Vendredi 12 novembre 2010 5 12 /11 /2010 23:37
J'accuse l'Occident d'être responsable des malheurs des Haïtiens (eva R-sistons)
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http://lewebpedagogique.com/parlonsen/tag/haiti-histoire-12-janvier-2010-seisme/
Haïti décimé... par l'Occident !
par eva R-sistons
Haïti, un pays décimé. Par la pauvreté ? Par les aléas climatiques ? Par la maladie ? Non, par l'Occident ! J'accuse l'Occident, une fois de plus... Passivité ? Non, action. Mais dévastatrice !
Souvenez-vous: J'avais publié, ici-même, sur ce blog (§), un article sur l'île de San Diego ("le vrai visage du capitalisme anglo-saxon"), devenue la principale base américaine pour ses aventures impériales. Elle était idéalement située, sur le plan géo-politique. Mais elle était habitée. Avec la bénédiction de Sa Gracieuse majesté, la Reine d'Angleterre, la G.B. et ses alliés américains (vous savez, les descendants des pionniers qui ont conquis l'Ouest en massacrant les autochtones) se sont installés dans cette île paradisiaque après avoir, au préalable, éjecté tous les habitants (déportés en Angleterre, parqués dans des bidonvilles, livrés au chômage et à l'alcool) qui vivaient en osmose avec une nature généreuse. Déportés comme d'autres avant eux ! Dans l'indifférence générale, mais, aujourd'hui sujets de la G.B., commençant à faire valoir leurs droits avec des avocats sensibles à la question.
Ceci pour dire que quand les grands démocrates occidentaux ont des envies, ils les satisfont quel que soit le prix payé par les populations. Les gêneurs sont éliminés, déportés, anéantis; et les animaux gazés ! Comme dirait Bush, le bon peuple américain est animé par l'esprit du Bien, il est envoyé en mission par Dieu lui-même, et c'est un ardent défenseur des libertés. Comprenne qui pourra !
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-diaporamas/p-6600-Haiti-Les-sauveteurs-a-Port-au-Prince.htm
Or donc, cette fois les Américains, toujours eux, ont jeté leur dévolu sur Haïti, située elle aussi, pour son malheur, dans une zone stratégique. Qu'y avait-il, sur cette île ? Pff ! De pauvres Noirs, de simples Noirs, et la vie d'un Noir vaut-elle celle d'un Blanc ? On connaît le goût des descendants des pionniers tant pour les Noirs que pour les Amérindiens. Bref, il fut décidé que l'île serait mieux dans l'escarcelle des bons Américains, et tout fut mis en oeuvre pour qu'il en soit ainsi.
Première étape, les aléas climatiques. Aléas ? Vraiment ? Les spécialistes des techniques "haarpiennes" ont un peu aidé le climat. Et la terre trembla, trembla, trembla, occasionnant une multitude de morts. On envoya des journalistes des grands Médias occidentaux, et le monde eût droit à des images attendrissantes. Occident sauveur, Occident bienfaisant ! Tiens, par exemple, Israël avait délégué une équipe, et justement les caméramans eurent l'excellente idée de filmer les sauveteurs hébreux en train de sortir une fillette des décombres. Alors, ils sont pas chouettes, les citoyens israéliens, hein ? Sarkozy a aussi dépêché quelques spécialistes des catastrophes naturelles, dûment filmés. Dans ces cas-là, ce n'est pas le nombre de bienfaiteurs qui compte, mais la médiatisation.
http://www.madinin-art.net/socio_cul/sida_haiti.htm
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, les Américains ont débarqué, avec, dans leurs "valises", quantité d'évangéliques chargés de prêcher la bonne parole... américaine, évidemment. A défaut de donner à manger aux Haïtiens meurtris, ils apportèrent la nourriture spirituelle et, surtout, idéologique. Et puis...
Le monde vit de ses yeux une chose extraordinaire: Les sauveteurs américains n'étaient pas des pompiers, des médecins, mais... des soldats. Eh oui, dans leur hâte, les bons zamis du genre humain avaient oublié d'ôter leur uniforme. Et ils se mirent en devoir d'occuper toutes les parcelles de l'île, d'autant plus facilement que tout, absolument tout, était désorganisé. C'était le but, d'ailleurs ! Et l'on vit aussi l'admirable peuple haïtien tout supporter en chantant, dans une ferveur incroyable. Ils avaient tout perdu, mais pas leur foi et leur joie de vivre !
aide américaine - http://michael-jackson-2009.fr/informations/king-of-pop-calme-les-foules-d-haiti-au-cours-des-missions-d-aide-de-l-armee
Après cette 2e étape, en treillis, arriva la troisième. Comme les grands bienfaiteurs occidentaux de l'humanité trouvaient sans doute qu'il y avait encore trop d'autochtones pour accomplir leurs projets comme à San Diego, ils laissèrent la misère prospérer, si je puis m'exprimer ainsi, prospérer, prospérer... car il y avait au final, sur l'île, plus de soldats que de médecins et d'humanitaires.
Et ce qui devait arriver, arriva. Eau polluée, contaminée, famines, misère, dénuement, tempêtes, logements indécents, tout se ligua pour affaiblir encore un peu plus les malheureux Haïtiens. Aujourd'hui, les voici endurant un nouveau mal, le choléra. Quel sera le prochain fléau ?
http://samedi.centerblog.net/rub-haiti-.html
Car les Maîtres du monde sont plus préoccupés de dépopulation et de géopolitique que de sauvetage humanitaire. Haïti, comme San Diego, doit tomber dans leur escarcelle, en jeu: De juteuses aventures impériales. Haïti est si bien située !
Et voici ce que, certainement, les Médias ne diront pas. Faut-il être effronté pour avoir de telles interprétations, n'est-ce pas ?
Et si la fiction, cette fois, rejoignait la réalité ?
Votre Eva R-sistons
(§) http://r-sistons.over-blog.com/article-ile-de-diego-garcia-le-vrai-visage-du-capitalisme-anglo-saxon-monstrueux-51076065.html .
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I ) Histoire d’ Haïti
Pour en apprendre un peu plus sur l’histoire d’ Haïti, cliquez sur le lien suivant :
Histoire d’ Haïti
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II) La vie en Haîti avant le 12 Janvier 2010
Le blog suivant vous permettra de découvrir certains aspects de la vie en Haïti :
Paysages haïtiens
Vous pouvez également visionner le diaporama suivant, qui présente les visages multiples du peuple haïtien :
Haïti chérie
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III) Le séisme du 12 Janvier 2010
A la veille de l’ouverture d’Etonnant voyageurs en Haïti, un puissant tremblement de terre de magnitude 7 a frappé mardi 12 janvier l’Ouest d’Haïti dans la région de la capitale Port-au-Prince notamment Pétionville vers 17 heures ensevelissant de nombreuses personnes sous les décombres. Se sont effondrés le Palais présidentiel, un hôpital, l’Hôtel Montana, des bureaux, des magasins, des maisons à Port-au-Prince, Port-au-Prince mais aussi Jacmel et autres villes de Province…
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Le séisme du 12 janvier 2010 intervient sur une faille active connue et étudiée pour sa potentialité à
produire des séismes majeurs. Cette faille n’avait pas été à l’origine de séisme important depuis près
de 200 ans.
Le séisme, localisé à proximité de la ville de Port-au-Prince (15 km), a causé de très importants dégâts.
L’importance des dommages est liée à la faible profondeur et la forte magnitude du séisme.
Deux articles scientifiques pour avoir des précisions :
Article CNRS
Article Planet.terre, ENS Lyon
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IV) Les conséquences du séisme
A) Les destructions
Des dégâts considérables. Une grande partie de la capitale est entièrement détruite (voir le portfolio). Le Palais national s’est en partie effondré. Plusieurs ministères, le Parlement, des églises, des hôpitaux, des hôtels, des écoles et de nombreux établissements universitaires ont été détruits. Le président haïtien, René Préval, s’exprimant dans le Miami Herald, a qualifié les scènes dont il a été témoin d’ »inimaginables ». Les photos publiées, notamment via Twitter, témoignent de l’importance des dégâts.
La secousse a très fortement perturbé les communications dans un pays aux infrastructures déjà très rudimentaires, rendant quasiment impossible l’acheminement de blessés dans les centres hospitaliers encore debout. Les lignes téléphoniques sont coupées, et le seul moyen de communication encore viable est Internet. La prison principale de Port-au-Prince s’est elle aussi effondrée, permettant à « quelques détenus » de fuir. Des pillards ont été vus à l’œuvre dans un supermarché (Revivez l’évolution de la situation au fil de la journée).
La vidéo, accessible par le lien suivant, montre les dégâts à Port au Prince:
Vue aérienne de Port au Prince
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B) Le bilan humain
Le séisme du 12 Janvier a fait 212.000 morts, selon un dernier bilan annoncé jeudi (4 février) par le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive. Ce dernier a aussi ajouté que le bilan était susceptible « d’augmenter un peu ». Le Premier ministre a également indiqué que 300.000 personnes avaient été blessées et que 4.000 autres avaient été amputées à la suite de la catastrophe.
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C) La survie des haïtiens après le séisme
Des habitants qui ont tout perdu, leur maison, leur vie d’avant, se sont entassés dans le centre-ville transformé en immense camp de réfugiés. Ils réclament désespérément de l’eau, de la nourriture et des médicaments. Avec les heures qui passent, la température qui augmente, la situation empire. Certains en viennent à boire l’eau insalubre des fontaines publiques. Au fur et à mesure, les habitants de Port au prince ont cherché à fuir la capitale pour gagner l’étranger ou la province moins touchée que la capitale, mais où l’aide humanitaire accède difficilement, voire pas du tout.
Survivre
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V) Un avenir incertain
Face à ce désastre, la communauté internationale et les ONG ont réagi rapidement en envoyant des secours. On ne peut que saluer le travail accompli par les sauveteurs et les différentes équipes envoyées sur place. Mais déjà, de nombreux obstacles, des désaccords entre les autorités locales et les Etats-Unis en particulier montrent que le chemin de la reconstruction sera long et difficile. La secousse de quelques instants va faire écho pendant de nombreuses années. Les lien suivants vous permettront de consulter un site régulièrement mis à jour.
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Haïtipressnet
infohaïti
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L’espoir réside dans la force du peuple haïtien et sa capacité à surmonter les épreuves.
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http://lewebpedagogique.com/parlonsen/tag/haiti-histoire-12-janvier-2010-seisme/
Aider Haïti,
ou l'occuper ?
Ingérence américaine
En Haïti, l'armée américaine reste toujours objet de suspicions... Mardi 19 janvier, ses hélicoptères se posent en force devant les ruines du palais présidentiel à Port-au-Prince, afin de sécuriser l'hôpital de campagne qui y est installé. L'image choque immédiatement. Parmi les sinistrés qui campent sur la place présidentielle, les nerfs sont à fleur de peau. "Nous sommes dans une situation de précarité alimentaire et sanitaire, et on nous envoie des soldats !" lance un jeune homme, le regard révolté. "Haïti n'est pas en guerre ! Nous avons besoin de nourriture, de solidarité, et non d'occupation !"
Sous les encouragements, trois hommes partent à l'assaut des grilles du palais pour y accrocher le drapeau national. " Les Américains apportent des armes, des avions blindés, des hélicoptères, ils essaient de contrôler les ports et les aéroports ", s'emporte un sinistré. En choeur, le groupe entonne en français, puis en créole, La Dessalinienne, l'hymne national : " Pour le pays, pour les ancêtres, marchons unis. Dans nos rangs point de traîtres, du sol soyons seuls maîtres ... "
Rouleau compresseur
La présence des Etats-Unis est " généralement bienvenue ", explique Rotchild François Junior, un journaliste haïtien. Dans les rues de Port-au-Prince, il n'est pas rare ainsi de voir des tee-shirts à l'effigie de Barack Obama. " Les Américains sont très utiles pour le moment. On se demande comment on ferait sans eux ", ajoute le journaliste, reconnaissant toutefois que " certains Haïtiens se demandent s'ils ne sont pas là pour nous occuper définitivement ".
Lorsque l'armée américaine a pris, au lendemain du séisme, le contrôle du minuscule aéroport de Port-au-Prince, rétablissant le trafic aérien, elle a privilégié ses propres avions, au détriment de l'aide humanitaire. " Il s'agit d'aider Haïti, il ne s'agit pas d'occuper Haïti ", a alors lancé le secrétaire d'Etat français à la coopération, Alain Joyandet. Même le commandant des casques bleus, le général brésilien Floriano Peixoto Vieira Neto, s'est irrité du rouleau compresseur américain.
Depuis, la diplomatie a fait son oeuvre. Dimanche 24 janvier, casques bleus brésiliens et GI américains se sont retrouvés au petit matin dans le bidonville de Cité Soleil, pour procéder, devant les caméras, à une distribution de nourriture. Habitués du quartier, les commandos brésiliens contrôlent la foule et organisent les files d'attente, pendant que les soldats américains distribuent des rations estampillées " Cadeau des Etats-Unis d'Amérique ".
" Il y a plein de nourriture, restez calmes ! ", lance un soldat américain que personne ne semble comprendre. Un autre ne sait que faire de deux enfants qui marchent à peine et qu'un père lui a confiés, pour mieux progresser dans la file d'attente. Observant la scène sur le côté, le général Peixoto et son homologue américain, le général Keen, font assaut d'amabilités.
Trop présentes, les forces américaines ? " Nous sommes ici à l'invitation du président Préval ", explique le gradé américain. " Mais nous avons besoin des troupes et de la logistique. Ce serait une tragédie, si nous n'avions pas assez de forces pour nourrir les gens ", insiste-t-il.
Andrew Salamo, un officier originaire du Midwest, qui commande 142 hommes, semble détendu. " Je me promène sans arme, sauf mon pistolet, et c'est pour ne pas le perdre car je serais dans la m... ", dit-il. "L'histoire entre les Etats-Unis et Haïti, n'a pas toujours été jolie, mais nous sommes ici pour aider", assure l'officier. " Dans les rues, les gens nous voient comme des rock-stars, s'amuse-t-il, mais, on veut gagner leur respect en les aidant. "
Au large de Port-au-Prince, sur l'USNS Comfort, un immense navire-hôpital blanc, la présence américaine offre un autre visage. L'officier Mill Etienne, un neurologue de la marine, officie en créole auprès de Haïtiens blessés, qui ont été héliportés. Sa famille a fui l'île alors qu'il avait 5 ans. Passé par Yale et Columbia, il a rejoint l'armée après les attentats du 11 septembre 2001. " C'est un honneur de revenir aider le pays ", explique-t-il. La salle des urgences, impeccable, grouille de blessés dont les membres ont été écrasés. " On doit faire beaucoup d'amputations ", regrette le jeune neurologue.
Robert Fetherston, un chirurgien qui coordonne les salles d'opération, est au bord des larmes. " Je n'ai jamais vu ça... Je soigne des enfants qui ont le même âge que les miens... Parfois, je dois me cacher pour pleurer. " Plus loin, une infirmière militaire pousse une couveuse qui abrite un minuscule bébé. Son prénom est Esther. " Sa maman avait des os brisés, on a dû sortir le bébé pour la soigner, raconte-t-elle. Elle est née un mois avant terme mais elle s'en est bien sortie, et la maman aussi. C'est génial de pouvoir aider, et c'est ce qu'on fait. "
PS : Ce dossier, réalisé par Philippe Bolopion, a été publié dans l'édition du quotidien Le Monde en date du 28 janvier 2010.
Voir également sur ce blog : Haïti : l'Union européenne décide l'envoi de trois cents gendarmes ainsi que les articles qui y sont mentionnés.
http://www.regards-citoyens.com/article--l-ingerence-americaine-dossier-special-haiti---le-monde--43776627.html
(Dossier spécial Haïti Le Monde, Par De La Boisserie)