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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 21:02

Le Nobel de la guerre aux Messieurs du « Nobel de la paix »

Domenico Losurdo
 

 

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Ces dernières semaines a eu lieu en Australie un vif débat. Dans un essai publié sur Quartely Essay et en partie anticipé sur Australian, Hugh White a mis en garde contre d’inquiétants processus en cours : à l’ascension de la Chine, Washington répond par la traditionnelle politique de containment, en renforçant de façon menaçante son potentiel et ses alliances militaires ; Pékin, en retour, ne se laisse pas facilement intimider et « contenir » ; tout cela peut provoquer une polarisation en Asie d’alliances opposées et faire émerger « un risque réel et croissant de guerre de vastes proportions et même de guerre nucléaire ». L’auteur de cette mise en garde n’est pas un illustre inconnu : il a derrière lui une longue carrière d’analyste des problèmes de défense et de politique étrangère, et fait partie en quelque sorte de l’establishment intellectuel. Ce n’est pas un hasard si son intervention a provoqué un débat national, auquel a aussi participé le premier ministre, Madame Julia Gillard, qui a réaffirmé la nécessité du lien privilégié avec les USA. Mais les cercles jusqu’au-boutistes australiens sont allés bien plus loin : il faut s’engager à fond pour une Grande alliance des démocraties contre les despotes de Pékin. Pas de doute : l’idéologie de la guerre contre la Chine s’appuie sur une idéologie de longue date qui justifie et même célèbre les agressions militaires et les guerres de l’Occident au nom de la « démocratie » et des « droits de l’homme ». Et voici qu’à présent le « Prix Nobel de la paix » est conféré au « dissident » chinois Liu Xiaobo : un sens de l’opportunité parfait, d’autant plus parfait si l’on pense à la menace de guerre commerciale contre la Chine brandie cette fois de façon ouverte et solennelle par le Congrès états-unien.

La Chine, l’Iran et la Palestine

Parmi les premiers à se réjouir du choix des Messieurs d’Oslo s’est trouvée Shirin Ebadi, qui a immédiatement surenchéri : « Non seulement la Chine est un pays qui viole les droits de l’homme mais c’est aussi un pays qui appuie et soutient de nombreux autres régimes qui les violent, comme ceux qui sont au pouvoir au Soudan, en Birmanie, en Corée du Nord, en Iran… » ; en outre, c’est un pays qui est responsable de la « grande exploitation des ouvriers ». Donc, il faut boycotter « les produits chinois » et « limiter au maximum les échanges économiques et commerciaux avec la Chine » (Corriere della Sera du 9 octobre). Et une fois de plus : la contribution à l’idéologie de la guerre conduite au nom de la « démocratie » et des « droits de l’homme » est claire, et la déclaration de guerre commerciale est ouverte. Mais alors, pourquoi Shirin Ebadi a-t-elle eu en 2003 le « Prix Nobel de la Paix » ? Le prix a été attribué à une femme qui a une vision manichéenne des relations internationales ; dans la liste des violations des droits de l’homme il n’y a pas de place pour Abou Ghraib et Guantanamo, pour les complexes carcéraux dans lesquels Israël enferme en masse les Palestiniens, pour les bombardements et les guerres déclanchées sur la base de prétextes faux et mensongers, pour l’uranium appauvri, pour les embargos à tendance génocidaire mis en acte en défiant l’écrasante majorité des membres de l’ONU et de la communauté internationale… Et pour ce qui concerne la « grande exploitation des ouvriers » en Chine, Shirin Ebadi parle sans nul doute à tort et à travers : dans le grand pays asiatique, des centaines de millions de femmes et d’hommes ont été soustraits à la faim à laquelle ils avaient été condamnés en tout premier lieu par l’agression impérialiste et par l’embargo proclamé par l’Occident ; et ces jours-ci on peut lire dans tous les organes de presse que les salaires des ouvriers sont en train de progresser à un rythme assez rapide. En tous cas, si l’embargo contre Cuba fait rage exclusivement contre les habitants de l’île, un éventuel embargo contre la Chine provoquerait une crise économique planétaire, avec des conséquences dévastatrices même pour les masses populaires occidentales, et bien le bonjour aux droits de l’homme (du moins aux droits économiques et sociaux). Il n’y a pas de doute : en 2003, celle qui a reçu le « Prix Nobel de la Paix » est une idéologue de la guerre, médiocre et provinciale. A-t-on voulu récompenser une activiste qui, si ce n’est sur le plan international, du moins sur le plan intérieur à l’Iran, entend défendre la cause des droits de l’homme ? Si cela avait été l’intention des Messieurs d’Oslo, ils auraient dû récompenser Mohammed Mossadegh qui, au début des années 1950 s’engagea à construire un Iran démocratique mais qui, ayant eu l’audace de nationaliser l’industrie pétrolière, fut renversé par un coup d’Etat organisé par la Grande-Bretagne et les USA, ces pays qui se dressent aujourd’hui en champions de la « démocratie » et des « droits de l’homme ». Ou bien les Messieurs d‘Oslo auraient-ils pu récompenser quelque courageux opposant de la féroce dictature du Shah, soutenu par les habituels, improbables champions de la cause de la « démocratie » et « des droits de l’homme ». Mais alors, pourquoi en 2003 le « Prix Nobel de la Paix » a-t-il été attribué à Shirin Ebadi ? A ce moment-là, tandis que l’interminable martyr du peuple palestinien subissait un nouveau tour de vis, la Croisade contre l’Iran se profilait clairement. Une reconnaissance attribuée à une militante palestinienne aurait été une contribution réelle à la cause de la détente et de la paix au Proche-Orient. Les militants palestiniens « non-violents » manquent-ils ? Il est difficile de qualifier de « non-violent » Obama, le leader d’un pays qui est engagé dans diverses guerres et qui dépense à lui seul en armements autant que tout le reste du monde pris dans son ensemble. En tous cas, les « non-violents » ne manquent pas en Palestine, et non-violents sont en tous cas les militants qui arrivent de tous pays en Palestine pour défendre ses habitants d’une violence déferlante, et qui, parfois, ont été balayés par des tanks ou par des bulldozers de l’armée d’occupation. Sauf que les Messieurs d’Oslo ont préféré récompenser une militante qui depuis lors n’a de cesse d’attiser le feu de la guerre en premier lieu contre l’Iran, mais maintenant contre la Chine aussi.


Après la consécration et la transfiguration de Liu Xiaobo, le président états-unien est tout de suite intervenu : et il a demandé la libération immédiate du « dissident ». Mais pourquoi, en attendant, ne pas libérer les détenus sans procès de Guantanamo ou au moins faire pression pour la libération des innombrables Palestiniens (parfois à peine adolescents) emprisonnés par Israël, comme le reconnaît même la presse occidentale, dans des complexes carcéraux terrifiants ?

Les messieurs d’Oslo, les USA et la Chine

Avec Obama nous tombons sur un autre « Prix Nobel de la paix » aux caractéristiques assez singulières. Quand il l’a obtenu, l’an dernier, il avait déclaré qu’il avait l’intention de renforcer en Afghanistan la présence militaire des USA et de l’OTAN et de donner une impulsion aux opérations de guerre. Conforté aussi par la prestigieuse reconnaissance qu’il avait reçue à Oslo, il a été fidèle à sa parole : ils sont maintenant bien plus nombreux qu’à l’époque de Bush, ces escadrons de la mort qui du haut du ciel « éliminent » les « terroristes », les « terroristes » potentiels et les suspects de « terrorisme » ; et ces hélicoptères et avions sans pilotes qui font office d’escadrons de la mort font rage aussi au Pakistan (avec les nombreuses victimes « collatérales » qui s’en suivent) ; l’indignation populaire est si forte et répandue que même les gouvernants de Kaboul et Islamabad se sentent obligés de protester contre Washington. Mais Obama ne se laisse certes pas impressionner : il peut toujours exhiber son « Prix Nobel de la paix » ! Ces jours derniers, a filtré une nouvelle qui fait froid dans le dos : en Afghanistan, se trouvent des militaires états-uniens qui tuent par divertissement des civils innocents, en conservant ensuite quelque partie du corps des victimes comme souvenir de chasse.

 

L’administration états-unienne s’est empressée de bloquer immédiatement la diffusion des détails ultérieurs et surtout des photos : choquée, l’opinion publique états-unienne et internationale aurait pu ensuite faire pression pour la fin de la guerre en Afghanistan ; pour pouvoir la continuer, cette guerre, et la rendre encore plus âpre, le « Prix Nobel de la paix » a préféré infliger aussi un coup à la liberté de la presse.

 

Mais on peut faire ici une considération de caractère général. Au 20ème siècle, ce sont les USA qui ont été le pays qui a vu couronner du « Prix Nobel de la paix » le plus grand nombre d’hommes d’Etat : Théodore Roosevelt (pour qui le seul « bon » Indien était celui qui était mort), Kissinger (le protagoniste du coup d’Etat au Chili et de la guerre au Vietnam), Carter (le promoteur du boycott des Jeux Olympiques de Moscou en 1980 et de l’interdiction d’exportation de blé à l’URSS, intervenue en Afghanistan contre les freedom fighters musulmans), Obama (qui maintenant, contre les freedom fighters, entre temps devenus terroristes, a recours à un monstrueux appareil de guerre). Voyons sur le versant opposé de quelle façon les messieurs d’Oslo se positionnent à l’égard de la Chine. Ce pays, qui représente un quart de l’humanité, ne s’est engagé dans les trois dernières décennies dans aucune guerre et a promu un développement économique qui, en libérant de la misère et de la faim des centaines de millions de femmes et d’hommes, leur permis d’accéder en tous cas aux droits économiques et sociaux. Eh bien, les messieurs d’Oslo n’ont daigné prendre en considération ce pays que pour attribuer trois prix à trois « dissidents » : en 1989 le « Prix Nobel de la paix » est décerné au XIVème Dalai Lama, qui avait quitté la Chine depuis déjà trois décennies ; en 2000 le Nobel de littérature est attribué à Gao Xingjan, un écrivain qui était désormais citoyen français ; en 2010, le « Prix Nobel de la paix » couronne un autre dissident qui, après avoir vécu aux Etats-Unis et avoir enseigné à Columbia University, retourne en Chine « en vitesse » (Marco Del Corona, dans le Corriere della Sera du 9 octobre) pour participer à la révolte (tout autre que pacifique) de la Place Tienanmen.

 

De nos jours encore, il parle ainsi de son peuple : « Nous les Chinois, si brutaux » (Ilaria Maria Sala, La Stampa, 9 octobre). Ainsi, aux yeux des messieurs d’Oslo, la cause de la paix est représentée par un pays (les USA) qui se croit souvent investi de la mission divine de guider le monde, qui a installé et continue à installer des bases militaires menaçantes dans tous les coins de la planète ; pour la Chine, (qui ne détient aucune base militaire à l’étranger), pour une civilisation millénaire qui, après le siècle d’humiliations et de misère imposé par l’impérialisme, est en train de revenir à son antique splendeur, ceux qui représentent la cause de la paix (et de la culture) sont seulement trois « dissidents » qui n’ont désormais plus grand-chose à voir avec le peuple chinois et qui voient dans l’Occident le phare exclusif qui illumine le monde. Nous voyons sans aucun doute re-émerger ici dans la politique des Messieurs d’Oslo l’antique arrogance colonialiste et impérialiste.

 

Alors qu’en Australie résonnent des voix inquiètes des périls de guerre, à Oslo on redonne du lustre à une idéologie de la guerre de funeste mémoire : les guerres de l’opium ont été célébrées en son temps par J. S. Mill comme une contribution à la cause de la « liberté » de l’ « acquéreur » en plus de celle du vendeur (d’opium), et par Tocqueville comme une contribution à la cause de la lutte contre l’ « immobilisme » chinois. Les mots d’ordre agités aujourd’hui par la presse occidentale ne sont pas très différents, presse qui ne se lasse pas de dénoncer le despotisme oriental immobile. Il faut en prendre acte : peut-être sont-ils aussi inspirés par de nobles intentions, mais avec leur comportement concret les Messieurs du « Prix Nobel de la paix » ne méritent à l’heure actuelle que le Nobel de la guerre.


Publié le 9 octobre 2010 sur le blog de l’auteur

 

Voir aussi sur Réseau Voltaire : Le prix Nobel de la paix au service de l’impérialisme, tableau récapitulatif des 8 derniers lauréats du Nobel de la paix.

 

Pour ceux qui s’intéressent au Comité qui attribue les Prix Nobel :

Le dessous du prix Nobel de la paix 2009.
Thierry Meyssan expose la corruption du Comité Nobel et les liens unissant son président, Thorbjørn Jagland, aux collaborateurs d’Obama.

 

[M-A. Patrizio]

 

http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4751

 

 

Voir aussi le court billet d'humeur d'eva R-sistons, ici :

 

Prix Nobel de la Paix : Une imposture, un...

 

 

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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 19:52

Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, sous les sifflets de la Fête de l'Humanité, le 12 septembre.
Tout Paris-tout pourri/Frédéric Mitterrand et la pédophilie: l’Express met en cause la “fachosphère”

Les propos de Marine Le Pen créent le malaise dans le tout Paris-tout pourri

Après la légitime dénonciation par Marine Le Pen de l’attitude ambiguë du ministre de la culture sur la pédophilie une certaine presse officielle s’empresse de venir au secours de Frédéric Mitterrand.

Au lieu de s’interroger sur la moralité d’écrits autobiographiques du Neveu vantant ses expériences de tourisme sexuel (avec pour victimes de jeunes garçons thailandais), l’Express publie un article intitulé “ La fachosphère accuse Frédéric Mitterrand de pédophilie”

Solidarité avec F.de.Souche

Comme pour la corruption, lorsque des personnages du système sont démasqués, ils tentent de se dégager en criant au complot “d’extrême droite” en désignant en l’occurrence à la vindicte boboîste l’excellent site F.de.Souche et le non moins excellent salonbeige.

Après Cohn Bendit, après Polanski, après Mitterrand, est-il déraisonnable de penser à la lecture de ce type d’articles que ces pervers ont des soutiens dans certains milieux du pouvoir et des médias?

Force est de constater en tout cas dans cette affaire que M. Mitterrand d’habitude si prolixe est pour l’instant muet. Marine lui aurait donc coupé le sifflet?


L'article de l'hebdomadaire "de référence"


http://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-fachosphere-accuse-frederic-mitterrand-de-pedophilie_792703.html
>

Le ministre de la Culture paye son soutien à Roman Polanski. Ses propos controversés sur la pédophilie font bruisser la blogosphère, complaisamment relayés par des sites communautaires et blogs d'extrême-droite.

Dès le 23 juin juin, la rumeur s'est mise à courir. Sur le blog de notre collègue Renaud Revel, qui évoquait la possible nomination de Frédéric Mitterrand au ministère de la Culture, descommentaires faisaient allusion à des propos douteux, sans les citer précisément, tenus dans un de ses livres, Mauvaise vie, paru chez Robert Laffont en 2005. En cause? Une prétendue apologie de la pédophilie.

Le 27 septembre, la prise de position du ministre en faveur du réalisateur Roman Polanski a réactivé la polémique. Des commentaires relatant les même faits sont de nouveau apparus, notamment sur lexpress.fr - ils n'y ont pas franchi la modération.

Un buzz parti d'Agoravox

Le 29, des extraits du livre apparaissent sur le site communautaire Agoravox. Le lendemain, un article, non validé par la rédaction, est publié sur LePost.fr, avec exactement les mêmes citations. Un blog bien connu des sphères d'extrême-droite, fdesouche, diffuse les mêmes extraits. Le buzz est parti. Dès le lendemain, des sites de même mouvance, comme NationsPresse.info ou les catholiques duSalon Beige, prennent le train en marche.

"J'ai pris le pli de payer pour des garçons [...] Évidemment, j'ai lu ce qu'on a pu écrire sur le commerce des garçons d'ici .[...] Je sais ce qu'il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n'en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m'empêche pas d'y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m'excitent énormément [...]".

A l'époque de la parution du livre, le ministre s'était exprimé à plusieurs reprises sur les plateaux de télévision. Il y avait démenti tout penchant pédophile. Les images ont été retrouvées par Arrêtsurimages.net.

Du buzz à l'affaire politique

L'affaire est vite devenue politique. Dès le 1er octobre, le Front National lance une pétition appellant à la démission de Frédéric Mitterrand. Dans le communiqué de presse, les mêmes propos que ceux qu'on a déjà lu sur fdesouche.

Le site phare de la "fachosphère" (mouvance regroupant blogs et site d'extrême-droite) ne lâche pas sa proie. Le 2 octobre, il met en ligneMon copain Rachid (vidéo supprimée de YouTube depuis, les droits n'étant pas libres), un court-métrage de Philippe Barassat sorti en 1995, où Frédéric Mitterrand fait la voix off. Le film raconte les liens troubles entre deux jeunes garçons, Eric et Rachid. Une nouvelle preuve, selon le site, des penchants pédophiles de Frédéric Mitterrand.

Le 5 octobre, la polémique passe du Web à la télévision. Invitée de l'émission "Mots croisés" sur France 2, lundi soir, la vice-présidente Marine Le Pen a lu les fameux extraits du livre et a exigé de nouveau la démission du ministre. Elle avait déjà dénoncé son "ignoble soutien" à Roman Polanski.

La vidéo a depuis été reprise par plusieurs médias, commeRue89.comlepoint.frlenouvelobs.comVoici.fr ou tv.lepost.fr. Frédéric Mitterrand n'a toujours pas réagi à cette polémique, pas plus que l'Elysée.

AFP PHOTO MIGUEL MEDINA

Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, sous les sifflets de la Fête de l'Humanité, le 12 septembre. 
Frédéric Mitterrand et la pédophilie: l’Express met en cause la “fachosphère”
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16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 01:25

Les pays arabes tentent d'obtenir le soutien de l'Union européenne pour forcer Israël à rendre public son programme nucléaire, d'après des documents obtenus par l'Associated Press.



Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe
Photo: AP , JPost



Dans une lettre remise au ministre des affaires étrangères suédois Carl Bildt, Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, presse la Suède de soutenir une résolution sur les capacités nucléaires d'Israël. Le texte sera soumis à la prochaine assemblée générale de l'AIEA, l'agence chargée de l'énergie atomique des Nations unies.

Des lettres comparables ont été envoyées aux autres ministres des 26 états européens. Elles visent à amener l'Etat hébreu à signer le traité de non prolifération nucléaire, à condition qu'il reconnaisse l'existence de ses armes atomiques. Une motion identique a été repoussée de quelques voix à la précédente assemblée.

http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1249418605883&pagename=JFrench%2FJPArticle%2FShowFull

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 22:47

publié par roland (Dazibaouebmaster) Avant-hier 15H12

Par Olivier Bonnet (Plume de presse)


C’était il y a deux ans jour pour jour, le 3 août 2007. Nous écrivions alors dans ces colonnes : "Sarkozy se moque de vous : Français, réveillez-vous !" Nous parlions de l’affaire de la libération des infirmières bulgares otages de Khadafi et nous égosillions à dénoncer le mensonge d’Etat. Piqûre de rappel : "
Ni l’Europe ni la France (n’ont) versé la moindre contribution financière à la Libye", prétendait le président. Il niait aussi toute contrepartie sous la forme d’un troc nucléaire ou d’un mpaccord de vente d’armes. Quelques mois plus tard, le 10 décembre exactement, nous pouvions écrire : l’ex-émissaire européen en Libye, Marc Pierini, a apporté jeudi dernier de l’eau à notre moulin par ses déclarations sans ambiguité aucune devant la commission d’enquête parlementaire : "L’élément décisif a été la disponibilité de la France à se prêter à une discussion, fondamentale pour le colonel (Mouammar) Kadhafi, sur les armements et le nucléaire", a en effet déclaré celui qui a participé à tout le processus ayant permis la libération le 24 juillet des 5 infirmières bulgares et du médecin palestinien, incarcérés depuis 1999 et condamnés à mort sous l’accusation prétexte absurde d’avoir inoculé le virus du sida à des enfants libyens. Et la dépêche AFP de conclure : "Paris et Tripoli avaient conclu un mémorandum d’entente sur le nucléaire civil et plusieurs accords de coopération, notamment dans le domaine militaire. Peu après, un contrat de ventes d’armes entre le groupe européen EADS et la Libye était annoncé". Le témoignage accablant de Pierini n’a pas fait beaucoup de bruit. Il était pourtant explosif : aux Etats-Unis - c’est sans la doute l’une des seules choses que nous envions à leur système politique -, un président coupable de mensonge est contraint de démissionner. Question de morale publique (qui voulait "remettre de la morale en politique", déjà ?). Or Sarkozy est convaincu d’avoir nié à tort le volet nucléaire et ventes d’armes. Qu’en est-il de la troisième partie de son mensonge, qui concerne les contributions financières ? bb

 Lisons Rue89  ? "L’information est passée totalement inaperçue en France (encore ! NdA) mais a fait son petit effet en Bulgarie. La semaine dernière, Boyko Borisov, le nouveau Premier ministre bulgare, a accusé son prédecesseur Sergueï Stanichev d’avoir versé 72 millions de dollars à la Libye pour obtenir la libération des infirmières bulgares en 2007. (...) Si ce « paiement » contre libération a bien eu lieu, il ternit également une réussite attribuée à Nicolas Sarkozy, quelques semaines après son élection, et dont le président a toujours assuré qu’elle était avant tout diplomatique. La France a toujours nié avoir versé de l’argent à la Libye sans s’avancer toutefois sur la participation financière des autres pays. (...) L’Elysée préfère que l’on garde l’image de l’ancienne première dame, polo blanc et traits tirés, sur le tarmac entouré d’otages libres et souriants, et maintient la thèse officielle : une formidable négociation menée par Nicolas Sarkozy (et un peu par l’Union Européenne)." Si ce qu’affirme le Premier ministre bulgare est exact, la Bulgarie, après l’avoir vigoureusement nié, aurait bien versé une rançon. Voilà la version "diplomatique" du chef de l’Etat français sérieusement mise à mal ! Et la France s’est-elle elle aussi acquittée d’une rançon (en plus des 460 millions d’euros versés au Fonds de Benghazi d’aide aux familles des enfants contaminés par le sida par la France, l’Union européenne et avancés par le Qatar) ? "Deux ans après la libération des infirmières bulgares, le nouveau Premier ministre bulgare prononce le mot « rançon ». Et relance un secret de polichinelle. S’il est clair maintenant que la Libye a reçu de l’argent pour cette libération, la question demeure : combien, et de qui ?... ", interroge Alexandre Lévy sur Bétapolitique. Bonne question. Comptez sur nous pour ne pas lâcher l’affaire : "Sarkozy, je te vois" !

PS : pour un récapitulatif de toute l’histoire, voir dans les Dossiers de Plume le chapitre Affaire des otages bulgares de Kadhafi.


Source: Plume de presse

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5304

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 11:31
publié par roland (Dazibaouebmaster) le 29/07/2009 14H30




Elections au KirghizistanPar Bill Van Auken

Le trucage impudent d’une élection, la répression de l’opposition et le recours à la violence et l’usage de balles réelles par la police contre des manifestants ont été passés sous silence et ignorés par le gouvernement Obama et les médias américains.

Ces événements se sont passés jeudi non pas en Iran mais dans l’Etat du Kirghizistan, un pays enclavé d’Asie centrale.

Dans leur langage diplomatique habituel, les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), présents aux élections présidentielles, ont déclaré que le scrutin kirghize « a manqué à des critères-clés » et était « une déception ».

Un examen plus attentif du rapport de l’OSCE dévoile cependant l’emploi de méthodes véritablement criminelles pour garantir une majorité de près de 90 pour cent au président sortant Kourmanbek Bakiev.

L’OSCE cite le « bourrage d’urnes » et « des votes multiples » le jour des élections, tandis qu’il fut fait usage de la force physique, y compris de gaz lacrymogène pour empêcher le parti de l’opposition d’entrer dans le bureau de vote. « Le processus s’est encore détérioré pendant le décompte des résultats, » a rapporté l’organisation.

Lorsque des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale kirghize pour protester contre la fraude électorale, la police les a attaqués à l’aide de grenades détonantes et de gaz lacrymogène tout en tirant des balles réelles en l’air.

Durant la période qui avait précédé les élections, l’OSCE avait déclaré, « La distinction entre le parti dirigeant et l’Etat était floue. »

Concrètement, ceci signifie que les bureaux du parti de Bakiev, l’Ak-Zhol, étaient installés dans les bâtiments gouvernementaux. Les employés du gouvernement et les étudiants étaient contraints de participer aux rassemblements du parti sous peine d’être congédiés ou renvoyés des écoles.

La campagne électorale de l’opposition fut entravée par la police et ses dirigeants et ses partisans furent soumis à un règne de terreur. L’un des dirigeants de l’opposition, Emilbek Kaptagaev, a rapporté avoir été enlevé par un groupe d’hommes, l’un portant un uniforme de la police, emmené à la lisière de la capitale et brutalement battu. Il avait reçu un appel téléphonique trois semaines plus tard le prévenant que s’il ne cessait pas de faire campagne pour le candidat tête de liste de l’opposition, l’ancien premier ministre Almazbek Atambaev du Parti social démocrate, il en verrait d’autres pires encore.

L’opposition avait littéralement été boycottée par les médias de masse. Les trois chaînes de télévision nationales avaient cessé fin juin de couvrir l’actualité à l’approche des élections. Au cours de l’année passée, le gouvernement avait systématiquement empêché la parution des journaux d’opposition en les traînant devant les tribunaux pour répondre d’accusations de diffamation envers la famille du président, et en leur imposant des amendes massives et la saisie de leur équipement.

Au début du mois, le journaliste Almaz Tashiyev qui avait publié des articles critiques sur le gouvernement, est décédé après avoir été violemment frappé par huit policiers. C’était la sixième attaque violente contre des journalistes cette année et la deuxième attaque mortelle perpétrée depuis octobre 2007 quand le journaliste indépendant, Alisher Saipov, fut abattu, style exécution. Personne ne fut interpellé pour cet assassinat.

La fraude électorale ne fut pas une surprise. Durant la période qui a précédé les élections locales l’année dernière, la présidente de la commission électorale centrale avait fui le pays après avoir dit que le fils du président l’avait menacée de mort.

Les organisations de droits humains disent que la torture de détenus est une pratique courante au Kirghizistan. Parmi les cas tristement célèbres figure l’arrestation l’année dernière de 32 personnes dans la ville de Nookat. Alors qu’elles étaient en attente de leur procès, la police les a frappé sur la plante des pieds, leur a versé de l’eau bouillante et froide dessus et les a amenés au bord de l’étouffement en leur couvrant la tête de sacs en plastique. Lorsqu’un des prisonniers, une femme, leur a dit qu’elle était enceinte, ils l’agressèrent physiquement en causant une fausse-couche.

Le mois dernier, le président Barack Obama avait envoyé une lettre au président Bakiev pour faire l’éloge de son régime dans ses « efforts pour stabiliser la situation en Afghanistan et pour la lutte contre le terrorisme international ».

Cette position de Washington persiste. Pourquoi Obama et Hillary Clinton n’ont-ils pas déclaré être « consternés » par la situation au Kirghizistan ou salué le « courage » des manifestants comme ils l’ont fait dans le cas de l’Iran ?

La lettre d’Obama avait fait partie du processus de négociations entre Washington et le Kirghizistan sur la base aérienne de Manas qui sert à l’approvisionnement des forces américaines combattant en Afghanistan. Le régime de Bakiev avait annoncé en février qu’il allait fermer la base puis a négocié un accord dévoilé ce mois-ci et selon lequel l’armée américaine pourra rester en échange d’une augmentation au quadruple du loyer.

Le jour des élections, le New York Times publiait un article cynique intitulé « Les questions stratégiques et non les insultes sont la ligne de mire américaine au Kirghizistan ». Tout en faisant allusion à une « vague de violence » contre l’opposition, le Times remarquait d’un air approbateur que le gouvernement Obama « a mis l’accent sur les préoccupations pragmatiques face aux droits de l’homme ».

Il a insisté que le régime Bakiev n’était pas vraiment si mauvais, en vantant un « système politique bien plus ouvert » que certains de ses voisins d’Asie centrale. « Ce n’est pas un Etat policier », ainsi réconforte le Times ses lecteurs, « et, en général, seuls ceux qui défient ouvertement le gouvernement sont poursuivis par les forces de sécurité ».

Si ceci est le critère d’un régime acceptable, Benito Mussolini l’aurait probablement été, alors quel problème le journal a-t-il avec l’Iran où depuis la date des élections il a mené une campagne continue en qualifiant le décompte des votes de « coup d’Etat » et ses conséquences d’« opération totalitaire » (« Operation Jackboot ») ?

Il est à noter que Bakiev doit son mandat à la soi-disant « Révolution des tulipes », après la Révolution des Roses en Géorgie et la Révolution orange en Ukraine, qui avait été provoquée en 2005 sur la base d’allégations de fraudes électorales avancées par l’opposition soutenue par les Etats-Unis. Des manifestations et des émeutes avaient réussi à renverser le président Askar Akayev. Les manifestants s’étaient rassemblés au nom de la dénonciation de la fraude électorale, de la corruption et de la pauvreté grandissante causée par l’application d’une série de programmes d’ajustement dictés par le FMI.

Carte du KirghizistanComme l’opposition elle-même le reconnut par la suite, son accession au pouvoir avait été financée et organisée en grande partie par Washington, par le biais d’une série d’Organisations non gouvernementales (organisations de façade de la CIA). Les Etats-Unis voulaient la chute d’Akayev parce ses tentatives de s’insinuer dans les bonnes grâces de Moscou contrecarraient les objectifs stratégiques de Washington d’établir une hégémonie américaine en Asie centrale.

Il se trouva que Bakiev fut également obligé en raison des réalités géopolitiques d’évoluer entre Moscou et Washington avec tout autant ou davantage de corruption, de répression et de fraude électorale.

En Iran, la « Révolution de couleur », cette fois verte, une fois de plus conduite par une opposition appuyée par les Etats-Unis et dénonçant une élection truquée, doit encore réussir, l’équilibre du pouvoir au sein du régime de l’élite cléricale n’étant pas encore certain.

Bref, si le régime en question, comme celui de Bakiev, facilite les objectifs belliqueux et les intérêts stratégiques des Etats-Unis, alors des élections truquées, la répression et la torture sont tout à fait acceptables aux dirigeants « pragmatiques » à Washington et à leurs propagandistes au Times.

Toutefois, lorsque Washington considère le renversement d’un régime, comme en Iran, ou du moins un changement au sommet, comme promouvant ces mêmes intérêts, alors des accusations de magouilles électorales et de répression et la défense de la « démocratie » sont transformées en une véritable croisade.

 


Source: Alter Info


http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5204

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 10:12


L’affrontement Cohn-Bendit — Bayrou.

Dany le Vert
Le 4 juin 2009, lors du débat télévisé de l’émission de France 2 « À vous de juger », devant des millions de téléspectateurs, M. Daniel Cohn-Bendit, député européen écologiste, a attaqué avec une rare violence M. François Bayrou, président du parti centriste MoDem. Il l’a notamment traité de « minable ».
6 juin 2009 | Thèmes : Rôle des médias

M. Bayrou a répliqué, en disant à M. Cohn-Bendit qu’il trouvait « ignoble d’avoir poussé et justifié des actes à l’égard des enfants que je ne puis accepter ».

Curieusement, cet échange bref mais très violent a soulevé l’indignation non pas, comme on aurait pu s’y attendre, contre M. Cohn-Bendit, contre l’attaquant, contre celui qui a fait autrefois l’éloge de pratiques que l’on assimile aujourd’hui à des actes de pédophilie, mais contre M. Bayrou, l’agressé.

Venues de droite comme de gauche les critiques se sont abattues sur M. Bayrou. M. Xavier Bertrand, président de l’UMP, a déclaré ressentir « du dégoût en entendant les propos de François Bayrou » ; et M. Benoit Hamon, porte parole du parti socialiste, a lui aussi accablé François Bayrou, en l’assimilant à « cette race d’hommes politiques qui sont prêts à tout pour essayer de gratter une petite place sur l’échiquier ».

M. Bayrou ne faisait pourtant que se référer à ce que Daniel Cohn-Bendit, appelé alors "Dany le rouge", avait raconté lui-même dans un livre, paru en 1975 [1], où il écrivait, à propos de la période où il travaillait comme aide-éducateur dans un jardin d’enfants autogéré de Francfort : « Il était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : “Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m’avez-vous choisi, moi, et pas d’autres gosses ?” Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même » (...) « J’avais besoin d’être inconditionnellement accepté par eux. Je voulais que les gosses aient envie de moi, et je faisais tout pour qu’ils dépendent de moi ».

Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour M. Bayrou. Mais de se demander comment il se fait que ces révélations choquantes, n’aient jamais entravé la carrière de M. Cohn-Bendit, député au Parlement européen depuis 1994, ni son élection comme tête de liste des Verts en France en 1999, ni sa nomination comme représentant des Verts allemands en 2004, ni sa position de porte-parole du groupe Vert au Parlement européen ?

Comment se fait-il que M. Cohn-Bendit, coqueluche des médias français, ait toujours réussi jusqu’ici à échapper à la polémique et à sortir triomphant aux yeux de l’opinion publique ? [2]

Comment se fait-il que ce petit « révolutionnaire » de pacotille apparaisse cette fois-ci encore – tout au moins selon la plupart des commentaires de presse – comme le gagnant de l’accrochage qu’il a lui-même provoqué ?

Peut-on reprocher à M. Bayrou d’avoir remis les pendules à l’heure ?

Bien que M. Cohn-Bendit se définisse lui-même comme « libéral-libertaire », nous pensons qu’il appartient en réalité à cette classe de politiciens opportunistes, assoiffés de pouvoir et de célébrité, qui ne sont ni de droite ni de gauche, mais simplement du côté des intérêts de leur carrière. [3]

Prétendu défenseur de l’écologie, l’avez-vous jamais entendu, dénoncer les guerres et l’usage des munitions à l’uranium appauvri, qui vont continuer de dévaster et polluer pour des millénaires les eaux et les terres de pays entiers, en Serbie [4], Irak, Afghanistan, Gaza, Liban ? Il ne l’a bien sûr jamais fait, pas plus d’ailleurs que son ami écologiste Joschka Fischer.

Il serait temps que les gens se réveillent et voient ce personnage trouble tel qu’il est.

Silvia Cattori

Post scriptum du 11 juin 2009

L’article "Dany le Vert", a suscité de nombreuses réactions de la part de lecteurs choqués qu’aucun média ni parti politique n’aient condamné le comportement agressif de M. Cohn Bendit. Nous avons le plaisir de porter, à la connaissance de nos lecteurs, quelques unes d’entre elles.


Commentaire de M-A. C. ; 10 juin 2009

"Dans son édition du mardi 10 juin, page 12, le quotidien parisien « Le Monde » affirme que l’altercation télévisée, entre Daniel Cohn Bendit et François Bayrou, survenue sur le plateau de France 2, aurait électoralement « coûté très cher » au MoDem : « trois à quatre points » précise « Le Monde » ; ce qui représenterait plusieurs centaines de milliers d’électeurs perdus.

Cette hypothèse - qu’aucune étude sérieuse ne démontre - est désormais communément admise par la classe politique et médiatique française (à tel point que François Bayrou, qui s’est livré à un mea culpa public, semble s’en être lui même persuadé). En revanche, je note que personne ne parle des électeurs qui, au contraire, auraient été incités à voter pour les listes soutenues par François Bayrou précisément à la suite de cet « incident » médiatique tant commenté.

Personnellement, je m’apprêtais à m’abstenir pour protester contre l’échec désormais patent (et scandaleux) de la construction européenne dont nos mauvais dirigeants s’efforcent - de plus en plus difficilement - de masquer le caractère irrémédiable derrière des rideaux de fumée.

Mais quand survint l’épisode du « pugilat » Daniel Cohn Bendit –Bayrou, cela m’a finalement convaincu d’apporter ma voix aux candidats du MoDem !

Dans cet épisode, c’est en effet clairement François Bayrou qui a été agressé verbalement par un Daniel Cohn-Bendit arrogant et vulgaire. Cependant, le président du MoDem eût gagné à être plus précis et cinglant dans sa réplique car, à ma connaissance, Daniel Cohn-Bendit est le seul homme politique européen d’envergure à avoir reconnu explicitement s’être laissé masturber par des enfants ! Il est tout de même pour le moins étonnant que des faits aussi graves n’aient eu aucune conséquence fâcheuse sur sa carrière politique, quand d’autres - par exemple son compatriote Rudolf Scharping - ont vu la leur compromise pour des actes, certes peu reluisants, mais beaucoup moins répréhensibles.

En conclusion, je trouve assez incroyable que, dans cette histoire, ce soit l’agressé (Bayrou) qui doive humblement s’excuser de son légitime emportement, tandis que son agresseur (Cohn-Bendit) au comportement trouble demeure plus que jamais entouré d’une aura médiatique que rien ne semble devoir entacher".

******************************************************

Commentaire de M.T. ; 11 juin 2009

"Certes, il y a deux poids deux mesures dans cette affaire. Les relations sexuelles adultes-enfants sont aujourd’hui considérées comme le crime absolu, sauf lorsqu’il s’agit de Daniel Cohn-Bendit.

Cependant, il y a quand même un problème pour François Bayrou. Son ascension, lors de l’élection présidentielle s’expliquait par sa capacité à rassurer face à "Sarko-l’agité" et à "Ségo-l’effrontée". En changeant de registre, il a cassé son image et perdu des électeurs de la présidentielle. Il est redevenu un démocrate-chrétien moralisateur.

Au-delà, il est intéressant de noter comment fonctionne le système médiatique. Sarkozy le manipule ; mais il était déjà pro-Daniel Cohn-Bendit avant l’arrivée de Sarkozy ; car beaucoup de journalistes audiovisuels sont d’ex-soixante-huitards. Donc, le milieu médiatique, prompt à réaliser des émissions trash sur la pédophilie, défend de façon épidermique Daniel Cohn-Bendit.

Je me demande comment les citoyens réagissent face à ce comportement".



 

[1] Le Grand Bazar. Belfond, 1975.

[2] http://www.linternaute.com/0redac_actu/0102_fev/010223cohnbendit.shtml

[3] M. Daniel Cohn-Bendit a été sévèrement critiqué pour sa position « ni gauche ni droite » lors de sa participation à la majorité municipale de droite CDU à Francfort.

[4] Pour le désastre écologique causé par les bombardements de l’OTAN en Serbie, voir le rapport de l’Institute for Energy and Environmental Research

 

http://www.silviacattori.net/article848.html
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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 08:39
publié par roland (Dazibaouebmaster) Hier 08H15



avdSarkozy "À visage découvert" sur France 5

Office de radio-télévision sarkozyste

Par Olivier Bonnet (Plume de Presse)

Peut-on tomber plus bas ? On a honte pour sa profession quand on regarde, médusé, l’hallucinant portrait-entretien avec Nicolas Sarkozy réalisé par deux journalistes, Bernard Vaillot (à gauche ci-contre) et Christian Malar, orienté sur la politique étrangère et diffusé le 13 juillet dernier sur France 5 sous le titre d’À visage découvert. Jugez plutôt.

« D’où vous vient cette énergie permanente ? »

« L’homme a des ambitions qu’il cherche à imposer quitte à provoquer la rupture avec les habitudes et les consensus. Ses armes essentielles : la volonté et une force de persuasion peu banale. »

« Convaincre, séduire, argumenter, déjà, il aime ça passionnément. »

« La mairie de Neuilly, personne n’y croyait, même pas sa famille. Et pourtant, il l’emporte. »

« Il est désormais à la tête de l’État et, comme d’habitude, ce n’est pas pour faire de la figuration. Le mot d’ordre est toujours le même : action et obligation de résultats. »

« Pour lui, on ne fait jamais assez. Il est très exigeant à l’égard de lui-même, à l’égard de ses collaborateurs. »

« C’est surtout la présidence européenne qui le révèle. » « Oui, et je dirais même plus, je crois qu’en six mois Nicolas Sarkozy acquiert une véritable dimension internationale. Et, à l’époque, le contexte n’est pas facile. » « Tu vois, comme dit le proverbe, c’est souvent dans la difficulté que les hommes se révèlent. »

« La France artisane de l’Europe ! La France présidente de l’Europe ! À l’échelle européenne comme sur le plan national, Nicolas Sarkozy applique sa technique : faire bouger les lignes et jouer l’ouverture. (...) N’empêche, pour une fois, l’Europe a joué un rôle. La présidence française a bousculé les vieilles habitudes de l’Union, brisé les règles du protocole. Une Europe qui agit : la stratégie est payante et saluée par les Vingt-Sept. »

pravda5« Alors, pour rassurer et convaincre les États-Unis de laisser l’Europe construire sa défense, la France réintègre les structures de commandement de l’Otan et, en gage de bonne volonté, Nicolas Sarkozy envoie 700 militaires supplémentaires en Afghanistan. » « Le général de Gaulle avait claqué la porte en 66, tu sais ? » « Oui mais depuis, la situation était devenue très hypocrite : on participait à tout mais on n’avait pas le droit à la parole. » « OK. Alors aujourd’hui on est complètement à l’intérieur de l’Otan et on a notre mot à dire. »

« Il obtient la libération des infirmières bulgares, il tente de convaincre les Farc de relâcher Ingrid Betancourt. En fait, il essaie de mettre en pratique une de ses ambitions affichées pendant la campagne électorale, à savoir : la défense des Droits de l’Homme. »

« Nicolas Sarkozy est donc un homme aux ambitions multiples et, pour les réaliser, il affiche une volonté tenace et s’inscrit dans une action permanente. »

Non contents de reprendre à leur compte le discours sarkozyste sur tous les sujets abordés, récitant l’évangile l’UMP, Malar et Vaillot donnent la parole à des intervenants tous élogieux vis-à-vis de Sarkozy : Tony Blair, Gordon Brown, Angela Merkel (« Un homme politique très courageux qui va droit au but et qui ne perd pas son temps. »), Henri Guaino, Jacques Barrot et Claude Guéant. Pas un seul opposant au chef de l’État ne s’exprime, tout simplement comme si son action était si incontestable qu’il n’existait aucun interlocuteur susceptible de le critiquer. Ce que le blog Fariboles et calembredaines, à qui nous empruntons l’illustration Pravda 5 ci-dessus, résume ainsi : "Chaîne de la connaissance, France 5 a fait preuve avec ce film d’une louable volonté pédagogique, puisque nos deux journalistes se sont également appliqués à nous expliquer pourquoi le retour dans l’Otan c’est bien, pourquoi la présidence française de l’UE c’est la mieux de toute l’histoire, pourquoi le rapprochement avec les USA c’est bien, pourquoi l’Union pour la Méditerranée c’est bien, bref, pourquoi tout ce que fait notre président, c’est bien. Et même qu’en plus, c’est un gars formidable. La preuve, Tony Blair, Gordon Brown, Angela Merkel, Henri Guaino et Claude Guéant ne cessent de nous le répéter." Quant à Sarkozy lui-même, il profère deux énormités invraisemblables sans que nos deux àplatventristes ne disent mot. « Je ne dis pas que le Proche et le Moyen Orient ont besoin de démocratie mais de diversité », ose-t-il. Ben oui, pensez donc, la démocratie pour les Arabes ? Mais où va-t-on ? « Les États-Unis sont la première puissance démographique du monde.  » A-t-il jamais entendu parler de la Chine ?

logoSamuel Gontier, pour Télérama, se livre à une charge féroce autant que jubilatoire contre le pathétique exercice de ceux qu’il nomme Dupond et Dupont : "ils n’emploient jamais les mots « intelligence », « réflexion », « génie », ni les expressions « fleuve de la pensée », « petit père du peuple », « dieu vivant ». C’est dire la violence de leur pamphlet. (...) Monsieur de Carolis (président de France Télévisions, NdA), je sais que, en vertu des pouvoirs qui vous sont conférés, vous ne dédaignez pas porter plainte contre vos salariés. Aussi, je vous supplie de dénoncer Dupond et Dupont à la police et de remettre la vidéo de leurs méfaits à la justice. Faites vite ! Avant qu’ils demandent l’asile politique à la Corée du Nord pour réaliser le portrait de Kim Jong-il." Reste à vous livrer le verbatim de la conclusion de cet épisode d’À visage découvert, sous la forme d’un ultime dialogue entre les deux "journalistes" : "Finalement, ce qui est frappant avec Nicolas Sarkozy, c’est... il a un peu changé quand même, attaque Vaillot, lui qu’on connaissait plutôt accessible, direct, on a l’impression aujourd’hui qu’il prend un peu plus de distance, un peu plus de hauteur. C’est une manière de se protéger des médias tu crois ?" dupond dupontRéponse de Malar : "Non, je pense qu’il a pris conscience de son rôle, de la fonction qu’il incarne, bref, j’ai quand même le sentiment qu’il s’est présidentialisé". Vaillot rebondit : "En tout cas, ce qui n’a pas changé, ce sont ses ambitions, elles demeurent les mêmes. Maintenant, est-ce que durant les trois années qu’il lui reste, il aura le temps de tout réaliser ?" Le mot de la fin à Malar : "Hé, qui te dit qu’il n’y aura pas un deuxième mandat ? Ça..." (vidéo en ligne ici) On a l’impression que pour lui, ça ne fait guère de doute. France 5 aura en tout cas fait son possible pour aider le président dans cette entreprise. Interrogé par le Journal du dimanche, un "responsable du service public audiovisuel, qui a souhaité conserver l’anonymat", accuse : "Patrick de Carolis veut donner des gages de bonnes conduites de sa maison. Il n’a pas encore renoncé à conserver son poste, donc il fait tout pour redresser la barre et montrer au pouvoir en place qu’il peut être un allié plutôt qu’un ennemi." Et Benoît Hamon, porte-parole du PS, ne décolère pas, dénonçant une "hagiographie digne d’une république bananière" et un "service public audiovisuel qui est purement et simplement mis au service de la communication politique du président". Face à cette ô combien légitime critique, Malvar ne se démonte pas : "A-t-il un regret sur le contenu de documentaire ?", lui demande le JDD. "Oui, l’interview n’a duré que 30 minutes au lieu de 45". Et le pluralisme, la diversité des points de vue qu’un journaliste faisant correctement son métier se doit de présenter ? Le chef du service Étranger de France 3 (et oui !) s’asseoit royalement dessus. Et au final, le service public a osé diffusé un programme si caricaturalement partisan en faveur du Pouvoir qu’on le croirait sorti tout droit de la chaîne de télévision unique d’une quelconque dictature. Affligeant, mais guère surprenant : nous vous annoncions en mai 2008 le retour de la télé d’État.

Pour reprendre enfin la conclusion de nos deux compères, espéront pour eux qu’ils ont raison et que Sarkozy fera bien un second mandat. Parce que sinon, Vaillot et Malar devront être tondus à la libération !


Source: Plume de Presse

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=4953

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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 08:22
publié par roland (Dazibaouebmaster) le 14/07/2009 08H17

Par B.MODE (Ruminances

)

Ruminances



Les célébrations du 14 juillet ne sont jamais des moments palpitants. Voir défiler au pas cadencé les forces armées diverses et variées, de la légion étrangère à la deuxième DB, reste un interminable moment d'ennui. Subir les explosions des feux d'artifice et autres pétards n'engendre guère plus d'enthousiasme. Ecouter la traditionnelle allocution présidentielle ne passionne pas plus votre serviteur. Et que dire de la grand messe qu'est le concert géant qui ponctue ces cérémonies ?


Comme l'an dernier, la traditionnelle allocution présidentielle n'aura pas lieu. Sarkozy ne fait rien comme tout le monde. Dans son immense générosité, il a accepté de répondre aux questions “embarrassantes” des journalistes Christian Malar et Bernard Vaillot pour leur émission A visage découvert sur France 5. La dite émission a été diffusée hier. Les deux extraits ci-dessous montrent bien le ton éminemment polémique de cette parodie d'interview. Ce n'est en fait qu'une série de questions complaisantes destinées à valoriser son altesse sérénissime. Le tout ponctué par un dialogue entre les deux prétendus journalistes qui n'ont de cesse de cirer les pompes de qui vous savez. Avec en prime, des louanges tressés par Angela Merkel et par Tony Blair à la gloire de l'omnipotent. Benoît Hamon a protesté contre cette émission, dénonçant “un portrait hagiographique, digne d'une république bananière“.


Ceci augure bien de ce qu'est en train de devenir le service public audiovisuel. Une machine de propagande au service du pouvoir. Et encore de Carolis, le “rebelle” président de France télévision, n'a pas encore été remplacé. On n'ose imaginer ce que sera la future Pravda hexagonale. Dans un autre registre, Sarkozy a imposé Hallyday pour le traditionnel concert gratuit. Le coût de la manifestation est estimé à un million d'euros dont la moitié environ devrait aller dans la poche du chanteur pas si abandonné que cela. Il s'agit évidemment de l'argent du contribuable, c'est à dire le vôtre, le mien. Paradoxal quand on sait que Johnny touche habituellement 200 000 euros par concert et qu'il s'est établi en Suisse pour ne pas payer d'impôts…


En Sarkozie, on récompense les exilés fiscaux ?


Vidéos sur le site

Source:
Ruminances

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=4924





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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 07:15
Attention, images très dures ! Ames sensibles, s'abstenir !!!
______________________________________________________________________________


Désabonnez-vous tous de ce sale canard,
qui justifie l'intolérable ! Criminel ! Eva


"Une guerre juste,
juste une guerre"

Par Christophe Barbier, publié le 14/01/2009 15:12 - mis à jour le 14/01/2009 15:37 

 

Israël a raison de mener cette guerre et il le fait aussi pour notre tranquillité.

C'est par-delà l'horreur qu'il faut réfléchir. C'est au-delà des images, ou malgré leur censure, qu'il faut penser les conflits. Il n'y a pas plus aveugle qu'un militaire ni pire sourd qu'un terroriste. Le premier tire sur tout ce qui bouge, parce que cela peut être un ennemi ; le second vise aussi ce qui ne bouge pas, parce que même un civil endormi est un ennemi. Mieux : une cible. Il faut renoncer à dire le droit en un tel affrontement si l'on n'est pas certain de s'abstraire de toute passion sans céder au cynisme.

Depuis que Tsahal est entrée dans la bande de Gaza, les opinions de surface tonitruent, le manichéisme plastronne et l'esprit de finesse se cantonne à la question de la poule palestinienne et de l'oeuf israélien: les roquettes du Hamas sont-elles la cause de la guerre ou bien est-ce le blocus imposé par Tel-Aviv?

On ne peut pourtant en rester là, et il faut chercher dans les décombres celle qui est, comme toujours, la première victime : la vérité - au moins, extirper quelques-uns de ses tessons de la boue des mensonges et de la propagande.

-Le Hamas est un mouvement terroriste. Expliquer qu'il a une « base populaire » et qu'un scrutin lui a confié légalement le pouvoir est exact, mais le nimber de nationalisme et l'oindre de démocratie, c'est ruser avec le vrai: il n'y a pas de terrorisme légitime. Affirmer que la chute du Hamas laisserait la place à des mouvements plus intégristes encore, et qu'il vaut mieux traiter avec celui-ci qu'affronter ceux-là, c'est raisonner comme un poltron. Au grand jeu de la reculade et du marchandage, l'Occident a perdu trop gros. En matière d'islamisme, si elles acceptent le choléra pour éviter la peste, les démocraties mourront du choléra, tout simplement.

-Israël agit pour nous. Les bombes ne suffisent pas à couvrir le choeur des hypocrites, qui attendent que Tsahal éradique le Hamas, en espérant que dégâts et bavures seront limités : pays arabes voisins ou lointains, Fatah palestinien ou grandes puissances sont tous impatients que ce sale travail soit terminé, comme ils seront soulagés et ravis qu'il soit fait. Israël a raison de mener cette guerre et, même si le Hamas n'est pas djihadiste, il le fait aussi pour notre tranquillité, ce qu'il est honteux de ne pas reconnaître.

-Le monde doit intervenir. Sécurité des civils, désarmement des terroristes, stabilité des frontières ne sont à peu près assurés, des Balkans à l'Afrique, en cas de conflit, que par les Casques bleus. Il reviendra à Barack Obama de rendre possible cette intervention - et donc de convaincre Israël de l'accepter - puis à la France, notamment, de la mettre en oeuvre.

-La solution est politique. Deux Etats en coexistence armée, séparés par des murs s'il le faut, aux économies viables: tel demeure l'objectif. Quels leaders israélien et palestinien le proposeront ? Vivre ensemble est impossible, vivre côte à côte suffira. Voisins sans être amis, Israël et Palestine auront alors la nuit des temps pour se confronter sans s'affronter. Parce qu'il est question de religion, la réconciliation n'adviendra jamais : Dieu ne se prête pas aux traités de paix. Mais, parce que l'âge politique est laïque, il sera possible de rendre vivable cette éternelle antipathie. Les chiens de faïence ne mordent pas et les générations futures se parleront. Peut-être.


http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/une-guerre-juste-juste-une-guerre_731650.html





2 commentaires :


vieuxcon - 29/01/2009 17:40:01

Cet article baigne dans la confusion. Non, Monsieur Barbier, Israël n'agit pas pour nous, plutôt contre nos intérêts et ses intérêts propres. C'est cet Etat, par son comportement myope et cruel qui fabrique des terrorsites. La meilleure démonstration: Hamas sort hélas très renforcé de cette boucherie. Il faut certes combattre le terrorisme et l'intégrisme, mais avec intelligence. Surtout ne pas favoriser leur émergence en discréditant ses interlocuteurs. Si le Hamas a triomphé dans les urnes, c'est parce qu'Israël l'a discréditée. Pourtant, les contours d'une solution politique sont connus depuis 1993. Votre chronique me rappelle celles des va-t-en guerre contre l'Irak. Le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions. Aujourd'hui l'Irak ressemble à un enfer grâce à l'intervention militaire des néoconservateurs américains et leurs théoriciens européens. Où est aujourd'hui la démocratie? Pourquoi l'Irak est devenu une autoroute pour les terroristes alors qu'il n'en connaissait aucun? Non Monsieur Barbier, cette guerre n'est pas juste, elle juste une boucherie qui a fait plus de mal à Israël et à ses laudateurs qu'au Hamas.



noctambule
- 29/01/2009 17:17:27

@ shoshana ... pour finir, quelques mots appartenant à Martin Mordechai Buber (1878-1965), philosophe et théologien israélien qui reçut les prix suivants : en 1951 le Prix Goethe, en 1953 le Prix de la Paix, en 1958 le Prix Israël, en 1963 le Prix Erasmus. Figure contestataire du sionisme, il s’est attaché à améliorer la compréhension entre Arabes et Israéliens. « Seule une révolution intérieure donnera la force nécessaire à notre peuple pour sortir de sa folie meurtrière, basée sur une haine irrationnelle… Elle finira par nous détruire entièrement. Et seulement alors, les jeunes et les vieux de notre pays réaliseront combien fut immense notre responsabilité envers ces misérables réfugiés arabes ; envers ceux dont nous avons pris les villes pour y installer des Juifs qui furent amenés de très loin, dont nous avons hérité les maisons, dont nous labourons et récoltons les champs, dont nous ramassons les fruits de leurs jardins, de leurs vergers et de leurs vignes, et dont nous avons volé les villes pour y édifier des lieux d’éducation, de charité et de prière, alors que nous pérorons et nous enflammons sur le fait que nous sommes le ‘Peuple élu’ et ‘la Lumière des nations » 



sur http://r-sistons.over-blog.com/article-32088948.html




http://na.mo.free.fr/gaza2008/index_for.php


Je dédie cette publication
à ceux qui rêvent de guerres,
pour qu'ils aient mauvaise conscience,
je la dédie aux marchands d'armes,
pour leur demander
de se présenter devant un Tribunal,
je la dédie à nos Elus,
pour leur demander de ne pas soutenir les Etats criminels
et de ne pas voter les crédits pour les guerres
qu'ils ne feront pas
mais qui tueront leurs voisins,
je la dédie aussi à tous les hommes
et à toutes les femmes de bonne volonté
pour qu'ils s'opposent à cette monstruosité,
et si par malheur la guerre est déclarée,
pour que les femmes, à l'arrière,
n'en déplaise à Marie Drucker,
refusent de collaborer à l'oeuvre de guerre
qui tuera leur mari, leurs fils, leurs frères.

Guerre contre l'Iran ?
Contre la Russie ?
Contre la Corée ?
Non, aucune guerre.
Elles ne résolvent aucun problème,
elle les amplifient,
elles ne font qu'enrichir les marchands de morts
et leurs complices de la Haute Finance.

En avant, chers Lecteurs,
disons tous non à la barbarie !

Eva R-sistons





http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/l-iran-s-invite-dans-les-elections-56451
Commentaire de Ncole




Dis, qu'as-tu fait de ma planète ?

 

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 08:23



"la soumission de la presse au monde capitaliste"

Le Plan B n° 19

Bernard Gensane


Tout comme ses prédécesseurs, ce numéro 19 du Plan B montre la soumission de la presse au monde capitaliste.
 

On peut commencer par Éric Revel, « fils du peuple devenu directeur de LCI ». La simple citation d’extraits de son autobiographie est à vomir : « Aujourd’hui, j’ai changé de vie. Les beaux quartiers, les amis célèbres. Les stars des médias, de la politique et du business. Une belle famille, une vie bourgeoise. […] Quelques VIP trouveront toujours notre porte ouverte. La stature d’un Richard Branson, le rôle d’un Jean-Claude Trichet ou les responsabilités d’une Christine Lagarde les dispensent de nous solliciter pour venir sur le plateau quand ils le souhaitent. » À douter, cependant, que Ségolène Royal trouve porte ouverte à LCI : en avril 2009, Revel avait jugé sur son blog le discours prononcé à Dakar par Ségolène Royal « démagogique ». Il avait été menacé de sanctions par la direction de TF1. […] [lorsque j’ai reçu la Légion d’honneur], j’ai été ému, moi le fils et petit-fils d’ouvrier, de recevoir les petits mots, les félicitations du grand patronat français. J’ai été flatté qu’Henri de Castries, le brillant président d’Axa, prenne un peu de son temps pour m’écrire que ” ce ruban rouge venait reconnaître la qualité de mon parcours ”. »


À lire attentivement la double page sur les connivences du Canard Enchaîné avec le pouvoir Sarkozyste via l’ex-mannequin milliardaire. Le Canard qui « se dandine plus qu’il ne canarde. »


Surprise : Jean-Michel Baylet, PDG de La Dépêche du Midi, n’a pas été sollicité pour le gouvernement Fillon IV. Est-ce à cause des nombreux « pépins judiciaires qui pleuvent » sur lui depuis des années, et dont les lecteurs de son quotidien ne savent rien ?


Un article très intéressant sur la « boîte à choix » (ou « choice box ») de Bruxelles (coût : 14 millions d’euros). Comment faire voter les Européens dans le bon sens avec le concours de journalistes amis et de publicitaires, alors que, selon les sondages, 70% de ces mêmes Européens ne « perçoivent pas » l’aspect démocratique des institutions européennes ?
 

Une approche novatrice d’un problème désormais topique : “ Terrorisme et pains au chocolat ” : « Des victimes, un coupable, du suspens : les “ séquestrations ” de patrons ont enchanté les médias. On en recense moins d’une douzaine ? Aucune importance. Leur mise en scène permet de cacher la violence économique ordinaire derrière un faux débat sur la violence ouvrière. »
 

Un bon conseil pour les journalistes en herbe : « vidanger un nième sujet sur “ les bons plans anticrise ”. »


Ono-dit-Bio, du Point, pris en flagrant délit de brossage de chaussures de son patron François Pinault. Il nous parle du musée que le milliardaire français a acquis à Venise avec la sueur de ses employés. Pour lui, cette évocation est orgasmique.

Le Plan B évoque cet épisode méconnu de l’histoire de France quand, après la Première Guerre mondiale, les directeurs des grands journaux parisiens trouvèrent un moyen ingénieux pour mater les imprimeurs en grève : fusionner toutes leurs feuilles de chou en une seule. Cela donna La Presse de Paris, au tirage de 3,5 millions d’exemplaires.


Dans son procès fictif, Le Plan B fait dire à Denis Olivennes qu’il est passé du trotskisme à l’économie de marché « sans perdre ses valeurs, et qu’il a fait tellement de compromis qu’il « ne se serrerait pas la main à lui-même. »

http://www.legrandsoir.info/La-Plan-B-no-19.html

http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-33226563.html

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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 14:29

Comment expliquer l’incroyable complaisance des journalistes à l’égard de Cohn-Bendit ?  
inv

Comment expliquer
l’incroyable complaisance
des journalistes
à l’égard de Cohn-Bendit ?
inv
Honteux.


Honteux le comportement servile des journalistes avec Cohn-Bendit.


Lors de son altercation avec Bayrou, ils ont lynché ce dernier et ont servi la soupe à Dany le Rouge, sans trop le bousculer pour ses lignes écrites en 1975, (1) c’est le moins que l’on puisse dire !


Pourtant, ce sont les mêmes qui, en hyènes hurlantes, se sont acharnées sur d’autres pour bien moins que ça : rappelez-vous le procès haineux fait à Chevènement pour avoir parlé des sauvageons ; à tel point d’ailleurs que, malgré ses explications aux incultes pour leur rappeler que les sauvageons sont de jeunes plantes pas greffées, la suspicion continue de peser sur lui. Je n’ai pas oublié, d’ailleurs, la saloperie proférée par Cohn-Bendit contre Jean-Pierre Chevènement, qui venait de sortir du coma, et qui, bien qu’affaibli, continuait à défendre son idéal républicain : de manière crapuleuse, il osa ironiser sur les séquelles de l’ancien ministre de l’Intérieur, pour ridiculiser ses propos. En toute impunité médiatique, là encore.


Rappelez-vous la video montrant Royal affirmant que les enseignants du public étaient si peu fatigués qu’ils arrondissaient leurs fins de mois dans les officines privées. Elle aussi a été sommée de s’expliquer, de se justifier, taraudée et poussée dans ses derniers retranchements.


Rappelez-vous Bayrou giflant un gamin qui lui faisait les poches, accusé de violence, sommé lui aussi de se justifier, de s’expliquer, et copieusement vilipendé par… Cohn-Bendit.


Rappelez-vous comment Sarkozy a été brocardé pour avoir dit "casse-toi pauvre con"…


Rappelez-vous Devedjian, surpris par une caméra indiscrète traitant une rivale UMP de « salope », et le passage en boucle de cette vidéo…


Rappelez-vous Rachida Dati, un peu éméchée le 14 juillet, tenant le bras de Laporte, ou bien se marrant comme une bossue, lors d’une réunion européenne…


Rappelez-vous ces vidéos ignobles sur le passé amoureux de Carla Bruni, se terminant par « il n’y a que le train qui ne lui est pas passé dessus », et complaisamment par des féministes, du moment que c’était contre Sarkozy, tout était bon !


Rappelez-vous le lynchage médiatique de Julien Dray, savamment distillé par une certaine presse…


On pouvait donc s’attendre, après les propos de Bayrou évoquant les propos plus que choquants écrits par Cohn-Bendit en 1975, à une mise en cause de l’auteur du livre ; on pouvait s’attendre à ce qu’il soit sommé de s’expliquer.


Il n’est pas question ici de faire un procès d’intention ; chacun peut, dans sa vie, se tromper et évoluer, et heureusement. Par contre ce qui me gêne c’est que je ne crois pas avoir entendu Cohn-Bendit reconnaître qu’il avait changé d’avis, à part quelques mots reconnaissant le caractère "un peu outré, provocateur", de certains de ses propos, plaidant l’ignorance de l’époque quant aux abus sexuels…( d’autres avaient dit la même chose à propos des camps de concentration…)


Mais, sur le fond, rien. Cohn-Bendit, à aucun moment, ne remet en cause l’idéologie libertaire de toute sa vie, qui l’a conduit à prôner le laxisme éducatif, à participer à ce mythe de l’enfant-roi que nous payons si cher actuellement et à militer contre l’interdiction de la fessée. Son livre est emblématique de ce courant de pensée qui a obtenu un certains nombre de sièges à Bruxelles dimanche dernier : l’enfant veut ouvrir la braguette et tripoter ? Ses désirs sont des ordres, on ne lui dit pas non….


Alors vous pensez bien que s’il s’agit d’un caprice pour un bonbon ou du refus de faire des efforts en classe, on ne va pas choquer ces jeunes seigneurs ! C’est d’ailleurs au nom du même principe que cet antirépublicain véhément s’est opposé de toutes ses forces à la loi sur les signes religieux à l’école en 2004. Il est interdit d’interdire. Il est interdit d’éduquer. Il est interdit de donner aux filles une chance de vivre à égalité des garçons… Du plaisir, toujours du plaisir, encore du plaisir… pour ces messieurs.


C’est à ce travail d’investigation que des journalistes dignes de ce nom auraient dû se vouer, c’est ce genre de questionnement qu’ils auraient pu induire au lieu de se contenter de vagues réponses.


Et que dire de la vidéo (2) qui tourne actuellement sur Internet montrant un extrait d’émission de télé de 1982 avec un Cohn-Bendit ignoble, méprisant, revendiquant ouvertement la consommation de substances illicites "les petits gâteaux au hash, c’est fantastique", ou "quand une petite fille de 5 ans commence à vous déshabiller, c’est fantastique" et regrettant qu’il n’y ait pas assez de partouzes… Il nous lève le cœur.


Le plus terrible, c’est le silence des journalistes qui écoutent avec des petits rires embarrassés mais presque complices les propos graveleux et les vantardises de Cohn-Bendit. C’est dire le poids des pires travers de mai 68, et je ne confonds pas le détournement libertaire de cette période avec la grève générale des travailleurs pour obtenir des avancées sociales conséquentes. C’est dire la difficulté, à l’époque, de résister au politiquement correct, et la tyrannie de la pensée exercée déjà par Cohn Bendit et les siens.


Qu’a-t-il fait pour mériter un traitement de faveur ??? Pourquoi ce silence là où un Le Pen, un Beregovoy, ou un Chevènement auraient été lynchés, et rendus inéligibles ??? Imagine-t-on un journaliste voulant faire son travail, et rendant publics les écrits et cette vidéo de Daniel Cohn Bendit, comme cela a été fait contre Ségolène Royal, sur les enseignants, ou contre Sarkozy, avant la présidentielle. Imagine-t-on, malgré la propagande du film Home, ou toutes les émissions alarmistes publiées ces derniers jours, que Cohn Bendit aurait pu faire un score pareil et que sa liste n’aurait pas payé cher ce passé révélé ? Mais les journalistes protègent Cohn-Bendit, parce qu’ils partagent plus souvent l’idéologie libertaire du leader Vert que la culture jugée ringarde de Bayrou, capable de mettre une gifle à un gamin qui lui fouille les poches, non pour le peloter, mais pour lui voler son porte-monnaie. Alors, on lynche Bayrou, et on protège Cohn Bendit, ce qui ne déplaît pas à Sarkozy, par ailleurs !


Il convient de s’interroger : à qui ou à quoi ce pantin profite-t-il, au-delà de la possible élimination d’un candidat à la présidentielle de 2012 ???


On ne voit guère d’autre réponse que dans sa défense forcenée du oui en 2005, avant comme après. Rappelons-nous que la grande majorité des journalistes avait voté oui en 2005, montrant le décalage de leur culture bobo avec le peuple.


Les oui-ouistes seraient-ils si intéressés par la victoire de l’Europe supra-nationale et libérale que nos élites nous ont faite qu’ils seraient prêts à cacher les cadavres dans le placard ????


Sinon, qu’attendent les journalistes pour tarauder Cohn-Bendit sur ses écrits et son passé, afin de savoir s’il fait amende honorable, ou bien si les Français ont été nombreux à tout faire pour qu’un dévoyé nous représente à Bruxelles et donne son avis sur les produits bio, ce qui est sain pour la santé, la directive anti-fessée et l’application de la Charte des droits fondamentaux. ???


Tout cela fait frémir.

Non, cela fait peur.

Non, cela fait horreur.


De mauvaises langues prétendent même que Sarkozy voudrait prendre en compte le vote en faveur d’Europe Ecologie en faisant entrer le soixante-huitard attardé dans le gouvernement.


On toucherait le fond.


Je dois avouer que je n’aurais peut-être pas osé mettre un lien sur cette video nauséabonde et hurler avec les loups si Cohn-Bendit n’avait pas été si agressif, si méprisant avec François Bayrou. Je ne suis pas du tout sur la ligne européiste de celui-ci mais je reconnais que c’est un homme droit et respectueux qui ne méritait ni d’être tutoyé par quelqu’un qui ne lui arrive pas à la cheville, ni d’être traité de minable par le même.


Le scandale, c’est que François Bayrou s’est juste contenté de dire ce que tout le monde pense : quand on a écrit des lignes comme celles qui se trouvent dans Le Grand Bazar, on évite de trop la ramener, de donner des leçons à la terre entière, de se montrer arrogant, méprisant, on évite de prétendre détenir la vérité, on évite de fustiger ceux qui pensent autrement que soi, que ce soit des Bayrou ou les républicains de ce pays, ceux qui osent préférer une Europe des nations et des règles permettant la vie en société à une Europe qui muselle les peuples pour leur imposer un mode de vie et des valeurs et consuméristes et décadentes.
____________________

(1)
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/bayrou-derape-face-a-cohn-bendit-a-la-tele_765205.html

(2) http://www.fdesouche.com/articles/46086


http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article03/EkuuluyZFyoPMZoLsK.shtml

http://christinetasin.over-blog.fr 
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