Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 04:09

 

 

 

*Israel-plan-pr-dominer-monde.jpg-large.jpg

 

 

La stupidité des meRdias français..

champions de la désinformation !

Par eva R-sistons (chantal dupille)

 

 

Bonjour

 

Un court mot, mais ça suffit

pour prouver la stupidité des meRdias français

champions de la désinformation.

 

Dans leur acharnement à discréditer

coûte que coûte

les pays refusant la dictature de l'Occident,

ils sortent n'importe quoi.

Même les bobards les plus ridicules !

 

Tous disent la même chose.

Quel que soit le canard,

quelle que soit la chaîne de télé,

on vous dira encore et toujours

que Bachar-el-Assad

est un "dictateur".

 

Ainsi, avec aigreur,

Arte la chaîne supervisée par BHL

montre le Président syrien lors de son investiture,

en commentant : "Le dictateur Assad",

ré-élu pour la troisième fois.

 

Woooooooo !

Un dictateur plébiscité par les Syriens

de Syrie comme de l'Etranger.

Pensez donc, il est ré-élu

par 89% des Electeurs,

avec un taux de participation record,

malgré l'interdiction faite aux Syriens

de voter en France.

Pardi ! Fabius n'a pas digéré

de voir Assad échapper à la fin de Kadhafi.

Et puis, comme chacun sait,

la France est dirigée par des sayanim

(agents d'Israël)

comme les meRdias !

Résultat :


La France désormais colonie d'Israël, est devenue l'ombre d'elle-même

http://chantaldupille.over-blog.com/article-la-france-desormais-colonie-d-israel-est-devenue-l-ombre-d-elle-meme-124022621.html

 

 

Au fait, Hollande qui avec largement moins de 20%,

s'inscruste, et même impose Valls

comme la politique qu'il décrète, c'est quoi ?

Chut ! Surtout pas un dictateur....

Vraiment ? Olé !

 

Eva R-sistons (Chantal Dupille)

 

TAGS : Assad, Syrie, Fabius, Hollande, Valls,

médias, Arte, BHL

 

 

  • 19 juillet 2014, par Comité Valmy

  • bachar_serment-2.jpg

    Texte intégral du Discours d’investiture du Président Bachar al-Assad

    Damas / Syrie , le 16 juillet 2014

  • Honorables Syriens, honorable peuple libre et révolutionnaire, il y a maintenant trois ans et quatre mois que certains ont décrété en votre nom : « le peuple exige ! ».
    OUI… le peuple a exigé, le peuple a décidé, et le peuple a exécuté !

 

 

  • Citoyens syriens, mes frères et sœurs, voilà des années que certains crient après la liberté, mais voici que vous vous êtes révélés « libres » en une époque de suivisme et « souverains » en une époque de complaisance servile.

    Ils ont surenchéri sur la démocratie, mais vous l’avez exercée de la manière la plus noble qui soit. Vous avez refusé qu’un étranger ne se mêle de diriger la patrie. Vous avez choisi votre Constitution, votre Parlement, et votre Président, de telle sorte que la décision est vôtre et que la démocratie est de votre fait.

    Ils n’ont fait que dire « le peuple syrien est un », mais vous vous êtes dressés face à leur ouragan de discorde et avez empêché les vents de la partition d’atteindre vos cœurs et vos esprits, prouvant en cela que vous êtes réellement un seul peuple qui bat d’un seul cœur.

    Ils ont hurlé qu’ils ne s’agenouilleraient que devant Dieu, mais vous n’avez ni plié, ni abandonné, ni abdiqué, devant « leurs maîtres ». Bien au contraire, vous êtes restés attachés à votre patrie et avez résisté en gardant votre foi en un Dieu unique qui n’a rien à voir avec les puissances étrangères, le pétrole, ou les dollars… Et lorsqu’ils ont crié « Allahou Akbar » [Dieu est le plus grand], Dieu s’est effectivement révélé plus grand qu’eux et plus grand que ceux qui les soutiennent, car Dieu est du côté du juste et la justice est du côté du peuple.

    Des années ont passé où ils ont disposé de la parole alors que vous leur répondiez par des actes. Ils se sont noyés dans l’illusion, vous avez fabriqué la réalité. Ils ont voulu faire croire à une « révolution », vous avez été les véritables révolutionnaires. Alors, félicitations à vous, à votre Révolution, et à votre victoire.

  • Félicitations à la Syrie à laquelle vous avez prouvé votre appartenance.

    Félicitations à la Syrie en tant que peuple qui a bravé toutes les formes d’hégémonie et d’agressions par tous les moyens physique, intellectuel et patriote à sa disposition. Certains ont pu se battre l’arme à la main, d’autres ont travaillé à transmettre une parole de vérité, et d’autres ont résisté dans leur cœur et sont restés sur place malgré les pires menaces.

    Félicitations à ce peuple qui a défié toutes les peurs et toutes les terreurs en participant au référendum puis aux élections, un droit que vous avez exercé sous le feu de l’ennemi et qui a déjoué l’ensemble de ses commanditaires, de ses agents et de ses instruments. Un peuple dont la fermeté a modifié toutes les données. Un peuple qui a fait qu’aujourd’hui les circonstances et les faits sont autres. Certains ont modifié leurs positions, d’autres ont reculé, des appellations ont disparu, des alliances se sont rompues, des coalitions se sont divisées, des conseils se sont dispersés… Et la boussole s’est remise à indiquer la bonne direction à ceux qui ne la voyaient plus par ignorance ou par aveuglement.

    Les masques sont tombés pour montrer la terrible laideur de ceux qui prétendaient œuvrer pour la liberté et la révolution pour mieux planter leurs crocs dans le corps syrien, semant mort et destruction, dévorant cœur et foie humains, égorgeant et décapitant… Ils n’ont laissé aucun procédé dévoyé et hideux sans l’utiliser. Mais ils ont échoué !

    Ils n’ont pas réussi à vous convaincre qu’ils se souciaient des intérêts du peuple et de ses droits. Ils n’ont pas réussi à vous amener à croire que vous aviez besoin de tuteurs pour gérer vos affaires et celles de votre pays. Finalement, ils ont définitivement échoué à laver vos esprits et à briser votre volonté.

    Vous avez défié cet ouragan de discorde torse nu. Vous vous êtes dressés telle une lance face à la trahison. Alors, l’univers a entendu vos voix malgré toutes les tentatives de brouillage et d’étouffements. Vous avez dit, haut et fort, une vérité qu’ils se sont efforcés d’escamoter, d’assassiner et d’enterrer et vous avez obligé le monde à la voir telle qu’elle est. Une vérité qui est apparue pour démolir, en quelques heures, des empires politiques, pétroliers et médiatiques. Oui… ces quelques heures, où vous vous êtes rassemblés pour exprimer votre opinion et votre ferme volonté, ont suffi à gommer les falsifications et le terrorisme moral et psychologique qui s’acharne sur la Syrie depuis des années.

    Ces dernières élections ne relevaient pas d’une simple procédure politique comme c’est le cas partout dans le monde. Il s’agissait d’une véritable bataille pour la réussite de laquelle ont été menées toutes les autres, car pour les ennemis de la patrie elle était l’argument espéré pour délégitimer l’État, prétendre que le peuple syrien est faible, divisé, incapable de s’autodéterminer, puis justifier une intervention étrangère sous divers prétextes.

    Alors que pour nous, en tant que citoyens, ces élections signifiaient notre véritable appartenance à la patrie, beaucoup plus que ne le ferait une simple carte d’identité, ou un passeport. C’était notre bataille pour défendre la souveraineté, la légitimité, la volonté nationale et la dignité de notre peuple, tout comme le référendum fut en faveur de cette même souveraineté face à toutes les formes de terrorisme. Peu nous importait qui allait gagner ou perdre, mais quels seront les déchus.

    L’important est que par votre vote vous ayez déchu les terroristes, les agents syriens qui leur ont servi de couverture, leurs maîtres d’œuvre et inféodés, et donc l’ensemble des États petits ou grands : ceux qui décident, dictent et ordonnent et ceux qui s’inclinent et exécutent.

    Vous avez été plus loin encore en éliminant les arrivistes qui ont profité de la crise aux dépens d’autrui, ceux qui se sont distanciés en attendant de voir de quel côté pencherait la balance des forces en présence, ceux qui se sont prononcés contre la volonté du peuple en boycottant ces élections ou bien en appelant à les boycotter, voire à les reporter, se rangeant ainsi du côté des ennemis du peuple.

    Quant au vote « réel ou symbolique » des Syriens à l’étranger, la machinerie médiatique hostile - qui s’est évertuée depuis des années à prétendre que tout Syrien en dehors du pays se dresse contre la patrie et l’État - a reçu une gifle retentissante de la part des expatriés et des réfugiés, lesquels ont dit leur mot et ont surpris le monde. Ce faisant, ils ont confirmé le patriotisme des Syriens et leur acharnement à défendre leur propre indépendance et la souveraineté de leur pays. Ils se sont précipités massivement vers les urnes, certains en dépit de leurs souffrances morales et/ou physiques, d’autres en risquant la perte de leurs moyens de subsistance en dépit de leurs nécessités et des menaces en cas de participation.

    S’ils ont été terrorisés à l’idée de voir un Syrien voter pour son candidat, c’est bien parce qu’ils ont compris qu’il ne s’agissait pas d’une simple élection, mais de la défense de l’unité, de la souveraineté et de la dignité d’une patrie. C’est la raison pour laquelle ils ont interdit les élections dans leur pays et dans les pays arabes subordonnés. C’est l’hypocrisie de l’Occident ! Ils ont prétendu défendre un peuple qu’ils ont empêché de s’exprimer à partir du moment où ils ont compris qu’il se prononcera contre leurs désirs et leurs intérêts. Malgré cela, nous les remercions, parce que par leur ignorance et leur inconscience, ils ont renforcé la détermination des Syriens et la légitimité de ces élections, au lieu de les remettre en cause comme ils le croyaient.

    Par ces élections, les Syriens d’au-delà nos frontières ont signifié qu’ils sont restés syriens en leur cœur et en leur âme, confirmant ainsi que la principale raison de l’exode des citoyens est le terrorisme et la brutale sauvagerie des groupes armés ; ce que nous avons dit dès le tout début. Comment croire, lorsqu’on est sain d’esprit, qu’un citoyen agressé par son État, au point de fuir sa terre, en arrive à le soutenir avec autant d’enthousiasme et de défi ? Comment se peut-il qu’un citoyen haineux de son État, comme certains le prétendent, soit en mesure de lui témoigner une telle solidarité au lieu de le poignarder dans le dos comme ils l’ont espéré ?

    À tous ceux-là j’adresse mes salutations et ma reconnaissance, en leur assurant que je suis désormais plus optimiste quant au retour d’une situation favorable qui permettra le rapatriement de tous les citoyens loyaux et précieux à la patrie, et plus confiant quant au fait qu’ils seront les premiers à revenir dès que les raisons qui les ont forcés à quitter auront disparu pour soutenir leur patrie.

    Chers citoyens, vous avez prouvé à travers votre histoire que vous êtes un peuple que ne craint pas les défis quel que soit l’adversaire. Vous avez fait échouer les détracteurs. Vous avez démontré leur superficialité ainsi que leur ignorance. Leurs centres d’études mettront des années à chercher des explications satisfaisantes à leurs erreurs et à leurs mauvaises estimations et décisions durant toute cette période. Mais ils ne trouveront pas les réponses parce qu’ils se sont habitués aux larbins et ont toujours compté sur les valets. Ils n’ont connu, ni n’ont appréhendé ou traité avec d’honnêtes patriotes. Ils sont donc plus enclins à raisonner en termes de soumission, de prosternement, de dépendance, et sont incapables de saisir notre sens de l’honneur, de la souveraineté et de la liberté.

    Celui qui cherche à prévoir le comportement et les réactions d’un peuple de vieille tradition, devrait disposer d’une même profondeur historique et civilisationnelle pour comprendre où résident sa solidité et sa résistance, qualités qui se manifestent clairement lors des grandes crises et à la faveur d’étapes historiques décisives. Aujourd’hui, vous êtes les mieux placés pour enseigner à ces inféodés serviles de notre région arabe les concepts de souveraineté, de détermination, de défi et de dignité qu’ils ignorent. Vous êtes les mieux placés pour leur donner des leçons de démocratie et leur enseigner comment les peuples participent aux décisions et aux destins des nations. À vous de leur faire découvrir ce qu’ils n’ont jamais connu des élections, de la liberté, des droits, de l’État, et de la civilisation, car ils ne sont familiers que de l’oppression, de l’extrémisme, de la soumission, de l’humiliation, et de l’exportation du terrorisme.

    Pour beaucoup de Syriens, ces élections présidentielles ont été comme autant de projectiles lancés contre les terroristes et ceux qui sont derrière eux, avant de terminer leur parcours dans les urnes électorales, lesquelles ont démontré que tous les discours des empires de la politique, du pétrole et des médias, ressassés pendant des années, ne peuvent tenir plus que quelques heures face à la volonté d’un peuple uni, libre et honnête ; et aussi, que tous les terroristes et leurs coalisés ne valent pas grand-chose et ne nous en imposent pas. Certes, ils peuvent nous infliger des dommages et des dégâts, mais ils ne peuvent gagner. Ils peuvent nous menacer, mais ils ne peuvent nous faire peur.

    Ici, je tiens à rendre hommage au Dr. Hassan Al-Nouri et à M. Maher Hajjar. En se portant candidats aux élections présidentielles, ils ont témoigné de l’esprit civilisé des Syriens dans la pratique de la démocratie, le respect des droits du citoyen, et de la Constitution, garante première de l’unité de la nation et de sa stabilité. Je leur rends hommage, abstraction faite du vainqueur, car ce fut la victoire du peuple et, par conséquent, une victoire pour la patrie.

    Je salue aussi chaque citoyen qui s’est dirigé vers les bureaux de vote, malgré les tirs de mortier, les snipers, et toutes sortes de menaces. Je salue cette femme majestueuse qui s’est tenue, dès cinq heures du matin, en face de l’un de ces bureaux, présentant la photo de son fils martyr et clamant qu’elle était venue voter en son propre nom et au nom de tous ceux qui sont tombés pour la patrie. Je salue ce soldat héroïque condamné au fauteuil roulant mais déterminé à voter malgré ses blessures, comme je salue cette femme plus que centenaire qui a fait fi du poids des années pour faire de même.

    Je salue tout un peuple qui a porté à bout de bras ses souffrances, ses espoirs et ses ambitions pour faire entendre sa voix au monde. C’est ainsi qu’il a remporté sa victoire. Une victoire qui n’aurait jamais pu être sans le sang des martyrs et le sang des blessés, sans la résistance de leurs familles qui ont dominé leurs douleurs. Sans eux, nous n’aurions pas pu protéger la Constitution, la Loi, les Institutions et, par conséquent, la Souveraineté de la Syrie. Ils nous ont appris le sens du sacrifice, du courage, et de la ténacité. C’est d’eux que nous tirons notre force, et c’est grâce à leur grandeur et à leur héroïsme que la patrie a tenu bon. Ils ont cerné nos frontières de leur sang et, par la force de leur détermination et de leurs exploits, ils nous ont réunis autour de la même espérance. L’État n’épargnera aucun effort pour compenser leur absence, autant que faire se peut, auprès de leurs familles et de leurs enfants.

    Mesdames et Messieurs, la guerre menée contre le peuple syrien est une « sale guerre ». Mais, en dépit de l’injustice et des souffrances qui ont frappé chaque foyer de ce pays, et malgré tout le sang versé et toutes les destructions, ce peuple a refusé de se soumettre. Ceci, car nous sommes un peuple à qui la dureté des circonstances confère plus de détermination, chez qui les pressions engendrent plus de défi, et qui fait face aux tentatives d’humiliation par encore plus de dignité, de fierté et de confiance en soi. Aujourd’hui, nous voici regarder l’avenir avec encore plus de détermination, car il appartient au peuple et à personne d’autre.

    Notre pays a subi les assauts des envahisseurs depuis l’aube de l’Histoire, il y a des milliers d’années. Les colons français l’ont quitté il y a près de sept décennies. Mais la Syrie est toujours vivante, capable de résister, de construire, et de renaître à la vie à partir de cette matrice douloureuse. C’est ce qui témoigne de la grandeur d’un peuple, de son Histoire et de sa Culture. Un pays ne se définit pas uniquement par sa surface, sa démographie, ses finances ou son pétrole. Un pays est d’abord une civilisation, une culture, et un peuple conscient de son « rôle historique », de sa souveraineté, et de la nécessité de relever les défis du présent pour construire l’avenir.

    Et c’est justement à cause de ce rôle que la Syrie est ciblée. L’agression qu’elle subit ne vise pas des personnes ou des gouvernements, comme certains ont pu le croire initialement, mais vise les fondations mêmes de la patrie, son rôle, et le mode de pensée de ses citoyens pour les convertir, à terme, en un troupeau piloté à distance et occupé par des conflits sans fin pour des générations et des générations, afin de les détourner de leurs ambitions nationales et de leur volonté de prospérité, avec tout ce que cela signifie pour la société et pour l’État.

    Non… cette agression n’avait pas pour but de libérer le peuple, comme on en a convaincu les crédules, car les moindres aspects négatifs d’un pays arabe les ravissent pour pousser encore plus loin son sous-développement et sa dépendance à leur égard. Les preuves en sont leurs alliances avec les pays arabes les plus rétrogrades, les plus corrompus et les plus répressifs à l’encontre de leurs peuples. En ce qui nous concerne, ils n’ont pas ciblé nos lacunes, mais notre souveraineté nationale, notre identité, et notre appartenance à l’arabité. Ils ont ciblé le vrai Islam, le christianisme authentique, et notre mode de « vivre ensemble » comme nulle part ailleurs. Ils ont ciblé tout ce qui a distingué la Syrie à travers toute son Histoire.

    L’Occident colonial est toujours colonialiste. Sa nature profonde n’a pas changé, même si ses méthodes sont différentes. Le fait que ses plans partagés avec ses valets arabes aient échoué ne signifie absolument pas qu’ils vont cesser de saigner la Syrie, car c’est une solution de remplacement qui leur permet d’atteindre à plus long terme les objectifs fixés dès le départ, malheureusement, avec la complicité de certains Syriens qui ont vendu leur patrie, à défaut de vendre un honneur dont ils sont fondamentalement dépourvus.

    Notre vision était très claire depuis les premiers jours de l’agression. Vous vous rappelez sans doute des réactions négatives et incrédules, suite à ce que j’ai déclaré dès le tout début de la « crise ». À l’époque, beaucoup ont contesté les termes de « complot » et d’« agression » et n’ont acquis, que trop tard, la conviction que ce qui se passait dans le pays n’avait rien à voir avec les exigences légitimes d’un peuple persécuté, ni avec des manifestations réclamant liberté et démocratie, mais faisait partie d’un grand projet concernant l’ensemble de la région et qui ne s’arrêterait pas à nos frontières.

    Une vision de plus en plus claire depuis l’invasion de l’Irak. À l’époque, nos prises de position contre cette invasion n’avait pas été dictées par un désir de confrontation. Comme vous le savez, la diplomatie syrienne n’a jamais été marquée par les rodomontades ou les « bandarades » [néologisme dérivé du prénom Bandar, NdT]. Si tel avait été le cas, nous aurions cherché inutilement la confrontation ou alors, nous aurions procédé comme le fait le « Frère Erdogan ». Il veut libérer le peuple syrien de l’oppression et rêve de prier à la mosquée des Omeyyades [à Damas]. Cependant, quand il s’agit de Gaza, il redevient le doux agneau qui voue à Israël le tendre sentiment d’un nourrisson pour le giron de sa mère et n’ose même plus exprimer le vœu de prier à la mosquée d’Al-Aqsa [à Jérusalem]. Vous avez bien noté, il souhaite juste prier à la mosquée des Omeyyades, non à celle d’Al-Aqsa. C’est cela une rodomontade ! Quant à la bandarade, c’est lorsqu’un être humain choisit de se coucher à plat ventre et de devenir un agent à la solde de quelqu’un, même quand ce dernier n’en a pas besoin. Nous n’apprécions donc ni les rodomontades, ni les bandarades. Ces deux cas sont excessivement dangereux et mènent ceux qui les pratiquent, leurs États, et leurs peuples vers l’abîme.

    Nos prises de position contre l’invasion de l’Irak n’étaient pas, non plus, dictées par un esprit de contradiction ou le désir de nous faire applaudir. Nous avons refusé cette invasion, car elle était le point de départ du sacre du confessionnalisme et de la partition. Nous étions réellement inquiets d’une telle évolution dangereuse et, à notre avis, inéluctable. C’est désormais une réalité que nous payons très cher.

    Partant d’un raisonnement identique, nous avons mis en garde dès le début des évènements que ce qui se passe en Syrie ne s’arrêtera pas là, mais ira bien au-delà, se répandant par le biais du terrorisme qui ne connaît pas de frontières. Certains avaient rétorqué : « le Président syrien menace le monde ! », alors que j’avais dit : « La Syrie est le centre de la région. C’est la ligne de fracture. Et si vous jouez avec, vous provoquerez un tremblement de terre dont les répliques ne s’arrêteront pas en Syrie mais s’étendront plus loin ». Ils ont considéré que le Président syrien menaçait pour menacer.

    Or, ce que nous voyons aujourd’hui en Irak, en Syrie, au Liban, et dans tous les pays touchés par « la maladie du faux printemps », sans exception, ne constitue-t-il pas autant de preuves tangibles venues confirmer nos mises en garde sans cesse répétées ? Bientôt, d’autres pays arabes et d’autres pays de la région, ainsi que des pays occidentaux qui ont soutenu le terrorisme, auront à payer très cher. Beaucoup comprendront, probablement avec retard pour certains, que le combat du peuple syrien pour la défense de sa patrie les concerne, dans la mesure où il défend aussi de nombreux autres peuples qui seront exposés tôt ou tard au même terrorisme, du fait de la courte-vue de leurs politiciens, de leur ignorance absolue des intérêts de leurs pays, de leur réflexion superficielle, de leur faible capacité à appréhender notre région et à traiter avec ses peuples.

    Ici, nous pouvons nous demander si, comme les occidentaux, nous sommes condamnés à ne tirer les leçons de nos expériences que trop tard. Serait-ce le cas ? Devions-nous attendre trois années et payer le prix de la courte vue de certains d’entre nous par le sang de nos enfants, nos âmes, notre économie, notre sécurité, notre réputation, avant de finir par découvrir que ce qui se passe chez nous relève d’un plan ourdi contre notre patrie et qu’il ne s’agit nullement de printemps, de liberté et de démocratie ? Devions-nous payer si cher, et continuer à payer, pour que certains puissent enfin réaliser que faute de conscience suffisante, ils ont créé un incubateur pour le terrorisme et un appui à l’agression ? Devions-nous attendre douze années pour comprendre que l’invasion de l’Irak allait amener le terrorisme et les velléités de partition dans notre région ? Et plus encore, devions-nous attendre trente années et que les coupeurs de tête et mangeurs de cœur et de foie humains nous envahissent, pour découvrir que l’exploitation de la religion et le terrorisme sont les deux faces d’une même pièce de monnaie ? Notre expérience des crimes des « Frères du Diable » dans les années quatre-vingt n’aurait donc pas été suffisante pour que nous retenions les leçons ?

    C’est tout au début de la « crise » que j’ai parlé de « Frères du Diable ». Certains ont déclaré que je coupais toute possibilité de dialogue, que je devais les considérer comme un parti politique et les nommer comme il se doit : « Les Frères Musulmans » ! À ceux-là, nous présentons toutes nos excuses, car cette appellation s’est révélée inadéquate. Il faudrait que nous les désignions par « Diables » tout court, étant donné que les assassinats, le terrorisme, la corruption, la fitna [discorde] et tous les autres péchés sont de l’inspiration du Diable. Si les leçons du présent ajoutées aux précédentes de notre Histoire moderne ne suffisent pas à nous apprendre, cela voudra dire que nous n’apprendrons jamais rien et que nous ne serons pas en mesure de défendre notre patrie ni aujourd’hui, ni demain ! Et celui qui ne défend pas sa patrie, ni ne la préserve, ne la mérite pas, ni ne mérite d’y vivre.

    Partant de ce qui précède, et étant donné la vision très claire que nous avions de ce qui se tramait contre la Syrie, nous avons décidé dès le début de l’agression de suivre deux voies parallèles : « frapper le terrorisme » sans relâche, et « travailler à la réconciliation » avec ceux qui voulaient revenir dans le droit chemin. Nous étions convaincus que les solutions efficaces étaient purement syriennes, sans aucune interférence de l’étranger à moins qu’il ne s’agisse d’un soutien honnête.

    Tous ceux qui ont bien voulu emprunter ce chemin du retour ont découvert, par eux-mêmes, que l’État agissait comme une tendre mère, exprimant sa colère à l’égard d’un enfant ingrat, lui pardonnant en cas de sincère repentir. De fait, nombreux sont ceux qui sont revenus combattre dans les rangs de l’Armée nationale, jusqu’à offrir leur vie pour la défense de la patrie. Je renouvelle donc mon appel à ceux qui se sont laissés duper pour qu’ils déposent leurs armes, car nous ne cesserons de combattre les terroristes où qu’ils se trouvent jusqu’à ramener la sécurité sur tout le territoire syrien. Désormais, peu nous importe le traître, l’agent d’une puissance étrangère, ou le corrompu, car le pays s’est nettoyé de lui-même de tous ceux-là. Ils n’ont plus leur place ni de considération parmi les Syriens.

    Quant à ceux qui attendent la fin de la guerre grâce à une médiation étrangère, ils sont dans l’illusion, pour la bonne raison que la « solution politique », dont ils parlent, se fonde sur les réconciliations en interne, lesquelles ont d’ores et déjà prouvé leur efficacité dans plusieurs régions du pays. Nous insistons toujours sur la poursuite de cette voie à cause de ce qu’elle implique en matière de vies syriennes épargnées, de restauration de la sécurité, de reconstruction du pays, de retour des personnes déplacées et de route coupée à tous les plans externes fondés sur des lacunes internes.

    Les réconciliations nationales ne remplacent pas le « dialogue national », initié par l’Etat, avec les forces et partis politiques, ainsi qu’avec les représentants de la société. L’État poursuivra ce dialogue avec ouverture à toutes les idées. Le dialogue n’est donc pas exclusivement lié à la crise actuelle et à ce qui l’a précédé ou en a résulté, mais concerne aussi l’avenir du pays et les prérogatives de l’État dans tous les domaines, sans exception aucune.

    Ceci étant dit, bien que l’Etat ait tendu la main à « tous » au début de la crise, aujourd’hui, suite au prix cruel payé par la nation, ce dialogue n’intégrera plus les forces qui se sont révélées antipatriotiques. Autrement dit, les forces qui ont fui le dialogue en pariant sur le rétablissement de l’équilibre en leur faveur pour finalement décider de changer de cap une fois leur pari perdu, et les forces qui ont prétendu se soucier de la patrie alors que par leurs déclarations elles servaient de couverture aux terroristes, contre promesses et finances offertes par l’étranger ! Quant à ceux qui sont notoirement dépendants de l’étranger, nous ne dialoguons pas avec eux en tant que Syriens, mais en tant que représentants des États auxquels ils ont prêté allégeance, et au nom desquels ils s’expriment.

    Cette crise a prouvé la réalité du « vivre ensemble » entre Syriens et a réfuté l’argumentation pernicieuse tournant autour d’une « guerre civile », dans le but de cacher qu’il s’agit d’une agression extérieure par l’intermédiaire d’une instrumentation interne. En effet, l’utilisation désormais exclusive de cette expression pour décrire ce qui se passe en Syrie n’est rien d’autre qu’une tentative supplémentaire pour donner une couverture légitime aux terroristes, lesquels seraient partie prenante dans un conflit entre Syriens, non des instruments méprisables aux mains de l’étranger.

    De plus, une guerre civile est censée s’accompagner de lignes de démarcation entre des ethnies, des confessions, et n’importe quels groupes rivaux ; lesquelles lignes séparent clairement les différentes composantes sociales avant de mener à l’effondrement complet de l’État et de la société. Est-ce cela que nous observons en Syrie ? Peut-on parler de « guerre civile » et de « division » alors que l’Armée, les institutions, la rue, et la population restent unies ? Une illusion dont ils veulent nous convaincre, alors que la réalité est à l’opposé !

    La réalité est que « nous sommes désormais au-delà de la coexistence » qui prévalait avant les événements. Nous vivons les débuts d’une « fusion » complète entre les Syriens. Les images des Syriens de toutes les confessions se rendant aux urnes, le consensus populaire, et la forte participation aux élections ne font que confirmer cette évidence. Tels les membres d’un seul corps, toutes les composantes ethniques et confessionnelles de la société se rejoignent pour s’entraider et servir ce même corps auquel elles appartiennent, quelles que soient leurs couleurs et leurs fonctions. Il n’est donc plus question de coexistence ou de tolérance, mais de complémentarité et de cohésion.

    Il n’empêche que nous ne pouvons vraiment avancer vers l’avenir sans parler, en toute transparence, des racines de ce qui nous arrive au présent. Autant ce peuple a démontré son patriotisme, autant ce fut douloureux, honteux et même infamant qu’une partie, aussi minime soit-elle, ait été le point d’appui de cette guerre. Sans sa participation, l’irruption des terroristes étrangers, les ingérences politiques et économiques, les interventions militaires, et même les tentatives d’atteinte à la souveraineté nationale n’auraient pas été possibles. Par conséquent, même si les facteurs externes sont manifestes, étant donné les déclarations des agresseurs et de leurs instruments, ce facteur interne est fondamental pour traiter la situation actuelle et éviter qu’elle ne se reproduise à l’avenir. Malgré le consensus parmi les Syriens, lesquels considèrent que la raison ayant poussé ceux-là à détruire la patrie est l’ignorance, nous pensons que cette crise s’est principalement fondée sur un « déficit moral ».

    En effet, c’est l’absence de morale qui défigure les lois, méprise l’honneur, vend les patries, et mène à l’anéantissement des nations. C’est le plus grand obstacle au développement des sociétés, lequel ne dépend pas uniquement des règles et des lois aussi précieuses soient-elles, mais dépend essentiellement d’une éducation fondée sur la moralité. Sans morale, il n’y a pas de développement ; ces deux exigences étant inséparables. Les comportements moraux peuvent mener à la bonne application des lois, et les bonnes lois peuvent développer la morale, à condition d’en avoir semé les graines préalablement dans la famille et la société.

    Dans la pratique, les règles supposent que l’être humain existe pour servir les autres et profiter d’un service public, qu’il soit salarié, fonctionnaire, et même membre d’une association de bienfaisance. Par conséquent, sans morale, le sentiment national n’habiterait pas notre conscience et le service public n’aurait plus de sens. Chacun d’entre nous agirait en égoïste et aux dépens d’autrui. C’est ce que nous avons largement observé au cours de cette crise, où beaucoup n’ont pas pris les armes, mais ont volé, extorqué et pillé, se révélant aussi dangereux que les terroristes.

    C’est ainsi que le déficit moral nous éloigne de nos objectifs car, à un moment donné, nous ne disposons plus des outils nécessaires à leur concrétisation. Ce qui fait que nous voulons le développement sans pouvoir y parvenir et que nous voulons lutter contre la corruption sans pouvoir l’atteindre.

    Aborder cette question, n’est ni une dispense de la révision des lois et des règlements, ni un prétexte pour soustraire l’État à ses responsabilités. Si les comportements moraux et l’éducation à l’éthique sont essentiels, le rôle de l’État et de ses institutions sont fondamentaux, sans oublier que toute construction en l’absence de fondations solides est vouée à l’effondrement. D’où l’importance de « la lutte contre la corruption » car ces deux sujets [déficit moral et corruption] sont étroitement liés ; la corruption morale étant le plus grand défi posé à toutes les sociétés et à tous les États. Elle est à la base de la corruption administrative et financière, lesquelles engendrent une corruption plus grave encore : la corruption nationale génératrice d’individus qui vendent leur patrie et le sang de leurs enfants au plus offrant.

    Par conséquent, la lutte contre la corruption doit être menée sur plusieurs axes à fois et en même temps. Frapper d’une poigne de fer tout corrompu avéré est nécessaire, mais n’empêche pas l’apparition d’autres corrompus plus rusés et plus subtils qui resteront impuni et qui perpétueront indéfiniment les conditions servant leurs seuls intérêts. Placer la lutte contre la corruption au sommet de la pyramide n’est donc pas suffisant, mais nécessite une réforme administrative des institutions publiques qui se situent au centre de cette pyramide. C’est une réforme globale que nous avions initiée depuis des années et que nous poursuivions, étape après étape, mais il est indubitable qu’elle a été retardée par la crise.

    Un deuxième axe porte sur la révision des programmes éducatifs de telle sorte qu’ils ne se contentent pas d’enseigner, mais aussi d’éduquer. Il s’agit d’un travail monumental que le Ministère de l’Éducation a pris en main depuis un an déjà ; mais là aussi, l’application des programmes est nécessairement progressive et de longue haleine. Dans ce contexte, il est d’autant plus important que cette évolution concerne aussi les institutions religieuses censées former des cadres responsables dont nous avons un grand besoin, aujourd’hui plus que jamais ! Dans ce but, le Ministère des Waqfs, les ulémas syriens et les religieux ont franchi un grand pas en collaborant notamment à la révision des références, et les institutions religieuses ont d’ores et déjà initié cet apprentissage et le poursuivront.

    Bien sûr, nous ne devons pas oublier le rôle important des médias, lesquels ne changeront pas grand-chose s’ils se contentent de parler des corrompus, de les critiquer, voire de les attaquer publiquement. Seules des investigations sérieusement menées, avec preuves à l’appui, pourront être tenues en compte par les inspecteurs et les tribunaux chargés de lutter contre la corruption.

    Tel est le rôle de l’État, c’est le chemin le plus court et le plus rapide. Mais le rôle le plus important, qui s’exerce sur des années et se situe à la base de cette pyramide, donc au fondement même de la lutte contre la corruption, revient à la société et plus particulièrement à la famille.

    Pour produire une société non corrompue, nous devons tous donner, pères et mères, « la bonne éducation » à nos enfants. Posons-nous la question de savoir si ce que nous avons observé comme corruptions, exploitations, enlèvements, vols, trahisons, et multiples autres vices, seraient apparus dans notre société si les parents de ces délinquants leur avaient assuré une bonne éducation. D’autre part, qu’en est-il des millions de personnes honnêtes, travaillant dans les deux secteurs public et privé ? Qu’en est-il de tous ces jeunes qui ont décidé de s’engager quittes à mourir pour la défense de la patrie ? Qu’en est-il des citoyens qui ont poursuivi leurs devoirs vis-à-vis de la nation, et des familles qui ont résisté sans jamais abandonner leur terre malgré les conditions difficiles ? Tous ceux-là n’ont pas agi sur ordre d’un supérieur ou selon des directives administratives. Ils l’ont fait parce que leur famille leur ont inculqué la bonne éducation, offrant ainsi des personnes honnêtes et patriotes à la communauté nationale.

    Une éducation qui fait que le citoyen respecte la loi par conviction non par crainte d’une punition, que le fonctionnaire est motivé par le service public non par un intérêt personnel et que le propriétaire d’un capital est conscient que par sa dérobade à l’impôt, il vole 23 millions de personnes quand un simple voleur vole une ou quelques personnes.

    C’est cette base éducative qui engendre un citoyen prêt à aider sa famille et sa société en période de crise au lieu de les exploiter, c’est celle qui empêche un citoyen de devenir un mercenaire utilisé contre sa patrie à chaque fois qu’un conspirateur ou un étranger le sollicite, c’est celle qui permettra à l’État de mener ses autres entreprises en profondeur et avec plus d’efficacité. Faisons donc en sorte que la lutte contre la corruption devienne notre priorité, non seulement pour les autorités concernées, mais pour chacun d’entre nous. Ne nous contentons pas d’en parler, attaquons nous à ses racines, et cessons de nous accrocher à ses branches !

    Mesdames et Messieurs, les États qui se tiennent derrière le terrorisme ont tenté de détruire tous les fondements de la vie en Syrie. Parallèlement aux opérations meurtrières qui ont touché toutes les franges de la population sans exception ni discrimination, ils se sont acharnés à détruire systématiquement nos infrastructures bâties après des décennies d’efforts, d’argent, et de sueurs, par des générations de Syriens. Il est indubitable que ces destructions globales ont frappé chacun des citoyens dans sa vie quotidienne, ses moyens de subsistance, et ses biens propres. D’où notre souci supplémentaire concernant les biens des particuliers.

    Ceci sans oublier les raids permanents des terroristes sur les champs de pétrole représentant les revenus financiers majeurs de la trésorerie nationale, les attaques des conduites de gaz alimentant les centrales électriques, les attaques de ces mêmes centrales pour les détruire, le sabotage des lignes électriques qui relient les villes de chaque gouvernorat ; ce qui n’autorise plus que quelques heures d’électricité par jour, partout dans le pays. Quant au tourisme qui était en plein essor et une source importante de revenus pour l’État et les citoyens, nous pouvons dire qu’il est presque tombé à zéro. Ce vandalisme généralisé a nécessairement modifié les priorités de l’État, d’autant plus que nombre d’individus dénués de conscience ne règlent plus leur factures et leurs impôts.

    Tous ces problèmes se sont accumulés et ont conduit à une situation économique difficile ressentie par chaque citoyen syrien, sans exception. De plus, les pires dommages ont touché les infrastructures vitales pour l’économie. L’accent devra être mis sur leur reconstruction ainsi que sur la reconstruction des logements, des usines, des routes, et de tout ce qui a été détruit ou ruiné. D’où un énorme secteur concernant tous les citoyens par ses retombées positives sur tous les autres secteurs économiques, en sachant que « pas de reprise économique envisageable sans reconstruction » !

    Oui… Mesdames et Messieurs, « la reconstruction est le titre de la prochaine étape économique ». Nous allons tous ensemble consacrer nos efforts à ce secteur ainsi qu’aux secteurs complémentaires. Ici, j’insiste sur l’artisanat et les petites et moyennes entreprises susceptibles de se développer rapidement et de créer nombre d’emplois. De plus, nous continuerons à soutenir les deux secteurs stratégiques : le secteur public et le secteur agricole. Ils ont été et demeurent des leviers fondamentaux de l’économie syrienne et sont, aujourd’hui, les plus importants facteurs de résistance à la crise.

    Dire que « la reconstruction est le titre de la prochaine étape économique » ne signifie pas qu’il faille attendre la fin de la crise. Nous devons commencer dès aujourd’hui. Pour sa part, l’État a déjà voté des lois encourageant et facilitant l’investissement dans ce domaine. Ainsi, le gouvernement a récemment adopté toute une législation concernant la « zone Kafarsouseh » dans la région de Damas. C’est par cette zone que nous démarrerons la reconstruction. Elle associera des propriétaires fonciers - qui ne sont pas nécessairement des gens aisés, la plupart sont plutôt pauvres parce qu’ils n’ont pas pu exploiter leur terre pour de multiples raisons - des entrepreneurs, des travailleurs, et l’État qui possède des parts. La répartition des quotas sera achevée dans un mois environ, et il est prévu que nous ayons démarré la reconstruction de cette zone vers la fin de cette année ou le début de l’année prochaine, avec application de ce modèle à toutes les régions frappées dans d’autres provinces syriennes, si les conditions de sécurité le permettent.

    Démarrons donc, main dans la main, la reconstruction de la Syrie pour rester dignes d’elle et que notre course contre le temps soit pour la reconstruire, non pour la détruire ! Prouvons, comme nous le faisons depuis trois ans, que la volonté des Syriens est beaucoup plus forte que les exactions des terroristes et des agents à la solde de l’étranger.

    Chers frères et sœurs, en ce jour, nous nous dirigeons tous vers une nouvelle étape. À ce stade, ce qui compte le plus est notre consensus sur la protection de la patrie, sa reconstruction morale, psychologique, physique, matérielle… et c’est aussi notre consensus sur « l’éradication du terrorisme » et le travail au retour de ceux qui ont dévié du droit chemin dans le giron de cette même patrie.

    Et puisque nous regardons vers l’avenir, admettons que nous avons besoin de combler d’immenses lacunes au niveau national. Ce qui implique que nous conjuguions nos efforts, que nous nous épaulions les uns les autres pour aborder ensemble cette nouvelle étape, et qu’il y’ait « relation interactive » entre le peuple, ses autorités dirigeantes et son gouvernement. Diriger et gouverner ne signifient pas négliger l’avis du peuple, ni que le peuple compte uniquement sur ses dirigeants.

    Si nous voulons réussir, nous devons marcher ensemble vers l’avenir que nous souhaitons. D’où le slogan « sawa » [ensemble] qui veut que nous partagions le sens des responsabilités tout au long de notre parcours et que c’est ensemble que nous reconstruirons ce qui a été détruit. Nous continuerons à frapper le terrorisme, comme nous poursuivrons les réconciliations dans toutes les régions du pays jusqu’à ce qu’il ne reste plus un seul Syrien dans les centres de relogements et dans les camps de réfugiés. Nous lutterons contre la corruption par la Loi et la morale. Nous renforcerons nos institutions par l’égalité des chances et l’élimination du favoritisme. Nous n’avons donc aucune raison pour rester inactifs ou négatifs face aux défis qui nous attendent.

    La plupart des aspects négatifs de notre société sont le produit d’une certaine culture qui s’est ancrée dans nos esprits. Elle doit laisser place à une culture de l’initiative, de la coopération et du souci d’autrui plutôt que de sombrer dans l’individualisme et le défaitisme. Certains demanderont : « Comment faire si les fonctionnaires ne répondent pas à nos initiatives ? ». Question correcte, mais il n’est pas possible de généraliser un cas à l’ensemble des fonctionnaires. Il y aura toujours quelqu’un qui entend et qui s’intéresse. À nous de ne pas baisser les bras et d’insister par tous les moyens pour nous faire entendre afin de contribuer à construire, à développer et à rectifier les erreurs.

    Je suis parfaitement conscient que les expectations sont nombreuses dans ce que je viens de dire. Je sais aussi que les attentes sont beaucoup plus nombreuses que les points abordables dans un simple discours. Des attentes légitimes dans leur grande majorité et souvent très logiques, mais les guerres imposent des « priorités » qu’il est absolument indispensable d’identifier. Nous avons une Armée héroïque qui défend la patrie au prix de milliers de martyrs, des victimes innocentes du terrorisme qui tombent tous les jours, des citoyens enlevés ou portés disparus qui ont laissé derrière eux des familles qui n’espèrent plus que leur retour, d’autres qui ont dû quitter leur domicile et sont devenus des sans-abri, et d’autres encore qui ne peuvent même plus une vie décente… Par conséquent, il est impossible qu’à ce stade d’autres priorités l’emportent sur les préoccupations concernant autant de compatriotes.

    Lorsque nous parlons de martyrs et de citoyens innocents massacrés, nous n’alignons pas des chiffres. Derrière eux, il y a des familles qui ont perdu un père, une mère, un frère, une sœur, un fils, une fille… Et lorsque nous parlons de citoyens portés disparus, il est impératif que notre première priorité soit de chercher à savoir ce qu’ils sont devenus et comment les retrouver. Ajoutez à cela que certains n’arrivent même plus à se nourrir !

    Certes, nous avions une certaine pauvreté avant cette crise, mais elle n’est absolument pas comparable à celle qui sévit aujourd’hui. C’est pour soulager tous ceux-là et réaliser nos objectifs que nous devons consacrer tous nos efforts à soutenir nos Forces armées, aussi bien au niveau de l’État que de la société. Car nous ne pouvons dire aux familles des disparus, des militaires, des affamés que les priorités de ceux qui en ont assez, ou qui ont perdu tout enthousiasme, passent avant les leurs. Ignorer cela reviendrait à un déni de réalité.

    Chers frères et sœurs, c’est votre ferme résistance qui a officiellement annoncé la mort du faux printemps arabe pour rediriger la boussole dans la bonne direction. S’il s’était agi d’un vrai printemps, il aurait commencé dans « les pays de l’arriération arabe ». Et s’il s’était agi d’une révolution des peuples pour la liberté, la démocratie et la justice, il aurait commencé dans les pays les plus rétrogrades, les plus oppressifs et les plus tyranniques. Ces pays qui sont derrière chaque « nakba » [catastrophe] qui a frappé cette nation, chaque guerre menée contre elle, et à l’origine de toutes les déviances intellectuelles et de toutes les dépravations morales. Ces pays qui représentent la plus importante réalisation de l’Occident, la meilleure cause des succès d’Israël et de son installation pérenne dans notre région. En témoigne leur position actuelle face à l’agression israélienne sur Gaza.

    Mais, qu’en est-il de l’ardeur et de la prétendue bienveillance dont ils auraient témoigné vis-à-vis de la Syrie ou du peuple syrien ? Pourquoi n’ont-ils pas soutenu Gaza ? Où sont donc passés leurs djihadistes ? Pourquoi ne les ont-ils pas envoyés pour défendre nos proches en Palestine ? Pour répondre à toutes ces questions, Mesdames et Messieurs, il nous faut savoir ce qui se passe actuellement à Gaza.

    Ce qui se passe à Gaza n’est pas un événement isolé ou instantané. Depuis l’occupation de la Palestine jusqu’à l’invasion et les tentatives actuelles de partition de l’Irak après partition du Soudan, nous avons plutôt eu à faire à une série impeccable planifiée par Israël et l’Occident. Pour nous, ce sont des évidences ! Ajoutons que l’exécution des plans successifs est toujours passée par les États de la tyrannie et de l’arriération.

    Mais parlons des faits plutôt que de rester dans la théorie. N’est-ce pas Abdul Aziz bin Abdul Rahman Al-Faisal qui a confirmé à la Grande-Bretagne « qu’il ne voyait pas d’inconvénient à donner la Palestine aux pauvres juifs » en 1915 ?

    assad_investiture_texte_arabejpg.jpg

    (بسم الله الرحمن الرحيم ).. أنا السلطان عبد العزيز بن عبد الرحمن آل الفيصل آل سعود،أقرّ وأعترف ألف مرة،لسير برسي كوكس،مندوب بريطانيا العظمى،لا مانع عندي من إعطاء فلسطين للمساكين اليهود أو غيرهم،كما تراه بريطانيا،التي لا أخرج عن رأيها،حتى تصيح الساعة.

    Ces États [du Golfe], n’ont-ils pas incité l’Occident et Israël à lancer l’agression de 1967, dont nous payons toujours la facture, pour se débarrasser du « phénomène Gamal Abdel Nasser » qui, à l’époque, avait menacé leurs trônes ?

    Ces États [du Golfe], n’ont-ils pas soutenu l’Iran sous le règne du Shah, pour de suite se retourner contre ce pays lorsque le gouvernement iranien, d’après la Révolution, a décidé de soutenir la Palestine et a transformé l’ambassade d’Israël en ambassade palestinienne ?

    Ces États [du Golfe], n’ont-ils pas soutenu les crimes des Frères Musulmans et des « Frères du Diable », en Syrie, dans la seconde moitié des années soixante-dix jusqu’aux années quatre-vingt ? Et ne les ont-ils pas soutenus contre le peuple syrien et son État qui n’avait jamais commis d’acte hostile à leur égard ?

    Ce sont ces mêmes États [du Golfe] qui ont avancé en 1981 « l’Initiative de paix » présentée par le prince Fahd, menaçant les Palestiniens de rivières de sang en cas de refus. Et, effectivement, à peine un an après le refus de cette initiative par les factions palestiniennes, arriva l’invasion israélienne du Liban qui se solda par la sortie de l’OLP, non par souci de protéger le Liban, mais pour protéger Israël.

    Ce sont toujours ces mêmes États [du Golfe] qui nous ont surpris par la plus étrange des initiatives résumée en trois mots « Normalisation contre Paix », ensuite modifiée pour devenir « l’Initiative de paix arabe » au sommet de Beyrouth en 2002. La version modifiée était moins mauvaise que la version initiale et a été jugée ne pas valoir le prix de l’encre ayant servi à la rédiger par le Premier ministre israélien Ariel Sharon, lequel ne tarda pas à lancer une attaque contre les Palestiniens. Une attaque qui se solda par des centaines de martyrs, en particulier à Naplouse et à Jénine.

    Et puis quand Israël a attaqué le Liban en Juillet 2006, le nommé « Saoud » a considéré que les résistants libanais étaient inconscients et téméraires, pendant que ces États [du Golfe] faisaient pression sur l’Occident et Israël pour qu’il n’accepte pas un cessez-le-feu avant l’élimination de la Résistance libanaise.

    Et c’est justement parce que ces États [du Golfe] ont réussi leurs missions qu’ils ont été chargés de financer le chaos intitulé « Printemps arabe » et ont reçu les commandes de la Ligue arabe, une fois que d’autres pays arabes ont abdiqué ; ceci pour réduire son rôle à lancer des appels à l’OTAN et à assiéger les peuples arabes et les États qui se rebelleraient contre leurs maîtres.

    Tous ces événements et bien d’autres font partie d’une série continue pour dissoudre la question palestinienne. Tout l’argent versé par ces États [du Golfe] depuis leur création n’a été dépensé qu’à cette fin. Et les voici aujourd’hui à Gaza tenir le même rôle qu’ils ont joué en Syrie. Là bas, à travers le « terrorisme israélien ». Ici, à travers un terrorisme issu de quatre-vingt-trois nationalités. Les procédés sont multiples, mais le but est toujours le même et c’est toujours le même maître.

    Ce qui nous amène à souligner un autre sujet d’importance. Certains se disent indifférents à ce qui se passe à Gaza avec la conviction que nous avons, nous-mêmes, suffisamment de soucis et de problèmes. D’autres expriment leur ironie face à cette agression d’Israël sur les Palestiniens, par réaction à l’ingratitude et au peu de fidélité de certains d’entre eux en malgré tout ce que la Syrie leur a offert depuis des décennies. Ces deux comportements relèvent de la naïveté, car ce qui se passe en Syrie et dans toute la région est directement en rapport avec la Palestine et ce qui se passe dans les territoires palestiniens. Dans ce cas précis, se distancier c’est comme regarder le feu dévorer la maison du voisin sans rien faire pour l’aider à l’éteindre en pensant être à l’abri, alors qu’il avance petit à petit.

    Par conséquent, ceux qui pensent que nous pouvons vivre en toute sécurité et nous distancier de la question palestinienne sont dans l’illusion, car elle restera la question centrale fondée aussi bien sur nos principes et sur les réalités qui s’imposent et démontrent l’étroite corrélation entre ce qui se passe en Syrie et ce qui se passe en Palestine ; d’autant plus que nous n’ignorons pas l’étroite corrélation entre les politiques internationales et régionales quand il s’agit de notre région.

    Tout ceci exige que nous distinguions le peuple palestinien qui résiste, et que nous devons soutenir, des comédiens qui portent le masque de la résistance en fonction de leurs intérêts, pour soigner leur image ou se saisir d’un certain pouvoir. Sinon, nous ne ferions que servir, consciemment ou inconsciemment, les objectifs israéliens qui visent à encore plus nous déchirer et à nous faire croire que nos crises sont locales et isolées les unes des autres. Croire en une telle illusion nous poussera à prendre les mauvaises décisions menant à des solutions inefficaces qui feront que nous ne pourrons régler aucun des problèmes rencontrés par nos États respectifs.

    Mesdames et Messieurs, un peuple tel que le vôtre qui a tenu bon, qui a résisté, et qui est resté sur place dans un pays soumis à une agression d’une cruauté inégalée, est un peuple digne de la plus haute considération et du plus grand respect ; un peuple digne de sa terre, de son histoire et de sa civilisation ; un peuple qui a rendu à la Révolution son véritable sens ; un peuple qui a prouvé que les Syriens vivent et meurent avec honneur, leur dignité étant plus précieuse que la vie elle-même, et leur foi en Dieu étroitement liée à leur foi en leur terre, leur patrie, et leur peuple.

    Bien que nous ayons accompli dernièrement de grands exploits dans notre guerre contre le terrorisme, nous ne pourrons jamais oublier notre « Raqqa » bien aimée que nous libérerons avec la grâce de Dieu. Quant à « Alep » la résistante et à ses habitants héroïques, nous

    ne connaîtrons jamais la paix de l’esprit avant qu’ils ne retrouvent la liberté et la sécurité. Les opérations militaires quotidiennes autour de cette ville et le nombre de martyrs, venus de toutes les régions du pays pour la défendre au prix de leurs vies, témoignent clairement qu’Alep est dans le cœur de chaque Syrien. Comment se peut-il qu’un corps oublie son cœur ?

    Toutes mes salutations à l’Armée arabe syrienne, à ses officiers et à chacun de ses soldats qui ont tout donné pour défendre la patrie, laissant derrière eux leurs familles avec la ferme intention de se défendre eux-mêmes pour les retrouver sains et saufs.

    Toutes mes salutations aux Comités de défense populaire, à tous ces jeunes hommes et à toutes ces jeunes filles qui ont pris les armes pour défendre l’honneur et la dignité de leur patrie jusqu’à devenir des auxiliaires précieux de notre Armée dans de nombreuses régions du pays.

    Et surtout, toutes mes salutations à ce peuple qui, en soutenant son Armée et ses enfants partis au combat, a grandement contribué à leurs exploits.

    Nous n’oublierons pas les fils fidèles et héroïques de la Résistance libanaise qui se sont tenus aux côtés de notre Armée pour livrer, ensemble, des batailles honorables des deux côtés de nos frontières communes. Nous leur adressons nos salutations ainsi qu’à chacune des familles de leurs martyrs, lesquelles nous ont rendu fidélité pour fidélité en considérant que le devoir de défendre la Syrie était tout aussi impérieux que la défense du Sud-Liban.

    Tous nos remerciements à l’Iran, à la Russie et à la Chine ; ces pays qui ont respecté les décisions du peuple syrien tout au long de trois longues années et ont justement défendu toutes les conventions de la Charte des Nations Unies relatives au respect de la souveraineté des États et à la non-ingérence dans leurs affaires intérieurs.

    Honorables Syriens, des défis considérables et de grandes tâches nous attendent. Notre réussite malgré les difficultés et notre confiance en nous-mêmes ne signifient pas qu’il faille baisser notre garde. Nos ennemis sont perfides, mais notre détermination est forte. C’est par notre volonté que nous transformerons l’adversité en fortune. Et si le prix que nous avons payé est exorbitant, faisons en sorte que l’avenir soit à la hauteur de tout ce que cela nous a couté.

    Une nouvelle étape commence. Nous y sommes préparés, car la Syrie mérite tous nos efforts. Nous ne lui refuserons rien, tout comme nos héros ne lui ont refusé ni leur sang, ni leur vie.

    Quant à moi, je resterai toujours vôtre. Je vivrai parmi vous, m’inspirant de vous et me dirigeant grâce à votre vigilance. Avec vous… main dans la main.

    Et la Syrie restera une citadelle imprenable pour elle-même et pour sa dignité.

    Que la paix soit sur vous !

    Dr Bachar al-Assad
    Président de la République arabe syrienne.
    Mercredi 16 juillet 2014, Damas.

  • Sources :

 

.

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 03:50

, Loi antiterrorisme: où comment contenir le peuple

Antiterrorisme :
le double jeu du gouvernement


Le gouvernement a décidé d’alourdir une nouvelle fois l’arsenal antiterroriste, arguant de la menace djihadiste. Mercredi 9 juillet, Bernard Cazeneuve a présenté en Conseil des ministres un projet de loi « renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme » qui doit être examiné par les députés de la commission des lois avant la fin juillet.


« Le texte vise à répondre à l’évolution de la menace en intensité, car le creuset syrien alimente une menace sans commune mesure avec ce qu’on a connu, par le nombre, par la façon d’agir diffuse et par la prégnance du numérique », explique-t-on au ministère de l’intérieur. Selon la Place Beauvau, 800 Français et résidents français seraient en Syrie, en seraient revenus ou souhaiteraient y aller, dont 300 au combat. La raison avancée peut surprendre quand on connaît par ailleurs le soutien politique et l’aide militaire que le gouvernement français apporte en sous-main aux rebelles combattant le régime de Damas, véritables alliés diplomatiques de la France. La cible djihadiste semble bien n’être qu’un simple prétexte pour renforcer à nouveau les dispositifs sécuritaires en vigueur dans un contexte d’aggravation de la crise et de montée en force de la contestation sociale. En effet, si les lois antiterroristes déjà promulguées ont fait la preuve de leur inefficacité pour combattre le terrorisme, elles ont en revanche permis aux différents gouvernements de renforcer leur contrôle sur les populations en leur donnant des moyens de combattre plus efficacement les résistances à leurs politiques.

 

1669848_509589699157536_1457981233_o

 

 

 

Les djihadistes au service du gouvernement français

 


La propagande du gouvernement et des médias français contre Bachar el-Assad a suscité de nombreuses vocations de djihadistes parmi les musulmans vivant en France.  En restant passif face aux candidats au départ, le gouvernement a fait d’une pierre deux coups. Tout en continuant d’armer les insurgés syriens, il a laissé nos terroristes déstabiliser encore un peu plus la Syrie pour in fine provoquer la chute de Bachar el-Assad et la liquidation du dernier État laïque au Moyen Orient, conformément aux intérêts d’Israël et de ses alliés saoudiens. Et il s’est débarrassé de fanatiques, bien encombrants en France, en les envoyant ailleurs et en espérant ne jamais les revoir. Si le gouvernement s’inquiète aujourd’hui, c’est en effet surtout du retour de ces terroristes. Pour l’instant, les services de renseignement ne sont pas encore en alerte rouge car la plupart des djihadistes français sont encore dans le sens du départ et seulement un peu moins d’une centaine sont déjà revenus. Mais la menace est déjà présente. Un projet imminent d’attentat sur la Côte d’Azur, préparé par un homme de retour du djihad en Syrie, a heureusement été déjoué fin mars par les services antiterroristes français. Mais on ne peut en dire autant de la fusillade de Bruxelles qui a fait de nombreuses victimes, montrant l’impossibilité de surveiller efficacement les terroristes. Et cette nouvelle loi ne résoudra pas ce problème, loin des ambitions affichées.


Une des mesures du projet de loi a pour finalité d’empêcher les départs de dijihadistes de la France pour la Syrie. Le ministère de l’intérieur pourra interdire la sortie du territoire à un Français pour lequel il a « des raisons de croire qu’il projette des déplacements à l’étranger (…) dans des conditions susceptibles de le conduire à porter atteinte à la sécurité publique lors de son retour sur le territoire français ». Environ 200 personnes pourraient être concernées. Plusieurs obstacles peuvent cependant apparaître. Comment prouver, avant même le départ, que la personne sera un danger au retour ? Comment contrôler le déplacement des ressortissants français à l’intérieur de l’espace Schengen ? L’escapade est facile : il suffit de prendre un bus à la porte de Bagnolet à destination d’Istanbul, où les Européens ne sont pas astreints à visas, avant de rejoindre la frontière syro-turque et les nombreuses infrastructures mises en place par les rebelles. Et si l’apprenti-djihadiste est surveillé, il pourra toujours éviter les transports en commun en prenant la route. Rien donc qui puisse freiner les déplacements de djihadistes vers la Syrie. Et pour ce qui est du retour en France, la situation est aussi à l’avantage des djihadistes : considérant qu’il faut mobiliser quinze personnes pour suivre un suspect 24 heures sur 24, les 3000 fonctionnaires français du contre-espionnage y suffiraient à peine. Les défaillances policières dans le suivi de Merah avant les tueries de Toulouse et Montauban rappellent à quel point la surveillance des djihadistes est de toute façon délicate.

 

 

Flicage d’Internet et surveillance accrue

 


Le projet de loi est en revanche beaucoup plus efficace pour ce qui est de la surveillance sur Internet en permettant sans décision d’un juge le blocage administratif des sites faisant l’apologie du terrorisme ou incitant à commettre des actes terroristes.  L’apologie du terrorisme, comme l’apologie des crimes de guerre, est aujourd’hui réprimée par la loi sur la presse de 1881 qui encadre la liberté d’expression en France. Le texte prévoit de sortir de ce périmètre législatif  les délits de « provocation aux actes de terrorisme » et d’« apologie du terrorisme », pour les intégrer dans un article spécifique du code pénal, considérant qu’il ne s’agit pas « d’abus de la liberté d’expression (…) mais de faits qui sont directement à l’origine d’actes terroristes », afin de donner davantage de pouvoirs aux enquêteurs travaillant sur ces dossiers notamment pour infiltrer des réseaux et avoir recours à des écoutes et des sonorisations. Le texte prévoit aussi la possibilité d’un blocage administratif – imposé aux fournisseurs d’accès à Internet – des sites faisant l’apologie du terrorisme. Une mesure qui s’inspire des dispositions prévues pour les sites pédopornographiques et qui, à défaut d’être efficace, constituerait une entrave de plus à la liberté d’expression.  

 

Les sanctions seraient également renforcées en particulier quand les faits sont commis sur Internet pour tenir compte de son effet démultiplicateur. Mais elles s’appliqueraient à une infraction dont les contours sont toujours aussi flous : la définition  du groupe terroriste donnée par L’Union Européenne est en effet assez large pour permettre la répression d’actions syndicales ou politiques non-violentes (grève illégale, blocage de systèmes informatiques, occupation de routes, de bâtiments publics ou privés pour manifester) : « association structurée, de plus de deux personnes, établie dans le temps et agissant de façon concertée en vue de commettre des infractions terroristes (…) visant à menacer un ou plusieurs pays, leurs institutions ou leur population avec l’intention d’intimider ces derniers et de modifier ou détruire les structures politiques, sociales et économiques de ces pays ». Reposant sur la notion d’intentionnalité (visant à), elle permet en outre une répression préventive, en l’absence de toute commission d’actes, sur la seule base de l’appartenance à un groupe contestataire.


On retrouve cette dimension préventive dans l’article 5 du projet de loi qui crée la notion d’« entreprise individuelle terroriste ». Avec, en filigrane, la peur du « loup solitaire » capable de planifier des attentats terroristes et qui devra être arrêté avant même la commission des actes. L’article 12 du texte renforce l’arsenal anti-contestation en modifiant la loi qui réprime « l’accès frauduleux à un système de données automatisées » – en clair, les piratages et tentatives de piratage. Ces faits pourront désormais être considérés comme commis « en bande organisée », ce qui met à la disposition des enquêteurs l’ensemble des moyens de la lutte contre le crime organisé. Rappelons qu’en France, l’une des rares « attaques » informatiques qui auraient pu entrer dans le champ de cet article a eu lieu début 2012, lorsque quelques dizaines de personnes avaient participé à une action de blocage de sites Internet d’EDF pour protester contre l’utilisation d’énergie nucléaire, sous la bannière du mouvement informel Anonymous…


Ce nouveau projet de loi s’ajoute à une montagne de textes qui ont successivement criminalisé la contestation sociale tout en rabotant les libertés publiques et la protection du citoyen contre l’intrusion de l’État. Rappelons que l’actuel gouvernement, après avoir promulgué une énième loi antiterroriste dans le sillage de l’affaire Merah pénalisant le simple séjour dans un camp d’entraînement jihadiste ou la consultation de certains sites Internet, a autorisé par le projet de loi de programmation militaire la captation des données numériques de dizaines de milliers de personnes par an, en dehors de toute action judiciaire et sans aucune autorisation auprès de la CNCIS (Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité), sous le prétexte de guerre contre "le terrorisme". Peuvent être mobilisées à cette fin, non seulement les forces de l’ordre mais également toute la «communauté du renseignement», de l’Intérieur à la Défense, en passant par Bercy, pour éplucher tout ce que conservent et traitent les opérateurs d’Internet et de téléphonie « y compris les données techniques relatives à l’identification des numéros d’abonnement , mais aussi « à la localisation des équipements terminaux utilisés », sans parler bien sûr de « la liste des numéros appelés et appelant, la durée et la date des communications », les fameuses « fadettes » (factures détaillées). Bref, les traces des appels, des SMS, des mails… Rappelons que l’adoption du projet par le Sénat s’est faite malgré une forte mobilisation des acteurs du numérique et sans consultation de la CNIL.


La finalité de cette nouvelle loi antiterroriste comme des précédentes est de renforcer la surveillance des communications et des déplacements et de réduire les garanties du justiciable face à l’appareil d’État. La cible djihadiste n’est encore qu’un prétexte pour alourdir un arsenal législatif déjà considérable qui, loin de réduire la menace terroriste, servira à museler la contestation sociale et politique croissante face aux politiques d’austérité menées par le gouvernement.


Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter !

 

http://bourgoinblog.wordpress.com/2014/07/09/antiterrorisme-le-double-jeu-du-gouvernement/


Partager cet article
Repost0
13 mai 2014 2 13 /05 /mai /2014 04:10

 

 

médias Fr2 pro russia poutine (2) Bardot

 

 

 

medias-Fr2-desinfo-Poutine-Bardot-Pro-Russia.jpg

 

(Tweet) Russie: Voilà comment les journalopes de france2

bidouillent et desinforment:

 

Sur Russie.Voilà comment les "escrocs" de France 2, désinforment

http://www.youtube.com/watch?v=FxXd90dAXEE&feature=player_embedded

 

 

Attention, une vidéo déjà désactivée,

et sur l'autre, on n'a pas les codes !

Assurément, Fr2 n'aime pas qu'on

montre sa merde !

De l'anti Poutine en déformant

totalement la réalité... (eva)

 

...


Actualité Dissidence :

 


Meta TV rencontre les médias mainstream BFM France 2 RTBF Canal + le 04 mai au Congrès de la dissidence organisé par Debout les belges à Anderlecht.

Tepa clash les journalistes mainstream présents qui n'osent pas répondre aux questions, une entrevue a été filmé par BFM qui n'a pas souhaité diffuser les images , nous nous en chargeons pour elle.

La Libre Antenne du lundi au vendredi de 21h à minuit sur www.metatv.org

 

 

 


 

 

 


Partager cet article
Repost0
28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 00:01

 

L’euro n’est pas en faillite,
bien au contraire il fait exactement
ce pourquoi il a été crée.


L’euro n’est pas en faillite, bien au contraire il fait exactement ce pourquoi il a été crée.

 

L’idée que l’euro a «échoué» est d’une naïveté dangereuse.
L’euro a réussi à faire exactement ce que son géniteur
– et les 1% de riches qui l’ont adopté –
avaient prévu qu’il fasse
et ce pour quoi ils l’avaient conçu.


http://www.wikibusterz.com/leuro-nest-pas-en-faillite-bien-au-contraire-il-fait-exactement-ce-pourquoi-il-a-ete-cree/

 

 

 

.

 

 

 

MeRdias de désinformation, de propagande.

.


Nobs-Russie.jpg

.

Mensonge ! La Russie ne veut pas la WW3, elle fait tout pour l'éviter au monde

 

...

.

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 02:52

 

Hortefeux: "augmentation spectaculaire" du nombre des voitures brûlées à Paris

Brice Hortefeux (UMP) a évoqué jeudi une "augmentation spectatulaire" du nombre des voitures brûlées à Paris et en petite couronne, déplorant que Manuel Valls soit revenu sur sa décision de ne pas publier ces chiffres pour la nuit de la Saint-Sylvestre.

 

suite ici :

 

http://fr.news.yahoo.com/hortefeux-augmentation-spectaculaire-nombre-voitures-br%C3%BBl%C3%A9es-idf-082937732.html
.
Partager cet article
Repost0
30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 02:47
Partager cet article
Repost0
29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 12:59
Partager cet article
Repost0
20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 23:57

 

PRESSE ET MEDIAS
Al Jazeera, la fin d’une légende


René Naba
Samedi 20 Octobre 2012


Al Jazeera, la fin d’une légende
Média-Golfe: Al Jazeera, la fin d’une légende

Paris – Omniprésent sur terre et sur air, l’Emir de Qatar aura été incontestablement l’homme de l’année 2011, plus fort que Mohamad Bouazizi, dont l’immolation a déclenché le soulèvement salvateur du printemps arabe, réussissant le tour de force de retourner en sa faveur le cours de la révolution arabe.

Mais le nouvel Air and Field Marshall du Monde arabe, dans un mouvement de balancier, aura dans le même temps, sinistré l’une des principales réalisations de son régime, la chaîne transfrontière Al Jazira, passant du rôle envié de prescripteur de l’opinion arabe, à celui moins glorieux de lanceur d‘alerte des menées anti arabes de l’Otan, faisant voler en éclat, en six mois, une crédibilité patiemment construite en quinze ans.
«On the air» d’Al Jazira, l’autocrate intronisera l’égyptien Youssef Al Qaradawi en prédicateur électronique de la mouvance islamiste panarabe et maintiendra en couveuse, en réserve de la République, le tunisien Rached Ghannouchi, les deux flotteurs des Frères musulmans en exil, qu’il fera réhabiliter par les chancelleries occidentales, en les plaçant en orbite dans la foulée du renversement du président Hosni Moubarak (Egypte) et de Zine El Abidine Ben Ali (Tunisie).

A coups de pétrodollars et d’esbroufe, amplifiée par la force cathodique d’Al Jazira, à l’époque à l’apogée de sa crédibilité, il cautionnera une intervention occidentale en Libye, réintroduisant le loup dans la bergerie, en la personne d’Abdel Hakim Belhadj, l’ancien chef des brigades islamiques de Libye et nouveau gouverneur militaire de Tripoli.

En tandem avec le roman-enquêteur français Bernard Henri Lévy, qui lui dispute la palme pour 2011, les duettistes se vivront alternativement, successivement et cumulativement comme le nouveau Rommel du désert de la Cyrénaïque et le Von Paulus de la Tripolitaine, vivant quotidiennement les épopées conjuguées de la première armée d’Afrique et de l’Afrika Korps.

Depuis la mise à mort publique du Colonel Kadhafi, en octobre 2011, l’Emir du Qatar dont l’armée compte cinq mille soldats et autant de mercenaires, commande une coalition de treize pays comprenant trois puissances atomiques alignant plusieurs centaines d’ogives nucléaires, nouveau tour de force qui le propulse au titre très envié de commandant en chef d’une mythique Africa Korps nucléaire atlantiste. Avec les encouragements et les acclamations d’une cohorte de commentateurs politiques, dont le plus en vue n’est autre que l’universitaire franco-tunisien, l’Islamologue toulousain Mathieu Guidère, nouveau venu sur la scène médiatique, de son vrai nom Moaz Goueider, par ailleurs, précepteur du propre fils du souverain à l’Ecole Saint Cyr, l’académie française chargée de former les officiers de commandement.

En 1990, le Monde arabe avait offert au Monde un Field Marshall en la personne de Khaled Ben Sultan, l’interface saoudien du général Arnold Schwarzkopf, le maitre d’œuvre de la tempête du désert contre l’Irak. Bel exploit d’un pays qui bat tous les records en matière de dépenses d’armement sans jamais livrer de guerre directe. Le propre fils du ministre saoudien se distinguera, non sur le champ de bataille, mais sur le terrain de l’intendance, prélevant une respectable commission de l’ordre de trois milliards de dollars sur les transactions visant le ravitaillement des 500.000 soldats du corps expéditionnaire occidental venus protéger le pétrole saoudien des convoitises irakiennes. .

Bel exploit d’une principauté, le Qatar, dont le quart du territoire abrite la plus importante base américaine hors Otan, celle du commandement central, le maillon intermédiaire qui assure la jonction entre l’Otan (Atlantique Nord) et l’OTASE (Asie du Sud Ouest).

Parricide, le Field Marshall pétro monarchique s’emparera du pouvoir à Doha, à la faveur d’un coup de force des paras commandos jordaniens, en 1995, accourus au Qatar pour restaurer les intérêts pétroliers lésés des compagnies britanniques. Brutus n’est pas le monopole de Rome, il en pousse à l’ombre des derricks. Prédateur à l’instar de son prédécesseur, sa réconciliation avec le principal opposant à la dynastie, Nasser al Misnad, exilé au Koweït depuis 1950, sera scellée, périnéalement, par les épousailles de l’Emir avec la propre fille de son ancien ennemi, Mozza, la ci-devant Banana princess.
Rébus de luxe pour recyclage haut de gamme, béquille financière de la France, caution arabe du plus pro israélien des dirigeants français, son plus bel exploit demeure toutefois d’avoir retourné en sa faveur le slogan révolutionnaire lancé à l’aube du printemps arabe dont la pleine saveur se retrouve dans sa formulation en arabe par inversion du mot Kadar (Destin) par Qatar:
Si le peuple veut la vie, Il importe au destin (Kadar) d’y faire droit
Si le peuple veut la vie, Il importe au Qatar d’y faire droit

Le plus zélé disciple des Etats-Unis dans la mise à l’index des Républiques arabes, la Libye puis la Syrie, se tient bien car bien tenu. Prescripteur de l’information pendant deux décennies sur le plan arabe, Al Jazira, l’alibi stratégique suprême du Qatar face à sa sujétion à l’ordre occidental, parait devoir vivre la fin de son monopole médiatique en raison des dérives dont la chaîne qatariote s’est rendu coupable, lors de la couverture des révoltes arabes de l’an 2011, particulièrement en Libye et en Syrie.
Al-Jazira, dont le nom a été forgé par référence à «Al-Jazira Al-Arabia» la verdoyante péninsule arabique, l’espace géographique regroupant les principautés pétrolières du Golfe, l’Arabie saoudite et le Yémen, l’ancienne «Arabia Felix» (l’Arabie Heureuse) des premiers temps de l’Islam, est bel et bien en effet une excroissance rebelle de l’ordre médiatique saoudien, tout comme d’ailleurs sur le plan politique Oussama Ben Laden, une excroissance rebelle de l’hégémonie saoudienne sur l’ordre domestique arabe.

La mise en place d’Al Jazira a constitué un bel exemple d’équilibrisme diplomatique du petit émirat du Qatar, face aux ambitions des protagonistes du jeu régional et la tentative de domestication de la chaîne transfrontière arabe constitue à cet égard un cas d’école.
Son lancement en 1996, l’année qui a suivi la crise d’hémiplégie qui a frappé le Roi Fahd, le grand frère saoudien dont l’Emir parricide du Qatar en prenait ombrage, répondait à trois objectifs:
-Dédouaner aux yeux de l’opinion arabe l’Emir de Qatar de la lourde tutelle occidentale qui a parrainé son parricide politique.

-Doter la principauté d’une force de frappe médiatique dissuasive en vue de marquer son territoire sur le plan énergétique au sein de la constellation des pétromonarchies du Golfe
-battre en brèche l’hégémonie saoudienne sur la sphère arabe, en prenant partiellement appui sur une équipe journalistique formée hors orbite de la censure arabe, -le service arabe de la BBC (British Broadcasting Corporation)-, victime de l’arbitraire saoudien (1).

En moins d’une décennie, Al-Jazira a rempli ses objectifs, brisant le monopole du récit médiatique détenu par les médias occidentaux depuis l’avènement de l’information de masses, il y a un demi siècle, se propulsant au rang de grand rival des grands vecteurs occidentaux, le prescripteur de l’opinion publique arabe, l’artisan du débat pluraliste au sein du monde arabe. Une promotion qui a conduit les Américains à entreprendre méthodiquement sa domestication, particulièrement depuis la guerre d’Afghanistan.
Alors que les Etats-Unis mobilisaient l’opinion internationale pour l’invasion de l’Irak et cherchaient une base de repli à leur QG saoudien, un média saoudien laisse opportunément filtrer ce jour là, sur son site Internet «Arabic news.com», une information apparemment puisée aux meilleurs sources américaines et saoudiennes annonçant «une tentative de coup d’état» contre l’Emir de Qatar Cheikh Hamad Ben Issa al-Khalifa «déjouée par les Etats-Unis». L’information laconique ne mentionnait ni les auteurs de la tentative, ni la date à laquelle elle a été déjouée. Fomentée par qui? Déjouée comment? Tentative fomentée et simultanément déjouée par le même opérateur? Coup d’état par simulation virtuelle?

Quiconque connaît le fonctionnement de la presse saoudienne, particulièrement la censure en temps de guerre, pareille information bienvenue pour la diplomatie américaine et saoudienne n’aurait jamais pu filtrer sans l’assentiment des autorités de tutelle tant saoudiennes qu’américaines. Le message sera entendu par le Qatar qui dans un geste de bonne volonté signera le lendemain un accord de coopération avec le Paraguay, une prestation de service qui serait en fait une opération de couverture pour les services américains en Amérique latine.

La pression est de nouveau mise lors de la phase finale de l’offensive américaine en Irak: le 8 avril 2003, jour de la chute de Bagdad, l’hebdomadaire américain «Newsweek» annonce à grands renforts de publicité une information sans véritable lien avec la conduite de la guerre: le lancement d’une enquête pour corruption contre le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Hamad Ben Jassem Ben Jaber Al Thani (alias HBJ), qui aurait été impliqué dans le courtage d’une affaire d’assurances et le blanchissement subséquent de cent cinquante millions de dollars sur un compte dans les Iles Jersey (Royaume Uni). Le choix de la cible n’est pas le fruit du hasard.

Un des vieux routiers de la vie politique du Golfe, Jassem est l’inamovible ministre des Affaires étrangères du Qatar depuis 1992, c’est-à-dire lorsque l’accusation est portée, depuis 11 ans, soit un homme qui a servi les deux derniers gouverneurs, le père et le fils. Fils aîné de Cheikh Jaber Ben Hamad, ancien Emir de Qatar, Jassem a d’ailleurs joué un rôle important dans le coup d’état pro anglo saxon qui a porté au pouvoir le nouvel Emir et passe pour être un homme sensible aux intérêts des firmes pétrolières anglaises et américaines.
A la tête d’une immense fortune, qui lui vaut le titre de l’homme le plus riche du richissime Qatar, situé à un niveau très élevé du hit parade des fortunes du Golfe, Cheikh Jassem est actionnaire de la compagnie aérienne qatariote «Qatar Airways» et du fond d’investissement «Qatari Diar», dont le fils du souverain le prince Tammim, en est le président.

Membre reconnu de l’Establishment américain, Cheikh Jassem est membre associé de la prestigieuse «Brooking Institution», spécialisée dans les études géostratégiques sur le Moyen orient, à ce titre un interlocuteur régulier des dirigeants israéliens, notamment de Mme Tzipi Livni, ancien agent du Mossad et ancien ministre israélien de affaires étrangères, et à ce titre futur coordonnateur des guerres destructrices israéliennes contre le Liban (2006) et contre l’enclave palestinienne de Gaza (2008).

Effet du hasard ? Cheikh Jassem assumera un rôle de pointe dans la mise à l’index de la Syrie, à l’automne 2011, dans une opération de déroutement de la révolution arabe des rives du golfe pétro monarchique vers la frange méditerranéenne du Monde arabe.

Le choix de la cible n’était nullement anodin. Il paraissait destiné à démonter la détermination des Etats-Unis à «caraméliser» quiconque se dresserait contre leur projet, jusques y compris leurs meilleurs amis, visant à faire taire toute critique à l’égard de l’invasion de l’Irak.

La neutralisation d’Al Jazira, dont ils caressaient le projet de bombarder son siège central, figurait alors comme leur cible prioritaire. Curieuse information qui apparaît rétrospectivement comme un contre feux alors que le bureau d’Al-Jazira dans la capitale irakienne était de nouveau la cible de dommages collatéraux de la part de l’artillerie américaine et que des informations persistantes faisaient état de l’implication de la firme Halliburton dont Dick Cheney en était le patron avant sa nomination au poste de vice président américain, tant dans des versements de pots de vin au Nigeria et que dans la surfacturation de prestations pétrolières en Irak.

L’affaire tournera court mais le message sera entendu. Le ministre qatariote des Affaires étrangères sera blanchi, promu même premier ministre, et, dans la foulée, l’Emir de Qatar annoncera l’éviction pour des liens présumés avec le régime de Saddam Hussein du Directeur Général d’Al-Jazira, celui là même qui avait été félicité par l’ambassadrice américaine lors du repas du Ramadan. Simultanément, le correspondant d’Al Jazira à Kaboul et Bagdad, Tayssir Allouni, était traduit en justice en Espagne pour ses présumés liens avec «Al-Qaîda et un des photographes de la chaîne, Sami al Hajj, était incarcéré pendant huit ans à Guantanamo, avant de se voir confier la direction d’un centre pour la défense de la liberté de la presse.

Du travail d’orfèvrerie: Le Qatar est dédouané au regard de l’opinion arabe, Al-Jazira confortée dans sa crédibilité alors que les américains obtenaient la mise sur place d’un PC opérationnel à Doha, au grand mécontentement de l’Arabie saoudite, courroucée de l’irruption soudaine de cette petite principauté dans la «Cour des grands». Un privilège obtenu aux prix d’une lourde servitude à l’égard de son grand tuteur américain, dont l’installation sur le sol de la principauté du siège du CENT COM, le commandement opérationnel des guerres américaines en terre d’Islam (Afghanistan, Irak, Yémen, Afrique orientale), porte garantie de la pérennité du régime, de la survie de la dynastie et du maintien sous souveraineté qatariote du gigantesque gisement gazier of shore North Dome, contigu de l’Iran.

Libye, Syrie: Un coup fatal à la crédibilité d’Al Jazira et du Qatar

Dans sa stratégie d’influence, ce micro-état a jeté son dévolu sur la France, se payant biens et personnes, un lot de son personnel politique. L’amitié avec Nicolas Sarkozy a d’ailleurs permis au président français d’éradiquer toute sensibilité pro arabe au sein de l’administration préfectorale et du dispositif audiovisuel français et la promotion concomitante de personnalités notoirement pro israéliennes. Il en est de même sur le plan international.

La révolte libyenne donnera l’occasion aux deux partenaires de se livrer à un duo diplomatique à projection militaire, qui permettra à Nicolas Sarkozy de se refaire une virginité politique après le calamiteux printemps arabe, et à l’Emir de Qatar de se donner l‘illusion de jouer dans la cour des grands.

La participation conjointe de la France et du Qatar à l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye, le 19 mars, 2011, a permis au plus pro israélien des dirigeants français de se dédouaner aux yeux de l’opinion arabe de son soutien aux anciens dictateurs déchus, l’Egyptien Hosni Moubarak et le Tunisien Zine el Abidine Ben Ali.

Le Qatar, lui, a payé le prix fort sa participation au châtiment de la Libye. En cautionnant le dirigeant français de la Vème République le plus honni du monde arabe, son crédit en a été affecté. Son association à ces manœuvres était en fait destinée à lui donner satisfaction, en lui offrant l’occasion de venger le directeur du service photo de la chaine transfrontière Al Jazira tué lors d’une embuscade tendue par le clan Kadhafi à Benghazi.

Tout au long de cette séquence, Al-Jazira a observé une retenue à l’égard du pays hôte, qu’elle n’a jamais interrogé ni sur les implications diplomatiques et mercantiles du duo aérien franco qatariote au dessus de la Libye, quand bien même le Qatar a confirmé ainsi sa vocation de base régionale de l’armée américaine et de banque de réserve occidentale, quand bien même il a apporté sa caution à une opération occidentale, soutenant partiellement son effort de guerre en s’engageant indirectement à trouver des ressources financières à l’effort de guerre inter libyen.

Saluée comme un levier de la révolution arabe, Al Jazira a suscité la suspicion dans sa couverture de la suite des événements, focalisant quasi exclusivement sur les régimes séculiers, les Républiques arabes, particulièrement la Syrie, occultant le Bahreïn.

Le syndrome Ahmad Chalabi

Réédition d’un scénario éculé, le dispositif en vigueur à l’encontre de la Syrie a été identique à celui mis en place à propos de l’Irak, justifiant une fois de plus le constat de Pierre Bourdieu sur «la circulation circulaire de l’information», tant au Qatar, à travers Al Jazira, qu’en France, via le quotidien Libération.

Ainsi Ahmad Ibrahim Hilal, responsable de l’information sur la chaîne transfrontière qatariote, a agi depuis les combats de Syrie, il y a un an, en couple et en boucle avec son propre frère Anas Al Abda, proche du courant islamiste syrien et membre du CNT, au diapason du tandem parisien formé par Basma Kodmani, porte-parole du CNT et sa sœur Hala Kodmani, animatrice du cellule oppositionnelle syrienne à Paris et chargée de la chronique Syrie au quotidien français Libération dans une fâcheuse confusion des genres.

Ce dispositif, amplifié en France au niveau arabophone par Radio Orient, la radio du chef de l’opposition libanaise, Saad Hariri, qui plus est partie prenante du conflit de Syrie – du jamais vu dans les annales de la communication internationale- a frappé de caducité le discours médiatique occidental au même titre que le discours officiel syrien, en ce qu’il est obéré par «le syndrome Ahmad Chalabi» du nom de ce transfuge irakien qui avait alimenté la presse américaine des informations fallacieuses sur l’arsenal irakien, via sa nièce journaliste en poste dans l’une des principautés du golfe, implosant la crédibilité de l’employeur de la journaliste vedette du New York Times, Judith Miller, passée à la postérité comme étant «l’arme de destruction massive de la crédibilité du New York Times dans la guerre d’Irak».

Sous l’apparence de l’indépendance et du professionnalisme, Al Jazira a épousé les oscillations de la diplomatie qatariote, d’abord enthousiaste à l’égard de l’élan populaire arabe, plus réservée lorsque les flammes de la contestation ont atteint les rivages pétro monarchiques.

Al Jazira s’est ainsi révélée fidèle à la discrétion qu’elle avait observée auparavant à propos de la présence sur son sol de la mission commerciale israélienne. Pis, elle occultera complètement le fait significatif de la duplicité du Qatar, le manège diplomatique de Nicolas Sarkozy, le 5 Mai 2011, d’une rencontre secrète à l’Elysée entre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son homologue du Qatar, dans la foulée d’un entretien direct de Nicolas Sarkozy avec son ami israélien. L’honneur est sauf, pensait-elle, au prix de quelques aménagements avec la liberté d’expression.

A l’intention de la direction d’Al Jazira sur la visite secrète de l’Emir du Qatar en Israël pour un complément d‘information de ses téléspectateurs : http://www.youtube.com/watch?v=nleBzEyzoV8

Signe d’un désaveu, sa couverture parcellaire du soulèvement arabe provoquera une cascade de démission au sein de sa chaîne, du jamais vu dans les annales de la communication internationale, dont certaines des figures emblématiques d’ Al Jazira, notamment Ghassane Ben Jeddo, le populaire directeur du bureau de Beyrouth, la syrienne Lona Al Chebl, le libanais Sami Kleib, auparavant, quatre présentatrices vedettes de la station dont Joummana Nammour, et dernier et non le moindre, la présentatrice vedette de la chaîne, Imane Ayyad, qui claquera la porte dénonçant le rôle trouble de sa chaine «fauteur de troubles et de désordre» dans le Monde arabe (2).

En service commandé, le directeur de l’Information, Waddah Khanfar, un islamiste gendre par alliance de l’ancien premier ministre jordanien Wasfi Tall, le bourreau des Palestiniens lors du septembre noir d’Amman en 1970, sera remercié, fusible d’un «sale» boulot (3). Et le prédicateur Youssef Qaradawi, la caution jurisprudentielle des équipées atlantistes en terre arabe, interdit de séjour en France, dommage collatéral de l’affaire Mohamad Merah, le tueur fou de Toulouse et de Montauban, en mars 2012, en pleine campagne présidentielle française.

Dans la brèche ouverte de sa crédibilité se sont engouffrés trois nouveaux vecteurs aux ambitions redoutables: «Sky Arabia», dont le lancement est prévue, en mars 2012 , à Abou Dhabi, avec la collaboration de la chaine britannique Sky GB du magnat australien Ruppert Murdoch, «Al Arab» du prince Walid Ben Talal, depuis Manama en collaboration avec la firme Bloomberg, ainsi que la chaîne «Al Mayadine» de Ghassane Ben Jeddo, l’ancien d’Al Jazira.

Au vu de ce déferlement, le golfe pétrolier paraît devrait être le théâtre tant d’une guerre médiatique que psychologique. Mais, si dans les pays occidentaux, les grands groupes de communication sont adossés à des conglomérats dépendant, dans une large mesure des commandes de l’Etat, les vecteurs transnationaux arabes sont, eux, carrément adossés à des bases militaires occidentales.

A l’exception d’ «Al Mayadine», la chaîne du dissident d’Al Jazira, Ghassane Ben Jeddo, qui «se refuse à être le porte voix de sinistres dirigeants corrompus, partisans d’intervention étrangère contre leur propre pays, ni le soufflet de l’incitation à la haine confessionnelle», toutes les chaînes transfrontières du Golfe sont, en effet, adossées à des bases occidentales: Al Jazira du Qatar au Centcom, le commandement central américain, Sky Arabyia d’Abou Dhabi, à la base aéronavale française, «Al Arab» du prince saoudien Walid à la base navale de Manama, quartier général de la V me flotte américaine de l’Océan indien…….. une singularité des pétromonarchies… sans doute la marque de leur indépendance.

«Islam des lumières versus Islam des ténèbres» dans ses diverses variantes est la ritournelle favorite du Qatar pour masquer son engagement. «La culture de la vie versus la culture de la mort», «l’axe de la modération contre l’axe de l’intolérance», dans la même veine, se révéleront, en fin de compte, comme autant de déclinaisons d’une même face, celle qui exalte la logique de la vassalité à l’ordre israélo américain, face à la contestation de la logique de la soumission.

Un enfumage conceptuel en ce que «l’Islam des lumières» cautionnait le vicieux protocole de validation d’un islam domestiqué à l’ordre israélo américain.
Arbre qui cache la forêt de la sujétion à l’ordre occidental, Al-Jazira apparaît quinze ans ans après son lancement comme l’alibi stratégique suprême de la dynastie Al Thani face à la mainmise américaine sur la souveraineté du Qatar et sur les sources de ses revenus, deux éléments qui hypothèquent lourdement et durablement l’Indépendance d’un pays faussement présenté comme non-conformiste, mais qui remplit toutefois pleinement sa mission de soupape de sûreté au bellicisme américain à l’encontre du monde arabe et musulman.
Promu désormais à la fonction de «lanceur d’alerte» de la stratégie anti arabe des pays occidentaux, Al Jazira a ainsi sinistré, en l’espace d’un semestre, sa propre réputation patiemment bâtie pendant quinze ans, et, sabordé, du même coup, son monopole des ondes panarabes. Par «le fait du prince» et le fait de son maître.

Références

1-Le noyau originel de l’équipe d’Al-Jazira a été constitué par des vétérans du service arabe de la BBC TV réduit au chômage du fait d’une rupture de contrat saoudien avec la chaîne saoudienne orbit partenaire de la chaîne arabophone anglaise. Faisant une sérieuse entorse à sa politique générale d’information, BBC a cédé à une cour assidue de M. Khaled Ben Mohamad Ben Abdel Rahman, patron du Holding al-Mawarid. Elle s’est associée avec ce proche parent du Roi Fahd pour lancer la première chaîne de télévision d’information continue en langue arabe avec le label de la chaîne britannique et les moyens de diffusion de la firme saoudienne «Orbit». L’idylle, de courte durée, 18 mois, se brisera sur le fracas des récriminations réciproques entre deux conceptions monarchiques apparemment inconciliables.

Les Saoudiens ont d’abord imposé un prix prohibitif du décodeur de l’ordre du dix mille dollars, instaurant une sorte de censure par l’argent, puis prenant ombrage de l’hospitalité accordée par BBC TV à l’opposant saoudien en exil à Londres, Mohamad al-Massari, un physicien très populaire dans sa région d’origine, la région pétrolière de Dammam, ont abrogé le contrat, mettant sur le tapis près de deux cents employés arabophones.
En guise d’épilogue à ce psychodrame d’une alliance contre nature, l’opposant saoudien sera finalement exilé vers les Bahamas, le Royaume Uni perdra dans la foulée un contrat militaire de plusieurs milliards de livres sterling et la firme Orbit conduite à payer une pénalité de l’ordre de cent millions de dollars pour rupture abusive du contrat.

2- Pour le lecteur arabophone, ci-joint le lien sur les manipulations d’Al Jazira à propos de la couverture des évènements de Syrie. http://www.al-akhbar.com/node/44875
Ainsi que la protestation du correspondant de la chaîne au Japon, le syrien Fadi Salameh, déplorant le recours quasi systématique aux correspondances de l’opposition syrienne dans la couverture des événements dont les approximations et les intoxications ont entrainé de graves erreurs d’appréciation et surtout l’assassinat de plusieurs membres de de son village http://www.al-akhbar.com/node/61099

3- Waddah Khanfar, Natif de Djénine a épouse la nièce de Wasfi Tall, l’ancien premier ministre jordanien surnommé le «boucher d’Amman» pour sa répression des Palestiniens lors du septembre noir jordanien (1970).

Deux reproches ont pesé sur gestion de huit ans à la tête d’Al Jazira (2003-2011): sa volonté d’imposer un code vestimentaire ultra strict aux présentatrices de la chaine, en conformité avec l’orthodoxie musulmane la plus rigoureuse (ce qui a entrainé la démission de quatre journalistes femmes), ainsi que sa publication des documents confidentiels sur les pourparlers israélo palestiniens «The Palestine Paper», discréditant les négociateurs palestiniens ; ce qui a conduit le chef des négociateurs palestiniens, Saeb Oureikate, à réclamer sa démission ; de même que l’Arabie saoudite effrayée par la crainte que la large couverture des soulèvements arabes par la chaîne du Qatar n’ait des répercussions sur la stabilité des petro monarchies.

Ancien journaliste de la chaine gouvernementale américaine «Voice of America» a été propulsé à la direction de la chaîne Al Jazira par son ami libyen, Mohammad Jibril, qui appartenait au même courant islamiste que le palestinien. Propriétaire de JTrack, entreprise de média training chargée de former les dirigeants du Monde arabe et d’Asie du sud à la maitrise du langage médiatique, Mohamad Jibril a exercé des responsabilités gouvernementales au sein du Conseil National de transition libyen, lors de l’intervention atlantiste ayant entrainé la chute de Kadhafi.

www.renenaba.com est un média indépendant qui ne perçoit ni de rémunérations ni de la publicité, et ne relève ni d’un éditeur, ni d’un groupe de presse. La vraie valeur ajoutée du blog réside précisément dans son indépendance tant intellectuelle que financière. Les sites relais qui rediffusent nos papiers ne répercutent pas leurs recettes sur notre production, le prix de son indépendance, la marque de notre indépendance. La progression constante de notre lectorat, sa configuration, ses exigences, constituent pour www.renenaba.com une marque de confiance renouvelée à l’effet de nous inciter à aller de l’avant, animés d’une volonté inébranlable de poursuivre sans concession le combat pour la dignité des hommes et la souveraineté des peuples.

http://www.renenaba.com

 

http://www.alterinfo.net/Al-Jazeera-la-fin-d-une-legende_a82689.html

 

.

Partager cet article
Repost0
7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 21:57

 

Malaise journalistique autour du 11-septembre

Un entretien avec Olivier Taymans

http://www.mondialisation.ca

 

911

 

Invité, puis déprogrammé de l’unique émission de radio de la RTBF sur les médias (la bien nommée : “L’envers des médias”), Olivier Taymans sort d’une projection-débat consacrée à son film par le cinéma bruxellois Nova. Entretien avec l’auteur du premier documentaire francophone sur le malaise journalistique autour des attentats du 11 septembre.

Comment vous est venue l’idée de questionner et de mettre en critique la couverture médiatique francophone des attentats du 11 septembre ?Olivier Taymans : C’est venu en plusieurs temps. Lorsque Thierry Meyssan a sorti son livre (« L’effroyable imposture »), je l’ai interviewé dans une émission de radio que j’animais à l’époque (Radio Campus, ULB). Puis, j’ai cherché des contre-points aux thèses de Meyssan et j’ai trouvé plusieurs personnes qui critiquaient son travail avec sérieux. Je les ai aussi interviewées. Sans vraiment pouvoir trancher, il y a avait déjà matière à s’interroger sur le rôle des médias dans leur couverture du 11 septembre. Très vite, le traitement médiatique envers Thierry Meyssan n’a plus été ni honnête ni équilibré. Mais en tant que critique de médias, ce phénomène habituel ne m’a pas paru surprenant. Bref, je suis passé à autre chose. Jusqu’en 2004, où j’apprends qu’un troisième gratte-ciel new-yorkais, le bâtiment n°7, s’était effondré le 11 septembre 2001 (sans avoir été percuté par un avion, ndlr). A nouveau intrigué, ce qui va définitivement me lancer sur cette enquête, c’est une séquence diffusée en 2006 au JT de la RTBF. Il s’agit de ces fameuses images de l’attentat sur le Pentagone, prises d’une caméra de surveillance. Si l’on voit effectivement une explosion, on ne voit pas du tout ce qui percute la façade du bâtiment. De mémoire, ces images étaient accompagnées du commentaire journalistique suivant : « On voit brièvement et clairement un Boeing rentré dans le Pentagone et donc les théories du complot sont nulles et non avenues » … Là, je me suis dit : « on est arrivé à un point où le gars peut dire le contraire de ce qu’il montre lui-même ! ». Il y avait une schizophrénie totale. Du coup, l’aspect psychologique de journalistes capables de faire cela m’a intéressé énormément.

Avec cette séquence de 2006 et d’autres, la plupart des journalistes ont-ils cessé de faire leur métier et, pour certains, sombré dans une propagande pro-américaine ?

O.T. : On peut le voir comme ça. En même temps, je refuse de tomber dans le piège, style : « regardez ces journalistes qui manipulent ! ». Ce qui m’intéresse, c’est la psychologie de ces journalistes qui ne constituent pas, à mes yeux, les dernières petites mains d’un « grand complot  ». Toute l’idée de mon film réside là : examiner pourquoi un gars, qui n’a aucun intérêt apparent, dit le contraire de ce qu’il voit ? On voit pourtant tous la même chose que lui et ça nous amène à conclure qu’il n’y a rien sur ces images ! Sur le coup, les médias officiels sont tombés dans l’écueil qui consiste à mettre au service de leur thèse des images qui ne disent absolument rien et ne démontrent rien. Si ce journaliste ne trempe pas dans un quelconque « complot  », alors, pourquoi agit-il de la sorte ? C’est ce qui m’a intrigué.

Dans votre film, chez chaque interlocuteur francophone, on sent une dose de malaise plus ou moins grande. C’est un documentaire sur dix ans de malaise journalistique ?

O.T : Oui, mais le premier malaise, c’est celui qu’on ne voit pas : celui du journaliste responsable de l’incroyable séquence qui m’a lancé sur cette enquête. J’ai tout essayé auprès de la RTBF pour obtenir cette archive que je n’avais pas enregistré. D’une part, celle-ci illustrait parfaitement mon sujet et, d’autre part, c’est celle qui m’avait fait bouger. Puisque l’exploitation secondaire de ces images n’était pas autorisée, j’ai demandé au journaliste concerné sa permission pour disposer de son commentaire. Sur la base des mêmes images d’attentat circulant sur le net, j’aurais réalisé un montage avec sa voix off afin de redonner fidèlement ce que j’avais vu en 2006 au JT de la RTBF. Très sèchement, le journaliste m’a refusé cette archive sonore ! Abandonnant toute exploitation, j’ai demandé à pouvoir simplement visionner cette fameuse séquence. Refusé, également. Ensuite, je suis parvenu à ce qu’une parlementaire interpelle la ministre de la Culture et de l’Audiovisuel en Communauté française. Sur base de l’Article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui assure au citoyen un accès à l’information, la députée Florence Reuters (MR) a demandé au ministre Fadila Laanan (PS) : « Comment se fait-il qu’un réalisateur de documentaire n’ait pas le droit de visionner une séquence produite par le service public de la Communauté française ? ». La ministre a répondu à côté en tartinant sur les droits d’exploitation secondaire dont ne dispose pas la RTBF. Autrement dit, elle a répondu à l’impossibilité d’insérer ces images dans mon film mais pas sur l’interdiction qui m’était faite de les visionner. Florence Reuters ne s’y est pas trompée en répliquant : « Ce n’est pas la question, Madame la ministre ! La question est : pourquoi n’a-t-il pas le droit de visionner ces images ? » … L’incident était clos : je n’ai jamais pu voir cette séquence ; ne fût-ce que pour vérifier que je ne m’étais pas trompé, que je n’avais pas rêvé son commentaire journalistique. C’était le premier malaise de mon enquête ; tellement fort, qu’il a échappé à la caméra ! Il y a en d’autres, mais laissons aux spectateurs le soin de les découvrir.

A deux exceptions, il n’y a aucun journaliste belge francophone qui s’exprime dans le film. Ils ont tous refusé vos demandes d’interview ?

O.T : Exact. J’ai interpellé une série de journalistes qui, systématiquement, soit me fuyaient et me renvoyaient vers quelqu’un d’autre soit s’énervaient et m’insultaient. Si on leur dit que ce sujet « 11 septembre et médias » les terrorisent, ils vont le nier. Pourtant, force est de constater qu’il y a un malaise. Je me souviens aussi de ce journaliste d’un grand quotidien belge, auteur d’un article posant la question : « Peut-on enquêter sur le 11 septembre ? ». Rendez-vous fût pris. Il semblait enthousiaste, disait que mon projet était « très intéressant  » mais qu’il avait besoin de prétextes – c’est-à-dire d’un sujet d’actualité lié au contenu de mon film – pour rédiger un article. Le soir de notre entretien, je lui ai envoyé plusieurs prétextes d’actualité tels que, par exemple, la venue prochaine de David Ray Griffin en Belgique. Jusqu’à ce jour, je n’ai plus eu aucune nouvelle de ce gars …

En tant que critique des médias, qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans les réponses que vous avez pu obtenir ?

O.T : Ce qui m’a le plus surpris ? (bref silence) … C’est de me faire insulter par Bruno Clément, (éditeur et présentateur de l’émission d’investigations Question à la Une (RTBF). Cet épisode est dans le film car il s’agit de la plus forte illustration du malaise journalistique concernant le traitement médiatique du 11 septembre. Néanmoins, je ne m’attendais pas du tout à une telle réaction de sa part. Chacun est libre de refuser une interview, mais en arriver, comme Clément, à perdre les pédales pour s’enfermer dans une attitude ordurière de rejet, je ne l’ai pas compris et ne le comprends toujours pas.

Vous ne pouviez ignorer que le seul fait de questionner le travail des médias et leur relais inconditionnel de la version officielle du 11 septembre allait vous exposer à des réactions de haine voire développer une diabolisation à votre endroit …

O.T : Oui, bien sûr. Si ce n’est que je n’ai pas le sentiment d’avoir eu la même démarche que, par exemple, Thierry Meyssan. Je ne pense pas avoir d’autre thèse que celle-ci : certaines choses signifiantes concernant le 11 septembre ne sont pas relayées par les grands médias. Ce qui me paraît absolument démontrable. Prenons le fait qu’il existe une série d’associations de professionnels (soit des personnes compétentes dans les domaines qui touchent au 11 septembre ; ex-agents de la CIA, ingénieurs, architectes, pompiers, etc.), respectés par leurs pairs et non identifiés comme des agitateurs politiques ou des cinglés, qui déclarent que tel, tel et tel point posent des problèmes factuels et scientifiques. Des problèmes qui contredisent sur le fond les conclusions de la Commission d’enquête sur les attentats du 11 septembre ! Eh bien, ce fait, hautement signifiant, n’est pas relayé par les médias ou alors de manière extrêmement superficielle. Pendant la réalisation du film, on m’a effectivement souvent renvoyé que j’avais une « thèse » et que je tentais de l’illustrer en images. Ce n’est pas le cas : qu’il s’agisse de Jean-Pierre Jacqmin (Directeur de l’information à la RTBF, ndlr), d’Yves Thiran (ex-Directeur de l’éthique, puis Chef de rédaction des nouveaux médias à la RTBF, ndlr) ou de Bruno Clément, j’ai approché ces personnes sans thèse sur le fond des évènements. Ce n’est même pas le sujet du film ! Mon sujet porte sur la couverture médiatique de la contestation raisonnée et non-conspirationniste de la version officielle des attentats du 11 septembre.

Pour quels motifs cette contestation raisonnée est-elle interdite de parole dans les médias traditionnels ?

O.T : Très bonne question ! Et dès qu’on cherche à y répondre, on devient un épouvantail prêtant aux amalgames et aux invectives. Si vous posez cette question, c’est que vous avez une « thèse  ». Si vous avez une thèse, vous êtes forcément « conspirationniste », puisque vous soupçonnez l’existence d’un « grand complot » – il est toujours « grand », le complot ! – qui implique une bonne partie de l’élite américaine. En conséquence : vous êtes « anti-américains » et, sans doute, « antisémite » parce que « négationniste », puisque vous « niez » les attentats du 11 septembre. Je n’ai jamais compris d’où venait cette locution absurde. De la remise en questions d’un évènement historique, on passe à la « négation » du 11 septembre lui-même. Amalgame complètement absurde, mais qui revient tellement souvent … La rumeur selon laquelle les employés juifs du World Trade Center avaient été prévenus de ne pas venir travailler le 11 septembre 2001 a dû avoir sa néfaste influence. Pourtant, cette assertion est fausse et personne ne la relaye ; excepté quelques extrémistes qu’il est malhonnête d’amalgamer avec tous les gens qui osent remettre tel ou tel aspect en question.

Dix ans plus tard, vous êtes le premier journaliste francophone à réaliser un documentaire sous l’angle de la critique du fonctionnement médiatique. Vos confrères des médias traditionnels subissent-ils une totale absence de liberté ou sont-ils terrorisés par l’idée de faire leur métier … jusqu’à risquer de le perdre ?

O.T : Sur ce type de sujet, je pense que la liberté se confond avec la curiosité. En travaillant pour les médias traditionnels, si vous cherchez vraiment à enquêter jusqu’au bout, vous vous confronterez à un manque de liberté.

Bien sûr, on ne vit pas dans un État totalitaire avec le bâillon sur la bouche ; par contre, on fera tout pour que vous n’ayez pas les moyens d’enquêter ni de diffuser au plus grand nombre ce que vous avez à dire. Dans le cadre hiérarchique d’une entreprise, l’employeur ne vous donnera ni les moyens ni la liberté d’enquêter. En indépendant, il faut chercher des soutiens financiers, très difficiles à trouver pour ce type de documentaire. Avant de tourner, je suis allé voir un producteur belge de petite taille, ouvert et soutenant des projets alternatifs. Son refus n’a pas seulement été motivé par les aspects « sensibles » du projet mais aussi par mon manque d’expérience en documentaires. Je suis journaliste depuis quinze ans mais c’était mon premier film. Ce fait incontestable combiné au côté épineux du sujet ne l’a pas encouragé à me trouver des financements. Néanmoins, j’ai obtenu un petit soutien financier de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias) que je tiens à remercier ici. Ceci étant dit, si je suis le premier sur un tel film, c’est aussi parce que d’autres documentaristes, plus expérimentés, ne cherchent pas à traiter le sujet. Peut-être parce qu’ils savent qu’ils n’obtiendront aucun financement ? Je n’en sais rien.

Ou peut-être craignent-ils des sanctions professionnelles capables de nuire définitivement à leurs carrières ?

O.T : Certainement. C’est ce qui explique aussi la timidité – c’est un euphémisme ! – d’une partie de la gauche de la gauche que beaucoup attendaient sur cette controverse. Or, des intellectuels comme Noam Chomsky, les journalistes du Monde diplomatique ou les politiques classés à la gauche de la gauche sont parmi les plus virulents à se démarquer de ce sujet. A l’instar des journalistes qui font les autruches, ces gens-là craignent énormément de perdre leur crédibilité. Il y a eu tellement d’amalgames autour des remises en question de la version officielle des attentats du 11 septembre que nombreuses sont les personnalités qui ne s’associeront pas à de telles interrogations ; de peur que toutes leurs autres activités, journalistiques ou militantes, soient frappés de ce sceau d’infamie. C’est la loi du « Quant dira-t-on ? ». La peur qu’on dise : « Monsieur X ? Oui, mais vous savez qu’il fricote avec les conspirationnistes ! ». C’est une sorte de contagion de la décrédibilisation qui est encore à l’œuvre. En cela, une partie des Français présents dans le film, qui n’ont cessé de crier à l’antisémitisme et au négationnisme, ont engrangé un certain succès. Ils sont parvenus à ce que des interrogations légitimes constituent désormais un « sujet sale », qu’on ne peut toucher que si l’on n’a plus rien à perdre …

Unanimement respecté dans le milieu du journalisme belge, Jean-Jacques Jespers qualifie votre sujet d’enquête de « tabou  » journalistique mais semble, lui aussi, marcher sur des œufs …

O.T : Jean-Jacques Jespers est dans une position intermédiaire. Après trente ans de journalisme à la RTBF, il est désormais Professeur de journalisme à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et n’est plus loin de l’âge de la retraite. A ces différents titres, il bénéficie de plus de liberté d’expression que d’autres. Sa position intermédiaire se reflète aussi sur le fond du dossier. Jespers estime qu’il y a beaucoup d’éléments troublants mais en reste, grosso modo, à la position suivante : « Les autorités américaines ont sans doute eu une attitude d’ignorance coupable. Ils étaient sans doute au courant des projets d’attentats et les ont laissé se dérouler parce que cela les arrangeait bien ». C’est déjà un grand pas pour quelqu’un qui a une crédibilité à défendre.

Le cap de la commémoration des dix ans va-t-il favoriser un vrai débat contradictoire sur cette couverture médiatique bancale comme sur le fond du dossier ?

O.T. : Cela me paraît assez mal parti. En période de commémorations, on revient principalement sur l’émotionnel, les victimes, les témoignages. Ces aspects ont indéniablement leur place en journalisme. Mais ce ressort est aussi utilisé par certains pour affirmer que remettre en question « la vérité » demeure scandaleux vis-à-vis des victimes qui ont souffert. Pour ma part, je pense exactement le contraire. D’ailleurs, un grand nombre de familles des victimes du 11 septembre sont parmi les gens qui remettent les choses en question. Pour la sphère médiatique, à quelques exceptions près, il existe une antinomie entre cette émotion qu’ils véhiculent et les idées critiques de remise en question. Maintenant, à la décharge des journalistes, leur position est très inconfortable. J’ai eu des échos de certains journalistes qui ont tenté d’aborder le sujet dans leurs rédactions respectives. Avec prudence, ils ont développé l’une ou l’autre incohérence de la version officielle. Ils ont tous essuyé une réaction épidermique de rejet, qui vous fait vite comprendre que si vous voulez garder votre job, il ne faut plus insister !

« Position très inconfortable » dans l’espace francophone. Car votre documentaire montre qu’il en va tout autrement pour les journalistes norvégiens qui, eux, ne risquent pas de perdre leur travail en faisant leur travail …

O.T. : Oui, en Norvège, il y a au moins eu une véritable controverse. Tous les journaux n’ont pas rivalisé d’enquêtes ou de dossiers spéciaux sur le sujet, mais le vrai débat est possible. Jusqu’à l’intérieur d’un même journal où un rédacteur en chef n’a pas voulu en parler tandis que le responsable du même quotidien en ligne a décidé d’en faire sa « Une ». Tout cela se décide sans heurts et ne mène pas à une cascade d’anathèmes invraisemblables. Sur la controverse autour du 11 septembre, la particularité française de recours systématique à l’antisémitisme et au négationnisme a fort surpris les journalistes norvégiens. Ils ne comprenaient pas comment on pouvait relier les deux domaines. Le négationnisme et la remise en questions de la version officielle du 11 septembre n’ont en effet rien avoir entre eux. Si cette dérive est peu présente en Belgique, elle est fort développée en France et ne se limite pas qu’au 11 septembre ! L’antisémitisme et le négationnisme sont devenus des épouvantails, brandis devant toute dissonance idéologique ou dès qu’est défendue une analyse qui déplaît aux « intellectuels médiatiques » régnant sur le débat en France.

Si les médias francophones recouvrent de silence votre film, pensez-vous que leur objectif est d’éviter d’éclabousser une partie des journalistes ? Que ceux-ci n’aient pas à reconnaître qu’au minimum ils ont menti par omissions au sujet du 11 septembre ?

O.T : Non. Et je ne pense pas qu’ils pourraient le reconnaître parce que cela ramène à des processus relevant davantage de l’inconscient que de l’intention. Si l’omission d’informations est réelle, elle peut aussi être inconsciente. Ce qui me semble être le cas. Une partie du métier de journaliste consiste à hiérarchiser et sélectionner en permanence. Ils doivent, en âme et conscience, juger de l’importance ou de l’insignifiance de tel ou tel élément d’information. Dans ces processus, nombre de journalistes sont victimes de la fenêtre personnelle qu’ils ont sur la réalité. Autrement dit, ils fonctionnent d’après un certain conditionnement. Interrogés là-dessus, ils ne verront pas cela comme un mensonge par omission mais comme une saine hiérarchisation et sélection de l’information. Rares sont ceux à qui je serais tenté d’imputer une intention de falsification pour des raisons idéologiques. Je pense que l’idéologie à suivre est largement inconsciente : on baigne dedans sans s’en rendre compte.

« Rares », mais souvent titulaires d’émissions d’informations télévisuelles. A l’instar de Daniel Leconte (Arte) dont l’intégrisme pro-américain est implacablement disséqué dans votre film. Concernant son « travail », peut-on parler « d’inconscience » ou même de journalisme ? 

O.T : Non, effectivement. Lorsqu’on voit les sujets produits par Docs en stock, la société de production de Daniel Leconte, c’est très orienté et univoque jusqu’au choix des invités pour de pseudo-débats. Avec Leconte, on se trouve dans des choix conscients qu’on peut assimiler à de la mauvaise foi. Un « débat » où aucun invité n’a une opinion contraire à celle du présentateur (Daniel Leconte, ndlr), où tout le monde s’entre-congratule en répétant : « C’est fou ce que vous avez raison ! », ce n’est plus ce que j’appelle un débat. Et lorsqu’on constate qu’une majorité des intervenants – au pseudo-débat et dans les documentaires diffusés – font partie d’un même cercle idéologique néoconservateur, identifié et tout à fait identifiable, j’estime qu’on n’est plus dans le journalisme mais dans la propagande.

Votre film est désormais visible sur le net, vous attendez-vous à être diabolisé ?

O.T : Je n’en ai aucune idée. L’avenir nous le dira. Si certains médias traditionnels décident de parler du film, il ne serait pas étonnant que je sois rangé dans un camp. Or, je ne me sens appartenir à aucun camp. Si j’ai des relations avec des personnes considérées comme des « conspirationnistes », cela ne fait pas de moi un militant de leur cause. Je me sens davantage militant du journalisme que d’une position tranchée au sein de cette controverse. Ce que je défends, c’est une pratique du journalisme telle que je la conçois et non telle que je l’ai vu pratiquée pendant dix ans sur le 11 septembre. Il est assez malheureux d’être forcé d’aller jusqu’en Norvège pour trouver des personnes qui tiennent un discours sur le métier qui devrait être celui de n’importe quel journaliste ! Tout journaliste devrait avoir pour instinct naturel de se poser des questions, de ne fuir aucun sujet et de manier le doute en toutes circonstances. Cela devrait tomber sous le sens, mais, visiblement, il faut faire des milliers de kilomètres pour entendre ces évidences ! Et surtout, les voir pratiquées au quotidien par les Norvégiens sans qu’ils trouvent cela extraordinaire. Normal : c’est la base du métier ! Dans l’espace francophone, les professionnels que j’ai interrogés ont complètement perdus de vue ces balises. Celles-ci sont encore enseignées dans les écoles de journalisme mais comme une sorte de truc théorique obligatoire. Un peu comme la prière du soir chez les cathos qui ne pratiquent plus vraiment …

Propos recueillis par Olivier Mukuna

.

 

La une
Partager cet article
Repost0
9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 03:00

 

Presse « de gauche », plagiat, troncature, enfumage et reprises des bobards de factieux.
Quand Charlie Hebdo chasse avec les chiens de garde.
Vladimir MARCIAC

Vous allez voir : nos médias ne supportent pas ça. Et pas que nos médias réputés de droite, hélas !

Tandis que se construit l’Europe de la concurrence et de l’argent-roi, de la compétition inamicale entre les pays de l’UE, tandis que nos médias privés condamnent le travailleur grec (oisif et non imposé), l’Espagnol dépensier, l’Italien combinard, le Français aux 35 heures et qu’ils alimentent la crainte de voir arriver le plombier polonais, les pays du sous-continent latino-américain se dressent un à un contre l’Empire dans un processus solidaire où chacun aide l’autre et se réjouit de ses succès.

Après Cuba, qui fut longtemps seule, le Venezuela, la Bolivie, le Nicaragua, l’Equateur, d’autres, à des degrés divers, ont choisi l’entraide dans la récupération de leur souveraineté.

Des organismes interétatiques ont été mis en place, qui réunissent nombre de pays latinos-américains. Une télévision, par satellite (Telesur) taille des croupières à CNN en langue espagnole, des programmes d’alphabétisation, de santé, d’alimentation ont été mis en place, les échanges commerciaux se paient parfois, non pas en monnaie, mais en services, dans une sorte de troc.

Pour ces raisons-là, ces pays sont mitraillés par nos médias.

Laissons, pour une fois, leurs cibles favorites (Cuba, le Venezuela) et passons à une autre qu’il faut diaboliser d’urgence car elle se mêle de gêner considérablement les USA et d’agacer l’aile droite de Charlie Hebdo.

D’abord, le « violeur agresseur sexuel ».

L’Equateur a décidé d’accorder l’asile politique à Julian Assange, le créateur de Wikileaks. Du coup, Rafael Correa, président élu de ce pays devient l’homme à abattre. Médiatiquement puisque la tentative d’exécution physique a échoué.

Puis le futur despote…

Le 7 mai 2011, Rafael Correa célébrait la 8 ème victoire électorale de la « Révolution citoyenne ». 11 millions d’Equatoriens venaient de voter oui à 61% aux 10 questions posées par référendum.

Dans une interview rediffusée par Telesur, Rafael Correa a relevé, qu’une fois de plus, les grands médias ont mené une féroce campagne pour le « non ». Ce ne sont pas les opposants qui ont été les principaux adversaires du « Oui » mais une presse qui « a dépassé toutes les limites et a perdu tout scrupule ». Et Rafael Correa prévoit une nouvelle montée en puissance de la guerre médiatique.

Petit coup d’Etat sans importance pour nos défenseurs des droits de l’Homme

Bref retour en arrière pour rappeler que le président avait été victime d’une tentative de coup d’État le 30 septembre 2010, fomenté par des éléments d’extrême-droite de la police, alliés aux médias privés. Sa voiture mitraillée (17 impacts de balles), victime d’un lancer de grenade lacrymogène, Rafael Correa, qui se blessa alors au genou, et une poignée d’hommes (ses gardes du corps) avaient pu se réfugier dans une pièce de l’hôpital de Quito où ils s’apprêtaient à mourir quand les factieux armés entreprirent de les déloger.

Maurice Lemoine, grand spécialiste de l’Amérique latine rapporte ceci dans le Monde Diplomatique : « Le ministre des affaires étrangères Ricardo Patiño et le maire de Quito Augusto Barrera appellent la population, déjà rassemblée en masse devant le palais présidentiel, à se rendre à l’hôpital militaire, « de façon tranquille et pacifique », pour en sortir M. Correa.

JPEG - 52.4 ko

Commence un long face à face pendant lequel les « forces de l’ordre » répriment – sans doute un mort et une centaine de blessés – les partisans du président, tentant, à l’aide d’un déluge de gaz lacrymogène, de les empêcher d’approcher. Ce n’est qu’au bout de onze heures de chaos, à 21h25, qu’un commando de l’armée, affrontant violemment les mutins, viendra « extraire » M. Correa ».

Pendant ce temps, des militaires occupaient la piste de l’aéroport international et les putschistes tentaient d’empêcher la télévision publique équatorienne de continuer à diffuser des informations sur l’encerclement du président. TeleSur a permis de suivre les événements en direct et en continu.

L’aile droite de Charlie Hebdo n’aime pas qu’on résiste aux milliardaires et aux USA.

Charlie Hebdo du 29 août consacre un tiers de sa page 11 à (contre) l’Equateur. L’article est signé Gérard Biard, rédacteur en chef, qui fustigeait Cuba la semaine précédente, en jetant poivre et piment sur une dépêche de l’AFP qui lui paraissait trop castriste : www.legrandsoir.info/charlie-hebdo-contre-l-afp.html

A Charlie Hebdo, l’international est assuré par Gérard Biard et par Eric Simon qui a confié à un administrateur du GS qu’il est pris de nausée devant les anti-impérialistes et qui qualifie LGS et ses administrateurs de nazis (rouges-bruns).

L’article de Biard (on n’ose dire « enquête » sans galvauder ce mot) est un pamphlet contre Rafael Correa, accusé d’opprimer sa presse. C’est amusant, car le prétexte à cette attaque est l’asile accordée par l’ambassade de l’Equateur à Londres à Julian Assange (qui, dit Biard, fait des « déclarations hallucinées »). En d’autres temps, Charlie Hebdo, ses plumes historiques, auraient pris le parti du fugitif recherché par l’énorme machine flicarde internationale pour crime de diffusion d’informations incontestables.

Mais là, le projet de Biard, c’est de démontrer que Rafael Correa ne respecte pas la liberté de la presse chez lui. Oh que non ! C’est amusant encore quand on sait qu’il y a, en Amérique-Latine, des dictatures, amies des USA, où les journalistes se font descendre comme des lapins, mais, bon, silence, hein ?

De même que l’article d’Eric Simon était fondé sur des sources vaseuses (Ornella Guyet) décriées par toutes les consciences, celui de Gérard Biard puise dans les informations des médias de droite et chez Reporters sans frontières. Il faut ne rien connaître pour ignorer que RSF, financée par plusieurs agences qui sont des paravents, parfois avoués, de la CIA, mène un combat partisan contre tous les pays du monde qui prétendent résister aux USA.

User des informations de RSF en la matière, c’est reproduire les dépêches des médias (privés) d’opposition de l’Equateur. Croire un mot de ce qu’elles racontent, c’est croire Landru quand il dit qu’il ne sait pas allumer un feu ou Sarkozy qui jurerait n’avoir jamais eu de montre ou Eric Simon quand il prétend que les administrateurs du GS invitent les nazis (les bruns) chez eux ou, bien sûr, Robert Ménard quand il prétend ne pas être proche du FN.

L’Equateur à RSF : « la réalité du pays ne se réduit pas à celle de quatre familles propriétaires de médias ».

En réponse à une lettre ouverte de Reporters sans frontières critiquant l’attitude du président Rafael Correa à l’égard des médias, le gouvernement équatorien lui a proposé de participer dans son pays à un débat sur la liberté de la presse :

« Nous vous invitons, avec d’autres organismes internationaux défendant la liberté de la presse à participer à un forum » sur ce sujet. « Ainsi nous pourrons avoir une vision plus ample de la réalité du pays qui ne se réduit pas à celle de quatre familles propriétaires de médias ». Des journalistes, des étudiants et des patrons de presse seraient également invités.

Invitation rejetée, à notre connaissance.

L’article de Biard contre l’Equateur, disons-le tout net, est aussi malhonnête et mou du genou-déontologique que ceux de son comparse Simon et de son inspiratrice (Guyet) contre LGS.

Exemples :

Biard dit que Julian Assange est accusé d’agression sexuelle et de viol, sans préciser, même en deux mots, ce que la loi suédoise entend par-là et que la loi française ne retient pas. Charlie Hebdo : Assange est un agresseur violeur. Ah ? Ils sont vachement médiatisés, ces temps-ci, les agresseurs-violeurs. Dans le monde entier, dis-donc. Tous, n’est-ce pas ? On voit ici l’ampleur du foutage de gueule planétaire.

En vérité, ce bon Obama compte faire voyager le fondateur de Wikileaks : Grande-Bretagne>Suède, Suède >USA, USA>Cuba (Guantanamo).

D’après Biard, Correa a porté plainte contre le journal El Universo, parce qu’un article le traitait de dictateur et l’accusait de crimes contre l’humanité. Ce que le lecteur de Charlie Hebdo ne saura pas, c’est que ce journal accusait aussi Correa d’avoir « ordonné de tirer à discrétion dans un hôpital plein de civils ». Et que ce mensonge éhonté d’El Universo était la manière dont il rendait compte de l’encerclement du président dans cet hôpital, tandis que les putschistes tiraient sur lui et qu’ils essayaient (par la force des armes et les mensonges des médias privés) d’empêcher la foule d’arriver en renfort vers le président élu.

Biard écrit que des journalistes ont été condamnés à verser au président des millions de dollars (1) « pour avoir évoqué des contrats publics douteux accordés, à son frère ». Nous lisons bien : le frère du président a (et non pas « aurait », ou « aurait selon l’opposition » ou « aurait selon la presse privée d’opposition ») bénéficié de contrats douteux. Et le seul fait de l’évoquer est puni.

Et pourquoi est-ce puni ? Soit parce que l’information est diffamatoire, soit parce que la Justice est aux ordres. Dans ce dernier cas, comment expliquer des décisions de juges déboutant le gouvernement (Biard s’en réjouit) dans un procès contre des opposants à un projet d’exploitation minière et pétrolière ?

De plus, Rafael Correa exerce un tel contrôle sur la justice que les auteurs du coup d’Etat raté sont quasiment tous remis en liberté ou non poursuivis.

Par ailleurs, comment Biard peut-il se désoler du projet de création (approuvé par le peuple consulté par référendum) d’un « organe de contrôle des contenus journalistiques » sans dénoncer en même temps son pendant dans toutes les pays occidentaux et dont le nom en France est : le CSA ?

D’autant plus que, me souffle un lecteur bien informé, « Le projet de loi sur la communication, bloqué depuis 2 ans à l’Assemblée Nationale équatorienne par l’opposition et les grands groupes de communication, ne crée pas une instance de contrôle du contenu des médias, mais une instance de régulation qui, entre autres, repérera les messages violents, sexuels et discriminatoires. Cette instance ne sera même pas supervisée par le gouvernement, n’aura aucun pouvoir de censure et disposera de beaucoup moins de pouvoir que le CSA en France, par exemple ».

Comment Biard peut-il glisser une phrase où il concède que « Rafael Correa n’a pour le moment rien d’un despote… », alors que tout son article tend à persuader son lecteur du contraire. Et d’où tient-il la validité de son « pour le moment » ?

L’art de plagier et triturer une dépêche d’agence sans la citer.

Le 17 août, l’AFP diffusait une dépêche réquisitoire au titre assez « engagé » : « Correa - Quand un pourfendeur de la presse, se fait le héraut de la liberté d’expression. »

Gérard Biard s’en inspire en douce pour titrer platement son article : « Correa défend la liberté d’expression, sauf chez lui ».

Regardons maintenant les ressemblances entre la dépêche de l’AFP (source non citée par Biard), en notant bien les coupés-collés parfois affectés de variations infimes qui permettent à l’auteur de faire croire qu’il a creusé le sujet, de gommer ce que sa source dit de positif, d’en ajouter dans le négatif :

Dépêche de l’AFP Charlie Hebdo (Gérard Biard)
« Au pouvoir depuis 2007, ce dirigeant de gauche [Rafael Correa], qui jouit d’une forte popularité pour ses programmes sociaux… » Rien sur la popularité et les programmes sociaux.
« En 2011, Rafael Correa avait porté plainte contre le journal d’opposition El Universo, dont trois dirigeants et un éditorialiste ont été condamnés à trois ans de prison et une amende record de 40 millions de dollars… » « En 2011, il avait porté plainte contre le journal d’opposition El Universo […] les trois dirigeants du journal et l’éditorialiste avaient été condamnés à trois ans de prison et à 40 millions de dollars d’amende, tout de même ! »
« Cette peine avait provoqué la colère de nombreux journaux, organisations internationales de défense des droits de l’homme et de la presse, contraignant finalement M. Correa à demander l’annulation de la condamnation du journal en février dernier ». « Magnanime – et un peu sous la pression de toute la presse gouvernementale, de Reporters sans frontières et d’organisations de défense des droits de l’Homme -, Correa avait accordé son « pardon » aux journalistes »
NB : Pardonnés ! mais il n’est pas précisé qu’il y a eu « annulation de la condamnation ».
« Dans la foulée, il avait également accordé son pardon à deux autres journalistes condamnés le 7 février à lui verser deux millions de dollars après avoir publié un livre évoquant des contrats publics obtenus par son frère ». « En février 2012, deux autres journalistes furent condamnés à lui verser deux millions de dollars après avoir évoqué des contrats publics douteux accordés à son frère ».
(Notez le « douteux » ajouté par Biard.)
« Cette semaine, le Conseil de l’enfance et de l’adolescence, qui dépend du gouvernement équatorien, a déposé une nouvelle plainte contre le directeur d’El Universo. Ce dernier est accusé de violation de la vie privée après la publication - pourtant autorisée par leurs parents - de photos d’enfants lors d’une réception au palais présidentiel ». « Il y a deux semaines, le Conseil de l’enfance et de l’adolescence, dépendant du gouvernement équatorien, a porté plainte contre le journal pour avoir publié – après autorisation écrite des parents-, la photo d’enfants présents lors d’une réception au palais présidentiel. »

Du plagiat malveillant parsemé de traficotages et d’insinuations. Un vrai journaliste aurait au moins appelé l’ambassade de l’Equateur pour avoir sa version, quitte à la contester.

Mais ce n’est pas tout !

Comment l’AFP et Gérard Biard mentent par omission et insinuation

Etudions maintenant le dernier passage du tableau ci-dessus, relatif à une plainte pour une photo. Le texte est assez sibyllin, non daté, exempt de noms pour qu’aucune recherche et vérification ne puissent être faites par le lecteur qui, après cet ajout sans aucun rapport avec l’affaire Julian Assange, est mûr pour tirer une conclusion finale : Correa est un dictateur.

Nous y apprenons en substance, avec les 60 000 (?) lecteurs de Charlie Hebdo enfumés par le rédacteur en chef que, passant outre l’accord et les droits des parents (lambdas), le gouvernement (liberticide) veut punir la publication de photos d’enfants (lambdas) prises lors d’une (anodine) réception en son palais présidentiel.

Or, de quoi est-il question en vérité ? Pour protéger les enfants et les adolescents, le gouvernement équatorien a créé un « Consejo Nacional de la Niñez y Adolescencia » rattaché au ministère « de Inclusión Económica y Social », soutenu et en partie financé par l’Unicef. Voir étude de l’Unicef (en espagnol) : www.unicef.org/ecuador/Encuesta_nacional_NN...

Cet organisme prévoit, parmi des dizaines de dispositions couvrant un large éventail : travail des enfants, maltraitance, soins médicaux, alimentation, alphabétisation, abus sexuels, etc., un droit des enfants à leur image.

Tous ces droits, on en sera d’accord, sont ceux des enfants et ne peuvent être dépendants du bon vouloir des parents.

Or, un député de l’opposition, Dalo Bucaram, fils d’un ancien président qui avait fui au Panama en emportant plusieurs millions de dollars, a fait publier le dimanche 12 août 2012, dans El Universo, un article politique illustré d’une photo de ses trois enfants au Palais présidentiel auprès de Rafael Correa, comme preuves de réunions avec le président en vue du retour possible de l’exilé.

JPEG - 26.8 ko

Posons que cette affaire, l’utilisation d’enfants par leur père, député, fils d’un président fuyard, la réaction qu’elle a sucitée, peuvent paraître surréalistes à un citoyen français. Mais que dire de l’usage qu’en fait l’AFP par volontaire rétention d’informations et Gérard Biard, trop content de faire un copie-collé subreptice, à charge ? Et v’lan un coup de sabot final ! Pas la peine de s’embêter à vérifier ce qui s’est passé vraiment. Le lecteur n’ira pas voir, surtout s’il ne connaît pas la langue du coin.

Et puis, contre les « anti-impérialistes » tout bois fait flamme. Quitte à désinformer le lecteur, ce cochon de payant qui, ne faisant pas partie de la rédaction du journal, est affecté d’un QI forcément inférieur à celui du rédacteur en chef emberlificoteur.

Continuons à lire Charlie Hebdo :

Quand le futur « despote » interdit « toute manifestation »

Biard, déçu sans doute par la modération de l’AFP est allé fouiller dans un rapport d’Amnesty International publié le 17 juillet pour y découvrir que « Correa est accusé de détourner abusivement le système judiciaire pour empêcher toute manifestation ». Si cela est exact (mais on vient d’apprendre qu’il faut tout vérifier et tout contextualiser), c’est condamnable. La version de Charlie Hebdo nous trace en effet le portrait d’une dictature qui empêche TOUTE ESPECE DE MANIFESTATION dans le pays.

Toute manifestation ? Non, dit en vérité le rapport cité qui déplore les « manœuvres semble-t-il délibérées visant à les empêcher [les indigènes et campesinos] de protester contre des projets ayant des répercussions sur leur environnement et leurs terres », c’est-à-dire des manifestations spécifiques en des lieux précis.

De surcroît, si Biard rapporte ensuite fidèlement les écrits d’Amnesty international quand elle parle de 24 dirigeants inculpés « pour terrorisme, sabotage, blocage des routes et assassinat » en lien avec des manifestations de 2009 et 2010, il oublie au passage cette remarque du rapport : « Amnesty International reconnaît que l’État est tenu de maintenir l’ordre public et d’enquêter sur les crimes susceptibles d’être commis dans le cadre d’une manifestation ».

Le lecteur novice du Grand Soir vient d’avoir une révélation : le journaliste n’est pas celui qui se fait rétribuer, c’est celui qui informe. LGS l’avait déjà dit, je crois.

Jean-Luc Mélenchon complice de Rafael Correa.

Il y a peut-être aussi un autre crime, plus récent, que Biard impute à Rafael Correa. Mais difficile pour lui d’y aller franco sans contrarier une partie du journal, dont son directeur de publication.

Le 11 Avril 2012, l’Humanité publiait ce qui suit :

« Rafael Correa, président de l’Equateur, soutient Jean-Luc Mélenchon

Dans une lettre adressée, depuis Quito, à Jean-Luc Mélenchon, que nous reproduisons ici, le président de l’Equateur, Rafael Correa, salue et soutient la campagne du Front de gauche et de son candidat ».

« Cher Jean-Luc,

Les injustices et les inégalités générées par un système basé sur le pouvoir de quelques-uns et l’exploitation de la majorité, ont poussé, en Amérique latine, les citoyennes et les citoyens à s’unir pour redéfinir notre destin. La vérité, l’honnêteté, la force, la créativité et la simplicité des grandes idées résident en nos compatriotes et avec eux nous construisons ce futur que nous appelons tous de nos voeux.

« Qu’ils s’en aillent tous  »

En Amérique latine, ce système qui mettait le capital au-dessus de l’humain et les intérêts corporatistes au-dessus des droits citoyens s’est définitivement éteint. En Équateur, cela s’est traduit par le mot d’ordre du peuple : « Qu’ils s’en aillent tous ! ». Et c’est ainsi que nous avons débuté une révolution citoyenne destinée à changer les structures du pouvoir et à instaurer le bien vivre pour toutes et tous. Nos pas ne sont pas guidés par les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, mais par une nouvelle Constitution, adoptée directement par le peuple, et dont les droits de l’homme constituent la colonne vertébrale.

JPEG - 26.5 ko

« Surmonter le fondamentalisme néolibéral »

Le nouveau Front de Gauche que tu mènes est une référence pour les mouvements progressistes de toute l’Europe, nous sommes sûrs que vous saurez affronter les défis posés par ce moment historique de la réalité européenne. Ce soutien populaire croissant est une preuve que l’Europe peut, elle aussi, surmonter le fondamentalisme néolibéral qui fait subir aux citoyens le coût de la crise, repoussant ainsi les aspirations sociales et enracinant les inégalités.

Les propositions sociales que tu fais ont d’ores et déjà commencé à être stigmatisées par les grands médias, lesquels te qualifient de « populiste » et « démagogue » :

bienvenue dans la lutte, il s’agit là de la réaction du capital, lorsque se profilent les politiques et les mesures au bénéfice des travailleurs, des salariés, de la grande majorité.

« Hasta la victoria Siempre »

Reçois, cher Jean-Luc, au nom du gouvernement de la Révolution citoyenne, de tous les révolutionnaires de l’Équateur, et de moi-même, le soutien à ton projet de société au service de ton pays. Ici comme en France a sonné l’heure de la Révolution citoyenne et de la marche vers un avenir fait de vie et de paix, fruits de la justice.

Nous saluons ta reconnaissance envers le travail quotidien que des millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens menent avec cohérence et volonté pour transformer radicalement et profondément les structures d’une réalité économique, sociale et politique qui nous avait plongés dans la pauvreté, la dépendance et le sous-développement.

Nous te souhaitons, compañero, le succès dans cette élection présidentielle. Compte sur notre solidarité militante.

Hasta la victoria Siempre,

Rafael Correa Delgado, Président constitutionnel de la République ».

Jean-Luc Mélenchon complice de Rafael Correa et de Julian Assange

Julian Assange est intervenu le 24 août en direct par téléphone au cours des journées d’été du Parti de gauche (PG) . « La France a été un pays important pour Wikileaks », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Une partie de la presse française a été à nos côtés ». Oui, sauf celle qui savate le petit pays qui prend le risque de vous accueillir.

Finalement, que lire le mercredi ?

Bref, Rafael Correa, économiste modéré qui a fait ses études aux USA, entend ne plus laisser le puissant voisin considérer son pays comme une colonie officieuse. Il veut établir la justice sociale, protéger l’enfance et l’adolescence, arracher son peuple à la misère et récupérer le fruit des richesses de son pays (pétrole, cacao…). Il le fait contre des médias appartenant aux oligarques et qui remplacent l’opposition défaite par les verdicts des urnes. Il est victime d’un coup d’Etat auquel les médias participent. Il veut fixer des règles médiatiques s’approchant de celles dont nous nous accommodons. Il propose l’asile et la liberté au fondateur de Wikileaks.

C’est trop pour les USA et les putschistes (on les comprend). C’est trop pour Charlie Hebdo (il n’est plus à gauche, cet hebdo ? Vous le saviez ? Ses lecteurs le savent ? Il est revenu, Philippe Val ?).

Je viens de comprendre d’un seul coup pourquoi, autour de moi, des esprits libres et sans préjugés, qui ont un besoin hebdomadaire de satire, d’impertinence, de persiflage et de dessins, me disent acheter désormais le Canard Enchaîné, qui tire à 500 000 exemplaires.

Du coup, je suis allé y voir. Claude Angelli qui y traite (prudemment) des affaires internationales, n’a aucun mal à contourner Biard et Simon sur leur gauche.

Cependant, je vais m’astreindre régulièrement à décrypter la prose de Charlie Hebdo, comme ce journal a commencé à éplucher celle du Grand Soir avec, dit-il, une future mise en oeuvre de gros moyens.

Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette, le premier qui mentira...

Vladimir Marciac

Voir aussi sur Le Grand Soir :
Rafael Correa : l’insurrection citoyenne en 10 leçons
http://www.legrandsoir.info/rafael-correa-l-insurrection-cit...


Note :

(1) Rafael Correa a renoncé à percevoir les amendes infligées aux médias condamnés. Biard signale qu’il a accordé son « pardon » (les guillemets et italiques sont de Biard). Pardonner est un privilège de tyrans. Les présidents démocrates, eux, usent « d’un droit de grâce ». C’est d’ailleurs cette formulation (Correa a gracié… ») qu’ont retenue nombre d’organes de presse (pas tous) puisque « perdonar » peut aussi être traduit par « gracier », ce qui convenait mieux ici. Objectivement. D’ailleurs, la dépêche de l’AFP parle de « pardon », mais évoque aussi « le directeur d’El Universo, condamné puis gracié ».

URL de cet article 17594
http://www.legrandsoir.info/quand-charlie-hebdo-chasse-avec-les-chiens-de-garde.html
Partager cet article
Repost0
18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 08:52

 

 

http://rceezwhatsup.blogspot.fr/2011/03/second-fukushima-explosion-japan.html
.

 

 

 

.

.

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 04:22

 

angleterre-reine-GB.jpg

 

De Lady Diana au Sieur David Cameron.

Par eva R-sistons:


Surchargée de travail, je n'ai pas eu le temps de rédiger un article sur la Couronne d'Angleterre lors de la célébration des 60 ans de règne d'Elizabeth II, enquête qui aurait été au vitriol, vous vous en doutez, connaissant mon dégoût pour tout ce qui est anglo-saxon. J'avais déjà, ici ou là, publié des articles sur la Mafia britannique qui notamment avait kidnappé toute une population d'une île bien située pour offrir cette zone à l'OTAN et à ses guerres criminelles §.

 

Je me doutais que Lady Diana gênait en raison de tout ce qu'elle savait sur cette Famille, et en raison de sa proximité avec un citoyen arabe: Un peu comme pour Michael Jackson (commençant à dénoncer le Nouvel Ordre Mondial et sur le point  de se convertir à l'Islam) §§. Mais je n'avais pas imaginé que le Prince Philip, Duc d'Edimbourg, pouvait lui-même être à l'origine d'une telle infamie. Ni que le Peuple Elu, spécialisé dans les assassinats ciblés, serait sollicité pour cette besogne très particulière. On n'est vraiment jamais assez imaginatifs ! Le prince Philip est d'ailleurs un délicieux personnage : Comme Attali et tant d'autres aujourd'hui, il rêve de dépopulation !

 

Sarkozy l'Américain n'a pas manqué de marier notre Défense à celle des Anglais dont de Gaulle se méfiait, à juste titre ; à peine élu, il a d'ailleurs offert la première visite de la France à la Couronne d'Angleterre, et les Médias aux ordres se sont pâmés sur l'élégance de la starlette Carla Bruni, rappelant celle de Jackie Kennedy. Sur les accords passés entre ces 2 puissances pourtant faites pour se détester, nous n'avions rien su. L'essentiel, c'est que le sex symbol se soit muée en Première Dame capable de bien s'agenouiller devant Sa très Gracieuse Majesté aux chapeaux époustouflants (Un jour, elle avait même un nid sur la tête !).


Et Hollande a fait les yeux doux à l'Empire Britannique financier et militaire en s'empressant de rapprocher ses positions de celles du Dandy Cameron qui enrichit Lords et traders en dépouillant ses électeurs. Avec Flamby, les discours contre la City sont pour les gogos, et les amabilités pour l'Oligarchie.. au point même qu'une Europe sur mesure a été imaginée pour nos bons zamis anglais, à plusieurs vitesses s'il vous plaît ! Nous sommes déjà loin de la campagne électorale... et si près des guerres impériales et impérialistes contre la Syrie, mais pas seulement ! L'Iran, l'Iran arrive sur le tapis... bien rouge ! De la Gauche, ou du sang des futures victimes, au fait ?

 

La politique est vraiment très belle. Surtout parée de toutes les vertus que les Médias veulent bien lui accorder...

 

Pour mieux nous berner, encore et toujours !

 

Eva R-sistons 

 

§ Ile de Diego Garcia: Le vrai visage du capitalisme anglo ... - R

 

§§ Michael Jackson a-t-il été assassiné pour des raisons géo-politiques ?

 

http://todays-stars.blogspot.fr/

 

On savait que les relations entre Diana et sa belle-famille étaient tendues. Mais pour un réalisateur de documentaire, cela aurait été encore au-delà…
Le site 7sur7 raconte que le réalisateur d’un documentaire sur la mort de Lady Diana affirme avoir en sa possession un enregistrement d’une conversation téléphonique tenue par l’ancienne Princesse de Galles, un an avant sa mort. Elle y expliquerait craindre pour sa vie. Elle affirmerait être un problème pour la famille royale et que cette dernière chercherait à solutionner ce problème de manière violente.

 

Vendredi 19 août 2011

Exclusivité WikiStrike

 

Lady Diana assassinée :

Un ancien agent du Mossad témoigne

 

dodidi11.jpg

 

 

Ce qui va suivre ici est une information à haut risque qui pourrait entraîner prochainement la fermeture du site, mais devant l’importance d’une telle information, notre décision ne s’est pas fait attendre ; un ancien agent du Mossad nous a adressé un témoignage capital, l’équipe de Wikistrike remercie ici cet homme courageux pour lever le voile sur l’affaire de la princesse Diana et sur son  supposé « accident »…

 

Le privilège insolent de posséder des services secrets n’est pas seulement l’apanage de quelques pays qui s’arrogent le droit de croire encore qu’ils représentent de grandes puissances, ce privilège est un droit qu’ont repris par mimétisme stratégique les firmes internationales. Ce n’est pas un luxe qu’elles se sont octroyé, mais bien une nécessité fondamentale pour se prémunir de l’espionnage industriel tout en ayant les moyens de l’appliquer pour leur propre compte. Si bien qu’au fil du temps ce sont devenus de véritables services de renseignement omnipotents, capables de produire des leviers d’influence sur n’importe quel marché et sur n’importe quel homme. Elles ont fait main basse sur les centres financiers, fixant le prix des brosses à dents, des voitures, des denrées alimentaires et du papier-cul qui vous lèche la merde industrielle que vous avalez tous les jours en achetant leurs produits pleins de pesticides, de colorants, de conservateurs et d’anti-vomitifs.

 

 Ces services de renseignements privés ont constitué au fil des années des ramifications impressionnantes, par exemple des milices de spéculateurs qui travaillent ainsi contre les intérêts communs des peuples du monde ; ils ont même infiltrés, et ce depuis longtemps, les agences de notations dont l’indépendance n’est qu’une vaste fumisterie. Certains diront ici qu’il est toujours aisé de s’insurger à tort sur les spéculateurs, que c’est quelque chose de trop facile, de bien trop vulgaire. Et pourtant, c’est à force de ne pas nommer les choses et de laisser faire que l’exosquelette  économique internationale s’est gravement dégradée.

 

A l'heure actuelle, certains fonds d'investissements privés et américains ont un intérêt financier à mettre des pays de la zone euro en faillite. Ils le font en achetant des CDS sur les dettes européennes et en balançant sur le marché une masse nauséabonde de rumeurs. La réaction des autorités de marché devrait consister à identifier les spéculateurs dangereux et à interdire les CDS. Pourquoi ? Réponse : parce-que le mécanisme des CDS permet à une banque de prêter sans assumer le risque complet d'une transaction et sans augmenter ses besoins de capitaux de garantie. Il s’agit là d'un simple moyen de contourner les règles bancaires en créant un risque collectif extrêmement dangereux. Les CDS sont ainsi la principale source de diffusion incontrôlée des risques de crédit. C’est une fausse assurance et un moyen de spéculer. C’est l’escroquerie devenue à la fois forme d’art et pouvoir totalitaire. Il faut donc supprimer les CDS afin de mieux réguler l’économie mondiale. Nous sommes engagés malgré nous dans une guerre financière sans précédent. Qu’on se rappelle la timidité suspecte des agences de notation concernant leurs triple A sur les subprimes de 2008...

 

  J’ai travaillé, il y a longtemps, pour une de ses firmes, et puis plus tard pour une agence gouvernementale : le Mossad.  J’ai appris beaucoup sur la condition des hommes. Ces derniers sont faits pour produire et se reproduire : travailler jusqu’à ce que mort s’ensuive, et larguer sur des zones de combat des enfants qui feront de même en fermant leur gueule de ratés, d’esclaves, de sous-merdes prolétariennes.

 

J’ai été un de ses agents de renseignements, j’y ai perdu mon âme, et depuis pas mal d’années maintenant j’essaie de la regagner… La meilleure définition de l’informateur qui m’ait été donné d’entendre fut formulé par une vieille connaissance, un ancien agent secret du Mossad, Uzi Mahnaimi :

 

« Vous passez des jours, voir des heures, avec lui ; suivez ses progrès pas à pas, vous l’aidez, vous l’assistez dans toutes ses démarches, vous regardez ses photos de famille, vous connaissez les prénoms et l’âge de ses enfants. Et pourtant, l’informateur n’est pas un être humain ; il ne faudra jamais le considérer comme tel. L’informateur n’est qu’une arme, le moyen d’atteindre une cible, un peu comme une Kalachnikov, point à la ligne. S’il faut l’envoyer à l’abattoir, n’y réfléchissez pas à deux fois. L’informateur n’est pas une personne. C’est un numéro. »

 

Et si vous saviez le nombre de blaireaux qui remplissent cette fonction à la perfection…

 

L’espionnage est une affaire d’intelligence et de secrets partouzant derrière une porte blindée. Pour l’ouvrir, aucune balle ni aucune tête chercheuse ne suffiraient, même pendant une fusillade de mille ans. Que faut-il faire ? Réponse : savoir persuader son geôlier par le raisonnement, la flatterie manipulatoire, et, s’il le faut, par la menace.

 

Je regrette l’ancien temps de ma jeunesse, se tenir constamment informé des alliances politiques, bancaires, économiques, aussi mouvantes soient-elles, savoir quel marché va tomber, vendre des informations essentielles, être reçu comme un roi dans des hôtels de luxe où se côtoient négociants en armes et contacts douteux.

 

Un jour, je fus mêlé au destin tragique de Diana, la princesse de Galles, et de son amant, Dodi al-Fayed, playboy et fils du riche propriétaire du Ritz, Mohammed al-Fayed. Le Mossad, à l’époque, avait décidé de recruter des informateurs permanents au Ritz. C’était une équipe de professionnels dont je faisais partie. On saisissait au vol les propos de ses hôtes, on observait leurs attitudes, notant leurs allées et venues, relevant l’identité des personnes qu’ils fréquentaient. Souvent, les paparazzis agglutinés en permanence devant le Ritz pour mitrailler les prestigieux clients de l’établissement posaient problème. Une armée d’appareils photographiques est toujours un sérieux problème. Des mesures prudentielles s’imposaient, nos visages n’existent pas et n’existeront jamais, peut importe ce qu’on doit faire pour cela.

 

Les jours passaient, les clients arabes et surtout saoudiens se faisaient nombreux. Je me rappelle que le personnel de l’hôtel ne les aimait pas, ils étaient grossiers, vulgaires, et claquaient du doigt pour appeler, hurlant si le service n’était pas assez rapide à leur goût. On avait besoin de recruter un informateur non juif, on fit donc une « approche froide » ; en général, pour recruter un informateur, on dit souvent qu’on travaille pour une société désireuse de réactualiser sa banque de données et qui paye un bon prix ceux qui l’y aident. On ajouta à celui que l’on avait jugé apte que nombre de clients du Ritz détenaient des informations susceptibles d’intéresser la société que l’on représentait. L’homme mordit rapidement à l’hameçon…L’argent est roi en son royaume.

 

L’homme en question était fragile, on le harcelait, il noyait son angoisse dans l’alcool. On lui mettait la pression, il arriva un moment où il ne pouvait plus reculer, sinon on balançait à la direction de l’hôtel les informations confidentielles qu’il donnait aux paparazzis pour de belles petites rémunérations de fouine. On le tenait par les couilles, les dossiers qu’on avait sur sa vie étaient une chose qui suffisait à rappeler à cette merde, chef adjoint de la sécurité de l’hôtel, ce qu’on exigeait de lui.

 

Le dimanche 31 août 1997, à 1 heure du matin environ, un accident de voiture se produisit dans le tunnel de l’Alma : une Mercedes roulant à grande vitesse percuta un pilier de béton armé. Les morts, au nombre de trois, n’étaient autres que la princesse Diana, mère du futur roi d’Angleterre ; Dodi al-Fayed, fils de Mohammed al-Fayed, le propriétaire égyptien des magasins Harrod’s et du Ritz ; et le chauffeur de la Mercedes, notre informateur, Henri Paul. Quant au garde du corps, il était grièvement blessé.

 

_44527079_crash_226.jpg 

Très peu de gens, hors des services secrets israéliens, ont une idée du rôle joué par le Mossad dans la fin tragique de la femme la plus célèbre du monde, ainsi que dans les agences de notation à travers le monde. La méthode est la même : vanité, arrogance, pouvoir, manipulations, secrets. Les humains sont si stupides, personne ne se pose jamais de questions, l’opinion publique a accepté la version officielle de l’accident sans relever les incohérences monstrueuses du dossier.

 

imagesCA005558.jpg 

Seul un homme, Mohammed al-Fayed, père de la victime, a quant à lui échappé à cette règle ; cet homme tenace, dont le fils a été lâchement assassiné, possède un cerveau et posa à l’époque les bonnes questions qui bien sûr restèrent sans réponse :

 

« Pourquoi a-t-il fallu une heure quarante pour conduire la princesse à l’hôpital ? Pourquoi certains photographes n’ont-ils pas restitué les photos prises sur place ? Pourquoi y a-t-il eu un cambriolage cette nuit-là au domicile londonien d’un des paparazzi ? Pourquoi les caméras de télévision en circuit fermé de ce quartier de Paris n’ont-elles pas produit une seule image ? Pourquoi les caméras de contrôle de la circulation n’étaient-elles pas branchées ? Pourquoi le théâtre de l’accident, au lieu d’être isolé, a-t-il été rouvert à la circulation au bout de quelques heures ? Pourquoi, parmi les paparazzis massés à l’extérieur du Ritz, y en avait-il un dont l’équipement était celui d’un photographe d’actualités ? Et qui sont les deux hommes non identifiés qui, après s’être mêlés à la foule des badauds, se sont retrouvés plus tard au bar du Ritz ? Ils ont passé commande en anglais, sans cesser d’observer et d’écouter ce qui se passait, avec une attention soutenue. »

 

La vérité est que c’est moi qui ait pris le contrôle à distance du système électronique de la  Mercedes. Ensuite, cela fut un véritable jeu d’enfants, comme diriger une voiture téléguidée, de faire en sorte que…d’un seul coup…

 

84801.jpg

 

L’assassinat de Lady Diana a été commandité par la Couronne d’Angleterre, et plus particulièrement par le prince Philip, duc d’Edimbourg, et le contrat a été donné au MI6, service de renseignement extérieur du Royaume-Uni et au Mossad. La famille royale d’Angleterre ne voulait pas d’un prétendant au trône d’origine arabe, voir même musulman…

 

Je demande pardon à Mohammed al-Fayed pour ce crime, ce que je faisais c’était pour l’argent et pour rien d’autre ; je sais que mes excuses ne valent rien, mais j’espère me racheter aux yeux de Dieu en révélant ce que je sais, et n’oubliez jamais ceci :

 

Le racisme n’est pas un défaut, c’est une maladie.

 

                                                                                               Karl  Weizmann

 

alma_l10.jpg 

                                         

 Tout ce qui est écrit ici est la pure vérité, cela a été confirmé par Thomas Gordon, journaliste d’investigation gallois, spécialiste des services secrets du monde entier, il a publié une quarantaine de livres dans ce domaine, ainsi que par beaucoup d’autres journalistes spécialisés, et aussi par un membre de la gendarmerie nationale travaillant pour le Mossad.

 

L’équipe de Wikistrike est fier d’appartenir à un des derniers sites internet où la vérité survit, et nous tenons à remercier ici Mr Karl Weizmann d’avoir contacter le site Wikistrike en reconnaissance de notre travail et de notre dévouement malgré les menaces perpétuelles dont nous faisons l’objet. Et nous vous donnons ici des informations capitales sur le Mossad, peut-être plus anecdotiques :

   

Les directeurs généraux du Mossad

 

1951-1952                Reuven Shiloah

1952-1963                Isser Harel

1963-1968                Meir Amit

1968-1974                Zvi Zamir

1974-1982                Yitzhak Hofi

1982-1990                 Nahum Admoni

1990-1996                 Shabtai Shavit

1996-1998                 Danny Yatom

1998-2002                 Efraim Halevy

2002-2010                 Meïr Dagan

2010-à nos jours       Tamir Pardo

   

Lexique du Mossad :

 

AL……………….Unité spéciale israélienne opérant

                                clandestinement aux Etats-Unis

Aman…………….service israélien de renseignement militaire

APM……………..Avtahat Peylut Medinit, division de

                                sécurité intérieure du Mossad

Approche froide….Approche visant à recruter un informateur

                                étranger

couverture légère…couverture diplomatique d’un katsa

dardasim………….agents opérant en Chine

katsa………………agent d’opération du Mossad

kidon……………...tueur du Mossad

lakam……………..Bureau pour les relations scientifiques

                                 du ministère israélien de la Défense

légende……………fausse biographie attribuée à un katsa

mabuah……………informateur non-juif

mehabelim………...terroristes

melukha……………Département de recrutement

memuneh…………..titre donné au directeur général du Mossad

miketel……………..micro permettant d’intercepter ou

                                   enregistrer les coups de téléphone

mishlashim…………boîte aux lettres où un agent peut laisser

                                   où recevoir des informations

sayanim…………….juifs volontaires pour aider le Mossad

Shin Beth…………..Sherout Bitakhon, service de sécurité intérieure

                                   (équivalent israélien du FBI)

Yahalomin…………membres de l’unité spéciale du Mossad chargée

                                   De la communication avec les katsas

 

 

Karl Weizmann réside aujourd’hui à Ashdod, en Israël, sous une nouvelle identité. Il a arrêté ses activités de renseignement et se consacre aujourd’hui à l’écriture.  Le nom de K. Weizmann est évidemment un pseudonyme utilisé pour des raisons de sécurité.

 

Wikistrike demande la réouverture du dossier Lady Diana, compte tenu des nouveaux éléments apportés à l’opinion publique. Nous tenons à apporter ici notre affection et notre soutien à Mr Mohammed al-Fayed, qui s’est battu avec ténacité pour la vérité sur la mort de Lady Diana et de son fils Dodi al-Fayed.

 

 Salutem Punctis Trianguli

 

 

.

Il y a 40 ans, le Mossad assassinait le grand écrivain palestinien Ghassan Kanafani

Le 8 juillet 1972, Ghassan Kanafani, le grand écrivain et journaliste palestinien mourait à l’âge de 36 ans, en même temps que sa nièce de 15 ans, assassiné par une charge de dynamite placée sous sa voiture, à Beyrouth, par les services secrets israéliens.

 

lire la suite

 

Partager cet article
Repost0
27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 17:24

 

 

Toulouse : L'assassinat politique programmé par Israël pour montrer sa puissance à l'ONU  
mardi 27 mars 2012 2 27 /03 /Mars /2012 03:13
 

EXCLUSIVITE WIKISTRIKE


  L’Etat d’Israël a l’Iran dans sa cible. Résolution ou pas de l’ONU, il attaquera d’après Netanyahu. Les Nations Unies pressés par le Qatar le 24 février dernier et d’autres nations arabes a décidé de porter une résolution votée le 22 mars, jour du siège de Toulouse et de l’assassinat (qu’on le veuille ou non) de M. Merah, une résolution dont le but est de vérifier les droits de l’homme dans Jérusalem-est ainsi que dans les territoires palestiniens. Israël est au courant depuis plusieurs mois déjà de ce qui se trame à New-York pour la simple raison que la femme de Samuel Sandler dont les enfants et petits-enfants sont morts, travaille justement comme directrice exécutive aux Nations Unies : Joanne Sandler, dont le visage n’apparaît pas et n’était pas à montrer ! La pauvre Joanne était un contact malgré elle très utile aux Nations-Unies…

 

zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

Johanne Sandler de l'ONU et son fils Jonathan Sandler 



Joanne Sandler est Directrice exécutive du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM). Elle guide les efforts visant à mettre en œuvre les programmes fondés sur les droits et les résultats en matière d’autonomisation et de droits des femmes dans le monde. Elle a également fait partie de conseils d’administration et d’organisations internationales et nationales, y compris l’Association pour le droit des femmes au développement, au travail et le droit de faire des films.

  

Le but de cette résolution est de retarder l’échéance d’une guerre contre l’Iran qui enflammerait tout le Proche-Orient, d’où la colère aujourd’hui d’Israël qui a décidé de rompre toute relation avec le Comité aux droits de l’Homme (CHR) de l’ONU.


Pour démontrer sa toute-puissance, Israël a mis en place un projet qui leur permettra de tenir ce grade : Tuer les derniers garçons Sandler. Eh oui, avec l’assassinat de Jonathan et ses enfants, Gabriel et Arié, le nom de famille Sandler s’arrête là. On comprend maintenant pourquoi Mohamed Merah, chargé de la mission, a poursuivi ses victimes pour s’assurer qu’ils ne s’en sortent pas, et voilà pourquoi la fille a survécu !

 

C’était le nom de famille qu'il fallait abattre. Mais pourquoi ? Simplement pour montrer sa force à l’ONU ou bien, pour se prouver, ou parce qu’un autre élément entre en compte ?

 

La création de l’Etat d’Israël remonte à 1948, la création de l’ONU  à 3 années plus tôt, en 1945, au sortir de la seconde guerre mondiale. Si l’on s’intéresse maintenant à l’ancêtre de l’ONU, la Société des Nations, on peut s’apercevoir que le dernier Président de l’Assemblée est un… Sandler ! Monsieur Rickardes Johannes Sandler. Il prit ses fonctions en 1934, à l’éveil du nazisme.


ric.jpg

Rickard Johannes Sandler de la Société des Nations en 1934


Rickard Johannes Sandler, né le 29 janvier 1884 à Torsåker, Ångermanland, Suède, mort le 12 septembre 1964 à Solna, est un homme politique socialiste réformiste suédois. Il est successivement Ministre d'État (chef du gouvernement) de 1925 à 1926 et ministre des Affaires étrangères de 1932 à 1936 puis de 1936 à 1939. Il est également président de l'Assemblée générale de la Société des Nations en 1934.


Durant l’existence de la Société des Nations née suite à la tragédie de la 1ère guerre mondiale, ni Israël (qui n’existait pas), ni les USA n’en faisaient partis. Il leur a fallu pour cela attendre la création de l’ONU.


En assassinant le nom de famille Sandler, Israël et les USA toujours main dans main pour faire les pires conneries, tuent définitivement le passé dont ils se sentaient exclus et revendiquent, comme tous, les droits à l'ONU où ils se sentent désormais les Pères fondateurs ! Ils montrent ainsi aux nations qui y sont représentées que rien ni personne ne pourra les arrêter dans leur entreprise de mondialisation. Il faut dire que Sandler était un social-réformiste ou si vous préférez un marxiste, un communiste, tout ce qu'ils haïssent.


La mort de la famille Sandler n’est donc pas anodine. Elle représente beaucoup dans le symbole. L’acte est POLITIQUE.

 

Ne pas oublier que la famille Sandler est ultra-orthodoxe (80% de la population d'Israël) et n'a par conséquence rien à voir avec l'Etat Sioniste (politique)


Pour montrer comme les deux s'aiment bien, les chaînes de télévision n'ont rien diffusé que des extraits des obsèques des 3 pauvres enfants et de Jonathan.  


Concernant les 3 militaires de Montauban, l’explication est simple. Ils ont été choisis pour faire diversion. Cela a marché !

 

merah

 

Pourquoi le choix de Mohamed Merah ?

 

La décision a été prise très rapidement, certainement en février. Et elle est décisive pour la suite des affaires israéliennes et Etats-uniennes, prendre un islamiste parti faire un tour dans des pays remplis de terroristes, le coincer en Israêl, le renvoyer en France. Il leur fallait un jeune algérien pour une seule raison, l’Algérie est le seul pays nord-africain a ne pas avoir subi de changements de régime. Du Maroc à l’Egypte, les pouvoirs en place sont tombés  est passés (placés) entre les mains des islamistes, tous sauf un… l’Algérie.

Les Etats-Unis ont demandé aujourd'hui même la création d’un CNT algérien, information passée à la trappe, mais qui tombe plutôt bien tandis que le jeune salafiste s’y fera enterré. Un joli symbole non ?!

La famille Merah, et Mohamed (qu'on ne pardonnera jamais) a bien été manipulée pour remplir les besoins d'une nation désireuse de pouvoir: Israël.


Les deux compères US-Israël qui se prêtent les bombes atomiques ont donc décidé de créer un climat de peur en Europe pour légitimer une attaque sur l’Iran. Hélas, ils y parviendront. Car aucun journaliste aujourd’hui n’a le courage de dire la vérité, et surtout aucun journaliste n’est plus libre de ce qu’il dit ou écrit.

Joseph Kirchner pour WikiStrike


Quelques annexes:


Le 24 février 2012

Le Qatar appelle l'ONU à enquêter sur la judaïsation de Jérusalem 

Le Qatar a appelé dimanche à la création d'une commission d'enquête de l'ONU sur la judaïsation de Jérusalem et averti que les pays du Printemps arabe n'accepteraient plus l'occupation de la Ville sainte par Israël. 

 

Le 10 mars : violences sur Gaza, le lendemain, Merah tuera un militaire français, le plan d’Israël se met en place.

 

Le 21 mars, Netanyahu fustige l’ONU

Israël a fustigé "l'hypocrisie" du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, qui a annoncé jeudi 22 mars la première enquête internationale sur les conséquences des colonies israéliennes.

  "Ce Conseil, avec une majorité automatique hostile à Israël, est hypocrite et devrait avoir honte de lui-même", a déploré le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un communiqué.

  "Il a pris 91 décisions, dont 39 relatives à Israël, 3 à la Syrie et une à l'Iran. Il suffit d'entendre le représentant syrien s'exprimer aujourd'hui sur les droits de l'Homme pour comprendre à quel point ce Conseil est loin des réalités", a souligné M. Netanyahu.

  Il s'agit encore une fois d'une décision surréaliste bricolée par un Conseil qui plutôt que de se vouer aux droits de l'Homme est l'instrument d'initiatives politisées en sens unique", a affirmé le ministère israélien des Affaires étrangères.

  "Se tourner vers des organismes internationaux est une violation des accords israélo-palestiniens. Si les Palestiniens avaient voulu régler le problème des colonies, ils auraient repris sans retard des négociations directes et sans conditions", a ajouté le ministère.

  Une victoire pour la Palestine

  Côté palestinien, cette "nouvelle décision internationale est une nouvelle victoire pour la cause palestinienne qui soutient les droits palestiniens face à l'occupation et la colonisation israéliennes", a estimé Nabil Abou Roudeina, le porte-parole du président Mahmoud Abbas.

  "Cette position envoie un message de la communauté internationale à Israël que la colonisation est illégale et doit cesser totalement", a-t-il dit à l'AFP.

  Les négociations de paix israélo-palestiniennes sont au point mort depuis septembre 2010. Les dirigeants palestiniens exigent pour les reprendre qu'Israël cesse la colonisation des territoires occupés depuis la guerre de juin 1967 et accepte les lignes d'avant 1967 comme base de discussions.

  Aux yeux de la communauté internationale, les colonies israéliennes sont illégales. Plus de 310.000 colons israéliens habitent en Cisjordanie et plus de 200.000 dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est occupée et annexée depuis 1967.

  22 mars http://unispal.un.org/pdfs/HRC12052f.pdf



LE CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME DÉCIDE DE CRÉER UNE MISSION

CHARGÉE D'ÉTUDIER LES EFFETS DE LA COLONISATION ISRAÉLIENNE


Il proroge les mandats sur l'Iran et la République populaire démocratique de

Corée et nomme un expert sur les droits de l'homme et l'environnement

22 mars 2012

Le Conseil des droits de l'homme a adopté, cet après-midi, onze résolutions, dont

cinq portaient sur la situation des droits de l'homme en Palestine et dans les

autres territoires arabes occupés. Il a également adopté des résolutions sur la

République islamique d'Iran et la République populaire démocratique de Corée au

titre des situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent son attention.

D'autres textes adoptés cet après-midi ont porté sur les droits de l'homme et

l'environnement, sur la liberté de religion ou de conviction, sur l'obligation des

États d'assurer l'enregistrement des naissances et sur la participation des

personnes handicapées à la vie politique et publique.

Dans le cadre du point relatif à la situation au Moyen-Orient, le Conseil a adopté

cinq résolutions qui ont toutes dû être mises aux voix. Le Conseil décide

notamment d'envoyer une mission internationale indépendante d'établissement

des faits afin d'étudier les effets des colonies de peuplement israéliennes sur les

droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels des Palestiniens dans le

territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est. Une résolution sur le Golan

syrien occupé presse notamment Israël de cesser d'y construire des colonies.

S'agissant de la suite donnée au rapport de la Mission d'établissement des faits

de l'ONU sur le conflit de Gaza, le Conseil salue les efforts déployés par le

Gouvernement suisse pour convoquer une conférence des Hautes Parties

contractantes à la quatrième Convention de Genève relative à la protection des

personnes civiles en temps de guerre, qui sera chargée d'examiner les mesures à

prendre pour appliquer la Convention dans le territoire palestinien occupé, y

compris Jérusalem-Est. Le Conseil réaffirme, dans une autre résolution, le droit

inaliénable, permanent et absolu du peuple palestinien à disposer de lui-même et,

par un texte sur la situation des droits de l'homme dans le territoire palestinien

occupé, exige qu'Israël mette un terme à toutes les pratiques et à tous les actes

qui violent les droits de l'homme du peuple palestinien et cesse notamment de

tuer ou de blesser des civils, de les arrêter et de les détenir arbitrairement ainsi

que de détruire ou de confisquer leurs biens. 

/... Adoption de résolutions



novembre 2011 Les USA veulent un CNT en Algérie

La déclaration de la première responsable du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, à la clôture des travaux de la conférence internationale d’urgence

relative à un «complot américain visant la création d’un conseil national de transition en cas de soulèvement populaire en Algérie», a jeté un pavé dans la mare et suscite des interrogations sur cette information jusqu’à présent non démentie par les responsables américains.

  A deux reprises (interventions médiatiques), la même responsable faisait état d’une rencontre entre Abdallah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD), parti non encore agréé, et les ambassadeurs de France et des Etats-Unis d’Amérique en Algérie.

 Ces révélations viennent d’être soutenues par des déclarations de syndicalistes américains ayant pris part à la conférence internationale sur les ingérences et les guerres d’occupation, tenue à Alger. Selon les participants à la conférence, des personnalités algériennes ont été en effet contactées par les Américains en vue de diriger un «conseil national de transition».

La délégation des syndicalistes des Etats-Unis qui a pris part à cette conférence n’a pas voulu donner plus de détails à la presse. Les syndicalistes américains se

sont contentés de dire qu’un site appartenant à l’administration des Etats-Unis aurait publié récemment des informations selon lesquelles les Etats-Unis s’apprêterait à “mettre en place un conseil national de transition pour l’Algérie en cas de révolte populaire contre le gouvernement en place».

 Les participants à la rencontre ont assuré que leur opinion publique s’oppose totalement à ces «guerres menées par leur pays sous le drapeau de l’OTAN». Nous avons appris hier que la secrétaire générale

 Louisa Hanoune préfère revenir en détail sur cette affaire aujourd’hui lors d’une conférence de presse qu’elle devra animer au siège du parti à Alger. Le leader du PT s’est distingué par ses appels réguliers à la vigilance, afin d’éviter de vivre le scénario des pays arabes, notamment la Libye,

l’Egypte et la Tunisie, dont les populations ont été incitées à sortir dans la rue pour réclamer la chute du régime, au risque de leur vie et ouvrant les portes à l’ingérence de pays étrangers dans leurs affaires intérieures. Ce qui constitue, selon la SG du PT, «une nouvelle méthode d’occupation pour dilapider les richesses de ces pays». L’Algérie a été la cible des

Américains, a souligné Mme Hanoune à plusieurs reprises sans présenter les preuves de leur implication dans des appels à la révolte avec la coopération de personnalités locales sollicitées à intervenir. Il y a lieu de rappeler que des appels anonymes ont été lancés sur le réseau facebook pour «une révolution du 17 septembre».

Il avait été relayé notamment par le sulfureux Bernard-Henri Levy. L’appel anonyme à manifester a fait l’objet d’ailleurs d’un travail d’investigation de la part des services de sécurité afin de détecter les véritables auteurs ainsi que leurs motivations. Les RG (Renseignements généraux) ont ainsi discrètement interrogé certains animateurs de réseaux sociaux algériens pour recueillir des informations sur cette présumée manifestation. Aux termes de ses investigations,

Dahou Ould kablia, ministre de l’intérieur avait accusé des «parties étrangères» en relation avec «l’entité sioniste» (Israël) cherchant à fomenter des troubles dans le pays. Les autorités avaient salué la «sagesse et la sérénité du peuple qui n’a pas adhéré et n’est pas tombé dans le piège tendu».

 Source: letempsdz

http://www.wikistrike.com/article-toulouse-l-assassinat-du-nom-de-famille-sandler-par-israel-pour-montrer-sa-puissance-a-l-onu-102343861.html

 

Affaire Merah, voir aussi :

 

http://litinerantcitoyen.wordpress.com/2012/03/27/affaire-mohammed-merah-un-false-flag-du-mossad-pour-declencher-la-nouvelle-croisade/

 

Présidentielle 2012-Affaire Merah: N. Sarkozy ou le syndrome de Gonzague 

L'un des plus beaux textes que j'ai trouvés sur la politique française aujourd'hui

 

 

.

 

Partager cet article
Repost0
26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 01:53
Partager cet article
Repost0
22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 12:03

Article écrit mercredi 21 mars dans l'apm.

 

Mercredi 21 mars 2012

 

J'ajoute qu'on a choisi un jeune dont le profil cadrait

(séjour Afghanistan, arsenal d'armes...),

on lui a attribué un savoir-faire

et un sang-froid dignes des meilleurs professionnels,

et on l'a sacrifié pour la "bonne cause".

Comme Ostwald - avec JF Kennedy - et d'autres,

les crimes d'Etat ne s'accommodent pas de bavards.

Si on le voulait vivant, il suffisait de l'endormir...

mais en dépit des mensonges de Sarkozy, on le voulait mort !

Un mort ne parle pas.

Et pendant ce temps, une fois de plus,

les Médias gobent l'Info officielle....

En avant la ré-élection de Sarkozy

(via une campagne axée sur la sécurité

profitable à l'Occupant de l'Elysée,

et peut-être un 2e tour face à Marine le Pen)

et le choc de civilisations !

Et la restriction des libertés comme, sans doute,

la pénalisation du nécessaire anti-sionisme (eva)

 

http://www.revolutionpersonnelle.com/wp-content/uploads/2010/07/theater.jpg

http://www.revolutionpersonnelle.com/wp-content/uploads/2010/07/theater.jpg

 

Souriez (pas trop) !

Vous êtes roulés...

Par eva R-sistons


 

Souriez, vous êtes roulés !  Mais ne souriez pas trop, car vous êtes copieusement roulés ! Au lieu d'entendre les adversaires de Sarkozy exposer leurs griefs, notre cher (et on peut dire ça ainsi, car il a un train de vie plus important que celui de la Reine d'Angleterre sans payer le moindre impôt !) Président remplit nos écrans de télévision devant les victimes juives, devant les victimes militaires (chut, il s'agit de Musulmans qui donnent leur vie pour la France, en la servant en Afghanistan), devant les policiers du Raid blessés, etc etc, de la belle figuration en période électorale, très juteuse !!

 

Bien joué, l'agent de Tel-Aviv et de Washington ! Pratique d'avoir un homme comme ça en France, dans notre terre frondeuse et révolutionnaire ! Après avoir versé quelques larmes sur les victimes juives - sans oublier un petit rappel, au passage, de la Shoah, on ne manque jamais une occasion pour alimenter la victimisation et l'apitoiement ! - , le bon peuple de France, dument conditionné par les Médias aux ordres, va pouvoir voter pour "son" Président (le remettre en selle pour 5 nouvelles années de destruction du pays) et envoyer sans état d'âme ses enfants mourir pour les "gentils" en Israël (contre l'Iran décrit fort opportunément comme "fondamentaliste" un peu comme le présumé tueur, suivez mon regard !), contre les "méchants" musulmans (avec à la clef un joli amalgame !) !

 

Bref, rien de nouveau sous le soleil du Nouvel Ordre Mondial. Chagrin et douleur pour les victimes juives, encore et toujours, antisémitisme et Shoa, encore et toujours, méchants Islamistes (et amalgame avec les Musulmans), méchant Al Quaïda, et même en prime le Président Peres qui, justement, chante les vertus d'Israël pays de paix ! Que dit-il sur France24 la télé sioniste, à l'instant même ? "Israël Etat toujours menacé" ! Eh non, pépère, toujours menaçant ! Et il a bien joué, une fois de plus, avec son compère "super Sarko" qui justement, va au chevet des policiers du Raid blessés tout à l'heure ! 

 

http://international.blogs.ouest-france.fr/album/internationalement-chaunu/1480355550.JPG

http://international.blogs.ouest-france.fr/album/internationalement-chaunu/1480355550.JPG


 

Or donc, Al Quaïda - dont certains petit coquins osent prétendre qu'il s'agit d'une émanation de la CIA pour faire peur aux bons peuples -, Al Quaïda, donc, a une égérie, Ben Laden. On court après lui, on le dit mort en 2002, puis en 2003, puis en 2004, etc, mais non il court toujours, entre 2 rochers avec son équipement high tech hyper sophistiqué pour communiquer avec la planète entière, et finalement, le bougre, il ressuscite de ses multiples morts pour ré-apparaître à temps : Lorsque justement on s'aperçoit qu'Obama n'est pas Américain, et qu'il faudrait lancer une procédure de destitution contre lui ! Et donc, le voici tué une fois de plus, quelques vagues photos, et puis le cadavre est jeté dans la mer, plouf, le pilote qui jette Ben Laden dans l'eau meurt aussitôt sa tâche accomplie - mort non élucidée, comme tant d'autres - et voici l'union sacrée autour du Président Obama. Du beau travail !

 

Et donc, en France, un Président en difficulté, et bien décidé à forcer le destin comme il l'a fait pour le Traité de Lisbonne imposé aux Français contre leur volonté, et puis une guerre contre l'Iran qui se profile - dérivant en guerre mondiale de dépopulation - et une entité, Israël, prête à rayer ce pays de la carte,  et un Président, Peres, qui clame partout qu'"Israël c'est la paix" - plus la ficelle est grosse, plus elle passe ! - et la mort de trois enfants dont horreur suprême une petite fille tuée à bout portant (cadavres qu'on ne verra d'ailleurs jamais, aussi virtuels que la monnaie qui enrichit les usuriers),  et puis des scènes déchirantes, nous apitoyant sur les pauvres victimes juives avec moult rappels au passage de la Shoah (des seuls Juifs), Shoa par ci, Shoa par là, Shoa toujours, et puis cerises sur le gâteau, comme on s'y attendait tous un coupable évidemment islamiste, qui "veut venger les Palestiniens" ces sales bêtes, voyons (car associées au méchant tueur arabe, ça répare la "gaffe" de Catherine Ashton), et "s'en prendre aux Militaires" (allons, militaires, sus aux Arabes en Iran et ailleurs !) - c'est Claude Guéant qui le dit, on le croit sur parole, hé hé -, et puis un coupable algérien (L'Algérie Etat non-aligné qui justement n'a pas encore fait sa révolution de couleurs au profit des usraéliens), enfin un héros, la preuve, la journaliste politique de France24, Roselyne Fabre, annonce que "Nicolas Sarkozy est un homme politique sachant suivre le cours de l'Histoire". Et s'il la créait, avec ses amis politiques en France et en Israël ?

 

Justement, pleine couche, dans les Médias, sur les réactions en Israël, dépeint comme victime - qu'il faudra soutenir bientôt dans sa guerre contre l'Iran ! La boucle est bouclée, la pièce est bien montée, comme pour le 11/9 pourtant remis en cause, par ex, par les architectes des bâtiments, chut ! Et que des "malicieux", sans doute, prétendent accompli par... le Mossad ! Le monde est petit. 13 millions de citoyens qui font toujours la Une, d'une façon ou d'une autre.  Et ce n'est pas fini !

 

Sans compter le choc de deux séquences, à l'instant, sur France24, la chasse aux vilains Musulmans, avec le Raid, et la cérémonie d'hommage aux parachutistes tués - en oubliant de dire qu'ils sont musulmans eux aussi, mais il paraît que le tueur algérien est jaloux de la réussite de ses pairs en uniforme, sic ! - enfin, à nouveau, les larmes des victimes juives....

 

Je ne sais pourquoi, mais moi aussi je suis une coquine, je repense à toutes les jolies mises en scène ou à tous les mensonges de l'Histoire:

 

- La guerre mondiale, le meurtre d'un Archi-Duc, et hop, en avant la boucherie !

 

- Les vilains dictateurs roumains capturés, et la séquence du procès pour vite les retirer de la scène et mettre en place les agents de Washington. Révolution de couleurs express !


- La guerre de Yougoslavie (communistes proches de la Russie) avec encore une mise en scène, des massacres ethniques. Hop ! Voici l'Occident qui bombarde, tue, dépèce... et installe la principale base militaire US avec ses amis de la mafia kosovar.  Adieu la présence russe en Yougoslavie, en avant la balkanisation, le morcellement de la fédération ! Diviser pour régner, encore ...

 

 

- La guerre d'Irak contre un vilain dictateur (tantôt ami, tantôt ennemi, d'ailleurs, suivant les circonstances) en Irak pour des armes de destruction massive qui n'existent pas plus que les fameuses couveuses, et souvenons-nous de la jolie mise en scène avec Colin Powell embauché malgré lui à l'ONU - et rempli de remords ensuite quand il réalise qu'il a été roulé...

 

- La guerre de Côte d'ivoire, de Libye, d'Afghanistan, ou actuellement contre la Syrie etc, toujours sous de faux prétextes.  

 

- Et bientôt la guerre contre l'Iran avec une opinion chauffée à bloc !

 

Et ceux qui veulent révéler les dessous de notre société, un J-F. Kennedy ou le candidat ostracisé François Asselineau, on les élimine au moins politiquement !

 

On voit d'ici la perfection des événements, et comme ils arrivent à pic !

 

A qui profite le crime de Toulouse (sans cadavre, d'ailleurs, curieusement on ne les montre jamais comme s'ils n'avaient jamais existé) ?

 

- A Sarkozy, qui va surfer sur l'indignation populaire (A l'instant, la journaliste politique de France24, Roselyne Favre, évoque à nouveau "La dignité de Sarkozy, le rassemblement de la Nation voulu par le Chef d'Etat"...). S'il est réélu, il pourra continuer la casse de la France et poursuivre les guerres impériales et entraîner les Français dans le soutien à Israël lorsqu'il entreprendra de rayer l'Iran de la carte. 

 

- A la communauté juive, pour qui l'on doit éprouver de la compassion - avec petit rappel au passage sur la Shoa des seuls Juifs d'ailleurs (quid des autres victimes comme les Tsiganes ?)

 

- Au Ministère de la Défense avec un Longuet qui prépare le terrain (France24) : "Peut-être faut-il être PLUS exigeant pour tous ceux qui sont à l'EXTERIEUR" ! Suivez mon regard... Un extérieur en Syrie (où l'on veut paradoxalement installer, comme en Tunisie ou en Egypte, un Régime salafiste extrémiste ! Cherchez l'erreur..) et en Iran !

 

- Aux partisans du choc de civilisations avec la désignation des Islamistes salafistes.

 

- A l'Etat militaire et criminel Israël qui fait tout pour tenter de faire croire qu'il est un ardent soutien de la paix, via ses pseudo Prix Nobel de la Paix Peres ou Wiesel, et qui en sous-mains prépare une Shoa universelle de dépopulation et au passage la liquidation de l'Iran millénaire.

 

Bref, les roulés français vont pouvoir identifier deux camps, les gentilles victimes juives avec l'Etat d'Israël pour la paix (sic !), et les méchants criminels musulmans avec un Iran à attaquer vite, vite, très vite !

 

Et l'Occupant de l'Elysée va pouvoir continuer à occuper la France et la mettre au service de Tel-Aviv - et de Washington comme de Londres. Avec à la clef une jolie jolie boucherie planétaire et la mise en place du Nouvel Ordre Mondial totalitaire, esclavagiste et génocidaire.

 

Alors, elle est pas belle, la vie ?

 

Surtout avec des metteurs en scène comme les nôtres !

 

Eva R-sistons

 

http://r-sistons.over-blog.com

 

NB A l'instant, France24 urgent : "Le suspect au scooter s'apprêtait à "tuer encore" mercredi matin". Et qui dit ça, svp ? Hé, hé, le CRIF !!! Trop drôle ! Et ce soir, C dans l'Air va faire venir ses marionnettes pour commenter... suivez mon regard !

 

Ah, au fait, qu'ont fait nos Services de Renseignements si performants ? Aux abonnés absents juste avant les Elections ?

 

A l'instant, Sarkozy rend hommage aux parachutistes tués (Cérémonie de Montauban) mais curieusement, très curieusement, il oublie de les nommer, de dire que ce sont des Arabes musulmans au service de la France (et de ses guerres... néo-coloniales !). Il prend un air de circonstance (pardi, on est en période électorale), pas comme lors de l'hommage aux 12 soldats français morts en Afghanistan, où il s'est mis à pouffer de rire, montrant bien qu'au fond il se fiche parfaitement des victimes de ses guerres ! Quel contraste avec, à l'instant, la journaleuse qui parle de l'Algérien islamiste, là on identifie clairement... Choc de civilisations artificiellement provoqué, encore et toujours ! Et précisément, quelle contorsion de ces misérables journalistes ! Cyril Vanier, sur France24, commente ainsi: "Les cercueils des victimes seront envoyés dans les familles d'origine". Chut ! Il ne faut surtout pas claironner qu'elles sont arabes, musulmanes, au moment où on commence la propagande contre... les Musulmans ! Quelle farce ! Quelle sinistre farce ! Et encore à l'instant, notre Président appelle à "défendre les valeurs de la France, la République, la Liberté, le Droit, partout dans le monde quand la France reçoit un mandat international". Comme les guerres contre la Syrie et l'Iran, pour commencer, sont joliment annoncées ! Et un représentant du Crif (autre séquence) renchérit :  "Chaque fois qu'un Juif est attaqué, tué, c'est la Nation française toute ENTIERE qui doit réagir" ! Allons ensemble, France et Israël, mener les joyeuses guerres sionistes et anglo-saxonnes de prédation et de domination !

 

Vous voulez mon avis ? L'Algérien sera tué, comme le meurtrier de JF Kennedy ou le soldat chargé de plonger Ben Laden dans la mer... Les bavards, on n'en veut pas, on les élimine !

 

Et à l'instant, qui France24 annonce-t-il comme invité ? Le porte-parole du gouvernement israélien ! La propagande continue, oyez, bonnes gens !

 

Et voilà C dans l'Air ! Tout juste ! Titre émission de faux débats : "La dérive djihadiste des Frères Merah", avec entre autres comme invité, l'auteur du "grand complot",  et des Services secrets manipulés par... l'IRAN ! Pardi, on y vient ! Bande de salauds... bande de comploteurs occidentaux, pas djihadistes ou iraniens ! Et on ajoute une couche : Voiture chargée, armes, munitions... pardi, la Tour Eiffel est menacée, peut-être ? Et les Champs-Elysées-Dassault ? Et sur Arte, décryptage, "Al Quaïda, une bande de tueurs". Evolution de la menace. La France (rappel des attentats sur son sol) découvre le TERRORISME islamiste. Il faut l'extirper. La France est directement menacée". D'une pierre, 2 coups ! Le va-t-en guerres Sarkozy est réélu, et la guerre contre l'Iran est justifiée. Que des bonnes  nouvelles, avec cette opération sous faux drapeau ! 

 

Quant au présumé coupable, un activiste au profil sur mesure, il sera le coupable idéal. Elevé au rang d'ennemi public N°1 - et donc avec lui les Islamistes, les Musulmans, les Palestiniens, les Iraniens et ainsi de suite. Du beau boulot de stigmatisation fabriquée de toutes pièces ! La cote de Sarkozy va remonter. Vive la démocratie, vive les élections "libres" !

 

En Israël, on fustige déjà les "bêtes féroces" qui tuent les Juifs ! Allons, les parents, préparez vos fils à faire les guerres d'Israël qui programme la Shoah planétaire !

 


 

http://4.bp.blogspot.com/_0sc5PTpxV8U/TES7XWyg5JI/AAAAAAAAAFk/VVu51SgPldY/s1600/12-7-Vanunu.jpg

http://4.bp.blogspot.com/_0sc5PTpxV8U/TES7XWyg5JI/AAAAAAAAAFk/VVu51SgPldY/s1600/12-7-Vanunu.jpg

 

 

 

..

 

 

Partager cet article
Repost0
14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 04:47

13 mars 2012

Massacre à Homs : Les victimes soutenaient le président Assad
Le ministre syrien de l’Information Adnane Mahmoud a imputé à des « gangs terroristes » la tuerie de femmes et d’enfants à Homs et accusé l’Arabie saoudite et le Qatar d’être « complices » de ces groupes, dans une déclaration lundi à l’AFP.

« Les gangs terroristes ont perpétré le plus atroce des massacres dans le quartier de Karm al-Zeitoun à Homs pour exploiter le sang syrien et faire pression en vue de susciter des réactions internationales contre la Syrie », a-t-il dit.

« L’escalade par les groupes terroristes armés est devenue rituelle avant toute séance du Conseil de Sécurité, et ce, afin de mobiliser des positions contre la Syrie », a déclaré à l’agence de presse Sana un observateur ayant gardé l’anonymat.

Les victimes soutenaient le régime

Des habitants des quartiers à Homs ont raconté à la télévision syrienne les crimes atroces, l’enlèvement et les tueries commis par les groupes terroristes armés contre les citoyens, affirmant que les photos projetées par les chaînes médiatiques appartiennent à leurs proches enlevés et tués par les groupes terroristes armés.
Un des habitants a indiqué à la télévision syrienne que ses proches ont été tués et mutilée pour la simple raison qu’ils ne sont pas hostiles au régime.

Des habitants des quartiers de Bab Sibah, de Nazihine et de Nazha ont affirmé avoir identifié les corps de leurs proches, signalant qu’ils avaient été enlevés depuis des mois. Ils se sont plaints que la situation dans leurs quartiers est très mauvaise du fait des agressions des groupes armés contre les citoyens qui se trouvent obligés de rester chez eux de crainte d’être enlevés ou tués.

Arabie et Qatar, Al-Arabiyya et Al-Jazira complices

Le ministre syrien s’en est aussi violemment pris à l’Arabie saoudite et au Qatar, monarchies très critiques du régime en Syrie et voulant y instaurer une démocratie!
« Les pays qui soutiennent les gangs terroristes armés comme le Qatar et l’Arabie saoudite sont complices du terrorisme qui vise le peuple syrien (...) et assument la responsabilité de l’effusion de sang », a dit M. Mahmoud en accusant ces deux pays de financer « ces gangs » et de leur fournir des armes.

Le ministre s’en est également pris à la chaîne satellitaire qatarie Al-Jazira et la chaîne à capitaux saoudiens Al-Arabiya, accusées d’alimenter la révolte à travers leur couverture biaisée des violences sur le terrain. Depuis l’éclatement des violences en Syrie, plus d’une dizaine des animateurs, présentateurs et speakerines ont quitté la chaîne qatarie Al-Jazira pour protester contre sa couverture manipulateurs et biaisé des évènements en Syrie.

« Les chaînes du terrorisme sanguinaires, dont Al-Jazira et Al-Arabiya, sont complices de ces crimes. Leurs correspondants sur le terrain à Homs sont des hommes armés et des terroristes qui participent à ces crimes, les filment et diffusent des allégations mensongères en inversant les faits », a martelé le ministre syrien.
Depuis le matin, ces chaînes diffusent en boucle des images insoutenables de corps de femmes et enfants ensanglantés, mutilés et certains totalement carbonisés

Al Manar, 12 mars 2012
 
 

La Propagande de nos médias
Alors que La Presse affiche en première une image accusant le régime Assad

et publie un article « Une cinquantaine de femmes et d'enfants «massacrés» à Homs reprenant le point de vue de l'organisation des opposants ... qui n'ont auccune crédibilité...
Voir article

Un rapport sur la Syrie dévoile les falsifications médiatiques menées par l’Occident
Afrique Asie

« Al-Jazeera n’a fait que mentir de façon extrêmement révoltante et contribue directement à l’aggravation de la crise. Les incitations à la haine et aux affrontements interconfessionnels des médias arabes ont marché à Homs. La ville est tombée dans le piège des affrontements interreligieux. Le pouvoir n’en est pas responsable. Ce sont les médias et les religieux étrangers qui attisent la situation », selon les propos du leader des femmes sunnites syriennes Hasma Kaftaro également cité à cette occasion.

Pétition internationale pour juger les crimes de guerre israéliens, notamment à Gaza

 

Visitez cet excellent site !

Partager cet article
Repost0
10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 12:28

 

Journal de 20h de France 2 : Voilà de la Boulette

 

http://oumma.com/Journal-de-20h-de-France-2-Voila


Fait rare dans le journalisme, lundi 19 décembre 2011, le journal télévisé de 20h sur France 2 a réussi l’exploit de faire deux erreurs monumentales en une seule phrase. Commentant la libération du prisonnier Salah Hamouri, David Pujadas a affirmé que le « soldat » franco-palestinien Salah Hamouri rentrait à « Gaza ». Belle boulette journalistique. Sur ce registre, M. Pujadas a fait fort : on peut, en effet, difficilement faire mieux.

 

 

Fait rare dans le journalisme, lundi 19 décembre 2011, le journal télévisé de 20h sur France 2 a réussi l’exploit de faire deux erreurs monumentales en une seule phrase. Commentant la libération du prisonnier Salah Hamouri, David Pujadas a affirmé que le « soldat » franco-palestinien Salah Hamouri rentrait à « Gaza ». Belle boulette journalistique. Sur ce registre, M. Pujadas a fait fort : on peut, en effet, difficilement faire mieux.


D’abord parce que Salah Hamouri n’est évidemment pas un soldat. Ce jeune franco-palestinien a été jugé de manière expéditive par une justice israélienne qui n’a de justice que le nom. Sept années d’une vie passées au placard sur la base d’un dossier vide. Ensuite, parce que Salah Hamouri s’est rendu à Jérusalem-Est, ville dans laquelle il a grandi et non à Gaza, territoire martyr dans lequel quasiment rien ni personne ne peut entrer et sortir.


Il est donc affligeant de constater qu’un journal aussi important, de surcroît du service public, en arrive à enchaîner deux erreurs majeures devant des millions de téléspectateurs. Le minimum de la probité journalistique est naturellement de vérifier ses informations et d’offrir au contribuable une information fiable. Jeudi soir sur France 2 c’était donc tout sauf du journalisme de qualité…


On aurait également aimé que la chaîne puisse apporter des éléments de précision sur cette libération et les circonstances qui l’entourent au lieu d’y consacrer une poignée de secondes. Comme rappeler, par exemple, l’implacable répression israélienne qui en l’espace de deux mois a fait arrêter 470 Palestiniens (selon une ONG palestinienne), chiffre sensiblement analogue au nombre de détenus libérés en octobre dernier dans le cadre de l’échange avec la libération du soldat Gilad Shalit. Ou mentionner ces milliers de prisonniers palestiniens, dont des centaines de femmes et d’enfants, qui croupissent depuis des années dans les geôles israéliennes subissant ainsi les affres du système carcéral de « l’unique démocratie du Moyen-Orient ».


Mais rien de tout cela n’apparaîtra sur le journal de M. Pujadas. Ainsi va la vie au sein du paysage audio-visuel français.

 

http://oumma.com/Journal-de-20h-de-France-2-Voila

Partager cet article
Repost0
26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 15:24
La mission secrète des médias dominants
« Révélations » médiatiques : l’OTAN a armé les rebelles libyens

 

par Julie Lévesque

 

Le 25 fevrier 2012

 

Après avoir moussé la propagande de guerre contre la Libye de Mouammar Kadhafi, les médias dominants occidentaux feignent désormais la neutralité en « révélant » des faits ayant déjà été l’objet de nombreux reportages dans la presse alternative dès le début des combats l’an dernier : les pays de l’OTAN ont armé l’insurrection en Libye, assurant ainsi leur victoire, et les bombardements de l’Alliance ont tué des civils.

Le New York Times constitue LA référence médiatique occidentale. Pourtant, le quotidien est tristement célèbre pour avoir eu des liens étroits avec la CIA. En octobre 1977, Carl Bernstein écrivait dans le Rolling Stone : « De toutes ces associations [avec la CIA], les plus précieuses étaient de loin celles avec le New York Times, CBS et Time Inc. » (Carl Bernstein, The CIA And The Media. How Americas Most Powerful News Media Worked Hand in Glove with the Central Intelligence Agency and Why the Church Committee Covered It Up, Rolling Stone, 20 octobre 1977.)

La propagande de la journaliste du Times, Judith Miller, sur les armes de destruction massive irakiennes, pivot de la propagande de guerre contre l’Irak avant l’invasion de 2003, constitue une preuve plus récente de la désinformation véhiculée par ce quotidien faisant figure d’autorité dans la sphère médiatique.

En décembre dernier, une fois le gouvernement fantoche de l’OTAN installé en Libye, le New York Times, simulant la neutralité journalistique, « révélait » ce qu’il avait ignoré avant la chute du régime de Kadhafi : « Un nombre inavoué de civils victimes des frappes de l’OTAN en Libye. » (C. J. Chivers et Eric Schmitt, In Strikes on Libya by NATO, an Unspoken Civilian Toll, New York Times, 17 décembre 2011.)

Le bombardement par l’OTAN d’infrastructures civiles avait déjà fait l’objet d’un reportage vidéo de notre correspondant en Libye, Mahdi Darius Nazemroaya, quatre mois auparavant, en août 2011 : « Détrompez-vous : L’OTAN a commis des crimes de guerre en Libye ». 

Tactique semblable à celle du Times du côté de la BBC. Elle « révélait » en janvier 2012 comment les forces spéciales britanniques s’étaient mêlées aux rebelles libyens sur le terrain dans le cadre d’une mission clandestine. Dans un article intitulé « La vérité sur la mission secrète de la Grande-Bretagne pour vaincre Kadhafi », la BBC prétend nous apprendre en 2012 que « des forces spéciales britanniques ont été déployées sur le terrain dans le but d’aider les alliés de la Grande-Bretagne, souvent appelés le Conseil national de transition ou CNT ». (Mark Urban, Inside Story of the UK's secret mission to beat Gaddafi, BBC, 19 janvier 2012.)

Dix mois auparavant, le 7 mars 2011, le Centre de recherche sur la mondialisation publiait sur son site anglophone le texte de Michel Chossudovsky « Insurrection et intervention militaire: Tentative de coup d'État des États-Unis et de l'OTAN en Libye? », indiquant la présence des commandos britanniques en sol libyen. Publié près d’un an plus tard, le récit de la BBC est loin du scoop.

Les médias canadiens suivent aussi cette tendance. Cette semaine, The Gazette, quotidien montréalais, publiait également un texte plus approprié aux manuels d’histoire qu’aux manchettes de journaux, « La guerre secrète de l’OTAN contre Kadhafi », où l’on nous « informe » qu’« [o]fficiellement, les forces internationales ne devaient pas prendre partie » mais qu’« en réalité elles ont joué un rôle clé dans la victoire des rebelles ». (David Pugliese, NATO's secret war against Gadhafi, Postmedia News, 21 février 2012)

Il suffit de jeter au coup d’œil au mois de mars 2011 dans le dossier de Mondialisation.ca sur le « printemps arabe » pour voir que les médias indépendants ont publié ces informations depuis longtemps.

Si des organisations à budget restreint et des réseaux étrangers à grande écoute comme Russia Today ont eu accès à ces informations cruciales et les ont publiées avant même l’intervention de l’OTAN, comment des institutions comme la BBC et le New York Times, aux ressources considérables, peuvent-elles les avoir ignorées?

La seule explication possible est qu’elles l’ont fait sciemment dans le but de tromper l’opinion publique. Si ces informations avaient été révélées à l’époque dans les médias mainstream occidentaux, la fabrication du consensus favorable à l’intervention militaire de l’OTAN en Libye aurait probablement échoué. Avant et pendant l’intervention de l’OTAN, ces faits auraient nuit à la propagande de guerre diabolisant le gouvernement libyen, glorifiant le soulèvement armé et l’intervention « humanitaire » de l’OTAN. Publiées aujourd’hui, ils n’ont plus d’impact et ne visent qu’à camoufler la propagande de guerre en simulant l’objectivité.

Le but de ce simulacre de neutralité vise à conférer à ces médias une aura de crédibilité. Toutefois, une telle tactique de manipulation de l’opinion publique a, pour ainsi dire, des « effets collatéraux ». Cette duperie représente une preuve concrète de la « mission secrète » des médias occidentaux dominants : faire de la propagande de guerre en alliant la censure à la manipulation orwellienne de l’horreur et de la vertu, en créant un univers manichéen de bons et de méchants où les pays occidentaux, autrefois colonialistes et esclavagistes, sont devenus les libérateurs, les sauveurs de l’humanité. La réalité est tout autre.

Cet acte constitue non seulement un véritable « viol psychique des foules » mais également une violation flagrante du droit international.

L’Article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques adopté par les Nations Unies en 1976 stipule: « Toute propagande en faveur de la guerre est interdite par la loi. »

Or, que ce soit en France, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, au Canada ou dans d’autres pays de l’OTAN, les médias dominants ont favorisé les rebelles libyens et diabolisé Kadhafi sans égards aux faits disponibles à l’époque et qu’ils publient aujourd’hui, une fois que l’OTAN a mis son pantin au pouvoir. Cela ne laisse aucun doute, il ne peut s’agir que de propagande de guerre. Si l’OTAN est responsable de crime de guerre, les médias occidentaux qui véhiculent leur propagande le sont tout autant.


http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=29485

 

L' Actualité :

 

Syrie : nouvelle donne ?
Ahmed Halfaoui


Le « printemps » syrien va probablement se faire entre Syriens. Le chef de l’armée des Etats-Unis, le général Martin Dempsey, nous en bouche un coin. Il dit qu’il est « prématuré de prendre la décision d’armer l’opposition en Syrie » et « met au défi quiconque d’identifier clairement ce qu’est le mouvement d’opposition en Syrie actuellement ». De toute évidence, le monsieur n’est pas en phase et se fiche de l’être avec les « amis de la Syrie » et avec les médias qui, eux, savent ce qui se passe et qui est le mouvement d’opposition. Il faut deviner que le général dont l’implication est autrement plus risquée et coûteuse que celle des propagandistes, s’informe ailleurs que chez le gars de l’OSDH planqué à Londres et ne s’amuse pas. Pour être plus explicite, il s’épanche : « Il y a des informations selon lesquelles Al-Qaïda est impliqué et qu’ils cherchent à soutenir l’opposition. Je veux dire qu’il y a plusieurs intervenants et que chacun essaye de jouer sa partition propre pour renforcer sa position ». Il en rajoute une couche : « La Syrie est une arène en ce moment où tous les divers intérêts essaient d’intervenir ». Dommage qu’il n’en dise pas plus que ce qu’il sait réellement, mais à la bonne heure !

On apprend de source sûre que la situation est loin d’être aussi nette que l’on veut nous faire accroire. Notons qu’à aucun moment il n’a fait allusion à un bombardement dont seraient victimes des populations civiles. Ainsi, on comprend pourquoi les bruits de botte se sont particulièrement faits discrets et pourquoi le Tunisien chargé de parler au nom de la « communauté internationale » répète à qui veut l’entendre qu’il est contre une intervention militaire. Pathétiquement, il dit qu’il ne veut pas d’un scénario à l’irakienne. Il aurait pu tout autant se référer au cas des voisins Libyens, propulsés dans une effroyable situation de non-droit.

Dans la foulée, il est intéressant de constater les effets de l’euphorie va-t-en guerre sur les journalistes des médias engagés dans l’affaire. Un éditorial d’un quotidien algérien en plein dans la verve « printanière » a fait une fleur à Hitler, en le déclassant dans le palmarès des criminels de guerre et en plaçant devant lui Bachar El Assad. L’argument de l’auteur se veut convaincant : Hitler n’a pas tué des Allemands, il a tué « des juifs, des tziganes et d’autres peuples », Bachar a tué des Syriens. C’est pour dire qu’on ne sort jamais indemne si on ne fait pas attention à ne pas se laisser porter allègrement par les vents dominants. Le plus sûr est de ne pas devancer l’appel. Quand on est dans ce type de disposition, il faut marcher au pas et rester à l’écoute des décideurs, surtout qu’ils sont autant imprévisibles que la Bourse qui dicte leurs politiques. Le mieux, toutefois, serait bien évidemment de se méfier de toute opération qui enthousiasme ceux dont on sait les sentiments à l’égard des indigènes, se voudraient-ils « démocrates », comme il sied pour entrer dans leurs bonnes grâces et se donner l’illusion de s’être émancipé à leur regard.

Les Syriens quant à eux vont élire leur premier Parlement qu’ils souhaitent représentatif. Ils nous diront peut-être s’il valait mieux cela qu’un CNT largué par l’OTAN. Pour les Libyens nous connaissons la réponse, y compris de la bouche des « révolutionnaires ».

Ahmed Halfaoui

http://www.lesdebats.com/editions/220212/les%20debats.htm#H

URL de cet article 15935
http://www.legrandsoir.info/syrie-nouvelle-donne.html
.
Sur ce site,
par COMAGUER
[COMAGUER :] La mort de deux journalistes en Syrie vient à nouveau de susciter au plus niveau de l’Etat français des éructations contre le régime syrien et son Président qui ne sont pas sans rappeler l’exaltation obscène d’Hillary Clinton proclamant après l’assassinat de Mouammar Kadhafi : « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort ! » Ce nouvel assaut de karcherisation de l’adversaire politique qui transforme le gouvernement du pays en banale entreprise de nettoyage nous donne l’occasion de (...) lire la suite
par Margarita Zapata
Margarita Zapata (México DF, 1950) n´hésite pas. Elle a quelques décennies d´expérience politique. Sa militance vient de loin : après avoir participé à la Révolution Sandiniste, la petite-fille d´Emiliano Zapata, sociologue, journaliste, fut la vice-présidente de l´Internationale Socialiste de 2000 à 2008 (1). Sa vie est un combat sur tous les fronts. En 2011, après s´être éloignée un temps du pays, elle a été nommée ambassadrice itinérante du Nicaragua. C´est une grande connaisseuse de l´Amérique Latine qui (...) lire la suite
par Sami KLEIB
(NdT) Puisque le citoyen français ordinaire ne peut plus jamais se faire entendre, sa voix couverte par la propagande médiatique, nous empruntons ces quelques lignes d’une « lettre ouverte à Alain Juppé sur la Syrie », postée le 10 Février, sur le blog de Monsieur Yves-Marie LAULAN éminent géopoliticien et Président du Cercle des Libertés républicaines : « Mon cher Alain, …Vous vous interrogiez tantôt sur la raison pour laquelle ces coquins de Chinois et ces fripons de Russes avaient proprement torpillé (...) lire la suite
par Pierre VERHAS
Jamais dans l’histoire européenne, en dehors de périodes d’occupations étrangères, un pays n’a subi un tel diktat provenant de l’extérieur. Les plans drastiques d’austérité imposés à la Grèce par ce qu’on appelle la « troïka » (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds Monétaire international) sont ratifiés quasi dans l’immédiat par une majorité de parlementaires qui y sont contraints. Ce phénomène inquiétant ébranle des principes de base de la vie commune. Le premier étant la souveraineté, le second (...) lire la suite
par Françoise Gérard
Un homme à abattre … Cette expression évoque de mauvais souvenirs pour les Burkinabè. Pourtant, il ne s’agit ni de Thomas Sankara ni de Norbert Zongo, ni même d’un Africain. L’homme dont il est question est l’actuel Président du Venezuela, Hugo Chavez. La majorité de la presse occidentale le diabolise. Il est qualifié de dictateur fou, de clown sinistre, de « populiste belliqueux », on l’accuse d’antisémitisme et d’ « anti-américanisme primaire ». On lui reproche de censurer les médias de l’opposition. On (...) lire la suite
par Jacques RICHAUD
Depuis plus de dix ans, la France est engagée dans l’interminable guerre afghane, en réplique du 11 septembre 2001. Souvenons nous de cet éditorial dans Le Monde : « Nous sommes tous américains », au soir des attentats. Le nom de l’opération approuvée par l’ONU était « Liberté immuable »... 1 - Janvier 2012 : L’information et la nausée. Nous oublions au long des ans les récits des bombardements massifs depuis octobre 2001, les combats meurtriers, la traque vaine des chefs talibans, les bavures en grand (...) lire la suite
par Thierry BRUGVIN
L’histoire de ce que l’on peut nommer le cartel pharmaceutique est fort instructive pour comprendre comment se décident certaines des politiques publiques des gouvernements. Nous suivrons pour illustrer cela, la famille Rockefeller en particulier, la plus emblématique des représentantes du capitalisme pétrochimique et pharmaceutique, Les élites économiques sont souvent au-dessus des lois. Le 15 mai 1911, la Cour suprême des Etats-Unis déclare John Rockefeller et son trust coupables de corruption, de (...) lire la suite
par Mohamed BELAALI
Une année déjà ! Une année chargée de luttes, de sacrifices et surtout d’espoir. Espoir de voir enfin le Maroc débarrassé du joug du Makhzen, de la torture, de la corruption, de l’ignorance et de la misère. Une année de marches dans la dignité ! Hommes, femmes et enfants marchent des heures durant à travers tout le Maroc, soudés et unis par cette foi inébranlable dans une société meilleure. Par ce mouvement, les masses opprimées s’opposent obstinément à un système archaïque, sclérosé et figé qui les (...) lire la suite
par Yazan al-Saadi
L’image d’un Iran isolé au bord du désastre économique à cause des sanctions croissantes perd toute crédibilité à la lumière de la multiplication des liens politiques et commerciaux iraniens avec les puissances mondiales non occidentales. Selon un reportage exclusif de Reuters, au début du mois, des acheteurs iraniens n’ont pas pu payer les 144 millions de dollars étasuniens qu’ils devaient pour une cargaison de 200 000 tonnes de riz en provenance d’Inde. D’autres rapports similaires de Reuters ont (...) lire la suite
par Jean BRICMONT
Une journaliste (dont je ne mentionnerai ni le nom ni le journal pour lequel elle travaille) m’a posé une question à propos de mon « soutien aux dictateurs » (en particulier Assad), de l’ingérence dans les affaires intérieures de pays comme la Syrie que ce soutien représenterait, de mes liens avec l’extrême droite ainsi qu’avec des sites « conspirationnistes » et de la « caution » rationaliste et progressiste que je leur apporterais. Voici ma réponse : Vous soulevez deux questions importantes : mon « (...) lire la suite
« tragédie et démocratie sont nées à Athènes » (J.L.G dans Film socialisme)
par Sélim NADI
Récemment en discutant avec une amie – qui vient de terminer des études brillantes – celle-ci m’explique que (nous parlions des prochaines élections) ce n’est quand même pas un facteur ou un ouvrier qui va diriger la France. Non pas que celui-ci soit un méchant gauchiste, mais il ne connait tout de même pas les dossiers à fond, etc. … Dans un autre style, en regardant l’émission de Canal+ Le Grand Journal, on peut souvent voir le journaliste Jean-Michel Aphatie expliquer qu’une multitude de candidats (...) lire la suite
par Dina Meza
Lors de la Rencontre Internationale des Droits Humains en solidarité avec le Honduras qui se déroule depuis le 15 février 2012 à Tocoa, Colón, les délégués de différents pays du monde ont rendu hommage aux martyrs de l´Aguán, assassinés à cause de leur lutte pour la terre tandis qu´un voile d´impunité voudrait enterrer leur mémoire. La lutte inégale se poursuit, appuyée par un vaste mouvement de solidarité sur toute la planète. Y participent des délégué(e)s de Cuba, du Brésil, des États-Unis, de l´Espagne, (...) lire la suite
Que choisir entre un deal avec la police, une vérité toute nue et un tankiste en uniforme
par legrandsoir
Suite de notre article : « I - Les bidonnages répétitifs des calomniateurs du Grand Soir ». Il a été démontré dans l’article précédent que la hargne de nos adversaires remplace leur perspicacité et leur goût pour la vérité. Voyons à présent comment ceux qui prétendent nous interdire de nous montrer en public fricotent avec des "anti-fafs" qui ont passé des deals avec le police et comment un autre site nous donne le (presque) fin mot sur l’agression que nous subissons depuis avril 2011. Article XI n’a (...) lire la suite
Que choisir entre une boule de pétanque et une vérité toute nue ?
par legrandsoir
LGS vous propose deux articles portant sur trois opérations de mystifications avec démonstration d’une infiltration par la police de groupuscules qui prétendent nous faire taire. Ne vous attendez pas à lire ici des textes hargneux. Mais des informations et des révélations. Il se pourrait aussi que vous riiez un bon coup avec nous (sauf si vous êtes Ornella Guyet ou des sites comme Rebellyon ou Article XI). Le second article qui paraîtra demain est intitulé : "Que choisir entre un deal avec la (...) lire la suite
par COMAGUER
A 300 kilomètres des côtes syriennes vient de se produire un tremblement de terre diplomatique : La république de Chypre vient de signer un accord de défense avec Israël. Les faits : Le premier ministre israélien a été reçu en visite officielle par le président de la République Chypriote Christofias et un accord de défense a été signé entre les deux pays qui permet à l’armée israélienne d’utiliser des bases en République Chypriote et de mettre ses capacités militaires à la disposition de la petite république (...) lire la suite
par Chems Eddine CHITOUR
« La vie d’un homme, la mienne, compte peu. Ce qui compte, c’est l’Algérie, son avenir. Et l’Algérie sera libre demain. Je suis persuadé que l’amitié entre Français et Algériens se ressoudera ». Fernand Iveton (Déclaration peu avant d’être guillotiné) Il y a 35 ans tombait sous le tranchant de la guillotine Fernand Iveton : Son crime avoir combattu pour l’indépendance de son pays l’Algérie. 35 ans au détour d’un inventaire l’Ocfln se rappelle de Fernand Yveton et envisage de lui rendre hommage. En ce (...) lire la suite
par Aday del Sol Reyes
A HAVANE accueillera le 6e Congrès de sexologie, du 23 au 26 janvier prochain, à son siège habituel du Palais des Conventions. La rencontre sera placée sous le thème : L’éducation sexuelle dans les processus de transformation sociale. À propos de cet événement et sur le travail éducatif réalisé depuis des décennies par le Centre national d’Éducation sexuelle (CENESEX), Mariela Castro Espin, directrice du Centre, a eu l’amabilité d’accorder une interview exclusive à Cubasi. Licenciée en psychologie et (...) lire la suite
par Richard STALLMAN
Père du logiciel libre, gourou pour les uns, visionnaire pour les autres, Richard Stallman fascine. Rencontre avec le pire ennemi de Bill Gates et de feu Steve Jobs. Richard Stallman nous explique en quoi les logiciels propriétaires érigent un système de domination. Regards.fr : Dans les années 1970, alors que vous êtes un brillant étudiant en mathématiques et en physiques à Harvard, vous arrêtez vos études. Pourquoi ? Richard Stallman : J’ai en effet commencé un doctorat en 1974. À cette époque, (...) lire la suite
par José FORT
Le 2 mai 1808, le peuple de Madrid se soulevait contre les troupes napoléoniennes. Dans son roman « Un jour de colère » que je vous recommande, Arturo Pérez-Reverte décrit ces hommes et ces femmes déversant durant une journée leur colère et leur haine dans un bain de sang qui a marqué à jamais l’histoire de l’Espagne. Allons-nous revivre de tels évènements ? Un nouveau conflit s’annonce-t-il opposant la France à l’Espagne ? Les ambassadeurs des deux pays multiplient des démarches diplomatiques et les (...) lire la suite
par Amira HAAS
Après plus de 50 jours de grève de la faim contre ce qu’il nomme les humiliantes techniques d’interrogatoire du Shin Bet, la santé de Khader Adnan se détériore. Khader Adnan a déjà battu un record parmi les Palestinien pour la plus longue grève de la faim en isolement. Hier, il a franchi son 50e jour de grève de la faim pour protester contre les pratiques humiliantes exercées par les interrogateurs des services de sécurité du Shin Bet. Des affiches brandies lors de rassemblements de soutien représentent (...) lire la suite
BREVES
La mauvaise nouvelle c’est que Jamal, fils de Mumia, vient de se voir refuser un passeport par les autorités d’Etat pour quitter le territoire des Etats-Unis. Une inqualifiable vengeance de plus à l’encontre de Mumia, de sa famille et de ses soutiens ! Il ne pourra donc pas se déplacer à Paris pour (...) lire la suite
« Les services syriens spécialisés ont arrêté une brigade française de transmission composée de 120 militaires, à Zabadani ». « Cette nouvelle explique le changement de ton de Paris, qui fait, désormais, profil bas, de peur que cette affaire n’affecte la campagne de Nicolas Sarkozy. Alain Juppé a été (...) lire la suite
Le K.K.E. dénonce : Toutes les informations divulguées jour après jour, montrent à quel point a été organisé le plan de répression d’Etat et de provocation qui s’est déroulé dimanche dernier lors des grandes manifestations à Athènes, afin de frapper le mouvement ouvrier. Les mécanismes de répression d’Etat (...) lire la suite
L’ONG « Defense for the Children International » a révélé que l’arrestation d’un adolescent de 16 ans, Mahmoud Omar Faqeh, s’est effectuée en totale violation des standards internationaux les plus élémentaires en matière de traitements des mineurs en cas d’arrestations. L’adolescent, originaire du village (...) lire la suite
Partager cet article
Repost0
16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 16:07
NS-drapeau-otan.jpg