Face à la campagne diffamatoire lancée contre l’émission "Un œil sur la planète", à l’hystérie, aux menaces, et aux passages à l’acte de la LDJ*, le Syndicat National des Journalistes lance une pétition en soutien aux journalistes de France 2.
COMMUNIQUÉ Défendons la liberté de l’information !
Le Conseil représentatif des institutions juives de France et l’ambassade d’Israël demandent à être reçus par le président de France Télévisions. Cette démarche fait suite à la campagne diffamatoire lancée contre l’émission "Un œil sur la planète". Son "crime" : avoir consacré, le lundi 3 octobre, deux heures de reportages à la question : "Un Etat palestinien est-il possible ?"
Communiqués hystériques, flot de courriers électroniques souvent insultants, menaces physiques contre le présentateur de la soirée : tout est bon pour tenter d’intimider les journalistes de France 2.
Tout, sauf des arguments rationnels. Aucun de ces textes - y compris une contre-émission sur le site de l’ambassade d’Israël - n’a réussi à démontrer la moindre erreur factuelle qu’auraient commise les journalistes d’"Un œil sur la planète".
Nous, journalistes de médias et de sensibilités différents sommes évidemment attentifs à la critique constructive des lecteurs, auditeurs et téléspectateurs. Mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit.
C’est pourquoi nous, Syndicat national des journalistes, première organisation de la profession, affirmons notre solidarité avec nos confrères attaqués et disons "assez" ! Comme si le harcèlement contre Charles Enderlin n’avait pas suffi. Répétons-le : il ne revient pas à une ambassade ni à un organisme communautaire - quels qu’ils soient - de dicter aux journalistes français ce qu’ils doivent et ne doivent pas écrire ou dire. Nous demandons au président de France Télévisions de le dire à ses visiteurs.
Paris, le 10 octobre 2011.
Contacts : Dominique Pradalié, secrétaire générale du SNJ : 06 73 68 26 59 ou dpradalie@snj.fr
Les pétitions sont à envoyer au : SNJ – 33 rue du Louvre – 75002 Paris Ou au SNJ France Télévisions - 7 esplanade Henri de France - 75015 Paris Mail : dpradalie@snj.fr
PETITION
Nom
Prénom
Adresse
Courrier électronique
SNJ, le 10 octobre 2011
* Voir sur le site de la LDJ, l’attaque de nuit de l’enceinte de FR2, en toute impunité et avec la menace ainsi rédigée : "Quand France2 n’ouvre qu’un oeil, la LDJ s’engage à lui ouvrire le deuxième…" (sic. Merci excusez leur orthographe, ce n’est pas la culture qui les distingue, comme dit leur défenseur William Goldnadel)
http://www.youtube.com/watch?v=qMSeQVH1nR4&feature=player_embedded
CAPJPO-EuroPalestine
Alerte à la censure : le CRIF n’a pas à faire sa loi !
de : patrice bardet
mardi 11 octobre 2011 - 10h59
Communiqués de l’UJFP : COMMUNIQUE COMMUN le 10/10/2011 22:50:00
Alerte à la censure : le CRIF n’a pas à faire sa loi !
Suite à la diffusion de l’émission « Un œil sur la Planète » diffusée par la chaîne France 2, le lundi 3 octobre 2011, le CRIF s’est lancé dans une campagne sournoise de diffamation à l’endroit des journalistes de la chaîne publique. Excédé par le traitement rigoureux de l’information et par la qualité du travail mené, le CRIF et l’ambassade israélienne ne supportent apparemment pas qu’une chaîne du service public ne reprenne pas la propagande israélienne. Les pressions dont l’objet France 2 depuis la diffusion de cette émission sont sidérantes : traitée de « petits nazillons », assaillie de messages menaçants, la direction de la chaîne s’est sentie obligée de répondre à ce qui s’apparente à une véritable convocation de la part du CRIF et de l’ambassadeur israélien.
Il est consternant de voir qu’en 2011 une organisation communautaire et une ambassade étrangère puissent faire pression sur un service public pour orienter le traitement médiatique d’un sujet. Ces tentatives d’intimidations sont inacceptables. Aujourd’hui en France, une chaîne du service public peut être soumise à des tentatives de censure sans que cela suscite l’indignation de la classe politique étrangement silencieuse sur cette atteinte monumentale au droit d’informer. La liberté de la presse est aujourd’hui en danger. Il faut répondre à la diffamation, à la censure et à l’arrogance par le droit et la détermination. Nos associations condamnent ces pratiques et appellent les autorités publiques à ne pas souscrire à ce chantage insupportable. Elles appellent l’ensemble des citoyens à manifester leur indignation et à soutenir la direction de France 2 pour le travail remarquable qu’ont pu entreprendre les journalistes de l’émission « Un œil sur la planète ».
PARIS, LE 10/10/2011
Collectif des Musulmans de France (CMF)
Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
Association des Travailleurs Marocains en France (ATMF)
Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (F.T.C.R.)
ATMF - FTCR - CMF – UJFP
Site web : www.ujfp.org
sur le même sujet, sur la liste asswara ( diffusé avec l’aimable autorisation de la rédaction)
"Un État palestinien est-il encore possible ?" Quand France2 fait du travail sérieux, le Crif s’insurge.
"Un État palestinien est-il encore possible ?" Quand France2 fait du travail sérieux, le Crif s’insurge.
lundi 10 octobre 2011, par La Rédaction
C’est une émission qui enflamme les passions. La diffusion lundi 3 octobre sur France 2 en deuxième partie de soirée du documentaire "Un oeil sur la planète" intitulé "Un État palestinien est-il encore possible ?", a déchaîné une vague de réactions indignées de la part du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Ce document "a entraîné au sein de la communauté juive une intense émotion et une stupéfaction écoeurée (...) sans éviter les insinuations à la limite des théories conspirationnistes antisémites", s’est ému le président du Crif, Richard Prasquier, dans une lettre ouverte à Rémy Pflimlin, président de France télévisions. Les deux hommes se rencontreront cette semaine en présence de l’ambassadeur d’Israël en France, et de Thierry Thuillier, le directeur de l’information de la chaîne.
"La moindre excuse sonnerait comme un désaveu pour la rédaction, et serait très mal vécue", prévient à la sortie d’une assemblée générale Loïc de la Mornais, président de la société des journalistes de France 2, qui rappelle "qu’aucune erreur n’a été relevée par le Crif dans le documentaire". Magazine phare de la chaîne depuis une dizaine d’années, le numéro incriminé proposait plusieurs reportages entièrement consacrés aux territoires palestiniens, à l’heure où la demande d’adhésion de la Palestine est toujours discutée au Conseil de sécurité de l’ONU. D’après le rédacteur en chef de l’émission, Patrick Boitet, "il s’agissait de montrer ce qui faisait obstacle à cette demande de reconnaissance". Un numéro entièrement consacré à Israël avait déjà été diffusé en 2004.
Le documentaire se divise en plusieurs parties. Le sujet le plus sensible concerne Le lobby pro-israélien aux États-Unis. Dans cette enquête, les journalistes Estelle Youssouffa et Christophe Obert montrent comment les organisations juives et chrétiennes conservatrices pèsent sur la politique étrangère américaine, permettant à l’État hébreu de s’affranchir de certaines résolutions onusiennes. Ancien de l’AIPAC, le plus important groupe de pression pro-israélien aux États-Unis, M. J. Rozenberg raconte comment des organisations comme "Camera" traquent les journalistes "déviants".
"Le lobby, dit-il, rend la vie difficile aux journalistes qui ne sont pas perçus comme pro-israéliens. Ils auront du mal à trouver un job ou, s’ils en ont un, à garder un poste. Lorsque je travaillais à AIPAC, il y avait des listes, des dossiers sur chaque reporter". Des révélations saisissantes, qui n’ont pas convaincu Richard Prasquier. "On ne sait même pas pourquoi cet homme a quitté l’AIPAC et quel compte il a à régler avec eux", argumente le président du Crif. "La moindre des choses aurait été de préciser que les lobbys existent aux États-Unis, mais aussi en France. Regardez le lobby pharmaceutique. Il ne faut pas laisser croire que le lobby pro-sioniste est en train de détourner la démocratie américaine". "J’attends que le Crif nous amène une preuve que ce que nous avançons est faux", se contente de répondre Patrick Boitet.
Une semaine après la diffusion du documentaire, c’est sur Internet que les partisans d’Israël ont mené la contre-attaque. En plus des menaces publiées sur le profil Facebook des journalistes de l’émission, le réseau social a vu la création d’un groupe baptisé "Boycott France Télévisions". Ses membres demandent à France 2 de revenir sur leur émission et de présenter des excuses au nom de tout le groupe". Un site pro-israélien a également proposé sa contre-émission, renommée "Deux yeux sur leur planète" et censée démonter point par point les révélations de l’émission originelle. Outre les lettres d’insultes et de menaces physiques, les responsables d’"un Oeil sur la planète" ont également reçu nombre de messages de soutien, émanant cette fois de Juifs français. "Ils insistent sur le fait que l’action du Crif leur porte préjudice. Que cette organisation ne représente qu’elle-même, et surtout pas la communauté juive de France", affirme Patrick Boitet.
De son côté, le président de la société des journalistes de France 2 s’étonne que ce soit le Crif, et non l’ambassade d’Israël, qui ait réagi, alors que le sujet concernait la Palestine. "C’est moi qui ai répondu car beaucoup de personnes de la communauté juive ont été absolument choquées", se défend Richard Prasquier. "Les manifestations antisémites se font aujourd’hui sur la base des attaques contre Israël. Présenter une telle émission est irresponsable, car c’est courir le risque qu’elle déclenche des actions violentes contre les Juifs en France."
"On fait uniquement notre travail de journaliste avec sérieux", rappelle le rédacteur en chef de l’émission. "On aurait pu réaliser un reportage beaucoup plus sévère, mais on n’a rien dit sur les incendies contre les mosquées, et la profanation de tombes chrétiennes et musulmanes par des colons extrémistes israéliens". Un avis que partage Charles Enderlin, correspondant de France 2 à Jérusalem depuis trente ans, qui a lui aussi subi les foudres d’organisations pro-israéliennes lors de l’affaire Mohammed al-Durah (du nom de cet enfant palestinien tué lors d’un échange de tir à Gaza). "On comprend la raison pour laquelle les organisations pro-israéliennes ne veulent pas qu’une chaîne publique montre cette situation scandaleuse", explique le journaliste sur son blog. "Il ne faut rien montrer qui soit défavorable à la politique israélienne d’occupation. Cela s’appelle de la censure et c’est une atteinte intolérable au droit d’informer". Richard Prasquier n’en démord pas et dénonce un travail "déséquilibré et biaisé".
(Lundi, 10 octobre 2011 - Avec les agences de presse)
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Pétition Non au terrorisme de l’Etat d’Israël http://www.aloufok.net/spip.php?article2
pour voir le reportage de France2
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