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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 01:17


Laurent Joffrin,
le traître par excellence.
Par Eva R-sistons


Laurent Joffrin ! Un vrai traître à la Gauche, celui-là ! Chaque fois que je l'entends, il parle pour encenser Sarkozy, le défendre, mettre en valeur la Droite, et torpiller la Gauche, encore ce soir à Mots Croisés !

Et par ex, ce 15 juin 2009 sur Mots Croisés:
 
"La gauche va échouer en 2012, car Nicolas Sarkozy est très organisé". Ce qui fait même réagir Calvi, pourtant l'un des plus serviles valets du Pouvoir en place : "C'est motivant pour l'opposition" ! Tout y est : On déconsidère, une fois de plus, la Gauche, et on salue la Droite ! Répugnant ! Vous comprenez pourquoi les Médias l'invitent ????

D'ailleurs pour diriger Libération, journal aux mains d'un Rotschild, et être convié à de nombreux débats télévisés, il faut être complètement aligné sur la Pensée Unique !

Pour mémoire, je rappelle la sortie de son livre "Bécassine" sur Ségolène Royal, pour lui coller en pleine élection présidentielle ce surnom et la faire échouer, au profit de Sarkozy. Et vous n'avez pas compris ?

Lecteurs, boycottez Libération, devenu un journal libéral de plus, et écrivez à Joffrin votre dégoût ! Il ne mérite que notre mépris.

Eva R-sistons à l'intolérable



23 février 2009

Laurent Joffrin _ Média paranoïa

joffrin media paranoia.gifMedia paranoïa, de Laurent Joffrin. Selon lui, on peut critiquer les médias, mais trop de critique et on tombe dans la média paranoïa. La media paranoïa consiste à accuser les journalistes de tous les maux: mensonge, manipulation, soumission au pouvoir et à l'argent, pensée unique...
Et, d'une certaine façon, on peut être d'accord avec Laurent Joffrin. Critiquer les médias est une question de dosage et aussi de respect de la vérité. Mais, en lisant son bouquin on n'est pas totalement convaincu, pour des raisons que je détaille plus loin.

D'abord, une remarque: je m'attendais à lire un pamphlet, un brûlot contre le Plan B, Acrimed et tous les critiques des médias identifiés. Ce n'est pas ça. Et, même, Laurent Joffrin concède de nombreux points à l'"adversaire". C'est sa façon d'argumenter: on concède un peu à l'adversaire pour rendre plus acceptable ses thèses. Si vous lisez ses éditos dans Libé, vous voyez ce que je veux dire.

Laurent Joffrin au Plan B?

Et donc, dans certains passages du livre on peut même se demander (quitte à alimenter notre media paranoïa) si Laurent Joffrin ne bosse pas au Plan B (il pourrait, puisque les auteurs sont anonymes).
Voici, par exemple, ce qu'il écrit sur TF1, qualifiée d'"
unique objet du ressentiment pavlovien de la média-paranoïa" (bouh, comme c'est méchant!)
"La chaine est la propriété du groupe Bouygue, dont les penchants politiques ne le portent pas à gauche. Ses principaux dirigeants, Francis, puis Martin Bouygue, Patrick Le Lay, Etienne Mougeotte, Robert Namias, Nonce Paolini, Jean-Claude Dassier, tous de forte conviction libérale en économie et souvent liés, d'une manière ou d'une autre, à des leaders de la droite française, ne font pas mystère de leurs inclinations et interviennent en ce sens le cas échéant. Cette orientation déséquilibre à coup sûr le débat national.Aucun organe de gauche ne fait contrepoids à TF1 avec cette puissance et cette efficacité."
Ecrivons-nous autre chose sur nos blogs? Et nous pouvons être d'accord avec l'auteur: allez plus loin, c'est tomber
dans une forme de média paranoïa. Mais, entre nous, si on concède que Martin Bouygue est l'ami du président de la république et que sa chaîne, qui porte à droite, sert à influencer le débat démocratique, est-il besoin d'en dire plus? C'est déjà suffisamment grave.

Autre passage, digne d'
Acrimed, où il est question du rôle des annonceurs.
"On le voit dans beaucoup de journaux professionnels qui dépendant pour leur survie des budgets publicitaires consentis par les entreprises dont ils parlent. On le voit dans une partie de la presse féminine qui s'est mise à la remorque des annonceurs du luxe et du cosmétique. On le voit dans certains médias généralistes qui laissent se développer dans leur rubrique de consommation cette détestable pratique qui consiste à remercier l'annonceur en faisant paraître des articles qui vantent les mérites des produits déjà présentés dans des placard publicitaires".

Les maux du journalisme

Bref, la méthode d'arguementation de Laurent Joffrin fait que, si on en a envie, on ne peut lire que les passages critiques ou que les passages où il défend les journalistes. Vous me direz, les seconds l'emportent en poids sur le premiers. Mais, tout de même...

Dans la première partie du livre, il est question des quatre maux du journalisme. Ce sont:

1. l'héritage infernal _ le journalisme français a deux origines: le journalisme engagé et le journalisme à sensation. D'où il ressort que les journalistes délaissent trop souvent l'exactitude des faits pour le commentaire. Le taux d'erreur dans les journaux est trop important.

2. la révolution technologique _ le développement de la télé dans les années 80 puis d'Internet a forcé les journaux à s'adapter. Adaptation difficile.

3. la rupture économique _ les journaux souffrenet de difficultés économique.

4. le discrédit des élites _ les journalistes sont englobés dans une critique qui touche toutes les élites, et cela même si certains journalistes sont fort mal payés.

Et, donc, malgré ces maux du journalisme, ou à cause d'eux, s'est développé une critique des médias. Et Laurent Joffrin la juge excessive.
Cette critique dit plusieurs choses:

_ les médias mentent: ici Laurent Joffrin reprend le slogan du Plan B, justement. Clin d'oeil évident. Mais, bien sûr, Joffrin nous rassure: les médias ne mentent pas. Ouf, on a eu chaud!

_ les médias sont tenus: bing! on aura reconnu François Bayrou et toute la clique des gens qui accusent les médias français d'être à la solde du président de la république. Et là, Laurent Joffrin nous rassure: c'est faux! Les médias sont libres.

_ les médias véhiculent une pensée unique: là, on a reconnu Jean-François Kahn et Marianne. Mais, dormez tranquille, la pensée unique n'existe pas! D'ailleurs, Jean-Michel Aphatie, Alain Duhamel, Etienne Mougeotte, Bernard-Henri Lévy, Alexandre Adler, Christophe Barbier et Franz-Olivier Giesbert sont bien de cet avis.

_ les médias manipulent l'opinion: là encore, rassurez-vous! les médias ne manipulent pas l'opinion. La preuve, explique Joffrin, ils ont essayé en 2005 pendant le référendum européen et ça n'a pas fonctionné. Vous voyez bien qu'ils ne manipulent pas l'opinion! La guerre du Golfe, la guerre d'Irak, ce n'était pas de la manipulation d'opinion.


Laurent Joffrin expose, de façon assez pédagogique, ce qu'il appelle les 5 règles du "business de la vérité". Cinq règles journalistiques qu'il convient de rappeler:

Les cinq règles du "business de la vérité"

1. Relater les faits avec autant de précision que possible: date, heure, lieu, identité des personnes, etc.

2. Croiser les sources et les citer.

3. Adopter un style impersonnel. Eviter les jugements de valeur, les prises de position.

4. Donner les parole aux différents courants de pensée. Les différentes sensibilités politiques, professionnelles, philosophiques doivent être entendues au sujet d'un événement.

5. Situer l'événement dans son contexte. Elargir le point de vue pour situer les faits.


Une argumentation peu convaincante

Au final, on n'est pas totalement convaincu par l'argumentation, pour cinq raisons au moins:

1. le type d'argumentation, que j'ai qualifiée de jésuitique. Elle consiste ç ménager la chèvre et le chou, à ne pas être d'accord sans être tout à fait en désaccord. Bref, la portée des arguments s'en trouve réduite.

2. Joffrin demande à ce qu'on ait un oeil nuancé sur la presse alors que lui-même n'a pas un regard nuancé sur les critiques. En gros, ce sont des barbus bourdieusiens, des complotistes du 11 septembre et des geeks nerveux qui traquent les vidéos virales sur le net. Il ne donne pas de nom à ses adversaire, ne les désigne pas. Quand on veut faire un travail de journaliste, il n'est pas bon de se réfugier dans l'impressionnisme et le flou...

3. Des erreurs. Page 14 on lit: "Déchu du tour de France pour dopage, Lance Armstrong veut reprendre la compétition". C'est totalement faux. Armstrong n'a pas été déchu du tour de France pour dopage. Je ne sais pas si Lance Armstrong a lu le livre de  M. Joffrin (ça m'étonnerait) mais quand on connaît le caractère procédurier du bonhomme, on ne saurait trop conseiller à l'éditeur de réimprimer l'ouvrage sans cette erreur grossière.
Ce qui est amusant c'est que l'auteur regrette que les journalistes commettent trop d'erreurs.

4. Trop souvent, Laurent Joffrin déporte le problème. Un exemple: il ne parle pas de la question de la connivence et du renvoi d'ascenseurs entre journalistes de différents médias. En fait, c'est un problème central qui est tout simplement éludé.

5. Le livre est trop souvent en apesanteur ou en dehors de l'histoire. On nous parle des liens entre patrons de médias et homme politique comme si, en gros, ça avait toujours été plus ou moins la même chose. On aurait aimé plus de précision. Quels sont les rapports de l'actuel locataire del'Elysée avec ces mêmes patrons de presse?


A lire aussi:

 

http://crisedanslesmedias.hautetfort.com/archive/2007/08/17/liberation-aeschimann-fantome-depolitiser.html


16 août 2007

"Libération", la machine à dépolitiser

Libération a (ou avait) le don des titres. C'est aussi une machine à dépolitiser. C'est ce que montre Libération et ses fantômes, écrit par Eric Aeschimann, journaliste à Libération.

L'identité du journal repose sur trois piliers:

 

1. le lien avec le lecteur est très fort, acheter Libé c'est éprouver un "sentiment de liberté"

2. l'art du titre, exemple: une galerie de vieillard soviétiques bardés de médailles pour l'annonce de la mort de Youri Andropov, c'est titré: L'URSS présente ses meilleurs vieux

3. raconter l'actualité par imitation d'une genre artistique (roman, cinéma, chanson...). Exemple: en 1983, la gauche entame un plan d'austérité. Libé titre: DUR. Le mecteur de l'époque pense aussitôt au Collaro show, où un personnage récurrent conclut chacune de ses apparitions par un "Dur, dur!" dépité.

Et la machine à dépolitiser? Elle est là, justement. Les jeux de mots et la fiction produisent une prise de recul. L'information apparaît forcément un peu dérisoire. L'engagement politique aussi.

Le summum est atteint le 20 avril 2002. Libération trouve son plus mauvais titre: "Allez-y quand même".

Quelle connerie!

Le titre du 22 avril était Non! Ce n'était pas meilleur, à mon avis...

Aeschimann se demande pourquoi, ces derniers mois, la rédaction n'a pas tenté un coup de force pour prendre le pouvoir. Ce qui a permis à Laurent Joffrin d'obtenir ce pouvoir. Aeschimann explique cela par la dépolitisation des jeunes journalistes, les quadra ou trentenaires. Et il écrit:


"A Libération comme ailleurs dans la société française, la dépolitisation s'est révélée une belle machine à protéger le pouvoir des soixante-huitards."

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commentaires

E
J'écris, chère Marie ! merci, et toi aussi ! bisous eva
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M
Comme je vois que tu ne dors pas, un petit coucou pour te dire bonne nuit! Bises!
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