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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 22:05



Eva :
Toute vérité n'est pas bonne à dire.  
Le Crif veille. 
Mon expérience...


Mon expérience ? J'ai participé à de nombreux forums sur des sites juifs, pour dialoguer avec nos frères et soeurs de cette communauté. Pour connaître leurs points de vue. Pour échanger l'amitié.
Patatra ! Pour l'essentiel, je n'ai vu que propos racistes, haineux, envers les Musulmans, les Arabes, et incitatifs à la guerre : Contre l'Iran, contre les supposés ennemis d'Israël...

Chaque fois que je défendais la paix, la fraternité, on se moquait de moi.  Lorsque je disais : Vous voulez la guerre contre l' Iran ? Alors que ce pays n'a jamais attaqué personne et ne constitue pas une menace pour l'hyper-puissance américano-israélienne ? Alors que cette guerre entraînera une guerre mondiale ?... Eh bien je vous assure que mes propos n'entraînaient, sauf exception, que mépris et insultes. Oui, je peux témoigner que ce que cette journaliste a dit, traduit l'exacte réalité. Les citoyens israéliens, ou leurs amis en France, sont belliqueux, racistes, haineux, va-t-en guerre... Hélas. La femme de paix, fraternelle, que je suis, en était malheureuse... Tous mes efforts pour créer des liens, des ponts, étaient tournés en dérision.

Il faut se rendre à l'évidence : Les citoyens israéliens ou leurs amis en France ne souhaitent pas la paix, sauf rares exceptions,  ils sont désireux d'en découdre, quel que soit le coût pour l'humanité.

Affligeant. Effrayant. J'en souffre... Eva


Une journaliste avertie
pour avoir rapporté des propos racistes (anti-arabes).
inv

Peut-on raconter le racisme dans un journal ? Peut-on reproduire dans un article de presse les propos de personnes tenant des propos racistes ? Comment le faire ? Chaque journaliste se retrouve un jour confronté à cette question. Pour avoir relaté, dans un reportage sur un rassemblement de soutien à Israël, les propos racistes de certains participants, une journaliste du Progrès de Lyon a été menacée de sanctions par sa hiérarchie. La société des journalistes du journal se dit très « inquiète », et demande à sa direction «l’instauration d’un débat ouvert sur la manière de traiter ces sujets d’actualité délicats

Retour sur les faits

Le dimanche 11 janvier dernier, Muriel Florin, journaliste au Progrès, est envoyée par sa rédaction couvrir un rassemblement organisé à Lyon au parc de la tête d’Or par le CRIF (conseil représentatif de la communauté juive de France). Objet de cette manifestation : à la fois dénoncer la recrudescence des actes antisémites en France depuis la reprise du conflit au Proche-Orient, mais aussi réaffirmer la solidarité de la communauté juive avec la politique d’Israël. Muriel Florin prend en note les interventions officielles, mais va aussi prendre la température dans la foule et interviewer des participants. Il y a ce jour-là près d’un millier de personnes. La tension est palpable. LibéLyon était aussi présent à ce rassemblement. Comme Muriel Florin, nous avons pu constater qu’à côté des discours officiels apaisants, il y avait une peur et une méfiance visible et exprimée de la part de certains participants vis-à-vis de la communauté musulmane française. Sentiments qui parfois, se traduisaient par l’expression de propos racistes. Muriel Florin interviewe un groupe de quelques personnes. Elle rapporte, entre autres, les propos d’un dénommé Roland.

Extrait de l’article paru le 12 janvier dans Le Progrès :

« Ils n’ont qu’à partir. S’ils restent, c’est qu’ils veulent mourir. Les arabes sont des menteurs et des voleurs et la presse française les soutient ». «Ils sont violents, brutes et haineux », ajoute sa voisine. Qui ça ? «Les arabes » souffle-t-elle. Un jeune homme proteste. « Ne dites pas cela. Nous voulons tous la paix…»

Muriel Florin relate aussi d’autres propos qui témoignent de la diversité de points de vue des participants à ce rassemblement. Son article, comme n’importe quel article au Progrès, est relu par un responsable d’édition, corrigé par un secrétaire de rédaction. Il est censé être validé par le rédacteur en chef de permanence. En rentrant de son reportage, la journaliste avait prévenu de la dureté de la scène à laquelle elle avait assisté et expliqué qu’elle souhaitait rendre compte de cette réalité. Sans que personne n’y trouve alors à redire.

Réactions du CRIF

Ce n’est que le lundi, lorsque le papier paraît que les premières réactions tombent. En interne d’abord. « On n’est pas habitué à voir des propos aussi violents dans nos colonnes. Ils y avaient les pour, les contre mais en tout cas, ça a fait débat », raconte un journaliste. Il explique : “On passe souvent sous silence des trucs sous prétexte de ne pas raviver les tensions entre communautés. mais je ne sais pas si c’est une bonne chose”. Un autre rappelle qu’il y a quelques mois, le journal avait pourtant reproduit tels quels les propos de Siné, qui valent aujourd’hui au dessinateur de passer devant les tribunaux. Sur le reportage de Muriel Florin, il y a eu les réactions externes. Selon plusieurs journalistes de la rédaction, des représentants de la communauté juive ont appelé au journal pour faire part de leur mécontentement suite à l’article.

Dès le mardi, Le Progrès publie une interview de Marcel Amsellem, le président du CRIF Rhône-Alpes, qui se plaint de la façon dont Le Progrès a relaté le rassemblement au parc de la tête d’or. «Les propos isolés tels qu’ils ont été rapportés d’une personne sur les 1 000 présentes ne peuvent en rien refléter l’esprit de concorde de ce rassemblement. Relater de tels propos a pour conséquence d’attiser la haine et d’exacerber les tensions intercommunautaires, ce qui n’est pas bon pour notre démocratie», explique Marcel Amsellem. Qui explique également que «les médias», comme les associations ou les pouvoirs publics, «ont une responsabilité» dans la préservation du «vivre-ensemble» entre communautés.

Menace de sanction de la direction
A son retour de trois jours de congé, Muriel Florin est convoquée par son rédacteur en chef, Xavier Antoyé. L’entretien prend la forme d’une remontrance sèche. Xavier Antoyé lui explique qu’elle n’avait pas à reproduire des propos incitant à la haine raciale. Il lui explique que c’est « irresponsable». Et lui annonce qu’elle va recevoir un «avertissement». Les syndicats et la société des journalistes (SDJ) réagissent. Les premiers pour dénoncer le comportement autoritariste de la direction. Muriel Florin est en effet la troisième journaliste en trois jours à être sanctionnée. Les seconds, pour demander à ce qu’un débat de fond soient enfin ouvert sur le traitement des sujets complexes comme celui-ci. Syndicats et Société des journalistes dénoncent par ailleurs ensemble «l’injustice» d’une décision qui tombe sur une journaliste sans prendre en compte la chaîne responsabilités qui s’applique dans une rédaction. Le jour où Muriel Florin a écrit son article, il y avait un rédacteur en chef de permanence. C’était justement Xavier Antoyé, qui l’a convoquée trois jours plus tard. Interrogé par Libération, il n’a pas souhaité répondre à nos questions, estimant qu’il s’agit là « d’une affaire interne ». Il a cependant tenu à rappeler qu’un journaliste ne pouvait écrire des propos «tombant sous le coup de la loi », en l’occurrence incitant à la haine raciale.

Réaction de la Société des journalistes
Pour la société des journalistes (SDJ) du Progrès, la question est un peu plus complexe et mériterait une réflexion particulière de la part d’une rédaction et de sa hiérarchie. « Ce type de propos peut choquer, mais ils témoignent d’une réalité. Faut-il ou pas les retranscrire ? Ce n’est pas à une journaliste seule de répondre », estime Richard Schittly, président de la SDJ. D’autant, rappelle-t-il, que « dans un contexte où l’on nous demande de privilégier de plus en plus la parole directe et le micro-trottoir, ces questions se posent de façon plus en plus aigües dans notre travail. Pas seulement sur le problème du racisme ou de l’antisémitisme ». Sur ces sujets particuliers, dans une période de tensions comme c’est le cas depuis le conflit à Gaza, le président de la SDJ se demande : « Quelles sont nos responsabilités ? C’est un vrai sujet. Auquel on ne peut répondre par des sanctions, mais par un débat ouvert ». Suite à la mobilisation de sa rédaction, Muriel Florin devrait échapper à l’avertissement, et se contenter d’une “simple” lettre d’observation.
________________
*Alice GERAUD,LibéLyon - 26/01/2009
http://libelyon.blogs.liberation.fr/info/2009/01/mdias-peut-on-r.html

http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkFFpZElyyFbVSiMbe.shtml
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commentaires

E
Bien d'accord, Morsli !<br /> merci de ta visite, eva
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M
Est-ce qu'on a encore le droit de respirer en France <br /> Il y a quelques jours un journaliste de RMC a osé demandé si l'interdiction des manifestations en défense des palestiniens ne devait pas être envisagée.La communauté juive dans son ensemble me semble bien excitée et le crif ne fait rien pour la calmer quand il raconte les balivernes de manifestants défilant aux cris de "mort aux juifs", de gens incitant aux pogroms.Pour ma part je n'ai jamais entendu une seule remarque antisémite et je dirais encore heureux ne serait ce que par le respect du aux juifs qui manifestent contre la politique criminelle d'Israel.Les journalistes s'autocensurent déjà suffisamment sans les menacer en plus comme pour Mermet ou le journaliste Ménargues et d'autres encore.
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