Contre le Venezuela et l'Equateur, Bush nous refait le
coup des "armes de destruction massive".
Petit inventairede la désinformation.
10 guerres, 10 médiamensonges.
MICHEL COLLON
16 mai 2008
Chaque guerre est précédée d'un grand médiamensonge. Aujourd'hui, Bush menace le Venezuela et l'Equateur. Demain, l'Iran ? Et après, à qui le tour ?
Avec, dans le rôle de la marionnette, le président Uribe, narcotrafiquant et massacreur d'Indiens (quatre millions de déplacés). Lequel Uribe prétend avoir trouvé dans l'indestructible ordinateur de Raul Reyes (FARC) des preuves du soutien de Chavez au « terrorisme » et de militarisation de la région.
Des journaux comme Le Monde répercutent cette campagne de propagande pour la prochaine guerre de Bush. Rappelons simplement combien de fois les mêmes Etats-Unis et les mêmes médias nous ont déjà manipulés. Chaque grande guerre est « justifiée » par ce qui apparaîtra plus tard (trop tard) comme une désinformation. Inventaire rapide...
1. VIETNAM (1964-1975) :
MEDIAMENSONGE :
Les 2 et 3 août 1964, le Nord-Vietnam aurait attaqué deux navires US dans la baie du Tonkin.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
L'attaque n'a jamais eu lieu. C'est une invention de la Maison-Blanche.
VERITABLE OBJECTIF :
Empêcher l'indépendance du Vietnam et maintenir la domination US sur la région.
CONSEQUENCES :
Millions de victimes, malformations génétiques (Agent Orange), énormes problèmes sociaux.
2. GRENADE (1983) :
MEDIAMENSONGE :
La petite île des Caraïbes est accusée de construire une base militaire soviétique et de mettre en danger la vie de médecins US.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
Entièrement faux. Le président US Reagan a fabriqué ces prétextes de toutes pièces.
VERITABLE OBJECTIF :
Empêcher les réformes sociales et démocratiques du premier ministre Bishop (qui sera assassiné).
CONSEQUENCES :
Répression brutale et rétablissement de la mainmise de Washington.
3. PANAMA (1989) :
MEDIAMENSONGE :
L'invasion vise à arrêter le président Noriega pour trafic de drogue.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
Bien que créature de la CIA, Noriega réclamait la souveraineté à la fin du bail du canal. Intolérable pour les USA.
VERITABLE OBJECTIF :
Maintenir le contrôle US sur cette voie de communication stratégique.
CONSEQUENCES :
Les bombardements US ont tué 2.000 à 4.000 civils, ignorés des médias.
4. IRAK (1991) :
MEDIAMENSONGE :
Les Irakiens auraient volé les couveuses de la maternité de Koweït-City.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
Invention totale par une agence publicitaire payée par l'émir du Koweït, Hill & Knowlton.
VERITABLE OBJECTIF :
Empêcher que le Moyen-Orient résiste à Israël et acquière son indépendance envers les USA.
CONSEQUENCES :
D'innombrables victimes par la guerre, puis un long embargo y compris sur les médicaments.
5. SOMALIE (1993) :
MEDIAMENSONGE :
Monsieur Kouchner se « met en scène » comme héros d'une intervention humanitaire.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
Quatre sociétés US avaient acheté un quart du sous-sol somalien riche en pétrole.
VERITABLE OBJECTIF :
Contrôler une région militairement stratégique.
CONSEQUENCES :
Ne parvenant pas à la contrôler, les Etats-Unis maintiendront la région dans un chaos prolongé.
6. BOSNIE (1992 - 1995) :
MEDIAMENSONGE :
La firme US Ruder Finn et Bernard Kouchner mettent en scène de prétendus camps serbes d'extermination.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
Ruder Finn et Kouchner mentaient. C'étaient des camps de prisonniers en vue d'échanges. Le président musulman Izetbegovic l'a avoué.
VERITABLE OBJECTIF :
Briser la Yougoslavie trop à gauche, éliminer son système social, soumettre la zone aux multinationales, contrôler le Danube et les routes stratégiques des Balkans.
CONSEQUENCES :
Quatre années d'une guerre atroce pour toutes les nationalités (musulmans, serbes, croates). Provoquée par Berlin, prolongée par Washington.
7. YOUGOSLAVIE (1999) :
MEDIAMENSONGE :
Les Serbes commettent un génocide sur les Albanais du Kosovo.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
Invention pure et simple de l'Otan comme le reconnut Jamie Shea, son porte-parole officiel.
VERITABLE OBJECTIF :
Imposer la domination de l'Otan sur les Balkans, et sa transformation en gendarme du monde. Installer une base militaire US au Kosovo.
CONSEQUENCES :
Deux mille victimes des bombardements OTAN. Nettoyage ethnique du Kosovo par l'UCK, protégée de l'Otan.
8. AFGHANISTAN (2001) :
MEDIAMENSONGE :
Bush prétend venger le 11 septembre et capturer Ben Laden.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
Aucune preuve que ce réseau existe. De toute façon, les talibans avaient proposé d'extrader Ben Laden.
VERITABLE OBJECTIF :
Contrôler militairement le centre stratégique de l'Asie, construire un pipeline permettant de contrôler l'approvisionnement énergétique de l'Asie du Sud.
CONSEQUENCES :
Occupation de très longue durée, et forte hausse de la production et du trafic d'opium.
9. IRAK (2003) :
MEDIAMENSONGE :
Saddam posséderait de dangereuses armes de destruction, affirme Colin Powell à l'ONU, éprouvette en main.
CE QU'ON APPRENDRA PLUS TARD :
La Maison-Blanche a ordonné à ses services de falsifier des rapports (affaire Libby) ou d'en fabriquer.
VERITABLE OBJECTIF :
Contrôler tout le pétrole et pouvoir faire chanter ses rivaux : Europe, Japon, Chine...
CONSEQUENCES :
L'Irak plongé dans la barbarie, les femmes ramenées à la soumission et l'obscurantisme.
10 VENEZUELA - EQUATEUR - (2008 ?) :
MEDIAMENSONGE :
Chavez soutiendrait le terrorisme, importerait des armes, serait un dictateur (le prétexte définitif ne semble pas encore choisi).
CE QU'ON SAIT DEJA:
Plusieurs médiamensonges précédents se sont déjà dégonflés : Chavez tirant sur son peuple, Chavez antisémite, Chavez militariste... Mais la diabolisation continue.
VERITABLE OBJECTIF :
Les multinationales US veulent garder le contrôle du pétrole et des autres richesses de toute l'Amérique latine, ils craignent la libération sociale et démocratique du continent.
CONSEQUENCES :
Washington mène une guerre globale contre le continent : coups d'Etat, sabotages économiques, chantages, développement de bases militaires près des richesses naturelles..
CONCLUSION:
Chaque guerre est précédée et 'justifiée' par un grand médiamensonge. Et notre inventaire est loin d'être complet ! Empêcher les guerres, c'est d'abord démasquer ces médiamensonges le plus tôt possible et le plus largement possible. Merci de diffuser ce texte, de le traduire si possible (la version espagnole arrive bientôt), et de nous communiquer ces traductions. Dans la guerre de l'info, la véritable force, c'est vous !
MICHEL COLLON
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Sur les médiamensonges :
Aujourd'hui, beaucoup de ces prétextes de guerre et médiamensonges ont été démasqués. Certains par contre ont la vie dure. Par exemple, sur la Bosnie et la Yougoslavie, nous avons fourni les preuves de la désinformation dans les livres Poker menteur et Monopoly :
Livres
Un résumé dans nos deux test-médias :
Test-médias
Egalement dans notre débat public avec Jamie Shea, porte-parole de l'Otan (en DVD) : nessa.kovic@skynet.be
Sur les médiamensonges en général, voir notre rubrique :
Attention, médias!
Sur les médiamensonges à propos du Venezuela et de la Colombie, voici quelques articles :
"Chavez narco-trafiquant" ? Washington orchestre la diabolisation. Avant d'attaquer ?
par Salim Lamrani
Narco-trafiquant?
Le travail silencieux de la CIA en Bolivie et au Venezuela
par Eva Golinger
CIA
Les mensonges du Monde à propos du Venezuela
par Thierry Deronne
Mensonges du Monde
Portrait du président Uribe
par Hernando Calvez Ospina
Uribe
Bruit de bottes et rideau de fumée en Amérique latine
par Jean - Luc Melenchon
Melenchon
Misère du journalisme face au Venezuela
Interview de Maurice Lemoine
Lemoine
Chavez - Juan Carlos : les phrases censurées par Le Monde et autres médias européens
par Romain Migus
Chavez & Juan Carlos
ATTENTION MEDIAS ! | >> COMMANDER |
Les médiamensonges du Golfe - Manuel anti-manipulation | |
Table des matières Extraits du livre (8 documents) | |
Et vous ? Aussi Satisfait que le président ? Découvrez comment on a manipulé pense que la l'opinion, comment on a fabriqué chacun couverture médiatique des médiamensonges de la guerre du de cette guerre est Golfe. Apprenez à les repérer vous- extraordinaire" même ... (CNN, 26 janvier 1991) | |
Ce livre examine à la loupe les médias français (Le Monde, TF1, Antenne 2, ect.) et les belges (Le Soir, RTBF, RTL). Ce que ces médias vous ont dit avant et pendant la guerre du Golfe est systématiquement confronté à d'autres sources : dépêches d'agences, médias internationaux, envoyés spéciaux, témoins directs ... Un constat accablant, preuves en mains. Le processus de fabrication des médiamensonges est reconstitué et démonté sous vos yeux. Bilan consternant, qui surprendra les plus avertis. Sur chaque épisode, sur chaque enjeu du conflit, on nous a gravement manipulés. Mais que vaut une "opinion publique" basée sur cette information propagande ? A partir de l'exemple du Golfe et d'autres, ce livre vous donne les moyens de tester vos médias. De repérer les manipulations dans votre journal ou votre TV. Un manuel d'autodéfense en quelque sorte ... ISBN: 2-87262-087-7 1992 - 4ème éd. 2000 pb (21 x 29,5 cm) - 304 p. 25.00 euros. !!! épuisé !!! |
Pour vous permettre de tester les médias. Leur influence sur vous et vos amis. A utiliser sans modération autour de vous. | ||||||
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Pourquoi tester les médias ? | ||||||
Notre objectif : fournir des instruments concrets pour répondre aux grandes questions que chacun de nous se pose : 1. Les grandes infos qui font basculer l'opinion sont-elles correctes ? 2. Par quels procédés peut-on manipuler le public, 'diaboliser' l'adversaire et justifier une guerre injuste ? 3. Nous cache-t-on des données essentielles (histoire, géographie, intérêts économiques) ? | ||||||
Comment ça a commencé... | ||||||
En 1991, avec une dizaine de personnes d'horizons divers, nous testons Le Monde, TF1, Antenne 2 et, en Belgique, Le Soir et les JT RTBF et RTL sur leur couverture de la guerre du Golfe n° 1. Ce bilan sera publié dans " Attention, médias ! (Manuel anti-manipulation) ". | ||||||
L'avis d'un prêtre progressiste | ||||||
" Quand je vois ce que disent les médias sur mon pays que je connais bien, je me dis que je ne dois rien croire de ce qu'ils disent sur d'autres pays que je ne connais pas ! " confiait, il y a vingt ans, Ernesto Cardenal, prêtre et ministre du gouvernement progressiste du Nicaragua. Son pays était alors agressé très brutalement par les Etats-Unis : boycott et sabotage économique, minage des ports et financement des " contras ", une armée de mercenaires chargée de terroriser la population. Afin qu'elle cesse de soutenir ce gouvernement de gauche qui avait gagné les élections et osé prendre quelques mesures d'indépendance et de progrès social, s'attirant ainsi la colère des multinationales US. Et en plus de toutes ces attaques, ce Nicaragua progressiste se retrouva également victime d'une terrible agression des grands médias internationaux qui diabolisaient son gouvernement. Cette guerre médiatique aida les USA à renverser ce gouvernement sandiniste et à ramener le pays dans la soumission et la misère. Fruit d'une expérience amère, le conseil de Cardenal était donc un avertissement solennel à tous les peuples du monde ! | ||||||
Votre vécu, vos réactions | ||||||
Vous-même, ou l'un de vos proches, avez peut-être subi cette souffrance : savoir ce qui se tramait derrière les médiamensonges orchestrés, mais ne rien pouvoir faire tant était forte la propagande ? Vous vous sentez victime des médias ? Communiquez-nous votre expérience. De façon très concrète, précise, et documentée si possible. Et si vous utilisez les test - médias, faites-nous part de vos résultats. | ||||||
Le droit à l'information : un combat | ||||||
Voir l'article lié ici. (voir article suivant) | ||||||
Que faire ? Nos projets : | ||||||
Il ne suffit pas de dire " Plus jamais ça ! " après chaque guerre et ses médiamensonges. Il faut sans cesse chercher à comprendre les véritables enjeux économiques et stratégiques de chaque guerre. Démasquer les acteurs qui tirent les ficelles en coulisses. Et pour cela, nous organiser collectivement. Pour enquêter au plus vite, et diffuser rapidement et largement les révélations sur les manipulations. Pour aider chacun à trouver des infos fiables. Si vous avez des connaissances, des témoignages, des documents, des " personnes-ressources ", si vous avez envie de participer à la rédaction, aux traductions, à la diffusion, contactez-nous ! |
suite article suivant : Le droit à l'information
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Mensonges sur Cuba. Cuba et Amnesty International.
Voici ma dernière interview. Merci de diffuser. Salim Lamrani
Un journaliste place Cuba sur le podium des droits humains
Par Benito Pérez Le Courrier (Genève)
PARUTION • En faisant une lecture comparative du Rapport 2006 d’Amnesty International, le journaliste français Salim Lamrani juge infondées les sanctions dictées en 2003 par l’Union européenne contre le gouvernement cubain. Comparaison est-elle raison?
Le 5 juin 2003, l’Union européenne (UE) dictait des sanctions diplomatiques contre le gouvernement cubain. Il s’agissait, pour Bruxelles, de condamner l’incarcération, deux mois auparavant, de 75 dissidents, considérés par la justice cubaine comme des agents de Washington. Plus largement, l’UE critiquait la «violation des droits humains» à Cuba, et réaffirmait sa position commune adoptée en décembre 1996, exigeant de La Havane une « transition pacifique vers le pluralisme démocratique» et «des politiques économiques » plus efficientes.
Bien que suspendues en 2005, ces mesures, et plus globalement l’ingérence européenne à l’égard de Cuba, sont restées en travers de la gorge du journaliste français Salim Lamrani. Ce spécialiste des relations USA-Cuba (1) y perçoit l’incapacité de l’UE à adopter une politique étrangère « rationnelle, constructive et indépendante ».
Pour le prouver, Salim Lamrani s’est lancé dans une périlleuse aventure. A l’aide des rapports d’Amnesty International (2), son dernier ouvrage Double Morale (3) met en balance les violations des droits humains à Cuba avec celles commises dans les autres pays d’Amérique. Une approche relativiste qui montre rapidement ses limites mais a le mérite d’alimenter le débat sur l’instrumentalisation des droits humains par les puissances occidentales.
Utiliser les rapports d’une ONG des droits humains pour défendre Cuba n’est pas commun. Salim Lamrani: J’ai voulu démontrer l’hypocrisie de la position européenne, qui ne s’appuie pas sur une réalité factuelle précise. Pour ce faire, je me suis basé sur le travail reconnu d’une ONG prestigieuse, Amnesty International, très contestée par le gouvernement cubain, qui refuse de l’inviter depuis 1988. J’ai même décidé de m’arrêter aux seuls droits civils et politiques, bien qu’il y aurait beaucoup à dire sur les droits sociaux et culturels...
Les droits civils et politiques seraient-ils respectés à Cuba? Ne comptez pas sur moi pour tenir ce discours. Amnesty répertorie un certain nombre de violations. Je publie d’ailleurs in extenso le rapport 2006 de Cuba dans mon livre. Mais le résultat de la comparaison avec les autres pays est édifiant : s’il y a une spécificité cubaine en matière des droits humains, c’est qu’ils y sont mieux respectés qu’ailleurs !
C’est-à-dire? Les violations à Cuba sont non seulement moins nombreuses mais aussi moins graves: on ne relève aucun cas d’assassinat politique à Cuba, ni d’exécution extrajudiciaire, aucun déplacement forcé, aucun cas de torture, aucun syndicaliste assassiné, aucun cas de disparition forcée, aucun massacre de paysans, aucun viol commis par la police, pas d’esclavage, pas d’assassinat d’enfants, etc., etc. Autant de crimes qui figurent dans les rapports des autres pays du continent. Pensez à la Colombie, au Brésil, au Mexique, à la Bolivie!
La position européenne n’est-elle pas surtout motivée par l’absence de démocratie politique à Cuba? Le vrai problème pour Bruxelles tient dans le fait que le gouvernement cubain soit revenu sur certaines initiatives qu’il avait laissées au secteur privé durant la décennie précédente. Ce qui dérange l’Europe, c’est le système économique et social cubain.
Mais ses dernières sanctions datent de l’incarcération de 75 dissidents. Cela a servi de prétexte. Ces personnes n’ont pas été arrêtées pour leurs opinions, mais parce qu’elles recevaient un financement de la part d’un Etat étranger. Comment expliquer, sinon, qu’un dissident aussi critique qu’Oswaldo Paya n’ait jamais été inquiété? Simplement parce qu’on n’a jamais prouvé qu’il était stipendié par une puissance étrangère. N’oublions pas que les Etats-Unis tentent depuis 1959 de fabriquer et d’orienter une opposition interne à Cuba. La législation des Etats-Unis est claire: tant la loi Torricelli de 1992 que la loi Helms-Burton de 1996 prévoient un budget à cet effet. Un rapport US de 2006 l’évalue à 80 millions de dollars.
Admettons que les critiques des Etats cachent des intérêts politiques. Mais Amnesty relève tout de même 58 prisonniers politiques... C’est le seul désaccord que j’ai avec le rapport d’Amnesty: du moment que ces personnes sont stipendiées par un Etat étranger, ce sont des agents, non des dissidents. D’ailleurs, Amnesty a reconnu en 2007 que ces prisonniers avaient été financés par les Etats-Unis (4).
Pourquoi Human Right Watch (HRW) met-elle aussi en exergue les violations cubaines? HRW a un rapport assez critique à l’égard de Cuba, mais là aussi, je vous invite à comparer avec les autres pays!
HRW écrit pourtant: «Cuba demeure le seul pays d’Amérique latine qui réprime presque toute forme de dissidence politique». Très bien! Mais la réalité démontre le contraire: il n’y a pas une semaine sans qu’on lise une interview de la célébrissime dissidence cubaine dans la presse internationale. Tous les dimanches, les célébrissimes «Dames en blanc» défilent sur Quinta Avenida (à La Havane, ndlr), sans qu’il y ait le moindre problème. A Cuba, il n’y a pas de brigades antiémeute, ce sont de simples policiers qui encadrent les rassemblements. Ce qui n’empêche pas les images de la moindre de leurs interventions de faire le tour du monde.
Il y a des cas de manifestations interdites. En France, tous les jours on interdit des manifs.
Mais qu’est-ce qui pousse HRW à affirmer que: «Les citoyens cubains se voient systématiquement empêchés d’exercer leurs droits fondamentaux: liberté d’expression, d’association, de presse», etc.? Il faudrait le leur demander... Si par liberté d’expression, on entend: accorder le «20 heures» aux dissidents, il n’y a pas non plus de liberté en France: jusqu’à présent on me l’a toujours refusé. HRW se trompe lourdement. La liberté de la presse, c’est quoi? Laisser les médias aux seuls groupes économiques privés?
PROPOS RECUEILLIS PAR BENITO PEREZ
1 Il est notamment l’auteur de Washington contre Cuba (2005), éd. Le Temps des Cerises.
2 Disponibles à l’adresse: www.amnesty.org/fr/library/info/IOR61/015/2006/fr
3 Double Morale, Cuba, l’Union européenne et les droits de l’homme, éd. Estrella, Paris, 2008.
4 Nous n’avons pas trouvé trace de cette affirmation. En revanche, Amnesty affirme que « le seul crime commis par ces 58 personnes est d’avoir exercé de manière pacifique leurs libertés fondamentales » et « les considère comme des prisonniers d’opinion », condamnés après des «procès inéquitables ». [Note de Salim Lamrani : Amnesty a bien reconnu que les 58 personnes avaient été condamnées « pour avoir reçu des fonds ou du matériel du gouvernement américain pour des activités perçues par les autorités comme subversives ou faisant du tort à Cuba ». Source : Amnesty International, « Cuba. Cinq années de trop, le nouveau gouvernement doit libérer les dissidents emprisonnés », 18 mars 2008. http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/cuba-cinq-ann%C3%A9es-de-trop-le-nouveau-gouvernement-doit-lib%C3%A9rer-les-dissid(site consulté le 23 avril 2008).]
Double morale. Cuba, l’Union européenne et les droits de l’homme. Paris : Editions Estrella, 2008. 123 pages. 10 euros. Disponible auprès de lamranisalim@yahoo.fr |
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Portrait de l’apocalyptique copain de McCain -
Il est assuré qu’on pourrait distinguer une certaine disparité de traitement public des liens entre Obama et le pasteur Wright, qui ont fait l’objet d’un scandale national, et des liens entre John McCain et le pasteur John Hagee, qui n’ont fait l’objet d’aucun scandale, nationale, régional ou local. Cela en dit déjà pas mal sur l’orientation des indignations aux USA.
… Cela en dit plus long encore lorsqu’on sait que McCain a pris certaines distances de Hagee sur certains problèmes et certaines déclarations, mais pas sur tous, et notamment pas sur ce qu’Hagee dit d’Israël, et lorsqu’on lit ce qu’Hagee dit d’Israël. Hagee a une approche absolument apocalyptique, annonçant et, sans doute, souhaitant qu’Armageddon se déclenche en Israël, en attendant le Messie et le reste. (Le soutien de McCain à Hagee sur cette question d'Israël fut notamment exprimé le 29 avril sur CNN : «I'm grateful for his commitment to the support of the state of Israel, and I'm very grateful for many of his commitments around the world, including to the independence and freedom of the state of Israel.»)
Nantis de cette sérieuse référence, il était bon de découvrir dans quels termes et selon quelles perspectives Hagee soutient Israël. Le site Politioco.com a simplement eu l’idée d’aller consulter la littérature du pasteur Hagee. Il nous expose le résultat de ses investigations le 15 mai. (On appréciera tout de même comme une nouvelle absolument succulente l’identification de l’Antéchrist en la personne du prochain et premier président de l’UE. Dommage qu’il y ait de fortes chances que ce ne soit pas Blair, récemment converti au catholicisme après ses exploits de Premier ministre.)
«Hagee, who leads the evangelical group Christians United for Israel, is a proponent of U.S. aid and support for Israel, and he is a major ally of Israeli conservatives who reject any “land for peace” formula in dealing with the Palestinians. But Hagee is viewed with distrust by some Jews and Israelis because his brand of Christian Zionism closely links support for Israel to the end of the world and the conversion of the Jews to Christianity.
»Hagee’s predictions are very clear. Armageddon, the final battle, could begin, he wrote in his 2007 book ''Jerusalem Countdown,'' “before this book gets published.”
»The Antichrist “will be the head of the European Union,” he writes.
»Using geographical calculations based on the Book of Revelation, he writes that Israel will be covered in “a sea of human blood” in the final battle.
»The Jews, however, will survive the battle, Hagee says, long enough to have “the opportunity to receive Messiah, who is a rabbi known to the world as Jesus of Nazareth.” “They will be blessed beyond their wildest imagination,” he writes.
»A spokesman for McCain, Brian Rogers, said, “John McCain’s commitment to the state of Israel is clear, and he respects Pastor Hagee's commitment as well.
»“As he has said many, many, many times, when folks endorse John McCain it doesn't mean he endorses all of their views,” Rogers said.»
Il faut ajouter que Hagee ne fait pas l’unanimité chez les juifs américains. Ses visions apocalyptiques et millénaristes ne rassemblent pas tous les suffrages. Il n’empêche, elles sont beaucoup plus en accord avec les tendances américanistes actuelles que la vision critique de l’américanisme du révérend Wright. Par conséquent, on s’abstient de critiquer trop ouvertement le pasteur Hagee.
Mis en ligne le 16 mai 2008 à 12H12
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=5127
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Médias EU manipulés pendant la guerre d' Irak
Pendant six longues années, le Pentagone a délibérement intoxiqué et manipulé les médias qui couvraient la guerre en Irak. Objectif : influencer l’opinion publique américaine. Doug Ireland revient dans le détail sur ce scandale encore tabou aux Etats-Unis. C’est une histoire digne d’un roman de George Orwell. Entre 2002 et la fin avril 2008, le Pentagone a fait infiltrer toutes les grandes chaînes de télévision américaines par 75 gradés de l’armée à la retraite. Tous avaient été embauchés par ces médias comme analystes et c’est l’ancien secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, [...]
http://www.marcfievet.com/article-19609246.html
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