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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 03:21

 

http://jlhuss.blog.lemonde.fr/2005/11/

Montebourg_copie 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur France 3, le 11 février 2011,

l'invité du Journal, Arnaud Montebourg,

fustige l'accaparement des Médias par Sarkozy,

deux heures trente

d' "autopromotion publique".

 

Il demande à TF1 de corriger cela,

d'accorder à l'Opposition un temps d'antenne équivalent, enfin,

pour exposer son point de vue, ses projets.

 

"Sarkozy est un accusateur public", dit-il.

Le pouvoir d'achat ? C'est la faute aux 35 heures !

Les difficultés de la presse ? C'est la faute aux Musulmans !

La fonction de juriste ? C'est...

 

Il est interrompu par la journaliste de service.

 

Comme tous ses pairs,

elle connaît son métier

au service de l'Occident.

Quand l'interlocuteur a un franc-parler gênant,

on lui coupe la parole.

Il n'est pas question que la France profonde

découvre la vérité,

combien elle est manipulée, conditionnée !

Tout doit être fait pour le Pouvoir

et contre l'Opposition, surtout indépendante.

 

Alors, l'Ecole de journalisme

c'est un Etablissement où l'on apprend à informer,

ou à désinformer, à être un vulgaire outil de propagande ?

 

Eva R-sistons

 

NS-tt-possible-medias-copie-2.jpg

 

 


 

 

  ...

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 03:11

http://www.peremariebenoit.com/6mariebenoit.htm

 

Le rôle normal d’un président de la République et le discours de Sarkozy au Dîner du CRIF

 

Le rôle normal d'un président de la République est pour tout citoyen normalement constitué, celui d'être le président de tous les citoyens, sans distinction d'origine et de religion, et de les traiter tous également. Or par son discours, et la présence de plus de 20 ministres de son gouvernement à ce Dîner du CRIF, il a démontré une fois de plus encore sa préférence. Et les prétendues "racines juives de la France" soulignées par Sarkozy sont à mettre sur le compte de sa politique de préférence à l'égard des uns et de discrimination à l'égard des autres. Cette fausse affirmation, vise à renforcer le racisme d'Etat installé en France; à développer et à "légitimer" davantage l'islamophobie.

 

On remarquera que les "défenseurs de la laïcité" à l'affut du moindre prétexte afin de pouvoir faire du mal gratuitement et lâchement aux musulmans ; n'ont pas manqué d'approuver les propos de Sarkozy qui bafouent pourtant à la fois les principes fondateurs de la République et la laïcité.

 

En dépit des querelles de façade (et de boutiques) pour "amuser la galerie", nous avons affaire à un monde de connivences, au service de mêmes individus, agissant de concert, chacun dans son rôle, contre nos concitoyens musulmans d'abord, et à terme, contre les libertés de tous !

 

      Daniel Milan


 

htthttp://lejournaldessurvivants.centerblog.net/236-le-role-normal-un-president-de-la-republique-et-sarkozy

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 14:34

Jeudi, 10 Février 2011 13:38

Course contre la montre pour empêcher la fuite de la fortune des Moubarak IRIB - L’ancien ambassadeur égyptien, Ibrahim Yousra, a confié au quotidien londonien "Al-Quds Al-Arabi", avoir saisi le Procureur général, afin de geler les avoirs de Moubarak, de sa famille et de certains de ses collaborateurs, et de leur interdire de voyager, afin de les traduire en justice.
75% de Libanais soutiennent le gouvernement de Mikati IRIB - Selon un sondage, nouvellement, réalisé, plus de 74% des Libanais, et 50% des citoyens de confession sunnite soutiennent le nouveau gouvernement de Najib Mikati.
Jeudi, 10 Février 2011 11:48
Ashthon, attendu, en Egypte IRIB - Catherine Ashton, la haute représentante de l'Union européenne pour la politique étrangère, compte se rendre, en Égypte, prochainement, et ce, malgré les réticences des autorités à recevoir des visiteurs étrangers, a déclaré, mercredi, un responsable de l'Union européenne.
Egypte : Les forces de l’armée, déployées, dans les principales artères du Caire IRIB - Les forces de l’armée égyptiennes sont stationnées dans les principales artères de la capitale.
Le rapport IRIB - Le rapport du juge Goldstone, sur l’offensive de l’armée israélienne contre la bande de Gaza, devra être envoyé au Conseil de sécurité de l’ONU, pour y être examiné, du point de vue juridique.
Farsnews - Réunis, en masse, au Caire, pour protester contre la mort d'un journaliste, les professionnels de la presse égyptienne ont clamé, à travers leurs slogans, "Moubarak, assassin" et ont exigé qu'il soit traduit en justice.
Mercredi, 09 Février 2011 22:08
Egypte: 3 morts et 400 blessés, à el-Kharga IRIB- Ce mercredi, encore, la place Al-Tahrir était noire de monde.
Ban Ki-moon appelle à une transition ordonnée et pacifique, en Egypte PressTV- Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a émis l'espoir qu'un véritable dialogue entre les responsables politiques et le peuple puisse conduire à "une transition ordonnée et pacifique", en Egypte, où les manifestations contre le régime du Président Hosni Moubarak se poursuivent.
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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 14:29

Nous avons le président le plus performant du monde… il a réussi à se mettre « à dos » magistrature et police !

 

Sur ce site :

 

Nicolas Sarkozy sur TF1 sur fond de polémiques

Nicolas Sarkozy s'efforcera ce jeudi sur TF1 de reconquérir l'opinion en tentant de répondre aux préoccupations des Français, mais risque de voir son message brouillé par les nuages qui s'accumulent sur son gouvernement. /Photo d'archives/REUTERS/Thibault Camus/Pool

 

par Yann Le Guernigou et Emmanuel Jarry

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy s'efforcera jeudi sur http://www.capital.fr/extension/cap/design/cap/images/redarrowDown.pngTF1
14.71 | -0.34% | 10/02/2011 - 13h42 Cours - Actualités | Consensus | Société
http://www.capital.mdgms.com/charts/bourse.chart?ID_NOTATION=194622Ajouter à la liste des valeurs Ajouter au portefeuille Créer une alerte Cliquez ici !TF1 (TFI 14.71 -0.34%) de reconquérir l'opinion en tentant de répondre aux préoccupations des Français, mais risque de voir son message brouillé par les nuages qui s'accumulent sur son gouvernement.

Le chef de l'Etat comptait sur la deuxième édition de l'émission "Paroles de Français" pour parachever l'exercice de pédagogie de son action entamé depuis le début de l'année avec son marathon des voeux et lors de ses déplacements en province.

"Cette émission doit permettre de faire de la pédagogie sur les réformes mises en oeuvre et sur ce qui reste à faire, de répondre aux préoccupations quotidiennes des Français", dit-on à l'Elysée.

TF1 a annoncé que les grands thèmes de l'émission seraient ainsi le pouvoir d'achat, l'emploi, la sécurité et l'éducation.

Mais le nouveau bras de fer entre le président et les magistrats ainsi que la polémique sur les vacances du Premier ministre et de la ministre des Affaires étrangères risquent de s'inviter dans les échanges du président avec les neuf Français du panel.

 

(..) l'article sur le site :

 

 

Édité par Yves Clarisse

© 2011 Reuters - Tous droits de reproduction réservés par Reuters.

 

Lien : http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/nicolas-sarkozy-sur-tf1-sur-fond-de-polemiques-574585?xtor=EPR-226

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 02:07

http://www.asor-rouen.fr/

 

 

Après la mort quasi simultanée, de deux jeunes français otages au Niger et du 53ème militaire français tombé en Afghanistan, le Général (en retraite) ROUDEILLAC  a voulu "poster" sur le Blog du Figaro le message suivant :

 

 

"Deux Français se font tuer au Niger, un sous-officier français se fait tuer en Afghanistan. 

 

 

Que font les médias? 

 

 

Face à ces trois destins cruels, ils relèguent au second plan de leurs préoccupations la mort en service du militaire français, pour commenter à souhait la fin tragique de deux hommes, qui avaient fait le choix de se rendre au Niger, pour des raisons qui leur étaient propres. 

 

 

Et en cela réside la différence avec le 53° militaire tué au combat.

 

 

Ce militaire s'est rendu en Afghanistan sur ordre de la France ou plus exactement sur ordre des représentants politiques des Français. 

 

 

Cette obéissance aux décisions de la Nation mériterait de ne pas passer au second plan.

 

 

Ce sous-officier tué au combat mérite donc notre compassion. 


> >

>  

La France doit se sentir responsable de ce qui lui est arrivé. 

 

 

Les médias feraient bien de souligner la grandeur du sacrifice consenti et du métier des armes, la noblesse de l'obéissance aux décisions de la démocratie, le respect que se doit d'avoir la nation à l'égard de ses armées et de ses enfants qui acceptent de servir, sans compter. 

 

Mais le plus insupportable demeure l'indifférence, voire le mépris de certains faiseurs d'opinion, convaincus de détenir la vérité."

 

 

Le général ROUDEILLAC précise:


 

 "J'ai posté le commentaire ci-dessous à 09h10... à 09h13 je recevais la mention de son rejet, au nom des dispositions de la charte d'éthique du journal."

 

Et il ajoute:

 

 

"Je crois que cet incident mériterait d'être porté à la connaissance du plus grand nombre.

 

 

Malheur à celui qui montre du doigt la partialité des médias !!"

 

 

_____________________________________________________________________________

 

 

 

Le coup de Gueule du Général ROUDEILLAC !

Après la mort quasi simultanée, hier, de deux jeunes français otages au Niger et du 53ème militaire français tombé en Afghanistan, le Général ROUDEILLAC (2S) a voulu "poster", sur le Blog du Figaro, le message dont le texte est rapporté ci-dessous. Ce message a été refusé "au nom des dispositions de la charte d'éthique du journal" . Cet incident est à rapprocher du matraquage médiatique quotidien à propos des deux journalistes otages en Afghanistan, alors que la détention d'autres otages français, en Somalie notamment ou au Niger sombre dans l'indifférence...
Le Général Roudeillac pousse un coup de gueule et dénonce la différence de traitement faite par les médias entre des otages lâchement assassinés au Niger et nos militaires français qui se font tuer en service commandé en Afghanistan.
Ce coup de gueule rejoint d'ailleurs la pétition qui commence à circuler et qui demande a ce que la mort au champ d'honneur de nos soldats soit plus traité comme une banalité dans nos médias.



"Deux Français se font tuer au Niger, un sous-officier français se  fait tuer en Afghanistan. Que font les médias?  Face à ces trois destins cruels, ils relèguent au second plan de leurs préoccupations la mort en service du militaire français, pour  commenter à souhait la fin tragique de deux hommes, qui avaient fait le choix de se rendre au Niger, pour des raisons qui leur étaient propres. Et en cela réside la différence avec le 53° militaire tué au combat. Ce militaire s'est rendu en Afghanistan sur ordre de la France ou plus exactement sur ordre des représentants politiques des Français.  Cette obéissance aux décisions de la Nation mériterait de ne pas  passer au second plan.  Ce sous-officier tué au combat mérite donc notre compassion.  La France doit se sentir responsable de ce qui lui est arrivé.  Les médias feraient bien de souligner la grandeur du sacrifice  consenti et du métier des armes, la noblesse de l'obéissance aux décisions de la démocratie, le respect que se doit d'avoir la nation à l'égard de ses armées et de ses enfants qui acceptent de servir, sans  compter.  Mais le plus insupportable demeure l'indifférence, voire le mépris de  certains faiseurs d'opinion, convaincus de détenir la vérité."


Le Gal (2S)ROUDEILLAC

 

http://www.asor-rouen.fr/

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 17:07

Revolution egypte Extreme Shocking 600x457 photo

http://www.976musique.org/photos-choc-de-la-revolution-egyptienne/

 

LA RÉVOLUTION DÉMOCRATIQUE ÉGYPTIENNE :

L’ARMÉE VA TRANCHER

 

Robertbibeau@hotmail.com

 

SAMIDOUN

5.02.2011

 

http://www.robertbibeau.ca/palestine.html

 

Pourquoi le feu de la révolte populaire embrase-t-il la rue depuis Alger jusqu’au Caire? Parce que les peuples arabes sont opprimés, exploités, sans emploi et sans pain parfois. Tous ces motifs avérés ont déjà été soulignés, mais il en demeure un autre qui constitue, à notre avis, un vecteur de changement encore plus important. Tous les pays arabes sont passés (progressivement, mais plus lentement que l’Occident) de la société patriarcale artisanale, un monde de petits entrepreneurs régionaux, à une économie marchande de livraison de ressources naturelles et de produits manufacturés à des marchés globalisés.

 

S’appuyant sur le pouvoir, sur les ressources de l’État et sur le pillage de leurs budgets, une couche de milliardaires, de millionnaires, de grands capitalistes, a délogé peu à peu les propriétaires fonciers et les commerçants du souk de l’administration de l’appareil étatique. Les emprunts grotesques qu’ils ont contractés (Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Jordanie, Yémen, Syrie) ont servi, pour l’essentiel, à abonder trois postes budgétaires :

 

1) Payer l’armée, les policiers et les services de sécurité, toute une engeance répressive pour maintenir la dictature des riches. Bon an mal an, les États-Unis ont accordé 1,3 milliard d’aide au gouvernement Moubarak, essentiellement pour qu’il puisse payer cet appareil régressif. 

 

2) Créer, supporter puis enrichir une classe de grands capitalistes qui ont fait construire des édifices et des infrastructures civiles, développé des services tertiaires, financiers et boursiers, ainsi que des moyens de transports, etc. Ces travaux ont requis le développement d’une classe ouvrière de plus en plus nombreuse et mieux formée. Quand la crise économique occidentale s’est abattue sur les pays arabes, en 2008, des milliers de travailleurs ont été jetés sur le pavé sur les ordres du FMI (1). Or, Il n’y a pas de filet de sécurité, dans ces pays dévastés où la classe des riches accapare tout et ne laisse rien pour la survie. La cellule familiale étendue, en voie de désintégration dans ces contrées en cours d’industrialisation et de tertiarisation, n’a pas permis comme auparavant de compenser les déficiences de ces états qui n’ont rien de « providentiel ».

 

3) Enfin, de façon moins importante, les ressources de l’État ont contribué à développer quelques institutions collectives et sociales comme les écoles, les hôpitaux, les dispensaires, les garderies, les services d’adduction d’eau, les centrales électriques, les logements, les transports publics et les autres services essentiels à la formation et la reproduction de la force de travail.

 

Depuis trente ans, tous ces développements, y compris la constitution d’une caste de grands capitalistes, de marchands monopolistes et de petit-bourgeois du commerce  et des communications ont profondément transformé le paysage social des pays arabes (moins en Arabie Saoudite et aux Émirats Arabes Unis pour cause de rentes pétrolières immenses). Les anciens rapports de production néocoloniaux et quasi-féodaux, que les colonialistes français, britanniques et italiens avaient laissé perdurer, ont été détruits progressivement pour être remplacés par les rapports sociaux caractéristiques de l’impérialisme triomphant.

 

Quand un nouveaux système de production s’installe sur un territoire national, il nécessite impérativement le développement de nouveaux rapports sociaux de production, de nouveaux rapports entre les hommes et les femmes, de nouvelles structures familiales, une nouvelle répartition des responsabilités et une nouvelle distribution des pouvoirs entre les différentes classes sociales en conflit, ainsi que de nouveaux rôles pour l’État et pour ses institutions. Il entraîne l’apparition de nouvelles élites et d’une nouvelle couche de bourgeois laïcisants, phénomène qui débouche sur la remise en cause du statut et du rôle des anciennes élites, religieuses notamment, héritées du monde précédent.

 

Les anciens rapports sociaux néocoloniaux et semi-féodaux ont été mis à mal dans tous les pays arabes, car ils ne pouvaient survivre aux transformations de la cellule familiale et des superstructures idéologiques. Les anciennes couches sociales dégradées ont résisté et se sont accrochées au pouvoir, ce qui a suscité la résurgence de courants religieux islamistes éphémères. La crispation de courants religieux islamistes dans la plupart des pays arabes n’est pas l’indicateur d’un retour en arrière et d’une cristallisation des anciens rapports sociaux ; c’est, au contraire, le baroud d’honneur d’un ancien monde en voie de décrépitude. Dans les grandes villes industrielles arabes, la pratique religieuse recule, comme dans toutes les sociétés industrialisées.

 

Ce qu’Emmanuel Todd, dans un écrit récent, identifie comme étant la cause des modifications profondes de la société arabe est en réalité la résultante de ces transformations en cours, lesquelles se mesurent par des indicateurs démographiques très précis, comme les pratiques endogames, les taux d’alphabétisation et de scolarisation, particulièrement chez les femmes, le nombre d’enfants par ménage, l’âge du mariage, etc.  Tous ces indicateurs attestent de l’évolution économique, industrielle, commerciale, sociale et démographique de la plupart des pays arabes, qui ont pour plusieurs désormais rejoint la « modernité » dans le sens économique du terme (2).

 

Une société capitaliste en expansion requiert que l’État joue son rôle de régulateur de l’économie, de bâtisseur d’infrastructures, de gestionnaire des services de formation et de reproduction de la main-d’œuvre, ainsi que d’arbitre des intérêts conflictuels entre les différentes couches de la bourgeoisie. Le rôle de répression des mouvements populaires et sociaux est censé s’atténuer si l’on sait bien utiliser l’appareil idéologique pour produire du consentement. En effet, un système capitaliste qui fonctionne bien ne tend pas à instaurer une dictature politique ou militaire qui provoque des tensions sociales, de la répression, des conflits incessants, des baisses de productivité et l’émergence d’une économie souterraine incontrôlée.  

 

La « démocratie » parlementaire, caractérisée par l’alternance de partis au pouvoir, comme on en retrouve dans la plupart des sociétés occidentales et dans plusieurs sociétés misérables du tiers-monde, en Afrique et en Amérique du Sud, est préférable. Les libertés de parole, de publication et de manifestation, tant que le pouvoir des riches n’est pas mis en péril, sont plus convenables. Évidemment, encore faut-il que le peuple sache voter. Un jour, les Chiliens n’ont pas su utiliser le privilège « démocratique » qui leur était accordé : Pinochet le leur a retiré. Un jour, en Palestine occupée, les Palestiniens n’ont pas su apprécier le privilège « démocratique » que l’occupant sioniste leur avait concédé, et ils ont élu le Hamas : le colonisateur le leur a retiré. Un jour, en 1992, le peuple algérien pauvre a souhaité se révolter, et il a mal voté : l’armée le lui a retiré son droit de vote. Un jour, les Libanais n’ont pas usé correctement de leur privilège démocratique et ils ont voté pour le Hezbollah… Mais, cette fois-là, le pouvoir n’a pas pu leur retirer le droit de voter, car le peuple libanais était armé. C’est le particularisme du modèle libanais (3). Le Royaume saoudien n’a pas encouragé les bouleversements du gouvernement au Liban ; il les tolère, faute de pouvoir les contrer. Le nouveau Premier ministre Mikati est un milliardaire libano-syrien, et non pas saoudien, et le Hezbollah Chiite n’est pas le choix de la dynastie Wahhabite sunnite de Riyad, qui est aussi l’alliée de Tel-Aviv et qui a financé, selon Thierry Meyssan, l’agression sanguinaire contre Gaza, n’en déplaise à certains analystes tenants de la surdétermination antisioniste (4). L’idéologie sioniste n’est jamais qu’une variante régionale de l’idéologie impérialiste américaine.

 

Le Liban fut le premier pays à se libérer de ses anciens rapports sociaux coloniaux, un modèle pour les peuples arabes selon une enquête de la revue Slate.fr. Le multipartisme y existe depuis des années et une majorité des Arabes ayant répondu à une enquête effectuée dans plusieurs pays rêve de vivre au Liban (51%). Rien d’étonnant, le Liban est la contrée la plus tertiarisée des pays arabisés (5).

 

Force est d’observer que dans la plupart des soulèvements qui ont cours, en Tunisie, en Égypte, en Jordanie, en Algérie ou au Yémen, les islamistes et la hiérarchie religieuse musulmane et copte n’ont pas joué un rôle déterminant. Ce sont les autorités égyptiennes qui ont souhaité le retour d’exil d’un leader islamiste et les « Frères musulmans » ont d’abord été très réticents à soutenir le mouvement. En Tunisie, les islamistes sont à-peu-près absents, tout comme en Algérie. Quand les sionistes prétendent être inquiets du retour de la mouvance islamiste, c’est en fait un appel à ressortir ce vieil épouvantail qui servira de sortie de secours au cas, sait-on jamais, où de véritables révolutionnaires parviendraient à s’emparer de la direction des révoltes démocratiques, ce qui risque peu de se produire.

 

La révolution démocratique bourgeoise qui a éclaté au Maghreb et au Mashrek est bien accueillie par les anciennes puissances coloniales et par les Américains. Les Etats-Unis, cependant, l’ont compris plus rapidement et ils sont favorables à ces changements : en Égypte, ils font la promotion de leur candidat présumé, qu’ils présentent comme un grand leader de l’opposition. Ce leader autoproclamé, qui leur a déjà servi à la tête de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), a présenté son « Plan de transition du pouvoir » non pas au peuple égyptien en révolte et souffrant, mais à l’ambassadrice américaine au Caire, afin de bien signifier à qui il souhaitait plaire (6). Que cet homme soit adoubé par les « Frères musulmans », cela chaud peu aux militaires de Washington dès lors que ce prétendant défend une politique de compromission et de négociation avec Israël et en soutien aux magouilleurs-négociateurs de l’Autorité de Ramallah.

 

Le maintien de dictateurs usés, déconsidérés et détestés n’est pas une option pour le champion du développement des rapports impérialistes de production. Barak Obama sait mieux que personne que la seule voie, pour les pays arabes, c’est l’établissement de gouvernements bourgeois pluralistes assurant l’alternance « démocratique ». De cette façon, les clans capitalistes se surveillent et s’observent, s’entendent et se concurrencent, tout en s’assurant que les crédits gérés par l’État ne servent pas qu’à enrichir les riches sans fournir aucun service aux travailleurs et à la population, que l’on doit obligatoirement nourrir, éduquer, soigner, amuser si l’on souhaite les voir retourner au travail la semaine suivante. La roue industrielle et commerciale doit tourner et c’est à l’Etat qu’il incombe de s’en assurer.

 

Il demeure toutefois une source de préoccupation pour Obama : les peuples arabes sont-ils suffisamment endoctrinés et dressés pour bien user de ces libertés et comprendre que l’alternance du pouvoir parlementaire doit se faire entre un parti bourgeois et un remplaçant équivalent, un peu comme aux États-Unis entre les partis démocrate et républicain ou, en France, entre pseudo-socialistes et UMP ? Ce n’est pas évident.  C’est ce danger de « dérapage démocratique » qu’Hubert Védrine, ancien ministre socialiste français des Affaires Étrangères, tentait de prévenir en indiquant que  « les pays du Sud – entendez du Sud méditerranéen – ne sont pas mûrs pour la démocratie; il a fallu plusieurs siècles pour que, nous, les Occidentaux, nous accédions à la démocratie. En attendant, les puissances européennes doivent traiter avec les États et les élites au pouvoir » (7). Selon Washington et les capitales européennes, les peuples arabes peuvent et doivent voter, mais seulement parmi les interlocuteurs désignés comme acceptables par les Américains et leurs alliés. Des candidats qui ne remettront pas en cause la politique internationale de l’Égypte, vis-à-vis d’Israël, par exemple, et qui n’auront pas de rêves d’indépendance, comme Nasser en avait. Les autres partis pourront se présenter aux élections, mais ils ne devront jamais gagner, sinon ces « libertés » seront retirées par l’armée.

 

C’est à cette tâche que se dévouent présentement les officines des ambassades américaines, les services secrets occidentaux, le Mossad et toute une panoplie d’agitateurs infiltrés dans les mouvements populaires arabes. De cette évolution « démocratique » et du respect des oukases Étatsuniens dépendra l’intervention musclée ou non des armées sorties des casernes et répandues dans les rues.

 

L’armée étant divisée en deux clans, dans « l’Égypte au bord du sang » (8), Moubarak conserve l’espoir de sauver sa dynastie déchue, mais cet espoir du vieux Rais n’aura qu’un temps très bref : sous peu, la majorité de l’État-major de l’armée fera comprendre à ce clan que son règne est terminé. Si le maintien d’une dictature réactionnaire en Égypte était le premier choix de Bush le néocon, ce n’est pas celui de l’Amérique d’Obama, pour les raisons que nous avons déjà évoquées. La démocratie parlementaire bourgeoise avec alternance est le mode de gouvernance préféré en société capitaliste.

 

Comme pour la Tunisie, c’est l’armée (égyptienne) qui jugera de ce que la petite bourgeoisie aura accompli au cours de ces jours de sursis et c’est elle qui décidera si elle doit retourner dans ses casernes ou rester sur les parvis et les marchés pour encadrer, voire sanctionner, au besoin, la « démocratie » accordée ou refusée. Les peuples arabes de Tunisie et d’Égypte auront l’autorisation de voter et ils pourront  recommencer aussi souvent que souhaité, s’ils savent voter pour le candidat qu’on leur aura désigné. La petite bourgeoisie arabe et occidentale, aux anges, calmera le jeu jusqu'à la prochaine révolte populaire pour le pain, le travail, l’équité et la dignité.

 

___________________________________________

 

(1) La Tunisie et les diktats du FMI.  Michel Chossudovsky. 24.01.2011. http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=22939
(2)
La Tunisie a rejoint le modèle historique général. Emmanuel Todd. 17.01.2011.  http://www.liberation.fr/monde/01012314065-la-tunisie-a-rejoint-le-modele-historique-general 
(3) « Rififi à Beyrouth » Le Liban au cœur de la tourmente Arabe. Robert Bibeau. 31.01.2011.  http://www.robertbibeau.ca/palestine/edito31.01.2011.html

(4)  L’Égypte au bord du sang. Thierry Meyssan. 31.01.2011.  http://www.voltairenet.org/article168311.html

(5) Quel est donc ce pays si apprécié par l’opinion publique arabe? 27.01.2011.  http://www.slate.fr/story/33311/opinion-arabe-superpuissance

(6)  Crise en Égypte : El Baradei soumet son plan aux Américains. 1.02.2011. http://nouvelles.sympatico.ca/accueil/crise_en_egypte_elbaradei_soumet_son_plan_aux_americains/dcb58645

(7) Tunisie : Ce que les experts civilisés n’ont pas vu venir. Omar Benderra. http://www.michelcollon.info/Tunisie-ce-que-les-experts.html

(8) L’Égypte au bord du sang. Thierry Meyssan. 31.01.2011.  http://www.voltairenet.org/article168311.html

 

http://boycottisraelinternational.com
http://www.robertbibeau.ca/palestine.html

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 16:19
Le Parlement européen à Strasbourg.(Photo : DR)

Le Parlement européen à Strasbourg.
(Photo : DR)

 

Silence radio sur ce scandale : 450 à 500 des 736 députés européens sont en ce moment à Jérusalem sous la bannière « European Friends of Israel » :


http://www.efi-eu.org/content/view/185/ 1

EFI [European Friends of Israel] is pleased to announce its 2nd Policy Conference.
EFI 2nd Policy Conference
FEBRUARY 5 - 8, 2011
Jerusalem

IsraelValley est d’un brutale franchise :
http://www.israelvalley.com/news/2011/01/30/30093/israelvalley-israel-europe-les-parlementaires-europeens-se-reunissent-

Le Parlement européen pourrait presque tenir une session plénière à Jérusalem. Près de 500 députés, sur les 736 que compte le Parlement européen, sont attendus à Jérusalem du 5 au 8 février prochain. Ils participeront à la seconde conférence organisée par les Amis européens d’Israël. L’enjeu économique d’une telle rencontre est d’importance : le commerce israélo-européen s’est monté à 36 milliards de dollars en 2010, soit le tiers des échanges extérieurs d’Israël.

L’Association des Amis européens d’Israël (AEI), ou “European Friends of Israel” (EFI) en anglais, a été créée en 2006 au Parlement européen à Bruxelles. Son but est de réunir les partisans d’Israël en une force politique qui facilitera les relations diplomatiques et commerciales entre les deux partenaires. Après la conférence inaugurale qui s’est tenue à Paris en novembre 2008, l’AEI organise la semaine prochaine une visite en Israël et dans les Territoires palestiniens.

Avec cet intertitre expliquant le soudain intérêt israélien pour le Parlement européen :

Un lobby pro-israélien de plus en plus actif

Selon le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi à Jérusalem, le rôle du Parlement européen s’est renforcé depuis que le traité de Lisbonne est entré en vigueur le 1er décembre 2009. Dorénavant, c’est le Parlement européen (et non plus le Conseil des ministres de l’Union européenne) qui décide de la politique commerciale et qui doit avaliser les accords de libre-échange.

Selon L’Orient-Le Jour :
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen+Orient+et+Monde/article/688126/Proche-Orient.html

Durant leur séjour, les parlementaires, venus d’une trentaine de pays, seront reçus par le président Shimon Peres, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman. Ils participeront à plusieurs commissions parlementaires lundi, journée consacrée à l’Europe par la Knesset, le Parlement israélien.

Je rappelle que, selon un sondage de la commission européen réalisé en octobre 2003 :
http://tokborni.blogspot.com/2010/06/la-mouvance-pro-palestinienne.html

59% des Européens interrogés (55% des Français) estiment qu’Israël représente une menace pour la paix dans le monde. Aucun autre pays proposé n’obtient un aussi mauvais score (même l’Iran, même la Corée du Nord, même les États-Unis de Bush).

Et que, selon un sondage réalisé par la BBC en avril 2010 :

« Un sondage de la BBC publié le 19 avril témoigne de la mauvaise image d’Israël dans le monde. Dans un échantillon de 28 pays, l’Etat juif est rangé dans le peloton des pays mal vus, avec la Corée du Nord, le Pakistan et l’Iran, le plus mal classé. »

Encore une fois, la question se pose gravement : qui sont ces 500 élus européens, par qui ont-ils été élus, et se sentent-ils plus redevables envers leurs électeurs ou envers un État étranger que la grande majorité de leurs électeurs considère négativement et pense qu’il représente un « danger pour la paix » (et qui n’est même pas membre de l’Union).

Et évidemment :
– pourquoi un tel silence médiatique (l’info est quasiment introuvable sur Google News) sur un déplacement aussi massif de nos représentants à l’étranger ?
– quand plus de la moitié des députés européens se déplacent ainsi à l’étranger, c’est un truc officiel ? Si ça n’est pas officiel, pour quelle raison ?
– on peut avoir la liste des escrocs qui sont allés se faire rincer ?
– et une belle photo de chacun d’entre eux serrant jovialement la main de Netanyahu et de Lieberman ? Ça serait top kikou.
– qui paie ces conneries ?

 

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Tapis rouge pour des parlementaires européens pro-israéliens à la Knesset

 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 16:05
 

   

8 février 2010

* Selon mes recherches des dernières semaines, il semble y avoir une convergence de l'information vers l'annonce de catastrophes climatiques de plus en plus nombreuses et dramatiques causées par l'activité intense du soleil, par l'affaiblissement du champ protecteur terrestre, par à un inversement des pôles magnétiques imminent.  Je vous laisse faire vos propres conclusions après la lecture de cet excellent article, de provenance scientifique... 

  

La NASA nous a mis en garde, des articles scientifiques ont été écrits, des géologues ont vu des traces de ce phénomène dans les strates de roches et dans des échantillons de carottes de glace. 

Maintenant, le phénomène est bien là et il est irréversible.  Le changement des pôles magnétiques s'est accéléré et sème la pagaille au niveau des conditions climatiques.  Oubliez le réchauffement planétaire à ce stade-ci, ce qui pousse le climat dans de tels extrêmes est la magnétosphère solaire et son interaction électromagnétique avec le champ magnétique de notre planète.

Lorsque les flux arrivent sur le terrain, quand ils fluctuent, quand ils commencent à devenir instables, tout peut arriver. Et ce qui se  passe normalement, c'est que l'enfer se déchaîne!  Le changement au niveau des pôles magnétiques a eu lieu plusieurs fois dans l'histoire de la Terre.  Ça se passe à nouveau maintenant.

 

La première preuve que nous sommes dans un cycle de super-tempêtes dangereuses est la série de tempêtes dévastatrices qui ont frappé le Royaume-Uni à la fin 2010.  La plus récente tempête (neige), à cette date de rédaction, fut aux États-Unis, elle s'étendait à plus de 2000 milles et elle a affecté plus de 150 millions de personnes.  Alors même que la tempête faisait des ravages à travers le Mid-ouest, le Sud et le Nord, une autre énorme tempête a éclatée dans le Pacifique, frappant l'Australie.

L'Australie a fait face à des inondations monstres, historiques, où des pieds d'eau s'accumulaient en quelques heures seulement.   Des dizaines de milliers de maisons ont été endommagées ou détruites.  Après le déluge, des requins blancs ont été aperçus nageant entre les maisons dans ce qui autrefois était un quartier tranquille de la banlieue. Cette marée d'eau est maintenant devenue une mer intérieure.  Quelques semaines plus tard, une autre super-tempête a frappé le Nord de l'Australie avec le cyclone Yasi.  Les dommages laissés ont fait de ce secteur une "zone de guerre".  Les vents se sont déchaînés à près de 190 mph et le cyclone de catégorie 5 était tout près d'atteindre le niveau 6.

Le cyclone Yasi n'est qu'un avant-goût des désastres à venir.  Certains chercheurs sur le climat, qui surveillent la rapidité des  changements magnétiques, prédisent des tempêtes qui pourraient pousser des vents de 200 à 400 mph.  De telles tempêtes détruiront tout sur leur passage.  Il y a une forte possibilité qu'il y ait de plus en plus de tempêtes comme Yasi, ou pire, et qu'elles fassent des ravages considérables pour notre civilisation à cause de la complexité de la relation électromagnétique entre le soleil et la Terre.

La dynamique du soleil, par son champs magnétique et électrique qui se trouvent en perpétuel changement, influencent et peuvent agir de façon très significative sur le champ magnétique terrestre, qui à son tour causera de sérieuses perturbations à des degrés différents sur la rotation de la terre, sur la précession des équinoxes, sur le noyau de la terre, sur les courants marins et par- dessus tout, sur le climat.

Fissures dans le champ magnétique de la Terre

Le pôle nord magnétique de la Terre se déplaçait vers la Russie à un rythme d'environ cinq milles par an.  Cette progression vers l'Est se passait depuis des décennies.  Soudain, dans les dix dernières années, la vitesse de progression s'est accélérée.  Maintenant, le pôle magnétique se déplace à un niveau de 40 milles par an, soit une augmentation de 800%!  Et ça continue...

Récemment, suite aux fluctuations du champ magnétique, la NASA a découvert des fissures dans le champ magnétique.  Cette situation est inquiétante car elle affecte de manière significative l'ionosphère, la configuration des vents troposphères et l'humidité atmosphérique. 

Ces trois éléments ont un effet sur le climat.  Pire encore, le champ magnétique protège la planète contre les rayonnements solaires qui causent le cancer, il agit comme un bouclier déflecteur contre les rayons nocifs ultra-violets, les rayons X et autres radiations mortelles.

Avec l'affaiblissement du champ et avec l'émergence de fissures, le taux de cancers pourraient monter en flèche sans compter les mutations d'ADN...

Une agence fédérale, la NOAA, a publié un rapport qui a provoqué une vague de panique parce qu'on y prédit qu'une tempête monstre pourrait anéantir la Californie tout entière. Les scientifiques de la NOAA ont dit que c'était un scénario plausible, qu'un "fleuve atmosphérique" pourrait déplacer l'eau au même rythme que 50 rivières Mississippi qui se jettent dans le Golfe du Mexique!

Le champ magnétique peut "plonger", basculer ou disparaître

The Economist a écrit un article détaillé sur le champ magnétique et ce qui s'y produit.  Dans l'article il est noté que:

"Il y a un nombre croissant de preuves que le champ magnétique de la Terre est sur le point de disparaître, du moins, pendant un certain temps.  Il ressort dans les données géologiques qu'il bascule de temps à autre, que le pôle sud devient le pôle nord, et vice versa.  En moyenne, ces renversements ont lieu tous les 500 000 ans, mais il n'y a pas de tendance que l'on peut discerner.  Le dernier renversement a eu lieu il y a 780 000 ans.  Comme nous le verrons suite au Symposium des sciences spatiales, qui a eu lieu cette semaine au Groenland, les signes montrent qu'un renversement est attendu pour bientôt.

D'ailleurs, le phénomène de l'évolution du renversement des pôles et les impacts sur la météo ont été les sujets d'un article dans la prestigieuse revue scientifique Nature, intitulé: "Nature "Weather and the Earth's magnetic field".  Les scientifiques sont également très préoccupés par le danger croissant des catastrophes météo et par les impacts sur l'humanité.  Les dommages causeront des pertes énormes dans les cultures, causant des famines, des villes seront détruites et des dizaines de millions de sans-abris.  Ces tempêtes gigantesques auront le potentiel de créer  l'effondrement de pays et de sociétés, laissant les populations dans la plus totale vulnérabilité. 

Une étude danoise publiée dans la revue scientifique Géologie a trouvé une forte corrélation entre les changements climatiques, les conditions météorologiques et le champ magnétique.  Il semble que le climat de la Terre a été fortement touché par les changements au niveau du champ magnétique et cette étude pourrait contester la théorie des changements climatiques causés par l'homme. 

"Nos résultats montrent une forte corrélation entre la force du champ magnétique de la Terre et la quantité de précipitations dans les tropiques", dit le géophysicien danois impliqué dans l'étude.  Lui et son collègue, de la Commission géologique du Danemark et du Groenland (GEUS), ont comparé une reconstruction du champ magnétique d'il y a 5000 ans sur la base des données tirées de stalagmites et stalactites en Chine et en Oman.

Dans le document de scientifiques "Midday magnetopause shifts earthward of geosynchronous orbit during geomagnetic superstorms with Dst=-300 nT", l'impact de l'intensité magnétique des tempêtes solaires sur la terre peuvent intensifier les effets du renversement des pôles et également, accélérer la fréquence de super tempêtes.Une inversion de polarité peut également amener une ère de glace.  Selon certains géologues et scientifiques, nous avons laissé la dernière période interglaciaire derrière nous.  Ces périodes sont des périodes de temps, soit environ 11 500 ans entre les grandes périodes glaciaires.  Un des signes les plus spectaculaires de l'approche de l'âge de glace est ce qui est arrivé au niveau de l'oscillation de Chandler.

L'oscillation de la Terre a cessée.

Comme expliqué dans le site de géologie et de sciences spatiales earthchangesmedia.com: "Le mouvement Chandler a été découvert en 1891 par Seth Carlo Chandler, un astronome américain."

(Les paragraphes qui suivent n'ont pas été traduits parce que j'estime être incapable de rendre une traduction juste des notions qui y sont  expliquées.  Elles concernent l'oscillation Chandler, l'oscillation de la Terre).

"The effect causes the Earth's poles to move in an irregular circle of 3 to 15 meters in diameter in an oscillation. The Earth's Wobble has a 7-year cycle which produces two extremes, a small spiraling wobble circle and a large spiraling wobble circle, about 3.5 years apart."

"The Earth was in October 2005 moving into the small spiraling circle (the MIN phase of the wobble), which should have slowly unfolded during 2006 and the first few months of 2007. (Each spiraling circle takes about 14 months). But suddenly at the beginning of November 2005, the track of the location of the spin axis veered at a very sharp right angle to its circling motion."

"The track of the spin axis began to slow down and by about January 8, 2006, it ceased nearly all relative motion on the x and y coordinates which are used to define the daily changing location of the spin axis."

And the Earth stopped wobbling—exactly as predicted as another strong sign of an imminent Ice Age.

Ainsi, le début d'une nouvelle période glaciaire est marqué par une inversion des pôles magnétiques, par l'augmentation de l'activité volcanique, par de plus grands et plus fréquents tremblements de terre, par des tsunamis, par des hivers plus froids, par des méga-tempêtes et par l'arrêt de l'oscillation de Chandler.

Malheureusement, toutes ces conditions sont remplies.

 

Source:

http://www.helium.com/items/2083868-magnetic-polar-shifts-causing-massive-global-superstorms?page=2

 

Blog Conscience du peuple

L'inversion des pôles pourrait se produire bientôt

 

Commentaire envoyé par eva sur le blog :

 

 

Bon, alors on va s'amuser dans quelques jours ! J'espère que cette catastrophe n'arrivera pas comme celles que tu as annoncées voici un an ou deux.

Moi je m'inquiète plus de choses comme ça, concrètes, autrement plus graves pour moi journaliste qui informe et non spécialiste d'apocalypses en tous genres :

Alerte Morgellons ! Génocide planétaire en cours, silence Médias !
http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-alerte-morgellons-genocide-planetaire-en-cours-silence-medias-66714043.html

RV bientôt, on verra si on sera encore vivants, tous - moi à quelques m de la mer, je vais être à la noce ! Olé, qui vivra verra !

J'envie le berger qui garde tranquillement ses moutons loin des turpides et des mauvaises nouvelles, il est plus heureux

eva

 

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Encore une nouvelle dont on ne parle pas,

série événements incroyables,

cette fois rayon ovnis (eva) :

 

Et si nous étions à la veille du plus grand bouleversement sociologique de tous les temps ?

Le 22 septembre dernier une association d’anciens dignitaires de l’armée américaine témoignait en direct sur CNN (!!!) de « présences » d’ovnis au dessus de sites nucléaires ayant entrainées le disfonctionnement de bases de lancement de missiles…
Des affaires fuitées depuis longtemps mais jamais divulguées publiquement par certains protagonistes de ces évènements. Et bien c’est chose faite.
Les mines graves et le ton solennel employé par ces spécialistes nous éloignent des discours puérils d’huluberlus sur le sujet, et qui favorisent les moqueries.

Des missiles nucléaires américains neutralisés par des "phénomènes" spatiaux et aucun grand média ne l’a relayé !!!

Et si nous étions à la veille du plus grand bouleversement sociologique de tous les temps ?
Des missiles nucléaires américains neutralisés par des "phénomènes"
spatiaux et aucun grand média ne l’a relayé !!!

Il est vrai qu’ils avaient oublié de nous informer de la spirale
norvégienne de décembre 2009…Ils préfèrent la télé REALITE (sic). Mdr.  
Il est évidemment conseillé de visionner ce doc dans son intégralité
(forum final) :

Des OVNI survolent des sites d’armement nucléaire américains.
C’est ce qu’ont déclaré en substance 7 officiers à la retraite de
l’US Air Force (USAF), lors d’une conférence de presse le 27 septembre 2010
au National Press Club de Washington, retransmise sur CNN.
Elle portait essentiellement sur des observations d’OVNI au-dessus de sites
d’armement nucléaire américains dans les années 1963 à 1980. Il n’y a
pas de raison de penser que ces visites ne continuent pas aujourd’hui.
Dans certains cas rapportés, les OVNI avaient procédé à la désactivation
de missiles nucléaires, une opération dont il reste difficile d’affirmer
qu’elle fût en soi intentionnelle ou bien le résultat de radiations
électromagnétiques émises par ces OVNI et dont l’intensité et la nature
reste indéterminée.
Plusieurs anciens officiers de l’USAF ont témoigné durant cette
conférence et notamment :
1. Robert Salas, ancien officier USAF de lancement de missiles nucléaires.  
2. Dwynne Arneson, USAF Lt. Col. Ret., officier responsable de centre de
communication.  
3. Robert Jamison, ancien officier USAF de ciblage de missiles nucléaires.  
4. Charles Halt, USAF Col. Ret., ancien commandant de base adjoint.  
5. Jerome Nelson, ancien officier USAF de lancement de missiles nucléaires.  
6. Patrick McDonough, ancien USAF expert géodésique sur site de missiles
nucléaires.  
7. Bruce Fenstermacher, ancien officier USAF de lancement de missiles
nucléaires.
Pour le capitaine Salas, on parle bien ici d’objets volants non-identifiés.
"Ces objets ont un fort intérêt pour nos missiles. A titre personnel, je
pense qu’ils ne sont pas de la planète Terre" a-t-il déclaré.
Stephen Bassett, directeur exécutif du Paradigm Research Group (PRG) était
présent à cette réunion. Il a diffusé le communiqué suivant :
"Désormais, les acteurs de la presse politique doivent aller interroger les
porte-paroles du Ministère de la Défense, de l’U.S. Air Force et de la CIA,
et s’adresser directement aux secrétaires Robert Gates, Michael Donley et
Leon Panetta. Nous verrons si les journalistes politiques basés à Washington
DC, ne sont pas inféodés à ce gouvernement ou ne pratiquent pas
l’autocensure."
A ce jour, plus d’une centaine de retraités de l’Armée américaine ont
révélé le survol de sites d’armement nucléaire. Ceux-ci sont interprétés
comme étant des opérations de surveillance.
Selon Robert Hastings, ceci n’est pas uniquement de l’histoire ancienne.
Deux évènements récents ont été signalés : l’un à Nellis AFB, Nevada,
"Area 2 Weapons Storage Area", en 2003, et l’autre près d’une base de
contrôle de lancement, à proximité de Malmstrom AFB, Montana, en 2007.
L’ancien ministre de la défense du Canada (1963-1967), Paul Hellyer
(http://paulhellyerweb.com/), aujourd’hui âgé de 86 ans, la plus haute
figure publique à s’être publiquement et ouvertement exprimée sur le sujet
des OVNI, accrédite par ailleurs pleinement la véracité de ces témoignages.
Il connaît personnellement Robert Sallas et le col. Charles Halt. Il a
consacré à leurs témoignages un long chapitre dans son dernier livre :
"Light at the End of the Tunnel. A Survival Plan for the Human Species"
(Lumière au bout du tunnel. Un plan de survie pour l’espèce humaine).


Mercredi 9 Février 2011



http://www.alterinfo.net/Et-si-nous-etions-a-la-veille-du-plus-grand-bouleversement-sociologique-de-tous-les-temps_a54961.html

 

 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 15:25



Après plus de trente ans de service honorable pour les États-Unis (durant lesquels il a accumulé une richesse personnelle estimée à plus de 30 milliards de dollars), le moment est venu pour Moubarak de céder le bâton de commandement : c’est ce qu’on a décidé à Washington. Le temps presse. La marée montante du soulèvement populaire risque d’emporter non seulement le dictateur mais l’appareil de pouvoir que les USA ont construit en Égypte. Le président Obama fait donc pression pour une « transition ordonnée et pacifique » qui, sur la base de « réformes constitutionnelles » guère mieux précisées, efface la figure désormais insoutenable du dictateur, mais laisse intacts les piliers de la domination états-unienne sur le pays, d’importance stratégique pour Washington sur l’échiquier moyen-oriental.

Pour Washington, il est fondamental de maintenir le contrôle de la structure portante des forces armées égyptiennes, que les États-Unis ont financées, équipées et entraînées (voir il manifesto du 3 février ). Les instructions sur la sortie de secours ? ont été données par le secrétaire d’État états-unien à la défense, Robert Gates, au chef d’état-major égyptien, général Sami Enan ; celui-ci a été convoqué à la fin du mois de janvier au Pentagone, avec qui il s’est ensuite tenu en contact étroit. Le président Obama a ainsi fait les louanges des forces armées égyptiennes pour « leur professionnalisme et leur patriotisme », en les indiquant comme garants de la « transition pacifique et ordonnée ».

Selon le plan de Washington, cette transition devrait débuter avec un gouvernement « transitoire » soutenu par les forces armées et si possible chapeautée par Omar Souleiman, vice-président tout récemment nommé, à qui la charge a été confiée le 29 janvier. Un homme fort qui jouit de la plus grande estime à Washington : auparavant directeur des services secrets militaires, chef des services secrets égyptiens depuis 1993, il a organisé avec la Cia l’enlèvement d’Abou Omar en 2003 à Milan, et son transport en Égypte. Plusieurs autres personnes « suspectées terroristes » ont été transportés secrètement en Égypte, dans le cadre du programme « Rendition » de la Cia, et y ont été torturées par Souleiman et ses agents. Un des prisonniers, al-Libi, fut contraint sous la torture de « révéler » une connexion (inexistante) entre Saddam Hussein et al Qaeda, argument utilisé par Washington pour justifier l’invasion de l’Irak en 2003. Avec Souleiman comme garant de la transition « démocratique », le « nouveau visage » pour la présidence pourrait être l’actuel secrétaire de la Ligue arabe, Amre Moussa, ex-ministre des affaires étrangères de Moubarak en 1991-2001.

La structure militaire constitue le principal instrument de l’influence états-unienne en Égypte. Mais ce n’est pas le seul. Depuis plusieurs années, tout en continuant à appuyer Moubarak, Washington appuie aussi une partie de ses opposants dans la société civile (cf. Le mouvement de protestation en Égypte : Les « dictateurs » ne dictent pas, ils obéissent aux ordres, par Michel Chossudovsky, 4 février 2011 ). Les principaux instruments de cette opération sont la National Endowment for Democracy (Ned) et la Freedom House, deux organisations « non-gouvernementales » engagées dans l’« expansion de la démocratie et de la liberté dans le monde entier ». Celles-ci sont en réalité des émanations du Département d’État, du Pentagone et de la Cia, qui les financent et en pilotent l’activité dans les zones critiques pour les intérêts états-uniens. La Ned, qui finance chaque année plus de 1.000 projets d’organisations non-gouvernementales dans plus de 90 pays, soutient économiquement en Égypte 33 organisations non-gouvernementales : elle fournit à chacune d’elles chaque année des financements de l’ordre de dizaines ou centaines de milliers de dollars.

Des groupes d’opposants à Moubarak (généralement composés de jeunes intellectuels et professions libérales) ont été invités, par l’intermédiaire de la Freedom House, aux États-Unis où ils ont fréquenté des cours bimestriels de « défense de la démocratie ». Ils ont aussi été reçus officiellement au Département d’État : en mai 2008 par Condoleeza Rice, en mai 2009 par Hillary Clinton. Lors de la rencontre, la secrétaire d’État a déclaré que « c’est l’intérêt de l’Égypte d’aller vers la démocratie et de montrer plus de respect pour le droits humains ». Comme si les États-Unis, qui ont construit et financé l’appareil répressif de Moubarak, n’avaient rien à voir avec la violation des droits humains en Égypte.

Washington est donc en train d’élever une nouvelle classe dirigeante égyptienne, destinée à donner un visage « démocratique » à un pays où le pouvoir continue à prendre appui sur les forces armées et dans lequel, surtout, l’influence états-unienne demeure dominante. Il reste cependant à vaincre la résistance de la vieille classe dirigeante qui s’était formée autour de Moubarak -officiers de l'armée, agents des services secrets, managers de l‘industrie de guerre, entrepreneurs- qui craint de perdre les privilèges qu’elle a acquis ou de devoir les partager. Il y a surtout le soulèvement populaire pas facile à mettre sur les rails, tracés par Obama, de la « transition ordonnée et pacifique ».

 

Il manifesto, 6 février 2011,

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

Manlio Dinucci est géographe.

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23140


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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 15:14

Flashé à 119 km/h au lieu de 70, Olivier Marleix, conseiller technique de Nicolas Sarkozy a fait valoir ses relations privilégiées avec l'Elysée pour «classer l'affaire».

Flashé à 119 km/h au lieu de 70, Olivier Marleix, conseiller technique de Nicolas Sarkozy a fait valoir ses relations privilégiées avec l'Elysée pour «classer l'affaire».

 

 Un conseiller de l'Elysée exonéré de PV après un excès de vitesse 


Zoom

Un conseiller technique de Nicolas Sarkozy aurait utilisé sa fonction pour échapper à une amende. Olivier Marleix, outre d'être un des proches collaborateurs du président de la République est aussi conseiller général et maire d'Anet (Eure-et-Loir). Selon La République du Centre, le jeune élu, flashé à 119 km/h au lieu de 70, a fait valoir ses relations privilégiées avec l'Elysée pour «classer l'affaire».

 

Un automobiliste ordinaire aurait écopé d'une belle amende de 135 euros et d'un retrait de points. Pas lui. 

Le 28 janvier, le conseiller général, fils de l'ancien secrétaire d'Etat Alain Marleix, est contrôlé par les gendarmes près d'Abondant, en Eure-et-Loir pour un excès de vitesse. A bord d'une des voitures qui appartiennent au parc automobile de l'Elysée, il leur demande alors d'oublier ce fâcheux épisode, sachant qu'il possède des relations étroites du côté de la rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris.  

Le conseiller dit «ne pas être au courant»

Mais la mauvaise conduite du conseiller technique du chef de l'Etat n'est pas passée auprès de la gendarmerie locale. Elle décide, pour le principe, d'en faire part à la Direction générale de la gendarmerie nationale.
  
Olivier Marleix, lui, dit «ne pas être au courant» de l'affaire, rapporte le quotidien régional. «J'essaie de respecter les limitations de vitesse , il m'arrive d'être arrêté et verbalisé, comme tout un chacun il ne reste plus que sept ou huit points sur mon permis», a-t-il plaidé pour sa défense. 

LeParisien.fr

 

http://www.leparisien.fr/automobile/securite-routiere/un-conseiller-de-l-elysee-exonere-de-pv-apres-un-exces-de-vitesse-07-02-2011-1304662.php

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 14:30
Noam CHOMSKY
Dans les 1ère et 2e parties de La Sauvagerie de l’impérialisme états-unien Chomsky parle du rôle global des États-Unis, du Moyen-Orient, particulièrement de l’Iran et de la Palestine. Il finissait en évoquant la possibilité, suite à une pression mondiale, d’un changement de la politique des États-Unis et de leur éventuel ralliement à la solution à deux États, Israël et la Palestine. Voici la transcription de la première partie de son échange avec les étudiants présents au Z Media Institute 2010.

Question : Pouvez-vous parler du rôle de l’Égypte dans le siège de Gaza et du mur d’acier qui est en train d’être construit ?

Noam Chomsky : Vous avez raison de signaler que l’Égypte a été complice d’Israël dans le siège de Gaza. En fait le Hamas fait plus peur à l’Égypte qu’à Israël. L’Égypte est une dictature brutale, fermement soutenue par le président Obama, lequel a déclaré tout à fait clairement qu’il ne le critiquerait pas, parce que l’Égypte nous aide à maintenir la stabilité au Moyen-Orient. C’est pourquoi au Moyen-Orient personne disposant d’un cerveau en état de marche ne prend Obama au sérieux lorsqu’il parle des droits humains.

L’Égypte est très inquiète parce que si jamais il y avait un scrutin un tout petit peu démocratique, il existe une force populaire en Égypte qui pourrait s’avérer être majoritaire – les Frères musulmans. Et les États-Unis soutiennent l’Égypte dans cette attitude. Le Hamas est une extension des Frères musulmans et l’Égypte était horrifiée par leur victoire populaire en Palestine. L’Égypte comprend aussi la politique des États-Unis et d’Israël qui est assez claire. Les États-Unis et Israël veulent que l’Égypte récupère Gaza, région qui a été presque complètement détruite par les Israéliens. Les Israéliens n’en veulent pas, les États-Unis n’en veulent pas. Ils ne peuvent pas tuer tout le monde, comme c’était possible au XIXe siècle, parce que aujourd’hui ils auraient des comptes à rendre. Donc l’idée est de maintenir la population de Gaza en état de survie, d’abandonner toute responsabilité, et de les rejeter vers l’Égypte, laquelle n’en veut pas. C’est pour cette raison, et parce qu’ils sont gouvernés par une branche des Frères musulmans, que l’Égypte à collaboré au siège de Gaza.

Ils construisent aussi un mur – apparemment avec l’aide technique des États-Unis – pour les boucler complètement, pour radicaliser le siège, mais aussi pour dissimuler le fait que les États-Unis veulent refiler Gaza à l’Égypte, laquelle n’en veut pas.

Question : Je me suis intéressé aux motivations israéliennes lors de l’attaque contre Gaza. Norman Finkelstein a dit qu’il s’agissait de restaurer la capacité de réaction israélienne. Je voudrais savoir si vous pensez aussi qu’Israël doit subir une défaite militaire, peut-être face au Hezbollah.

Noam Chomsky : Je pense que Finkelstein dit vrai. Israël a subi une défaite en 2006 et ils ont besoin de maintenir l’idée de leur invincibilité après été avoir si fortement blessés. Ils ont peut-être pensé qu’en frappant Gaza ils pourraient restaurer l’idée de leur invincibilité, mais je ne sais pas exactement qui ils croyaient impressionner. Montrer qu’une armée moderne techniquement avancée peut détruire une population sans défense qui ne dispose même pas d’un pistolet pour répondre ce n’est pas une démonstration très impressionnante de capacité de réaction.

Ils savent qu’ils peuvent arrêter les attaques de roquettes, mais il faudrait accepter un accord avec le Hamas et donc offrir quelque légitimité au gouvernement élu de Palestine. Et ils ne veulent pas offrir la moindre légitimité. Cela est inacceptable. En fait la plupart des membres du gouvernement ont été déjà été emprisonnés par Israël. Ils veulent détruire cette force indépendante.

Une défaite militaire ? J’étais récemment au Liban et j’ai parlé avec certains des correspondants occidentaux les plus importants. Certains y sont depuis plusieurs décennies, ils connaissent donc très bien la région. Parmi eux celui qui connaît le mieux la région pense qu’une guerre viendra. En fait ils pensent qu’aussi bien Israël que le Hezbollah veulent la guerre. Israël veut la guerre pour pouvoir montrer sa capacité à détruire le Liban – sans connaître la défaite comme la fois passée. Et si Israël, avec le soutien des États-Unis, décide d’attaquer l’Iran, comme cela pourrait arriver, ils doivent détruire le Liban avant, parce que au Liban il existe une force de réaction – le Hezbollah.

Ils pourraient donc attaquer, il pourrait y avoir une guerre, et les deux se détruiront mutuellement. Cela pourrait arriver sans tarder. Les États ne se conduisent pas nécessairement de façon rationnelle, et Israël devient très irrationnel, paranoïaque, et ultranationaliste. Prenez le cas de l’attaque contre la flotille. C’est un acte complètement irrationnel. Ils pouvaient neutraliser les bateaux s’ils l’avaient voulu. Attaquer un bateau à pavillon turc et tuer des Turcs c’est à peu près la chose la plus folle qu’ils puissent faire d’un point de vue stratégique. La Turquie est depuis 1958 leur allié de prédilection dans la région. Attaquer votre meilleur allié dans la région sans aucune raison est complètement fou. Et ce n’est pas la première fois. Un peu auparavant Israël avait délibérément humilié l’ambassadeur turc d’une façon qui n’a pas, je crois, de précédent dans l’histoire de la diplomatie. Tout cela est plutôt irrationnel.

Les Israéliens disent que l’Iran menace leur existence. Mais, selon les analyses stratégiques des États-Unis, cette menace c’est le fait que l’Iran n’obéisse pas aux ordres tout en représentant un contrepoids dans la région face à Israël. Mais si les Israéliens se montent la tête tout seuls et pensent que l’Iran menace leur existence tout peut arriver.

Ce n’est pas que l’Iran soit très rationnel. Un conflit est peut-être en préparation dans la région, et cela fait vraiment peur quand on y pense. Comme vous le savez probablement l’Iran a annoncé qu’il tente d’envoyer des bateaux pour briser le siège de Gaza. Si cela se produit, c’est fini, les jeux sont faits, Israël pourrait se mettre en furie. C’est un État très puissant qui dispose de centaines d’armes nucléaires. Ils pourraient décider de détruire la région et de se détruire eux-mêmes par la même occasion, qui sait. C’est effrayant.

En Israël il existe une doctrine qui remonte aux années 1950. Ils l’appellent parfois le complexe de Samson, c’est le nom du plus honoré et du plus respecté des kamikazes du monde. Samson est un fameux héros qui a tué beaucoup de Philistins. On raconte que Dalila lui a coupé les cheveux et il a perdu sa puissance. Les Philistins l’ont capturé et l’ont rendu aveugle. Mais ses cheveux ont repoussé et il a retrouvé sa puissance. Samson était dans le temple assiégé par des milliers de Philistins lorsqu’il a fait tomber les murs du temple ; il s’est suicidé en tuant plus de Philistins au moment de sa mort qu’il n’en avait tués au cours de sa vie. Le complexe de Samson signifie que si le monde pousse Israël trop loin ils deviendront fous et ils feront tomber les murs du temple. Bien entendu ils mourront aussi. Cette vision est un sentiment national qui est en progression actuellement. Et ce n’est pas une blague. Ça pourrait arriver.

Question : Pouvez-vous parler de la volonté de Netanyahou d’éliminer l’opposition de gauche ?

Noam Chomsky : Ce n’est pas seulement Netanyhaou. On accuse Netanyahou, mais c’est un sentiment national ; l’opinion est en train de se déplacer très loin vers la droite ultra-nationaliste. Regardez les sondages. Le sentiment national est paranoïaque. On pense qu’Israël doit combattre toute tentative de remettre en question la légitimité et la magnificence de tout ce qu’ils font. C’est un changement dramatique qui est survenu dans le pays ces dernières années.

Question : Lorsque la communauté internationale demande une enquête indépendante, qui sont les enquêteurs et quelle est leur légitimité ?

Noam Chomsky : La presse ne parle presque pas de tout ce qui se passe. Il y a quelques jours il y a eu une réunion de ce qui est appelé la communauté internationale – ce qui signifie les États-Unis et quiconque est d’accord avec nous. Le monde entier peut bien être en désaccord, mais alors il s’agit de ceux qui sont contre la communauté internationale. Je ne plaisante pas. Prenez l’idée selon laquelle la communauté internationale demande à l’Iran de cesser d’enrichir de l’uranium. Vous lisez ça partout. Qu’est-ce que c’est que cette communauté internationale au juste ? Ce n’est pas les Pays non alignés, qui représentent la majorité du monde. Ils soutiennent complètement le droit de l’Iran à enrichir de l’uranium. Ils ne peuvent donc pas faire partie de la communauté internationale. Il y a quelques années y compris les citoyens états-uniens étaient d’accord sur ce point. Donc de la même façon la majorité des États-uniens n’appartiennent pas à la communauté internationale parce que la communauté internationale c’est Washington et ses comparses.

On a pu avoir une belle illustration de cela ces dernières semaines. La Turquie et le Brésil sont parvenus à un accord avec l’Iran, accord assez semblable à ce que les États-Unis avaient proposé : on s’arrangerait pour que l’uranium soit enrichi à l’extérieur de l’Iran puis il leur serait remis pour être utilisé à des fins médicales. Il se trouve qu’Obama avait écrit une lettre à Lula, alors président du Brésil, qui défendait un accord similaire, probablement parce que Obama pensait que l’Iran ne serait jamais d’accord et qu’il pourrait alors parler de la lettre et dire, « eh bien, nous avons essayé, ils ne veulent pas ». Mais l’Iran a donné son accord. Alors les États-Unis ont immédiatement réagi en faisant passer une résolution au conseil de sécurité de l’ONU, une résolution si modérée que la Russie et la Chine ont instantanément donné leur accord. Si vous lisez les termes de la résolution – laquelle a été reçue positivement ici, on s’en est félicité –, si vous regardez les détails, elle n’a guère de contenu. Son seul résultat c’est que la Chine accédera encore plus facilement aux ressources de l’Iran. La Chine est donc très contente. La Russie aussi est satisfaite parce que la résolution leur permet de vendre toutes les armes qu’ils veulent à l’Iran.

Mais les États-Unis devaient imposer la résolution pour que le monde sache qui est le boss. Ce n’est pas le Brésil, ce n’est pas la Turquie. La Turquie est la principale puissance régionale, avec une grande frontière avec l’Iran. Le rôle de boss ne peut donc pas leur revenir. Le Brésil est le pays le plus important de l’hémisphère sud, le plus respecté, ils ne peuvent donc pas être les boss. En fait, si vous lisez le New York Times, les titres disent qu’il y a eu « une tâche sur le bilan de Lula », parce qu’il s’est dressé devant les États-Unis. Aujourd’hui il existe un rapport citant un officiel qui dit que « nous avons dû faire quelque chose pour que la Turquie reste à sa place ». C’est un peu comme la mafia. Vous devez vous assurer que personne n’interfère votre droit de tout contrôler. C’est pour cela que les États-Unis ont imposé une résolution presque vide de sens, pour neutraliser une initiative de la Turquie et du Brésil qui aurait pu apporter quelques progrès.

La communauté internationale c’est aussi, je crois, la Conférence pour l’interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA). Elle comprend presque tous les États d’Asie, la Chine, l’Inde, l’Iran, Israël, etc. Ils ont eu une rencontre sur les questions de sécurité et ils ont soutenu l’idée d’une enquête internationale dans l’affaire de l’attaque israélienne contre la flotille. Les règles de la CICA imposent cependant le consensus. Bien entendu Israël n’était pas d’accord, donc le vote était 22-1, ou quelque chose comme ça. Le groupe a alors émis une autre déclaration demandant une enquête internationale. Obama a alors immédiatement bloqué la résulution du conseil de sécurité qui demandait une enquête indépendante et la CICA a été boycottée dans la médias. Tout cela n’est donc jamais arrivé, mais c’est bien arrivé.

La théorie des relations internationales n’est pas très élaborée. Il y a quelques principes. Le plus important c’est probablement le principe mafieux. Le parrain n’accepte pas la désobéissance. Un petit commerçant qui ne paie pas l’argent de la protection en subira les conséquences. Vous n’avez peut-être même pas besoin de l’argent, mais si un petit commerçant peut échapper au paiement un autre fera la même chose et le système va vite se décomposer. Donc vous n’envoyez pas simplement vos hommes de main pour récupérer l’argent, vous les envoyez pour lui donner une correction, pour que tout le monde comprenne. C’est comme ça que fonctionnent les relations internationales. On l’appelle parfois la théorie du domino. Si vous regardez, cas après cas, ça marche toujours comme ça.

Question : La Turquie appartenant à l’OTAN, comment analyser l’attaque d’un bateau turc par Israël dans les eaux internationales ?

Noam Chomsky : Il y a eu un débat technique quant au pavillon qui était celui du bateau, mais il portait un drapeau turc, comme on l’avait affirmé, ce qui signifie que c’est un territoire turc. Selon les lois maritimes une embarcation dans les eaux fait partie du territoire dont elle porte le drapeau. Il existe un traité de l’OTAN qui requiert des pays membres de l’OTAN d’assister tout autre pays membre qui subirait une attaque. Donc, si les traités signifient quelque chose – ce n’est pas le cas, bien entendu – les pays membres de l’OTAN, dont les États-Unis, auraient dû immédiatement se porter au secours du bateau turc. Si un bateau iranien avait attaqué un navire de l’OTAN, l’Iran aurait probablement été effacé de la surface de la Terre.

Question : Vous parlez de ce boss qui dit ce qui est possible et ce qui ne l’est pas comme mode de fonctionnement des États-nations. Ne devons-nous pas parfois analyser plutôt les classes économiques ? Comment cela fonctionne-t-il ?

Noam Chomsky : C’est une question intéressante. Et l’Iran est un cas très intéressant. Il existe des principes dans les affaires internationales mais ils ne se trouvent dans la théorie des relations internationales. J’ai déjà mentionné le principe mafieux. Il en existe un autre qui remonte à Adam Smith. Nous sommes supposés adorer Adam Smith mais nous ne sommes pas supposés le lire. C’est beaucoup trop dangereux. Il n’a rien à voir avec le capitaliste fou que l’idéologie dominante nous vend. C’est un gars très sensible. Smith, je le cite, soulignait qu’en Angleterre « les principaux décideurs de la politique ce sont les marchands et les manufacturiers », ceux qui possèdent l’économie. Et ils s’assurent que « leurs propres intérêts soient particulièrement bien défendus », quelles que soient les conséquences négatives pour le peuple anglais, pour ne pas parler des autres qui étaient soumis à, ce qu’il appelait, « la sauvage injustice des Européens ».

Parfois ces principes entrent en conflit, et ce sont alors des cas d’école qui permettent d’étudier l’élaboration de la décision politique. L’Iran par exemple. Les plus puissants secteurs économiques seraient assez contents de voir les États-Unis normaliser leurs relations avec l’Iran. Les grandes entreprises états-uniennes du secteur énergétique ne se réjouissent pas de voir la Chine tout emporter. Mais la politique d’État requiert que les ressources de l’Iran soient laissées à la Chine malgré les objections des grandes corporations états-unienne du secteur énergétique, lesquelles ont pourtant généralement un rôle décisif dans les choix politiques.

Voilà le conflit entre deux principes : le principe mafieux et le principe d’Adam Smith. Dans ce dernier cas le principe mafieux l’emporte. C’est très clair, si vous observez les différents cas dans l’histoire vous verrez que les mêmes personnes prennent des décisions différentes selon qu’elles se trouvent à la tête d’une grande entreprise ou à la tête du gouvernement. Les mêmes personnes qui prennent ces décisions concernant l’Iran – donnons les richesses à la Chine – si elles géraient leurs grandes entreprises elles prendraient les décisions opposées. Ces personnes ont maintenant un rôle institutionnel dans l’État, lequel est différent du rôle d’un PDG de grande entreprise. Le rôle des PDG, légalement, c’est de maximiser les profits. C’est une exigence légale, et s’ils ne le font pas ils sont écartés et remplacés par quelqu’un qui le fera. Le rôle du même individu au département d’État, par exemple, ou au Pentagone, est d’évaluer les conséquences à long terme des choix politiques, lesquels peuvent être en contradiction avec les intérêts étroits de certains secteurs économiques. Vous avez donc un conflit et dans le cas de l’Iran le principe mafieux l’emporte.

Les mêmes individus, qui se sont peut-être trouvés à la tête d’entreprises pétrolières, doivent maintenant décider pour l’objectif à long terme qui est de contrôler le Moyen-Orient. C’est nécessaire pour faire des choix qui de fait sont contraires aux intérêts des grandes entreprises du secteur énergétique.

L’Iran n’est pas le seul cas. La politique états-unienne vis-à-vis de Cuba est assez intéressante à étudier pour comprendre les relations internationales. Depuis 50 ans les États-Unis agressent et punissent le peuple de Cuba. Et nous savons très bien pourquoi. Les documents sont disponibles. Vous devez punir le peuple de Cuba – il s’agit de Kennedy, Einsenhower, etc. – parce que Cuba n’obéit pas aux ordres. Ils parviennent – selon l’expression en cours durant les gouvernements Kennedy et Johnson – à « défier avec succès » les plans états-uniens qui remontent à la doctrine Monroe, laquelle selon les États-Unis régit la vie de l’hémisphère.

Or depuis des décennies la grande majorité du peuple états-unien est favorable à la normalisation avec Cuba. Le reste du monde est totalement opposé à la politique états-unienne vis-à-vis de Cuba. Regardez simplement les votes annuels des résolutions à l’Assemblée de l’ONU. C’est le monde contre les États-Unis – accompagnés des Îles Marshall ou d’un pays de ce genre. C’est presque toujours comme ça. Ce qui est frappant dans ce cas c’est que globalement les secteurs d’affaires aux États-Unis sont également contre. Cela comprend les grandes entreprises des secteurs énergétiques, pharmaceutiques et agricoles. Ils veulent tous normaliser avec Cuba. Selon le principe d’Adam Smith, vous vous attendriez à les voir décider de la politique, mais le principe mafieux prend le dessus.

Si vous voulez vraiment étudier les affaires internationales, voilà les cas que vous devriez analyser. De la même façon si vous voulez comprendre la politique états-unienne pendant la guerre froide vous devriez regarder ce qui est arrivé en 1990. Mais ce sont là exactement les thématiques qui ne sont jamais abordées. Vous ne les étudiez pas à l’école, il n’y a pas de textes universitaires à ce propos, on n’en parle pas. C’est simplement trop révélateur.

Il se trouve que pour l’Iran ce n’est pas la première fois. En 1953, quand les États-Unis et la Grande-Bretagne ont renversé le régime parlementaire pour installer le Chah, le gouvernement des États-Unis voulait que les grandes entreprises pétrolières états-uniennes prennent 40% des concessions britanniques. Il s’agissait d’une politique à long terme des États-Unis pour écarter la Grande-Bretagne du Moyen-Orient, pour contrôler la situation et pour transformer la Grande-Bretagne en partenaire de second ordre. Les grandes entreprises pétrolières, alors, s’en tenant à des considérations à court terme, n’étaient pas d’accord. Il se trouve qu’il y avait des excédents de production de pétrole à l’époque, et s’ils prenaient le contrôle des concessions en Iran ils auraient dû baisser leurs opérations d’extraction en Arabie saoudite, lesquelles étaient primordiales à leurs yeux. Mais le gouvernement les a obligés à les prendre, les menaçant même de leur appliquer la loi anti-trust. Ils ont fini par obéir aux ordres. Dans ce cas-là le contrôle du pétrole sur le long terme a pris le dessus sur les intérêts spécifiques de certains secteurs.

Je devrais ajouter que durant la Deuxième Guerre mondiale il y a eu comme une mini-guerre entre les États-Unis et la Grande-Bretagne pour le contrôle du pétrole du Moyen-Orient, principalement celui de l’Arabie saoudite. Dès les années 1930 on savait que c’était le plus important, le joyau de la couronne. La Grande-Bretagne voulait le garder et les États-Unis voulaient le prendre. Il y avait un conflit – les documents sont disponibles – et bien entendu les États-Unis se sont imposés. La Grande-Bretagne était en difficulté à cette époque-là, les États-Unis ont donc pris l’Arabie saoudite.

À la fin de la guerre les Britanniques ont compris que leur statut de puissance mondiale avait pris fin et le Foreign office savait qu’ils allaient devoir devenir ce qu’ils ont appelé un partenaire mineur des États-Unis. Ils n’avaient aucune illusion quant à la volonté des États-Unis. Ils disaient que les États-Unis prenaient le contrôle du monde sous le prétexte de faire le bien, mais ils ne veulent que la puissance, et nous n’avons pas d’autre choix que de devenir un partenaire mineur.

Les États-Unis les ont traités avec arrogance et la Grande-Bretagne l’a accepté. Le cas le plus illustratif c’est en 1962 lors de la crise des missiles à Cuba. Les dirigeants états-uniens – les Kennedy – prenaient des décisions qui pouvaient mener à la destruction de l’Angleterre et de toute l’Europe. Ils poussaient les choses au point qu’il aurait pu y avoir un acte de représaille russe et ils n’en parlaient pas aux Britanniques. En fait Harold MacMillan, le premier ministre, ne savait pas ce qui se passait, il cherchait désespérément des informations. À un moment donné l’un des principaux conseillers de Kennedy – probablement Dean Acheson – a défini ce qu’il a appelé « la relation spéciale » entre les États-Unis et la Grande-Bretagne, qui selon lui signifiait que « la Grande-Bretagne est notre lieutenant – le terme à la mode étant ‘‘partenaire’’ ».

Bien sûr la Grande-Bretagne avait le choix. Ils pouvaient intégrer la zone euro. Mais ils préfèrent être un partenaire mineur et se considérer un acteur indépendant sur la scène mondiale. Bien. L’Europe aussi pouvait faire des choix et c’était sujet d’inquiétude pour les États-Unis à partir de 1950. Les décideurs états-uniens avaient compris que l’Europe allait connaître une récupération industrielle dans l’immédiat après-guerre. Dès qu’ils le font ils deviennent une puissance équivalente aux États-Unis, avec une grande économie, une grande population, formée, avec beaucoup d’avantages. Ils pouvaient devenir une puissance indépendante dans les affaires du monde – on parle de troisième puissance. Tout a été fait pour que cela ne se produise pas. L’OTAN a servi à cela. L’OTAN servait en partie à garantir que l’Europe restât vassale, contrôlée par les États-Unis.

Ce qui est arrivé en 1990 est très éclairant de ce point de vue. Si vous croyez à la propagande de ces 50 dernières années, aussitôt que l’Union soviétique s’est écroulée vous vous attendriez à la dissolution de l’OTAN. La propagande concernant l’OTAN, à l’époque, c’était qu’on l’avait créée pour nous protéger des hordes russes. Bon, il n’y a plus de hordes russes, démantelons l’OTAN. Est-ce ce qui est arrivé ? Non. L’OTAN s’est étendue d’une façon assez intéressante. Gorbatchev a fait une concession incroyable : il a accepté qu’une Allemagne réunifiée rejoigne l’OTAN. Si vous y pensez, c’est stupéfiant. L’Allemagne seule a quasiment détruit la Russie à plusieurs reprises dans le siècle antérieur. Maintenant Gorbatchev acceptait que l’Allemagne se joigne à une alliance militaire hostile. Pourquoi a-t-il fait cela ? Parce qu’il a eu un quiproquo. Il a fait un accord avec le gouvernement de Bush père selon lequel l’OTAN ne s’étendrait pas d’« un pouce vers l’est ». Cela ne comprendrait pas l’Allemagne de l’Est, et bien sûr rien au-delà. Bon, Gorbatchev était naïf. Bush a pris soin de ne jamais mettre l’accord sur papier – nous disposons d’une littérature universitaire détaillée sur tout cela. Gorbatchev a fait la stupide erreur de croire qu’il pouvait encore parler comme entre gentlemen avec les États-Unis. C’est assez stupide. Les États-Unis n’avaient pas la moindre intention de respecter l’accord. Et ils ne l’ont pas respecté. Donc, bien sûr, l’OTAN s’est étendue vers l’est, sous Clinton, jusqu’à la frontière russe, et même au-delà.

Le rôle officiel de l’OTAN est de contrôler le système global de l’énergie, les routes maritimes et les pipelines. Il y a eu une conférence à Washington récemment donnée par l’ex secrétaire d’État Albright, elle a indiqué la mission globale de l’OTAN. L’idée c’est que l’OTAN devienne une force d’intervention globable conduite par les États-Unis. Il existe un conflit sur ce point. Les Européens ne sont pas très contents de payer cependant que les États-Unis les accusent d’être trop non-violents.

Ce qui s’est passé avec l’OTAN est unedramatique illustration du fait que toute la propagande sur le thème de la guerre froide n’était que pur mensonge. L’OTAN ne disparaît pas quand les hordes russes cessent d’exister, elle s’étend pour garantir que l’Europe ne puisse pas faire le choix de devenir une troisième puissance sur la scène mondiale

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Noam Chomsky

Juin 2010

Traduction : Numancia Martínez Poggi


Source : http://www.zcommunications.org/u-s-savage-imperialism-part-3-by-noam-chomsky


Chomsky : la sauvagerie de l’impérialisme états-unien 1ère partie 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 14:15

 

Trente-six chefs de tribus bédouines, qui forment le pilier du trône hachémite jordanien, ont rendu publique une pétition pressant le roi Abdallah d'interdire à sa femme d'origine palestinienne de se livrer à des activités politiques. Lire la suite l'article

 

Comparant la reine Rania aux épouses des présidents tunisien Zine ben Ali et égyptien Hosni Moubarak, le signataires l'accusent d'utiliser les deniers publics pour promouvoir son image à l'étranger sans se soucier de la dureté de la vie des Jordaniens ordinaires.


"Elle se forge des centres de pouvoir pour son intérêt propre qui vont à l'encontre de la gouvernance dont sont convenus les Jordaniens et les Hachémites et cela représente un danger pour la nation, la structure de l'Etat, le système politique et l'institution monarchique", déclarent ces chefs de tribu.


"Ignorer la teneur de cette déclaration nous précipiterait vers ce qui s'est produit en Tunisie et en Egypte, et ce qui va se produire dans d'autres pays arabes", préviennent les signataires issus des plus grandes tribus bédouines - les Bani Skahr, Abadi, Chokabi et Manassir.


Ces chefs tribaux, dont la démarche reflète l'opposition profonde entre les Jordaniens de souche et les Palestiniens d'origine cisjordanienne, majoritaires parmi les sept millions d'habitants du royaume, assurent que leur démarche est dictée par le souci de préserver le pays et la monarchie.


"AUCUNE IMMUNITÉ QUEL QUE SOIT LE TITRE"


S'en prendre publiquement à la famille royale est interdit aux termes des lois sur la sédition et le crime de lèse-majesté en Jordanie, mais les signataires rappellent que la légitimité de la monarchie repose sur la fidélité des tribus bédouines.

Leur initiative ajoute aux pressions qui s'exercent sur le roi Abdallah qui, confronté à des manifestations hostiles au gouvernement, a limogé la semaine dernier son Premier ministre pour le remplacer par son ancien conseiller militaire Marouf Bakhit.


Soucieux de ne pas s'en prendre au roi directement, Faris al Fayez, un des rédacteurs de la pétition, a déclaré à Reuters que, en dehors d'Abdallah, il ne devait y avoir "aucune immunité pour toute personne corrompue, quel que soit son titre".


La reine Rania, qui accompagne son mari lorsqu'il reçoit des délégations étrangères, est une avocate en vue du droit des femmes jordaniennes, y compris celui de transmettre leur nationalité à leurs enfants si elles se marient avec un étranger.


Cette prise de position lui a aliéné une partie de la hiérarchie au pouvoir, qui craint qu'elle ne bénéficie avant tout aux femmes d'origine palestinienne, déséquilibrant un peu plus la composition ethnique du royaume au détriment de son socle bédouin.


Les Jordaniens de souche redoutent aussi qu'Israël ne prenne prétexte d'une telle facilité pour continuer à dénier un droit au retour des Palestiniens qui ont fui ce qui est aujourd'hui le territoire internationalement reconnu de l'Etat juif, se débarrassant ainsi du problème sur le dos de la Jordanie.

Marc Delteil, pour le service français, édité par Nicole Dupont

 

http://fr.news.yahoo.com/4/20110208/twl-jordanie-tribus-reine-38cfb6d.html

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 14:07

 

Mercredi, 09 Février 2011 10:17

Moubarak, en route, pour l'Allemagne: la police allemande met en garde contre d'éventuelles protestations IRINN- La police allemande a mis en garde contre les protestations populaires que provoquerait la venue du dictateur égyptien, pour être hospitalisé en Allemagne.
Le secrétaire général de l’OTAN se rend en Palestine occupée. IRIB- Le secrétaire général de l’OTAN se rendra, aujourd’hui mercredi, en Palestine occupée.
Mercredi, 09 Février 2011 10:07
La vague anti-Moubarak enfle encore IRIB- Malgré les concessions du pouvoir, la place Al-Tahrir du Caire a accueilli un nombre record de manifestants, mardi.
IRIB- Pour dénoncer les ingérences du régime sioniste, dans les affaires intérieures égyptiennes, Le Premier ministre turc a lancé un avertissement à Tel-Aviv.
IRIB- A la suite de la montée de la tension politique, au Koweït, et de l’appel lancé à la participation à la première manifestation de rue, dans un pays riverain du golfe Persique, l’Emir du Koweït a accepté la démission du ministre de l’Intérieur.
IRIB- Une documentation confidentielle, publiée, par le site «WikiLeaks», a révélé qu’Omar Suleyman avait été désigné par le régime sioniste, pour remplacer Hosni Moubarak.
12 revendications des protestataires saoudiens sur «Face book» IRIB- Les protestataires saoudiens, simultanément aux autres pays arabes, ont lancé un appel sur «Face book» et «Twitter», pour faire part de leurs revendications.
Pourquoi les Américains envoient-ils des bâtiments de guerre vers les côtes égyptiennes ? IRIB- A la suite de l’intensification de la révolution du peuple égyptien, les Etats-Unis ont expédié des navires de guerre, des équipements militaires et 800 soldats, en direction de l’Egypte.
Mardi, 08 Février 2011 20:31
Egypte : la rue ne lâche pas la pression IRIB - Des dizaines de milliers de manifestants étaient rassemblés, mardi, place Tahrir, au centre du Caire, pour marquer la troisième semaine du mouvement de contestation, sans précédent, réclamant le départ du Président Hosni Moubarak.
Le Liban, doté d’un nouveau gouvernement, dès la semaine prochaine IRIB - Aux dires du Président du parlement libanais, Nabih Berri, le Liban sera doté, dès la semaine prochaine, d’un nouvel exécutif; mais la tâche s’annonce ardue, dans la mesure où, (dixit), «certaines fractions cherchent des prétextes, pour ne pas y participer».
Le gouvernement égyptien dissimule le nombre exact des morts IRIB - Dans son rapport, l'Organisation des droits de l'Homme, "Human Rights Watch", a fait part de la tentative du régime égyptien de dissimuler le chiffre exact des pertes en vie humaine.
La tentative du régime sioniste d'éliminer l'identité islamique d'al-Qods IRIB - Dans le cadre de sa tentative d'éliminer l'identité islamique à al-Qods, le régime sioniste veut mettre à exécution, dans cette ville, un plan qui vise à réduire la voix de l'appel à la prière, pour satisfaire les habitants de la partie orientale de cette ville.
Des milliers d’Egyptiens rendront, demain, hommage à leurs martyrs, en leur dédiant des poèmes Farsnews - Des centaines de milliers d’Egyptiens, qui ne quittent pas, depuis deux semaines, la place Al-Tahrir, liront, ce mercredi soir, des poèmes, en souvenir des 300 victimes de leur révolte.
Mardi, 08 Février 2011 16:56
Egypte: grande manifestation, à Alexandrie IRIB - Des milliers d'habitants de la ville d'Alexandrie sont descendus dans les rues et entendent, ainsi, organiser une grande manifestation, après la prière du crépuscule, pour réclamer le départ de Hosni Moubarak.
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http://french.irib.ir/info/moyen-orient
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Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi.
Italie
«Rubygate» : le parquet demande le jugement immédiat de Berlusconi

Le parquet de Milan a annoncé ce mercredi 9 février avoir demandé le jugement immédiat de Silvio Berlusconi dans le Rubygate, pour recours à la prostitution de mineure et abus de fonction. Le chef du gouvernement italien a réagi en accusant le parquet de Milan d'agir « uniquement dans un but subversif », affirmant que ces poursuites ne sont qu'« un prétexte » pour le chasser de son poste.

Face aux polémiques, Nicolas Sarkozy impose aux ministres des vacances en France
Le soulèvement anti-Moubarak entre dans sa troisième semaine
Côte d'Ivoire : Abobo la commune frondeuse d'Abidjan
Charles Taylor refuse de comparaître à son procès
Haïti: l'ex-président Aristide obtient son passeport
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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 14:02

Egypte : soutenir la démocratie ou Israel, l’Occident doit choisir

…parce que c’est l’Egypte / Le nouveau gouvernement libanais : transformations et défis / Michel Aoun réclame un assainissement de la politique libanaise et la poursuite des prévaricateurs / Voilà pourquoi Israël est inquiet ! / Abdallah de Jordanie change de Premier ministre / Ali Abdallah Saleh renonce à placer son fils pour lui succéder à la présidence du Yémen.

 

La tendance générale

…parce que c’est l’Egypte

La révolution populaire en Egypte est au cœur de l’actualité au Proche-Orient et focalise l’attention du monde entier. Cet intérêt exceptionnel accordé à un événement découle de la place stratégique qu’occupe l’Egypte dans les équilibres et les équations régionales et internationales depuis des siècles, ce pays étant, historiquement, la principale porte d’accès aux conflits qui secouent l’Orient arabe et l’Afrique du Nord. C’est ainsi que le sort des invasions impérialistes et coloniales s’est de tout temps joué autant en Egypte qu’en Syrie.

L’analyse des événements en Egypte conduit à faire les observations suivantes :

- 1. Le lien entre la révolution populaire en Egypte et les revers essuyés par l’empire américain au Proche-Orient est évident. L’étude de l’histoire et des grandes stratégies montre que le recul de toute influence impériale s’accompagne de grands bouleversements. L’affaiblissement de l’hégémonie impériale favorise l’émergence de nombreux foyers de rébellion et de résistance et les exemples historiques sont innombrables.

- 2. L’empire américain sait pertinemment que le déclenchement de la révolution égyptienne est l’un des résultats de l’échec de ses aventures au Proche-Orient, des défaites israéliennes, et de la disparition de la dissuasion face aux mouvements de résistance, de la Syrie, de l’Iran et de la Turquie. Ainsi, ce qui se passe en Egypte est un souci pour les Etats-Unis, où la Maison-Blanche, le Pentagone et le Département d’Etat, suivent d’heure en heure les développements dans ce pays.

- 3. Le sort des régimes que l’Administration Bush a appelé « modérés » constitue une angoisse stratégique pour l’Occident en général et pour les Etats-Unis en particulier. Les centres de décision occidentaux craignent un effet domino, semblable à celui qui s’est produit en Indochine après la défaite états-unienne au Vietnam. C’est pour cela que tous les efforts sont déployés pour contenir les effets de la révolution égyptienne et empêcher qu’elle ne se radicalise, avec ce que cela pourrait avoir comme conséquences sur Israël et sur la cause palestinienne. Washington et les autres capitales occidentales concernées par les développements dans la région redoublent d’efforts pour étouffer dans l’œuf tout processus de transformation de la révolte égyptienne en révolution qui imposerait des changements sociaux et économiques, comme le souhaite le peuple égyptien. L’objectif est de changer la forme du régime, après le départ de Hosni Moubarak, et non pas le fond.

- 4. Les think tank et autres centres de décisions occidentaux essayent de prévoir avec le plus de précision possible les répercussions de la révolte égyptienne sur Israël, qui ne cache pas son angoisse de ce qui se passe chez son grand voisin. L’Etat hébreu craint l’effondrement du système politico-sécuritaire mis en place avec l’Egypte depuis les accords de camp David. La question du gaz (Israël importe d’Egypte 40 % de ses besoins en gaz au tiers du prix du marché), soulevée par Benyamin Netanyahu, n’est que la partie visible de l’iceberg. Il existe un véritable partenariat entre Israël et l’Egypte de Moubarak dans le blocus contre Gaza, la chasse aux mouvements de résistance palestiniens, et la guerre contre le Hezbollah, la Syrie, l’Iran et la résistance irakienne. Ce partenariat risque de devenir du passé, même si le nouveau pouvoir égyptien annonçait son attachement aux accords de Camp David.

Parce que l’Egypte focalise l’attention du monde, et parce que c’est l’Egypte, après la révolution de juillet 1952, qui a pris la tête du changement social et politique dans le monde arabe dans le sens de la libération de l’influence occidentale, une alliance allant de Washington à Tel-Aviv, en passant par l’Europe et de nombreuses capitales arabes « modérées » , est en train de se dessiner. Son crédo : la chute de la ligne de défense constituée par le régime Moubarak va avoir des conséquences catastrophiques sur les intérêts de l’Occident, les plus graves depuis les années 70 du siècle dernier.

La tendance au Liban

Le nouveau gouvernement libanais : transformations et défis

Les concertations pour la formation d’un nouveau gouvernement se poursuivent au Liban à la lumière d’un nouveau climat politique et de positions arabes et internationales qui ont changé dans un sens positif depuis la désignation de Najib Mikati au poste de Premier ministre. Les négociations autour du nouveau cabinet dépassent le cadre des noms des ministrables et de la répartition des portefeuilles.

- 1. Après la journée de violences du 25 janvier, les forces du 14-Mars ont abandonné l’option de la rue pour saboter le processus politique en cours. Ce recul est dû au refus de leurs partisans des appels à la violence, et aux messages saoudiens, français et états-uniens envoyés au chef de cette coalition, l’ancien Premier ministre Saad Hariri, l’invitant au calme et à la retenue.

- 2. Washington, Riyad et Paris ont adopté une attitude plus ou moins positive à l’égard de Najib Mikati, refusant les demandes de Saad Hariri d’isoler le nouveau Premier ministre. L’entourage de l’ancien chef du gouvernement avait fait état d’un boycott international du gouvernement de Najib Mikati. Mais grâce à sa réputation, à ses relations et, surtout, à la grande marge de manœuvre que lui accorde la nouvelle majorité parlementaire, le Premier ministre a réussi à absorber les campagnes politiques et à désamorcer les mines placées par le 14-Mars pour saboter son travail.

- 3. Les développements internes et externes ont poussé certaines composantes du 14-Mars, notamment le parti des phalanges libanaises, à entrer en négociation avec Najib Mikati pour examiner la possibilité de former un gouvernement de sauvetage national, comme le souhaite la nouvelle majorité (Celle-ci est composée du Courant patriotique libre du général Michel Aoun, du Courant Marada du leader maronite du Liban-Nord Sleiman Frangié, du Hezbollah, du mouvement Amal du président du Parlement Nabih Berry, et du Parti progressiste socialiste de Walid Joumblatt).

Quels que soient les résultats des négociations entre Mikati et le 14-Mars, le Premier ministre n’en ressortira que plus renforcé au niveau de sa crédibilité devant l’opinion publique et de son image d’homme d’ouverture et de dialogue. Les conditions posées par le 14-Mars au sujet du Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) manquent de crédibilité lorsque l’on sait qu’à la veille de la chute de son gouvernement, le 12 janvier, Saad Hariri avait accepté d’opérer une déconnection totale entre le Liban et le TSL. Il réclamait en contrepartie les pleins pouvoirs dans les domaines politiques, économiques et financiers.

- 4. Il ne fait pas de doute que les événements qui se déroulent en Egypte se répercutent sur le processus de formation du gouvernement au Liban. La nouvelle majorité estime que le nouvel équilibre régional favorise sa vision aussi bien au niveau de la composition du cabinet que de son programme. Sa position est bien meilleure qu’à la veille de la désignation de Najib Mikati, surtout que les Etats-Unis et Israël sont déstabilisés par la révolte populaire égyptienne et que le pouvoir de Moubarak, qui constituait un des principaux alliés régionaux du 14-Mars, est hors-jeu.

- 5. Une des principales leçons de la révolution égyptienne est que les formules économiques néolibérales, basées sur les privatisations à outrance, destinées à pérenniser l’hégémonie états-unienne, et initiées à l’époque de Ronald Reagan, ont toutes échoué. Elles ont contribué à creuser le fossé entre les riches et les pauvres et réduit considérablement la base sociale des régimes pro-américains. Le « modèle haririen » était l’illustration libanaise de ces formules. La nouvelle majorité au Liban commettrait une grave erreur si elle fait preuve d’indulgence avec les conséquences et les réminiscences du « haririsme ».

Les événements de Tunisie et d’Egypte donnent une grande crédibilité aux thèses réformistes du général Michel Aoun qui souhaite démanteler le système économico-financier « haririen » au profit d’une politique plus sociale.

La une des journaux libanais (4 février 2011)

As Safir (Quotidien proche de la nouvelle majorité)
Mikati et Aoun : approche différente vis-à-vis de la représentation chrétienne

Al Moustaqbal (Quotidien appartenant à la famille Hariri)
Aoun compose le gouvernement avec Mikati

An Nahar (Quotidien proche du 14-Mars)
Les concertations de Mikati sur le point de définir « l’identité » du gouvernement

Ad Diyar (Quotidien proche de la nouvelle majorité)
Tiraillements Aoun-Berry à propos du ministère de l’Energie

Al Liwaa (Quotidien proche de Hariri)
Les revendications impossibles d’Aoun et Frangié

Al Hayat (Quotidien saoudien)
Mikati cherche à faire baisser les revendications d’Aoun. Présence importante pour Joumblatt au sein du prochain gouvernement

Déclarations et prises de positions

Bachar al-Assad, président de la République arabe syrienne
Extraits d’une interview accordée au Wall Street Journal
« Nous sommes rassuré par le cours des choses au Liban, au niveau politique. Nous sommes satisfaits de la transition fluide entre deux gouvernements. Nous espérons qu’un gouvernement d’union nationale sera formé. La situation au Liban va pour le mieux. Le conseiller du roi d’Arabie saoudite, son fils le prince Abdel Aziz Ben Abdallah, est attendu bientôt à Damas, et il nous dira ce qui s’est passé, surtout que nous étions très proches d’un accord final sur le Liban avec le roi Abdallah. »

Michel Aoun, principal chef chrétien de la nouvelle majorité
« Il ne faudrait pas que les factions qui veulent paralyser la vie politique entrent au gouvernement. Pourquoi leur donner le tiers de blocage ? Pour revenir à la paralysie ? Nous avons pu empêcher certaines choses dans l’intérêt du pays, mais avons-nous réalisé quelque chose ? Nous avons devant nous l’affaire des faux témoins, mais aussi des dossiers financiers qui toucheront un certain nombre de personnes. Nous avons l’intention de transmettre à la justice les dossiers que nous avons et nous n’accorderons d’immunité à personne. Le nouveau pouvoir est clair et il y a une stratégie pour sortir de la crise économique. Je crois que les choses sont devenues lourdes pour eux, alors qu’ils nous fichent la paix (…) Finissons-en de ce tribunal. Nous l’avions d’abord accepté et joué son jeu, et nous disions seulement qu’il y avait l’affaire des faux témoins. Mais le tribunal s’est dit incompétent en la matière. Par conséquent, pour que l’État puisse gouverner, il faut que des décisions soient prises. Le cas du tribunal sera réglé conformément aux lois libanaises et internationales. Mais le TSL constitue une agression contre nous. Il suffit de voir comment il a été formé et comment l’enquête a été menée. »

Nabih Berry, président du Parlement
« Il faut mettre au plus vite sur pied l’équipe gouvernementale, sans pour autant se hâter. Je salue les efforts que déploie le Premier ministre désigné pour former un gouvernement de salut national. La nouvelle majorité ne pose pas de condition au Premier ministre mais coopère entièrement avec lui. Je prône, comme le fait Nagib Mikati, la participation de tous à l’équipe à venir, sans calculs ni partage, loin de l’idée du tiers de blocage. »

Samir Geagea, chef chrétien, allié de Saad Hariri
« Le président Berry a toujours été un homme adroit. Je souhaite qu’il ait le mot de la fin dans l’autre camp. Mais je pense que celui qui possède le mot de passe au sein du 8-Mars (La nouvelle majorité, Ndlr) est le député Michel Aoun. Il était clair concernant le fait que toute participation d’une partie au cabinet doit se faire en échange de son adoption des principes et des convictions du 8-Mars. C’est sur ce point précis que se déroule notre conflit avec lui. Ce que le président Berry a indiqué concernant son désir de voir un cabinet de participation nationale n’est pas conforme avec la réalité et les aspirations du général Aoun. Ce qui est demandé, à en croire ce que dit Aoun clairement, c’est un gouvernement monochrome plaidant son allégeance à la Syrie d’une part et au Hezbollah de l’autre, ainsi qu’à l’ensemble de principes, de conceptions et de politiques du 8-Mars. Il est demandé aujourd’hui aux Libanais de croire en ce que croient les partisans du 8-Mars et de suivre la même ligne. Sinon, ils resteront dehors. Aujourd’hui, c’est hors du cabinet, puis demain hors du Parlement, et, peut-être même in fine hors du Liban tout entier. Ce qui prouve que nous avions raison : l’autre camp œuvre pour ramener la situation à ce qu’elle était entre 1990 et 2005. La position du 14-Mars quant à la participation au cabinet est la suivante : participer tous ensemble au cabinet ou refuser cette participation tous ensemble, sur base de certaines constantes, dont, notamment, l’attachement au tribunal international et le rejet des armes illégales. »

Walid Joumblatt, leader druze membre de la nouvelle majorité
« J’ai prévenu à plusieurs reprises et essayé jusqu’au bout de faire en sorte que les initiatives syro-saoudienne puis turco-qatarie réussissent, mais les Etats-uniens ont tout fait capoter. Je ne souhaite pas polémiquer avec Saad Hariri parce que cela n’est pas de bon aloi, il aurait pu mener à bien cette sortie de crise, mais sans doute n’a-t-il pas été aidé par les circonstances. Qu’il (Saad Hariri, Ndlr) me pardonne, mais personne ne reste éternellement au même poste. Il est aujourd’hui out et sans doute demain sera-t-il in, cela n’est pas la fin du monde, mais le plus important est d’apprendre les leçons de la géopolitique. Il s’agit de relations privilégiées avec la Syrie sur la base de Taëf. Il ne sert à rien d’être reçu par Obama ou d’être encouragé par tel ou tel pays occidental ou arabe ; seule la géopolitique compte. C’est une folie politique que de dire que Najib Mikati est le candidat du wilayet el-faqih. Le président Mikati a sa base sunnite et il est connu pour sa modération, il a ses alliés en Occident et dans le monde arabe. Saad Hariri, qui est un symbole de modération, n’avait pas besoin de recourir à une journée de colère dans les rues. J’espère que nos divergences politiques ne vont pas torpiller notre amitié personnelle. Concernant le TSL, nous ne pouvons pas le supprimer, mais nous pouvons en atténuer l’impact au Liban pour éviter des affrontements entre sunnites et chiites. J’ai compris sur le tard que le TSL pouvait être utilisé pour saper l’unité nationale et la paix civile au Liban. »

Presse

Al Akhbar (Quotidien libanais proche de la nouvelle majorité, 04 février 2011)
Ghassan Séoud
Derrière son entêtement, sa nervosité et ses choix exceptionnels, Michel Aoun a apporté la preuve d’une véritable perspicacité qui fera de lui un pharaon au sein du prochain gouvernement. L’esprit aouniste a du mal à comprendre les raisons pour lesquelles Nagib Mikati cherche à inclure des membres du parti Kataëb dans son équipe ministérielle. Les aounistes ne voient aucune valeur ajoutée dans la présence de ce parti dans la future équipe gouvernementale. L’opposition à la participation des Kataëb au gouvernement est le premier point évoqué dans les discussions entre Michel Aoun et le président Mikati. Une deuxième question est celle de la part du Bloc du Changement et de la Réforme au sein du Cabinet. Tout indique que cette part passera de cinq au sein du gouvernement actuel (dont un ministre pour les Marada et un autre pour le Tachnag) à dix dans le prochain gouvernement (dont deux pour le Tachnag, deux pour les Marada et un indépendant).

Al Akhbar (03 février 2011)
Paris, Bassam Tayyara
La diplomatie française ne sait pas sur quel pied danser. Elle a d’abord échoué à prendre la bonne position au sujet de la révolution tunisienne. Et la voilà aujourd’hui qui gravite autour des Etats-Unis pour déterminer sa position vis-à-vis de la révolution égyptienne, et qui répète ce que dit la Maison-Blanche, tout en se réservant une marge de manœuvre liée au facteur temps, mais qui ne couvre pas ses ratés pour autant. Avant même que les observateurs ne sortent de l’état de choc dû au « changement de discours de la France », l’étincelle de la révolution était jetée au pays du Nil. Mais malgré cela, Paris gardait ses distances, certains parlant même d’attentisme, et tout le monde s’accordant à dire que la position de la France était toujours réglée à l’heure américaine : les communiqués de l’Elysée avaient tout l’air de s’inspirer des déclarations de Barack Obama. Pour certains, « l’expérience tunisienne amère » n’est pas étrangère au fait que la diplomatie française ait de nouveau échoué à prendre la juste mesure du séisme égyptien, bien qu’il n’y ait pas lieu dans ce cas de parler de poids de l’histoire, mais plutôt d’étroites relations personnelles, allant jusqu’à se féliciter de la « sagesse » de Moubarak. Bien sûr, Sarkozy a ligoté les ressources de la diplomatie française, dont l’Ambassadeur Jean Félix-Paganon, connu pour sa profonde connaissance du monde arabe, et ce en présentant à l’Egypte la coprésidence de l’UPM sur un plateau d’argent. Les observateurs n’ont pas manqué de relever que seul l’accord de paix avec Israël était derrière la décision d’imposer une « demi-présidence » permanente pour l’Egypte. A vrai dire, l’Egypte n’est pas plus qu’une simple destination touristique pour l’économie française. Car les grandes entreprises présentes sur place sont une quinzaine, alors que les contrats militaires sont quasi-inexistants. Mais il n’échappe pas aux Français que l’Egypte est un protagoniste-clé dans le dossier palestinien.

Al Akhbar (02 février 2011)
Nicolas Nassif
Le député Walid Joumblatt affirme avoir rejoint les choix politiques du 8-Mars et non pas les rangs de cette coalition. La position actuelle du leader druze est caractérisée par les facteurs suivants :
• Rupture totale de la relation avec Saad Hariri. Aucun médiateur ne joue les bons offices. Pour Joumblatt, il ne s’agit pas d’un divorce politique. Cet état des choses serait dû à un différend avec Hariri qui n’a pas tenu des engagements qu’il avait pourtant directement communiqués à Joumblatt avant la visite de ce dernier à Damas le 15 janvier, à propos du compromis saoudo-syrien. Joumblatt avait fait le pari du respect par Hariri de ses engagements, mais il n’en fut rien. C’est alors qu’il a pris la décision de se ranger ouvertement aux côtés de la Syrie et de la Résistance.
•Pour Joumblatt, Hariri a créé un problème inter-sunnite lorsqu’il a reçu le président Najib Mikati « en lui décochant un regard noir comme s’il y avait une vengeance personnelle entre eux deux ». Pourquoi n’accepte-t-il pas l’alternance au pouvoir ? Un jour, c’est son tour, et le lendemain, le tour d’un autre.
• Joumblatt soutient pleinement le Premier ministre désigné, puis son gouvernement. Il ne peut rien lui imposer, ni même le compromis saoudo-syrien, mais ce compromis peut servir de point de départ. En tout cas, la bataille ne sera pas facile. Il affirme ne pas connaître le sens de l’ouverture inopinée d’Amine Gemayel et de Samir Geagea envers Najib Mikati. Est-ce une preuve de bonne volonté ou une tentative de jouer la montre ? « Le président Mikati veut donner aux forces du 14-Mars une chance pour participer au gouvernement, mais je crois qu’il existe un ordre de mission extérieur qui va dans le sens contraire », a indiqué M. Joumblatt.
• Le gouvernement Mikati n’envisage pas d’abolir le TSL parce que personne d’autre que le Conseil de sécurité ne peut le faire. Toutefois, il faut œuvrer à éviter les retombées négatives de l’acte d’accusation sur le plan intérieur.

An Nahar (Quotidien libanais proche du 14-Mars)
Abdel Karim abou Nasr (04 février 2011)
L’ambassadeur d’une grande puissance européenne à Beyrouth a envoyé à son gouvernement un rapport portant sur le Premier ministre désigné Najib Mikati.
Il y considère que trois raisons portent à croire, jusqu’à présent, que le gouvernement Mikati pourrait être « le gouvernement du Hezbollah » ou celui des alliés de Damas : Mikati a accepté de former le gouvernement tout en sachant que la chute du gouvernement d’union nationale a fait suite à une décision prise par le régime du président syrien et ses alliés ; avant d’accepter cette mission, il ne s’est pas concerté avec Saad Hariri, qui était pourtant son principal allié pendant les dernières législatives ; par cette décision, il a pris parti pour la solution appuyée par la Syrie : essayer de faire obstruction au travail du TSL et d’affaiblir Hariri et son camp.
Le diplomate dresse les points forts et les points faibles de Mikati. Son point fort est que les alliés de Damas ont besoin de lui et ont donc tout intérêt à ce qu’il réussisse dans ses nouvelles fonctions. Ses points faibles : Malgré le respect qu’il inspire, Mikati n’est pas un leader politique disposant d’une grande assise populaire et d’un vaste appui politique à l’échelle du pays comme Saad Hariri. Il est donc obligé de compter sur les alliés de Damas. Il n’a pas accédé au pouvoir comme candidat consensuel mais en tant que candidat des forces qui veulent infliger une défaite politique à Hariri. Les revendications que les alliés de Damas souhaitent obtenir grâce à Mikati sont en contradiction avec les souhaits de la majorité écrasante des sunnites, voire des Libanais. Mikati est confronté à une vaste contestation politique et populaire au sein de la communauté à laquelle il appartient.

An Nahar (04 février 2011)
Rosanna Bou Mounsef
L’accalmie soudaine pour laquelle ont opté le Hezbollah et ses alliés dans le dossier du TSL après la chute du gouvernement Hariri, est surprenante : Saad Hariri a été écarté du pouvoir sous prétexte qu’il n’est pas allé jusqu’au bout dans l’abolition du tribunal. Egalement étonnant est le peu d’empressement du Hezbollah et de ses alliés à former le gouvernement afin que ce dernier puisse prendre les décisions réclamées à cor et à cri par ce camp (suspension du financement du TSL, retrait des juges libanais et abrogation du protocole signé par le Liban et l’Onu). En même temps, Najib Mikati cherchait à rassurer les chefs des missions diplomatiques accréditées à Beyrouth au sujet du maintien par le Liban de ses engagements internationaux, le TSL compris.
Des sources qui suivent ce dossier affirment qu’il n’y a pas eu d’arrangement portant sur le TSL parallèlement au coup d’Etat contre Saad Hariri. Selon elles, l’accalmie en question peut donner lieu à deux interprétations : la conviction selon laquelle le Liban, quoi qu’il fasse, ne pourra pas obtenir l’abolition du TSL ; le peu d’empressement du Hezbollah dans ce dossier est dû à la volonté de laisser à Mikati la chance de former son gouvernement.

L’Orient-Le Jour (Quotidien francophone libanais proche du 14-Mars, 04 février 2011)
L’armée israélienne a renforcé ses positions au niveau de la partie libanaise du village de Ghajar. Des équipes de génie munies de pelleteuses et de grues ont posé des grillages au nord de la localité à proximité de la ligne bleue. Des poteaux électriques et des réverbères ont été posés dans un quartier résidentiel à la frontière avec le Liban. Des blocs de béton armé ont été déposés à proximité du Wazzani. L’armée israélienne a aussi intensifié ses patrouilles dans les parties libanaise et syrienne de Ghajar et ont installé de nouvelles caméras d’observation aux entrées du village. De leur côté, l’Armée libanaise et la Finul ont intensifié leurs patrouilles.

Al Hayat (Quotidien saoudien, 02 février 2011)
Des sources qui suivent les concertations en vue de former le nouveau gouvernement font état d’obstacles que le Premier ministre désigné Najib Mikati aura à aplanir :
• Le député Michel Aoun insiste à monopoliser la représentation chrétienne, et veut avoir son mot à dire à propos de l’octroi d’un siège ministériel à n’importe quelle personnalité chrétienne. Il ne veut pas non plus qu’une part revienne au président de la République.
• En plus de sa propre part chiite, le Hezbollah propose la représentation au sein du gouvernement de certains de ses alliés et alliés sunnites de Damas. Mikati cherche à l’éviter et préfère faire appel à des personnalités qui ne provoquent pas le public sunnite de l’ancien chef du gouvernement Saad Hariri.
• Des sources proches du président Mikati parlent d’une ruée sur les portefeuilles régaliens, de la part notamment du député Aoun et du président de la Chambre des députés Nabih Berry, qui insistent sur l’idée d’une modification de la répartition de ces portefeuilles entre les différentes communautés.
• Les forces du 14-Mars réclament le tiers de blocage, mais Mikati y est catégoriquement opposé.

As Safir (Quotidien libanais proche de la nouvelle majorité, 04 février 2011)
Imad Marmal
L’axe de la « modération arabe » a subi des coups douloureux, et les régimes appuyés par Washington ne sont que des régimes en carton. Le mouvement de contestation populaire dans les pays arabes revêt certes une dimension socio-économique, qui n’annule pas pour autant la dimension politique, plus importante que la précédente. Elle a trait au souhait de retrouver sa dignité et son amour-propre face au projet américano-israélien. La plus grande leçon que l’on puisse en tirer est la suivante : les Etats-Unis ont prouvé, pour la énième fois, qu’ils n’hésitent pas à sacrifier leurs agents agréés dès qu’ils ont l’impression qu’ils sont devenus un fardeau.
Où se situe le Liban dans tout ce qui se passe ? Tout porte à croire que le Liban a reculé de plusieurs places sur l’échelle des priorités états-uniennes, au profit des autres scènes arabes en ébullition à l’heure actuelle. C’est l’occasion pour le 14-Mars de procéder à une relecture de son expérience avec les Etats-Unis, car c’est une grave erreur que de mettre tous ses œufs dans le panier états-unien. Il serait utile que certains membres du 14-Mars mettent un frein à leurs déplacements à l’étranger. Et suivent ainsi le conseil d’un homme politique, connu pour son sens de l’humour : « Heureusement pour lui, le président français Nicolas Sarkozy s’est rattrapé de justesse et n’a pas reçu Amine Gemayel et Samir Geagea. S’il l’avait fait, il aurait été logé à la même enseigne que Hosni Moubarak, qui les a rencontrés dernièrement, mais à peine les adieux faits, le compte à rebours de la chute de son régime a commencé ! »

As Safir (03 février 2011)
Nabil Haitham
Dans l’entourage de Saad Hariri, certains refusent d’accepter l’idée selon laquelle le tribunal pourrait être affecté par les bouleversements dont la région est le théâtre. Bien au contraire, ils s’attendent à des démarches rapides de la part du tribunal, notamment la publication de l’acte d’accusation, et ils sont prêts à parier que son contenu provoquera un vrai bouleversement au Liban et peut-être au-delà. En revanche, un expert juridique considère que si le TSL suivait un parcours judiciaire et pénal basé sur le droit international et sur les normes de justice internationale les plus élevées, il aurait poursuivi son travail sans être affecté par ce qui se passe à côté, que ce soit au Liban ou dans la région. Mais l’expérience de la politisation du tribunal, dès le premier jour, porte à croire qu’il ne sera pas à l’abri du vent du changement. D’autant que pour la référence politique internationale du TSL, le Liban n’est plus une priorité, la priorité s’étant reportée sur d’autres dossiers. L’avis de cet expert se recoupe avec des observations faites par un haut responsable politique, allant dans le sens d’une régression du TSL, compte tenu de ce qui se passe au Liban et dans la région. En effet, la chute du gouvernement Hariri signifie que le Liban est passé d’une position politique à une autre : il est sorti de l’orbite états-unienne, et le gouvernement de Najib Mikati se mettra en place loin des Etats-uniens et de leurs injonctions. Par ailleurs, les Etats-uniens ont commencé à s’adapter à la nouvelle donne et à recadrer leurs intérêts en tenant compte des changements intervenus. Nombreux sont les indices allant dans cette direction, et certains sont même parvenus au Premier ministre désigné, directement ou à travers les diplomaties française et britannique. De plus, la partie libanaise qui appuie le TSL a été fragilisée sur le plan politique. Les Etats-uniens ont donc perdu tout instrument libanais efficace pour accompagner les démarches pouvant être entreprises par ce tribunal, en tête desquelles l’acte d’accusation. Une chose est sûre : le Liban tournera le dos à ces démarches et prendra des mesures gouvernementales pour arracher ses griffes au tribunal. Enfin, la position du parrain saoudien vis-à-vis du TSL a connu une évolution radicale. Dans compromis syro-saoudien, il était clairement question de l’abrogation du protocole du tribunal, du retrait des juges libanais et de la suspension du financement. De même que le roi Abdallah a donné sa bénédiction à la nomination de Mikati pour former le nouveau gouvernement sur les décombres de celui de Hariri.

As Safir (03 février 2011)
Paris, Mohammad Ballout
Accompagner les prises de position états-uniennes au sujet des événements en Egypte, et bien calculer chacun des pas à entreprendre vis-à-vis de cette révolution. D’un communiqué à l’autre, l’Elysée n’annonce rien de plus qu’une traduction française de la stratégie états-unienne. Une conviction règne à Paris : c’est Washington qui conduit le changement au Caire, à travers son réseau de relations et son influence sur l’armée égyptienne.
Paris, et l’Europe, partagent de grandes craintes israéliennes qui redoutent que les événements en Egypte n’aient pour conséquence de revenir à la situation qui prévalait avant la signature de l’accord de Camp David. Des messages israéliens, reçus par Paris, mettent la pression pour que les capitales européennes ne tombent pas dans le piège de l’appui à l’ancien directeur de l’AIEA, Mohammed al-Baradéi

La tendance dans le monde arabe

Voilà pourquoi Israël est inquiet !

L’inquiétude d’Israël face à la révolution populaire en Egypte découle d’une crainte historique sur le sort de l’Etat hébreu dans la période à venir. Les changements que connaît le pays des Pharaons n’en sont qu’à leur début et ont provoqué une grande confusion au sein de l’establishment israélien, surtout que chercheurs, experts et analystes n’avaient pas prévu une révolte de cette ampleur. Cette impuissance s’ajoute à la liste des échecs qui ont commencé à apparaître avec les défaites d’Israël au Liban en 2000 et 2006 et à Gaza en 2008-2009.

La dimension existentielle dans les calculs israéliens vient du fait que l’Etat hébreu a bâti ses stratégies, ces dernières années, sur son alliance indéfectible avec l’Egypte.

Après l’occupation de la Palestine et sa création, en 1948, Israël a construit son influence régionale sur deux piliers : l’Iran du Chah et la Turquie membre de l’Otan. L’Etat hébreu a bâti des relations et des partenariats économiques, sécuritaires et militaires avec ces deux grands pays jouissant d’un poids stratégique considérable. Les régimes arabes de l’époque, évoluant dans le sillage de l’Occident, étaient incapables de s’opposer au projet israélien, jusqu’à la révolution égyptienne de juillet 1952 et les changements introduits par le nassérisme dans le paysage arabe.

Israël s’est appuyé sur l’Iran et la Turquie dans les années 60 et 70 du siècle dernier, à l’époque où les pays arabes étaient en ébullition, une ère couronnée par la guerre d’usure menée par Gamal Abdel Nasser et la guerre d’octobre 1973.

Les accords de Camp David ont constitué un précieux gain stratégique pour la consolidation du système régional israélo-américain. Seule la Syrie a continué à résister lorsque son président, Hafez al-Assad, a refusé de marcher sur les traces d’Anouar el-Sadate, supportant à lui seul d’énormes pressions, des menaces et des guerres menées par l’axe israélo-américain et ses outils régionaux.

Israël a essuyé un premier grand revers avec la victoire de la révolution iranienne, qui a coïncidé avec la signature des accords de Camp David. Saisissant l’importance du moment historique, Hafez al-Assad a établi une alliance stratégique avec l’Iran, estimant que l’entrée de l’Iran dans l’axe de la résistance à l’hégémonie israélo-américaine pouvait compenser la sortie de l’Egypte.

Aujourd’hui, Israël subit de graves revers stratégiques avec la transformation de la Turquie, les victoires des résistances au Liban et en Palestine, et le nouvel ordre régional initié par le président syrien Bachar al-Assad ces dix dernières années. Avec une Egypte vacillante, c’est le dernier allié de poids d’Israël dans la région qui est menacé de paralysie totale. Quels que soient les résultats de la révolte du peuple égyptien, il ne fait aucun doute que le nouveau pouvoir sera contraint d’adopter une attitude différente dans le dossier de la relation avec Israël et de la cause palestinienne.

Les appels qui partent d’Israël pour un retrait du Golan, une reprise des négociations sur le volet israélo-palestinien et un repli sur le projet de l’Etat juif de Benyamin Netanyahu, sont les premiers signaux de la grande inquiétude sur son avenir qui taraude Israël après le séisme égyptien. L’Etat hébreu est particulièrement inquiet sur les plans politiques et sécuritaires du sort de l’Autorité palestinienne, menacée d’effondrement. Autant de facteurs dont personne ne peut prédire l’évolution qui sera, dans n’importe quel cas de figure, défavorable à Israël.

Evénement

Egypte

La place Tahrir au Caire était toujours occupée, dimanche, par les opposants au président Hosni Moubarak. Pendant ce temps, les discussions entre pouvoir et opposition ont commencé. Des représentants de l’opposition et des personnalités indépendantes sont convenues avec le vice-président égyptien Omar Sleiman de créer un comité pour préparer des amendements à la Constitution d’ici la première semaine de mars. Ces discussions réunissent des représentants des Frères musulmans, du parti Wafd (libéral) et du Tagammou (gauche), des membres d’un comité choisi par les groupes pro-démocratie ayant lancé la contestation qui réclame depuis le 25 janvier le départ du président Moubarak, ainsi que des figures politiques indépendantes et des hommes d’affaires.

Recep Tayyep Erdogan, le Premier ministre turc, a appelé à une « transition démocratique le plus tôt possible ». « Mais le terrain doit être préparé pour cela. Un gouvernement bénéficiant de la confiance favorise une telle occasion de préparer le terrain, et cela pourrait être un gouvernement intérimaire », a-t-il ajouté à la télévision turque.

Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat US, a exprimé son soutien au dialogue engagé par le pouvoir égyptien avec les Frères musulmans, attendant de juger sur pièces le résultat.

Gaza

Un chef militaire du Hamas est revenu samedi 5 février dans la bande de Gaza après s’être évadé de prison en marge des manifestations en Egypte. Ayman Naufal avait été arrêté début 2008 au Sinaï égyptien. Cinq autres activistes palestiniens qui étaient incarcérés à la prison d’Abou Zaabal, au Caire, ont regagné Gaza cette semaine en empruntant des tunnels de contrebande pour échapper aux contrôles frontaliers égyptiens. La prison d’Abou Zaabal a été attaquée par des manifestants antigouvernementaux. Selon le Hamas, Naufal a commandé des unités armées du mouvement dans le centre de Gaza.

Jordanie

Le roi Abdallah a voulu lâcher du lest en nommant au poste de Premier ministre Maarouf Bakhit, son ancien conseiller militaire, en remplacement de Samir Rifaï, dont des manifestants réclamaient ces derniers jours la démission. Il espère que la nomination de Bakhit, ancien Premier ministre de 2005 à 2007, calmera la rue en Jordanie, où il jouit d’une grande popularité. Mais le choix du roi Abdallah a été immédiatement critiqué par les islamistes. Le Front de l’Action Islamique (FAI), principal parti d’opposition en Jordanie estime que « Maarouf Bakhit n’est pas un réformateur ». « Il n’est pas l’homme pour diriger la période transitoire et pour sortir la Jordanie de la crise », selon un membre du comité exécutif du FAI, qui promet la poursuite des manifestations à travers le royaume.

Yémen

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis près de 32 ans, a annoncé qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat et ne céderait pas non plus le pouvoir à son fils, une apparente réponse aux protestations dans le pays, inspirées par la Tunisie et l’Egypte. Le chef de l’Etat s’est exprimé devant les parlementaires des deux chambres du Parlement à la veille de manifestations de l’opposition jeudi qui a rassemblé des centaines de milliers de personnes dans toutes les provinces yéménites. « Je ne chercherait pas à prolonger ma présidence pour un autre mandat ou à en faire hériter mon fils », a assuré le président yéménite. Ali Abdallah Saleh, un allié de Washington, avait auparavant cherché à désarmorcer les tensions dans le pays en relevant la solde des militaires et en démentant vouloir installer son fils pour lui succéder comme l’affirme l’opposition. Mais cela n’a pas empêché les détracteurs du régime de descendre dans les rues de Sanaa. En janvier, des dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées pendant plusieurs jours pour appeler à la démission du président, une ligne rouge que peu d’opposants avaient osé franchir jusque-là. Le mandat du président expire en 2013 mais des projets d’amendements à la Constitution pourraient lui permettre de rester au pouvoir pour deux mandats supplémentaires de dix ans.

 

http://www.voltairenet.org/article168402.html

 

 

 

 

Egypte : une armée formée et équipée par le Pentagone

 

L’Egypte au bord du sang

 

A Washington on voudrait décider qui gouvernera au Caire

 

Égypte : Un face-à-face dramatique

 

Egypte : soutenir la démocratie ou Israel, l’Occident doit choisir

 

Les Peuples du Proche-Orient relèvent la tête

 

Solidarité de militants africains (Tchad) avec les manifestants égyptiens

 

Mahmoud Hussein : «L'Egypte ne peut pas devenir un nouvel Iran»

 

Le Printemps du monde arabe

 

Egypte, pays arabes, 8.2.2011 : Ce que les Médias occidentaux taisent

 

Révolutions arabes 7 février 2011 : Ce que les Médias ne diront pas

 

La vérité ? Le CRIF ne veut pas de démocraties non contrôlées par Israël

 

Israël livre des armes à Moubarak pour mater la révolution contre la dictature


"Très bon article, personne ne dit jamais que les partis ultra-orthodoxes (qui sont encore plus stricts que les "fondamentalistes" musulmans) et l'extrême droite sont au pouvoir dans l'entité sioniste! Ah le deux poids deux mesures.... Comme si les frères musulmans allaient détruire l'Europe et venir égorger les petits occidentaux... Seuls les sionistes ont a craindre d'un réveil musulman (pas forcément pour leurs vies mais pour la survie de leur projet criminel). Avoir face à soi des vrais hommes intransigeants sur leurs droits plutôt que des marionnettes qui prennent en otage l'opinion de leur population c'est autre chose."

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 15:06
Lundi 7 février 2011 1 07 /02 /Fév /2011 19:34
Appartement visible... à la loupe
Publié le 07/02/2011

La crise, vous en avez déjà subi les conséquences, mais maintenant que vous voulez devenir propriétaire, vous vous rendez compte que c'est en m2 que vous allez devoir mesurer son ampleur...

Selon les chiffres sur l'évolution du pouvoir d'achat immobilier publiés le 1er février par Empruntis, en douze ans, la surface achetable a diminué de 70 %. ça signifie qu'à Paris, par exemple, la situation d'aujourd'hui est aussi tendue qu'en 2008, au plus fort de la crise. Un exemple ? En 1998, avec un crédit sur 25 ans pour lequel vous remboursiez 1000 € par mois, vous pouviez financer à peu près 77 m2, soit un bel appartement pour une famille. Cette année, avec les mêmes conditions financières, vous pouvez acheter... 27 m2. Si vous êtes quatre, ça fait un peu plus de 6 m2 par personne. Fantastique.

   

A ce rythme-là, dans dix ans, vous pourrez sans aucun problème acheter un sublime duplex de 12 m2 avec un très beau saloncuisinesalleàmangersalledebains (pardon, les espaces coûtent cher) et une somptueuse chambre de 9 m2 pour quatre. Le bonheur non ?

 

C'est ce qu'on appelle la loi de l'offre et de la demande, mais ce qu'on se demande justement, c'est si on n'est pas un peu tombé sur la tête. Une chambre de 5 m2 est proposée en ce moment dans Paris pour 39 000 €, un studio de 7 m2 pour 50 000 euros. A ce tarif-là, vous dormez debout dans le placard de l'entrée et vous prenez votre douche dans l'évier de la cuisine. C'est du délire.

 

Seule solution, vous éloigner des grandes villes, devenues inaccessibles, partir de plus en plus loin ou alors rêver que si tout le monde déserte les métropoles, les prix se mettent à chuter. Vous pourriez alors quitter les villages devenus hors de prix pour vous installer dans un 130 m2 en plein centre qu'on vous aurait supplié d'acheter pour 20 000 €. ça aussi c'est du délire, mais allez savoir pourquoi, vous préférez celui-là...

 

Olivier Marin

 

http://www.explorimmo.com/edito/ledito-dolivier-marin/detail/article/appartement-visible-a-la-loupe.html#xtor=EPR-86-[newsletters_edito]

 

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 15:04

 

Quelle sera l'issue du Printemps du peuple égyptien?Quelle sera l'issue du Printemps du peuple égyptien?

Le Printemps du monde arabe…


Le mardi 1er février a marqué un tournant important dans le processus engagé en Égypte. La « Journée du million » (destinée à faire manifester au moins 1 million d’Égyptiens) a largement démontré que les Égyptiens ne veulent plus de Hosni Moubarak et de son système. La veille de cette journée, l’armée a fait savoir qu’elle ne tirerait pas sur les manifestants, et que les revendications de ces derniers étaient légitimes.

La position de l’armée est positive, mais ne doit pas faire oublier trois points. Tout d'abord, l’armée est le pivot du régime depuis 1952 (date du coup d’État des « Officiers Libres »), et elle profite d’énormes privilèges, en particulier dans le secteur économique où elle intervient directement : agriculture, tourisme, commissions sur les achats d’armements... Ensuite, les officiers de cette armée ont toujours soutenu Moubarak. Ce ne sont pas eux qui pleurent environ 300 morts, mais bien le peuple égyptien. Enfin, cette armée est essentiellement formée et équipée par les États-Unis. De même, tout l’appareil policier et de renseignement égyptien est sous le contrôle de la CIA et du Mossad.

Voilà donc quelques données qu’il est bon de garder à l’esprit en ces moments d’euphorie. L’armée est, en réalité, l’ultime carte dont dispose l’USraël pour préserver ce qui est le plus important aux yeux de Washington et Tel Aviv : maintenir l’Égypte dans leur camp. Cette carte peut être utilisée de deux façons : pour faire un bain de sang, ou, plus subtilement, pour encadrer et canaliser le mouvement populaire. Les deux solutions sont envisagées simultanément, l’une n’excluant pas l’autre. C’est pourquoi, l’armée se présente comme un arbitre de la situation, la seule force pouvant assurer une « transition » tout en préservant l’ordre. Il lui faut donc faire oublier qu’elle est au pouvoir depuis 1952, et que Hosni Moubarak sort de ses rangs…

Dès le lendemain, mercredi 2 février, Moubarak a lâché contre les manifestants ses milices : policiers en civil, agents de renseignement, et la pègre cairote. Ces bandes ont attaqué les manifestants qui occupent la place Tahrir, devenue le symbole de la contestation démocratique et patriotique contre le régime. L’armée n’a pas – ou que mollement – réprimé ces hommes de main de Moubarak, se contentant de séparer les forces en présence. L’armée reste, pour l’instant, la seule force organisée dans le pays.

Deux questions se posent.

La première concerne le départ de Moubarak. Après le lâchage du dictateur tunisien Ben Ali par la Maison Blanche, le même lâchage du dictateur égyptien réduirait à presque zéro la crédibilité des États-Unis auprès des autres régimes arabes à leur solde, notamment dans le Golfe. Israël et l’Arabie Saoudite veulent le maintien de Hosni Moubarak, pas tellement par sympathie personnelle, mais pour forcer Barack Obama à répondre à cette interrogation : les dirigeants arabes alliés de Washington et de Tel Aviv seront-ils défendus jusqu’au bout, ou alors lâchés après quelques dizaines ou centaines de morts parmi les manifestants ?  Selon la réponse apportée par l’administration américaine, c’est tout l’équilibre régional – dont Israël demeure la clé de voûte aux yeux des États-Unis – qui est en jeu. Et la partie est serrée pour Obama, car s’il ne veut pas opter pour le bain de sang, il devra trouver une formule de rechange qui satisfasse tout le monde, alors que l’opposition égyptienne exige le départ préalable de Hosni Moubarak. Seule l’armée, se présentant comme un arbitre sympathisant avec le peuple, permet à Barack Obama de gagner le temps nécessaire pour démobiliser la rue, et sortir de la manche une solution politicienne acceptable.

Et là se pose la deuxième question : est-il encore possible de trouver une solution politique qui éviterait un bain de sang ?  Le peuple égyptien, après le succès de la journée de mardi, ne veut pas se démobiliser et organise déjà une nouvelle manifestation monstre pour ce vendredi, jour de la prière collective chez les Musulmans. Que fera l’armée dans les heures et les jours qui suivront ?

Sauf démission anticipée d'Hosni Moubarak, ou provocation sanglante du pouvoir agissant sur conseil du Mossad, c’est donc cette journée de vendredi qui sera décisive. L’armée – et Obama – ne pourront pas tergiverser très longtemps, car l’heure du choix est arrivée. Soit Moubarak quitte le pouvoir, et la preuve aura été faite que les États-Unis ne sont plus une garantie. Auquel cas c’est toute la corporation des « dictateurs Kleenex » qui se sentirait en péril, entraînant immédiatement une phase d’instabilité qui, tôt ou tard, conduirait à une intervention israélienne. Soit Moubarak est maintenu au pouvoir par l’armée jusqu’en septembre (seule elle en a les moyens), et alors la colère des Égyptiens sera d’autant plus forte et violente qu’ils auront l’impression d’avoir été trahis.

Israël est conscient du danger en cours. Le quotidien israélien Maariv parle déjà de « la balle dans le dos de l’Oncle Sam » au sujet des hésitations de Barack Obama. La récente déclaration du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, disant craindre une « évolution à l’iranienne » en Égypte, est un avertissement et un chantage adressés à Obama. Autrement dit : « faites le nécessaire, sinon nous le ferons, et notre lobby aux États-Unis vous obligera à suivre…». A moins qu’il n’y ait un partage des rôles entre les deux administrations, américaine et israélienne, comme cela s’est souvent vu jusqu’à maintenant. Dans les deux cas, l’embrasement de la région, laquelle est vitale pour l’économie mondiale, est à craindre. L’intervention – chaque jour plus directe et plus insolente – de l’administration Obama dans les affaires intérieures de l’Égypte, et les menaces d’Israël montrent bien aux Égyptiens qui sont leurs véritables ennemis : l’USraël.
 
Les jours à venir vont être déterminants. Mais, d’ores et déjà, la situation est complètement changée : l’initiative historique est passée du côté des peuples arabes. C’est le sionisme et ses caniches locaux, mais également ceux des États-Unis et de France, qui sont aux abois !  Dans le monde arabe, le Printemps des peuples arrive avant mars !


Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

 

 

http://www.partiantisioniste.com/communications/le-printemps-du-monde-arabe-0605.html

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 14:51

 

 

 

IRIB - Le Secrétaire général du centre des droits de l'Homme de l'Europe, à Berlin, a déclaré qu'Hosni Moubarak serait jugé, s'il venait en Allemagne.
IRIB - "Des milliers d'Egyptiens furieux ont encerclé le bâtiment du parlement et le ministère de l'Intérieur, au centre du Caire", a rapporté, il y a quelques minutes, la chaîne Al-Jazira.
Egypte: Omar Suleyman refuse de se soumettre aux exigences de l'opposition IRIB - Le vice-Président égyptien, Omar Suleyman a fait état de l'existence d'un plan pour une transition pacifique du pouvoir, tout en déclarant que le gouvernement refusait d'accepter les exigences de l'opposition, pour le départ de Hosni Moubarak.
IRIB - "Nous vivons la Révolution du peuple égyptien, la véridique, où sont présentes toutes les strates sociales.", a souligné le Secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, lors d'un meeting, organisé, le 7 février, sur le thème de l'appui et de la solidarité avec le peuple égyptien, par différents…
IRIB - La seconde flottille d'aides humanitaires, "Flottille de la liberté bis", pour briser le blocus imposé par le régime sioniste contre Gaza, mettra, en mai, le cap vers cette région.
Egypte: implication  du ministre de l'Intérieur, dans l'explosion de l'Eglise d'Alexandrie IRINN - Le dossier du ministre de l'Intérieur sortant, Habib el-Adly, pour son implication, dans l'explosion de l'Eglise d'Alexandrie, le 1er janvier 2011, a été remis  au tribunal de la sécurité nationale de ce pays.
Seyyed Hassan Nasrallah affiche son appui au peuple égyptien IRNA - "Nous nous sommes réunis, aujourd’hui, autour d’un objectif clair : afficher notre appui et notre solidarité avec les Egyptiens, et, surtout, la jeunesse égyptienne, comme nous avons, déjà, exprimé notre soutien au peuple tunisien", a affirmé le Secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, dans un discours, ce…
Le nouveau Premier ministre jordanien opte pour les réformes Farsnews - Le nouveau Premier ministre jordanien a insisté sur les réformes politico-économiques dans le pays.
Alexandrie: les habitants expriment leur colère contre le meurtre d'un jeune égyptien IRIB - Des jeunes sont descendus dans la rue et se sont réunis sur les places principales d'Alexandrie, deuxième grande ville du pays, pour exprimer leur colère, suite à la mort d'un jeune, tué, par la police, et réclamer le départ de Hosni Moubarak.
Egypte: 14ème jour des protestations contre le régime en place IRIB - La contestation se poursuit, en Egypte.
IRINN - L’influence des Etats-Unis, au Moyen-Orient, a diminué, a écrit le "Washington Post".
Nouvelle agression israélienne contre le territoire libanais IRIB - Dans une nouvelle agression contre le Liban, les militaires israéliens ont recouru à la collecte d’informations, dans les territoires libérés libanais.
Hassan Nasrallah doit prononcer, aujourd’hui, un discours sur les évolutions de l’Egypte Farsnews - Le secrétaire général du Hezbollah libanais doit prononcer, aujourd’hui, un discours, sur les évolutions de l’Egypte.
Egypte : IRIB - La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a déclaré, dimanche, qu’un départ précipité du Président égyptien, Hosni Moubarak, n’est pas dans l’intérêt du peuple égyptien.
Le grand Mufti d'Arabie saoudite condamne les révoltes dans les pays arabes IRIB - Des militants politiques et des droits de l'Homme saoudiens ont appelé à manifester, samedi, contre le pouvoir, en Arabie saoudite, et pour des réformes politiques, économiques et sociales, selon le site internet du journal «al-Akhbar».

 

Egypte : les IRIB - Le mouvement d'opposition des "Frères musulmans" a engagé, hier, un dialogue inédit avec les autorités, tout en jugeant insuffisantes les réformes proposées par le régime.
Westerwelle botte en touche, concernant les informations sur un asile de Moubarak, en Allemagne IRIB - Le ministre des Affaires Etrangères allemand, M.Guido Westerwelle, a refusé de commenter un rapport, selon lequel, le Président égyptien, Hosni Moubarak, pourrait se rendre, en Allemagne, pour y effectuer un bilan de santé.
Egypte : le pouvoir prétend avoir une entente avec l’opposition IRIB - A l'issue de ses consultations avec l’opposition, le vice-Président Omar Suleyman a prétendu qu’il y avait une entente entre les opposants et le régime du Président Hosni Moubarak, a rapporté l’IRNA.
http://french.irib.ir/info/moyen-orient
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Le président égyptien Hosni Moubarak.
08/02/2011 - Egypte/Analyse
07/02/2011 - Egypte / Diaporama
http://www.rfi.fr/
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L’émergence d’un Nouvel Ordre Mondial (Al Jazeera)
Mark LEVINE
Femmes en armes devant une des places principales de Téhéran au début de la révolution iranienne (Getty)
Si les révolutions de 2011 réussissent, elles créeront un système régional et mondial totalement différents.

Je me souviens bien de ces images, même si j’étais trop jeune pour en comprendre le sens politique. Elles étaient poignantes, ces photos du New York Times à Téhéran en pleine ferveur révolutionnaire à la fin de 1978 et début 1979. Il y avait plus que de l’exubérance dans ces pages, il y avait aussi la colère ; une colère alimentée par une ferveur religieuse qui semblait surgir d’une autre planète aux yeux de ce préadolescent américain « normal » à qui son père montrait le journal.

De nombreux commentateurs ont comparé l’Egypte à l’Iran d’il y a 32 ans, généralement pour nous mettre en garde contre une sorte de dictature islamiste qui foulerait aux pieds le traité de paix avec Israël, qui suivrait une politique antiaméricaine et qui priverait les femmes et les minorités de leurs droits (comme s’ils en avaient beaucoup sous la dictature de Moubarak).

Ces lignes ont été rédigées le 2 février, précisément la date anniversaire du retour d’exil de Khomeini à Téhéran. Il est clair que si la religion est un des fondements de l’identité égyptienne et que la brutalité et la corruption sous le régime du Chah font pâle figure en comparaison de Moubarak, les situations sont toutefois radicalement différentes sur le terrain.

 

 

Une révolte moderne et insensée

 

Ce qui suit résume plutôt bien les défis auxquels l’Egypte est confrontrée aujourd’hui :

« Ce n’est pas une révolution, pas dans le sens littéral du terme, où un soulèvement se produit pour redresser les torts. C’est une insurrection d’hommes aux mains nues qui veulent soulever un effroyable poids, le poids de tout un ordre mondial qui pèse sur chacun d’entre nous – mais plus précisément sur eux, ces... ouvriers et paysans aux frontières des empires. Il s’agit peut-être de la première grande insurrection contre les systèmes globaux, la forme de révolte la plus moderne et la plus insensée.

On peut comprendre les difficultés auxquelles sont confrontées les politiciens. Ils esquissent des solutions, qui sont plus faciles à trouver que ce que les gens disent... Toutes sont basées sur l’élimination du [président]. Que veulent les gens ? Ne veulent-ils vraiment rien de plus ? Tout le monde est bien conscient qu’ils veulent quelque chose de totalement différent. Et c’est pour cela que les politiciens hésitent à la leur offrir, d’où l’impasse actuelle. En effet, quelle place peut-on accorder, dans le cadre des calculs politiciens, à un tel mouvement, un mouvement traversé par le souffle d’une religion qui parle moins de l’au-delà que de transformation ici-bas ? » [traduction de la version anglaise - les puristes pardonneront au traducteur de n’avoir pas cherché la version originale]

Ceci n’a pas été écrit par un commentaire éclairé du présent, mais par le célèbre philosophe français Michel Foucault, à son retour d’Iran où il a pu constater de visu l’intensité de la révolution qui, à la fin de 1978, et avant le retour de Khomeini, semblait réellement annoncer l’avènement d’une nouvelle ère.

Après le détournement de la révolution par Khomeini, Foucault a essuyé de nombreuses critiques pour n’avoir pas prévu la suite des événements. Mais la réalité est que dans un moment de confusion où les chaînes des opprimés sont littéralement brisées, rien n’est prévisible. Foucault avait compris qu’il fallait précisément une certaine forme de « folie » pour oser tout risquer pour la liberté, non seulement contre le gouvernement mais contre le système global qui l’avait materné tout ce temps.

Il était clair par contre que les pouvoirs qui avaient le plus fermement soutenu le Chah, y compris les Etats-Unis, ont traîné les pieds pour soutenir les masses qui étaient en train de le renverser. Bien que cela ne soit pas la raison principale du détournement de la révolution réalisé par Khomeini, cela a certainement joué un rôle important dans la montée d’une force sociale militante et anti-américaine, aux conséquences désastreuses.

La rhétorique d’Obama a certes évolué plus rapidement en faveur du peuple égyptien que celle du président Carter envers les Iraniens il y a trente ans, mais son refus de demander la démission immédiate de Moubarak laisserait supposer que les Etats-Unis seraient satisfaits si Moubarak survivait aux protestations et mettait en oeuvre une transition « démocratique » qui laisserait intacts les intérêts américains.

 

 

Le souffle d’une religion

 

Foucault avait raison aussi lorsqu’il a attribué un rôle aussi important à la religion dans l’éclosion de la révolution – et il a lui-même vécu ce qu’il a appelé une « spiritualité politique ». Évidemment, le religion peut être définie de différentes manières. Le théologien protestant Paul Tillich l’a merveilleusement décrite comme ce qui englobe « la préoccupation ultime » d’une personne ou d’un peuple. De ce point de vue, il est clair que tous les Égyptiens sont aujourd’hui religieux.

Beaucoup de gens, y compris les dirigeants égyptiens, ont brandi la menace d’une mainmise des Frères Musulmans pour justifier la dictature en citant l’Iran comme un exemple historique. Mais la comparaison souffre à cause de nombreuses différences historiques. Les Frères Musulmans n’ont pas de dirigeant ayant la stature de Khomeini et ça fait des dizaines d’années qu’ils ont renié la violence. Il n’y a pas non plus un culte du martyr prêt à surgir de hordes de jeunes, comme ce fut le cas au cours de la Révolution Islamique. Plutôt que de tenter de prendre le contrôle du mouvement, qui à l’évidence ne l’aurait pas accepté, et même si les dirigeants voulaient profiter du moment, les Frères Musulmans sont probablement plus préoccupés à suivre le mouvement et à tenter d’y jouer un rôle que d’en prendre la direction.

Mais il est clair aussi que la religion constitue une part importante de la dynamique qui se développe. En fait, la photo la plus représentative de la révolution est peut-être celle des gens sur la place de la Libération en train de prier, encerclant littéralement un groupe de tanks qui avaient été envoyés sur place pour asseoir l’autorité du gouvernement.

Il s’agit là d’une image de l’Islam radicalement différente de celle que la plupart des gens ont l’habitude de voir, aussi bien dans le monde musulman que dans le monde occidental : un Islam qui s’oppose pacifiquement à la violence d’état ; une djihad pacifique (bien que ce soit déjà arrivé à d’innombrables reprises à travers le monde musulman, mais à une moindre envergure et sans la présence des médias internationaux pour en parler).

Une telle image, et sa signification, est une extension naturelle du symbolisme contenu dans l’auto-immolation de Mohamed Bouazizi, un acte de djihad qui a profondément remis en cause la violence extravertie des djihadistes et militants qui depuis des décennies, surtout depuis le 11/9, ont imposé une perception publique de l’Islam comme une forme de spiritualité politique.

Il est inutile de dire que des images plus récentes – celles d’une guerre civile au beau milieu de la place de la Libération – se substitueront aux précédentes. De plus, si la violence se poursuit et que certains manifestants égyptiens perdent leur discipline et se lancent dans une violence préméditée contre le régime et ses nombreux services, il ne faut pas de doute qu’ils offriront ainsi la « preuve » que les manifestants sont à la fois violents et organisés par les Frères Musulmans et autres « islamistes ».

 

 

Un menace plus grande que celle d’Al Qaeda

 

Tandis que le mouvement de protestation pacifique contre des régimes sur la défensive se développe, il faut souligner que jusqu’à présent Oussama Ben Laden et son adjoint, Ayman Al-Zawahiri, n’ont pas eu grand chose à voir dans cette affaire. Ce que ces derniers n’ont pas réussi à déclencher avec leur idéologie d’un retour aux sources, pur et mythique – et avec des kamikazes, des engins explosifs, et des avions transformés en missiles – un groupe de jeunes militants, disciplinés, réfléchis mais aux contours indéfinis, et avec des camarades plus expérimentés, « laïcs » et « religieux » ensemble (dans le mesure où ces termes ont encore un sens), a réussi avec un discours universel sur la liberté, la démocratie et les valeurs humaines – et une stratégie de dosage du chaos visant à renverser un des plus anciens dictateurs au monde.

Comme l’a résumé un chant en Égypte, sur l’air de « L’Islam est la solution » des islamistes, scandé par les manifestants, « la Tunisie est la solution ».

Pour ceux qui ne comprennent pas pourquoi le Président Obama et ses alliés européens ont eu tant de mal à se ranger aux côtés des forces de la démocratie, la raison est que la coalition des forces politiques et sociales derrière les révolutions en Tunisie et en Égypte – et peut-être ailleurs demain – constitue une menace bien plus grande au « système global », qu’Al Qaeda a juré de détruire, que tous les djihadistes d’Afghanistan, du Pakistan ou du Yémen.

 

 

Fous de rage

 

Tout gouvernement « du peuple », islamique ou laïc, se détournera des politiques néolibérales qui ont enrichi les élites régionales tout en enfonçant la moitié ou plus de la population sous le seuil de pauvreté de 2 dollars par jour. Ils refuseront de suivre les Etats-Unis ou l’Europe dans la guerre contre le terrorisme si cela signifie la présence massive de troupes étrangères sur leur sol. Ils ne seront plus passifs devant, ni ne soutiendront, l’occupation et le siège imposé par Israël dans le territoires palestiniennes occupées. Ils réduiront probablement les énormes sommes investies dans leurs armements qui servent avant tout à enrichir les fabricants d’armes occidentaux et à générer des gouvernements autoritaires, plutôt que d’apporter la stabilité et la paix dans leurs pays – et la région dans son ensemble.

Il chercheront, comme la Chine, l’Inde et d’autres puissances émergentes, à déplacer le centre de gravité de l’économie globale vers leur région, où la main d’oeuvre bon marché et éduquée concurrencera la main d’oeuvre plus chère et aussi plus réglementée de l’Europe et des Etats-Unis.

En bref, si les révolutions de 2011 réussissent, elles créeront un système régional et global totalement différent de celui qui a dominé la politique économique globale depuis des décennies, particulièrement depuis la chute du communisme.

Ce système pourrait apporter la paix et une relative égalité qui a globalement fait défaut jusqu’à présent – mais il ne le fera de manière significative qu’en érodant un peu plus la position des Etats-Unis et d’autres économies plus « développées » ou plus « avancées ». Si Obama, Sarkozy, Merkel et leurs collègues n’arrivent pas à se faire à l’idée d’un tel scénario, en soutenant les droits humains et politiques des peuples du Moyen orient et de l’Afrique du nord, ils finiront par se retrouver face à un adversaire bien plus rusé et redoutable qu’Al Qaeda : 300 millions d’Arabes en mouvement, fous de rage et qui disent « ça suffit ».

Mark LeVine

Mark LeVine is a professor of history at UC Irvine and senior visiting researcher at the Centre for Middle Eastern Studies at Lund University in Sweden. His most recent books are Heavy Metal Islam (Random House) and Impossible Peace : Israel/Palestine Since 1989 (Zed Books).

http://english.aljazeera.net/indept...

 

traduction VD pour la Grand Soir avec probablement les erreurs et coquilles habituelles

URL de cet article 12716 - Legrandsoir.info
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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 14:31
http://www.genethique.org/revues/dessin_mois/mai2001_g.jpg
http://www.genethique.org/doss_theme/dossiers/lois_bioethique/acc_loi_bioethique.htm

par Tugdual Derville

lundi 7 février 2011

Le projet de loi bioéthique est arrivé à l’Assemblée nationale le 8 février. Il dissimule plusieurs glissements éthiques, dont il faut espérer que les parlementaires sauront les refuser.

Résultat du travail de la commission spéciale, le texte remanié du projet de loi comporte quatre dérapages à démasquer.

 

Premier dérapage

à propos de la recherche sur les embryons dits surnuméraires (ceux qui ont été congelés vivants dans le cadre de la fécondation en laboratoire). Le texte prévoit que cette recherche reste interdite. Mais les exceptions à cet interdit seraient élargies. Pour cela, le projet utilise un artifice de langage  : comme motif permettant de passer outre l’interdiction, l’expression «  progrès thérapeutique  » est remplacée par celle de «  progrès médical  ».

L’air de rien, et alors que la recherche sur l’embryon n’a strictement rien donné, c’est une façon d’élargir sans limite le champ d’expérimentation… L’embryon humain serait plus que jamais livré aux chercheurs comme un simple matériau de laboratoire. Hyper-médiatisés, deux scientifiques, les professeurs Peschanski et Menasché sont entrés dans une surenchère de récrimination à l’approche des débats. Les autres chercheurs, ceux qui respectent l’éthique du respect de la vie… et qui trouvent, restent discrets ou ne sont pas écoutés.

 

Second dérapage

à pro­pos de nouvelles techniques artificielles de procréation. Une transgression majeure est là aussi cachée  : la création d’embryons uniquement pour la recherche. Cette création est théoriquement interdite mais le texte la permettrait pour améliorer la performance de la procréation artificielle… On fabriquerait en toute légalité des embryons humains à l’essai, destinés à être détruits. Une forme d’hypocrisie sous-tend cette évolution car les médecins qui la ré­clament ont expliqué que cela permettrait d’économiser les embryons. Mais les mêmes refusent que la France limite la conception des em­bryons in vitro et interdise leur congélation, à l’image de l’Italie.

 

Troisième dérapage,

à propos des couples ayant accès aux techniques artificielles de procréation  : en supprimant l’exigence de deux ans de vie commune pour les couples non mariés, on glisse vers un «  droit à l’enfant  » sans se préoccuper des droits de l’enfant. Encore une fois sans le dire… On s’apprête donc à inciter au recours à la procréation artificielle dans un cadre parental instable, contraire à l’intérêt de l’enfant.

 

Enfin quatrième dérapage,

à propos de la sur­veillance des grossesses. La loi obligerait les médecins à proposer le dépistage prénatal «  à toute femme enceinte  ». C’est l’avortement encore plus systématique du fœtus porteur de handicap qui se profile insidieusement. En effet, derrière le joli mot de «  proposer  », c’est bien une injonction légale qui menace les soignants, faisant basculer la France vers un eugénisme organisé par l’État. Pourtant la loi prétendra que l’organisation de l’eugénisme reste interdite.

Il faut ajouter à ces dérapages l’abandon de l’intention défendue par Roselyne Bachelot de lever partiellement l’anonymat du don de gamètes, ce qui remplit de colère les membres de l’association Procréation Médicalement Anonyme. Se sentant floués, ils comptent bien faire entendre leur voix. Leur porte-parole, Arthur Kermalvezen a alerté les médias en entamant une grève de la faim. Il menace de transférer le débat dans les prétoires. Outre le préjudice psychologique enduré par l’ignorance de l’identité de leur «  géniteur  », les personnes nées de donneurs anonymes subissent, selon lui, une discrimination sanitaire  : pour détecter à temps certaines maladies, la référence aux antécédents constatés dans l’hérédité est de plus en plus utile, voire nécessaire. Un scandale sanitaire est à prévoir dont on fera porter la responsabilité sur ceux qui maintiennent au secret les origines biologiques d’autrui.

Les appels et pétitions se sont multipliés à l’approche du débat législatif tant attendu. Contre la recherche sur l’embryon, Stanislas de Larminat a fait valoir plus de 11 000 signatures le 7 février. De son côté, la pamphlétaire Frigide Barjot a rendu public le même jour un appel de personnalités opposées à l’extension des dérogations à l’interdit de chercher sur l’embryon, signé notamment par Claude Bébéar, Charles Beigbeder, Alain Privat et Gérard Leclerc…

Quant à la pétition lancée par l’Alliance pour les Droits de la Vie, sur son site Internet, elle avait recueilli plus de 21 000 signataires en cinq jours. Elle demande aux parlementaires de rectifier quatre points de la loi bioéthique pour garantir les droits des plus vulnérables.

http://www.france-catholique.fr/Loi-de-bioethique-4-derapages.html

A propos du projet de loi relatif à la bioéthique :
Edito du Cardinal Ricard


ROME, Vendredi 4 février 2011 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous l'édito que le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, a consacré au prochain débat au Parlement, en février 2011, sur le projet de loi relatif à la bioéthique. Dans l'Aquitaine, le journal du diocèse de Bordeaux, le cardinal évoque longuement le thème de la recherche sur les embryons humains.

* * *

Des questions largement débattues


L'élaboration de ce projet a été précédée par une large consultation à travers toute la France. Beaucoup se sont exprimés à ce sujet. Le Conseil d'Etat a rédigé une Etude. A été également publié un Rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques. Les évêques de France, sous la conduite de Mgr d'Ornellas, archevêque de Rennes, ont apporté leur contribution à ce débat (1). Ils ont rédigé une « Note sur un projet de loi relatif à la bioéthique » (2 décembre 2010).

Ce projet veut prendre en compte l'intérêt de l'enfant à naître. Il faut le souligner. C'est ce qui lui fait interdire :

- le dépistage de la trisomie 21 lors d'un diagnostic préimplantatoire

- la gestation pour autrui

- le transfert d'embryons et l'insémination post mortem

- le recours à l'Aide médicale à la procréation pour les célibataires et les couples de femmes

Trois dispositions de la loi sont heureuses :

- l'information concernant les anomalies génétiques graves

- le don croisé d'organes

- la prise en compte des cellules de sang du cordon ombilical

Par contre, les dispositions sur quatre sujets sont problématiques et méritent un vrai débat. Elles concernent :

- l'information donnée à une femme enceinte sur les examens de diagnostic prénatal

- la levée de l'anonymat pour l'aide médicale à la procréation avec tiers donneur

- l'aide médicale à la procréation et la « conservation des embryons »

- la recherche sur les embryons humains

Je n'aborderai dans cet éditorial que ce dernier point qui est traité dans les articles 23 et 24 du projet de loi (2).

Respect ou instrumentalisation de l'embryon : une contradiction interne


Ce projet de loi est traversé ici par une contradiction interne. D'un côté, il maintient l'interdiction de la recherche sur l'embryon humain et sur les cellules souches embryonnaires humaines. Cette disposition redit l'importance du respect de l'embryon humain. Elle est en cohérence avec l'ensemble de notre corpus juridique sur la protection de la vie de l'être humain, et notamment avec la règle fondamentale posée à l'article 16 du Code civil qui énonce le respect de tout être humain « dès le commencement de sa vie ». La loi a toujours vocation à protéger le plus vulnérable et qu'y a-t-il de plus vulnérable que l'enfant à naître ? (3) .   Pour le législateur, l'embryon ne saurait être considéré comme un « amas de cellules » pouvant servir de simple matériau de laboratoire. La loi interdit d'ailleurs d'en créer pour la seule recherche scientifique. Dans son Etude le Conseil d'Etat affirmait : « La recherche sur l'embryon humain soulève des oppositions éthiques car elle porte atteinte non à une chose mais...à une personne humaine potentielle, qui ne saurait donner lieu à instrumentalisation. » (p. 20).

Mais, en même temps qu'il affirme le principe du respect de l'embryon, le projet de loi établit une dérogation en faveur de la recherche scientifique. Dans certaines conditions, les embryons surnuméraires pourront être utilisés pour la recherche et pourront être ainsi détruits. La loi de 2004 avait établi une dérogation pour une durée de cinq années, en espérant qu'elle ne serait bientôt plus nécessaire. Le projet de loi actuel rend permanente cette dérogation. Mais on ne voit pas pourquoi ici l'éthique devrait s'effacer devant les progrès supputés de la recherche scientifique. Celle-ci n'autorise pas tout. Elle n'autorise pas par exemple la commercialisation du corps humain. Et cette interdiction n'admet pas de dérogation. Le projet de loi met comme condition à l'utilisation de l'embryon pour la recherche s' « il est impossible, en l'état actuel des connaissances scientifiques, de mener une recherche similaire sans recourir à des cellules souches embryonnaires ou à des embryons ». Mais les découvertes scientifiques sur les cellules souches adultes n'ouvrent-elles pas une voie à une méthode alternative ?


Des distinctions non-pertinentes


Pour échapper à ce dilemme, certains se risquent à des distinctions. Faut-il distinguer entre deux stades de développement, celui du « préembryon » et celui de « l'embryon humain » ? Mais à quel moment faire passer la frontière entre ce qui ne serait pas humain et ce qui le deviendrait ? Nous sommes devant un développement continu de ce qui deviendra un enfant si on lui permet d'aller à son terme : « Le corps d'un être humain, dès les premiers stades de son existence, n'est jamais réductible à l'ensemble de ses cellules. Ce corps embryonnaire se développe progressivement selon un « programme » bien défini et avec une finalité propre qui se manifeste à la naissance de chaque enfant. » (Instruction Dignitatis humanae de la Congrégation pour la doctrine de la foi du 8 décembre 2008) (4).

Le projet de loi fait une distinction entre les embryons congelés qui font l'objet d'un projet parental et ceux qui n'en feraient plus l'objet. Ceux-ci, après autorisation expresse des « parents », pourraient être affectés à la recherche. Certes, l'environnement parental, et donc un projet parental, est important pour l'enfant à naître et pour l'enfant qui est né mais pas au point d'être le critère de l'humanité de l'embryon. Celui-ci est déjà pleinement humain en lui-même (5). Ce n'est pas parce que les parents l'estiment désormais inutile qu'il l'est.

 

Tenir ensemble : recherche scientifique et questionnement éthique


Il faut espérer que les débats que l'étude de ce projet de loi va susciter ne vont pas s'égarer dans une fausse problématique : une opposition frontale entre la science et l'éthique. C'est justement la grandeur de l'homme d'articuler la nécessité de la recherche scientifique avec l'importance vitale du questionnement éthique. Nous savons bien aujourd'hui dans le domaine de l'écologie, par exemple, que tout ce qui est possible de faire n'est pas forcément souhaitable. Pourquoi en serait-il autrement pour l'écologie humaine ?

Le Rapport des Etats Généraux autour de la bioéthique affirme : « Les citoyens attendent de l'Etat qu'il soit en mesure de protéger chacun, en particulier les plus vulnérables, contre les dérives mercantiles, les expérimentations et les pratiques qui bafouent le principe d'intégrité du corps humain » (p. 20). En protégeant de façon inconditionnelle l'être vulnérable par excellence, l'embryon humain, la loi civile ne répondrait-elle pas ainsi pleinement à cette attente ? C'est ce que l'on peut souhaiter et demander.

† Jean-Pierre cardinal RICARD

Archevêque de Bordeaux

Evêque de Bazas

 

http://www.zenit.org/article-26872?l=french

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 14:24

Alerte génocide planétaire en cours !  

 

http://www.viewzone.com/morgellonsx.html

 

CHEMTRAILS ET MORGELLONS : DU NOUVEAU !

 

Depuis longtemps, on supposait qu’il y avait un rapport direct entre les chemtrails et la nouvelle maladie apparue : les morgellons.

 

Il existe un site spécialement dédié à l’étude des chemtrails, www.carnicom.com , où de nombreux scientifiques et chercheurs étudient les chemtrails depuis leur apparition aux USA à la fin des années 1990.


 

Grâce à l’action de ces chercheurs, beaucoup de gens ont pu être informés, ce qui a permis de recueillir de nombreux échantillons de divers endroits de la planète.

 

Une étude récente, menée par plusieurs spécialistes dont les Dr. Hildegarde Staninger (toxicologie industrielle), Michael Wright, Rahim Karjoo entre autres, démontre clairement le lien entre chemtrails et morgellons.


L’épidémie de morgellons progresse : actuellement environ 120.000 cas déclarés (on suppose qu’il en existe plus du double), et 1.000 nouveaux cas sont enregistrés chaque jour. Au début, cela ne touchait que les USA, le Canada et l’Australie, là où ont commencé les épandages, mais maintenant l’épidémie se développe en Europe, en Amérique latine, en Indonésie… ET C’EST TANT MIEUX !

 

En effet, depuis plusieurs années nous sommes nombreux à essayer d’avertir nos contemporains afin qu’une action soit menée pour arrêter ces agissements criminels, mais nous nous heurtons souvent à l’indifférence, au doute, à la mauvaise foi de tous ceux qui refusent de voir.


Aujourd’hui, ceux qui seront atteints par cette maladie ne pourront plus fermer les yeux sur les chemtrails ! Et peut-être qu’enfin le citoyen moyen prendra conscience qu’il faut stopper cela de toute urgence.

 

La maladie elle-même n’était surement pas prévue par ceux qui lancèrent ce programme. D’après le Dr. Hildegarde Staninger qui a pu examiner les échantillons, les produits répandus contiennent des nano-robots, issus de la nanotechnologie, qui sont associés à de nombreux composants (métaux, polystyrène, bactéries) pour « construire » une sorte de toile d’araignée (des fibres) á l’intérieur de l’organisme humain. C’est ce que ressentent ces malades qui décrivent le phénomène comme s’ils avaient des « insectes sous la peau », et c’est ce qui apparait lorsque la maladie se déclare : des fibres sortent par la peau provoquant des lésions qui ne guérissent pas. Voir la vidéo sous titrée en français : http://www.dailymotion.com/video/xgs8v3_1-7-interview-hildegarde-staninger-morgellons-chemtrails_webcam  


Le seul fait que des gens aient décidé de gazer les populations devrait avoir alerté immédiatement les gouvernants des pays. Il est bien évident que cet épandage nécessite une structure importante : il y a eu des laboratoires de recherche qui ont élaboré le produit, il y a des usines qui le fabriquent, des camions qui le transportent, des mécaniciens qui installent les containers sur les avions, des pilotes, etc. Dans une situation « normale », une simple enquête de police n’aurait pas nécessité plus de deux ou trois jours pour remonter la filière, découvrir qui sont ces laboratoires, ces industries, et qui est à l’origine du programme. Un juge « normal » aurait immédiatement ordonné la saisie des produits, l’interdiction de vol aux avions équipés, et fait arrêter les responsables, puisque ce programme n’apparait officiellement nulle part, n’a aucune existence légale. Au lieu de cela, dans tous les pays contrôlés par « le Nouvel Ordre Mondial », les gouvernants ont gardé le silence et nié les faits. Or, ils ne peuvent pas alléguer que des avions militaires américains ainsi que des avions de ligne équipés à cet effet, passent dans leur espace aérien épandant des produits sur leur population, SANS QU’ILS LE SACHENT !

 

Cette enquête que n'a faite aucune police, des associations de citoyens l'ont réalisé, ont recueilli de multiples témoignages de personnes qui se sont rendu compte qu'ils participaient au génocide  de leurs propres enfants, de leur famille. Ils ont aussi obtenu l'analyse de nombreux échantillons, des preuves en quantité d'une opération de génocide au niveau mondial. Parmi ces associations, le "Belfort Group" est intervenu à Bruxelles, a transmis son rapport à des centaines d'ambassades du monde, l'a rendu public sur le net afin que tous puissent le consulter. D'autres en ont fait autant au Canada, en Australie. Aux Etats-Unis, un ex-directeur du FBI a dénoncé publiquement ce génocide en cours...tout cela en vain: aujourd'hui encore, des milliers d'avions sont venus dispenser leur gaz de la mort lente au dessus de nos têtes.


La maladie des morgellons, c’est maintenant prouvé, est provoquée par ces épandages, c’est donc de « crime contre l’humanité » dont nous sommes en train de parler, et d’un crime dont les gouvernants, s’ils n’en sont pas les auteurs, pour le moins en sont les complices directs ! complices d'un crime qui ne concerne pas seulement les humains: pout le monde animal et végétal est menacé. On trouve déjà des mollusques marins affectés! Cela signifie que toute notre alimentation nous empoisonne peu à peu!

Et cela n’est que la partie visible de l’iceberg : cette maladie nous alerte, mais il n’était pas prévu qu’elle apparaisse. Elle n’est pas une fin en soi ! Elle n’est qu’un « accident imprévu », pas le but ! La finalité des chemtrails n’est pas de provoquer cette maladie, mais de continuer plusieurs années encore afin de « charger » les organismes humains au point que leur conductibilité soit multipliée plusieurs fois pour qu’ils soient de parfaits récepteurs pour le programme HAARP qui permettra ainsi de contrôler tous les humains de la planète. Une science fiction cauchemardesque en cours de n’avoir plus rien de « fiction ». L’être humain déshumanisé, réagissant selon des impulsions générées par des microondes !

 

En conclusion, une fois de plus, le vrai problème, ce sont les politiciens (il n’y a pas de chemtrails sur la Chine ni l’Iran). Il suffirait qu’ils disparaissent pour que ceux qui ont lancé ce programme ne trouvent plus l’appui nécessaire qui leur permette de continuer ce génocide. C'est l'objet de la démosophie. En attendant, imprimer ce message, y ajouter le rapport du Belfort group, et déposer plainte, pourrait peut être donner résultat: sur la quantité, il y a quelques juges honnêtes, avec un peu de chance, parmi ceux-là, il y en a peut être un qui en plus possède assez de c.... pour lancer une investigation officielle, le bruit que cela provoquerait serait rapidement répercuté sur toute la planète, et suivi par d'autres...

 

Par l'auteur de ce livre remarquable, Eric Fiorile :

 

La démosophie contre le sacrifice des peuples par le Nouvel Ordre Mondial

 

et Un livre que tout lecteur de ce site doit lire: Démosophie (tout sur le NWO)

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 15:35
Lundi 7 février 2011 1 07 /02 /Fév /2011 14:42

Lundi, 07 Février 2011 11:37

L’arrestation d'agents du Renseignement allemands, en Egypte IRNA - Selon la chaîne de télévision allemande ARD, sept agents des services secrets allemands ("BDN") ont été arrêtés, au Caire.
Egypte: les IRNA - Les "Frères musulmans" d’Egypte ont rendu hommage, dimanche, au Guide suprême de la Révolution islamique, l'honorable Ayatollah Khamenei, tout en espérant voir un jour, à la tête de l’exécutif égyptien, un président "aussi courageux" qu’Ahmadinejad.
Lundi, 07 Février 2011 09:42
El-Baradeï critique Washington IRNA - Le dissident égyptien, El-Baradeï, est en colère.
Egypte: les documents des services de renseignements égyptiens, transférés à l'ambassade des Etats-Unis IRNA - Des sources bien informées ont rapporté, dimanche, que, par un ordre direct d'Omar Suleyman, le vice-Président égyptien, des documents confidentiels et des renseignements égyptiens seront transférés à l'ambassade américaine, au Caire.
Lundi, 07 Février 2011 09:40
Liban: le cabinet, dans un proche avenir IRNA - Les sources proches de Najib Mikati, le Premier ministre libanais, ont annoncé que les 8 et 14 mars ont été contactés et que les acquis en seront annoncés, d'ici 48 heures.
Dimanche, 06 Février 2011 21:33
Négociations Suleyman/ IRIB- Les "Frères musulmans" se sont entretenus avec Omar Suleyman.
Dimanche, 06 Février 2011 21:28
Comité d'amendement constitutionnel, en Egypte IRIB- Les participants au dialogue entre le régime égyptien et l'opposition ont convenu, ce dimanche 6 février, de créer un comité, pour préparer des amendements à la Constitution, d'ici la première semaine de mars, selon le Porte-parole du gouvernement, Magdi Radi.
Cisjordanie : manifestation, en soutien à l’Intifada égyptienne IRIB- Des milliers de Palestiniens ont manifesté, dans les villes de Ramallah et de Nasserah, en Cisjordanie, pour apporter leur soutien à l’insurrection du peuple égyptien, qui réclame le départ de Hosni Moubarak, a rapporté Farsnews, citant la chaîne Al-Jazira.  
Egypte: IRIB- L'Europe, un des premiers financeurs du monde arabe, doit "dire clairement" ce qu'elle veut, pour l'avenir de l'Egypte, a déclaré, dimanche, le ministre français des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, en regrettant que l'Union européenne "ne sache pas communiquer".
Dimanche, 06 Février 2011 21:15
La visite du Premier ministre turc, en Syrie IRIB- Les Premiers ministres, syrien et turc, ont posé, dimanche, la première pierre du "Barrage de l'amitié", qui sera construit sur l'Oronte, à la frontière entre les deux pays, a indiqué l'Agence officielle syrienne Sana.
Israël : Shimon Peres et Shaul Mofaz redoutent l’impact des soulèvements, tunisien et égyptien IRIB- Le régime sioniste a déclaré que le changement du gouvernement égyptien et la chute d’Hosni Moubarak constituent de sérieuses menaces pour Israël.
IRIB- Des députés de l’opposition koweitienne ont demandé un rassemblement protestataire, pour mardi.
Dimanche, 06 Février 2011 15:40
Egypte: l'opposition entame un dialogue IRIB - Des représentants de l'opposition et des personnalités indépendantes ont convenu, dimanche, avec le vice-Président égyptien, Omar Suleyman, de créer un comité, pour préparer des amendements à la Constitution, d'ici la première semaine de mars.
Egypte: Musulmans et Chrétiens, ensemble, contre Moubarak IRIB - Musulmans et Chrétiens ont participé, ensemble, à la manifestation contre le régime de Hosni Moubarak, sur la place AL-Tahrir.
Le pays des Pharaons se voit supprimer des programmes des sociétés touristiques françaises IRNA - Les sociétés touristiques françaises suppriment le pays des Pharaons de leurs programmes hivernaux et proposent d’autres destinations à leurs clients.
http://french.irib.ir/info/moyen-orient
_______________________________________________________________________________________
.
Et aussi :
http://www.rfi.fr/
Un moment de calme sur la place Tahrir, le 7 février.

Le nouveau gouvernement égyptien mis en place par Hosni Moubarak a entamé le 6 février 2011 des négociations avec l'opposition, dont les Frères musulmans. Selon le pouvoir, les participants à ce «dialogue national» se sont mis d'accord sur «une transition pacifique du pouvoir basée sur la Constitution». Mais les Frères musulmans ont aussitôt dénoncé l'insuffisance des réformes proposées.

ur aller plus loin

 

 

Sur mon blog sos-crise :

 

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 15:32

Richard Prasquier, président du CRIF : « les Frères Musulmans constituent un danger pour la civilisation » …Richard Prasquier, président du CRIF : « les Frères Musulmans constituent un danger pour la civilisation » …

 

 

Proche-Orient : Le CRIF ne veut pas de démocraties non contrôlées par Israël… !


Dans une déclaration faite sur Europe 1 ce vendredi 28 janvier, Richard Prasquier, président du CRIF (Conseil Représentatif d’Israël en France), a déclaré : « je n’aimerais pas que l’Égypte tombe entre les mains des Frères Musulmans ». La suite de la déclaration mérite elle aussi d’être citée : « les structures de la démocratie peuvent être utilisées et dévoyées par des organisations qui vont imposer leurs codes politiques et moraux ». Après quoi Richard Prasquier mentionne l’exemple du Hamas, qui est parvenu au pouvoir à Gaza par… les élections !

On sait ce qui est arrivé aux habitants de Gaza suite aux élections législatives de 2006 : ils ont été agressés, et Gaza a été transformée en une prison à ciel ouvert, avec la complicité ouverte de l’Égypte de Hosni Moubarak.

 

Est-ce le sort que promet Richard Prasquier aux Égyptiens, s’ils se débarrassent de la dictature de Moubarak ?  L’avertissement est clair : l’entité sioniste se donnera un droit d’ingérence, comme à Gaza, au cas où les Arabes et les Musulmans venaient à élire un gouvernement qui n’est pas à la botte de Tel Aviv.

 

Autrement dit, la « démocratie », pour laquelle on sacrifie des Français en Afghanistan, n’est un produit d’exportation que s’il est conforme au sionisme et à Israël !  Selon Richard Prasquier, les Musulmans doivent donc comprendre que, dans leur cas, la « démocratie » doit préalablement être agréée par Tel Aviv et le CRIF à Paris.

Mais est-ce seulement en Égypte que M. Prasquier veut contrôler la démocratie ?  Les récentes interdictions de colloques et de réunions d’intellectuels en France, les poursuites judiciaires de toutes sortes depuis des années… ne sont peut-être que le prélude à une offensive législative française destinée à criminaliser l’antisionisme. Jusque-là le pouvoir, pourtant bien soumis au lobby sioniste et à M. Prasquier, a différé ce type de mesure. Par crainte sûrement de rencontrer une opposition parmi l’opinion publique, mais également pour ne pas gêner les organisations faussement antisionistes, telles que celles liées au PCF et à l’extrême gauche qui versent des larmes sur la Palestine, tout en s’interdisant de dénoncer l’existence d’un lobby sioniste en France. Bien mieux, ces organisations de diversion sont alliées au PS, le principal parti sioniste en France après l’UMP, et remplissent ainsi leur rôle : ne jamais dénoncer le sionisme comme étant par essence une idéologie raciste et de domination.

 

La pénalisation de l’antisionisme obligerait ces officines à prendre position, les contraignant alors à se démasquer un peu plus.

Mais la situation évolue à l'heure actuelle à une telle vitesse que les dirigeants sionistes, à Tel Aviv comme à Paris, en sont arrivés à admettre l'incompatibilité de la démocratie avec Israël !  Selon eux, la « démocratie » n'est acceptable que si elle est bien domestiquée, soumise aux ordres des lobbies sionistes. Et cela est aussi valable en France, où l'on assistera inévitablement, ces prochains mois, à des tours de vis du lobby et des partis politiques qui lui ont fait allégeance. C’est d’ailleurs dans la logique des choses. Quand la lutte atteint un certain degré, les masques tombent, et la « démocratie » – ou ce qu’il en reste – est remisée au magasin des accessoires…

Merci pour votre aveu, M. Prasquier. Même les plus naïfs savent à présent que la « démocratie » au Proche-Orient doit être contrôlée par Israël et le CRIF à Paris. Le Parti Anti Sioniste le savait déjà, mais si c’est vous qui le dites, alors cela devient en quelque sorte plus clair, plus limpide !


Parti Anti Sioniste

 

http://www.partiantisioniste.com/communications/proche-orient-le-crif-ne-veut-pas-de-democraties-non-controlees-par-israel-0604.html

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 04:22

Prise de pouvoir en douceur

Article placé le 05 fév 2011, par Mecanopolis

 

De nombreux Etats européens doivent affronter de sérieuses difficultés finan­cières et s’efforcent d’éviter la banqueroute par de sévères mesures d’économies. On économise partout. S’il y a toujours moins d’argent à disposition pour les administrations, il faut bien trouver des solutions pour réduire les dépenses et faire des économies. Il y a cependant le risque que les pays européens concernés cherchent à privatiser, sans trop réfléchir, des parts de leur administration, ce qui est une aubaine pour les firmes à l’affût de gains: p. ex. pour la fondation Bertels­mann.


Une filiale de Bertelsmann, Arvato, se vante d’avoir repris dans une commune anglaise certaines tâches et d’en avoir personnellement tiré un bénéfice de 25 millions d’euros. Dans ce type de conception, on prive des pans entiers de l’administration du contrôle démocratique, pour les remettre à une entreprise privée, par exemple la perception des impôts. On prétend être plus performant, alors qu’en vérité il s’agit surtout d’un maximum de profit pour le clan Bertelsmann. L’Etat se débarrasse ainsi d’une bonne part de ses tâches, en les remettant en mains privées, croyant ainsi faire des économies. Cependant, ce qui est perdu de cette manière ne se rattrape que très difficilement.


On trouve des situations équivalentes en Allemagne, avec des conséquences désastreuses pour les communes concernées. En Suisse aussi, on trouve déjà des imbrications avec la fondation Bertelsmann. Il est impérieux d’avoir l’œil ouvert, afin d’éviter que des communes du pays ne tombent dans les griffes de Bertelsmann.

Thomas Schuler démontre dans son livre «Bertelsmann Republik Deutschland» comment une fondation, qui devrait être d’utilité publique, se développe en une entreprise de l’économie privée, au détriment de la communauté. L’auteur, qui a poursuivi des recherches approfondies et les présente d’un ton sérieux, dévoile les combines de l’empire Bertelsmann.

Ci-dessous, vous trouverez d’abord un résumé de l’auteur lui-même donnant un excellent aperçu de son livre en entier. Dans notre édition de la semaine prochaine nous publierons un chapitre entier de cet ouvrage dans lequel l’attention est attirée sur les grands dangers qui découlent des conceptions et de la manière d’agir de Bertelsmann, soit de déposer en mains privées des pans entiers de l’administration. Il va de soi qu’il est recommandé de lire le livre en entier.

Bertelsmann Republik Deutschland

Par Thomas Schuler

On peut classer en deux catégories les his­toires concernant les fondations. Selon les uns, les fondateurs de fondations d’intérêt public sont des héros de la société civile, qui font don de leur fortune. Pour d’autres, il s’agit de fraudeurs du fisc, l’argent dû étant caché en Suisse ou au Lichtenstein à l’aide de fondations familiales à intérêt personnel. Mais de quelle manière une fondation d’intérêt public peut-elle servir des intérêts privés ?

J’ai étudié cette question sur la base de la fondation Bertelsmann, une entreprise importante et de grande influence, comprenant 330 collaborateurs et un budget annuel de 65 millions d’euros. On pourrait la caractériser comme étant une université privée, ayant ses entrées dans les élites politiques et sociales. En tant que fondation opérante, elle ne promeut pas de projets, elle ne poursuit que ses propres projets (750 depuis 1977). Le fondateur d’après-guerre de Bertelsmann, Reinhard Mohn, mourut le 3 octobre 2009. Pour lui, l’œuvre de sa vie ne fut pas son entreprise (comprenant RTL, Arvato, Gruner+Jahr, Random House), mais sa fondation. Grâce à elle, il espérait reporter sur l’Etat et la société les succès de son entreprise. Tout devait être mesurable, afin de favoriser la concurrence. Ce qui avait fait le succès de Bertelsmann devait être appliqué à tout le pays. Son but était une «République allemande Bertelsmann». Mohn n’a lui-même jamais utilisé ce terme, mais il rend le sens de ses réflexions.

La fondation Bertelsmann est un centre du pouvoir, permettant à la famille Mohn (qui possède encore 23% de la Bertelsmann SA, et contrôle toujours la fondation) de se rapprocher de la politique, d’y prendre de l’influence et d’entretenir son entreprise. La fondation a même pu influencer la politique dans son propre domaine, en organisant un grand nombre d’activités diverses, notamment des forums et la publication de textes concernant la nature des fondations. Finalement, le gouvernement rouge-vert [celui de Schröder et consorts, ndt.] ne concrétisa que des propositions ne causant pas de tort à la fondation. La fondation est essentiellement, pour la famille Mohn, un instrument de financement et de direction, lui permettant de maintenir et de réinvestir les bénéfices de l’entreprise. Alors même que la fondation possède presque le 80% de l’entreprise, elle ne reçoit qu’un dividende correspondant à une participation minoritaire. La fondation n’a pratiquement rien reçu des sept milliards d’euros provenant de la vente des parts AOL.

Les fondations n’ont pas de légitimité démocratique. Personne ne les élit. Et personne ne peut les destituer. Elles ne doivent répondre à personne. Cela cause quelque difficulté à une fondation qui souhaite prendre de l’influence en politique. C’est pourquoi la fondation Bertelsmann travaille si volontiers avec le président de la République fédérale allemande. Elle offre de l’argent pour des projets et lui doit lui procurer une légitimation allant au-delà des partis.

Afin de démontrer la façon dont la fondation acquiert de l’influence à Berlin, j’ai cherché des projets qui permettent d’expliquer et de prouver de manière exemplaire son entrée dans les sphères politiques. Une recherche scientifique concernant le président de la République fédérale Roman Herzog en est un exemple. L’auteur Michael Jochum avait eu pendant quatre ans ses entrées auprès des collaborateurs de Herzog et avait pu participer à tous ses rendez-vous. Il discutait régulièrement les plans du président avec celui-ci. Finalement, il prétendit même avoir suggéré le mot-clé «Ruck» utilisé par Herzog dans son célèbre discours qui provoqua le changement à Berlin et les réformes du gouvernement rose-vert. Un entretien avec Wilhelm Staudacher, l’ancien secrétaire d’Etat de Herzog, démontre à quel point le collaborateur de la fondation Bertelsmann était intégré dans l’entourage du président. Selon Staudacher: «Jochum participait à tout.» Toutefois, Jochum n’a jamais publié la biographie prévue de Herzog. Son projet a donc échoué, mais la fondation Bertelsmann a néanmoins profité de ses entrées. Cette publication ratée ne fut pas la seule entrée; à maintes reprises, on invita Herzog, tant d’ailleurs ses prédécesseurs que ses successeurs, à Gütersloh [siège de la Bertelsmann SA et de la fondation, ndt.], afin de faire confirmer dans leurs discours le caractère d’utilité publique de la fondation.

Contrairement à ce qu’on prétend, la fondation n’agit pas en toute indépendance, mais en accord avec les patrons de l’entreprise et de la famille. En 1999, j’avais, en tant que reporter de la «Berliner Zeitung», entrepris des recherches pour démontrer que la fondation, lors de la réforme de l’instance de surveillance de la radiodiffusion il y a dix ans, n’agissait indépendamment qu’en surface, mais qu’en fait elle suivait les intérêts de la filiale RTL et de l’entreprise Bertelsmann, et lors de la réunion décisive à Gütersloh j’avais pu rassembler des impressions et des écrits importants. Une directive écrite de Mark Wössner, alors président du conseil de la fondation et président du conseil de surveillance de l’entreprise, est un document important qui démontre les conflits d’intérêts. Il écrivait à certains collaborateurs de la fondation que cette dernière devait se coordonner avec l’entreprise afin de rassembler des arguments «en notre faveur», c’est-à-dire en faveur de la radiodiffusion privée. On m’a fourni ce document qu’après la clôture rédactionnelle du livre, mais je l’ai utilisé pour un article paru dans le «Spiegel».

La réforme de la radiodiffusion est du passé. Mais y a-t-il d’autres projets actuels de la fondation avec des conflits d’intérêts? Par exemple lorsqu’on s’adresse aux hommes politiques pour exprimer ses souhaits et ses attentes? C’est ainsi que l’entreprise et la fondation invitèrent en 2004 la nouvelle Commission européenne pour insister sur le fait qu’on était fort intéressé par l’extension de l’UE pour s’ouvrir de nouveaux marchés. La fondation organisa de nombreuses réunions en faveur de l’élargissement de l’UE et milita pour l’adhésion de la Croatie. Liz Mohn se rendit à Zagreb pour y rencontrer le Premier ministre croate. Bertelsmann invita le Premier ministre à Gütersloh et à Berlin. La même année, la filiale RTL obtint une licence de télévision étatique pour la Croatie. Etait-ce un hasard?

La délocalisation de travaux administratifs est tout aussi problématique. La fondation donna le conseil et l’entreprise en fit une grosse affaire. Le projet pilote en Alle­magne est intitulé «Würzburg integriert», c’est lui qui doit permettre à Arvato d’ouvrir de nouveaux marchés. Le fait de se mêler de la réforme des fondations représente en fin de compte aussi un danger. On en parlera plus tard.

Je décris l’influence en politique en prenant comme exemple la réforme du marché du travail, portant le nom de Hartz IV. La fondation prépara le terrain à l’aide d’un rapport pour le Bündnis für Arbeit [Alliance pour le travail] et, sur mandat de la chancellerie d’Etat, elle organisa et participa aux travaux de la Commission Hartz. Un exposé critique de Helga Spindler, spécialiste en droit du travail, est considéré comme correct par les collaborateurs de la fondation Bertelsmann, lors de discussions à huis-clos. Sur demande, un membre de la commission Hartz, professeur de politique et expert en questions de marché du travail, Günther Schmid, décrit les prises d’influence de la fondation sur les réformes. Il raconte aussi que la fondation a organisé des voyages à l’étranger dans les lieux qui se prêtaient favorablement comme modèles pour les réformes. Les membres de la commission furent impressionnés, selon le souvenir de Schmid. Quand je le confronte aux contradictions du rapport sur le marché du travail de la fondation avec ses propres études, il accepte de s’entretenir sur les défauts et les imprécisions dans les comparaisons de la fondation entre les pays.

Konrad Schily, le fondateur et président pendant de nombreuses années de la première université privée de Witten/Herdecke, s’entretint avec moi de la promotion de Brigitte Mohn en 1993 – une question délicate. Brigitte Mohn n’avait étudié aucune des branches proposées à Witten. Elle ne put obtenir son doctorat que grâce au fait que, sous la direction de Reinhard Mohn, président du directoire, le droit à ce grade avait été étendu au Studium fundamentale (une sorte d’étude de base). Schily raconte que Reinhard Mohn s’informait avec impatience pour savoir pourquoi la promotion de sa fille durait pareillement – cela alors même qu’elle n’y a travaillé au total qu’un an. Un porte-parole de l’université confirme que Brigitte Mohn fut la première étudiante à bénéficier d’une telle promotion suite au Studium fundamentale. En 2003, la fondation avait fait savoir que Mohn avait soutenu l’université au cours des années avec 35,1 millions d’euros. Ce qui pose questions, c’est le fait que le mentor et expert de la promotion de sa fille fut mis au bénéfice d’un contrat de conseiller, quelques mois plus tard. Il fournit encore un projet de plusieurs années au deuxième expert. Ni l’université ni la fondation ne sont prêtes à confirmer ce contrat de conseiller. Il n’y eut de confirmation qu’après que la question fût posée sur mandat du «Spiegel».

Selon ses dires, Antje Vollmer, politicienne des Verts, voulut corriger les erreurs et les anomalies, apparaissant par exemple dans le peu de dividendes versés, en entreprenant une réforme du droit des fondations. Elle voulait contraindre les grandes fondations, telles Bertelsmann et Bosch, à verser plus d’argent. Elle avait espéré rencontrer quelque compréhension et soutien de la part des fondations – en vain. La fondation Bertelsmann s’engagea à fond dans ce débat sur la réforme, mais n’accorda aucune attention au projet de Vollmer, pas même une critique. En revanche, elle mit en avant d’autres aspects. Ce fut, une fois de plus, une confusion des intérêts publics et privés. J’en déduis que la fondation avait trop gagné en pouvoir sous le gouvernement de Gerhard Schröder, ce qui empêchait ce dernier d’entreprendre les réformes nécessaires. Ce point de vue est partagé par les avocats spécialisés en fondations.

Finalement, je me suis posé la question de savoir si la fondation était capable d’entreprendre des réformes. Quelles sont ses réactions par rapport à ses propres erreurs? Quelle est sa propre efficacité, cette parole ma­gique tant utilisée pour justifier les réformes qu’elle propose à d’autres? Place-t-elle l’argent des contribuables qu’elle a à disposition de manière efficace? J’ai posé ces questions à Gerd Wixforth, ancien président de la commune de Gütersloh, qui, ayant pris sa retraite en 1999, travailla pendant cinq ans comme conseiller dans la fondation. Selon lui, l’efficacité de la fondation est un mythe, auquel il avait cru pendant des décennies, mais qui se révéla faux, vu de près. «J’ai cru pendant de nombreuses années que la fondation était remarquablement organisée; mais quelle ne fut pas ma surprise de constater un désordre tel que personne n’était au courant de rien. Le principe de délégation des pouvoirs ne fonctionne absolument pas.» Des collaborateurs le confirment lors d’évaluations internes.

La fondation est d’intérêt public et exempte d’impôts. Cela pose la question de savoir dans quelle mesure la fondation Bertelsmann répond à sa mission de bien public. Est-ce qu’une fondation qui influence la vie poli­tique – et c’est bien le cas présent – peut rester une affaire privée de la famille Mohn? Je ne le pense pas. Mais, il est vrai que la collectivité n’a rien à dire en Allemagne en ce qui concerne les fondations – au contraire des Etats-Unis. Les mécènes aiment mettre en avant qu’un homme comme Reinhard Mohn a fait cadeau à la communauté de presque toute sa fortune. Ce n’est toutefois qu’une habile formule de propagande. En vérité, les fondations n’appartiennent qu’à elles-mêmes. La question qui se pose est de savoir qui détient le contrôle. Dans le cas de la fondation Bertelsmann ce n’est pas la collectivité, mais la famille Mohn qui assure son pouvoir au travers d’un système de fondation compliqué. Le véritable pouvoir est détenu par une petite Sàrl [société à responsabilité limitée] tenue solidement en main par Liz Mohn.

En 1986, Reinhard Mohn a écrit dans son livre «Erfolg durch Partnerschaft» [Succès grâce au partenariat] que «le but essentiel» de la création de la fondation en 1977, avait été «d’éviter au financement dans sa continuité, d’être soumis à l’impôt sur les successions». La fondation devait permettre d’éviter que les héritiers se trouvent obligés de vendre une partie de l’entreprise. On estime l’économie de la famille Mohn, en ce qui concerne l’impôt sur la succession, à deux milliards d’euros. Jusqu’à présent, la fondation n’a versé dans ses projets que 900 millions d’euros. On tente de minimiser, voire d’occulter la déclaration de Mohn en ce qui concerne l’impôt sur les successions. On fait semblant de ne voir que le caractère d’intérêt public. En vérité, Mohn a déclaré en 1998 dans le manuel officiel des fondations que la fondation s’engageait «uniquement en faveur des intérêts supérieurs de la société».

Uniquement pour les intérêts supérieurs de la collectivité? La famille a modifié les statuts plus de 20 fois afin d’assurer son influence pour tous les temps et ne pas devoir composer avec la promesse d’indépendance de la fondation. Pourquoi ne serait-elle indépendante que des partis politiques (comme elle le prétend)? Pourquoi pas indépendante de l’entreprise Bertelsmann SA et de la famille possédante Mohn?

Les recherchent mènent à des exigences concrètes. Les entreprises ne devraient pas se trouver essentiellement en possession d’une fondation d’intérêt public, exempte d’impôts et menée secrètement par elle. La direction d’une fondation ne peut être identique à celle (ou au conseil de surveillance ou de contrôle) de l’entreprise à laquelle elle participe – comme c’est actuellement le cas chez Bertelsmann. Les membres du conseil d’une fondation ne peuvent pas être en même temps membres du conseil de surveillance de la fondation (comme c’est le cas actuellement de Liz Mohn). Le dividende doit être rattaché plus sérieusement au bénéfice. Finalement, la fondation doit être indépendante des héritiers du fondateur de la fondation. Chez Bertelsmann c’est le contraire.

Que va appliquer la politique dans ce cas? Arrivera-t-elle à imposer une réforme? C’est bien la question centrale du cas Bertelsmann. Est-ce que les politiciens sauront faire preuve de courage pour imposer une réforme et mener à terme le travail d’Antje Vollmer? En septembre 2010, cette dernière s’est exprimée face à la «tageszeitung», en réaction à la parution de mon livre, de la manière suivante: «La fondation exerce une grande influence sur la politique. Ce n’est pas illégal, mais le monde politique devrait en avoir conscience et ne pas faire croire que la fondation Bertelsmann n’est qu’une institution neutre, orientée vers le seul bien public.» De ce fait, le monde politique est tenu particulièrement d’entreprendre une réforme du système des fondations. Vollmer déclare: «Du fait qu’il y a actuellement un beaucoup plus grand nombre de fondations, il faut que la Fédération des fondations allemandes en débatte. Il y a 15 ans, il ne s’agissait que d’un club très exclusif, du fait qu’il n’y avait que peu de ces fondations citoyennes. Mais en outre, il est nécessaire que quelqu’un du monde politique se sente responsable et s’occupe sérieus