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15 février 2008 5 15 /02 /février /2008 00:37
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Mes amis, bonjour

Ma profession ? Journaliste. J'ai mis en place un blog, R-sistons à l'intolérable, pour inciter à résister à la société qu'on nous prépare; et maintenant,  je crée ce nouveau blog afin d'inciter mes lecteurs à résister à la désinformation. Voici comment j'annonce la naissance de ce blog à mes lecteurs de R-sistons à l'intolérable :

En tant que journaliste, j'ai compris que le problème N° 1 de notre société est la désinformation. Pourquoi ? Parce que c'est à cause d'elle que nous avons aujourd'hui Nicolas Sarkozy à la tête de la France, pour son malheur et le nôtre. Je vous rappelle que les Médias se sont conjugués, à l'exception notable de quelques organes comme Marianne, afin de présenter Ségolène comme une Bécassine, et Sarkozy comme l'homme providentiel pour sauver la France du naufrage. Une honte !  Et souvenez-vous, on s'est aussi moqués de nous au moment du référendum pour la constitution européenne : une campagne inadmissible en faveur du oui. Dans notre pseudo démocratie, on consulte les citoyens pour demander leur avis, en leur assurant qu'il serait catastrophique pour eux s'ils votaient non (c'est le dernier mot entendu sur une grande chaîne de télévision française) à la réforme proposée. 
hopping mad  hopping mad

Avec Sarkozy, la désinformation atteint des sommets : Pour nous faire avaler la Pensée Unique, le libéralisme, la mondialisation "heureuse".  Et cette propagande risque de nous valoir un gouvernement ultra-libéral  à vie, sans alternance. On nous présente déjà le fils Sarkozy, en pleine tragico-comédie de Neuilly, comme " ayant les qualités du père et de la mère ". Descendance assurée  ? 

Alors oui , basta. Je prends, moi la journaliste de formation et de profession, le problème à bras le corps. Et je lance un blog qui va traiter de la désinformation sur une chaîne comme F2, ou dans une émission comme C. dans l'Air . Mais pas seulement. Vous verrez comment on vous traite ! J'aborderai aussi les sujets dont on ne parle pas, intentionnellement. 

La désinformation est le premier problème à solutionner. Tant qu'il ne sera pas résolu, nous serons tous manipulés, intoxiqués. D'autant plus que le Pouvoir, en très haut lieu, songe déjà à restreindre la liberté sur Internet, le dernier moyen d'expression indépendant qui nous reste. Très machiavéliquement, cet outil incomparable aurait été laissé à la discrétion de chacun, pour que les Bill Gates et autres Rockefeller puissent découvrir les attentes du public.... et  même les meneurs - ou les agitateurs, si vous préférez. Un jour, peut-être, il nous restera seulement le porte-à-porte, ou à nous transformer en hommes (ou femmes)-sandwiches de l'information.

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Je viens de créer, sur over-blog.com, 
une communauté :


Journalistes et clubs presse
Communauté gérée par R-sistons à la désinformation 
Ouverte  aux professionnels de la presse, débutants ou confirmés, toutes régions - Et à ceux qui dénoncent la désinformation... 


Faites-le savoir !

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FR2-PROPAGNDE    :   ENTENDU   RECEMMENT



Au tout début de mon blog R-sistons, je vous annonçais, prophétiquement, qu'une dynastie sarkozienne se mettait en place, d'abord avec Cécilia,  ensuite avec les blonds chérubins. A travers eux, Nicolas Sarkozy continuerait à gouverner et à casser la France, avec la complicité des médias aux ordres. 

Patatra ! Jean Sarkozy est mis sur orbite.  C'est plus rapide que le passage en Justice de l'affaire du scooter... et du délit de fuite.


Voici comment F2 nous présente le fils :

"Le fils a les qualités du père et de la mère".   Le joli fils que voilà ! Sans défaut ! Juste ce qu'il nous faut pour assurer la continuité, en mieux. Du beau travail de propagande anticipée....

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 Sarkozy baisse dans les sondages ?

Les vieilles dames n'apprécient pas les bling-blingueries du Président ? Qu'à cela ne tienne, on leur sert Alzheimer. FR2 sort de son chapeau de magicien au service du Président, le lapin Jean-Luc Delarue ! Deux heures d'émission spéciale, juste avant les Municipales, avec au beau milieu une interview du Président pourtant au fin fond de la Guyane (la technique fait des merveilles, et l'opportunisme aussi). Pour rappeler fort à propos combien il aime les personnes âgées, les dorlote, pense à elles, à leur santé, à leur fin de vie. Glupp ! Bien envoyé. Le public applaudit, reconnaissant.

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Et les Israéliens, alors ? 

Mal vus par la communauté internationale, alors que les Palestiniens sont affamés, privés d'eau, d'électricité, de soins, de liberté, etc. Qu'à cela ne tienne. FR2, toujours aux petis soins pour ses amis sionistes, imagine une émouvante saga, " Voici venir l'orage ",  en pleine Shoah des années 40. Le public pleure pour la famille russe émigrée en France, en butte à mille problèmes. Oubliés, les malheurs des Palestiniens !
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Et lorsque par hasard il y a une émission intéressante, comme "dans les coulisses de la spéculation financière" (ou quelque chose comme ça), on la place quand tout le monde dort. En bouche-trou, en pleine nuit. Audience nulle. Et honneur sauvegardé ! J'ai enregistré l'émission. Celui qui l'a vue est  sûr de prendre immédiatement en aversion tout ce qui de près ou de loin, ressemble au libéralisme financier. 

Et quand traitera-t-on des graves problèmes qui menacent l'humanité, au lieu de la communication du Président, des chateaux célèbres, des accidents de la route, ou même du sempiternel réchauffement climatique ? Par exemple, du libéralisme prédateur et dévastateur ? De la course aux armements et des vrais raisons des conflits, comme celui de Yougoslavie ? De la désinformation ? Des risques liés aux vaccinations ou aux semences imposées ? Des projets de ceux qui ont réellement le pouvoir ? Des inconvénients de la puce électronique ?  Du danger que représentent pour l'humanité, non point les Islamistes (comme avec la nouvelle coqueluche des Médias, Mme Ali), mais les néo-cons évangélistes et sionistes ?
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Et à propos, voici ce que je viens de trouver dans ma boîte à courriels, et qui annoncerait, le cas échéant, un totalitarisme à grande échelle comme jamais le monde n'a connu, même sous Hitler, une sorte de IVe Reich planétarisé ! 

Lisez :
  De la Palestine-prison au monde-forteresse ?
Effrayant ! Israël (et les Etats-Unis) nous préparent-ils un monde-forteresse ? Un 4e Reich ?

Reçu :

Bonsoir Eva,
J'ai passé énormément de temps à m'informer sur l'astroclimat, en français, en anglais
J'ai appris tant de choses terribles encore
Tiens je t'ai copié collé ça
Encore une horreur
Je t'embrasse...


" Selon
tbrnews.org, il semblerait que le Département de la Sécurité Intérieure ait également commandé à la société israélienne Israeli Prison Systems, la construction de 110 camps d’internement dans des régions inhabitées des Etats-Unis, ainsi qu’en Alaska. En juin 2007, l’entreprise israélienne aurait eu fini de construire 65 camps s’ajoutant aux 600 déjà existants. Cette information reste difficile à vérifier. Néanmoins Naomi Klein, une journaliste activiste indépendante, a écrit : « Gaza, plus qu’une prison, un laboratoire pour un monde-forteresse (2) », un article qui démontre qu’Israël utilise la population palestinienne entière pour mettre au point son industrie d’équipement de sécurité destinée à être vendue dans le monde entier. Ces révélations confirment l’éventualité d’un lien contractuel entre le gouvernement américain et Israeli Prison Systems. "

Réponse Eva : Si tout ça est vrai, ce qui est probable, ils sont tous fous ! Ils nous préparent l'horreur ! Ils ne l'ont pas assez vécue, ils ne sont pas vaccinés ! Mais dans quel monde vivons-nous ? Et nous tolérons tout ça ? Mais alors, nous sommes co-responsables de toutes ces atrocités !
Et pendant ce temps, FR2 chaîne de propagande diffuse encore un film pour nous faire pleurer sur les souffrances d'une famille juive il y a 60 ans ! Et aujourd'hui, alors ? Les souffrances des Palestiniens, des Irakiens, et de tant d'autres victimes des plans abjects des EU et des Israéliens, on n'en parle pas, pourtant c'est le présent ! Et les souffrances futures, on ne les évoque pas ? Fr2 nous apitoie sur ses petits amis, quand il ne célèbre pas le courage de Sarkozy avec Human Bomb, ou sa politique ! Honte à cette chaîne ! Protestons auprès de la Direction, en nombre ! Ecrivons !
Au fait, à l'instant j'entends sur Arte : " Faudra-t-il choisir entre remplir notre réservoir ou notre estomac " ?  
C'est effrayant !  C'est une société monstrueuse ! Va-t-on léguer ça à nos enfants ? Réagissons ! Résistons à l'intolérable que des dirigeants fous nous préparent !
hopping mad  hopping mad 



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La gazette d'@rrêt sur images, n° 7

Vous en avez entendu parler, de Neuilly !

Tous vos journaux télévisés ont traité, et re-traité, le western de la Municipale, Martinon contre Jean Sarkozy. Nous-mêmes, sur votre site, nous y avons consacré tout un dossier.

Mais quelques semaines plus tôt, Le Monde 2 avait publié une enquête originale, fruit d'un travail de longue haleine, qui racontait qu'un bon nombre de locataires des HLM de Neuilly étaient des bourgeois aisés, certains possédant même un château en résidence secondaire.

Cette enquête, bizarrement, est tombée dans un trou noir médiatique (un de plus). Vous devez entendre notre première invitée de cette semaine, Pascale Kremer, journaliste au Monde 2, expliquer comment elle s'était préparée à répondre aux demandes d'interviews, après la publication de son papier, et comment ... elle n'en a reçu aucune. C'est finalement le Web, qui aura « sauvé » cette enquête, en lui assurant un très large retentissement.

Notre grand témoin, cette semaine, est Jean-François Kahn. 
Au terme d'une semaine fertile en rebondissements dans les hebdomadaires (carlabrunisation de L'Express, déchirements entre L'Obs-papier et son site Internet, après les poursuites intentées par Sarkozy), il nous a paru intéressant de solliciter le regard du fondateur de Marianne. Celui qui se définit aujourd'hui comme « journaliste retraité » n'est pas tendre avec les confrères, mais ne l'est pas davantage... avec certains articles de Marianne

Si vous voulez voir les meilleurs moments de nos plateaux, c'est ici (1). Et pour vous abonner, c'est là (2) 

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Le spectacle fatigant du Prince :
http://eldiablo.over-blog.org/article-15522289.html

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MILLE  PRECAUTIONS,  AUJOURD'HUI, POUR  INFORMER !

L'information est tellement libre, aujourd'hui, qu'on doit peser chaque mot !



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" Nicolas Domenach est un journaliste de l'Etablissement, il doit donc mesurer ses propos, prendre mille précautions pour dire cependant qu'il y a comme un malaise à "prendre une tragédie par la main"...Il ne va pas jusqu'à affirmer que l'instrumentalisation de la shoah par le Crif est une arme de guerre au bénéfice d'un Etat, Israël, raciste et colonial, qui continue, abrité derrière son armement nucléaire et le "devoir de mémoire" imposé à tous, à pratiquer le terrorisme d'Etat et à menacer la paix du monde. L'Etat le plus régulièrement condamné par l'ONU. "

http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkpFpppZkEpHIMJeii.shtml


Nicolas Domenach
 
14/02/2008
 
 
 Peut-on prendre une tragédie par la main ?
Avec i>Télé, la chronique de Nicolas Domenach, directeur-adjoint de la rédaction de Marianne.
 
Peut-on prendre une tragédie par la main ?
 
Prendre un enfant de la Shoah par la main… L'initiative de Nicolas Sarkozy annoncée hier devant le conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) provoque un malaise. Un profond malaise même. On ne saurait douter des bonnes intentions du Président, mais l'enfer en est pavé.

La proposition sarkozyste part de ce qu'il est convenu d'appeler un excellent sentiment : que chaque enfant de CM2 prenne en charge la mémoire d'un des 11.000 petits Français juifs, victimes de l'extermination, voilà qui montrerait du cœur. Un grand cœur qui souhaite que les élèves de France connaissent un nom et un prénom de martyr enfant, pour en perpétuer le souvenir. L'intention peut paraître louable : on a tant insisté sur le devoir de mémoire, sur la nécessité pour les générations à venir de ne plus être coupées du passé, qu'on pourrait se réjouir de cette volonté affirmée pour chacun de renouer avec son histoire, avec toute son histoire, y compris ses moments les plus tragiques. C'était le sens aussi de la lecture de lettre de Guy Môquet qui avait pour ambition de rappeler aux écoliers et lycéens qu'il y avait des valeurs de résistance, de solidarité, d'appartenance à une nation. Des valeurs défendues, y compris par le sang, et qui méritaient de l'être toujours.

Mais si cette lecture lacrymale avait provoqué débat, ce nouvel appel à la mémorisation enfantine devrait soulever encore plus de polémiques. D'abord, parce que le moment choisi pour cette initiative n'est pas idéal. Nous sommes en pleine campagne électorale, comme le Président ne l'ignore pas, qui a pris en personne la parole devant le CRIF, ce que n'avait fait aucun chef d'Etat avant lui à l'exception de François Mitterrand, en 1991, à l'occasion du bicentenaire de l'émancipation des juifs. Chirac s'était gardé de s'y rendre ensuite et s'était fait représenter par son chef de gouvernement. Or, cette fois, sans qu'il y ait de célébration exceptionnelle, non seulement le Président a fait le déplacement mais il était escorté de François Fillon et de pas moins d'une vingtaine de ministres ; les dirigeants socialistes étaient, eux aussi, venus en nombre, mais pas dans les mêmes proportions. Ajoutons que Nicolas Sarkozy en a profité pour annoncer qu'il se rendrait en Israël au mois de mai et qu'il prononcerait, je cite, « un grand discours devant la Knesset ». Comme s'il n'en avait jamais prononcé de petit ! Mais ce type d'annonce ne devrait-il pas être réservé à d'autres enceintes : le CRIF n'est pas l'ambassade d'Israël.

Il y a là une confusion. Mais comme il y en a une autre et plus grave encore dans cette charge d'âme infligé aux enfants de nos jours. Peut-on prendre une tragédie par la main et, plus encore, la Shoah, si exceptionnelle, si insupportable ? Et tout cela en jouant du ressort émotif, si pernicieux.

« Rien n'est plus émouvant pour un enfant que l'histoire d'un enfant de son âge, qui avait les mêmes jeux, les mêmes joies et les mêmes espérances que lui ». Voilà l'argument massue de Sarkozy. L'émotion, l'émotion comme moteur de la prise de conscience du passé. Est-ce qu'on fait de la bonne histoire avec de l'émotion à la louche, pour ne pas dire, à la bassine ? Certes non. L''émotion à grosses doses tue la réflexion. L'émotion appelle l'émotion et submerge la raison. Elle pousse à la passion dévastatrice. Jusqu'au rejet meurtrier.

A force de vouloir imposer les morts aux vivants, on va susciter une répulsion, une bataille de morts, certains refuseront les enfants juifs qu'on aura voulu leur imposer par l'émotion. Ils y opposeront les enfants de leur famille, de leurs cousins de leur patrie d'origine. La spécificité même de la Shoah risque d'être balayée par ce recours systématique à l'émotionnel. La vie n'est pas un feuilleton hollywoodien où il faut faire pleurer pour convaincre ou instruire. Le devoir de mémoire n'est pas le sentimentalisme et il ne se confond pas avec l'Histoire. Que les programmes scolaires soient renforcés, très bien. Qu'ils traitent mieux de la Shoah, de son mécanisme, de sa logique tragique, parfait. Mais inutile de coller un fantôme comme un boulet derrière chacun.

Prendre un enfant juif martyr par la main ? Et pourquoi pas aussi un enfant malheureux du Darfour ou de Palestine ? Et pourquoi pas un enfant triste et exclu de banlieue ? Et pourquoi pas aussi un enfant battu du palier d'à côté ? On se perd à vouloir entrer dans la ronde infernale du malheur.
 

 
Jeudi 14 Février 2008 - 12:54
Nicolas Domenach


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BRISER  L' ENFERMEMENT  PAR  L' INFORMATION  SUR  INTERNET :

Les blogueuses de Gaza vous parlent


hopping mad  hopping mad
 
 
Elles s’appellent Heba, Yasmine, Mona ou Laila. Journalistes, médecins ou mères au foyer, elles vivent à Gaza et leurs blogs sont l’unique lien qu’elles ont avec le monde.
Nous libérer en nous jetant à l’eau.

Je ne cesse de me demander ce que les autres trouvent de normal ou de beau dans ce monde absurde. Ce qui me réconforte, dans cet univers sinistre, c’est le sourire sur les lèvres de mes deux petites filles. Il pleut aujourd’hui à Gaza. J’ai l’impression d’assister à une cérémonie de purification. L’année a été dure et l’avenir ne s’annonce pas plus clément. Nous avions grand besoin de cette pluie, car la région est en ébullition depuis l’hiver dernier. On dit qu’après la pluie vient le beau temps. Puis-je espérer que quelque chose se produise au niveau national, quand ce genre d’espoir a si peu de chances de se concrétiser ?

Les premières gouttes de pluie m’ont rappelé mes années d’université. Vêtue d’une simple veste dans la froide ville d’Amman, je me rendais à l’université de Jordanie, pleine de rêves d’avenir et sans attaches. C’était le bon temps. A l’époque, l’Intifada n’avait pas encore commencé et je rêvais d’une bande de Gaza où il ferait bon vivre. Peut-être suis-je trop pessimiste, mais c’est la pluie qui me rend nostalgique du temps où les Palestiniens faisaient des projets de liberté, de réforme et de développement et où ils croyaient pouvoir bâtir un Etat palestinien. Où en sommes-nous aujourd’hui ? Nous régressons, nous demandant seulement s’il y aura du Coca-Cola au marché, si nous obtiendrons un laissez-passer ou non, tant nous sommes prisonniers, littéralement enchaînés. J’ai parfois le sentiment que, face à la mer de Gaza, nous nous disons que le seul moyen de nous libérer serait de nous jeter à l’eau. Sombre ? Peut-être. Suicidaire ? J’essaie de ne pas le paraître. Râleuse ? J’ai des raisons de l’être !

J’ai participé à une vidéoconférence où des femmes de Gaza s’entretenaient avec des femmes de Cisjordanie. Les deux groupes ont évoqué leurs soucis quotidiens. Il nous est apparu, à nous femmes de Gaza, que nous ne savions absolument rien des Cisjordaniennes. Que ce soit pour se rendre à l’école ou à l’hôpital, elles doivent attendre des heures aux postes de contrôle, alors que nous pensions être les seules auxquelles ce sort était réservé. Pour les habitants qui travaillent à l’extérieur de leur ville, les problèmes sont décuplés, car ils doivent franchir plusieurs postes de contrôle par jour pour faire la navette. N’est-il pas curieux et, dans une certaine mesure, consternant que nous soyons tellement minés par les problèmes de Gaza, aussi innombrables soient-ils, que nous ne puissions imaginer que les habitants de la ­Cisjordanie aient les leurs. A force de penser en termes d’isolement et de solitude, de laissez-passer, de factions, de frontières et de gouvernement différents, on en vient à s’éloigner les uns des autres. Je suis néanmoins convaincue que nous sommes unis dans notre cœur et dans nos pensées et que c’est là l’important. L’union doit-elle être associée à la liberté de mouvement ? (Pardon pour ces propos qui peuvent sembler un peu sarcastiques et confus.) En tant que Palestiniens, nous vivons la même tragédie, avons le même parcours, connaissons les mêmes chansons et faisons sans doute les mêmes rêves. J’espère que cette séparation ne se traduira pas par des objectifs différents. Vous savez, j’aimerais amener mes filles ici et leur parler de leur pays. L’une d’elles croit que le nom de son pays est Gaza ! Les femmes de Gaza ont parlé de leurs efforts pour s’adapter à un environnement qui se dégrade. Dieu nous a dotés de cette capacité à partager nos mauvaises expériences pour que nous sachions que nous ne sommes pas seules dans ce monde. La force de ces femmes et leur aptitude à tenter de régler les problèmes pour améliorer leur sort sont extraordinaires. L’une d’elles a dit qu’elle voulait suivre des cours d’alphabétisation pour pouvoir lire les lettres envoyées par son fils détenu en prison. C’est fabuleux !

Heba, Gaza

Ce blog vise à décrire la vie à Gaza : espace confiné et en proie au désordre, ressources limitées, conditions de vie stressantes, résignation et fluctuations idéologiques…

L’histoire avortée de Suriya

Suriya, qui fête aujourd’hui ses 27 ans, s’est mariée à l’âge de 19 ans. Mais vendredi dernier, son mari, Mohammed, a été tué par un obus israélien à Khan Younès avec neuf autres Palestiniens. Au début, Mohammed travaillait comme ouvrier du bâtiment en Israël, où il construisait des colonies pour son ennemi sur la terre même d’où ses ancêtres avaient été chassés en 1948. Il gagnait bien sa vie mais, en 2000, avec la deuxième Intifada, il a perdu son emploi, comme 300 000 autres Palestiniens.

Après deux ans d’essais infructueux, Suriya est tombée enceinte en 2002. Mais comme son mari ne travaillait pas et que le couple vivait essentiellement de l’aide sociale, elle n’a pas pu se nourrir comme l’aurait exigé son état, si bien que sa petite fille, qui souffrait d’anémie et de malnutrition à la naissance, est morte à l’âge de 6 mois. Cette année, Suriya est à nouveau tombée enceinte et la nouvelle a comblé le couple de joie. Mais vendredi dernier, Mohammed a été tué. Le lendemain, Suriya a perdu son fœtus de 3 mois.

Yasmine, Gaza

En attendant que tout s’effondre

“Comme un cadavre” : c’est par ainsi que mes amies décrivent leur vie actuelle à Gaza, qu’elles décrivent Gaza. Mais la question est de savoir si elles ont un autre choix. Elles prennent ce qu’on leur donne et continuent de vivre. Je ne peux m’empêcher de soupirer quand on m’interroge sur les attentes et les opinions du peuple à l’égard des derniers accords de paix, du “traité”, des réunions ou des conférences comme celle d’Annapolis (à ce sujet, un ami a demandé en plaisantant si on allait à nouveau dépenser 1,75 million de dollars – le coût du tombeau d’Arafat – pour nourrir cette assemblée de rapaces). Il faut s’adapter ou mourir. La viande est rare et très chère. Les bouchers ne travaillent pas autant que par le passé. Et les gens n’achètent que ce qu’ils ont les moyens de s’offrir. Un kilo de viande à ragoût se vend 52 shekels (13 dollars) alors que le revenu journalier moyen de la majorité des habitants est inférieur à 2 dollars.

Pendant ce temps, la ville de Rafah reste fermée et Gaza livrée à elle-même. Les responsables de cette situation sourient en attendant que tout s’effondre. Je dis “tout” parce que, nos vies, ils les ont déjà. Mais au bout du compte, le succès se mesure non pas en termes de vies humaines, d’espoirs anéantis, de consciences étouffées, de chances perdues ou d’avenirs détruits, mais en fonction du degré d’effondrement de Gaza pour que les choses puissent revenir à la “normale”.

Laila Al-Haddad, Gaza-Durham

Je suis une journaliste palestinienne qui partage son temps entre la bande de Gaza et les Etats-Unis, où vit le père de mon fils Yousuf, qui est un réfugié palestinien privé de son droit de rentrer en Palestine. A travers ce blog, je veux évoquer la difficulté d’élever un enfant entre deux mondes. Une rude épreuve, où le personnel rejoint le politique.

Mourir à 14 et 15 ans

Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé dans la tête de Bilal et Nihad Nabaheen, ces deux élèves de l’Ecole préparatoire pour garçons. Mais d’après ce que m’ont dit mes collègues des urgences de l’hôpital d’Al-Aqsa, leurs corps chétifs ont été retrouvés criblés de balles. La vie des enfants à Gaza est intolérable : pau vreté, violence, insécurité, absence totale de distractions, autrement dit, vie anormale… La bande de Gaza compte 1,4 million d’habitants, dont 60 % ont moins de 17 ans et les deux tiers sont des réfugiés.

Ce jour-là, quand leurs rêves ont irrémédiablement pris fin, les deux garçons se trouvaient tout près de la barrière qui sépare la bande de Gaza d’Israël, et les soldats qui se trouvaient dans le mirador ne pouvaient pas manquer de les voir. Les soldats sont équipés de jumelles et d’autres dispositifs très sophistiqués qui leur permettent de repérer facilement deux garçons qui jouent dans un pré. Je ne sais pas s’ils jouaient ou s’ils essayaient de franchir la frontière pour sortir de leur grande prison et accéder au monde extérieur. Je ne sais ce qui se passait dans la tête de ces deux Palestiniens maigrichons et rêveurs. Toujours est-il que leur triste aventure s’est soldée par une mort tragique, infligée par des soldats qui savaient très bien faire la distinction entre des enfants et des miliciens. Les soldats comme les enfants sont victimes de l’occupation, une occupation qui prive les militaires de leur humanité.

Je suis médecin de formation et je défends les droits humains et les droits des femmes.

Mona El-Farra

publié par Courrier international


Source : http://www.france-palestine.org/article8146.html


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Supression de la pub sur les chaînes publiques
La CGT dénonce un hold-up

Le projet présidentiel de suppression totale de la publicité sur les chaînes de l'audiovisuel public soulève l'inquiétude des salariés. Les organisations syndicales de France Télévisions feront entendre leur voix , avec tous les défenseurs du service public de l’audiovisuel, lors d'une manifestation qui se dirigera vers l’Elysée le 13 février prochain. La CGT dénonce un véritable hold-up organisé par le gouvernement sur l'audiovisuel public et sur les contribuables.
Déclaration de la CGT
Lors de sa conférence de rentrée, Nicolas Sarkozy a annoncé « réfléchir à la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques ». Cette mesure reviendrait à transférer millions d’euros par an du public vers le privé, sans concertations, sans schéma crédible de financement alternatif pour compenser le manque à gagner.

Une inquiétude légitime se répand, notamment parmi les salariés, dans l’ensemble des sociétés du groupe public et le scepticisme gagne les principaux acteurs du secteur.

Au regard des enjeux qu’une telle annonce soulève, la CGT estime nécessaire qu’une réflexion approfondie s’engage avec tous les acteurs du secteur afin d’aboutir à un projet innovant pour l’audiovisuel public qui place la création, la diversité et la démocratie culturelle au cœur de son développement et de son identité.

La CGT est opposée à la suppression brutale et totale des recettes publicitaires. Ce manque à gagner, si il se confirmait, déstabiliserait dès cette année une entreprise frappée de sous financement chronique et l’handicaperait dans ses missions de service public, dans sa capacité créative.

C’est un véritable hold-up organisé par le gouvernement sur l'audiovisuel public et sur les contribuables au profit des « petits copains » du pouvoir au sein des médias privés. Ce sont les citoyens, les travailleurs de la culture et du spectacle qui devraient payer la note. C’est l’annonce d’un nouveau transfert de charges, d’une remise en cause de l’emploi et des droits collectifs, d’une paupérisation et du démantèlement du service public, d’une nouvelle atteinte au droit à la communication, à la démocratie sociale et culturelle.

Au-delà du coup politique, toute véritable réforme passe par un financement public pérenne et accru permettant une diminution progressive de la publicité pour que l’audiovisuel public soit mieux à même de remplir ses missions qui constituent un élément essentiel du droit à la communication, de la vie démocratique, sociale et culturelle.

Le nouveau modèle économique pour être viable, doit donc s’appuyer d’abord sur le socle de la redevance et devra panacher plusieurs sources de revenus, y compris les recettes commerciales issues des activités propres des chaînes publiques. Une éventuelle réforme devra être progressive, car l’enjeu est l’équilibre de tout le secteur des médias en France.

La Confédération CGT soutient l’appel des organisations syndicales de France Télévisions à faire entendre leur voix et à participer, avec tous les défenseurs du service public de l’audiovisuel, à la manifestation qui se dirigera vers l’Elysée le 13 février 2008.

Montreuil, le 30 janvier 2008


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OLIVIER   BONNET

olivier.jpgLe journaliste engagé Olivier Bonnet, que nous avons le plaisir de lire régulièrement sur Come4News traverse une passe difficile. Selon un article paru aujourd'hui sur son blog, il se retrouve aujourd'hui dans une situation financière "catastrophique". Il est vrai que le secteur de la presse traverse en Europe et particulièrement en France une crise très dure, et le ralentissement économique déjà perceptible ne va pas améliorer les choses.

A moyen terme, la liberté de la presse pourrait être remise en cause, et il est primordial que des plumes de cette qualité puissent continuer à exercer leur métier.

Nous avons déja reçu plusieurs dons de soutien à Olivier Bonnet (merci aux donateurs), et bien entendu toute la rédaction de Come4News s'associe à cette générosité en versant un complément substantiel dès aujourd'hui.

Si vous aussi vous souhaitez soutenir Olivier Bonnet, faites nous parvenir vos dons.

Lire la suite... 


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  • : R-sistons à la désinformation
  • : Blog d'opinion et de résistance. Les médias ne sont pas libres, mais simples outils de désinformation et de propagande pour l'Occident militaro-financier. Pas de liberté d'informer, donc pas de liberté ni de démocratie. La désinformation est l'ennemie Public N°1. Eva, journaliste-écrivain, libre-penseuse, dénonce et interpelle.
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  • Eva R-sistons
  • Journaliste de profession. Radio,TV,presse,productrice émissions. Auteur de plusieurs ouvrages chez éditeurs de renom. Milite pour une information libre,plurielle,diversifiée, indépendante des grands groupes.
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