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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 07:40

 Chronique du choc des civilisations

  

Voici ce que l'on peut lire sur www.artemisia-college.org :

Israël 5e ou 6e puissance nucléaire

Ce qu'a révélé Vanunu sur le nucléaire Israélien

Avec à sa tête un Benjamin Netanyahu, à côté duquel JM Le Pen fait figure de gauchiste, et dit "Nettoietout" en France, dans les ministères...

On est bien...

 

http://www.youtube.com/watch?v=8sFgPNMhjSE&feature=related (5 mn)

 

 

  

Le  mot d'Eva R-sistons :

  

Oui, grand nettoyage, non de printemps, mais total, dans les Ministères.

  

Qui gouverne réellement la France ? Le CRIF, son serviteur, ses valets. Et les fonctionnaires, notamment au Quai d'Orsay très gaullien (donc attaché à l'indépendance nationale), sont peu à peu tous remplacés.

  

Nettoyage ethnique ? Non, politique. Pour aligner la France, dans tous les  domaines, sur les diktats militaro-financiers de l'Empire - et donc de l'OTAN.

  

M. Chauprade, par exemple, cela vous dit quelque chose ? §

  

Que disent les Médias ? Rien. Secret Defense, sans doute...

  

Le visage de la France change, et les Français ne le savent pas.

  

M. Sarkozy est (Lire Thierry Meyssan) un agent de la CIA et d'Israël, il était partisan de la guerre contre l'Irak, comme, d'ailleurs, Kouchner, Lellouche... aux commandes aujourd'hui, en fidèles disciples de Bush ! Et ces néoconservateurs sont les premiers à souhaiter une guerre contre l'Iran... et, avec un Attali ou une Lagarde, la constitution du Nouvel Ordre Mondial (dictature planétaire des Grandes Banques, au détriment des Etats, ainsi au Parlement européen on discute actuellement sur le fait de savoir si oui ou non le Budget des Etats doit d'abord être soumis à Bruxelles ! Ce sera la fin de la souveraineté des Etats..). On viendra au NOM de gré ou de force, comme l'a annoncé, en gros, Sarkozy !

  

Silence Médias, mutisme complet sur tout ce qui se prépare derrière le dos des citoyens, et sur le nettoyage politique de tous les grands Ministères, pour mettre à leur tête des agents de l'Etranger. Vous avez dit démocratie ?

 

Les Médias menteurs sont les pires ennemis des peuples - et de la démocratie !

 

eva R-sistons à l'intolérable

 

 

Aymeric Chauprade :

 

§  Aymeric Chauprade, né le 13 janvier 1969, est un écrivain, politologue et géopoliticien français. Élève et disciple de François Thual[1], il se rattache comme lui au courant réaliste[2], à l'inverse des positions et travaux de l'Ecole du Chaos, notamment de Jean-Christophe Rufin et Martin Van Creveld.

 

 

 

Racines intellectuelles du réalisme [modifier]

 

Plusieurs auteurs sont considérés comme des références du réalisme politique:

Postulats du réalisme [modifier]

Les postulats fondateurs sont les suivants:

  1. L'État est l'unité d'analyse à privilégier en Relations internationales, considéré comme unitaire (les processus de décision internes, le régime politique ne sont pas pris en compte pour analyser son action internationale) et rationnel (il agit selon une logique coût-avantage et cherche à maximiser son intérêt).
  2. Le système international est par définition anarchique et dans un état de guerre: en l'absence de gouvernement supérieur aux États, ceux-ci sont autonomes et indépendants.
  3. Le principal objectif poursuivi par un État est la puissance. Les auteurs néoréalistes amèneront la recherche de la survie, et donc sa propre sécurité.
  4. Un État possède la souveraineté qui lui donne le monopole de l'usage légitime de la force sur son territoire.

Les réalistes considèrent donc que :

  1. Les organisations internationales et les acteurs transnationaux ont une influence faible, voire nulle, sur les relations internationales parce qu'ils ne sont pas souverains.
  2. L'environnement anarchique implique que les États ne peuvent pas se faire confiance les uns les autres.
  3. Le manque de confiance entre les États implique qu'ils doivent augmenter leur propre puissance pour assurer leur défense et leur propre survie face à d'autres États potentiellement hostiles et plus puissants.
  4. Il n'existe pas de puissance purement défensive.
  5. La puissance est une notion relative.
  6. L'augmentation par un État de sa puissance force les autres États à augmenter la leur pour maintenir leur puissance relative. C'est ici qu'apparaît le dilemme de sécurité : un État qui augmente sa propre sécurité diminue mécaniquement celle des autres.
  7. Le résultat de cette logique est une course à l'armement infinie.
  8. Certains États, les Grandes Puissances, ont atteint une telle puissance qu'ils rendent l'influence des autres États quasiment nuls. Les Réalistes et Néo-Réalistes ont tendance à s'intéresser exclusivement aux relations entre les Grandes Puissances. Le nombre de Grandes Puissances dans le monde est la polarité du système. Par exemple, un système uni-polaire a une seule Grande Puissance.
  9. La stabilité d'un système est définie par la paix entre les grandes puissances.
  10. La théorie de la stabilité hégémonique implique que quand une Grande Puissance devient assez puissante pour pouvoir triompher face à la plupart des États du système, (« hégémon] ») le système est extrêmement stable. En effet, dans un tel système, la puissance même de l'hégémon implique qu'il aura un intérêt dans tout conflit et par définition, l'hégémon triomphe toujours quand il défend ses intérêts. Les États étant rationnels et ayant une information parfaite, ils ne s'opposeront jamais aux intérêts de l'hégémon sachant d'avance qu'ils perdraient le conflit.

En bref, les réalistes ont une perspective hobbésienne de la nature humaine qu'ils perçoivent comme égoïste et belliqueuse contraste avec l'approche libérale qui perçoit l'humanité comme plus coopérative. Les réalistes croit que les États sont agressifs ( de façon offensive ou défensive) et que l'expansion territoriale ne peut être contenue que par la menace de la force. Cette approche agressive conduit à un dilemme sur la sécurité où l'accroissement de la puissance d'un État est perçue comme pouvant apporter un surcroît d'instabilité pendant que les autres États cherchent à renforcer la leur. Cependant la sécurité est un jeu à somme nulle où selon des "gains relatifs" sont possibles.

Les principaux penseurs du réalisme sont:

  1. Hans Morgenthau
  2. Edward Hallett Carr
  3. Raymond Aron (avec de nombreuses références à Clausewitz) est couramment classé parmi les auteurs réalistes, cependant ses écrits sont bien plus nuancés que ceux des auteurs américains de son époque.
  4. Kenneth Waltz, avec son ouvrage Theory of International Politics, qui a fondé le courant néoréaliste
  5. Stephen Walt

Les critiques du réalisme [modifier]

Le réalisme et le néoréalisme ont été accusés par les auteurs critiques, féministes et post-modernes, de propager une vision paranoïaque des relations internationales, qui agirait comme une « prophétie auto-réalisatrice »: la pratique des décideurs étatiques étant guidée par les principes du réalisme politique, la réalité viendrait se conformer à la théorie réaliste, considérée comme la vision la plus pessimiste des rapports interétatiques.

Les auteurs incriminés répondent en général que leurs détracteurs sont des idéalistes incapables de voir le monde tel qu'il est, et que l'expérience historique leur donne raison{carl Schmitt}.

Les critiques portées au réalisme peuvent être globales ou partielles.

  • Les critiques globales déclarent une rupture totale avec la théorie réaliste. Les tenants de ces critiques reprochent aux réalistes « de ne produire aucune connaissance scientifique vérifiable et transmissible[réf. nécessaire]  ». Ils leur reprochent aussi d’individualiser le centre de décision au sein d’un gouvernement alors que ce dernier est composé de plusieurs organisations (poursuivant des objectifs divergents qui plus est). De plus, la théorie réaliste fait de la puissance son concept central au détriment d’autres variables. A force de se concentrer sur le conflit Est-Ouest (pendant la guerre froide), la théorie réaliste est restée aveugle devant les crises du Sud. Cette théorie est parfois considérée d’être cynique et pessimiste[réf. nécessaire]. Il lui est reproché également de refuser l'inclusion d’autres paramètres dans leurs analyses comme le facteur économique et la coopération.
  • Les critiques partielles s’attaquent à quelques concepts du réalisme. La dissociation entre politique étrangère et politique interne est considérée comme artificielle. Elles reprochent aussi à l’« interêt national » d’être une notion floue puisque aucun État n’agira contre son intérêt, et que l’intérêt national diffère d’un dirigeant à l’autre. L’équilibre de la puissance a été critiqué lui aussi puisqu'il aurait d’autres modes de restructuration de la scène internationale ainsi une unité politique ou un groupe d’unités constitue un exemple de cette structuration. De plus l’histoire a montré que « les périodes d’équilibre ne seraient que des temps exceptionnels[réf. nécessaire] ».

Bibliographie [modifier]

  • Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations, Paris, Calmann-Lévy, 1962.
  • Edward H. Carr, The twenty years' crisis : 1919-1939 : an introduction to the study of international relations, 2nd ed,. London, Macmillan, 1949.
  • George F. Kennan, « The sources of the Soviet Conduct » , Foreign Affairs, juillet 1947, Vol. 25, no 4, pp. 566-582.
  • Henry Kissinger, A World Restored : Metternich, Castlereagh and the problems of peace, Boston, Mass. 1973, pp. 1-28.
  • Henry Kissinger, Diplomatie, Paris, Fayard, 1996.
  • Hans Morgenthau, Politics Among Nations : the struggle for power and peace, New-York, Knopf, 1948.
  • Hans Morgenthau, « Une théorie réaliste de la politique internationale. », in Philippe Braillard, Théories des relations internationales, PUF, 1977
  • Trevor Taylor, « Power Politics », in Taylor, Trevor (ed.), New Thinking in International Relations Theory, Boulder, Westview Press, 1997, pp. 163-201.
  • Richard Falk, Explorations at the Edge of Time : The Prospects for World Order, Philadelphie, Temple University Press, 1992, pp. 214-227.
  • Alex Macleod et Dan O'Meara (dir.)Théorie des relations internationales: Contestations et résistances,,Montréal: Éditions Athena, 2007, 515 p. (pp. 35-60).
  • Aziz Hasbi, Théories des relations internationales, L'Harmattan, 2005
  • Dario Battistella, Théories des relations internationales, Presses de sciences po, 2003
  • Alex Macleod, Évelyne Dufault, Guillaume Dufour (dir.), Relations internationales ; théories et concepts, Montréal, Athéna, 2004
  • Hubert Védrine, Continuer l'Histoire, Champs actuels, 2008

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9alisme_(relations_internationales)

 

 

Sur le blog de M. Chauprade :

 

L'arrivée de Poutine est un événement aussi important pour les relations internationales que le 11 septembre"

id_3282_1259322933532370.JPGAymeric Chauprade enseigne la géopolitique depuis 10 ans au Collège Interarmées de Défense. Il est l'auteur du grand traité Géopolitique : Constantes et changements dans l'histoire, devenu rapidement un manuel de référence. Son récent atlas de géopolitique mondial Chronique du choc des civilisations, en revanche, a déclenché une polémique qui s'est soldée par sa mise à pied, exigée par le ministre de la Défense.


 

Il se trouve que Chauprade défend et incarne une approche scientifique de la discipline qui prend en compte le "facteur culturel", et donc la représentation que les peuples se font d'eux-mêmes et des autres dans l'histoire. A ce titre, il a consacré au 11 Septembre un chapitre dans lequel il a entrepris de "montrer que le choc des civilisations, c'est d'abord le fait qu'une immense partie de l'humanité, en dehors du monde occidental, ne croit pas à la version officielle de cet événement donnée par le gouvernement américain et qui est devenue la version obligatoire des médias occidentaux." Mais la distanciation scientifique n'est pas de mise sur tous les sujets.

 

http://soutien-chauprade.hautetfort.com/

 

 

« La France vit une épuration sourde de ceux qui ne vont pas dans le sens des intérêts américains et israéliens »

 

Éditeur de science politique et d'histoire depuis 1994 et professeur de géopolitique depuis 1999, Aymeric Chauprade est également consultant international pour de grands groupes français ou pour des États sur les contentieux géopolitiques.

Il a publié plusieurs ouvrages, notamment « Géopolitique, constantes et changements dans l'histoire » (Éd. Ellipses), devenu un manuel de référence, et plus récemment « Chronique du choc des civilisations » (février 2009, Éd. Dargaud), qui a provoqué son éviction brutale de sa chaire de géopolitique.


 

Hugues Wagner : On vous a accusé d'être un partisan de la théorie du complot alors que vous n'êtes pas réputé comme tel. Que s'est-il passé ?

 

Aymeric Chauprade : Tout est parti d'un article de Jean Guisnel dans l'hebdomadaire français Le Point du 5 février 2009, qui a demandé ma tête au ministre de la Défense parce que j'ai osé faire écho aux théories non conformistes sur le 11 septembre 2001. Mon dernier ouvrage commence en effet par un chapitre sur le 11-Septembre. J'ai voulu montrer que le choc des civilisations, c'est d'abord le fait qu'une immense partie de l'humanité, en dehors du monde occidental, ne croit pas à la version officielle de cet événement donnée par le gouvernement américain et qui est devenue la version obligatoire des médias occidentaux. Dans « Chronique du choc des civilisations » - qui est un atlas de géopolitique mondial et pas du tout un livre limité au 11 septembre -, je propose la synthèse, à ma connaissance la plus aboutie qui existe à ce jour, de ce qui pourrait être un scénario alternatif à la version officielle. Je ne prends pas parti. J'expose les arguments des tenants de cette théorie dite du complot et je ne conclus pas. Je reste prudent. Mais mon « crime » est d'avoir osé présenter de manière crédible et donc convaincante ces éléments de contestation de la version officielle.

Je suis un scientifique, j'ai une première formation de sciences mathématiques et physiques avant d'être passé à la science politique. Pour avoir creusé le sujet (surtout aux États-Unis) et pour avoir beaucoup parlé de cela avec des experts français du renseignement (qui eux ne parlent pas mais n'en pensent pas moins), je peux vous dire que j'ai des doutes plus qu'importants quant à la version officielle. En tout cas, je ne vois pas au nom de quoi il serait interdit de penser sur ce sujet. On aurait le droit d'imaginer des choses horribles sur les musulmans ou sur n'importe quelle civilisation, mais dès que cela touche aux Américains, et plus encore à Israël, c'est quasiment un crime contre l'humanité que d'imaginer que des cyniques aient pu concevoir un tel crime.


 

HW : Vous venez de faire suspendre, par le tribunal administratif, la décision du ministre. Pouvez-vous à nouveau donner des cours ?

 

AC : Après un premier référé, nous en avons fait un deuxième en montrant que la décision menaçait mon économie personnelle. Le juge des référés a jugé qu'une liberté fondamentale, celle des droits de la défense, avait été gravement bafouée. Je suis tombé sur un juge indépendant et juste, dans une France de plus en plus verrouillée médiatiquement et politiquement. Même quand tout est verrouillé, il faut toujours croire en la France. Conséquence : théoriquement je peux reprendre mes cours. Évidemment, dans la pratique c'est plus compliqué. Le ministère de la Défense va devoir dire clairement quelle faute j'ai pu commettre. En réalité, tout le monde sait que la vraie raison de mon éviction est que j'étais le dernier représentant, dans les institutions de défense, de la ligne gaulliste en politique étrangère. Je suis pour un monde multipolaire et non pour cette folle politique de « l'Occident contre les autres » que représentent ceux qui sont au pouvoir maintenant en France.


 

HW : Quelles ont été les réactions de vos élèves et collègues, notamment du Collège royal militaire supérieur du Maroc, où vous enseignez ?

 

AC : Je suis extrêmement touché par les très nombreuses manifestations de solidarité que j'ai eues. Pas seulement l'immense majorité des officiers français de l'École de guerre, mais aussi les étrangers. Les stagiaires africains étaient très en colère notamment, ceux des pays arabes aussi. J'ai reçu, plus discrètement des témoignages d'amitié venant de pays asiatiques. Mon éviction est interprétée, à juste titre, comme la manifestation évidente de la rupture de la France avec les fondamentaux de sa politique étrangère d'équilibre. J'attends de voir ce que va faire le Collège des forces armées Royales du Maroc. J'y enseigne depuis six ans et j'ai toujours donné satisfaction. On aimait à Rabat ma liberté d'expression. Je suis employé directement par les Marocains et non par la partie française. Normalement, le Maroc n'étant plus un protectorat, je m'attends à ce que rien ne change, malgré les pressions.


 

morin.jpgHW : Que pensez-vous de la réintégration par la France du commandement de l'Alliance atlantique (Otan) ?

 

AC : Elle est contraire à l'intérêt de la France et nous n'avons pas eu de véritable débat sur ce sujet à l'échelle nationale. Je suis frappé de constater à quel point les médias français sont verrouillés par les relais d'influence américain et israélien qui ont totalement neutralisé toute possibilité de débat. Depuis la sortie de ce commandement en 1966, il y avait un consensus de droite et de gauche. La « valeur ajoutée » de la France sur la scène internationale tenait en partie à cette position singulière, à cet héritage de la troisième voie, j'ose dire de non-alignement, car si la France est bien d'Occident, elle ne doit pas pour autant réduire sa politique mondiale à une politique occidentale. Sa vocation est de défendre l'équilibre multipolaire, pour que toutes les civilisations aient leur place dans l'Histoire.


 

HW : Une alliance est-elle dirigée contre un objectif, la Russie, la Chine, l'Iran, le terrorisme ?

 

AC : Les Américains ont remplacé la lutte contre le communisme par celle contre le terrorisme. Cette nouvelle idéologie vise à coaliser les anciens alliés de la guerre froide. Logiquement, il aurait dû y avoir une Europe puissante après la guerre froide. Or, qu'avons-nous aujourd'hui ? Une Europe certes économique, mais géopolitiquement parlant composante d'un bloc transatlantique dominé par les États-Unis. Le président Chirac a tenté de s'opposer à cela avec son acte courageux en 2003 avec l'affaire d'Irak. Je suis convaincu que ce qui se passe aujourd'hui est le retour de bâton de 2003. Les Américains se sont dits : « ces Français se sont opposés sur l'Irak ; c'est un raté, changeons les choses en France et ils ne s'opposeront pas demain sur l'Iran ».


 

HW : L'ancien premier ministre français Dominique de Villepin a déclaré que l'Otan était « totalement sous contrôle américain ». Est-ce votre avis ?

 

AC : Il a raison. Villepin a été l'honneur de la France à la tribune de l'Onu en 2003. Aujourd'hui, comme d'autres, il a raison de rappeler cette évidence : après la disparition du Pacte de Varsovie, l'Otan aurait dû disparaître. Elle n'a pas disparu parce que cela a été, dès 1990, une priorité des États-Unis de l'étendre et de la renforcer. L'organisation de l'Europe centrale et orientale va de pair avec l'élargissement de l'Union européenne. Et les Américains, voyant que l'Allemagne poussait pour reconstruire son espace d'influence à l'éclatement de la Yougoslavie, ont compris qu'il y avait là un potentiel de guerre susceptible de redonner une raison d'exister à l'Otan. Avec la Yougoslavie, l'Otan a glissé vers la guerre d'ingérence manichéo- humanitaire...


 

HW : Est-il vrai que vous défendez une théorie du choc des civilisations, notamment au travers d'une opposition entre l'Europe (Russie incluse) et l'islam ?

 

AC : Les civilisations sont un facteur important de l'Histoire mais je ne réduis pas l'Histoire au choc des civilisations. Les civilisations existent, on ne peut le nier. Et dans la longue durée, la problématique de la hiérarchie de puissance entre les civilisations est une réalité. L'Occident européen est devenu moteur de la mondialisation au XVIe siècle et a supplanté l'islam en le contournant grâce à l'ouverture des grandes routes maritimes qui ont permis d'atteindre l'Asie. Aujourd'hui, peut-être que l'Asie est en train de prendre la tête de la mondialisation et que ce qui nous menace est une guerre de l'Amérique n'acceptant pas son déclassement. Jacques Sapir soutient, très intelligemment, que si l'Amérique n'arrive plus à faire l'ordre américain elle fera le désordre... Je crois à ces réalités-là. Donc il n'y a pas que l'islam et les Européens ; ces rapports de force entre civilisations existent aussi entre Chinois et Indiens, entre Indiens hindouistes et musulmans, etc.

Je crois qu'Européens et Russes ont un destin commun à construire et qu'ils doivent bâtir un rapport équilibré avec le monde musulman. La France doit développer une politique arabe intelligente car équilibrée. Les Russes ont l'expérience de l'islam caucasien et centre-asiatique depuis le XVIIIe siècle alors que les Américains n'y comprennent rien.


 

HW : Certains prétendent que vous pourriez avoir été victime d'une « campagne d'épuration » menée par un cercle néoconservateur proche du pouvoir comme l'auraient été les journalistes Richard Labévière de RFI, ou Moktar Gaoud et Agnès Levallois de France 24...

 

AC : Ce n'est pas une supposition c'est un fait avéré. La France est en train de vivre une épuration douce et sourde (regardez mon cas : alors que j'ai gagné contre un ministre, aucun quotidien national n'en a fait état) de tous ceux dont la pensée va à l'encontre des intérêts d'Israël et des États- Unis. Cela peut paraître difficile à croire, mais c'est pourtant la vérité. Qu'il s'agisse de gens de gauche ou de la droite conservatrice, tous ceux qui « tombent » ont un point commun : leurs analyses ne vont pas dans le sens des intérêts américains et israéliens.

 

Source : SILVIA CATTORI

http://www.afrique-asie.fr/_medias/dossiers/evenement%204...

 

http://soutien-chauprade.hautetfort.com/

 

 

Aymeric Chauprade :

 

Docteur en science politique de la Sorbonne, diplômé de Sciences Po Paris en 1993, Aymeric Chauprade obtient un DEA de droit international en 1996. En outre il est diplômé en mathématiques, chargé de cours à l'Université de Neuchâtel en Suisse (histoire des idées politiques), conférencier en géopolitique au Collège royal de l'enseignement militaire supérieur du Royaume du Maroc, directeur de la Revue française de géopolitique (annuelle, Ellipses, Paris) et directeur de plusieurs collections aux éditions Ellipses à Paris (Grands enjeux, Taupe-Niveau, Référence géopolitique...). Il enseignait au Collège interarmées de défense (CID) depuis 1999 et il y fut directeur du cours de géopolitique de 2002 à 2009[3][réf. insuffisante].

 

Par ailleurs, il a collaboré à la revue à compte d'auteur L'Afrique réelle de l'africaniste Bernard Lugan, collabore toujours à La Nouvelle Revue d'Histoire de Dominique Venner et intervient régulièrement sur Radio Courtoisie. Il a dédié son ouvrage Géopolitique, constantes et changements dans l'histoire aux élèves stagiaires du CID. Il est également officier supérieur de réserve dans la Marine nationale.

 

À la suite de la parution de son ouvrage Chronique du choc des civilisations, Aymeric Chauprade a été accusé par Jean Guisnel de complaisance envers les théories conspirationnistes sur les attentats du 11-Septembre[4]. Cela lui a valu d'être, début février 2009, privé de sa chaire au Collège interarmées de défense, sur une décision expresse du ministre de tutelle Hervé Morin[5],[6],[7]. Durant cette controverse, Aymeric Chauprade (qui a porté plainte contre le ministre, ainsi que contre le journal Le Point) a reçu le soutien d'élèves du CID[8], de l'universitaire Edmond Jouve[9]dont il fut l'élève, tandis que le directeur du CID Vincent Desportes, tout en exprimant ses réserves sur les écrits en question, admet qu'« il n'a jamais fait de prosélytisme dans ces cours, n'a jamais exprimé sa vision du monde[10] ». Un site[11] de soutien au géopolitologue a également été mis en place. Le 24 mars 2009, le tribunal administratif de Paris donnait raison à A. Chauprade et suspendait la décision d'Hervé Morin, estimant que le ministre avait porté atteinte à une "liberté fondamentale", celle des droits de la défense[12],[13].

Il anime depuis janvier 2010 le site internet www.realpolitik.tv, site qui ambitionne de fédérer les spécialistes de géopolitique qui placent le fait identitaire au cœur de leurs analyses.

Géopolitique [modifier]

Aymeric Chauprade se réclame d'une nouvelle école française de géopolitique, qui prône avant tout un retour à la realpolitik, à une discipline dé-idéologisée. La pensée de cette « nouvelle école » s'exprime par le biais de la Revue française de géopolitique (éditée chez Ellipses) et de l'Académie internationale de géopolitique, dont Aymeric Chauprade est le secrétaire général. Les bases de la pensée géopoliticienne d'Aymeric Chauprade se trouvent dans la ligne des chemins ouverts par les travaux de François Thual. On trouvera d'ailleurs dans l'introduction à son ouvrage de référence Géopolitique, constantes et changements dans l'histoire, les principes directeurs de cette nouvelle école de géopolitique. C'est dans cette introduction qu'Aymeric Chauprade illustre son approche de cette discipline qu'est la géopolitique.

Pour Aymeric Chauprade, l'un des vecteurs de l'indépendance et de la puissance pour la France est la francophonie. Partisan d'une Europe des nations aux frontières européennes (sans la Turquie), il prône une politique d'entente avec la Russie et soutient l'idée d'un monde multipolaire ce qui implique des relations équilibrées entre la Chine et les Etats-Unis. Il entretient des relations fortes avec le Maroc où il enseigne et voyage très régulièrement au Moyen-Orient, en Europe centrale, en Asie centrale, en Russie et en Chine.

La conception de la géopolitique dans laquelle il s'inscrit a été en partie critiquée par André Brigot : ainsi le Dictionnaire de géopolitique reprendrait-il « parfois sans garde-fous dans des ouvrages de vulgarisation les notions les plus controversées de la géopolitique, notamment dans sa dimension culturelle », position qui pourrait contribuer ainsi « à enraciner la géopolitique dans une pensée des purs rapports de force, de supériorités ethniques et de domination[14] ».

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