Bonjour
Trop, c'est trop. Il y a une limite dans l'inconvenance. FR2 est une chaîne publique, au service du public, financée jusqu'ici avec les deniers des contribuables français.
J'avais déjà remarqué que depuis quelques années, elle avait complètement changé. Avec l'apparition de nouveaux journalistes, tous issus du même moule, ayant la même idéologie, défendant le libéralisme, Sarkozy, Israël. Outrageusement. Finie l'indépendance avec des reportages neutres, objectifs, mesurés, représentant de façon équilibrée tous les points de vue, et par exemple tantôt ceux des Israéliens victimes - à leur tour - d'attentats (car il ne faut pas oublier qu'ils sont les initiateurs, les promoteurs de ces actes abominables, voir mon dernier post sur http://r-sistons.over-blog.com), tantôt ceux des Palestiniens victimes d'un génocide qui ne dit pas son nom. Et les informations, d'une façon générale, reflétaient plus ou moins la réalité, autant qu'on puisse le faire dans le cadre de la Pensée Unique ultra-libérale monolithique.
Aujourd'hui, tout a changé. Tous les noms qu'on entend ont la MEME consonance. Comme s'il n'y avait qu'un peuple au monde - devant monopoliser toute l'attention. Il est clair, pour moi, que l'on recrute les copains - et les copains des copains. En bafouant la diversité et la neutralité que requiert un service public digne de ce nom. En méprisant les citoyens d'un pays qui a su jusqu'ici marier harmonieusement tous les apports, toutes les influences.
J'avais déjà dénoncé cela, sur mon blog http://r-sistons.over-blog.com, sous le titre : Alerte, télévision communautariste.
FR2 est aux mains d'un groupe. Quid du pluralisme ? Si toute la population devait être représentée, défileraient sur nos écrans des athées, des chrétiens, des Musulmans, des Noirs, etc... Or, ce n'est pas le cas. Les intervenants, journalistes, commentateurs, intellectuels, etc, se suivent et se ressemblent. Sortis du même moule !
Il n'y a personne pour le dénoncer ??? Honte à nous !!! Nous sommes des veaux. Le général de Gaulle avait raison.
Films : Comme je l'ai dit récemment, on nous bombarde de productions décrivant en long et en large les souffrances du peuple Juif, en 39-44, il y a donc 70 ans. Aujourd'hui, pour moi, ce sont les Musulmans qui sont victimes d'un début de génocide, dénoncé par personne. Ce soir, par ex, j'ai entendu sur FR3, aux infos, une journaliste évoquer les conditions de vie en Irak, revu et corrigé par l'Occident judéo-chrétien. Cela donne édification de murs, comme en Israël, pour séparer les privilégiés des exclus, les nantis américains et leurs alliés des autochtones bombardés; guerres intestines, Chiites contre Sunnites; extermination des chrétiens; déplacements de pans entiers de la population, etc. Vive la démocratie occidentale ! Un vrai repoussoir. Dans la Bible, on présente Satan comme le Diviseur. L'Occident a joué les diviseurs. Comme toujours. Le diable américain, israélien, anglais, français maintenant.... Tout citoyen doté d'une raison et d'un coeur normaux, ne peut être que soulevé d'indignation. Reconnaissons une fois pour toutes que notre modèle est abject.
Donc, dernièrement, deux films sur les résistants pour, en définitif, nous rappeler la martyrologie (oh combien exploitée, instrumentalisée) des juifs pendant la 2e guerre mondiale; maintenant, tandis que je vous écris, passe "Au revoir les enfants", de Louis Malle, sur le sort des petits juifs; juste après, re-belotte, à nouveau projection de "La Résistance, quand il fallait sauver des Juifs". Et déjà on annonce un autre film sur cette période, pardonnez-moi, il y en a tant que je ne me souviens plus du titre. Ahurissant !
J'ai retrouvé ce titre : "Le pianiste". Si vous raffolez de cette période, vous serez servi. Autrement, vous serez exaspéré.
Je vous avoue que lorsqu'il y avait, avant, un film comme Nuit et Brouillard , ou tout autre sujet sur la souffrance des Juifs, instinctivement je le regardais. Par sympathie. Mais à force de nous servir comme plat de subsistance, à toutes les sauces, le même thème, on finit par ne plus le supporter. Et par le rejeter. Attention ! L'indigestion peut conduire au rejet de la cause qu'on prétend servir. Et le défilé permanent d'intervenants ayant la même origine, est insupportable. Une insulte au pluralisme, au service public, aux télespectateurs, à la France !
Et Calvi, sur FR2, quand il présente une émission sur les médias étrangers et Sarkozy, c'est pour nous montrer une presse dans l'ensemble complaisante. Lisez hors de nos frontières ! Sarkozy est la risée de tous. Et nous avec. Sauf bien entendu des Américains et des Israéliens. Quelles références ! C'est signé. J'ai honte pour mon pays. Par contre, j'ai jubilé, à Ce soir ou Jamais, sur FR3, tout à l'heure, un intervenant a carrément dit que Sarkozy était fou. La curée contre cet homme qui a tous les jours une nouvelle idée saugrenue - ou dangereuse, comme le viol des Droits fondamentaux inscrits dans la Constitution. Si on laisse faire, le pire attend notre pays ! Sarkozy fait ce qu'il veut de la France, il la modèle à sa guise, et il utilise sa fonction pour servir ses intérêts et ceux de ses amis milliardaires ou marchands de canons.
A C dans l'Air, aujourd'hui, émission sur les prix dans la grande distribution. Présentation : " Face à l'augmentation des prix, Sarkozy affirme ne pas baisser les bras ". Un titre propagande ! Pour donner au public l'impression que le Président va agir pour défendre le pouvoir d'achat des Français. Et l'on ajoute : " Des opérations coup de poing sont annoncées " mais " on ne peut pas faire grand chose ". Traduction : Super Sarko fera tout, mais s'il n'y arrive pas, ce ne sera pas de sa faute, mais de celle de la conjoncture internationale, ou des pesanteurs administratives, ou de ce que vous voulez.
Au même moment, Fillon prévient : " La solution, c'est la concurrence ". Encore elle ! La gauche propose une diminution de la TVA sur les produits de première nécessité. Une mesure que j'ai souvent réclamée, lorsque je militais. Une mesure sage, et juste. Mais ne demandez pas à notre gouvernement d'être juste; C'est le cadet de ses soucis.
Au fait, encore aujourd'hui on a entendu sur les médias aux ordres du grand capital, toutes sortes d'envolées bien peu lyriques contre le régime cubain.
Eh bien, moi je vais vous le dire, ce qu'il y a dans ce que l'on appelle une "dictature" : Des produits de première nécessité qui sont subventionnés ! Dans l'intérêt du peuple, et pas dans celui d'une poignée de prédateurs, dirigeants ou actionnaires !
Alors, ça suffit l'imposture médiatique et du libéralisme financier ! Qu'on en sorte ! Et que les médias puissent faire leur travail en toute indépendance !
Aujourd'hui, je reçois un mail m'annonçant les déboires du grand journaliste Charles Enderlin. Je vous joins des articles. Pour ma part, je soutiens pleinement cet homme qui est l'honneur du journalisme.
Comme par hasard, FR2 TV communautariste l'écarte de plus en plus de ses informations... Une mise à l'écart progressive qui en dit long sur les contenus de cette chaîne à sens unique !
Dénonçons sans cesse cette chaîne de propagande; elle est indigne d'un pays comme le nôtre.
Votre Eva, complètement remontée contre FR2, C dans l'Air - et tous les autres médias serviles, que je dénoncerai peu à peu. Je parlerai aussi, prochainement, de la future télévision publique
J'entends à l'instant un nazi dire : "Il faut libérer la France des Juifs et des étrangers " (FR2, Au revoir les enfants, de Louis Malle). Aujourd'hui, c'est "Il faut libérer le monde des Musulmans, et des étrangers - non occidentaux".
Le monde n'a pas évolué....
Seuls les bourreaux et les victimes ont changé !
Dernière minute :
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Afghanistan, l'Armée française s'y déploie. Et s'y embourbera. Et personne n'en parle ! Pas de vote du Parlement. Et silence assourdissant des Médias ! Un scandale de plus !
http://eldiablo.over-blog.org/article-17129543.html
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Lu ce 27.2.8 http://stanechy.over-blog.com/
Prenons un exemple : dans l’audiovisuel, ce “nouveau clergé” chargé d’administrer « l’opium du peuple ». Les mêmes individus se retrouvent à la TV, radio, journaux, hebdomadaires, etc. Tour à tour, ou en même temps, animateurs, chroniqueurs, dirigeants… Des dizaines d’emplois, trustés par une poignée de ces “cardinaux” et “évêques” d’un nouveau genre, chargés de véhiculer “la bonne parole” de la ploutocratie en place. Emblématique de l’abus de position dominante de certains clans. Les dernières “affaires” Christine Ockrent en sont une lamentable illustration
LISEZ SON COMMENTAIRE EN BAS DE L'ARTICLE,
IL EST INCONTOURNABLE
si vous vous intéressez aux médias
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Nouveau, la une des journaux !
http://unes.spqr.fr/
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A lire sur http://michelcollon.info :
ATTENTION MÉDIAS
Marco Van Hees - Quand un ministre des Finances aide les fraudeurs, les médias en parlent-ils?
Un inspecteur des Finances dénonce son ministre, et les médias, faits à l'appui.
Fraude
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La Judéomonie
Jean Robin a aussi écrit : « La judéomanie a créé une distinction entre les citoyens français »
Eva : C'est moi qui ai souligné en rose
sur le même blog, que je viens de découvrir :
http://judeomanie.blogspot.com/
26.2.8
Imedias.biz nous apprend aujourd'hui que "devant l'important succès de l'autobiographie de Michel Drucker, écoulée à plus de 400 000 exemplaires, plusieurs producteurs ont eu l'idée d'adapter le livre pour la télévision. Selon Télé Loisirs, c'est Olivier Dahan, le réalisateur de La Môme et de Les rivières pourpres 2 : les anges de l'apocalypse, qui aurait acheté les droits du livre. Ainsi, Mais qu'est-ce qu'on va faire de toi ? (éditions Robert Laffont) devrait devenir un téléfilm en deux parties sur France Télévisions."
Une occasion de plus de parler de la Shoah ?
suite à http://judeomanie.blogspot.com/
En effet, dans cette autobiographie Michel Drucker parle de son père, un certain Abraham
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http://www.alterinfo.net/index.php?action=article&id_article=864654?preaction=nl&id=7221598&idnl=32107&
LE PATRON DE DAILYMOTION EST UN COPAIN DE SARKOZY… ET DOOOONC :
… la vidéo “Casse toi pauvre con” est censurée sur Dailymotion !
C’est bien pour cela que Martin Rogard, ancien chargé de comm’ du gouvernement, a été nommé à la direction de Dailymotion… tandis que Séverin Naudet, l’ancien directeur des contenus de Dailymotion est parti travailler pour le Premier Ministre… pratique !
http://www.dailymotion.com/video/x4h9oh_sarkozy-insulte-au-salon-de-lagricu_news
Mise à jour : 25/02/2008 - 1:24 du matin - La vidéo a été “décensurée”
http://www.dailymotion.com/video/x4hahw_cassetoi_politics
Comme dit Loiez, ça doit pas être facile le boulot de modérateur chez DM
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25.2.2008 :
Affaire Al Doura :
solidarité avec Charles Enderlin mercredi au tribunal
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article62074
Appel dans le procès Mohamed Al Doura du nom de ce petit garçon, tué par l’armée israélienne le 30 septembre 2000 dans les bras de son père.
Charles Enderlin demande à être soutenu lors du procès en appel, ce mercredi, dans l’affaire Mohammed Al-Doura. Procès dans lequel son opposant Karsentys a fait appel de sa condamnation en première instance. Karsentys rappelons le, prétend que le témoignage exceptionnel de Charles Enderlin qui a pris en flagrant délit de meurtre d’un enfant palestinien, l’armée israélienne et qui a eu un énorme retentissement mondial comme on le sait pour le soutien à la cause palestinienne est tout simplement un faux, fabriqué par Charles Enderlin et son complice, le cameraman palestinien de France 2. Les juges en France sont très sensibles au public, aussi est-il important que nous soyons présents pour le soutenir. Nous lui devons bien ça, ainsi qu’à l’idée que l’on peu se faire de a justice. Si cela pouvait être relayé sur tous les sites, ce serait pas mal.
Ci dessous l’appel perso de Charles Enderlin sur son blog
*Parents, famille, amis, collègues*
Le 27 février à 13 heures se déroulera l’audience de l’appel de Karsenty contre sa condamnation. Cela se passera à la 11 ème chambre, 4 bd du palais Paris 5eme*
*Lors de la dernière audience, la salle était complètement plombée par les pro Karsentys … J’ai l’impression que cela risque d’avoir une certaine influence … Pour ne pas que cela se reproduise… Essayez de venir autant que possible une heure à l’avance car il y a foule.. *
Merci d’avance*
"Par le feu et par le sang"
Charles Enderlin nous livre le récit captivant du combat des Juifs de Palestine depuis la révolte arabe des années 1930 jusqu’à la fondation d’Israël.
Un combat qui fut aussi une guerre totale. Notamment à partir de 1944, lorsque les trois organisations paramilitaires juives (Haganah, Stern, Irgoun), après avoir fédéré leurs forces contre l’occupant anglais, lancent des commandos armés contre les postes de police et les bases militaires, détruisent l’Hôtel King David, multiplient les attentats en Palestine et à l’étranger.
Les Britanniques ripostent par des exécutions et des déportations. En ce temps-là, les têtes de Menahem Begin, d’Yizhak Shamir et de bien d’autres futurs responsables politiques de l’Etat sont mises à prix pour faits de terrorisme. Et après l’Indépendance, en mai 1948, ce sont eux que l’on retrouvera logiquement à la pointe du combat contre les forces arabes.
Car c’est par le feu et par le sang qu’Israël a vu le jour.
Fondé sur une enquête auprès des derniers témoins de cette aventure, sur des sources souvent inaccessibles en français et sur de nombreux dossiers inédits, ce document éclaire d’un jour décisif un épisode crucial, et pourtant des plus mal connus, de l’histoire contemporaine.
correspondant permanent de France 2 à Jérusalem depuis 1981, Charles Enderlin est l’auteur d’une biographie d’Yitzhak Shamir et d’une trilogie qui a fait date : Paix ou guerres. Les secrets des négociations israélo-arabes- 1917-1995 ; Le rêve brisé. Histoire de l’échec du processus de paix au Proche-Orient. 1995-2002 ; Les années perdues. Intifada et guerres au Proche-Orient : 2001-2006.
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Lisez mon dernier post :
"J'ai honte d'être Juive - Des intellectuels allemands dénoncent l'holocauste - appel à signer...."
sur http://r-sistons.over-blog.com
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La gazette d'@rrêt sur images, n° 8
En consacrant deux soirées entières à la Résistance, France 2 a incontestablement fait oeuvre de service public. Des épisodes méconnus (une dure grève de mineurs en 1941) ont été rappelés, des documents inédits ont été exploités.
Mais ces deux « docu-fictions », qui ont remporté un vif succès, n'enjolissent-ils pas l'histoire de la Résistance ? Toute la France a-t-elle vraiment « grondé » contre l'occupant dès 1940 ? Le sauvetage des Juifs était-il vraiment la priorité des résistants, comme on pourrait le conclure en visionnant les docu-fictions de France 2 ?
Sur notre plateau, le producteur Christophe Nick raconte comment est née l'idée : en débattant avec des jeunes de banlieue, persuadés que toute la France s'était couchée devant l'occupant en 1940. Il débat avec Antoine Perraud, journaliste au site MediaPart, auteur de la critique la plus sévère publiée sur le documentaire. Reproches de fond, reproches de forme, se mêlent : Perraud reproche aussi à Nick, outre l'utilisation de reconstitutions, le ton chuchoté du commentaire, qui aboutit selon lui à faire patauger tout le monde, résistants et télespectateurs mêlés, dans une sorte de « jacuzzi des Justes », expression qui fait bondir Christophe Nick.
Entre les deux, l'historien Jean-Pierre Azéma, spécialiste incontesté de la période, resitue les choses, et rappelle quand et pourquoi l'opinion française a basculé dans l'opposition radicale aux occupants. Il rappelle aussi quelques dérapages antisémites de quelques résistants illustres. Des extraits de ce nécessaire débat vous attendent ici (1). Et pour vous abonner, c'est ici (2).
Daniel Schneidermann
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Pourquoi je suis devenu Palestinien...
En janvier dernier, le pianiste et chef d’orchestre israélien a adopté la nationalité palestinienne. Il explique ici les raisons de son choix et répond à ses détracteursLe Nouvel Observateur. - Quelle est votre nationalité ?
Daniel Barenboïm. - Argentine, israélienne, espagnole et palestinienne. J’ai les quatre passeports.
N. O. - Comment a-t-on réagi en Israël quand vous avez pris la nationalité palestinienne ?
D. Barenboïm. - De manière extrêmement positive, en général. La plupart des messages que j’ai reçus étaient laudateurs, amicaux. Les autres étaient viscéraux, animaux. Les médias ont dit que j’avais été critiqué, ce n’est pas vrai. Les médias ont un rôle très positif à jouer, mais ils simplifient. Lorsque j’ai joué Wagner à Jérusalem, j’ai discuté avec le public longuement, et invité à sortir ceux qui ne voulaient pas rester : ils avaient entendu le concert, le bis, ils pouvaient partir. Sur 3 000 personnes, moins de 100 sont sorties - en chahutant, c’est normal. Mais on a dit que j’avais fait de la provocation ! Et cela a fait le tour du monde... Je ne suis pas mal vu en Israël, malgré toutes les critiques que je formule. Même le gouvernement nous aide discrètement pour les projets d’éducation musicale. On ne me dit pas que j’exagère, on ne m’appelle pas. Et pourtant je connais certains dirigeants depuis l’enfance... Je connais Barak depuis l’âge de 15 ans - il joue du piano aussi, et pas mal du tout. Je l’ai vu en septembre. Il aurait pu me dire de me taire : pas du tout.
N. O. - Mais c’est incompréhensible.
D. Barenboïm. - Oui. Et ça l’est aussi quand vous savez qu’il y a 75 ou 80% des Israéliens qui veulent la paix, mais qu’il y en a autant qui soutiennent les opérations militaires à Gaza... Ils ne comprennent pas. Ils pensent que si l’on est fort, on obtient la paix. Pas du tout ! Nous l’obtiendrons si nous sommes justes. Ils disent : il faut donner ceci aux Palestiniens. Mais non : ce n’est pas un cadeau ! Les Palestiniens y ont droit ! Les Israéliens veulent vivre en paix, ne pas leur faire de mal, pas les tuer, ni les exiler, mais ne veulent pas comprendre que là où ils veulent vivre en paix, les Palestiniens y vivaient depuis vingt siècles. Ni que cette minorité de Palestiniens dans l’Israël d’avant 1967, Nazareth, Tibériade, Haïfa, ce n’est pas une minorité comme les Maghrébins en France ou les Turcs en Allemagne : c’était leur terre ! C’est comme si les Turcs étaient devenus une majorité en Allemagne et les Allemands une minorité. Regardez le développement démographique : dans la grande Palestine, les Palestiniens sont 55% de la population. J’ai peur que si nous ne donnons pas aux Palestiniens ce qui leur est dû, l’existence d’Israël comme Etat juif ne soit remise en question. Il risque de n’être qu’un bref épisode dans l’histoire du peuple juif. Le pire, c’est qu’il y a de plus en plus de gens qui s’habituent à vivre sans solution, y compris les modérés, les gens intelligents des deux camps. Ils acceptent le désespoir. C’est très dangereux.
N. O. - Vous avez peur de l’Iran ?
D. Barenboïm. - Evidemment ! Si Ahmadinejad n’employait pas ces expressions irrationnelles, comme la « saleté sioniste », il aurait de meilleures cartes. On a de la chance qu’il parle ainsi : on serait moins à l’aise s’il parlait d’injustice. En Palestine, le Fatah n’est pas une réponse, ni le Hamas. Mais il existe de petits groupes palestiniens qui font de la résistance non violente. Ils n’ont pas le pouvoir, mais ils existent. En Israël, il n’y a personne. Je ne suis pas anti israélien, mais il n’y a pas un seul parti dans ce pays pour lequel je puisse voter ! Même pas un petit parti...
N. O. - Pourquoi ne vous engagez-vous pas dans la vie politique ?
D. Barenboïm. - Paderewski était un grand pianiste, devenu président de la Pologne. Il a rencontré Chamberlain, qui lui a dit :
« Vous êtes le grand pianiste ?
Oui.
Et vous êtes le président de la Pologne ?
Oui.
Quelle dégringolade ! »
N. O. - Le 15 mai, Israël va fêter l’indépendance, et il y aura des contre-manifestations en Palestine. Qu’allez-vous faire, à Paris ou ailleurs ?
D. Barenboïm. -A Paris, ce serait trop facile. Je vais organiser un concert à Tel-Aviv, qui s’appellera « Jour de l’Indépendance-Al Nakba », qui veut dire « la catastrophe », parce que c’est ainsi que les Palestiniens nomment ce jour-là. On ne peut pas fêter l’un en oubliant l’autre. Ce sera donc un concert israélo-palestinien. Il y aura des musiciens du conservatoire que nous avons fondé pour les Palestiniens à Nazareth, le Conservatoire Barenboïm-Said.
N. O. - Vous dites souvent que tout repose sur la compréhension. Pourquoi ne leur expliquez-vous pas ce que vous avez compris ?
D. Barenboïm. - Ils savent tout ça. M. Barak connaît l’histoire ! Il sait que trois conceptions se sont opposées dès le début : les révisionnistes, qui voulaient imposer Israël aux Arabes par la force - et cela jusqu’à Sharon ; les travaillistes, un peu moins durs, mais qui disaient la même chose, avec des préoccupations sociales en plus ; et puis il y avait tous ceux qui disaient avec Martin Buber qu’on ne pouvait pas s’imposer contre la volonté des Arabes. Il disait : un cessez-le-feu n’est pas suffisant. Il sait tout ça, Barak ! Mais ce qui me rend fou, c’est que le peuple juif avait la réputation d’être intelligent ; on nous aimait ou on nous détestait pour cela ! Ce temps est révolu. Parce que cela fait soixante ans que ça dure, et que ça ne marche pas. On ne peut forcer des gens à s’agenouiller et à être satisfaits de leur sort. A chaque victoire militaire, peutêtre nécessaire, c’est pire qu’avant. Il y avait l’OLP, il y a le Hamas. Le Hamas est une création israélienne ! En français : ils sont cons. Ils ont même construit un centre islamique à Gaza, sans se préoccuper des conditions de vie là-bas, et alors que les Palestiniens étaient le seul peuple arabe laïque !
N. O. - Vous n’êtes pas religieux, mais la religion pourrait aussi être un levier en Israël.
D. Barenboïm. - La religion me rend assez cynique, en tout cas dans cette région. En Israël, la religion a été instrumentalisée. Elle donne des droits. Et du côté musulman aussi. Elle n’a plus rien à voir avec la foi.
N. O. - Vous avez fondé leWest-Eastern Divan Orchestra, où jouent ensemble des Arabes et des juifs. Lavez-vous fait pour que les musiciens juifs et palestiniens voient qu’ils peuvent travailler ensemble, ou pour faire un exemple, en quelque sorte ?
D. Barenboïm. - L’un n’exclut pas l’autre. La seule idée politique qui était derrière le projet était qu’il n’y a pas de solution militaire à ce conflit, et qu’il ne faut plus attendre que la politique le règle. Nous devons tous combattre l’ignorance qui règne dans chacun des deux camps, à propos de l’autre ; apprendre à respecter la logique du « narratif » de l’autre. Cet orchestre a été fondé contre l’ignorance. Comme je suis musicien, j’ai agi dans la musique.
N. O. - La pratique musicale collective n’est pas un choix neutre.
D. Barenboïm. - Un orchestre est une école pour la vie. Il ne s’agit pas d’un « orchestre pour la paix », il ne va pas amener la paix. C’est un modèle. Dans un orchestre, nous sommes tous égaux devant l’oeuvre, mais aussi interdépendants : le violon a besoin de la clarinette, qui a besoin de la contrebasse, etc. Je m’investis personnellement, je joue, mais j’écoute ce que fait l’autre. Je me contrôle en fonction de ce que fait l’autre. De même que le chef, le seul à n’avoir aucun rapport direct avec le son, dépend de l’attitude et de l’aptitude de chaque musicien. Il dépend de ce que veut et peut l’autre. Bien sûr, le chef guide, il donne, mais il reçoit aussi la proposition du musicien.
N. O. - Et dans la vie ? Qu’attendez-vous d’un chef ? D’Olmert, par exemple ?
D. Barenboïm. - Il serait incapable d’être chef d’orchestre : il est incapable d’écouter.
Entretien réalisé par Jean Daniel, Jacques Drillon Le Nouvel Observateur - 2259 - 21/02/2008
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PALESTINE, A LIRE AUSSI
ces témoignages sur la souffrance des Palestiniens. Certes, les Israéliens souffrent aussi, mais cette souffrance est sans commune mesure avec
celle des Palestiniens !
Et ils n'ont qu'à rechercher la paix, au lieu de songer à coloniser toujours plus ! (Politique impérialiste,colonialiste)
Dernier témoignage sur le blog Gaza (abonnez-vous !) : La ferme florale (5)
http://nouvellesdegaza.over-blog.com/article-17098390.html
Siège de Gaza : témoignage (4) - Centre de nutrition pour enfants Ard El Insan
Siège de Gaza, témoignage N°3 - Syndicat des Pêcheurs, Rafah
Siège de Gaza, témoignage N°2
Siège de Gaza, témoignage N°1
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Magnifique article sur le rapport Attali : L'usine à gaz..
http://stanechy.over-blog.com/article-17080529-6.html#comment24887204
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Palestinien de choix
http://a7fr.net/article/47968.htm
Ainsi Daniel Barenboïm, le chef d'orchestre de réputation mondiale, Israélien, a fait le choix de prendre la nationalité palestinienne. Nous ne savons pas très bien ce que cela implique, si ceux de Ramallah, voire ceux de Gaza émettent des pseudo-passeports et s'il est des pays qui les reconnaissent, puisque la Palestine, notion géographique, n'existe pas en tant qu'Etat.
Or Barenboïm ne se borne pas à cette auto-naturalisation. Il invite tous les Israéliens à en faire de même, dans un article récent du Monde, à "tous avoir la double nationalité" et à "se montrer tout aussi soucieux des besoins et des droits du peuple palestinien qu'ils le sont des leurs" (1). Ces "Palestiniens doivent bien sûr continuer à résister à l'occupation et à lutter contre les tentatives de déni de leurs droits et besoins fondamentaux". Toutefois, "dans leur propre intérêt, cette résistance ne doit pas s'exprimer par la violence". Et, "en acceptant la nationalité palestinienne, j'assume pleinement le destin de ce peuple, que, en tant qu'Israélien je partage".
On regrettera évidemment le choix de Barenboïm, d'autant que "les Israéliens doivent être prêts à intégrer une minorité palestinienne, quitte à réviser certains principes de l'État d'Israël". Quelle minorité ? Quels principes ? La formule est dangereusement proche du chant de sirène des "modérés" palestiniens, suggérant qu'Israël réadmette chez lui les (ou "des")
exilés volontaires arabes de 1948, appelés "réfugjés". Les "principes" seraient-ils le refus d' Israël du soi-disant "droit au retour" ?
On regrettera encore davantage que Barenboïm semble avoir fait siennes certaines autres prétentions des ennemie d'Israël.
Ainsi, ce serait "l'idée juive européenne qui a donné
naissance à l'Etat d'Israël". C'est une approximation qui frise l'inexactitude. L'idée du retour à Sion a plus de deux mille ans de permanence. Elle est résumée par "L'an prochain à Jérusalem" et "Que ma droite se dessèche si je t'oublie, ô Jérusalem !" Au cours de leur dispersion en Europe, en Asie, en Afrique, aux Amériques, les Juifs, sépharades et achkénases orientaux et occidentaux, ont espéré la restauration de l'Etat juif et ont oeuvré pour réaliser leur espoir, bien avant le mouvement sioniste européen moderne. Theodor Herzl n'a nullement "inventé" l'Etat juif, comme certaines propagandes veulent le faire accroire. Il a tout simplement constaté l'existence d'un mouvement sioniste et a tenté de l'organiser avec les moyens de son temps, comme ses prédécesseurs l'avaient fait avec les moyens du leur.
Barenboïm semble également avoir intériorisé l'un des leitmotivs des Palestiniens à savoir que les Israéliens -seraient responsables de leur maIheur. "Le citoyen d'Israël, écrit-il, doit se demander pourquoi les Palestiniens ont été condamnés à habiter des taudis et soumis à des normes éducatives et sanitaires dégradées".
Les raisons en sont de notoriété publique. Ceux d'entre eux qui habitant des taudis y sont condamnés par la volonté politique de dirigeants palestiniens (qui habitent des villas et fréquentent les palaces) de conserver des quartiers de villes (appelés "camps") qui permettent aux télévisions des séquences apitoyées, armes idéologiques de choix pour accabler Israël, et d'entretenir la haine de l'occupant. Les immenses subsides accordés par la communauté internationale n'ont pas été utilisés pour créer de bonnes conditions d'habitations et de santé publique, mais ont été largement volés, détournés, gaspillés, utilisés pour acheter des armes, faire de la propagande et amasser des fortunes cachées. Si les Palestiniens ont un système d'enseignement en effet dégradé, dévoyé, c'est qu'ils répand non pas l'idée de coexistence et de paix, mais l'idée de l'illégitimité et de la culpabilité des Juifs, la haine et le djihad.
Daniel Barenboïm ne l'ignore évidemment pas. S'il a néanmoins opté pour la nationalité palestinienne n'eût-il pas été bien inspiré de proclamer à ses désormais co-nationaux arabes ce que nous venons d'écrire ?
(1) Daniel Barenboïm : "Double nationalité pour les Israéliens et les Palestiniens", Le Monde, 5 février 2008, p 20.
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