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29 juillet 2014 2 29 /07 /juillet /2014 01:31

 

Affaire Yukos :
la Russie vient de s’offrir une leçon à 50 milliards de dollars - par Karine Bechet-Golovko

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article4835

 

lundi 28 juillet 2014, par Comité Valmy


 

Affaire Yukos :
la Russie vient de s’offrir une leçon à 50 milliards de dollars


Il est des leçons qui coûtent cher, mais il peut être encore plus risqué de ne pas en tirer toutes les conséquences, aussi désagréables soient-elles. La Russie vient d’être condamnée en arbitrage international à payer plus de 50 milliards de dollar de compensation à trois actionnaires offshore de Yukos en violation des dispositions de la Charte européenne de l’énergie du 17 décembre 1994 dans le cadre de la CNUDCI, la Commission de l’ONU pour la mondialisation de la réglementation commerciale, qui s’est également trouvée dotée d’un mécanisme d’arbitrage international. Or, la Russie n’a pas ratifié cette Charte. Plusieurs questions se posent donc. Pourquoi la Russie a nommé un arbitre auprès d’un tribunal arbitral dont elle ne reconnaît pas la compétence ? Pourquoi un tribunal arbitral peut être compétent dans une affaire quand l’Etat visé ne reconnait pas sa compétence ? Pourquoi la Russie recours-elle à des cabinets d’avocats américains ? Quelles sont les conséquences ? Peut-on réellement dire que la décision est politique ?

Le 2 novembre 2004, trois compagnies offshores situées à Chypres, Hulley, YUL et UPL, qui sont trois actionnaires de la OAO Yukos Oil Company, s’adressent au Président russe pour contester ce qu’ils considèrent être l’expropriation illégale de Yukos faite par l’Etat russe au profit de compagnies étatiques. La procédure amiable échoue et ces trois actionnaires s’adressent à l’arbitrage institué auprès de la CNUDCI.

En effet, cette procédure a la particularité, par rapport aux autres procédures d’arbitrage, de prévoir la possibilité, grâce à l’article 26 de la Charte énergétique, de permettre aux investisseurs - ici aux actionnaires - de défendre leurs intérêts en arbitrage, sans que l’Etat ne donne son consentement inconditionnel. C’est un pas phénoménal dans la lutte contre la justice étatique, ressentie comme un mécanisme de soumission du business à la souveraineté des Etats. Par ce renversement des valeurs, l’on met des compagnies internationales au-dessus des lois nationales, quasiment au même niveau que les Etats.

Or, si la Russie des années 90 a eu la faiblesse de signer cette Charte, elle a eu le réflexe de ne pas la ratifier. Cette Charte, quelle que soit son appellation, est un simple traité international. Il ne peut donc être opposable qu’après ratification, dans le cas contraire il ne peut produire aucun effet juridique envers l’Etat qui ne l’a pas ratifié.

Donc comment apprécier la compétence de la juridiction ? Et en effet, la Russie a contesté pendant 4 ans cette question. Le 15 octobre 2005, elle rejette la compétence du tribunal arbitral, qui finira quand même par se reconnaître compétent lui-même en 2009. En effet, les investisseurs peuvent le saisir sans le consentement de l’Etat visé. C’est plus simple.

Etant dans une impasse, comprenant qu’elle peut de toute manière se faire condamner sans même avoir un arbitre pour la défendre, elle en nomme un, un américain. Donc concernant le droit russe, pour une affaire qui touche une société russe, qui se trouve en Russie, les règles de la Charte énergétique non ratifiée par la Russie seront appliquées contre elle par des "arbitres" dont aucun n’est russe.

Pour achever le tableau, la Russie recourt aux services de deux cabinets américains, Cleary Gottlieb Steen and Hamilton et Baker Botts LLP. La langue "choisie" est exclusivement l’anglais et le règlement se fait à La Haye.

Donc, la Russie accepte de jouer le jeu de cet arbitrage qu’elle ne reconnaît pas, selon des règles qu’elle ne maîtrise pas et sans reconnaissance de sa langue nationale comme langue de procédure.

Toutefois, si la Russie estime qu’une telle procédure est apte à être équitable, à respecter les intérêts légitimes de la Russie, pourquoi ne recourt-elle pas aux services de cabinets juridiques russes ? Peut-on réellement penser qu’un grand cabinet d’avocats américains va réellement se battre pour la Russie dans une affaire aussi politique au risque de perdre en image ? C’est absurde et naïf. Pourquoi aussi avoir choisi un arbitre américain ? En définitive, l’affaire se joue "entre soi", dans une logique exclusivement anglo-saxonne, à laquelle la Russie s’est alors pliée, soit par naïveté, soit par incompétence.

Ensuite, le déroulé du procès est intéressant. La personnalité des témoins-experts. D’un côté, l’on appelle, notamment, des personnalités à caractère politique en tant que témoins ou experts. Par exemple, Leonid Nevzlin, le numéro deux de Yukos qui est parti en Israel ou Andreï Illarionov, l’ex-conseiller du Gouvernement et l’un des symboles de l’opposition anti-Poutine. De véritables experts, en effet, d’une objectivité incontestable.

Face à cela, la position russe cherchant des experts juristes n’émettant qu’un avis "défensif" totalement décalé du contexte politique.

Résultat, la Russie est très lourdement condamnée. La somme est historique. L’agence Reuters affirme même que cela tombe dans une période de grande stabilité financière de la Russie et qu’il est possible qu’elle prenne fin. Surtout si l’on pense que dans quelques jours la CEDH va rendre une décision qui pèse également plusieurs milliards. La décision tant attendue apparaît juste après le crash du Boeing et dans le contexte de tension internationale que nous connaissons. Ce peut être le moyen de faire plier la Russie, si elle ne veut pas détruire son économie et renoncer à sa politique.

De plus, elle a 10 jours à compter du prononcé de la décision pour faire appel. Et comme le tribunal arbitral se trouve à La Haye, l’appel se ferait devant les juridictions nationales hollandaises. Après le crash, peut-on garantir une réelle impartialité ?


Sans entrer dans le fond de l’affaire, quelles leçons peuvent-être tirées.


Tout d’abord, si la Russie veut jouer selon les règles anglo-saxonnes, elle doit former ses propres juristes à cela. Quand une affaire est technique, il est possible de la "sous-traiter". Ici et maintenant c’est du suicide. La preuve en est faite.


Il est peut-être temps pour la Russie de sortir de sa traditionnelle position défensive pour être plus offensive. Pour cela aussi, elle a besoin d’avoir ses spécialistes à l’intérieur du pays. Mais elle doit surtout faire un choix. Car elle ne peut pas laisser jouer "les grands occidentaux" sur son dos, sans maîtriser ni le processus, ni les règles. C’est un renoncement de souveraineté et cela contrevient totalement à sa politique et à son discours souverainiste. Les effets s’annulent donc les uns les autres et entraînent une certaine confusion, notamment à l’intérieur.


Les réactions peuvent être de contester en justice, mais en attaquant réellement cette fois-ci. Ou alors le moment est peut-être venu de sortir de certains organismes internationaux dont les processus sont de plus en plus politisés. Rappelons que les Etats Unis sont particulièrement réticents à reconnaître la juridiction internationale.

 

Karine Bechet-Golovko

lundi 28 juillet 2014

Russie politics

 

 

Sur ce site,

 

 

Ukraine, le blog à visiter :

 

  2014 (102)

 

La tragédie du vol MH 17 pourrait déclencher la troisiéme guerre mondiale, tenez-vous prêt pour un autre monde !

Comment brader une Nation aux oligarques : L'Ukraine lance une vague massive des privatisations

[Encore du boulot sérieux de l'AFP] La Russie et le gaz ukrainien (Olivier Berruyer)

 

 

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8 juillet 2014 2 08 /07 /juillet /2014 01:45
Ukraine - le plan diabolique des USA pour le Donbass

Les armes prohibées, le ratissage, les camps de filtration: le plan nazi pour la conquête de la Novorossia a été préparé pour Porochenko par une agence américaine

 


Il apparaît que des journalistes ont pris possession d’un document préparé probablement par des spécialistes du Centre de recherche stratégique RAND Corporation. Il comprend trois étapes dans les actions des forces punitives dans l'Est de l'Ukraine. Le plan prévoit la fusillade des combattants capturés et des sympathisants civils, la création de camps de filtration, la saisie des biens des habitants de la région afin de stimuler les soldats les plus dévoués au cours des opérations militaires punitives.
L’édition en ligne « Before It’s News » a publié un document portant la marque « confidentiel ». Il est allégué qu'il est développé dans le centre américain de recherche stratégique « RAND Corporation » et qu’il y décrit le scénario selon lequel doivent agir les autorités ukrainiennes en cas d'échec du « plan de paix ».
Le document énumère les trois étapes selon lesquelles doit se dérouler l’opération militaire dans l'Est de l'Ukraine.
Au cours de la première phase, il faut introduire la loi martiale. Les régions insoumises à Kiev doivent être bloquées pour l'entrée et la sortie et pour la livraison de toutes marchandises. En outre, il faut suspendre la télédiffusion, couper Internet, la téléphonie mobile et fixe. Également, de 20h00 à 06h00 il faut instaurer un couvre-feu.
Pour les représentants des médias étrangers, il faut introduire une procédure spéciale pour séjourner dans la région.
Le document indique que dans le cadre de l’opération une grande partie de l'industrie du charbon sera détruite. Cependant, cela se définit positivement : selon l’avis des auteurs du document, la dotation de cette industrie crée un fardeau lourd pour le budget de l'Ukraine, et la fermeture des entreprises industrielles du Donbass permettra de réduire considérablement la consommation de gaz et, par conséquent, de réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie.
Le document indique également que dans le cadre de l'opération « seront considérablement affaiblies les positions économiques et politiques du groupe de R. Akhmetov. »
Les auteurs du document estiment que les difficultés économiques et sociales peuvent être justifiées à la population par les coûts de l’opération, dont il était impossible d’éviter à cause de « l'intransigeance des terroristes ».
La deuxième phase consiste à ratisser les régions. Le cercle des troupes doit se resserrer, les frappes aériennes doivent viser les cibles stratégiques et les rassemblements des troupes. Il est souligné en particulier qu'il ne faut pas exclure l'utilisation des armes prohibées afin de réduire les pertes des effectifs.
Notons que les troupes ukrainiennes sont soupçonnées d'avoir utilisé des bombes incendiaires interdites au phosphore blanc. Les images confirmant l'utilisation de ces projectiles ont fait le tour du Net, mais aucun commentaire ne vient de Kiev.
L’aviation ukrainienne frappe les infrastructures, y compris les hôpitaux et les écoles. Après la reprise de la « phase active » de l'opération, les autorités de Kiev bombardent avec l'artillerie lourde les villes, le nombre de victimes parmi la population civile augmente considérablement.
Ensuite, le document américain résume le plan détaillé comment il faut libérer les villes. Il est sous-entendu que les véhicules blindés rentrent en premiers, et on ouvre un tir d’action contre tout homme armé. Toute la population masculine doit être évacuée dans les camps de filtration, l’opposition d’une résistance implique l’exécution.
Il est souligné que la garde des camps de filtration doit être confiée aux unités les plus stables idéologiquement.
Les personnes ayant des signes de participation aux hostilités (listées ici, par exemple, des bleus, des blessures par balle et des éclats d'obus, des traces de poudre, etc.) doivent être renvoyées devant le tribunal pour séparatisme et terrorisme.
Il est à rappeler que les autorités de Kiev avaient déjà parlé « des mesures de filtration ».
« Il y aura une filtration totale. Il s’agit des mesures complètes de filtration. On vérifie que parmi les gens, même parmi les femmes, il n’y a pas de ceux qui se sont associés au séparatisme, ceux qui ont commis en Ukraine des crimes liés à des activités terroristes. Et tout cela peut arriver »- a dit à la télévision ukrainienne le 11 juin Michael Koval, qui à cette époque occupait le poste du ministre de la Défense.
Le troisième point du plan prévoit le rétablissement de la vie « normale » dans les régions. En plus de restaurer les conditions de vie, ici, la frontière avec la Russie doit être renforcée et les points de passage doivent être aménagés. Tous les réfugiés auront la possibilité de revenir. Cependant, les hommes de 18 à 60 ans devront être contrôlés dans les camps de filtration.
« La propriété des résidents des régions de Lougansk et de Donetsk, condamnés ou déportés, est à confisquer en faveur de l'état pour son ultérieure cession aux militants distingués de l’ATO » - dit le document.
Il est souligné en particulier que le travail des médias étrangers dans la zone des opérations militaires doit être exclu, ainsi qu’une campagne de propagande massive glorifiant « l'héroïsme » des participants à l'opération doit être lancée.
Il est mentionné que si l'opération militaire s’achève d'ici le 1er septembre 2014, la loi martiale ne doit pas être levée avant le 1er janvier 2015.
La Corporation RAND (contraction des mots Research and Development - « recherche » et « développement ») a été fondée en 1948 et à l'origine était un centre de conception. Cependant, en 1950, elle s’est aiguillée vers les commandes des agences gouvernementales américaines pour mener des recherches dans le domaine de la sécurité nationale. Une attention particulière dans le travail de la société est accordée au développement de nouvelles techniques d'analyse.

L’agence RT a réussi à se mettre en contact avec les représentants de la RAND, cependant l'agence a nié avoir un rapport quelconque avec ce document.

Source : rusvesna.su

Traduction : GalCha
http://bendeko.blogspot.fr/2014/07/ukraine-le-plan-diabolique-des-usa-pour.html

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 02:49

 

ReOpen911 répond à Noam Chomsky et Jean Bricmont
Malgré ça et  quelques courageuses tentatives de journalistes pour ouvrir un débat sur les points troublants entourant le 11-Septembre, la polémique autour de ces attentats reste tabou en France et pour la très grande majorité des médias le traitement du sujet se résume encore et toujours à ridiculiser, stigmatiser, diaboliser les hérétiques qui osent douter de la sacro-sainte thèse officielle.
Habitués à subir les calomnies de leurs détracteurs, on aurait pu croire que les deux intellectuels et amis Noam Chomsky et Jean Bricmont, à défaut de livrer une réflexion critique sur la thèse officielle du 11-Septembre, dénoncent le traitement médiatique particulièrement caricatural dont sont victimes les sceptiques.
 
Au lieu de cela, nos deux contestataires de l’ordre établi vont adopter le même comportement que nombre de journalistes et nous expliquer à travers toute une série de lieux communs que somme toute, la thèse officielle bien que bancale n’est pas discutable, contribuant ainsi à entraver l’ouverture d’un débat contradictoire sur les nombreuses incohérences de cette dernière.
Nous espérons qu’à travers cette réponse aux « arguments » de Chomsky et Bricmont, une partie de la gauche radicale lèvera enfin le voile qu’elle a pudiquement jeté sur les points troublants de ces attentats qui aujourd’hui encore continuent d’avoir des répercutions sur nos vies.
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Noam Chomsky et Jean Bricmont en conférence à Bruxelles en mars 2011

 


Introduction
 
 
Depuis de nombreuses années, le journaliste Michel Collon est connu et reconnu pour sa dénonciation des médiamensonges. Cependant, lui et son équipe journalistique d'Investig'Action n’ont guère investigué sur les nombreuses incohérences, omissions et mensonges de la thèse officielle sur les attentats du 11-Septembre. Il n'en demeure pas moins que Michel Collon semble avoir des doutes comme en témoigne cet article publié le 11 septembre 2008 sur son site suite à la diffusion sur la RTBF d’une émission particulièrement caricaturale consacrée au 11-Septembre [1] :

«  Est-il déontologique de réduire tous ceux qui se posent des questions sur le 11-Septembre à des fous obsédés, antisémites et manipulés par l’extrême droite, comme l’a fait l’émission ? Beaucoup de gens dans le monde, notamment des scientifiques, des journalistes réputés et des gens de gauche, mettent en doute la version officielle de l’administration Bush.
Par exemple, sur l’effondrement du troisième bâtiment, j’ai entendu des avis de physiciens dans un sens et dans l’autre. N’ayant pu consacrer à une question aussi complexe le temps qu’il faudrait pour me faire un avis personnel, je ne me suis jamais prononcé. Je n’ai pas été convaincu par les arguments de ReOpen911 ni ceux de Thierry Meyssan. Mais la version officielle présente de nombreuses incohérences. Ce que j’apprécierais, c’est qu’il y ait un débat sérieux, avec échange des arguments entre partisans des diverses thèses afin que le public puisse se faire une opinion 
 ».

Michel Collon, qui mène de front de nombreux combats, invoque le manque de temps comme obstacle à une étude sérieuse des incohérences de la thèse officielle. Certes, il est vrai que le dossier est volumineux et que la masse impressionnante d’informations peut facilement rebuter le plus motivé des journalistes. Mais heureusement, depuis bientôt une décennie, une poignée de citoyens à travers le monde a entrepris de classifiersynthétiser et analyser la quantité astronomique de données disponibles sur le 11-Septembre. Prendre connaissance de ce travail peut aider à se forger une opinion. On aurait pu espérer qu’en l’absence du débat tant souhaité sur nos chaines de télé [2], Michel Collon décide d'organiser une confrontation entre défenseurs et détracteurs de la thèse officielle sur son site Investig’Action. Au lieu de cela, il préféra publier en avril 2011 les contributions de Noam Chomsky et de Jean Bricmont, deux contributions qui ont toutes deux la particularité de ne jamais se pencher sur les faits.
Noam-Chomsky.jpg       bricmont.png
 Noam Chomsky        Jean Bricmont


Mieux, nos deux intellectuels vont s’évertuer à essayer de nous démontrer que l'étude des points troublants du 11-Septembre est une démarche inutile car :

  • toute nouvelle enquête serait vouée à l’échec,
  • aucune thèse alternative n'est crédible,
  • l’hypothèse du complot interne ne résiste pas au critère de plausibilité.


Et qu’il ne faut pas s’inquiéter s’il reste des points troublants car, comme dit la chanson, c’est normal :

  • Si la thèse officielle comporte des zones d’ombre, c’est parce qu’aucune commission gouvernementale ne dit jamais la vérité, c’est donc normal.
  • S’il reste des points inexpliqués dans certains phénomènes observés, c’est parce que les problèmes techniques sont en fait très compliqués, c’est donc normal.

Vous l’aurez deviné : enquêter sur le 11-Septembre serait donc une perte de temps. Bref, circulez, il n’y a pas lieu de débattre nous dit en substance cet article, véritable apologie (bien qu’involontaire) de la fabrication du consentement.


I. Une démarche dangereuse car propice à la diversion et démobilisatrice


Mais le plus inquiétant pour Collon, Bricmont et Chomsky (et nombre d’intellectuels de gauche) est que la remise en question de la thèse officielle du 11-Septembre détourne les citoyens des crimes et mensonges avérés commis par les administrations Bush et Obama.

Dans un livre d’entretiens (L’Ivresse de la Force - 2008), Chomsky déclarait : «  Pourquoi ce débat autour du 11-Septembre est-il si bien toléré  ? [3] [sic] Je soupçonne le pouvoir de le voir d’un bon œil. Il capte énormément d’énergies et détourne [le peuple] des véritables crimes de l’administration, infiniment plus graves  ».

Analyse guère différente de la part de Collon : «  Bush, suivi par Obama, s’est servi du 11/9 pour attaquer l’Afghanistan et l’Irak. La prétendue "guerre contre le terrorisme" a servi à diaboliser les résistances en Palestine et dans le monde arabe, en Colombie et en Amérique latine ; elle a aussi servi à attaquer les droits démocratiques aux USA et en Europe. Pour les autorités, il est bon que les gens ne débattent pas sur ces manipulations, mais se limitent à discuter sans fin sur l’effondrement des tours de New York  ».

Présenter la remise en question de la thèse officielle au seul débat autour d’un aspect technique (certes problématique) est particulièrement réducteur car non, dans leur ensemble, les sceptiques ne se cantonnent pas à «  discuter sans fin sur l’effondrement des tours de New York  ».

Noam Chomsky est connu et respecté à travers le monde pour la rigueur de ses analyses qu’il agrémente généralement de nombreuses références, mais curieusement, dans le cas présent, aucune étude ne vient corroborer l'affirmation selon laquelle des sujets sérieux seraient délaissés au profit d’un engouement pour les incohérences du récit officiel sur les attentats du 11-Septembre.

Se pourrait-il néanmoins que l’étude du 11-Septembre contribue à distraire les citoyens en focalisant leur attention sur cet évènement singulier laissant ainsi d’autres sujets essentiels dans l’ombre ? Une simple recherche par mots-clés dans la section News de ReOpen911 montre qu’il n’en est rien. Si l'on trouve effectivement un nombre important d'articles consacrés au WTC (78 articles) ou au Pentagone (80 articles), on constate également la présence de nombreux articles sur :

- les droits de l’homme (59 articles)
- la guerre préventive (35 articles)
- l’impérialisme (30 articles)
- l’Irak (95 sujets)
- l’Iran (68 articles)
- le Pakistan (74 articles)
- le Patriot Act (26 articles)
- le terrorisme et la guerre au terrorisme (294 articles)
- la torture (51 articles)
(…)
 
On trouve même des textes de Michel Collon dans la rubrique ReOpenNews (ici, ou  par exemple). Curieux choix rédactionnel venant de gens qui se limiteraient «  à discuter sans fin sur l’effondrement des tours de New York  », non ?

Au lieu de détourner les citoyens des vrais problèmes, le 11-Septembre apparaît au contraire comme une "opportunité" de les amener à prendre conscience de l’envers du décor de nos démocraties, et à se pencher sur des dossiers qui naguère ne les auraient peut-être pas intéressés (impérialisme, propagande, terrorisme d’Etat, instrumentalisation de la peur, poids du lobby pétrolier et du lobby militaro-industriel, rôles des experts et des journalistes, etc.)

Dans son livre le Nouveau Pearl Harbor, David Ray Griffin, figure centrale aux États-Unis du "mouvement international pour la vérité sur le 11-Septembre", estime que : «  la révélation d’une conspiration pourrait, plutôt que de détourner l’attention des problèmes structuraux d’une société, attirer l’attention vers eux. Par exemple, s’il devenait évident que nos dirigeants politiques nationaux ont causé ou au moins ont permis les attaques du 11/9 et qu’ils l’ont fait en partie parce qu’ils avaient incarné profondément des valeurs partout présentes dans notre société, nous pourrions décider qu’il serait temps d’opérer une vaste réorientation de notre société  ».


II. De l’inutilité des commissions d’enquête


Le rapport officiel sur les attentats du 11-Septembre, rédigé par une Commission d’enquête sous-budgétée et ne disposant pas d’assez de temps pour mener à bien sa mission [4], réussit l’exploit de susciter les critiques tant des familles de victimes que de plusieurs de ses contributeurs [5].

Lors d’un débat à l'université libre de Bruxelles (retransmis dans l’émission « Là-bas si j’y suis », parties 10 et 11), Chomsky ne se disait guère étonné d’un tel résultat et affirmait qu’une nouvelle enquête aboutirait forcément au même résultat :

«  Si vous me demandez si je suis satisfait des conclusions de l'enquête nationale sur le 11-Septembre, je vous répondrai non. Mais tout simplement parce que ce sont les conclusions d'une commission gouvernementale. Prenez n'importe quelle commission gouvernementale sur n'importe quel sujet, elle ne dira tout simplement jamais la vérité. Une des principales revendications des militants du 11-Septembre, c'est qu'on ouvre une enquête indépendante. Mais par qui une enquête indépendante pourrait-elle être menée ? Par le gouvernement ? Non, bien sûr, parce qu'il va encore blanchir bien entendu. Alors par qui d'autres ? Par les martiens ? Qui peut faire une vraie enquête indépendante ?  ».

En effet, être juge et parti est rarement un gage d'impartialité aussi est-il illusoire d'attendre d'un gouvernement qu'il soit objectif lorsqu'il enquête sur lui-même. Il est cependant étonnant de constater que Chomsky semble oublier l'existence du Congrès des Etats-Unis dont les deux chambres, le Sénat et la Chambre des représentants, ont par le passé fait preuve de courage et de pugnacité dans plusieurs de leurs commissions d'enquêtes. Chomsky avait d'ailleurs soutenu en 1989 que «  beaucoup fut révélé lors des audiences de la Commission Church au Sénat en 1975, et d'autres parties ont été découvertes par de bonnes enquêtes journalistiques  » (Comprendre le pouvoir, tome 1, page 26).

En effet, la Commission Church avait mis à jour l’Opération Mongoose qui consistait en un vaste plan d’actions secrètes menées sur le sol cubain par la CIA dans le but d’entraîner un soulèvement populaire contre Castro. Cette opération qui débuta le 30 novembre 1961 et qui reçut l’aval du président Kennedy allait de la propagande « subversive » au sabotage de l’économie du pays (destruction d’usines, contamination d’aliments, destruction des récoltes sucrières cubaines, minages des ports…) [6].
Le rapport de la Commission Church révéla également l'existence de l'Opération Mockingbird [7], une opération secrète de la CIA destinée à influencer les médias aux Etats-Unis et à l'étranger : «  La CIA dispose actuellement d’un réseau de plusieurs centaines d'individus étrangers à travers le monde qui fournissent du renseignement pour la CIA et essayent de temps en temps d'influencer l’opinion publique par le biais d’opérations de propagande clandestine. Ces individus permettent à la CIA d’avoir un accès direct à un grand nombre de journaux et de périodiques, à de nombreux services et agences de presse, à des stations de radio et des chaînes de télévision, à des maisons d’édition et à d'autres canaux médiatiques étrangers  ».
Autre révélation, et non des moindres, de la Commission Church : l’Opération MK Ultra, un projet de la CIA des années 1950 à 1970 qui visait à manipuler mentalement des individus par l'injection de substances psychotropes [8].
 
Quant à savoir comment garantir l'indépendance des Commissions d'enquête, c'est effectivement une question cruciale pour nos démocraties. Mais quel dommage de voir notre célèbre contestataire se résigner à l'idée qu'une commission d'enquête ne puisse être véritablement indépendante, alors qu’il aurait pu voir à travers l'exemple hautement médiatisé et caricatural de la Commission sur le 11-Septembre, l’occasion de remettre en question le principe même des commissions, de faire prendre conscience aux citoyens du rôle de fossoyeurs de vérités qu'elles endossent trop souvent et provoquer ainsi une salutaire réflexion citoyenne afin de remédier à cette défaillance de nos démocraties. Un panel de citoyens tirés au sort ne pourrait-il pas faire office de contre-pouvoir et combler les « oublis » des membres des commissions ? Dans le cas de commissions portant sur des actes terroristes, la présence de proches de victimes ne serait-elle pas une garantie d’un meilleur traitement des éléments du dossier [9] ? Le pouvoir judiciaire ne serait-il pas plus apte qu’une commission gouvernementale pour juger des défaillances d’un Etat et déterminer les responsabilités des gouvernants ? Autant de questions qui mériteraient débat.

Et puisque M. Chomsky s’interroge sur la possibilité d’une enquête véritablement indépendante, ignore-t-il que son grand ami Mike Gravel, ancien sénateur démocrate de l'Etat de l’Alaska et fervent promoteur de la cause de la démocratie directe, avait lancé en 2011 la "Campagne pour une Commission Citoyenne sur le 11/9" qui explorait alors la possibilité d'organiser dans différents Etats, pour les élections présidentielles US de 2012, des référendums d'initiative populaire pour une nouvelle enquête indépendante sur le 11-Septembre ? [10]
 
AfficheMikeG2bb3-bbc31.jpg
Affiche de la conférence de presse
donnée par Mike Gravel à Paris
pour promouvoir son projet de Commission d'enquête citoyenne sur le 11/9.
Organisée par ReOpen911, elle a eu lieu
le 8 novembre 2011 [11]

 

Au cours de ce même débat à l'université libre de Bruxelles, Chomsky déclarait :

«  Pour ce qui est des faits avancés par les militants d'une réouverture d'une enquête sur le 11-Septembre, ce qu'ils disent avoir trouvé, ce sont principalement des faits étranges, des coïncidences troublantes, des choses incompréhensiblesEt sans remettre en doute tous ces détails, dont certains sont probablement corrects, pourquoi ne reconnait-on pas tout simplement que c'est un fait historique ? Prenez n'importe quel évènement historique, il sera tellement compliqué et embrouillé que vous y trouverez nécessairement toutes sortes de phénomènes inexpliqués, d'étranges coïncidences, ou des détails laissés dans l'ombre  ».

Effectivement, la complexité des évènements historiques rend illusoire la connaissance parfaite de ces derniers, et les immanquables zones d’ombres ou détails ne paraissant pas cadrer avec le reste des éléments peuvent être autant de fausses pistes pour les historiens ou simples citoyens. Mais de ce constat avéré, en profiter pour rejeter a priori, comme le fait Chomsky, tout examen minutieux des points troublants d’un évènement historique est une position qui risque de surprendre bien des historiens. Ne serait-il pas plus judicieux pour Chomsky de réclamer, comme l’a fait le militant des droits de l'homme et des droits des gays Peter Tatchell, une « nouvelle commission qui soit réellement indépendante, capable de démêler les faits de ce qui relève du hasard ou de la coïncidence, de façon à donner des réponses aux anomalies non élucidées concernant les attaques menées contre le World Trade Center et le Pentagone » ? 

En réaction à un tel éloge du renoncement, j'avais laissé ce message sur le répondeur de l'émission "Là-bas si j’y suis" de Daniel Mermet :

«  Interrogé sur le 11-Septembre, Chomsky reconnait que parmi les faits étranges, les coïncidences troublantes, les choses incompréhensibles rapportés par les sceptiques, certains de ces "détails" sont probablement corrects. Mais comme tout fait historique comporte des zones d’ombres, il ne sert à rien de passer du temps à enquêter sur les coïncidences et autres faits étranges du 11-Septembre. Avec un tel raisonnement, il n’aurait servi à rien aux familles de victimes de l’attentat de Karachi de mettre en avant les incohérences de la thèse officielle, puisque des incohérences, il y a en toujours dans des évènements aussi complexes… Rappelons qu’aujourd’hui le juge Trévidic rejette la thèse Al-Qaida et étudie à présent la thèse d’un règlement de compte franco-pakistanais suite à l’arrêt des versements de rétro-commission.
Autre exemple qui montre les limites du raisonnement de Chomsky : puisqu’il y a toujours des faits étranges et des coïncidences troublantes, alors on aurait très bien pu se contenter de la première version officielle de l’attentat meurtrier de Bologne de 1980 qui fut immédiatement attribué aux Brigades Rouges. Une fois encore, c’est grâce à l'action sans répit des familles de victimes qu’une nouvelle enquête a pu avoir lieu et, bien que le procès ne se déroula pas sur Mars, les juges ont tout de même réussi à identifier une partie des véritables auteurs de cet attentat : les juges condamnèrent des membres d'un groupe d'extrême droite, le grand-maître de la loge maçonnique P2 ainsi que deux officiers des services secrets militaires italiens. Bref, les conclusions des juges allèrent à l’opposé de la thèse gouvernementale livrée au lendemain de l’attentat. (…)
Alors prétendre que tout évènement historique est tellement compliqué, embrouillé, qu’il y aura nécessairement toutes sortes de phénomènes inexpliqués, d'étranges coïncidences et des détails laissés dans l'ombre, me semble plutôt être une excuse pour mettre de côté les points troublants entourant les attentats du 11-Septembre. Et si les familles de victimes des attentats de Karachi et de la gare de Bologne avaient adopté ce type de raisonnement, on en serait encore à pointer du doigt Al-Qaida pour l’attentat de Karachi et les brigades rouges pour l’attentat de Bologne  ».

Ce petit rappel historique ne fut pas diffusé à l’antenne de l’émission de "Là-bas si j’y suis". L’équipe de Daniel Mermet avait pourtant les moyens d’en juger la pertinence vu que pas moins de trois émissions sur le Karachigate et sept sur la stratégie de la terreur en Italie furent diffusées dans "Là-bas si j’y suis". 
 

III. Absence d’hypothèse alternative crédible 
Dans sa courte intervention parue sur le site de Michel Collon, Chomsky reproche au « Mouvement international pour la Vérité sur le 11-Septembre » de n’avoir à sa connaissance « avancé aucune hypothèse crédible pour rendre compte de ce qui s’est passé le 11 septembre »

Imaginons un instant qu’un suspect soit emprisonné pour meurtre et que la défense démontre que l’accusation est bancale (preuves falsifiées, témoignages contradictoires, incohérences dans le scénario de l’accusation, etc.), faudrait-il rejeter ces éléments au motif que la défense est dans l’incapacité de désigner un autre coupable ? Le simple fait que les différents rapports officiels publiés sur les attentats du 11-Septembre comportent erreurs, mensonges, omissions, contradictions et incohérences ne légitime-t-il pas en soi toute demande pour une nouvelle enquête, sans être tenu d'avancer au préalable une quelconque hypothèse alternative crédible ? [12]

Selon nos deux intellectuels, nul besoin d'analyser les faits parce que les thèses alternatives ne seraient pas crédibles a priori. «  Tout le problème des conspirations est celui de leur plausibilité a priori  » affirme Bricmont en avançant deux arguments pour soutenir une telle position.

Avant de rendre compte et de discuter de la pertinence des arguments avancés, il convient de préciser que la contestation de la thèse officielle ne se résume pas au soutien d'un éventuel complot interne. Nombreux sont ceux dans le "Mouvement international pour la Vérité sur le 11-Septembre" qui rejettent la version officielle des attentats, jugée être en contradiction avec les faits, sans pour autant soutenir un quelconque scénario alternatif, faute de preuves incontestables en faveur de telle ou telle thèse. Il s'agit de la position de ReOpen911. Nombreux sont ceux encore qui soutiennent la thèse du laisser-faire délibéré (en anglais LIHOP « Let It Happen On Purpose »). Celle-ci suppose une connaissance préalable de ces projets d'attentats par le gouvernement américain, lequel décide de les laisser se produire à des fins géostratégiques [13]
 

Une thèse notamment défendue par Robert David Steele, ancien officier des opérations clandestines au sein de la CIA : «  Je suis forcé d'admettre, qu'au minimum, on a laissé se produire le 11-Septembre afin de servir de prétexte de guerre  » affirme-t-il. Signalons que Robert David Steele n'est pas le seul issu des milieux du contre-terrorisme et du renseignement à remettre en cause le rapport officiel sur le 11-Septembre comme en témoigne cet article recensant les déclarations publiques de 41 citoyens américains, tous anciens agents du contre-terrorisme et des renseignements.

Bricmont évoque brièvement cette thèse du laisser-faire délibéré qu’il qualifie de «  version faible des conspirations  » et à laquelle il oppose le critère de plausibilité (en l’occurrence l’absence de fuites rendant cette thèse peu crédible à ses yeux) ainsi que la quasi-impossibilité de déterminer si la faillite des services de renseignements américains est due à de l’incompétence ou à une réelle volonté de laisser advenir ces attaques : «  il est difficile de prouver quoi que ce soit lorsqu’il s’agit des intentions des êtres humains  » affirme t-il.

Cette "excuse de l’incompétence" avancée si souvent par les défenseurs de la thèse officielle s’avère pourtant bien fragile pour peu qu’on ait pris connaissance des dernières recherches effectuées à ce sujet :
Peut-être que ces articles aideront M. Bricmont à constater qu'il est parfois possible de se faire un avis sur certaines «  intentions des êtres humains  ».

Un autre scénario ignoré par Chomsky et par Bricmont est celui de l'éventuelle instrumentalisation des terroristes, un scénario tout à fait "plausible" quand on connait la propension des services de renseignement à infiltrer les groupes terroristes, voire parfois à les manipuler. Le 20 juillet 2007, le Figaro publiait un article aux révélations stupéfiantes : «  En mai dernier, en pleine crise avec les dirigeants de la mosquée, le président Musharraf avait accepté de libérer un ex-responsable de l’ISI [NdT : ISI pour "Inter-Services Intelligence", services de renseignements militaires pakistanais], Khalid Khawaja emprisonné depuis plusieurs semaines. Il était accusé d’avoir introduit dans les bâtiments de la mosquée des responsables d’al-Qaida et des armes ! Ce membre de l’ISI est celui qui servait d’instructeur pour les explosifs dans les camps d’al-Qaida, notamment à Shakar Dara. C’est lui qui avait manipulé Richard Reid, cet Anglais qui avait essayé de faire exploser l’avion du vol Paris-Miami [d’American Airlines] le 22 décembre 2001 à l’aide d’explosifs cachés dans ses chaussures  ».
On apprend donc que, trois mois après le 11-Septembre, un membre d’Al-Qaida avait été manipulé par un agent des services secrets pakistanais dans le but de faire exploser un avion de ligne en vol ... et pas un seul grand média pour se demander s'il aurait pu en être de même le 11-Septembre ! [14]
 

IV. Le critère de plausibilité (..)  


V. L’inexplicable expliqué…

…par le fait que le 11-Septembre est un événement historique et qu’en tant que tel, du fait de sa complexité, il est normal selon Chomsky d'y trouver «  toutes sortes de phénomènes inexpliqués, d'étranges coïncidences, ou des détails laissés dans l'ombre ».

Dans sa contribution, Bricmont s'interroge : « Des expériences comme le 11-Septembre ne sont pas faites tous les jours (heureusement). Or comment savoir ce qui se passe dans des phénomènes compliqués impliquant des centaines de variables sans faire d’expériences ? » [38]

Bonne question en effet que Jean Bricmont devrait poser aux ingénieurs de l'Institut National des Normes et de la Technologie (NIST), l'organisme qui fut chargé de l'enquête sur l'effondrement des tours du WTC :


a. Le mystère de la matière fondue s'écoulant de la Tour Sud :

b. Le mystère de l’acier en forme de gruyère :

 

c. Nouveau phénomène au WTC 7 :

Le 21 août 2008, le NIST publie enfin l'ébauche du rapport final sur l'effondrement du WTC 7 à l'attention du public. Le point clef de la théorie du NIST est le phénomène de dilatation thermique des systèmes de travées des planchers qui intervient, de façon inexpliquée par le NIST, à des «  températures à des centaines de degrés en dessous de celles prises en compte habituellement par la profession en matière d'indices de résistance au feu  ».

Au cours de la conférence de presse tenue le jour de la publication du rapport, le directeur de l’étude, Shyam Sunder déclare : «  L’effondrement du WTC7 le 11-Septembre était un événement rare. Notre étude a identifié la dilatation thermique comme un nouveau phénomène qui peut causer l’effondrement d'une structure  ».

Interrogé par la TéléLibre, le professeur Niels Harrit expose ses critiques sur ce nouveau phénomène avancé par le NIST pour expliquer l’effondrement du WTC7 : « Le NIST n’a pas réellement cherché à comprendre ce qui s’était passé. Mais ils ont dépensé beaucoup d’argent et de temps pour expliquer que cela pouvait être dû aux feux de bureaux. C’est une proposition audacieuse car cela ne s’est jamais produit, dans l’histoire de l’architecture moderne, qu’un immeuble comme celui-ci s’effondre à cause du feu. Ils brisent dès lors une règle basique de la méthode scientifique dans la mesure où quand vous avancez une hypothèse scientifique, vous devez vous référer à de l’expérimentation, à des expériences, à des faits, des documents produits antérieurement. Vous ne pouvez pas débarquer avec un nouveau phénomène sans avoir démontré sa réalité »

Notons que les quelques secondes du début de l'effondrement de la façade du WTC7 rendues public suffisent à mesurer la différence entre le modèle simulé et la réalité :

 
 
 
En outre, le NIST a refusé de rendre public les détails de l’analyse des données structurelles rassemblées pour déterminer la cause de l’effondrement du WTC7, et ce alors que le NIST a bâti son explication sur "un phénomène nouveau" jusque là jamais observé dans l'histoire de l'architecture. Le directeur du NIST a justifié son refus par le fait que leur divulgation «  pourrait compromettre la sécurité publique  ». Un motif que semble particulièrement apprécier le directeur du NIST puisqu'il l'invoqua également pour expliquer son refus de rendre public les données des simulations informatiques des effondrements des Tours Jumelles [44].
 


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Nous voici confrontés à une bien curieuse situation avec d’un côté, un organisme officiel chargé de l'enquête sur l'effondrement des tours du WTC qui refuse de livrer les données de ses simulations et qui se dispense d’expériences pour valider ses hypothèses, et de l’autre, des chercheurs sceptiques qualifiés de "conspirationnistes" qui effectuent des expériences invalidant les hypothèses avancées par le NIST

Cet état de fait n’invite-t-il pas Chomsky à revoir ses propos tenus dans son livre d’entretiens l’Ivresse de la Force :
 
« Et je ne crois pas que leurs preuves [des sceptiques] soient sérieuses. Ni même que ceux qui les exposent soient capables de les évaluer. Ce sont des questions techniques compliquées. On n’a pas l’air de le comprendre, mais ce n’est pas pour rien que les scientifiques font des expériences, qu’ils ne se contentent pas de filmer ce qu’ils voient par la fenêtre ». 


VI. Paroles d’experts : (..)


a. Des experts qui ne connaissent pas les dossiers : (..)

 

b. Des experts enclins aux préjugés : (..)


c. Des experts pas vraiment indépendants : (..)

d. Des experts pas vraiment objectifs et impartiaux : (..)


VII. Du rôle des experts dans nos sociétés (..)


VIII. L’accusation de « conspirationnisme »
 
Dans une critique d’un numéro de la revue Agone consacré aux théories du complot, Patrick Pierran note à juste titre : « Il y a d’abord un rappel essentiel : les complots, après tout, existent bel et bien, et si l’on regarde notre histoire, on constate qu’ils y ont joué un rôle tout à fait important. Ridiculiser a priori toute personne qui énoncerait la possibilité d’un complot, ce serait donc tout simplement nier une réalité 1000 fois constatée, ce qui ne signifie pas non plus que l’histoire ne serait qu’une longue succession de complots. Il y a des complots dans l’histoire mais l’histoire n’est pas une suite de complots ».
 
Effectivement, l’histoire n’est pas une longue succession de complots et remettre en question la version livrée par l’administration Bush n’implique évidemment pas qu’on adhère à une telle vision « conspirative » du monde [60] dans laquelle tout serait décidé par des élites secrètes. Cela n’empêche pourtant pas nombre de journalistes et d’intellectuels [61] d’étiqueter les sceptiques de « théoriciens du complot », « conspirationnistes », « complotistes » etc., les discréditant ainsi d’emblée. Un procédé simple et efficace qui a l’avantage majeur de se dispenser de la moindre argumentation basée sur les faits.

On pourrait qualifier ces termes de véritables ADM – Armes de Destruction Médiatique – en ce sens qu’ils se suffisent à eux-mêmes et ne nécessitent aucune démonstration. Une fois désigné comme tel, vous êtes alors transformés aux yeux du public en un paranoïaque délirant [62] voyant des complots derrière le moindre évènement historique. Bref, votre cas relève de la psychiatrie, il est donc du devoir des journalistes de ne pas en parler [63] afin d’éviter la contagion [64] au sein de la population. 

La question suivante s’adressera donc aux journalistes qui liraient ces lignes : considérez-vous que la majorité des sceptiques soient des paranoïaques ou des obsédés du complot ? Estimez-vous par exemple que l’usage du terme « conspirationniste » convienne à Donna Marsh O’Connor,militante pour une nouvelle enquête qui a perdu sa fille lors des attentats du 11-Septembre :
 
 
 
 
Comme le remarque justement le journaliste indépendant Olivier Bonnet sur son blog Plume de Presse : «  …force est de constater, presque cinq ans après, qu'il règne à leur propos dans les médias un véritable terrorisme intellectuel. Toute réflexion critique, toute enquête factuelle sur le 11-Septembre, se voit aussitôt accablée de l'épithète de "conspirationniste" et ainsi promptement disqualifiée  ».
Reconnaissons que tous les journalistes n’emploient pas forcément ces mots de manière malveillante [65] mais par facilité, par ignorance, par suivisme voire victimes de leur habitus de classe mais le résultat demeure le même : en ayant recours aussi abusivement à ces termes [66], ces journalistes contribuent à stigmatiser les sceptiques nuisant ainsi à l'instauration d'un débat calme et dépassionné sur le sujet en France.
 
Une arme à double tranchant :

Conscients de la force de cette accusation, les politiques n’hésitent guère à l’utiliser pour discréditer toute remise en question d’une vérité officielle.
 
Le 6 février 2003, Tony Blair déclarait : «  Permettez-moi d’évoquer cette histoire de pétrole … la théorie du complot du pétrole est honnêtement une des choses les plus absurdes quand vous regardez ce qu’elle dit. Le fait est que si nous étions intéressés par le pétrole d’Irak, nous pourrions probablement conclure un accord dès demain avec Saddam Hussein sur ce pétrole. Ce n’est pas le pétrole le problème, ce sont les armes… »

 
Mais après plusieurs années de lutte, l’activiste Greg Muttit, spécialiste du pétrole irakien, parvient à faire déclassifier plus de 1000 documents confidentiels. On y découvre qu’au moins cinq réunions se sont tenues fin 2002 entre des représentants civils, des ministres et les compagnies BP et Shell. Parmi ces documents, un mémo du Foreign Office du 13 novembre 2002, faisant suite à un meeting avec BP : «  L’Irak est [le pays] le plus prometteur en pétrole. BP veut absolument y mettre pied et s’inquiète de ce que des accords politiques ne lui offrent pas cette opportunité. Les potentialités à long terme sont énormes…  » 

Les journalistes qui voudraient évoquer objectivement les innombrables omissions, mensonges et incohérences de la thèse officielle se trouvent aujourd’hui pris dans le piège qu’ils ont eux-mêmes fabriqué : comment peuvent-ils à présent traiter ces faits sans courir le risque de subir l’opprobre de leurs confrères, de se voir qualifiés de « conspirationnistes » ou accusés de faire le jeu des « conspirationnistes » ?

Cette peur de relayer ou développer les « thèses conspirationnistes » a ainsi anesthésié depuis des années tout esprit critique chez les journalistes. L’exemple le plus frappant nous fût donné à l’annonce le 2 mai 2011 de la mort d’Oussama ben Laden par Barack Obama. Alors que les versions changent d’heure en heure, que les incohérences s’accumulent, que les preuves sont inexistantes (pas de photo, pas de vidéo, corps immergé…), quiconque usant de son droit au doute se verra aussitôt qualifié de « théoricien du complot ».

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Le journaliste Hicham Hamza remarque à ce propos : «  Etrange époque : depuis les années 70 et l’essor du journalisme d’investigation, il était légitime - sinon nécessaire - de remettre en question tout récit gouvernemental au sujet d’un évènement politique de grande ampleur. Sans ce réflexe, des affaires aussi différentes que celles du Watergate, du Rainbow Warrior ou de la BCCI n’auraient jamais pu émerger. Mais depuis le 11 septembre 2001, l’exercice de l’esprit critique est désormais assimilé à une nouvelle pathologie : le "conspirationnisme", sorte de tumeur maligne consistant à se poser des questions sur la crédibilité d’une déclaration officielle  ».

Trop occupés à lancer cette chasse aux sorcières et à commenter la moindre miette donnée par les services de communication de la Maison Blanche, les journalistes omettent de poser les questions essentielles. Responsable de la mort de plusieurs milliers d’américains, ben Laden est à la tête, nous dit-on, d’un réseau planétaire de terrorisme capable de frapper à tout moment et n’importe où. Alors que sa capture permettrait de démanteler des filières, de mettre à jour des réseaux dormants, d’empêcher de futurs attentats, le leader d’Al-Qaida qui est surveillé depuis huit mois par les services de renseignement américains est abattu de deux balles, alors qu’il était … désarmé. La capture de ben Laden aurait permis sa comparution devant la justice américaine et bien des mystères autour de l’homme et de son organisation auraient pu être levés, comme par exemple la nature de ses liens avec les services secrets pakistanais [67], la teneur de sa rencontre avec l'agent local de CIA Larry Mitchell à l'Hôpital américain de Dubaï le 12 juillet 2001, ou encore la nature précise de ses liens avec la CIA, etc., etc., etc.

Outre ces clarifications potentiellement gênantes pour l’administration américaine, un autre (petit) souci aurait pu se poser comme le rappelle Maître Philippe Currat, spécialiste du droit pénal international, interrogé par l’Express le 4 mai 2011 : «  Il n'est pas certain que les Etats-Unis auraient eu la capacité d'apporter les preuves de la responsabilité de Ben Laden dans les attentats du 11-Septembre  ». [68] Mais chut… puisque « Justice est faite ! » vous dit Barack Obama.

IX. Les debunkers

Depuis l’épisode Meyssan, la remise en question de la thèse officielle du 11-Septembre est devenue tabou en France [69] et toute personne qui s’y aventure risque d’être qualifiée d’adepte de Thierry Meyssan, ce qui par extension la désigne comme un potentiel extrémiste. Les avis circonstanciés de plusieurs centaines d’experts qui remettent en question la thèse officielle à travers le monde laissent de marbre les journalistes qui trouvent plus intéressant de mettre en avant les propos d’artistes [70]. Il est certes plus facile de ridiculiser des peoples que des experts du contre-terrorisme ou des ingénieurs en génie civil par exemple. Mais rien n’y fait, malgré les injures, les accusations d’antisémitisme, de révisionnisme, de négationnisme, de conspirationnisme, d’antiaméricanisme, d’antidémocratisme, de soutien au terrorisme [71] et autres procès en sorcellerie, les années passent et la contestation de la thèse officielle ne cesse de prendre de l’ampleur. Les médias se trouvent alors confrontés à un problème : comment contrer les sceptiques sans utiliser de tels « arguments » lorsqu’on ne connaît pas le dossier ?

C’est là qu’interviennent les debunkers, généralement des journalistes ou des experts, qui se sont fait une spécialité de démonter les arguments des sceptiques : les médias n’ont plus alors qu’à mentionner leur travail et proclamer que ceux-ci démontrent l’inanité du discours « conspirationniste ». Partant du postulat que la remise en question de la thèse officielle est infondée, les journalistes accordent une confiance aveugle à ceux qui prétendent démonter les critiques des sceptiques. Aucune vérification n’est alors menée, aucune confrontation entre les deux partis n’est même envisagée, tant il est évident qu’une telle démarche (pourtant à la base du travail journalistique) s’avèrerait une perte de temps…

La fonction première des debunkers n’est donc pas de fournir aux journalistes une réfutation clé en main des arguments des sceptiques mais de les rassurer dans leurs préjugés, dans leurs croyances, de les conforter dans l’idée que le sujet ne mérite pas d’être étudié, analysé : la boucle est bouclée. Qu’importe dès lors que des sceptiques mettent en avant les erreurs, omissions ou manipulations des debunkers [72], les journalistes n’y verront là que l’acharnement d’obsédés du complot aveuglés par leur foi, incapables d’accepter l’évidence. Et face à la succession d’arguments, de contre-arguments, de contre-contre-arguments, il n’est certes pas facile pour des journalistes souhaitant malgré tout se faire un avis de s’y retrouver. D’ailleurs, Jean Bricmont qui enseigne la physique théorique à l'université catholique de Louvain déclare lui-même «  trouver souvent les contre-arguments [avancés par les sites de debunking] assez techniques et compliqués  ».

Il y a pourtant une façon très simple et rapide d’évaluer le degré de pertinence des arguments des debunkers : il suffit de tester l’honnêteté intellectuelle de ces derniers. Et pour que la démonstration soit probante, nous n’allons pas mettre à l’épreuve l’intégrité intellectuelle d’un vulgaire debunker mais celle du plus célèbre des détracteurs des sceptiques en France, Jérôme Quirant, enseignant-chercheur en calcul de structures à l'Université de Montpellier II, connu pour son soutien indéfectible à la version officielle.
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Jérôme Quirant


En avril 2008, Canal+ diffusait dans le cadre de l'émission Jeudi Investigation un reportage de Stéphane Malterre sur le thème « Rumeur, intox : les nouvelles guerres de l’info ». Ce reportage entendait démontrer que les informations disponibles sur internet sont loin d’être fiables (une évidence qui sert avant tout aux médias traditionnels à ramener vers eux ceux qui ne se contentaient plus de leurs informations). Pour ce faire, le réalisateur s’attaqua à Loose Change 2, un documentaire américain qui remet en cause la thèse officielle du 11-Septembre. Alors qu'il était censé lutter contre la désinformation véhiculée par le net, le reportage de M. Malterre s’avéra être truffé de contre-vérités, de manipulations, d’omissions et autres amalgames grossiers. Ravis de cette prétendue réfutation «  point par point  » des arguments de Loose Change 2, les médias se gardèrent de toute critique sur le fond, l'Express allant même jusqu'à qualifier le travail de Stéphane Malterre «  d'utilité publique ». Face à cet engouement des médias pour le reportage de Jeudi Investigation, l’association ReOpen911 avait décidé d’effectuer le travail de vérification qu’auraient dû faire les journalistes, et de répondre à Stéphane Malterre par l'intermédiaire du "contre-documentaire" Jeudi Investigation : un Jeudi Noir de l’Information mis en ligne avec un grand succès sur notre site en septembre 2009. 

Ardent défenseur de la thèse officielle, Jérôme Quirant livra alors une critique du documentaire de ReOpen911 prétendant que les manipulateurs seraient ses auteurs (dont je fais partie) et non Malterre. Nous invitons M. Bricmont à visionner Jeudi Investigation : Un Jeudi Noir de l’Information, puis à lire la critique de M. Quirant
a>, et ensuite à prendre connaissance de notre propre réponse [73], et fort de ces éléments, de se prononcer sur l'honnêteté de Jérôme Quirant dans sa défense du réalisateur Stéphane Malterre.

Au cas où M. Bricmont ne disposerait pas d'assez de temps à accorder à ce sujet pour statuer, nous l'invitons à lire notre réponse à la première des critiques formulées par M. Quirant :

 

 
M. Quirant avait écrit :

«  Chapitre 1 : Les rumeurs. Dans cette partie, Zorg et Aldwinn contestent la présentation qui est faite par Malterre suggérant que le film Loose Change est essentiellement basé sur un assemblage de rumeurs. Il est hélas peu discutable que le film Loose Change n'apporte aucun élément probant, juste des témoignages imprécis ou qui ne démontrent rien, et des analyses de vidéos très orientées  ».

Notre réponse :

Dans son documentaire, M. Malterre tentait de discréditer l'ensemble des témoignages d'explosions au WTC montrés dans Loose Change 2 en les faisant passer pour de simples rumeurs sans fondement.

Alors que cette version de Loose Change rapportait 13 témoignages directs d'explosions et 3 témoignages indirects, M. Malterre se basera sur un seul de ces témoignages : celui indirect du journaliste correspondant de la NBC Pat Dawson. Là où M. Malterre déroge aux règles déontologiques du journalisme, c’est lorsque avec la complicité de Pat Dawson, il prétendit que Loose Change avait dénaturé les propos du journaliste : 

Stéphane Malterre : «  Pas vraiment content, Dawson a découvert que Loose Change présentait comme des vérités les suppositions d’un pompier qu’il avait recueilli en plein chaos  ».
Pat Dawson : «  Quand j’ai fini mon plateau, j’ai dis en parlant du pompier : 'il pense', 'il suppose'. J’essayais de faire comprendre aux téléspectateurs que dans ce contexte il ne s’agissait pas d’un fait, c’est ça que je voulais leur faire comprendre. C’est très grave pour un professionnel de voir son travail pris hors contexte et utilisé pour développer une théorie que les faits ne soutiennent pas  ».

Or, comme nous l'avions montré dans notre documentaire (à 3'37), ses propos n'avaient été en rien dénaturés ou tronqués par l'équipe de Loose Change.

Retranscription dans son intégralité du témoignage du journaliste Pat Dawson tel que montré dans Loose Change 2 (visible ici à 38'14) : « Il y a quelques instants j'ai parlé au chef de la sécurité des pompiers de New York, Albert Turi. On vient de lui annoncer qu'il y avait peut-être un engin explosif secondaire : une bombe. Il a essayé d'évacuer ses hommes le plus rapidement possible, mais il dit qu'il y a eu une autre explosion. Environ 1 heure après que le premier avion s'est crashé, il y aurait eu une autre explosion dans l'une des tours. D'après lui, des explosifs avaient été placés à l'intérieur du bâtiment. Il suppose que les explosifs secondaires avaient sans doute été placés à l'intérieur du bâtiment  ».

Les précautions oratoires de Pat Dawson sont donc bien présentes dans l'extrait utilisé dans Loose Change 2 ("il y avait peut-être", "il y aurait eu", "d'après lui", "il suppose"). Mais dans le but de convaincre les téléspectateurs de Canal+ d'une manipulation des auteurs de Loose Change, Stéphane Malterre s'est bien gardé d'inclure dans son documentaire le passage en question de Loose Change. Au lieu de cela, il a présenté un court extrait de l'interview de Pat Dawson provenant de YouTube afin de montrer que celui-ci usait bien de précautions oratoires, sous-entendant ainsi que celles-ci étaient absentes de l'extrait diffusé dans Loose Change 2.

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De plus, l'identité du pompier (Albert Turi, chef de la sécurité du département du feu de New York) fut écarté de l'extrait retenu par M. Malterre, une dissimulation qui lui permettra de déclarer qu'il s'agissait là d'une simple rumeur puisque de source inconnue.
 

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Albert Turi, chef de 
la sécurité
du département du feu
de New York

 

 
Pour vérifier l’exactitude de notre réponse, il suffit de visionner à peine plus de 3 minutes de Jeudi Investigation : Un Jeudi Noir de l’Information (ici de min 3’20 à min 6'50). Et puisque, selon M. Quirant, nous aurions utilisé «  à n'en plus finir les astuces de montage  », on peut visionner le passage original de Loose Change (ici de min 38’14 à min 38'57) puis la présentation manipulée faite par Malterre (ici de min 1’51 à min 3'05).

Malterre a t-il manipulé les téléspectateurs de Canal+ en leur faisant croire que les auteurs de Loose Change avaient dénaturé les propos du journaliste Pat Dawson ? Quirant manipule t-il ses lecteurs en faisant l’omission sur cette manipulation avérée de Malterre ?

Au vu de l'exemple présenté ci-dessus (on en trouvera de nombreux autres ici), pouvez-vous, M. Bricmont répondre aux deux questions suivantes ?
  • Le journaliste de Canal+ Stéphane Malterre est-il honnête dans son reportage qui s'attaque à Loose Change ?
  • Le scientifique Jérôme Quirant est-il honnête dans sa défense de Malterre ?


Deux questions simples qui méritent deux réponses simples en espérant bien entendu que votre qualité de président d’honneur de l’AFIS (association française pour l’information scientifique) ne vous empêche de vous exprimer sincèrement sachant que M. Quirant fut choisi pour coordonner un numéro hors-série sur le 11-Septembre éditée par l’AFIS [74].

Dernière remarque au sujet de Jérôme Quirant : ce n’est pas parce que ce dernier entretient un rapport tout particulier avec la notion d’intégrité intellectuelle que la thèse officielle serait pour autant fausse. Cela montre simplement que la qualité d'expert n'est définitivement pas un gage d’objectivité [75].

De même, le fait que le porte-parole du NIST Michael Newman et l’ingénieur du NIST John Gross soient pris en flagrant délit de mensonges ou que le NIST omette plusieurs points, écarte certaines pistes, refuse de livrer les données de certaines simulations informatiques, se contente d’hypothèses là où de simples expériences pourraient apporter une réponse, arrête son étude au moment de l’initiation des effondrements des Tours Jumelles, etc., n’implique pas pour autant que les Tours aient subi une démolition contrôlée.

Par contre, cela ne rend t-il pas légitime la demande de 1700 architectes et ingénieurs auprès du Congrès américain pour une enquête véritablement indépendante, ne fussent-ils pas tous aussi qualifiés que M. Quirant [76] ?


Conclusion

Ce qui frappe à la lecture des contributions de Noam Chomsky et Jean Bricmont, c’est que jamais n’est abordé le moindre élément avancé par les sceptiques. Les deux auteurs se contentent, tout comme les journalistes, de les caricaturer et de leur opposer un principe de plausibilité dont on a pu mesurer les limites.

Ces derniers doivent bien mal connaitre les arguments des sceptiques pour se contenter de telles démonstrations. Par exemple, M. Bricmont qui évoque les miracles en guise d'argument comparatif semble ignorer qu’en juillet 2010, David Ray Griffin a envoyé une lettre ouverte intitulée « Aux principaux détracteurs appartenant à la Gauche américaine qui critiquent le Mouvement pour la vérité sur le 11/9 : Croyez-vous vraiment aux miracles ? » où il détaille une série de faits expliqués selon lui de façon irrationnelle par la thèse officielle mais admis sans questionnement par ses partisans. Parmi les destinataires de la lettre, un certain Noam Chomsky qui n'a jamais daigné répondre sur seulement un seul de ces points. Dommage cela nous aurait peut-être épargné quelques clichés…

Il est certes commode d'ignorer le travail de recherche des sceptiques du 11-Septembre, en prétextant fallacieusement que ce travail détourne les gens des "vrais" problèmes de nos sociétés [77] mais c'est un "argument" bien faible. En effet, le questionnement du 11-Septembre —­ un événement qui a servi de prétexte à une dérive sécuritaire, liberticide et anti-démocratique de nos sociétés sous couvert de guerre au terrorisme —­ conduit naturellement les "sceptiques" à s'interroger sur les problèmes de société qui découlent du (ou ont été exacerbés par le) 11-Septembre : l’impérialisme, les guerres préventives, la restriction des libertés, l’instrumentalisation de la peur, le terrorisme d’Etat, le fonctionnement des médias, le rôle des experts, etc. C'est notamment le cas dans Ben Laden, Storytelling et Démocratie, un documentaire de ReOpen911 qui, à partir de l'annonce de l'assassinat de ben Laden le 2 mai 2011 par les forces spéciales US, amène le spectateur à s'interroger sur le fonctionnement de nos médias et l'évolution de nos démocraties.

L’info spectacle semble avoir gagné, le réel s’est virtualisé, les drames vécus par nos semblables ne nous concernent pas : trop loin et puis de toutes façons on n’y peut rien... Une résignation qui ravirait Samuel Huntington — le père du concept du Choc des Civilisations — lequel écrivait dans le rapport n°8 de la Trilatérale [78]The crisis of democracy, présenté à Kyoto en mai 1975 : 


(..) Contrairement à tous ces drames qui se passent « loin », le 11-Septembre eut lieu en direct au cœur de chaque foyer. Ce fut l’évènement historique le plus marquant de la vie de la plupart d’entre nous : chacun se souvient de ce qu’il faisait, où il se trouvait le jour où il a appris que des avions étaient rentrés dans les Tours Jumelles. La démonstration d’une éventuelle participation active ou passive d’élites américaines ne pourrait-elle pas à son tour créer un choc psychologique à même de briser la résignation des citoyens ? [79] Comme le souligne le journaliste Hicham Hamza : «  L’enjeu est significatif : si la "guerre contre le terrorisme" ayant causé depuis dix ans la mort de centaines de milliers d’individus est basée sur un mensonge, les conséquences de cette démystification seraient politiquement dévastatrices  ».

Chacun est bien entendu libre de choisir ses combats, d’établir ses priorités, mais les contributions présentes de Noam Chomsky et Jean Bricmont qui se basent seulement sur le « critère simple de plausibilité » et sur des arguments fallacieux (les experts face aux conspirationnistes se formant sur le net, inutilité des commissions, technicité du débat…) s’avèrent être des plaidoyers pour l’abandon de toute investigation sur les innombrables incohérences du récit officiel.
 
Une attitude d’autant plus consternante que nos deux célèbres pourfendeurs de l’ordre établi ne contestent pas la pertinence de certains faits. Chomsky reconnait que parmi «  les faits étranges, les coïncidences troublantes, les choses incompréhensibles  » rapportés par les sceptiques «  certains sont probablement corrects  ». De même, Bricmont se dit « prêt à admettre que la version officielle comprend des trous et que, peut-être, on nous cache des choses  » (Mail personnel cité avec l’autorisation de son auteur).

Nous n’attendons pas de vous un engagement à nos côtés ou un soutien inconditionnel à notre combat. Par contre, nous estimons être en droit d’attendre de vous une argumentation autre que celle servie depuis des années par les médias, une argumentation exempte de dénigrement [80] ou de caricature et qui se baserait avant tout sur les faits.

Une meilleure connaissance du sujet ne pouvant que vous aider dans l’élaboration de vos arguments, nous vous invitons à visionner ces deux vidéos. La première résume la thèse officielle et la seconde présente diverses zones d’ombres du 11-Septembre :

Si vous désirez approfondir votre étude du sujet, vous pouvez prendre connaissance de : 

  • La rubrique « Points-clés du 11-Septembre » qui s'applique à rapporter les principaux faits relatifs au 11-Septembre, avec un souci d'objectivité et dans le respect des règles du journalisme : citation des sources, recoupement de l'information, recherche de la contradiction.
  • La recherche personnelle du journaliste québécois David Charbonneau, basée sur deux années complètes d'analyse de sources médiatiques crédibles et vérifiables, dans le but de permettre à un maximum de gens d'atteindre une vision plus nette sur le sujet.
  • La Complete 911 Timeline, site anglophone de Paul Thompson qui regroupe des milliers d’articles de presse sur les événements entourant le 11-Septembre, et qui est à la base des recherches des familles de victimes regroupées sous le nom des "Jersey Girls". 
Le récit officiel des évènements du 11-Septembre est aujourd’hui contesté par des milliers de personnalités dans le monde et nombre d’associations professionnelles se sont formées, parmi lesquelles :


Signe indéniable d’une évolution dans la société, plusieurs célèbres journalistes ont publiquement fait part de leurs doutes comme par exemple Robert FiskEric MargolisJohn Pilger ou encore chez nos compatriotes Karl Zéro et John-Paul Lepers (des propos malheureusement passés sous silence par leurs confrères) [81], et même d’ardents défenseurs de la thèse officielle reconnaissent qu’il reste effectivement des points à clarifier [82], certains d’entre eux se déclarant même favorables à une nouvelle enquête.

Si tout le monde s’accorde à dire que la thèse officielle est sur certains points discutable, pourquoi ne pas en discuter simplement et calmement ? Plus d'une décennie s’étant écoulée, n’est-il pas temps de sortir enfin de cette spirale du silence ?


Par Pierre Luciani pour ReOpen911


 

 

Article complet, notes, vidéos et liens, voir sur le site :


http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/reopen911-repond-a-noam-chomsky-et-127670

 

 

 
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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 03:25

 

 

Des personnes participent à une marche après la tuerie de Toulouse, le 19 mars 2012 à Paris

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http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/France/Toulouse-le-froid-assassin-toujours-traque-obseques-mercredi-des-victimes

 

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Tueries de  Montauban et de Toulouse,
la stratégie du chaos
par eva R-sistons

 

 

Chercher la vérité n'est pas facile. On ne la trouvera jamais dans les Grands Médias officiels, alignés, bien sûr. Donc il faut chercher ailleurs d'autres sons de cloche, mais où sont-ils, aujourd'hui ? Et par exemple, même l'Extrême-Gauche justifie les guerres impériales comme contre la Syrie. J'ai trouvé deux avis dissidents du côté du Renseignement musulman, et du côté, aussi, des milieux français nationalistes. Il s'agit d'alimenter la réflexion de chacun. Et pour cela, il faut fournir des analyses changeant de la Pensée Unique, comme la mienne hier. En voici d'autres qui heurteront certains, mais je suis une remueuse d'idées ! Encore et toujours. La vérité d'abord ! Pas de justice sans vérité, et pas de paix sans justice. Et la vérité, bien évidemment, ne se trouve jamais dans la Pensée unique aliénante;  Alors place à l'étonnement...

 

Peu importe la source, je veux comprendre, et je veux fournir des éléments pouvant aider à la compréhension des événements. Il est évident que ce que je souligne rejoint mon analyse. 

 

Une chose de sûre : Nous sommes bien en présence d'une opération sous faux drapeau,  d'une nouvelle séquence du terrorisme d'Etat qui, comme le 11 septembre (oeuvre du Mossad), sacrifie les peuples, les citoyens, les enfants, des Juifs, aux intérêts mafieux de l'Oligarchie dominante; Cela, c'est la réalité, incontournable. L'OTAN au seul service des intérêts israéliens et anglo-saxons (le caniche français est juste un figurant, un agent docile) nous conditionne, via les Médias collabos, et c'est monstrueux. Tous ces agents du Nouvel Ordre Mondial sont d'authentiques criminels. 

 

La première source est celle du Renseignement islamique, elle braque le projecteur sur l'OTAN, sur les réseaux clandestins ennemis des peuples et au service des intérêts tant de Tel Aviv que de Londres (et de sa City) et de Washington. Mais aussi du Paris modelé par notre Président au service des intérêts anglo-saxons et israéliens. Ce qui constitue d'ailleurs une haute trahison des intérêts français !

 

La seconde porte la marque des milieux nationalistes français. Personnellement, je suis une souverainiste de gauche, ce qui n'a rien à voir.  Mais l'analyse fournie est, dans l'ensemble, juste. 

 

La troisième émane de la grande Aline de Diéguez, et elle souligne le danger de ces évéments car ils vont alimenter, encore et toujours, l'antisémitisme. Les réactions du gouvernement extrémiste d'Israël sont en effet trop caricaturales !

 

Enfin, pour moi il y a une autre chose de sûre :  Tout, absolument tout, est fait pour nous faire accepter l'intolérable, la guerre en préparation contre la Syrie (déjà entamée avec les agents US, anglais, israéliens et français sur place - notre pays est au premier rang, et il le sera au moment de la guerre mondiale quand elle éclatera, et je ne donne pas cher de notre peau à tous avec les centrales nucléaires sur notre sol) puis contre tous les Etats non alignés sur les diktats de l'Oligarchie, à commencer par l'Iran, et pour finir contre la Russie et contre la Chine. Je rends hommage aux analyses d'une lucidité étonnante de François Asselineau qui, lui, aime vraiment la France. Le premier, il a compris que l'Europe (voulue par les Américains pour servir leurs intérêts militaires et financiers), c'est la guerre (L’Union Européenne, ce n'est pas la paix, c’est la Guerre ! (+ vidéos)). Il faut voir cette terrible vérité en face. Les dirigeants ne sont pas au pouvoir pour servir les peuples, mais pour ... les "plumer" !  Ils se protégeront des conséquences de la grande guerre nucléaire de dépopulation à venir, et ensuite, ils se partageront les fruits meurtriers de leur politique diabolique. Ce sont d'authentiques criminels qui devraient se retrouver devant le Tribunal Pénal International s'il était indépendant. Et leur stratégie du chaos est absolument machiavélique ! C'est celle qui, en 1940 par ex, a permis aux Américains de devenir une nation puissante sur les décombres de l'Europe. En plein effondrement économique face à une monde en pleine restructuration géopolitique (avec le BRICS par ex) et économique, l'Empire exsangue et aux abois va bientôt jouer sa dernière carte, atrocement meurtrière, pour retrouver sa puissance. Sur les ruines de l'Europe et de ses citoyens, une fois de plus sacrifiés (car d'ailleurs, la classe moyenne doit être éliminée).

 

Et c'est dans ce cadre que les événements de Montauban et de Toulouse interviennent, portant la marque du terrorisme d'Etat et du cynisme le plus atroces. Pour nous préparer à ce dont nous ne voulons pas (l'austérité et la guerre mondiale), pour nous manipuler toujours plus, pour nous faire accepter les guerres voulues par le Sionisme international et ses alliés anglo-saxons à partir d'une propagande véhiculée par les dirigeants et les Médias aux ordres. Dans ce cadre, aussi, l'utilisation des enfants est plus porteuse que celle de militaires, de surcroît maghrébins, assassinés. Tout est bon pour conditionner l'opinion anesthésiée ! 

 

Le Pouvoir est machiavélique. Quand les peuples le comprendront-ils ?

 

Plus que jamais, je sonne la sonnette d'alarme : Ces tueries abominables ont été conçues par les tenants du Nouvel Ordre Mondial pour nous entraîner à accepter la guerre mondiale aux côtés d'Israël brûlant d'allumer la mèche via la Syrie et l'Iran.

 

La stratégie du chaos est à l'image des Pouvoirs : Machiavélique elle aussi.

 

Et ce que je craignais risque d'arriver : Les élections annulées, l'union sacrée derrière le Bush français, l'un des plus grands va-t-en guerre de notre époque avec le faux philosophe BHL au seul service de l'entité sioniste.  Vous avez reconnu l'Occupant de l'Elysée.

 

Sans un sursaut planétaire des peuples, nous sommes tous condamnés à crever bientôt sous les coups de butoir de l'Oligarchie de psychopathes anglo-saxons et de sionistes fanatiques.

 

Eva R-sistons.

 

 

http://sos-crise.over-blog.com

.

URGENT : LES TIREURS NE SONT NI ISOLES, NI FOUS, ILS SONT LIES AUX RESEAUX TERRORISTES CLANDESTINS DE L'OTAN ET BENEFICIENT DU SOUTIEN D'UNE PARTIE DU GOUVERNEMENT FRANCAIS!
LES DEMISSIONS DE SARKOZY, GUEANT DOIVENT ETRE IMMEDIATES! OU NOUS ALLONS VERS UNE GUERRE TOTALE DES LA PROCHAINE TUERIE!

NOS INFORMATIONS NOUS DONNENT A PENSER QU'IL Y A UNE VOLONTE DELIBEREE DU GOUVERNEMENT DE NE PAS ARRETER CES  'BREIVIK FRANCAIS', ISSUS DES FORCES SPECIALES DE L'OTAN

SANS VOULOIR CEDER A LA PANIQUE, NOUS METTONS EN GARDE CONTRE DE POSSIBLES ATTAQUES ET UN MASSACRE A VENIR CONTRE DES MUSULMANS EN PRIERE DANS LES MOSQUEES  (PRIERES DU MAGHREB, ISHAA, FAJR). MASSACRE D'ENFANTS DANS LES ECOLES A FORTE POPULATION ORIGINAIRES DU MAGHREB ET D'AFRIQUE. MASSACRES POSSIBLES DANS DES COMMERCES MUSULMANS. MASSACRE DE FEMMES PORTANT LE HIDJAB OU LE NIQAB DANS LA RUE. 

CEUX QUI VEULENT L'EMBRASEMENT GENERALISÉ SONT CEUX QUI VEULENT ENVAHIR LA SYRIE, LE LIBAN,  LE MAGHREB-SAHEL, GAZA ET LE SINAI... CETTE STRATEGIE EST ECULÉE, ELLE NE PREND PLUS AVEC LES MUSULMANS. LES MODUS OPERANDIS SONT SIGNÉS PAR CES MEMES RACISTES QUI TUAIENT LORS DE LA GUERRE D'ALGERIE, L'OAS.  CE SONT EXACTEMENT LES MEMES METHODES ET ILS SONT AU POUVOIR

IL VA S'EN DIRE QUE NOUS CONDAMNONS CES LACHES ET CEUX QUI LES POUSSENT DEPUIS DES MOIS A L'ACTION EN LEUR DONNANT UNE CAUTION POLITIQUE ET CE AU PLUS HAUT NIVEAU DE L'ETAT, ET QUI CIBLENT ET TUENT DES ENFANTS ET DES INNOCENTS  QUE CE SOIT A TOULOUSE OU  EN PALESTINE OCCUPEE, ET PARTOUT DANS LE MONDE MUSULMAN!

AS
ISLAMIC-INTELLIGENCE 

P.S 1: Une information a ne pas negliger pour comprendre qu'Israel et l'extreme droite juive sioniste européene envoient la France et l'Europe dans une guerre mondiale avec l'invasion de la Syrie-Liban par les troupes de l'OTAN. Netanyahu a annulé sa visite en France, prévue cette semaine, voir ici.  Et samedi dernier David Cameron a affirmé que la Grande Bretagne ne participerait pas a une attaque israelienne, voir ici,  ca sent le souffre et le terrorisme d'etat a plein nez!  

P.S 2: Voir les avertissements sur le deroulement des luttes en coulisses et les mises en garde répétées sur la dangerosité des gouvernants francais du fait de leurs passés terroristes et leurs liens avec les fous de Tel Aviv; ici  et ici.

P.S 3: Voici les videos des talmudistes franco-israeliens appelant a la destruction du monde Arabe par le 'printemps Arabe' et appelant a l'invasion du Liban et de la Syrie entre la fin fevrier 2012 et fin mars 2012, videos ici 

P.S 4: Ca fait exactement depuis la mi-Decembre 2011 que je vous explique que Sarkozy jouera du terrorisme et de la guerre contre la Syrie pour sa re-election. La guerre en question est l'invasion du Liban et de la Syrie ... Apres viendront le Pakistan, l'Egypte, l'Algerie, puis enfin l'Iran. Avant chaque campagne terroriste sioniste .... Israel abat des militaires de couleurs des forces US, européenes pour bien faire monter le taux d'islamophobie en Occident, mais aussi pour bien signifier que toute mutinerie ne serait toleree... La France va envoyer son armée mourir au Liban-Syrie et les noirs et les arabes sont priés de ne pas faire partie des troupes, ils risquent de ne pas tirer sur les populations musulmanes locales que ce soit au Moyen Orient ou dans le cadre de la guerre civile en France dans les banlieues...

Puis suite a une operation du type de celle de ce matin, subitement la campagne electorale est  'mise en suspens', le temps qu'Israel organise l'union sacrée autour d'elle en France et en Europe pour justifier le carnage a venir, une union sacrée autour de Sarkozy, du CRIF, et Israel contre tous les ennemis 'interieurs et exterieurs a Israel' ... une fois les elites francaises bien manipulées, decision est prise de l'envoi de troupes pour massacrer les libanais et les syriens et les banlieusards ... Ca fait 3 mois qu'on vous en parle. 


Voila une confirmation de nos propos: Christophe Barbier, rédacteur en chef de l’Express et “intime” de Carla Bruni, évoque une guerre pouvant brouiller la campagne présidentielle… Nicolas Sarkozy, il y a quinze jours, évoquait devant des journalistes, un possible contexte dans la campagne qu’ils ne pouvaient imaginer??? 

A partir de la 11e min Partie II.

http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3350-c-salut-les-terriens.html?vid=610518 

P.S 5: Le 19 mars 2012 est le cinquantieme anniversaire des accords d'Evian. Date que les medias mythomanes francais oublient de mentionner lorsqu'ils font le recit de l'operation false flag de ce jour a Toulouse car c'est l'une des signatures des commanditaires du terrorisme d'etat francais et des genocides, massacres commis par la France en Algerie et en Afrique.

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 04:29

 

pieuvre.jpg

 

 

Syrie: Les français doivent savoir que 120 de nos militaires ont été enlevés

 

Inauguration d’un Parlement Juif Européen, en toute discrétion

 

ONU : L'Iran dépose une plainte contre Israël

 

Mali : La nouvelle guerre de l'AFRICOM

 

La criminelle politique des assassinats ciblés: Suborner, ou éliminer !

 

Dérive du politiquement correct en France - Dictature de la Pensée Unique

 

Dernières infos du Monde du Renseignement: Guerres secrètes, CIA..

 

Rapprochement Hamas-Fatah, position commune sur les frontières de 1967

 

MES: En 2 vidéos (Dupont-Aignan, Brard) comprendre la trahison des Elus

 

Rapport secret sur l’implosion de la société française dans un monde chaotique

 

Un appel de Mikis Theodorakis à l’opinion publique internationale

 

Chômeurs, il y a encore un débouché : Donnez votre corps aux Labos !!!!

 

GEAB : Peur entretenue par City et Wall-Street infondée: Euroland sort renforcé

 

Des Grecs avec un salaire négatif ? Réserves d'or pour banquiers ? Et la France ?

 

Encore un édulcorant autorisé: Le Néotame (E961) + toxique que l’aspartame

 

Comment l'empire Desmarais est en train de déposséder les Québecois de leur patrimoine collectif

 

Grèce: Comment on tue un peuple (labo) pas son esprit de résistance (eva)

 

La colonisation des esprits: Même dans le monde mususlman, "perverti"

 

La crise économique - La Chine - L'Afrique et l'Europe

 

La situation au Sénégal vue par Ségolène Royal (qui y est née)

 

Qui est vraiment le futur adversaire de Chavez ? Peut-il gagner ?

 

Qui veut le « Choc des civilisations » ?

 

 


Des pétromonarchies, un exemple de démocratie unique au monde

 

 

 

Résister :

 

Quelle stratégie adopter contre l'impérialisme US ? La même que les Américains

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En vedette :

 

Au coeur de la vassalisation et de la désintégration de la France: Le CRIF gouverne (eva)

 

Les attentats américain et israélien sous faux drapeau (vidéo)

 

La CIA finance la construction européenne (Revue Historia)

 

L’Union Européenne, ce n'est pas la paix, c’est la Guerre ! (+ vidéos)

 

Alerte ! La banque-Finance est devenue officiellement une arme de guerre. Mort de l'Iran ?

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Choc-des-civilisations-j.jpg                                                   
                                                                     / 


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Sur Michel Collon infos,

 

 Venezuela : Capriles, le candidat de droite face à Chávez - Jean-Guy Allard
Les médias nous le présenteront comme l'espoir de la démocratie... en taisant son passé. 
Sur ce site,
Nouveau sur Investig'Action -www.michelcollon.info
.
MISES AU POINT
Lettre à une journaliste - Jean Bricmont
« Soutien aux dictatures » ? « Liens avec l'extrême-droite » ? Bricmont répond. Cinglant et convaincant.

Les mouvements « islamistes » vivent une grave crise - Yamin Makri
« Notre monde a radicalement changé, mais la pensée réformiste n'a pas évolué. »

CAPRILES CONTRE CHAVEZ
Qui est vraiment l'adversaire de Chavez ? - Michel Collon
Quels enjeux derrière la désignation de Capriles ? Jean Araud répond.

Venezuela : Capriles, le candidat de droite face à Chávez - Jean-Guy Allard
Les médias nous le présenteront comme l'espoir de la démocratie... en taisant son passé.

PALESTINE
"Bienvenue en Palestine": un bien triste accueil - Mouâd Salhi
Deux Belges portent plainte contre des dirigeants israéliens. Investig'Action a rencontré leur avocat.

De Bouazizi à Adnan, oppresseurs, vos jours sont comptés ! - Middle East Monitor
« Vulnérable, mais indestructible : Adnan, c'est l'histoire du peuple palestinien. »

« Vaincre la dépendance, créer une économie de résistance » - Tartir, Bahour, Abdelnour
La Cisjordanie affiche une croissance économique de 9%. Tout va bien ?

NEOLIBERALISME EN CRISE
Roumanie : manifestations (gouvernementales!) contre les privatisations - Capitaine Martin
Un autre peuple se soulève contre les diktats du FMI.

Déclaration d'intellectuels et artistes sur la rébellion au Nord du Mali - Collectif
Impossible de comprendre la rébellion armée si on s'en tient au schéma du conflit ethnique.

IMPERIALISME EN AFRIQUE : (IN)GRATITUDE
Sénégal : Abdoulaye Wade lâché par ses parrains français et US - Demba Moussa Dembélé
L'impérialisme pille, opprime et tue... Et en plus il est ingrat !

Ouattara à la tête des Etats d'Afrique de l'Ouest. Merci qui ? - Guy Labertit
Perfusion économique, tutelle politique : la Côte d'Ivoire, un modèle pour la région ?

VIDEOS
La loi ACTA pour les nuls - Mac Coy
Une vidéo simple pour comprendre les dangers de la loi sur la contrefaçon.

Mouseland - Tommy Douglas
Imaginez un pays peuplé de rats, mais gouvernés par des chats...

Investig'Action - www.michelcollon.info ne peut exister que grâce à vos dons et commandes de livres

 

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 05:42

 

usaaf.jpgHier les membres de la sous-commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des Etats-Unis sous la présidence du député républicain de Californie Dana Rohrabacher organisait une séance d'auditions d'une heure sur le thème des violations des droits de l'homme au Baloutchistan. Le Baloutchistan est une région largement désertique et pauvre qui couvre une partie de l'Iran, de l'Afghanistan et surtout du Pakistan face face auquel elle a organisé plusieurs rébellions depusi 60 ans.

 

Dans le cadre de cette audience, qui a provoqué la colère du gouvernement pakistanais, se sont explimés une universitaire, Christine Fair (plutôt pro-pakistanaise et méfiante à l'égard de l'initiative des Républicains), un responsable d'Amnesty International, T. Kumar, Ali Dayan Asan, directeur de Human Rights Watch au Pakistan, et Ralph Peter. Aucun représentant baloutche n'était convié mais on peut trouver sur le blog du journaliste Malik Siraj Akbar un historique du lobbying baloutche en Occident depuis 2006.

 

Dana Rohrabacher, un libertarien atypique (qui a parfois des positions provocantes comme sa dénonciation du rôle de la Géorgie dans le déclenchement de la guerre de 2008, ou sa demande à l'Irak de rembourser les frais de l'occupation militaire en 2011) est très impliqué sur le dossier pakistanais. Le 3 février, il avait déposé une proposition de loi pour attribuer la nationalité étatsunienne au docteur Shakil Afridi, le médecin qui a organisé une campagne de vaccination à Abbottabad pour permettre des prélèvements d'ADN qui ont permis aux Américains de vérifier que Ben Laden s'y trouvait et l'arrêter et qui, aujourd'hui, est menacé de procès pour haute trahison à Islamabad.Rohrabacher était portant un fervent partisan des Talibans à l'époque de Bill Clinton...

 

Le projet de favoriser la sécession du Baloutchistan est dans les cartons des stratèges du Pentagone depuis l'époque de George W. Bush : il avait été présenté en 2006 par le lieutenant-colonel Ralph Peter (présent à l'audition d'hier). Il a été ressorti à demi-mot le mois dernier par le représentant républicain du Texas Louie Gohmert qui a cosigné un article proposant un soutien aux Baloutches pour bloquer les fournitures d'armes aux talibans.

 

La porte parole du Département d'Etat (démocrate) Victoria Nuland a pris ses distances à l'égard de cette réunion et a précisé que les Etats-Unis ne souhaitaient pas l'indépendance du Baloutchistan. Mais déjà le mois dernier ce même Département d'Etat avait appelé le gouvernement pakistanais à dialoguer avec les militants balouches pour faire avancer cette question ("take the Balochistan issue forward"). Pour beaucoup le Baloutchistan est à tout le moins en train de devenir un Kosovo entre les mains des Américains  pour faire pression sur Islamabad.

 

Après que l'OTAN ait tué 24 militaires pakistanais dans des frappes aériennes en novembre dernier, le gouvernement pakistanais avait rompu les discussions avec l'alliance militaire occidentale et bloqué son approvisionnement militaire en Afghanistan. Parallèlement Islamabad s'était engagé sur la voie de la coopération énergétique et monétaire  avec l'Iran malgré la loi adoptée par le Congrès américain en décembre imposant des sanctions à toute institution financière travaillant avec l'Iran.

 

Les discussions avec l'OTAN ont repris hier, alors que l'administration Obama envisage de dialoguer avec les talibans qui ont ouvert un bureau au Qatar.

 

Une vingtaine de personnes ont été tuées cette semaine par des drones américains au Waziristan Nord (territoire pakistanais). Les victimes sont régulièrement présentées par les militaires américains comme des militants de la guérilla talibane mais aucune preuve n'est fournie.

 

Djibril Cissoko

 

http://atlasalternatif.over-blog.com/article-des-republicains-americains-veulent-faire-eclater-le-pakistan-98933810.html

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 19:07
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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 23:41
http://www.lafranceenaction.fr/liens/images/guetteur-de-l-aube.jpg
http://www.lafranceenaction.fr/liens/images/guetteur-de-l-aube.jpg
Chères Résistantes,
Chers Résistants et Journalistes dignes de ce nom,
 
le magazine Guetteur de l’aube a cessé de paraître par manque de moyens, alors que nous en avions encore lourd sur le cœur, quant aux mensonges et pesants secrets de l’histoire cachée, et l’aventure s’est  poursuivie en ligne sur http://www.guetteurdelaube.com.
C’est pourquoi cette dernière chronique du Guetteur de l’aube intitulée « 2011-2012, Bas les masques, ou la vérité nous libérera en route vers l’Unité », est devenu un texte de 170 p. ayant vocation à être édité.
Les éditeurs français étant par trop frileux en ces temps de chasse aux sorcières, la courageuse maison d’édition québecoise à laquelle ce texte fût adressé l’a trouvé  FORT INTERESSANT, en majuscule dans son commentaire d’appréciation. Toutefois, il m’a été demandé de supprimer le chapitre sur les fondements cachés d’Israël… La vérité étant une et indivisible, ce texte de 170 p. ne sera pas publié car je ne saurai m’auto-censurer. tout en respectant la sage décision  de cette maison d’édition connue et reconnue pour son courage.
Il demeure donc on-line en téléchargement libre pour les amateurs et les professionnels lorsqu’ils sont émules d’Albert Londres… 
 
Peut-être serez vous de ceux-là, vous auxquels j’ai eu plaisir à rendre hommage dans mon chapitre intitulé « Presse = Désinformation », puisque votre plume, en demeurant libre, a fait de vous des Résistants en ces temps d’auto-censure généralisée.
A défaut de vous apprendre quoi que ce soit en matière de presse aux ordres, vous qui êtes l’exception confirmant la règle, j’ose espérer que vous trouverez le temps de vous intéresser à ce fameux chapitre sur les vérités interdites de l’état sioniste, créé par des Caucasiens que sont les Ashkénazes qui n’ont pas une goutte de sang hébreux. Au-delà de cette vérité qui  m’a ouvert les yeux il y a une dizaine d’années, la photo découverte il y a deux ans d’une médaille frappée par Goebbels pour commémorer l’expédition Sioniste-Nazie en Palestine de 1933 avec une croix gammée côté pile et une étoile de David sur la face vous donnera probablement envie d’en savoir plus…
Le mieux étant évidemment de commencer par le début de ce texte qui a pour but de nous amener, à balayer devant notre porte de Judéo-Chrétiens totalement inconscients des mensonges sur lesquels s’est fondée cette civilisation schizophrène qui s’est imposée à la Planète entière. Il ne s’agit nullement de répéter « Les Sanglots de l’Homme Blanc », si bien exposés par Pascal Bruckner il y a bientôt 30 ans, mais plutôt de remonter aux racines d’un mal qu’il nous revient d’extirper, lorsque nous en prenons enfin conscience. Il y va de la survie de la Planète et de ceux qu’elle porte, tous genres confondus…
En tant qu’ancien guide local au Kenya au début des « 80’s », ayant appris l’écologie au contact des Masaïs, et étudié la paléontologie sur le terrain de la Grande Vallée du Rift, pour comprendre comment nous en sommes arrivés là, j’ai du revisiter l’histoire. C’était en 1997, date à laquelle j’ai posé mon sac de voyageur pour intégrer une start-up du web afin d’y rédiger le 1er site de tourisme à Paris, hébergé en Californie.
Un pied chez les Australopithèques du Rift est-africain, l’autre dans le réseau planétaire en plein essor, ce grand écart à la veille de l’an 2000, m’a donné mal aux abducteurs… J’ai alors du combler le gouffre prenant ainsi conscience de la profondeur abyssale de notre ignorance, à en avoir le vertige !
Aussi, après avoir appliqué à mes recherches la formule de Balzac selon laquelle « Il y a deux histoires, l’histoire officielle menteuse et l’histoire cachée où sont les véritables causes des événements » voici le fruit de mes découvertes débouchant sur le bond évolutionnaire que nous effectuons aujourd’hui.
Pour vous mettre en appétit voici, parmi les connaissances interdites, cette vérité pivot qu'est l’énergie libre, en écho à l’hommage rendu à Nicola Tesla dans le n°1 du magazine Guetteur de l’aube en 2007.
Quand bien même nous assistons à une spectaculaire ouverture des consciences, certaines vérités sont par trop dérangeantes pour certains, c’est pourquoi je vous en réserve la primeur.
A vous de décider quel usage en faire…
 
Solidairement, vers la lumière de l’information libre.
Salik de Bonnault   
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11 avril 2011 1 11 /04 /avril /2011 13:19

http://www.bakchich.info/IMG/jpg_Areva-en-Afrique.jpg

http://www.bakchich.info/IMG/jpg_Areva-en-Afrique.jpg

 

 

 

http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=781


01/04/2011
Fukushima : un document interne d'AREVA démontre tout le cynisme de l'industriel


Anne Lauvergeon, la n°1 d'AREVA, est actuellement en déplacement au Japon pour « apporter l'aide et l'expertise d'AREVA » dans la gestion de la catastrophe de Fukushima. À cette occasion, le Réseau « Sortir du nucléaire » rend public un document interne d'AREVA qui démontre que, loin de se soucier réellement du sort des Japonais, l'industriel se préoccupe avant tout des impacts éventuels de la catastrophe de Fukushima sur la construction de nouvelles centrales nucléaires... et donc sur son chiffre d'affaire !

Le déplacement d'Anne Lauvergeon, parallèle à celui de Nicolas Sarkozy, relève d'une stratégie de communication, de la part du pays leader sur le marché nucléaire mondial. Il s'agit d'instrumentaliser la catastrophe de Fukushima pour valoriser les technologies nucléaires d'AREVA, sous couvert d'apporter à Tepco une aide pour le moins hypothétique.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » dénonce le cynisme dont fait preuve AREVA au moment même où la population japonaise souffre des conséquences dramatiques de la catastrophe nucléaire de Fukushima.

Consultez le document interne d'AREVA (en anglais) intitulé « Impact of Fukushima event on nuclear power sector » en date du 25 mars 2011 en cliquant ici : http://groupes.sortirdunucleaire.org/alerte-japon/DocinterneAREVA-25Mars2011.pdf

Ci-dessous deux des extraits les plus significatifs de ce document.

Contacts presse :
François Mativet : 06 03 92 20 13
Opale Crivello : 06 12 40 59 51




TRADUCTION EN FRANCAIS DES EXTRAITS DE CE DOCUMENT INTERNE AREVA :

Page 4 :

Principaux effets attendus de l'évènement de Fukushima sur le secteur électro-nucléaire

    * La plupart des pays engagés dans le nucléaire ou dans un programme de construction ont eu des réactions plutôt rationnelles suite à l'événement de Fukushima
      - L'énergie nucléaire est nécessaire
      - Ne surfent pas sur une vague émotionnelle
      - Des leçons doivent être tirées de la crise japonaise

    * La plupart des pays ont annoncé des contrôles de la sécurité de leurs installations nucléaires existantes:
      - Pour quatorze pays européens, ces contrôles incluront des audits

    * Quelques pays ont déjà annoncé qu'ils reverront leurs standards de sécurité

    * Seule l'Allemagne a annoncé d'emblée des mesures plus rigoureuses à l'égard de leurs installations (fermeture temporaire des sept centrales les plus vieilles, moratoire de trois mois sur l'allongement de leur durée de vie).

    * Les nouvelles constructions – particulièrement celles avec les dates d'entrée en service commercial les plus proches – pourront être reportées pour tenir compte de standards de sécurité et de procédures d'autorisation modifiés.

    * Il n'est cependant pas question – en-dehors du Japon – d'annuler un quelconque programme de construction, ou d'arrêter des constructions en cours





EXTRAITS DU DOCUMENT INTERNE ORIGINAL D'AREVA

Page 4 :

Main potential impacts of Fukushima event on nuclear power sector

    * Most countries with a nuclear installed base and/or a New Build program have had pretty rational reactions following Fukushima event
      - Nuclear energy is necessary
      - Do not surf on the wave of emotion
      - Lessons have to be learned from Japanese crisis

    * Most countries announced safety reviews on their existing NPPs :
      - For 14 European countries, those reviews will include check-ups

    * A few countries have also already announced that they will review their safety standards

    * Only Germany directly announced more stringent measures regarding its installed base (temporary shut-down of 7 oldest plants, 3-month moratorium on lifetime extension)

    * New Builds – especially the ones with the closest CODs – may be delayed in order to integrate amended safety standards / licensing process

    * However there is no question – outside of Japan – to cancel New Build programs or stop current constructions




Lien permanent vers ce communiqué: http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=781

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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 15:19

http://allainjules.files.wordpress.com/2009/11/pebsj1.png

 

- L'entretien secret de M. Alain Juppé avec M. Nicolas Sarkozy

 

 

On n'imagine pas un seul acteur de la France des "hautes sphères" de l'Etat, comme on dit, qui ne se trouverait pas informé des circonstances extraordinaires qui ont permis à M. Juppé de s'adresser au Président de la République dans des termes qui ont contraint ce dernier à se séparer de ses deux plus proches conseillers, MM. Guéant et Lévitte, tellement seuls les intérêts supérieurs du pays pouvaient conduire aussi subitement M. Nicolas Sarkozy à bouleverser l'échiquier atlantiste de la politique étrangère de la France. Il importe donc de recourir à la méthode de Thucydide, qui rapportait, disait-il, des discours de Périclès ou d'Alcibiade et qui, dans le même temps, précisait à ses lecteurs qu'il faisait tenir aux plus grands personnages de l'histoire de son temps le langage que la logique de la situation leur aurait imposé s'ils avaient pris effectivement la parole devant le peuple. Voici donc le discours véritable que Thucydide a mis dans la bouche de M. Alain Juppé et qui a mis l'Elysée en demeure de rebattre les cartes de notre pays sur la scène internationale. Suite ici : 


M. Alain Juppé, lecteur de Thucydide

Le sionisme au Quai d'Orsay

Le sionisme en France et aux Etats-Unis

Les nouveaux Huguenots

Le sionisme aux postes-clés de l'Etat

La Libye et l'OTAN

La Libye de demain

L'avenir de l'Europe de la raison

Le destin retrouvé de la France

 

 

De-dieguez-j.jpg

 

 

Dernière mise en ligne sur le site de Manuel de Diéguez
 
http://www.dieguez-philosophe.com /

 

La France va-t-elle retrouver son rang avec Juppé ? (eva)

 

.

 

Gouvernement de Guerre ? Juppé aurait-il suivi ?

1er mars 2011 par Diatala

D’un avis général, les journaleux, les intellos et les experts en expertises bidons, ceux qui envahissent et pourrissent les plateaux télé et les studios radio se prennent dorénavant pour les cadors de la politique, les César de l’information, l’élite médiatique sans laquelle le téléspectateur ou l’auditeur resterait à jamais l’inculte et l’idiot indécrottable qu‘il n‘a jamais cessé d‘être. Mais ces charlots de l’information ou de la rhétorique partisane n’investiguent jamais. Bêtement, tous analysent des faits non confirmés que les agences de presse de la désinformation et de la propagande guerrière leur balancent pour les abreuver afin qu‘ils chantent du haut de leur tas de fumier le cocorico de l‘obscurantisme.


Quant aux experts et aux pseudo-intellos, leurs discours ne peuvent être que partiaux puisqu’ils ne sont que les porte-parole d’institutions, de partis idéologiques ou de multinationales pour qui ils travaillent et s‘activent comme de gentilles petites fourmis.


Que font-ils ? Et bien ils devisent et tchatchent sur des sophismes, des mensonges et de la propagande. Même si l‘information est de toutes évidences mensongère aux yeux d’un grand nombre ils continuent de caqueter ; et piou piou piou et piou piou piou et piou !!!!...


Leur fatuité les a rendu stériles, mais surtout schizophrènes, car leur réalité reste incluse dans une illusion de mots et d’images qui est pour eux la seule matière modelable pour tenter d’exister et de se rassurer, de se leurrer et de nous leurrer. Ne croyez pas qu’ils cherchent à nous informer ; non, ils s’écoutent parler, se masturbent le cerveau gauche pour entretenir leur ego. Et les autres ne sont là que pour nous désinformer et surtout nous manipuler en profondeur. Si ces brochettes de pseudo-politologues polluent les médias en étalant leur incurie, ils deviennent un grave danger pour les peuples occidentaux et leur liberté de pensée. Il est donc urgent de cesser, si ce n’est de les écouter, au moins de les croire ; notre avenir et celui de nos enfants en dépend.


Mais dans le pire…il faut toujours en extraire le meilleur ; et heureusement la plupart du temps le superficiel occupe leur esprit. La géostratégie, la géopolitique et la politique sont ainsi occultés par le non-évènement, les potins, les sondages et les petites phrases de la place du commerce.


Les évènements qui ont soulevés et qui soulèvent actuellement les pays arabes sont les dernières pierres qui doivent être apportées à l’édifice du NOM. 
Piller officiellement le reste du Moyen-Orient et l’Afrique, en prétextant œuvrer pour la libération des peuples et la démocratie, est la stratégie finale de cette élite criminelle qui verra malgré tout la construction de sa nouvelle Babylone s‘écrouler pour l’ensevelir.


La France qui est devenue la dernière roue du carrosse a été écartée des décisions étasuno-israéliennes concernant les récentes émeutes qui ont été totalement instrumentalisées par les services secrets et les médias corrompus. Cet isolement a été à l’origine de tous ces cafouillages, de cette impuissance au sein de l’Etat et les protagonistes se sont faits piéger à leur insu pour que le discrédit les enveloppe à jamais de la marque indélébile du « Complice de dictateurs ». C’est vrai, comment réagir et communiquer quand vous ignorez la feuille de route établie par l’Empire...décadent ?


Mais il semble qu’aujourd’hui le plan stratégique ait été communiqué à l’ensemble des valets occidentaux et que ceux-ci s’activent à le mettre en place.


Qu’a dit in fine dimanche soir le président de la République à part le discours sophiste et démagogique qui consiste à nous dire que l’Occident, crédule, a accepté des dictateurs comme rempart contre l’extrémisme religieux et contre le terrorisme de type al qaïdien ? Rien. Rien d’intéressant si ce n’est qu’il faut accepter et se préparer à envahir la Libye et d’autres pays ? «  […] Aider les Peuples qui ont choisi d’être libres car l’indifférence serait une faute morale et stratégique. Il faut tout faire pour que l’espérance qui vient de naître ne meure pas. […] et que « l’Europe adopte une stratégie commune face à la crise libyenne pour éviter que des dictatures pires ne se mettent en place dans ces pays ».
En décodé le message est clair, et un remaniement s’imposait pour que chacun à sa place obéisse à la voix de son maître et que le peuple accepte un nouvel Iraq ou Afghanistan.


Les Etats-Unis viennent d’envoyer leurs forces armées dans la région tout en positionnant des navires de guerre autour de la Libye, tous les ressortissants étrangers quittent le pays, la propagande, les mensonges et la diabolisation des tigres de papier, comme pour l’Iraq ou Al Qaïda, s’intensifient. L’imminence d’une attaque n’est donc plus à démontrer si des forces antagonistes ne l’empêchent pas.    

Dans ces conditions il n’est absolument pas certain qu’Alain Juppé ne se soit pas opposé à un tel scénario. Et les derniers soap-opéras qui ont secoué le monde gouvernemental sont ainsi devenus opportuns pour que l’étoile filante du ministère de la Défense se retrouve balancé aux Affaires étrangères, à la Diplomatie.  

 

Cette fois nous devons refuser que notre pays entre en conflit ou en guerre pour suivre bêtement l‘ultime plan suicidaire impérialiste qui nous conduira au chaos mondialisé.


L’Europe n’est plus qu’un vague souvenir, la Terre est martyrisée et souillée, les démocraties sont agonisantes, les peuples s’appauvrissent de jour en jour, le Tiers-Monde est de plus en plus indigent et les massacres d’innocents entrent désormais dans les faits divers.

 

Est-ce un constat satisfaisant pour des êtres humains qui se veulent responsables et intelligents ? Devons-nous rester de bons esclaves dociles et impuissants, mais observateurs, donc, coupables ? Et tout ça pour satisfaire aux fantasmes diaboliques d’une poignée de malades afin qu’ils s’enrichissent encore davantage sur le dos d’une humanité servile et d’une terre qui seront bientôt toutes les deux exsangues.

 

Notre destin nous appartient et il ne peut plus nous être imposé.

 

http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article5002

 

 

Quand, s’inspirant de son collègue égyptien Abdel Gamal Nasser, le colonel de l’armée libyenne, Mouammar el-Kadhafi, alors âgé de vingt-sept ans, renversa le roi Idris Ier, il prit d’importantes mesures (...)

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 12:15

Attention à la désinformation !
Message reçu,
que j'envoie à Michel Collon
eva R-sistons
.

Chère Eva,
.

Ma démarche est assez particulière mais très urgente. Je souhaite dénoncer la censure médiatique de toutes les grosses chaines internationales. Pour être plus précise j'aimerais dénoncer la mascarade et la propagande qui se déroulent autour de la Libye.

La population de Tripoli n'a pas été bombardée comme on l'a annoncé la semaine dernière (21 février). C'est un mensonge à des fins politiques et financières.

 

Mes sources viennent de Tripoli et de Tunis. Ma source de Tunis souhaite témoigner et parler à des journalistes indépendants à vive voix par téléphone. Vous pouvez aussi le contacter par email   xxxxxx@yahoo.fr ou par téléphone  xxxxxxx  (Portable) et   xxxxxxx  (fixe). Son nom est xxxxx . 

 

Sinon donnez-moi un numéro de téléphone fixe et il vous contactera aussi tôt que possible.   

 

Je suis aussi joignable au xxxxxx  (portable). 

 

S’il vous plait prenez ce mail au sérieux, la situation est catastrophique, nous risquons une invasion.    

 

Bien sincèrement,  

 

Badya

 

 

 

________________________

 

 

Selon l’armée Russe, les attaques de civils par l’aviation libyenne n’ont pas eu lieu.


"Toute guerre est basée sur le mensonge". "En temps de guerre, la première victime est la vérité". Sun Tzu, l’Art de la Guerre


tv.globalresearch.ca
Vendredi 4 Mars 2011

 

"Toute guerre est basée sur le mensonge". "En temps de guerre, la première victime est la vérité". Sun Tzu, l’Art de la Guerre

Les informations sur l’aviation libyenne bombardant son propre peuple ont rapidement fait le tour du monde. Cependant, les chefs militaires Russes disent qu’ils ont exercé une surveillance depuis l’espace et les images contredisent ces dires.

Selon Al Jazeera et la BBC, le 22 février le gouverment libyen a ordonné des frappes aériennes sur la ville de Benghazi - la plus grande ville du pays - et sur la capitale Tripoli. Cependant, l’armée Russe, qui surveille par satellite les troubles depuis leur commencement, déclare qu’il n’y a eu rien de tel.

A ce stade, l’armée Russe dit que, en ce qui les concerne, les attaques signalées par certains médias n’ont jamais eu lieu. Les mêmes sources indiquent que les militaires russes surveillent la situation autour des puits de pétrole libyens.

traduction le grand soir pour votre plus grand plaisir


http://tv.globalresearch.ca/2011/03...

 

http://www.alterinfo.net/Selon-l-armee-Russe-les-attaques-de-civils-par-l-aviation-libyenne-n-ont-pas-eu-lieu_a55880.html

 

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 11:47

Initiateur de l’enquête sur les véritables auteurs des attentats du 11 septembre 2001, le journaliste et écrivain Thierry Meyssan, expatrié depuis l’arrivée au pouvoir de Sarkozy, nous donne une lecture des tensions internationales actuelles et une explication inédite des origines du sionisme. Cet entretien s’inscrit dans nos mises en ligne d’inédits de personnalités censurées par les médias officiels. Voir à ce sujet aussi nos documentaires « Etat de guerre » et « Après l’hégémonie : propositions pour un monde multipolaire ».

 

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 19:15

Révélations sur l’assassinat de Rafiq Hariri
par Thierry Meyssan

 
Alors que la presse occidentale annonce l’imminente inculpation de dirigeants du Hezbollah par le Tribunal spécial pour le Liban, la revue russe Odnako remet en cause l’ensemble de l’enquête réalisée par les Nations Unies. Selon Thierry Meyssan, l’ancien Premier ministre libanais Rafiq Hariri aurait été assassiné avec une arme fournie par l’Allemagne. L’ancien procureur allemand et premier responsable de l’enquête onusienne, Detlev Mehlis, aurait falsifié un indice pour masquer la responsabilité de son pays. Ces révélations embarrassent le Tribunal et renversent la donne au Liban.
 

 
Les multiples conflits du Proche-Orient se cristallisent désormais autour du Tribunal spécial pour le Liban (TSL). La paix et la guerre dépendent de lui. Pour les uns, il doit permettre de démanteler le Hezbollah, de soumettre la Résistance et d’instaurer la Pax Americana. Pour les autres, il bafoue le droit et la vérité pour assurer le triomphe d’un nouvel ordre colonial dans la région.
Ce tribunal a été créé, le 30 mai 2007, par la Résolution 1757 du Conseil de sécurité pour juger les commanditaires supposés de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Dans le contexte de l’époque, cela signifiait ni plus, ni moins, juger les présidents syrien et libanais en exercice Bachar el-Assad et Emile Lahoud, les bêtes noires des néoconservateurs. Cependant il s’avéra que cette piste ne reposait sur aucun élément concret et qu’elle avait été alimentée par de faux témoins. N’ayant plus personne à juger, le Tribunal aurait pu disparaître dans les limbes de la bureaucratie lorsqu’un coup de théâtre le plaça à nouveau au cœur des conflits politiques régionaux. Le 23 mai 2009, le journaliste atlantiste Erich Follath révéla dans le Spiegel Online que le procureur s’apprêtait à inculper de nouveaux suspects : des dirigeants militaires du Hezbollah. Depuis 18 mois, son secrétaire général, Hassan Nasrallah clame l’innocence de son parti. Il affirme que cette procédure vise en réalité à décapiter la Résistance pour offrir la région à l’armée israélienne. De son côté, l’administration états-unienne se pose soudain en défenseur du droit et assure que nul ne saurait se soustraire à la Justice internationale.
Quoi qu’il en soit, la mise en accusation —que tous s’accordent à dire imminente— de leaders chiites pour l’assassinat d’un leader sunnite est de nature à enflammer la fitna, c’est-à-dire la guerre civile musulmane, plongeant la région dans de nouveaux soubresauts sanglants.
En visite officielle à Moscou, les 15 et 16 novembre, Saad Hariri —actuel Premier ministre et fils du défunt— a répété que la politisation du tribunal risquait d’enflammer une nouvelle fois son pays. Le président Medvedev lui a répondu que la Russie voulait que la Justice passe et réprouvait tout effort pour discréditer, affaiblir ou retarder le travail du tribunal. Cette position de principe repose sur la confiance accordée a priori par le Kremlin au TSL. Or celle-ci sera sûrement ébranlée par les révélations d’Odnako.
En effet, nous avons souhaité faire le point sur l’assassinat de Rafiq Hariri. Les éléments que nous avons découvert font apparaître une nouvelle piste dont on se demande pourquoi elle n’a jamais été explorée jusqu’ici. Au cours de notre longue enquête, nous avons rencontré de nombreux protagonistes, trop sans doute, de sorte que nos investigations se sont ébruitées et ont affolé ceux pour qui la piste de la Résistance armée libanaise est une bonne aubaine. Tentant de nous intimider, le Jerusalem Post a lancé une attaque préventive, le 18 octobre, sous la forme d’un long article consacré à notre travail. De manière purement diffamatoire, il y accuse l’auteur de cet article d’être payé un million de dollars par l’Iran pour disculper le Hezbollah.
Venons-en aux faits, le convoi de Rafiq Hariri a été attaqué à Beyrouth le 14 février 2005. L’attentat à fait vingt-trois morts et une centaine de blessés. Un rapport préliminaire diligenté par le Conseil de sécurité souligne les réactions peu professionnelles des policiers et magistrats libanais. Pour y pallier le Conseil missionne ses propres enquêteurs et leur fournit des moyens très importants dont le Liban ne dispose pas. Dès le départ de ces investigations, il a été admis que l’attentat avait été perpétré par un kamikaze qui conduisait un camionnette bourrée d’explosifs.
La commission des Nations unies ayant été créée pour apporter le professionnalisme qui manquait aux Libanais, on s’attend à ce qu’elle ait suivi scrupuleusement les procédures criminelles classiques. Or, il n’en est rien. L’analyse de la scène du crime, en se basant sur sa topographie qui est intacte et sur les photos et vidéos du jour, n’a pas été réalisée en détail. Les victimes n’ont pas été exhumées et autopsiées. Pendant longtemps, rien n’a été entrepris pour vérifier le modus operandi. Après avoir écarté l’hypothèse d’une bombe enfouie dans le sol, les enquêteurs ont considéré comme certaine la version de la camionnette sans la vérifier.
 

 
Pourtant, cette version est impossible : chacun peut observer sur la scène du crime un profond et vaste cratère qu’une explosion en surface ne peut creuser. Devant l’insistance des experts suisses qui refusent d’avaliser la version officielle, le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a procédé à une reconstitution à huis clos, le 19 octobre dernier. Elle ne s’est pas tenue au Liban, ni même aux Pays-Bas où siège le TSL, mais en France, un des principaux Etats à financer le Tribunal. Les bâtiments de la scène du crime y ont été reconstruits et de la terre de Beyrouth y a été transportée. Le convoi a été reconstitué y compris avec une voiture blindée. Il s’agissait de démontrer que la hauteur des immeubles en béton avait confiné l’explosion, de sorte que le souffle avait pu creuser le cratère. Les résultats de cette coûteuse expérience n’ont pas été divulgués.
 

 
Ce qui frappe en regardant les photos et les vidéos prises juste après l’attentat, c’est d’abord l’incendie. Partout des carcasses de voiture et des objets de toutes sortes brûlent. Puis, ce sont les corps des victimes : ils sont carbonisés d’un côté et intacts de l’autre. C’est très étonnant et cela n’a rien à voir avec ce que provoquent des explosifs classiques.
La théorie d’un mélange de RDX, PETN et TNT dans la camionnette du kamikaze n’explique pas ces dégâts.
Si l’on observe de près les photos du cadavre de Rafiq Hariri, on remarque d’étranges détails : sa riche montre en or massif a fondu sur son poignet, au contraire, le col en tissu raffiné de sa chemise de luxe est intact autour de son cou.
Que s’est-il donc passé ?
L’explosion a dégagé un souffle d’une chaleur exceptionnellement intense et d’une durée exceptionnellement brève. Ainsi, les chairs exposées au souffle ont été instantanément carbonisées, tandis que l’envers des corps n’a pas été brûlé.
Les objets à forte densité (comme la montre en or) ont absorbé cette chaleur et ont été détruits. Au contraire, les objets à faible densité (comme le linge fin du col de chemise) n’ont pas eu le temps d’absorber la chaleur et n’ont donc pas été touchés.

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La dépouille de Rafiq Hariri.

Sur les vidéos, on voit également que des membres de certains cadavres ont été sectionnés par l’explosion. Curieusement, les coupes sont nettes, comme s’il s’agissait de statues de calcaire. On ne voit pas d’os brisés et proéminents, ni de chairs arrachées. C’est que l’explosion a absorbé l’oxygène et déshydraté les corps qui sont devenus friables. Plusieurs témoins, présents à proximité de l’attentat, ont d’ailleurs fait état de troubles respiratoires dans les heures qui suivirent. A tort, les autorités ont interprété cela comme la somatisation d’un traumatisme psychologique.
Ces constatations sont le b. a.-ba de toute enquête criminelle. Il fallait commencer par cela, mais elles ne figurent pas dans les rapports des « professionnels » au Conseil de sécurité.
Lorsque nous avons demandé à des spécialistes militaires quels explosifs pouvaient provoquer ces dégâts, ils ont évoqué un nouveau type d’arme qui fait l’objet de recherches depuis des décennies et de compte rendus dans des revues scientifiques. En combinant des connaissances nucléaires et nanotechnologiques, on parvient à créer une explosion dont on contrôle précisément la puissance. On programme l’arme pour qu’elle détruise tout dans un périmètre donné, calculé au centimètre près.
Toujours selon nos spécialistes militaires, cette arme provoque aussi d’autres dégâts : elle exerce une forte pression sur la zone de l’explosion. Lorsque celle-ci s’interrompt, les objets les plus lourds sont projetés vers le haut. Ainsi, des voitures se sont élevées dans les airs.
Un détail ne trompe pas : cette arme utilise une nano quantité d’uranium enrichi dont les radiations sont mesurables. Or, un passager de la voiture blindée de Rafiq Hariri a survécu. L’ancien ministre Bassel Fleyhan a été transporté dans un prestigieux hôpital militaire français pour y être soigné. Les médecins ont constaté avec étonnement qu’il avait été en contact avec de l’uranium enrichi. Personne n’a fait le lien avec l’attentat.
Techniquement, cette arme prend la forme d’un petit missile de quelques dizaines de centimètres de long. Il doit être tiré depuis un drone. En effet, plusieurs témoins ont assuré avoir entendu un aéronef survolant la scène du crime. C’est pourquoi les enquêteurs ont demandé aux Etats-Unis et à Israël qui disposent de satellites d’observation positionnés en permanence de leur transmettre les clichés dont ils disposent. Les Etats-Unis avaient également déployé des avions AWACS sur le Liban ce jour-là. Ces enregistrements permettraient de vérifier la présence d’un drone et peut-être même de suivre son trajet. Mais Washington et Tel-Aviv —qui ne cessent d’exiger la coopération judiciaire de tous avec le TSL— ont refusé ce service.

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Le Hezbollah a intercepté et publié des vidéos des drones israéliens effectuant des repérages des habitudes de Rafiq Hariri et de la scène du crime.

Lors d’une conférence de presse, le 10 août dernier, Hassan Nasrallah a projeté des vidéos tournées selon lui par des drones israéliens et interceptées par son organisation. Ils auraient observé durant des mois les déplacements de Rafiq Hariri, avant de concentrer leur surveillance sur le virage où l’attentat a eu lieu. Tel-Aviv aurait donc réalisé les repérages préalables à l’assassinat. Ce qui, ainsi que le souligne M. Nasrallah, ne veut pas dire qu’il l’ait perpétré.
Qui donc a tiré le missile ?
C’est là que les choses se compliquent. Selon les experts militaires, en 2005, seule l’Allemagne était parvenue à maîtriser cette nouvelle technologie. C’est donc Berlin qui aurait fourni et programmé l’arme du crime.
Dès lors, on comprend mieux pourquoi l’ancien procureur berlinois Detlev Mehlis —un magistrat très controversé au sein de sa profession— a tenu à présider la Commission d’enquête onusienne. Il est en effet notoirement lié aux services secrets allemands et états-uniens. Chargé en 1986 d’élucider l’attentat contre la discothèque berlinoise La Belle, il n’avait pas hésité à masquer les implications israélienne et états-unienne pour accuser mensongèrement la Libye et justifier le bombardement du palais de Mouammar Khadafi par l’US Air Force. Au début des années 2000, M. Mehlis a été grassement rémunéré comme chercheur par le Washington Institute for Near East Policy (le think-tank du lobby pro-israélien AIPAC) et par la Rand Corporation (le think-tank du complexe militaro-industriel états-unien). Autant d’éléments qui jettent un doute sur son impartialité dans l’affaire Hariri et auraient dû le faire récuser.
Mehlis était assisté du commissaire Gehrard Lehmann. Cet officier est lui aussi un agent notoire des services secrets allemands et états-unien. Il a été reconnu formellement par un témoin comme participant au programme d’enlèvement, de séquestration et de tortures, mis en place en Europe par l’administration Bush. Son nom est cité dans le rapport ad hoc du Conseil de l’Europe. Cependant, il a échappé à toute poursuite judiciaire grâce à un alibi aussi solide que peu crédible, fourni part ses collègues de la police allemande.
Mehlis et Lehmann ont promu la thèse du kamikaze et de sa camionnette bourrée d’explosifs afin d’écarter toute investigation sur l’arme allemande qui a servi à commettre le crime.
Des échantillons de terre, ont été prélevés sur la scène du crime. Après avoir été mélangés, ils ont été divisés en trois bocaux qui ont été envoyés à trois laboratoires différents. Les deux premières analyses n’ont trouvé aucune trace d’explosif. Le troisième bocal a été pris par Mehlis et Lehmann, et envoyé par leur soin au troisième laboratoire. Celui-ci y a trouvé les traces d’explosifs recherchés. En principe, si l’on décide de recourir à trois experts judiciaires, c’est qu’en cas de désaccord entre eux, on se reportera à l’avis majoritaire. Que nenni ! Mehlis et Lehmann ont violé les protocoles. Ils ont considéré que seul leur bocal était fiable et ont emmené le Conseil de sécurité sur une fausse piste.
Le caractère profondément malhonnête des investigations du duo Mehlis-Lehman n’a plus besoin d’être démontré. Leurs successeurs l’ont reconnu à demi-mots et ont annulé des pans entiers de procédure.
Parmi leurs manipulations, la plus célèbre est celle des faux témoins. Cinq individus ont prétendu avoir été témoins de la préparation de l’attentat et ont mis en cause les présidents Bachar el-Assad et Emile Lahoud. Alors que ces imputations faisaient chauffer le chaudron de la guerre, leurs avocats démontrèrent qu’ils mentaient et l’accusation se dégonfla.

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Le président de la Commission d’enquête de l’ONU, Detlev Mehlis, a violé les règles de procédure pénale, fabriqué de fausses preuves et utilisé de faux témoignages, pour disculper l’Allemagne et accuser la Syrie.

Sur la base de ces faux témoignages, Detlev Mehlis arrêta, au nom de la Communauté internationale, quatre généraux libanais et les fit incarcérer durant quatre ans. Pénétrant avec ses cow-boys au domicile de chacun, sans mandat de la justice libanaise, il interpella également les membres de leur entourage. Avec ses assistants —qui s’expriment entre eux en hébreu— il tenta de manipuler les familles. Ainsi, au nom de la Communauté internationale, il présenta des photos truquées à l’épouse d’un des généraux pour le convaincre que son mari non seulement lui cachait son implication dans le meurtre, mais la trompait. Simultanément, il tenta une manoeuvre similaire auprès du fils du « suspect », mais cette fois pour essayer de le convaincre que sa mère était une femme légère et que son père, désespéré, venait de sombrer dans une sorte de folie meurtrière. L’objectif était de provoquer un crime d’honneur au sein de la famille et de ternir ainsi l’image de gens respectables et respectés.
Plus incroyable encore, Lehmann proposa à un des quatre généraux incarcérés de le libérer s’il acceptait de porter un faux témoignage contre un dirigeant syrien.
Par ailleurs, le journaliste allemand Jürgen Cain Külbel mit en évidence un détail troublant : il était impossible de provoquer l’explosion avec une télécommande ou d’utiliser une balise sur la cible sauf à désactiver le puissant système de brouillage dont le convoi de Rafiq Hariri était équipé. Un système parmi les plus sophistiqués au monde, fabriqué… en Israël.
Külbel fut sollicité par un militant pro-palestinien connu, le professeur Said Dudin, pour promouvoir son livre. Mais Dudin, en multipliant les déclarations outrancières, s’appliqua surtout à le saboter. Külbel, ancien officier de police criminelle d’Allemagne de l’Est, ne tarda pas à découvrir que Dudin était connu de longue date pour être un agent de la CIA infiltré dans la gauche allemande. Il publia d’anciens rapports est-allemands attestant du fait et fut alors condamné pour divulgation illégale de documents et brièvement incarcéré ; tandis que Dudin s’installait à l’ambassade d’Allemagne à Beyrouth et tentait d’infiltrer les familles des quatre généraux.
Passé inaperçu au Proche-Orient le rôle de l’Allemagne dans cette région doit être souligné. La chancelière Angela Merkel a envoyé un contingent très important pour participer à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) après la guerre entreprise par Israël contre le pays du Cèdre à l’été 2006. Les 2 400 soldats allemands contrôlent de dispositif maritime pour empêcher l’approvisionnement en armes de la Résistance via la Méditerranée. A cette occasion, Mme Merkel a déclaré que la mission de l’armée allemande était de défendre Israël. Ce discours a provoqué un vent de fronde parmi les officiers. Par centaines, ils lui ont écrit pour lui rappeler s’être engagés pour défendre leur patrie et non un Etat étranger, fusse t-il allié.
Fait sans précédent, le 17 mars 2008 à Jérusalem et le 18 janvier 2010 à Berlin, les gouvernements allemand et israélien ont tenu un conseil des ministres commun. Ils y ont adopté des programmes divers, notamment en matière de défense. A ce stade, il n’y a plus beaucoup de secrets entre Tsahal et la Bundeswehr.
L’enquête de Detlev Mehlis a sombré non seulement dans le ridicule des faux témoins, mais dans l’illégalité de l’arrestation des quatre généraux. Au point du le Groupe de travail sur les détentions arbitraire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU est intervenu pour condamner fermement cet excès de pouvoir.
Toutefois, l’opprobre qui frappe le travail de M. Mehlis ne doit pas éclabousser le Tribunal spécial pour le Liban qui n’est aucunement responsable de ses manipulations. Mais, là encore, les choses se compliquent. La crédibilité du TSL dépend de sa capacité à réprimer en premier lieu tous ceux qui ont tenté de masquer la vérité et d’accuser mensongèrement les présidents Bachar el-Assad et Emile Lahoud pour provoquer une guerre. Or, le Tribunal refuse de juger les faux témoins, donnant l’impression qu’il couvre les manipulations de la période Mehlis et poursuit des objectifs politiques similaires (cette fois contre le Hezbollah, peut-être demain contre d’autres). Pis, le Tribunal refuse de remettre, à Jamil Sayyed (un des quatre généraux illégalement emprisonné), les procès-verbaux d’audition des personnes qui l’ont accusé, lui interdisant ainsi de demander réparation et donnant l’impression qu’il couvre quatre années de détention arbitraire.
De manière plus prosaïque, le Tribunal fuit ses responsabilités. D’un côté, il doit juger les faux témoins pour dissuader de nouvelles manipulations et pour manifester son impartialité ; d’un autre il ne veut pas se lancer dans une opération « mains propres » au cours de laquelle il lui faudrait peut-être arrêter le procureur Mehlis. Cependant, les révélations d’Odnako sur la piste allemande rendent cette stratégie intenable. D’autant qu’il est déjà bien tard : le général Jamil Sayyed a déposé une plainte en Syrie et un juge d’instruction syrien a déjà inculpé le procureur Detlev Mehlis, le commissaire Gerhard Lehman et les cinq faux témoins. On imagine la confusion qui s’abattra sur le TSL si la Syrie saisit Interpol pour les faire arrêter.
De même que la commission Mehlis devait apporter le professionnalisme qui manquait aux forces de l’ordre libanaises, de même le TSL devait apporter l’impartialité qui risquait de faire défaut aux juridictions libanaises. On est loin du compte et ceci soulève la question de la légitimité de cette institution.
Kofi Annan souhaitait que le Tribunal pour le Liban ne soit pas une juridiction internationale, mais un tribunal national libanais à caractère international. Il aurait été régi par le droit libanais tout en étant composé pour moitié de juges internationaux. Cela n’a pas été possible car la négociation a tourné court. Ou plutôt, un accord a été trouvé avec le gouvernement libanais de l’époque, présidé par Fouad Siniora, l’ancien fondé de pouvoir des entreprises Hariri, mais n’a pas été ratifié ni par le Parlement, ni par le président de la République. Du coup, cet accord a été avalisé unilatéralement par le Conseil de sécurité (Résolution 1757 du 30 mai 2007). Par conséquent, le TSL est hybride et fragile.
Ainsi que l’a précisé Kofi Annan, ce tribunal n’est comparable à aucun des tribunaux mis en place jusqu’ici par les Nations Unies. « Il n’est pas un organe subsidiaire de l’ONU, ni un élément de l’appareil judiciaire libanais », c’est tout juste « un organe conventionnel » entre l’exécutif des Nations Unies et l’exécutif libanais. Si l’on se réfère à l’exigence internationale de séparation des pouvoirs et d’indépendance de la Justice face à l’Exécutif, on ne peut pas considérer le TSL comme un véritable tribunal, juste comme une commission disciplinaire conjointe des exécutifs libano-onusiens. Quelque soient ses décisions, elles seront donc frappées de suspicion.
Pis, à tout moment, n’importe quel gouvernement libanais peut y mettre fin, puisque l’accord n’ayant pas été ratifié n’engageait que l’ancien gouvernement. Du coup, l’actuel gouvernement de coalition libanais s’est transformé en champ de bataille entre partisans et adversaires du tribunal. Tentant de préserver la stabilité gouvernementale, le président de la République, Michel Sleimane, dissuade semaine après semaine le Conseil des ministres de passer au vote sur toute question relative au TSL. Ce barrage ne tiendra pas éternellement.
Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, la suspicion atteint maintenant le président du TSL, Antonio Cassese. Ce spécialiste réputé du droit international fut président du Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie. Or M. Cassese est un fervent partisan de la colonisation juive de la Palestine. Ami personnel d’Elie Wiesel, il a reçu et accepté un prix honorifique de sa main. Il aurait donc dû se récuser et démissionner lorsque Hassan Nasrallah a révélé que des drones israéliens avaient repéré durant des mois les habitudes de la victime et la scène du crime.

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Selon le président du Tribunal spécial pour le Liban, Antonio Cassese, la Résistance armée en Palestine, Liban, Irak et Afghanistan doit être jugée pour « terrorisme ».

Plus grave, le juge Cassese incarne une conception du droit international qui fait clivage au Proche-Orient. Bien qu’il ait retiré ce point de son curriculum vitae officiel, il participa en 2005 aux négociations entre les Etats membres de l’Union européenne et ceux de la Méditerranée (« Processus de Barcelone »). Sa définition du terrorisme bloqua les discussions. Selon lui, le terrorisme est exclusivement le fait d’individus ou de groupes privés, jamais d’Etats. Il s’ensuit que la lutte contre une armée d’occupation ne saurait être considérée comme de la « résistance », mais comme du « terrorisme ». Dans le contexte local, cette position juridique relève de l’ordre colonial et disqualifie le TSL.
Les méthodes du Tribunal spécial ne diffèrent guère de celles de la Commission Mehlis. Ses enquêteurs ont collecté des fichiers de masse : sur les étudiants libanais, les bénéficiaires de la Sécurité sociale, les abonnés d’Electricité du Liban et de l’Office des eaux. Le 27 octobre, ils ont même tenté, hors de la présence de magistrats libanais, de s’emparer par la force des dossiers médicaux d’une clinique gynécologique fréquentée par les épouses de membres du Hezbollah. Toutes ces investigations sont évidemment sans lien avec l’assassinat de Rafiq Hariri. Tout porte les Libanais à croire que ces informations sont destinées à Israël dont le TSL n’est à leurs yeux qu’une simple émanation.
Tous ces problèmes avaient été parfaitement anticipés par le président Poutine qui avait vainement proposé, en 2007, une autre rédaction de la résolution instituant le Tribunal spécial. L’ambassadeur Vitaly Churkin avait dénoncé les « lacunes juridiques » du système. Il s’était indigné que le Conseil de sécurité menace de recourir à la force (Chapitre VII) pour créer unilatéralement cet « organe conventionnel ». Il avait souligné que le Tribunal devait œuvrer à la réconciliation des Libanais, mais était conçu de sorte qu’il les opposerait un peu plus. En définitive, la Russie — comme la Chine— avait refusé d’approuver la Résolution 1757.
Reste que la vérité émerge peu à peu. Les interceptions de vidéos de drones israéliens, rendues publiques par le Hezbollah, montrent une préparation israélienne du crime. Les faits révélés par Odnako montrent l’usage d’une arme allemande sophistiquée. Le puzzle est presque complet.
 
http://www.voltairenet.org/article167550.html
 

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 02:27
Contre le délit d'informer

 



Juin 2010


Augustin Scalbert, journaliste
de Rue 89, est mis en examen dans l’affaire de la bande vidéo « off » de Nicolas Sarkozy
sur France 3.



Augustin Scalbert est aussi l’un
des membres du mouvement
Liberté d’Informer.




Il nous semble que le renvoi en justice d’Augustin Scalbert marque un pas supplémentaire vers l’intimidation permanente des journalistes impertinents.

Et on ne peut s’empêcher de faire une comparaison audacieuse (quoi que, pas tant que ça...) avec l’Italie de Berlusconi. Là bas, le Sénat va passer prochainement une loi qui criminaliserait la publication des écoutes judiciaires dans les journaux.

Pourquoi ? Peut être parce qu’il existe une écoute très embarrassante de Berlusconi où il téléphone à un responsable de chaine, menace, et lui demande la tête d’un journaliste qu’il n’aime pas. Ainsi va le pouvoir quand il n’est pas sérieusement équilibré par des dispositifs démocratiques. Et pouvoir sortir des bornes étroites de la « communication » en est un.

Nicolas Sarkozy avait promis d’inscrire le pays dans une plus grande modernité,
une « rupture », la « réforme »... Or, en matière d’information indépendante,
la France est en train de subir recul après recul. Elle s’éloigne de la sphère
des démocraties du Nord qui protègent les contre-pouvoirs citoyens.

Pour nous la mise en examen d’Augustin Scalbert n’est qu’un épisode de plus
dans le feuilleton. Désormais ce ne sont plus seulement des documents qui sont classés secret défense mais des lieux de la république qui deviennent inaccessibles à la justice (et a fortiori aux citoyens).

En matière d’information journalistique, la nomination par la présidence
de la République des patrons de l’audiovisuel public remettent en cause l’indépendance éditoriale d’un service qui devrait être foncièrement au service
du public. Car rappelons le, le seul « actionnaire » réel du service public,
c’est le public qui paye de sa poche pour une information qui ne soit pas suspecte de propagande. Enfin, il faut rappeler la dimension orwellienne de l’histoire.

Car après tout, c’est sous Nicolas Sarkozy que le parlement a voté (à son initiative) une loi sur la protection du secret des sources. Or Augustin a invoqué la protection de ses sources pour ne pas dénoncer qui lui avait transmis le document vidéo. Augustin a du tomber dans les exceptions prévues par une loi soi disant visant à élargir nos libertés, car le voilà mis en examen pour recel, risquant trois ans
de prison et plusieurs centaines de milliers d’euros d’amende.
Tout ça pour une petite coulisse sans gravité.

Rappelons le, Liberté d’Informer milite pour un accès plus libre des citoyens
aux documents administratifs, une déclassification plus large des documents rendus « secret défense » par abus de pouvoir. On l’ignore bien souvent mais aux Etats Unis, par exemple, on peut exiger des documents sensibles à la CIA ou au FBI. Le refus de transmission doit être sérieusement motivé.

L’ONG européenne, « Access Info » a réalisé une étude sur divers pays en ce qui concerne l’accès à l’information. Nous sommes au niveau de la Turquie. En France, le « secret défense » est utilisé pour barrer la route aux juges d’instruction lorsque leurs enquêtes pourraient mettre à jour des histoires financières gênantes pour certains réseaux politiques. C’est ce qui s’est passé dans l’affaire des frégates de Taiwan, d’après le juge Renaud Van Ruymbeke.

 














Pétition en ligne
déjà plus de 6.000 signataires

 

http://premiereslignes.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/06/28/contre-le-delit-d-informer.html

 

 

 

Les deux journalistes otages en Afghanistan:

 

 

A mon avis, Sarkozy ne s'empresse pas pour les faire libérer.

La presse d'investigation le gêne.

C'est un moyen, pour lui, sans doute, de dissuader les journalistes trop curieux... Opinion personnelle !

Eva R-sistons

 

 

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21 août 2010 6 21 /08 /août /2010 04:48

Pour le porte-parole adjoint de l’UMP, Plenel est "un vrai délinquant du journalisme" Dominique Paillé donne des leçons de délinquance !

Piquant pour un repris de justice..
Olivier Bonnet
Mercredi 18 Août 2010


Pour le porte-parole adjoint de l’UMP, Plenel est "un vrai délinquant du journalisme" Dominique Paillé donne des leçons de délinquance !

epHier, sur l’antenne de France Inter, le fondateur et président de Mediapart, Edwy Plenel, a qualifié Nicolas Sarkozy de "délinquant constitutionnel", lors d’un débat visionnable en vidéo ici. Il reprenait là le terme et les arguments développés dans son article du 11 août dernier, Sarkozy contre la République : un président hors la loi, dont voici un extrait significatif : "La diversion xénophobe organisée par le pouvoir pour tenter de faire oublier le feuilleton Bettencourt est un tournant du quinquennat : désormais, Nicolas Sarkozy est un président hors la loi. La fonction que le suffrage populaire lui a confiée en 2007 lui impose de veiller au respect d’une Constitution qui « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine ». Par son discours de Grenoble visant les personnes « d’origine étrangère », il a donc violé la loi fondamentale et, par conséquent, manqué aux devoirs de sa charge. (...) Président de la République française depuis 2007, Nicolas Sarkozy occupe une fonction qui ne lui appartient pas. Il n’a pas été élu pour satisfaire son bon plaisir ou son libre arbitre, mais pour remplir un rôle constitutionnel dont il n’a pas le droit de s’écarter, sauf à renier son mandat. « La souveraineté nationale appartient au peuple », énonce l’article 3 de notre Constitution qui ajoute : « Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. » Quant à l’individu que l’expression d’un suffrage « universel, égal et secret » a placé à l’Elysée, sa marge de manœuvre est précisément définie par l’article 5 : « Le président de la République veille au respect de la Constitution. (...) » Il suffit donc de relire la loi fondamentale, sur laquelle repose notre Etat de droit, ou ce qui en reste, pour prendre la mesure de la rupture survenue le 30 juillet, à Grenoble, au détour du discours de Nicolas Sarkozy : la France a dorénavant pour président un délinquant constitutionnel, un président devenu hors la loi."


dpRéaction outragée de Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l’UMP, dans un communiqué publié sur Facebook et aussitôt repris dans toute la presse : "La possession d’une carte de presse n’autorise pas toutes les outrances et ne justifie en rien de proférer des insultes pour salir les institutions du pays ou ses représentants élus. La recherche permanente de la publicité pour soi, la volonté d’être au centre de toutes les manipulations pour tenter de façonner l’opinion publique au mépris des règles élémentaires de l’information mais aussi de celles du respect humain, sont des comportements dévoyés qui ne mériteraient que mépris s’ils ne sapaient les fondements mêmes de notre pacte social et de nos valeurs institutionnelles. Monsieur Plenel, vos propos et votre comportement font mal à la France. C’est à l’évidence vous qui êtes un vrai délinquant du journalisme !" Faisons de la conclusion de cette saillie vengeresse notre Phrase du jour. Parce que l’hystérie qu’elle illustre est amusante à plus d’un titre. "Vos propos et votre comportement font mal à la France", croit bon d’accuser Paillé. Or, c’est très exactement ce que l’on est fondé de reprocher à... Sarkozy ! Est-ce la faute de Plenel si, commentant justement le discours de Grenoble, le New York Times titrait sur sa "xénophobie" et accusait le président d’ "alimenter des sentiments anti-immigrés dangereux" ?

 

Est-ce la faute de Plenel si le vénérable Times britannique, pourtant loin d’être un brûlot gauchiste, estimait hier que "l’ignoble" - le mot est d’un député UMP  ! - chasse aux Roms "rappelle les souvenirs de la Gestapo" ? Ce n’est pas Plenel mais bien Sarkozy, "à l’évidence" comme dit Paillé, la honte de la France ! Mais le porte-parole adjoint de l’UMP n’en est pas à une outrance près : c’est le même homme qui volait tout récemment au secours d’Eric Woerth, à nouveau pris la main dans le sac par Mediapart, coupable de fausse déclaration de revenus, dénonçant "une fois de plus l’acharnement abject dont Eric Woerth est la cible. Ce comportement est proprement scandaleux tant il repose sur des montages farfelus, fabriqués de toutes pièces et qui n’ont qu’un objectif abattre un ministre qui fait bien son travail. Outre l’atteinte évidente à la dignité d’un homme, le Mouvement populaire déplore l’abandon de toute forme de déontologie par ceux qui s’en rendent coupables et dont le seul but est d’assouvir des haines inexplicables".

 

Or les prétendus "montages farfelus, fabriqués de toutes pièces" n’étaient ni plus ni moins que les documents officiels communiqués par le ministre lui-même à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques !


Paillé vient donc de gravement diffamer Mediapart, comme les Lefebvre, Morano, Bertrand ou Estrosi, la belle brochette, l’avaient déjà fait avant lui, avec leurs délirantes accusations de "trotsko-fascisme". Quand, une fois encore, les journalistes du site n’avaient fait que leur devoir professionnel en révélant cette affaire Bettencourt, si embarrassante pour le pouvoir qu’elle pourrait conduire à constater l’illégitimité de l’élection de Sarkozy, pour illégalité du financement de sa campagne ! Incapable de démentir ses accusations, l’UMP préfère s’en prendre à la presse. Et Paillé se permet à présent de traiter Plenel de "vrai délinquant du journalisme" ? On touche là au sublime ! "Délinquant : tribpersonne qui a commis un délit", nous renseigne Larousse. Sûr que Paillé sait de quoi il parle : il a été condamné, nous apprend Bakchich, "le 26 mars 2004, par le tribunal correctionnel de Paris, à une peine de dix mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende pour « abus de confiance ».

 

Condamnation dont il n’a pas fait appel. Le brave député, ancien directeur d’hôpital, avait tout simplement tapé dans la caisse d’une association, Appel Europe, qu’il avait montée en 1996 notamment avec l’aide de labos pharmaceutiques. Il avait méthodiquement siphonné 40 000 euros pour ses voyages privés en compagnie d’une amie (Venise, Marrakech, Guadeloupe) et ses dépenses personnelles (meubles de décoration, séjours Relais et Châteaux, etc)."

 

Qui peut le plus peut le moins : "Et Paillé, alors attaqué par un collaborateur, avait été également condamné par les prud’hommes, et n’avait pas fait appel", ajoute le même site dans un autre article. Bigre, un récidiviste ! Qu’un tel repris de justice traite un journaliste de délinquant est somme toute assez piquant.



P.-S.

Soutenez plumedepresse ! L’info indépendante et gratuite ne nourrit pas son homme... Contribuez à faire vivre ce blog en vous acquittant d’une cotisation, même d’un euro. Merci !


Mercredi 18 Août 2010


http://www.plumedepresse.net/ http://www.plumedepresse.net/

 

 

http://www.alterinfo.net/Pour-le-porte-parole-adjoint-de-l-UMP-Plenel-est-un-vrai-delinquant-du-journalisme-Dominique-Paille-donne-des-lecons-de_a49156.html

 

 

Quand on fait honnêtement son métier, on est accusé d'être un délinquant !

 

Quand on désinforme, quand on relaie docilement la propagande gouvernementale, on est un journaliste ! Le monde à l'envers ! Eva R-sistons

 

NB:  Les 2 journalistes de Complément d'Enquête aux mains des "terroristes" le resteront longtemps, à mon avis ! Sarkozy ne lèvera pas le plus petit doigt pour eux, afin de  dissuader les journalistes d'investigation de faire leur travail ! Pas de dépenses pour les journalistes trop curieux ! 

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 21:50

 2075814_sk_md-1.jpgFatalement, dans un pays où le référent journalistique, sous la haute direction déontologique d’Arlette Chabot, s’appelle David Pujadas, justement récompensé par une laisse d'or brillamment mérité, que des médiums indépendants, Médiapart ou le Canard Enchaîné, se mettent tout à coup à faire leur métier d’informer ne peut que casser l’ambiance.

Pensez donc, au pays même de Jean-Michel Aphatie, grand reporter de l’anecdote politicienne, que des journalistes se laissent aller à l’investigation, ne peut que confiner au « fascisme » (et encore le mot est faible, « nazisme » eut été mieux indiqué ).


Je conçois la stupeur du subtil et nuancé Xavier Bertrand. Quand on a pris l’habitude d’être servi à table par Laurence Ferrari, l’irruption soudaine  de questions  dérangeantes basées sur des recoupements factuels, ne peuvent que révéler une intention perfide et totalitaire assez déstabilisante.


Et ce n’est pas parce qu’à l’heure où je vous parle, de sympathiques collabos, tels que, Val, Hess, Olivennes, Askolovitch …redoutant d’être tondus à la libération, se commandent des perruques à la redoute, qu’il s’agit de céder toutefois à cette lâche déviance du journalisme :


l’information.


Car l’information pour les journalistes,  c’est un peu comme l’intérêt général pour un homme politique : une honteuse dérive.


A ce rythme-là, ne manquerait plus que la justice, elle aussi, fasse son travail. Dieu soit loué, on n’en est pas encore là. Tant qu’un magistrat tel que Courroye peut rester juge et partie, être cité dans les écoutes téléphoniques de l’affaire Bettencourt et en charge du dossier (et de tous les dossiers des hauts de Seine) la justice reste dépendante et sous contrôle politique. Marque évidente d’une démocratie digne et équitable.


Et quand on sait que, dans le monde des affaires, des joyeuses  collusions et autres prévarications politico/économico/patronales, les  condamnations peuvent représenter jusqu à 0,002% des délits sanctionnés, il est sain et urgent effectivement d’envisager la suppression des juges d’instruction, véritables Khmers rouges du goulag pénal de l’oligarchie opprimée.


Et au-delà des calomnies, ragots, rumeurs qui courent sur internet, alors qu’il est si plaisant de s’adonner à l’intox officielle des grands médias de masse, s’il  est une vérité première à rappeler au peuple français, c’est  bien, que ce n’est pas de la pourriture dont se nourrit le populisme mais bien de sa dénonciation.


Encore fallait-il, que ce soit dit.


Bref, maintenant, si vous êtes un peu juste pour partir en vacances (et vu ce qui vous attend à la rentrée ce sont sans doute les dernières de votre vie ) je vous suggère d’être méchamment créatif.


Par exemple, allez voir tata Liliane, dites que vous êtes un ami de Nicolas ( celui du bouclier fiscal) vérifiez qu’il n’y a aucun dictaphone sous le sofa, parlez fort et distinctement et demandez lui une enveloppe (modèle craft de préférence) :


paraît qu’elle distribue.


tgb


Auteur : TGB - Source : Rue Affre

 

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14079

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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 20:08
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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 14:51



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www.michelcollon.info - Investig'Action
 

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Petite observation de la presse française, très sûre de son fait. Au contraire des spécialistes.


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- Mythes et réalités de la lutte contre la drogue au Venezuela  
N'en déplaise à Washington, Chavez n'est pas Escobar


Salim Lamrani
- Cuba : Ce que les médias ne vous diront jamais  
Un incontournable pour comprendre la guerre idéologique menée contre l'île ...



LUXEMBOURG - 25 SEPTEMBRE :



"Pourquoi Hugo Chávez est-il diabolisé en Occident ?" - Conférence-débat de Michel Collon - 20h - Bibliothèque Nationale - 37, Boulevard Roosevelt - Luxembourg - Org. Cercle Bolivarien Luxembourg Venezuela et Association de Solidarité Luxembourg - Nicaragua - contact : j-c.thuemmel@landesverband.lu +352/ 661 50 31 30


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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 04:28
Réfugié au Liban, Thierry Meyssan nous a accordé
une longue interview
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le 29/04/2009 à 04:15, vu 7436 fois, 9 nombre de réactions
Info non vérifiée par la rédaction du Post.

 

Réfugié au Liban, Thierry Meyssan nous a accordé une longue interview dans laquelle il nous livre son analyse décoiffante de la situation internationale. Une analyse qui rejoint souvent celle d'Egalité et Réconciliation. 

 

 

Thierry Meyssan, on ne vous voit plus en France, que devenez-vous ?

 

Je vis actuellement au Liban. Après l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, j’ai été directement menacé par de hauts fonctionnaires français. Des amis au ministère de la Défense, m'ont informé que les États-Unis me considèrent comme un danger pour leur sécurité nationale. Dans le cadre de l'OTAN, ils ont demandé aux services alliés de me neutraliser et certains Français semblaient vouloir faire du zèle. J’ai donc pris la décision non seulement de quitter la France, mais la zone OTAN. Après avoir erré de Caracas à Damas en passant par Moscou, je me suis fixé à Beyrouth où je me suis placé au service de la Résistance.  

 

 

Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?

 

Je travaille actuellement à un livre d’analyse sur l’administration Obama, ses origines, sa composition, ses projets etc.  Une première édition, limitée à quelques exemplaires, sera adressée à des quelques leaders le mois prochain. Puis une édition grand public sera publiée dans diverses langues à l'automne. Je vis exclusivement de ma plume et je collabore à des journaux ou magazines dans le domaine de la  politique internationale, au Proche-Orient et en Russie. 

 

 

Quelle analyse faite vous de l’évolution de la politique américaine ? 

 

Aujourd’hui se dégage un relatif consensus sur le constat d’échec de la politique Bush, le surdéploiement militaire, les conséquences néfastes de l’unilatéralisme sur les relations avec les alliés et la perte de leadership. A partir de 2006, James Baker et Lee Hamilton, qui présidaient une commission créée par le Congrès pour évaluer la stratégie en Irak, ont milité en faveur d’un retour à une position plus sage. Ils ont préconisé un retrait d’Irak et un prudent rapprochement avec les pays riverains (Syrie, Iran) indispensable pour éviter que le départ des GI's ne tourne à la débâcle, comme au Vietnam. Ils ont fait tomber la tête de Donald Rumsfeld, et ont imposé un membre de leur commission, Robert Gates, pour lui succéder.  Mais s'ils ont gelé la politique de « remodelage du Grand Moyen-Orient », ils ne sont pas parvenus à y faire renoncer George Bush et Dick Cheney; raison pour laquelle il a fallu organiser une rupture avec Barack Obama.

 

En réalité Obama avait été lancé dans la course au Sénat fédéral et à la présidence dès 2004. Il a fait son entrée en scène lors de la convention démocrate pour l'investiture de John Kerry. Il n'était alors qu'un obscur parlementaire de l'Assemblée de l'Illinois, mais il était déjà encadré et entrainé par Abner Mikva et ses hommes (Jews for Obama) et soutenu par la finance anglo-saxonne (Goldman Sachs, JP Morgan, Excelon…). Les multinationales inquiètes de perdre des parts de marché au fur et à mesure de la montée de l'anti-impérialisme (Business for Diplomatic Action), les partisans de la Commission Baker-Hamilton, les généraux en révolte contre les aventures erratiques des néo-conservateurs, et d'autres encore, se sont progressivement ralliés à lui.

 

Les Français croient souvent que le président des États-Unis est élu au second degré par de grands électeurs. C'est faux. Il est élu par un collège dont les membres sont désignés par des notables. En 2000, la Cour suprême a rappelé que le vote des citoyens n'était que consultatif et que le gouverneur de Floride pouvait nommer les délégués de son État au collège électoral présidentiel sans même attendre le dépouillement du scrutin général. 

_ Dans ce système oligarchique, il y a un parti unique avec deux courants : les républicains et les démocrates. Juridiquement, ils  ne forment pas des entités distinctes. Ainsi, ce sont les États qui organisent les primaires, pas les  pseudos-partis. Il n'y a donc rien de surprenant à ce que Joe Biden et Barack Obama soient l'un et l'autre de vieux amis de John McCain. Ainsi, McCain préside l'Institut Républicain International, un organe du département d'État chargé de corrompre les partis de droite dans le monde; tandis qu'Obama travaille au sein de l'Institut Démocrate National, présidé par Madeleine Albright et chargé de la corruption des partis de gauche. Ensemble, Obama, McCain et Albright ont participé à la déstabilisation du Kenya, lors d'une opération de la CIA pour imposer un cousin d'Obama comme Premier ministre.

 

Tout ceci pour dire qu’Obama n’est pas sorti de nulle part. C'est un spécialiste de l’action secrète et de la subversion. Il a été recruté pour faire un travail bien précis. 

 

Si les objectifs de la coalition hétéroclite qui le soutient sont globalement les mêmes, il n’existe pas de consensus dans le détail entre ses composantes. Ceci explique l’incroyable bataille à laquelle ont donné lieu les nominations et l'aspect toujours équivoque des discours d'Obama. 

 

Quatre pôles se livrent bataille : 

 

Le pôle Défense, autour de Brent Scowcroft, des généraux opposés à Rumsfeld et bien sûr de Robert Gates, aujourd'hui le véritable maître à Washington. Ils préconisent la fin de la privatisation des armées, une sortie « honorable »  d’Irak mais la poursuite de l’effort états-unien en Afghanistan pour ne pas donner l'impression d'une débandade, et enfin un accord avec les Iraniens et les Syriens. Pour eux, la Russie et la Chine restent des rivaux qu'il faut isoler et paralyser. Ils abordent la crise financière comme une guerre au cours de laquelle ils vont perdre des programmes d'armement et diminuer le format des armées, mais doivent maintenir une supériorité relative. Peu importe qu'ils perdent en puissance, s'ils restent les plus forts.

 

Les départements du Trésor et du Commerce, autour de Tim Geithner et Paul Volcker, les protégés des Rockefeller. Ils sont issus de la Pilgrim's Society et s'appuient sur le Groupe des Trente, le Peterson Institute et la Commission trilatérale. Ils sont soutenus par la reine Elizabeth II et veulent sauver à la fois Wall Street et la City. Pour eux la crise est un coup dur puisque les revenus de l'oligarchie financière sont en chute libre, mais c'est surtout une occasion rêvée de concentrer le capital et de piétiner les résistances à la globalisation. Ils sont obligés temporairement de réduire leur train de vie pour ne pas susciter de révolutions sociales, mais ils peuvent simultanément s'enrichir en rachetant des fleurons industriels pour une bouchée de pain. Sur le long terme, ils ont le projet d'instaurer —non pas un impôt mondial sur le droit de respirer, ce serait grossier—, mais une taxe globale sur le CO2 et une Bourse des droits d'émission —ce qui revient à peu prés au même en paraissant écolo—. Contrairement au Pentagone, ils militent pour une alliance avec la Chine, du fait notamment qu’elle détient 40 % des bons du Trésor US, mais aussi pour empêcher l'émergence d'un bloc économique extrême-asiatique centré sur la Chine et drainant les matières premières africaines.

 

Le pôle du département d’État autour d’Hillary Clinton, une chrétienne fondamentaliste, membre d'une secte très secrète, la Fellowship Foundation (dite « La » Famille). C'est le refuge des sionistes, l'ultime réserve des néo-conservateurs en voie de disparition. Ils préconisent un soutien inconditionnel à Israël, avec une pointe de réalisme car ils savent que l'environnement a changé. Il ne sera plus possible de bombarder le Liban comme en 2006, car le Hezbollah dispose maintenant d'armes anti-aériennes performantes. Il ne sera plus possible de pénétrer dans Gaza comme en  2008 car le Hamas a acquis des missiles anti-char Kornet. Et si les États-Unis ont du mal à payer les factures de Tel-Aviv, il est peu probable que les Saoudiens pourront y suppléer sur le long terme. Il faut donc gagner du temps, au besoin par quelques concessions, et trouver une utilité stratégique à Israël. 

La principale mission de Madame Clinton, c'est d'améliorer l'image des États-unis, non plus en faisant des relations publiques (c'est-à-dire en justifiant la politique de Washington), mais par la publicité (c'est-à-dire en vantant les qualités réelles ou imaginaires du modèle US). Dans ce contexte, les sionistes devraient pousser le projet Korbel-Albright-Rice de transformation de l'ONU en un vaste forum impotent et de création d'une organisation concurrente, la Communauté des démocraties, appuyée sur son bras armé, l'OTAN. Pour l'heure, ils sont occupés à saboter la conférence de Durban II qui, au lieu de célébrer la « seule démocratie du Proche-Orient », dénonce le régime d'apartheid au pouvoir à Tel-Aviv. 

Avec le secrétaire d'État adjoint, James Steinberg, ils envisagent la crise financière comme un Blitzkrieg. Il va y avoir beaucoup de casse, mais c'est le moment de détruire des rivaux et de s'emparer par surprise de leviers de commande. Leur problème n'est pas d'accumuler des richesses par des achats et des fusions, mais d'imposer leurs hommes partout dans le monde aux ministères des Finances et à la tête des institutions bancaires.

 

Enfin le Conseil National de Sécurité sur s'exerce l'influence de Zbignew Brzezinski, qui fut le professeur d'Obama à Columbia. Celui-ci devrait abandonner son rôle traditionnel de coordination pour devenir un véritable centre de commandement. Il est dirigé par le général Jones, qui a été suprême commandeur de l'OTAN et a porté l'Africa Command sur les fonds baptismaux. Pour eux, la crise financière est une crise de la stratégie impériale. C'est l'endettement faramineux souscrit pour financer la guerre en Irak qui a précipité l'effondrement économique des États-Unis. Contrairement à 1929, la guerre ne sera pas la solution, c'est le problème. Il faut donc mener trois desseins simultanés : forcer les capitaux à rentrer aux Etats-Unis en cassant les paradis fiscaux concurrents et en déstabilisant les économies des pays développés (comme cela a été testé en Grèce); maintenir l'illusion de la puissance militaire US en poursuivant l'occupation de l'Afghanistan; et étouffer les alliances naissantes Syrie-Iran-Russie, et surtout Russie-Chine (Organisation de coopération de Shanghai). Le Conseil va privilégier toutes les formes d'action clandestine pour donner au Pentagone le temps nécessaire à sa réorganisation.

 

Obama essaie satisfaire tout le monde d’où la confusion ambiante. 

 

 

Comment voyez-vous évoluer la situation au Proche-Orient, au regard de cette nouvelle administration ?

 

Il y a consensus sur un point : Washington doit faire baisser la tension dans cette région, sans pour autant abandonner Israël. Deux options sont sur la table, mais quelle que soit celle qui sera mise en œuvre, elle requiert d'être signée par les courants les plus radicaux. C'est pourquoi Washington a encouragé un gouvernement Netanyahu-Lieberman en Israël et laissera le Hamas et le Hezbollah gagner les prochaines élections dans les Territoires palestiniens et au Liban. 

 

Le premier scénario, imaginé par Zbignew Brzezinski prévoit simultanément la reconnaissance d'un État palestinien et la naturalisation des réfugiés palestiniens dans les pays où ils se trouvent. Le tout arrosé d'argent pour indemniser les États absorbant les réfugiés et pour développer Gaza et la Cisjordanie. En outre, le maintien de cette paix serait assuré par une force d’interposition de l’OTAN, sous mandat de l’ONU. Ce plan a le soutien de Nicolas Sarkozy.

La seconde approche est plus rude pour les deux protagonistes. Elle préconise de contraindre les Israéliens à abandonner leurs revendications les plus extravagantes ; tandis qu'elle obligerait les Palestiniens à considérer que la Jordanie est leur patrie naturelle. Ce serait une paix plus économique pour Washington et viable sur le long terme, même si elle serait dure à accepter par les uns et par les autres, et qu'elle impliquerait au passage la fin de la monarchie hachémite. Cette formule est notamment poussée par l'ambassadeur Charles Freeman que le lobby sioniste vient de contraindre à démissionner de la présidence du Conseil National du Renseignement, mais qui dispose de solides appuis dans l'appareil d'État.

 


Selon vous, quelle formule d’imposera ?

 

Aucune parce que la crise économique sera d’une telle ampleur qu’elle conduira à mon sens à une dislocation des États-Unis et la fin de l’État d’Israël. 

 

Washington va devoir revoir une nouvelle fois ses ambitions à la baisse. Elle va probablement se replier sur le maintien du statu quo. Son action se limitera à empêcher de nouveaux acteurs de prendre sa place.

 

 

Que préconisez-vous à titre personnel ?

 

Les cinq millions de juifs, les neuf millions de Palestiniens, et les autres populations de Palestine, doivent se retrouver au sein d’un État unique sur le principe « un homme, une voix ». C’est du reste à mon sens la seule solution qui évite à terme l’expulsion des juifs.  Il faut se souvenir de l’Apartheid en Afrique du Sud, dont certains annonçaient que sa remise en cause provoquerait l’expulsion ou l’extermination des blancs. On connaît la suite. La mort d’Arafat n’est pas un obstacle car il existe d’autres Mandela en Palestine. Le vrai problème est de trouver un De Clerk coté Israélien. Le Hamas soutiendrait sans aucun doute une telle solution, car elle aurait l’assentiment du peuple. 

Plus on repousse les échéances, plus on rend une solution pacifique difficile. La CIA étudie d'ailleurs le scénario catastrophe avec un soulèvement sanglant qui chasserait 2 millions de juifs vers les États-Unis. 

 

 

Quid selon vous de la Syrie et l’Iran ? Pensez-vous la guerre possible ?

 

Je ne pense pas que les accords secrets conclus entre les militaires US, la Syrie et l’Iran soient remis en cause : les États-Unis n’en ont ni les moyens, ni même la volonté.

 

En premier lieu, ils savent que la menace nucléaire iranienne est une intox qu'il ont eux-mêmes fabriquée comme ils avaient inventé les armes de destruction massive irakiennes. Au demeurant, l'imam Khomeiny avait condamné la fabrication et l'usage de la bombe atomique comme immorales et on ne voit pas quels groupes seraient capables en Iran de passer outre un tel commandement.

Deuxièmement, la politique de George Bush a poussé Téhéran et Damas dans les bras de Moscou qui prépare d'ailleurs une grande conférence internationale sur la paix au Proche-Orient. C'est désormais une priorité pour Washington de démanteler cette alliance naissante et de tenter de ramener l'Iran et la Syrie dans son orbite. Il est bien sûr probable que ces derniers feront monter les enchères et se garderont de basculer d'un côté ou de l'autre.

Enfin, les États-Unis ont le sentiment de l'urgence. Leur économie s'effondre et ils n'auront peut-être plus longtemps la possibilité de défendre Israël au prix fort. D'autant que Tsahal n'est plus ce qu'elle était. L'armée israélienne n'est plus invincible. Elle a accumulé les échecs au Liban, à Gaza et aussi, ne l’oublions pas, en Géorgie. 

 

 

Vous vivez, on l’a vu, au Liban, quelle est la situation là bas ?

 

L'Alliance nationale regroupée autour du Courant patriotique libre de Michel Aoun et du Hezbollah d'Hassan Nasrallah va gagner les prochaines élections, cela ne fait pas de doute, si elles peuvent se tenir librement. La famille Hariri ne survivra que tant que les grandes puissances compteront sur elle pour prélever des impôts et faire payer par le peuple la dette extérieure du Liban, alors même que celle-ci provient pour moitié de l'enrichissement illicite des Hariri. Le criminel de guerre Walid Joumblatt —vice-président de l'Internationale socialiste, excusez du peu—, ou encore les néo-fascistes comme le tueur pathologique Samir Geagea, vont être lâchés par leurs sponsors. Ces exécuteurs de basses œuvres ont perdu leur efficacité et ne sont plus présentables.

Le Tribunal spécial pour le Liban chargée d’instruire l’affaire Hariri et divers assassinats politiques va soit se faire oublier, soit donner lieu à un coup de théâtre. Il a été conçu comme une machine de guerre pour accuser la Syrie, la placer au ban de la communauté internationale et la désigner comme cible militaire. Je sais que des éléments nouveaux lui sont parvenus dans les dernières semaines. Ils disculpent la Syrie et placent l’Arabie Séoudite sur la sellette. C’est à cette aune qu’il faut apprécier la reprise en main de l'Arabie saoudite par le roi Abdallah et le limogeage des ministres qui ont financé la lutte contre le Hezbollah et le Hamas. Pour revenir aux élections législatives libanaises de juin, la question est de savoir si l’on s’oriente vers une victoire de la Résistance à 55 ou à 70 %. Cela dépendra essentiellement de l’apparition ou non d’une nouvelle force chrétienne de division et de diversion autour du président Sleimane. En définitive, les collaborateurs des États-Unis et d'Israël négocieront peut-être un compromis tant qu'ils sont en position de le faire. On se dirigerait alors vers la désignation d'un milliardaire comme Premier ministre (Saad Hariri ou un autre), mais à la tête d'un gouvernement entièrement contrôlé par la Résistance nationale. Ce serait une formule très orientale : les honneurs et la lumière pour les perdants, tandis que le vrai pouvoir resterait dans l'ombre. L'intérêt de cette solution serait de déligitimer toute intervention militaire contre le Liban.

 

 

Vous êtes désormais très connu en Russie, où vous avez rassemblé près de 30 millions de téléspectateurs à l’occasion d’une émission sur le 11 septembre. Comment appréciez-vous la situation de la Russie ?

 

Paradoxalement, malgré la victoire militaire et diplomatique en Géorgie, la Russie traverse une passe difficile. Après la guerre du Caucase, les banques anglo-saxonnes ont encouragé les oligarques à punir Moscou en déplaçant leurs capitaux vers l'Ouest. Puis, les Anglo-Saxons ont poussé les dirigeants ukrainiens à trahir leur intérêt national et à couper les gazoducs lors des négociations sur les prix. Le Kremlin, qui croyait être maître du jeu et avoir l'initiative de ces coupures, s'est fait piéger. La perte de deux mois de chiffre d’affaire a dévoré les réserves monétaires. Le tout a provoqué une chute affolante du rouble alors que la crise mondiale fait baisser le prix des matières premières et donc les revenus de la Russie.

 

Medvedev et Poutine ont évalué cette situation de faiblesse avec beaucoup de sang-froid. Ils connaissent les atouts dont ils disposent, notamment la supériorité technologique de leur industrie d'armement sur celle des États-Unis. Ils sont convaincus que les États-Unis ne se relèveront pas de la crise, mais se disloqueront à moyen terme comme le Pacte de Varsovie et l'URSS dans les années 89-91. Ils espèrent donc inverser les rôles. Malgré la période de vaches maigres, ils équipent leurs armées avec les nouveaux matériels, et ils attendent sans broncher l'effondrement de l'Ouest. Publiquement ou en sous-main selon les cas, ils équipent tous les adversaires des États-Unis des dernières armes disponibles, du Proche-Orient que j'ai évoqué tout à l'heure au Venezuela. Économiquement, ils ont fait le choix de construire des voies commerciales vers la Chine, tout autant que vers l'Europe occidentale, dont ils observent avec regret l'asservissement obstiné aux Anglo-Saxons. 

 

Cette situation peut avoir d’importantes conséquences au plan interne, où s’affrontent l’ancienne et la nouvelle génération. Les anciens ont un fort tropisme américain, quand les jeunes affichent un patriotisme décomplexé. Paradoxalement, les élites issues de Saint-Petersbourg sont historiquement favorables à un arrimage européen de la Russie, au contraire des Moscovites dont la vision est plus eurasiatique. Or Poutine et Medvedev, tous deux de Saint-Petersbourg, partagent cette vision eurasiatique.  Ils rêvent la Russie en protecteur de l'Islam et l'ont faite entrer, comme observatrice, à l'Organisation de la conférence islamique. Tout en valorisant le Patriarcat orthodoxe, ils ont placé des musulmans à de nombreux postes à haute responsabilité —le contraste avec la France est flagrant—. Même si le traumatisme du démantèlement de la Yougoslavie et des deux guerres de Tchétchénie reste fort et que la vague de racisme qui s'en est suivie n'est toujours pas maîtrisée, la Russie a fait le choix de la civilisation et pris le chemin de la synthèse entre l'Europe et l'Asie. 

 

Si la Russie parvient à traverser les toutes prochaines années de graves turbulences internationales sans être trop affectée, elle se retrouvera en position d'arbitre dans un monde multipolaire.

 

 

Continuons cet intéressant tour du monde géopolitique avec la Chine…

 

Je m’interroge sur leur stratégie. Pourquoi ces achats massifs de bons du Trésor US ? Pékin a pris l'initiative d'un rapprochement avec Moscou à travers l'Organisation de coopération de Shanghai. Beaucoup de contentieux ont été soldés. En retour, les Russes ont accepté de vendre de l'énergie à un tarif préférentiel aux Chinois et demandé un contrôle plus strict de l'émigration chinoise en Sibérie. La logique aurait voulu que les deux grands se renforcent multuellement en refusant le dollar comme monnaie d'échange international. Mais Pékin répugne à choisir son camp et ne veut pas froisser Washington. Les Chinois mènent une stratégie douce de renforcement de leurs alliances tous azimuts. Cela me paraît un peu étrange, car cela pourrait leur couter cher. Les USA pourraient les emporter dans leur effondrement prévisible.

 

Au passage, permettez-moi de dire mon agacement face à la stupide dénonciation des violations des Droits de l'homme en Chine. Ils sont sans aucun doute possible beaucoup mieux respectés par Pékin que par Washington—ce qui n'est pas une excuse pour ne pas s'améliorer, mais relativise ces accusations—. Et qu'on arête de dire que le Tibet a été annexé par la Chine en 56, alors qu'il a été repris par les communistes chinois aux Chinois de Tchang Kaï-Chek.  

 

 

Un mot sur l’Amérique du Sud avant de revenir à la France ?

 

Au-delà de la tendance à l’unification, des stratégies se sont affirmées face à l'impérialisme. Mais l’affaiblissement, en attendant plus, des États-Unis crée une nouvelle situation et peut inciter certains à rebattre leurs cartes. La protection des économies nationales revient au premier plan des préoccupations. Paradoxalement, les États qui souffrent de sanctions sont mieux armés pour résister à la crise. C’est notamment le cas de Cuba, du Vénézuela, de la Bolivie ou de l’Équateur —comme c’est le cas de la Syrie et de l’Iran au Proche-Orient—. Gageons que nouvelles institutions nationales vont se développer, parallèlement à la Banque du Sud. C’est la revanche de l’Histoire. 

 

 

La France enfin, ou plus exactement la France de Sarkozy…

 

La France est une vieille nation que l'on ne peut manœuvrer en tous sens. Elle a un passé glorieux et s'identifie à un idéal. Souvent elle s'en écarte, mais toujours elle y revient. Elle traverse aujourd'hui une mauvaise période car elle est gouvernée par le « parti de l'étranger ». Ses dirigeants font le mauvais choix, dans la plus mauvaise période. Ils ont décidé de placer les armées sous le commandement de l'OTAN, concrètement sous celui du général Banz Craddock, le criminel qui créa le centre de torture de Guantanamo. Et cette trahison, ils l'ont décidée au moment où les États-Unis s'enfoncent dans la crise. Ils placent la France à la remorque d'un bateau qui sombre au risque de l'entraîner dans son naufrage.

 

Leur servilité ne les pousse pas uniquement à vassaliser les armées, mais aussi à transformer en profondeur la société française pour la cloner sur le « modèle » américain.  C’est vrai dans le domaine économique, avec la remise en cause des services publics, mais également dans les domaines de la justice ou de l’éducation, de la discrimination positive et j’en passe. 

Sarkozy n’est ni de droite ni de gauche, il imite les yankees. 

 

Comme je l'ai expliqué de manière détaillée dans un dossier du magazine russe Profile, il satisfait trois forces : les Anglo-Saxons, la mafia et la banque Rothschild. Ces gens sont conscients depuis plusieurs années de l'essoufflement des États-Unis et pensent garantir le pouvoir de l'oligarchie financière globale en rééquilibrant l'Empire : il aurait deux piliers, un états-unien et un européen, tandis que le Royaume-Uni en serait la charnière. C'est ce projet que sert Nicolas Sarkozy depuis son élection. C'est lui qui l'a conduit à casser le couple franco-allemand et à se rapprocher des Anglais, puis qui l'a conduit à proposer diverses réorganisations de l'Union européenne, notamment la création d'un gouvernement économique. Ceci aura pour conséquence de nous rendre beaucoup plus vulnérables aux convulsions US. 

 

Pourtant, la France est toujours attendue, et pas seulement dans le monde francophone. Nous sommes ce pays hors norme qui a proclamé la souveraineté populaire. On sous-estime totalement en France le degré de ridicule de Nicolas Sarkozy et de sa clique aux yeux du reste du monde. Sarkozy apparaît comme un agité vantard, un instable bourré de tics, jouant la mouche du coche dans tous les conflits internationaux possibles, et servant à ses frais de poisson-pilote aux changements d'humeur de Washington. 

 

Reconstruire une alternative prendra hélas du temps, mais ce n'est pas une raison pour y renoncer.

source :

http://www.egaliteetreconciliation.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=3721&Itemid=171

 

Édition spéciale
Opération Sarkozy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française
par Thierry Meyssan*

http://www.voltairenet.org/article157210.html

http://www.lepost.fr/article/2009/04/29/1514579_refugie-au-liban-thierry-meyssan-nous-accorde-une-longue-interview.html

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19 août 2009 3 19 /08 /août /2009 05:56


http://secretebase.free.fr/complots/organisations/bilderberg/bilderberg.htm

Daniel Estulin, ennemi numéro 1 du gouvernement mondial


publié par Observeur Aujourd'hui 04H03

Daniel Estulin, ennemi numéro 1 du gouvernement mondial

 

Jeudi 11 Décembre 2008

 

 

 

Daniel Estulin ne monte jamais dans un ascenseur sans avoir au préalable vérifié la fermeture du plancher de celui-ci.

Daniel n’a pas toujours eu peur des ascenseurs. Cette peur a commencé en 1996 à Toronto, quand se retirant d’un étage supérieur d’un immeuble “intelligent”, de ceux qui ressemblent à ces fourmilières de bureaux, dans lesquelles on ne devrait pas avoir peur d’autre chose que du café, quelqu’un l’a prit par l’épaule quand il allait monter dans l’ascenseur sans vérifier la présence du plancher. Il n’y en avait pas. Celui-ci est convaincu que ce fut la 1ere des 3 tentatives d’assassinat par la CIA dont il a souffert afin de le réduire au silence lui et son enquête de plus de 13 ans sur le Club Bilderberg.

 

Une enquête déjà synthétisée dans son livre “La véritable histoire du Club Bilderberg” présent dans les classements de vente de 25 pays et qui met a nu la nature la conspiration de cette sorte de gouvernement mondial occulte qui part l’intermédiaire de réunions annuelles, toujours ignorées par la presse et toujours en parallèle des réunions du G8, décide des événements à venir et des mouvements des marches qui modèleront l’avenir de la communauté internationale. Guerres inclues, surtout les guerres.


Promu par Rockefeller et fondé en 1954, le Bilderberg Club serait le cœur d’un réseau de sociétés secrètes, parmi lesquelles la Skulls & Bones dont fait partie George Bush, John Kerry, Bill Clinton et une bonne part de la caste politique qui dirigent les USA.

Le but du Bildergerg serait celui d’exercer une domination globale sur le secteur commercial, financier et politique, laissant toutes les élections démocratiques comme une simple anecdote qui n’affecterait jamais le pouvoir établit. Qui contrôlerait aussi tout le secteur médiatique, et c’est pour cela, selon Daniel, que l’on ne parle jamais du Club, et que les réunions n’apparaissent pas aux infos, ces réunions dans lesquelles se rejoignent Chefs d’État, membres de familles royales, présidents de grandes multinationales et premiers ministres dans lesquelles ils viennent concourir pour recevoir des ordres ou écouter comment sera leur tache.

Dans ce sens, lors de la réunion de l’année dernière, qui a eu lieu au Sofitel de Rottach-Egern (Bavière), avec des forces de sécurité spéciales de cinq pays différents, auraient assisté tant Angela Merkel que Gerhard Schroeder pour apprendre qui des deux allait être le futur leader allemand.
Le Club aurait un noyau dur de quelques 75 membres permanents, plus 50 autres amovibles qui chaque année reçoivent une invitation pour la réunion, réunion traitant de programmes stratégiques pour savoir qui va occuper le pouvoir cyclique. Selon Estulin, lors de la dernière réunion, auraient été présents Joaquin Almunia y Miguel Sebastian, les conseillers économiques du Président espagnol.
Toutes les responsabilités d’influence mondiale, depuis le FMI jusqu’à la Banque Mondiale en passant par l’ ONU, seraient gérées et décidées par les Bilderbergers.

L’imperfection, un hasard ?

A propos de l’épisode de Toronto, il y a une coïncidence avec une info exclusive obtenue par Estulin qui provoqua au Canada de grandes manifestations qui portaient le slogan: “nous voulons savoir”. Les Bilderbergers, cette année se réunirent a King City, ville limitrophe avec Toronto, et avaient décidé, selon Daniel, de promouvoir le projet “Grand Canal” dans l’intention de fusionner les USA et le Canada anglophone en un seul pays et un seul marché énergétique, favorisant ainsi la séparation du Québec et la purge des éléments francophones par l’intermédiaire d’un pacte gouvernemental avec les nationalistes d’une façon très similaire à ce qui est en train de se dérouler en Catalogne.
L’info de première main, révélée par Estulin, le converti en un des journalistes d’investigation les plus sollicités aux USA, puis cette directive aurait été ajournée, mais pas le projet…
D’autre part cela lui a valu d’être mis en 1ere position sur plus d’une liste d’homme a abattre.
Face a ceci et face également aux informations plus ou moins incroyables qu’il traite, Estulin dit qu’il y a seulement deux options: Me croire, ou bien croire les médias dépendants du Bilderberg qui essayent de me faire passer pour une espèce de dingue qui invente des théories conspiratrices délirantes.

Daniel Estulin est russe et petit fils d’un Colonel du KGB dont la réputation est très présente chez les vétérans du service secret soviétique.

Il arrive à la réunion flanqué d’une chemise qui attire l’attention, catogan et un certain style “Dolce & Gabanna”. Il vient juste de recevoir un courrier urgent par UPS, une documentation sensible qui vient des USA d’un membre du service secret. Je dépend absolument de mes sources d’information. Ce sont des relations de plus de 13 ans et elles sont excellentes. Il faut savoir que dans tous les services secrets, même les plus néfastes, il y a toujours des patriotes qui se sentent en devoir d’informer des excès de leur gouvernement. Un des documents porte même dans son titre le mot tant suggestif: Iran…
Cette guerre est déjà décidée. De fait elle devrait déjà avoir débutée. Mais les Bilderbergs ont décidé de la retarder, à cause de Katrina et de l’enlisement de la guerre en Irak. Mail elle commencera cette même année ou début de la prochaine. Avant ceci, le prix du baril montera jusqu’à 150 dollars.

L’autre guerre qui a souffert des retards, c’est celle de l’Irak qui certainement a provoqué beaucoup de distensions au sein du Bilderberg à cause de la dénonciation populaire: ” Ce sont des obsédés de la discrétion. Ce qu’ils redoutent le plus c’est que les peuples se rallient à une cause commune, protestent et posent des questions, comme cela est justement arrive avec l’Irak. C’est pour cela que durant la réunion de 2002 dans l’état de Virginie, Donald Rumsfeld aurait été obligé de repousser jusqu’en mars 2003, une invasion qui était décidée pour octobre 2002″. Selon Daniel, les guerres d’Afghanistan et d’Irak comme la prochaine en Iran, seraient véhiculées à une stratégie globale fomentée par le Bilderberg pour prendre possession des sources d’énergie juste au moment ou les prévisions indiquent qu’il reste du pétrole pour 20 ou 30 ans. Car ceci préoccupe le Bilderberg. Et si eux sont préoccupés, nous, nous devrions être terrifié. Pour mener à bien cette campagne militaire qui n’est toujours pas terminée, ils avaient besoin d’un prétexte, une sorte de Pearl Harbor. Ce fut le 11 septembre, dans lequel Dick Cheney fut un des acteurs. Cette théorie fut déjà racontée par Michael Ruppert dans un livre, Franchir le Rubicon.

Que le lecteur choisissent vers quelle option se tourner pour assimiler cette vision du monde qu’à Daniel Estulin. Le croire ou non. Mais lui, cette année encore, continuera d’enquêter sur chaque réunion du Bilderberg pour essayer de découvrir ses secrets.
Telle est son insistance dans la cause, qu’il a réussi à ce que dans tous les aéroports sa photo soit illustre de la mention “terroriste”. L’année dernière, après avoir reçu l’information que l’Allemagne serait le prochain pays hôte de la réunion, il essaya de voler depuis Madrid vers Munich. Il mis 14 heures pour y arriver. Premièrement l’avion fut dévié vers Milan, où on l’attendait pour lui mettre les menottes et lui faire subir un interrogatoire de 4 heures. Sans aucun chef d’inculpation.
Quand enfin il arriva en Allemagne, la police locale lui refit le même interrogatoire et le laissa partir seulement avec l’avertissement suivant: “Tu seras sous surveillance à tous moments, à la moindre erreur on te mettra en prison.”

Plus que jamais, Daniel Estulin continuera de vérifier le plancher des ascenseurs avant d’y monter.

 

Traduit par Chevalier Jedi

Source :

http://www.elmundo.es/papel/2006/04/22/opinion/1960953.html

 

 

http:// www.alterinfo.net/Daniel-Estulin,-ennemi-numero-1-du-gouvernement-mondial-secret_a26960.html


http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5561

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 04:31
Dans une lettre, le journaliste d’investigation Denis Robert s’étonne des méthodes très spéciales d’un huissier. Il en a pourtant vus passer des avis d’huissiers, notre ami spécialiste de l’affaire Clearstream.

 

Cher Monsieur l’huissier,

Depuis quelques années (mars 2001), j’ai une certaine habitude des avis d’huissiers. J’en ai reçus par lettres recommandées. Par facteurs. Factrices. Par avion. Par fax. Par temps nuageux, pluie, neige, soleil. J’en ai fait monter par des ascenseurs en panne, par temps de pluie sur terrain gras. J’ai offert du café à certains d’entre eux. A d’autres, j’ai évoqué les problèmes familiaux de leurs femmes, enfants, arthroses, cancers (à force de plus de 300 huissiers sur Metz, on finit par se connaître). J’en ai connu des huissiers. Des jeunes, des vieux (« restez à la porte, je descends »). Des sympas, des chieurs, des emmerdés (« j’ai lu vos livres et franchement ça m’emmerde de faire ce boulot avec vous »). Mais là, bon comment dire ? Votre lettre (courrier postal, normal) m’énerve. Ce ton que vous employez. Comminatoire. Genre, si vous ne vous pointez pas, on envoie la police…

Je vous lis :

« Monsieur,

Je vous remercie de bien vouloir passer de TOUTE URGENCE (caractères gras et majuscules, on se demande pourquoi). Et en tous cas DANS LES TROIS JOURS (idem avec en sus les majuscules et minuscules en gras) à réception de la missive, en mon étude 6 rue du Lancieu à METZ CEDEX, muni(e) d’une pièce d’identité (caractère gras) pour y retirer une pièce personnelle vous concernant. »

Vous me précisez ensuite (toujours caractères gras) qu’aucun renseignement ne pourra m’être communiqué téléphoniquement.

Puis, pour faciliter mon passage, vous m’indiquez vos horaires :

« Du lundi au jeudi de 8h à 9 h et de 17h à 18h et le vendredi de 8h à 9h et de 16h à 17h et le « samedi : fermé » (vous avez bien de la chance en tant qu’huissier d’être fermé le samedi et de ne pas travailler la nuit.) »

Vous chutez de la manière suivante :

« Dans l’attente de votre visite, veuillez agréer Monsieur mes meilleurs salutations ».

Puis vous signez.

En précisant en bas de lettre que la « TVA à payer à l’encaissement » est notifiée « APE 741A, etc… ».

Cher Monsieur l’huissier, je découvre votre lettre sur mon bureau à mon retour. Le délai a malheureusement expiré. Je ne pourrai donc pas être en votre cabinet avant la semaine prochaine. Je crois que je ne me déplacerai pas. J’en suis même assez sûr. Qu’est-ce qui m’y oblige ? Rien.

J’ai reçu cette semaine trois visites de vos confrères. L’un d’eux m’a annoncé ma condamnation au TGI de Bordeaux pour un montant d’un euro. L’autre, ma convocation en décembre prochain au TGI de Paris sur plainte de Monsieur de Villepin. Le troisième m’annonce qu’il reste un reliquat à la facture du 13 courant (mon éditeur a oublié la date de paiement, écrivez-lui).

Eux se sont déplacés pour exécuter leur besogne. J’allais dire pour faire leur besoin.

Bref, comme dirait Chirac « Votre missive m’en touche une, l’autre ne bouge pas ».

Je vous demande donc cher Monsieur l’huissier de bien vouloir vous déplacer jusque chez moi afin de me porter votre si important courrier (vous avez mon adresse je crois). Mon temps étant compté (moins que le vôtre je suppose), le plus simple serait que vous veniez à des horaires à ma convenance. Je serai à mon domicile lundi 22 juin. Je n’y serai pas mardi. Mais je serai de retour mercredi, jeudi ou vendredi. J’emmène mon fils à l’école entre 8h15 et 8h45. Le reste du temps, j’écris. Je travaille plutôt la nuit et je me lève tard. Vous me dérangerez mais ce n’est pas trop grave.

J’ai l’habitude.

Bien à vous.


Denis Robert

http://reineroro.kazeo.com/COUPS-DE-GUEULE/-MONSIEUR-L-HUISSIER-VOTRE-LETTRE-M-NERVE,a907171.html

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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 01:51

Bernard Tapie et Nicolas Sarkozy se connaissent depuis 1983. C’est grâce à cette longue amitié qu’une fois arrivé au pouvoir le président de la république a permis à l’homme d’affaires de gagner l’interminable procès qui l’opposait au Crédit Lyonnais. Cette histoire, les journalistes Denis Demonpion et Laurent Léger la racontent en détail dans leur livre, « Tapie-Sarkozy, les clés du scandale » (Pygmalion éditeur).

Quelle différence y a-t-il entre 390 millions d’euros et 11 euros ? Aucune. C’est la même somme. La première est allée dans la poche de Bernard Tapie. Pour l’atteindre il suffit de multiplier la seconde par autant de foyers fiscaux français. Pensez-y lorsque vous déclarerez bientôt vos impôts. Pensez aussi que cette somme n’aurait jamais été dépensée si Nicolas Sarkozy n’était pas président de la république.

C’est la thèse centrale de « Tapie-Sarkozy, les clés du scandale », remarquable ouvrage que viennent de publier les journalistes Denis Demonpion (Le Point) et Laurent Léger (actuellement journaliste indépendant, ex de Bakchich.info). Ce dernier est aujourd’hui l’invité des
Rendez-vous de l’Agora.

390 millions…Cette somme conclue l’interminable démêlé judiciaire qui a opposé pendant 13 ans Bernard Tapie au Crédit Lyonnais ou plutôt au Consortium De Réalisation (l’organisme chargé de récupérer les dettes de la banque), suite aux "soucis" de l’homme d’affaires, alors spécialiste du rachat d’entreprises en difficultés (Adidas, en l’occurence).

Jusqu’en 2004, cette partie était loin d’être gagnée pour l’homme d’affaires, le showman, le patron sportif et l’ancien ministre mitterrandien de la ville, l’homme politique qui n’a jamais roulé que pour lui sous les couleurs d’un opportunisme politique très français, entre radicalisme de gauche et de droite. C’est aussi une des révélations de ce livre. Aucun ministre n’est prêt à lui venir en aide. Pour les socialistes il est génant. Pour les autres…aussi.

Et puis Nicolas Sarkozy devient ministre des finances et l’affaire se débloque. Comme par enchantement.

Bernard Tapie a beau jurer ses grands dieux qu’il ne connaît pas personnellement l’actuel président de la république, Denis Demonpion et Laurent Léger démontrent, force preuves à l’appui, que ce n’est pas le cas. Il y a plus de 25 ans que Tapie et Sarkozy se connaissent, se fréquentent. C’est Jacques Séguéla, décidément ami précieux pour le président de la république, qui les a présentés l’un à l’autre. Ils partagent les mêmes intérêts et les mêmes amis, de Michel Charasse à Patrick Balkany, de Bouygues père et fils à Bernard Kouchner en passant par Borloo.

A ceux qui doutent qu’il existe en France des journalistes d’investigation digne de ce nom, il suffit de conseiller la lecture de cette enquête roborative et tirée au cordeau. Le portrait de Sarkozy y apparaît d’avantage en filigrane que celui de Tapie, plus central. Mais il dessine aussi un appareil, des réseaux parallèles aujourd’hui au sommet de l’état et dont les têtes sont Claude Guéant, Stéphane Richard, Patrick Ouart et surtout François Pérol.

Quand un homme arrivé aux affaires aide un homme d’affaires, cela ne s’appelle plus de l’amitié, mais des intérêts bien compris. Tout cela est parfaitement décrypté et analysé dans ce livre qui commence le 7 juillet 2008, ou plutôt les 4 et 5 juin devant un tribunal arbitral spécialement taillé sur mesure pour Tapie, et n’est sans doute pas terminé. Depuis, en dehors de François Bayrou et de Charles-Amédée de Courson (seul membre de la commission parlementaire au fait du dossier), politiques et médias ne se sont guère insurgés à propos de cette razzia sur l’argent public. Pire, Tapie s’est même payé le luxe (il peut, maintenant) de se moquer d’eux ouvertement au
théâtre, en fin d’année, où le service public lui a déroulé un tapis rouge.

Dernière précision : sur les 390 millions accordés à Bernad Tapie, Denis Demonpion et Laurent Léger précisent dans leur livre que, après contributions sociales et remboursements divers, « 120 millions lui resteront acquis, somme dont la moitié n’est même pas imposable puisqu’elle provient de l’indemnisation d’un préjudice moral, non soumis à taxation ».

Laurent Léger, co-auteur avec Denis Demonpion de Tapie-Sarkozy, les clés du scandale, est l’invité des RDV de l’Agora.


Olivier Bailly : La thèse centrale du livre c’est que, contrairement a ce que prétend Bernard Tapie, son amitié avec Nicolas Sarkozy est ancienne.
Laurent Léger : C’est une longue histoire. Ils se sont connus lors d’un repas grâce à Jacques Séguéla en 1983. Ce dernier voulait présenter à Tapie le nouveau maire de Neuilly. A l’époque Tapie est un homme d’affaires très connu qui passe tout le temps à la télévision, qui s’est déjà lancé dans le rachat d’entreprises tout azimut.
 
Il représente la France entrepreneuriale qui avance, qui bouge, il a la tchatche, la frime, il est bling-bling avant l’heure.
 
Séguéla lui présente donc le tout jeune maire de Neuilly. Nicolas Sarkozy à l’époque n’est pas connu, il a 28 ans et il a réussi un coup de force en arrachant Neuilly à Charles Pasqua qui normalement aurait dû se présenter et emporter la mairie à la mort d’Achille Peretti.

Donc c’est un repas un peu spécial puisqu’il s’agit d’un homme d’affaires très célèbre qui rencontre un jeune élu que personne ne connaît. Mais à partir de ce moment-là, leur relation démarre et ne va pas s’arrêter.

OB : Pourquoi Tapie explique-t-il qu’il n’est pas lié à Nicolas Sarkozy ?

LL : Parce qu’il veut se dédouaner du soupçon qui pèse sur le dénouement de son affaire. Cette affaire, rappelons-le, c’est quinze ans de procédures contre le Crédit Lyonnais et le Consortium De Réalisation (CDR) qui représente aujourd’hui les intérêts du Crédit Lyonnais banque publique.
 
Ces quinze ans de procédures vont se régler grâce à l’intervention de Nicolas Sarkozy. C’est indéniable, c’est ce qu’on révèle, c’est ce qu’on montre dans le livre. Pour se dédouaner de ce soupçon l’un et l’autre prennent bien soin de ne jamais apparaître sur des photos, de ne jamais être vus ensemble.


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Tapie publiquement explique qu’il n’est pas spécialement ami de Nicolas Sarkozy ni de ses conseillers. Or, en privé il dit le contraire. On a des témoins dans le livre qui racontent que lorsque Sarkozy arrive au pouvoir Tapie se frotte les mains. Il téléphone à ses copains et leur dit « mon affaire est finie ». Il sait très bien ce qui va se passer.
 
Notre enquête montre que Nicolas Sarkozy est le seul dans un gouvernement ou à la tête de l’état qui a prêté une oreille attentive aux demandes de Bernard Tapie. Tous les autres gouvernements ont toujours refusé de régler l’affaire au mieux pour Tapie. Seul Sarkozy a accepté. On voulait savoir pourquoi, comment, dans quelles conditions.

Depuis qu’il est sorti de prison, en 1997, Tapie passe son temps à vouloir essayer de régler cette affaire auprès des ministres successifs des finances. Donc il va tous les voir, au gré des différents gouvernements.

OB : Et un jour il rencontre Thierry Breton

LL : Avant, il y a Nicolas Sarkozy. Juste avant son arrivée aux finances, il trouve des oreilles qui restent indifférentes à ses demandes ou qui lui prêtent un peu d’attention, mais, comme c’est le cas de Fabius, ça ne va pas très loin. Fabius n’était pas contre le fait d’aider Tapie, mais il savait très bien que Jospin, premier ministre à l’époque, refuserait absolument de lui venir en aide.
 
Le premier ministre à approuver l’idée d’aider Bernard Tapie c’est donc Nicolas Sarkozy en 2004, quand il est à Bercy. A ce moment-là son cabinet exige que l’affaire Tapie soit réglée en accédant tout simplement à sa demande, c’est-à-dire sortir son dossier de la justice - celle qui règle tous les conflits, ceux des citoyens lambda - pour le donner à une justice privée.
 
Parce que là il savait qu’il pouvait tirer son épingle du jeu. Cette mesure très particulière, le seul à la lui accorder sera Nicolas Sarkozy, en 2004. Finalement ça ne se fait pas parce que déjà à cette époque Tapie est trop gourmand, il demande trop d’argent. La transaction va capoter. Thierry Breton va essayer de continuer dans cette voie-là.

OB : Thierry Breton liquide tout de même le CDR, ce qui va faciliter les choses pour Tapie

LL : Il liquide le CDR, mais de toute façon cette liquidation est prévue pour 2014. Toutes les affaires du Crédit Lyonnais arrivent petit à petit à leur terme. Il n’y a que celle de Tapie qui dure exceptionnellement longtemps parce qu’avec tous les recours, toutes les procédures, la justice prend du temps.
 
Mais la justice a le temps ! C’est Tapie qui n’en a pas. Il considère qu’il doit devenir riche aujourd’hui et non pas dans dix ans. L’état va donc accéder à la volonté du citoyen Tapie. Ce qui finalement va coûter 11 euros à chaque foyer fiscal.

OB : Pourquoi faut-il accéder à cette volonté ?

LL : Parce que cela arrange Nicolas Sarkozy. La popularité de Tapie l’arrange. Sa personnalité fascine Nicolas Sarkozy. Le poids politique de Tapie arrange le président de la république. Quand la réforme des institutions est sur le point de ne pas être voté par le congrès (Assemblée et Sénat), pendant l’été 2008, qui va faire en sorte que cette réforme soit adoptée ? Jack Lang et les radicaux de gauche. Ces derniers sont les copains de Tapie. Il les a « vendus » à Nicolas Sarkozy. Dans les prochaines années, au fur et à mesure que des réformes auront du mal à être adoptées, on verra que le rôle des radicaux de gauche sera un rôle d’appoint qui viendra au secours de Nicolas Sarkozy. Et à chaque fois leurs dirigeants seront récompensés. Bernard Tapie, lui, a déjà été récompensé. C’est un ancien responsable des radicaux de gauche, c’est sa famille politique. Jean-Michel Baylet va être récompensé, Jean-François Hory a été récompensé…
 
Ils le seront tous. Donc Bernard Tapie est le lien essentiel avec les radicaux. Il y a aussi ce parcours un peu similaire de Tapie et de Sarkozy. Ils aiment la provocation, le rebrousse-poil, ils aiment frimer, la tchatche, la transgression, tout ce côté qui s’affirme en dépit des convenances et des règles. Nicolas Sarkozy est complètement fasciné par le personnage de Bernard Tapie. Et on peut le comprendre. C’est une personnalité unique, il a été ministre, il est aujourd’hui comédien, il a été chanteur, il a été détenu, chef d’entreprise… Il a plusieurs vies et à chaque fois il a rebondi.

OB : En prison il rencontre l’homme d’affaires André Guelfi, dit Dédé la Sardine. Quel rôle joue-t-il ?
LL : On ne peut pas dire que Guelfi a joué un rôle dans le dénouement du Crédit Lyonnais… En fait, Bernard Tapie a des réseaux qui se mélangent avec d’autres réseaux, très étranges, ceux d’André Guelfi, ceux de Nicolas Sarkozy aussi.

OB : Comme Hortefeux…
LL : Voilà. Il y a des réseaux communs depuis vingt, vingt-cinq ans : les mitterrandiens (Charasse) qui se mêlent aux sarkozystes. Des réseaux qui se fréquentent et qui sont un peu « trans-partis ». Leurs intérêts sont communs. Tapie est presqu’un personnage des Hauts-de-Seine. Dès 83 il installe des sièges de sociétés à Neuilly puis à Levallois, la commune du meilleur copain de Sarkozy, Patrick Balkany. Il est très proche de la famille Bouygues qui va construire énormément dans les Hauts-de-Seine, qui va privatiser TF1 et donner un peu du capital de cette société à Tapie, alors que Nicolas Sarkozy lui-même est l’avocat de Bouygues…Donc tout ça forme des réseaux indissociables.


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OB : Est-ce qu’à terme Tapie pourrait devenir un allié encombrant pour Sarkozy ?
LL : Tapie peut tout à fait être un allié encombrant le jour où il décide de ne plus soutenir Nicolas Sarkozy. Ou bien le jour où, par malheur, une nouvelle affaire éclaterait. Mais pour le moment Nicolas Sarkozy n’a que du profit à retirer de cette relation. Il en a déjà profiter politiquement et médiatiquement personne ne lui a vraiment reproché d’avoir donné un immense coup de pouce à Bernard Tapie.
 
La commission des finances qui s’est penchée sur cette affaire en automne dernier n’a soulevé aucun lièvre. Des gens lui ont menti en audition, elle n’a pas cherché à vérifier derrière. Il n’y a pas eu de commission d’enquête. La ministre de l’économie et des finances a raconté n’importe quoi devant la commission. Elle a prétendu que c’est elle qui avait décidé de donner cette affaire en arbitrage, c’est-à-dire ce qu’attendait Tapie, alors que dans notre livre, un des conseillers de Sarkozy affirme le contraire.
 
Cette commission ça a été du bluff, du vent et finalement, médiatiquement, personne n’est venue contrarier la décision de Nicolas Sarkozy.

OB : Il est vrai qu’en dehors de Charles de Courson et de François Bayrou, peu d’hommes politiques ont exprimé leur désaccord
LL : On a juste entendu des politiques de l’UMP défendre Sarkozy et Bercy. Dans l’opposition on n’a entendu personne. Les socialistes sont très gênés à cause de leur ancienne relation avec Bernard Tapie. Là encore on révèle des choses puisqu’aujourd’hui encore dans l’imaginaire des gens Tapie est un homme de gauche, c’est un ancien ministre de Mitterrand donc proche du PS. C’est faux.
 
Avant d’être lancé par Mitterrand il a cherché à être lancé par le RPR. Il va voir Jacques Toubon, alors secrétaire général du parti gaulliste, pour obtenir une circonscription à Marseille. Le RPR dira non, donc cela ne se fera pas, mais Tapie draguait le RPR, Pasqua… Il a dragué beaucoup de gens à droite avant finalement d’être lancé par Mitterrand.

OB : C’est d’abord un opportuniste, non ?
LL : C’est un opportuniste total, mais il a commencé à droite. Son discours sur l’entreprise était vraiment libéral. C’est pour ça qu’il était copain avec tous les libéraux de l’époque comme
Madelin, Philippe Vasseur…Cela dit les partis ne l’intéressent pas, ce sont les hommes qui l’intéressent. En cela il se rapproche de Sarkozy qui lui-même a toujours été fasciné par les mitterrandiens. On voit bien que l’ouverture aujourd’hui se fait dans cet esprit-là. Faire entrer dans son gouvernement des gens comme Kouchner ou utiliser des conseillers comme Attali cela montre qu’au-delà des partis il veut essayer de s’attacher les hommes plutôt que les dogmes des bureaux politiques. Et Tapie c’était déjà ça à l’époque de Mitterrand.

OB : Dans cette affaire du Crédit Lyonnais les politiques ont été marginalisés. C’est la grande victoire des conseillers du prince : Guéant, Ouart, Stéphane Richard et surtout Pérol, des hommes de l’ombre.

LL : C’est complètement ça. La représentation politique n’a pas du tout été consulté. On règle une affaire d’état, puisqu’il s’agissait d’une banque publique dont les pertes ont été abyssales, en la confiant à trois juges qu’on choisit soi-même, des juges privés qui vont régler leur affaire à huis-clos et qui rendent une sentence que l’état ne va même pas appliquer.
 
Cette affaire a été rendue effectivement entre une poignée de personnes, à l’Elysée, et effectivement les députés, les français, n’ont pas été consultés sur ce dossier qui va, je le répète, coûter 11 euros par foyer fiscal.
 
Quand l’opposition a exprimé son opposition à l’issue de l’affaire, l’état n’en a pas tenu compte puisqu’il a refusé de faire appel de la décision, de faire des recours devant la juridiction adéquate. Cette affaire c’est du jamais vu.


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Et je trouve incroyable qu’il y a ait eu si peu de réactions dans la classe politique, dans la presse et qu’il ait fallu que nous sortions notre livre pour que les gens s’y intéressent. Près de 400 millions d’euros, c’est une fortune.
 
Je ne veux pas faire de démagogie, mais il faut quand même rappeler que les français se serrent tous un peu la ceinture, c’est difficile et il y en a un, pour avoir charmé le prince, qui a réussi à obtenir un chèque de 400 millions d’euros. Certes, il ne va pas tout garder, il va en rendre une partie à l’état, sous forme d’impôts, de cotisations sociales, mais dans sa poche il va garder au moins 100 millions. 

OB : Bernard Tapie en a-t-il complètement fini avec la justice ?

LL : Il lui reste une procédure pour banqueroute qui doit être examinée cet automne.

OB : Politiquement vous expliquez qu’il a tiré un trait sur sa carrière, sinon sa femme divorce !

LL : Oui, il préfère garder sa femme que de retourner en politique. Mais avec Tapie on ne sait jamais. Il pourrait jouer un rôle de conseiller occulte. C’est peut-être ce qu’il fait déjà avec Sarkozy puisqu’il va le voir très souvent…

OB : Par des portes dérobées
...
LL : ...par des portes dérobées, régulièrement, parce qu’effectivement il ne faut pas qu’on voit Tapie à l’Elysée. Un journaliste de Bakchich l’a vu un jour dans un couloir, à l’Elysée. Peu après ce journaliste l’a appelé et Tapie lui a rétorqué « non, vous avez rêvé, je n’y étais pas ». Il a osé lui répondre ça. Mais cela montre qu’il ne fallait pas qu’on voit Tapie à l’Elysée parce que se réglait discrètement, en douce, toute son affaire du Crédit Lyonnais.

OB : Est-ce une illustration de la république des copains et des coquins ?

LL : C’est la république des copains. On peut le dire. On est dans une époque ou le copinage politique fonctionne à plein. C’est le prince qui distribue les postes, les privilèges, qui permet aux uns et aux autres de se tirer d’affaires, juste par sa volonté et parce qu’il a été fasciné. Tapie a su séduire, fasciner Nicolas Sarkozy suffisamment pour obtenir ce qu’il voulait.

OB : Tapie et Sarkozy n’ont pas voulu répondre à vos questions. Mais ce ne sont pas les seuls.

LL : Oui. Beaucoup de gens ont eu peur. On a cité le témoignage de Jean Veil, qui était l’avocat du Crédit Lyonnais pendant treize ans, personnage connu à Paris, fils de Simone Veil, un avocat de premier plan. Son témoignage n’apportait rien sur le fond de l’affaire elle-même, sur le déroulement de la procédure Tapie contre le Lyonnais, mais il indiquait que le climat était lourd, pesant, malsain, mauvais. Cela montre comment cette affaire s’est déroulée puisqu’il nous dit, et il nous autorise à le reproduire, qu’il a peur de Bernard Tapie. C’est du jamais-vu qu’un avocat de cette envergure se permette une telle appréciation d’un homme public tel que Bernard Tapie.

OB : Pensez-vous que Bernard Tapie fricote avec des réseaux à la limite de la criminalité ?

LL : Tapie connaît énormément de gens, mais c’est difficile d’aller plus loin. On révèle dans le livre qu’en 1996-97, quand il est vraiment dans la panade, il y a une société américaine, US Bridge, dont il n’a jamais rencontré le patron à l’époque, qui lui signe un contrat pour qu’il reçoive un salaire mensuel de 12000 dollars. Société dont les autorités américaines démontrent qu’elle n’est pas loin de la mafia new yorkaise. Hasard ? On l’ignore. On ne sait pas comment Tapie est arrivé jusqu’à elle. C’est un mystère. Mais c’est vrai que Tapie a un entregent phénoménal.

OB : A-t-il u votre livre ?
LL : Oui. Il l’a épluché avec son avocat.

OB : Pas de nouvelles ?
LL : Pour le moment, non


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« Procès » Tapie : erreur sur la personne !

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http://www.agoravox.fr/rdv-de-l-agora/article/tapie-et-sarkozy-les-copains-d-54831

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