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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 03:51

L’art de l’incohérence
Honduras : la politique à « deux voies » des États-Unis et du Canada

par Arnold August
*


Pour mater les Honduriens, l’Empire anglo-saxon a recours à la méthode classique « du bon et du mauvais flic ». D’un côté, l’action secrète et le coup d’État militaire, de l’autre la diplomatie et les écrans de fumée. Les deux voies sont poursuivies simultanément et au besoin, les rôles sont répartis entre États-uniens et Canadiens. Cependant, observe Arnold August, la diplomatie ne vise pas ici à faire respecter le droit international, mais au contraire à le violer en douceur. Ainsi, Washington et Ottawa réclament le rétablissement du président Zelaya dans ses fonctions, mais l’invitent à ne pas rentrer dans son pays pour ne pas provoquer d’affrontement avec les militaires.




13 juillet 2009

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 Honduras

Thèmes
Contrôle de l’Amérique latine

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Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, reçoit le président colombien, Álvaro Uribe : comment condamner le coup d’État au Honduras en soutenant les putschistes ?

Le 28 juin dernier, Peter Kent, ministre des Affaires étrangères (pour les Amériques) du gouvernement du Parti conservateur de Stephen Harper, a fait une déclaration en vue de la réunion extraordinaire de l’Organisation des États américains (OEA). Cette rencontre était prévue plus tard la même journée, à 15 h. M. Kent a déclaré que « Le Canada condamne le coup d’État qui a eu lieu cette fin de semaine [28 juin] au Honduras [1] et demande à toutes les parties en présence de faire preuve de retenue et de rechercher une solution pacifique à l’actuelle crise politique, une solution qui respecte les normes démocratiques et la primauté du droit, y compris la Constitution hondurienne. » Le lendemain (29 juin), le National Post, l’important journal de droite canadien publié à l’échelle nationale, a commenté favorablement la déclaration du gouvernement, indiquant qu’elle « […] reflétait l’opposition grandissante face au coup d’État, mais qu’elle ne nommait pas M. Zelaya ni n’exigeait clairement son retour au pouvoir ». Le 29 juin, dans une conférence de presse conjointe avec le Président colombien en visite, Álvaro Uribe, le président Obama a déclaré que « […] le coup d’État n’était pas légal, et que le président Zelaya demeurait le président du Honduras, celui qu’on a élu démocratiquement. » Cette déclaration dénote un changement dans la façon dont la politique états-unienne énonce le problème. Le lendemain (30 juin), les 192 membres de l’Assemblée générale des Nations Unies se sont réunis pour débattre du Honduras. Reflétant le nouvel énoncé, ils ont adopté une résolution à l’unanimité afin « d’exiger la restauration immédiate et inconditionnelle du gouvernement légitime et constitutionnel du président de la République, M. José Manuel Zelaya Rosales. » Évidemment, la délégation canadienne a voté comme les 191 autres membres des Nations Unies. Une fois de plus, le National Post a donné ce qui semblait être son approbation dans son édition du 30 juin, indiquant que :

« La décision du Canada de se joindre aux parrains des mesures adoptées par l’ONU représente une évolution de la position [du Canada] concernant l’enlèvement de M. Zelaya, dimanche, par les forces armées honduriennes […] Jusqu’à mardi [30 juin], le Canada avait demandé la reprise du processus démocratique au Honduras, mais n’était pas allé jusqu’à exiger la réinstallation de M. Zelaya au pouvoir. Les États-Unis semblaient avoir adopté une position semblable, jusqu’à ce que le président américain Barack Obama affirme lundi [29 juin] que Washington croit que M. Zelaya ‘demeure le président élu démocratiquement […]’ »

Le 1er juillet, l’Organisation des États américains (OEA), y compris le Canada, ont résolu unanimement de « condamner le coup d’État », de « réaffirmer que le Président Zelaya est le président constitutionnel du Honduras et d’exiger qu’il retourne à ses fonctions constitutionnelles de façon immédiate, sécuritaire et inconditionnelle. » [2] Le 2 juillet, le National Post écrivait ceci : « Bien que le Canada ait imité le Venezuela et d’autres pays sud-américains de gauche en exigeant la réinstallation de M. Zelaya au pouvoir, Peter Kent, le ministre des Affaires étrangères pour les Amériques, a affirmé qu’Ottawa concentrait principalement son soutien sur le travail fait par l’OEA […] Tout porte à croire que des personnes responsables au sein du gouvernement [actuel] vont admettre qu’ils ont posé un geste inacceptable et qu’ils doivent à nouveau se ranger du côté de la démocratie […] Bien que M. Kent ait dit que la réinstallation de M. Zelaya devait être inconditionnelle, il a indiqué que sa conduite avant son enlèvement n’était pas passée inaperçue non plus. » Le journal poursuit en citant M. Kent : « ‘Le [gouvernement provisoire – les crochets sont du National Post] doit d’abord rétablir l’ordre démocratique en instaurant la primauté du droit. Cette tâche accomplie, la population du Honduras et les membres du gouvernement [provisoire – les crochets sont du National Post], pourront être assurés que l’OEA les a à l’œil et qu’elle est parfaitement consciente des transgressions commises d’un côté comme de l’autre.’ » Cette déclaration représente un nouveau recul face aux résolutions prises par l’ONU et l’OEA, pour lesquelles le gouvernement canadien a voté, et qui exigeaient essentiellement le retour immédiat, sécuritaire et inconditionnel du Président Zelaya.

Le 4 juillet, soit la veille de l’impasse sur la piste d’atterrissage de l’aéroport du Honduras opposant, d’une part, le président Zelaya et le peuple hondurien et d’autre part, le gouvernement militaire, Peter Kent, selon un câble de Reuters, a déclaré à l’assemblée de l’OEA : « ‘Dans les conditions actuelles, on ne peut absolument pas garantir qu’il soit en sécurité à son arrivée.’ » CNN a confirmé cet état de fait le 4 juillet, en rapportant que « le délégué canadien à l’assemblée de l’OEA a recommandé samedi soir [4 juillet] que M. Zelaya ne retourne pas immédiatement au pays en raison des dangers auxquels il pourrait s’exposer. » Il est indéniable en effet que dans les conditions qui prévalaient le 5 juillet, l’arrivée du Président Zelaya à l’aéroport international de la capitale hondurienne aurait été périlleuse pour lui, son entourage et les dizaines de milliers de sympathisants qui l’attendaient, en raison du déploiement des forces armées et de la répression militaire. Mais comment le gouvernement canadien s’est-il servi de sa portée et de son prestige, au juste, pour contribuer à forcer le gouvernement militaire de facto à céder ? S’est-il joint aux pays des Amériques centrale et latine pour voir expressément à ce que les résolutions de l’OEA [3] et des Nations Unies [4] soient respectées à la lettre et en principe ? Recommander à Zelaya de ne pas rentrer au pays revient à encourager le régime militaire, directement ou presque, à blâmer le président Zelaya pour la violence ou le carnage qui pourraient découler de l’application des résolutions internationales.

Le 6 juillet, le porte-parole du département d’État états-unien Ian Kelly a donné un point de presse sur le Honduras et sur d’autres sujets. Concernant le Honduras, dans son mot d’ouverture, M. Kelley a déclaré que « notre objectif demeure la restauration de l’ordre démocratique au Honduras. » Un reporter n’a pu s’empêcher de remarquer qu’il y avait là quelque chose de très flou et ambigu. En tenant compte de la définition états-unienne de la démocratie qui, nébuleuse, fait deux poids deux mesures, un reporter a posé une question très pertinente. Il a demandé : « Avez-vous compris […] lorsque vous dites souhaiter la restauration de l’ordre démocratique, êtes-vous arrivés à comprendre ce que cela veut dire ? » M. Kelly a répondu : « Eh bien, je crois que cela signifie – dans le cas qui nous occupe actuellement – cela signifie le retour du président élu démocratiquement à Tegucigalpa [capitale du Honduras]. » Si ce reporter n’avait pas soulevé la question, cette demande clé de la population mondiale n’aurait pas été explicitée, ne serait-ce que verbalement. Une autre des discussions entre les reporters et M. Kelly concernait la question de l’aide que Washington apporte au Honduras et des liens qui les unissent. La réponse est demeurée imprécise car, interrogé sur cette question, M. Kelly a répondu de façon évasive que les États-Unis continuaient de fournir une partie de leurs secours, tandis que d’autres avaient été interrompus ou qu’ils étaient en cours d’évaluation ou d’élimination.

En ce qui a trait aux liens entre l’armée états-unienne et le gouvernement de facto, M. Kelly a répondu aux questions des reporters en disant que « le SouthCom a minimisé les contacts avec l’armée hondurienne. » Vous remarquerez que les contacts n’ont pas cessé ; ils n’ont été que « minimisé[s] » et ce, sans autres précisions [5]. Néanmoins, des précisions ont effectivement été apportées lorsque les reporters ont posé des questions concernant la base militaire US de Soto Cano au Honduras. Un reporter a demandé : « A-t-il été question de permettre à l’avion de M. Zelaya d’atterrir à la base militaire US là-bas ? » Ce à quoi M. Kelly a répondu : « […] Cette base est contrôlée par les autorités honduriennes, ce n’est donc pas à nous d’accorder le droit d’atterrir ou quoi que ce soit d’autre. » Comme cela tombe bien !

Depuis plusieurs décennies, les États-Unis utilisent la politique étrangère « à deux voies » face à l’Amérique latine : d’une part, l’intervention directe qui comprend les forces armées et, d’autre part, la diplomatie et les négociations « douces », ces dernières étant utilisées à la fois ouvertement et à huis clos. Le point de presse du 6 juillet, tel que mentionné ci-haut, démontre comment le gouvernement actuel à Washington utilise simultanément la Voie I et la Voie II. Ce sont effectivement de très bonnes nouvelles que M. Kelly ait déclaré, le 6 juillet, que le département d’État allait rencontrer le président Zelaya le 7 juillet et non pas le gouvernement de facto, si un représentant de ce dernier devait venir plus tard à Washington. Néanmoins, cet engagement n’est survenu, encore une fois, que parce que les reporters ont posé la question.

Les peuples espèrent que l’usage de la diplomatie dans les négociations au Costa Rica, arbitrées par le Costa Rica et parrainées par Hillary Clinton, secrétaire d’État états-unienne, saura résoudre la crise. Cependant, les instigateurs du coup d’État sont toujours au pouvoir. Ils répriment les manifestations populaires [6] qui se déroulent actuellement au Honduras dans toutes les sections populaires de la société et ce, depuis près de deux semaines, une situation presqu’entièrement camouflée par les médias dans des pays comme le Canada, la France, les États-Unis [7]. Dans ce contexte, les commentaires du président vénézuélien Hugo Chávez prennent de plus en plus leur sens à mesure que les minutes s’écoulent : « Pourquoi le gouvernement états-unien ne prend-il pas des sanctions politiques et économiques contre les instigateurs du coup d’État… ? » Cette déclaration eut lieu lors d’une conférence de presse tenue le 10 juillet à Caracas, telle que rapportée par Associated Press (AP).

Bien qu’il y ait évidemment des contradictions entre les institutions états-uniennes telles que la Maison-Blanche, le département d’État, la CIA, le FBI, le Pentagone et l’extrême-droite du sud de la Floride (etc.), la politique US face aux Honduras, du 28 juin jusqu’au 11 juillet inclusivement, consiste en cette politique à deux voies jumelées l’une à l’autre. D’abord, la Voie I, soit l’implication indirecte sinon directe dans le coup d’État militaire avec un soutien de l’armée à peine voilé. Puis, la Voie II, c’est-à-dire l’usage simultané de discussions et de diplomatie afin « d’amortir » la situation… Mais à qui cela profite-t-il ?

D’un côté, on offre des perles de sagesse sur la restauration de la démocratie et du président élu, mais de l’autre, on met pratiquement sur un pied d’égalité les instigateurs du coup d’État et le président violemment kidnappé.

Les gouvernements canadiens ont été pendant plusieurs années des porte-parole de la Voie II. (Toutefois, il y eut des exceptions. Par exemple, lorsque le défunt Premier ministre Pierre Elliott Trudeau a sincèrement tendu la main à Cuba et à l’Amérique latine lors de sa visite à Cuba en 1976, reflétant ainsi les sentiments de la grande majorité des Québécois et Canadiens.) L’engagement et la diplomatie sans arrière-pensées sont censés prévaloir à Ottawa et, ce faisant, tenter de se distinguer de la politique brutale d’intervention états-unienne, laquelle a presque toujours supplanté la Voie II. Les Canadiens et Québécois, en grande majorité, méprisent les politiques d’intervention et d’agression. Le gouvernement canadien actuel fait partie du courant de droite. Toutefois, on n’y retrouve aucun terreau fertile pour les néoconservateurs qui cherchent à attiser les politiques de la Voie I, comme c’est le cas chez les communautés d’exilés cubains et vénézuéliens dans le Sud de la Floride. Ce qui s’en rapproche le plus serait le National Post, gardien de l’ordre établi, et la frange des dirigeants qu’il représente. Cependant, comme on peut le constater plus haut, le Parti conservateur et la branche conservatrice du cercle des dirigeants peuvent facilement s’accommoder à la fois de la Voie I et de la Voie II, tel que le démontre la question du Honduras, même si la politique étrangère change comme un caméléon d’une journée à l’autre.

Comparé au gouvernement conservateur canadien, le gouvernement Obama est censé être de centre-gauche et contre les politiques de droite de l’époque de Bush. Or, la Voie I et la Voie II sont essentiellement les deux flancs d’une même politique faite de domination et de contrôle —il s’agit simplement de savoir laquelle est la plus efficace, laquelle « fonctionne »—. Les deux Voies sont utiles aussi bien pour les « conservateurs » que pour les « libéraux », et elles peuvent se fondre d’un moment à l’autre.

L’une des leçons que doit apprendre le gouvernement canadien et en vertu de laquelle il doit agir immédiatement, c’est de se reconnaître responsable d’avoir enfreint les résolutions de l’OEA et de l’ONU. Les Conservateurs doivent changer leur position dès maintenant en adhérant aux vastes mouvements de l’Amérique du Sud. Déjà, au Parlement, certains partis politiques, (comme le Bloc Québécois) se sont courageusement et honorablement opposés à la politique pratiquée par le gouvernement canadien au Honduras depuis le 28 juin. Il n’y a pas de temps à perdre. Le gouvernement hondurien de facto doit être forcé de céder dès maintenant et de permettre au président élu de rentrer chez lui. Si le gouvernement canadien est si inquiet des dangers qui attendent le président s’il retourne au Honduras auprès de son peuple, la solution ne consiste pas à l’en éloigner, mais plutôt à obliger les usurpateurs à abdiquer en vertu des résolutions et des positions adoptées sur le plan international. Pour ma part, je crois que le coup d’État au Honduras est un affront direct aux mouvements de souveraineté et de progrès de tous les peuples latino-américains. Les populations de partout au monde, et particulièrement à l’heure actuelle en Amérique du Sud, doivent avoir une vigilance de tous les instants et s’opposer à la politique impérialiste des deux voies provenant du Nord. Depuis les cinquante dernières années, les peuples de l’Amérique du Sud ont créé leurs propres concepts de souveraineté et de démocratie au prix de luttes et de sacrifices et, par conséquent, ils méritent d’être pleinement soutenus aussi bien par les populations de l’Amérique du Nord que de l’Europe.

La question soulevée par Hugo Chávez, le 10 juillet, démasque l’hypocrisie de la politique à deux voies : « Pourquoi le gouvernement états-unien ne prend-il pas des sanctions politiques et économiques contre les instigateurs du coup d’État… ? » Plus tard en soirée le 10 juillet, Fidel Castro a déclaré dans une réflexion, entre autres que « Zelaya sait que l’enjeu n’est pas seulement la Constitution du Honduras, mais aussi le droit des peuples de l’Amérique latine d’élire leurs dirigeants. »

 Arnold August

Auteur, journaliste et conférencier spécialiste de Cuba. Livre Democracy in Cuba and the 1997-98 Elections. Chapitre « Socialism and Elections » du livre Cuban Socialism in a New Century : Adversity, Survival, and Renewal, (University Press of Florida, 2004) édité par les professeurs Max Azicri et Elsie Deal. Prochain volume Cuba : démocratie participative et élections au XXIème siècle (automne 2010 en français, anglais, et espagnol). Membre de la Latin American Studies Association (LASA).


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[1] Sur le coup d’État au Honduras, on lira : « Le SouthCom prend le pouvoir dans un État membre de l’ALBA », par Thierry Meyssan ; et Honduras : « Les "intérêts USA" encore aux mains des militaires de la Joint Task Force Bravo », par Manlio Dinucci, Réseau Voltaire, 29 juin 2009.

[2] « No cambió la OEA, sino America latina », por Néstor Núñez, Red Voltaire, 4 juin 2009.

[3] « Résolution de l’OEA relative à la suspension du Honduras », Réseau Voltaire, 4 juillet 2009.

[4] « Résolution de l’Assemblée générale de l’ONU sur la situation au Honduras », Réseau Voltaire, 30 juin 2009.

[5] « El primer golpe de Estado de Obama », par Eva Golinger, Red Voltaire, 28 juin 2009.

[6] Sur la dimension sociale du coup d’État et son occultation par les médias, lire les deux articles de Nikolas Kozloff : « The Coup in Honduras » et « Spinning the Honduran Coup », Voltaire Network, 29 juin et 5 juillet 2009.

[7] « Miles salen a las calles a condenar golpe de Estado en Honduras », Red Voltaire, 28 juin 2009.




http://www.voltairenet.org/article161013.html
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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 03:46

War Game en Mer Rouge
L’Iran dans le colimateur des Dauphins

par Manlio Dinucci
*

Après avoir nié avec véhémence avoir autorisé la marine israélienne à utiliser le canal de Suez, le gouvernement égyptien a admis l’évidence. Il a alors évoqué l’application de la Convention de Constantinople —autorisant le passage d’un bâtiment militaire pourvu qu’il ne soit pas menaçant envers le pays hôte— pour mieux masquer les accords de défense israélo-égyptiens. Mais aviez-vous réalisé qu’Israël —puissance nucléaire de facto associée à l’OTAN— peut désormais positionner ses missiles n’importe où dans les cinq océans ?




15 juillet 2009





Thèmes
Questions nucléaires

Le Dauphin a émergé de l’eau face aux baigneurs en villégiature à Eilat, le port israélien dans le golfe d’Aqabah en Mer Rouge. Ce n’était cependant pas un cétacée, mais un Dolphin, un des sous-marins israéliens armés de missiles nucléaires. La nouvelle a fait sensation. Ce n’est pourtant pas un mystère que les Dolphin croisent en Mer Rouge pour tenir l’Iran sous leur ligne de feu : nous l’avons écrit il y a sept ans. [1]. Les trois premiers sous-marins de cette classe, dotés des systèmes de navigation et de combat les plus sophistiqués, ont été fournis à Israël par l’Allemagne, dans les années 90, deux sous forme de don. Sur requête israélienne, aux six tubes de lancement de 533 mm, adaptés aux missiles de croisière à courte portée, on a ajouté dans chaque sous-marin quatre tubes de 650 mm, pour le lancement de missiles de croisière nucléaires à longue portée : les Popeye Turbo, qui peuvent atteindre un objectif à 1 500 kms. Ce sont des missiles dérivés des missiles états-uniens, dont la société israélienne Raphaël et Lokheed-Martin ont réalisé aussi, conjointement, une version pour avions.

En 2010, aux trois sous-marins lanceurs d’engins nucléaires s’en ajouteront deux autres, toujours fournis par l’Allemagne. Ils sont construits par les chantiers Howaldtswerke-Deutsche Werft AG pour 1,27 milliards de dollars, dont un tiers financé par le gouvernement allemand. Le Jérusalem Post confirme que les deux nouveaux sous-marins aussi, dont le sigle est U-212, sont construits selon les “spécificités israéliennes” : ils ont une plus grande vitesse (20 nœuds) et un plus grand rayon d’action (4 500 km) et sont plus silencieux pour pouvoir s’approcher des objectifs sans être identifiés.

Selon les experts militaires, un des trois Dolphins fournis par l’Allemagne, est gardé pour la navigation en mer Rouge et dans le Golfe Persique, l’autre en Méditerranée, et le troisième reste en réserve. Avec l’ajout de deux autres, le nombre de ceux qui sont en navigation, prêts à l’attaque nucléaire, pourra être doublé. Et ceci n’est qu’une partie des forces nucléaires israéliennes, dont le potentiel est estimé à 200-400 têtes nucléaires, avec une puissance équivalente à presque 4 mille bombes d’Hiroshima, et dont les vecteurs se montent à plus de 300 chasseurs états-uniens F-16 et F-15, et environ 50 missiles balistiques Jericho II sur rampes de lancement mobiles. Ces armes et d’autres armes nucléaires sont prêtes au lancement 24h sur 24.

Le gouvernement israélien, qui refuse de signer le Traité de non-prolifération, ne reconnaît pas qu’il possède des armes nucléaires (dont l’existence est reconnue par l’Agence internationale pour l’énergie atomique), mais laisse entendre qu’il les a et peut les utiliser. Ainsi s’explique pourquoi le Dolphin est apparu sous les yeux des baigneurs d’Eilat et pourquoi le Jerusalem Post informe qu’il a transité par le Canal de Suez, au retour d’une manœuvre en Mer Rouge. Comme l’écrit ce même journal, c’est “un signal à l’Iran”. En d’autres termes, une façon de faire comprendre à l’Iran et à d’autres pays de la région, lesquels ne possèdent pas d’armes nucléaires, qu’Israël, par contre, en a et est prêt à les utiliser.

Dernier « signal d’avertissement à l’Iran », la nouvelle, rapportée par Haaretz, qu’hier, deux autres navires de guerre israéliens, le Hanit et le Eilat, ont traversé le Canal de Suez en direction de la Mer Rouge. Le Hanit y avait déjà transité en juin avec le sous-marin Dolphin. Ceci implique un accord israélo-égyptien de fonction anti-iranienne. Les sources militaires israéliennes elles-même parlent d’un « changement de politique », qui permet aux unités de la marine de transiter librement par le Canal. C’est ce qu’a confirmé le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, qui a qualifié de « légitime » l’utilisation militaire du Canal de Suez par Israël, établie par « un accord entre Le Caire et Jérusalem ». Il existe donc une liaison stratégique plus étroite entre la Méditerranée, la Mer Rouge et le Golfe Persique.

Et tandis qu’Israël s’exerce à l’attaque nucléaire contre l’Iran, les leaders du G8 (quasiment tous souteneurs actifs du programme nucléaire militaire israélien) dénoncent « les risques de prolifération posés par le programme nucléaire iranien », dans les documents approuvés à L’Aquila le 8 juillet « au cours du dîner ».


 Manlio Dinucci

Géographe et géopolitologue. Derniers ouvrages publiés : Geograficamente. Per la Scuola media (3 vol.), Zanichelli (2008) ; Escalation. Anatomia della guerra infinita, DeriveApprodi (2005).



http://www.voltairenet.org/article161081.html
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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 00:54



Le cynisme des politiques !!!

Revue de presse de Pierre Jovanovic
sur la radio "ICI et MAINTENANT"

Vidéo ici :

http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-34663135.html

http://sos-crise.over-blog.com/article-34687242.html

Attention: Vidéo peu intéressante au début,
mais ensuite.... à savourer sans modération,
et à faire écouter !!!!

Et par exemple, les employés de banques
s'accordent des prêts colossaux
juste avant que la Banque ne fasse faillite !!!!

Ou taux d'intérêts négatifs !!!!!

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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 00:50



Si les médias officiels disent que la crise est finie, ça doit être vrai.....



-L'équipementier sportif allemand Adidas a vu son bénéfice net fondre au deuxième trimestre, de 93% sur un an à 9 millions d'euros et table toujours sur un recul 1 à 5% de son chiffre d'affaires en 2009, selon des chiffres publiés mercredi.

http://www.e24.fr/entreprises/article119413.ece/Adidas-fonte-des-resultats-trimestriels.html


-Lloyds Banking Group accuse une perte semestrielle de 4 milliards de livres après avoir enregistré d'importantes pertes pour créances douteuses, récupérées lors de la fusion avec HBOS.

http://www.e24.fr/finance/banque/article119445.ece/Lloyds-les-creances-douteuses-lui-font-perdre-4-milliards-de-livres.html


-Swiss Re
reste empêtré dans la crise, malgré l'aide de ses actionnaires, le réassureur suisse a annoncé mercredi une perte surprise de 381 millions de francs suisses au deuxième trimestre (environ 260 millions euros), contre un bénéfice de 564 millions de francs suisses un an plus tôt. Les analystes tablaient sur un bénéfice de 215 millions de francs suisses.

http://www.e24.fr/finance/assurance/article119409.ece/Swiss-Re-publie-une-perte-surprise.html


-AXA a dégagé un bénéfice net en baisse de 38% pour le premier semestre 2009. Il ressort à 1,32 milliard d'euros contre 2,16 milliards d'euros un an plus tôt. Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice de 592 millions d'euros.

http://www.e24.fr/finance/assurance/article119399.ece/AXA-resultat-net-de-au-premier-semestre.htm


-Société Générale a enregistré une chute de 52% de son bénéfice net au cours du deuxième trimestre 2009, à cause d'un niveau toujours très élevé du coût du risque et de la perte de valeur de certains portefeuilles de couvertures.

http://www.e24.fr/finance/banque/article119398.ece/Societe-Generale-le-benefice-chute-de-52-au-2eme-trimestre.html


-Le groupe bancaire italien UniCredit a annoncé mardi 4 août que son bénéfice net avait été divisé par près de quatre au deuxième trimestre, sous l'effet de provisions et de dépréciations de la valeur de son portefeuille de crédits, mais il est resté supérieur aux attentes.

http://www.e24.fr/finance/banque/article119593.ece/Lourdes-depreciations-pour-Unicredit-au-2eme-trimestre.html


-Rien ne va plus pour Electronic Arts. L'éditeur américain de jeux vidéo a annoncé mardi une perte nette plus que doublée pour le premier trimestre de son exercice 2009/10, à 234 millions de dollars, ce qui représente le dixième trimestre d'affilée dans le rouge pour le groupe.

http://www.e24.fr/hightech/mediapub/article119428.ece/Electronics-Arts-s-enfonce-dans-le-rouge.html


-Le groupe américain de service financiers GMAC a creusé ses pertes au deuxième trimestre, affichant un trou de près de 4 milliards de dollars, a-t-il annoncé mardi 4 août, affecté selon lui par plusieurs provisions liées à la réorganisation de ses activités.

http://www.e24.fr/finance/banque/article119352.ece/GMAC-nouveau-trou-de-4-milliards.html


-La banque britannique nationalisée Northern Rock, spécialisée dans le crédit immobilier, a annoncé mardi 4 août un creusement de ses pertes au premier semestre, marqué notamment par des créances douteuses.La perte nette attribuable s'est élevée à 770,9 millions de livres (900 millions d'euros) contre 565,5 millions au premier semestre 2008, une hausse de 36,3%, après une augmentation des créances douteuses, de 191,6 millions à 602,2 millions de livres notamment. La compagnie a indiqué que le niveau de ces créances douteuses devrait être similaire au deuxième semestre.

http://www.e24.fr/finance/banque/article119345.ece/Les-pertes-de-Northern-Rock-se-creusent.html


-La première banque suisse n'endigue pas les sorties de capitaux, malgré l'annonce d'un accord avec le fisc américain. UBS n'est pas tirée d'affaire. La première banque suisse UBS a confirmé mardi une perte nette de 1,4 milliard de francs suisses (916,5 millions d'euros) au deuxième trimestre, contre un résultat négatif de 358 millions un an plus tôt.

http://www.e24.fr/finance/banque/article118868.ece/UBS-deficitaire-fait-face-aux-sorties-de-capitaux.html


-Le fabricant américain de disques durs pour ordinateur Seagate Technology a annoncé mardi qu'il allait fermer une usine de production de disques durs à Sinpagour d'ici la fin de l'année, et licencier la moitié de ses 4.000 ouvriers.

http://www.e24.fr/economie/monde/article119158.ece/Seagate-ferme-une-usine-a-Singapour.html



-Le fabricant de la crème de soins Nivea publie des résultats en fort recul et n'atteindra pas ses objectifs.Beiersdorf n'est pas au mieux. Le fabricant de la crème Nivea a vu son bénéfice net fondre au deuxième trimestre et ne s'attend toujours pas à une amélioration cette année.

http://www.e24.fr/entreprises/chimiepharmacie/article118970.ece/Beiersdorf-pessimiste.html


http://sos-crise.over-blog.com/article-34631274.html


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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 00:45




Par JuanS, dimanche 2 août 2009 à 13:35 dans
Général / Politique
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Pour l'observateur attentif de l'actualité, le traitement de l'information en Sarkofrance peut paraître incroyable. La presse devrait se régaler d'affaires aussi diverses que le soupçon de commissions occultes liés à la vente de sous-marins français en 1994, les sondages manipulés à l'Elysée, ou la clémence de la justice française envers un proche du président.

Quelques journalistes consciencieux s'y collent. Ils expliquent les dessous de l'affaire, ou au moins ceux qu'ils peuvent dévoiler sans la crainte d'un procès en diffamation. On peut lire dans Marianne quelques truculents articles. Libération s'échine, malgré la prudence légendaire de son directeur Laurent Joffrin, à suivre, avec ses faibles moyens d'investigation, ces tristes affaires de
Sarkofrance. L'Express et le Point ont plié bagages. Ici ou là, à la télévision, on peut entendre un reportage peu conclusif, mais peu complaisant contre a Sarko-ambiance du moment.

1. Nicolas Sarkozy ne donne pas de consigne. Il est facile de crier au loup. Il est faux d'imaginer que Jean-Luc Hees, Philippe Val (à France inter), Laurence Ferrari (TF1), David Pujadas (France 2) ou même les journalistes du Journal du Dimanche (propriété de Jean-Luc Lagardere) prennent leurs consignes chaque matin, chaque semaine auprès de Franck Louvrier et Catherine Pégard, deux conseillers de Nicolas Sarkozy. La réalité, comme souvent, est différente.

2. Il existe en France quelques relais médiatiques affichés de l'Elysée. Ces hommes, car ce sont tous des hommes, dirigent parfois une rédaction. Plus souvent, ils sont l'"oeil de Sarko." Ceux qui alertent le président et ses proches d'une mauvaise information, relayent les "bons" messages. Ces hommes, vous les connaissez, sont des fidèles.
Défendre le président est un combat, souvent celui d'une vie u d'une carrière. Ils sont logés dans la presse écrite, la télévision, la radio. Certaians n'ont pas 40 ans, et doivent leur pouvoir à leur talent mais aussi à leur fidélité.

3. En France, l'agenda médiatique est plus facilement contrôlé qu'hier. Le Web incite les médias à des comportements grégaires qui noie la bonne information au profit de la mauvaise. Il suffit d'un sondage, d'une petite phrase, d'une polémique bien anglée, pour tous les sites d'information se jettent sur le morceau, relayés le lendemain ou le soir même par leur édition "papier". La récente polémique sur les sondages de l'Elysée est exemplaire. Il y a 10 ans, 20 ans, 30 ans, la France médiatique se portait mieux. De telles manipulations du débat public étaient quasiment impossibles. La caisse de résonance immédiate qu'est Internet n'existait pas. Un journaliste prenait quelques heures pour vérifier les dires d'un confrère, chercher un nouveau scoop, contredire une déclaration officielle. les manipulations du pouvoir étaient nombreuses, mais moins efficaces.

4. Internet a tué une certaine presse. Certains journalistes se sont transformés en auxiliaires de police. Ils recopient les synthèses présidentielles des sujets du moment. Ils confondent précipitationet investigation. Google News et ses confrères agrégateurs ont rendu obsolètes les vaines tentatives de rapidité de la plupart des médias traditionnels en ligne. A les lire, seuls les titres changent. Le texte est un copié-collé de la même dépêche. Grâce au Web, les rois sont nus. La quasi-totalité des médias français en ligne n'ont pas compris. En cherchant le trafic, ils se sont transformés en péage d'autoroute. L'internaute passe, mais ne s'arrête plus.

5. Internet tue la propagande présidentielle. Sur le Web, l'information brute est accessible. Chacun peut écouter, lire, contredire les déclarations et discours des ministres et conseillers qui nous gouvernent. Plus le discours est long, plus le plaisir de l'internaute critique sera grand.



http://sarkofrance.lejdd.fr/2009/08/02/50-sarkofrance-la-complicite-mediatique
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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 00:04





Commentaire reçu :

Que va-t-il rester de la France? Ses valeurs éthiques sont foulées aux pieds, son Etat sera réduit dans son domaine au seul périlmètre régalien (je laisse le "l" malencontreux car c'est vraiment un lapsus révélateur). Il aura perdu ses droits de monopole, son pouvoir d'intervention en dehors de l'armée et la sécurité qui demeureront, mais au service de potentats étrangers. Il n'est plus maître de sa monnaie, ni de sa politique économique alors que la France est endettée jusqu'au cou et que s'effondrent notre industrie, notre agriculture, notre pêche et une partie de nos services.Est-ce qu'un politique va avoir le courage le faire ce bilan et demander qu'on juge les responsables pour haute trahison ?

http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-34415570-6.html#anchorComment

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 23:57
Publication de notes confidentielles de l'Elysée : Le Canard enchaîné joue la provocation

publié le mardi 4 août 2009 à 07h30
 

Sources du Canard enchaîné Le Canard enchaîné occupe une place à part dans le paysage médiatique. Hebdomadaire sans publicité, bénéficiaire chaque année, le journal paraissant le mercredi affiche une santé insolente dans une période délicate pour la presse. L'une des raisons de ce succès réside dans le travail d'investigation et la diversité des sources anonymes qui viennent notamment alimenter la page 2 de l'hebdomadaire.


A l'abri des pressions extérieures, garantissant l'anonymat de ses sources, le Canard enchaîné sert de défouloir pour tous les responsables politiques et conseillers en tout genre qui se lâchent en off. Les journalistes du canard reçoivent également de nombreux documents classés confidentiels et publient ainsi des informations qui n'étaient pas censées être rendues publiques.

Quand le Quai d'Orsay porte plainte pour tenter de stopper les fuites...

Le pouvoir semble démuni face à toutes ces fuites. En juin 2009, le ministère des affaires étrangères a porté plainte contre X après la publication de documents confidentiels par Le Canard enchaîné comme le racontait Bakchich.info : "Face aux trop nombreuses fuites dans la presse française, en particulier dans "Le Canard Enchaîné", de notes classées "top secret", le Quai d’Orsay a décidé de ressortir les grands moyens, à savoir la plainte contre X". Depuis plusieurs mois, l'hebdomadaire publie des notes "pourtant codifiées et cryptées selon les procédures internes du « chiffre » - qui font le quotidien des diplomates des deux côtés de l’Atlantique (...) Comme cette note interne reproduite le 15 avril dernier, relatant un entretien entre le Directeur des affaires politiques et de sécurité du département et le Sous-secrétaire américain au Trésor, lequel demandait à la France d’intervenir « le plus vite possible » auprès de l’administration Obama pour la convaincre de renforcer les sanctions contre l’Iran… ! La fuite de trop, qui a déclenché l’ire de la première puissance du monde à l’encontre d’un partenaire par trop bavard et décidément incapable de jouer dans la cour des grands". Au lieu de lancer une enquête interne, le ministère des affaires étrangères a donc porté plainte pour trouver les sources de l'hebdomadaire. Pourtant, malgré cette action judiciaire, Le Canard a continué à publier les documents confidentiels du Quai d'Orsay.

Bakchich et Le Canard enchaîné .

Les notes confidentielles de l'Elysée atterrissent au Canard enchaîné

L'hebdomadaire publie aussi des notes confidentielles de l'Elysée. Par exemple, le 1er juillet 2009, le Canard a publié une note rédigée par les conseillers de l'Elysée pour préparer le voyage présidentiel aux Antilles : "En la lisant, on comprenait mieux la stratégie élyséenne pour ce déplacement à haut risque et les astuces mises en place pour obtenir de bonnes images lors des journaux télévisés de 20 heures".

Note de l'Elysée .


Selon le Canard enchaîné du 29 juillet 2009, dès la publication de cette note, une enquête interne est lancée pour tenter de trouver la source du Canard. Mais au bout de semaine, le chef de cabinet de Sarkozy, Cédric Goubet, fait part de son incapacité à trouver la source auprès de Claude Guéant. "Le 9 juillet, Goubet s'est donc résolu à rédiger une note confidentielle "à l'attention de Mesdames et Messieurs les membres du cabinet et de leur secrétariat". Après "avoir rappelé aux membres du cabinet et à leur secrétariat qu'il est de leur devoir d'exercer une vigilance permanente sur l'impératif de confidentialité". Dans cette note, il rappelle qu'il ne faut "pas laisser les notes pour le Président sans surveillance" et qu'il ne faut "en photocopier que le nombre strictement nécessaire". Evidemment, le Fac-similé de cette note confidentielle... a été publié par le Canard enchaîné le mercredi 29 juillet. De toute évidence, la source du Canard ne semble pas impressionnée par les mises en garde de l'Elysée...

Fac similé d'une note confidentielle de l'Elysée .

*** Liens

Quelques articles du Canard repris sur Politique.net
-
La question de l'authenticité des OFF du Canard Enchaîné
- Les affaires de logement révélées par le Canard Enchaîné (1995-2007)
- Nicolas Sarkozy veut son "Air Force One"
- L'histoire de la balle perdue dans l'Airbus de Nicolas Sarkozy
- Christian Estrosi loue un jet privé pour 138 000 euros aux frais de la République
- Nicolas Sarkozy percevait encore son salaire de ministre de l'Intérieur en décembre 2007
- L'Etat a financé les media-training de Xavier Darcos pour 122 000 euros
- Les faux chiffres du congrès de l'UMP en janvier 2007

 
 
 
 
http://www.politique.net/2009080401-publication-de-notes-confidentielles-de-l-elysee.htm
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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 23:51
août 2009
Les médias, une arme de destruction massive. REPRISE d’ARTICLE
 

L’HUMANITE - Vous avez présenté en avril dernier devant l’Organisation des États américains (OEA) un travail portant sur le « totalitarisme médiatique ». Que recouvre ce concept ?

Roberto Hernandez Montoya Ce concept recouvre un changement de civilisation. Hier, il existait une presse engagée, de droite comme de gauche, ou encore religieuse. Mais elle n’était pas organisée comme le sont les grandes sociétés, les corporations. Cette presse avait ses tendances idéologiques, politiques mais elle n’était pas un tout global au sens où aujourd’hui, quelques médias - le Washington Post, Fox News, CNN - marquent la cadence des informations, et leur contenu. Ce sont des épicentres de l’information qui la répandent. Si l’on prête attention d’ailleurs, une information est parfois répétée avec les mêmes erreurs orthographiques. Les médias réagissent aux événements extrêmement ressemblants. Il s’agit d’une domination tant idéologique que corporative. Le totalitarisme médiatique produit de l’idéologie néolibérale mais également des phénomènes dangereux, voire criminels. Les États-Unis ont menti sur les « armes de destruction massive » en Irak. Le totalitarisme médiatique les a suivis pour justifier l’invasion du pays, devenant à son tour une arme de destruction massive. Cette invasion a coûté la vie à plus d’un million d’Irakiens. Le totalitarisme médiatique n’est pas partagé mais ordonné. Des milieux autour des pouvoirs militaires dits complexes militaro-industriels, orientent, décident. Ils procèdent à la création des ennemis, comme au temps de l’Inquisition où quiconque n’obéissait pas à l’orientation générale de l’Église était accusé d’hérétique. Le droit à la défense a été aboli. Actuellement, nous vivons une situation similaire. Prenons le cas des talibans. Hier, c’étaient des héros. Le président Ronald Reaggan les appelait « les combattants de la liberté ». Parce qu’ils luttaient contre l’Union soviétique, ils étaient forcément bons. Aujourd’hui, ils incarnent le mal, parce qu’ils agissent de leur propre chef. Lorsque Saddam Hussein faisait la guerre à l’Iran, personne ne trouvait rien dire. Mais lorsqua commencé à agir pour son compte, il est devenu l’ennemi à abattre. L’impérialisme est un maître assez nerveux.


Un cas d’école : le coup d’État au Honduras…


Roberto Hernandez Montoya Ce coup d’État ressemble, de manière assez suspecte, à celui perpétré contre Hugo Chavez en 2002. On a séquestré un président. On a dit qu’il avait démissionné, ce qui n’est pas vrai dans les deux cas. On a dit que ce n’était pas un coup - d’État. Au Venezuela on a parlé d’une vacance de pouvoir ; au Honduras, d’un acte soit disant constitutionnel. Et puis il y a la révolte et la répression des masses. C’est une nouvelle façon de faire des coups d’État. Dans le cône sud (Chili, Argentine, Uruguay), après les coups d’État, il était impossible d’agir. Il s’agissait d’immobiliser les masses. Aujourd’hui, c’est différent. On assiste à des coups d’État « en douceur », des guerres de quatrième génération. Tout commence par des manifestations souvent menées par des étudiants de droite puis des mobilisations de la couche moyenne. Et puis des activités déjà codifiées se mettent en place. Il existe des manuels pour ce faire.


Le traitement médiatique de ces événements participe-t-il, même à son corps défendant, de la stratégie politique ?


Roberto Hernandez Montoya Le coup d’État au Venezuela était un coup d’État médiatique. Pour la première fois au monde, les médias ont tout organisé. Ils ont appelé à une manifestation assez grande qui a dévié vers le palais présidentiel. Et puis on a placé des snippers qui ont tué dix-neuf personnes dont quinze étaient chavistes. Ils voulaient provoquer une situation de violence pour accuser Hugo Chavez de violation de droits de l’homme. Ils ont mis en place un scénario qui était un pur mensonge. Il a fallu un autre film d’analyse des événements pour montrer que le gouvernement n’était pas responsable des morts. Concernant le Honduras, les médias se sont trompés sur la réaction de Barack Obama. Le président a parlé de façon assez claire contre le coup d’État. La situation aux États-Unis est complexe, notamment à droite. Mais des secteurs autour d’Obama continuent d’agir, avec l’aide des bases américaines présentes dans la région, et au Honduras.


Dans quelles mesures les nouvelles technologies, notamment Internet, jouent-elles un rôle pour briser ce mur médiatique ?


Roberto Hernandez Montoya J’ai écrit il y a quelques années une réflexion intitulée « Nouveaux médias contre vieux coups d’État ». Au moment du coup d’État au Venezuela, Internet et les téléphones portables ont encerclé les médias traditionnels. Lorsqu’ils se sont rendu compte que le coup d’État échouait, ils ont fini par se démobiliser.


Les médias se substituent-ils aux partis d’opposition ?


Roberto Hernandez Montoya Oui. Ils agissent comme des partis politiques.

Entretien réalisé par Cathy Ceïbe


Roberto Hernandez Montoya est président de la Fondation centre d’études latino-américaines Romulo Gallegos (CELARG) au Venezuela.

http://www.humanite.fr/2009-07-30_International_-Les-medias-une-arme-de-destruction-massive

enquête :« Les médias, une arme de destruction massive »

http://www.legrandsoir.info/Les-medias-une-arme-de-destruction-massive.html

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 23:46


Rigueur budgétaire pour les citoyens, caviar pour les autres...

Renouveau éditorial de ce blog :

 

Commençons par une saga concernant les finances publiques, les salaires des élus, leurs nombreux avantages , toutes ces petites choses dont aucun politique ne parle quand il préconise un plan de rigueur.

 

Et pour cause, quelques centaines de millions d'Euro sont en jeu pour leur plus grand plaisir … (je vous ferai l'addition à la fin de cette saga, vous verrez que le chiffre est exact ! )

 

 

.

Voyages d'études : Les virées touristiques cachent des missions officielles, ou l'inverse ...

 

En septembre 2008, l'association des maires d'ile de France (Amif) s'est offert une petite virée à Marrakech.

 

Une dizaine d'élus locaux, dont le maire socialiste de Clichy, Gilles Catoire, secrétaire général de l'association, ont pu découvrir « toute la chaleur de la ville et de sa médina », selon l'un des participants ne manquant pas d'humour : « L'élu, avant d'être un homme d'action est un homme d'inspiration. Partir à la découverte d'autres horizons géographiques et politiques fait partie de ses responsabilités » …

 

 

Carnaval de Rio, investissement « stratégique » pour les élus de Nice …

 

Voilà pourquoi nos élus prennent si souvent l'avion. (et nous chargent de payer la taxe carbone à leur place)

 

C'est bien simple, entre les missions officielles, les symposiums internationaux, les visites de courtoisie et les « voyages d'études » , ils ont tous mille raisons de déserter leurs assemblées aux frais de la République.

Soyons justes, les petits élus de campagne ne partent jamais ou presque.

Ceux qui ont la chance de représenter le peuple dans une grande ville, ou mieux encore, au Parlement, parviennent en revanche souvent à joindre l'utile à l'agréable.

Prenez Rudy Salles, Député des Alpes Maritimes, conseiller régional de PACA et adjoint au maire de Nice. (Rudy Salles c'est 11630€/mois de revenus...Député 7008€, maire adjt de Nice 2848€, conseiller régional 2888€, vice président de la communauté urbaine 2700€, vice président de l'assemblée nationale 1900€...)

 

En février dernier, ce cumulard a été « chargé » de représenter sa ville au carnaval de Rio.

Il y est donc allé avec, en bandoulière, deux missions du plus haut intérêt stratégique : Accueillir le char de Nice au pied du Pain de Sucre et relancer le jumelage avec Rio, signé en 1977.

Harassé de travail, l'élu du Nouveau Centre a tout de même trouvé le temps de nous faire partager sur son blog « le son de la Samba au rythme endiablé des batteries ».

 

Si les maires profitent des jumelages pour voir du pays, les députés et les sénateurs usent pour leur part des « groupes d'amitié interparlementaires ».

Au nom du renforcement des liens avec les élus étrangers, ces clubs permettent de sillonner la planète sans bourse délier.

A l'assemblée nationale, on en dénombre 174, couvrant pour la plupart des états, y compris les Maldives (25 membres dont le député Olivier Dassault) ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée (Noël Mamère en est un membre assidu).

La mauvaise nouvelle c'est que le palais Bourbon limite à douze par an les voyages de l'ensemble des voyages de ces groupes d'amitié. Il faut donc prendre la file...

 

Les Sénateurs ne sont pas casaniers non plus.

Il y a deux ans, une délégation de leur « groupe interparlementaire d'amitié France-Cambodge et Laos », présidé par l'ex ministre socialiste Catherine Tasca, est, par exemple, allée faire une petite virée dans nos ex-colonies indochinoises.

Thème du déplacement : « Le Cambodge à l'entrée du XXI ème siècle ». Rude. Comme en témoigne le programme ci dessous, les dîners et audiences protocolaires ont malgré tout laissé une petite place aux visites de temples, de musées et de marchés colorés.

 

Les Sénateurs ne pourront plus voler en première.

Les séjours d'études de la Haute Assemblée sont si dépaysant que certains finissent par ne plus pouvoir s'en passer.

Grand amateur de voyages en Asie, mais plus tout jeune (79 ans), l'ancien sénateur UMP de Gironde Jacques Valade a ainsi renâclé pendant des semaines avant d'accepter de céder son fauteuil au Luxembourg.

Pour le convaincre de lever le camp, son compagnon bordelais Alain Juppé a dû demander à Nicolas Sarkozy de le nommer … « ambassadeur itinérant en Asie ».

Depuis, notre homme multiplie les missions à Shanghai et Pondichéry, aux frais, cette fois, du Quai d'Orsay.

Grâce à quoi Jacques Valade va échapper à la rigueur du Sénat : La Haute Assemblée vient en effet de décider qu'à partir du 1er Janvier prochain ses élus ne s'envoleraient plus en première classe pour les longs voyages, mais en business. Misère...

 

 

7 jours de voyage pour les quatre sénateurs membres du groupe interparlementaire d'amitié France-Cambodge-Laos.

9 Sites touristiques visités, et quelques entretiens protocolaires...

 

Mercredi 4 Avril

 

9H00 Visite du marché central et du marché Tuol Toumpong

11H00 retour à l'hôtel.

15H00 Visite de l'institut Pasteur du Cambodge. Accueil par le directeur.

16H30 Départ pour l'aéroport de Phnom Penh.

18H00 Départ de la délégation pour Siem Reap par le vol FT996.

 

Jeudi 5 Avril

 

7H40 Départ de l'hôtel pour visiter le temple Bantea Srey (la citadelle des femmes).

10H00 Visite du temple de Ta Prum.

12H00 Déjeuner sur le site d'Angkor Vat.

14H45 Départ pour visiter la Terrasse des éléphants, le temple de Baphom et le temple du Bayon.

19H00 Dîner libre.

 

Vendredi 6 Avril

 

8H30 Départ de l'hôtel pour visiter le temple d'Angkor Vat

11H30 Retour à l'hôtel.

12H00 Déjeuner libre.

14H30 Entretien avec son Excellence Sou Phirin, Gouverneur de Siem reap.

16H30 Visite des ateliers des artisans d'Angkor.

18H30 Départ pour l'aéroport.

 

 

Désormais lorsque vous regardez un SDF aller chercher son RMI-RSA à la banque vous ne le regarderez plus autant comme un « profiteur du système » je l'espère …

Attendez la fin de cette série d'articles, vous verrez qu'aucun homme politique n'a jamais rien fait pour réformer le système d'avantages monarchiques des élus Français. Pas même Nicolas Sarkozy toujours prompt à demander de la rigueur au petit peuple et aux petits fonctionnaires

http://suntzu.vox.com/library/post/rigueur-budg%C3%A9taire-pour-les-citoyens-caviar-pour-les-autres.html

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 23:39

publié par
samtelam (libre panseur) le 02/08/2009 08H34

gDe désinformation.

S'il faut en croire, le quotidien, la fermeture de 34 stations de radio au Venezuela serait une atteinte  à la liberté d'expression dans le pays.

http:// www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/08/01/le-venezuela-veut-se-doter-d-une-loi-punissant-les-crimes-mediatiques_1225051_3222.html

Comme d' hab', l' info reste dans le flou. Ainsi:

Les organisations de défense des droits de l'homme accusent le président Chavez de resserrer son contrôle sur les médias afin d'étouffer toute voix dissidente.

lesquelles?


Jose
Miguel Vivanco, responsable "Amériques" de l'organisation Human right watch, s'inquiète d'ores et déjà d'une "terrible regression de la liberté d'expression". Carlos Lauria, du Comité de protection des journalistes, basé à New York, considère pour sa part le projet de loi comme une "réminiscence des jours les plus sombres des dictatures sud-américaines avec son cortège de dispositions archaïques visant les soi-disant crimes médiatiques".

Ah! bien! Là, on en sait un peu plus! Mais ce sont des gens qui défendent leurs professions, et basés chez les yankees, dont on connait le grand amour porté au pays bolivarien.

Donc, notre quotidien ne nous donne pas toutes les données. Ou plutôt, s' appuie sur le quotidien espagnol El Pais, pour en savoir plus.

Ces fermetures "administratives" interviennent au moment où le gouvernement prépare une série de réformes visant selon lui à "démocratiser" un secteur encore aujourd'hui très concentré. Cette nouvelle loi punissant les "crimes médiatiques", à laquelle le quotidien espagnol El Pais consacre un dossier, devrait être adoptée avant la fin de l'année. Cette nouvelle législation sanctionnerait les propriétaires de stations de radio, de chaînes de télévision et de journaux accusés d'avoir tenté de "semer la panique" ou encore "troublé l'ordre social". Les médias qui "manipulent les informations en vue de propager une perception erronée des faits" sont également dans la ligne de mire.

Ah! une perception erronée des faits! Et c'est là que le Monde se prend les pieds dans le tapis, car que nous propose-t-il d' autre qu' une perception erronée des faits?


Pourquoi aucun papier d' un journal venezuelien ne vient argumenter la thèse du quotidien français?

Alors qu' il est si facile d' y avoir acces.http://notiven.com/

Pourquoi un article polémique ne nous donne-t-il pas les deux arguments des parties en cause en nous laissant décider par notre expertise citoyenne de la validité des arguments?

Pourquoi suis-je obligé de faire le boulot du journaliste ?

Nous prendrait-on pour des cons? Des moutons en transhumances aoutiennes? Des demeurés?

Voici la traduction de l' article d' El Universal :

"Celui qui n'essaie pas d'utiliser le media pour la violence et pour la guerre il(elle) n'a pas de quoi se préoccuper. Je crois que c'est nécessaire et n'a rien à voir avec la censure. Il(elle) doit assumer la responsabilité des conséquences de ses actes", a dit le ministre dans une conference de presse. MDE

Mais quelle est cette guerre et cette violence dont parle le ministre?

C'est evidemment la violence et la guerre que les puissances du $ exercent pour faire plus de profit et jeter les gens dans la misère pour rémunérer les actionnaires...Non seulement, elles pompent le pognon public pour se renflouer, elles jetent les gens dans la rue, mais encore comme les banksters yankees, elles provisionnent des primes abracadabrantesques, pour ses serviteurs et zélateurs en costumes brouillés.

Journalistes, garde à vous!!! un seul monde est possible, une seule pensée, unique, n' est-ce pas le début du fascisme?

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5263

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 23:34



Selon Jean Francois Kahn,
 "Les médias nous racontent des blagues...".

Vidéo  ici:

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5302

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 23:31
publié par liliM Hier 16H52

Surveiller et punir au pays de Kubrick et d'Orwell

clockworkRudy mon pote, t'as pas fini de morfler !

Les jeunes délinquants britanniques vont semble-t-il continuer à bénéficier d'un régime très spécial de la part du gouvernement travailliste de Sa Majesté. Là-bas, comme à Paris, la délinquance juvénile est un sujet qui devient régulièrement le théâtre d'expérimentations nauséabondes. Mais l'équipe de Gordon Brown gagne des point sur la Sarko Team. Après le "passeport à points" - qui conditionne l'octroi de la nationalité britannique à un "bon comportement", comme d'éviter de manifester... contre la guerre - voilà que se renforce outre-Manche un programme de "rééducation" de familles entières sous prétexte de «s'attaquer aux comportements anti-sociaux» des ados ("Tackling anti-social behaviour and its causes", éructe le slogan gouvernemental). Visite aux frontières de Clockwork Orange et de 1984.

D'abord, une rectification s'impose. Le tabloid Sunday Express a interprêté avec précipitation une annonce conjointe des ministères de l'Intérieur, de l'Enfance et de la Justice, le 22 juillet. Il serait question, selon le tabloid, d'un «plan de £400 millions visant à placer 20.000 familles à problèmes sous la supervision de caméras vidéo, 24h/24, dans leur propre maison». «Elles seront surveillées afin de s'assurer que les enfants vont bien à l'école, se couchent à l'heure et s'alimentent correctement. Des agents privés de sécurité effectueront des vérifications à domicile et les parents seront aidés à combattre la drogue et l'alcoolisme.»

Tout cela est bien exagéré, mais le programme en question - The Youth Crime Action Plan (YCAP), doté l'an dernier d'une coquette enveloppe de £100 millions, soit à peu près €150 millions - existe bel et bien. Le ministère de l'Intérieur (Home Office) reconnait qu'il a déjà «pris en charge 2.300 familles afin de modifier leur comportement» (sic). L'objectif d'atteindre 20.000 familles «prises en charge» d'ici 2 ans est également bien réel, tout comme le fait de quadrupler le budget pour culminer à 400 millions. En revanche, le recours, au domicile des familles, à la surveillance vidéo en circuit fermé (closed-circuit CTV en version originale) n'est pas du tout envisagé à cette échelle - on respire? Pas vraiment, car il existe déjà des sortes de prisons familiales (espaces de vie étroitements surveillés) qu'il serait si simple de placer sous contrôle vidéo.

(Source: Wired)

(Source: Wired)

Selon un témoignage difficile à vérifier pour l'instant (cf l'article de Wired), il existerait actuellement en Grande-Bretagne cinq ou six "unités" qui hébergent des familles entières pour mieux parfaire leur rééducation comportementale. Aucune surveillance vidéo ne serait disposée à l'intérieur, mais on imagine qu'il y en a déjà à l'extérieur. Ces "unités" ressemblent à des CEF, les nouveaux "centres éducatifs fermés" créés récemment en France - des prisons pour mineurs, pour faire court. Sauf que nos cousins anglais ont élargi le concept en transformant en rats de laboratoire papa, maman et les frères et soeurs en même temps... Imaginez les caméras de TF1 et de M6 autorisées à filmer des "enquêtes exclusives" ou des "confessions intimes" dans de tels studios. Endemol doit en saliver d'avance...

Ce merveilleux plan de rééducation sociale a même ses "brigades", les YOT (Young Offending Teams), qui mélangent services de police, de probation et d'action sociale. Le tout pour constituer un plan à la fois proche de la "police de la pensée" si chère à George Orwell et des centres de désintoxication à la violence imaginés par Kubrick dans Orange Mécanique.

A l'origine - grand classique -, il s'agissait pourtant d'un programme de prévention, et non de répression. Il est né en Ecosse en 1995 sous le terme générique de "Family Intervention Projects" (FIP).

L'objectif de ces FIP a été complètement perverti par le gouvernement, indique Terri Dowty, directeur de l'association ARCH (Action on Rights for Children), également membre de l'Advisory Board de l'ONG Privacy International. Tout en confirmant les élucubrations du Sunday Express, il m'a envoyé ce témoignage que je reproduit avec son accord:

Les 'Family Intervention Projects' ont commencé il y a plus de 10 ans (lancés par l'association NCH qui se nomme Action for Children maintenant). C'était un programme basé sur le volontariat. Le but était d'aider des familles au bout du rouleau. Cela concernait des gens qui avaient été exclus à plusieurs reprises pour des abus de voisinage et risquaient de voir les services sociaux leur retirer la garde des enfants pour négligence.

Le projet initial  consistait en un immeuble pouvant accueillir 4 familles en même temps [et non 12, comme indiqué précédemment, NDR], avec une équipe d'éducateurs résidant sur place pour travailler de manière intensive avec les familles pour leur réapprendre à vivre avec d'autres personnes de manière constructive et à mieux structurer la vie de famille. J'étais pour ma part sceptique, au début, mais finalement les résultats étaient plutôt bons, et je dois dire que les responsables ont mis des années à persuader le gouvernement à les subventionner.

Ça me désespère de voir que Ed Balls ([ministre de l'Enfance et de la famille] veuille établir des objectifs chiffrés du nombre de famille impliquées dans ce type de programme. Ce devait être une exception, réservée à très peu de gens, comme une dernière chance après avoir épuisé toutes les autres solutions. Et il était impossible de prévoir combien auraient pu en bénéficier. Soudain, cela devient un moyen de coercition de l'autorité parentale...

Ce n'est pas la première fois que le gouvernement détourne un projet d'envergure humaine en une détestable opération de propagande. Par exemple, à Leicester, une organisation locale, Parentline, menait à bien un projet de soutien et d'aide aux mères monoparentales qui n'avaient pas d'autre famille pour les supporter.  L'idée était de les accompagner dans cette phase difficile. Ça marchait très bien, et puis un jour Parentline a demandé des subventions afin d'élargir l'expérience à d'autres régions du pays. Après avoir reçu les fonds, ils ont été très déçus. Blair [alors Premier ministre] a fait un discours en liant leur projet et sa politique de lutte contre les «comportements antisociaux», tout en citant cette expérience comme un exemple d'action gouvernementale pour prévenir de «futures menaces sur la société». Les gens de Parentline en ont été horrifiés. Ils ont réfléchi quant à accepter ou non les subventions, finalement ils ont pris le risque - et aujourd'hui, toutes les personnes à l'origine de l'association n'en font plus partie...

Rudy, le jeune voyou cité dans les morceaux des Clash ou des Specials, n'a vraiment pas fini de morfler !

~ par numerolambda le 05/08/2009.


http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5321

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 23:06


publié par roland (Dazibaouebmaster) Hier 10H42

par Lucio Manisco


La crise aux USA


Aux USA, on en est à plus de 18 millions de chômeurs, pas 14.700.000 indiqués dans les statistiques « par échantillon » du mois de juin. Naomi Klein : même si les milliers de dollars des contribuables distribués aux banquiers et spéculateurs financiers devaient rafistoler le système, un capitalisme plus dévastateur pour la planète émergerait à nouveau, pire que celui ante-crise.

 

 

Le 2 juillet u.s.  le “Bureau of Labor Statistic of the U.S. Department of Labor” a fait savoir dans un communiqué qu’au mois de juin les chômeurs représentaient 9,5% de la force de travail sur un total général de 14 millions sept cent mille qui n’inclut pas ceux du secteur agricole. Même si les données du mois de juillet ne seront divulguées que le 7 août, une augmentation est plus que probable, d’environ 600.000 unités, identique à celle enregistrée pour chaque mois de l’année courante. Toujours selon le bureau statistique du département du travail depuis décembre 2007, début officiel de la récession, et donc en 18 mois, 7 millions et 200.000 personnes ont perdu leur travail, avec une augmentation du chômage de 4,6%.


Données officielles dont c’est peu dire qu’elles sont préoccupantes, mais pas aussi alarmantes que les données réelles. Il faut rappeler qu’un pays comme les Etats-Unis où le I.R.S. (Internal Revenew Service, le système fédéral du fisc) arrive à compter même les poils de la barbe de chaque petit et moyen contribuable (spéculateurs, banquiers et grands évadés (fiscaux, NdT) s’en sortent très bien même si dans une plus petite mesure qu’en Italie), le calcul statistique du chômage élaboré par le Département du Travail est tellement approximatif par défaut qu’il sous-évalue drastiquement une réalité bien plus dramatique : il est en effet effectué sur un échantillon variable de 200 ou 300 foyers, et celui qui trouve du travail pour une seule semaine apparaît comme travailleur pour toute l’année. L’important pour compter ceux qui ont un emploi et les chômeurs est un pourcentage arbitraire, haut pour les premiers et bas pour les seconds, d’où sont ensuite tirés les totaux numériques. Le grand -si l’on peut dire- syndicat, l’AFL et le C.I.O., ne conteste plus la véracité des données officielles ; ce sont les syndicats de secteur, comme les US Steel Workers et les Auto Workers qui le font ; selon lesquels, en mai dernier, les chômeurs étaient plus de 18 millions.


Une autre donnée  non moins alarmante a été publiée le 2 août par le New York Times : dans les deux prochains mois, un million et demi de chômeurs de longue durée perdront leur allocation de chômage (1.200 dollars par mois = 850 euros) étendue récemment par le Congrès des Etats-Unis de six à vingt mois. Après quoi ils crèveront de faim, c’est-à-dire qu’ils survivront avec une « social security » inférieure à 200 dollars par semaine - à condition qu’ils soient en mesure de payer leurs cotisations-  et de charité publique.

   Il y a aujourd’hui des économistes et des hommes d’Etat de renommée mondiale et universelle comme Giulio Tremonti (ministre de l’économie et des finances italien, NdT) et Silvio Berlusconi qui proclament avec un optimisme exubérant la fin de la récession ; et puis il y a des économistes et des hommes d’Etat conservateurs de pacotille, comme Lawrence H. Summers, premier conseiller du Président Obama et Timothy F. Geithner, Ministre du Trésor USA, tous deux ardents partisans jusqu’en 2007 de la deregulation, qui parlent avec une extrême prudence de quelque labile signe de reprise, d’avoir évité qu’une grave récession ne devînt « dépression » et « crash » mais préviennent  (le 2 août sur le programme télé « Face the Nation » de CBS et sur « This week with George Stephanopoulos » de ABC) : « L’économie ne reviendra pas à la normalité pendant un bon moment. Nos problèmes ne sont pas arrivés en un mois ou un an et ils ne seront certes pas résolus en un mois ou un an… » et encore : « Nous enregistrons quelque signal de ralentissement de la récession, mais nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir. Nous devons convaincre les américains de reprendre confiance… ».


« Reprendre confiance » veut dire relancer la consommation et l’endettement privé qui avait dépassé il y a un an la dette publique (à l’époque 13 .000 milliards de dollars) ; et les américains volés par les crédits bancaires à taux variable, « subprimes », dérivés, titres « ordures », et frappés ou menacés par la perte de leur maison, n’en veulent rien savoir et foutent en l’air leurs cartes de crédit.

C’est par contre avec une audience et un consensus croissants qu’on entend maintenant ceux qu’on dit « catastrophistes », qui repoussent le modèle d’une reprise fondée sur la consommation plus ou moins effrénée et pour le moment improbable. Naomi Klein par exemple, sur le « Guardian » du 31 juillet écrit que même si les milliards de dollars des contribuables alloués aux banquiers et spéculateurs devaient rafistoler un système capitaliste fondé sur la croissance infinie de la consommation et sur la dévastation définitive des ressources limitées de la planète, le monde partirait en vrille dans une crise pire que la présente et sans plus d’issue de secours ; et de conclure que c’est justement le modèle de madame Sarah Palin, la « pistol packing mama », qui, quelques semaines avant  l’effondrement de Wall Street, semblait destinée à devenir vice-présidente des Etats-Unis.


 Même l’alternative au ticket McCain-Palin, la présidence Barack Obama, est en train de perdre des consensus à droite et à gauche dans la république étoilée à cause de la lâcheté de ses engagements pour affronter de face l’opposition troglodytique des républicains et celle de l’aile conservatrice des démocrates. L’ « Obamisme » (NDR : avec un « b » et un « m » et pas avec deux « n ») continue à être à la mode dans certains pays européens : peut-être parce qu’on pense que l’éloquence  peut  suppléer aux faits, ou peut-être parce qu’on attribue à Barack le mérite d’avoir mis fin au cauchemar « buschevique » (avec la crise économique la plus grave de leur histoire les américains auraient élu à la présidence même Ben Laden).


Mala tempora… 
: c’est vraiment le cas de dire qu’à la fin de la lumière on n’entrevoit pas encore le début du tunnel.

 

Lucio Manisco

www.luciomanisco.com

 Reçu de l’auteur et traduit par Marie-Ange Patrizio

Source: Mondialisation.ca

 

Image ajoutée par Dazibaoueb

 




http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5309

USA : A la fin de la lumière, on ne voit pas encore le début du tunnel
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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 23:01
publié par roland (Dazibaouebmaster) Avant-hier 18H08


Le président ZelayaPar Claude Morin - 17 Juillet 2009

« Premier coup d’État en Amérique latine depuis la fin de la Guerre froide », a-t-on tôt fait de proclamer. A-t-on oublié le coup d’État du 11 avril 2002 au Venezuela même s’il dura moins de 48 heures ? Le rapprochement avec la Guerre froide rappelle cependant que plusieurs coups d’État servirent à renverser des gouvernements réformistes ou à contrer les mouvements de revendication.

L’Amérique centrale aura offert au XXe siècle un terreau fertile pour des dictatures militaires ou personnalistes (comme celles d’Ubico, de Carías, de Martínez Hernández sur l’horizon 1930-1945 et surtout celle des Somoza jusqu’en 1979).

L’URSS après 1947, puis Cuba à partir de 1959 servirent d’épouvantails. Les oligarchies et les militaires invoquaient la menace subversive pour s’opposer aux demandes et mouvements réformistes. La lutte contre le communisme servait de prétexte à la répression, à des élections sur mesure. Les États-Unis cautionnaient ou encourageaient la réponse autoritaire.

N’avaient-ils pas mis fin à l’expérience réformiste au Guatemala en 1954 avant d’utiliser ce pays comme laboratoire pour tester des méthodes de lutte anti-insurrectionnelle appliquées bientôt en Asie du sud-est ? Effet de la proximité des États-Unis, les dictatures centre-américaines pouvaient faire bon ménage avec des élections périodiques, des débats parlementaires, la division des pouvoirs. Mais ce vernis ne doit pas faire allusion : l’État de droit n’existait pas.

La République du Pentagone

Dans l’Amérique centrale des dictatures, le Honduras s’est distingué depuis les années 50 comme la « République du Pentagone ». C’est au Honduras que la CIA a organisé une attaque contre le Guatemala dans le cadre d’une guerre psychologique qui devait mener au renversement du gouvernement Arbenz en 1954. C’est du Honduras qu’elle orchestra l’invasion de Cuba en avril 1961.

Les militaires honduriens furent entraînés et armés par les États-Unis. Dès 1957, ils deviennent un acteur politique prépondérant, n’hésitant pas à mettre sur la touche les gouvernements civils. Dans les années 80, Washington fit du Honduras une plate-forme pour sa stratégie d’agression contre le Nicaragua sandiniste et de soutien logistique à l’armée salvadorienne contre le FMLN. Le Honduras ressemblait à un porte-avions.

Washington obligea alors les militaires à remettre le gouvernement aux civils afin de doter le pays d’une façade « démocratique ». La constitution de 1982 est un produit de ce ravalement. Cette façade servait à dissimuler une militarisation de la société. Les militaires profitèrent des largesses qu’apportait leur collaboration aux guerres de l’empire.

Le général Álvarez eut un temps carte blanche pour frapper tout élément jugé « subversif ». Les assassinats et les disparitions s’abattirent sur les organisations populaires. Des manœuvres se déroulaient annuellement en territoire hondurien. La prostitution, les drogues et les maladies vénériennes accompagnaient ces exercices.

Avec la fin de la guerre civile au Nicaragua et au Salvador vers 1991, l’assistance US (1,3 milliard $ entre 1981 et 1987) fondit et le budget national en fut affecté. La démilitarisation se heurta à une résistance chez ceux qui avaient profité politiquement et économiquement du conflit. La criminalité connut une escalade ici comme au Salvador. Quantité de soldats se recyclèrent dans le trafic des narcotiques et les sales besognes.

Les élites honduriennes ont fait preuve de myopie et n’ont pas assumé leurs responsabilités sociales. Le Honduras a incarné jusqu’à la caricature la « République bananière » ouverte à toutes les ingérences et à la corruption. Une longue tradition de servilité et de vassalité forme le tissu de son histoire.

Que de fois les élites honduriennes ont pensé assurer leur prospérité en s’associant à des intérêts étrangers qui ne voyaient dans ce pays qu’un peuple indolent et des richesses à exploiter. Après avoir pensé offrir un territoire pour construire un canal interocéanique, les élites virent dans la banane le produit qui allait faire la richesse du pays. Les sociétés étrangères se disputaient des concessions et appuyaient des partis politiques rivaux ou des dictateurs pour obtenir des faveurs.

L’assistance est devenue par la suite la nouvelle vache à lait, favorisant des enrichissements plus ou moins licites, voire la corruption la plus éhontée. Si cette source rapporte désormais moins, elle n’a pas disparu.

Parallèlement, le Honduras a multiplié les concessions pour attirer des usines de sous-traitance, des sociétés minières (y compris du Canada) et des sociétés forestières. Les possédants ont démontré une attitude défensive face aux demandes sociales. Plus de la moitié de la population vit en-deçà du seuil de pauvreté. Le pays occupe le 114e rang mondial pour l’indice de développement humain.

Le parcours de Zelaya

Le président Manuel Zelaya est issu de l’élite. Son épouse est la fille d’un général qui occupa la présidence. Son père a même été mêlé à l’assassinat de deux prêtres et de 15 militants paysans dont les cadavres furent trouvés en 1975 sur la propriété familiale Los Horcones.

Industriel forestier et éleveur, il accéda à la direction d’associations patronales. Élu député en 1984, il a occupé plusieurs postes dans des gouvernements libéraux. Il appartenait à la faction progressiste du parti libéral et fut chargé de la direction de programmes sociaux.

Candidat à la présidence en 2005, il avait fait campagne en promettant de s’attaquer sérieusement à la pauvreté par divers programmes. Son concept clé était le « Pouvoir citoyen » : il entendait encourager la participation. Sa victoire, très serrée, fut acquise après un long imbroglio sur les résultats et malgré un taux de participation de 46 %.

Si l’on pouvait lui attribuer une certaine sensibilité progressiste qui le démarquait au sein de sa classe et des partis politiques, c’est dans l’exercice du pouvoir qu’il allait se révéler. Ce faisant, il répondait à une mobilisation croissante de la société civile.

Il adopte une série de mesures sociales favorables à l’éducation et aux travailleurs, dont une hausse de 60 % du salaire minimum, à l’alimentation populaire et aux transports publics. Certaines de ces mesures indisposent le patronat.

Le président se rend accessible aux petites gens. Mais surtout il développe des relations avec le président Chávez. Un accord avec Petrocaribe permet au Honduras de différer de 25 ans les paiements sur la moitié du pétrole qu’il achète et d’utiliser les fonds ainsi économisés pour financer des programmes sociaux. Et il adhère en août 2008 à l’Alternative bolivarienne pour les Amériques.

Cette décision, pourtant bientôt sanctionnée par un vote du Congrès, divise l’opinion. Il devint clair pour les Honduriens que Manuel Zelaya glisse à gauche, d’autant plus qu’il se rend à Cuba et y rencontre Fidel Castro en mars dernier.

En même temps que les élites dénoncent ce virage, les mouvements sociaux connaissent une nouvelle vigueur et font entendre leurs revendications. Des regroupements voient le jour (COPINH, Bloque popular, Unificación democrática, etc.). Cela ne fait pas de Manuel Zelaya un « socialiste ». Tout au plus ressemble-t-il à Jacobo Arbenz.

Il cherche à libérer son pays de la tutelle états-unienne, mais sans envisager une rupture. Il ancre le Honduras dans des alliances régionales et latino-américaines. Ses discours se chargent de propos critiques à l’endroit de l’impérialisme et du capitalisme. S’adaptant aux vents nouveaux, rompant avec plusieurs politiques néolibérales des gouvernements antérieurs, il inscrit son action dans une volonté de rendre effective la participation citoyenne, d’approfondir la démocratie.

Dans un pays aussi conservateur, avec ce passé de servilité et d’oppression, Manuel Zelaya a fini par déranger tous les puissants. Les élites ne se reconnaissent plus dans l’homme. Les attaques fusent, les médias se déchaînent, les positions se durcissent.

Dans la consultation annoncée pour le 28 juin – sur l’opportunité d’ajouter une quatrième urne lors des élections générales du 29 novembre prochain – elles ont vu une manœuvre destinée à leur opposer l’opinion publique et à conférer une légitimité à la campagne en faveur de la convocation d’une assemblée constituante.

Tous les pouvoirs se sont alors ligués contre Zelaya : le Congrès (y compris son parti), la Cour suprême, l’Église, les médias, les forces armées. Même si la consultation n’était pas contraignante et ne pouvait être assimilée à un referendum, ils n’ont pas voulu courir le risque d’être mis en minorité par le « peuple ». Ils ont prétendu que Zelaya cherchait par ce moyen à arracher un second mandat, ce qu’interdit la constitution de 1982.

Le véritable enjeu était l’élaboration d’une nouvelle constitution pour fonder un Honduras réellement démocratique. À court terme, une constituante peut fournir l’occasion à des débats qui font avancer la participation citoyenne. La procédure peut se transformer en une école. Le projet pouvait permettre aux organisations populaires et indigènes de faire entendre leurs voix.

Voilà pourquoi elles appuyaient massivement la démarche qui était déjà endossée par 500 000 signatures. Plusieurs regroupements s’étaient formés pour soutenir l’initiative qui avait porté ses fruits au Venezuela, en Bolivie et en Équateur.

La société civile n’avait eu aucun rôle dans la rédaction de la constitution de 1982 ni dans son approbation. Cette constitution ne prévoyait aucune consultation populaire. Ses rédacteurs appartenaient aux deux partis qui se sont partagé le pouvoir depuis plus d’un siècle, des partis régulièrement fragmentés par des ambitions personnelles, des instruments de clientélisme, des partis qui n’ont toujours pas vocation démocratique.

Je ne suis pas juriste, mais je crois que la Cour suprême a fait une lecture limitative et éminemment politique de la constitution afin de proclamer le caractère illégal de la consultation. Tous les autres corps se sont servis de cette décision pour justifier leur action contre le président Zelaya. Tous ont travaillé de concert.

Les militaires ont utilisé la force pour arrêter le président et l’exiler au Costa Rica. Ils ont prétendu agir au nom des instances juridiques. Le Congrès s’est ensuite réuni. Il a rendu publique une lettre datée du 25 juin par laquelle Zelaya avait signifié sa démission invoquant la polarisation du pays et des raisons de santé. À l’évidence il s’agissait d’un faux fabriqué. Puis il a désigné son président, Roberto Micheletti, comme successeur, celui-là même qui avaient vu ses ambitions présidentielles frustrées par son propre parti.

Les apparences étaient sauvegardées : la Cour suprême statuait sur l’illégalité de l’action présidentielle, le Congrès destituait le président, élisait un successeur et les militaires laissaient le pouvoir aux civils. L’alliance civilo-militaire avait bien fonctionné.

Les médias ont également joué leur rôle. Après avoir chauffé l’atmosphère dans une campagne anti-Zelaya, ils s’imposaient un blackout complet sur le coup avant de se faire les porte-parole du nouveau régime. Les médias favorables à Zelaya ont été exclus des ondes. Niant la réalité du coup d’État, brandissant la sanction juridique, tous les pouvoirs ont voulu faire croire à une « succession constitutionnelle ».

L’inspiration vénézuélienne

L’innovation se trouve du côté de la Cour suprême et du Congrès. Pour le reste, le scénario hondurien s’inspire du coup d’État du 11 avril 2002 au Venezuela : la capture du président par les militaires, la fausse démission, le blackout médiatique. Chávez et le Venezuela servaient d’épouvantail pour discréditer Zelaya et son projet.

La parenté dépasse la simple imitation. L’oligarchie vénézuélienne a fait cause commune avec son homologue au Honduras. À défaut de faire tomber Hugo Chávez au Venezuela, elle voulait le vaincre à l’étranger. En identifiant Zelaya à Chávez, elle a cru prendre sa revanche. Ses partis et ses médias n’ont donc pas dénoncé le coup, bien au contraire. On peut comprendre dans ce contexte que le président Chávez se soit engagé avec une grande vigueur verbale à défendre Zelaya et à vilipender les putschistes.

Cette collaboration entre les deux oligarchies pourrait expliquer que les élites honduriennes se soient complètement illusionnées quant à la viabilité de la solution retenue. Leur haine envers Chávez a été attisée par les invectives de ce dernier à l’endroit de ceux qui s’opposaient à l’accord avec Petrocaribe et qui ont dénoncé l’adhésion du Honduras à l’ALBA.

L’importance du facteur externe explique que les putschistes aient visé également Patricia Rodas, la ministre des Relations extérieures, rudoyée et expulsée au Mexique et qu’ils aient menacé les ambassadeurs du Venezuela et de Cuba.

La droite aux États-Unis (au Congrès, dans les médias) et la droite en Amérique latine soutiennent les putschistes. Elles ne voient en Zelaya qu’un allié de Chávez qu’elles diabolisent. Cette solidarité de classe n’est pas étrangère non plus à la position ambiguë, du bout des lèvres en somme, qu’a adoptée le gouvernement canadien à l’endroit de Zelaya. Rappelons que plusieurs sociétés minières canadiennes sont présentes au Honduras.

Mais à la différence de ce qui s’est passé au Venezuela ce n’est pas d’abord la rue qui peut remettre Manuel Zelaya au pouvoir. Les organisations populaires n’ont pu se mobiliser comme elles le firent au Venezuela. Des ordres de capture ont été émis contre les dirigeants (plus de quatorze) ainsi que les ministres du gouvernement Zelaya. Beaucoup se sont réfugiés dans des ambassades, ont fui le pays ou se sont mis à l’abri. Le couvre-feu a été proclamé.

Les partisans de Zelaya défient avec un grand courage les putschistes en tenant des manifestations. Les forces de sécurité ont occupé les lieux de pouvoir et la répression s’abat avec des arrestations, des blessés, des morts. Zelaya n’a pu disposer, à la différence de Chávez, de la loyauté de militaires. La division n’est pas (encore) apparue au sein des forces armées.

Ce qui aura fait la différence dans le cas du Honduras aura été la réprobation unanime et immédiate du coup d’État par tous les gouvernements d’Amérique latine et par diverses instances régionales (ALBA, Groupe de Rio, UNASUR, etc.). L’Organisation des États américains n’aura pas hésité cette fois à condamner le coup d’État et aura déployé des efforts pour rétablir l’ordre constitutionnel.

La nouveauté réside également dans l’attitude des États-Unis. L’administration Obama n’a jamais reconnu les putschistes. Le Département d’État a vite dénoncé le caractère illégal de la destitution. Le président Obama, après s’être limité à exprimer sa « vive préoccupation », a reconnu que Manuel Zelaya était le seul président légal. Puis les États-Unis se sont associés à la résolution de l’ONU réclamant la restauration de Zelaya dans ses fonctions.

Cela ne veut pas dire que certaines instances états-uniennes n’aient pas contribué à la crise. On voit mal l’état-major et les officiers formés dans les écoles militaires du Pentagone s’aventurer dans cette opération sans en discuter au préalable avec les représentants du Pentagone sur place (la base de Soto Cano abrite 500 militaires états-uniens).

USAID financent plusieurs programmes au Honduras. Certaines agences ont servi ailleurs de bras civil à des opérations de propagande, de formation et de subversion. Ainsi dans une entrevue à CNN, dimanche matin, la directrice locale du groupe « Paix et Démocratie » défendait le caractère légal de l’opération en cours.

La rumeur d’un coup d’État a couru dès le 24 juin. Qu’a fait l’ambassadeur pour dissuader les putschistes de recourir à cette solution ? Des précédents nous rappellent que les instances états-uniennes, surtout dans une situation de tensions ou de crise, ne fonctionnent pas à l’unisson. Les États-Unis gardent plusieurs fers au feu et leurs représentants agissent suivant plusieurs scénarios.

Une crise à résoudre

Le coup d’État est condamné à l’échec. La communauté internationale a démontré un soutien unanime au président Zelaya, isolant ainsi les putschistes. L’esprit des résolutions était que son retour se fasse sans conditions préalables. Or le régime illégal tient tête à la communauté internationale et aux manifestations internes d’appui au président déchu. Pour combien de temps ? Comment ramener les putschistes à la raison ?

Les pressions multiples et combinées devraient servir à ramollir leur folle détermination. Ainsi le Venezuela a coupé ses livraisons de pétrole, les pays voisins ont fermé leurs frontières, plusieurs pays ont rappelé leurs ambassadeurs. Les États-Unis ont suspendu certaines formes d’assistance, mais disposent de plusieurs leviers décisifs : les mettre en action démontrerait la solidité de leur engagement en faveur d’un retour à l’ordre constitutionnel.

On voit mal dans les circonstances comment le régime pourrait se maintenir longtemps au pouvoir. Les patrons ne cachent plus que le boycottage fait mal. Les putschistes, faute de reconnaissance, ne peuvent débloquer la situation à leur avantage. Les firmes de relations publiques ne pourront leur conférer une légitimité.

Zelaya peut-il, pour sa part, tenter d’entrer au pays sans s’exposer, lui et ses partisans, à la brutalité et à d’autres pertes de vie ? Un accord préalable est indispensable. Il pourrait prendre la forme d’une amnistie réciproque. Le président du Costa Rica, Óscar Arias, a offert ses bons offices. Les parties ont accepté d’engager le dialogue en présence du médiateur, mais ont refusé jusqu’à ce jour de négocier. Chaque partie campe sur ses positions et prétend agir dans le cadre de la constitution.

Il faut donc croire que Manuel Zelaya sera restauré dans ses fonctions. Il a déclaré en conférence de presse à New York qu’il n’accepterait pas un second mandat. C’était un argument massue de la désinformation entourant l’opposition à la consultation. Les médias ont colporté ce mensonge.

Le président Zelaya reviendra dans un pays encore plus polarisé. Le coup d’État aura mobilisé une partie de la société contre l’autre, aura radicalisé le mouvement social. Face à tous les pouvoirs qui l’ont rejeté, quel pouvoir effectif détiendra-t-il d’ici janvier 2010 ? Jusqu’où voudra-t-il et pourra-t-il aller dans l’exercice des prérogatives présidentielles qui sont fort grandes en vertu même de la constitution et des pratiques latino-américaines ? Un candidat à la succession pourra-t-il poursuivre l’œuvre entreprise ? Ou le Honduras oligarchique aura-t-il stoppé pour un temps cette marche vers un Honduras moins inégalitaire, plus démocratique ?

L’enjeu dépasse le Honduras. La consolidation du régime issu du coup d’État enhardirait tous ceux qui à droite rêvent en Amérique latine et aux États-Unis de renverser les gouvernements de gauche. La droite fanatique, oligarchique ne peut tolérer que les mouvements populaires utilisent les urnes pour s’inscrire dans une dynamique du pouvoir. Puis restent mobilisés pour défendre et élargir les conquêtes qu’ils ont réalisées. La cause des Honduriens devient la cause de tous.

Références :

Il y a plus de trente ans que je m’intéresse à l’histoire de l’Amérique centrale et que je suis, avec une intensité certes variable, l’évolution de la situation dans la région ainsi que dans chacun des pays. J’ai consacré à la région une vingtaine d’articles de diverses natures, des chapitres dans des ouvrages collectifs, une douzaine de comptes rendus. J’en ai fait l’objet de plusieurs conférences et causeries.

Pour qui voudrait lire sur cette région et sur le Honduras, je recommande deux livres. James Dunkerley, Power in the Isthmus : A Political History of Modern Central America (London, Verso, 1988) offre une analyse régionale des processus qui se sont déroulés dans les cinq pays depuis le XIXe siècle. Alison Acker, Honduras : The Making of a Banana Republic (Toronto : Between the Lines, 1988).

Je fonde mon analyse de l’actualité pour des dépêches et des articles de la presse internationale et hondurienne (AFP, Agencia Bolivariana de Noticias, Prensa Latina, IPS, Reuters, La Prensa, New York Times, etc.). On trouvera un exposé assez détaillé (et critique) de la carrière de Manuel Zelaya sur le site d’une fondation catalane consacrée aux relations internationales : http:// www.cidob.org/es/documentacion/biografias_lideres_politicos/america_central_y_caribe/honduras/manuel_zelaya_rosales (consulté le 6 juillet 2009). http:// lautjournal.info/default.aspx ?page=3&NewsId=1684


Source: Comité Valmy

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5294

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 22:54
publié par babelouest (crisonnier) Avant-hier 16H46

La droite non-sarkozyste survivra-t-elle? (Eva: Pas grâce aux Médias qui n'en parlent jamais !)

Antidote - Blogueur associé | Mardi 04 Août 2009 à 12:19

De Villiers se rapproche de la majorité, et face à Sarkozy, l'alternative à droite se réduit. Villepin, Copé? Pour l'Antidote, l’alternative à Sarkozy doit avant tout être gaulliste.



Meeting Sarko Toulouse 2007 (photo: Guillaume Paumier - Wikimedia - cc) Meeting Sarko Toulouse 2007 (photo: Guillaume Paumier - Wikimedia - cc)
Philippe de Villiers se prépare donc à officialiser ce qui est clair pour tous ceux qui suivent attentivement la chose politique, et en particulier les lecteurs assidus de ce carnet. En acceptant d’entrer dans le très peu célèbre comité de liaison de la majorité présidentielle (1), le président du Mouvement Pour la France lance le message suivant à son électorat : je retourne dans la « famille », un peu comme Nicolas Sarkozy lorsqu’il revient dans le commandement intégré de l’OTAN.

Villiers avait déjà annoncé la couleur lorsqu’il se disait « flotteur droit de la majorité ». Sa campagne européenne lui avait certes rendu quelques velléités d’indépendance et, donc, permis de lancer quelques attaques contre la duplicité sarkozyenne en matière européenne. Mais cela ne trompait pas ceux qui, même au sein de ses proches, voyaient venir le nouveau pas de danse de l’ancien héraut souverainiste. L’adhésion à l’association euro-atlantique Libertas ne venait pas davantage contredire les inquiets.

Villiers rejoindrait la maison Sarko, selon les commentateurs de la presse Internet et radiophonique, parce qu’il a compris qu’il avait construit ses plus beaux succès à l’intérieur de la majorité et connu ses plus grands échecs à l’extérieur. Ce n’est pas faux. Mais il faut aller plus loin. Et évoquer l’injustice du financement de la vie politique, qui donne tout - ou presque - aux partis établis et ne donne rien aux forces alternatives mais jamais, de ce fait, émergentes (2). Il ne faudrait pas non plus passer sous silence les changements de pied incessants du leader souverainiste, et donc sa propre responsabilité, qui est passé en dix ans de la stratégie « Vieille France » chère à Thierry de la Perrière à celle, libérale-atlantiste de Jérôme Rivière en passant par celle, très « choc des civilisations », du couple ex-frontiste Peltier-Bompard. Il y a de quoi perdre des militants en route.

Mais j’entends déjà une amie me conseiller aimablement, avec son accent bien connu sur la Canebière, de balayer devant ma porte, ou plus exactement celle de Debout la République. Et comme je ne déteste pas l’autocritique, chère H. (3), allons-y ! Certes, le score des listes emmenées par Nicolas Dupont-Aignan ne fut pas folichon, au point de se trouver même en-deça de celles de Philippe de Villiers pourtant bien handicapées pour toutes les raisons citées plus haut. Mais, reconnaissons qu’il s’agissait du premier bain dans une campagne pour ce petit parti, encore moins fortuné. Certes, on voit ici et là poindre certains rapprochements avec Dominique de Villepin. Et bien, soit, expliquons nous sur une éventuelle alliance NDA-Villepin. Je n’y suis pas opposé, à condition de savoir à quel Villepin nous avons affaire. Si c’est le Villepin du patriotisme économique, celui qui rencontrait Todd pour réfléchir à la mise en place d’un protectionnisme européen, celui qui incarne le refus de l’alignement occidentaliste, je n’y verrais aucun inconvénient. Si, en revanche, il s’agit du Villepin qui, flanqué de Goulard et Mariton, privatise les autoroutes, est obsédé par le coût du travail ou fusionne EDF et Suez, cela sera sans moi. Autant, alors, que NDA et Villepin aillent ensemble renforcer le MoDem dans un parti entièrement basé sur l’anti-sarkozysme, ce serait plus clair pour tout le monde, et sans doute plus efficace. Mais ce n’est pas avec cela qu’on fera renaître un mouvement gaulliste.

Et puis, il y a Clearstream. Tant que Villepin ne sera pas libéré de cette affaire, aucun avenir n’est possible pour lui, ni bien sûr pour d’éventuels alliés. J’entends alors que l’autre alternative à Sarko serait Copé, et on me souffle que les relations de NDA avec ce dernier seraient plutôt cordiales. Là, je crie casse-cou. Jouer Copé contre Sarko ? Il faudra vraiment tout le talent de NDA pour m’expliquer en quoi le premier serait préférable au second. Et aussi grand soit-il, je ne suis pas certain qu’il suffise.

On le voit, la question de la stratégie reste entière. Villiers l’a tranchée, même si cela apparaît au plus mauvais moment, celui où Sarkozy semble décidé de continuer l’ouverture à gauche et à préparer une campagne plutôt sociale-démocrate destinée à étouffer le Parti Socialiste.  Nous aurons aussi à trancher. Ce n’est pas aisé. Mais faisons le rapidement. Car d’autres, plus à droite, l’ont déjà fait et reprendront tôt au tard du poil de la bête comme Hénin-Beaumont nous l’a montré de manière si limpide.

   (1). Présidé par le truculent Jean-Claude Gaudin. Et il faut effectivement que cela trucule quand on regroupe autour de l’UMP les partis de Jean-Marie Bockel et de Hervé Morin.
   (2). Je ne me lasse pas de répéter le mot de William Abitbol : « la tombola pour les organisateurs de la tombola »
   (3). Certains habitués la reconnaîtront, mais je ne suis pas disposé à lancer son nom sur la place publique. On me comprendra.

Retrouvez les articles de l'Antidote sur son blog

Lu sur Marianne2 :

http:// www.marianne2.fr/La-droite-non-sarkozyste-survivra-t-elle_a181696.html

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5308

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 22:51
publié par babelouest (crisonnier) Avant-hier 15H46



"Notre société est aussi sclérosée qu’à la fin de l’Ancien Régime", entretien avec Patrick Savidan



le 4 août 2009
Les inégalités de droit ne sont plus admises, mais les privilèges perdurent, notamment dans le domaine éducatif. Un entretien avec Patrick Savidan, président de l’Observatoire des inégalités. Extrait du quotidien Le Monde.

Deux cent vingt ans après la nuit du 4 août 1789, la notion de privilège vous semble-t-elle toujours pertinente pour penser les inégalités qui traversent la société française ?

Il ne faut pas tomber dans l’anachronisme. Les inégalités de droit qui existaient sous l’Ancien Régime, c’est-à-dire les lois particulières qui permettaient à certains individus de bénéficier d’avantages spécifiques, ont bien été abolies le 4 août 1789.

Sur le rapport entre privilèges et inégalités, il est important d’éviter les visions trop simplistes. La suppression des privilèges n’impliquait pas nécessairement, pour ceux qui s’en firent les promoteurs, l’éradication de toutes les formes d’inégalités. C’était par exemple le cas de Condorcet ou de Mme de Staël. D’un côté, certes, ils combattaient les privilèges au prétexte que ceux-ci figeaient les rapports sociaux autour d’"inégalités factices ", fondées sur la naissance ou le rang. Mais, de l’autre, ils considéraient certaines inégalités comme acceptables : celles dont ils disaient qu’elles étaient "naturelles" parce qu’indexées sur le talent ou la compétence.

Plus de deux siècles plus tard, nous continuons de raisonner ainsi dans une certaine mesure : ce qui nous apparaît comme vraiment scandaleux, ce ne sont pas nécessairement les inégalités en soi, mais les seules inégalités illégitimes.

Est-ce à dire que la notion de privilège n’a plus de sens aujourd’hui ?

Comme je le disais, les inégalités de droit ne sont plus admises. Mais on peut considérer qu’il en existe des équivalents fonctionnels. Je veux dire qu’il y a des canaux, qui sont aujourd’hui plutôt de nature sociale que juridique, grâce auxquels certains groupes bénéficient d’avantages dont il est parfois difficile de dire s’ils les doivent réellement à leur mérite.

Voyez par exemple le système éducatif. En théorie, les concours et les diplômes ne sanctionnent que la compétence. Or ceux qui obtiennent les diplômes les plus valorisés et réussissent les concours les plus prestigieux viennent des milieux les plus favorisés. On sait ainsi que 55 % des élèves de classes préparatoires ont des parents cadres ou de professions libérales, tandis que seuls 16 % ont des parents ouvriers, employés ou inactifs. L’école en vient à fonctionner comme une sorte d’instance de blanchiment qui estampille comme légitimes des inégalités de naissance qu’elle est par ailleurs incapable de compenser.

Voilà pourquoi des individus qui sont issus des classes défavorisées et qui, néanmoins, réussissent à percer, jouent un rôle si important : leur réussite permet d’entretenir l’illusion selon laquelle notre modèle méritocratique est toujours efficace.

Si l’abolition des privilèges n’a pas mis fin aux inégalités, peut-on aller jusqu’à dire qu’elle fut, en elle-même, génératrice de nouvelles formes d’inégalités ?

L’abolition des privilèges se fonde sur l’idée que la loi doit être la même pour tous, qu’elle doit être générale dans sa source et dans son objet. De ce point de vue, on pourrait interroger le paradoxe que vous suggérez. Cette généralité de la loi ne laisse-t-elle pas aussi le champ libre à la constitution de nouvelles inégalités ? C’est en partant d’un tel constat que l’on peut, par exemple, justifier des dispositions législatives qui poursuivent des objectifs de justice sociale en assumant, par rapport à leur objet, une particularisation relative. Je pense ici aux politiques dites de discrimination positive.

A titre personnel, je considère ainsi qu’il n’est pas illégitime, dès lors que la volonté politique n’est pas suffisante pour transformer en profondeur la manière dont se répartissent les honneurs et les richesses dans la société, d’introduire des dispositifs dérogatoires, temporaires, en faveur de groupes dont les membres voient, en raison de leur origine ou de leur identité, leurs chances de réussite sociale lourdement hypothéquées.

En même temps, je suis conscient que cela revient à légitimer un rapport à la loi qui est précisément celui que l’on a voulu renvoyer aux oubliettes lors de la Révolution française. C’est du reste ce qui rend le débat sur ces sujets toujours très délicat. On a beaucoup de mal, en France, à ne pas considérer la moindre entorse au principe d’universalité de la loi comme un privilège, et donc comme une injustice.

Reste que la vérité est là : ce principe d’universalité de la loi n’a pas tenu toutes ses promesses car il n’a pas permis de fluidifier les rapports sociaux autant qu’on le croyait. A cet égard, notre modèle, qui a permis une amélioration certaine des conditions, est aujourd’hui à bout de souffle, et notre société aussi sclérosée qu’à la fin de l’Ancien Régime. Les écarts de niveaux de vie se creusent et répondent à des logiques socialement identifiables. Un économiste, Edward Wolff, voyant la manière dont se répartit le surcroît de richesses produit depuis les années 1980, est même allé jusqu’à dire qu’on assistait à un "retour à Marie-Antoinette".

Les privilèges sont dénoncés avec une vigueur particulière dans le monde de l’entreprise. Comment analysez-vous ce phénomène ?

Pour beaucoup de salariés, l’entreprise apparaît effectivement comme un lieu où ce ne sont pas les plus méritants qui bénéficient d’un juste niveau de protection et de rémunération. Et c’est de plus en plus vrai aujourd’hui. Quand on voit un patron qui coule plus ou moins son entreprise, touche un salaire et des avantages en nature extrêmement importants, et, une fois licencié, part avec des indemnités exorbitantes, c’est moralement insupportable.

Ce qui pose également problème, dans le monde de l’entreprise, c’est quand certains traitements de faveur n’obéissent pas à des logiques claires - la distribution des primes, par exemple. Ici, c’est surtout le côté arbitraire des décisions qui choque. Aucun de nous, en effet, ne s’offusque d’être traité avec des égards particuliers. Ce qui nous scandalise, en revanche, c’est quand nous ne comprenons pas pourquoi d’autres bénéficient de tels égards.

Autrement dit, nous sommes prêts à accepter certains privilèges - au sens où l’on parle de "client privilégié" - mais seulement à partir du moment où leur octroi obéit, en toute transparence, à une forme de procédure. Ce point permet de comprendre que la justice est affaire de redistribution et de reconnaissance. Ce qui scandalise c’est, à travers l’avantage qui se trouve concédé à quelques-uns, le déni de reconnaissance que cela signifie pour les autres.

Comment expliquez-vous la récurrence, dans le débat politique, de la référence aux privilèges, comme récemment lors des débats sur la réforme du statut des fonctionnaires ou sur la suppression des régimes spéciaux de retraite ?

On voit, à travers ces exemples, que le privilège n’est pas seulement une donnée mais aussi une question de perception. A une époque où le fait d’avoir un travail n’était pas problématique, la garantie de l’emploi dont bénéficiaient les fonctionnaires était justifiée par le fait qu’un fonctionnaire était, à niveau de diplôme égal, moins bien payé qu’un salarié du secteur privé. Or dans une société où, comme aujourd’hui, la précarisation de l’emploi est devenue un problème central, cet avantage est perçu comme un privilège illégitime parce que jugé exorbitant. Il est, dès lors, facile de dresser des catégories de la population les unes contre les autres.

Dans ce type de situation, il faut néanmoins garder en tête ce que le sociologue Robert Castel a appelé la "guerre des réformismes". Opère désormais un réformisme dont l’objet est purement "adaptatif" par rapport à l’évolution du système social et économique mondialisé, comme s’il s’agissait uniquement de mieux partager les fruits de la dégradation sociale. Une politique du moins-disant social se met en place et, dans ce grand chambardement, les élites sociales et politiques font ce qu’il faut pour conforter ou renforcer leurs positions et leurs avantages.

Propos recueillis par Thomas Wieder. Extrait du quotidien Le Monde, 4 août 2009.

Lu sur l'Observatoire des Inégalités,

http:// www.inegalites.fr/spip.php?article1111

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5306
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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 22:47

publié par roland (Dazibaouebmaster) Avant-hier 15H12

Par Olivier Bonnet (Plume de presse)


C’était il y a deux ans jour pour jour, le 3 août 2007. Nous écrivions alors dans ces colonnes : "Sarkozy se moque de vous : Français, réveillez-vous !" Nous parlions de l’affaire de la libération des infirmières bulgares otages de Khadafi et nous égosillions à dénoncer le mensonge d’Etat. Piqûre de rappel : "
Ni l’Europe ni la France (n’ont) versé la moindre contribution financière à la Libye", prétendait le président. Il niait aussi toute contrepartie sous la forme d’un troc nucléaire ou d’un mpaccord de vente d’armes. Quelques mois plus tard, le 10 décembre exactement, nous pouvions écrire : l’ex-émissaire européen en Libye, Marc Pierini, a apporté jeudi dernier de l’eau à notre moulin par ses déclarations sans ambiguité aucune devant la commission d’enquête parlementaire : "L’élément décisif a été la disponibilité de la France à se prêter à une discussion, fondamentale pour le colonel (Mouammar) Kadhafi, sur les armements et le nucléaire", a en effet déclaré celui qui a participé à tout le processus ayant permis la libération le 24 juillet des 5 infirmières bulgares et du médecin palestinien, incarcérés depuis 1999 et condamnés à mort sous l’accusation prétexte absurde d’avoir inoculé le virus du sida à des enfants libyens. Et la dépêche AFP de conclure : "Paris et Tripoli avaient conclu un mémorandum d’entente sur le nucléaire civil et plusieurs accords de coopération, notamment dans le domaine militaire. Peu après, un contrat de ventes d’armes entre le groupe européen EADS et la Libye était annoncé". Le témoignage accablant de Pierini n’a pas fait beaucoup de bruit. Il était pourtant explosif : aux Etats-Unis - c’est sans la doute l’une des seules choses que nous envions à leur système politique -, un président coupable de mensonge est contraint de démissionner. Question de morale publique (qui voulait "remettre de la morale en politique", déjà ?). Or Sarkozy est convaincu d’avoir nié à tort le volet nucléaire et ventes d’armes. Qu’en est-il de la troisième partie de son mensonge, qui concerne les contributions financières ? bb

 Lisons Rue89  ? "L’information est passée totalement inaperçue en France (encore ! NdA) mais a fait son petit effet en Bulgarie. La semaine dernière, Boyko Borisov, le nouveau Premier ministre bulgare, a accusé son prédecesseur Sergueï Stanichev d’avoir versé 72 millions de dollars à la Libye pour obtenir la libération des infirmières bulgares en 2007. (...) Si ce « paiement » contre libération a bien eu lieu, il ternit également une réussite attribuée à Nicolas Sarkozy, quelques semaines après son élection, et dont le président a toujours assuré qu’elle était avant tout diplomatique. La France a toujours nié avoir versé de l’argent à la Libye sans s’avancer toutefois sur la participation financière des autres pays. (...) L’Elysée préfère que l’on garde l’image de l’ancienne première dame, polo blanc et traits tirés, sur le tarmac entouré d’otages libres et souriants, et maintient la thèse officielle : une formidable négociation menée par Nicolas Sarkozy (et un peu par l’Union Européenne)." Si ce qu’affirme le Premier ministre bulgare est exact, la Bulgarie, après l’avoir vigoureusement nié, aurait bien versé une rançon. Voilà la version "diplomatique" du chef de l’Etat français sérieusement mise à mal ! Et la France s’est-elle elle aussi acquittée d’une rançon (en plus des 460 millions d’euros versés au Fonds de Benghazi d’aide aux familles des enfants contaminés par le sida par la France, l’Union européenne et avancés par le Qatar) ? "Deux ans après la libération des infirmières bulgares, le nouveau Premier ministre bulgare prononce le mot « rançon ». Et relance un secret de polichinelle. S’il est clair maintenant que la Libye a reçu de l’argent pour cette libération, la question demeure : combien, et de qui ?... ", interroge Alexandre Lévy sur Bétapolitique. Bonne question. Comptez sur nous pour ne pas lâcher l’affaire : "Sarkozy, je te vois" !

PS : pour un récapitulatif de toute l’histoire, voir dans les Dossiers de Plume le chapitre Affaire des otages bulgares de Kadhafi.


Source: Plume de presse

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5304

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 22:40

publié par roland (Dazibaouebmaster) Avant-hier 12H04

Jean-Paul SARTRELu sur Comité Valmy



Le 10 février 1977, le philosophe français Jean-Paul Sartre fustige dans le quotidien Le Monde la construction d'une Europe du capital et appelle les militants socialistes à ne pas ratifier le projet de loi en vue de l'élection du Parlement européen au suffrage universel direct.

Pas plus que d'autres, Sartre n'a été entendu par la grande majorité des "camarades socialistes" et surtout pas, par leurs dirigeants. Trente deux ans plus tard en radottant à tout propos et hors de propos : "nous sommes profondément européens" les dirigeants socialistes euro atlantistes, qui ont trahi la nation laborieuse et la République se sont par leur politique, coupés du peuple de France. Ils sont déconsidérés et portent une immense responsabilité historique. L'oligarchie financière euro-atlantiste qui a encore besoin du social-libéralisme saura faire preuve à leur égard, de tout l'acharnement thérapeutique nécessaire...

Comité Valmy

Nous vivons à l'époque des mystifications. A lire la presse, à écouter la radio, à voir s'agiter M. Giscard devant la télévision, on pourrait croire que nous sommes simplement dans une période un peu difficile, certes, mais qui ne tardera pas à s'améliorer…avec quelques sacrifices de la part des ouvriers et des paysans, bien entendu.

Tout cela n'est pas sérieux. Depuis quelques semaines, au contraire, la situation internationale et nationale se dégrade et se déstabilise sous nos yeux. Issus de la crise de 1973 et de la guerre économique ouverte par les États-Unis contre l'Europe et le Japon, de nouveaux rapports de force, une nouvelle division internationale du travail, entraînent la dégradation de l'économie, l'accroissement du chômage, la décomposition des structures politiques de l'Angleterre et de l'ensemble des pays de l'Europe méridionale. Le temps nous est désormais mesuré à tous. En France, la montée vers le pouvoir du national-travaillisme de M. Chirac montre qu'effectivement « le ventre est encore fécond d'où est sortie la bête immonde ».

Dans un tel contexte, une réflexion nouvelle s'impose à l'ensemble des forces de gauche et d'extrême gauche. Aujourd'hui, si je m'adresse à vous publiquement, militants du parti socialiste, c'est parce qu'aucun des projets essentiels de l'adversaire de classe au pouvoir ne pourra se réaliser sans l'accord, au moins tacite, de votre parti. M. Giscard le sait et le dit ouvertement. Sans votre consentement, ses projets européens et sa politique d'austérité sont à terme voués à la faillite. Les avances qu'il multiplie à la direction du P.S. suffisent à le prouver.

Je comprends, même si je ne les partage pas, les espoirs qui ont poussé tous ceux qui, écœurés ou lassés par la droite qui gouverne le pays sans interruption depuis bientôt vingt-cinq ans, ont rejoint le parti qui leur paraissait le plus efficace, le mieux apte à les accueillir et à modifier l'équilibre des forces. À ces nouveaux militants socialistes, je n'ai pas à cacher, au cas où ils l'ignoreraient, que j'ai naguère combattu de mon mieux la politique algérienne et pro-américaine de la S.F.I.O. de M. Mollet et que je demeure aujourd'hui irréductiblement hostile aux thèses « atlantiques » des principaux dirigeants du parti socialiste actuel. Toutefois, par-delà ces divergences, la montée des périls me paraît si dangereuse pour l'avenir de la liberté que je veux m'adresser à vous dans l'espérance que votre parti réfléchisse encore collectivement avant de s'engager dans le « chemin européen » où il est poussé aujourd'hui.

L'Europe que nous présentent MM. Carter, Schmidt, Giscard et Andreotti est sans rapport aucun avec l'internationalisme prolétarien, sans rapport avec l'Europe des travailleurs dont rêve depuis un siècle le mouvement ouvrier occidental. Dans l'esprit de ses promoteurs, il s'agit, au contraire, dans la dynamique actuelle des forces de classe de construire une Europe du capital, qui sera nécessairement dominée par les sociétés multinationales germano-américaines. Un examen des forces en présence montre, au contraire, que l'Assemblée européenne élue dans un tel contexte servira seulement d'instrument institutionnel à cette domination. Comme par hasard, l'affaire européenne surgit en un temps où la gauche française n'est pas le cas. Au contraire, le programme commun de gouvernement, dont on peut penser ce que l'on veut, mais dont quelques dispositions, si elles étaient vraiment appliquées, suffiraient à provoquer la fureur de la droite et à la précipiter vers une sorte de coup d'État légal. L'importance du parti socialiste au sein des forces de gauche devrait donc normalement conduire ses militants à une réflexion approfondie sur cette question vitale. Or ce n'est pas cela. Au contraire, le problème de l'Europe est pudiquement éludé, sans doute sous le prétexte qu'il oppose trop gravement les deux principaux partis de l'union de la gauche.

Un appel a récemment été lancé « pour la constitution d'un comité d'action contre l'Europe germano-américaine et l'élection d'un Parlement à son service ». Que dit cet appel ? Il dit que l'inflation, le chômage, la dégradation des monnaies, la récession, ne seront pas résolus par les plans d'austérité lancés par les gouvernements capitalistes de l'Europe du Sud, car ils résultent nécessairement du nouvel ordre international imposé à l'Europe par les États-Unis et ses alliés de la République fédérale allemande.

Cette politique d'austérité s'abattra nécessairement sur les masses, non sur les privilégiés. Elle ne s'appliquera ni dans la facilité, ni dans la joie. Les salariés auront évidemment tendance à les refuser. Il faudra alors la leur imposer en utilisant contre eux les pouvoirs de l'État. C'est ainsi que les dirigeants de la droite comptant se sortir de la crise en modifiant la légalité. C'est pourquoi des États fort d'un type nouveau se profilent aujourd'hui à l'horizon de la crise.

L'Europe devient une nouvelle Amérique latine. Tandis que l'Allemagne de l'Ouest est devenue la première puissance économique militaire et politique de l'Europe, les bourgeoisies de l'Europe du Sud se débattent, ou sombrent, dans des difficultés inextricables. Il est probable qu'elles préféreront se soumettre sans conditions au « leadership » germano-américain plutôt que de passer la main à ce qu'elles appellent les coalitions socialo-marxistes. Ceux qui pensent sincèrement que, dans un pareil contexte, ils bâtiront une Europe indépendante feraient bien de se méfier et de réfléchir. Le temps est loin où le général de Gaulle s'opposait à l'hégémonie américaine. L'élection d'un Parlement européen au suffrage universel, préparée en commun en France par MM. Giscard et Chirac, n'est qu'une abdication de fait devant la stratégie et la pression américaines : abdication qui conduit directement à un proconsulat allemand sur l'Europe.

Militants socialistes, allez-vous ratifier un tel projet en votant avec Giscard et avec le R.P.R. ? Les événements politiques qui surviennent en France en ce moment même s'éclairent singulièrement à la lumière de l'analyse précédente. La société libérale avancée touche à son terme.

Elle peut déboucher à tout moment sur l'avènement d'hommes et de forces qui ne feraient pas grand cas des libertés ni même de la légalité. Un beau matin, comme en R.F.A., la chasse aux « collectivistes » pourrait bien s'ouvrir.

Il est parfaitement illusoire de compter sur la dynamique des luttes en Europe pour infléchir le cours des choses. Les appuis manquent sur le plan européen, même au niveau des partis socialistes. Il est évident, en particulier, que la social-démocratie allemande est depuis sa reconstitution en 1945 un des instruments privilégiés de l'impérialisme américain en Europe. Elle a, d'abord, puissamment contribué à la reconstitution du capitalisme en Allemagne de l'Ouest en orientant la classe ouvrière vers la collaboration avec les anciens maîtres nazis du grand capital et de la banque allemands. Elle a ouvert ensuite elle-même la chasse aux « sorcières de gauche » qui s'amplifie aujourd'hui en R.F.A. Plus de cinq cent mille enquêtes y sont aujourd'hui ouvertes dans le cadre des lois scélérates sur les « Berufsverbote » et la police de la République fédérale y pratique l'assassinat et la torture légale de certains adversaires de l'ordre capitaliste. Le chancelier « socialiste » Schmidt a enfin lancé le réarmement de son pays. En violation directe des traités, il s'engage même aujourd'hui dans la fabrication de bombes atomiques au Brésil et en Afrique du Sud. Il rejette brutalement tout projet sérieux d'aide au tiers-monde. Il pousse l'arrogance jusqu'à intervenir publiquement dans les affaires intérieures du Portugal et de l'Italie, car il dispose de la force et des appuis nécessaires. La ligne de son gouvernement prolonge et précède en effet naturellement la nouvelle stratégie définie par la Commission trilatérale aux États-Unis.

Certes, la décision de votre parti sur l'Europe est tout entière entre vos mains. Mais je veux conclure cette lettre sur l'idée que la façon même dont les partisans de l'Europe capitaliste s'efforcent d'obtenir la ratification d'un projet qui engage tout un peuple dans une voie irréversible est suspecte et devrait provoquer son rejet par tout partisan de la démocratie dans ce pays.

M. Giscard, en effet, manœuvre et s'efforce d'escamoter le débat. Il intrigue dans les coulisses. Il multiplie les pressions et les concessions de pure forme. Il se vante même publiquement de disposer par avance de l'accord de votre parti pour ratifier son projet. L'honnêteté, le courage, l'honneur, auraient voulu qu'il ouvre un large débat devant le pays et que celui-ci soit directement consulté. Ce n'est pas le cas. Mes amis du Comité d'action et moi-même avons fait depuis quelques semaines l'expérience de la volonté d'étouffer et d'escamoter le débat sur l'Europe, pratiquée par l'immense majorité de la presse, par la radio et par la télévision. En m'adressant à vous directement, j'ai encore l'espoir que vous l'engagerez avec nous, à la fois dans votre parti et devant l'opinion publique tout entière.

Si la gauche doit diriger un jour ce pays, elle se doit, à l'inverse de la droite, de regarder la vérité en face. On ne peut espérer séparer aujourd'hui la politique intérieure des problèmes internationaux ni transformer la société en France sans combattre l'hégémonie germano-américaine sur l'Europe occidentale.


JEAN-PAUL SARTRE

 


Source: Comité Valmy

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5293

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 22:34

Cher Daniel Cohn-Bendit

 

 

Les paysans français se voient contraints de rembourser –  bon gré, mal gré –  700 millions d’euros au titre des aides agricoles dont ils auraient bénéficié « abusivement » entre 1991 et 2001.

 

Telle est la décision de la Commission Européenne chargée de l’agriculture.

 

Pour que vous puissiez vous faire une idée des « bénéfices déloyaux » de nos producteurs de fruits et légumes, voici le revenu net moyen de l’ensemble des exploitations agricoles pour les années 1991 et 2001 :

1.   Revenu net moyen agricole pour 1991 : 11.558 euros = 963 euros par mois.

2.   Revenu net moyen agricole pour 2001 : 19.625 euros = 1.635 euros par mois.

(Source : INSEE, rapport des comptes de l’agriculture 2005)

 

Pendant ce temps, BNP-Paribas confirmait avoir approvisionné dans ses comptes plus d’un milliard d’euros pour rémunérer ses traders au titre de l’année 2008.

 

Et ce, en application des directives du G20… confirmées par les Commissions Européennes chargées des finances.

 

D’après mes calculs, chaque trader de BNP-Paribas va toucher environ 60.000 euros de bonus, en plus de son salaire fixe (dont le montant est top secret).

 

Savez-vous :

 

1.     Que les fonds d’investissement – et les services spéculatifs des banques – se sont engouffrés sur les marchés agricoles au cours de l’année 2008, provoquant des tornades de volatilité ?

2.     Que les céréales sont devenues, à la fin de l’hiver 2008, des valeurs refuges face au pétrole ?

 

Incroyable, mais vrai :

 

Les Commissions de l’Assemblée dont vous faites partie exigent le remboursement de 700 millions de dollars à des paysans qui touchent  1600 euros par mois et ces mêmes Commissions cautionnent des bonus de 60.000 euros à des traders qui ont spéculé sur le prix du blé, du riz, du soja… !

 

De grâce, Daniel Cohn-Bendit… réagissez !

 

Il y a un an, devant 800 députés européens, vous vous insurgiez contre Nicolas Sarkozy, à cause de sa participation – en tant que Président de l’Union Européenne –  à l’inauguration des J.O.  Nous avons tous en mémoire les tremblements de votre voix.

Je comprends votre courroux face à la violation des libertés en Chine.

Mais l’absurdité des mesures contre les paysans français, le scandale des bonnus sur la spéculation, source de volatilité des matières premières agricoles, ne méritent-ils pas un gros coup de poing sur la table ?

Ne vous trompez pas de cible, cher Daniel Cohn-Bendit !

Taper sur Sarko c’est facile, trop facile.

L’ennemi, le vrai, est la spéculation financière.

Mais là, les députés européens se taisent… ils ne savent plus légiférer.

Nous, électeurs, nous avons l’impression que vous, députés européens, vous ne savez ni ne pouvez vous s’opposer aux lobbies financiers.

Avons-nous raison ?


De grâce, « Dany le Vert », redevenez « Rouge » !



http://www.basagana-ramon.com/article-34647274.html


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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 22:26
http://brethmas.blogspot.com/search/label/cloud_computing_internet%20libre_linux
 
 
vendredi 10 juillet 2009  

 

Pendant que l'on s'inquiète des effets néfastes qu'Hadopi-2 et Loppsi vont avoir sur nos libertés individuelles, les Big Brothers nous concoctent une mouture bien plus inquiétante de l'internet de demain: le « Cloud Computing ».

 

Il s'agit ni plus ni moins d'abandonner l'ordinateur « autonome » que nous connaissons pour revenir à un réseau comparable au minitel..

Dans ce projet, nos ordinateurs ne sont plus des machines contenant les programmes de notre choix et nos données, mais des terminaux raccordés à un « central planétaire » impalpable, qui contiendra à la fois les programmes dont nous aurons besoin et le stockage de nos données.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Informatique_dans_les_nuages


A partir de là, quelques doux rêveurs imaginent que chaque internaute avec sa petite machine va pouvoir prendre place dans ce système diffus et quasiment immatériel. Je doute que les dinosaures les laissent faire, et leur tendance ne débouchera au mieux que sur le « new-hacking »...:

 

http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2009/06/du-cloud-computing-au-home-computing.html


Ainsi par exemple, pour écrire un texte comme je le fais en ce moment, vous n'utiliserez même plus "Open Office Writer" (équivalent gratuit d'un «Microsoft Office Word» dont il faut acheter à grand frais l'installation initiale et chaque nouvelle version.)

http://fr.openoffice.org/


Vous écrirez en ligne, sur un logiciel hébergé on ne sait où, mais qui ne manquera pas de vous facturer l'utilisation que vous en aurez faite, au temps passé ou au kilo-octet...

L'ordinateur sera redevenu ce machin qui coûte de l'argent dès qu'on y touche comme l'était le minitel, comme l'est aujourd'hui votre téléphone portable. Le système vous aura repris ce que d'imprudents informaticiens vous avaient offert.

Une pompe à fric de plus dans la maison.

Cela suppose évidemment quelques progrès techniques, notamment sur le volume des données transmises et la sécurité des connections, mais soyez tranquilles, ils vont les faire.

 

Comme il n'y aura plus de stockage dans votre ordinateur et que tous vos mouvements de données passeront par « The » système, nos maîtres auront l'assurance que vous ne détenez pas, à défaut des plans d'une bombe ou du sous-sol du Pentagone, une photo cochonne, un film ou morceau de musique dont les droits n'auraient pas été vraiment légitimés... Pour être sûr que personne ne cache quelque chose dans ses poches, on met tout le monde à poil.

 

Ce nivellement par le bas est un retour au système du minitel, que les auteurs d'Hadopi regrettent amèrement. Plus aucune donnée stockée chez ce voleur potentiel qu'est chaque internaute, plus de peer-to-peer, plus d'accès à des serveurs exotiques ou privés. Plus de bidouillage, d'auteurs de logiciels utiles ou non, d'applications téléchargeables, de sites « contestables ». Le club des « serveurs agréés » sera constitué de grands organismes officiels, regroupés autour d'accords et de chartes qui réduiront la puissance de votre ordinateur à celle d'un téléphone amélioré.

 

 

Chaque fois que vous transmettrez un document à quelqu'un, la transaction s'effectuera non plus d'ordinateur à ordinateur, mais dans les rayons de votre stockage Big Brother, qui pourra toujours se souvenir si ça le chante du contenu et du destinataire de la communication. Nous serons avec nos données dans la position du client d'une banque avec son argent: obligé d'aller le chercher au comptoir pour en disposer.

 

Si l'idée globale arrange bien les empereurs du copyright et autres droits d'auteur, elle n'est pourtant pas née de leurs élucubrations. Ils sont juste prêts à monter dans un train qui passe fort à propos.

 

A l'origine, la complexité des tâches informatiques a conduit à constituer des réseaux d'entreprise, avec un « ordinateur central » auquel on accède par des terminaux étroitement paramétrés. Le débit et la fluidité des transferts de données a naturellement amené au niveau supérieur, qui a consisté à sous-traiter l'activité informatique à des entreprises extérieures qui louent les services de puissants systèmes. Plus de salle et de matériel informatique, ni de maintenance, les chefs d'entreprise aiment se simplifier la vie.

 

 

A partir de là, il y a convergence entre les propriétaires de systèmes payants qui voient d'un mauvais oeil la moitié de la planète utiliser leurs systèmes sans le payer ou d'autres systèmes gratuits (Linux, Open Office...) et quelques autorités politiques morales et psychorigides qui pensent qu'une centralisation à tout va permettra à la fois un meilleur "contrôle" d'internet et un enrichissement plus substantiel de leurs potes.

D'ailleurs Google ne vient-il pas d'annoncer cette semaine la sortie de son "Chrome OS", un nouvel OS qui ne concerne pour l'instant que les petits portables, mais qui est la rampe de lancement du concurrent de Windows qu'il prétend devenir rapidement. Certes, le code source sera connu, mais le système est conçu pour que toutes les transactions puissent, le jour venu, se faire via "la maison-mère". Tout comme déjà aujourd'hui, les "apps" de l'iphone et d'Androïd... Hasard, vous croyez?

Le problème pour les majors du système payant est que les très gros systèmes tournent majoritairement sous Linux, dont la base est gratuite, le code source connu et la sécurisation plus simple. Les coûts se limitent à la conception et à la maintenance du système...

 

Malgré cela, le système ne prospèrera que s'il permet de réaliser des économies, ce qui ne semble pas évident à tout le monde:

 

http://www.zdnet.fr/actualites/it-management/0,3800005311,39392470,00.htm


et l'avenir semble encore dévolu pour quelque temps au « datacenter » de papa:

 

http://www.toolinux.com/lininfo/toolinux-information/blog-podcast/article/le-cloud-computing-c-est-du-buzz-l


Un des logos de Firefox auxquels nous avons échappé:

.

 

 

 

 

 

 

 

A gauche le concept d'origine, à droite la version politiquement correcte que vous avez sur votre ordinateur...

Vous n'utilisez pas Firefox à la place d'Internet Explorer?

Vite:

http://www.firefox.fr/


La seule conclusion certaine est que tout est fait pour que nous maîtrisions de moins en moins les programmes et les contenus de notre ordinateur, que nous soyons de moins en moins libres de dire, d'écrire et d'exprimer ce que nous voulons, d'accéder aux informations et aux œuvres culturelles dont nous avons besoin, et pour que la violation systématique de nos espaces privés et de notre intimité fasse dorénavant partie de notre quotidien.

 

 

D'où l'intérêt de nous passer autant que possible des systèmes payants et d'utiliser exclusivement des systèmes gratuits en open source.

Essayez Ubuntu sans rien changer à votre ordinateur:

http://www.gnu.org/home.fr.html

http://doc.ubuntu-fr.org/live_cd


Gravez vous-même votre CD ou DVD utilisable avec ou sans installation:

http://doc.ubuntu-fr.org/

Chapitre "Installation".

Maintenir l'autonomie et l'indépendance de nos ordinateurs et de nos systèmes est un garant de nos libertés.


http://brethmas.blogspot.com/search/label/cloud_computing_internet%20libre_linux

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 22:17


Lettre d'un universitaire et écrivain sur L'INJUSTICE DES MEDIAS et la colére que provoque ISRAEL depuis TOUJOURS
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Par Juste
le 16/07/2009 à 17:29, vu 1077 fois, 6 nombre de réactions
Info non vérifiée par la rédaction du Post.

 

Les Palestiniens sont victimes d'une injustice inacceptable. Soit !....
Depuis soixante ans, sans relâche, les médias du monde entier se focalisent sur ce conflit. On se dit tout de même que la rentabilité injustice/information est très faible, si l'on ne considère Que le rapport entre le nombre de morts et la quantité de papiers et d'images déversés sur le monde en général, et les masses arabes en particulier. Même rentabilité faible si l'on prend en compte la quantité de personnes concernées, importante certes, mais moins qu'en d'autres lieux de la planète. Quant aux atrocités commises, n'en parlons pas, une plaisanterie.
Au nombre de morts, de réfugiés, d'horreurs, il y a beaucoup mieux, un peu partout. Remarquons, à titre d'apéritif, qu'avec la meilleure volonté du monde, Tsahal aura du mal à exterminer autant de Palestiniens que l'ont fait, sans états d'âmes, les régimes arabes de la région, notamment la Syrie, le Liban et la Jordanie, qui n'en veulent pas, eux non plus, des Palestiniens, et qui ont peu de scrupules humanitaires lorsqu'il s'agit de s'en débarrasser.
Mais
Israël est un coupable idéal, non seulement dans nos banlieues, mais en Europe en général. Nous le chargeons de toute notre mauvaise conscience d'anciens colonisateurs. Une poignée de Juifs qui transforme un désert en pays prospère et démocratique, au milieu d'un océan de dictatures arabes sanglantes, de misère, d'islamisme et de corruption, voilà un scandale. Il faut donc bien que cela soit intrinsèquement coupable, sinon où serait la justice ? « L'injustice est avant tout israélienne. Ce n'est même pas un fait, c'est une métaphysique ».
Cent chrétiens lynchés au Pakistan valent moins, médiatiquement parlant, qu'un mort palestinien. Pourquoi l'injustice commise envers les Palestiniens reçoit-elle vingt fois plus d'écho que celle faite aux Tibétains, aux Tamouls, aux chrétiens du Soudan, aux Indiens du Guatemala, aux Touaregs du Niger, aux Noirs de Mauritanie ? Y a-t-il plus de gens concernés, plus de sang versé, une culture plus menacée dans son existence ? En fait, ce serait plutôt l'inverse.
Que la Papouasie soit envahie par des colons musulmans qui massacrent les Papous et trouvent, en plus, inacceptable de voir les rescapés manger du cochon, voilà qui ne risque pas de remporter un franc succès à Mantes la Jolie. Que des Noirs, considérés comme des esclaves, soient exterminés par des milices arabes au Darfour, les femmes enceintes éventrées, les bébés massacrés, voilà qui ne soulève pas la colère des jeunes des cités. Et c'est dommage : si l'on accorde des circonstances atténuantes à un jeune Français d'origine maghrébine qui s'en prend à un Juif à cause de la
Palestine, alors il serait tout aussi logique de trouver excellent que tous les Maliens, Sénégalais ou Ivoiriens d'origine s'en prennent aux Algériens et aux Tunisiens. Voilà qui mettrait vraiment de l'ambiance dans nos banlieues. Le racisme franchement assumé des Saoudiens ou des Emiratis envers les Noirs, les Indiens ou les Philippins, traités comme des esclaves, ne soulève pas la vindicte de la tribu Ka, ni des Noirs de France. La responsabilité directe des Africains dans la traite des Noirs n'induit pas des pogroms de guinéens par les Antillais.
Pourquoi seulement Israël ? A moins que la haine d'Israël ne soit que le paravent du bon vieil antisémitisme ; mais non, cela n'est pas possible, bien entendu.
Israël, 20.000 km2, 7 millions d'habitants, dont 5 millions de Juifs, est responsable du malheur des Arabes, de tous les Arabes, qu'ils soient égyptiens, saoudiens ou français. Israël est l'Injustice même. En le rayant de la face du globe, en massacrant les Juifs, on effacerait l'injustice. C'est bon, de se sentir animé par une juste colère. C'est bon, d'éprouver la joie de frapper et de persécuter pour une juste cause. Voilà pourquoi il ne faut pas dire aux "jeunes des cités" que les deux millions d'Arabes israéliens ont le droit de vote, élisent leurs députés librement. Ne leur dites pas qu'Israël soutient financièrement la Palestine. Ne leur dites pas que des milliers de Palestiniens vont se faire soigner dans les hôpitaux israéliens. Ne leur dites pas que l'université hébraïque de Jérusalem est pleine de jeunes musulmanes voilées. Ne leur demandez pas où sont passés les milliers de Juifs d'Alexandrie. Il en reste trente aujourd'hui. Ne leur demandez pas ce qu'il est advenu de tous les Juifs des pays arabes. Ne leur demandez pas s'ils ont le droit au retour, eux aussi. Ne leur demandez pas quelle est la société la plus "métissée", Israël ou la Syrie. Ne leur dites pas que, s'il y a de nombreux
pro-palestiniens en Israël, on attend toujours de voir les pro-israéliens dans les pays arabes. Ne leur dites pas que le négationnisme ou l'admiration pour Hitler ne sont pas rares dans les pays arabes ; que, lorsqu'il s'est agi d'illustrer les différentes cultures par leurs grands textes, la bibliothèque d'Alexandrie a choisi d'exposer, pour le judaïsme, le Protocole des Sages de Sion ; que ce faux antisémite est largement diffusé dans les pays arabes. Ne leur dites pas que, du point de vue des libertés, de la démocratie et des droits de l'homme, non seulement il vaut mille fois mieux être arabe en Israël que juif dans un pays arabe, mais sans doute même vaut-il mieux être arabe en Israël qu'arabe dans un pays arabe. Ne leur dites pas qu'Alain Soral, du Front national, qu'ils détestent tant, est allé manifester son soutien au Hezbollah, qu'ils admirent si fort. Si on leur enlève la méchanceté d'Israël, que deviendront ceux d'entre eux qui s'en prennent aux feujs, sinon des brutes incultes, bêtement, traditionnellement antisémites ? Il ne faut pas désespérer Montfermeil. Mais après tout, on peut tout de même essayer de leur dire tout cela sans trop de risque. Ils traiteront l'informateur de menteur, d'agent du Mossad, de représentant du lobby sioniste ou de raciste. Ils auront raison. Pourquoi se défaire de la commode figure du Croquemitaine responsable de toute la misère du monde ? Elle évite de s'interroger sur ses propres insuffisances.


Pierre Jourde


http://www.lepost.fr/article/2009/07/16/1622597_lettre-d-un-universitaire-et-ecrivain-sur-l-injustice-des-medias-et-la-colere-que-provoque-israel-depuis-toujours.html

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 11:31
publié par roland (Dazibaouebmaster) le 29/07/2009 14H30




Elections au KirghizistanPar Bill Van Auken

Le trucage impudent d’une élection, la répression de l’opposition et le recours à la violence et l’usage de balles réelles par la police contre des manifestants ont été passés sous silence et ignorés par le gouvernement Obama et les médias américains.

Ces événements se sont passés jeudi non pas en Iran mais dans l’Etat du Kirghizistan, un pays enclavé d’Asie centrale.

Dans leur langage diplomatique habituel, les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), présents aux élections présidentielles, ont déclaré que le scrutin kirghize « a manqué à des critères-clés » et était « une déception ».

Un examen plus attentif du rapport de l’OSCE dévoile cependant l’emploi de méthodes véritablement criminelles pour garantir une majorité de près de 90 pour cent au président sortant Kourmanbek Bakiev.

L’OSCE cite le « bourrage d’urnes » et « des votes multiples » le jour des élections, tandis qu’il fut fait usage de la force physique, y compris de gaz lacrymogène pour empêcher le parti de l’opposition d’entrer dans le bureau de vote. « Le processus s’est encore détérioré pendant le décompte des résultats, » a rapporté l’organisation.

Lorsque des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale kirghize pour protester contre la fraude électorale, la police les a attaqués à l’aide de grenades détonantes et de gaz lacrymogène tout en tirant des balles réelles en l’air.

Durant la période qui avait précédé les élections, l’OSCE avait déclaré, « La distinction entre le parti dirigeant et l’Etat était floue. »

Concrètement, ceci signifie que les bureaux du parti de Bakiev, l’Ak-Zhol, étaient installés dans les bâtiments gouvernementaux. Les employés du gouvernement et les étudiants étaient contraints de participer aux rassemblements du parti sous peine d’être congédiés ou renvoyés des écoles.

La campagne électorale de l’opposition fut entravée par la police et ses dirigeants et ses partisans furent soumis à un règne de terreur. L’un des dirigeants de l’opposition, Emilbek Kaptagaev, a rapporté avoir été enlevé par un groupe d’hommes, l’un portant un uniforme de la police, emmené à la lisière de la capitale et brutalement battu. Il avait reçu un appel téléphonique trois semaines plus tard le prévenant que s’il ne cessait pas de faire campagne pour le candidat tête de liste de l’opposition, l’ancien premier ministre Almazbek Atambaev du Parti social démocrate, il en verrait d’autres pires encore.

L’opposition avait littéralement été boycottée par les médias de masse. Les trois chaînes de télévision nationales avaient cessé fin juin de couvrir l’actualité à l’approche des élections. Au cours de l’année passée, le gouvernement avait systématiquement empêché la parution des journaux d’opposition en les traînant devant les tribunaux pour répondre d’accusations de diffamation envers la famille du président, et en leur imposant des amendes massives et la saisie de leur équipement.

Au début du mois, le journaliste Almaz Tashiyev qui avait publié des articles critiques sur le gouvernement, est décédé après avoir été violemment frappé par huit policiers. C’était la sixième attaque violente contre des journalistes cette année et la deuxième attaque mortelle perpétrée depuis octobre 2007 quand le journaliste indépendant, Alisher Saipov, fut abattu, style exécution. Personne ne fut interpellé pour cet assassinat.

La fraude électorale ne fut pas une surprise. Durant la période qui a précédé les élections locales l’année dernière, la présidente de la commission électorale centrale avait fui le pays après avoir dit que le fils du président l’avait menacée de mort.

Les organisations de droits humains disent que la torture de détenus est une pratique courante au Kirghizistan. Parmi les cas tristement célèbres figure l’arrestation l’année dernière de 32 personnes dans la ville de Nookat. Alors qu’elles étaient en attente de leur procès, la police les a frappé sur la plante des pieds, leur a versé de l’eau bouillante et froide dessus et les a amenés au bord de l’étouffement en leur couvrant la tête de sacs en plastique. Lorsqu’un des prisonniers, une femme, leur a dit qu’elle était enceinte, ils l’agressèrent physiquement en causant une fausse-couche.

Le mois dernier, le président Barack Obama avait envoyé une lettre au président Bakiev pour faire l’éloge de son régime dans ses « efforts pour stabiliser la situation en Afghanistan et pour la lutte contre le terrorisme international ».

Cette position de Washington persiste. Pourquoi Obama et Hillary Clinton n’ont-ils pas déclaré être « consternés » par la situation au Kirghizistan ou salué le « courage » des manifestants comme ils l’ont fait dans le cas de l’Iran ?

La lettre d’Obama avait fait partie du processus de négociations entre Washington et le Kirghizistan sur la base aérienne de Manas qui sert à l’approvisionnement des forces américaines combattant en Afghanistan. Le régime de Bakiev avait annoncé en février qu’il allait fermer la base puis a négocié un accord dévoilé ce mois-ci et selon lequel l’armée américaine pourra rester en échange d’une augmentation au quadruple du loyer.

Le jour des élections, le New York Times publiait un article cynique intitulé « Les questions stratégiques et non les insultes sont la ligne de mire américaine au Kirghizistan ». Tout en faisant allusion à une « vague de violence » contre l’opposition, le Times remarquait d’un air approbateur que le gouvernement Obama « a mis l’accent sur les préoccupations pragmatiques face aux droits de l’homme ».

Il a insisté que le régime Bakiev n’était pas vraiment si mauvais, en vantant un « système politique bien plus ouvert » que certains de ses voisins d’Asie centrale. « Ce n’est pas un Etat policier », ainsi réconforte le Times ses lecteurs, « et, en général, seuls ceux qui défient ouvertement le gouvernement sont poursuivis par les forces de sécurité ».

Si ceci est le critère d’un régime acceptable, Benito Mussolini l’aurait probablement été, alors quel problème le journal a-t-il avec l’Iran où depuis la date des élections il a mené une campagne continue en qualifiant le décompte des votes de « coup d’Etat » et ses conséquences d’« opération totalitaire » (« Operation Jackboot ») ?

Il est à noter que Bakiev doit son mandat à la soi-disant « Révolution des tulipes », après la Révolution des Roses en Géorgie et la Révolution orange en Ukraine, qui avait été provoquée en 2005 sur la base d’allégations de fraudes électorales avancées par l’opposition soutenue par les Etats-Unis. Des manifestations et des émeutes avaient réussi à renverser le président Askar Akayev. Les manifestants s’étaient rassemblés au nom de la dénonciation de la fraude électorale, de la corruption et de la pauvreté grandissante causée par l’application d’une série de programmes d’ajustement dictés par le FMI.

Carte du KirghizistanComme l’opposition elle-même le reconnut par la suite, son accession au pouvoir avait été financée et organisée en grande partie par Washington, par le biais d’une série d’Organisations non gouvernementales (organisations de façade de la CIA). Les Etats-Unis voulaient la chute d’Akayev parce ses tentatives de s’insinuer dans les bonnes grâces de Moscou contrecarraient les objectifs stratégiques de Washington d’établir une hégémonie américaine en Asie centrale.

Il se trouva que Bakiev fut également obligé en raison des réalités géopolitiques d’évoluer entre Moscou et Washington avec tout autant ou davantage de corruption, de répression et de fraude électorale.

En Iran, la « Révolution de couleur », cette fois verte, une fois de plus conduite par une opposition appuyée par les Etats-Unis et dénonçant une élection truquée, doit encore réussir, l’équilibre du pouvoir au sein du régime de l’élite cléricale n’étant pas encore certain.

Bref, si le régime en question, comme celui de Bakiev, facilite les objectifs belliqueux et les intérêts stratégiques des Etats-Unis, alors des élections truquées, la répression et la torture sont tout à fait acceptables aux dirigeants « pragmatiques » à Washington et à leurs propagandistes au Times.

Toutefois, lorsque Washington considère le renversement d’un régime, comme en Iran, ou du moins un changement au sommet, comme promouvant ces mêmes intérêts, alors des accusations de magouilles électorales et de répression et la défense de la « démocratie » sont transformées en une véritable croisade.

 


Source: Alter Info


http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5204

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 10:44
vaccins-armes-biologiques.jpg

UN APPEL TRES URGENT
A  RELAYER  PARTOUT
pour la Prévention d'un crime de génocide

UN APPEL TRES URGENT

A TOUS LES CITOYENS DE FRANCE,
D'EUROPE ET DU MONDE


vaccin-survivant-copie-2.jpg 




Appel à tous les citoyens du Monde


COMMUNIQUE DE L'ASSOCIATION JUSTICE & DROITS DE L'HOMME

 

Bonjour à toutes et à tous,


Sachez que selon les textes de Loi, tout citoyen ayant eu connaissance de la préparation ou de la commission d'un crime, d'un crime de génocide ou contre l'humanité, se doit de le dénoncer sans délai aux autorités compétentes. Selon ces mêmes textes, les autorités saisies sont contraintes d'enquêter sur les faits dénoncés.

 

Voir les textes de Loi:


Article 223-6

Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 500.000 F d'amende.


Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.

 

Article 223-7

Quiconque s'abstient volontairement de prendre ou de provoquer les mesures permettant, sans risque pour lui ou pour les tiers, de combattre un sinistre de nature à créer un danger pour la sécurité des personnes est puni de deux ans d'emprisonnement et de 200.000 F d'amende.


La suite ici: http://www.lepouvoirmondial.com/archive/2009/08/01/crimes...


Nous avons eu connaissance de l'existence de la plainte déposée auprès du FBI en avril 2009, par Jane Burgermeister, autrichienne, journaliste scientifique d'investigation. Cette plainte vise le motif de:


"Programmation d'un crime de génocide"


par le biais du vaccin qui devrait être injecté à la population mondiale à la rentrée et dès que les vaccins auront été fabriqués et livrés.


Cette plainte est actuellement en cours d'instruction en Autriche et elle constitue un précédent judiciaire qui nous permet de saisir tous les Parquets de France, d'Europe et du Monde, d'une demande d'ouverture d'enquête criminelle, à laquelle tous les Parquets saisis seront tenus de répondre, afin de parer à une crise sanitaire grave et à un éventuel génocide préparé à l'avance. Ce que l'instruction de la plainte de Jane devrait confirmer ou infirmer.


En attendant que cette plainte soit instruite, nous avons le devoir:

  • de faire arrêter immédiatement la campagne de vaccination de masse qui pourrait s'avérer mortelle pour toutes les personnes qui se feraient vacciner,
  • de faire arrêter la campagne de publicité mensongère qui vante les mérites et bienfaits du vaccin et des antiviraux tel que le Tamiflu, dont nous savons qu'il est non seulement inefficace, mais aussi dangereux pour la santé,
  • de nous abstenir de nous faire vacciner tant que nous ne connaîtrons pas les suites et les résultats de l'instruction de la plainte de Jane actuellement en cours d'instruction.


Nous vous demandons donc instamment de bien vouloir nous imiter en saisisant d'un courrier adressé par voie de lettre recommandée avec accusé de réception, tous les Parquets de France, d'Europe et du Monde, afin d'alerter les autorités judiciaires et de demander sans avoir à déposer plainte, l'ouverture d'une enquête criminelle pour permettre d'éviter une crise sanitaire grave et de prévenir un crime de génocide qui aurait été programmé contre des groupes nationaux de personnes qui ont déjà été choisis par les Gouvernements comme étant les personnes les plus exposées au virus H1N1, à savoir:

  • les personnels de santé,
  • les femmes enceintes (une première mondiale en matière vaccinale),
  • les enfants de moins de 3 ans. Sont susceptibles de bénéficier de la vaccination prioritaire les enfants âgés de 3 mois et plus,
  • les jeunes.

Nous mettons à votre disposition la lettre qui a été adressée le 31 juillet 2009 au Parquet de Nice par l'association SOS JUSTICE & DROITS de L'HOMME, ainsi qu'un modèle de lettre que vous pourrez personnaliser et adresser auprès des Parquets des Tribunaux de Grande Instance, de votre juridiction respective, en France, comme en Europe et dans le Monde qui se devront de donner suite à votre demande.


Vous ne devez pas craindre d'aucune représaille pour avoir fait votre devoir de Citoyen et respecté les textes de Loi.


Vous abstenir de le faire serait bien au contraire répréhensible pénalement.


Nous comptons sur votre participation, votre esprit de civisme et de solidarité avec tous les citoyens du Monde.


Aidez-nous à vous aider!!!!!!


Merci de passer à l'action immédiatement dans l'intérêt de tous et du bien commun à l'humanité: Le respect de la Vie sous toutes ses formes. Tous les Parquets doivent être envahis de millions de demandes citoyennes, d'ouverture d'une enquête criminelle, car les Etats ne pourront pas résister à la pression des Peuples.


Bien cordialement,

Mirella CARBONATTO
Présidente de l'association

SOS JUSTICE & DROITS DE L'HOMME

 

 

Sources:


http://www.lepouvoirmondial.com


http://collectifcitoyensdumonde.hautetfort.com/actions-citoyennes





                                           http://sos-crise.over-blog.com/article-34475632.html



                                                                            http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L283xH426/V-d0a7f.jpg





CE GROUPE EST UNE TRADUCTION PARTIELLE DU GROUPE OFFICIEL EN ANGLAIS, ACCESSIBLE AU LIEN CI-DESSUS.
NOUS SOMMES À LA RECHERCHE DE BÉNÉVOLES POUR CONTINUER LA TRADUCTION.



Jane Burgermeister
NON AUX VACCINATIONS OBLIGATOIRES



Des accusations criminelles de bioterrorisme et intention de commettre un génocide, sont portées contre l'OMS, l'ONU et les géants pharmaceutiques.

Au moment où approche en juillet la date de diffusion prévue du vaccin de Baxter contre la pandémie de grippe A/H1N1,
une journaliste d’investigation autrichienne prévient le monde que le plus grand crime de l’histoire de l’humanité est en cours.

Jane Burgermeister a récemment déposé auprès du FBI des accusations criminelles de bioterrorisme et tentative de génocide contre l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les Nations Unies (ONU), et plusieurs hauts responsables du gouvernement et du monde des affaires. Elle a de plus préparé une demande d'injonction contre la vaccination obligatoire qui est déposée en ce moment auprès des tribunaux américains. Ces actions s'inscrivent dans la foulée des poursuites qu’elle a engagées en avril contre les entreprises Baxter AG et Avir Green Hills Biotechnology de l’Autriche, pour avoir produit un vaccin contaminé contre la grippe aviaire. Elle affirme que c’était un acte délibéré visant à provoquer une pandémie pour en tirer profit.

Résumé des allégations déposées
auprès du FBI en Autriche le 10 juin 2009


Dans son dossier d’inculpation, Burgermeister apporte des preuves d’actes de bioterrorisme, en violation de la loi des États-Unis, commis par un groupe y exerçant ses activités sous la direction de banquiers internationaux contrôlant la Réserve Fédérale, l’OMS, l’ONU et l’OTAN. Ce bioterrorisme vise à commettre un génocide contre la population des États-Unis en lui administrant un vaccin utilisé comme arme biologique, sous le prétexte d'une pandémie de grippe provoquée délibérément, et dont le virus est le fruit d'une manipulation génétique. Ce groupe a infiltré les bureaux des hauts responsables de l’administration des États-Unis.

Les chefs d’accusation sont portés, entre autres, à l’encontre des personnalités suivantes: Barack Obama, président des États-Unis, David Nabarro, coordonateur du système des Nations Unies pour la lutte contre la grippe, Margaret Chan, directrice générale de l’OMS, Kathleen Sebelius, secrétaire à la Santé et aux services sociaux des États-Unis, Janet Napolitano, secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis, David de Rothschild, banquier, David Rockefeller, banquier, George Soros, banquier, Werner Faymann, chancelier de l’Autriche, Alois Stoger, ministre autrichien de la santé. Les accusés font partie d'un cartel politique et économique qui aurait développé, produit, accumulé et utilisé des armes biologiques pour une purge de la population des États-Unis et celle d’autres pays.

Ce syndicat criminel aurait parrainé un programme secret d'armes biologiques impliquant les firmes pharmaceutiques Baxter et Novartis. Des agents biologiques mortels furent développés et diffusés, en particulier les virus de la grippe aviaire et porcine, afin de s’en servir comme prétexte pour un programme de vaccination forcé. Ce dernier donnerait l’occasion d’administrer un agent biologique létal au peuple des États-Unis. Cet acte constitue une violation directe de la Loi anti-terroriste sur les Armes Biologiques.

Les charges réunies par Burgermeister contiennent des preuves que Baxter AG, une filiale autrichienne de Baxter International, a délibérément transmis 72 kilos du virus de la grippe aviaire, fournis par l’OMS au printemps 2009, à 16 laboratoires de quatre pays. Elle soutient que ces preuves constituent une claire indication que les firmes pharmaceutiques, et même des agences internationales du gouvernement, sont activement engagées dans la production, le développement, la fabrication et la distribution de substances biologiques considérées comme les armes biologiques les plus mortelles sur terre, afin de déclencher une pandémie et de provoquer des morts en grand nombre.


POUR VOIR LE RESTE DE L'ARTICLE, CONSULTEZ UNE TRADUCTION INTÉGRALE EN CLIQUANT SUR LE LIEN CI-DESSOUS:
http://www.spreadthetruth.fr/wordpress27/?p=1769
ARTICLE ORIGINAL EN ANGLAIS:
http://www.naturalnews.com/026503_pandemic_swine_flu_bioterrorism.html

- - - - - - - - - - - - - - - -


INFORMATION SUR LES VACCINS:
- Silence on vaccine (ONF, janvier 2009):
http://video.google.ca/videoplay?docid=8503852033482537965&hl=fr
http://onf.ca/silence-on-vaccine/


INFORMATION SUR LES ACCUSÉS:
- Les archives oubliées - Le jeu de l'argent (Canal D, 1999)
http://video.google.com/videoplay?docid=6905682498354316268&hl=fr


- La version officielle du 11 septembre est un mensonge (chaîne Planète, septembre 2006)
http://video.google.ca/videoplay?docid=3345223332431073346&hl=fr

- Endgame: plan pour un contrôle mondial (Alex Jones, 2007)
http://video.google.ca/videoplay?docid=5440698103304787193&hl=fr (partie 1)
http://video.google.ca/videoplay?docid=5447427292724051738&hl=fr (partie 2)


- Obama Deception, au delà du personnage public (Alex Jones, 2009)
http://www.dailymotion.com/playlist/xzhaw_piloutchi_obama-deception/video/x8zxjj_theobamadeception2009vostfrdvdripww_news



Cliquez sur le lien ci-dessous régulièrement pour voir des articles sur la grippe A(H1N1) traduits en français:
http://www.spreadthetruth.fr/wordpress27/?s=grippe


Contact Info
email : vaccin.fatal@gmail.com 


Wanted-cochon-resistant.jpg  


Céline
renseignez vous aussi sur ces fameux camps de la Fema mis en place aux Etats-unis , il y en a pres de 600 pres à fonctionner mais pour l'instant on y trouve personne bizarre non?

 D'apres ce que j ai pu decouvrir Michael Jackson aurait ete tue car il comptait la faire monter sur scene lors d'un de ces concerts pour reveiller les endormis...et je pense qu'il aurait reussi ...enfin ceux qui ne sont pas des leur sont rapidement éradiqué, ou detruits ...

Communiqué de presse à envoyer aux médias
Articles, nouvelles

Lettre à Radio-Canada à envoyer par courrier recommandé

http://www.facebook.com/group.php?gid=92066513363#/group.php?gid=92066513363



Dossier spécial :
Plainte déposée auprès du FBI,
en avril 2009 parJane Burgermeister,
autrichienne, Journaliste d'investigationau motif de :
Programmation d'un génocide
par la vaccination de masse
Prévention d'une crise sanitaire grave
et d'un génocide éventuellement programmé.


ON ARRETE TOUTE CAMPAGNE DE VACCINATION DE MASSE !

NE VOUS FAITES PAS VACCINER !


Grippe A, Vaccin contre le virus H1N1
La plainte déposée auprès du FBI, en avril 2009 par Jane Burgermeister, autrichienne, journaliste scientifique d'investigation au motif de : Programmation d'un génocide




Communiqué de presse à envoyer aux médias


 

Sujet: Grippe A(H1N1) - Accusations criminelles

Le 10 juin 2009, la journaliste d'investigation autrichienne Jane Burgermeister a porté des accusations criminelles auprès du FBI envers l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les Nations Unies (ONU), et plusieurs hauts responsables du gouvernement et du monde des affaires. Elle a de plus préparé une demande d'injonction contre la vaccination obligatoire qui est déposée en ce moment auprès des tribunaux américains. Ces actions s'inscrivent dans la foulée des poursuites qu’elle a engagées en avril contre les entreprises Baxter AG et Avir Green Hills Biotechnology de l’Autriche, pour avoir produit un vaccin contaminé contre la grippe aviaire. Elle affirme que c’était un acte délibéré visant à provoquer une pandémie pour en tirer profit.

Son dossier de charges criminelles de 134 pages prouve qu'un cartel économique et politique a infiltré les hauts postes des gouvernements, et entreprend la dernière phase d'un plan de dépopulation mondiale utilisant des armes biologiques, le vaccin contre la grippe A(H1N1) étant l'une d'elles. Ces criminels sont activement engagés dans une campagne de désinformation.

Consultez le dossier de charges (anglais) :
http://wakenews.net/Evidence_of_the_use_of_pandemic_flu_to_depopulate_USA.pdf

Tous les documents relatifs à cette affaire :
http://wakenews.net/html/jane_burgermeister.html

Communiqué de presse original en anglais :
http://forum.vacci-nations.com/viewtopic.php?f=35&t=20

À propos de Jane Burgermeister:
http://www.facebook.com/group.php?gid=92066513363


Renseignements:
Christian Fecteau, fondateur du groupe de pression français à
vaccin.fatal@gmail.com
                                                                                                                                                                                        
http://www.facebook.com/group.php?gid=92066513363


Voir  ici :
http://www.facebook.com/topic.phpuid=92066513363&topic=10815

 



________________________________________________________________________________________________



Objet : Injonction déposée aux États-Unis
le 31 juillet dernier



Tim Vawter a déposé le 31 juillet 2009 à la cour fédérale des États-Unis une injonction contre la vaccination obligatoire.


L'article complet en anglais peut être consulté à l'adresse suivante:
http://www.facebook.com/l/;tinyurl.com/mg2o5g


L'injonction numérisée peut être consultée en 13 images à:
http://www.facebook.com/l/;wakenews.net/html/jane_burgermeister.html
Voici la première:
http://www.facebook.com/l/;wakenews.net/US_-_Motion_for_Preliminary_Injunction-pg1-.jpg


Le dossier est accessible au service public de la cour fédérale des États-Unis à l'adresse suivante:
http://www.facebook.com/l/;dockets.justia.com/docket/court-njdce/case_no-3:2009cv03803/case_id-231005/


Tim Vawter est un citoyen avec à son actif plusieurs démarches judiciaires fructueuses. Son exemple doit maintenant servir à faire de même dans les pays et régions francophones du monde. N'hésitez pas à nous contacter pour que nous concertions nos efforts. Postez sur le forum du groupe pour nous faire part de vos démarches.

--
Christian Fecteau, fondateur
François Lamontagne, administrateur



                                                            JUSTICE.jpg
                
                    ECRIVEZ  AUX  PARQUETS



[EN-TETE DE L’ASSOCIATION SI BESOIN
En-tête inutile pour les citoyens]

MODELE DE COURRIER A ADRESSER PAR FAX ET EN RAR
(recommandé avec accusé de réception)

A TOUS LES PARQUETS DE FRANCE ET D’EUROPE et DU MONDE
PAR TOUS LES PARTICULIERS - ASSOCIATIONS – JOURNALISTES, ETC…


EXTREMEMENT URGENT VERIFICATION DE PREPARATION

D’UN CRIME DE GENOCIDE


Vos coordonnées complètes


Monsieur le Procureur de la République
Parquet du TGI de
Adresse complète et N° de fax

 



RAR, FAX et MAIL

[Ville, date]

Dossier : Pandémie Grippe A – Virus H1N1

Vaccin ou arme de destruction massive ?

Objet : Communication d’une plainte déposée en avril 2009 en Autriche

auprès du FBI par Jane Burgermeister, journaliste scientifique


Motif de la plainte : programmation d’un crime de génocide


Nos demandes : demande d’ouverture d’une enquête criminelle pour

prévention d’une crise sanitaire grave et campagne de vaccination de masse à faire

 stopper immédiatement en France et dans le monde




DEMANDE DE MAIL DIRECT DU PARQUET


Monsieur le Procureur de la République,  

Nous avons découvert sur Internet une plainte déposée au motif de "Programmation d’un crime de génocide" qui vise le vaccin fabriqué actuellement dans les laboratoires US notamment, pour être une arme de destruction massive et de dépopulation de la planète. Ce plan s'inscrivant selon la plaignante dans les plans de réduction de la population mondiale par les élites : Illuminati qui prévoient de nous instaurer le Nouvel Ordre Mondial.


Cette plainte a été déposée en avril 2009 auprès du FBI, par Mme Jane Burgermeister, autrichienne, journaliste scientifique d'investigation, et cette plainte est actuellement en cours d'instruction en Autriche. Les personnes mises en cause dans cette plainte sont:


1 - L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé),
2 - L’ONU,
3 - Barack Obama (Président des Etats-Unis),
4 - David de Rothschild (banquier),
5 - David Rockefeller (banquier),
6 - George Soros (banquier),
7 - Werner Faymann (Chancelier d’Autriche) entre autres, les accusant de vouloir commettre un génocide de masse.


Nous avons collecté nombre d'informations sur cette affaire, que nous souhaiterions vous communiquer de toute urgence au mail du Parquet, compte tenu de la période de vacances et de la proximité de la campagne de vaccination prévue par les autorités pour la rentrée ou dès que le vaccin sera prêt et livré.


S'agissant par ailleurs de prévenir une crise sanitaire grave et la préparation éventuelle d'un crime de génocide, s'il devait s'avérer que les allégations portées par la journaliste soient vraies, nous souhaiterions vous communiquer dès à présent les pièces pour l'ouverture d'une enquête criminelle, et faire stopper la vaccination de masse.


Les pièces du dossier que nous souhaitons vous communiquer sont volumineuses, et certaines, dont la plainte doit être traduite d’urgence en Français, et nous n'avons pas le temps matériel de tout imprimer pour vous les adresser, ni de faire traduire cette plainte. Nous vous demandons de bien vouloir vous charger de faire traduire cette plainte de toute urgence, et nous disposons d’une première traduction rapide en Français que nous souhaiterions vous communiquer.


Aussi, la communication de votre adresse mail personnelle au Parquet, nous ouvrirait la possibilité de vous communiquer ces pièces, afin que vous puissiez de toute urgence faire procéder à quelques vérifications et ouvrir une enquête criminelle.


Nous vous communiquons déjà quelques éléments de cette plainte ci-dessous par le biais de liens Internet vous permettant d’accéder aux éléments de cette plainte:


La plainte en ligne en Anglais:
La plainte déposée par Jane Burgermeister, en Anglais à faire traduire en Français

http://www.lepouvoirmondial.com/media/01/01/1871376528.pdf

La plainte en français traduite rapidement

http://www.scribd.com/doc/17844384/Grippe-A-Plainte-Jane-Burgermeister-en-francais

Criminal Charges - Swine Flu Edits v2[1]
http://www.scribd.com/doc/17044758/Criminal-Charges-Swine-Flu-Edits-v21

Evidence of the Use of Pandemic Flu to Depopulate USA
http://www.scribd.com/doc/17044769/Evidence-of-the-Use-of-Pandemic-Flu-to-Depopulate-USA


Adresse mail personnelle de Jane Burgermeister :  jmburgermeister@gmail.com

Le site de téléchargement des documents officiels.
http://www.wakenews.net/html/jane_burgermeister.html


Ce qui semble être les cordonnées de Jane Burgermeiter
http://wakenews.net/Hinausschrift_BMG-92400_0049-I_B_8_2009_20.05.2009_Burgermeister__Jane.pdf

Profil de Jane Burgermeister sur Facebook
http://www.facebook.com/profile.php?id=100000017617700


La résistance s’organise sur Internet et le soutien à Jane Burgermeister s’amplifie


Le Groupe Facebook NON AUX VACCINATIONS OBLIGATOIRES
http://www.facebook.com/group.php?gid=92066513363#/group.php?gid=92066513363

VACCINE RESISTANCE MOVEMENT

http://www.facebook.com/group.php?gid=92066513363#/group.php?gid=100535026404


A UNIVERSAL DECLARATION OF RESISTANCE TO MANDATORY http://www.lepouvoirmondial.com/media/00/00/1533311054.pdf


Profil Facebook de Alex Jones – Journaliste américain
http://www.facebook.com/group.php?gid=92066513363#/InfowarsAlexJones?__a=1


Accusations contre le FBI et l'OMS BAXTER FULL DOCUMENT - Vidéo
http://www.youtube.com/watch?v=JifM4Uksss0

Les interviews de Jane Burgermeister
http://dprogram.net/2009/07/05/video-jane-burgermeister-interview-on-swine-flu-depopulation/

Alex JONES et la grippe A – Vidéo
http://www.dailymotion.com/video/x9twbf_alex-jones-et-la-grippe-a_news


Pour suivre le dossier sur l’affaire
Nouvelle-Zélande, le ministre de la Santé enquête sur les préoccupations au sujet de Baxter
http://birdflu666.wordpress.com/2009/07/02/new-zealand-minister-of-health-investigates-concerns/


Nous attendons la communication de votre adresse mail personnelle au Parquet pour vous communiquer les pièces que nous avons collectées en votre faveur.

 


Vous pourrez vous signaler en nous adressant un mail à: [adresse mail].


Nous vous remercions par avance pour vos diligences et votre compréhension en cette période de crise sanitaire.


Dans l'attente de vos promptes nouvelles, veuillez agréer Monsieur le Procureur de la République, l'expression de nos meilleures salutations.

 

[Nom & Signature]

 

  

 

 

[PIED DE PAGE POUR LES ASSOCIATIONS OU ENTITES
PIED DE PAGE INUTILE POUR LES SIMPLES CITOYENS]

 

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http://r-sistons.over-blog.com/article-34479527.html

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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 10:40


                                                                       


Et si tout ce que vous avez appris

à propos du $IDA était ...

tout simplement, faux?

 

 


Découvrez ce que les officiels du SIDA et les médias veulent vous cacher...


Le SIDA apparaîtra un jour comme la page la plus noire de l'histoire de la médecine.


Découvrez une vision d'espoir...


Le site 
http://www.sidasante.com donne des explications claires pour comprendre que le "sida" est un concept sans aucune base scientifique réelle. Le "sida" est un ensemble de maladies réliées entre elles via une cause unique de façon complètement artificielle. Le VIH n'a jamais été isolé, les tests de séropositivé n'ont aucune valeur, les morts attribuées au SIDA ont essentiellement des causes iatrogènes (ie. causées par les traitements) dans les pays riches, ou de niveau de vie dans les pays pauvres, et les statistiques apocalyptiques sur le SIDA en Afrique sont totalement fausses.

 

0

Découvrez une nouvelle vision du SIDA déjà adoptée par plus de 600 scientifiques de par le monde, dont 2 prix Nobel de chimie.


Chacune des maladies qui sont reliées artificiellement à ce syndrome a une cause et une solution qui peuvent se comprendre et se soigner en dehors de toute psychose collective et surtout en dehors de toute origine prétendument virale de la maladie.


La liberté de choix thérapeutique est un droit humain fondamental. Imposer un diagnostic mortel et des traitements parmi les plus toxiques de l'histoire sur la seule base d'hypothèses sans preuve est intolérable. C'est une violation inadmissible des droits de l'homme.

 


Marc Griffiths


Nota Bene: Mark Griffiths, l'auteur du site http://www.sidasante.com, est décédé (pas du sida!) en octobre 2004.



Le forum de la dissidence française du sida:


http://www.sidasante.com/forum



Une synthèse sur le sida sur onnouscachetout:


http://www.onnouscachetout.com/synthese-sida



Remarque
: Cette œuvre est le fruit de plus de quatorze années de recherche, d'accumulation de documents exceptionnels et du travail de nombreux bénévoles.

* * *

Pour mieux comprendre l'enjeu, il est bien connu qu'"une image vaut mille mots"; en voici une (un simple graphique) "sans traduction ni commentaires":

 

Source: http://www.sidasante.com


* * *

Texte du Docteur  Tal Schaller:

"Mark Griffiths nous a quitté. Il a  œuvré pendant des années pour que tous sachent que le sida est une gigantesque escroquerie qui permet à l'industrie pharmaceutique de gagner des sommes faramineuses en persuadant des milliers et des milliers de personnes qu'elles sont attaquées par un virus dont l'existence même n'a jamais pu être prouvée scientifiquement.


Mark a fait partie pendant près de vingt ans de ceux que l'on appelle les "survivants du sida". Le site qu'il a créé http://www.sidasante.com contient des informations d'une importance capitale pour tous ceux qui veulent sortir d'un rôle de victime impuissante qui croit que seuls des médicaments chimiques peuvent l'aider à survivre. Il présente les recherches des "scientifiques dissidents" qui ont eu le courage de sortir des dogmes de la "pensée unique" fabriquée par les marchands de médicaments et de tests pour se poser des questions essentielles. Sa lecture est d'un immense intérêt. J'ai raconté l'histoire de Mark ainsi que celle d'autre survivants dans le livre "Artisans de leur miracle" - 17 guérisons holistiques, aux éditions "Vivez Soleil" (http://www.editionsvivezsoleil.com).

Puisse son courage pendant tant d'années nous inspirer tous à sortir du gigantesque piège du "tout chimique", qui mène tout droit au plus grand génocide de l'histoire, celui de l'humanité toute entière, bernée par des multinationales sans scrupules et des dirigeants à leur solde.

Sachant qu'une surface de forêts tropicales équivalente à la ville de New-York disparaît chaque jour et que 22 millions de produits chimiques sont utilisés sur notre terre, dont seulement 300.000 ont été sérieusement testés, sachant que des millions de personnes servent de cobayes à une industrie pharmaceutique totalement dévoyée, ne devrions-,nous pas, comme Mark l'a fait, nous poser quelques questions fondamentales?"

Docteur Christian Tal Schaller - Site:
http://www.santeglobale.info
.


Pour soigner le sida autrement,
et naturellement
voir aussi:


La cure de l'HIV et du SIDA
Dr Clark
 

http://artdevivresain.over-blog.com/article-34470215.html  
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http://r-sistons.over-blog.com/article-34479527.html



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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 10:20
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Entretien avec Jean-Claude Willem

Le boycott des produits israéliens est-il légal ?


Jean-Claude Willem, 75 ans, raconte dans cet entretien comment, alors qu’il était maire (PCF) de Seclin, une bourgade française de 12’000 habitants, il a été emporté par une tornade judiciaire de sept ans et condamné à 1’000 euros d’amende pour avoir déclaré son intention d’écarter des cantines de l’école communale les jus de fruit provenant des colonies illégales israéliennes. En définitive, son recours vient d’être rejeté par la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg (CEDH).
Tout en reconnaissant l’intention légitime de Jean-Claude Willem de lutter contre l’apartheid, la Justice française a considéré qu’en l’espèce, un boycott des produits de l’apartheid israélien revenait à une discrimination économique contre les producteurs de nationalité israélienne. De ce fait, elle l’a condamné à la fois comme un citoyen appelant à la discrimination sur une base nationale et comme un élu manquant à la neutralité de sa charge.
Franchissant un pas supplémentaire, la Cour européenne lui a reproché de faire justice lui-même en décidant d’un boycottage en lieu et place des autorités gouvernementales.
27 juillet 2009 | Thèmes : Liberté d’expression Boycott d’Israël

Les juges de la Cour européenne des droits de l’homme, issus des 47 États membres du Conseil de l’Europe.


Silvia Cattori : Voudriez-vous résumer brièvement ce qui s’est passé depuis ce jour où, vous aviez annoncé, au cours d’une réunion du conseil municipal de la commune de Seclin, votre intention de boycotter les produits israéliens provenant de ces colonies juives qui exploitent des terres appartenant au peuple palestinien ?

Jean-Claude Willem : Cela a commencé en octobre 2002. J’étais alors maire de Seclin. Un soir j’ai eu une réaction de colère quand j’ai vu à la télévision les troupes israéliennes intervenir à Naplouse, (une grande ville au nord de la Palestine) en violentant aussi bien les habitants que leurs habitations. Ce même soir, nous avions une réunion du Conseil municipal ; nous discutions des mesures à prendre par rapport à la crise de la vache folle en Grande Bretagne. À l’issue de la discussion où nous avions décidé de maintenir le refus gouvernemental de laisser la viande anglaise arriver en France, dans le cadre de cette mesure de boycott, j’ai ajouté, en réaction aux violences israéliennes contre le peuple palestinien, que j’avais décidé que la cuisine municipale de Seclin n’achèterait plus de produits provenant d’Israël, notamment les jus de fruits, que l’on savait provenir des colonies implantées sur des terres palestiniennes. Que c’était là une manière de protester par le boycott contre ces violences meurtrières, comme on l’avait fait en d’autres circonstances.

Suite à cela, il y a eu beaucoup de réactions positives ou négatives sur le site de la mairie. Alerté par l’association « Action Cultuelle Israélite du Nord » [1], le procureur a décidé de me poursuivre.

J’ai comparu en mars 2003 devant le tribunal correctionnel qui, huit jours après, me relaxait en disant qu’il n’y avait pas de délit constitué dans l’intention de boycottage exprimée, que cela relevait de ma liberté d’expression. Dans les quelques heures qui ont suivi, le ministre de la Justice, Dominique Perben, a ordonné au Parquet de faire appel. En juin 2003 j’ai comparu devant la Cour d’appel, qui en septembre 2003 m’a condamné à mille euros d’amende. Et, en septembre 2004, la Chambre criminelle de la Cour de cassation a rejeté mon pourvoi [2]. J’ai alors saisi la Cour européenne pour violation de la liberté d’expression. Cette dernière m’a débouté le 16 juillet 2009.

Silvia Cattori : L’arrêt de la CEDH vous a-t-il surpris ? [3]

Jean-Claude Willem : Non, car je ne me faisais pas d’illusions. Vous savez, l’Union européenne est complice d’Israël ; même après l’agression israélienne contre Gaza (de décembre 2008 et janvier 2009), la position de l’UE n’a pas changé, elle n’a toujours pas condamné Israël. Tout pouvait nous laisser pressentir que la Cour européenne n’allait pas déjuger les 27 pays de l’Union européenne [4]. Sur les sept juges, seul le juge tchèque, Karel Jungwiert, m’a soutenu. Il a estimé que les déclarations incriminées reflétaient l’expression d’une « opinion ou d’une position politique d’un élu sur une question d’actualité internationale ».

Silvia Cattori : La Cour européenne ne vous a-t-elle pas condamné, non pas en tant que citoyen mais en tant qu’élu local dont la fonction impose de « conserver une certaine neutralité » ? Ai-je bien compris ?

Jean-Claude Willem : Le maire que j’étais a été poursuivi ; mais également le citoyen. Dans l’argument donné en réponse à la Cour européenne par rapport à mon recours, le gouvernement français a affirmé que ma liberté d’expression comme citoyen et ma liberté complémentaire d’expression comme élu, n’étaient pas mises en cause. La Cour européenne a repris ces arguments à son compte pour me débouter. Elle m’a condamné aussi bien comme élu que comme citoyen.

Silvia Cattori : Il ne s’agirait donc pas uniquement d’interdire la pratique du boycottage dans le cadre d’une collectivité publique mais d’un jugement qui interdirait, de façon générale, d’appeler au boycottage de produits israéliens ?

Jean-Claude Willem : C’est en cela que la décision de la Cour européenne est choquante. C’est un vrai scandale qu’elle se prononce contre la liberté d’expression non seulement d’un ressortissant de l’Union européenne mais d’un élu du peuple d’un pays membre de l’Europe.

Je tiens à souligner qu’en ce qui me concerne je ne suis en contravention ni avec la loi française ni avec la loi de l’Union européenne ; puisque l’Union elle-même s’oppose à l’importation de fruits, de légumes, de matériaux, venant des colonies [5]. Si l’Union européenne respectait ses propres décisions, elle arrêterait immédiatement le commerce avec Israël. Mais rien n’est fait.

Il convient ici de rappeler que, quand cette affaire a été portée devant les tribunaux, je n’avais fait qu’exprimer l’intention de boycotter des produits en provenance de colonies illégales contraires aux droits internationaux ; c’est-à-dire, de cultures effectuées par les colons israéliens en terre palestinienne.

Silvia Cattori : Ce jugement de la Cour européenne est donc, selon vous, un jugement politique ?

Jean-Claude Willem : Oui. C’est une condamnation politique car elle ne vise pas uniquement ma personne mais tous ceux qui pourraient annoncer leur intention de boycotter Israël. C’est une confirmation d’une atteinte à la liberté d’expression, à la liberté tout court.

Il s’agit d’un jugement politique. Car ce n’est pas moi seul qui suis visé ici. Je suis celui par qui la sentence se justifie ; mais derrière tout cela on annonce à tous les Français, et par extension à tous les citoyens de l’Union, que s’ils veulent condamner Israël pour ses violations, ils auront des problèmes.

Silvia Cattori : C’est le monde à l’envers ! On punit le citoyen qui n’accepte pas l’impunité dans laquelle l’État colonial d’Israël est laissé ! Le fait qu’aucun média européen —hormis ceux ouvertement opposés à l’apartheid— n’a commenté ce verdict surprenant, si lourd de conséquence pour la liberté d’expression, vous a-t-il choqué ?

Jean-Claude Willem : Oui bien sûr. Mais vous savez, même le quotidien communiste L’Humanité n’en a pas parlé, alors que j’appartiens au Parti communiste. Depuis 2002, jamais L’Humanité n’a parlé de cette affaire ! Je leur ai du reste écrit pour leur signifier mon étonnement !

Silvia Cattori : L’argument des tribunaux français, validé par la Cour européenne, est qu’un élu ne peut se substituer aux autorités gouvernementales pour déclarer le boycott d’un État. Ce point de vue peut-il justifier le jugement de la Cour selon lequel votre liberté d’expression n’a pas été violée ?

Jean-Claude Willem : Non cela ne le justifie pas.
Premièrement, il est vrai que par mon appel au boycottage j’engageais la collectivité ; mais il n’y a eu aucune désapprobation de la part des habitants de Seclin. Au contraire, en leur majorité ils m’ont approuvé.

Deuxièmement, un maire est une figure politique. Dans une ville industrielle comme Seclin, le maire occupe une place politique importante. J’étais aussi vice-président de la communauté urbaine de Lille. De ce fait, j’étais amené à prendre des positions politiques.

D’autres en ont fait autant. Ils ont pris avec moi des décisions qui ne sont peut-être pas conformes à la loi telle que conçue aujourd’hui. Peu avant cette affaire du boycottage, j’avais comparu devant le tribunal correctionnel avec quatre autre maires du Nord Pas-de-Calais parce que nous refusions de faire des appels d’offre pour les séjours de vacances des enfants. Nous estimions que l’on ne pouvait pas organiser un séjour de vacances pour enfants comme on le fait lorsque l’on met en concurrence des travaux, et que, dans ce cas, il ne devait pas y avoir d’appels d’offres. Nous avions alors été relaxés. Cet exemple montre que l’on peut ne pas respecter intégralement la loi quand on a le bons sens et la justice avec soi.

Silvia Cattori : Le jugement de la Cour européenne contribue à protéger Israël de ce qu’il redoute le plus : un boycottage selon le modèle appliqué en d’autres temps à l’Afrique du Sud. En préconisant le boycottage contre un État qui se considère au dessus des lois —ceci malheureusement avec la complicité de nos démocraties— vous avez agi honorablement ! Mais une question se pose : n’avez-vous pas sous-estimé la force écrasante de l’adversaire ?

Jean-Claude Willem : Je ne le pense pas, d’abord parce que je ne me considère pas comme battu. Vous savez, ma prise de position a été largement soutenue, pas seulement en France [6], mais dans le monde. Et j’ai reçu beaucoup de soutiens lors de ma première condamnation en appel [7]. De partout, je reçois de nombreux messages de gens qui se mobilisent en faveur de la justice en Palestine. Peut-être que ce qui était alors mon statut de maire a contribué à ce qu’il y ait autant de réactions.

Cela dit, je ne cesse de répéter que cette position de la Cour européenne ne va pas me faire abandonner le combat que j’ai engagé. Il y a de plus en plus de gens autour de moi pour le poursuivre.

Silvia Cattori : Le but des pro-Israéliens qui vous ont poursuivi n’était-il pas d’adresser un avertissement à toute collectivité locale qui serait tentée de suivre votre exemple ? Et de vous faire payer cher cette intention de boycottage que vous aviez exprimée ?

Jean-Claude Willem : Oui bien sûr. Je suis, depuis quatorze ans, chevalier des palmes académiques ; c’est une décoration qui est donnée aux gens qui interviennent dans le domaine de l’enfance et de l’éducation. Normalement j’aurais dû passer officier. Quand un inspecteur de l’académie m’a proposé à ce grade, cela a été refusé par le Ministère parce que j’avais été condamné dans cette affaire de boycott. Plus que cela encore : normalement, au bout de 30 ans d’activité comme élu, un élu a droit à une médaille d’honneur départementale et régionale. En avril dernier, le préfet a refusé que cette médaille me soit remise parce que j’avais un casier judiciaire. Cela n’en finit pas.

Ce jugement affirme que, par ce geste de boycott là, le maire que j’étais portait atteinte à l’activité commerciale des agriculteurs israéliens. Ce qui justifiait surtout ma position envers Israël c’est que, notamment les fruits et les légumes, proviennent des colonies implantées illégalement sur les terres des Palestiniens. Et qui, de par la loi de l’Union européenne, sont interdites dans les États de l’Union.

Ce qui ressort clairement est que tout est fait pour éviter de toucher au fond du problème : à la question politique. Donc tout va dans le sens de la défense de l’activité commerciale d’Israël.

Silvia Cattori : Ce préfet avait-il un parti pris pro-israélien ?

Jean-Claude Willem : Oui. Ce préfet est réputé pour être un proche de Nicolas Sarkozy. Lorsque le maire actuel de Seclin a annoncé qu’il ne pouvait pas me remettre la médaille parce que le préfet s’y opposait, tout le personnel présent, 300 agents communaux, m’a ovationné. Cela vaut plus que la médaille que le préfet m’a refusée.

Silvia Cattori : Ce jugement, ne va sans doute pas dissuader les gens, révoltés par les crimes de l’État israélien, de s’engager individuellement dans des actions de boycottage. Mais ne va-t-il pas dissuader les élus, qui se sont jusqu’à présent défilés, de répondre efficacement à l’appel « Boycott Désinvestissement Sanctions » lancé par la société civile palestinienne dès 2004 [8] ?

Jean-Claude Willem : Je crois que je suis le premier élu à être condamné. Cela dit, il y a beaucoup de gens qui pratiquent le boycott ; qui, au moment d’acheter un produit, en regardent la provenance et ne l’achètent pas quand il vient d’Israël.

Silvia Cattori : Vous avez, par votre geste courageux, placé les autorités de l’Union européenne en face de leurs responsabilités. Compte tenu du jugement de la Cour européenne, pourquoi n’appelleriez-vous pas les élus locaux, à faire voter des motions par leurs conseils municipaux pour engager leurs administrés à pratiquer le boycottage et à intervenir au nom de cette liberté d’expression que vous souhaitiez fondamentalement exercer ?

Jean-Claude Willem : Maintenant, ce sont plutôt les associations engagées en faveur de la paix et la justice au Proche-Orient qui pourraient le faire. Moi-même je n’ai plus de pouvoir.

Il y a des Conseils municipaux qui ont pris des positions claires sur l’injustice qui frappe les Palestiniens. Qui ont réclamé que les sanctions prévues par la loi soient prises par l’UE vis-à-vis d’Israël. Il y a régulièrement des élus qui vont en Palestine exprimer leur soutien aux Palestiniens.

Je vous l’ai déjà dit : il faut quelquefois savoir ne pas respecter la loi quand elle est contraire à notre morale ; quand elle s’oppose à nos idéaux de justice et de fraternité.

D’autant qu’il n’y a pas de quoi être optimiste. Depuis l’arrivée de Sarkozy les choses n’ont fait qu’empirer. La France ne va pas dans le bon sens.

Silvia Cattori : Nous vous remercions.

Documents joints
 


Affaire Willem contre France », arrêt de la Cour européenne, 16 juillet 2009.
(Word - 291.5 ko)
 

Silvia Cattori



 

[1] L’« Association cultuelle israélite » est une association présente dans de nombreuses villes et régions de France. C’est le président de l’ « Association cultuelle israélite du Nord », M. Jean-Claude Komar qui, avec un particulier, M. Guy Bensoussan, a porté plainte contre Jean-Claude Willem pour son appel au boycottage contre la politique illégale d’Israël. Mais c’est le parquet de Lille qui a pris l’initiative des poursuites, MM. Bensoussan et Komar se portant parties civiles.

[2] Dans son arrêt du 28 septembre 2004, la Cour de cassation considère que M. Willem : « en annonçant son intention de demander aux services de restauration de la commune de ne plus acheter de produits en provenance de l’État d’Israël, a incité ceux-ci à tenir compte de l’origine de ces produits et, par suite, à entraver l’exercice de l’activité économique des producteurs israéliens, cet appel au boycott étant fait en raison de leur appartenance à la nation israélienne ».
Voir :
le texte complet de cet arrêt

[3] Voir également une bonne chronologie et analyse de l’affaire sur le blog Combatsdroitshomme.

[4] La Cour européenne n’est pas un organe de l’Union européenne (les 27), mais du Conseil de l’Europe (les 47). Cependant, elle n’est jamais entrée en conflit avec l’Union européenne avec laquelle elle a des origines communes.

[5] Voir l’analyse très documentée de Me Gilles Devers. Il relève, au sujet de l’activité des entreprises installées dans les territoires occupés :
« 
Lisons l’article 55 de la 4° Convention de La Haye concernant les lois et coutumes de la guerre : « L’État occupant ne se considèrera que comme administrateur et usufruitier des édifices publics, immeubles, forêts et exploitations agricoles appartenant à l’Etat ennemi et se trouvant dans le pays occupé. Il devra sauvegarder le fond de ces propriétés et les administrer conformément aux règles de l’usufruit ». Et je rappelle la résolution 446 du 22 mars 1979 du Conseil de Sécurité : « La politique et les pratiques israéliennes consistant à établir des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 n’ont aucune validité en droit et font gravement obstacle à l’instauration d’une paix générale, juste et durable au Moyen-Orient. »
Là, il ne s’agit pas d’organiser des mesures discriminatoires, mais d’appliquer les bases du droit de la guerre, quant aux obligations de l’occupant.
Le but ? Impossible de poursuivre des objectifs illégaux, tels la construction du tramway qui détruirait l’avenir de Jérusalem-Est ou des ventes d’armes qui seraient utilisées en violation du droit international. Veolia et Alsthom ont dû renoncer au marché sur le tramway, et d’importantes commandes britanniques d’armes viennent d’être annulées.
Les conditions de réalisation ? C’est toute la question des implantations industrielles dans les territoires occupées. La puissance occupante ne peut tirer profit depuis les terres placées sous son contrôle. Un marché conclu entre une entreprise relevant de l’un des 47 pays du Conseil de l’Europe avec une entreprise dont l’un des ateliers est installé dans les territoires occupés peut être attaqué en nullité, pour violation des conventions de Genève. Et là, la CEDH ne pourrait qu’encourager des Maires qui œuvrent pour une meilleure application du droit
. »

[6] En ce qui concerne l’arrêt de la CEDH, voir notamment le communiqué de soutien de l’AFPS à Jean-Claude Willem publié le 19 juillet 2009.

[7] Voir par exemple :
- « 
Le maire de Seclin condamné pour le boycott de produits israéliens », AFPS Nord Pas-de-Calais, 19 septembre 2003.
- « 
Un verdict particulièrement inique », par Silvia Cattori, silviacattori.net, 15 septembre 2003.

[8] Voir : « Appel de la Société Civile Palestinienne au Boycott, aux Sanctions et aux Retraits des Investissements contre Israël jusqu’à ce qu’il applique le Droit International et les Principes Universels des Droits de l’Homme », 9 juillet 2005.

 




http://www.silviacattori.net/article904.html


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publié par roland (Dazibaouebmaster) le 30/07/2009 09H45


Silence médias !!!
Boycott Israël
Par Amira Hass

La Norvège réexamine ses investissements dans plusieurs compagnies israéliennes, en particulier dans les Systèmes Elbit. Deux représentants du Conseil de l'Éthique du ministère des Finances norvégien se sont rendu en Israël début juin, suite à une augmentation des critiques d'Israël en Norvège après l'offensive israélienne de l'hiver dernier à Gaza.

Les représentants ont rencontré, entre autres, des groupes de Palestiniens et d'Israéliens qui affirment que la Norvège investit dans des entreprises directement impliquées dans l'occupation israélienne, qui, selon eux, contredit son engagement dans le respect des lois internationales et pour une solution juste dans la région.

Le Conseil d'Éthique a été établi pour garantir que les investissements étrangers du Fonds de Pension gouvernemental norvégien, Global, respecte ses directives étiques. Fin 2008, le fonds a investi dans environ 8.000 entreprises internationales, pour un montant de 2.275 milliards de Couronnes, soit environ 365 milliards de dollars, selon le taux de change de cette semaine.

Sur cette somme, l'investissement norvégien dans les compagnies israéliennes s’élevait à environ 2.67 milliards de Couronnes, soit environ 428 millions de dollars, ainsi que 627 millions de couronnes dans des obligations, soit environ 100 millions de couronnes.

Selon la Banque centrale de Norvège, l'investissement dans les Systèmes Elbit, qui fabriquent l'équipement électronique utilisé par les militaires et d'autres organes de sécurité, s’élevait à 35 millions de couronnes fin 2008, soit environ 5.75 millions de dollars, un peu moins d'un tiers de 1% du capital de la société. En 2008, le fonds de pension norvégien a augmenté de façon significative ses investissements dans les sociétés israéliennes, passant de 8 en janvier à 41 en décembre.

Près des deux tiers des 41 entreprises sont impliquées dans le développement et la construction dans les territoires occupés, y compris dans des parties qui ont été ajoutées à Jérusalem après la guerre de 1967. 11 autres entreprises internationales dans lesquelles les Norvégiens ont investi sont aussi impliquées dans les activités d’entreprises israéliennes basées de l'autre côté de la Ligne Verte, selon "Qui Profite de l'Occupation", le projet de la Coalition de Femmes pour la Paix.


Un précédent appel au Boycott

Le Conseil de l'Éthique ne confirme pas d'habitude ni ne nie les rapports sur les chèques qu'il émet. Mais l'examen des investissements israéliens a été rendu public parce que des représentants du conseil ont rencontré l'ambassadeur d’Israël en Norvège à Oslo avant leur visite en Israël. Selon les rapports de presse, le Ministre norvégien des Finances, Kristin Halverson, avait annoncé pendant l’Opération Plomb Durci à Gaza l'hiver dernier, que le Fonds de pension avait été obligé d’examiner ses investissements en Israël.

La présidente du fonds de pension, Gro Nystuen, a déclaré à Haaretz que le ministère des Finances norvégien avait lui-même annoncé publiquement que les investissements dans Elbit étaient sérieusement étudiés, des informations que les membres du conseil ne sont pas autorisés à fournir. Le ministre des Finances Halverson est membre du Parti de la Gauche Socialiste, un partenaire des partis du Centre et des Travaillistes dans le gouvernement de coalition.

En 2005, quand son parti se trouvait dans l’opposition, Halverson avait demandé le boycott d'Israël. Mais après avoir exprimé une déclaration semblable en tant que membre de la coalition du gouvernement au pouvoir, elle s'était alors rétractée, quand le gouvernement avait expliqué que ce n'était pas la politique officielle norvégienne vis-à-vis d'Israël. Le Parti de la Gauche Socialiste fait partie des forces politiques qui demandent avec le plus d’insistance l’application de directives étiques pour les investissements gouvernementaux.

La visite en Israël des représentants en juin n’était pas non plus une visite de routine. Selon Nystuen, en prenant en considération que la Norvège investit dans 8.000 sociétés dans le monde sur 80.000 offres, il n'est pas possible de visiter chaque pays. Elle a déclaré que de toute façon, l'un des représentants avait prévu de participer à une conférence en Israël et donc que l'étude, basée sur le matériel existant sous forme écrite, avait été associée à une visite sur-site.

Les personnes qui ont rencontré les représentants du conseil pendant leur visite dans le pays ont déclaré que deux produits importants d’Elbit - les systèmes de surveillance pour la barrière de séparation et les véhicules aériens sans pilotes (drones), deux produits qui ont causé cette ré-étude - étaient sous surveillance spéciale approfondie, bien que les drones ne fassent pas partie de la catégorie des armes interdites en Norvège.

Erik Hagen, qui travaille pour l'agence de presse indépendante Norwatch, suppose que d'autres entreprises israéliennes sont aussi sous surveillance approfondie. Norwatch surveille si les investissements de la Norvège dans les entreprises étrangères correspondent à ses critères pour les droits de l'homme, les droits des ouvriers et la protection de l'environnement. Les précédents reportages d'Hagen dans Norwatch avaient mené à la première exclusion recommandée par le Conseil de l'Éthique – celle de la société américaine de prospection pétrolière Kerr-McGee, qui opérait dans le Sahara, dans un territoire occupé par le Maroc.

Le Fonds de Pension gouvernemental, Globale, à l'origine le Fonds Pétrolier Gouvernemental, a pour but de s'assurer que les revenus du pétrole de la Norvège seront disponibles pour le bien-être des générations futures ; il a commencé à fonctionner pendant les années 1990.

Le Conseil de l'Éthique a été établi en 2004, quand on a appris que le fonds de pension avait investi dans une entreprise à Singapour qui fabriquait des mines - bien que la Norvège fasse partie de l’appel international pour une interdiction des mines terrestres - et le sujet est devenu un débat public en Norvège.

Le Conseil comprend deux avocats, un économiste, un biologiste et un philosophe. Les directives étiques du Conseil n'excluent pas les investissements dans des compagnies qui produisent des armes. Cependant, il existe une interdiction qui concerne les producteurs d'armes chimiques ou nucléaires, de bombes à fragmentation, de mines terrestres et les armes incendiaires de tous types, comme le napalm.

Selon les directives, le fonds de pension ne peut pas investir dans des entreprises qui "constituent un risque inacceptable pour le Fonds de pension contribuant à des violations graves ou systématiques des droits de l'homme, comme le meurtre, la torture, la privation de liberté, le travail forcé, les pires formes de travail d'enfant et d'autres formes d'exploitation d'enfants, les violations graves des droits des individus dans les situations de guerre ou de conflit, les dommages sévères à l'environnement, la corruption ou autres violations particulièrement sérieuses des normes étiques de base."

Le Conseil inspecte la nature des produits des entreprises et n'examine pas la politique des gouvernements dans les pays où le Fonds investit. Depuis sa création, le Conseil a recommandé l’exclusion d’environ 30 entreprises et le ministère des Finances norvégien a adopté la majorité de ces recommandations.

Le Conseil a déjà examiné ses participations en Israël à deux reprises : en 2006, quand le fonds de pension avait investi dans seulement cinq entreprises israéliennes, et en 2008 et 2009, quand les investissements en obligations de la Compagnie d’Electricité israélienne se sont retrouvés sous surveillance.

A cette époque-là, le conseil avait décidé qu'il n'y avait aucune raison de retirer ses investissements, car il n'avait trouvé aucune preuve que la Compagnie d’Electricité était impliquée dans la suspension de la fourniture d’électricité à la Bande de Gaza.

Le processus d’examen et de recommandation prendra probablement de nombreux mois ; parfois cela peut prendre un an. Si la recommandation est d’exclure une entreprise et que le ministère des Finances norvégien l'adopte, la décision ne sera communiquée qu’après la vente des obligations.
Source :
http://www.haaretz.com/  - Traduction : MG pour ISM 

 


 

Source: Alter Info


http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5202

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