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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 06:37

http://lalettrine.com 

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Un comble ! Et même tous les combles !

http://www.acrimed.org/article2885.html


Lu, vu, entendu n°7 : « Les sommets de l’imp(r)udence »
 

 

C’est un comble ? Non, car il y a en a plusieurs.

1. Le comble du copinage

Sur Mediapart, le site d’Edwy Plenel, Jean-Michel Helvig salue Jacques Julliard (5 avril 2008) dans un article flagorneur à souhait (« Un Prix politique qui tombe à pic ») après que le chroniqueur du Nouvel Observateur a reçu le prix du livre politique des mains de Régis Debray, président du jury dont Helvig était membre. Le monde est petit….

… Très petit. Le 15 avril 2008, sur France Inter, dans le 7-10 animé par Nicolas Demorand, Edwy Plenel et Géraldine Mulhmann étaient les invités de Colombe Schneck pour un livre de Robert Park qu’ils ont préfacé. Un livre édité par Nicolas Demorand, directeur de collection… Le 22 avril, c’est Jean-Christophe Lagarde qui est l’invité du 7-10 pour un livre d’entretien avec Jean-François Achili, journaliste à… France Inter.

France Inter : service public ou service de presse ?

2. Le comble de la critique

Une certaine critique des médias est à la mode : celle qui s’en prend, souvent sans rimes ni raisons, à Internet, par exemple. Dans son émission Répliques sur France Culture, le 9 février 2008, avec son outrance habituelle, Alain Finkielkraut se déchaîne ainsi contre le Web qui serait, selon lui, « le rendez-vous mondial des passions basses, que la haine s’y donne libre cours. Sur Internet, on se lache. Et le spectacle de ce débridement est effrayant. » Avec une légèreté comparable, dans son éditorial de Charlie Hebdo du 13 février 2008, Philippe Val s’emporte contre Internet qui serait « le paradis des schizophrènes, des combinards, des grugeurs, des voleurs, des pilleurs, des menteurs, des maquereaux, des pirates, des saboteurs. La culture majoritaire de la Toile, c’est celle de la transgression et de l’appropriation illicite. […] La preuve ? Le trader de la Société générale est déjà un héros. »

Rien de tel sur les autres supports et dans les autres médias. La preuve…

3. Le comble de la déontologie

Jean-Pierre Elkabbach, grand manitou d’Europe 1, annonce dans La Croix (11 avril 2008), qu’il crée un comité d’éthique à Europe 1. Une blague ? Non, il semble sérieux. Et il définit ses cibles : « Les nouvelles technologies posent des problèmes inédits à notre métier. Si elles permettent d’élargir l’offre à la planète et de favoriser comme jamais l’accès à l’information pour tous, elles s’accompagnent par ailleurs d’une suspicion : quelle est la part du vrai et du faux, de l’annonce et du ragot, du savoir et de l’opinion. » Et d’enfoncer le clou : « La tentation est grande pour des sites de taper fort afin de se faire entendre, quitte à ne pas vérifier ou à ne pas donner la parole aux personnes qu’ils attaquent. »

Payant de sa personne, Jean-Pierre Elkabbach s’est employé aussitôt à administrer la preuve de l’existence de cette tentation… qui ne date pas d’Internet et s’en passe fort bien.

C’est à Elkabbach soi-même en effet que l’on doit l’annonce, par erreur (dès l’ouverture du journal de 19h00 sur Europe 1 le 21 avril) de la mort Pascal Sevran, l’animateur de « La Chance aux chansons ». Un journaliste d’Europe 1, membre du SNJ, explique sur le site lepost.fr que Jean-Pierre Elkabbach aurait donné lui-même l’ordre d’annoncer cette nouvelle. « La rumeur a commencé à monter un peu après 18h, explique le journaliste (…) A 18h56, on se demandait encore ce qu’il fallait faire lorsque le patron [Jean-Pierre Elkabbach] nous a dit : "C’est confirmé, allez-y à fond". » Le même journaliste précise Puis il prolonge : « Le patron nous a dit : "J’assume personnellement une erreur collective".(…) Nous sommes offusqués qu’il ait utilisé ce mot "collective". C’est lui qui nous a donné l’ordre. » Elkabbach a rectifié depuis : il assume presque personnellement.

Traduction : « La tentation est grande pour des Elkabbach de taper fort afin de se faire entendre, quitte à ne pas vérifier »

Où l’on peut vérifier que la déontologie ne pèse pas lourd face aux dures lois de la concurrence. Laquelle n’interdit pas une confraternelle bienséance au cas où… À de rares exceptions près (Libération, L’Humanité), les médias qui s’abritent derrière le parapluie troué de la déontologie ont relevé la faute professionnelle avec beaucoup de discrétion [1] . Internet s’est avéré beaucoup moins déontologique !

4. Le comble de l’amnésie

Sur France Inter, 15 avril 2008, Edwy Plenel se remémore ses combats passés : « Nous avons la presse dont tous les acteurs économiques - y compris ceux, c’est la dernière bataille que j’ai perdue, qui sont rentrés au Monde, c’est-à-dire le groupe Lagardère - qui ont tous des intérêts qui n’ont rien à voir avec les médias : l’armement, l’industrie, le luxe, l’aviation, c’est stupéfiant ! [...] Rebondir sur des vraies logiques qui sont des logiques d’indépendance, d’autonomie et qui refusent l’entrée de ce cheval de Troie financier normalisateur. »

Pourtant, en 2006, lors du départ d’Edwy Plenel du Monde, Lagardère était déjà dans le capital du quotidien vespéral... depuis plusieurs années. Pourtant, en 2001, Edwy Plenel, comme ses comparses,Colombani et Minc, militait pour l’introduction du Monde en bourse. Libération (23 octobre 2001) rapportait qu’« en l’absence de Jean-Marie Colombani, le directeur de la rédaction du quotidien, Edwy Plenel est intervenu à plusieurs reprises pour plaider la cause de l’introduction en Bourse, qui devrait apporter 100 millions d’euros au quotidien, dont la dette s’élève à 50 millions d’euros. » [2]

5. Le comble de la rêverie

Journaliste à Charlie Hebdo, pipelette dans « On refait le monde » sur RTL, arapède de I-télé, chroniqueuse sur Canal +, Anne-Sophie Mercier voyage de média en média pour enfoncer des portes ouvertes et donner son avis sur tous les sujets. Ce jour-là (15 avril 2008), sur Canal +, elle était en charge de commenter la victoire de Silvio Berlusconi aux législatives italiennes.

Après avoir regretté à demi-mot le nouveau sacre de Berlusconi, elle s’émerveille : « Il y a quand même trois bonnes nouvelles à cette élection (…) essayons de positiver. » Première bonne nouvelle ? Le « réalisme » de Berlusconi : « Semble-t-il, Berlusconi a renoncé à sa rhétorique, à ses promesses mirobolantes. Il n’est plus l’homme du miracle italien. (…) Il est tenu à un minimum de maturité politique. » Deuxième bonne nouvelle ? La victoire du bipartisme, assortie – bien sûr – du renvoi dos à dos de l’extrême droite et de l’extrême gauche : « Il y a aussi la sortie pure et simple des extrêmes des parlements italiens. L’extrême droite et l’extrême gauche qui n’ont pas eu assez de suffrages à la chambre des représentants et au sénat, même si la Ligue du Nord est présente dans la mouvance de Berlusconi. Il y a une installation d’un certain bipartisme en Italie, ça veut dire de la stabilité. »

Jusque là, pas de quoi s’étonner : c’est la vulgate habituelle des commentateurs avisés. De tous ceux qui entonnent « le chant des bipartisans », à l’instar de Jean-Marie Colombani qui, en choriste, reprend le refrain dans Challenges du 17 avril : « « La vie politique italienne y a sans doute gagné : le bipartisme qui s’installe, dans un pays souvent victime de ses coalitions hétéroclites et éphémères (lesquelles ont, souvent, affaibli la gauche, Romano Prodi ayant été victime du plus petit parti de sa majorité), est un gage de stabilité pouvant permettre une politique suivie de modernisation. Berlusconi, en tout cas, est désormais seul maître à bord, flanqué - hélas - d’Umberto Bossi, qui a doublé (avec 8%) les voix de la Ligue du Nord. » »

Mais revenons à Anne-Sophie Mercier. Et écoutons, la troisième « bonne nouvelle », accompagnée d’une effarante maladresse que personne n’a été relevée ou corrigée le plateau : « Depuis Mussolini, on n’avait pas un chef d’Etat... enfin, un Président du Conseil, qui avait cinq ans devant lui pour travailler. Rêvons un peu, peut-être que l’Italie peut se remettre sur de bons rails. ». Anne-Sophie Mercier rêve-t-elle d’un nouveau Mussolini ? Sans doute pas… Mais peut-être parce qu’ils ne l’écoutaient même pas, les autres intervenants (Noël Mamère, Ariel Wiseman,…), ne sont pas intervenus.

6. Le comble de l’information

Samuel Gontier, dans Télérama souligne comment des informations d’une très précise imprécision font illusion, alors que l’essentiel est passé sous silence [3].

« 18 février, 6 heures du matin. Un bon millier de policiers et quelques dizaines de journalistes investissent Villiers-le-Bel pour arrêter les auteurs présumés des violences de novembre dernier. Aussitôt, Ségolène Royal et François Bayrou dénoncent un coup médiatique. Tous les JT de TF1 et France 2 (sauf celui de Jean-Pierre Pernaut) relaient leur colère et s’interrogent sur le bien-fondé de leur propre mobilisation. Redoutant de se faire manipuler, les télévisions prennent des précautions en faisant de la couverture médiatique un des angles de leurs reportages. Mais elles sont moins sourcilleuses sur le bilan des affrontements de l’automne “Une soixantaine de policiers blessés”, annonce Jean-Pierre Pernaut ; “120 blessés parmi les forces de l’ordre”, renchérit PPDA en ouverture d’un sujet qui fait état de “90 policiers atteints”  ; “75 fonctionnaires visés par des armes à plomb et à grenaille”  », estime le 13 heures de France 2, ce qui devient « 75 policiers blessés par des armes à feu » au 20 heures. Plus grave, aucune chaîne ne s’interroge sur la nécessité ou l’efficacité du déploiement matutinal - “personne ne conteste l’opportunité de cette opération”, tranche David Pujadas [4]. Rien ne vient mettre en doute la légitimité d’une nouvelle méthode d’enquête, les dénonciations anonymes rémunérées - seules sont relayées les déclarations des autorités se félicitant de leur rendement. Et, à ce jour, aucun JT n’a cherché à savoir où en est l’enquête sur la mort des deux jeunes qui a provoqué l’embrasement de cet automne. En voulant se prémunir de tout emballement incontrôlé, les télés ont simplement oublié de traiter le sujet. »

Bien vu, bien dit.

7. Le comble de la vertu

Albert du Roy, auteur de La mort de l’information (2007), invité de Je vous réveille, Le cinq sept, France Inter (le 13 novembre à 6h20), a découvert un remède miracle à la dépendance des journalistes et aux formes de connivences inscrites dans les relations et les proximités sociales : la vertu.

- La journaliste : - « Comment fait-on pour rester indépendant quand on est journaliste ? Vous parlez aussi de connexions qui sont parfois évidentes et qui sont... »
- Albert du Roy : - « De connivences, oui.
- La journaliste : - « ...et de connivences qui sont parfois plus subtiles, aussi. »
- Albert du Roy : - « Je crois que c’est d’abord une question de courage et de volonté. Je crois que c’est une question d’ascèse, aussi. C’est-à-dire qu’il ne s’agit pas, quand on est journaliste et, surtout, quand on occupe des fonctions de responsabilité, il ne s’agit pas de vouloir devenir une vedette et de peser sur la vie politique (ou la vie économique si on est journaliste économique). Il s’agit de rester à sa place qui est une place d’observateur critique et de ne pas vouloir goûter du pouvoir. »

En guise de remède à la dépendance des journalistes et aux connivences, qui n’ont très généralement pas besoin d’être concertées, puisqu’ elles sont inscrites dans les relations et les proximités sociales : la vertu.

8. Le comble de la complexité

Emission « Revu et corrigé », présentée pare Paul Amar , France 5, samedi 10/11/2007.

- Question du public (Mélanie du CFJ) : « J’aurais aimé savoir comment vous gérez vos relations avec vos sources politiques, quel degré de proximité vous entretenez avec elles pour avoir le plus d’infos possibles et ne pas tomber dans la connivence. » [...]
- Guy Konopnicki, Journaliste à Marianne : - « Belle question et vaste problème parce que, vous verrez, avec les années, qu’on connaît de plus en plus d’hommes politiques – y en a qu’on connaît depuis nos études, ainsi de suite – et qu’effectivement la connivence peut être un très grave problème. Et que la manière... Bien évidemment, on noue des amitiés. Et, en plus, en général, pas toutes du même bord. Enfin bon... Et on se nourrit d’informations. Mais y a toujours un risque et y a toujours la nécessité de se préserver et de vérifier les informations de ceux qui sont soi-disant les plus proches. »
- Jean-Marc Morandini : - « Mais, c’est juste, vrai dans tous les domaines. C’est vrai qu’on parle toujours de la politique, mais c’est vrai dans le domaine économique également [incompréhensible]. Et puis dans des domaines plus légers que sont les domaines littéraires, la télé, c’est pareil. Quand on est pote avec quelqu’un, est-ce qu’on va casser du sucre sur lui et sur son émission ? C’est vrai dans tous les domaines. C’est une vraie question pour tous les journalistes. »

- Robert Ménard : - « C’est la vie qui est comme ça aussi. Quand tu connais quelqu’un, évidemment, t’es moins dur avec lui que quand tu ne le fréquentes pas... »

Résumons. La question du journalisme de fréquentation est complexe, mais la réponse sans frontières est simple : « C’est la vie ».

9. Le comble de l’indépendance

Quand ce sont les journalistes eux mêmes qui témoignent franchement des pressions, ouvertes ou insidieuses, exercées par les propriétaires et les publicitaires, on mesure à quel point leur indépendance est fragile.

On a entendu ça dans l’émission déjà citée : « Revu et corrigé », sur France 5, le samedi 10 novembre 2007.

- Libie Cousteau (société des journalistes des Echos) : - « C’est justement ça qui nous pose problème. C’est-à-dire que le nombre de marques et le nombre d’entreprises qu’il [Bernard Arnault] possède ne nous permettrait pas, demain, d’exercer notre métier en professionnels, en toute liberté et avec une quiétude, une sérénité qui se doit à tout journaliste qui se respecte. Voilà. Y a un conflit d’intérêt majeur. »

- Daniel Vigneron (chef du service international de La Tribune) : « Tous les articles consacrés à LVMH, consacrés aux filiales de LVMH et, plus généralement, à toute la sphère du luxe ont été des papiers étroitement contrôlés, très souvent censurés, notamment au niveau des titres. »

- Ghislaine Ottenheimer (Journaliste au magazine économique Challenges)  : - « Moi, je voudrais prendre l’exemple qu’on a connu du temps de L’Express. Quand y a eu la crise de Vivendi – Dieu sait si c’était une grave crise –, eh bien je vous assure que le journaliste de L’Express qui enquêtait sur Vivendi, il est dans une situation impossible. C’est très difficile, quand vous êtes un salarié de Vivendi, d’aller poser des questions. Et, même, quand vous les écrivez, les gens rigolent : vous n’êtes pas crédible. Je veux dire qu’on est dans une situation, en France, qui est extrêmement difficile. »

Un quart d’heure plus tard, à l’occasion d’un nouvel échange, la même précise :

- Ghislaine Ottenheimer : - « Il faut savoir que, dans une rédaction, un directeur d’une rédaction n’aime pas avoir des emmerdeurs. Il n’aime pas avoir des emmerdements. Donc, si vous publiez des articles un peu sévères... Moi, je me souviens, il y a très très longtemps, avoir écrit un article un peu sévère sur Bernard Arnault et, bon... ben, le directeur a tout de suite appelé... "La pub", le ceci... Bon. Donc, voilà. Vous pouvez sortir quelques billes, quelques décharges mais, au bout d’un moment, vous allez passer pour l’enquiquineur de service qui va vous faire perdre des budgets [?]. Donc la liberté s’arrête là. La liberté s’arrête là ! »

L’échange qui suit entre Paul Amar et François Malye, Journaliste au Point et président du Forum permanent des sociétés de journalistes, complète le tableau… toujours inachevé.

- Paul Amar : - « On reste sur ce qui intéresse les lecteurs : c’est votre liberté par rapport au groupe industriel. Vous êtes libre ? Vous vous sentez libre ? Vous écrivez librement ? »
- François Malye : - « Ah ben, on n’écrira pas, par exemple, au Point, sur monsieur Arnault. C’est une règle, par exemple. »
- Paul Amar : - « Ah ! »
- François Malye : - « C’est une règle parce que ça a été une règle entre eux, à travers leurs médias respectifs, par exemple entre La Tribune et Le Point. Donc il y a eu guerre quand il y avait des rachats de truc... nous, qui nous passent au-dessus de la tête de façon euh... Donc, oui, y a des interdictions, clairement. Mais c’est pas propre au Point. C’est... Dans toutes les rédactions aujourd’hui, il y a des interdictions, qu’elles soient politiques, qu’elles soient envers le patron. Mais c’est pas les pires : c’est envers la publicité. C’est envers la publicité parce que, bien évidemment, les journaux, comme ils ont moins de lecteurs sont dépendants de la publicité et, là, la pression, elle est même indéchiffrable. On vous dit : "Tel papier, ce serait bien." Puis, trois mois après, on voit une page de pub. Ou l’inverse. Donc, même les journalistes au sein des rédactions ne voient pas une grande partie des manipulations. Ils ne les voient même pas. Elles sont devenues quasiment indéchiffrables. […] »

Quelques minutes plus tard…

- François Malye : - « Alors, y a la stratégie de l’évitement, quand vous êtes dans une rédaction. C’est-à-dire faire les sujets qui ne fâchent pas, les sujets dont vous savez pertinemment qu’en arrivant dans le bureau du directeur de la rédaction, les missiles vont pleuvoir parce qu’on va vous dire "Mais pas ça !" A cause de la pub, encore une fois, parce que y a un gros annonceur... »

Où l’on voit que certains témoignages de journalistes sont irremplaçables.

10. Le comble de la lucidité

Robert Ménard, on le sait, ne déteste rien et est lucide en tout. Le secrétaire général de Reporters sans frontières, toujours sur le plateau de « Revu et corrigé » (France 5), le 10 novembre 2007, célèbre ainsi la liberté de la presse et… la qualité de l’information :« La presse, elle a jamais été aussi libre. On n’a jamais eu une information d’aussi bonne qualité aujourd’hui par rapport à y a trente ans. Non non, mais enfin... Il faut arrêter les bêtises [?]. Quand j’ai commencé à faire du journalisme, y avait du monopole partout, la moitié de l’audiovisuel appartenait à l’État... » A Ghislaine Ottenheimer, journaliste à Challenges, qui lui rétorque « Oui m’enfin la presse écrite n’était pas de plus mauvaise qualité. », Robert Ménard réplique : « Non, mais la totalité... Aujourd’hui, y a pas une information qui ne trouve pas un support pour être diffusée. C’est pas vrai ! »

Aujourd’hui, l’emprise directe de l’Etat ayant (presque) à disparu, tout va (presque) bien. Pourtant quelques (petits) problèmes demeurent, admet Robert Ménard quelques temps après : « Les grands groupes français, c’est des groupes, un, qui appartiennent à des gens qui ont besoin de l’État, souvent, pour travailler. Je veux dire : dans le bâtiment, dans les travaux publics, dans l’armement, vous avez besoin de l’État. Alors, évidemment, y a une question qui se pose (même si c’est pas aussi mécanique que ça) : quand des gens ont à ce point besoin de l’État, est-ce qu’ils sont indépendants de l’État ? (…) Ça, c’est la première spécificité. Ça n’existe pas dans d’autres pays. » Ce qui pose problème donc ce n’est pas lé dépendance de l’information à l’égard de groupes financiers : c’est la dépendance de ces groupes à l’égard de l’Etat. D’ailleurs, poursuit l’extra-lucide : « La deuxième spécificité : en France, la presse est pauvre et elle est dépendante du pouvoir politique comme elle ne l’est nulle part ailleurs. » Supprimer l’aide publique à la presse rendrait la presse plus indépendante ? « Et, troisième point (…). C’est qu’y a en France une spécificité qui affaiblit tous les journaux qui s’appelle le monopole syndical. En France, y a un syndicat qui s’appelle la CGT du livre qui contrôle toute l’impression, qui contrôle la diffusion et qui a un monopole d’embauche. Ça n’existe nulle par ailleurs. Résultat des courses : la presse est plus chère que dans n’importe quel pays et elle est plus affaiblie. »

Résumons : livrons la presse à des groupes privés indépendants de l’Etat, supprimons l’aide publique à la presse et débarrassons-nous du syndicat du livre, et tout ira encore plus mieux, puisque tous va déjà si bien [5]


Avec la documentation réunie par Anna.



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[1] Ainsi que l’a souligné Daniel Schneidermann dans la chronique de Libération du 28 avril 2008, intitulée « Elkabbach et la confraternité ».

[2] Voir notamment le dossier d’Acrimed sur l’entrée du Monde en bourse.

[3] Samuel Gontier, « Quand les JT font écran », Télérama, 27 février 2008.

[4] « Le lendemain, il se dédit : “Hier, beaucoup s’interrogeaient sur l’efficacité du dispositif” », note de Télérama.

[5] Comme l’enseigne Médias, la revue officieusement officielle de Reporters sans frontières. Lire ici même : « Sacro-saint libéralisme : la revue Médias se prosterne.




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Les médias du monde versent des larmes pour le peuple tibétain, dont le pays est volé par des colons chinois.
Qui se préoccupe des Palestiniens, dont la terre est confisquée par nos colons ?





POURQUOI les médias internationaux font-ils des
discriminations entre les différentes luttes de libération
à travers le monde ?


" Pas vous ! Vous ! ",

Par Uri Avnery

http://www.france-palestine.org/article8639.html



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Vendredi dernier, le Figaro publie les résultats d’un sondage Opinion Way sous le titre : " Pour 58% des Français, le style Sarkozy a changé en bien. " Et tous les autres médias, télés comprises, de reprendre l’information.


A y regarder de plus près, on s’aperçoit que, d'après ce sondage, 49% seulement des Français, soit un peu moins de la moitié, estiment que Sarkozy a changé.
Et c’est 58%, (donc seulement un peu plus de la moitié) de cette moitié qui estiment qu’il a changé en bien.

Résultat des courses : la moitié de la moitié, ça fait à peu près le quart. Ou, plus précisément, 58% de 49%, ça fait 28,42%. Donc, il n’y a donc qu’un peu plus du quart des Français qui estiment que Sarkozy a changé en bien.
 
Le Figaro prendrait-il 58% des Français pour des cons ? 
 


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Dans l’édition de dimanche du New York Times, un long, très long et passionnant article décrivait les méthodes du Pentagone pour manipuler les médias. Et soulignait la responsabilité des médias dans ce cadre.

Au coeur de cette nouvelle démonstration des méfaits de l’industrie de l’influence (qui regroupe la publicité, mais aussi les « public relation », l’infowar et les pouvoirs militaro-industriels) on trouve les « analystes » des médias. Une catégorie particulière : les analystes et commentateurs ne sont ni totalement journalistes liés par un code de déontologie, ni totalement propagandistes patentés dont on pourrait relier les paroles aux idéologies et aux conflits d’intérêts.

L’article du New York Times résume une enquête approfondie, une spécialité qui reste la gloire des journaux étatsuniens, et dont on aimerait tant avoir l’équivalent par ici. Cette enquête s’appuie sur l’examen de 8000 pages de documents et d’e-mails obtenus par une plainte pour déclassifier des sources. Il démontre que les "analystes militaires« des grands médias, qui viennent donner la »bonne parole", faire des conjectures et assommer le bon peuple de leur « expertise » étaient en réalité des pions au service du Pentagone d’une part et des « consultants » auprès des entreprises du complexe militaro-industriel d’autre part. A ce titre, les « analyses » et « commentaires » qu’ils délivraient sur les ondes étaient à mettre en relation avec les immenses marchés à gagner ou à perdre pour leurs commanditaires.

C’est ici le « médiagate » qui s’installe. Car, bien loin des quelques lignes éparses publiées dans la presse française sur ce sujet majeur, le NYT dénonce la complicité et l’aveuglement des médias qui avaient engagés et payaient ces analystes. Y compris le NY Times lui-même qui regrette certains éditoriaux de ces malfaisants.

Il n’y a pas de domination sans complices, et ceux qui aujourd’hui rejettent toute la faute sur « le Pentagone » cherchent en réalité à dédouaner leur responsabilité.

La « guerre psychologique » (psy-ops) est une stratégie pourtant connue, commentée, on trouve même des manuels militaires, des documents émanant du Pentagone pour la décrire. Dont ce fameux rapport "Information Operations Roadmap" signé par Donald Rumsfeld, ministre des armées de 2001 à 2006. Rédigé en 2003 et rendu public en 2006 après une demande au titre du « Freedom of Information Act » (on peut le lire à http://www.gwu.edu), ce document prévoyait de bloquer l’internet pour éviter la diffusion d’informations contradictoires. Le même Rumsfeld n’hésitait pas à menacer les médias en 2006 ("Any kind of moral and intellectual confusion about who and what is right or wrong can severely weaken the ability of free societies to persevere." The Washington Post, 30 août 2006 - http://www.washingtonpost.com)

Et pourtant, malgré cette connaissance des enjeux de la guerre psychologique et des opérations ideologiques de l’armée, les médias engageaient des « analystes », des « experts » sans se poser la question de leurs liens avec l’appareil militaire et industriel. On leur demandait de signer un simple document de « disclosure », sans enquêter sur leurs employeurs et les intérêts en conflit avec la place propagandiste déterminante qui leur est offerte.

Car ces « experts » ne sont pas ceux qui apportent des « informations », mais qui émettent le « discours » idéologique global, qui « interprètent » les événements, du haut de leurs « connaissances », en général longuement vantées auparavant par les présentateurs...

Mais qui sont ces expert(e)s ?

Ces experts, nous les connaissons aussi en France, ancien militaires spécialistes de l’armée, consultant en sécurité spécialistes de la tolérance zéro, « spécialiste » de ceci ou cela... Toujours les mêmes, faisant la tournée des rédactions, ils ou elles interviennent dès qu’il se passe un événement. On leur déroule le tapis rouge et on les laisse pérorer. Mais qui sont-ils(elles) ? Qui les paye vraiment ? quels sont les intérêts croisés entre leur domaine d’expertise, leurs sources de revenus et le discours qu’ils prononcent ? Nous ne le savons jamais... et pire, ce que semble montrer l’enquête du New York Times, c’est que les médias ne se posent pas la question. Eux si prompt à salir les militants et les activistes n’enquêtent même pas sur les « experts » qu’ils commanditent ?

Oui, c’est un véritable « médiagate » qui s’ouvre sous nos yeux. Et c’est maintenant qu’il faut porter le fer : qui sont les « experts » ? A quel degré pouvons-nous croire ce qu’ils(elles) disent ? Pourquoi sont-ce toujours les mêmes « experts », avec le même angle d’analyse ? Pourquoi n’y a-t-il jamais deux « analystes » opposés ?

La guerre qui s’est installée en Irak a été le produit des mensonges médiatiques (la fameuse affaire des « armes de destruction massive ») et des commentaires récurrents par des analystes pousse-au-crime dont les petites affaires dépendaient de leur pouvoir de conviction. C’est encore et toujours « Tintin et l’Homme à l’oreille Cassée » ! Tintin reporter, et nous sommes pourtant au 21ème siècle.

Mais que n’avez-vous encore rien dit messieurs les grands éditorialistes de nos médias hexagonaux ! Où sont vos messages pour regarder devant votre porte, examiner de près les intérêts de vos analystes extérieurs ?

Car ce qui est vraiment en jeu, c’est le basculement de l’industrie de l’information aux mains de l’industrie de l’influence.

Et ce n’est pas un mince enjeu, compte tenu des puissances inégalées des « technologies de l’information et de la communication » et des méthodes de l’influence. Le fameux « mur » entre les rédactions et les services de pub est définitivement effondré, et la "connaissance fine des usagers" transforme tout média en moyen de manipuler des lecteurs plus ou moins consentants. Nous sommes au régime de la "publicité comportementale", et nous voyons avec ce militaro-médiagate que l’influence touche tous les terrains de la vie sociale, du nucléaire à l’agriculture, de la gouvernance des villes à l’éducation, et jusqu’à la question centrale de la guerre et de la paix.

Oui Messieurs des grands médias, nous attendons votre coup de projecteur sur les conséquences de ces révélations du New York Times. Qu’allez-vous faire ? Comment allez-vous rendre public les conflits d’intérêts de vos analystes et experts ? Allez-vous chercher des experts indépendants, des universitaires dont les laboratoires ne sont pas en marché avec tel ou tel acteur du domaine d’expertise ?

Ou allez-vous à nouveau fermer les yeux ? Manier le cynisme de ceux qui savent cela depuis si longtemps... ce cynisme qui n’est aujourd’hui que le dernier rempart de celles et ceux qui ne veulent surtout rien changer.

Le cynisme n’est pas de mise : nous passons avec l’enquête du New York Times de l’hypothèse à la démonstration... et ce n’est pas rien. Nous laisserons-nous entraîner dans la prochaine guerre par ce même type d’expert et d’analyste aux intérêts croisés ? Allez-vous, allons-nous, rester complices de la désinformation et des opérations de guerre psychologique ?

Il est temps de sortir le balai et de nettoyer, car les temps qui viennent vont être difficiles. Nous avons besoin d’une information crédible. Ce n’est pas le moment de démissionner devant l’industrie de l’influence, mais celui de relever la tête.

Behind TV Analysts, Pentagon’s Hidden Hand - 20 avril 2008



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http://www.marcfievet.com/article-18788834.html


L'ancien procureur du tribunal pénal international avait droit de cité
dans toute la presse
lorsqu'elle s'en prenait aux Serbes.
 Mais aujourd'hui qu'elle accuse les dirigeants de l'UCK
de graves crimes de guerre, silence !


lire sur
http://www.marcfievet.com/article-18788834.html



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Il ne cultive aucune des vertus du journalisme d'investigation.....


http://www.marcfievet.com/article-19297650.html


Tout comme quatre autres millions de clichés elle est gratuite. Son équivalent français coûte le même prix qu'une photo d'agence. Politique à courte vue qui condamne l'histoire de l'Armée française à rester dans l'ombre. Les archives oubliées de la Wehrmacht EXCLUSIF – Environ 350000 clichés de la propagande de l’armée allemande sont conservés au fort d’Ivry depuis 1947. Des images inédites qui constituent une mine documentaire d’une qualité exceptionnelle. Il est parfois [...]




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C O M M E N T A I R E S  :  I C I

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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 16:12





Mécanismes de désinformation :
 
 



Le journalisme aux Etats-Unis, une profession sous influence



Empire du Mal :: Mardi, 25 mars 2008 . 19:05 t.u. :: Divina Frau-Meigs  
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1- L’examen des sources d’information auxquelles recourent les journalistes dans l’exercice de leur profession est révélateur de la tension dans laquelle ils se trouvent entre sphère politique et sphère marchande.

Plus des deux tiers de leurs sources proviennent de milieux officiels, alors que l’utilisation d’experts et de témoins, si nécessaire à la contre-vérification des données, constitue un petit tiers du travail d’enquête. Par rapport aux sources officielles traditionnelles (que sont la Maison-Blanche, le Pentagone et le Congrès), trois nouvelles sources, de type semi-officielles se sont imposées au cours des dernières décennies : les groupes de pression, les relations publiques et les comités d’experts. Ils ont pour caractéristique commune de partager certaines pratiques et procédures propres au journalisme, sans pour autant appartenir à la profession. Ils jouent sur ces frontières adjacentes et poreuses pour opérer leur filtrage et leur cadrage des événements, selon leurs agendas politiques et économiques.


2- Ces différents acteurs ne cachent pas leur volonté, soit d’influer sur le contenu de l’information, soit de contrôler les journalistes eux-mêmes, voire dans certains cas de se substituer à eux.

C’est particulièrement vrai depuis les années 1980, avec la montée de la Nouvelle droite, qui a instrumentalisé les infrastructures de l’information, cadré les sujets à traiter et prescrit leur compatibilité et leur tolérance culturelle avec le programme du mouvement néo-conservateur : déréglementation, dévolution, démantèlement des politiques de l’identité. Les réseaux de formation politique sont ainsi inextricablement liés à ceux de l’information politique : de groupes de pression, ils sont devenus des groupes d’impressions. Leur poids croissant explique que les médias américains soient dans un cycle de stratégies partagées avec le pouvoir, loin des stratégies oppositionnelles du cycle antérieur (années 1960), marqué par le Watergate, qui manifesta leur rôle comme quatrième pouvoir.


Les groupes de pression (lobbies)


3- Les lobbies font partie du paysage politique américain depuis longtemps

Ce sont des groupes de pression formels et informels, qui fonctionnent en marge des partis. Ils n’ont pas pour rôle de prendre le pouvoir ; ils représentent de leur propre gré les intérêts spécifiques d’un secteur industriel ou commercial. Ils peuvent empiéter sur la fonction de surveillance des médias dans la mesure où ils tendent aussi à avoir leurs observatoires, leurs propres méthodes d’alerte et leurs propres relations publiques prêtes à fournir leur version des tractations politiques aux médias. Leur capacité de mobilisation est d’autant plus grande qu’ils ont des structures pérennes et des professionnels à leur service (à la différence de certains mouvements associatifs par exemple). Du fait de leur appartenance claire à la sphère du marché, les lobbies américains tendent à s’opposer aux syndicats et à toute législation pro-sociale, qui viendrait limiter la liberté d’entreprise. Les lobbies de la Nouvelle droite sont encore plus dans cette mouvance. Pour asseoir leur politique, ils ont profité de l’usure des mouvements sociaux progressistes de la Nouvelle gauche des années 1960-1970, obligés à partir de 1980 d’investir leur énergie sur la protection de programmes sociaux menacés par la déréglementation et la dévolution des pouvoirs aux États fédérés. Des lobbies comme le National Council on Economic Education ou la Business Roundtable n’ont eu de cesse de rogner les gains sociaux autour de la couverture médicale ou de la protection de l’environnement. Ils n’hésitent pas à aller à la confrontation contre des mouvements sociaux ou des associations de la société civile, comme la NAACP ou le World Wildlife Fund.


4- Ils utilisent des fonds privés, récoltés auprès de philanthropes républicains, pour mettre en place des comités d’experts travaillant sur leurs intérêts spécifiques, avec publications à l’appui [2]. Ils relèvent d’horizons variés, car la Nouvelle droite est très hétéroclite. Certains sont de très anciens groupes, qui ont rajouté les médias à leur agenda, outre leur propre intérêt spécifique, comme dans le cas de la US Chamber of Commerce ou de la National Federation of Independent Business. D’autres sont plus récents et d’emblée en prise avec l’agenda médiatique, comme les Young Americans for Freedom, Citizens United (de Floyd Brown), Citizens for Honest Government (de Patrick Matrisciana), Focus on the Family (de James Dobson), Center for Equal Oppportunity (de Linda Chavez) ou encore Americans for Tax Reform (de Grover Norquist). Ils utilisent la presse en jouant parfois le rôle de simples médiateurs, usant de leurs entrées privilégiées dans des commissions parlementaires ou des agences gouvernementales pour se faire ouvrir la porte des plateaux et la Une des journaux. Cette stratégie renforce leur position, car ils y acquièrent visibilité et légitimité, tout en faisant passer des messages relevant de leurs intérêts spécifiques. Leur politique de communication à l’égard des médias consiste à manipuler les valeurs américaines de l’individualisme et du libre-échange contre lesquelles ils étalonnent tout événement. Ils ont ainsi réussi à faire pénétrer dans les actualités généralistes les figures de l’état fédéral comme un État-vampire qui ponctionne injustement les citoyens par l’impôt, et de la discrimination positive (Affirmative Action) comme une des raisons pour lesquelles le FBI et la CIA n’ont pu avertir le pays d’un complot terroriste islamique [3]. Sous leurs coups de butoir, les programmes d’aide sociale (aux femmes, aux immigrés, etc.) mis en place depuis le New Deal sont apparus comme de moins en moins légitimes, car ils déresponsabiliseraient les individus.


5- Les lobbies considèrent les médias comme des vecteurs de propagande politique

Pour eux, ce n’est pas tant la visibilité médiatique qui compte, c’est, par-delà cette visibilité, la possibilité de modifier l’agenda politique. Le public qu’ils visent est celui des législateurs plus encore que celui des électeurs. C’est une stratégie d’anticipation et d’endiguement : il leur faut formuler à la fois leurs intérêts spécifiques et les solutions alternatives qu’ils proposent pour les faire avancer le plus tôt possible par rapport au calendrier politique annoncé au Congrès. Ce faisant, ils obligent leurs opposants, y compris les grands partis, à prendre en considération leurs arguments, voire à les intégrer très vite dans leur propre plate-forme d’action. Cette stratégie s’est révélée très efficace dès le début des années 1990 : ils ont pu efficacement obliger le parti Républicain à intégrer des motions en faveur d’une dévolution des pouvoirs aux États fédérés, ou d’une discrimination à rebours, levant les quotas pour les minorités établis par la discrimination positive.


6- Dans le domaine de la communication et de l’information, leur plus grand succès a précisément été le passage du Telecommunications Act de 1996. Celui-ci a été préparé sans consultation large de l’opinion publique, en faisant appel à l’expertise d’ingénieurs et de représentants des secteurs industriels concernés [4]. Les syndicats et leurs quelques velléités de résistance n’ont pas fait le poids par rapport aux groupes de pression des grandes corporations des télécommunications comme Microsoft ou AT&T. Celles-ci ont largement contribué au financement des campagnes nationales et locales tant des Républicains que des Démocrates, ce qui a eu pour effet de museler les critiques dans les deux partis. Le consensus politique autour des principaux points de la loi marque un des moments de triomphe de la déréglementation des médias.


Les relations (très peu) publiques


7- De fait les journalistes s’appuient de plus en plus sur les services de relations publiques créés par les grandes corporations, les lobbies et les agences gouvernementales. Ce sont elles qui gèrent l’accès à l’information, par le biais de leurs communiqués de presse que les journalistes sont invités à reprendre verbatim s’ils le souhaitent. Elles ont acquis un rôle essentiel dans les relations de ces divers acteurs avec les médias et dans la formation de l’opinion publique. Elles ont pour mission avouée de rendre l’opinion partiale à leurs idées. Leur tâche à l’égard de la presse est double : la surveiller et l’alimenter. Elles ont pour mission de faire de la veille d’information, de relever les coupures de presse ou les scripts audiovisuels parlant de l’entreprise ou du secteur industriel dont elles relèvent et de faire le suivi de la couverture de leurs propres produits. Elles doivent aussi établir des dossiers de presse à donner aux journalistes quand ils le demandent ou lors d’événements à but publicitaire. Elles leur fournissent les points à traiter en priorité, les interprétations et les solutions politiques possibles.


8- Les relations publiques, une invention des années 1920, visent à créer des « pseudo-événements » [5], qui n’existent que parce que la presse les couvre. Les hommes politiques et les dirigeants de grandes entreprises ont appris à les utiliser pour affiner l’image qu’ils veulent donner d’eux-mêmes, et gommer toute critique dans l’opinion publique. Certains ont incorporé des services de relations publiques à leurs entreprises ou à leur administration, quand ils ne font pas appel à des entreprises spécialisées. Celles-ci sont souvent incorporées dans les grandes agences publicitaires, le cas exemplaire étant Burson-Marsteller qui fait partie de Young & Rubicam. Les années 1990 ont vu une convergence dans ce secteur et, depuis 2001, les trois plus grandes agences de publicité possèdent les dix plus grandes agences de relations publiques aux États-Unis, offrant des services intégrés de communication à leurs clients [6]. Leur lien avec le journalisme est congénital. Un tiers environ des membres d’agences de relations publiques est issu du journalisme ; environ la moitié des étudiants des écoles de journalisme s’y dirige [7]. C’est l’un des débouchés alternatifs à une profession par ailleurs engorgée. En outre, elles adoptent une posture qui est hybride de la profession journalistique et de la profession politique : travail sur le terrain, démarchage auprès des personnalités locales, recrutement et mobilisation des activistes, production de petites phrases bien tournées (spin) et actions d’obstruction (stonewalling) pour retarder l’accès à certains faits.


9- Le rôle des agences de relations publiques ne se perçoit pas directement dans les médias dans la mesure où elles ne semblent pas faire pression sur les opinions exprimées dans les journaux. Des critiques comme Noam Chomsky et Edward Herman [8] dénoncent leur « fabrication du consensus » : elles tendent à effacer les incidences des grandes entreprises sur les affaires sociales et les relations internationales du pays. Elles s’annoncent au service du public alors qu’en vérité elles servent les intérêts de groupes spécifiques. Leur succès est frappant, vu l’absence de réaction de l’opinion face aux scandales récents liés aux faillites en cascade de grandes corporations multinationales, surtout par contraste avec les attaques en rafale à l’encontre du gouvernement fédéral. La grande période de résistance de la presse à l’égard des relations publiques eut lieu dans les années 1960-1970, époque où les journaux étaient relativement plus indépendants et plus à l’écoute des protestations des droits civiques et environnementaux. Depuis la fin des années 1980, les sujets de friction sont moindres entre relations publiques et journalisme, dans la mesure où les grandes corporations se sont en partie approprié les journaux et les stations de télévision et de radio. Elles ont mis ces médias sous la coupe des services de marketing ; elles ont aussi pratiqué des réductions d’effectifs, diminuant les équipes de reporters pouvant faire des enquêtes indépendantes. Ceux-ci sont de plus en plus redevables à des sources officielles et des experts, qui sont disponibles dans le monde des grandes entreprises et parmi les relations publiques d’institutions, de fondations privées et d’agences du gouvernement. En politique, le rôle des relations publiques s’est révélé particulièrement efficace lors des deux Guerres du Golfe. Le rôle de la firme Hill and Knowlton a été crucial, en 1990, pour obtenir le soutien du Congrès à une intervention au Koweït. Le gouvernement Kuweiti en exil a payé plus de 10 millions de dollars pour la campagne de désinformation qui a touché l’opinion publique américaine (John MacArthur 1992). L’effort consenti lors de la Deuxième Guerre du Golfe a été plus efficace encore. Ainsi, selon Andrew Tyndall, des 414 sujets sur l’Irak diffusés par CBS, ABC et NCB de septembre 2002 à février 2003, 34 seulement ne provenaient pas de la Maison-Blanche et du Pentagone, principalement par le biais de leurs services de presse [9]. Un soin particulier a été porté à l’usage de l’image de la présidence, en amont de certains événements scénarisés pour l’opinion, le but pour les militaires et les hommes politiques étant de s’assurer du soutien populaire à la guerre, par la propagande et la désinformation. L’efficacité de cette stratégie médiatique a été révélée par la presse elle-même, lors de la mise en scène de l’annonce de la fin de la guerre en Irak par George W. Bush, en mai 2003. Le président, en tenue de pilote, avait pour l’occasion été héliporté à bord d’un porte-avion dont la rumeur dit qu’il croisait au large des côtes américaines. Chaque aspect de l’événement avait été scripté et chorégraphié par les stratèges du président. Une bannière portant l’inscription « Mission Accomplished » avait été créée à cet effet, parfaitement cadrée autour de la tête du président, inévitable quel que soit l’angle de prise de vue. Les Démocrates ont dénoncé la manœuvre, disant qu’elle était destinée à des gains politiques électoralistes. Les résultats dans les sondages ont conforté le pouvoir des relations publiques et donné tort aux Démocrates : les deux tiers des personnes interrogées (59 %) se sont déclarées satisfaites de l’événement et n’y ont pas vu une manœuvre électoraliste [10].

Les comités d’experts (think tanks) et leurs fondations


10- Les comités d’experts, dont les premiers remontent aux années 1920-1930, ont pour vocation d’offrir de la matière grise aux décideurs et, plus récemment, aux médias : ils fournissent le lot de spécialistes et de chercheurs aux idées contradictoires dont les journaux et les programmes audiovisuels ont besoin pour objectiver, dramatiser et sensationnaliser l’information. Appuyés sur de puissantes fondations, ils ont les moyens de financer les études statistiques et quantitatives qui touchent tant les hommes politiques et les gestionnaires que les journalistes. Ils peuvent fonctionner en synergie avec les groupes de pression et les firmes de relations publiques, notamment par le biais du soutien des fondations. Elles ont reconnu l’importance du marketing des idées et des techniques de communication, ce qui explique l’avalanche de l’offre documentaire mise en avant par les comités d’experts, qui anticipent et préemptent souvent la demande d’information. En effet, les médias sont très friands de leurs données chiffrées, pour leur apparente scientificité et objectivité, et ils les recyclent sans esprit critique.


11- Leur influence s’est accrue depuis les années 1980, avec l’augmentation de leur financement, notamment parmi les fondations soutenues par la Nouvelle droite, particulièrement la Lynde and Harry Bradley Foundation, la John M. Olin Foundation, la Scaife Family Foundation, la Smith Richardson Foundation, la Koch Family Foundation et la Adolph Coors Foundation. Alors que les fondations philanthropiques traditionnelles ont continué à financer des projets au coup par coup, dans des secteurs très diversifiés, les fondations de la Nouvelle droite ont suivi une politique étroitement ciblée et concentrée. Cela se traduit par une grande disparité des financements. Ainsi, en 1995, les fonds récoltés par les cinq principales institutions de la Nouvelle droite (la Heritage Foundation, le American Enterprise Institute, la Free Congress Research and Education Foundation, le Cato Institute et Citizens for a Sound Economy) s’élevaient à environ 77 millions de dollars. Par contraste, les principales instances progressistes de gauche (l’Institute for Policy Studies, le Economic Policy Institute, Citizens for Tax Justice et le Center for Budget and Policy Priorities) n’avaient collecté que 9 millions de dollars environ. En ce qui concerne les médias, entre 1990 et 1993, quatre magazines conservateurs (The National Interest, The Public Interest, The New Criterion et The American Spectator) ont reçu plus de 2 millions et demi de dollars de fondations de la Nouvelle droite tandis que quatre publications de gauche (The Nation, The Progressive, In These Times et Mother Jones) recevaient 269 500 dollars de fondations généralistes [11]. Depuis les années 1990, le discours des think tanks de la Nouvelle droite s’est radicalisé : ils ont établi un lien de causalité très fort entre pauvreté, baisse de moralité et hausse des dépenses publiques. Ce qui les a aidés à rallier les Républicains modérés et les Démocrates conservateurs, généralement focalisés sur les questions de fiscalité et de liberté du marché. Leur programme s’est unifié autour d’un certain nombre de valeurs qu’ils considèrent à la base de la réussite américaine : individualisme, privatisation des services publics, déréglementation du secteur industriel et de l’environnement, dévolution de la souveraineté aux États fédérés. Il implique des coupes sombres dans les budgets d’aide aux pauvres et aux minorités, la fin des politiques de l’identité et l’allégement de l’impôt sur les grandes fortunes. Dans les débats publics, leur succès a été manifeste dans l’orchestration médiatique de leurs intervenants, pour l’élimination des programmes fédéraux d’aide aux défavorisés. Avec l’aide financière et promotionnelle du Manhattan Institute (créé par William Casey, directeur de la CIA sous Ronald Reagan), des auteurs, Murray, avec Losing Ground : American Social Policy, 1950-1980 et Lawrence Mead, avec Beyond Entitlement : The Social Obligations of Citizenshipú, ont reconfiguré le discours sur la pauvreté aux États-Unis. Le blâme a été attribué aux filles-mères, aux jeunes Noirs des centres-ville et aux femmes libérées, avec une attaque délibérée contre la personne de Bill Clinton, incarnant tous ces maux. Ce qui s’est traduit par la réforme de la sécurité sociale de 1996, reculade majeure des droits sociaux acquis depuis les années 1960. Cette stratégie s’est avérée très efficace par son effet dissuasif (chilling effect) sur la liberté d’expression de la gauche contestataire, du parti démocrate et des journalistes [12], bien avant le Patriot Act de 2002. Dans les débats internes à la profession, la création d’observatoires des médias relève de cette même logique de dissuasion : les comités d’experts et les fondations surveillent ceux dont le métier est de surveiller. La Nouvelle droite a ainsi suscité son propre observatoire, Accuracy in the Media (AIM), en pare-feu à Fairness and Accuracy In Reporting (FAIR). Elle publie le Media Monitor en réponse à Extra ! En outre, elle s’est dotée d’instituts de recherche spécialisés dans les médias, comme le Center for Media and Public Affairs, le Media Research Center et le Center for Science, Technology and Media. Ces institutions se sont vu octroyer 5,2 millions de dollars au cours des années 1980-1990, avec pour mission de critiquer les médias généralistes, et notamment ceux de service public, comme PBS et NPR [13].


12- Non contente d’intimider les médias généralistes, la Nouvelle droite a aussi investi les médias émergents (comme Internet) et les médias locaux.

Elle a obtenu des résultats spectaculaires avec les radios de proximité. Jouant sur les provocations verbales de leurs animateurs forts en gueule (pundits), leurs talk shows se sont imposés sur les principaux marchés du pays. Les plus tonitruants et les plus écoutés sont ceux de Rush Limbaugh (plus de 20 millions d’auditeurs par semaine) et de jeunes étoiles montantes du Sud, comme Sean Hannity. Beaucoup d’indécis les écoutent lors des campagnes électorales locales et nationales et, tout comme l’Internet, ils se sont avérés particulièrement efficaces pour la levée de fonds (plus que la télévision). La stratégie d’intimidation et d’accusation de partialité socio-libérale a pleinement porté ses fruits pour la Nouvelle droite à partir des années 1990 : tout en donnant l’impression que les médias musèlent son discours, c’est elle qui est le plus souvent mentionnée. Des think tanks comme The Cato Institute, The Heritage Foundation et The American Enterprise Institute dominent la scène politique et médiatique. The Brookings Institute, centriste, fait exception, car il est utilisé en contrepoids semi-objectif aux propositions néo-conservatrices. Ce ne sont plus tant les journaux de la presse écrite qui les citent que ceux de la radio et de la télévision (avec une hausse de 65 % entre 1999-2001). Dans l’après-coup des attentats contre le World Trade Center et le Pentagone, les 25 think tanks les plus connus ont été cités 25 823 fois dans les médias généralistes, plus d’un tiers de ces citations ayant lieu en septembre. Ceux de la droite conservatrice ont été les plus mentionnés (48 %), les centristes ont bénéficié d’un tiers des citations (36 %), le reste (16 %) allant aux progressistes de la gauche socio-libérale et à ceux spécialisés en politique étrangère [14]. Le recours à ces sources tend à révéler une restriction du débat national plutôt que son ouverture, en temps de conflit international [15].


Leur impact sur les élections américaines


13- Le pouvoir de levier de ces trois acteurs semi-occultes tient au système de financement des partis politiques aux États-Unis, notamment lors des campagnes électorales. Les contributions directes aux candidats sont assez strictement surveillées, mais ce n’est pas le cas des contributions non réglementées (soft money), qui jusqu’en 2002 allaient aux Political Action Committees (PAC). Ces contributions dépassent de loin les fonds directement versés aux candidats, sans manipulation évidente du processus électoral. Les deux grands partis en bénéficient énormément, les Démocrates plus encore que les Républicains, paradoxalement, car leur électorat de base est moins aisé et ses contributions directes sont du coup deux fois moins importantes que celles engrangées par les Républicains. Ces deux formes de financement donnent du pouvoir aux corporations et aux fondations capables de mobiliser d’énormes capitaux. Les donateurs les plus généreux peuvent faire des contributions directes et individuelles à un candidat (plafonnées à 2 000 dollars depuis 2002) et des contributions indirectes à un de ses multiples PAC (plafonnées à 5 000 dollars par donateurs). Ces contributions indirectes prennent encore plus de poids si elles sont regroupées en « paquets » (bundling), une pratique assez courante dans les grandes corporations, qui peuvent ainsi contraindre leurs employés à ce type de soutien électoral. Or la loi ne contraint pas les lobbies à révéler les sommes qu’ils versent aux PAC des candidats, obligation qui est faite aux candidats et aux partis politiques par la Federal Elections Commission (FEC). Les médias non plus ne sont pas contraints de révéler les sommes dont ils bénéficient pendant ces campagnes. Une grande partie des fonds levés par les PAC leur est en effet indirectement reversée, parce que les plus grosses dépenses sont faites dans le secteur de la publicité politique. Les grosses corporations des médias et des télécommunications sont en outre très présentes dans le financement des partis, des candidats et des PAC, ce qui contribue doublement à créer un angle mort dans la couverture du politique par les médias : le rôle qu’eux-mêmes jouent dans le processus électoral, leur collusion de fait avec le système en place et leur manipulation déguisée de l’opinion publique.


14- Par ces mécanismes de financement, les lobbies et les fondations ont pu supplanter le pouvoir des partis et contribuer à leur affaiblissement aux États-Unis. La réforme bipartisane du financement des campagnes en 2002 a encore plus contribué à cet affaiblissement car elle a supprimé leur accès direct à l’argent non-réglementé. Les fonds non réglementés peuvent aller aux PAC mais surtout à des associations dites 527 groups, du nom de la section du code (Internal Revenue Code) qui leur permet de déduire des impôts toute somme destinée à des activités politiques comme la sensibilisation au vote, les campagnes d’intérêt spécifique (issue advocacy), etc. Ces groupes ne sont pas obligés de déclarer leurs revenus à la FEC, sauf s’ils sont soutenus par un ou plusieurs PAC, sinon ils se contentent d’envoyer leur déclaration au fisc de l’État dont ils sont enregistrés. Du coup, beaucoup de 527 groups peuvent lever des sommes illimitées d’argent non réglementé, tant qu’ils ne l’utilisent pas pour des campagnes qui demandent expressément (toute la nuance est là) la défaite ou l’élection d’un candidat.


15- Ces groupes, adossés aux lobbies et aux fondations, ont pu s’investir massivement dans la campagne 2004. Ils ont bénéficié aux Démocrates (avec le soutien inattendu du milliardaire d’origine russe Soros) mais encore plus aux Républicains (avec le soutien de spécialistes de la levée de fonds, consacrés comme tels par George W. Bush). Depuis 2000, Bush bénéficie d’un réseau très complexe d’hommes d’affaires regroupés sous le nom de Rangers (584 individus qui ont levé plus de 200 000 dollars) et Pioneers (minimum de 100 000 dollars). Les dépenses totales de George W. Bush (depuis les primaires jusqu’à l’élection générale) sont estimées à 274 millions de dollars (le double de 2000) – un record, et celles de John Kerry à 119 millions de dollars.


16- La loi de 2002 a eu pour effet d’augmenter la négativité et l’agressivité d’une campagne par ailleurs très polarisée. Les publicités négatives, à charge contre l’adversaire, ont été les plus importantes jamais diffusées, en nombre de spots produits (plusieurs centaines) comme en nombre de rediffusions (plusieurs milliers). Plus des deux tiers des spots s’en prennent à l’intégrité de l’adversaire. Le spot qui marquera les esprits est en fait une série de trois publicités négatives financées par un 527 group, le Swift Boat Veterans for Truth (SBVT), en août 2004, qui aura investi plus de 13 millions de dollars dans la campagne [16]. Elles déroulent toute une série de témoignages de vétérans, brefs et percutants, destinés à montrer que Kerry n’a pas eu un comportement héroïque au Viêtnam, et qu’il aurait critiqué les États-Unis à son retour.


17- Les dessous de cette publicité révèlent la conjonction du travail des fondations, des relations publiques, des think tank et des lobbies conservateurs proches de Karl Rove, le directeur de campagne de Bush, féru de relations publiques. La campagne publicitaire a coïncidé avec la publication d’un livre, Unfit for Command : Swift Boat Veterans Speak Out Against John Kerry, financé et diffusé par l’entreprise de presse conservatrice Regnery Publishing. Chris LaCivita, consultant en stratégie médiatique du groupe DCI, une entreprise de lobbying républicaine, y a collaboré de près. Il est impliqué dans Progress for America, un think tank conservateur créé par Tony Feather, un proche de Karl Rove. Susan Arceneaux, qui participe à diverses organisations de la Nouvelle droite, y est également impliquée ; elle est notamment trésorière du Majority Leader’s Fund, qui reçoit des fonds importants de Bob Perry, le donateur principal de SBVT. Elle travaille pour Political Compliance Services, une firme de consultants spécialisés dans les règlements de la FEC dont les services ont été employés par SBTV pour gérer au plus fin les arcanes de la loi de financement des élections [17]. Cette série a été très peu montrée mais elle a fait couler beaucoup d’encre, ce qui illustre la manière dont la Nouvelle droite contraint les médias généralistes à inscrire ses vues dans leur couverture de la campagne. Elle a été diffusée à peu de frais dans quelques marchés de petite taille, dans des États en ballottage, comme Green Bay (Wisconsin) et Toledo (Ohio). Mais elle a été relayée par Fox News dès le 4 août, dans son programme de talk show politique « Hannity and Colmes ». Dans une stratégie de désinformation habituelle à la chaîne, les témoins ont été présentés comme des membres de l’équipage de Kerry, alors qu’aucun n’était à bord de son bateau [18]. Dans la foulée, toute la presse généraliste et indépendante a été obligée de la mentionner, même si c’est pour en dénoncer la manipulation avec cynisme. Mais ce qui reste auprès de l’opinion publique est une sorte de rumeur persistante selon laquelle le passé héroïque de Kerry est entaché de suspicion.


18- Ces publicités étant protégées par le 1er amendement (liberté d’expression politique et commerciale), elles peuvent être mensongères sans que cela soit sanctionné par la loi. Ces publicités ont deux effets avérés sur l’opinion publique : renforcer le cynisme des indécis et de la population qui ne vote pas, ce qui induit une démobilisation qui réduit la participation – historiquement, cela sert les Républicains –, renforcer les convictions déjà acquises de ceux qui sont politisés, ce qui induit une remobilisation des forces de la base des partis en les rappelant à leur loyauté à la veille du scrutin – historiquement, cela sert les deux partis [19].


19- Cette série a aussi marqué un changement stratégique de la part des Républicains,  fondé sur le recours aux forces de la Nouvelle droite. Pour Karl Rove, il s’agit moins de chercher le vote au centre, car les indécis sont beaucoup moins nombreux en 2004 qu’en 2000, que d’aller mobiliser les voix aux extrêmes du parti Républicain. Il cherche ainsi à toucher les réserves d’électeurs qui votent peu, notamment les 4 millions d’évangélistes qui ne se seraient pas manifestés en 2000. Cela reflète la certitude des fondations, des lobbies et des think tanks conservateurs qu’ils ont réussi à cadrer le discours politique américain, en l’amenant sur leur tendance du spectre politique.


20- Ces groupes d’impression se sont donc mis en posture d’offre d’information et de médiation, en toute impunité et transparence, de telle sorte qu’il est difficile de les pointer du doigt. Le pluralisme de la presse est détourné en toute légitimité, sans même que le principal concerné ne puisse identifier clairement la manipulation ou s’y opposer. Depuis les années 1980, les journalistes américains tendent ainsi à se faire le miroir des forces en présence auxquels ils ont le plus directement accès. Ils sont dans une position de stratégie partagée (lapdog) alors même qu’ils se vivent en acteurs indépendants, maîtres de leur capacité critique et oppositionnelle (watchdog). Les optimistes y voient un excès de démocratie en Amérique, la preuve que si ces différents groupes de pression existent, c’est que les médias ne sont pas si contrôlables que cela. Les pessimistes y voient la confirmation que les participants ne jouent pas à jeu égal et que certains sont plus favorisés que d’autres, avec un déficit démocratique inquiétant. Les résultats de la campagne ont donné raison à Karl Rove.


Sites web


21 AIM (observatoire des médias de la Nouvelle droite) http://www.aim.org/
22 FAIR (observatoire des médias de la Nouvelle gauche) http://www.fair.org/
23 Center for media and democracy (groupe d’intérêt public pour une meilleure éthique de la presse, www.prwatch.org.
24 Center for Responsive Politics (observatoire du financement des partis) www.crp.org ou www.opensecrets.org
25 Common cause (observatoire du financement des élections) www.commoncause.org
26 Destination Democracy (groupe d’intérêt public pour moins de pression des lobbies et des think tanks) www.destinationdemocracy.org


Notes


L’auteur, Divina Frau, est professeur à l’Université de Paris III-Sorbonne.

[1] Une version plus développée de cet article est à paraître : Divina Frau-Meigs, Du journalisme en démocratie : la situation des États-Unis avant et après le 11 septembre 2001, Bruxelles, DeBoeck-INA, 2005.
[2] Ellen Messer-Davidow, « Dollars for Scholars : The Real Politics of Humanities Scholarships and Programs », dans George Levine and E. Ann Kaplan (éd.), The Politics of Research, New Brunswick, Rutgers UP, 1997, p. 193-233.
[3] Divina Frau-Meigs, Médiamorphoses américaines, Paris, Économica, 2001.
[4] Robert McChesney, Rich Media Poor Democracy. Communication Politics in Dubious times, Chicago, University of Illinois Press, 1999.
[5] Daniel Boorstin, The image, London, Weidenfeld and Nicholson, 1962.
[6] Wall Street Journal, du 30 mai 2001.
[7] John Stauber and Sheldon Rampton, Toxic Sludge Is Good For You : Lies, Damn Lies and the Public Relations Industry, Monroe, ME, Common Courage Press, 1995.
[8] Noam Chomsky and Edward Herman, Manufacturing Consent : The Political Economy of the Mass Media, New York, Pantheon, 1988.
[9] Brent Cunningham, « Rethinking Objectivity », Columbia Journalism Review, juillet-août 2003, p. 24‑32.
[10] NYT/CBS News, du 9‑12 mai 2003.
[11] Sally Covington, How Conservative Philanthropies and Think Tanks Transform US Policy, Covert Action Quarterly, Winter 1998.
[12] Divinia Frau-Meigs, op. cit.
[13] Sally Covington, op. cit.
[14]FAIR, « Fear and Terror : annual report », Extra !, juin 2001 et avril 2002.
[15] FAIR, « Think Tank Monitor », Extra !, août 2001, avril 2002.
[16] Center for Responsive Policy, du 24 octobre 2004.
[17] New York Times, du 25 août 2004 ; Center for Responsive Policy, idem.
[18] Center for media and democracy, 2004 ; Divina Frau-Meigs, « L’effet Fox contre l’effet CNN : le journalisme américain entre surveillance et propagande », dans Jean-Marie Charon et Arnaud Mercier (éd.), Armes de communication massive. Informations de guerre en Irak : 1991-2003, Paris, CNRS Éditions, 2004, p. 188-198.
[19] Iyengar Shanto et Stephen Ansolabehere, Going Negative. How Political Advertisements Shrink and Polarize the Electorate, New York, Free Press, 1995.
Source : Blog Changement de société - 18/03/2008



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"Sarkozy, la grande manipulation" enfin publié, de notre ami Olivier Bonnet

 

couv5l'acheter directement en ligne en cliquant sur ce lien, avec une réduction de 5% sur le prix de vente : 17,90 € (prix public) - 5% = 17 + 3 de frais de port et d'emballage (au réel) = 20 euros

voici la présentation qui en est faite par mon éditeur (préféré), Alain Guillo des "Points sur les i" : "L'écran de fumée créé par l'omniprésente communication présidentielle résiste mal à un travail de vérification journalistique point par point, jour après jour. Olivier Bonnet, auteur de "Plume de presse, le blog sabre-au-clair d'un journaliste engagé", se livre à cette dissection méthodique du discours et des actes, les remet en perspective et les confronte aux faits. Sous une plume acerbe et caustique, son analyse prend alors la forme d'une implacable démonstration : le "sarkozisme" repose avant tout sur une stratégie de l'imposture permanente."


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La gazette d'@rrêt sur images, n° 17



Sujet brûlant, cette semaine, pour notre émission : les enquêtes sur le 11 Septembre. Ce sujet partage brutalement les médias traditionnels et les nouveaux médias. Canal+ vient de diffuser une enquête réfutant très fortement les contestations de l'enquête officielle. De quel côté sont les informations les plus fiables, de quel côté les intox et les rumeurs non prouvées ?

Nous redoutions beaucoup un dialogue de sourds sur ce sujet. Mais la discussion qui s'est établie sur le plateau vous permettra, nous l'espérons, de vous faire votre idée sur les systèmes mentaux des défenseurs de la « théorie du complot » et des journalistes des « grands médias ». Si vous souhaitez en visionner les meilleurs moments,
c'est ici (1).

Et si vous voulez voir comment Nicolas Sarkozy, trois fois de suite,  peut répondre à côté d'une question, sans réaction du journaliste qui l'interroge
 c'est ici (2).

Pour
vous abonner, c'est ici (3).

Daniel Schneidermann


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La gazette
d'@rrêt sur images, n° 18



Sans pub, pas de presse. A de très rares exceptions près (dont @rrêt sur images, bien entendu) c'est la publicité qui nourrit la presse. Et qui, souvent, l'oriente.

C'est peut-être dans les magazines féminins, que ce système de financement atteint sa logique ultime : articles et publicité s'y interpénêtrent, au point qu'une lectrice n'y retrouverait pas ses informations. Les articles sont commandés aux journalistes en fonction du planning publicitaire, ils ne doivent pas déplaire aux annonceurs, et la lectrice (ou le lecteur), à la fin, ne sait jamais si elle lit une page de pub, ou un « conseil consommation ».

Il est vrai que l'enjeu économique est important : chaque Française dépense en moyenne 165 euros de produits de beauté par an.

Quelles sont les contraintes, très particulières, qui pèsent sur ces journalistes ? Que leur arrive-t-il, si elles critiquent une crème de beauté ? Le système a-t-il toujours fonctionné ainsi ? Sur notre plateau cette semaine, nous plongeons dans les coulisses d'une presse où la publicité dicte sa loi. Les
meilleurs moments de notre émission sont ici (1).

Pour autant, nous ne perdons pas de vue l'actualité politique. Si vous souhaitez prendre une ministre en flagrant délit de
gros mensonge, c'est ici (2).

Et bien entendu, il n'est pas trop tard pour vous abonner à @rrêt sur images.
Si vous avez la bonne idée de le faire, c'est par ici   (3).

Daniel Schneidermann   



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http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-19311234.html



Journée de la liberté de la presse :





 : RSF dresse une liste des points noirs en Europe


le rapport ci : dessous

http://www.rsf.org/IMG/pdf/rapport_UE_fr_bd.pdf


RSF dresse une liste des points noirs en Europe. Et qui va dresser le bilan des points noirs de RSF sous la direction de Mr. Ménard et de ses indignations à géométrie variable ?  Inutile de vous dire  contre qui  sont dirigées une grande partie de leurs attaques : les banlieues et les "islamistes". 



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La dernière banderole déployée dimanche au Parc des Princes montre que les soi-disant hooligans ne manquent pas d'esprit...

http://www.marcfievet.com/article-18779681.html


PSG : l'indignation est télégénique, pas l'ironie! 

«Démagogie, désinformation, hypocrisie, sensationnalisme, antiparisianisme: bienvenue chez les médias.»


Tel est, selon notre précieux confrère arretsurimages.net, le texte d'une banderole déployée dimanche 13 avril au Parc des Princes, au moment où l'OGC Nice s'apprêtait à piquer trois points au PSG. Les télévisions n'ont pas filmé cette banderole. Encore heureux ! S'il a été dit que la précédente relevait d'un «racisme anti-Ch'ti» patent, celle-ci témoigne d'un anti-journalisme primaire dont il faut absolument protéger la population, car la critique du journalisme est, c'est bien connu, l'antichambre du fascisme.
Les éditorialistes veulent biens s‘indigner de la stigmatisation des gens du Nord,
eux qui adorent tellement les Ch'tis, mais entre soi : pas question de débattre avec ces foutus «hooligans».

D'ailleurs, le PSG sera bientôt rétrogradé en Ligue 2. Preuve que dans un monde où progressent les valeurs du Bien, le mauvais esprit des supporters du PSG mène le Club à sa perte. Malgré Michel Denisot, Jean-René Fourtou, Morgan Stanley, Colony Capital et toutes les bonnes fées de la finance mondiale qui se sont succédées au chevet du PSG pour promouvoir «une-grande-équipe-européenne-de-football-dans-la-capitale»!

Mardi 15 Avril 2008 - 09:07
Philippe Cohen

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C O M M E N T A I R E S   :   I C I
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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 23:49


 




Bonjour,

Deux faits divers coup sur coup, dont Reporters Sans Frontières, sponsorisé par la CIA, se moque éperdûment, parce qu'ils concernent ses petits amis américain et israélien : Fadel Chaana, journaliste de l'Agence de Presse Reuters, est assassiné par l'Armée d'occupation Israélienne; Le photographe de l'Associated Press Bilal Hussein est remis en liberté par l'armée américaine le 16 avril, après deux ans de détention sans inculpation, à Bagdad.
  L'armée américaine l'avait accusé d'entretenir des liens avec l'insurrection irakienne, mais elle a déclaré lundi dans un communiqué qu'il n'était plus considéré comme une menace. Si vous préférez, on s'est arrangé pour l'empêcher de travailler, afin qu'il ne soit pas un témoin gênant des exactions... 

 
http://chahid.over-blog.com
Palestine-2.jpgBilal Hussein n'entretenait des liens avec l'insurrection irakienne que dans le cadre de son travail. Son "crime" ? Exercer honnêtement son métier; un bon journaliste doit s'immerger dans le sujet qu'il étudie. Et c'est justement ce dont ne veulent pas les Américains, sans que Ménard ne s'en soucie d'ailleurs le moins du monde, puisqu'il est l'homme de Washington, un simple instrument au service de l'impérialisme occidental.

Et c'est exactement ce que faisait Fadel Chaana lorsqu'il a été assassiné :  Il prenait des risques pour nous montrer la réalité telle qu'elle est, face au char israélien qui l'a lâchement abattu. Alors, je pose la question : Est-ce qu'il est possible, aujourd'hui, d'exercer normalement son métier de journaliste ? Ou ce travail n'est-il possible que normalisé, au service des Puissances en place, le journaliste n'étant, dans ce cas, qu'un simple exécutant d'une politique dictée à l'avance, aseptisée, orientée, tronquée - au service du libéralisme financier occidental ?

Il n'est pas normal, il est scandaleux, que celui qui fait normalement son métier d'informateur, soit perçu comme un gêneur - à éliminer éventuellement, en tous cas à écarter, à éloigner.

A quoi sert le journaliste aujourd'hui, s'il est seulement là pour mettre en valeur l'idéologie libérale, les gouvernants, les industriels de la mort, et, le cas échéant, masquer les vrais enjeux, atténuer ou dissimuler les erreurs, gommer les conséquences des mesures mises en place ? Quand le journaliste fait son travail, quand il est témoin, ou quand il faut preuve d'esprit critique, on l'écarte, on l'élimine, ou on l'ignore superbement, comme Thierry Meyssan. Gêneur non, soumis oui. 

Mais alors, si le journaliste est seulement là pour justifier, pour être un faire-valoir, disons-le, pour faire de la propagande, comme sur FR2, Europe N°1, TF1, la V etc, quelle est son utilité ? Son rôle se borne-t-il à réécrire des communiqués, à présenter l'info qu'on prépare à son intention ? Dans ce cas, ne soyons pas surpris si la profession est déconsidérée. Les journalistes d'investigation ou les grands reporters  qui prennent des risques pour, courageusement, montrer, dire, dénoncer, démasquer, raconter ce qu'ils ont vu, rapporter ce qu'ils ont entendu - sont-ils des espèces en voie de disparition ? La vérité n'est-elle plus un idéal à atteindre ?

Alexandre Adler, celui-là même qu'on nous présente comme un analyste pénétrant, un géo-politicien averti, est-il donc le modèle qu'on prétend nous imposer ? Alors qu'en réalité il n'est là que pour servir la grande cause qui lui est chère, liée à son origine, et toutes ses soi-disant analyses objectives sont là pour mettre en valeur l'Occident judéo-chrétien, ôtant précisément toute crédibilité à ses interprétations ! Les néo-cons pourraient parfaitement se reconnaître dans ses positions. Au lieu d'être impartial, Adler est toujours indulgent envers les Anglo-Saxons et les Israéliens, et ambigu envers les Musulmans ! Où est donc la neutralité qui est l'apanage du vrai journaliste ? En fait, cet homme adulé ne vaut pas mieux que Ménard. Tous deux sont finalement les chantres du libéralisme occidental, et c'est précisément pour cela qu'ils sont encensés par les médias moutonniers et serviles.

Il serait temps de poser une fois la question : Quel est le rôle du journaliste aujourd'hui ? Quelle est sa fonction ? Sinon, nous risquons de voir un jour disparaître cette belle profession, initialement destinée  à informer le public, au profit de propagandistes purs et durs, chargés de nous asséner leurs armes de désinformation massive.

Parce que je suis journaliste, parce que j'aime ce métier, je ne me résigne pas à voir disparaître cette profession, dans les faits, et même dans l'estime de nos concitoyens.

Et je pose cette question à mes confrères et à mes conseurs : Quelle conception vous faites-vous de votre métier ? Je vous accuse, bien malgré vous souvent, de faire le jeu de la mafia qui ravage la planète par ses choix, par ses décisions, par ses projets (conduisant à des émeutes universelles de la faim, à la division des peuples entre eux, à la destructuration des sociétés, à la mise à mort de populations notamment du Tiers-Monde, mais aussi des classes moyennes, des solidarités entre les individus, des idéaux, des valeurs éprouvées  par le temps ...  et bientôt à des guerres de civilisation ou préventives monstrueuses, via l'OTAN, ce bras armé de l'Amérique qui a perdu la raison) !

Parce qu'en servant cette mafia au sommet de la planète, cette nébuleuse de grands financiers ou de grands industriels le plus souvent de la mort (groupes militaro-industriels, multinationales alimentaires, chimiques, du pétrole, du nucléaire...), tous ces prédateurs et va-t-en guerre - vous êtes de ce fait complices des ennemis de l'humanité ! Votre pouvoir est immense ! C'est celui des mots, des images, qui asservissent les consciences et les neutralisent, les mettent hors d'état de voir, de prendre conscience des périls, de se révolter, de se libérer des jougs abominables qui pèsent sur elles, sur la vie de chacun !

Oui, je vous accuse, si vous vous pliez à ces jeux infâmes de manipulation, de désinformation, d'être les propagandistes de ces idéologies de mort, qui ne profitent au final qu'à une toute petite  poignée d'individus !

Consoeurs, confrères, resaissisez-vous, ne vous prêtez plus à cette gigantesque manipulation de nos vies ! Regroupez-vous, faites entendre votre voix, votre désaccords, reclamez la liberté, la liberté d'informer, la liberté de faire votre travail en toute indépendance, en dehors de toute pression !

Il y va de votre image, de votre honneur, de l'avenir de vos enfants, de l'avenir commun de l'humanité !

Eva, journaliste résistante à la désinformation et à la manipulation.
http://r-sistons.over-blog.com

( Lu à l'instant sur Come4news, commentaires : Zapata  "je suis d'accord avec vous pour l'ignorance des journalistes en ce qui concerne le bilderberg, le CFR, et même la manière dont se fait le lobbying à Bruxelles.
Bon, je suis aussi journaliste, début de carrière, et j'ai du expliquer à mon rédac chef ce que c'était la crise des subprime... mais je vous rassure, on a aussi des réseaux de bons journalistes, informés, mais ces infos là on ne peut pas les publier, c'est le gros problème. Alors on le fait sous pseudo dans les médias alternatifs, donc c'est pas complètement désespéré. On essaie de s'infiltrer...
March 11, 2008 )

TAGS : Adler, Ménard, FR2, la V, Europe N°1, TF1, Anglo-saxons, Israéliens, Américains, CIA, Occident, Thierry Meyssan, libéralisme financier, désinformation, médias, journalistes, Bilal Hussein, Fadel Chanaa
...


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  http://stanechy.over-blog.com/article-18825373.html


Hier, 16 avril 2008, l'armée d'occupation des USA, en Irak, vient de libérer de ses prisons "privées", le photographe Bilal Hussein de l'agence de presse internationale AP (Associated Press), détenu depuis plus de deux ans. Sans motif d'accusation, et bien sûr, sans procès.


Il a été relâché à un checkpoint, en plein Bagdad, comme un otage l'aurait été d'un quelconque groupuscule armé.


Deux ans de sa vie ...



 

Reporters Sans Frontières (RSF), n'est pour rien dans sa libération. Il n'a jamais entendu parler de cette officine, s'occuper de son cas...  Il est pourtant considéré comme un des plus talentueux et courageux reporters-photographes internationaux. Il a été récompensé, en 2005, par le prestigieux Pulitzer Prize for Photography.


Ce furent ses collègues de l'AP, et une association autrement plus sérieuse dans son éthique, qui se sont mobilisés durant ces deux années : Committee to Protect Journalists (CPJ). Le siège de cette association est à New York.


L'armée d'occupation le "soupçonnait" d'entretenir des liens avec les résistants. Mais, n'avait jamais confirmé ces accusations, par le moindre commencement de preuve. Bilal Hussein, a toujours démenti ces allégations, ainsi que son employeur AP.


En fait, les photos qu'il prenait, au cœur des atrocités commises par les forces d'occupation, gênaient par leur impact (1). Ce sont les US Marines qui l'ont arrêté, le 12 avril 2006, malgré ses badges et ses laissez-passer en règle, alors qu'il effectuait un reportage à Ramadi, à 80 km à l'ouest de Baghdad. Une des zones martyres de l'Irak, où les tueries, et punitions collectives à l'encontre de la population civile, sont les plus horribles.


A l'annonce de la libération de Bilal Hussein, le directeur du Committee to Protect Journalists, Joel Simon, a déclaré :

« Il fait partie de cette liste, en progression constante, de journalistes détenus dans des zones de conflits par l'armée US, pour de longues périodes, et souvent relâchés sans aucun motif de crime ou délit retenu contre eux. La lutte contre cette déplorable pratique devrait être une priorité de tous les journalistes. Elle permet pratiquement à l'armée US d'éliminer tout journaliste du théâtre des opérations, de les détenir, sans jamais se sentir obligée d'en expliquer les motifs » (2).


Il est certain que les armées d'invasion et d'occupation occidentales, instruites de l'impact négatif des reportages des médias auprès de l'opinion publique durant la guerre du Vietnam, ne tolèrent plus la présence de journalistes. Les atrocités qu'elles commettent doivent rester : "Secret Défense"...


Rien qu'en Irak, depuis mars 2003, depuis le début de l'invasion, ce sont 127 journalistes et 50 auxiliaires de presse qui ont été tués.


Vous disiez : "Droits de l'Homme, Liberté de la Presse" ?...


Au même moment, hier, où l'on fêtait la libération de Bilal Hussein, on apprenait que les forces d'occupation sionistes en Palestine venaient de tuer, délibérément, un caméraman de l'agence internationale Reuters, Fadel Shana, 23 ans. Blessant grièvement, le preneur de son, une jeune femme d'une vingtaine d'années aussi, Wafa Abu Mizyed. Elle est entre la vie et la mort. Munis de tous leurs signes distinctifs et badges, ils filmaient un char d'assaut à l'arrêt, dans le camp de concentration de Gaza. Sans sommation, il s'est mis à les mitrailler, ainsi que leur véhicule...


Vous disiez : "Droits de l'Homme, Liberté de la Presse" ?...


Malgré la censure sur les informations en provenance d'Irak, quelques nouvelles filtrent. Ainsi, l'UNICEF, cette organisation de l'ONU chargée de la protection de l'enfance de par le monde, vient de sortir un rapport, à Dubaï : Arabic Humanitarian Action Report 2008. Le 10 avril dernier. On y apprend que 1.350 enfants croupissent dans les prisions irakiennes (3).


Ces statistiques sont, bien évidemment, édulcorées. Par le régime de marionnettes irakien, par le fait qu'elles ne prennent pas en compte les détenus dans les prisons "privées". Car, la "privatisation" des lieux de torture, et d'emprisonnement, est un des principaux apports de la "civilisation occidentale" dans ce pays : prisons "privées" des armées d'occupation, essentiellement US et britanniques, des milices financées par l'occupant (shiites, sunnites ou kurdes), des sociétés de sécurité privées, en fait des mercenaires, etc.


On estime à environ 3.000 enfants et adolescents détenus, sans accusation, ni procès, dans des conditions inhumaines, en Irak. Souvent, violés et torturés, à Abu Ghraïb même, devant leurs pères ou leurs frères. Pour faits de résistance, réels ou supposés. Pour faire pression sur des proches. Ou, dans une action de torture psychologique, pour terroriser des familles connues pour leur hostilité à l'occupation étrangère... Pratiques rodées, en Palestine, depuis 60 ans...


Rien qu'en Irak, le rapport rappelle que c'est environ près d'un million d'enfants qui sont déplacés (displaced) ou réfugiés. Sous cet euphémisme se dissimule une réalité épouvantable, ce sont des enfants sans toits, sans écoles, sans soins et souvent sans familles. Evidemment, sans eau potable...


Les réfugiés Irakiens en Syrie seraient environ 1 million, dont la moitié représentée par des enfants, vivant dans des conditions sanitaires et psychologiques effroyables. Leur nombre, en Jordanie, n'est pas connu par l'UNICEF, malgré ses millions de dollars de budget annuels... Mais serait tout aussi important.


L'évidence est là : la finalité de l'invasion de l'Irak n'était pas de renverser un dictateur, mais de détruire un des pays les mieux équipés du monde, sur le plan scolaire, universitaire et sanitaire. D'en casser la croissance démographique. Les enfants et adolescents constituaient une des premières cibles. Les génocides commencent toujours par là.


« Nous ferons retourner l'Irak à l'âge de pierre », avaient prédit cyniquement les néocons : objectif atteint...


Tout cela, nos médias, en Occident, le censurent...


Vous disiez : "Droits de l'Homme, Liberté de la Presse" ?...

(1)   Quelques unes de ses photos sont visibles, bien que filtrées et choisies, sur le site américain msnbc.msn.com.
(2)   "He now joins a growing list of journalists detained in conflict zones by the U.S. military for prolonged periods and eventually released without any charges or crimes ever substantiated against them. This deplorable practice should be of concern to all journalists. It basically allows the U.S. military to remove journalists from the field, lock them up and never be compelled to say why."
(3)   Preeti Kannan, Around 1,350 children languishing in Iraq jails,
Khaleej Times, Dubaï, 10 avril 2008.


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Manifestation pour la libération de Bilal Hussein (AP)


Le photographe de l'AP Bilal Hussein est libre 17.4.8 Nouvelobs.com

Accusé d'entretenir des liens avec les insurgées irakiens, il était détenu par l'armée américaine depuis deux ans.

Le photographe de l'Associated Press Bilal Hussein a été remis en liberté, mercredi 16 avril, par l'armée américaine qui l'a détenu pendant plus de deux ans sans l'inculper.
Il a été remis à ses collègues de l'agence de presse américaine mercredi à Bagdad
.

Lavé de tout soupçon

L'armée américaine l'avait accusé d'entretenir des liens avec l'insurrection irakienne mais elle a déclaré lundi dans un communiqué qu'il n'était plus considéré comme une menac
e. Une commission judiciaire irakienne l'avait lavé de tout soupçon peu auparavant.
Soutenu par l'AP qui a mené sa propre enquête, Bilal Hussein, 36 ans, a toujours nié avoir noué des
contacts douteux et maintenu qu'il avait travaillé normalement, comme n'importe quel photographe dans une zone de guerre. Il avait été arrêté le 12 avril à Ramadi par les Marines américains. (AP)


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Fadel Chanaa,
le journaliste de Reuters a été délibérément assassiné - Hier, Fadel Chanaa, 25 ans, un journaliste palestinien de l'agence de presse britannique Reuters, se trouvait dans le camp de réfugiés de Boureij dans la Bande de Gaza où, avec son équipe, il filmait l’attaque des Forces d’Occupation Israélienne.

En pointant sa caméra sur un tank israélien, il a filmé sa mort en direct. ATTENTION, ces images peuvent choquer.
 


VOIR LA VIDEO

http://chahids.over-blog.com/50-comments-18331985.html


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Le Communiqué de RSF sur le journaliste de Reuters
 
Que de précautions prises pour ne pas froisser l’entité armée sioniste (gentiment appelée Tsahal par ses admirateurs). Les parties en gras ont été soulignées par la Rédaction du Grand Soir et sont en mettre en parallèle avec d’autres "communiqués" de RSF....

Un cameraman de Reuters tué par un tir de missile israélien

Fadel Shanaa, cameraman de l’agence de presse britannique Reuters, a été tué lors d’une attaque de l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Son assistant, Wafa Barbakh, a été grièvement blessé.

“Nous exprimons toutes nos condoléances à la famille et aux proches de Fadel Shanaa. Sa mort vient rappeler que la bande de Gaza, théâtre de violents affrontements entre Tsahal et les groupes armés palestiniens (1), est toujours l’une des zones les plus dangereuses au monde pour les professionnels des médias. Nous demandons aux autorités israéliennes d’ouvrir au plus vite une enquête sur les circonstances qui ont conduit à la mort du cameraman de Reuters”, a déclaré Reporters sans frontières.

Depuis la mort du reporter britannique James Miller, en mai 2003, aucun journaliste n’avait été tué par des tirs israéliens (2).

Fadel Shanaa, 25 ans, et Wafa Barbakh filmaient l’incursion de chars israéliens près du camp d’Al-Barij, dans la bande de Gaza. Les deux hommes avaient clairement marqué leur véhicule du signe “presse” pour être identifiés en tant que journalistes. Un missile israélien a vraisemblablement manqué sa cible (3) et a percuté leur véhicule. Grièvement blessés, les deux journalistes ont été transportés à l’hôpital Al-Aqsa, où Fadel Shanaa est décédé.

http://www.rsf.org/article.php3?id_.


http://www.legrandsoir.info/spip.php?article6501



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Mes autres blogs


R-sistons à l'intolérable
mon blog de référence
http://r-sistons.over-blog.com


R-sistons à l'actualité
http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/


Coups de coeur blogs, d' Eva
http://eva-coups-de-coeur.over-blog.com




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La gazette d'@rrêt sur images, n° 15


Vous avez sûrement une opinion sur Robert Ménard, le président de Reporters Sans Frontières. Vous l'avez certainement vu se glisser, à Olympie, au beau milieu de la cérémonie de départ de la flamme olympique. Vous l'avez entendu débattre à la télé avec des ministres, avec des sportifs, autour de la nécessité de boycotter la future cérémonie d'ouverture de Pékin.

Que vous l'approuviez, ou qu'il vous exaspère, Ménard s'est glissé au coeur du pré-générique des JO. Son action est-elle utile ? Est-elle légitime ?

Robert Ménard est l'invité de notre émission de cette semaine. Et il y débat notamment avec notre chroniqueuse Elisabeth Lévy, qui a traité Reporters sans Frontières « d'entreprise généraliste de promotion de l'indignation. » Le face à face entre Elisabeth Lévy et Robert Ménard, sur notre plateau, est parfois tendu, mais captivant de bout en bout. Il pose sans faux-semblants la question de l'utilité de l'image dans l'activisme politique aujourd'hui. Si vous voulez en
voir des extraits, c'est ici (1). Et si vous voulez vous abonner, c'est ici (2).

Daniel Schneidermann


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concernant Ménard, lire

RSF et Menard impliqués dans un scandale de corruption

http://www.verites.org/article-18825384.html


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Les gentils moines du tibet... une imposture !!!!

Comment on peut manipuler l'opinion,
 en déformant la réalité

Un exemple de désinformation complète !

Michael Parenti
Le mythe du Tibet



http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2005-08-24+11:39:05&log=invites
Extraits


Un regard sur l'histoire révèle que les organisations bouddhistes ne se sont pas abstenues d'actes violents si caractéristiques aux groupes religieux. Au Tibet, du début du dix-septième siècle jusqu’au sein du dix-huitième siècle, des sectes bouddhistes rivales se sont livrées à des affrontements armés et à des exécutions sommaires.


Les religions ont eu un rapport étroit non seulement avec la violence mais aussi avec l'exploitation économique.


De jeunes garçons tibétains ont été régulièrement enlevés
 à leurs familles et emmenés dans les monastères pour être formés comme moines. Une fois là, ils étaient internés à vie. Tashì-Tsering, un moine, rapporte qu’il était courant que des enfants de paysans soient sexuellement maltraités dans les monastères.


Les enseignements religieux de la théocratie soutenaient l' ordre de classe. Le pauvre et l’affligé apprenaient qu'ils devaient supporter leurs ennuis à cause de leurs mauvaises manières dans des vies précédentes.


Au Tibet du Dalaï-lama, la torture et la mutilation - incluant l’énucléation, l’arrachage de la langue, le sectionnement du tendon du jarret et l’amputation - étaient des punitions favorites infligées aux serfs fugitifs et aux voleurs.


Les Chinois ont supprimé l'esclavage et le système de servage de travail impayé et mirent un terme aux flagellations, aux mutilations et aux amputations

Pour les lamas et les seigneurs riches, l'intervention communiste était une calamité. La plupart d'entre eux se sont enfuis à l'étranger, ainsi fît le Dalaï-lama lui-même, qui a été aidé dans sa fuite par la C.I.A. Certains ont découvert avec horreur qu'ils devraient travailler pour vivre. Pourtant, pendant les années 1960, la communauté tibétaine en exil a secrètement empoché 1,7 millions de $ par an provenant de la C.I.A. selon des documents rendus publics par le Département d'Etat en 1998

 Le Dalaï-lama a lancé un appel au gouvernement britannique afin qu'il libère Augusto Pinochet.

Le Congrès US continue d'allouer 2 millions de $ par an aux Tibétains en Inde, plus quelques millions complémentaires pour "des activités démocratiques"

etc, etc...
et au passage, cette perle :

En 1996, le Dalaï-lama a fait un communiqué qui a du avoir un effet dérangeant dans la communauté en exil. Il dit en partie ceci :


De toutes les théories économiques modernes, le système économique marxiste est fondé sur des principes moraux, tandis que le capitalisme n’est fondé que sur le gain et la rentabilité. Le marxisme est basé sur la distribution de la richesse sur une base égale et sur l'utilisation équitable des moyens de production. Il est aussi concerné par le destin des travailleurs - qui sont la majorité - aussi bien que par le destin d'entre ceux qui sont défavorisés et dans le besoin, et le marxisme se soucie des victimes de minorités exploitées. Pour ces raisons, le système m'interpelle et il semble juste ... Je me considère moi-même comme demi-marxiste et demi-bouddhiste



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Lire aussi ce superbe article

http://stanechy.over-blog.com/article-18658527.html

Lire également les remarquables articles de Michel Collon sur le sujet,

http://michelcollon.info


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http://bgabrielli.over-blog.com/article-16615021.html

Date de vérification des pétitions :  mercredi 12 mars


DROITS DE L'HOMME

(1) traitement typiquement "RSFien" pour décrire une armée d’agression et une résistance.

(2) un rappel étrange - à la limite de l’infantile - pour "préparer" le lecteur à la suite...

(3) la conclusion qui s’impose - l’enquête ayant apparemment déjà été bouclée par RSF au moment de rédiger le communiqué.


undefinedPÉTITION adressée au secrétaire général de l'ONU
Non au terrorisme de l’État d’Israël contre les peuples Palestinien et Libanais 
(4.987 signatures)

Logo_ADMD.jpg Sur le Site de l'ADMD Association pour le Droit de Mourir dans la DIgnité, qui soutien Chantal Sebire
Signez en ligne la pétition de l'ADMD pour obtenir une loi de liberté



ENVIRONNEMENT (OGM, biodiversité,...)

Les pétitions contre la loi OGM en France avant qu'elle ne soit adoptée là-aussi contre la volonté des citoyens . Elles n'ont pas le même objet, signez les 2 !
Logo_Ogm_Danger.jpg

Logo_Stop_ogm.jpgPétition produire et consommer sans OGM  ( =>Article ) (13.476 signatures )

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Aidez à construire une Europe sans OGM 


univers nature
Libérons les semences contre le brevetage du vivant ( =>Article )




SOCIETE et DEMOCRATIE

Soutenez les lanceurs d'alerte
Soutenez les lanceurs d'alerte  ( =>Article ) clôture le 20 mars 2008


Sauvergarder la laïcitéSauvegardons la laïcité de la République ( =>Article ) (136.141 signatures)

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Non à la condamnation à mort de Radio Gazelle (associative ) par le CSA ( =>Article ) (4.562 signatures sur internet

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Non au cumul des mandats
Non au cumul des mandats ( =>Article ) (1.099 signatures internet)



TRAITE de LISBONNE ( =>Article  et voir aussi Constitution Européenne )

29 mai euAction collective en justice 29 mai Déni de démocratie

X09.eu
Pétition européenne proposée par le député européen Jens-Peter Bonde
CNR
Nous voulons un référendum 
(fermée depuis le 4 février)




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C O M M E N T A I R E S  :   I C I




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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 20:05



http://michelcollon.info




Bonjour

Je me contenterai de publier cet article d'un grand reporter et journaliste. Il est éloquent. Et salubre ! Ca fait du bien.
 
Merci à Michel Collon de l'avoir fait connaître.

Bonne lecture.

Eva



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LISTE   DE  LIVRES  CONTRE  SARKOZY



N.B. Dans l'article

"La voix de la France, du Président, ou de Bildelberg ?", 

j'ai mentionné une liste de LIVRES  CONTRE  SARKOZY. 

J'ai voulu rajouter dans le titre : Livres contre Sarkozy -  mal m'en a pris ! "Article trop long" !

Alors, si le sujet vous intéresse, je fais le renvoi ici.



http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-16790256.html



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AUTRES  BLOGS  D'  EVA


Le blog de la Résistance à l'intolérable qu'on nous prépare derrière notre dos.

Dernier article : L'horreur se met en place.

http://r-sistons.over-blog.com


R-sistons  : Billets . 

Le dernier : "La morale préside aux destinées du monde".

http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/



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La gazette d'@rrêt sur images, n° 14

Cela fait presque un an qu'ils ne s'étaient pas tous retrouvés sur un plateau : David Abiker, Judith Bernard et Sebastien Bohler, notre trio de chroniqueurs, s'est reformé cette semaine, pour se pencher sur les stupéfiantes images de la visite des Sarkozy à Windsor.

Et notamment sur cette séquence, peu montrée par les télévisions françaises, où l'on voit le président et sa femme orchestrer ensemble un impressionnant numéro de déshabillage de Carla Bruni. Il est certain que cette scène était moins « correcte » que l'arrivée millimétrée des Sarkozy chez la reine. A ce sujet, vous devez voir Judith et David s'écharper à propos du très long (33 minutes !) et très révérencieux direct, consacré par le 13 Heures de France 2 à cette visite d'Etat.

Si vous voulez en voir
un extrait, c'est là (1).

Les retrouvailles entre nos chroniqueurs ont été chaudes. Raison de plus pour renouveler l'expérience. Ils seront désormais régulièrement présents sur le plateau, et non plus seulement par leurs textes.

Notre deuxième émission de la semaine est consacrée à la médiatisation du cas de Chantal Sébire, cette malade incurable qui a ému la France entière, en demandant l'autorisation de se faire donner la mort. Comment a-t-elle utilisé les journalistes pour faire passer sa revendication ? Les journalistes qui ont traité de son cas ne sont-ils pas tombés dans le piège de l'émotion ?

Si vous voulez
vous abonner à notre site, c'est là ! (2)

Daniel Schneidermann




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Discours de John Pilger,

grand reporter et journaliste -

 
célèbre pourfendeur

du mythe de la « presse libre »

et du néo-libéralisme

donné le samedi 16/06/2007

à la Chicago Socialism 2007 Conference
.

 
 



J'ai nommé cette intervention Freedom Next Time, [le prochain coup on est libres] du nom de mon dernier livre bien sûr. Et ce livre, je voulais qu'il soit un antidote à cette propagande qui se présente si souvent sous les apparences du journalisme.


Je suis donc venu aujourd'hui pour parler du journalisme, du journalisme comme arme de guerre, pour parler de propagande, de silence et de la manière dont on pouvait briser ce silence.


Edward Bernays, qui est considéré comme le père des relations publiques, évoquait dans ses écrits un gouvernement invisible qui serait la véritable puissance dirigeante de notre pays. Il faisait précisément référence au journalisme, aux médias. C'était il y a près de 80 ans, en fait peu après l'invention du journalisme industriel.


Cette histoire, bien peu de journalistes en parlent, bien peu la connaissent. Elle débute à l'époque où la publicité devient véritablement un marché. Tandis que les nouvelles industries prenaient progressivement le contrôle de la presse, on inventa cette chose qui allait s'appeler le “journalisme professionnel”. Pour séduire les plus gros annonceurs, les nouveaux grands journaux devaient se distinguer par leur respectabilité, devenir des piliers de l'establishment – objectifs, impartiaux, droits. On créa les premières écoles de journalisme et le mythe de la neutralité libérale fut peu à peu institué dans les milieux du journalisme professionnel. Le droit à la liberté d'expression, les nouveaux médias et les milieux industriels ne furent bientôt qu'une seule et même chose, et tout cela n'était au bout du compte, comme le disait si bien Robert McChesney, “qu'une vaste fumisterie”.


BLOGS, en parler ... 


Car ce que le public ignorait, c’est que pour être professionnels les journalistes devaient impérativement veiller à ce que l’information et l’opinion soient dominées par les sources officielles. Et ça, ça n’a pas changé depuis.


Prenez n’importe quel numéro du New York Times et vérifiez les sources des articles portant sur les principaux événements politiques – en national comme en international – vous y constaterez la prédominance du gouvernement et de puissants groupes d’intérêt. C’est l’essence même du journalisme professionnel. Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait jamais eu ou qu’il n’existe pas de journalisme indépendant, disons plutôt qu’il y fait singulièrement figure d’exception.


Regardez le rôle qu’a joué Judith Miller dans la préparation médiatique de l’invasion de l’Irak. Bien sûr ses articles ont fini par faire scandale, mais seulement après avoir très largement pesé dans la promotion d’une invasion intégralement fondée sur des mensonges. Pour autant, sa façon de répéter les propos de sources officielles ou de milieux proches du pouvoir ne différait en rien des méthodes de nombre de très grands reporters du Times, à l’instar du vénéré W. H. Lawrence, qui contribua de son mieux à ce que soient passés sous silence les véritables effets de la bombe atomique larguée sur Hiroshima en août 1945. « Pas la Moindre Radioactivité dans les Ruines d’Hiroshima » titrait son article. C’était parfaitement faux.


On ne se rend pas bien compte de l’importance qu’a pris ce « gouvernement invisible. » En 1983, une cinquantaine de grandes firmes, américaines pour la plupart, détenaient la majeure partie des grands médias internationaux. En 2002, elles n’étaient plus que neuf. Aujourd’hui probablement plus que cinq. Rupert Murdoch a annoncé qu’il ne resterait bientôt que trois de ces géants de la communication – dont sa propre entreprise. Cette concentration de pouvoir n’est bien sûr nullement l’apanage des USA. La BBC a annoncé son intention d’étendre ses programmes aux USA car il lui semble que les Américains sont en attente d’un journalisme respectueux de certains principes, objectif, neutre, tout ce qui fait la réputation de la BBC. Ils ont donc lancé BBC America. Vous en avez peut-être déjà vu la pub.


La BBC a été crée en 1922, juste avant que la presse ne devienne une véritable industrie aux Etats-Unis. Son fondateur était Lord John Reith, un homme pour qui l’impartialité et l’objectivité étaient l’essence même du professionnalisme. Cette année là, l’establishment britannique était assiégé de toutes parts. Les syndicats avaient appelé à une grève générale et les Tories [les milieux d’affaires] étaient terrifiés à l’idée qu’on ne s’achemine finalement vers une révolution. La toute nouvelle BBC vola à leur secours. Dans le plus grand secret, Lord Reith rédigea pour le Premier ministre, le Torry Stanley Baldwin, des discours anti-syndicalistes qui furent très largement diffusés. Dans le même temps, il refusa aux représentants des syndicats toute possibilité de faire valoir leurs vues tant qu’ils n’auraient pas mis fin à la grève.


Un archétype venait de naître. L’impartialité était un principe, certes : un principe qui serait suspendu à la moindre menace visant l’establishment. Et comme tel, ce principe n’a jamais été remis en cause depuis.


Prenez l’invasion de l’Irak. Deux études sont parues sur la couverture du conflit par la BBC. La première montre que le point de vue des opposants à la guerre représentait à peine 2% de la couverture du conflit par la BBC. A peine 2% ! C’est moins que ce qu’on pouvait trouver sur le même sujet sur ABC, NBC et CBS. La seconde étude, publiée par l’université du Pays de Galles, montre que pendant la période qui a précédé l’invasion de l’Irak, 90% des allusions aux armes de destruction massive sur la BBC suggéraient que Saddam Hussein en possédait effectivement, et que par voie de conséquence il était clair que Bush et Blair avaient parfaitement raison.


Nous savons aujourd’hui que la BBC, à l’instar d’autres médias anglais servait de relais à la cellule MI-6 des services secrets britanniques. Dans le cadre de ce qu’ils appelaient Operation Mass Appeal [Opération « Appel de Masse » ou « Séduction de Masse »], les agents du MI-6 balançaient de fausses informations au sujet des armes de destruction massive de Saddam – comme les stocks d’armement dissimulés dans les palais présidentiels ou dans des bunkers souterrains secrets. Tout cela était parfaitement faux ! Mais en réalité ce n’est pas ça le problème. Le problème c’est que l’intervention du MI-6 n’était pas nécessaire, parce que le journalisme professionnel, à lui seul, aurait de toute façon obtenu les mêmes résultats.


Que disait le correspondant de la BBC à Washington, Matt Frei, au lendemain de l’invasion, s’adressant aux téléspectateurs en Grande Bretagne et partout dans le monde ? « Il n’y a aucun doute que le désir de faire le bien, de porter les valeurs américaines au reste du monde et tout particulièrement aujourd’hui au Proche-Orient, est désormais de plus en plus indissociable de la puissance militaire américaine ». En 2005, le même reporter faisait l’apologie de l’architecte de l’invasion, Paul Wolfowitz, le donnant pour quelqu’un qui « croit passionnément au pouvoir de la démocratie et à l’épanouissement des masses. » Ça, c’était avant le petit incident à la Banque Mondiale.


Tout ça n’a rien d’inhabituel. Les infos de la BBC décrivent ordinairement l’invasion comme un mauvais calcul. Ni injustifiée, ni illégale, ni basée sur des mensonges, simplement un mauvais calcul…


Pour la BBC, les termes de « bourde » ou « d’erreur » sont monnaie courante. C’est comme « insuccès » – qui sous-entend que si l’attaque délibérée, préméditée, injustifiée et illégale d’un Iraq dans l’impossibilité de se défendre, avait été couronnée de succès, il n’y aurait vraiment rien eu à redire. Chaque fois que j’entends ce genre de vocabulaire, ça me rappelle ce splendide essai d’Edward Herman sur l’idée de normaliser l’impensable. Car c’est précisément à ça que sert ce type de cliché, à rendre normal le côté inimaginable des destructions de la guerre, des membres arrachés, des enfants mutilés… je parle de choses que j’ai vues.


L’une des histoires que je préfère au sujet de la Guerre Froide, c’est celle de ce groupe de journalistes russes qui faisaient un peu le tour des Etats-Unis. Le dernier jour de leur voyage, leur hôte les interrogea sur leurs impressions. « Je dois vous avouer » répondit leur porte-parole « que nous sommes sidérés, après avoir jour après jour lu tous les journaux, regardé la télé, etc., de voir à quel point ce qui y est dit au sujet de toutes les questions les plus cruciales reste strictement identique. Chez nous, pour obtenir un résultat pareil on envoie les journalistes au goulag. On va même jusqu’à leur arracher les ongles. Ici, rien de tout ça n’est nécessaire. Quel est votre secret ? »


Quel est le secret ? C’est une question qu’on se pose rarement dans les salles de rédaction, dans les écoles de journalisme ou dans les revues journalistiques. Pourtant la réponse à cette question est cruciale, voire vitale pour des millions de personnes dans le monde. Le 24 août de l’année dernière [2006] le New York Times déclarait textuellement dans un éditorial : « Si nous avions su alors ce que nous savons aujourd’hui, l’invasion de l’Irak aurait été stoppée par un mouvement de protestation populaire. »


Qu’ils puissent l’admettre est ahurissant car ce que cela signifie en substance, c’est que les journalistes avaient en réalité trahi le public en ne faisant pas leur boulot et en acceptant, en amplifiant et en répétant inlassablement les mensonges de Bush et de son gang, au lieu de les remettre en cause et de les démasquer. Mais ce que le Times négligeait de préciser c’est que si le journal et tous les autres médias avaient effectivement dévoilé ces mensonges, près d’un million de personnes seraient encore en vie aujourd’hui. Bon nombre de journalistes de l’establishment connus pour leur ancienneté en sont convaincus, mais bien peu d’entre eux – et ce sont eux qui me l’ont dit – bien peu d’entre eux oseraient le déclarer publiquement.


Le fonctionnement de la censure

Ironiquement, j’ai commencé à comprendre comment fonctionnait la censure dans nos sociétés soi disant libres à une époque où je couvrais des sociétés totalitaires. Dans les années 1970, j’ai filmé secrètement en Tchécoslovaquie – une dictature stalinienne à l’époque. J’y ai interviewé des membres du groupe dissident Charte 77, et notamment le romancier Zdener Urbanek. Et un jour, il m’a dit comme ça : « Il y a un point sur lequel, nous, dans les dictatures, nous avons plus de chance que vous autres à l’Ouest. Nous ne croyons rien de ce que nous lisons dans les journaux et rien de ce que nous pouvons voir à la télévision, parce que nous savons pertinemment que ce sont des mensonges et de la propagande. Contrairement à vous à l’Ouest nous avons appris à regarder derrière cette propagande et à lire entre les lignes. Contrairement à vous, nous savons que la vraie vérité est toujours subversive. »


C’est ce que Vandana Shiva appelle : « subjugated knowledge » [« la connaissance soumise », ou « le savoir de ceux qui sont assujettis »]. Ce sacré fouineur Irlandais, Claud Cockburn [ndt : Journaliste radical antifasciste irlandais (1904-1981) qui s’était engagé aux côtés des Républicains pendant la Guerre d’Espagne] disait très justement : « Ne jamais rien croire de ce qu’on annonce tant que ça n’a pas été réfuté officiellement. »


L’un des plus vieux clichés de guerre qui soient, c’est que la vérité en est la première victime. C’est faux ! C’est le journalisme la première victime. Après la fin de la guerre du Vietnam, le magazine Encounter publiait un article de Robert Elegant, correspondant distingué qui avait couvert le conflit. « Pour la première fois dans l’histoire moderne » écrivait-il, « l’issue d’une guerre s’est jouée non plus sur les champs de bataille mais sur les pages des journaux et bien plus encore sur les écrans des téléviseurs. » Elegant tenait les journalistes pour responsables de la défaite. C’est eux qui avaient perdu la guerre en s’y opposant dans leurs reportages. A Washington, on tint ce point de vue pour parole d’évangile, et c’est toujours le cas. En Irak, le Pentagone a inventé les « journalistes embarqués » [ndt : embedded journalists : encadrés, informés et contrôlés par l’armée, ils suivent les opérations exclusivement du point de vue de l’armée] parce qu’on restait convaincu que le journalisme critique avait fait perdre le Vietnam.


En réalité c’était tout le contraire. A peine débarqué à Saigon comme jeune reporter, je passai aux bureaux des principaux journaux et chaînes de télé pour passer des coups de fil. Je remarquai que certains avaient au mur un tableau couvert de photos épouvantables, principalement des corps de vietnamiens et des soldats américains protégeant de leurs mains leurs oreilles ou leurs testicules à moitié arrachés. Dans un bureau, il y avait la photo d’un homme qu’on torturait. Au-dessus de ses bourreaux, on avait collé une bulle de bande dessinée qui disait : « Ca t’apprendra à parler à la presse ! »


Aucune de ces images n’avait jamais été publiée ni diffusée. Comme je demandais pourquoi, on me répondit que le public ne les accepterait jamais, et que de toute façon les publier ce serait ne pas être objectif ou impartial. Au début, à priori, ça me semblait logique, effectivement. Toute mon enfance, on m’avait moi aussi gavé d’histoires sur la bonne guerre contre l’Allemagne et le Japon, ce plongeon éthique qui avait purifié de tout mal le monde anglo-saxon. Mais plus je restais au Vietnam, plus je réalisais que nos atrocités n’étaient ni des cas isolés ni des aberrations, et que la guerre elle-même était une atrocité. C’était ça Le scoop, mais ça passait à la trappe, pas aux infos. Oui, des journalistes tout à fait corrects pouvaient discuter de questions de tactique ou de l’efficacité de nos militaires, OK, mais utiliser le mot « invasion », jamais !


L’euphémisme d’usage
c’était « l’engagement. » L’Amérique était « engagée » au Vietnam… On retombait sans arrêt dans le mythe du géant maladroit plein de bonnes intentions empêtré dans le bourbier asiatique. On laissait aux plus gonflés, chez nous, le soin d’évoquer les vérités subversives. Des gars comme Daniel Ellsberg ou Seymour Hersh, avec son scoop sur le massacre de My-Lai… Il y avait 649 reporters au Vietnam le 16 mars 1968 – le jour du massacre de My-Lai – et pas un seul d’entre eux n’en avait dit un mot.


En Irak comme au Vietnam, certaines stratégies, certaines politiques délibérées tenaient littéralement du génocide : au Vietnam, la déportation de force de millions de personnes et la création de « free fire zones » [ndt : ou « free strike zones » : zones de feu à volonté (tir, mitraillage, bombardement ou pilonnage libre : sans nécessité de produire un rapport ou de faire preuve de modération)] ; en Irak, un embargo mis en place par les USA, maintenu comme un siège médiéval pendant toute la décennie 1990 et qui, selon le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, fit au bas mot un demi-million de morts parmi les seuls enfants de moins de cinq ans [ndt : soit la moitié du nombre total des victimes].


Au Vietnam comme en Irak, on eut recours à des armes interdites contre des populations civiles, sciemment, à titre expérimental. Au Vietnam, l’Agent Orange [ndt : pulvérisation aérienne de millions de litres de dioxine hautement concentrée sur des zones forestières et rurales] causa des malformations génétiques et eut un énorme impact sur l’environnement. Les militaires avaient appelé ça l’Opération Hadès [ndt : Dieu des enfers chez les Grecs]. Lorsque le Congrès eut vent de l’affaire, l’opération fut rebaptisée d’un nom plus amical : Operation Ranch Hand [Opération « Garçon de Ferme » ou « coup de main agricole »] et on continua de plus belle. La réaction du Congrès fut sensiblement du même ordre au sujet de la guerre en Irak. Les Démocrates l’ont d’abord vivement critiquée, puis renommée, puis étendue.

Apprentis journalistes 


Les films de Hollywood qui suivirent la guerre du Vietnam étaient eux-mêmes une extension du journalisme, de cette normalisation de l’impensable. Oui, certains films critiquaient assez ouvertement les tactiques des militaires, mais tous prenaient soin de rester centrés sur l’horreur vécue par l’occupant. Le premier de ces films est désormais un grand classique, c’est The Deer Hunter [Délivrance]. Le message qui sous-tend le film est que l’Amérique a souffert, que l’Amérique a été blessée, que nos petits gars ont néanmoins fait de leur mieux contre les barbares orientaux. Ce message était d’autant plus pernicieux que le film était brillamment réalisé et interprété. Je dois reconnaître que c’est le seul film que j’aie hué de toutes mes forces dans un cinéma. On a dit que Platoon, d’Oliver Stone, qui a reçu de nombreux prix, était un film anti-guerre. On y voit effectivement, très furtivement, des vietnamiens présentés comme des êtres humains. Mais avant toute chose, on y voit les occupants américains comme des victimes.


Initialement, je n’avais pas l’intention d’évoquer ici des films comme Les Bérets Verts, mais j’ai lu l’autre jour que John Wayne était l’acteur de cinéma le plus influent qui ait jamais vécu [ndt : celui qui avait le plus profondément marqué ou influencé son époque] J’ai… vu Les Bérets Verts – avec John Wayne – un samedi soir en 1968 à Montgomery, en Alabama. J’étais dans le coin pour interviewer le gouverneur George Wallace, une infecte célébrité de l’époque. Je venais de rentrer du Vietnam et je n’en croyais pas mes yeux… Je n’en revenais pas de l’absurdité de ce film. J’en étais plié de rire. Et je riais, et je riais… Et bien sûr ça n’a pas tardé à jeter un froid dans la salle. Au bout d’un moment le copain qui m’accompagnait, qui avait été un Freedom Rider dans le Sud [ndt : Militants qui faisaient le tour des Etats-Unis pour lutter contre les lois ségrégationnistes aux USA, dans les années 1960], m’a dit très discrètement : « Là mon gars, faut se barrer tout de suite et courir très vite ! »


Les types nous ont coursé jusqu’à notre hôtel… Mais je doute qu’aucun de nos poursuivants ait été réellement au courant que John Wayne, leur héros, avait raconté des salades pour qu’on ne l’envoie pas se battre pendant la Seconde Guerre Mondiale. Et pourtant cet héroïsme bidon de John Wayne a permis d’envoyer des milliers de jeunes américains se faire tuer au Vietnam, à la notable exception de George W Bush et Dick Cheney.


L’an dernier, au moment de recevoir son Prix Nobel de Littérature, le dramaturge Harold Pinter a donné un discours absolument remarquable. Il y demandait « pourquoi », et je le cite, « la brutalité systématique, les exactions généralisées, l’impitoyable répression de la liberté de penser de la Russie stalinienne étaient parfaitement connues à l’Ouest, tandis que les crimes des Etats-Unis étaient à peine et superficiellement pris en compte, sans même parler d’être documentés. » Pourtant, dans le monde entier, l’annihilation et les souffrances d’une multitude d’êtres humains pouvaient être directement imputés à la puissance effrénée de l’Amérique. « Mais… » ajoute Pinter, « …personne n’en parle jamais. Ça ne s’est même jamais produit. Rien de tout ça ne s’est jamais produit. Même pendant que ça se passait, ça n’était pas en train de se produire. Ça n’avait strictement aucun intérêt. » Cette déclaration de Pinter tenait tout simplement du prodige. La BBC, elle, passa tout bonnement à la trappe ce discours du plus grand dramaturge britannique.


J’ai réalisé pas mal de documentaires sur le Cambodge. Le premier s’appelait Année Zéro : la mort silencieuse du Cambodge. Il décrivait les bombardements américains qui furent le catalyseur de la prise de pouvoir de Pol Pot. Ce qu’avaient commencé Nixon et Kissinger, Pol Pot y apportait la touche finale – les dossiers de la CIA à eux seuls ne laissent aucun doute là-dessus. J’ai proposé Année Zéro à PBS. Je le leur ai amené à Washington. Les cadres de PBS qui l’ont visionné étaient sous le choc. Ils chuchotaient entre eux, puis ils m’ont demandé d’attendre dehors. Finalement, il y en a un qui est sorti et qui m’a dit comme ça : « John, on trouve ton film admirable, mais… bon, ce qui nous fait un peu tiquer c’est cette idée que les Américains aient ouvert la voie à Pol Pot. »


J’ai demandé : « Comment… ça vous semble pas suffisamment évident ? » Je m’étais quand même appuyé sur pas mal de documents de la CIA… « Oh non, non non, pas du tout, mais… On a jugé préférable d’appeler un adjudicateur journalistique. »


Je dois dire que le terme d’adjudicateur journalistique parait tout droit sorti d’un bouquin de George Orwell. En fait, ils se sont débrouillés de trouver un des trois seuls journalistes à avoir été invité au Cambodge par Pol Pot. Bien évidemment a détesté le film et je n’ai jamais plus entendu parler de PBS. Année Zéro a été diffusé dans une soixantaine de pays, il est même devenu l’un des documentaires les plus regardés au monde, mais il n’a jamais été montré aux Etats-Unis. Un des cinq documentaires que j’ai réalisés sur le Cambodge a été diffusé sur WNET, la station PBS de New York. J’imagine bien qu’ils ont dû le passer vers une heure du matin… Mais sur la base de cette unique diffusion à une heure ou tout le monde dort, il s’est vu décerner un Emmy [ndt : prix du meilleur documentaire]. Merveilleuse ironie, non ? En gros, il méritait un prix mais pas une audience.


La vérité subversive d’Harold Pinter, à mon avis, c’est qu’il faisait le lien entre impérialisme et fascisme et qu’il décrivait une bataille pour l’Histoire qui n’est littéralement jamais couverte par les médias. C’est ça le grand silence de l’âge des médias. Et c’est justement ça qui se dissimule au cœur de la propagande aujourd’hui. Une propagande qui vise tellement large que je m’étonne toujours que tant d’Américains arrivent malgré tout à en savoir et à en comprendre autant. On parle ici d’un système, bien sûr, ce n’est pas une question de personnes. Malgré tout, pour énormément de gens, le problème c’est Bush et son gang. D’accord, Bush et son gang sont particulièrement graves, mais pour ce que j’en sais, ils ne le sont en réalité guère plus qu’une version extrême de ce qu’on a connu avant.


Depuis que je suis né, il y a eu plus de guerres déclenchées par les Libéraux Démocrates que par les Républicains. Ignorer un fait comme celui là c’est se donner la garantie que le système de propagande et l’économie de guerre en ont encore pour un bon moment. Le parti qui a dirigé l’Angleterre ces dix dernières années était une branche du Parti Démocrate. Blair, sous ses faux airs d’homme de gauche, a fait entrer le pays en guerre plus de fois qu’aucun autre Premier ministre de l’époque contemporaine. Oui, aujourd’hui son grand copain c’est George Bush, mais son premier amour c’était Clinton, le président américain le plus violent de tout le vingtième siècle. Quant au successeur de Blair, Gordon Brown, c’est lui aussi un fervent zélateur de Clinton et Bush. L’autre jour, il a annoncé : « L’époque où l’Angleterre devait demander pardon pour l’Empire Britannique est révolue ! On devrait fêter ça… » [ndt. : Dans ce contexte, « We should celebrate ! » signifie aussi bien « on devrait fêter ça » que « on devrait plutôt célébrer l’Empire Brittanique »]


Comme Blair, comme Clinton, comme Bush, Brown croit en cette vérité libérale selon laquelle la bataille pour l’Histoire est d’ores et déjà gagnée ; qu’on finira par oublier les millions de morts des famines provoquées délibérément en Inde par les Britanniques à l’époque coloniale – et que les millions de gens qui sont morts dans l’empire américain seront bientôt oubliés aussi. Tout comme Blair, son successeur ne doute pas une minute que le journalisme professionnel soit de son côté, parce que la plupart des journalistes, qu’ils veuillent le voir ou non, sont rôdés, bichonnés pour être les tribuns d’une idéologie qui se considère comme non idéologique, qui se présente comme le centre naturel, comme le fondement même de la vie moderne civilisée.


Cette idéologie pourrait bien être la plus puissante et la plus dangereuse qui ait jamais été parce qu’elle est modifiable à volonté. C’est ça le libéralisme ! Je ne nie pas les valeurs du libéralisme, loin de là, nous en sommes tous les bénéficiaires. Mais si nous refusons d’en voir les dangers, de comprendre le projet dont il est porteur et la nature formidablement délétère de sa propagande, nous nous privons nous-mêmes de tout droit à une véritable démocratie. Le libéralisme c’est une chose, la démocratie c’en est une autre. Le libéralisme était à l’origine le culte de l’élite, au XIXe siècle. Or une véritable démocratie ce n’est pas le genre de chose dont les élites aient jamais fait cadeau. C’est quelque chose qu’il a toujours fallu arracher de haute lutte.


Une pionnière de la coalition anti-guerre, United For Peace And Justice [Ensemble Pour la Paix et la Justice] disait récemment (je la cite) : « Les Démocrates se servent de la politique de réalité. » En matière de libéralisme, son point de référence historique était le Vietnam. Elle expliquait que le Président Johnson avait commencé à retirer des troupes du Vietnam après qu’un Congrès majoritairement Démocrate eut commencé à voter contre la guerre. Ça n’est pas ce qui s’est passé ! Le retrait des troupes du Vietnam a pris quatre longues années, et pendant ces quatre années les Etats-Unis ont massacré plus de monde au Vietnam, au Cambodge et au Laos, avec leurs bombes, que pendant toutes les années précédentes. Et c’est ce qui est en train de se passer en Irak. Les bombardements ont doublé depuis l’année dernière mais aucun média n’en parle. Et qui a commencé ces bombardements ? Bill Clinton !


Dans les années 1990, Clinton a largué une pluie de bombes sur l’Irak, dans ce qu’on appelait les « no fly zones » [« zones interdites de survol »]. Bel euphémisme ! Dans le même temps, il imposait un siège médiéval baptisé « sanctions économiques », qui a causé la mort (comme je le disais) de plus d’un million de personnes, dont 500 000 enfants, répertoriés. Ce carnage a été littéralement occulté dans ce qu’on appelle nos grands médias.


L’an dernier [en 2006], une étude conduite par l’Ecole de Santé Publique John Hopkins a montré que depuis l’invasion de l’Irak, 655 000 Irakiens étaient morts en conséquence directe de l’invasion. Des documents officiels montrent que Blair et son gouvernement étaient pleinement conscients de la totale crédibilité de ces chiffres. En février, Monsieur Les Roberts, l’auteur de ce rapport, annonçait que ce chiffre était assez proche de celui que l’Université de Fordham avait obtenu comme total [après vérifications] des victimes du génocide Rwandais. La réponse des médias aux stupéfiantes révélations de Roberts fut un silence total ! Ce qui, pour toute une génération, pourrait bien être le plus monstrueux cas de crime organisé n’était, comme disait Pinter, « jamais arrivé ». Ça n’avait « strictement aucun intérêt. »


Il y a plein de gens qui se considèrent comme de gauche et qui ont soutenu l’attaque de Bush contre l’Afghanistan. Personne n’a dénoncé le fait que Oussama Ben Laden disposait du soutien de la CIA. Littéralement personne ne sait aux Etats-Unis que l’administration Clinton a secrètement soutenu les Talibans, au point de leur communiquer les briefings de haut niveau de la CIA. Les Talibans étaient les partenaires secrets du géant du pétrole, Unocal, pour la construction d’un pipeline à travers l’Afghanistan. Et lorsqu’un représentant de l’administration Clinton s’entendit rappeler que les Talibans persécutaient les femmes, il se contenta de répondre : « On n’en crèvera pas ! » Il y a une montagne de preuves que Bush a pris la décision d’attaquer l’Afghanistan, non pas en réponse aux attentats du 11 septembre, mais deux mois plus tôt, en juillet 2001. Littéralement personne n’est au courant de ça aux Etats-Unis – officiellement du moins. Même chose pour le nombre des victimes civiles en Afghanistan. A ma connaissance un seul reporter d’un grand média – Jonathan Steele du Guardian, à Londres – à avoir mené une enquête sur les victimes civiles en Afghanistan. Son estimation tournait autour de 20 000 morts, et c’était il y a trois ans.


L’interminable tragédie de la Palestine est due en grande partie au silence et à l’aval tacite d’une soi disant gauche libérale. Le Hamas est systématiquement décrit comme fanatiquement dédié à la destruction d’Israël. Le New York Times, Associated Press, le Boston Globe ou n’importe quel autre journal, tous renvoient à cette même idée pour enlever toute crédibilité au mouvement. Or elle est fausse ! On ne rappelle pratiquement jamais que le Hamas a appelé à un cesser le feu de 10 ans. Pire, littéralement personne n’est au courant que le Hamas a pris ces dernières années un virage idéologique historique qui équivaut véritablement à une reconnaissance de ce qu’ils appellent « la réalité d’Israël. » Par contre, qu’Israël soit fanatiquement dédié à la destruction de la Palestine reste un sujet absolument tabou.


L’Université de Glasgow a publié une étude étonnante sur la couverture médiatique du conflit Israélo-palestinien. Ils ont interviewé un groupe de téléspectateurs qui regardent régulièrement les infos en Angleterre. Plus de 90% étaient convaincus que les « implantations illégales » étaient des camps palestiniens. Plus ils regardaient, moins ils en savaient, comme disait Dany Schechter.


En ce moment, le silence le plus dangereux concerne les armes nucléaires et le retour de la Guerre Froide. Pour les Russes, il est parfaitement clair que le soi disant Bouclier de Défense américain en Europe de l’Est n’a pas d’autre but que de les humilier et de leur mettre le couteau sous la gorge. Mais si vous lisez les titres des journaux, ici, ils vous disent que Poutine nous entraîne vers une nouvelle Guerre Froide et ils occultent totalement la mise en place d’un ensemble d’installations nucléaires américaines, le Reliable Weapons Replacement (RRW) [ndt : Peu clair : littéralement : Remplacement d’Armement Sûr (si on étudie le programme de plus près : remplacement de l’armement nucléaire existant par un armement nucléaire libre de toute interdiction], dont l’objectif est de brouiller la distinction entre guerre conventionnelle et guerre nucléaire – une ambition qui ne date pas d’hier...


Dans le même temps, on affaiblit l’Iran, la presse de gauche jouant littéralement le même rôle que celui que celui qu’elle avait joué avant l’invasion de l’Irak. Il en va de même des Démocrates… Regardez à quel point Barak Obama est devenu le porte-parole du Council on Foreign Relations [Conseil sur les Relations Etrangères] l’un des principaux organes de propagande du vieil establishment libéral de Washington. Obama écrit qu’il souhaite le rapatriement des troupes mais que, je cite, « nous ne devons pas exclure le recours aux forces armées contre des adversaires de longue date tels que l’Iran et la Syrie. »


Ecoutez ça… C’est Obama, l’homme de gauche, qui parle : « Dans les situations les plus périlleuses, au siècle passé [ndt : Aux Etats-Unis, on considère le XXe siècle comme : « Le Siècle de l’Amérique »], nos dirigeants ont veillé à ce que l’Amérique, par sa bravoure et l’exemple qu’elle donnait, conduise et élève le monde, à ce que nous nous engagions et que nous combattions pour la liberté que des milliards d’êtres humains recherchaient au-delà de leurs frontières. » Textuellement !


Vous savez… ça, c’est le cœur même de notre propagande, une espèce de lavage de cerveau qui s’insinue dans la vie de chaque américain et de nombre d’entre nous qui ne sont pas américains, qu’ils soient de droite ou de gauche, qu’ils soient athées ou qu’ils vivent dans la crainte de Dieu.


Ce dont les gens sont le moins conscients, c’est que dans la seule seconde moitié du XXe siècle, les différentes administrations américaines ont renversé une cinquantaine de gouvernement – pour la plupart démocratiquement élus – et que dans la foulée une trentaine de pays se sont vus attaqués et écrasés sous les bombes avec un nombre de morts incalculable. S’en prendre à Bush, c’est très bien – et c’est justifié – mais si c’est pour céder aux sirènes des Démocrates qui nous rabâchent le sempiternel devoir de s’engager et de combattre pour la liberté que des milliards d’êtres humains recherchent, nous perdons la bataille de l’Histoire et nous nous réduisons nous-mêmes au silence.


Qu’est ce qu’on devrait faire ?

Cette question si souvent posée dans toutes les conférences que j’ai pu donner, y compris par des gens aussi informés que ceux qui sont réunis ici, est en elle-même intéressante. A ce que j’ai pu constater, les habitants de ce qu’on appelle les pays du tiers monde la posent rarement, parce que eux savent ce qu’il faut faire. Et beaucoup l’ont payé de leur liberté et de leur vie, mais ils savaient ce qu’il fallait faire. C’est une question à laquelle pas mal de gens de la gauche démocrate – avec un petit « d » – n’ont toujours pas de réponse.


La véritable information, l’information subversive, reste l’arme la plus puissante qui soit. Et je suis convaincu que nous ne devons surtout pas tomber dans le piège d’imaginer que les médias parlent pour le public. C’était tout sauf vrai dans la Tchécoslovaquie stalinienne et ça ne l’est pas davantage chez nous.


De toute ma carrière de journaliste, je n’ai jamais entendu parler d’une prise de conscience générale aussi rapide que celle à laquelle on assiste à l’heure actuelle. Certes sa direction et la forme qu’elle prend sont encore floues – notamment parce que les gens sont devenus très méfiants à l’égard des alternatives économiques mais aussi parce que le Parti Démocrate est parvenu à embobiner et à diviser l’électorat de gauche – et cependant cette prise de conscience croissante d’un public de plus en plus critique parait d’autant plus remarquable lorsqu’on tient compte des proportions vertigineuses de l’endoctrinement subi, de la mystique de notre mode de vie supérieur, et du climat de peur omniprésente qui est savamment entretenu ici.


Pourquoi le New York Times s’est-il senti obligé de présenter ses excuses dans cet éditorial l’année dernière ? Non pas parce qu’il est opposé aux guerres de Bush – il n’y a qu’à voir ce qu’ils écrivent sur l’Iran… Cet éditorial était un des rares signes d’une reconnaissance du fait que le public commençait à entrevoir le rôle caché des médias que les gens commençaient à « lire entre les lignes. »


Si l’Iran est attaqué [ndt : Pour les Anglo-saxons il ne fait aucun doute que l’attaque sera alors nucléaire. L’aval de l’ONU sur le recours offensif aux armes nucléaires en cas de « guerre préventive » date de 2006], il est impossible de prévoir la réaction et les bouleversements qui vont s’ensuivre.


Les directives concernant la sécurité nationale et celle de la patrie donnent à Bush [ou à son successeur] les pleins pouvoirs en cas d’urgence, sur toutes les facettes du gouvernement. Il n’est pas improbable que la constitution soit suspendue – les lois permettant d’appréhender des centaines de milliers de soi disant terroristes et « ennemis combattants » sont d’ores et déjà dans les textes.


Ce n’est pas être paranoïaque que de comprendre ce que tout cela implique. Je pense que ces dangers sont clairement compris du public, qui a fait pas mal de chemin depuis le 11 septembre, et pas mal de chemin depuis la propagande qui établissait un lien entre Saddam Hussein et al-Qaeda. C’est pour ça qu’ils ont voté pour les Démocrates en novembre dernier – qui les ont trahis aussi sec, d’ailleurs. Mais ils ont besoin de vérité. Et les journalistes devraient en principe être les défenseurs de la vérité, non les courtiers du pouvoir.


Je pense qu’un cinquième pouvoir peut exister… sous l’action de mouvements populaires capables de surveiller, de déconstruire et de contrer les médias, l’industrie des médias. Dans chaque université, chaque école de journalisme, chaque salle de rédaction, les profs de journalisme, les journalistes eux-mêmes devraient réellement s’interroger sur le rôle qui est désormais le leur dans ce bain de sang, au nom d’une objectivité bidon.


Un tel mouvement au sein des médias serait annonciateur d’une perestroïka comme on n’en a jamais vu. Tout ça est parfaitement possible. Les silences peuvent être brisés. En Angleterre, le Syndicat National des Journalistes a pris un virage sans précédent et a appelé à un boycott d’Israël.


Le site web Medialens.org, après un bras de fer remarquable, a contraint la BBC à rendre des comptes. Aux Etats-Unis, le net est peuplé d’esprits merveilleusement rebelles. Je ne peux pas les citer tous mais de Tom Feeley (d’International Clearing House), à Mike Albert de ZNet, à Counterpunch online, sans oublier le merveilleux travail de FAIR, la meilleure couverture de ce qui se passe en Irak ne parait que sur le net : le courageux journalisme de Dahr Jamail et de reporters citoyens comme Joe Wilding, qui a couvert le siège de Fallujah depuis l’intérieur.


Au Venezuela, les enquêtes de Greg Wilpert ont fait chavirer la plus grande partie de la propagande dont Hugo Chavez est actuellement la cible. Ne vous y trompez pas, c’est la terreur de la liberté d’expression pour le plus grand nombre au Venezuela qui se cache derrière la campagne menée à l’Ouest – en écho à l’archi-corrompue RCTV. Pour nous autres, le défi c’est de soulever cette « subjugated knowledge » [connaissance soumise], pour la faire passer des réseaux underground au commun des mortels.


Il n’y a pas de temps à perdre ! La Démocratie Libérale est en train de se transformer en une dictature d’entreprise [corporate dictatorship]. C’est un renversement historique auquel nous ne devons pas laisser les médias offrir une façade.


Ce renversement lui-même doit désormais devenir Le sujet brûlant qui concerne tout le monde et faire l’objet d’attaques directes. Le grand dénonciateur de scandales qu’était Tom Paine avait prévenu que si l’on en venait à priver la majorité du peuple de la vérité et des idées de vérité, il était temps de mettre à sac ce qu’il appelait la Bastille des mots.


Ce moment, c’est maintenant !



John Pilger,

16/06/2007

http://www.johnpilger.com/
Traduit de l’anglais par Dominique Arias.
http://www.johnpilger.com/page.asp?partid=446







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 C O M M E N T A I R E S    :     I C I

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 20:04

1968-mai-Information-libre.jpg


Bonjour,

La France est-elle encore une démocratie ? Dans les médias, non, c'est fini. Pressions, désinformation, censure, falsifications, et j'en passe. Quand l'information n'est plus libre, il n'y a plus de liberté, et donc plus de démocratie.
 
Hier, aux EU, on traquait les communistes. Aujourd'hui, à la télé, on fait la chasse aux Musulmans, aux Chinois qui tentent de mater la rébellion des moines du Tibet armés par la CIA, et aux défenseurs des Palestiniens. On ne voit plus que des moines opprimés, des Juifs victimes ( encore hier, sur FR2 sioniste, avec Benoît Duquesne qui a trouvé le moyen d'introduire dans son Complément d'Enquête une séquence sur les Juifs spoliés pendant la guerre; comme s'il n'y avait qu'eux comme victimes ! )
 
On a même entendu parler de plus grande prison du monde - tenez vous bien, non en Palestine, mais... en Chine. Et on a eu droit à une séquence épique avec le secrétaire général de Reporters Sans Frontières, vous savez, Ménard, le pourfendeur de la désinformation dans les pays pauvres, et qui se couche devant les Médias au service des grandes puissances de l'Occident. Celui-là même qui combat contre la Chine non pour la liberté de la presse, en réalité, mais contre le communisme. En bon copain des agents de la CIA !

Quand il y a désinformation en France, il est aux abonnés absents, même chose pour les EU en Irak, pour ne citer que ces exemples.  Mais dès qu'il y a le moindre problème à Cuba, le voilà qui accourt ! C'est un anti-communiste invétéré.  Et que n'a-t-il pas fait pour nous faire croire que le Venezuela se comportait comme de vulgaires staliniens ? Honte à cette désorganisation RsF, sa malhonnêteté la discrédite d'elle-même. Et elle ose prétendre donner des leçons de morale à la face du monde ? Tiens donc ! Qu'elle commence par balayer devant sa porte. Je le dis clairement :

CETTE  ASSOCIATION  DOIT  ETRE  DISSOUTE   !

Et en l'occurrence, Ménard et ses amis, financés entre autres par la CIA, n'ont qu'une obsession : attaquer les expériences populaires. La Gauche est leur bête noire. Alors, il font la chasse aux sorcières communistes - avec eux le terme est extensible - ou prétenduement tels,  ils s'en prennent aux démocraties populaires comme au Vénézuela, ils tentent de déconsidérer par tous les moyens les pays non alignés à Washington, en se servant des failles qu'il pourrait y avoir en matière d' indépendance de la presse. Ils sont payés pour ça, d'ailleurs.

http://marcfievet.com

Mais leur combat est à sens unique : Sus aux jeunes démocraties du Tiers-Monde ou aux pays encore communistes, et soumission aux désordres établis par les Grandes Puissances de l' Occident. Voilà le vrai visage de cette organisation prétenduement au service de la liberté de la presse. Cette cause n'est que le moyen choisi pour attaquer les pays qui résistent encore au Capitalisme américain. Financier et prédateur. Tout, sauf démocratique, justement. Il n'y a qu'à voir comment les Américains couvrent leurs guerres ! C'est le Ministère de la défense qui fournit les images. Et la censure ne vaut pas mieux que celle de la Chine, si décriée par Ménard.

Et donc, on a eu droit à une séquence épique lors de l'allumage de la flamme olympique, avec trois journalistes de l'agence chérie de la CIA, Reporters Sans Frontières, conduits par Ménard en personne. Que ne ferait-il pas pour montrer au monde entier qu'il défend la liberté ! On aimerait voir un tel acharnement pour dénoncer les médias aux ordres en France. Mais là, plus personne. Ce deux poids deux mesures discrédite la profession de journaliste qu'il prétend servir. Et pourtant, des hordes de sous-informés se pâment devant cet individu . Quel courage ! Il y a même un intervenant, sur France 3, ce mardi soir, qui a annoncé que Ménard avait risqué sa vie pour son apparition musclée en Grèce. Pas moins ! Le ridicule ne tue pas. Et la France est digniment représentée, avec Sarkozy Bling-Bling, Lagarde Néocon, Kouchner-Folamour, et Ménard chasseur de sorcières communistes.
 
Honte à Reporters Sans Frontières, et bravo à l'Unesco d'avoir donné un joli coup de pied à cette association, qui l'a bien mérité. Espérons que  Ménard méditera sur la déontologie de la presse dans une geôle grecque, après son odyssée sportive. 

Avec Sarkozy, Kouchner, Ménard et quelques autres énergumènes du même acabit, nous avons vraiment honte d'être Français. Parce que nous nous discréditons aux yeux du monde ! Ce n'est même pas de la bouffonnerie, ces gens sont dangereux. Ils sont au service du Grand désordre Américain, et ça, c'est nouveau pour le pays du Général de Gaulle.

Nous étions respectés dans le monde entier pour notre indépendance d'esprit, maintenant notre prestige est écorné. Nous sommes devenus une  République bananière, où la presse ressemble à celle de Berlusconi, et notre image à l'étranger est défigurée. En quelques mois, Sarkozy a tout piétiné. Marianne est à terre. Et des gens comme Ménard contribuent grandement à la perte d'idéntité de la France...
 
Boycottons ces individus. C'est tout ce qu'ils méritent...

Eva



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-  A lire, sur mon blog R-sistons-Actu :
http://r-sistons-actu.skynetblogs.be



Utilisez ce lien si vous voulez ajouter un signet ou un lien direct vers cet article...  On appelle ça la mondialisation heureuse ...



-  Et sur mon blog R-sistons à l'intolérable
,

http://r-sistons.over-blog.com



La guerre mondiale à nos portes. Seule une réplique à l'échelle mondiale peut la contrer. Les camps de concentration américains. L'horreur se met en place. Coup de colère contre la gauche.
http://r-sistons.over-blog.com/article-18090385.html




-  A lire : Sarkozy, la France, Israël

http://www.marcfievet.com/article-18081696.html



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Pourquoi l’Unesco ne peut pas s’associer à Reporters sans frontières


Mondialisation.ca, Le 24 mars 2008
 
 

Le 11 mars 2008, l’Unesco, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, a décidé de retirer son patronage à la Journée pour la liberté sur Internet organisée par Reporters sans frontières (RSF), prévue le 12 mars. Marcio Barbosa, directeur général adjoint de la Division de la liberté d’expression, de la démocratie et de la paix de l’institution onusienne, a refusé d’associer l’Unesco aux campagnes politisées de RSF.





Marcio Barbosa, directeur général adjoint de la Division de la liberté d’expression, de la démocratie et de la paix de l’Unesco

RSF a établi une liste de quinze pays « ennemis d’Internet » dont font partie l’Arabie saoudite, le Belarus, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Iran, l’Ouzbékistan, la Syrie, la Tunisie, le Turkménistan, le Viêt-nam et le Zimbabwe, dont la principale caractéristique est d’être des nations du Tiers-monde. Pas un seul pays occidental ne figure sur cette liste. Mais rien n’est bien surprenant puisque Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation parisienne depuis 1985, a affirmé que seuls les pays sous-développés l’intéressaient : « Nous avons décidé de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse en Bosnie et au Gabon et les ambiguïtés des médias algériens ou tunisiens…mais de ne pas nous occuper des dérives françaises ». Pour quelle raisons ? « Parce que, ce faisant, nous risquons de mécontenter certains journalistes, de nous mettre à dos les grands patrons de presse et de braquer le pouvoir économique. Or, pour nous médiatiser, nous avons besoin de la complicité des journalistes, du soutien de patrons de presse et de l’argent du pouvoir économique », explique Ménard2.

 

 

Le secrétaire général de RSF a fustigé la décision de l’Unesco en des termes très durs, mensongers, irrespectueux et grossiers :

 

« Nous ne sommes pas dupes. Plusieurs Etats, faisant partie de la liste des quinze ‘Ennemis d’Internet’ rendue publique ce jour, sont intervenus directement auprès de la direction générale de l’Unesco. Marcio Barbosa, le directeur général adjoint de cette organisation, a cédé. L’Unesco ne sort pas grandie de cette affaire. Elle fait preuve d’une grande lâcheté à l’heure où les Etats qui ont obtenu qu’elle se déjuge ainsi continuent à emprisonner des dizaines d’internautes. Malheureusement, il semble que nous soyons revenus vingt années en arrière, à l’époque où les régimes autoritaires faisaient la pluie et le beau temps, place Fontenoy à Paris. Que l’Unesco se soit ainsi déculottée témoigne de l’importance de cette journée et de la mobilisation contre les Etats censeurs

 

3 ».

Mais la réalité est tout autre. L’Unesco a expliqué qu’elle s’est vue « contrainte de retirer son patronage après la publication par RSF d'informations qui vont à l'encontre des arrangements passés entre les deux organisations à propos de cet événement ». En effet, RSF a publié « des éléments concernant un certain nombre d’Etats membres de l’Unesco, éléments dont l’Organisation n’a pas eu connaissance et qu’elle ne peut reprendre à son compte. Le logo de l’Unesco a été utilisé d’une façon qui laissait penser que l’Organisation soutenait l’information présentée ». Ainsi, l’entité parisienne a utilisé abusivement et frauduleusement le nom du prestigieux organisme onusien pour promouvoir son propre agenda politique et s’octroyer un crédit qu’elle ne possède pas4.

 

Plusieurs sources diplomatiques de l’Unesco ont déclaré que l’organisation avait pris sa décision en raison du « manque d’éthique réitéré » de RSF, dans sa volonté but de jeter le discrédit sur un certain nombre de pays5.

 

Les diplomates consultés sont loin d’avoir tort. En effet, la lutte de RSF en faveur de la liberté de la presse est à géométrie variable. Officiellement, Robert Ménard se montre ferme et catégorique : « Désormais, tous les 12 mars, nous mènerons des actions pour dénoncer la cybercensure dans le monde. La répression croissante des blogueurs et les fermetures toujours plus nombreuses de sites Internet nécessitent une telle mobilisation, imposent une riposte6 ».

 

Mais cette position de principe s’effrite complètement au vu de la réalité. Le combat de RSF ne touche jamais les puissants. Une information parue dans le prestigieux New York Times a illustré le double discours de l’entité française et démontre que RSF n’est en réalité aucunement intéressé par la « cybercensure dans le monde ».

Quand Washington censure Internet

 

Dans son édition du 4 mars 2008, le célèbre quotidien new-yorkais a rapporté une histoire surréaliste de censure sur Internet, qui démontre la portée irrationnelle et fanatique des sanctions économiques que les Etats-Unis imposent à Cuba depuis 19607.

 

Steve Marshall, citoyen britannique résidant en Espagne, travaille dans une agence de voyage et propose des séjours aux touristes, notamment à Cuba. En octobre 2007, 80% de ses sites Web ont cessé de fonctionner à cause du gouvernement de Washington. « Je me suis rendu au travail le matin et j’ai découvert que nous n’avions aucune réservation. Nous avions pensé qu’il s’agissait d’un problème technique », a indiqué Marshall8.

 

En réalité, les sites Internet de ce citoyen britannique avaient été placés sur la liste noire du Département du Trésor étasunien. L’entreprise eNom, qui lui avait vendu le nom de domaine, basée à Bellevue à Washington, avait reçu une injonction de la part du Bureau de contrôle des biens étrangers (Office of Foreign Assets Control, OFAC) l’ordre de désactiver les sites, occasionnant un sérieux préjudice financier à Marshall, qui a dû se tourner vers un serveur européen9.

 

L’entrepreneur anglais a fait part de son incompréhension. « Comment des sites Web appartenant à un ressortissant britannique qui opèrent via une agence de voyages espagnole peuvent être affectés par la loi étasunienne ? ». John Rankin, un porte-parole du Département du Trésor, a justifié l’action en soulignant que l’agence risquait de vendre des séjours à des citoyens étasuniens qui, en vertu de la législation de leur pays, ne peuvent pas voyager à Cuba, même s’ils sont parfaitement libres d’aller en Chine, au Vietnam et même en Corée du Nord10.

 

Le New York Times a raison lorsqu’il note que le blocus limite la liberté de tous. Cet exemple illustre le caractère extraterritorial – et donc illégal – de la législation étasunienne contre Cuba. RSF n’a pas daigné dénoncer cette « cybercensure ». Ici, nul besoin de « mobilisation » ou de « riposte » car le responsable incriminé est la première puissance mondiale.

Pourquoi Reporters sans frontières n’est pas fréquentable

 

L’Unesco a refusé d’être associée aux campagnes politiques de RSF, à juste titre. En effet, le passif de l’organisation parisienne est lourd. Voici quelques exemples :

 

• RSF a fait l’apologie de l’invasion de l’Irak en affirmant que « le renversement de la dictature de Saddam Hussein a mis un terme à trente années de propagande officielle et ouvert une ère de liberté nouvelle, pleine d'espoirs et d'incertitudes, pour les journalistes irakiens ». L’organisation a ajouté que « pour les médias irakiens, des dizaines d'années de privation totale de liberté de la presse ont pris fin avec le bombardement du ministère de l'Information, le 9 avril à Bagdad11 ». Comme Bush, Ménard pense que la « démocratie » peut légitimement exportée par des bombardements meurtriers

 

• RSF ne s’est souvenu que tardivement – cinq ans plus tard – du cas du journaliste de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera Sami Al-Haj, et uniquement après que plusieurs articles stigmatisant cet « oubli » aient été publiés. Désormais, l’organisation reconnaît que ce dernier a été arrêté « sous de fallacieux prétextes de collusions avec Al-Qaeda ». « Faute de savoir si Sami Al-Haj avait été arrêté en raison de sa qualité de journaliste et faute d’information le concernant, RSF a attendu avant de mener d’autres actions12 ».

 

Il a donc fallu cinq ans à RSF pour découvrir que Sami Al-Haj avait été arrêté, séquestré et torturé par l’armée étasunienne uniquement en raison de sa qualité de journaliste. C’est sans doute la raison pour laquelle le journaliste soudanais a disparu des rapports 2004 et 2005 dans lesquels RSF liste tous les journalistes emprisonnés dans tous les recoins de la planète13. RSF reconnaît que son « silence » au sujet de Sami Al-Haj était « coupable » et que sa « prise de parole est un aveu de cette culpabilité ». Par ce mea culpa, RSF veut faire croire que le cas Al-Haj n’était qu’un malencontreux « oubli » qui, même s’il a duré cinq ans, n’aurait rien à voir avec le fait que ce dernier ait été détenu par l’armée étasunienne14.

 

Dans ce cas, pourquoi RSF est-elle également restée silencieuse au sujet de Bilal Hussein, un journaliste et photographe irakien de l’agence de presse Associated Press (AP), emprisonné par les troupes d’occupation depuis le 12 avril 2006 en Irak pendant plus de cinq mois, et ne s’est inquiété de son sort qu’après le 27 septembre 200615 seulement, uniquement car cet oubli ait été stigmatisé16 ?

 

• Le 15 janvier 2004, RSF a publié un rapport sur les assassinats prémédités du cameraman espagnol José Couso et de son collègue ukrainien Taras Protsyuk par les soldats étasuniens qui exonèrait de toute responsabilité les militaires responsables du crime17. La lettre ouverte envoyée par la famille de José Couso à RSF est édifiante :

 

« La famille Couso, au vu du rapport publié par Reporters sans frontières, « Deux assassinats pour un mensonge », souhaite manifester ce qui suit :

 

Les conclusions de ce rapport exonèrent les auteurs matériels et reconnus du tir sur l’Hôtel Palestine en se basant sur la douteuse impartialité des personnes impliquées, et sur le propre témoignage des auteurs et responsables du tir, rejetant cette responsabilité sur des personnes non identifiées.

 

La réalisation du rapport a été signée par un journaliste, Jean-Paul Mari, qui entretient des relations notoires avec le colonel Philip de Camp, militaire qui a reconnu son implication dans l’attaque et la mort des journalistes de l’Hôtel Palestine, et de plus, son rapport s’appuie sur les témoignages de trois journalistes très proches des forces nord-américaines, tous étasuniens, dont l’un d’eux – Chris Tomlinson – a été membre des services de renseignements de l’armée des Etats-Unis durant plus de sept ans. Aucun des journalistes espagnols qui se trouvaient dans l’Hôtel n’a été consulté pour l’élaboration de ce document.

 

Le rapport contient de nombreuses erreurs, contradictions et irrégularités en ce qui concerne des données importantes comme la situation des chambres de l’hôtel, le lieu de l’impact du tir, le lieu de présence des témoins, etc.

 

Il nous semble, de plus, que la biographie si « humaine » faite d’un des assassins de José Couso Permuy et de Taras Protsyuk constitue un manque absolu de délicatesse, poussant l’offense jusqu’à remercier ces militaires nord-américains pour leur collaboration au rapport.

 

Pourquoi l'association  
http://marcfievet.com


Reporters sans frontières – Section espagnole – a souhaité se porter partie civile dans la plainte déposée par la famille le 27 mai 2003 contre les responsables de la mort de José Couso. Au vu de la publication de ce rapport qui, selon votre version, les exonère de toute responsabilité dans l’assassinat des journalistes de l’Hôtel Palestine, la présence de votre organisation […] au procès est absolument incohérente et contradictoire.

 

Pour cette raison, nous vous exprimons le désir de la famille que vous retiriez votre demande de présence au procès […]18 »

 

Le 16 janvier 2007, le juge madrilène Santiago Pedraz a émis un mandat d’arrêt international à l’encontre du sergent Shawn Gibson, du capitaine Philip Wolford et du lieutenant-colonel Philip de Camp, responsables des assassinats de Couso et Protsyuk et exonérés par RSF. Le 24 mai 2007, le juge Pedraz a rejeté l’appel interjeté par le procureur Jesús Alonso le 18 mai 2007, qui avait argué que les indices étaient insuffisants, et a confirmé ainsi la mise en examen des trois criminels scandaleusement absous par RSF19.

 

• Haïti, sous la présidence de Jean-Bertrand Aristide, a également été la cible de RSF. Lorsque ce dernier a été renversé par un coup d’Etat orchestré par la France et les Etats-Unis, RSF a chaleureusement applaudi le coup de force en titrant bruyamment : « La liberté de presse retrouvée : un espoir à entretenir20 ».

 

• Le Venezuela du président Hugo Chávez, honni par l’administration Bush, a également été l’une des cibles privilégiées de RSF. Lors du coup d’Etat d’avril 2002, Robert Ménard s’était bien gardé de dénoncer le rôle principal joué par les médias privés opposés au président démocratiquement élu. Pis encore, le 12 avril 2002, RSF avait publié un article reprenant sans aucune réserve la version des putschistes et avait essayé de convaincre l’opinion publique internationale que Chávez avait démissionné :

 

« Reclus dans le palais présidentiel, Hugo Chávez a signé sa démission dans la nuit, sous la pression de l’armée. Il a ensuite été conduit au fort de Tiuna, la principale base militaire de Caracas, où il est détenu. Immédiatement après, Pedro Carmona, le président de Fedecámaras, a annoncé qu’il dirigerait un nouveau gouvernement de transition. Il a affirmé que son nom faisait l’objet d’un "consensus" de la société civile vénézuélienne et du commandement des forces armées

 

21 ».

RSF persiste encore à mener une guerre de désinformation contre le gouvernement démocratique d’Hugo Chávez.

 

• RSF confesse qu’elle reçoit des financements d’organisations telles que le Center for a Free Cuba22, un groupuscule d’extrême droite, financée par les Etats-Unis, dont le but est de renverser le gouvernement cubain, comme le stipulent ses statuts. Ceci explique les violentes campagnes anti-cubaines orchestrées par l’entité parisienne, notamment l’attaque de l’ambassade cubaine de Paris en avril 2003. RSF prétend même n’avoir jamais occulté ces subventions dont elle bénéficie depuis 200223. Cela est faux puisque ces dernières n’apparaissent pas dans les comptes de 2002 et 2003.

 

RSF omet également de signaler que le directeur de cet organisme est un certain Franck Calzón. Il a été par le passé l’un des présidents de la Fondation nationale cubano-américaine (FNCA) qui, comme l’a déclaré José Antonio Llama, l’un de ses anciens directeurs, est lourdement impliquée dans le terrorisme contre Cuba24. Ce dernier s’était confessé : « Nous étions impatients face à la survie du régime de Castro suite à l’effondrement de l’Union soviétique et du camp socialiste. Nous voulions accélérer la démocratisation de Cuba en employant n’importe quels moyens pour y parvenir25 ».

 

Ainsi, RSF est financée par un organisme dont le directeur est un ancien dirigeant d’une organisation terroriste.

 

•RSF avoue également qu’elle est subventionnée par Washington par le biais de la Fondation nationale pour la démocratie (National Endowment for Democracy – NED) : « Absolument, nous recevons de l’argent de la NED. Et cela ne nous pose aucun problème26 ». La NED a été créée par l’ancien président étasunien Ronald Reagan en 1983, à une époque où la violence militaire avait pris le pas sur la diplomatie traditionnelle dans l’approche des affaires internationales. Grâce à sa puissante capacité de pénétration financière, la NED a pour objectif d’affaiblir les gouvernements qui s’opposeraient à la politique étrangère hégémonique de Washington27.

 

Qu’est ce que la NED exactement ? Cette dernière n’est rien d’autre qu’une l’officine écran de la Central Intelligence Agency selon le New York Times qui notait en mars 1997 que la NED « a été créée il y a 15 ans pour réaliser publiquement ce que la Central Intelligence Agency (CIA) a fait subrepticement durant des décennies. Elle dépense 30 millions de dollars par an pour appuyer des partis politiques, des syndicats, des mouvements dissidents et des médias d’information dans des dizaines de pays28 ».

 

En septembre 1991, Allen Weinstein, qui avait contribué à faire adopter la législation donnant naissance à la NED, déclarait au Washington Post : « Beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui a été fait par la CIA il y a 25 ans de manière clandestine29 ».

 

Carl Gershman, le premier président de la NED, a expliqué la raison d’être de la Fondation en juin 1986 : « Il serait terrible pour les groupes démocratiques du monde entier d’être vus comme subventionnés par la CIA. Nous avons vu cela dans les années 1960, et c’est pour cela qu’on y a mis un terme. C’est parce que nous n’avons pas pu continuer à le faire que la fondation [la NED] a été créée30 ».

 

RSF est en réalité financée par une officine écran de la CIA, selon Weinstein, le New York Times et Gershman, ce qui explique ses prises de position contre l’Irak, Haïti, Cuba, le Venezuela et d’autres nations dans la ligne de mire de Washington. Le travail de RSF est tellement apprécié par la Maison-Blanche que le premier rapport de la Commission d’assistance à une Cuba libre – dont le but est de renvoyer Cuba a son statut néocolonial – rendu public par Colin Powell en mai 2004, qui accroît drastiquement les sanctions contre Cuba, cite une seule organisation non gouvernementale en guise d’exemple à suivre : celle dirigée par Robert Ménard31.

 

Fier de cette distinction, Robert Ménard est même allé jusqu’à légitimer la torture, suivant la décision du Congrès étasunien de la légaliser en octobre 200632. Le 8 mars 2008, le président George W. Bush a d’ailleurs mis son veto à un projet de loi visant à interdire l’utilisation du waterboarding, une cruelle technique de torture qui inflige à la victime une terrible sensation de noyade33. Lors de l’émission de radio « Contre-expertise » présentée par Xavier de la Porte sur France Culture le 16 août 2007 de 12h45 à 13h30, le secrétaire général de RSF a affirmé qu’il était légitime de torturer des suspects pour sauver la vie d’innocents, reprenant l’argumentation des plus effroyables dictatures et bien sûr de l’administration Bush. « Si c'était ma fille que l'on prenait en otage, il n'y aurait aucune limite, je vous le dis, je vous le dis, il n'y aurait aucune limite pour la torture », a-t-il affirmé34. Non seulement, Ménard légitime la torture, position moralement insoutenable même contre des criminels, mais il remet également en cause la présomption d’innocence.

Sage décision de l’Unesco

 

L’Unesco a pris une sage décision en décidant de ne pas s’associer à une entité aussi ténébreuse que Reporters sans frontières. « La défense de la liberté de la presse » n’est qu’un rideau de fumée. Son agenda politique occulte est devenu trop évident et son acharnement à l’encontre de certaines nations qui se trouvent sur la liste noire des Etats-Unis n’est en aucun cas le fruit du hasard. Reporters sans frontières est en réalité au service de gouvernements et de puissants intérêts économiques et financiers.

 

 


Notes


1] Reporters sans frontières, « L’Unesco retire son patronage à la Journée pour la liberté sur Internet organisée par Reporters sans frontières », 12 mars 2008. (site consulté le 12 mars 2008).

[2]« Reporters sans frontières lance sur www.rsf.org la deuxième Journée pour la liberté sur Internet », 12 mars 2008. (site consulté le 12 mars 2008). Pour les citations de Robert Ménard voir Marianne, « Reporters sans frontières, les aveux de Robert Ménard », 5 au 11 mars 2001, p. 9.

[3)« L’Unesco retire son patronage à la Journée pour la liberté sur Internet organisée par Reporters sans frontières », op. cit.

[4] Communiqué officiel cité dans : « RSF pris en flagrant délit de manipulation par l’UNESCO », Réseau Voltaire, 14 mars 2008.

[5] Prensa Latina, « Retira UNESCO coauspicio a Reporteros sin Fronteras », 12 mars 2008.

[6]  « Reporters sans frontières lance sur www.rsf.org la deuxième Journée pour la liberté sur Internet », op. cit.

[7] Adam Liptak, « A Wave of the Watch List, and Speech Disappears », The New York Times, 4 mars 2008.

[8] Ibid.

[9] Ibid.

[10] Ibid.

[11] Reporters sans frontières, « Irak – rapport annuel 2004 ». (site consulté le 18 juillet 2005).

[12] « Le silence de Reporters Sans Frontières sur le journaliste torturé à Guantanamo », par Salim Lamrani, Réseau Voltaire, 30 janvier 2006.

[13] Reporters sans Frontières « Lettre ouverte à ses détracteurs », Réseau Voltaire, 12 septembre 2006.

[14] Reporters sans frontières, « Rapport annuel 2004 », 2004. (site consulté le 29 septembre 2007) ; Reporters sans frontières, « Rapport annuel 2005 », 2005. (site consulté le 29 septembre 2007).

[15]  « Lettre ouverte à ses détracteurs », op.cit.

[16] Reporters sans frontières, « Arrestations et assassinats de journalistes : le cauchemar irakien continue », 19 septembre 2006. (site consulté le 21 septembre 2007).

[17] Salim Lamrani, « Reporters sans frontières et ses contradictions », Réseau Voltaire, 27 septembre 2006. (site consulté le 21 septembre 2007).

[18] Reporters sans frontières, « Deux meurtres pour un mensonge », 15 janvier 2004. (site consulté le 10 janvier 2008).

[19] Famille Couso, « La familia de José Couso pide a Reporteros Sin Fronteras que se retire de la querella », 17 janvier 2004. (site consulté le 18 juillet 2005).

[20] Reporters sans frontières, « Le juge Santiago Pedraz confirme l’inculpation de trois soldats américains pour la mort de José Couso », 25 mai 2007. (site consulté le 19 février 2008).

[21] « Coup d’État en Haïti », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 1er mars 2004.

[22] Reporters sans frontières, « La liberté de la presse retrouvée : un espoir à entretenir », juillet 2004. (site consulté le 23 avril 2005).

[23] « Opération manquée au Venezuela », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18 mai 2002.

[24] Reporters sans frontières, « Un journaliste a été tué, trois autres ont été blessés et cinq chaînes de télévision brièvement suspendues », 12 avril 2002. (site consulté le 13 novembre 2006).

[25] Center for a Free Cuba, « About us », 2005. (site consulté le 18 juillet 2005).

[26]« Lettre ouverte à ses détracteurs », op.cit.

[27] En réalité, RSF entretient une confusion en utilisant deux structures juridiques parallèles.

[28] Salim Lamrani, « La Fondation nationale cubano-américaine est une organisation terroriste », Mondialisation, 27 juillet 2006.

[29] Wilfredo Cancio Isla, « Revelan un plan para atentar contra Castro », El Nuevo Herald, 22 juin 2006.

[30] « La NED, nébuleuse de l’ingérence "démocratique" », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 22 janvier 2004.

[31] Robert Ménard, « Forum de discussion avec Robert Ménard », Le Nouvel Observateur, 18 avril 2005. (site consulté le 22 avril 2005).

[32] John M. Broder, « Political Meddling by Outsiders : Not New for U.S. », The New York Times, 31 mars 1997, p. 1.

[33] Allen Weinstein, Washington Post, 22 septembre 1991.

[34] David K. Shipler, « Missionaries for Democracy : U.S. Aid For Global Pluralism », The New York Times, 1er juin 1986, p. 1.

[35] « Le plan Powell pour l’après-Castro », par Arthur Lepic, Réseau Voltaire, 16 juin 2004. Le document cité est téléchargeable à la fin de l’article d’analyse.

[36] Michel Muller, « Quand Washington légalise la torture », L’Humanité, 16 octobre 2006.

[37] Deb Riechmann, « Fustigan a Bush por vetar ley contra ‘submarino’ », El Nuevo Herald / Associated Press, 9 mars 2008.

[38] « Quand Reporters sans frontières légitime la torture », par Salim Lamrani, Réseau Voltaire, 4 septembre 2007





Salim Lamrani

est enseignant, essayiste et journaliste français, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis. Il a publié Washington contre Cuba (Pantin : Le Temps des Cerises, 2005), Cuba face à l’Empire (Genève : Timeli, 2006) et Fidel Castro, Cuba et les Etats-Unis (Pantin : Le Temps des Cerises, 2006).

 

Il vient de publier Double Morale. Cuba, l’Union européenne et les droits de l’homme (Paris : Editions Estrella, 2008).

 

Contact : lamranisalim@yahoo.fr

Jean-Noël Darde, « Quand Robert Ménard, de RSF, légitime la torture », 26 août 2007, http://rue89.com/2007/08/26/quand-robert-menard-de-rsf-legitime-la-torture#transcript (site consulté le 28 août 2007). Deb Riechmann, « Fustigan a Bush por vetar ley contra ‘submarino’ », El Nuevo Herald / Associated Press, 9 mars 2008. Michel Muller, « Quand Washington légalise la torture », L’Humanité, 16 octobre 2006. Colin L. Powell, Commission for Assistance to a Free Cuba, (Washington : United States Department of State, mai 2004). www.state.gov/documents/organization/32334.pdf (site consulté le 7 mai 2004), p. 20. David K. Shipler, « Missionaries for Democracy : U.S. Aid For Global Pluralism », The New York Times, 1er juin 1986, p. 1. Allen Weinstein, Washington Post, 22 septembre 1991. John M. Broder, « Political Meddling by Outsiders : Not New for U.S. », The New York Times, 31 mars 1997, p. 1. National Endowment for Democracy, « About Us ». www.ned.org/about/about.html (site consulté le 27 avril 2005). Robert Ménard, « Forum de discussion avec Robert Ménard », Le Nouvel Observateur, 18 avril 2005. www.nouvelobs.com/forum/archives/forum_284.html (site consulté le 22 avril 2005). Wilfredo Cancio Isla, « Revelan un plan para atentar contra Castro », El Nuevo Herald, 22 juin 2006. Salim Lamrani, « La Fondation nationale cubano-américaine est une organisation terroriste », Mondialisation, 27 juillet 2006.

Reporters sans frontières, « Lettre ouverte à ses détracteurs », op.cit.

Center for a Free Cuba, « About us », 2005. http://www.cubacenter.org/about_us/index.html (site consulté le 18 juillet 2005). Reporters sans frontières, « Un journaliste a été tué, trois autres ont été blessés et cinq chaînes de télévision brièvement suspendues », 12 avril 2002. www.rsf.org/article.php3?id_article=1109 (site consulté le 13 novembre 2006). Reporters sans frontières, « La liberté de la presse retrouvée : un espoir à entretenir », juillet 2004. www.rsf.org/article.php3?id_article=10888 (site consulté le 23 avril 2005). Reporters sans frontières, « Le juge Santiago Pedraz confirme l’inculpation de trois soldats américains pour la mort de José Couso », 25 mai 2007. http://www.rsf.org/article.php3?id_article=20438 (site consulté le 19 février 2008). Famille Couso, « La familia de José Couso pide a Reporteros Sin Fronteras que se retire de la querella », 17 janvier 2004. www.josécouso.info (site consulté le 18 juillet 2005). Reporters sans frontières, « ‘Deux meurtres pour un mensonge’ », 15 janvier 2004. http://www.rsf.org/article.php3?id_article=9043 (site consulté le 10 janvier 2008). Salim Lamrani, « Reporters sans frontières et ses contradictions », Réseau Voltaire, 27 septembre 2006. http://www.voltairenet.org/article127332.html (site consulté le 21 septembre 2007). Reporters sans frontières, « Arrestations et assassinats de journalistes : le cauchemar irakien continue », 19 septembre 2006. http://www.rsf.org/article.php3?id_article=18900 (site consulté le 21 septembre 2007).

Reporters sans frontières, « Lettre ouverte à ses détracteurs », op.cit.

Reporters sans frontières, « Rapport annuel 2004 », 2004. http://www.rsf.org/rubrique.php3?id_rubrique=408 (site consulté le 29 septembre 2007) ; Reporters sans frontières, « Rapport annuel 2005 », 2005. http://www.rsf.org/rubrique.php3?id_rubrique=497 (site consulté le 29 septembre 2007). Reporters sans frontières, « Lettre ouverte à ses détracteurs », Réseau Voltaire, 12 septembre 2006. http://www.voltairenet.org/article143413.html?var_recherche=Reporters+sans+fronti%C3%A8res?var_recherche=Reporters%20sans%20frontières (site consulté le 12 septembre 2006). Reporters sans frontières, « Irak – rapport annuel 2004 ». http://www.rsf.org/article.php3?id_article=9884 (site consulté le 18 juillet 2005).

Ibid.

Ibid.

Ibid.

Adam Liptak, « A Wave of the Watch List, and Speech Disappears », The New York Times, 4 mars 2008.

« Reporters sans frontières lance sur www.rsf.org la deuxième Journée pour la liberté sur Internet », op. cit.

Prensa Latina, « Retira UNESCO coauspicio a Reporteros sin Fronteras », 12 mars 2008. UNESCO, « Comunicado de laUNESCO sobre la retirada del patrocinio al Día Internacional de la Libertad de Expresión en Internet, organizado por Reporteros sin Fronteras », 12 mars 2008. http://portal.unesco.org/es/ev.php-URL_ID=42051&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html (site consulté le 12 mars 2008).

« L’Unesco retire son patronage à la Journée pour la liberté sur Internet organisée par Reporters sans frontières », op. cit.

« Reporters sans frontières lance sur www.rsf.org la deuxième Journée pour la liberté sur Internet », 12 mars 2008. http://www.rsf.org/article.php3?id_article=26085 (site consulté le 12 mars 2008). Pour les citations de Robert Ménard voir Marianne, « Reporters sans frontières, les aveux de Robert Ménard », 5 au 11 mars 2001, p. 9. Reporters sans frontières, « L’Unesco retire son patronage à la Journée pour la liberté sur Internet organisée par Reporters sans frontières », 12 mars 2008. http://www.rsf.org/article.php3?id_article=26183 (site consulté le 12 mars 2008).

Salim Lamrani est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.  Articles de Salim Lamrani publiés par Mondialisation.ca


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Le dirigeant de Reporters sans Frontières [RSF, ndlr] Robert Ménard, qui a perturbé lundi 24 mars à Olympie la cérémonie d'allumage de la flamme des jeux Olympiques de Pékin, a indiqué à l'AFP qu'il mènerait des actions "jusqu'au 8 août", date de l'ouverture des Jeux


"Ce que l'on veut c'est que les chefs d'Etats étrangers boycottent la cérémonie d'ouverture des jeux. Nous n'avons rien contre les JO, rien contre les athlètes. Nous alertons les Etats sur le fait que la Chine est la plus grande prison du monde", a poursuivi Robert Ménard.
Affirmant être "très bien traité" par la police grecque qui l'a interpellé, il a ajouté qu'il ignorait encore s'il allait faire l'objet d'une inculpation

Nouvelobs.com

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Des journalistes mentent aussi sur Internet  !

Rue89, Mediapart, Nonfiction : les sites d’information en ligne fascinent les journalistes.  Ils nous préparent une avalanche de faux scoops et de vraies connivences. Fondateur du site Mediapart, qu’il destine à la « création d’une information contributive, d’excellence, de qualité, comme un club » (BFM, 4.12.07), Edwy Plenel eut l’occasion de mettre en œuvre sa conception du journalisme au cours d’un règne de dix ans à la tête de la rédaction du Monde : ce fut une procession de couvertures racoleuses et de faux scoops. Directeur adjoint de la rédaction de Libération en 2006, Pierre Haski [...]

http://www.marcfievet.com/article-18080668.html

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23 mars 2008 7 23 /03 /mars /2008 03:30



1968-mai-Information-libre.jpg


Bonjour

Parfois, les faits suffisent. Je viens de publier dans mon blog
http://r-sistons.over-blog.com un article concernant la situation au Tibet; il se passe exactement le même type d'événements que dans d'autres régions du monde, que l'Occident cherche à normaliser pour en faire des Etats alignés sur "sa" conception de la démocratie libérale.

La désinformation est trop scandaleuse.  Alors, je vous joins des articles pour rétablir la vérité. Ca suffit l'intoxication des esprits ! Nous avons tous droit à une information honnête, libre, non partisane. Au nom de la démocratie, justement. Qui est surtout un vain mot dans la bouche de ceux qui prétendent la promouvoir.... de force, à travers  le monde !


Ce qui se passe au Tibet est significatif : Une partie du monde, menée par les Etats-Unis, cherche à dominer l'autre partie, c'est à dire en fait tous les peuples, les uns après les autres. La Georgie, l'Ukraine, le Kosovo, l'Irak, l'Afghanistan... sont déjà passés sous les fourches caudines de l' Occident, demain le Tibet, l'Iran, la Syrie, le Liban, la Palestine, le Venezuela, Cuba, la Bolivie, etc, doivent en faire autant.  Comme dit Bush, " nous avons besoin de bases partout dans le monde " - et notamment actuellement au Kosovo, la dernière recrue - , afin de  " propager la paix " ! Et pendant ce temps, les peuples sont sacrifiés à la volonté de certaines puissances, remplies d'orgueil, de suffisance, de cupidité.

L'Axe du Mal n'est décidément pas celui qu'on croit, ou plutôt que les Médias aux ordres veulent nous laisser croire !

Bonne lecture, Eva


Tandis que le gouvernement Français, et ça aussi c'est scandaleux, honore par une distinction le Président de Reporters sans Fronfières - Imposture sans frontières ! - , l'  UNESCO lui envoie un camouflet cinglant ! ( voir plus loin )

Comme quoi, aujourd'hui, il vaut mieux être sponsorisé par la CIA,  à l'instar du Tibet, ou de Reporters sans Frontières - de notoriété publique pour ce dernier - qu' indépendant !

Honte à notre société prétenduement démocratique ! Eva



Trouvé ceci,  commentaire sur un de mes articles " Barbarie ou civilisation ",
sur http://lesogres.org



[^] fil: > Civilisation.... ou barbarie ?
16 janvier 2008 , par donki
Merci pour ce texte d’une intelligence extreme et qui nous fait honneur , intelligence qui en grande partie a deserté les médias traditionnels, a la solde de qui nous savons ; je m’empresse de faire suivre ce lien a mon entourage, encore merci pour votre contribution a ce que vous nommez a juste titre la CIVILISATION. ENFIN CELLE QUE NOUS ATTENDONS DE TOUT COEUR.





 
La CIA : "C'est nous qui avons préparé l'insurrection au Tibet"


Des centaines de Tibétains transférés aux USA, entraînés, armés. Un livre préfacé par Sa Sainteté

 
La préparation de la révolte armée a duré des années, sous la direction des services secrets américains, la CIA. C’est écrit noir sur blanc dans « The CIA's Secret War in Tibet » (La guerre secrète de la CIA au Tibet) de Kenneth Conboy (University Press of Kansas, 2002, 300 pages), un ouvrage à propos duquel le spécialiste de la CIA, William Leary, écrit : « Une étude excellente et impressionnante sur une importante opération secrète de la CIA durant la guerre froide. »
 
Tibet : pour la liberté, avec la CIA ?

En 1951, les communistes prenaient le pouvoir au Tibet. Au cours des deux siècles qui avaient précédé, pas un seul pays au monde n’avait reconnu le Tibet comme un pays indépendant. Durant ces deux cents ans, la communauté internationale avait considéré le Tibet comme une partie intégrante de la Chine ou, du moins, comme un État vassal. En 1950 déjà, l’Inde disait que le Tibet était une composante de la Chine. L’Angleterre qui, il y a quarante ans, occupait pourtant une position privilégiée au Tibet, suivit la position indienne au pied de la lettre.

Seuls les États-Unis se montrèrent hésitants. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, ils considérèrent le Tibet comme appartenant à la Chine et ils freinèrent même l’Angleterre dans ses avances au Tibet. Mais, après la guerre, les États-Unis voulurent faire du Tibet un rempart religieux contre le communisme.

Contrairement à ce qui se passa avec la question coréenne, ils furent complètement isolés. Ils ne purent mettre sur pied la moindre coalition internationale. En 1951, la majorité de l’élite tibétaine elle-même, y compris l’Assemblée générale élargie, accepta l’accord négocié avec la Chine à propos d’une « libération pacifique ».

Mais cela changea lorsque, en 1956, les autorités décidèrent d’appliquer une réforme agraire dans les territoires tibétains de la province de Sichuan. L’élite locale n’accepta pas qu’on touche à ses propriétés et droits. Cela allait mener au soulèvement armé de 1959.

La préparation de la révolte armée avait duré des années, sous la direction des services secrets américains, la CIA. C’est écrit noir sur blanc dans « The CIA's Secret War in Tibet » (La guerre secrète de la CIA au Tibet) de Kenneth Conboy (University Press of Kansas, 2002, 300 pages), un ouvrage à propos duquel le spécialiste de la CIA, William Leary, écrit : « Une étude excellente et impressionnante sur une importante opération secrète de la CIA durant la guerre froide. »

Un autre livre, « Buddha's Warriors – The story of the CIA-backed Tibetan Freedom Fighters » (Les guerriers de Bouddha – L’histoire des combattants tibétains de la liberté soutenus par la CIA), de Mikel Dunham (Penguin, 2004, 434 pages) explique comment la CIA a transféré des centaines de Tibétains aux États-Unis, les a entraînés et armés, a parachuté des armes sur le territoire, a enseigné aux gens comment ils pouvaient se servir d’armes à feu tout en étant à cheval, etc.

La préface de cet ouvrage a été rédigée par « Sa Sainteté le dalaï-lama ». Sans doute ce dernier considère-t-il comme un honneur le fait que la rébellion séparatiste armée ait été dirigée par la CIA. Dans cette préface, il écrit : « Bien que je croie que la lutte des Tibétains ne puisse être remportée que par une approche à long terme et des moyens pacifiques, j’ai toujours admiré ces combattants de la liberté pour leur courage et leur détermination inébranlables. » (page XI)

Réactions tibétaines et internationales lors de la prise de pouvoir par les communistes, en 1951, Infortibet, 14 janvier 2008.
en néerlandais:
http://infortibet.skynetblogs.be/post/5433093/tibetaanse-en-internationale-reacties-bij-de-

Le « Cirque de l’ombre : la CIA au Tibet », un documentaire revu, Infortibet, 5 février 2008.
Compte-rendu en néerlandais:
http://infortibet.skynetblogs.be/post/5512204/het-schaduwcircus-de-cia-in-tibet-een-documen

http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-20%2006:37:04&log=lautrehistoire


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La gazette d'@rrêt sur images, n°
12


Evidemment, chacun sympathise, à juste titre, avec la cause tibetaine, incarnée par le Dalai lama. Et l'équipe d'@rrêt sur images, comme tout le monde. Mais tout de même ! Nous nous sommes beaucoup intéressés au Tibet, cette semaine. Pour une raison simple, qui nous a intrigués : les journaux télévisés nous ont essentiellement parlé de la répression chinoise, tandis que les témoignages de touristes, sur place, faisaient état de lynchages, parfois très violents, de commerçants chinois par des manifestants tibetains déchainés.

Au delà des rares images que laisse filtrer la censure, que se passe-t-il vraiment au Tibet ? Le Dalai lama est-il débordé ? La sympathie que l'on éprouve pour la cause tibetaine doit-elle conduire les journalistes à filtrer les témoignages dont ils disposent ? Et au-delà, de quelle nature est vraiment l'occupation chinoise au Tibet ?

Vous devez voir notre plateau, cette semaine. Parce qu'il rassemble le fondateur d'un nouveau média (Pierre Haski, de Rue 89), et un journaliste d'un média traditionnel (Roland Nussbaum, de France 3). Et aussi, parce que vous y découvrirez aussi comment un simple touriste blogueur, en quelques lignes, peut informer plus efficacement que de puissantes chaines de télévision.

Les meilleurs moments de ce plateau
sont ici (1). Et si vous voulez vous abonner à @rrêt sur images, c'est là (2).

Daniel Schneidermann



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Violences au Tibet : un avis alternatif .(le -tout de même féodal- Dalaï Lama déclare que « Bush est désormais un membre de sa famille ». )


Samedi 22 mars 2008
par L' Aviseur publié danns

http://www.marcfievet.com/article-17967641.html

Les faits :D’après des témoins occidentaux présents sur place, e.a. James Miles, journaliste pour « The Economist » , les violences commises à Lhassa durant cette semaine – date de commémoration de la « Rébellion nationale de mars 59 » - ont été inaugurées par des Tibétains, dont des lamas qui encourageaient des groupes de jeunes à commettre des actes destructeurs.

Les manifestations de violence étaient organisées : les Tibétains portaient des sacs à dos remplis de pierres, de couteaux et de cocktails molotov. Les morts causés par ce drame sont tous des Chinois. Les dégâts matériels, destruction de commerces, incendie de véhicules, étaient clairement tournés contre les Chinois. Les manifestants tibétains s’en sont également pris à des écoles primaires, des hôpitaux et des hôtels.

De sorte que les Occidentaux présents sur place, pour la plupart des touristes, se demandaient quand la police allait intervenir. Rejointe par l’armée chinoise, elle est intervenue suite à deux jours de violence. Les autorités chinoises craignaient-elles la réaction des pays occidentaux ? … pays qui, en réalité, n’attendaient que cette intervention pour parler de « répression sauvage par l’armée chinoise et de chasse aux manifestants ». Comment lire ces faits ?

Y a-t-il lieu de parler d’un « génocide culturel » au Tibet ?

En Chine vivent six millions de Tibétains répartis sur différentes provinces, principalement le Tibet, le QingHai, le Gansu, le Sichuan et le Yunnan.
Ces six millions de personnes sont bien loin de toutes désirer l’indépendance du Tibet.
Il leur apparaît clairement, dans leur vie quotidienne, que la Chine leur a apporté beaucoup plus qu’elle ne leur a retiré. En 50 ans, la population tibétaine a triplé grâce aux soins de santé et aux améliorations dans les domaines agricole, économique et autres.

Depuis les années quatre-vingt, la culture et la religion du Tibet s’exercent librement, les enfants sont bilingues, des instituts de tibétologie ont été ouverts à l’intention des jeunes Tibétains, les monastères regorgent de lamas (même des jeunes enfants), et, en rue, les fidèles font allègrement tourner leurs moulins à prière. Il ne s’agit nullement d’un « génocide culturel », tel qu’on le présente chez nous.
En réalité, la très grande majorité des six millions de Tibétains se méfie de la communauté tibétaine en exil qui représente pour eux un danger de déstabilisation.

Au sein de la communauté en exil, les avis sont d’ailleurs assez partagés, par exemple, Pangdung Rinpoché du monastère de Sera, actuellement exilé à Munich, dit textuellement que « le Dalaï Lama, en commercialisant le Bouddhisme tibétain, cause plus de dégâts à la culture tibétaine que le gouvernement chinois » . Il est pourtant évident que la Chine exerce un contrôle sur les provinces tibétaines, mais que vise ce contrôle chinois ?
Il vise uniquement les « divisionnistes », qu’ils soient Tibétains, Chinois, Occidentaux, lamas, laïcs, vieux, jeunes, hommes ou femmes.
Ces personnes, qui par leurs actes ou leurs paroles cherchent à en entraîner d’autres dans une lutte pour l’indépendance, sont sévèrement poursuivies et punies, tels les manifestants de cette semaine.

D’après le gouvernement chinois, cette lutte est poussée par la communauté en exil et soutenue par le discours ethnique que tient le Dalaï Lama. On ne peut nier qu’il existe des différences culturelles entre les Tibétains et les Chinois, on pourrait même parler d’un gouffre. Toutefois, les heurts qui ont lieu régulièrement au Tibet ne relèvent pas d’un conflit ethnique, mais sont l’expression de la tension existant entre la Chine et l’Occident depuis 50 ans.

A qui sert le discours ethnique ?

Mettre en avant un « conflit ethnique » en vue de diviser un pays est un procédé bien connu des gouvernements occidentaux.

Rien que durant ces deux dernières décennies, on peut citer comme exemples : les Balkans, l’URSS et le Moyen Orient, sans oublier plusieurs conflits en Afrique.
En ce qui concerne la Chine, les Etats-Unis se sont attelés à cette tâche dès le début de la Guerre Froide.
Depuis 50 ans, le Tibet est un de leurs plus valeureux chevaux de bataille, dont le Dalaï Lama est le fier destrier.

Dès 1949, le ministère des Affaires étrangères des Etats-Unis déclarait que « ce qui nous importe n’est pas l’indépendance du Tibet, mais l’attitude à adopter vis-à-vis de la Chine » . Dix ans plus tard, le Dalaï Lama choisit clairement ses alliés et décide l’exil, moyennant gros financement et soutien logistique de la CIA .
En 1989, Sa Sainteté perçoit le prix Nobel de la Paix, la même année que le mur de Berlin s’est vu chuté et que la Place TianAnMen s’est vue hantée par une statue de la liberté en papier mâché. En 2007, le Dalaï Lama est décoré du plus prestigieux insigne du Congrès américain et déclare que « Bush est désormais un membre de sa famille ».

Ce dernier événement n’a été que peu relayé par les médias européens : on comprend leur embarras face à cette alliance affichée du Dalaï Lama avec le gouvernement des Etats-Unis, alors que la politique extérieure de ce dernier est de plus en plus interpellée par l’Europe.

L’enjeu du conflit Chine-Occident, exprimé à travers les violences de Lhassa, n’est pas un « petit Kosovo », mais il s’agit du tiers de la Chine, un territoire qui vaut cinq fois la France et qui ouvre l’accès au gigantesque marché économique chinois, de quoi faire basculer l’économie mondiale !

Mission de l’Occident bien pensant : imposer la démocratie, coûte que coûte

Les violences qui ont eu lieu à Lhassa cette semaine sont à lire dans la continuité : 1949-59-89. Sans doute, on peut les considérer comme un « feu vert » donné par les Etats-Unis, relayé par le Dalaï Lama et concrétisé par quelques jeunes Tibétains à qui on a dû promettre monts et merveilles occidentales en bout de course. Ils deviendront des héros nationaux, à moins qu’ils ne croupissent dans les prisons chinoises.

Espérons toutefois que ces incidents ne soient pas un « exercice de style », précurseurs d’une série d’autres violences dont il n’est pas difficile de prévoir les échéances : les JO de Pékin cet été 2008, la date anniversaire des 50 ans de la « Rébellion nationale » en mars 2009, et l’expo universelle à Shanghai en 2010. Autant d’événements médiatiques qui vont rassembler la presse internationale et sur lesquels compte l’Occident pour mettre la Chine au pas de sa « démocratie ». Mais peut-on réellement en vouloir à la Chine de mener sa barque indépendamment des exigences de notre marché et loin de notre éthique démocratique ? N’oublie-t-on pas trop facilement que c’est ce marché économique, mis en place par nous-même et enrobé dans nos « Droits universels de l’homme », par lequel meurent de faim et de soif des centaines de milliers de personnes par jour ?

Violences au Tibet : un avis alternatif Elisabeth Martens
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-21%2016:43:42&log=invites


1. www.economist.com: « Fire on the roof of the world » (14/3/08), « Lhasa under siege » (16/3/08)
2. Pangdung Rinpoché cité par Gerald Lehner dans « Zwischen Hitler und Himalaya, Die Gedächtnislücken des Heinrich Harrer », Czernin Verlag, 2007
3. dans les archives du « Foreign Relations of United States » : images.library.wisc.edu/FRUS/EFacs
4. voir les mémoires tibétaines des anciens agents de la CIA : Conboy K., Morrison J., « The CIA’s Secret War in Tibet », U.P.Kansas 2002



Encyclopédie Wikipedia



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La CIA sponsor du Dalaï Lama


Jean-Paul Desimpelaere  
 
Patrick French, alors qu'il était directeur de la « Free Tibet Campaign » (Campagne pour l'indépendance du Tibet) en Angleterre, a été le premier à pouvoir consulter les archives du gouvernement du Dalaï-Lama en exil. Il en a tiré des conclusions étonnantes.
 
Les Chinois ont-ils liquidé les Tibétains ?
http://www.solidaire.org/ 31-05-2006


Il en est arrivé à la conclusion dégrisante que les preuves du génocide tibétain par les Chinois avaient été falsifiées et il a aussitôt donné sa démission en tant que directeur de la campagne pour l'indépendance du Tibet (1).

Dans les années soixante, sous la direction du frère du Dalaï-Lama, Gyalo Thondrup, des témoignages furent collectés parmi les réfugiés tibétains en Inde. French constata que les chiffres des morts avaient été ajoutés en marge par après. Autre exemple, le même affrontement armé, narrée par cinq réfugiés différents, avait été comptabilisée cinq fois. Entre-temps, le chiffre de 1,2 million de tués par la faute des Chinois allait faire le tour du monde.

French affirme que ce n'est tout bonnement pas possible : tous les chiffres concernent des hommes. Et il n'y avait que 1,5 million de Tibétains mâles, à l'époque. Il n'y en aurait donc quasiment plus aujourd'hui. Depuis, la population a augmenté pour atteindre presque 6 millions d'habitants actuellement, soit presque deux fois plus qu'en 1954. Chiffre donné et par le Dalaï-Lama et les autorités chinoises, étonnamment d'accord pour une fois.

Les observateurs internationaux (la Banque mondiale, l'Organisation mondiale de la santé) se rangent d'ailleurs derrière ces chiffres. N'empêche qu'aujourd'hui encore, le Dalaï-Lama continue à prétendre que 1,2 million de Tibétains sont morts de la faute des Chinois.

Le dalaï-lama est-il une sorte de pape du bouddhisme mondial ?

Ici, il convient de relativiser les choses. 6 % de la population mondiale est bouddhiste. C'est peu. En outre, le dalaï-lama n'est en aucun cas le représentant du bouddhisme zen (Japon), ni du bouddhisme de l'Asie du Sud-Est (Thaïlande), ni non plus du bouddhisme chinois. Le bouddhisme tibétain représente seulement 1/60e de ces 6 %. Et, enfin, il existe de plus au Tibet quatre écoles séparées. Le Dalaï-Lama appartient à l'une d'elles : la « gelugpa » (les bonnets jaunes). Bref, un pape suivi par peu de fidèles religieux, mais par beaucoup d'adeptes politiques…

Qui sont ses sponsors ?

De 1959 à 1972 :

- 180.000 dollars par an pour lui personnellement, sur les fiches de paie de la CIA (documents libérés par le gouvernement américain ; le dalaï-lama a nié la chose jusqu'en 1980).

- 1,7 million de dollars par an pour la mise en place de son réseau international.

Ensuite le même montant a été versé via une dotation du NED, une organisation non gouvernementale américaine dont le budget est alimenté par le Congrès. Le Dalaï-Lama dit que ses deux frères gèrent « les affaires ». Ses deux frères, Thubten Norbu (un lama de rang supérieur) et Gyalo Thondrup avaient été embauchés par la CIA dès 1951, le premier pour collecter des fonds et diriger la propagande et le second pour organiser la résistance armée.

La bombe atomique indienne : le bouddha souriant

Dès le début, c'est-à-dire quand il est devenu manifeste que la révolution chinoise allait se solder par un succès en 1949, les USA ont essayé de convaincre le dalaï-lama de gagner l'exil. Ils mirent de l'argent, toute une logistique et leur propagande à sa disposition. Mais le dalaï-lama et son gouvernement voulaient que les États-Unis envoient une armée sur place comme ils l'avaient fait en Corée et ils trouvèrent donc la proposition américaine trop faible. (Modern War Studies, Kansas University, USA, 2002). En 1959, les Etats-Unis parvenaient quand même à convaincre le dalaï-lama de quitter le Tibet, mais il fallait encore convaincre l'Inde de lui accorder l'asile. Eisenhower proposait un « marché » à Nehru : l'Inde acceptait le dalaï-lama sur son territoire et les Etats-Unis octroyaient à 400 ingénieurs indiens une bourse d'études afin qu'ils s'initient à la « technologie nucléaire » aux États-Unis. Le marché fut accepté2. En 1974, la première bombe A indienne fut affublée du surnom cynique de… « bouddha souriant »3.



1 “Tibet, Tibet”, P.French, Albin Michel, 2005.

2 Le major américain William Corson, responsable des négociations de l'époque, Press Trust of India, 10/8/1999.

3 Raj Ramanna, ancien directeur du programme nucléaire de l'Inde, 10/10/1997, Press Trust of India
.
 

http://michelcollon.info

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LES FAITS :
Peter Franssen - Que s'est-il vraiment passé à Lhassa ? Journalistes et touristes disent autre chose.
"Ils frappaient les gens avec des pierres, des couteaux de boucher, des machettes..."

Les faits

L'HISTOIRE :
Zang Yanping - Quand le Dalaï Lama était au pouvoir, 95% des Tibétains pouvaient être vendus comme des marchandises
Fréquemment battus, torturés ou massacrés. Aucun droit. Démocratie, dites-vous ?
Quand il était au pouvoir


LE ROLE DE BUSH ET DE LA CIA :
Peter Franssen
- Le Dalaï Lama : "Les Etats-Unis sont les champions de la démocratie et de la liberté"
La guerre des USA en Afghanistan ? "Une libération". Au Vietnam ? "Un échec". Paroles de Sa Sainteté.

Vivent les Etats-Unis!

Michaël Parenti - Le mythe du Tibet
Un passé pas du tout pacifique et souriant

Tibet

Elisabeth Martens - Ce que le Dalaï Lama ne dit pas sur le Tibet et sur sa doctrine
Le livre de référence : « Histoire du Bouddhisme tibétain, la Compassion des Puissants »
Livre


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ISRAËL – AL-JAZIRA
 •  Un journaliste boycotté est un
bon journaliste

http://www.aipas.over-blog.org/article-18010649.html



Depuis début mars, les responsables israéliens refusent de donner des interviews à la télévision panarabe Al-Jazira, qu'ils accusent d'être "pro-Hamas". Pour le patron du Conseil israélien de la presse, ce boycott est un hommage au professionnalisme de la chaîne.



Le gouvernement israélien s'est réveillé un beau jour et a décidé de boycotter une chaîne de télévision. Cela nous était déjà arrivé par le passé avec la BBC, dont la programmation et le ton critique à l'égard d'Israël n'étaient pas du goût de nos responsables des relations publiques. Aujourd'hui, c'est Al-Jazira qui est dans la ligne de mire du ministère des Affaires étrangères.

Cette chaîne d'information se voit critiquée pour ses comptes rendus sur le nombre élevé de morts palestiniens, notamment des enfants et des bébés, tombés sous les tirs de l'armée israélienne. Pour les responsables israéliens, la chaîne adopte un point de vue propalestinien et pro-Hamas et fait de la propagande, notamment en montrant inlassablement des corps d'enfants filmés en gros plan. Dans le même temps, la chaîne évoquerait à peine les souffrances vécues côté israélien dans les villes comme Sderot et Ashkelon.

Plusieurs journalistes israéliens ont immédiatement pris la défense de la chaîne arabophone et condamné ce boycott. A juste titre, car aucun gouvernement ne devrait pouvoir entraver le travail des journalistes, même si leurs reportages ne sont pas du goût de certains membres du cabinet ministériel. En réalité, Al-Jazira n'a même pas besoin de ce soutien. La chaîne peut parfaitement se passer de ces responsables cravatés et de leurs discours abscons pour couvrir la situation sur le terrain.

Cela vaut d'ailleurs dans tous les domaines couverts par les chaînes de télévision et la presse. En fait, il est même dommage de ne pas observer davantage de boycotts de la part d'organes officiels, car cette mise à l'index est en réalité un honneur pour tout journaliste. Cela signifie qu'il remplit effectivement sa mission de représentant de l'opinion publique et non de porte-parole du gouvernement ou des lobbies. Les journalistes sont par nature des opposants au gouvernement, c'est leur rôle dans une démocratie et ils devraient être aussi critiques qu'intransigeants envers le gouvernement, les élites économiques et le système légal.

Voilà une vérité presque universelle : un journaliste boycotté est un bon journaliste. Tous les confrères que je respecte et que j'apprécie ont déjà été boycottés au moins une fois dans leur carrière. Généralement, les journalistes ainsi stigmatisés prennent cela avec le sourire et continuent leur travail au service de la vérité, notamment pour prouver qu'ils n'ont pas besoin de la coopération de tel ou tel organe officiel pour parler de lui. Les informations fournies par les porte-paroles officiels se limitent généralement à faire les louanges de leurs supérieurs et de taire les échecs et la corruption de leur administration.

Le problème, ce n'est donc pas Al-Jazira mais les médias et les journalistes qui ne sont jamais boycottés par le gouvernement. Cela signifie peut-être qu'ils ne sont pas assez critiques et exigeants. Voici donc un dernier conseil aux consommateurs d'informations, lecteurs et téléspectateurs : méfiez-vous des journalistes bien en cour.
 
Avi Weinberg, secrétaire général du Conseil israélien de la presse





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L'UNESCO  retire son co-patronage à Reporters Sans Frontières !

Samedi 22 mars 2008
par L' Aviseur publié dans


L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a retiré aujourd’hui son co-patronage au groupe français Reporters sans frontières à l’occasion de la Journée pour la liberté d’Internet.
Des sources diplomatiques de l’UNESCO ont informé Prensa Latina que l’agence avait pris cette décision en raison des fautes réitérées d’éthique commises par RSF dans le seul but de discréditer un certain nombre de pays.
Les agissements de RSF ne répondent ni aux critères ni aux objectifs de l’UNESCO et montrent une fois de plus qu’il ne poursuit que le sensationnalisme en voulant s’ériger en grand inquisiteur des nations en voie de développement, relèvent les médias consultés.
Pour cette raison et d’autres antécédents, l’UNESCO a choisi de rompre ses relations avec RSF et de l’exclure de toute forme de coopération dans l’avenir
L’association française, accusée à plusieurs reprises d’entretenir des relations étroites avec la CIA des Etats-Unis, a lancé aujourd’hui une nouvelle campagne tendant à stigmatiser les Etats qu’elle accuse de « cybercensure ».
Des diplomates ayant pris l’attache de Prensa Latina mais préférant garder l’anonymat ont fait remarquer que, curieusement, il ne figure aucun Etat occidental sur la liste noire de RSF, qui concentre son feu sur le tiers monde.
Le journaliste canadien Jean-Guy Allard a plus d’une fois dénoncé, dans plusieurs articles et dans un livre, le fait que RSF reçoit une partie de ses financements de la National Endowment for Democracy (NED) des Etats-Unis.
Il a aussi accusé l’association d’entretenir des relations suivies avec des agents reconnus de la CIA et de bénéficier du soutien financier de l’Union européenne. En 2005, l’UE a versé plus d’un million d’euros à RSF.


<http://www.geostrategie.com/600/lunesco-retire-son-co-patronage-a-reporters-sans-frontieres>
http://marcfievet.com

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TV5 Monde : Ockrent, les francophones n'en veulent pas 




NON  A  CHRISTINE  OCKRENT  !


Après deux jours de discussion avec la France, les partenaires francophones de TV5 Monde (les Suisses, les Belges et les Québécois) refusent que Christine Ockrent soit nommée directrice générale de TV5 Monde. Ils redoutent que TV5 Monde ne se transforme en instrument de propagande du point de vue français . Le fait que Christine Ockrent partage la vie de Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française, les renforce dans leurs craintes. Pour ce poste, les francophones souhaitent que le candidat émane de leurs rangs et soit non-Français. Une façon diplomatique de partager le pouvoir au sein de la chaîne de la francophonie, dont le point de vue sur le monde doit rester multilatéral. La France a pris acte de cette revendication et devrait s'y conformer.

suite à http://www.marcfievet.com/article-18000480.html

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Eva : Sur mon  blog


http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/

" Les Juifs, les Israéliens, les Sionistes : la foire d'empoigne ".

" Village du bonheur,  planète du malheur " !



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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 01:44




http://Blogg.org



Bonjour

La propagande médiatique marche à fond. Après nous avoir inondé d'informations sur le "dictateur" Castro, sur cette île présentée comme un affreux goulag avec ses quelques prisonniers d'opinion, d'ailleurs plus préoccupés de renverser le régime et de l'offrir à l'Occident, voici le nouveau cheval de bataille des médias à la solde des multinationales, notamment de l'armement. Et quand j'emploie ce mot, ce n'est pas à la légère : Journaliste à la Télévision française, ma seule émission censurée, à l'époque, concernait le thème.... de la paix. 

Nous ne voyons jamais un reportage d'investigation sur le libéralisme financier, encore moins délibérément contre. Lorsqu'on propose un sujet sur la mondialisation , c'est pour en montrer les bons côtés. FR2 -propagande s'y est employée voici quelques jours, avec l'exécutant de service, en l'occurrence Benoît Duquesne. Tout est fait pour nous faire apprécier le libéralisme si contraire à nos intérêts. On a même essayé de nous présenter le rapport Attali sous son meilleur jour, avec l'intéressé pour le défendre. Et tout cela, bien sûr, sur un ton faussement impartial.

Pour nous faire ingurgiter la potion magique, tout est bon. Rappelons néanmoins qu'avant l'union de la Chine et du Tibet, le territoire était livré aux appétits d'une féodalité barbare, peu soucieuse des intérêts de la population. En 1965, Pékin crée la Région autonome du Tibet. Le dalai-Lama reçoit le prix Nobel de la Paix. L'Occident honore les siens... en sous-mains, surtout, il encourage les séparatismes pour mieux dominer les petits Etats affaiblis. Et il soutient les anciennes classes féodales dépossédées par la Révolution chinoise.


http://blogg.org 

Aujourd'hui,  la Chine est représentée comme le méchant agresseur de bouddhistes pacifiques. 

Les médias rivalisent d'attaques contre la Chine populaire, parce qu'elle refuse de se soumettre aux prédateurs américains et européens; elle commet le crime suprême d'indépendance - comme son voisin russe, d'ailleurs. Impardonnable ! Et de surcroît, les deux Etats viennent de mettre en place un téléphone direct. 

Comment affaiblir la Chine ? Comment "normaliser" la région ? Surtout à l'approche des J.O...  Le prétexte est tout trouvé, des agents, ou des ONG, formentent sur place des divisions, créent des incidents. Et voilà la "guerre" rallumée... 

Or, le Tibet est un enjeu immense pour l' Occident, stratégique; Il représente certes 1 % de la population, mais ... 30 % de la superficie !  Et l'eau ! Et les minerais ! Et Taiwan est à côté ! Or,  la Chine est légitimement obsédée par un éclatement à la russe, menaçant sa puissance; C'est son intégrité, qu'elle défend, contre les prédateurs occidentaux ! Le Tibet est instrumentalisé contre la Chine.

le Tibet, travaillé en sous-mains, se réveille... Aussitôt, d'un commun élan, les médias de propagande relaient tous la même information. En choeur. On se croirait dans un pays stalinien ! Les torts sont du même côté. Et les plus indignés, sont bien évidemment les vertueux américains. Eux, les champions de la démocratie, à Guantanamo, en Irak, partout, les voici sonnant la charge contre la Chine populaire, accusée de tous les maux ! Et l'Europe servile se croit obligée d'emboîter le pas. Unité parfaite contre les vilains Chinois... Après, il ne faut pas s'étonner si, sur les forums,  les internautes s'apitoient sur le sort du pauvre Tibet. L'intoxication à grosse dose produit ses effets !

Et les journalistes qui osent faire leur travail sont rapidement rappelés à l'ordre. Le rouleau compresseur ! Ou encore plus sournois, l'auto-censure. Vous avez dit démocratie, dans la France de Sarkozy ?

Le Nouvel Ordre Mondial impulsé par les Etats-Unis a de beaux jours devant lui.

Pas les peuples, intoxiqués en permanence.

Eva

TIBET : voir mon article sur http://r-sistons.over-blog.com

http://michelcollon.info  

http://eldiablo.over-blog.org/article-17900393.html

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Envoyé ce 23.3.8. à http://journalisme.net 

Bonjour
 
On m'a interviewée récemment, voici une bonne dizaine de jours. Où en est la publication ? Je suis une journaliste professionnelle, attachée à l'information indépendante, une denrée rare, aujourd'hui, où la Pensée Unique impose ses analyses. Par ex en ce qui concerne le Tibet, où en réalité le Dalaï Lama représente un Etat féodal gagné à la démocratie pour mieux perpétuer l'obscurantisme en liaison avec l'Occident désireux d'asseoir sa domination, comme au Kosovo ou au Pakistan, avec des dirigeants zélés du Libéralisme financier au service d'une caste de prédateurs. Voilà la réalité de la situation, occultée par les Médias aux ordres. (cf http://michelcollon.info )
 
Pour moi, la déontologie impose le service de la vérité, quoiqu'il en coûte. Un journaliste doit être indépendant, en toutes circonstances. La tête haute !
 
J'attends de savoir quand sortira cet interview demandé par votre site. Bien à vous, Eva
 


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TAGS : Chine, Tibet, Occident, E.U., multinationales, FR2, France, Sarkozy, médias, journalistes, auto-censure, Guantanamo, Irak, stalinien, ONG, Castro...


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Fidel Castro sur le front du 4e pouvoir, Ignacio Ramonet 


http://www.legrandsoir.info/spip.php?article6090







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PARIS 

25/3 au 1/4 -
 
Festival International du Film des Droits de l'Homme
*
- 1er avril 2008

Chaque année le FIFDH propose une sélection internationale de nouveaux
films documentaires souvent inédits, dont l'une des vocations est de
sensibiliser par l'image aux problématiques de la défense et de la
promotion des Droits de l'Homme (...)


-> http://www.legrandsoir.info/spip.php?breve14



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COME4NEWS  CENSURE  EN  TUNISIE !

Savez vous également que Come4News fait désormais partie des 3000 sites mondiaux les plus consultés en Tunisie. Malheureusement, cela ne plait pas à tout le monde: notre liberté de ton ne semble pas convenir aux autorités Tunisiennes qui ont décidé de couper l'accès à Come4News aux citoyens de ce pays la semaine dernière.

Nous avons besoin de votre soutien pour communiquer cette information sur vos blogs, vos sites et vers vos proches: la liberté d'expression est en danger dans certains pays et c'est fort préjudiciable, et nous devons réclamer la levée de cette restriction.

,

Fabien Bardoux
Président de Come4News


Certains de vos proches sont journalistes et intéressés par le phénomène du web communautaire et du journalisme citoyen ? Mettez les en contact avec la redaction@come4news.com pour une collaboration ou une interview




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Ambassade de la République de Cuba
Coordination de Défense de la Révolution Cubaine
Invitation
mercredi 26 mars à 19h 30
à l'ambassade de Cuba
présentation du livre
 
de Salim Lamrani
 
Double Morale.
Cuba, l’Union européenne et les droits de l’homme
  


Ambassade de Cuba - 16 rue de Presles -  Paris 15e  Métro Dupleix


En décembre 1996, l’Union européenne s’alignait sur la position d’ingérence étasunienne et exigeait de Cuba « des progrès tangibles sur la voie d’une transition pacifique vers le pluralisme démocratique, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales ». C’est ainsi qu’est née la position commune européenne vis-à-vis de La Havane, qui est devenue le pilier de la politique étrangère de l’Union européenne à l’égard de Cuba (1).(...)
Dans cet ouvrage, la situation des droits de l’homme au sein de l’Union européenne est disséquée et comparée à celle de Cuba. Le continent américain, du Canada jusqu’en Argentine, est également passé à la loupe. Cette étude est intéressante à plusieurs égards. Tout d’abord, elle démontre que la représentation idéologique que l’on se fait de certains pays est souvent différente de la réalité. Ensuite, elle met en question l’autorité morale de l’Union européenne, qui se pose en juge suprême en matière des droits de l’homme. Enfin, elle remet en cause la légitimité des sanctions contre Cuba officiellement dues à la « situation des droits de l’homme » dans ce pays. Le constat est simple : la crédibilité de l’Europe sur cette épineuse question est relativement faible, pour ne pas dire inexistante.
Introduction au livre de Gianni Mina
 

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         INFO  R-SISTONS, avec EVA !

              "Village du bonheur, planète du malheur"...
                "La shoah planétaire", etc
 

                     http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/



         R-SISTONS à l'INTOLERABLE

                    http://r-sistons.over-blog.com 


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La gazette d'@rrêt sur images, n° 11


Vous avez certainement entendu la présidente du MEDEF, Laurence Parisot, piquer une colère sur le plateau du journal télévisé à propos de l'affaire de la caisse noire du patronat de la metallurgie, expliquant que « trop, c'est trop ».

S'agit-il d'une révolte sincère, ou bien d'une posture de communication, destinée à masquer le fait que personne, ni Mme Parisot, ni le gouvernement, ni les partis politiques, ne souhaite vraiment savoir où sont passés les 19 millions d'euros (avérés) détournés par le patronat entre 2000 et 2007 ?

Vous devez écouter Eric Decouty, journaliste à Marianne, dénoncer sur notre plateau la « chape de plomb » qui retombe aujourd'hui sur l'affaire de l'UIMM.

Decouty sait de quoi il parle : alors qu'il était au Figaro, c'est lui qui a révélé l'affaire à l'automne 2007. Il a changé de journal, mais continue les révélations : c'est lui qui vient de révéler les détails du « parachute doré » offert à Gautier-Sauvagnac, l'ancien grand dispensateur de fonds occultes. Pourquoi la Justice est-elle si lente ? Pourquoi les médias sont-ils si discrets à propos des bénéficiaires de l'argent ? Pourquoi l'inaction de Nicolas Sarkozy, pourtant averti de l'affaire, alors qu'il était ministre des finances en 2004 ? Decouty dit tout, sans aucun tabou. Les
meilleurs moments de l'émission sont ici (1). Et si vous voulez vous abonner (et consulter nos contenus gratuits) c'est là (2).

Daniel Schneidermann



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L'Elysée vient de nommer un «monsieur Internet» chargé de surveiller le web pour y dénicher toute «désinformation» concernant le Président. 

Pour l'aider Marianne2 lance un jeu concours: vous aussi, 

devenez délateur
d'Internet !


© Cathy Lehnebach
Inquiet de la multiplication des caméras sur son passage, Nicolas
Sarkozy souhaite pouvoir «contre-attaquer» en cas de nouveau «casse-toi
pauv'con»-gate. Du coup, il a créé à l'Elysée, au sein du nouveau
«pôle politique» de Catherine Pégard, une cellule de veille du buzz
dirigée par Nicolas Princen, 24 ans, normalien et diplômé d'HEC.

 Tout bardé de diplômes qu'il est, et malgré son expérience sur Sarkozy.fr (voir la
vidéo ci-dessous), Nicolas Princen ne pourra jamais couvrir seul toute
l'étendue du web francophone!  Comment lire ces encyclopédies de critiques quotidiennement écrites sur le président de la République?

Un jeu-concours ouvert à tous !

Alors, pour prêter main-forte au soldat Princen sans que cela coûte un
sou au contribuable, Marianne2.fr vous invite à contribuer à l'effort
de veille de l'Elysée en relevant vous-même la marée de
«désinformation» qui submerge chaque jour un peu plus le web.

Pour cela, rien de plus facile, il vous suffit d'envoyer votre mail de
dénonciation à Nicolas Princen lui-même dont voici l'adresse
(
nicolas.princen@sarkozy.fr), en précisant bien dans l'objet:
«Attention, désinformation au sujet du chef de l'Etat».

Si vous souhaitez participer à notre concours, il suffit de rajouter en
destinataire caché de votre message (le champ Cci de votre messagerie
électronique) l'adresse de l'organisateur (
s.lapoix@marianne2.fr.) Les
textes des meilleurs délateurs seront publiés à l'occasion d'une
édition spéciale du Journal des Mariannautes et notre grand gagnant
(désigné par la rédaction de Marianne2.fr) se verra remettre le
Corbeau d'Or du Web 2008, dédicacé par tous les journalistes du site.
Soyez créatifs, veules et sans pitié : nous comptons sur vous !


Marianne2.fr








voir sur http://michelcollon.info

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Les médias ont créé une version imaginaire de  la guerre en Afghanistan





ANDY  WORTHINGTON 

 
Afghanistan : Une guerre brutale et inutile sur laquelle les médias restent silencieux
C'est facile d'oublier que la route pour Guantanamo a commencé dans des endroits comme Kandahar et Jalalabad.
On dit que les journalistes ont fourni la première version de l'histoire. Avec l'invasion de l'Afghanistan menée par les USA, cette version a conduit à un consensus presque universel, au moins parmi les Américains, selon lequel l'attaque serait un acte d'autodéfense justifié. L'action contre l'Afghanistan est de même communément perçue comme étant un conflit « propre » - une guerre menée avec un minimum de pertes en vies humaines. C’est le type de guerre qui n'a pas provoqué de tollé international contre les USA, comme l’a fait celle qui sera menée contre l'Irak un an plus tard.
 
Interview réalisée par Joshua Holland pour Alternet 26/02/08 www.alternet.org



suite à http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-13%2006:04:35&log=attentionm

En savoir plus sur Bruxelles - Caracas
 
Bush le cyclone - Comprendre les lois économiques qui mènent à la guerre et à d'autres crimes
 
!
 
Attentat à Jérusalem : ce n'était pas n'importe quelle "école" !

Mick Napier


Un Palestinien (Hisham Abu Dheim, ndt) a abattu huit étudiants israéliens dans un centre de formation d’un mouvement de colonisation. Des centaines d’étudiants de ce séminaire (yéshiva, ndt), quelques instants après, scandaient : « Mort aux Arabes ! » devant le portail de leur centre de formation [1]. Ce détail semble avoir échappé aux cameramen de la BBC.

Le Mercaz HaRav : un centre d’entraînement à l’occupation illégale, aux assassinats et au principe : « Les Arabes, direction les chambres à gaz ! »
Lundi 10 mars 2008
par Mick Napier *
http://www.scottishpsc.org.uk/index2.php?option=com_content&task=view&id=2249&pop=1&page=0&Itemid=404

Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, dans le sillage de Bush, s’empressa de condamner « les assassinats » de ces Israéliens, « perpétrés » dans ce centre de formation de colons [2]. Cela contraste avec le silence de tombeau observé par le gouvernement britannique durant les récents massacres perpétrés par Israël dans la bande de Gaza.

La BBC aurait voulu nous faire gober que la yéshiva Mercaz HaRav serait une école ordinaire, où des « étudiants en religion » [3] poursuivraient des études théologiques quelque peu ésotériques. En réalité, le Mercaz HaRav est le principal centre de formation et d’éducation du mouvement israélien fanatique de colonisation Gush Emunim [héb. Armée des Croyants, ndt], que le quotidien britannique The Independent qualifie (observez l’euphémisme) de « mouvement de colons controversé ». Beaucoup de diplômés du Mercaz HaRav viennent grossir les rangs du Gush Emunim [4] qui organise des agressions contre les Palestiniens à partir des colonies réservées aux seuls juifs, dans l’ensemble de la Cisjordanie, dans le cadre de son objectif déclaré de déposséder les Palestiniens des 100 % de la Palestine [5].

suite à

http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-12%2006:19:33&log=attentionm



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Bolloré et les médias

SEMAINE DU JEUDI 17 Mai 2007

Quand on évoque les relations de Sarkozy avec les patrons de médias, on zappe souvent Bolloré. Ni sa chaîne, Direct 8, ni son quotidien gratuit, « Direct Soir », ne sont crédités d'une grande influence, et son nom évoque davantage les ports d'Abidjan ou de Libreville, des plantations de palmiers ou d'hévéas en Indonésie et au Nigeria. A l'échelle du paysage médiatique, Bolloré a pourtant cessé d'être un dilettante.
Il a commencé par s'enrichir grâce aux médias : ses allers et retours sur Bouygues, maison mère de TF 1, puis Pathé lui ont laissé d'époustouflantes plus-values. Et depuis 2004 il veut en être. Dans un univers qui tend vers la gratuité, celui qui sera capable d'orienter les investissements publicitaires vers tel ou tel média aura un pouvoir colossal. Or Bolloré est devenu le premier actionnaire d'Havas, dont il a pris la présidence. Puis d'Aegis, le géant britannique de l'achat d'espaces publicitaires, qui pour le moment résiste et lui refuse des postes d'administrateur. Si Direct 8, la chaîne qu'il possède sur la TNT, conserve une audience confidentielle, les invités les plus prestigieux accourent, soucieux de ne pas insulter l'avenir. Fin 2011, quand toutes les chaînes seront diffusées en numérique, Direct 8 ne sera-t-elle pas reçue dans tous les foyers, à égalité avec TF 1 ou France 2 ? Bolloré a prévu d'y investir 200 millions d'euros.
A cela s'ajoutent deux quotidiens gratuits, « Matin Plus » ( avec « le Monde ») et « Direct Soir », qui visent une diffusion de 800 000 exemplaires chacun. Ce n'est pas anodin. Lors des élections municipales, le poids des gratuits dans certaines villes sera supérieur à celui des quotidiens régionaux traditionnels. Certes, Bolloré ne dépend pas, comme Bouygues ou Lagardère, de commandes d'Etat. Mais, dans ses activités principales, ses intérêts rencontrent souvent ceux de la politique africaine de la France. Etre ami du président de la République ne devrait pas être un handicap.
 
Véronique Groussard
Le Nouvel Observateur



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Télévision: de l'info sans infos,  http://syti.net



La nouvelle censure
Le principe de base de la censure moderne consiste à noyer les informations essentielles dans un déluge d'informations insignifiantes diffusées par une multitude de médias au contenu semblable. Cela permet à la nouvelle censure d'avoir toutes les apparences de la pluralité et de la démocratie.
Cette stratégie de la diversion s'applique en premier lieu au journal télévisé, principale source d'information du public.
 
De l'info sans infos...
Depuis le début des années 90, les journaux télévisés ne contiennent quasiment plus d'information. On continue d'appeler "journal télévisé" ce qui devrait en réalité être appelé un "magazine".
Un J.T. moyen contient au maximum 2 à 3 minutes d'information. Le reste est constitué de reportages anecdotiques, de faits divers, de micro-trottoirs et de reality-shows sur la vie quotidienne.
 
...et une censure sans censeurs
Toute la subtilité de la censure moderne réside dans l'absence de censeurs. Ceux-ci ont été efficacement remplacés par la "loi du marché" et la "loi de l'audience". Par le simple jeu de conditions économiques habilement crées, les chaines n'ont plus les moyens de financer le travail d'enquête du vrai journalisme, alors que dans le même temps, le reality-show et les micro-trottoirs font plus d'audience avec un coût de production réduit.
Même les évènements importants sont traités sous un angle "magazine", par le petit bout de la lorgnette. Ainsi, un sommet international donnera lieu à une interview du chef-cuistot chargé du repas, à des images de limousines officielles et de salutations devant un batiment, mais aucune information ni analyse à propos des sujets débattus par les chefs d'états. De même, un attentat sera traité par des micro-trottoirs sur les lieux du drame, avec les impressions et témoignages des passants, ou une interview d'un secouriste ou d'un policier.
A ces insignifiances s'ajouteront le sport, les faits-divers, les reportages pitoresques sur les villages de la France profonde, sans oublier les pubs déguisées pour les produits culturels faisant l'objet d'une campagne de promotion (spectacles, films, livres, disques...).
 
Information destructurée pour mémorisation minimale
Tous les psychologues et spécialistes des neurosciences savent que la mémorisation des informations par le cerveau se fait d'autant mieux que ces informations sont présentées de façon structurée et hiérarchisée.
La structuration et la hiérarchisation de l'information sont aussi des principes de base enseignés à tous les étudiants en journalisme.
Or depuis 10 ans, les journaux télévisés font exactement le contraire, en enchainant dans le désordre des sujets hétéroclites et d'importance inégale (un fait divers, un peu de politique, du sport, un sujet social, un autre fait divers, puis à nouveau de la politique, etc) , comme si le but recherché était d'obtenir la plus mauvaise mémorisation possible des informations par le public. Une population amnésique est en effet beaucoup plus facile à manipuler...
 
© Syti.net, 1998
 
Contenu d'un Journal Télévisé ordinaire
ou comment faire de l'info sans infos...
J.T. 20h - TF1 - Janvier 1997

20h00 Le froid, les accidents sur les routes.
20h04 La naissance du petit Joseph, dans le Gers couvert par la neige.
20h05 La récolte des brocholis, chez Albert en Bretagne, est menacée par le gel.
20h06 La récolte des poireaux se fait au marteau. Augmentation inévitable du prix des légumes.
20h08 Compteurs d'eau et canalisations gelées chez les habitants d'une ville de province.
20h09 Début des soldes à Paris.
20h11 Reportage sur la fabrication artisanale du pain.
20h13 Viol d'une petite fille.
20h14 Jugement en Belgique d'un membre présumé islamiste du "Gang de Roubaix".
20h15 En Israël, présentation devant le juge d'un jeune soldat qui avait tenté de mitrailler des Palestiniens.
20h16 Jugement en Angletterre des époux West, assassins en série de jeunes filles.
20h18 Départ à la retraite de Miguel Indurain. Rappel de sa carrière de champion cycliste.
20h22 Rétablissement d'un malade cardiaque greffé aux Etats-Unis.
20h23 Les hommes consomment de plus en plus de soins et de produits de beauté. Reportage.
20h26 Prison pour Bernard Tapie, suite à l'affaire des comptes de l'OM.
20h28 Reportage sur la "poupée qui mange", conçue pour manger des frites, mais qui "mangeait" aussi les cheveux des enfants, voire la peau du doigt. Il est suggéré que la poupée soit équipée d'un "bouton d'arret d'urgence".
20h30 Stages-nature en montagne pour les enfants en Savoie.
20h32 Présentation du téléfilm de la soirée, consacré à Dalila, femme du héros biblique Samsom. Reportage sur le tournage du téléfilm.
20h34 Fin du J.T. Générique.
 
 

 
37 minutes sur 40 d'insignifiances...
J.T. 20h - France 2 - 4 Septembre 2002

20h01 Orages violents et inondations en Provence.
20h04 Orages violents et inondations en Ardèche. Mort d'un touriste après que sa voiture ait été emportée par les flots.
20h05 Les orages sont-ils de plus en plus violents? Interview rassurante d'un spécialiste de Météo France.
20h08 Progrès dans l'enquête sur les meurtres en série de jeunes filles dans la Somme.
20h10 Procès d'un pédophile à Melun.
20h11 Remise en liberté refusée pour Maurice Papon.
20h12 Condamnation d'un hopital pour avoir transfusé un malade contre son gré et contre ses convictions religieuses.
20h15 Interview de Bernard Kouchner. L'ancien ministre de la santé rappelle que l'éthique médicale interdit au médecin d'imposer un traitement contre la volonté du patient.
20h18 Nomination par le gouvernement d'un nouveau PDG à La Poste.
20h19 Annonce par le gouvernement d'une diminution du nombre de fonctionnaires, et d'une diminution des budgets de la plupart des ministères, à l'exception des budgets de la justice (+7%), de la police (+6,5%) et des Affaires Etrangères (+14%).
Remarque: l'une des rares "vraies" infos de ce JT est traitée en 1 minute, contre 7 minutes pour les orages. Par ailleurs, aucune raison n'est donnée pour justifier la très forte augmentation obtenue par Dominique de Villepin, le ministre des affaires étrangères.
20h20 Reportage sur un stage de conduite spécialisé pour échapper à une éventuelle embuscade. Interview d'un chauffeur de ministre qui participe au stage.
20h22 Revendications des médecins pour l'augmentation de leurs honoraires.
20h23 Reportage sur les vaccinations des bébés dans les maternités.
20h24 George W. Bush s'entretient avec Tony Blair à propos d'une nouvelle intervention militaire contre l'Irak.
Cette autre info importante est elle aussi traitée en une minute.
20h25 A Jerusalem, le Mur du Temple menace de s'écrouler à cause d'un chantier souterrain.
20h26 A Moscou, succès d'un groupe de chanteuses avec une chanson "glamour" sur Vladimir Poutine.
20h28 A Johannesburg, le Sommet de la Terre s'achève sans être parvenu à fixer un calendrier et des engagement précis de la part des états. Les Etats-Unis continuent de refuser tout effort en matière d'environnement et de réduction des gaz responsables des modifications climatiques.
La troisième et dernière info importante est présentée en une minute et en fin de journal, alors que ses implications auraient justifié une place en ouverture du journal.
20h29 Mise en service d'une éolienne géante dans la Marne.
20h31 A Grenoble, des bergers manifestent contre les loups.
20h32 A Paris, le Maire Bertrand Delannoe souhaite réglementer la présence anarchique des émetteurs de téléphonie mobile.
20h34 Dans les Hauts de Seine, les habitants manifestent contre les coupures d'eau chaude causées par l'insécurité d'une centrale thermique.
20h36 Après la rentrée des classes, la rentrée dans les crèches. Reportage.
20h38 Début de la nouvelle tournée mondiale des Rolling Stones.
20h40 Retour de Johny Halliday au cinéma, avec un rôle dans le film de Patrice Leconte, "L'homme du train".
20h42 Résultats de l'US Open de tennis.
20h43 Fin du J.T. Générique



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C O M M E N T A I R E S   :  I C I 


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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 01:03


Célébration des 60 ans d'israël ?

Avec l'appui des intellectuels ?

Pour beaucoup, Israël est un Etat
terroriste (terrorisme d'Etat)

Faut-il collaborer ?


Eva

Eva, Réponse au Communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme : "Les organisateurs doivent faire preuve d’ouverture pour favoriser le dialogue", sur http://bibliobs.nouvelobs.com/2008/03/07

Oui, ainsi que le rappelle un commentateur (voir §), il est temps d’inviter au Salon du Livre les courageux Palestiniens, qui vivent une "shoah" (pour reprendre l’expression d’un ministre israélien) qui ne dit pas son nom, lente mais sûre, et qu’ils soient invités d’honneur. Pour leur courageuse résistance, et pour renvoyer en pleine figure au monde son parti-pris en faveur de la puissance israélienne, et son indifférence face au génocide commis par ceux-là mêmes qui en ont été victimes.

Que le monde littéraire s’associe à cette manifestation est une honte ; que le gouvernement français s’y associe, rien d’étonnant. Comme chacun sait, après avoir eu à sa tête des dirigeants indépendants, notre pays est aujourd’hui gouverné par des néo-sionistes. C’est très grave qu’un pays indépendant perde sa liberté, son esprit des Lumières, sa spécificité, pour se soumettre à un groupe n’ayant en aucune façon en vue les intérêts de la France.

Je suis écrivain professionnel, j’ai été publiée par des éditeurs de renom, je ne m’associerai jamais à cette honte suprême dans le pays des Droits de l’Humain. Nous avons fait reculer l’état d’apartheid sud-africain par le BOYCOTT des produits du pays, qu’attendons-nous pour boycotter un état militaire, raciste, prédateur, à l’occasion d’une manifestation culturelle ? Au lieu de cela, nous le célébrons, nous l’honorons, nous intellectuels ? Quelles sont nos valeurs ?

"Politique de civilisation" ? Non, La BARBARIE est à nos portes. Hélas !

Resaisissons-nous ! Ou alors, allons-nous être comme les pseudo intellectuels d’aujourd’hui (dépendants de leur origine, un esprit de clocher contraire à l'indépendance et à l’esprit de résistance d’un authentique intellectuel), des soutiens inconditionnels de l’intolérable ? Ainsi, tout se meurt, aujourd’hui ? Même l’esprit de résistance à l’intolérable ?

Je suis humaniste, femme de paix, née d’un mère ukrainienne d’origine juive, et je suis contre les communautarismes, les guerres, le libéralisme prédateur, les totalitarismes (dont celui, actuel, de la pensée), les intégrismes... Je me battrai jusqu’au bout pour la Justice, la paix, la solidarité, la communion des civilisations. Contre les néocons intégristes et fascistes qui dominent la planète, pour son malheur.

J’appelle nos frères et soeurs juifs HUMANISTES, éclairés, à organiser le boycott de ce Salon scandaleux, ou à exiger que conjointement, au nom de la JUSTICE, on commémore aussi les 60 ans d’oppression des Palestiniens. Encore hier, je lisais que leurs voisins empoisonnaient leurs sources d’eau pour les liquider....

Liquider ? Un mot qui ne rappelle étrangement une certaine Shoah des Juifs, des Tsiganes, des Témoins de Jehovah, des communistes, des personnes handicapées, des homosexuels.... Peut-on tolérer de nouvelles shoahs ? En être complices par notre comportement ou notre passivité ?

Il est temps de réagir, au nom d’une certaine idée de l’individu, de la civilisation.

Sinon, nous allons tous sombrer dans la barbarie....

Fraternellement à TOUS

Eva, site http://r-sistons.over-blog.com . Courageuse, au nom d’un certain idéal humain de fraternité, de paix, de justice ! Qui devrait être partagé par tous les intellectuels. S’il en reste !

Moi, j’en suis une. Authentique. Debout. Solidaire des souffrants du monde entier...

http://bibliobs.nouvelobs.com/2008/03/07/%C2%ABles-organisateurs-doivent-faire-preuve-d039ouverture-pour-favoriser-le-dialogue%C2%

§ 12H31 08/03/2008

A quand la Palestine invitée d’honneur ? Ca changerait un peu !

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N.B. Je suis la seule à m'identifier, anonymat complet pour les autres commentateurs. La société de la transparence. La peur planétarisée....



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BOYCOTTAGE CULTUREL DE L’ETAT D’APARTHEID D’ISRAËL

Ilan Pappé n’ira pas au Salon du livre de Paris.
 

mardi 4 mars 2008, par Sylvia



L’historien israélien Ilan Pappé refuse de cautionner le Salon du livre. Il ne participera pas au débat animé par Dominique Vidal, le 18 mars 2008, au Salon du livre de Paris. Il vient d’annoncer qu’il décline l’invitation de l’édition « La Fabrique ».

Alors que les intellectuels Palestiniens appellent depuis 2005 les citoyens du monde à boycotter l’Etat d’apartheid d’Israël [1], ainsi que tout évènement où celui-ci est célébré, comme cela fut fait contre le régime d’apartheid de l’Afrique du Sud, force est de constater qu’en France, on n’a entendu aucun parti ou association traditionnelle appeler au boycottage du Salon du livre de Paris où, cette année, Israël est l’invité d’honneur !

Il est surprenant de voir que la maison d’édition « La Fabrique », dont le directeur Eric Hazan milite dans le cadre des associations de défense des Palestiniens, ait pris l’initiative d’organiser la venue d’écrivains israéliens au Salon du livre de Paris alors que depuis décembre 2007 il y a eu des appels au boycottage [2].

Michel Warshawsky et le journaliste du Monde Diplomatique Dominique Vidal -deux militants qui occupent une place importante dans le débat et l’orientation du mouvement de solidarité- seront également présents !

Être présent au Salon du livre, appeler le public à venir, fusse-t-il pour débattre de manière critique et rappeler "l’autre Nakba", dans ce contexte où de nombreux intellectuels et écrivains appellent au boycottage, n’est ce pas une manière de faire échouer cette action de protestation ?

Ilan Pappé, convié à ce salon avec d’autres écrivains israéliens - Amira Hass, Avi Shlaim, Idith Zertal, Michel Warschawski - par l’Edition « La Fabrique » (et "Fayard"), annonce en ces termes, pourquoi il décline l’invitation :

« Chers Amis,

Comme vous le savez sans doute, le Salon du Livre de Paris, cette année, est dédié au soixantième anniversaire d’Israël.

Je supposais, et j’espérais, que les manifestations organisées par « La Fabrique » [3] ne s’intégreraient pas dans le cadre de ce Salon. J’avais tort, et j’ai été attristé d’apprendre qu’elles en font partie intégrante.

La décision d’associer le Salon du Livre, cette année, à la célébration des soixante années d’Indépendance d’Israël ont amené beaucoup d’écrivains et d’artistes progressistes, Palestiniens et plus généralement Arabes, à s’en retirer, et à boycotter cette manifestation. On est fondé à supposer que les agressions génocidaires récentes d’Israël contre la bande de Gaza ne pourront qu’amener beaucoup de leurs collègues à faire de même.

Dans de telles circonstances, je ne saurais, en ce qui me concerne, participer à ce Salon, ni de près, ni de loin. Je suggère que nous convenions ensemble d’une nouvelle date, en-dehors des journées de tenue du Salon du Livre, afin de ne pas être associés à sa célébration de l’indépendance d’Israël, ainsi qu’à son total déni de la Nakbah palestinienne.

Toutefois, je comprendrais que « La Fabrique » et d’autres participants ne partagent pas cette position, auquel cas, je me retirerai -personnellement - de ces festivités.

Sincèrement, bien à vous

Ilan Pappé
2 Mars 2008 »

http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=3334



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Journalistes interdits
http://tempsreel.nouvelobs.com


C'est bien connu : quand tout va mal, c'est la faute à la presse. Nicolas Sarkozy, qui qualifie désormais en privé les journalistes de «connards», a décidé d'interdire l'accès des voyages présidentiels à la journaliste du «Point» Anna Bitton, auteur du livre «Cécilia», dans lequel l'ex-épouse du président ne mâchait pas ses mots à l'encontre de son ex-mari. Cette journaliste n'a ainsi pas pu participer au voyage en Guyane, faute d'accréditation, et elle n'est pas près d'y revenir, à en croire Franck Louvrier, conseiller pour la presse de Sarkozy à l'Elysée.
Selon lui, «on ne peut pas être accrédité» pour ces voyages lorsqu'on est «impliqué dans une procédure judiciaire avec l'ex-épouse du président» (Cécilia ex-Mme Sarkozy a été déboutée de sa demande de saisie du livre, mais elle a fait appel). «Elle a insulté le président de la République, poursuit Louvrier, elle ne peut donc pas monter dans des avions de la République. Avoir voulu venir en Guyane, en pleine promotion de son livre, était une provocation. Il y a des limites à l'indécence. On accepte qui on veut. Mais rien ne l'empêche de faire son métier. Elle a accès aux conférences de presse.» La preuve, selon lui, elle pourra suivre le prochain Conseil européen de Bruxelles. Certes, mais ce voyage-là - un trajet court - ne nécessite aucun transport collectif, chaque journaliste y allant par ses propres moyens. Le conseiller pour la presse ajoute enfin que les mêmes pratiques valaient sous Mitterrand et Chirac.
Que Nicolas Sarkozy répugne à recevoir ou à accorder des entretiens à ceux qui lui déplaisent, on le conçoit. Tous les hommes politiques, de droite ou de gauche, le font. Qu'il leur interdise l'entrée de son bureau et celui de tous ses collaborateurs, c'est son droit. Mais quoi qu'on pense par ailleurs du livre - au-delà des limites de l'intime de cette consoeur, la décision de Nicolas Sarkozy pose un vrai problème de principe : est-ce à l'Elysée de choisir ses journalistes ?

 
Carole Barjon
Le Nouvel Observateuur

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites


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par DRZZ,   sur come4news


Forcé de subir le règne du mensonge,
chaque fois qu’on enclenche la télévision, qu’on allume la radio ou qu’on ouvre un journal, on a parfois envie de poser la question : faut-il brûler les médias ? Après tout, ne brûle-t-on pas les déchets ? Ce d’autant que le fonctionnement de certains médias, ressemble bien plus à celui d’un réseau douteux, qu’à celui d’une entreprise tel qu’on l’entend dans un Etat démocratique à économie libre ...

 
 
Je prends un premier exemple. Le bilan pour l’exercice 2007 de l’Agence France Presse (AFP), annonce joyeusement un bénéfice net après impôts de 4,6 millions d’euros (1) et une marge d’exploitation de 18,9 millions d’euros, en augmentation de 40% par rapport à l’exercice 2006. Fort bien. Mais le business de l’AFP avec l’appareil administratif de l’Etat français s’est chiffré à 107,69 millions d’euros. Or, ce business, 107,69 millions d’euros, business de l’AFP avec l’appareil administratif de l’Etat français, représente 40% du chiffre d’affaires de l’agence. Je ne sais pas si le lecteur saisit l’énormité de cette farce. Je rappelle tout de même que l’appareil administratif de l’Etat français est financé par le contribuable. C’est un peu comme si Reuters vivait à 40% grâce à l’Etat britannique, la Deutsche Presse Agentur à 40% grâce à l’Etat allemand et Associated Press à 40% grâce à l’Etat américain. Pierre Louette, le PDG alouette de l’AFP compte sur une augmentation du business avec l’appareil administratif de l’Etat français de 2,5% par an et une aide « à l’investissement » (?) de la part de ce même Etat français de l’ordre de 20 millions d’euros. Allez, pourquoi lésiner ! En outre, le PDG Louette a eu l’extraordinaire toupet de proclamer qu’il est « très attaché à l’indépendance de l’agence ». C’est typiquement français. Non seulement on est subventionné de facto par la machine étatique ; mais de plus, on se gargarise, sans rougir, avec le soi-disant attachement à l’indépendance. J’ajoute, quant à moi, sauf votre respect, que les informations de l’AFP reprises, par exemple sur le Site de l’Express ce matin à propos des conditions de détention d’Ingrid Betancourt, et bien ces mêmes informations, puisées par votre serviteur à la source, figuraient déjà sur mon blog et sur leblogdrzz hier en milieu d’après-midi. Si les blogs ont 18 heures d’avance sur les dépêches d’agence reprises dans la presse, à quoi bon subventionner les agences et à quoi bon lire la presse…
  
Je prends un deuxième exemple. Selon un récent sondage (2), près de 80% des Français, soit quatre français sur cinq, estiment que la presse s'intéresse plus à l'accessoire qu'à l'essentiel. Une majorité des Français sondés, près de 60%, soit presque deux Français sur trois, estiment par exemple (3) que les médias ont attaché trop d'importance à l'incident sarkozyque survenu lors du Salon de l'Agriculture. Faites vous-même le test. Consultez les dépêches de l’AFP reprises sur le Site lexpress.fr . Non seulement ce Site nourri par l’AFP a 18 heures de retard sur nos blogs, mais en plus la moitié de ces dépêches AFP reprises sur lexpress.fr radotent à propos de bouffonneries qui n’ont rien à voir avec les véritables enjeux stratégiques de la planète.


L'Effroyable imposture


  Je prends un troisième exemple. Le nouveau big boss du groupe Le Monde, Eric Fottorino, raconte, dans L'Express (4) : « Nous avions (…) une gestion (…) trop politique. Moi, je voudrais vraiment instaurer la compétence et le talent (…) Mes choix seront fondés sur la compétence, pas sur les connivences et encore moins sur le sectarisme (...) Nous devons impérativement préserver notre indépendance. Il en va de notre image de marque et de notre crédit. (...) Le Monde ne sera jamais un journal populaire (…) Nous serons toujours dans une forme d'exigence et d'élitisme dans le bon sens du terme. Le Monde et les autres titres du groupe resteront des lieux où l'on donne à expliquer le monde ». Non, vous n’avez pas halluciné. Fottorino-nouveau-PDG-du-Monde a bien déclaré tout cela aux scribes de L’Express : « Le journal Le Monde est le lieu où l’on donne à expliquer le monde ». Avouez qu’il se la pète un max le Fottorino de service. Et en plus il se marche sur les roupettes. Car il avoue tout de même que jusqu’à il y a quelques jours seulement, son torchon puait, je cite, « les connivences et le sectarisme ». Donc, jusqu’à il y a quelques jours seulement, Le journal Le Monde n’était pas encore, je cite, « le lieu où l’on donne à expliquer le monde », puisqu’il était sectaire. Il faudrait rebaptiser « Le Monde ». Je trouve que « Le Fottorhinocéros » ce serait pas mal. En plus ça fait « élitiste dans le bon sens du terme », pas vrai ?
  
Je ne pense pas qu’il faille brûler les médias. Ce ne serait pas écologique. En revanche, il serait bon, que dans son journal préféré, le lecteur sélectionne et soutienne ses journalistes. Qu’il lise mes confrères Rioufol, Zemmour, del Valle et quelques-uns de la même trempe. Et qu’il ignore les autres, surtout les rhinocéros.
  
Miguel Garroté, Journaliste
  
  
  
(4)     http://www.lexpress.fr/info/economie/dossier/presse/dossier.asp?
ida=466498&p=1
 


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SAGA  SARKOZY  
ET  MEDIAS  JUSQU'A  LA  LIE  !


http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/post/5642544/saga-sarkozy-et medias-jusqua-la-lie




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La gazette d'@rrêt sur images, 
n° 10

Un personnage agressif, amateuriste, narcissique : tel apparaît Nicolas Sarkozy, depuis son élection, dans les récits médiatiques et les images de télévision.

Pourtant, pendant la campagne électorale, les mêmes journalistes « vendaient » plutôt le dynamisme, le culot, et le charisme du candidat. Comment expliquer ce décalage ? Est-ce Sarkozy qui a changé, ou les journalistes qui le côtoient tous les jours taisaient-ils les aspects négatifs de sa personnalité.

Ne ratez pas, dans Arrêt sur images, le témoignage d'Antoine Guiral, journaliste politique à Libération, qui raconte comment le futur président l'a agressé après un article qu'il n'avait pas apprécié, ou comment le président brésilien Lula a failli annuler une rencontre en Guyane, parce que Sarkozy (devenu président) voulait le faire déjeuner à 11 heures du matin, afin de ne pas rentrer trop tard chez Carla Bruni. Pourquoi ne pas avoir raconté tout cela dans Libération ? Guiral donne une explication cohérente. Convaincante ? A vous de le dire.
Les meilleurs moments de cette émission sont ici (1). Et pour vous abonner, c'est là (2).

Par ailleurs, nous ne résistons pas au plaisir de vous montrer cette semaine comment une journaliste de Canal+, en lisant trop vite,
a pris des policiers pour... des fourmis rouges (3).

Daniel Schneidermann




 
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Marie-Charlotte laudier :



L'avantage du blog est la liberté éditoriale totale




Elizabeth Flory n'est pas journaliste. Elle est professeur de lettres, auteur et accessoirement la critique littéraire du blog elizabethflory.blogs.com, qu'elle a fondé en 2004 et dont elle est l'unique rédactrice.

Elizabeth Flory ne souhaite pas être photographiée 

Elizabeth Flory ne souhaite pas être photographiée
Quel(s) avantage(s) le blog apporte-t-il par rapport à une revue littéraire classique ?
Premièrement, la réactivité par rapport à l'information. Lorsqu'on écrit dans la presse littéraire, notre article paraît parfois jusqu'à quinze jours plus tard. Sur un blog, l'information paraît en temps réel. Deuxièmement, la liberté éditoriale totale. Il n'y a personne au dessus de vous et pas non plus de sponsors qu'il faut satisfaire. Troisièmement, l'interactivité : les commentaires permettent de rentrer directement en lien avec le lecteur. Et quatrièmement, l'hypertextualité, qui est une véritable banque de données éditoriale

En quoi votre blog est-il original dans le milieu littéraire ?
J'ai lancé mon blog à peu près au même moment que celui de
Pierre Assouline ; depuis, nos blogs ont fait des petits dans le milieu littéraire. Il y a une véritable liberté de ton et un côté très documenté, on peut publier autant de documents que l'on veut. On peut aussi publier des textes très longs ou très courts, on est son propre patron

Quels sont vos projets, à présent ?
J'espère pouvoir reprendre mon blog parce que je l'ai un peu délaissé depuis quatre mois. Avant, je consacrais trois heures par jour au blog et je postais des articles quotidiennement. Aujourd'hui j'ai beaucoup de travail, je souhaite m'investir davantage dans le domaine éditorial. Je m'engage dans une nouvelle voie, le carnet d'auteur. Le blog devient pour moi une carte de visite interactive.

http://journalismes.net/index.php?action=article&numero=955




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Les médias manquent d'"indépendance" envers Sarkozy


Nouvelobs.com


Selon un sondage OpinionWay, seulement 34% 
des Français estiment que les médias font preuve d'"indépendance" envers le président. 55% jugent que les médias ne sont pas trop "agressifs", et 59% considèrent qu'une place "trop grande" a été accordée à la polémique déclenchée par le "casse-toi, pauvre con" lancé au salon de l'agriculture.


Nicolas Sarkozy



c) AFP
 
57% des Français jugent que les médias ne parlent pas de Nicolas Sarkozy avec "indépendance", selon un sondage OpinionWay paru vendredi 29 février dans Le Figaro. Ils sont 34% à estimer que les médias parlent du président de la République "avec indépendance".
En outre, 66% des sondés considèrent que le traitement médiatique de Nicolas Sarkozy n'est pas "équilibré, objectif", contre 27% qui pensent que c'est le cas.
A la question de savoir si les médias sont trop "agressifs" avec le président, 55% des Français répondent "non", 38% répondent "oui".
En revanche, une grande majorité (78%) considère que les médias s'intéressent "plus à l'accessoire qu'à l'essentiel".

"Casse-toi, pauvre con"

Interrogés sur l'incident survenu samedi entre Nicolas Sarkozy et un visiteur du salon de l'agriculture, 51% des sondés se disent "choqués" par les propos du président de la République, qui avait lancé: "casse-toi, pauvre con". 47% ne sont "pas choqués".
Les sondés ayant voté pour Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle sont cependant 78% à ne pas être choqués par la déclaration, contre 21% qui sont "choqués".
Enfin, 59% des sondés considèrent que les médias ont accordé une place trop grande à cette affaire, contre 3% qui considèrent qu'ils lui ont accordé "pas assez d'importance" et 39% "l'importance qu'il faut".

-
sondage OpinionWay réalisé sur internet les 27 et 28 février auprès d'un échantillon représentatif de 972 individus âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas.



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Commentaire d'une lectrice, Arthenice :

Article découvert sur Bétapolitique ce matin, et qui vient renforcer tes propos sur les médias serviles !!



Alors comme ça le chômage baisse à trois jours des municipales, M. Fillon ?

Au cours de cette semaine préelectorale, les médias traditionnels auront malheureusement fait preuve d’une bien grande servilité et d’une quasi absence de travail journalistique, en matraquant à tout va l’annonce tonitruante du gouvernement relative à la prétendue "baisse du chômage".

Les employés de l’ANPE, les recruteurs, les agences d’intérim, ainsi que tous ceux qui sont en recherche d’emploi le savent bien : sur les six derniers mois, il n’y a jamais eu aussi peu d’offres d’emplois stables et à temps plein. Sans parler des salaires à l’embauche qui sont en chute libre. Merci "l’effet Sarkozy" !!! Comment oser faire une comparaison avec les chiffres de 1983 quand on sort des statistiques les chômeurs en fin de droit, les licenciés économiques en convention de reclassement personnalisée, et la multitude de tout ceux qui travaillent à temps partiel ou occupent des emplois précaires ?

Mais la droite UMPiste garde tout son culot en assénant des chiffres qui n’ont aucun sens, fidèle à son habitude de déstabilisation à la veille d’une élection : après l’explosion soudaine de l’insécurité autrefois, voici aujourd’hui la baisse miraculeuse du chômage. Et face à cette propagande mensongère, la gauche, au lieu de se révolter et de crier à la manipulation sur les grands médias, reste quasiment inaudible
...





Eva : Je l'ai déjà dit, ce n'est pas le chômage qui basse, ce sont les chômeurs qui sont radiés !

Désinformation, encore et toujours !


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Les nouveaux chiens de garde - Serge Halimi

Les médias français se proclament "contre-pouvoir".
 
Mais la presse écrite et audiovisuelle est dominée par un journalisme de révérence
par des groupes industriels et financiers, 
par une pensée de marché, 
par des réseaux de connivence. 

Alors, dans un périmètre idéologique minuscule, se multiplient les informations oubliées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices, les services réciproques.

Un petit groupe de journalistes omniprésents - et dont le pouvoir est conforté par la loi du silence - 

impose sa définition de l'information-marchandise à une profession de plus en plus fragilisée par la crainte du chômage. 

Ces appariteurs de l'ordre sont les nouveaux chiens de garde de notre système économique
.

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Lire : La "Shoah" planétaire ! 


http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/



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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 22:15

1968-mai-Information-libre.jpg


Bonjour,

Je suis très en colère ! Et comme Zola dont je parlai dans mon dernier article, j'accuse !

Y a-t-il encore des journalistes en France ? C. dans l'Air, émission phare sur la V, avec un Yves Calvi super débatteur (de débats entre gens tous du même bord, occidental et libéral, je ne cesse de le répéter !), Calvi, donc, est incapable de savoir ce qu'est exactement le groupe de Bilderberg, alors qu'il décide en haut lieu des affaires de l'humanité ! Et en plus, tenez-vous bien, vous ne rêvez pas, ... au moment même où il présente une émission  qui traite de "qui gouverne le monde ?"


Occupée par ailleurs, d'une oreille distraite j'ai suivi cette émission qui prétendait nous informer, en nous parlant du gouvernement mondial ! Et on a évoqué les Etats-Unis, la Russie, la Chine.... et quand vint une question d'un télespectateur sur le groupe de Bilderberg... silence embarrassé de tous les participants ! Même Jean-François Kahn, le fondateur de Marianne, ignorait tout d'une instance parallèle, opaque, qui gère les affaires du monde, certes de façon occulte, mais enfin qui ne connaît pas cette instance ? L'un de mes fils m'en a parlé récemment... 

Et ces journalistes se mêlent de nous donner des leçons d'information ? Kahn, mon journaliste préféré, indépendant - mais il va passer sur le gril dans un instant - , ne connaissant pas Bilderberg ? Ca aura au moins le mérite de prouver qu'il ne fait pas partie des maîtres du monde, lui au moins ! Car dans cette instance, on trouve en effet ceux qui décident de l'avenir de l'humanité !!! Ceux qui ont le droit de vie et de mort sur elle ! Ceux qui orientent les réunions du G7, en se réunissant  juste avant, pour en déterminer les orientations futures !

Et les autres invités ? Pas mieux. L'inévitable Nicole Bacharan pour parler de l'Amérique ( "ce n'est pas l'Amérique que les Français rejettent, mais Bush " ! Tiens donc, qu'elle lise mon article sur les crimes de l'Amérique, dans mon blog http://r-sistons.over-blog.com ! ),  des affaires du monde, ne sait pas qu'elle sont pré-déterminées par ce groupe fondé par un ancien nazi, et auquel se presse la fine fleur mondiale, le journaliste Adler ou D. Strauss-Kahn ou encore  Dr Jekyll and M.Hyde Kouchner, pour la France ? Visitez des sites comme http://syti.net, lagrandeconspiration, aspeta, vérités.org, et vous saurez tout ! Pas besoin de les consulter avant d'écrire ce papier, ce que je dis, je le savais.... mieux que ces ânes !!!!

Ah pour pérorer en faveur de l'Occident ou du libéralisme, ils sont tous là ! Mais quand il s'agit d'aller au fond des choses, pfff ! Le vide ! 

J'accuse le journalisme aujourd'hui d'être ignorant, complaisant, partisan ! La désinformation est le problème N° 1 de l'humanité !

Quand les médias sont servis par une poignée d'individus, toujours les mêmes d'ailleurs, incapables de faire autre chose que de prendre la défense des intérêts de L'Occident, du libéralisme, d'Israël, etc, au lieu d'informer sur ce qui se passe réellement dans le monde, eh bien ils se discréditent eux-mêmes ! Et après, ils vont se plaindre de n'être pas pris au sérieux par les citoyens ???
Mais ce n'est pas de l'information, c'est de la propagande ! De la désinformation ! Je vous invite à lire le commentaire remarquable d'un de mes lecteurs, Georges Stanechy, sur http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-17276420-6.html#comment25171768  
Lisez, découvrez ce qu'est le journalisme aujourd'hui ! 

Comment, ensuite, allons-nous prendre au sérieux les débats de M. Calvi, s'il ne sait pas ce qui se passe réellement dans le monde ? Mais qu'il lise mon blog http://r-sistons.over-blog.com, avant d'essayer d'informer les autres ! Et encore, les articles les plus percutants sont à venir ! Qu'on en juge : l'OTAN, organisation terroriste planétaire ? Sarkozy, fossoyeur de la France ! Rockefeller and Co, fossoyeurs de l'humanité ! Des ONG très particulières... La stratégie effroyable des maîtres du monde.... etc. 

Sait-il, par exemple, que les décideurs des affaires planétaires sont en train d'envisager de liquider une grande partie de l'humanité, pour leur confort ! La surpopulation entraîne la pollution, l'épuisement des ressources... alors, on programme des "guerres de civilisation", des vaccins qui stérilisent, des semences qui affament.... Que sait-il de tout ça, Calvi ? Et il prétend nous donner des leçons d'information? Mais  qu'on mette à la place un Thierry Meyssan, qui lui fait son travail de journaliste en véritable professionnel : par souci de la vérité, quoiqu'il en coûte, même au risque de déplaire ! (voyez mon précédent article)

Vous voulez être bien informé ? Regardez les liens de ce blog. Et ceux de l'autre, R-sistons à l'intolérable, bien que là j'ai aussi ajouté des sites qui intoxiquent, comme celui de l'Elysée, ou de néocons, etc - pour avoir sous la main "l'autre" information ! 

Ou alors, abonnez-vous à un site comme celui de Michelcollon.info, qui choisit les meilleurs articles du moment, les plus décapants, les mieux informés !

J'accuse aussi tous ces pseudo-journalistes de nous servir une info aseptisée, qui nous fait rêver, au lieu de nous mettre face au réel tel qu'il est, pour qu'on puisse faire comme sur mon blog, résister à l'intolérable que les gens comme ceux qui participent au groupe de Bilderberg nous préparent,  derrière notre dos et sur notre dos - d'où le nom de ce blog ! Où est la curiosité légendaire du journaliste ? Envolée ? On ne cherche plus à comprendre ? On préfère, comme Patrick de Carolis, nous endormir avec " des racines et des ailes " qui nous font rêver et oublier ?

L'information anesthésiante et démobilisante, nous n'en voulons plus !

Moi, après avoir formé mon R-sistons à l'intolérable pour attaquer par l'humour la gestion de Sarkozy, ma soif de découvrir, de chercher, de comprendre,  m'a conduit à approfondir toujours plus les informations qui m'étaient communiquées, au point de changer l'orientation de ce blog : désormais, je vais dénoncer les projets des maîtres du monde qui fréquentent assidûment les réunions dorées de Bilderberg, dans des châteaux ou des palaces soigneusement sélectionnés et dûment protégés  du regard des indiscrets !!!





Un agent de "sécurité rapprochée" et la pancarte d'interdiction d'accès

 

 

Arrivée de David Rockefeller, co-fondateur du Groupe de Bilderberg.


http://syti.net


Et quand on informe, c'est pour faire le lynchage de la gauche, de l'opposition au libéralisme, des chercheurs de vérité - on a vu ça encore hier avec Marianne, qui s'en est pris à ceux qui mettent en doute les mensonges américains au sujet du 11 septembre, au lieu de chercher à découvrir la vérité -, et pour lécher ceux qui ont le pouvoir ! Du journalisme courtisan !!! 

J'accuse les journalistes, aujourd'hui, de ne pas oser aller au-delà des déclarations lénifiantes, des communiqués officiels, de l'information gouvernementale, je les accuse de ne pas chercher la vérité, de ne pas avoir le courage de découvrir et de dénoncer, quel qu'en soit le prix à payer ! 

Et je les accuse de ne pas aborder les vrais sujets qui nous intéressent tous, et qui engagent l'avenir de l'humanité, comme les excès du libéralisme,  la casse sociale et de toutes les solidarités, les atteintes à la démocratie ou à l'indépendance des nations, les risques d'eugénisme, la domination de certains pays ou groupes, la puissance des laboratoires pharmaceutiques ou chimiques - au détriment de notre santé -, les risques liés à l'industrie agro-alimentaire, au brevetage du vivant, aux recherches menées, aux armes utilisées, aux semences imposées, au contrôle des citoyens, ou encore la situation de monopole de certains groupes, les atteintes à la liberté, les projets de désagrégration des Etats, ou de Shoah planétaire, et j'en passe....

J'accuse aussi les Médias de diaboliser sans cesse ceux qui se désolidarisent du libéralisme ou de l'Occident, de Chavez à Castro, en passant par Poutine ou Le Président de Syrie, et d'exonérer tous ceux qui se couchent devant la Pensée Unique, les EU, la G.B., Israël... Je salue, aujourd'hui, l'honnêteté intellectuelle de FR3, rare, qui a traité le régime en Colombie de paramilitaire, comme il se doit. Tout simplement.

Il est temps que les citoyens sachent ce qu'on prépare réellement sur leur dos, pour pouvoir le cas échéant s'y opposer vigoureusement. Il est temps que les journalistes fassent leur boulot, quel que soit le prix de la vérité à payer. 


   

on reconnaît ci-dessus la Reine d'Espagne et Richard Perle
(l'ex-conseiller de Bush et l'un des inspirateurs de la guerre en Irak)

 

Il y avait aussi un petit train pour promener les distingués invités dans le parc du château...



à gauche, la reine Beatrix des Pays-Bas

 



J'accuse aussi une chaîne comme FR2 de ne pas dire son nom, c'est une chaîne communautariste, les intervenants appartiennent à un même groupe, qu'ils annoncent la météo, qu'ils interviewent les auteurs, qu'ils soient chargés de l'animation ou de l'information !  Ils défendent la même idéologie.  Une chaîne de télévision a le droit de confisquer l'information, par exemple au service d'un groupe d'amis, mais pas avec l'argent des contribuables, et qu'elle annonce la couleur ! Au nom du pluralisme, il faut permettre aux sionistes, défenseurs du libéralisme, de l'Occident, d'Israël, de se faire entendre, mais en se présentant comme tels, et non en se glissant dans une chaîne qui doit être la voix de la France ! De tous ses citoyens !

La télévision, les médias, ne doivent plus être colonisés par un groupe d'intérêts, un clan, une idéologie ! Ils doivent être indépendants des grands groupes industriels ! Ils ne doivent pas dépendre de magnats de l'armement !

ll faut exiger une information neutre, d'investigation, de qualité ! Oserais-je le dire ? Il faut exiger une information qui informe véritablement ! Et pour cela, il faut d'abord former les futurs professionnels à la réalité telle qu'elle est, à l'indépendance, et au courage !

Citoyens, exigeons une information digne de ce nom ! Exigeons qu'on ouvre enfin le dossier des attentats du 11 septembre ! Exigeons qu'on nous informe des risques du libéralisme, des laboratoires, des grands groupes, des pouvoirs occultes comme celui de Bilderberg ! Ecrivons aux directeurs de chaînes, organisons des actions de résistance, manifestons devant les grands organes de presse ou devant le Parlement ! 

Il y va de l'information, du pluralisme, de la liberté, de la démocratie !

Eva, journaliste-résistante à l'intolérable. A commencer par la désinformation !


VIDEO :


Khan et Calvi ne connaissent pas bilderberg ! ! ! 


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Le Groupe de Bilderberg 

a été fondé par en
1954 à l'Hôtel Bilderberg à Osterbeek à l'invitation du Prince Bernhard des Pays-Bas, co-fondateur du Groupe avec David Rockefeller.

Le Groupe de Bilderberg est sans doute le plus puissant des réseaux d'influence. Il rassemble des personnalités de tous les pays, leaders de la politique, de l'économie, de la finance, des médias, des responsables de l'armée ou des services secrets, ainsi que quelques scientifiques et universitaires.

Très structuré, le Groupe de Bilderberg est organisé en 3 cercles successifs.
Le "cercle extérieur" est assez large et comprend 80% des participants aux réunions. Les membres de ce cercle ne connaissent qu'une partie des stratégies et des buts réels de l'organisation.
Le deuxième cercle, beaucoup plus fermé, est le Steering Committee (Comité de Direction). Il est constitué d'environ 35 membres, exclusivement européens et américains. Ils connaissent à 90% les objectifs et stratégies du Groupe. Les membres américains sont également membres du
CFR.
Le cercle le plus central est le Bilderberg Advisory Committee (Comité consultatif). Il comprend une dizaine de membres, les seuls à connaître intégralement les stratégies et les buts réels de l'organisation.

Pour ceux qui enquêtent sur les réseaux de pouvoir, le Groupe de Bilderberg est un véritable gouvernement mondial occulte. Au cours de ses réunions, des décisions stratégiques essentielles y sont prises, hors des institutions démocratiques où ces débats devraient normalement avoir lieu. Les orientations stratégiques décidées par le Groupe de Bilderberg peuvent concerner le début d'une guerre, l'initiation d'une crise économique ou au contraire d'une phase de croissance, les fluctuations monétaires ou boursières majeures, les alternances politiques dans les "démocraties", les politiques sociales, ou encore la gestion démographique de la planète. Ces orientations conditionnent ensuite les décisions des institutions subalternes comme le G8 ou les gouvernements des états.

Les membres du Groupe de Bilderberg s'appellent eux-mêmes les "Bilderbergers". Ils sont choisis uniquement par cooptation. Le Groupe de Bilderberg se réunit une fois par an pendant environ 4 jours. Les réunions ont lieu chaque année au printemps dans une ville différente, mais toujours dans des châteaux ou des hôtels luxueux, entourés d'un parc ou situés en pleine nature, et si possible équipés d'un golf. Les réunions sont protégées par plusieurs centaines de policiers, militaires, et membres des services spéciaux du pays d'accueil. Si la réunion a lieu dans un hôtel, celui-ci est vidé de ses occupants une semaine avant l'arrivée des Bilderbergers. Les invités sont déposés par un ballet d'hélicoptères noirs et par des limousines aux vitres fumées avec la lettre "B" sur le parre-brise. 




Jean-Claude Trichet, président de la Banque Centrale Européenne
et ancien gouverneur de la Banque de France

 Les discussions se tiennent à huis-clos. Quelques journalistes dévoués à la "pensée unique" peuvent être parfois présent, mais rien ne doit filtrer des discussions. Il est interdit de prendre des notes ou de faire des déclarations à la presse. Mais quelques photographes arrivent parfois à prendre des photos à l'extérieur, au moment de l'arrivée des invités.

La réunion 2004 du Groupe de Bilderberg s'est déroulée du 3 au 6 Juin (juste avant la réunion du G8) à Stresa dans le nord de l'Italie près de la frontière suisse, dans un palace sur les rives du Lac Majeur, le "Grand Hotel des Iles Borromées".

En 2003, la réunion avait lieu en France du 15 au 18 Mai, au château de Versailles qui a été fermé au public pendant une semaine.

 



http://www.syti.net/Organisations/Bilderberg.html


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De l'information, avec http://Michelcollon !

Comment la CIA mène la "guerre psychologique"
Michel Collon -http://michelcollon.info


 
Comment se préparent les agressions de Bush (Venezuela, Palestine Liban, Irak, Afghanistan, Kosovo...) ? Par une intense "guerre psychologique" basée sur la désinformation et organisée par la CIA.
Pour bien évaluer cette activité de la CIA, il faudrait connaître les théories qui la fondent. Pas facile. Elle a pour principe d’être discrète. Heureusement pour nous, un militaire britannique l’a été beaucoup moins…
 
Extrait de la préface rédigée pour l'ouvrage d'Eva Golinger - Code Chavez, CIA contre Venezuela, page 24
http://www.michelcollon.info/commander.php

En 1970, après avoir « brillamment » servi dans la répression des mouvements anticoloniaux au Kenya, en Malaisie, à Chypre, le général britannique Kitson est nommé en Irlande, avec pour mission d’y coordonner la répression. Cette expérience, il va l’exposer dans un livre exceptionnel, et très cynique, intitulé « Opérations de basse intensité – Subversion, insurrection et maintien de la paix ». Livre publié en 1971 et très vite retiré de la circulation . Kitson y expose toute sa doctrine de la « guerre spéciale »…

Kitson, leur père à tous

Tout général qu’il soit, Kitson considère que la répression militaire et policière classique n’a aucune chance de réussir sans une « campagne pour gagner les cœurs et les esprits », qu’il appelle « guerre psychologique stratégique ». Que recouvre ce terme mystérieux ? Cela se clarifie quand on examine l’ensemble des méthodes prônées, et utilisées, par Kitson :
- Former tous les cadres importants des ministères (Armée, Affaires étrangères…) aux techniques de « psy ops » (manipulations psychologiques de l’opinion).
- Monter de « pseudo-gangs » qui recueilleront un maximum d’informations. Mais qui, surtout, en menant des « coups » attribués à l’ennemi, permettront de le discréditer.
- Employer les « forces spéciales » (SAS) pour réaliser des attentats qui seront attribués à l’ennemi afin d’augmenter la tension et justifier la répression.
- Créer des diversions, par exemple en provoquant une « guerre de religions ».
- Fabriquer de faux documents (« black propaganda ») qui seront attribués à l’ennemi afin de le discréditer.
- Infiltrer des agents, ou recruter des traîtres (par chantage ou corruption), au sein des organisations de l’adversaire toujours afin de le discréditer, voire de provoquer des scissions.
- Militariser l’info de la BBC et y censurer totalement le point de vue adverse.
- Filtrer l’information à destination de la presse internationale, et s’y assurer des complicités.
- Fournir des documents photographiques pour influencer l’opinion.
- Utiliser des journalistes comme espions sur le terrain.
- Utiliser la musique pour attirer des jeunes avec un message apparemment « dépolitisé ».
- Mettre en place et populariser de faux mouvements « spontanés », présentés comme neutres et indépendants, en réalité financés et téléguidés afin de diviser et affaiblir le soutien au camp adverse.

Comment la Dgse, avec ou sans l'aval du nabot, a sacrifié Betancourt pour monter une provocation contre le président Hugo Chavez.


Ce dernier point est particulièrement important. En Irlande, Kitson mit en place un « Mouvement pour la Paix », que la presse internationale présenta comme une initiative « spontanée », mais qui était en réalité financé par Londres et Washington. Deux femmes, dont le passé fut soigneusement caché, furent présentées comme des « citoyennes ordinaires » et reçurent tous les fonds et la publicité nécessaire pour se créer une large réputation et diminuer le soutien à l’IRA. En Irlande même, elles furent, après un an et demi, démasquées et discréditées, mais pas à l’étranger.
Pseudo-gangs, pseudo-attentats, opérations « psy ops », contrôle et manipulation de l’info, faux documents, infiltration d’agents, recrutement de traîtres, fabrication de faux « mouvements spontanés ». Toutes ces méthodes forment un tout : la doctrine Kitson. Que son auteur résume de la façon suivante :

« La guerre psychologique stratégique poursuit des objectifs à long terme et principalement politiques. Elle a pour but de détruire la volonté d’un ennemi ou d’un groupe hostile, de combattre et de réduire sa capacité à poursuivre la guerre. Elle peut être dirigée contre le parti politique dominant dans le pays ennemi, le gouvernement et/ou la population toute entière (nous soulignons) , ou des éléments particuliers de cette dernière. Tout cela est planifié et contrôlé par la plus haute autorité. » (p.101)
Cette citation résume l’essence de la « doctrine Kitson » :
1. L’ennemi n’est pas seulement un adversaire armé. C’est toute une population.
2. Ce qui est décisif, c’est la « bataille des idées et de l’information ». Pour la gagner, tous les moyens sont bons.
3. Toute cette bataille est placée sous le commandement global des autorités politiques et militaires.

Cette doctrine Kitson ne s’applique-t-elle qu’à des situations d’occupation militaire et de résistance ? Non. Kitson avertit : « L’armée doit se préoccuper et se préparer à faire face aux mouvements populaires longtemps avant qu’ils ne prennent la forme d’un soulèvement violent. » (p.32)
(...)

La pieuvre à l’oeuvre
Après ses succès en Irlande, la doctrine Kitson devint la doctrine officielle des services britanniques et occidentaux, et celle de l’OTAN. On la retrouvera appliquée dans tous les grands conflits de ces dernières années. Particulièrement dans les programmes que Washington appelle « changements de régime » et qu’il faudrait plutôt appeler « coups d’Etat ».

Extrait de la préface rédigée pour l'ouvrage d'Eva Golinger - Code Chavez, CIA contre Venezuela, page 24
http://www.michelcollon.info/commander.ph

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De l'info ! Courts extraits d'un article qui fait honneur au journalisme - voir http://r-sistons.over-blog.com

Comment la Dgse, avec ou sans l'aval de Sarkozy, a sacrifié Betancourt pour monter une provocation contre le président Hugo Chavez.

suite à :

http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkpulEVFllXsaenHfZ.shtml


Il est clair que la Colombie et les Etats Unis ont beaucoup de mal à expliquer qu’il y aurait connivence entre Chavez , Correa et les FARC pour pratiquer le terrorisme international. D’abord parce que d’autres pays étaient impliqués non seulement la France mais, les Espagnols et les Suisses. Nous allons voir jusqu’à quel point. Et d’autre part la thèse de la lutte contre le terrorisme international, qui justifierait tout de la part des Etats-Unis, a du mal à passer dans le continent d'Amérique latine. Ce sous continent ne cesse de subir le terrorisme d’Etat des Etats-Unis, qui soit directement, soit par le biais d’hommes de main qu’ils protègent comme Poasada Carriles, assassinent des hommes d’Etat, destabilisent des gouvernements élus et installent des assassins formés à leur école.


Il faut bien mesurer que ce qui s’est passé en Equateur a soulevé l’indignation générale .En France, les média aux ordres ont bien tenté de faire porter le chapeau de la crise andine à Chavez, aux FARC ou à tout autre victime (1) mais de toute la planète est venue la réprobation. Les Etats-Unis paraissent bien isolés avec leurs alliés criminels et voyous, Israël et La Colombie.


Notre presse servile tente encore de nous cacher ce qui paraît de plus en plus évident: il y avait des négociateurs français à proximité de Reyes, ils préparaient la venue de Sarkozy.


... éviter une guerre que semblent souhaiter les Etats-Unis et la Colombie. C’est d’ailleurs le seul sens que l’on puisse donner à cette expédition meurtrière et en violation de toutes les paroles données. Il s’agissait d’un piège pour déstabiliser la région et tenter d’arrêter le processus de libération et d’unification bolivarienne qui ne cesse de gagner du terrain.


Nos médias fauteurs de guerre qui cachent ces réalités deviennent de plus en plus criminels dans un monde où montent les dangers.

Danielle Bleitrach


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De l'information, sur la désinformation !

Venezuela : Une défaite peut apprendre davantage que dix victoires
Michel Collon  
 
Le bilan complet de cette défaite ne pourra être établi que par Chavez et les Vénézuéliens. Une défaite peut apprendre davantage que dix victoires. Mais analyse et examen de conscience prendront forcément du temps. Cependant, vu que les médias internationaux continuent à désinformer, indiquer déjà quelques points de repère sera utile pour ne pas se laisser manipuler.
 
1. On n’a pas voté pour ou contre « Chavez président à vie ». Ca, c’est un mythe fabriqué par les médias internationaux pour diaboliser. Si demain, il y avait une élection présidentielle, Chavez gagnerait à nouveau. La toute grande majorité des pauvres et des gens du peuple lui sont reconnaissants d’employer l’argent du pétrole non plus pour enrichir les multinationales et l’élite vénézuélienne, mais pour les sortir de la pauvreté, leur apporter des soins de santé, l’éducation et la formation, à manger. Et la dignité face à l’Empire.

2. L’Empire, justement, est intervenu avec tous ses moyens dans la campagne. Ford, General Motors, DaimlerChrysler, Bridgestone Firestone, Goodyear, Alcoa, Shell, Pfizer, Dupont, Cargill, Coca-Cola, Kraft, Novartis, Unilever, Heinz, Johnson & Johnson, Citibank, Colgate Palmolive, DHL et Owens Illinois ont apporté huit millions de dollars pour distribuer des tracts du genre « Si vous êtes une Mère, VOUS PERDREZ. Vous perdrez votre maison, votre famille, vos enfants (les enfants appartiendront à l’Etat) ! Des tracts spécifiques visaient les paysans, les étudiants, les petits patrons, etc. Méthodes déjà employées pour faire paniquer les Chiliens en 1973 et préparer l’écrasement d’Allende et la dictature de Pinochet.

3. L’impact de la télé privée, aux mains des milliardaires vénézuéliens, a joué à fond sur cette peur du communisme, matraquée depuis des années.

4. La menace très réelle d’un coup d’Etat made in CIA (voir nos articles précédents sur l’Opération Tenaza) a certainement fait hésiter beaucoup de gens (et cette menace existe toujours). L’opposition n’a pas augmenté son score. Mais trois millions de gens qui avaient voté Chavez l’an passé, se sont abstenus cette fois-ci.

5. Les facteurs externes ont donc joué à fond. Mais c’est pareil à chaque élection ou référendum. Le livre d’Eva Golinger Code Chavez - CIA contre Venezuela montre qu’il s’agit d’un investissement permanent. La raison de la défaite devra donc être cherchée à l’intérieur. Quelles faiblesses ont joué dans le camp révolutionnaire ?

6. D’abord, la bureaucratie et la corruption. Le Venezuela n’est pas l’enfer décrit par Bush & C°, mais ce n’est pas non plus le paradis où tout va bien. L’appareil d’Etat et aussi le mouvement bolivarien sont gangrenés par la bureaucratie : ceux qui sont chavistes pour s’approprier une part du gâteau. Quantité de réformes engagées par Chavez ne se réalisent pas sur le terrain à cause de cette bureaucratie. Le logement, par exemple, reste un problème dramatique. L’insécurité aussi pose tout le problème de la corruption dans la police. Il est hypocrite de dire que tout cela est de la faute à Chavez. Les mêmes maux règnent dans toute l’Amérique Latine et depuis longtemps. Mais ici l’opposition les exploite à fond.

7. La question centrale de la réforme était justement de donner plus de pouvoir aux conseils communaux de base afin qu’ils puissent contrôler et contourner la bureaucratie. C’est pour cela que certains bureaucrates n’ont pas mobilisé comme d’habitude. L’ennemi le plus dangereux est à l’intérieur.

8. A-t-on voulu aller trop vite sur certaines questions ? Est-il correct de définir le Venezuela comme socialiste ou faut-il plutôt proposer un Etat avec un large front uni pour assurer la démocratie, le développement économique et l’indépendance face à l’Empire ? Nous reviendrons sur cette question, et les autres, dans notre prochain livre « Les 7 péchés d’Hugo Chavez ».

9. Les médias de la révolution ont-ils trouvé la parade et le style correct face au bourrage de crâne des médias de l’élite et de l’Empire ? Beaucoup de chavistes pensent que non.

10. En tout cas, la guerre médiatique se livre aussi sur le plan international. Diaboliser Chavez fait partie d’une campagne des multinationales pour contrôler le pétrole et le gaz partout dans le monde : Irak, Iran, Afrique, Russie et… Amérique Latine. La Bolivie aussi est sous la menace. Mais les peuples ont le droit de décider eux-mêmes de leur avenir. Cette bataille de l'info, c’est donc à chacun de nous de la mener là où il peut. Dans les semaines et les mois à venir, nous essaierons de vous apporter les moyens de lutter pour le droit à une véritable information. Livre, film, test-médias, débats contradictoires, forums vous seront proposés. Nous avons besoin de vous. Vous pouvez nous écrire : michel.collon@skynet.be

Autres articles sur le Venezuela sur ce site www.michelcollon.info

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De l'info ? 
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Lisez http://r-sistons.over-blog.com 

Dans cette parution, entre autres, " j'ai honte d'être juive ", " des intellectuels allemands dénonçent l'holocauste ", " des Juifs orthodoxes en colère contre le sionisme ", " Gaza zoo ", vidéos, etc

et revue de presse en commentaires, au bas de l'article !


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http://sud.france3.fr/info/39155981-fr.php


Titre : Info, ou intox ?

Pour moi Eva, Plenel est un grand journaliste. Dérangeant. Et donc, à son sujet, on parle... d' "intox ?"

- Edwy Plenel -
Edwy Plenel© France 3


" Edwy Plenel continue à croire que l'Elysée veut vendre les rédactions régionales de France 3 "
Sur la foi d'un coup de fil passé à un patron de la PQR, Mediapart a lancé ce qu'il considère comme une information. Invité de F3 Montpellier, Edwy Plenel soutient la démarche journalistique. Même si aucun élément concret n'existe, malgré le démenti de l'Etat et de la direction de France télévisions, il affirme que des négociations étaient prévues.
L'information tirée d'une conversation téléphonique rapportée entre un patron de la presse quotidienne régionale et un conseiller de l'Elysée était, selon lui, suffisante pour lancer l'affaire et supposer qu'un plan de démantèlement était envisagé. Ne s'agissait-il pas plutôt d'attirer l'attention du public vers un nouveau média qui a encore du mal à réunir la somme et les soutiens nécessaires à son lancement ? 
L'interview d'Edwy Plenel invité de l'édition midi-pile de France 3 Languedoc-Roussillon



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