Sus à l’islamonaute et à son téléphone arabe !
Citoyen américain depuis plusieurs décennies et ingénieur chez Cisco, Habib Kamram rentrait d’une mission à l’étranger lorsque la police aéroportuaire de San Francisco l’obligea à fournir son mot de passe Windows et son code PIN, farfouilla son PC portable et son mobile, copia intégralement les contenus de son disque dur et de son répertoire téléphonique avant de le laisser repartir avec ses biens sans la moindre explication. Depuis cette troisième mésaventure, il voyage avec un ordinateur et un téléphone appauvris en données confidentielles.
Après quelques vacances en Jordanie, Nabila Mango, médecin américain depuis 1965, subit un interrogatoire en règle dans un bureau isolé de SFX pendant que des agents douaniers décortiquaient son téléphone et son ordinateur portables. Plus tard, elle constata que les appels manqués, les messages vocaux et les SMS de sa fille - qui l’attendit dans le hall durant plus d’une heure et demi - avaient été effacés de son mobile.
Si vous êtes une directrice en systèmes d’informations appelée Samira ou un passionné d’arts électroniques nommé Hamid, Oncle Sam vous interpellera probablement en aparté sur son palier. Pour peu que le Coran côtoie Windows ou qu’un chapelet enlace un PDA dans votre bagage à main, le cauchemar américain s’abattra vertement sur vous...
Citoyenne britannique et responsable marketing dans le Maryland, Maria Udy vit son PC portable professionnel saisi pour « raison de sécurité » par la police aéroportuaire de Washington, condition sina qua non à son embarquement dans le vol pour Londres. L’officier inspecta savamment ses fichiers Word, son répertoire « Mes documents » et son interface Outlook Express, l’enjoigna fermement à délivrer son login et mot de passe d’e-mail et lui ordonna de réceptionner immédiatement ses messages ! Heureusement pour elle, l’interruption momentanée de la connexion Wi-Fi du terminal fit avorter cette requête hautement intrusive. Nous étions en 2006. Aujourd’hui encore, sa machine ne lui a toujours pas été restituée malgré les promesses de la direction aéroportuaire. Depuis, elle procède comme Habib, change régulièrement ses mots de passe, évite les banques en ligne et accède à ses données professionnelles via des serveurs sécurisés.
Depuis environ trois ans, les cyber-contrôles appuyés se multiplient dans les aéroports internationaux américains. Le plus souvent mais pas toujours, ils ciblent des voyageurs portant des patronymes islamiques et/ou à la physionomie moyen-orientale, nord-africaine ou centre/sud-asiatique. Leurs PC portables, téléphones mobiles, PDA, baladeurs MP3, mémoires USB, appareils photo et caméscopes sont passés au peigne fin voire confisqués ad nutum, leurs contenus sont dupliqués et certaines données sont carrément modifiées ou effacées. Plusieurs incidents aux cyber-contrôles sont régulièrement signalés au Canada et au Royaume-Uni par les associations de voyageurs.
Terminalor
Dès lors, l’Electronic Frontier Foundation, l’Asian Law Caucus, l’Association of Corporate Travel Executives, maintes associations de voyageurs, des communautés arabo/islamo-américaines, de droits civiques et de libertés électroniques portèrent plainte contre les US Customs and Border Protection afin d’obtenir des explications sur ces inspections de matériel électronique, sur les traitements dont leurs contenus sont l’objet et sur les fréquents ciblages de voyageurs moyen-orientaux, nord-africains et centre/sud-asiatiques.
Devant un tribunal californien, les USCBP nièrent tous agissements arbitraires et tout ciblage ethnique dans leurs opérations de cyber-contrôle. Elles déclarèrent être légalement tenues (cf. Patriot Act) d’inspecter en détail un ordinateur portable, un téléphone mobile ou un PDA autant qu’un bagage à main, notamment au cas où il pourrait contenir des informations plus ou moins liées au terrorisme, au trafic de drogue ou d’armes, à la pédophilie, à l’immigration clandestine, au cyberpiratage ou à toute autre activité criminelle. D’éventuels transits ou séjours précédents du matériel électronique ou de son propriétaire dans des pays concernés par ces facteurs entrent aussi en jeu.
Vos dernières vacances au Mexique, au Sénégal, en Egypte, en République tchèque, en Turquie ou en Thaïlande ne plaideront guère en votre faveur lorsqu’un golgothe de New York-JFK ouvrira votre cartable. Refrénez vite votre peur enfantine de l’avion avant qu’il ne vous regarde droit dans les yeux !
Vu les facteurs incriminés par les USCBP, leurs agents ont peut-être plus de boulot dans leurs dos que devant leurs pupitres. Personnellement, je suis d’autant plus inquiet du sort des ordinateurs et des PDA confisqués lorsque j’apprends que le FBI est en quête d’une approbation parlementaire pour son logiciel CIPAV (Computer and Internet Protocol Address Verifier). Ce spyware s’incruste en profondeur dans la mémoire d’amorçage, les clés de registre, les ports entrant et sortant, inventorie le disque dur et le réseau local environnant, enregistre et analyse la navigation Web et les adresses IP des correspondants d’e-mail. Formater conventionnellement votre disque dur n’y fera rien : c’est du « made in NSA » ! Qu’est-ce que vous croyiez ? Le Bureau aimerait l’exploiter à loisir contre des individus simplement suspectés d’activités illégales. A bon entendeur...
Pour David D. Cole, professeur de droit à l’université de Georgetown, « un ordinateur portable est bien plus confidentiel qu’un agenda. Il archive nos e-mails, notre historique Web, nos activités financières et commerciales, nos photos et vidéos de famille et autres données personnelles. C’est un peu comme si nous franchissions la frontière avec notre maison dans notre cartable. » A terme, le voyageur devra prouver la légalité des fichiers audio/vidéo dans son baladeur, les secrets commerciaux et industriels n’en seront plus, l’avocat exposerait des informations sensibles sur ses clients, le journaliste sur ses sources, le médecin sur ses patients... « Quelle différence entre cela et le fait de cibler des personnes simplement parce qu’elles sont d’origine arabe ou de confession musulmane ? », ajoute Cole.
Eloge de la fuite numérique
La meilleure défense contre le cyber-contrôle consiste à ne pas exposer ses données sensibles en première ligne. Avez-vous vraiment besoin de vos e-mails 2005-2008 ou du répertoire complet clients et fournisseurs lors de vos déplacements ? De plus en plus d’entreprises anglo-saxonnes incitent leurs employés à crypter ou à appauvrir leurs PC portables et leurs téléphones mobiles avant de prendre l’avion et à se rabattre sur leurs serveurs sécurisés. Certaines optent même pour un formatage bas, une réinstallation du système d’exploitation et l’ajout de quelques données purement décoratives.
Gourou de la technosécurité, Bruce Schneier recommande vivement le logiciel de cryptage PGP Whole Disk Encryption, convivial et suffisamment efficace pour protéger les disques durs internes et les mémoires externes. Pour les utilisateurs de Windows Vista, il conseille Bitlocker, gratuit mais uniquement destiné au disque dur central. Libre à vous de recourir à un puissant logiciel de votre choix pour vos données confidentielles, qui devront d’abord être cryptées, puis zippées et enfin gravées sur CDVD-ROM.
En plus des pertinentes recommandations de Schneier, je vous conseille des rangements virtuels comme Adrive, pour ne citer que celui-ci, permettant d’archiver plus de 50 Go de données en version gratuite et beaucoup plus en version payante. Multipliez donc ce type de comptes afin de stocker vos données confidentielles selon une répartition connue de vous seul ou de votre entreprise. En outre, vous pourrez emporter votre ordinateur appauvri dans votre bagage en cabine, conserver vos CDVD-ROM/mémoires USB dans votre bagage en soute ou, solution extrême, vous les faire expédier par colis express recommandé à votre lieu de destination. Dans tous les cas, n’omettez jamais de crypter-zipper vos fichiers et ne soyez pas avare en mots et phrases de passe que vous mémoriserez aisément avec Roboform, remarquable gestionnaire de codes d’accès.
A défaut de protéger votre ordinateur portable du vol, du hacking ou du cyber-contrôle, vos données confidentielles sont un minimum éloignées et sécurisées. Sachez toutefois que le refus d’obtempérer aux autorités frontalières peut coûter cher, garde à vue ou détention préventive en sus. A vous de faire la part des choses lors d’une situation critique face à la police aéroportuaire.
Les lignes jaunes de la frontière
Sur tous ces points, Canadiens et Européens feraient bien de ne pas trop vite régler leurs comptes avec l’Oncle Sam : des dispositions tacites ou formelles quasiment identiques à celles américaines existent déjà ou bourgeonnent au sein de leurs administrations. L’expérience des passeports biométriques, l’hyper-inflation des listes noires et l’imminent fichage morphobiométrique « des restes du monde » (empreintes digitales et oculaires des voyageurs sud-américains, africains, moyen-orientaux, russes, chinois, indiens et centre/sud-asiatiques) démontrent à quel point l’Amérique du Nord et l’Europe sont méticuleusement alignées en matière de technosécurités frontalières, pour de bonnes et de mauvaises raisons.
Absolument nécessaires pour la vie privée et les activités confidentielles, les stratégies d’évitement décrites précédemment sont au final hautement dégradantes pour les démocraties post-industrialisées, elles en disent long sur leur évolution. Car, il s’agit moins de se prémunir contre des malfrats que contre un Etat cyberprétorien où le citoyen et l’étranger sont des ennemis potentiels.
Doit-on appréhender cette permanente suspicion généralisée comme un inéluctable dégât collatéral de la sécurité nationale (..)en plus, tout système prétendant identifier le risque posé par chaque individu génère son abyssal déficit budgétaire.
De très nombreux voyageurs ont été blacklistés en Amérique du Nord et en Europe simplement parce qu’ils s’appellent « Zarkaoui » ou « Moussaoui », patronymes aussi répandus dans le monde arabe que « Smith » ou « Williams » dans le monde anglo-saxon. En janvier 2008, un enfant moyen-oriental de 5 ans voyageant en mineur accompagné fut accueilli à sa sortie de l’avion par une brigade de douaniers et de SWATS puis placé en garde à vue... Sa tante américaine ne put même pas le réconforter, lui donner un verre d’eau ou un sandwich pour la simple et bonne raison qu’il représentait « un risque pour la sécurité nationale » ! Il fallut huit heures aux USCBP pour réaliser que le petit garçon derrière la vitre sans teint n’était que l’homonyme d’un individu blacklisté. Tout aussi cocasse et tragique : les parents d’un enfant américain de 5 ans nommé « Sam Adams » (= Saddam ?!) eurent toutes les peines du monde à lui obtenir un passeport, le garçonnet vit systématiquement un calvaire à chaque checkpoint aéroportuaire de son pays. Devra-t-on s’habituer à cet effacement du bon sens derrière les dérives de la technologie ?
Je cite un article de Michel Monette publié sur Agoravox : « Donnant l’exemple du Automated Targeting System qui attribue une note à chaque voyageur se présentant dans un aéroport américain, note correspondant au degré de menace terroriste qu’il pose, Schneier rappelle un simple chiffre pour illustrer sa prétention : sur les 431 millions de visiteurs qui sont passés par les douanes américaines en 2005, même un système fiable à 99,9 % produit 431 000 fausses alarmes ! »
Par ailleurs, l’hypersurveillance intérieure et frontalière ne recrée-t-elle pas sournoisement les conditions de la vulnérabilité nationale : obésité informationnelle, ultra-complexité organisationnelle, nuisances pour la conduite des affaires, les relations diplomatiques, les activités touristiques, les échanges culturels et universitaires, la coopération scientifique et technologique ? Comporte-t-elle des risques cachés de bunkérisation géoéconomique et sociale voire de néo-soviétisation rampante à mesure que citoyens et voyageurs l’intériorisent par paliers ? L’avenir nous le dira.
Vivement le prochain avion ?
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CE QU'ON VOUS A CACHE AVANT LES ELECTIONS, OU CENSURE :
Un livre sortait contre Ségolène ? Il était aussitôt publié, commenté, présenté partout, et abondamment distribué voire mis en avant.
Il a été écrit plus de livres contre Sarkozy que contre Ségolène avant les élections, sans parler de ce qui concernait Cécilia, mais TOUT a été censuré ! Sauf celui d'Azouz Begag - difficile de faire autrement, puis qu'il avait fait partie du gouvernement !
| Livres | |
| "L'année du sang - un dictateur en France" de Christophe Ferré Au début du XXIè siècle, une dictature s'installe en France... Deuxième tour de l'élection présidentielle: un candidat populiste, qui a joué sur la peur dans les médias, est face à son adversaire, symbole du politiquement correct. Des attentats viennent d'ensanglanter la France. Une aubaine pour celui qui a fait de l'insécurité le thème majeur de sa campagne. Dans sa tête, sans jamais le dire, le candidat populiste n'a qu'un seul désir: instaurer une dictature d'un genre nouveau. . ." Lire la critique |
| "La France d'après" (collectif) "La France d'après" est une fiction d'anticipation sur l'après mai 2007. 17 auteurs de littérature noire y ont contribué. Ce livre, qui est leur sombre description d'une France qui serait dirigée par Nicolas Sarkozy, est paru jeudi 8 mars aux éditions Privé. Voir l'interview de l'initiatrice du projet |
| "Misère du Sarkozysme : Cette droite qui n'aime pas la France" de Paul Ariès Le sarkozysme n'est pas que Sarkozy, ni tout Sarkozy. Courant politique largement importé, il est la version française de la contre-révolution néo-conservatrice qui a déjà triomphé dans de nombreux pays. En rupture avec la tradition républicaine, il réalise une synthèse entre la vieille droite orléaniste, ralliée à la république faute de mieux, et le néo-conservatisme, étranger à toutes les traditions politiques et philosophiques libérales françaises: la droite française ne serait jamais assez à droite car notre tradition libérale serait un faux libéralisme. Sorte de revanche par procuration de la France de l'Ancien Régime, le sarkozysme ne cesse de rêver que la nation se brouille avec Marianne pour se jeter dans les bras de Marie. Le jeu dangereux de Sarkozy envers un certain islam n'aurait-il d'autre but que de remplir les églises, d'importer en France la thèse du "choc des civilisations" et de revoir nos alliances stratégiques? Sarko l'Américain et Sarko l'Israélien ont un seul but: s'en prendre à la "grandeur" de la France. Le sarkozysme n'est pas seulement une " droite décomplexée ", mais une droite qui n'aime pas la France telle qu'elle résulte de son histoire. Véritable machine de guerre contre nos valeurs, il n'aurait de cesse, au pouvoir, de virtualiser encore davantage la Liberté, l'Egalité et la Fraternité pour les remplacer par sa propre devise: Travail, Respect, Patrie. Le sarkozysme emportera tout sur son passage: notre modèle social, construit au cours du XXe siècle, mais aussi la République née de 1789 et, avec elle, l'histoire presque millénaire de notre Etat-nation. La droite française doit se ressaisir pour que Nicolas Sarkozy perde dans son camp. Il faut aussi que la gauche redevienne enfin capable de vivifier ses propres valeurs pour lui opposer, avec une autre mémoire, un autre futur. |
| "Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy, ministre des libertés policières : Candidat à la Présidence de la République" de Jean-Jacques Reboux Ce livre est le cri d'alarme d'un citoyen, lancé au nom de toutes celles et ceux qui ont été un jour victimes de violences policières, ou qui pourraient le devenir (car cela peut arriver à n'importe qui), à propos de quelques questions essentielles sur l'avenir des libertés dans la République. Il comprend un glossaire intitulé : "De la police, de ses coutumes, de son répertoire, et des différents moyens offerts par la société au citoyen pour se protéger des abus de certains de ses membres dévoyés". Le 24 juillet 2006 dans le 17e arrondissement de Paris, à la suite d'un banal contrôle routier, ayant contesté un PV sanctionnant une infraction imaginaire, j'ai été violemment interpellé puis conduit au commissariat, menotté aux poignets et aux chevilles, après m'être entendu dire par un des 12 policiers présents: "T'as de la chance qu'il soit pas président!" Cette menace, allusion directe au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, candidat à l'élection présidentielle de 2007, fait froid dans le dos. C'est pourquoi j'ai décidé d'écrire a ce ministre, qui ne rate pas une occasion, lorsqu'il est question d'insécurité et de délinquance, de jeter la pierre à la "racaille" aux "voyous", aux "juges laxistes", mais se soucie bien peu de la dignité des victimes quand la violence qui leur est faite relève de la responsabilité de policiers en uniforme, citoyens au-dessus des lois, protégés parles séquelles nauséabondes d'une raison d'Etat indigne de notre République. |
| "Le petit démagogue : Nicolas Sarkozy et les neuf règles de base de la démagogie efficace" de Jean-Luc Porquet Il a un bagout d'enfer. Avance à coup de scandales. Attise les peurs et promet de la poigne. Reste insensible aux faits. Et se prend pour le sauveur. Nicolas Sarkozy est notre nouveau démagogue. Depuis toujours, les démagogues appliquent la même poignée de recettes pour mener les peuples par le bout du nez. Des recettes que Sarkozy, toujours à l'affût des dernières trouvailles en matière de communication, ne cesse de perfectionner. Jean-Luc Porquet les expose et les décortique ici. Et montre comment elles ont déjà beaucoup servi, en dressant les portraits de neuf démagogues illustres, du Grec Cléon au tonitruant Poujade, en passant par la passionaria Evita Peron, le général Boulanger, le terrible moine florentin Savonarole. Et bien sûr Jean-Marie Le Pen, dont Sarko affirme haut et fort vouloir récupérer l'électorat... mais à qui il a déjà emprunté des idées et des postures. En ces temps où le petit démagogue ne cesse de manipuler l'opinion sous prétexte de "parler vrai", cet ouvrage incisif et décapant invite, tout simplement, à lui rire au nez. |
| "Traité de démagogie appliquée : Sarkozy, la récidive et nous" de Serge Portelli La démagogie, ce n'est pas flatter le peuple, c'est l'abaisser. L'histoire est pleine de ces flagorneurs-là, prêts à tout pour asseoir leur popularité et forcer leur succès. Le mal est ancien, c'est le corollaire d'une démocratie qui dépérit. En décembre 2005, en plein couvre-feu, est votée une loi sur la récidive. La peur du crime a toujours été l'un des terrains favoris des populistes. Fondé sur une falsification de la réalité et de la pratique des tribunaux, sur une méconnaissance totale de ce qu'est la récidive, ce texte ne sert qu'à alimenter un discours électoraliste: celui du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. Ce livre décortique, à travers l'exemple de cette loi inutile et bête, cas parfait de la démagogie en marche, la méthode Sarkozy, médiatique et sournoise. |
| "Nicolas Sarkozy, enquête sur un homme de pouvoir" de Frédéric Charpier Sa vie, son action politique, ses idées. Tout semble limpide chez Nicolas Sarkozy. L'homme ne cache rien, il est direct, spontané, énergique... Ce portrait flatteur résulte avant tout du formidable système médiatique que Nicolas Sarkozy a déployé autour de lui. Jamais les médias n'auront à ce point contribué à créer, en France, un homme politique, à tracer et à nourrir son destin, à fabriquer sa légende et sa popularité. Mais surexposition médiatique ne rime pas forcément avec transparence. Qui est le véritable Nicolas Sarkozy? Un authentique réformateur ou un manipulateur sectaire? Qui sont les hommes qui l'entourent et qui l'inspirent? Enfin et surtout, quelles sont réellement ses idées? Son bilan est-il bien celui qu'il met en avant? Une enquête fouillée, un livre sans concessions, indispensable en prévision des futures élections présidentielle. |
| "Nicolas Sarkozy, La fringale du pouvoir" de William Emmanuel Dans une France déboussolée, Nicolas Sarkozy se présente comme un homme de rupture, un homme nouveau qui promet de faire de la politique autrement. Cette démarche paraît séduire l'électorat - qui le place très haut dans les sondages - et les médias qui semblent le découvrir alors qu'il fréquente les allées du pouvoir depuis le milieu des années 1970. Il est donc temps de se pencher sans a priori sur le parcours d'un homme qui rêve de s'installer à l'Elysée. Qui est ce gros travailleur et bon orateur, qui a longtemps bluffé Jacques Chirac auquel il a voulu ressembler, avant de le délaisser pour rejoindre Edouard Balladur et qui, depuis, se pose en adversaire? Par quoi est animé cet élu pressé et obsédé par le pouvoir, cet avocat de formation qui n'hésite devant aucun effet, quitte à mettre en scène sa vie privée, pour parvenir à ses fins? Quel est, en outre, le bilan du ministre certainement le plus médiatisé de la Ve République? Existe-t-il un hiatus entre ses promesses et les faits? Comment juger son parcours? Qui l'entoure? Privilégie-t-il la communication à l'action? Autant de questions étudiées avec impartialité dans cette enquête biographique à la fois passionnante et fournie. Un livre ni opposé ni partisan, qui délivre les clefs permettant de comprendre le véritable Nicolas Sarkoz. |
| "Sarkozy, mode d'emploi" de Noël Mamère C'est un séducteur professionnel. Cela se voit, cela se chuchote, cela s'entend, cela se dit. [...] Son objectif, il le répète avec un aplomb désarmant, est d'accéder à la fonction suprême. Son rêve de toujours : devenir président de la République. A vingt ans, il le confessait déjà à ses proches. La cinquantaine passée, il n'a jamais été aussi près du saint Graal. Pour s'en emparer tous les moyens sont bons. La démagogie, la stigmatisation, l'esbroufe. Or l'homme a des idées, un projet, une stratégie, du charme aussi. Ce en quoi il est dangereux. Et, pour hypnotiser les Français en leur annonçant jour après jour que tout va changer grâce à lui, il n'a pas son pareil. Il manie le langage et la société du spectacle avec une virtuosité éprouvée, au sujet de la lutte contre la délinquance, de la double peine, de la justice, des discriminations, de la sécurité ou de la place des religions dans la cité. Chantre d'une France propre qui nettoie les banlieues au Kärcher, il annonce son intention d'assainir la Corse et de remettre au pas les juges. Ainsi Sarkozy revisite-t-il le populisme... Mais "l'effet Sarkozy", qui fonctionne si bien auprès de nombreux Français, déçus par leurs représentants politiques et sensibles à la peur instrumentalisée par le ministre de l'Intérieur, n'est qu'une bulle. Non seulement les lois que Sarkozy a fait voter par sa majorité sont liberticides, mais, sous le manteau des (fausses) évidences, ses projets le sont encore plus. Tout simplement, Sarkozy n'est que le tenant d'une droite dure, qui puise son inspiration dans les méthodes des trois B, de Bush, Blair et Berlusconi. Il est temps que des voix s'élèvent pour dénoncer cette imposture. Noël Mamère démonte ici, avec brio et conviction, les moyens et les objectifs d'un " bluff d'Etat permanent ". |