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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 06:04

 

 

L’art de la guerre
L’Anonyme Assassinats d’état (Il Manifesto)
Manlio DINUCCI

Ils suscitent une condamnation unanime, ces killers des bandes criminelles qui, s’ils sont découverts, sont punis de la peine capitale ou de la prison à perpétuité. Quand par contre c’est l’Etat qui les envoie, ils sont communément considérés comme légitimes et récompensés pour leurs mérites. C’est le cas des killers professionnels des forces spéciales étasuniennes.es Bérets verts (Green berets), officialisées par le président démocrate Kennedy en 1961 et employées dans la guerre du Vietnam, les forces spéciales furent promues par le républicain Reagan, qui en 1987 constitua à cet effet un Commandement des opérations spéciales, le Ussocom. Après avoir été utilisées par le républicain Bush dans la « guerre globale au terrorisme » surtout en Afghanistan et en Irak, elles sont à présent, avec le démocrate Obama, en train de prendre une importance ultérieure.


Comme il ressort d’une enquête du Washington Post, les forces pour les opérations spéciales sont aujourd’hui déployées dans 75 pays, au lieu de 60 il y a deux ans. C’est la Communauté d’intelligence, formée par la Cia et 16 autres organisations fédérales qui décide et planifie les opérations. En Afghanistan -confirment des fonctionnaires du Pentagone interviewés par le New York Times- les forces conventionnelles étasuniennes diminueront en 2013 leur rôle de combat, « dont la responsabilité passera aux forces pour les opérations spéciales », qui « resteront dans le pays bien au-delà de la fin de la mission OTAN en 2014 ». Leur tâche sera de « faire la chasse aux leaders des insurgés, les capturer ou les tuer, et entraîner des troupes locales ». Sera créé un commandement ad hoc des opérations spéciales, dont les unités seront organisées en une nouvelle « Force d’attaque en Afghanistan ».

 

Ce qui va être adopté dans ce pays sera un « modèle » pour d’autres. Une directive secrète, en septembre 2009, a autorisé « une forte expansion des activités militaires clandestines, avec l’envoi de commandos pour les opérations spéciales dans des pays, aussi bien amis qu’hostiles, du Moyen-Orient, de l’Asie centrale et de la Corne d’Afrique ».


Le Commandement des opérations spéciales, qui dispose officiellement d’environ 54mille spécialistes des quatre secteurs des forces armées, organisées en « petites unités d’élite », a la mission d’ « éliminer ou capturer des ennemis et de détruire des objectifs ». Il s’occupe en outre de « guerre non-conventionnelle menée par des forces externes, entraînées et organisées par l’Ussocom ; de contre-insurrection pour aider des gouvernements alliés à réprimer une rébellion ; d’opération psychologique pour influencer l’opinion publique étrangère afin qu’elle soutienne les actions militaires étasuniennes ».

 

Dans le cadre de la « guerre non-conventionnelle », le Ussocom emploie aussi des compagnies militaires privées, comme la Xe Services (ex-Blackwater, connue pour ses actions en Irak) qui s’avère engagée dans diverses opérations spéciales, même en Iran.


L’usage de ces forces offre l’avantage de ne pas requérir l’approbation du Congrès et de rester secret, en ne suscitant pas de réactions dans l’opinion publique.

 

Les commandos des opérations spéciales, en général, ne portent même pas l’uniforme, mais se camouflent dans un habillement local. Les assassinats et les tortures qu’ils font restent ainsi anonymes. Et comme ce sont les Etats-Unis qui dictent leur loi à l’OTAN, il est très probable que les alliés soient en train d’adopter ce même modèle. Celui de l’ Anonyme Assassinats des « grandes démocraties » occidentales.


Manlio Dinucci

Edition de mardi 7 février de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/...

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

URL de cet article 15791
http://www.legrandsoir.info/l-anonyme-assassinats-d-etat-il-manifesto.html
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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 05:36

http://www.marianne2.fr/photo/art/default/890304-1051779.jpg?v=1297162434

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Le général de Gaulle avait 77 ans quand éclata Mai 68. Etienne Mougeotte, quant à lui, connaît l'une de ses premières frondes au Figaro à près de 72 ans. A TF1, ça filait plus doux...


Les journalistes, réunis en assemblée générale, ont adopté un texte qui exprime un certain malaise vis-à-vis de la ligne suivie par le quotidien.

 

Ils demandent à Etienne Mougeotte de "veiller à ce que les articles, mais aussi les titres et les manchettes, rendent compte de manière complète et pluraliste de l'actualité (...) sans occulter tel ou tel sujet au motif qu'il pourrait embarrasser l'actuelle majorité".


 [Lire l'article complet sur lepoint.fr]

(Article référencé sur le site "Les mots ont un sens")

 

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 05:26

http://static.skynetblogs.be/media/113492/dyn003_original_566_400_jpeg_2522062_863e6282a3c1901c883973271c42d39c.jpg

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C'est ça, la démocratie US ? Honte à ce pays ! (eva)

 

 

Silence Médias Honduras :


.
A l´aube du 28 juin 2009, 300 militaires envahirent le palais présidentiel et expulsèrent du Honduras le président démocratiquement élu Manuel Zelaya. Ce coup d´État de l´oligarchie, appuyé en sous-main par les États-Unis, avait pour but de stopper les premières mesures de justice sociale (terre, (...)
.
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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 01:18

 

Enfants martyrs non de Syrie, mais de Palestine ou d'Irak etc

que les Médias n'évoquent jamais, tout occupés qu'ils sont

à conditionner les Français, à les pousser à la guerre contre la Syrie

au profit de l'Oligarchie anglo-saxonne, israélienne, européenne. Eva

.

 

enfants.jpg

 

2-enfants-calcin-s.jpg

 

 

   

http://www.algerie-news.net/Photos_palestine/Enf_enterre.jpg

 

 

 

http://i77.servimg.com/u/f77/11/37/41/45/10796510.jpg

 

 

Introduction à cette parution

spécialement destinée aux journaleux

eva R-sistons

 

A mes Lecteurs, à mes Lectrices :


Excusez-moi, je publie 2 fois de suite sur CE blog le MEME texte

mais sous un titre différent, pour les moteurs de recherche,

texte magnifique que je lance avec mépris à la figure

de tous les journaleux de l'Occident,

laquais vils, innommables, collabos des criminels va-t-en guerre

et donc co-responsables des crimes de l'Occident,

car ils propagent partout le mensonge, la désinformation,

au nom de l'Information.

 

Nos Médias sont une abomination !

Occupés, comme la France, par les suppôts communautaristes du CRIF,

au détriment de la neutralité, de la diversité, de l'honnêteté,

de l'Information et donc de la liberté et de la démocratie

- et nous valant, quelle honte, d'être

lanterne rouge de l'information en europe !

 

Ils osent parler en permanence

de massacres, de villes martyrs, d'enfants syriens tués,

en accusant le Régime Syrien,

en se réclamant de la démocratie,

mais c'est abject !

Une imposture, une haute trahison de leur mission d'information !


Ils sont co-responsables des crimes de l'Occident

en les couvrant, en les relayant, en les excusant !

 

Tous parlent comme l'infâme BHL, cette carricature de philosophe,

tous mentent, falsifient, conditionnent, et poussent à la guerre !

 

Je pourrai les nommer TOUS,

car tous distillent le venin de la propagande mensongère,

tous relaient la Pensée Unique criminelle !


Mais je dédie cet article, d'abord, à ceux que j'observe en priorité :

France24, Arte, FR2, Nouvelobs,

ou C dans l'Air, émission de faux débats

entre seulement des partisans des criminels

fauteurs de guerres de l'Occident

à la botte des Anglo-Saxons et des Hébreux !


Je dédie donc cet article criant de vérité, d'émotion,

à la pègre journaleuse au service des Assassins des peuples !

Journaleux qui piétinent la déontologie, leurs lecteurs, leurs auditeurs,

leurs télespectateurs, par goût du pouvoir et de l'argent !

 

Ces journaleux ne méritent qu'une chose : Notre mépris.

Leur place est devant un Tribunal.

Un Tribunal des peuples (abusés)...

 

eva R-sistons

 

 

Eva : Quelle émotion ! J'en tremble...
Un des plus beaux textes que j'ai jamais lus,
A relayer partout !
Voici la vérité, empreinte de dignité,
sur la Syrie et ce qu'elle endure, le martyr, de la part
des Occidentaux menteurs, prédateurs, assassins,
et des corrompus du pétrole, notamment du Qatar.
Le Qatar est une pourriture, un chancre pestilentiel...
comme le néo-sionisme raciste (Talmud), financier et militaire ! (eva)
.
.
Le terrorisme au nom de la "démocratie"
Nadia Khost dénonce le cynisme de l’Occident


29200.jpg

 

L’intellectuelle Nadia Khost, figure très respectée et estimée en Syrie, est l’auteur de ce texte dense, brillant, porté par le souffle de son indignation vis-à-vis de ceux qui s’emploient aujourd’hui à détruire son pays et son indépendance.- Silvia Cattori


Le_terrorisme_au_nom_texte.jpg

 

Se préparant à envahir l’Irak, Bush envoyait au monde ce message menaçant : «  Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous ! ». Cette même dictature brutale utilise aujourd’hui ce même langage sous prétexte de promouvoir la « démocratie ».


N’est-ce pas ce que signifie le « dégoût » exprimé par la représentante des États-Unis, au sujet des vétos russe et chinois ? Il n’est même pas permis à de grandes nations comme la Chine et la Russie d’avoir une vision différente de celle des États-Unis ! Quant au président français, Nicolas Sarkozy, il ne reconnaît que la seule décision occidentale légitimant l’ingérence en Syrie !


Conformément à cette vision de la «  démocratie », le projet occidental a déterminé les caractéristiques de l’État Syrien qu’il veut fabriquer :


1) Il n’a pas exigé des élections qui révéleraient l’État que les citoyens Syriens acceptent et celui qu’ils refusent. Cela, malgré le fait que la nouvelle loi sur les élections a garanti le droit des représentants des candidats de surveiller les urnes du début des élections, jusqu’à l’ouverture des urnes.


2) Il ne s’est pas soucié des millions de Syriens qui ont manifesté en Syrie en criant « non à l’ingérence ! ».


Ceux qui ont suivi les manifestations savent que c’est la réponse des Syriens au projet de l’Occident et du Golfe, et aux bandes armées. Ils remarqueront également que les femmes au foyer ont participé avec ardeur à ces manifestations.


Les dirigeants occidentaux ont ignoré les choix et les volontés du peuple syrien ; ils ont fermé les yeux sur les gangs armés, même après que les observateurs de la Ligue arabe aient consigné leurs crimes.


Une première manifestation de « démocratie » donnée par le Conseil de salut national d’Istanbul [1] a consisté à frapper à coups de bâtons la délégation d’artistes et d’intellectuels et la délégation des opposants syriens de l’intérieur, à l’entrée du siège de la Ligue Arabe au Caire, parce que ces deux délégations refusaient l’ingérence extérieure dans les affaires internes de la Syrie.


Et à la suite du débat sur le dossier syrien au Conseil de sécurité de l’ONU, les partisans de ce Conseil d’Istanbul ont attaqué les ambassades syriennes (quels médias en parlent ? note d'eva) au Caire, au Koweït, à Athènes, à Amman, à Berlin, à Londres. Ils ont saccagé ou pillé les locaux ; ils ont frappé le personnel qui s’y trouvait.


Quelle belle expression de «  démocratie » !

D’où viennent ces « démocrates » soudainement apparus ?

 

La rue syrienne n’a pas entendu leur voix avant mars 2011 !


Alors que nous, les Syriens de l’intérieur, nous avions critiqué la politique qui a conduit à l’économie de marché, et les responsables de cette politique. Nous avions souligné la continuité entre la politique et l’économie, et la relation entre la position politique nationale et les droits de l’Homme. Nous avions mis en garde quant aux conséquences dangereuses de la privatisation. Et nous avions affirmé que le salut de la nation passe par la garantie du secteur public.


Nous, les Syriens de l’intérieur, avions également rappelé l’œuvre de Khaled ALAZEM, l’économiste de la bourgeoisie patriotique qui, dans les années 50, avait participé à la mise en place d’un système public puissant, avec l’aide de l’Union Soviétique. Et nous avions dénoncé publiquement la tutelle exercée par certains hauts fonctionnaires, notamment les maires, et combattu l’expropriation des maisons privées.


Et à cette époque, après avoir participé à des congrès, à des réunions, ou après avoir écrit des articles, nous rentrions chez nous en toute sécurité, même après minuit. Nous allions au théâtre, à des conférences culturelles. Nous nous déplacions entre Damas, Alep et Lattakié. Nous allions chercher l’eau pure de la source Boukein, et cueillir les coings et les pommes de Zabadani. [2]


Tandis qu’aujourd’hui, grâce aux méfaits du projet de « démocratie » occidental et Qatari, le citoyen syrien ne peut plus se rendre en voiture à Alep, car les brigands armés les mitraillent et qu’ils risquent de subir le sort des ouvriers du textile dont le car a été soufflé à l’explosif à Idleb. Ou le sort de l’ambulancier tué à Rastan. Ou le sort du médecin kidnappé à Hama. N’importe quel citoyen syrien peut être tué, pendant que ses tueurs « démocrates » le filment et reçoivent, du Qatar ou de l’Arabie Saoudite, le salaire des images atroces qu’ils livrent à Aljazeera ou Al Arabiya [Leurs commentaires disant que ce sont les forces de Bachar el-Assad qui les ont tués. -NdT].


La Syrie n’a jamais connu un tel mépris de l’être humain !

Et l’Occident et ses laquais du Golfe prétendent débarrasser

son peuple d’une dictature ?


Pourquoi donc ne connaissions-nous pas la peur avant mars 2011 ?


Nous nous promenions sans peur. Nous allions de Damas à Lattakié, sur la route de Bloudan [la même route qui conduit à Zabadani – Ndt] embouteillée par les sorties du week-end. Nous allions nous promener à la Ghouta [les vergers autour de Damas – Ndt] durant la floraison des pêchers et subissions parfois les embouteillages sur la route de Lattakié à Damas.


Pourquoi cette « démocratie » est-elle venue semer la peur avec ses tirs, ses explosifs, nous interdisant de voyager, de sortir en excursion en fin de semaine ? Pourquoi répand-t-elle la terreur sur la route aux environs de Talkalakh, en ces lieux où des gangs de tueurs et de trafiquants d’armes peuvent à tout moment attaquer les voyageurs ?


Pourquoi les hôtels de la côte et les routes verdoyantes sont-ils maintenant désertés ? [dans le nord de la Syrie - Ndt] Pourquoi n’avons-nous plus de soirées pour agrémenter nos nuits ? Même dans le quartier paisible de Mezzé, [banlieue résidentielle de Damas – Ntd], une voiture piégée a été déminée hier.


Qui peut oser s’opposer aux bandes armées là où elles déploient leur menaçante influence ? Combien de commerçants dans la banlieue de Damas n’ont-ils pas été tués parce qu’ils ont refusé de fermer leur commerce de manière à simuler une grève générale spontanée contre le régime ?


Nous découvrons, sur les écrans télévisés, qui sont ces opposants qui, en Syrie, mettent à exécution par les armes le projet « démocratique » programmé par les pays du Golfe et l’Occident.


Voici par exemple le cas d’un Libanais qui vivait de la contrebande de marchandises vers la Syrie et qui a perdu son « travail » suite à la crise au Liban. Un autre libanais lui a alors proposé un trafic d’armes et de drogue vers la Syrie. Trois transports lui ont rapporté la somme de 20 000 livres syriennes !


Il y a de quoi méditer sur la situation de détresse, de pauvreté et d’ignorance qui conduit un homme à accepter de devenir une machine à tuer, pleine de haine. Consacrées au financement de projets constructifs, les sommes versées à des bandes armées par les pays du Golfe auraient pu arracher à la misère cette classe sociale déchue.


Aucun doute possible : ces gangs ne sont pas une « armée libre » qui se sacrifie pour sa patrie. Ce sont des criminels ; des mercenaires.

 

A-t-on jamais vu une «  armée libre » se réjouir en démembrant ses frères et sœurs, ou en les jetant dans le fleuve Oronte, têtes coupées sanguinolentes ?


A-t-on jamais vu dans l’Histoire humaine une « armée libre » faire exploser des trains, détruire des gazoducs, des oléoducs, des réseaux d’électricité, brûler les immeubles, les biens publics, piller des camions transportant du sucre, du riz ou du mazout, au détriment de son peuple ?

 

A-t-on jamais vu une « armée libre » assassiner les techniciens, médecins, scientifiques, et professeurs d’Universités ;

 

enlever leurs frères et sœurs pour ensuite demander à leurs pauvres parents une rançon en contrepartie de leur libération ?


A-t-on jamais vu dans l’Histoire humaine, des princes et des tyrans financer une « armée libre » patriotique ?

 

Est-il pensable qu’une armée arabe patriotique puisse être équipée d’armes fabriquées par l’État d’Israël qui occupe le Golan syrien ?

 

Est-il acceptable que des chaînes télévisées étrangères se consacrent à filmer et présenter des criminels d’une prétendue « armée libre » sous un angle élogieux !?


Radwan Zyiadé, membre du Conseil de salut national, a demandé que le dossier Syrien soit étudié sous l’article 7 [de la Charte des Nations Unies –Ndt], qui autorise une intervention militaire étrangère contre la Syrie. Y a-t-il jamais eu des mouvements de libération dans le monde qui ont vu leurs dirigeants réclamer une intervention militaire contre leur propre pays ?

 

Tout au contraire, les mouvements de libération ont été créés pour empêcher l’ingérence !


Donc, le différend entre la Syrie, les dirigeants occidentaux et leurs acolytes syriens, ne porte pas sur la démocratie. Ces États, qui soutiennent les régimes tyranniques du Golfe, qui ont envahi la Lybie, qui ont commis des crimes à Abou Ghraïb, qui ont tué plus d’un million d’Irakiens, et qui garantissent l’impunité des criminels de guerre israéliens, ne défendent pas la démocratie.


Le célèbre journaliste Mohamed Hasanein Haikal nous dit :

«  Ce que vit le monde Arabe actuellement n’est pas un printemps,

c’est un nouveau Sykes Picot pour le diviser

et se partager ses richesses et ses positions stratégiques. »


Je puis en témoigner. Je fais partie des onze membres, d’horizons différents, qui ont rédigé la nouvelle loi sur les médias ; le premier résultat obtenu sur le chemin des réformes. Nous nous sommes inspirés des lois établies en Occident pour garantir le respect de la liberté de l’information qui, découvrons-nous, ne sont pas respectées par les médias occidentaux qui cachent à leurs peuples la vérité sur les événements en Syrie. Nous avons entendu des représentants des Nations Unies, et des médias égyptiens et libanais. Nos réunions étaient très animées, les différents avis s’affrontant. Nous avons su nous mettre d’accord sur la loi qui garantit le droit à l’information, l’interdiction d’emprisonnement. Et qui exige la transparence et la déclaration du financement des médias et l’interdiction d’autorisation à n’importe quel média qui serait fondé sur des bases confessionnelles ou ethniques. Et nous nous sommes mis d’accord pour que la relation avec les chaînes, les journaux et les radios ne dépende plus du Ministère de l’information, mais d’un «  Conseil national de l’information à créer ».


Ce conseil a vu le jour le 20 novembre 2011. Il est composé de personnalités variées ayant une expérience dans les médias, et qui partagent l’objectif de protéger la liberté d’expression sous le toit de la patrie. Ce conseil a organisé des rencontres avec diverses personnalités médiatiques, qui ont fait part de leur expérience et de leur critique pointue de la réalité médiatique et politique, et qui ont exprimé leurs points de vue et leurs propositions. Le Conseil a pris note de tout cela pour en tenir compte dans la rédaction de la politique relative aux médias.


Dans le bâtiment où nous nous rencontrions, se réunissait aussi la commission chargée de la rédaction de la nouvelle Constitution, composée de personnalités venues de la société civile, des partis politiques ainsi que de techniciens et de spécialistes. Des articles que l’ont croyait intouchables ont été complètement modifiés. Le texte de la nouvelle Constitution sera publié et soumis à référendum.


Pendant ces mois orageux, a été rendue publique la Loi sur les partis qui interdit qu’ils soient créés sur des bases religieuses, confessionnelles ou ethniques, et qui exige la transparence de leur financement. Quatre nouveaux partis ont été constitués. La loi sur les élections a déjà été publiée. Ces lois sont les bases d’une nouvelle vie politique. Pouvons-nous l’ignorer ?


Nous ne pouvons pas ignorer non plus un événement d’une grande importance : la rencontre consultative qui a réuni 200 personnalités syriennes, représentant les divers courants politiques et idéologiques, présidée par le vice-président de la République. J’y ai participé en tant qu’écrivain indépendant. Nous avons entendu des interventions que, je pense, aucune institution politique arabe dirigeante ne supporterait. Certaines ne réclamaient pas seulement la suppression de la constitution du paragraphe relatif à la gouvernance du pays par le parti Baath, mais demandaient la suppression du parti lui-même, en feignant d’ignorer ce que ce parti a apporté en matière de santé publique, d’éducation nationale et d’aide économique dont jouit le peuple syrien, sans oublier sa politique étrangère d’indépendance nationale et patriotique… en feignant aussi d’ignorer les bandes armées qui sévissent actuellement sur notre territoire !


N’importe quel politicien objectif ne peut ignorer que le parti Baath est la colonne vertébrale de la vie politique syrienne aujourd’hui, et que sa suppression ou sa dissolution entraînerait un chaos semblable à celui qu’a connu l’Union soviétique après sa chute. Ceci ne nie pas la nécessité nationale de l’épurer des opportunistes et des corrompus. Et ceci s’applique aussi aux autres partis.


Et c’est ainsi que se sont déroulées, durant les derniers mois, des réunions pour étudier les événements en Syrie, dont une réunion rassemblant environ 400 anciens diplômés de Russie et des États de l’ex-Union soviétique, dont beaucoup se sont exprimés avec extrémisme et dureté. J’ai parlé du libéralisme économique qui a créé une couche sociale pauvre que l’ingérence étrangère a instrumentalisée. J’ai critiqué les partis politiques qui se sont éloignés du peuple, le laissant aux mains des imams des mosquées. J’ai demandé la mise en jugement du ministère du tourisme, de l’ancien gouverneur de Homs, et la mise à l’écart du président de l’Union des écrivains. Malgré tout cela, nous sommes rentrés chez nous en toute sécurité.

 


J’ajoute que je suis intervenue dans les congrès des écrivains, critiquant la manière de diriger le pays, les membres de cette direction, et la corruption. Nous étions de nombreux écrivains à aller dans le même sens lors du dernier Congrès des écrivains, avant les événements. Dix sept écrivains ont critiqué sans réserve les institutions politiques.


En outre, nous avons combattu l’expropriation de la rue du Roi Fayçal par la municipalité qui voulait tout démolir. Nous avons arrêté le projet. Nous avons arrêté la destruction d’un ancien quartier arabe que les Français connaissent et étudient, au cœur de la ville moderne de Damas.


Nous combattons les promoteurs, la corruption des mairies, et l’infiltration sioniste par des prix attribués à l’élite culturelle de Damas.


La lutte apparaît ainsi complexe, pas seulement reliée aux divers courants politiques, mais également aux intérêts de divers groupes, ou aux visées de certains. C’est pourquoi nous insistons sur la nécessité de faire prévaloir la compétence et la loyauté à la patrie, et non pas la loyauté au parti. Les autres partis aussi – et pas seulement le parti Baath – mettent en avant la loyauté au parti.


Nous répétons le dicton : le droit ne meurt pas tant qu’on le revendique. Je crois que la démocratie se construit pierre par pierre, et ne s’importe pas.


Qu’amène aujourd’hui le projet « démocratique » de l’Occident et des pays du Golfe ? Il ne fait que rajouter à nos soucis ses bandes armées et sa guerre médiatique ! Il n’écoute pas les millions de Syriens qui crient : « non à l’ingérence ». Sa démocratie commence là : « avec nous ou contre nous. »


Parce que nous refusons cette ingérence et que nous croyons que tous les courants doivent participer à la vie publique pour la corriger, et améliorer la vie en Syrie.


L’opposition extérieure, exactement comme les bandes armées, accuse ceux qui ne sont pas d’accord avec eux, d’être à la solde du régime. Quoi que pensent ces prétendus «  démocrates » des Syriens qui refusent l’ingérence étrangère et arabe, nous disons en toute franchise que les Conseils qui sont créés dans le giron de l’occupant occidental, avec l’argent qatari, sont coupés du peuple syrien.


Je n’arrive presque pas à croire qu’un intellectuel comme le chef du Conseil national d’Istanbul, ne sache pas que « couloir humanitaire » signifie intervention militaire !

 

Qu’il ne sache pas que le Conseil de Sécurité a décrété l’embargo contre l’Irak, mais n’a pas libéré le Liban, et n’a pas utilisé l’article 7 pour empêcher l’État d’Israël de massacrer le peuple palestinien ! Qu’il ne sache pas que les «  négociations » n’ont pas amené les Palestiniens à libérer un pouce de leurs terres, et n’aboutiront jamais à la libération du Golan !


Que ces prétendus «  démocrates » nous permettent de refuser un tel comportement.


Nous répétons, avec le peuple syrien : ce qui ce passe en Syrie n’est pas une révolution mais crimes, chaos, et destruction d’un pays qui connaissait la sécurité.

 

Le changement en Syrie est refusé s’il est imposé par une ingérence extérieure, et accepté s’il est obtenu par la voix des urnes.


L’attaque contre les ambassades syriennes n’est pas une action politique ; c’est l’œuvre de voyous et de malfrats.


Je répète ce que j’ai dit dans un débat télévisé : les constitutions sont modifiées pour correspondre aux évolutions des peuples, mais doivent l’être avec respect car elles font partie de la mémoire des peuples. Le changement en Syrie ne se fondera pas sur le mépris du passé et les courbettes aux dirigeants politiques extérieurs.


En tous cas, ce n’est pas l’amour de la démocratie qui fait se précipiter les princes du pétrole et les dirigeants occidentaux de l’occupation pour organiser les bandes armées, encenser la façade syrienne émigrée, et acheter les décisions de la Ligue arabe.


Cette démocratie n’est qu’un papier d’emballage trompeur, enveloppant un projet de réorganisation de la carte de la région par la force ; et qui vise à arracher la pierre syrienne du mur de la résistance arabe. Ces propositions sanglantes cachent la stratégie occidentale sioniste et protègent les crimes des bandes armées.


La séance du Conseil de sécurité sur le dossier syrien nous a montré les représentants de la trahison suprême, face à la dignité syrienne en la personne de Bachar Al Jaafari, de sa culture, son honnêteté et sa douleur.


La vraie discorde porte sur notre droit de souveraineté nationale, et notre refus de l’occupation israélienne. Un droit lié à nos traditions nationales et à notre Histoire syrienne ; que nous avons hérité de Choukri Al Asali, député de Damas au parlement turc en 1911, qui a démasqué l’infiltration sioniste en Palestine. Ceci fut l’une des raisons pour lesquelles il a été exécuté ainsi qu’une élite d’intellectuels et d’hommes politiques de la bourgeoisie syrienne.


La Palestine est dans le cœur des Syriens


Depuis le Congrès Syrien de 1920 qui a déclaré l’indépendance de la Syrie et le refus du pays sioniste - en passant par la révolution syrienne qui a donné à la Palestine Al Kassam, qui y a organisé la résistance, et fut tué en 1935, et l’insurrection simultanée syrienne et palestinienne contre l’occupation en 1936 - des Syriens se sont dévoués pour protéger la Palestine, dont Said El AAS, le penseur révolutionnaire, qui y est tombé en martyr.


La Palestine est dans le cœur des Syriens ; il n’y a pas de Syriens de la génération de l’Indépendance qui n’aient pas participé à la défense de la Palestine et il est difficile de compter les martyrs syriens en Palestine.


M. DEBJEN qui était à l’orphelinat islamique de Homs, que mon beau père a fondé, m’a raconté qu’avec deux de ses amis, il s’est engagé pour lutter contre l’occupant sioniste en 1948 ; ils étaient très jeunes, le troisième n’est pas revenu.


En 1949, le dictateur Hosni al Zaïm a déclaré qu’il nouerait des contacts avec l’État d’Israël ; le prince Adel Arslan, ministre des affaires étrangères, lui a aussitôt répondu : je ne reconnaîtrai pas cet Etat et je ne rencontrerai pas son ministre des affaires étrangères et je ne permettrai à aucun fonctionnaire de mon ministère de le rencontrer. Ce sont les contacts d’Hosni al Zaïm avec Israël qui ont conduit à son assassinat.


La mémoire de chaque Syrien est pleine de noms et d’images inoubliables de la lutte arabo-israélienne. En raison de ce passé sanglant, les Syriens sont convaincus qu’Israël, en plus d’être un État raciste, est une base militaire d’occupation qui protège le projet de domination occidental dans la région, comme l’ont prouvé ses attaques agressives et expansionnistes. En tant que Syriens notre résistance à l’expansionnisme est dans notre âme ; et notre vie même est tressée autour de cette lutte. C’est ainsi que notre destin personnel est lié au destin de la Syrie, qu’on veut arracher à la résistance arabe.


Dans son discours du 4 février, l’ambassadeur de Syrie à l’ONU, M Bachar JAAFARI, a cité deux vers du poète Nizar KABBANI rappelant des certitudes profondément ancrées dans l’âme syrienne. Car Nizar KABBANI, n’est pas seulement l’enfant adulé de la bourgeoisie damascène, connu pour ses poèmes d’amour ; il a porté comme chaque Syrien, les valeurs du panarabisme ; il a écrit : «  la poésie est lâche si elle n’est pas portée par la colère ». Sa colère s’adressait à ceux qui se sont précipités pour signer des accords avec Israël et aux hommes corrompus du pétrole. C’est pourquoi ses funérailles ont donné lieu à un grand hommage populaire. Un avion privé syrien envoyé par le président avait transporté sa dépouille de Londres à Damas. Les Syriens se sont emparés du cercueil et l’ont porté sur leurs épaules dans un cortège populaire que Damas n’avait plus vu depuis les funérailles de Fakhri Al Baroudi, l’homme de l’indépendance, le compositeur des hymnes que les peuples arabes se sont transmis.


Les gens l’ont porté jusqu’à la mosquée des Omeyyades, le plus important monument construit par les Omeyyades à Damas ; ils ont prié et l’ont porté à nouveau sur leurs épaules jusqu’au cimetière, traversant Damas du nord au sud, à pieds, car KABBANI a mêlé sa loyauté à sa ville, à la loyauté au panarabisme. Il a incarné l’âme syrienne par sa douleur pour la Palestine, par son refus du sionisme, par son mépris des dirigeants pétroliers et par sa fierté de la civilisation syrienne.


Bachar JAAFARI a exprimé cette essence profonde lorsqu’il a cité ces deux vers du poème de Nizar : «  ô Damas, trésor de mes rêves et de mes escapades, me plaindrai-je à toi de l’arabisme ou des arabes ? » Si les représentants du Qatar et de la ligue Arabe étaient cultivés, ils auraient su que la suite du poème leur rappelle qu’en trahissant la Syrie ils trahissent aussi la Palestine.


KABBANI dit dans ce poème : « Ils ont abreuvé la Palestine de rêves colorés, ils l’ont nourrie de paroles vaines et de discours, ils ont vécu en marge des événements et n’ont pas bougé pour la terre volée et l’honneur violé. Ils ont laissé Jérusalem nue à même la boue, livrant ses seins à tout venant ».


Qui sont-ils ceux là qui gaspillent l’argent et ne secourent pas la Palestine ? KABBANI les a énumérés : Ceux qui se sont baignés dans des mers de pétrole, ceux qui ont bu le sang des hommes libres ! Et leurs représentants au Conseil de sécurité siégeaient en face de JAAFARI : le Qatari et sa suite, le président de la Ligue arabe dont le fils travaille au Qatar !


Il est donc impossible d’imaginer un État syrien coupé de son Histoire et de sa mémoire ! Impossible car le peuple porte sa mémoire dans son âme ; ce ne sont pas des pages de livres d’histoire. Il y a là un fossé entre des millions de Syriens fiers de leur Histoire, et une poignée d’intellectuels inconnus avant que les médias occidentaux ne leur battent les tambours, et ne les poussent en avant comme des « représentants légaux » de la Syrie, le Qatar ayant financé leurs réunions, leurs hôtels et leurs déplacements.


L’utilisation de l’ancien drapeau dans leur réunions, imitant les Libyens à qui le Qatar a apporté des milliers de drapeaux royaux, n’est pas passé inaperçu aux yeux des Syriens.


Par contre, ceux qui l’ont brandi n’ont pas remarqué que c’est le drapeau de la résistance contre l’occupation française ; le drapeau de la souveraineté nationale ; le drapeau des Syriens qui ont combattu le sionisme et Israël ; notre drapeau que le président Chukri Al Kouatli a mis de côté en cédant son siège à NASSER, au nom de l’Unité Arabe.


La rencontre et le dialogue sont-ils possibles entre ces deux camps ? La condition du dialogue est la position envers l’Etat d’Israël et le sionisme, et vis-à-vis de l’ingérence extérieure. En Syrie, il y a des opposants honnêtes, non corrompus par l’argent du Qatar ou de l’Arabie Saoudite, n’ayant touché aucun pot de vin occidental, n’ayant pas bradé la souveraineté nationale, et ayant une position claire vis-à-vis d’Israël et du sionisme.


Ceux-là affichent leur rejet de la corruption politique et financière. Ils exigent une transparence qui, peut être, ne peut exister. Ils peuvent avoir des points de vue irréalistes, mais ils se distinguent par leur maturité politique et leur courage. Le Dr Faez FAWWAZ et Salim KHEIRBEK ont passé plus de dix ans en prison. Malgré cela, ils ne sont pas tombés dans la haine qui pousse à la vengeance, jusqu’à la destruction du pays.


De pareils opposants sont les garants de la démocratie et de la droiture ; de la souveraineté et de la protection de la société contre le fléau de la corruption. Pour ne pas répéter des erreurs comme celles qui ont conduit à ce qu’un homme corrompu, comme l’ex- gouverneur de Homs, puisse trahir son pays et fermer les yeux sur la construction d’un réseau de communication souterrain, participant ainsi à la préparation de la rébellion.


La position envers Israël, le sionisme, et l’ingérence extérieure, est pour les Syriens la condition pour le dialogue national ; c’est pourquoi le politicien Qadri JAMIL [figure de l’opposition de l’intérieur - Ndt] a annoncé : « Nous ne participerons pas à un dialogue où le Conseil d’Istanbul serait présent ». C’est ainsi que les Syriens rejettent ceux qui rencontrent la télévision israélienne, ceux qui font appel au sioniste Bernard-Henri Lévy, pour qu’il fasse en Syrie ce qu’il a commis en Lybie ; ceux qui se sentent honorés de rencontrer (Hilary, note d'eva) Clinton, Sarkozy et Juppé.


Ceci n’est pas qu’une question politique, c’est une question de conscience et de morale, et les Syriens en sont fiers.


Enfin, c’est le droit des Syriens, après avoir regardé la séance du Conseil de sécurité sur le dossier syrien, de se sentir fiers d’être plus humains, et plus cultivés, et plus démocrates que ces menteurs représentant les forces d’occupation occidentales qui ont versé le sang des Libyens, des Irakiens, des Libanais. Il est de leur droit de mépriser ces politiciens menteurs qui, hier, affirmaient que l’Irak possédait des armes de destruction massive, et qui affirment aujourd’hui que l’armée syrienne tue les civils alors que des dizaines de soldats syriens sont tués chaque jour.


Lorsque l’on compare Bachar al-ASSAD aux chefs d’États occidentaux qui, par le mensonge, dissimulent les buts de leur guerre contre les peuples, la différence est énorme. Ces derniers se moquent de la «  démocratie occidentale » : SARKOZY n’a pas supporté la révolte des jeunes des banlieues et les a pourchassé, et la « démocratie » d’OBAMA n’a pas toléré les Indignés pacifiques contre la voracité capitaliste. Ce sont ces « démocrates » qui demandent aux Syriens de supporter les crimes de bandes armées !


En suivant la séance du Conseil de Sécurité, les Syriens ont vu des hommes de grande stature face à des nains. Ils ont vu des personnalités occidentales -qui n’ont probablement pas lu le « Faust » de GOETHE cité par Bachar JAAFARI- qui mentaient, sans honte aucune, devant lui.

 

Et les représentants russe et chinois qui eux ont appuyé la Syrie par leur veto, signifiant à l’Occident colonialiste qu’il n’avait plus les mains libres pour imposer sa démocratie sanglante.


Dr Nadia KHOST


6 février 2012.

Traduit de l’arabe par Rim (le 9 février 2012) pour le site silviacattori.net.

[1] Le Conseil de salut national a été élu par l’opposition syrienne le samedi 16 juillet 2011 à Istanbul

[2] Boukein et Zabadani sont des lieux de villégiature proches de Damas, dans les montagnes sur la route du Liban ; la vallée de Zabadani est réputée pour ses vergers.



Nadia_Khost_logo_2.jpg Dr Nadia Khost, écrivaine syrienne — auteur de nombreux ouvrages, d’essais, et de nouvelles portant sur l’histoire, l’architecture, la conservation et la protection du patrimoine de la Civilisation Arabe — vit à Damas.

 

 

 

  Martyrs de l'Occident en Palestine ou en Irak

 

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 00:14
Eva : Quelle émotion ! J'en tremble...
Un des plus beaux textes que j'ai jamais lus,
A relayer partout !
Voici la vérité, empreinte de dignité,
sur la Syrie et ce qu'elle endure, le martyr, de la part
des Occidentaux menteurs, prédateurs, assassins,
et des corrompus du pétrole, notamment du Qatar.
Le Qatar est une pourriture, un chancre pestilentiel...
comme le néo-sionisme raciste (Talmud), financier et militaire ! (eva)
.
Le terrorisme au nom de la "démocratie"
Nadia Khost dénonce le cynisme de l’Occident


 

L’intellectuelle Nadia Khost, figure très respectée et estimée en Syrie, est l’auteur de ce texte dense, brillant, porté par le souffle de son indignation vis-à-vis de ceux qui s’emploient aujourd’hui à détruire son pays et son indépendance.- Silvia Cattori


 

Se préparant à envahir l’Irak, Bush envoyait au monde ce message menaçant : «  Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous ! ». Cette même dictature brutale utilise aujourd’hui ce même langage sous prétexte de promouvoir la « démocratie ».


N’est-ce pas ce que signifie le « dégoût » exprimé par la représentante des États-Unis, au sujet des vétos russe et chinois ? Il n’est même pas permis à de grandes nations comme la Chine et la Russie d’avoir une vision différente de celle des États-Unis ! Quant au président français, Nicolas Sarkozy, il ne reconnaît que la seule décision occidentale légitimant l’ingérence en Syrie !


Conformément à cette vision de la «  démocratie », le projet occidental a déterminé les caractéristiques de l’État Syrien qu’il veut fabriquer :


1) Il n’a pas exigé des élections qui révéleraient l’État que les citoyens Syriens acceptent et celui qu’ils refusent. Cela, malgré le fait que la nouvelle loi sur les élections a garanti le droit des représentants des candidats de surveiller les urnes du début des élections, jusqu’à l’ouverture des urnes.


2) Il ne s’est pas soucié des millions de Syriens qui ont manifesté en Syrie en criant « non à l’ingérence ! ».


Ceux qui ont suivi les manifestations savent que c’est la réponse des Syriens au projet de l’Occident et du Golfe, et aux bandes armées. Ils remarqueront également que les femmes au foyer ont participé avec ardeur à ces manifestations.


Les dirigeants occidentaux ont ignoré les choix et les volontés du peuple syrien ; ils ont fermé les yeux sur les gangs armés, même après que les observateurs de la Ligue arabe aient consigné leurs crimes.


Une première manifestation de « démocratie » donnée par le Conseil de salut national d’Istanbul [1] a consisté à frapper à coups de bâtons la délégation d’artistes et d’intellectuels et la délégation des opposants syriens de l’intérieur, à l’entrée du siège de la Ligue Arabe au Caire, parce que ces deux délégations refusaient l’ingérence extérieure dans les affaires internes de la Syrie.


Et à la suite du débat sur le dossier syrien au Conseil de sécurité de l’ONU, les partisans de ce Conseil d’Istanbul ont attaqué les ambassades syriennes (quels médias en parlent ? note d'eva) au Caire, au Koweït, à Athènes, à Amman, à Berlin, à Londres. Ils ont saccagé ou pillé les locaux ; ils ont frappé le personnel qui s’y trouvait.


Quelle belle expression de «  démocratie » !

D’où viennent ces « démocrates » soudainement apparus ?

 

La rue syrienne n’a pas entendu leur voix avant mars 2011 !


Alors que nous, les Syriens de l’intérieur, nous avions critiqué la politique qui a conduit à l’économie de marché, et les responsables de cette politique. Nous avions souligné la continuité entre la politique et l’économie, et la relation entre la position politique nationale et les droits de l’Homme. Nous avions mis en garde quant aux conséquences dangereuses de la privatisation. Et nous avions affirmé que le salut de la nation passe par la garantie du secteur public.


Nous, les Syriens de l’intérieur, avions également rappelé l’œuvre de Khaled ALAZEM, l’économiste de la bourgeoisie patriotique qui, dans les années 50, avait participé à la mise en place d’un système public puissant, avec l’aide de l’Union Soviétique. Et nous avions dénoncé publiquement la tutelle exercée par certains hauts fonctionnaires, notamment les maires, et combattu l’expropriation des maisons privées.


Et à cette époque, après avoir participé à des congrès, à des réunions, ou après avoir écrit des articles, nous rentrions chez nous en toute sécurité, même après minuit. Nous allions au théâtre, à des conférences culturelles. Nous nous déplacions entre Damas, Alep et Lattakié. Nous allions chercher l’eau pure de la source Boukein, et cueillir les coings et les pommes de Zabadani. [2]


Tandis qu’aujourd’hui, grâce aux méfaits du projet de « démocratie » occidental et Qatari, le citoyen syrien ne peut plus se rendre en voiture à Alep, car les brigands armés les mitraillent et qu’ils risquent de subir le sort des ouvriers du textile dont le car a été soufflé à l’explosif à Idleb. Ou le sort de l’ambulancier tué à Rastan. Ou le sort du médecin kidnappé à Hama. N’importe quel citoyen syrien peut être tué, pendant que ses tueurs « démocrates » le filment et reçoivent, du Qatar ou de l’Arabie Saoudite, le salaire des images atroces qu’ils livrent à Aljazeera ou Al Arabiya [Leurs commentaires disant que ce sont les forces de Bachar el-Assad qui les ont tués. -NdT].


La Syrie n’a jamais connu un tel mépris de l’être humain ! Et l’Occident et ses laquais du Golfe prétendent débarrasser son peuple d’une dictature ?


Pourquoi donc ne connaissions-nous pas la peur avant mars 2011 ?


Nous nous promenions sans peur. Nous allions de Damas à Lattakié, sur la route de Bloudan [la même route qui conduit à Zabadani – Ndt] embouteillée par les sorties du week-end. Nous allions nous promener à la Ghouta [les vergers autour de Damas – Ndt] durant la floraison des pêchers et subissions parfois les embouteillages sur la route de Lattakié à Damas.


Pourquoi cette « démocratie » est-elle venue semer la peur avec ses tirs, ses explosifs, nous interdisant de voyager, de sortir en excursion en fin de semaine ? Pourquoi répand-t-elle la terreur sur la route aux environs de Talkalakh, en ces lieux où des gangs de tueurs et de trafiquants d’armes peuvent à tout moment attaquer les voyageurs ?


Pourquoi les hôtels de la côte et les routes verdoyantes sont-ils maintenant désertés ? [dans le nord de la Syrie - Ndt] Pourquoi n’avons-nous plus de soirées pour agrémenter nos nuits ? Même dans le quartier paisible de Mezzé, [banlieue résidentielle de Damas – Ntd], une voiture piégée a été déminée hier.


Qui peut oser s’opposer aux bandes armées là où elles déploient leur menaçante influence ? Combien de commerçants dans la banlieue de Damas n’ont-ils pas été tués parce qu’ils ont refusé de fermer leur commerce de manière à simuler une grève générale spontanée contre le régime ?


Nous découvrons, sur les écrans télévisés, qui sont ces opposants qui, en Syrie, mettent à exécution par les armes le projet « démocratique » programmé par les pays du Golfe et l’Occident.


Voici par exemple le cas d’un Libanais qui vivait de la contrebande de marchandises vers la Syrie et qui a perdu son « travail » suite à la crise au Liban. Un autre libanais lui a alors proposé un trafic d’armes et de drogue vers la Syrie. Trois transports lui ont rapporté la somme de 20 000 livres syriennes !


Il y a de quoi méditer sur la situation de détresse, de pauvreté et d’ignorance qui conduit un homme à accepter de devenir une machine à tuer, pleine de haine. Consacrées au financement de projets constructifs, les sommes versées à des bandes armées par les pays du Golfe auraient pu arracher à la misère cette classe sociale déchue.


Aucun doute possible : ces gangs ne sont pas une « armée libre » qui se sacrifie pour sa patrie. Ce sont des criminels ; des mercenaires.

 

A-t-on jamais vu une «  armée libre » se réjouir en démembrant ses frères et sœurs, ou en les jetant dans le fleuve Oronte, têtes coupées sanguinolentes ?


A-t-on jamais vu dans l’Histoire humaine une « armée libre » faire exploser des trains, détruire des gazoducs, des oléoducs, des réseaux d’électricité, brûler les immeubles, les biens publics, piller des camions transportant du sucre, du riz ou du mazout, au détriment de son peuple ?

 

A-t-on jamais vu une « armée libre » assassiner les techniciens, médecins, scientifiques, et professeurs d’Universités ;

 

enlever leurs frères et sœurs pour ensuite demander à leurs pauvres parents une rançon en contrepartie de leur libération ?


A-t-on jamais vu dans l’Histoire humaine, des princes et des tyrans financer une « armée libre » patriotique ?

 

Est-il pensable qu’une armée arabe patriotique puisse être équipée d’armes fabriquées par l’État d’Israël qui occupe le Golan syrien ?

 

Est-il acceptable que des chaînes télévisées étrangères se consacrent à filmer et présenter des criminels d’une prétendue « armée libre » sous un angle élogieux !?


Radwan Zyiadé, membre du Conseil de salut national, a demandé que le dossier Syrien soit étudié sous l’article 7 [de la Charte des Nations Unies –Ndt], qui autorise une intervention militaire étrangère contre la Syrie. Y a-t-il jamais eu des mouvements de libération dans le monde qui ont vu leurs dirigeants réclamer une intervention militaire contre leur propre pays ?

 

Tout au contraire, les mouvements de libération ont été créés pour empêcher l’ingérence !


Donc, le différend entre la Syrie, les dirigeants occidentaux et leurs acolytes syriens, ne porte pas sur la démocratie. Ces États, qui soutiennent les régimes tyranniques du Golfe, qui ont envahi la Lybie, qui ont commis des crimes à Abou Ghraïb, qui ont tué plus d’un million d’Irakiens, et qui garantissent l’impunité des criminels de guerre israéliens, ne défendent pas la démocratie.


Le célèbre journaliste Mohamed Hasanein Haikal nous dit :

«  Ce que vit le monde Arabe actuellement n’est pas un printemps,

c’est un nouveau Sykes Picot pour le diviser

et se partager ses richesses et ses positions stratégiques. »


Je puis en témoigner. Je fais partie des onze membres, d’horizons différents, qui ont rédigé la nouvelle loi sur les médias ; le premier résultat obtenu sur le chemin des réformes. Nous nous sommes inspirés des lois établies en Occident pour garantir le respect de la liberté de l’information qui, découvrons-nous, ne sont pas respectées par les médias occidentaux qui cachent à leurs peuples la vérité sur les événements en Syrie. Nous avons entendu des représentants des Nations Unies, et des médias égyptiens et libanais. Nos réunions étaient très animées, les différents avis s’affrontant. Nous avons su nous mettre d’accord sur la loi qui garantit le droit à l’information, l’interdiction d’emprisonnement. Et qui exige la transparence et la déclaration du financement des médias et l’interdiction d’autorisation à n’importe quel média qui serait fondé sur des bases confessionnelles ou ethniques. Et nous nous sommes mis d’accord pour que la relation avec les chaînes, les journaux et les radios ne dépende plus du Ministère de l’information, mais d’un «  Conseil national de l’information à créer ».


Ce conseil a vu le jour le 20 novembre 2011. Il est composé de personnalités variées ayant une expérience dans les médias, et qui partagent l’objectif de protéger la liberté d’expression sous le toit de la patrie. Ce conseil a organisé des rencontres avec diverses personnalités médiatiques, qui ont fait part de leur expérience et de leur critique pointue de la réalité médiatique et politique, et qui ont exprimé leurs points de vue et leurs propositions. Le Conseil a pris note de tout cela pour en tenir compte dans la rédaction de la politique relative aux médias.


Dans le bâtiment où nous nous rencontrions, se réunissait aussi la commission chargée de la rédaction de la nouvelle Constitution, composée de personnalités venues de la société civile, des partis politiques ainsi que de techniciens et de spécialistes. Des articles que l’ont croyait intouchables ont été complètement modifiés. Le texte de la nouvelle Constitution sera publié et soumis à référendum.


Pendant ces mois orageux, a été rendue publique la Loi sur les partis qui interdit qu’ils soient créés sur des bases religieuses, confessionnelles ou ethniques, et qui exige la transparence de leur financement. Quatre nouveaux partis ont été constitués. La loi sur les élections a déjà été publiée. Ces lois sont les bases d’une nouvelle vie politique. Pouvons-nous l’ignorer ?


Nous ne pouvons pas ignorer non plus un événement d’une grande importance : la rencontre consultative qui a réuni 200 personnalités syriennes, représentant les divers courants politiques et idéologiques, présidée par le vice-président de la République. J’y ai participé en tant qu’écrivain indépendant. Nous avons entendu des interventions que, je pense, aucune institution politique arabe dirigeante ne supporterait. Certaines ne réclamaient pas seulement la suppression de la constitution du paragraphe relatif à la gouvernance du pays par le parti Baath, mais demandaient la suppression du parti lui-même, en feignant d’ignorer ce que ce parti a apporté en matière de santé publique, d’éducation nationale et d’aide économique dont jouit le peuple syrien, sans oublier sa politique étrangère d’indépendance nationale et patriotique… en feignant aussi d’ignorer les bandes armées qui sévissent actuellement sur notre territoire !


N’importe quel politicien objectif ne peut ignorer que le parti Baath est la colonne vertébrale de la vie politique syrienne aujourd’hui, et que sa suppression ou sa dissolution entraînerait un chaos semblable à celui qu’a connu l’Union soviétique après sa chute. Ceci ne nie pas la nécessité nationale de l’épurer des opportunistes et des corrompus. Et ceci s’applique aussi aux autres partis.


Et c’est ainsi que se sont déroulées, durant les derniers mois, des réunions pour étudier les événements en Syrie, dont une réunion rassemblant environ 400 anciens diplômés de Russie et des États de l’ex-Union soviétique, dont beaucoup se sont exprimés avec extrémisme et dureté. J’ai parlé du libéralisme économique qui a créé une couche sociale pauvre que l’ingérence étrangère a instrumentalisée. J’ai critiqué les partis politiques qui se sont éloignés du peuple, le laissant aux mains des imams des mosquées. J’ai demandé la mise en jugement du ministère du tourisme, de l’ancien gouverneur de Homs, et la mise à l’écart du président de l’Union des écrivains. Malgré tout cela, nous sommes rentrés chez nous en toute sécurité.

 


J’ajoute que je suis intervenue dans les congrès des écrivains, critiquant la manière de diriger le pays, les membres de cette direction, et la corruption. Nous étions de nombreux écrivains à aller dans le même sens lors du dernier Congrès des écrivains, avant les événements. Dix sept écrivains ont critiqué sans réserve les institutions politiques.


En outre, nous avons combattu l’expropriation de la rue du Roi Fayçal par la municipalité qui voulait tout démolir. Nous avons arrêté le projet. Nous avons arrêté la destruction d’un ancien quartier arabe que les Français connaissent et étudient, au cœur de la ville moderne de Damas.


Nous combattons les promoteurs, la corruption des mairies, et l’infiltration sioniste par des prix attribués à l’élite culturelle de Damas.


La lutte apparaît ainsi complexe, pas seulement reliée aux divers courants politiques, mais également aux intérêts de divers groupes, ou aux visées de certains. C’est pourquoi nous insistons sur la nécessité de faire prévaloir la compétence et la loyauté à la patrie, et non pas la loyauté au parti. Les autres partis aussi – et pas seulement le parti Baath – mettent en avant la loyauté au parti.


Nous répétons le dicton : le droit ne meurt pas tant qu’on le revendique. Je crois que la démocratie se construit pierre par pierre, et ne s’importe pas.


Qu’amène aujourd’hui le projet « démocratique » de l’Occident et des pays du Golfe ? Il ne fait que rajouter à nos soucis ses bandes armées et sa guerre médiatique ! Il n’écoute pas les millions de Syriens qui crient : « non à l’ingérence ». Sa démocratie commence là : « avec nous ou contre nous. »


Parce que nous refusons cette ingérence et que nous croyons que tous les courants doivent participer à la vie publique pour la corriger, et améliorer la vie en Syrie.


L’opposition extérieure, exactement comme les bandes armées, accuse ceux qui ne sont pas d’accord avec eux, d’être à la solde du régime. Quoi que pensent ces prétendus «  démocrates » des Syriens qui refusent l’ingérence étrangère et arabe, nous disons en toute franchise que les Conseils qui sont créés dans le giron de l’occupant occidental, avec l’argent qatari, sont coupés du peuple syrien.


Je n’arrive presque pas à croire qu’un intellectuel comme le chef du Conseil national d’Istanbul, ne sache pas que « couloir humanitaire » signifie intervention militaire !

 

Qu’il ne sache pas que le Conseil de Sécurité a décrété l’embargo contre l’Irak, mais n’a pas libéré le Liban, et n’a pas utilisé l’article 7 pour empêcher l’État d’Israël de massacrer le peuple palestinien ! Qu’il ne sache pas que les «  négociations » n’ont pas amené les Palestiniens à libérer un pouce de leurs terres, et n’aboutiront jamais à la libération du Golan !


Que ces prétendus «  démocrates » nous permettent de refuser un tel comportement.


Nous répétons, avec le peuple syrien : ce qui ce passe en Syrie n’est pas une révolution mais crimes, chaos, et destruction d’un pays qui connaissait la sécurité.

 

Le changement en Syrie est refusé s’il est imposé par une ingérence extérieure, et accepté s’il est obtenu par la voix des urnes.


L’attaque contre les ambassades syriennes n’est pas une action politique ; c’est l’œuvre de voyous et de malfrats.


Je répète ce que j’ai dit dans un débat télévisé : les constitutions sont modifiées pour correspondre aux évolutions des peuples, mais doivent l’être avec respect car elles font partie de la mémoire des peuples. Le changement en Syrie ne se fondera pas sur le mépris du passé et les courbettes aux dirigeants politiques extérieurs.


En tous cas, ce n’est pas l’amour de la démocratie qui fait se précipiter les princes du pétrole et les dirigeants occidentaux de l’occupation pour organiser les bandes armées, encenser la façade syrienne émigrée, et acheter les décisions de la Ligue arabe.


Cette démocratie n’est qu’un papier d’emballage trompeur, enveloppant un projet de réorganisation de la carte de la région par la force ; et qui vise à arracher la pierre syrienne du mur de la résistance arabe. Ces propositions sanglantes cachent la stratégie occidentale sioniste et protègent les crimes des bandes armées.


La séance du Conseil de sécurité sur le dossier syrien nous a montré les représentants de la trahison suprême, face à la dignité syrienne en la personne de Bachar Al Jaafari, de sa culture, son honnêteté et sa douleur.


La vraie discorde porte sur notre droit de souveraineté nationale, et notre refus de l’occupation israélienne. Un droit lié à nos traditions nationales et à notre Histoire syrienne ; que nous avons hérité de Choukri Al Asali, député de Damas au parlement turc en 1911, qui a démasqué l’infiltration sioniste en Palestine. Ceci fut l’une des raisons pour lesquelles il a été exécuté ainsi qu’une élite d’intellectuels et d’hommes politiques de la bourgeoisie syrienne.


La Palestine est dans le cœur des Syriens


Depuis le Congrès Syrien de 1920 qui a déclaré l’indépendance de la Syrie et le refus du pays sioniste - en passant par la révolution syrienne qui a donné à la Palestine Al Kassam, qui y a organisé la résistance, et fut tué en 1935, et l’insurrection simultanée syrienne et palestinienne contre l’occupation en 1936 - des Syriens se sont dévoués pour protéger la Palestine, dont Said El AAS, le penseur révolutionnaire, qui y est tombé en martyr.


La Palestine est dans le cœur des Syriens ; il n’y a pas de Syriens de la génération de l’Indépendance qui n’aient pas participé à la défense de la Palestine et il est difficile de compter les martyrs syriens en Palestine.


M. DEBJEN qui était à l’orphelinat islamique de Homs, que mon beau père a fondé, m’a raconté qu’avec deux de ses amis, il s’est engagé pour lutter contre l’occupant sioniste en 1948 ; ils étaient très jeunes, le troisième n’est pas revenu.


En 1949, le dictateur Hosni al Zaïm a déclaré qu’il nouerait des contacts avec l’État d’Israël ; le prince Adel Arslan, ministre des affaires étrangères, lui a aussitôt répondu : je ne reconnaîtrai pas cet Etat et je ne rencontrerai pas son ministre des affaires étrangères et je ne permettrai à aucun fonctionnaire de mon ministère de le rencontrer. Ce sont les contacts d’Hosni al Zaïm avec Israël qui ont conduit à son assassinat.


La mémoire de chaque Syrien est pleine de noms et d’images inoubliables de la lutte arabo-israélienne. En raison de ce passé sanglant, les Syriens sont convaincus qu’Israël, en plus d’être un État raciste, est une base militaire d’occupation qui protège le projet de domination occidental dans la région, comme l’ont prouvé ses attaques agressives et expansionnistes. En tant que Syriens notre résistance à l’expansionnisme est dans notre âme ; et notre vie même est tressée autour de cette lutte. C’est ainsi que notre destin personnel est lié au destin de la Syrie, qu’on veut arracher à la résistance arabe.


Dans son discours du 4 février, l’ambassadeur de Syrie à l’ONU, M Bachar JAAFARI, a cité deux vers du poète Nizar KABBANI rappelant des certitudes profondément ancrées dans l’âme syrienne. Car Nizar KABBANI, n’est pas seulement l’enfant adulé de la bourgeoisie damascène, connu pour ses poèmes d’amour ; il a porté comme chaque Syrien, les valeurs du panarabisme ; il a écrit : «  la poésie est lâche si elle n’est pas portée par la colère ». Sa colère s’adressait à ceux qui se sont précipités pour signer des accords avec Israël et aux hommes corrompus du pétrole. C’est pourquoi ses funérailles ont donné lieu à un grand hommage populaire. Un avion privé syrien envoyé par le président avait transporté sa dépouille de Londres à Damas. Les Syriens se sont emparés du cercueil et l’ont porté sur leurs épaules dans un cortège populaire que Damas n’avait plus vu depuis les funérailles de Fakhri Al Baroudi, l’homme de l’indépendance, le compositeur des hymnes que les peuples arabes se sont transmis.


Les gens l’ont porté jusqu’à la mosquée des Omeyyades, le plus important monument construit par les Omeyyades à Damas ; ils ont prié et l’ont porté à nouveau sur leurs épaules jusqu’au cimetière, traversant Damas du nord au sud, à pieds, car KABBANI a mêlé sa loyauté à sa ville, à la loyauté au panarabisme. Il a incarné l’âme syrienne par sa douleur pour la Palestine, par son refus du sionisme, par son mépris des dirigeants pétroliers et par sa fierté de la civilisation syrienne.


Bachar JAAFARI a exprimé cette essence profonde lorsqu’il a cité ces deux vers du poème de Nizar : «  ô Damas, trésor de mes rêves et de mes escapades, me plaindrai-je à toi de l’arabisme ou des arabes ? » Si les représentants du Qatar et de la ligue Arabe étaient cultivés, ils auraient su que la suite du poème leur rappelle qu’en trahissant la Syrie ils trahissent aussi la Palestine.


KABBANI dit dans ce poème : « Ils ont abreuvé la Palestine de rêves colorés, ils l’ont nourrie de paroles vaines et de discours, ils ont vécu en marge des événements et n’ont pas bougé pour la terre volée et l’honneur violé. Ils ont laissé Jérusalem nue à même la boue, livrant ses seins à tout venant ».


Qui sont-ils ceux là qui gaspillent l’argent et ne secourent pas la Palestine ? KABBANI les a énumérés : Ceux qui se sont baignés dans des mers de pétrole, ceux qui ont bu le sang des hommes libres ! Et leurs représentants au Conseil de sécurité siégeaient en face de JAAFARI : le Qatari et sa suite, le président de la Ligue arabe dont le fils travaille au Qatar !


Il est donc impossible d’imaginer un État syrien coupé de son Histoire et de sa mémoire ! Impossible car le peuple porte sa mémoire dans son âme ; ce ne sont pas des pages de livres d’histoire. Il y a là un fossé entre des millions de Syriens fiers de leur Histoire, et une poignée d’intellectuels inconnus avant que les médias occidentaux ne leur battent les tambours, et ne les poussent en avant comme des « représentants légaux » de la Syrie, le Qatar ayant financé leurs réunions, leurs hôtels et leurs déplacements.


L’utilisation de l’ancien drapeau dans leur réunions, imitant les Libyens à qui le Qatar a apporté des milliers de drapeaux royaux, n’est pas passé inaperçu aux yeux des Syriens.


Par contre, ceux qui l’ont brandi n’ont pas remarqué que c’est le drapeau de la résistance contre l’occupation française ; le drapeau de la souveraineté nationale ; le drapeau des Syriens qui ont combattu le sionisme et Israël ; notre drapeau que le président Chukri Al Kouatli a mis de côté en cédant son siège à NASSER, au nom de l’Unité Arabe.


La rencontre et le dialogue sont-ils possibles entre ces deux camps ? La condition du dialogue est la position envers l’Etat d’Israël et le sionisme, et vis-à-vis de l’ingérence extérieure. En Syrie, il y a des opposants honnêtes, non corrompus par l’argent du Qatar ou de l’Arabie Saoudite, n’ayant touché aucun pot de vin occidental, n’ayant pas bradé la souveraineté nationale, et ayant une position claire vis-à-vis d’Israël et du sionisme.


Ceux-là affichent leur rejet de la corruption politique et financière. Ils exigent une transparence qui, peut être, ne peut exister. Ils peuvent avoir des points de vue irréalistes, mais ils se distinguent par leur maturité politique et leur courage. Le Dr Faez FAWWAZ et Salim KHEIRBEK ont passé plus de dix ans en prison. Malgré cela, ils ne sont pas tombés dans la haine qui pousse à la vengeance, jusqu’à la destruction du pays.


De pareils opposants sont les garants de la démocratie et de la droiture ; de la souveraineté et de la protection de la société contre le fléau de la corruption. Pour ne pas répéter des erreurs comme celles qui ont conduit à ce qu’un homme corrompu, comme l’ex- gouverneur de Homs, puisse trahir son pays et fermer les yeux sur la construction d’un réseau de communication souterrain, participant ainsi à la préparation de la rébellion.


La position envers Israël, le sionisme, et l’ingérence extérieure, est pour les Syriens la condition pour le dialogue national ; c’est pourquoi le politicien Qadri JAMIL [figure de l’opposition de l’intérieur - Ndt] a annoncé : « Nous ne participerons pas à un dialogue où le Conseil d’Istanbul serait présent ». C’est ainsi que les Syriens rejettent ceux qui rencontrent la télévision israélienne, ceux qui font appel au sioniste Bernard-Henri Lévy, pour qu’il fasse en Syrie ce qu’il a commis en Lybie ; ceux qui se sentent honorés de rencontrer (Hilary, note d'eva) Clinton, Sarkozy et Juppé.


Ceci n’est pas qu’une question politique, c’est une question de conscience et de morale, et les Syriens en sont fiers.


Enfin, c’est le droit des Syriens, après avoir regardé la séance du Conseil de sécurité sur le dossier syrien, de se sentir fiers d’être plus humains, et plus cultivés, et plus démocrates que ces menteurs représentant les forces d’occupation occidentales qui ont versé le sang des Libyens, des Irakiens, des Libanais. Il est de leur droit de mépriser ces politiciens menteurs qui, hier, affirmaient que l’Irak possédait des armes de destruction massive, et qui affirment aujourd’hui que l’armée syrienne tue les civils alors que des dizaines de soldats syriens sont tués chaque jour.


Lorsque l’on compare Bachar al-ASSAD aux chefs d’États occidentaux qui, par le mensonge, dissimulent les buts de leur guerre contre les peuples, la différence est énorme. Ces derniers se moquent de la «  démocratie occidentale » : SARKOZY n’a pas supporté la révolte des jeunes des banlieues et les a pourchassé, et la « démocratie » d’OBAMA n’a pas toléré les Indignés pacifiques contre la voracité capitaliste. Ce sont ces « démocrates » qui demandent aux Syriens de supporter les crimes de bandes armées !


En suivant la séance du Conseil de Sécurité, les Syriens ont vu des hommes de grande stature face à des nains. Ils ont vu des personnalités occidentales -qui n’ont probablement pas lu le « Faust » de GOETHE cité par Bachar JAAFARI- qui mentaient, sans honte aucune, devant lui.

 

Et les représentants russe et chinois qui eux ont appuyé la Syrie par leur veto, signifiant à l’Occident colonialiste qu’il n’avait plus les mains libres pour imposer sa démocratie sanglante.


Dr Nadia KHOST


6 février 2012.

Traduit de l’arabe par Rim (le 9 février 2012) pour le site silviacattori.net.

[1] Le Conseil de salut national a été élu par l’opposition syrienne le samedi 16 juillet 2011 à Istanbul

[2] Boukein et Zabadani sont des lieux de villégiature proches de Damas, dans les montagnes sur la route du Liban ; la vallée de Zabadani est réputée pour ses vergers.



Dr Nadia Khost, écrivaine syrienne — auteur de nombreux ouvrages, d’essais, et de nouvelles portant sur l’histoire, l’architecture, la conservation et la protection du patrimoine de la Civilisation Arabe — vit à Damas.

 

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=29213

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 20:20

 

2 février 2012

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Cher militant de notre grand projet, tout va bien, l'avenir s'annonce radieux ! Après plus de 60 ans d'efforts, notre conquête du territoire palestinien sera bientôt complète. Le plan de nettoyage ethnique que nous avions élaboré et lancé en 1948 est en bonne voie de finition.

 

Avec le soutien actif des USA, notre indéfectible allié, et la collaboration silencieuse des pays européens, nous sommes devenus – et de loin – la plus grande puissance militaire du Moyen-Orient et la 6ème puissance nucléaire du monde !
Ces soutiens des Occidentaux sont parfois décriés alors qu'ils sont totalement légitimes et justifiés... Il aurait en effet été scandaleux de ne pas les voir soutenir l'œuvre civilisatrice d'autres Occidentaux !
Dernière bonne nouvelle : la préparation de l'attaque contre les mécréants iraniens, s'accélère... Pas question qu'un autre Etat que nous développe le nucléaire, même civil, au Moyen-Orient !
Tout va bien, donc !

Cependant, la perfection n'étant pas de ce monde, il faut bien constater une certaine réticence de l'opinion publique internationale à approuver le développement de notre œuvre colonisatrice et reconnaître notre rôle moteur dans la défense de l'Occident.
Devant ces critiques absurdes et hostiles, il est primordial que chaque sioniste se mobilise pour modifier la vision négative d'Israël qui se répand actuellement et fasse taire ceux qui osent nous blâmer !
Comme vous le savez, de nouveaux moyens financiers ont été dégagés par notre gouvernement pour soutenir cette campagne de réhabilitation et donner à nos antennes de propagande les armes pour écraser toute velléité de s'opposer à notre suprématie. 
Comme sioniste, n'oublions jamais que notre seule véritable patrie est Israël... et que tout sioniste doit remplir son rôle de lobbyiste dans le pays où il réside !
Tout va bien !

Afin de mieux épauler nos militants dans cette croisade, il est nécessaire de leur donner quelques outils pour museler les critiques et étouffer les révélations nuisibles au sionisme : les informations qui suivent doivent vous permettre de clouer le bec à ceux qui ont l'arrogance de contester.
Mais les mensonges et calomnies utilisés par nos ennemis antisémites pour délégitimer notre mouvement étant très nombreux, nous n'aborderons ici que quelques thèmes... pour cette fois !

Mais avant tout, n'oubliez pas que tout antisioniste est un antisémite !
Martelez ce slogan à toute occasion, qu'il devienne une évidence pour le citoyen lambda... Ainsi il ne verra pas l'absurdité et le ridicule de l'expression (suivant cette logique... antinazi = anti Allemand, anticommuniste = anti Russe, antifranquiste = anti Espagnol, etc).


A propos du sionisme


Depuis la fondation de notre mouvement à la fin du XXème siècle, les critiques n'ont pas manqué et des traîtres comme Albert Einstein et Hanna Arendt ont même osé, en compagnie d'une bonne vingtaine d'intellectuels juifs renégats, affirmer que notre idéologie était fasciste. 
Heureusement, personne ne les a écoutés. Ainsi nous avons pu occulter l'image de conquérants et continuer à nous poser en victimes.
Là, Ben Gourion a été génial !
Lui qui, en 1942 (!), disait que "le désastre qu'affronte le Judaïsme européen n'est pas mon affaire !" a su merveilleusement utiliser le sentiment de culpabilité provoqué par le génocide hitlérien pour emporter le morceau à l'ONU.
Certains, tel Norman Finkelstein (encore un traître) , ont dénoncé cette utilisation du massacre à des fins politiques... Méprisez-les ! 
Et si on vous casse les pieds avec le soi-disant problème des survivants de l'Holocauste qui vivent en Israël sous le seuil de pauvreté (± 200.000), rappelez les paroles du rabbin Yosef Ovadia : C'est la punition de Dieu pour leurs péchés !
Si notre grand rabbin le dit, c'est que c'est ainsi !
Tout va bien !

Vive Ben Gourion !
Grâce à lui et à ses compagnons, le mythe de la petite nation pacifique obligée de se défendre contre des Arabes sanguinaires a pu se propager !
Ce statut nous a permis de dédaigner les lois internationales, de snober les résolutions de l'ONU et les condamnations du tribunal de La Haye sans entraîner la moindre sanction contre nous.
Comme disait notre grand Ariel Sharon : Israël peut avoir le droit de juger les autres, mais certainement personne n’a le droit de juger le peuple juif ou l’État d’Israël !
Faut dire que Ben Gourion avait déjà évité pas mal d'écueils depuis les années 30 et nos premiers attentats à la bombe contre les civils arabes à Jérusalem et à Jaffa.
Il avait, entre autres, fait taire Simon Wisenthal, le chasseur de nazis, qui l'apostropha au congrès sioniste de 1946 : Cela ne nous aurait pas fait de mal d’organiser notre propre procès de Nuremberg contre tous ceux (les dirigeants sionistes) qui n’avaient pas accompli leur devoir envers nous, nos familles et le peuple juif 

D'autres juifs renégats, tel Marek Edelman, le soi-disant héros du ghetto de Varsovie, ont rejoint les opposants à notre glorieuse colonisation, mais l'efficacité de notre service de propagande est bien connue... Et cela n'a pas fait trop de vagues.
Nous sommes aussi parvenus à masquer pas mal de faits gênants pour notre image... même à faire oublier que nos dirigeants avaient collaboré avec le régime nazi – Itzak Shamir, futur premier ministre, fit même de la prison pour ça.
Mais tout va bien : sionisme n'est toujours pas assimilé à fascisme !
C'est fort, non ?
Aujourd'hui encore les traîtres pullulent (Daniel Barenboim, Amos Oz, Noam Chomsky, Richard Gere, Naomi Klein...). Ne laissez pas ces juifs honteux injurier notre noble cause et fermez le caquet à tous ceux qui, juifs ou non, nous critiquent et nous traitent de fascistes !
Il n'y a qu'une seul vérité : la nôtre !
... Et comme le disait un de nos éminents représentants en Europe : Ceux qui sont contre Israël sont des animaux, des chiens enragés, des hyènes !
Pas de pitié pour tous ceux qui osent dire que le Grand Israël est une utopie criminelle !



A propos de l'apartheid


On nous accuse en plus d'avoir une politique d'apartheid.
Honteux !
Tout ça parce que, pour optimiser la vie en commun avec les 20% d'Arabes vivant dans l'Etat des juifs, nous avons été amenés à instaurer des tribunaux particuliers, une carte d'identité spécifique, restreindre l'utilisation des transports publics, limiter l'accès au travail et aux études universitaires, interdire les mariages mixtes (... manquerait plus qu'on se mélange !)... Etc, Etc.
Il faut bien contrôler ces indigènes, non ?
On nous reproche aussi les quelques centaines de kilomètres de mur découpant la Judée-Samarie (la "Cisjordanie" pour nos ennemis), le rationnement de l'eau... et même les 800 check-points qui empêchent la libre circulation des autochtones.
Faut bien nous défendre contre les terroristes, non ?
C'est vrai qu'il y a parfois des dommages collatéraux inévitables, comme la mort de ces 35 bébés et de ces 5 mères décédées pendant leur accouchement sur la route. 
N'ont qu'à pas faire autant d'enfants ces... crocodiles, comme les qualifiait Ehud Barak, notre glorieux ministre. 

Il est aussi scandaleux qu'un Nelson Mandela ose nous accuser de racisme... Encore un antisémite que nous aurions mieux fait d'éliminer du temps de notre collaboration suivie avec Willem Botha !
Savez-vous qu'il n'a pas hésité à comparer notre œuvre civilisatrice au régime d'apartheid de l'Afrique du Sud et a osé écrire : Les Palestiniens ne luttent pas pour un "Etat" mais pour la liberté, la libération et l’égalité, exactement comme nous avons lutté pour la liberté en Afrique du Sud (...)
Si vous suivez également le système judiciaire en Israël, vous verrez qu’il y a discrimination contre les Palestiniens, et si vous considérez plus particulièrement les territoires occupés en 1967, vous verrez qu’il y a déjà deux systèmes judiciaires à l’œuvre, qui représentent deux approches différentes de la vie humaine : une pour la vie palestinienne et l’autre pour la vie juive (...)
Les soi-disant "Zones autonomes palestiniennes" sont des Bantoustans. Ce sont des entités restreintes au sein de la structure de pouvoir du système israélien d’Apartheid (...) La discrimination raciale d’Israël est la vie quotidienne de la plupart des Palestiniens (...)
L’Apartheid est un crime contre l’humanité. Israël a privé des millions de Palestiniens de leur liberté et de leur propriété. Il perpétue un système de discrimination raciale et d’inégalité.
Il a systématiquement incarcéré et torturé des milliers de Palestiniens, en violation du droit international. Il a déclenché une guerre contre une population civile et en particulier contre des enfants. 

Heureusement ce propos abject est contredit par nos amis politiques d'Europe et par la plupart des journalistes occidentaux qui, eux, considèrent que c'est une calomnie de nous accuser de pratiquer l'apartheid. 
Merci à tous ces parlementaires et à la presse pour leur bonne collaboration.



A propos du nettoyage ethnique


Quelques historiens félons sont allés farfouiller dans nos archives militaires et ont découvert que, deux mois avant le vote de l'ONU nous accordant un territoire, nos dirigeants avaient élaboré un "Plan D" (Daleth en hébreu) de nettoyage et l'avaient lancé dès l'annonce de la création de notre Etat. 
Cette révélation est inacceptable !
Elle ne peut être le fait que d'antisémites juifs qui veulent salir notre image.
C'est vrai que 800.000 indigènes prirent la fuite à cette époque... Mais c'était leur choix !
C'est vrai que quelques 500 villages furent détruits... IIs gênaient notre avancée !
C'est vrai qu'il y eut quelques bavures (appelées indûment "massacres")... Ils n'avaient qu'à ne pas protester !
Nous étions parvenus à cacher l'existence de ce plan de nettoyage ethnique (idem pour la bombe atomique !) que nous avons poursuivi sans anicroches jusque ces dernières années... Et il a fallu qu'un Ilan Pappé, et d'autres traîtres à notre cause, vendent la mèche !
Que faire ?
Niez ! Dites que tout ça est inventé, que ces révélations sont fabriquées par un esprit malade !
Ne négligez aucun moyen ou argument !
La vérité est secondaire, seul notre projet est important !
Tout va bien !


A propos des origines


Nous pouvons être fiers de nos services de propagande. Ils sont d'une redoutable efficacité !
Je n'en veux pour preuve que les nombreuses fariboles que nous avons fait gober aux naïfs.
Par exemple, ils croient toujours que les Romains ont chassé les juifs de Palestine... Alors que nos propres historiens reconnaissent que c'est pure invention et qu'il n'y a quasi aucun citoyen de notre Etat qui peut revendiquer un quelconque ancêtre issu de la terre que nous avons maintenant conquise.
Il faut absolument clouer le bec à ces Shlomo Sand ou Israël Bartal, ces professeurs d'universités israéliennes qui ont admis que nous sommes tous essentiellement les enfants d'Européens, d'Orientaux et de Nord-africains convertis à la religion juive. 
Heureusement, ces révélations ont pu, jusqu'à présent, être plus ou moins étouffées et nous arrivons encore à maintenir la fiction du peuple retournant dans la terre de ses ancêtres... Mais il est fondamental de contredire violemment les découvertes de ces soi-disant historiens, de les réduire au silence ! Menteurs ! Faussaires ! Affabulateurs ! Paranoïaques ! Négationnistes !... Ne négligez aucune injure contre ces chiens !
La vérité historique ne compte pas ! Seule compte la Torah qui dit que c'est Dieu qui nous a donné cette terre ! Nous sommes son peuple élu, non ?
Tout va bien !


A propos des idiots utiles


Une de nos grandes forces a été de parler de paix depuis 60 ans, de proposer des négociations, d'afficher une volonté de solution pacifique... tout en continuant notre expansion territoriale.
Nous sommes les rois du "faire traîner", les experts du piétinement !
Et ça marche toujours !
De nombreux idiots utiles nous ont été, et nous sont toujours, d'un grand secours pour propager ce discours lénifiant "Ils ne demandent qu'à négocier" nous évitant ainsi de devoir parler de justice et de droit... de répondre de nos actes !
La plupart des politiciens européens de la gauche "bon chic, bon genre" soutient, par exemple, le projet de deux Etats... alors qu'un simple coup d'œil sur la carte montre que c'est devenu impossible.
Merci à eux ! Pendant qu'ils discutaillent, nous on agit et on donne un coup de fouet à l'extension de nos colonies et au nettoyage ethnique.
De nouveaux alliés nous sont aussi arrivés : les groupuscules d'extrême-droite européens et les évangélistes créationnistes américains !
Eux, ils ont compris que nous étions la citadelle du monde occidental face aux barbares !
Ils pensent comme nous et sont nos frères dans la lutte contre nos détracteurs.
C'est à bras ouverts que nous les avons accueillis !
Collaborez avec eux dans votre pays ! Ils nous soutiennent pour ameuter la presse et l'opinion publique dès qu'un événement quelconque, même mineur, se révèle utile à notre cause (injure raciste dans une école, jet de roquette près d'une colonie...etc), pour pousser les hauts cris à chaque information négative (rapports de l'ONU, émissions télévisées...) et récuser avec force la réalité de tous les faits, présents ou passés, nuisibles à Israël.
Ce sont des potes !



A propos des perspectives


Elles sont ensoleillées !
Des colonies (pardon, des "implantations dans les territoires contestés") se construisent chaque jour avec la bénédiction de nos rabbins pendant que nos braves colons détruisent les oliveraies palestiniennes sous la protection de notre glorieuse armée.
Nous occupons de plus en plus le terrain, au point qu'on ne voit plus très bien ce qu'il y a à négocier avec ces Arabes qui prétendaient vouloir un pays. Quand nous aurons tout nettoyé, il ne leur restera plus qu'à se soumettre ou partir.
On leur laissera la bande de Gaza (toujours "contrôlée", bien entendu). Promotionnée comme les réserves apaches, ça peut être intéressant pour le tourisme.
Tout va bien !
Chaque jour, on tue quelques Palestiniens sans le moindre écho dans les medias occidentaux, on lance quelques bombes sur Gaza, on assassine quelques opposants ou gêneurs à l'étranger (très bonne collaboration Mossad/CIA !), on arrête quelques indigènes (faut bien refaire le stock après la libération du millier de Palestiniens de fin 2011), on édifie un nouveau check point, on coupe l'eau à quelques villages, on détruit quelques maisons, on construit un grand camp de concentration pour les immigrés clandestins...
Tout va bien !
La population israélienne n'est pas au courant ou préfère ne pas le savoir.
A part quelques rares journalistes, la presse occidentale a adopté la politique des trois singes (mains sur les yeux, les oreilles et la bouche) et informe le moins possible.
La plupart des politiques européens n'en ont rien à foutre ou se manifestent mollement.
Seuls les Droitsdel'Hommistes invétérés (antisémites, évidemment !) s'informent et protestent.
Les USA viennent de renforcer notre armement... Ça ne peut pas aller mieux !
Nous n'attendons plus que le Docteur Folamour pour lancer la grande offensive !


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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 20:16

Préparatifs et inquiétudes en vue d’une attaque contre l’Iran

Des ambassades étrangères en Israël ont récemment commencé à rédiger des plans d’urgence en vue d’évacuer leurs ressortissants de l’Etat juif dans le cas d’une attaque de missiles sur Israël.

Cette information a été confirmée par de hauts fonctionnaires de Jérusalem. Pour l’heure, le ministère des Affaires étrangères a fourni aux ambassades étrangères présentes en Israël, une liste des abris publics à travers le pays, ainsi qu’une brochure pédagogique.

Les représentants diplomatiques de nombreux pays sont de plus en plus soucieux d’une réaction militaire iranienne contre Israël. Les forces de défense israéliennes projettent d’engager plusieurs exercices afin de préparer la population. Quant à l’Union européenne, l’un de ses fonctionnaires a confié qu’il était absolument impossible d’engager une procédure visant à protéger toutes les familles du corps diplomatique des différents pays occidentaux présents sur place.

Dans cette histoire, on peut s’attendre à tout ! c’est ainsi qu’un journal hébreu prétend que “la presse internationale aurait loué le droit de mettre des équipes de tournage et des journalistes sur les toits de la ville pour couvrir les évènements de la guerre à venir, une contre-attaque iranienne.  Il semble que les réseaux de nouvelles CBS, Fox News et NBC envoient leurs producteurs en Israël pour trouver les endroits stratégiques pour envoyer leurs correspondants” (Source).

 

 

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 20:08

 

Nouveau sur Investig'Action -
www.michelcollon.info

MOYEN-ORIENT
Les dessous de l'agenda arabe en Syrie - Pepe Escobar
Comment l'Arabie saoudite et le Qatar tentent d'influencer les événements.

Tout va bien ! Aux défenseurs du Grand Israël - Rudi Barnet
« Cher militant de notre Grand Projet, l'avenir s'annonce radieux ! »

« Plantez un arbre, aidez Israël » : l'écologie au service de la colonisation - Eurig Scandrett
Le nouveau projet sioniste : des sapins à la place des Palestiniens.

ATTENTION, MEDIAS !
Etranges otages iraniens de l'Armée syrienne libre - Bahar Kimyongür
Guerre de l'info : des ingénieurs deviennent de terribles mercenaires.

Hugo Chávez, l'Agence France-Presse et le rôle des médias - Salim Lamrani
Manipulation grossière de l'agence de presse lors de la visite d'Ahmadinejad.

EUROPE
Crise humanitaire sans précèdent en Grèce - Sonia Mitralia
Depuis deux ans en Grèce, partout en Europe aujourd'hui : l'austérité est-elle efficace ?

PERMIS DE TUER
Manipulation du Conseil de sécurité de l'ONU au profit des USA (1/2) : le cas irakien - Carla Stea
Pourquoi, depuis 1991, l'institution est décrite comme « une annexe du département d'Etat ».

Manipulation du Conseil de sécurité de l'ONU au profit des USA (2/2) : Libye et Syrie - Carla Stea
Tous les moyens sont bons pour obtenir le « permis de tuer ».

BARACK S'EN VA-T-EN GUERRE
Les sinistres implications du nouveau plan de défense d'Obama - Joseph Gerson
Le prix Nobel de la paix réduit les dépenses militaires : elles vont augmenter moins vite !

La guerre mondiale contre la démocratie - John Pilger
« La réussite historique d'Obama est d'avoir amené cette guerre sur le sol des USA »

NORD-SUD
Il y a cinquante ans, les États-Unis décrétaient le blocus de Cuba - Jean Ortiz
Le blocus illégal aurait coûté 751 milliards$ à Cuba et touche les plus vulnérables.

Angola-Portugal : « le Portugal racheté par son ancienne colonie » - Manuel Marchal
Premiers signes des nouveaux rapports de force à l'échelle mondiale ?

RACISME
Islamophobie : le grand silence - Sébastien Fontenelle
Paroles et actes se multiplient... dans l'indifférence médiatique et politique.

Mmes Pulvar, Rolland et consorts, lisez-donc Amina ou Miss Ebène ! - Ahouansou Séyivé
L'objectif d'une lutte antiraciste acceptable : figurer en couverture de Elle !

VIDEO
Elio Di Rupo et l' « ultra » capitalisme - Mathieu Sonck, Yannick Bovy
Quand le Premier ministre fustigeait les dérives d'un système... qu'il cautionne !

 

 

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 17:10

 

 

 

http://frenchweb.fr/nouveau-site-pour-le-nouvelobs-com-une-copie-a-revoir/

 

Le Nouvelobs, le faux journal de gauche en réalité

au service des intérêts de l'Empire (eva)

 

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Mensonges et mauvaise foi du Nouvelobs

par eva R-sistons 


 

Il vaut mieux un média comme le Figaro, dont on sait qu'il est lu par les plus nantis et qu'il défend leurs intérêts, qu'un journal prétendument de gauche, qui abuse de ses lecteurs en faisant croire qu'il défend les valeurs universelles de justice et de paix, alors qu'il se situe dans la droite ligne de la Pensée Unique, d'essence anglo-saxonne, mondialiste, va-t-en guerre, et alignée sur les contrevaleurs israéliennes - l'Etat hébreu, en particulier, violant en permanence les règles les plus élémentaires du Droit international et du Droit.

 

Donc, comme ses confrères de Droite, le Nouvelobs (comme d'ailleurs Libération - ou même Marianne, proche d'ailleurs, en réalité, de Bayrou, mais populiste), sous couleur progressiste, défend en réalité les "idéaux" ultra-libéraux (saupoudrés d'un zeste de social pour faire illusion et prendre dans ses filets les lecteurs de gauche) et impérialistes, néo-coloniaux. Il fait exactement les mêmes analyses qu'à Droite, notamment en matière d'Affaires Etrangères, lorsque par ex il ment sur la Syrie, en parlant des massacres du Régime - acculé à se défendre contre l'Etranger qui veut le déstabiliser pour le contrôler surtout au bénéfice du Grand Israël hégémonique, prédateur, criminel - et en taisant ceux, provocateurs, traîtres, sournois, et plus brutaux, des paramilitaires au service de l'Occident, comme jadis les Contras de sinistre mémoire, créés en Amérique Latine par la CIA.  

 

Ici, voyez comment le Nouvelobs vomit sa désinformation à sens unique, en donnant seulement la parole aux suppôts de l'Occident assassin pour grossir les coffres-forts de l'Oligarchie, et curieusement - mais il n'y a pas de hasard - ces témoins syriens s'expriment... en Anglais, et portent des noms, ou des prénoms, à consonance anglaise. Les images (j'ai juste regardé un instant) montrent l'une ou l'autre maison en ruines, alors que le quartier ne l'est pas, ce qui laisse supposer qu'il n'y a pas de bombardements sauvages, systématiques, mais ciblés - technique popularisée partout par les Hébreux, justement, mais eux discrètement et en toute impunité - pour évidemment, légitimement, mettre hors d'état de nuire les snippers au service de l'Etranger, snippers qui provoquent d'ailleurs le maximum de meurtres et de dégâts. 

 

Au lieu de défendre la souveraineté des Etats, les peuples attaqués, spoliés, opprimés, le Nouvelobs ne fait pas mieux que le Figaro l'organe de la Presse bourgeoise, mais... plus hypocritement ! Car en se prétendant de gauche..

 

Citoyens, ne soyons pas dupes de cette fausse presse de gauche, qui se sert de la soif de justice de ses lecteurs pour les amener à accepter les causes criminelles qui ne profitent en définitive qu'aux ennemis des peuples.

 

Eva R-sistons à l'imposture d'une fausse presse de gauche

 

La répression va grandissante dans ce foyer de la contestation devenu ville martyre.

http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revolte-syrienne/20120210.OBS1047/videos-l-armee-d-assad-ecrase-le-quartier-de-baba-amr-a-homs.html

 

 

Un bombardement à Homs jeudi 9 février (Capture d'écran Youtube)

Un bombardement à Homs jeudi 9 février (Capture d'écran Youtube)

 

Le régime syrien écrase militairement la révolte syrienne depuis 11 mois. Mais la répression a pris une dimension encore plus effroyable à Homs où des quartiers sont en train d'être broyés. Notamment Baba Amr dans l'Ouest de la ville. Voici quelques vidéos tournées dans ce quartier jeudi 9 février.

 

A Baba Amr, un homme endosse le rôle de journaliste pour décrire la situation face à une habitation détruite dans laquelle des civils ont été tués. Il en appelle aux Nations-unies pour qu'elles "fassent cesser les opérations militaires" (Comment ? Note d'eva. Comme en Irak ou en Libye ? Au fait, le Nouvelobs ne s'émeut pas des massacres effroyables commis quotidiennement en Libye, notamment racistes envers les Noirs, ou en Côte d'Ivoire... ).

 

 

Vidéos ici :

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revolte-syrienne/20120210.OBS1047/videos-l-armee-d-assad-ecrase-le-quartier-de-baba-amr-a-homs.html

 

 


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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 05:42

 

usaaf.jpgHier les membres de la sous-commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des Etats-Unis sous la présidence du député républicain de Californie Dana Rohrabacher organisait une séance d'auditions d'une heure sur le thème des violations des droits de l'homme au Baloutchistan. Le Baloutchistan est une région largement désertique et pauvre qui couvre une partie de l'Iran, de l'Afghanistan et surtout du Pakistan face face auquel elle a organisé plusieurs rébellions depusi 60 ans.

 

Dans le cadre de cette audience, qui a provoqué la colère du gouvernement pakistanais, se sont explimés une universitaire, Christine Fair (plutôt pro-pakistanaise et méfiante à l'égard de l'initiative des Républicains), un responsable d'Amnesty International, T. Kumar, Ali Dayan Asan, directeur de Human Rights Watch au Pakistan, et Ralph Peter. Aucun représentant baloutche n'était convié mais on peut trouver sur le blog du journaliste Malik Siraj Akbar un historique du lobbying baloutche en Occident depuis 2006.

 

Dana Rohrabacher, un libertarien atypique (qui a parfois des positions provocantes comme sa dénonciation du rôle de la Géorgie dans le déclenchement de la guerre de 2008, ou sa demande à l'Irak de rembourser les frais de l'occupation militaire en 2011) est très impliqué sur le dossier pakistanais. Le 3 février, il avait déposé une proposition de loi pour attribuer la nationalité étatsunienne au docteur Shakil Afridi, le médecin qui a organisé une campagne de vaccination à Abbottabad pour permettre des prélèvements d'ADN qui ont permis aux Américains de vérifier que Ben Laden s'y trouvait et l'arrêter et qui, aujourd'hui, est menacé de procès pour haute trahison à Islamabad.Rohrabacher était portant un fervent partisan des Talibans à l'époque de Bill Clinton...

 

Le projet de favoriser la sécession du Baloutchistan est dans les cartons des stratèges du Pentagone depuis l'époque de George W. Bush : il avait été présenté en 2006 par le lieutenant-colonel Ralph Peter (présent à l'audition d'hier). Il a été ressorti à demi-mot le mois dernier par le représentant républicain du Texas Louie Gohmert qui a cosigné un article proposant un soutien aux Baloutches pour bloquer les fournitures d'armes aux talibans.

 

La porte parole du Département d'Etat (démocrate) Victoria Nuland a pris ses distances à l'égard de cette réunion et a précisé que les Etats-Unis ne souhaitaient pas l'indépendance du Baloutchistan. Mais déjà le mois dernier ce même Département d'Etat avait appelé le gouvernement pakistanais à dialoguer avec les militants balouches pour faire avancer cette question ("take the Balochistan issue forward"). Pour beaucoup le Baloutchistan est à tout le moins en train de devenir un Kosovo entre les mains des Américains  pour faire pression sur Islamabad.

 

Après que l'OTAN ait tué 24 militaires pakistanais dans des frappes aériennes en novembre dernier, le gouvernement pakistanais avait rompu les discussions avec l'alliance militaire occidentale et bloqué son approvisionnement militaire en Afghanistan. Parallèlement Islamabad s'était engagé sur la voie de la coopération énergétique et monétaire  avec l'Iran malgré la loi adoptée par le Congrès américain en décembre imposant des sanctions à toute institution financière travaillant avec l'Iran.

 

Les discussions avec l'OTAN ont repris hier, alors que l'administration Obama envisage de dialoguer avec les talibans qui ont ouvert un bureau au Qatar.

 

Une vingtaine de personnes ont été tuées cette semaine par des drones américains au Waziristan Nord (territoire pakistanais). Les victimes sont régulièrement présentées par les militaires américains comme des militants de la guérilla talibane mais aucune preuve n'est fournie.

 

Djibril Cissoko

 

http://atlasalternatif.over-blog.com/article-des-republicains-americains-veulent-faire-eclater-le-pakistan-98933810.html

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 05:16

Il manifesto en liquidation : l’Union européenne doit défendre le pluralisme de la presse

by Patrick Le Hyaric

 

J’apprends avec stupéfaction et colère que notre confrère italien Il Manifesto vient ce jour d’être mis en liquidation judiciaire.

Aucun démocrate ne peut tolérer cette vague de destruction de journaux qui s’abat en Europe. Celle-ci se produit parce que les Etats réduisent les aides publiques sous couvert de programme d’austérité ; que la communication publicitaire est accaparée par les grands groupes de médias et de communication et que le pouvoir d’achat abaissé de nos concitoyens les contraint souvent désormais à se priver de leur journal.

Au moment où chaque pays européen est confronté à une grave crise ; au moment où les dirigeants européens, sous la férule de Mme Merkel et M. Sarkozy, veulent imposer quasiment sans débat un nouveau traité européen détruisant les souverainetés populaires et les principes démocratiques, il est indispensable que vivent dans toute l’Europe une presse pluraliste. Ajoutons qu’au moment où les politiques d’austérité et de chômage provoquent un immense désarroi, des souffrances inconnues jusque là, des populations sont poussées vers d’inquiétants extrémismes, il est indispensable que la presse progressiste vive. C’est une condition indispensable du débat démocratique. C’est la condition pour construire l’Europe des peuples ensemble, en rejetant les extrémismes et le populisme qui constituent non seulement de dangereuses impasses mais qui peuvent provoquer des chocs extrêmement graves pouvant féconder « la bête immonde ».

Pour toutes ces raisons d’intérêt général pour la débat démocratique ; pour l’intérêt des citoyens européens ; nous demandons expressément que des dispositions particulières soient prises dans toute l’Union européenne pour défendre et faire vivre les journaux comme Il Manifesto, outils essentiels du débat démocratique, de l’information et de l’échange entre citoyens.

Que toute l’équipe d’Il Manifesto et que sa direction soient assurées de toute ma solidarité combative.

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 04:48

 

Alerte ! Sabordage de la Défense Nationale et de l'Armée française !

Arc de triompheVous êtes fatigués, rongés par le doute et un authentique sentiment d’humiliation. N’en soyez pas étonnés: vous faites l’objet, depuis que Nicolas Sarkozy a imposé sa funeste présence à l’Elysée, d’une régression professionnelle et sociale dont il n’est pas d’exemple dans notre histoire.


Le Livre Blanc rédigé à l’initiative du peu regretté Hervé Morin et publié en 2008 applique à l’institution militaire la politique de destruction systématique des services publics qui sévit déjà dans les administrations, l’Education Nationale, l’hôpital et les transports. A partir du 1er janvier 2011, avec l’ouverture des bases de défense supposées “rationaliser” la gestion des effectifs et des missions de la Défense, un pas supplémentaire et peut-être irréversible dans la dégradation de notre armée sera franchi :

  •  la dissolution de régiments entiers s’accélérera

 

  • les transferts de personnels dans d’immenses pôles de défense dépourvus des moyens matériels de remplir leur mission s’effectueront dans des conditions insupportables pour un grand nombre d’entre vous: carrières bouleversées, déménagements forcés, éloignement géographique des conjoints,

 

  • dans le même temps, les personnels sous contrat seront, plus encore que par le passé, poussés dehors. La réduction à terme, en 2014, à 94 000 militaires d’active de l’Armée de Terre (soit la capacité d’accueil du Stade de France…), dont 10 000 seulement destinés à“participer à la protection du territoire national” ne peut déboucher que sur une  totale incapacité en cas de conflit.

Le constat est accablant. La responsabilité des politiques dans ce sabordage de la Défense Nationale et de l’armée est éclatante:

  • la suppression du service national par le président Jacques Chirac a coupé le lien organique armée-nation qu’avait instauré la Révolution Française et rendu l’institution militaire opaque aux yeux des citoyens: combien de civils sont informés des liquidations en cours d’unités dont l’histoire était pourtant intimement liée à celle des villes où elles étaient stationnées, en particulier dans le Nord et l’Est? combien n’en prendront la mesure que lorsque le départ des militaires aura provoqué une catastrophe humaine et économique?

 

  • l’instrumentalisation de notre armée au service de causes étrangères s’est accélérée depuis que Nicolas Sarkozy est arrivé au pouvoir: depuis 2007, l’armée américaine sait qu’elle peut se battre jusqu’au dernier soldat français en Afghanistan, où 52 des nôtres sont déjà tombés,

 

  • le retour dans la structure de commandement de l’OTAN (2009) voulue par le même Sarkozy, le plus pro-américain des présidents français depuis 1945 selon le Département d’Etat américain, est une insulte à notre tradition d’indépendance nationale et marque notre complet assujettissement à la puissance américaine au moment où celle-ci s’effondre.


Soldats, sous-officiers, officiers, vous êtes méprisés par des dirigeants indignes et corrompus. Vous l’êtes parce que vous incarnez une tradition d’honneur et de don de soi qui ne trouve pas sa place dans une société gangrénée par l’argent, où les seules valeurs sont celles qu’on peut coter en bourse, et qui vous berce de l’illusion de la démocratie. Il vous appartient de refuser cette dictature de la médiocrité et de l’impuissance. Le pays ne pourra se relever qu’avec votre concours, votre refus de la décadence et de l’humiliation nationale, votre conscience de la force que vous détenez.
19 mars 2011
Un formidable blog à visiter ! (eva)

Honneur et Patrie

  • Honneur et Patrie
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Honneur et Patrie  

 

  La liberté

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Qui sommes-nous ?


Honneur et Patrie rassemble des militaires de carrière et d'anciens appelés du contingent attachés aux valeurs de la République. Honneur et Patrie estime que la vocation primordiale de l'armée française est la défense du territoire national et des intérêts de la France en relation avec le peuple de France, dont l'armée est le prolongement naturel. Les membres d'Honneur et Patrie s'indignent de la volonté affichée par l'actuel gouvernement de casser le lien organique entre le peuple et son armée et de faire de celle-ci un supplétif de l'Empire américain. A une époque où l'honneur est piétiné et où la patrie est en danger, Honneur et Patrie a décidé de se constituer et de porter sa parole au peuple de France, dans la mesure de ses moyens et avec la discrétion qu'imposent les circonstances.



Voyez ces posts,
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Hommage hypocrite de Sarkozy à nos morts

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Une patrie sans honneur ?

 

 

 

 

"Le plus grand crime , c'est de tuer la langue d'une Nation avec tout ce qu'elle renferme d'espérance et de génie". Charles Nodier.

"La Nation, comme l'individu, est l'aboutissant d'un long passé d'efforts, de sacrifices et de dévouements". Ernest Renan.

 

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 04:36

http://s2.lemde.fr/image/2012/01/29/540x270/1636108_3_b204_nicolas-sarkozy-le-29-janvier-2012_c4a9d8762769684edde31bdb9904d393.jpg

http://s2.lemde.fr/image/2012/01/29/540x270/1636108_3_b204_nicolas-sarkozy-le-29-janvier-2012_c4a9d8762769684edde31bdb9904d393.jpg

 

Le scandale des temps de parole

Posted: 08 Feb 2012 11:55 PM PST

 

C’est dans une certaine indifférence que les temps de parole des candidats à l’élection présidentielle du 1er au 27 janvier ont été publiés par le CSA. Pourtant, l’examen des chiffres révèle un biais absolument scandaleux dans la couverture de la campagne.
L’iniquité, notamment à la radio
Bien sûr, nous ne sommes pas encore dans la campagne officielle, qui imposera l’égalité de temps de parole entre les différents candidats. Mais théoriquement, nous devrions être dans un régime d’équité entre les candidats. En réalité, la quasi totalité des grands médias ont démontré un biais absolument scandaleux dans la répartition des temps de parole politique au mois de janvier, privilégiant outrageusement Nicolas Sarkozy et François Hollande au détriment de tous les autres.
 

Les chiffres sont littéralement stupéfiants. Dans les émissions d’informations, France Inter a accordé 39% du temps de parole au président, 30% à François Hollande, 13,6% à François Bayrou, 5,4% à Eva Joly, 4,1% à Marine Le Pen et moins de 0,1% à Nicolas Dupont Aignan, Nathalie Arthaud ou Philippe Poutou (mais 1,6% à Christine Boutin, ou 2,2% à Dominique de Villepin). France Info a été encore plus caricaturale avec 41,6% et 35,8% pour les deux leaders !

RTL et Europe 1 ont consacré entre 38 et 41,5% de leur temps de parole au président de la République et entre 33,4 et 35,6% à François Hollande. François Bayrou a eu droit à un peu plus de 5%, Marine Le Pen autour de 4%. Jean-Luc Mélenchon n’a eu droit que 1,7% du temps de parole sur Europe 1 (1,6% sur France Inter et 2,7% sur France Info) mais 6% sur RTL. Il faut noter que RMC se distingue largement avec des temps de parole plus équilibrés.
Dans les émissions d’information à la télévision, les temps sont plus équilibrés. Hollande varie entre 15% (Canal Plus) et 40% (France 2 et France 5). Nicolas Sarkozy obtient entre 22% (Canal Plus) et 39% (France 3). Il faut noter que Joly et Villepin bénéficient d’un traitement assez disproportionné par rapport à leurs sondages, au contraire de Marine Le Pen et des autres « petits candidats ». France 2 a donné 11 heures de temps de parole politique contre 1 heure pour TF1.
Une campagne assez mal traitée
Il y a quelques points positifs néanmoins, comme la multiplication des programmes, qui permettent une meilleure couverture, notamment sur France 2. Néanmoins, la bipolarisation stupéfiante de la plupart des médias en janvier est fondamentalement choquante. Comment permettre l’émergence de nouveau candidat quand 75% du temps de parole est consacré aux deux principaux candidats, largement au-dessus de leur part dans les sondages, ce qui est totalement injuste ?
On note également que certains candidats sont bien mieux traités que d’autres quantitativement. Et comment ne pas aborder le biais partisan de certains journalistes, au premier rang desquels Jean-Michel Apathie, qui a jugé la candidature de Jacques Cheminade « inutile », daignant à peine l’interroger et pestant contre l’égalité des temps de parole que le CSA impose à partir du 20 mars. Bref, il reste beaucoup de travail à faire pour obtenir une couverture juste et partiale de la campagne.

Pire, les dirigeants de neuf chaines de télévision et de radio (RTL, Europe 1, Radio France…) ont adressé cette semaine une lettre au président du Conseil Constitutionnel, lui demandant d’assouplir les règles de stricte égalité entre les candidats pendant la période électorale, mise en place par le Général de Gaulle. Ils demandent ainsi de réduire de cinq à deux semaines la campagne officielle. 5 semaines de stricte égalité sur 260, cela semble trop pour ces grands démocrates !

Le point positif est qu’à partir du 20 mars, le traitement égal des candidats devrait permettre de rebattre les cartes d’une campagne bien mal couverte par une partie des médias. Tout cela devrait permettre de bouleverser la donne d’un jeu qui ne peut pas bouger dans de telles conditions.
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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 03:57

 

JP Chevènement dénonce la situation en Libye.

Une parole forte à découvrir !

 

Un interventionnisme expéditif, improvisé et incohérent - pour Chevènement 


 

Lors du débat de politique étrangère du Sénat, le 7 février, Jean-Pierre Chevènement a mis en évidence les incertitudes et les risques de dégradation des situations en Libye et en Syrie, avec des conséquences sur la rivalité entre l’Iran et l’Arabie Séoudite. Le sénateur semble ne pas croire qu’il s’agit bien de la politique d’Alain Juppé, soupçonnant (sans le dire) l’empreinte du président de la République.

 

Chevènement Le Mans 280111 002 TPar rapport à sa précédente intervention (voir Libye et Afghanistan : les sages conseils du sénateur Chevènement - 15 juillet 2011), la tonalité est plus critique. Jugez-en par sa conclusion, que voici : 


Cette politique porte la marque d’une improvisation et d’une incohérence qui ne vous ressemble pas. Il serait temps que la France revienne à une politique à la fois plus réaliste et plus proche des principes qui sont traditionnellement les siens : refus de l’ingérence, respect de l’autodétermination des peuples et protection égale de tous. Un certaine retenue accompagnée d’un effort lucide d’impartialité et d’objectivité, seraient plus conformes à nos intérêts qu’une diplomatie qui semble puiser son inspiration dans une forme d’interventionnisme expéditif, proche de celui pratiqué en 2003 par les néoconservateurs américains beaucoup plus que dans la tradition réaliste de notre politique étrangère dont nous pensions qu’elle était aussi la vôtre.


Lire le reste de l’intervention : Notre politique étrangère porte la marque d’une improvisation et d’une incohérence

Monsieur le Ministre d’Etat,

Je souhaite attirer votre attention sur la situation passablement chaotique qui se développe en Libye depuis la chute de Mouamar Khadafi :


Arrestations arbitraires, actes de torture
relevés par des organisations humanitaires comme Amnesty International ou Human Rights Watch, comme ceux qui ont laissé mort l’ancien ambassadeur libyen à Paris, M. Brebech à Zentane, le 20 janvier 2012, ville où par ailleurs se trouve détenu Saïf Islam Kadhafi, traitement racistes de travailleurs africains, heurts armés, ainsi dans la ville de Beni Oulid, où un «
Conseil des Anciens » issu de la tribu des Warfalla semble désormais s’être affranchi du gouvernement de transition, développement des féodalités locales fragmentant le pays, dissémination d’armes dans la bande sahélienne, avec les menaces qui recommencent à peser sur le Mali, le Niger, le Tchad, dissensions enfin à l’intérieur du Conseil National de Transition qui vient d’adopter une loi électorale fondée sur un système de listes pour élire la prochaine assemblée constituante. Or ce système de listes adopté sous la pression des Frères musulmans ne peut évidemment que leur profiter. Le CNT a aussi décidé de faire de la charia la source principale du droit et d’autoriser à nouveau la polygamie que la Libye était avec la Tunisie le seul pays arabe à avoir aboli.

Vous nous confirmerez, M. le Ministre, si là était bien le résultat recherché et, sinon, quelles démarches le gouvernement français a entrepris auprès des autorités libyennes pour faire respecter les doits de l’Homme dont se réclamait la révolution libyenne soutenue par l’OTAN. Nous ne pouvons que nous interroger sur le fait de savoir s’il n’eût pas mieux valu à l’été 2011 rechercher une issue politique, comme il semble que cela eût été possible, sous l’égide de l’Union africaine.

Vous-même, dans votre intervention du 12 juillet à la tribune du Sénat déclariez : «
L’intervention militaire n’est qu’un moyen et non une fin ; la fin c’est la recherche d’une solution politique et nous y travaillons d’arrache-pied ». Vous évoquiez « un processus politique » et souhaitiez qu’une force de stabilisation internationale, de préférence une force de l’ONU, soit dépêchée sur place. C’eût été la sagesse pour favoriser une paix sans exaction, sans vengeance et sans esprit de revanche.

 

En réalité, nous sommes allés bien au-delà de la « responsabilité de protéger » qui était au fondement de la résolution 1973 adoptée le 17 mars 2011 par le Conseil de sécurité de l’ONU.

Vous avez interprété la résolution 1973 comme si elle fondait un droit d’ingérence pour permettre le fameux
regime change, le changement de régime contraire au principe de non ingérence qui, jusqu’à nouvel ordre, guide la doctrine de l’ONU et constitue un principe de notre politique extérieure, réaffirmé y compris par l’un de vos prédécesseurs, M. Kouchner, à l’occasion d’un communiqué franco-chinois signé en avril 2009. J’ai encore dans l’oreille la déclaration du Premier ministre le 22 mars 2011 devant le Sénat : « Nous appliquons toute la résolution 1973 et rien que la résolution 1973 ». Or nous l’avons interprétée de manière très extensive.

Ce jusque-au-boutisme a favorisé le désordre actuel.

Vous me direz sans doute, monsieur le Ministre d’Etat, qu’il est trop tard pour revenir sur le passé.
Eh bien non ! Il n’est pas trop tard, car en allant bien au-delà de la résolution 1973, vous avez discrédité la notion de «
responsabilité de protéger » que l’ONU avait adoptée en 2005, notion qu’elle distinguait bien évidemment du prétendu « droit » ou « devoir d’ingérence ». Distorsion telle que l’un des vrais concepteurs du principe de la responsabilité de protéger, l’ancien ministre des Affaires étrangères australien, M. Gareth Evans, s’en est ému dans un article récent.

Et nous voilà projetés au cœur du drame syrien où la «
responsabilité de protéger » serait bien utile mais ne peut s’exercer du fait de l’obstruction au Conseil de Sécurité de pays comme la Chine et la Russie qui s’étaient abstenus, le 17 mars 2001, sur la résolution 1973 relative à la Libye. Le précédent libyen pèse lourd en Syrie.

La Russie soutient, certes pour des raisons intéressées, le régime de Bachar El Assad contre ce qu’elle appelle «
l’ingérence étrangère » laquelle est en fait une révolution populaire où s’affirment des éléments islamistes extrémistes. Au-delà de la revendication de la liberté et de la démocratie pour le peuple syrien, n’y a-t-il pas des forces qui veulent transformer la Syrie en champ clos d’une rivalité autrement plus décisive entre l’Iran et l’Arabie Séoudite ? Et ne peut-on craindre, en toute lucidité, à la lumière de l’évolution de l’Irak, les conséquences qui s’ensuivront à terme pour des minorités, notamment chrétiennes, au sort desquelles la France déclarait n’être pas indifférente ?

On en vient ainsi naturellement à l’Iran. La France se situe à l’avant-garde de l’embargo décrété par l’UE sur le pétrole iranien, au prétexte de conduire l’Iran à la table des négociations et d’éviter ainsi des frappes israéliennes. Cette attitude qui s’insère dans une logique de surenchère ne garantit pas la suite et comporte dans l’immédiat un effet certain qui ira l’inverse du but recherché : les puissances asiatiques, à commencer par la Chine, occuperont la place laissée vide par les Occidentaux.

Le Golfe arabo-persique cesserait ainsi, par la force des choses, d’être essentiellement orienté vers le monde occidental.

Une nouvelle étape de la désoccidentalisation du monde se profile ainsi à l’horizon ce qui explique une plus grande retenue américaine. Dans le même temps, dans le contexte des retraits occidentaux d’Afghanistan, se lève chez les Iraniens la crainte d’un encerclement de leur pays par un intégrisme sunnite dominé par l’alliance du Pakistan et de l’Arabie Séoudite. La France a-t-elle bien mesuré les risques d’engrenage ?

On comprend la circonspection de la Turquie de M. Erdogan. Celle-ci a pris une position d’arbitre. La Turquie est évidemment une puissance d’équilibre dans la région. Etait-il bien judicieux de nous la mettre à dos par le vote d’une loi prétendant écrire l’Histoire ?
(…)


Cet article est le 26ème paru sur ce blog dans la catégorie Chevènement sénateur

 

 

Pourquoi y avait-il des manifestations conre la guerre d'Irak, et rien contre toutes les guerres abominables actuelles ? (eva)

 

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Armes made in Israel

pour les Contras syriens de l’Oncle Sam ?

 

Le fait mérite d’être noté :jusqu’à une date récente, l’État hébreu ne s’était guère fait remarquer sur le volet syrien de ce que nos media ont – un peu abusivement, il est vrai – appelé les « révolutions arabes ».

La (relative) prudence hiérosolymitaine n’était pas infondée. Les Israéliens estimant notamment le comportement de Washington sur le sujet comme essentiellement « ostentatoire ». Le veto russe a, semble-t-il, passablement durci la position israélienne. Le Premier ministre Binyamin Nétanyahu haussant le ton. Tout comme d’autres personnalités hiérosolymitaines. Ainsi, Gabrielle Shally, ancienne diplomate en poste à l’Onu, a dénoncé ce qu’elle a appelé « l’état de régression du Conseil de sécurité des Nations-unies ». Avec, toutefois, un bémol (de taille). Selon elle, s’il ne faut pas « laisser toute seule l’opposition syrienne », il faut éviter que s’ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie ne débouche sur une ingérence équivalente dans les affaires israélo-palestiniennes…

Au bout du compte, Tel-Aviv reste beaucoup plus prudent que bien des Européens jouant les Rodomonte. L’ancien ambassadeur israélien à l’Onu, Itamar Rabinovitch, concluant simplement « qu’Israël serait content de la chute de Bachar el-Assad ».

Simple vœu pieux ? Ou plus ?

Interrogé, lui aussi, sur le dossier syrien, le député Yitzhak Herzog a reconnu avoir des « contacts avec l’opposition syrienne », notamment des éléments appartenant au pro-américain CNS.

Est-ce tout ? Évidemment, non !

Scrutant quotidiennement les images en provenance de Syrie, quelle n’a pas été ma surprise en tombant sur des images passant en boucle sur I-Télé – notamment lors du journal permanent à 19:15 du 7 février 2012 – de noter la présence entre les mains d’un Contra syrien, supposé se battre à Homs, d’un fusil d’assaut made in Israel : un FAL, plus précisément.


Qu’est-ce qui me permet d’être aussi formel ? Certes, les insurgés salafo-takfiristes qui ont pris le pouvoir en Libye grâce aux Guernica en série de l’Otan – et, depuis, y torturent violent et massacrent à outrance – ont mis la main sur des FAL achetés par la Libye auprès de la firme Herstal. Or, ces FAL sont aisément reconnaissable à leur garde-mains de couleur noire en polymère ou ryslan.


De son côté, Tsahal a adopté le FAL en remplacement du Mauser-CZ, au lendemain de la crise de Suez (1956). Des FAL 50-00, 50-61 et FALo (modèle lourd d’appui), pour être précis, produits en Israël par IMI en échange de la licence de fabrication de l’Uzi accordée à la FN Herstal.

Or, ces FAL made in Israel vont subir quelques modifications dont la plus voyante est le garde-mains en demi-coques de bois striées sur la partie postérieure et une partie antérieure métallique perforée. Naturellement, les FAL israéliens portent des marquages en hébreu.

Question : comment cet ustensile belgo-hiérosolymitain a-t-il pu aboutir entre les mains d’un milicien pro-occidental dans les ruelles de Homs ?

Les FAL d’IMI ne connurent qu’une carrière assez brève au sein des Forces de Défense israéliennes (Tsahal, en français courant) :la Guerre des Six jours puis la Guerre du Kippour, principalement. L’arme ne donna jamais entièrement satisfaction, l’homme de troupe – bien qu’appartenant à des unités d’élite comme le Sayeret Golani, en 1961 à Nuqieb (Syrie)[1] ; le Sayeret Egoz, en janvier 1969 au Liban[2] ; le Sayeret Tzanhanimn, le 22 janvier 1970, sur l’île de Chédouan[3] ou à Suez en 1973[4] – lui préférant carrément les armes prises à l’ennemi : AK-47, AKM voire même Port-Saïd[5].

Tsahal n’en gardât pas moins ses FAL. On les vit donc réapparaître aux mains d’autres miliciens pro-occidentaux : ceux des félons de l’ALS, la qualitativement piètre Armée du Liban-Sud qui servira surtout de force-tampon aux troupes israéliennes stationnées au Liban.

L’auteur de ces lignes en a même photographié un exemplaire au Musée de Khiam qui jouxte le Camp de concentration & de torture de Khiam de triste mémoire, au Sud Liban. Trois pistes – et pas une de plus – permettent donc d’expliquer la présence d’un FAL made in Israel entre les mains d’un Contra takfiriste pro-US :

1° Une arme tombée aux mains des troupes syriennes et conservée dans un dépôt lambda du côté de Homs. Possible. Mais une arme ne présente, pratiquement, d’intérêt pour celui qui s’en empare qui si elle vous est fournie avec les munitions et les chargeurs qui vont avec. Or, le FAL est chambré en 7,62×51 mm (calibre Otan) peu couru dans l’impedimentum de l’armée syrienne majoritairement dotée d’armes en 7,62×39 mm et 7,62×54 mm (calibres russes).

2° Une arme fournie directement par Israël. Tsahal les stockant scrupuleusement à toutes fins utiles. Piste techniquement possible mais douteuse cependant. En effet :
I.Les logisticiens israéliens sont les premiers à connaître les difficultés d’approvisionnement du FAL, côté syrien.
II.Les FAL israéliens sont marqués et aisément reconnaissables. Or, à moins d’une volonté d’envoyer un « signe » à Damas, livrer ce type d’armes aux insurgés pro-occidentaux ne sert pas à grand-chose.
III.Tsahal dispose en quantité massive d’armes de guerre – AK-47, AKM, RPK, RPM, etc. – compatibles (et quasiment pas identifiables quant à leur origine) avec les munitions et pièces de rechange de l’armée syrienne.

3° Une arme fournie par le canal des alliés libanais de l’Occident, ex-miliciens kataëb (le Dr. Samir Geagea n’a pas fait mystère de ses préférences) ou politiciens hariro-futuristes sunnites.

Quoi qu’il en soit, une chose est sûre le FAL – made in Israel ou ailleurs – ne s’achète pas dans une épicerie de quartier. Il a donc bien fallu que quelqu’un fasse l’effort de le faire passer entre les mains des Contras du CNS ou de l’ALS, l’Armée (dite) libre syrienne.

Notes

1 Israeli Elite Units since 1948, p.54, Samuel Katz, Osprey Ltd.
2 Israeli Elite Units since 1948, p.45, Samuel Katz, Osprey Ltd.
3 Israeli Elite Units since 1948, p.57, Samuel Katz, Osprey Ltd.
4 Israeli Defense Forces since 1973, p.48, Samuel Katz, Osprey Ltd.
5 Version égyptienne du Carl Gustav 45 suédois, chambré en 9×19 mm.

 

http://www.geostrategie.com/4319/armes-made-in-israel-pour-les-contras-syriens-de-loncle-sam/

 


 

 

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 03:16

 

 

Il faut absolument qu'il ait ses 500 signatures ! Aidez-le ! (eva)

http://www.egaliteetreconciliation.fr/local/cache-vignettes/L150xH200/arton6398-5d7b2.jpg

François Asselineau

 

 

Note d'eva qui commence

à se passionner pour l'homme et ses idées. 


 

François Asselineau est certainement la révélation de ces élections. Le plus lucide, le plus intelligent, le plus courageux. 

 

Tous les Médias l'ignorent. Ce qu'il dit est trop pertinent. Dérangeant la Pensée Unique d'essence anglo-saxonne...

 

Il avait sa biographie sur Wikipedia, il ne l'a plus, sauf en Anglais. Pourtant son influence est considérable. Découvrez-le dans ce post, et dans le suivant, sur ce blog. Qui dirige la France ? Qui est derrière la Construction européenne ? Voici :

 

Qui est derrière la Construction Européenne ? Fr. Mitterrand, F. Asselineau (Vidéos)

 

Congrès de l'UPR : Asselineau prend position contre le choc des civilisations

En présentant, samedi, son programme pour la présidentielle, François Asselineau a dénoncé le communautarisme, le choc des civilisations et l'hystérie autour du terrorisme.

 

(Décembre 2012) François Asselineau, fondateur de l'UPR (1), a annoncé samedi sa candidature à l'élection présidentielle de 2012, au cours d'une conférence (2) de 5h30 (sic) particulièrement riche, qui a "scotché" le public par sa cohérence et son étendue. Des applaudissements nourris encourageaient fréquemment Asselineau. Le théâtre de Nogent-sur-Marne était quasiment plein.

Si le 11-Septembre n'a été évoqué qu'une fois, la guerre contre le terrorisme, en revanche, a fait l'objet d'une vigoureuse démonstration et dénonciation de la part d'Asselineau. Plusieurs diapos étaient consacrées au terrorisme, montrant des chiffres peu connus, à savoir la comparaison des imputations initiales des attentats terroristes en Europe, versus les attributions finales par l'enquête. Ces graphiques montraient de façon éclatante que, si une part relativement importante des attentats sont initialement attribués à l'Islam radical, les enquêtes démentent cette piste la plupart du temps. Les attentats sont et restent essentiellement liés aux mouvements indépendantistes.

Asselineau a dénoncé par ailleurs les guerres en Irak et en Afghanistan, et souhaité que la France quitte l'OTAN. Il demande l'écriture d'un nouveau Livre Blanc de la Défense, l'actuel (de l'ère Sarkozy) se livrant, d'une part, à une désolante confusion entre opérations extérieures et "ennemis intérieurs", et d'autre part, mettant en avant le djihadisme comme menace pesant sur la France. Or, le Livre Blanc n'a pas à mettre en avant tel ou tel ennemi en particulier, et surtout pas l'Islam radical qui, comme l'explique Asselineau, n'est absolument pas prouvé.

Enfin, Asselineau rejette catégoriquement la logique du « choc des civilisations » et promeut, au contraire, l'ouverture culturelle des médias français au reste du monde (films indiens, chinois, etc.), ainsi que la création d'une structure dédiée à la fraternisation des cultures, de type UNESCO mais française.

Voilà quelques éléments concernant la géopolitique et le terrorisme.

La matinée (le congrès occupait toute la journée) était une conférence plus participative, plus centrée sur l'action militante. L'orateur (qui n'était pas Asselineau) s'est félicité qu'après des débuts timides, l'UPR voit désormais ses adhérents se multiplier. Moyenne d'âge : 32 ans.

La prochaine grande tâche sera de réunir les 500 signatures.

Pour ce qui est de l'UPR en général et de son positionnement politique, le mouvement s'inscrit sur les traces historiques du CNR (Conseil National de la Résistance, et profitons-en pour souligner qu'Asselineau est féru d'Histoire) et se revendique avant tout démocratique : un thème qui, de nos jours, trouvera certainement un écho très large ! Asselineau considère en effet que la lutte pour le rétablissement de la démocratie doit réunir toutes les forces, de gauche comme de droite. Le moyen qu'il voit pour rétablir cette démocratie est la sortie de l'Europe (application de l'article 50) et de l'euro. Évidemment, ce point est discutable et certains penseront au contraire qu'il faut se battre pour transformer l'Europe en un espace démocratique, plutôt qu'en sortir au prétexte que ça ne va pas assez vite. Modestement, ici le but n'est pas de trancher, mais de présenter simplement les deux points de vue, Asselineau se plaçant clairement dans le premier.

Haut fonctionnaire, le parcours d'Asselineau se situe à droite, mais son argumentaire est de dire : rétablissons la démocratie et ensuite, nos chemins se sépareront et nous rentrerons dans le fonctionnement normal d'une démocratie (les français choisiront entre gauche et droite). Ainsi procédait le CNR, qui représentait absolument toutes les nuances politiques françaises, d'un bout à l'autre du spectre (gauche, droite, extrêmes, chrétiens, etc.), et à l'exception évidemment des collaborationnistes (pétainistes). Le triple mot d'ordre du CNR était : chasser les allemands ; rétablir la démocratie ; poser les bases d'une société équilibrant capital et services publics de façon à ce que les intérêts privés ne puissent plus générer une crise comme celle de l'Allemagne dans les années 20. L'UPR, qui réunit effectivement des gens de toutes sensibilités (avec, au pifomètre, un équilibre réussi entre gauche et droite), s'inscrit exactement dans cette logique, à ceci près que l'on cherche à chasser l'Europe et non les allemands. Europe, dont Asselineau a souligné qu'elle nous impose une politique, de droite, et il faut souligner : une droite à l'étasunienne, préconisant la libéralisation totale de l'économie, pas une droite "modérée" à la française qui s'accommodait des services publics issus du CNR et tempérait ainsi les appétits privés. (Inutile de dire qu'avec Sarkozy, nous nous éloignons à toute vitesse de cette droite gaulliste modérée…)

Soulignons que cette analyse de l'Europe du Traité de Lisbonne est exactement celle que produisait ATTAC, mouvement de gauche, ATTAC qui, rappelons-le, s'est battu jusqu'au bout pour le "NON" au référendum de 2005. En d'autres termes, l'ultra-droite a pris tout le monde de court en inscrivant son programme directement dans la constitution, faisant l'unité de la gauche et de la droite modérée contre elle… Le Traité de Lisbonne est en effet à la fois ultra-libéral ET un déni de démocratie puisque cette orientation politique est gravée dans le marbre.

C'est pourquoi la logique, pertinente, d'Asselineau consiste à dire que, devant la gravité des enjeux, il est impératif de mettre de côté nos divisions et nos « folklores » (de gauche, de droite, etc.), si l'on veut atteindre l'objectif de rétablir la démocratie. Pour cette raison, l'UPR ne prend pas position sur un certain nombre de sujets « clivants » : le nucléaire, etc. Une fois la démocratie rétablie, ces sujets rentreront dans le cadre normal du débat démocratique.

Ajoutons, pour dissiper d'éventuels malentendus, qu'Asselineau est à couteaux tirés avec le Front National. Si le discours d'Asselineau repose indiscutablement sur un amour de la France, il se démarque du FN en refusant tout communautarisme et en promouvant, au contraire, une ouverture culturelle maximale. Asselineau juge sévèrement le FN, qu'il considère comme un épouvantail (3) "utile" pour que rien ne change.

Autant dire que l'initiative d'Asselineau semble éminemment sympathique. L'homme a manifestement une très grosse puissance d'analyse et une honnêteté rare. Nous aurions toutefois aimé lui poser la question : que penserait-il d'une Europe qui intégrerait le programme du CNR ?

Yves Ducourneau, le 07/12/2011

PS : Étonnant engouement (4) d'un sympathisant de Riposte Laïque pour Asselineau, sachant que la division entre les français selon leur religion est bien la dernière chose dont veut Asselineau. Ce sympathisant a-t-il raté le moment où Asselineau détaille la composition du CNR et montre que le Conseil comporte à la fois des laïcs (des marxistes, par exemple) et des chrétiens ? A-t-il raté le moment où Asselineau s'emporte contre le "choc des civilisations" ? Nous serions heureux de voir RL s'associer avec des musulmans mais cela signifierait alors qu'elle s'éloigne de certaines positions radicales, sur l'Islam notamment, positions qui semblent, hélas, être son fer de lance aujourd'hui.


(1) http://www.u-p-r.fr/

(2) http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/presidentielle-2012-le-programme-32818

(3) http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-fn-l-epouvantail-consentant-au-104704

(4) http://ripostelaique.com/francois-asselineau-et-le-deuxieme-congres-de-lupr-francais-reveillez-vous.html

 

http://www.alterinfo.net/Congres-de-l-UPR-Asselineau-prend-position-contre-le-choc-des-civilisations_a67643.html

 

 

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Une autre vision de la France - L'UPR et François Asselineau 2012

Mercredi 7 décembre 2011, 00:16


Il est percutant dans sa détermination à restaurer la souveraineté de notre pays. A l'image de celui porté par les militants du Conseil National de la Résistance pendant la Seconde guerre mondiale.

Cependant, il est peut-être possible que vous n'ayez pas cinq heures à passer devant votre écran d'ordinateur. C'est pourquoi nous vous avons résumé ces dix vidéos : 

1. Défendre l'indépendance politique et économique de la nation.  

 - Reconquérir l'indépendance de la France en sortant de l'UE et de l'euro via l'article 50 du traité de Lisbonne. Avec une parité de 1 FF pour 1 €.

2. Rétablir la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français 

 - Réforme constitutionnelle de grande ampleur par le biais d'un référendum afin de rétablir les grands principes démocratiques et républicains de souveraineté nationale

 - Interdiction constitutionnelle des transferts de souveraineté. 

- Suppression de la procédure du Congrès. Toute réforme de la Constitution ne pourra plus se faire que par référendum. A la majorité des électeurs inscrits.

- Transformation du Conseil constitutionnel en une Cour constitutionnelle professionnalisée et dépolitisée. Inspirée du modéle allemand, elle sera composée exclusivement de magistrats professionnels. Au nombre de 16, ils seront élus par les assemblées parlementaires pour une période non renouvelable de douze ans. La Cour constitutionnelle de la République française sera chargée de défendre la constitution en toutes circonstances et en aucun cas de la défaire pour s'adapter à des traités.

  - Instauration du référendum d'initiative populaire. Effectué sous le contrôle de la Cour constitutionnelle. Pourra comporter plusieurs questions.

 - Reconnaissance du vote blanc. 

- Equité du financement public pour les activités politiques. Proportionnel aux voix reçues à chaque élection dès la première voix. 

- Rétablissement et extension du crime de haute trahison. La haute trahison est l'entente avec des puissances étatiques étrangères ou des puissances privées pour mener une politique manifestement contraire à l'intérêt national du peuple français.

  - Réforme du statut de l'élu avec interdiction du cumul des mandats, avec la suppression du cumul des rémunérations

pour des élus exercant en ce moment plusieurs mandats, avec le principe général de limitation à un seul renouvellement quelque soit le mandat électif, avec le principe d'une inéligibilité à vie d'un responsable public condamné pour corruption, avec le principe de l'examen périodique des conflits d'intérêts.

- Inscription dans la Constitution des services publics non privatisables par nature.

  3. Etablir la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l'égard de l'Etat, des puissances d'argent et des influences étrangères.  

- Actualiser la séparation des pouvoirs en reconnaissant le quatrième pouvoir : le pouvoir médiatique. Le séparer de l'exécutif. Le mettre au service du peuple souverain.  

- Fixer un cadre constitutionnel aux médias. Avec la création d'un vaste service public de la culture et de l'information, indépendant et doté de moyens lui permettant d'assurer sa tâche. Avec l'adoption de lois anti-trust pour les médias nationaux et régionaux. Avec l'interdiction de possession d'un média d'une firme intervenant dans un autre secteur économique. Avec l'interdiction constitutionnelle d'une prise de contrôle d'un média de masse par un fonds de pension ou une multinationale. Avec la limitation de la publicité. Avec une réforme du financement public des médias qui seraient réservés à ceux qui participent de façon désintéressée au débat public. 

- Renationalisation de TF1.  

- Renationalisation de TDF. 

- Restitution à l'AFP de son rôle originel de service public de l'information. Assurer son financement par l'Etat afin de diffuser une vision française et impartiale des évenements planétaires. 

- Transformation du CSA en Cour Supérieure de l'Audiovisuel. Chargée de veiller à la représentativité politique objective de la population dans toute sa diversité. Composée de magistrats inamovibles élus pour neuf ans par les assemblées. Elle pourra recueillir et mettre en oeuvre les demandes des Français avec un panel en ligne de plusieurs dizaines de milliers de télespectateurs.  

- Assurer une diversité politique représentative des différents courants d'opinion parmi les journalistes présentateurs d'émissions politiques. Assurer la publicité des détails des financements des médias. 

- Lutter contre la précarité dans les métiers du journalisme. Favoriser l'adoption d'un code de déontologie entre politique et journalisme. 

4. Rétablir une société de libertés.  

- Limitation à deux mois des plans Vigipirate. Avec référendum obligatoire au bout de trois renouvellements. 

- Rétablir le principe fondamental du secret des correspondances et des télécommunications. Seul un juge pourra ordonner le fichage de ces données. 

- Rétablir le principe fondamental d'aller et venir sans avoir l'impression d'être surveillé. Avec le réexamen du dispositif des caméras de surveillance et une législation plus contraignante pour en installer de nouvelles. 

- Suppression de la reconnaissance du mandat d'arrêt européen et retour à la procédure normale d'extradition garante des libertés publiques. 

- Retrait immédiat de la France du réseau Indect. 

- Interdiction absolue de tout puçage RFID sur les êtres humains. Saisine des Nations Unies pour une interdiction mondiale. 

5. Etablir le respect de la personne humaine et l'égalité absolue de tous les citoyens devant la loi.  

- Remettre au premier plan le principe de la laïcité et du refus du communautarisme. 

- Refuser la stigmatisation insidieuse des Français d'origine arabe ou de confession musulmane. Arrêter la rhétorique du "terrorisme djihadiste". 

- Lutter contre toutes les formes de terrorisme y compris le terrorisme régional. 

6. Instaurer une véritable démocratie économique et sociale impliquant l'éviction des féodalités financières de la direction de l'économie.  

- Réattribuer à la Banque de France son rôle de financement de l'Etat et des collectivités locales. Abrogation de la loi Pompidou-Giscard.  

- Lutter contre les agences de notation en rétablissant le contrôle des flux de capitaux, de marchandises et de services. C'est soit ça, soit l'abandon de toute souveraineté devant les fonds de pension, les banques et agences de notation.  

- Evincer les fonds d'investissement de toutes les sociétés liées au service public. Evincer les banques Goldman Sachs et JP Morgan du marché du gaz. 

- Evincer Vinci des sociétés d'autoroute.  

7. Assurer la subordination des intérêts particuliers à l'intérêt général. 

- Interdire les activités de lobbying en France.  

- Cadrage législatif des activités de think thank. Rendre public leurs sources de financement. 

8. Intensifier la production nationale.  

- Sortir de l'UE. 

- Récupérer notre siège plein et entier à l'OMC. 

- Prendre des mesures douanières immédiates dans des secteurs clés. 

- Relocaliser en France un maximum de commandes publiques. Sauf quans il n'y a pas moyen de faire autrement. 

- Gérer le taux de change externe du nouveau franc. De façon à doper les exportations. 

9. Faire retour à la nation des grands moyens de production nationalisés, des sources d'énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d'assurances et des grandes banques.  

- Arrêter le discours d'impuissance des peuples.

- Retour à la nation d'EDF, de GDF, de France Télécom, des sociétés d'autoroute, des société des eaux, de TF1, de TDF et tous les établissments financiers secourus par les fonds publics.  

- Annulation définitive du processus de privatisation rampante de la Poste. 

- Interdire la privatisation des services publics stratégiques existant en matière de santé et d'éducation. 

10. Favoriser la participation des travailleurs à la direction de l'économie.  

- Réussir l'alliance entre le capital et le travail. 

- Développer l'actionnariat salarié. Permet d'empêcher les délocalisations et de grossir les fonds propres d'une entreprise. Améliorer la répartition de la valeur crée dans l'entreprise. 

11. Garantie d'un niveau de rémunération et d'un logement assurant à chaque citoyen et à sa famille sécurité et dignité. 

- Relance de l'action sociale par la mise en chantier de 80.000 logements sociaux par an financés en partie par la récupération des fonds versés en pure perte à l'UE (8 milliards d'euros par an). 

- Faire respecter la loi SRU. 

- Valorisation des bas salaires par rapport aux allocations chômage.  

12. Reconstitution d'un syndicalisme indépendant.  

- Interdiction de toutes subventions aux syndicats qui ne seraient pas d'origine française. 

- Leur assurer un financement public suffisant de façon à ce qu'ils participent à la vie publique. 

13. La santé pour tous.  

- Confirmation solennelle du rôle central de la Sécurité Sociale pour assurer la justice sociale devant les citoyens. 

- Arrêt des déremboursements voulus par l'UE. 

- Meilleur remboursement des frais de santé liés aux soins occulaires et dentaires. 

- Une réévaluation des salaires dans les hopitaux publics. 

- Gel immédiat du plan de regroupement des centres hospitaliers. 

- Enquête judiciaire contre les officines orchestrant les grandes peurs collectives. 

- Lancement d'une politique publique des médecines dites douces et alternatives. 

14. Elevation et sécurité du niveau de vie des agriculteurs et souci de qualité des aliments.  

- Remplacement de la PAC par la PAN (Politique Agricole Nationale). Aucun changement quant aux subventions versées à nos agriculteurs. 

- Garantir un revenu digne et stable aux agriculteurs en favorisant un prix juste à la vente des productions. Par la régulation des spéculations sur les produits alimentaires à destination de l'homme et des animaux en réglementant les marges de la filière. 

- Calcul d'un prix minimum de viabilité pour les agriculteurs en dessous duquel la grande distribution ne pourra pas descendre. 

- Créer un fond de garantie suffisant en cas de calamités agricoles afin de dédommager les exploitants victimes. 

- Stabiliser le marché et l'orienter vers les productions locales. Avec le maintien des quotas laitiers. Avec la création d'Agridistrib (outil internet connectant les metteurs en marché et les plate-formes de distribution locales). L'objectif étant de créer un marché local de façon à économiser sur les coûts de transport et avoir une fraîcheur accrue. 

- Garantir l'auto-suffisance alimentaire nationale et participer à la sécurité alimentaire mondiale. Avec la mise en place d'un nouveau POS et la garantie des aides alimentaires aux ONG type Restos du Coeur. 

- Accroître la qualité de l'agriculture avec les nouvelles techniques plus respectueuses de l'environnement. Dont  l'interdiction des OGM y compris dans la nourriture animale. dont la modification des normes des fruits et légumes. 

-Campagne de sensibilisation afin que les consommateurs changent leurs habitudes et acceptent d'acheter des produits de plus petit calibre pour préserver notre santé et notre environnement. 

- Négociations avec l'OMS sur les règles de la FAO liées au Codex Alimentarius afin de refuser une partie de ces normes dans la production nationale et pour certains produits importés.

- Favoriser le développement de la recherche en la dotant de moyens nécessaires. 

- Assurer un budget alimentation des ménages ne dépassant pas les 15% du budget global. 

- Favoriser le recyclage des produits alimentaires non conformes. 

- Assurer la gestion sociale en créant au sein de Pole Emploi une structure dédiée à cette filière notamment en matière d'emplois saisonniers. 

15. Une retraite permettant à tous de profiter dignement et pleinement de la vie.  

- Inscription dans la constitution du principe de la retraite par répartition. 

- Réexamen général de la question des retraites dans un cadre dégagé des instrucions européennes. Avec dans l'immédiat l'arrêt de l'augmentation du nombre d'annuités (plafonné à 41) et l'arrêt du report de l'âge légal.

16. Permettre à tous les enfants d'avoir accès à la culture la plus développée de façon à obtenir une élite non de naissance mais de mérite.  

- Lutte contre l'illétrisme. Avec un plan d'urgence lecteur pour tous. 

- Lutte contre la misère culturelle, affective et psychique. Ce qui passe par le rétablissement de l'ascenseur social au mérite. La maitrise de la langue et l'enseignement de l'Histoire doit être imposé avant le collège. 

- Revalorisation de la fonction enseignante. 

- Formation d'adultes autonomes et réfléchis et non pas de salariés consommateurs. L'univers marchand n'a pas sa place avant la fin du collège. 

- Coup d'arrêt à l'américanisation subliminale des cerveaux. Par la fixation de quotas maximaux de films et chansons par pays d'origine diffusés dans les médias. Par le maintien et l'approfondissement de l'exception culturelle et de l'élargir à d'autres secteurs.   

- Désincarcérer les Français de cette prison mentale. Refuser la mondialisation anglo-saxonne et promouvoir l'universalité des peuples et des cultures. Réorienter le contenu des grandes chaînes publiques de télévision. 

17. Rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle.  

- Inscription dans la constitution du principe d'incessibilité du siège permanent de la France au sein du Conseil de Sécurité de l'ONU. 

- Redonner vigueur à l'ONU et à la primauté du droit international. 

- Dénoncer les dérives du prétendu droit d'ingérence humanitaire. 

- Retirer immédiatement la France de l'OTAN.

- Désengager nos armées des guerres menées par la gouvernance mondiale en Afghanistan, en Libye ou ailleurs dans le monde. 

- Rappeler le caractère nécessaire et suffisant de la dissuasion nucléaire. Notamment face aux USA qui veulent la limitation du nucléaire pour les autres. 

- Réaffirmer le lien armée et nation. Cela passe par une politique de défense menée au service des intérêts français qui contrebalancent le pouvoir hégémonique de la puissance du moment.

- Relance urgente de la recherche française. Revalorisation du métier et des chercheurs.

- Arrêt du démantèlement en cours du CNRS. 

- Proposer à l'ensemble des états membres de l'ONU de transférer le siège de l'UNESCO de Paris à Strasbourg. 

- Création d'un centre mondial de "la Concorde entre les civilisations" basé à Strasbourg. Ayant pour vocation d'être la réponse du berger à la bergère à ceux qui militent pour le choc des civilisations. 

18. Redonner toute la priorité à nos liens avec le monde francophone. 

 - Création d'un parlement de la Francophonie. Situé dans les locaux de l'UNESCO laissés libres à Paris. Entretenir un lien politique permanent entre les états de la francophonie. Donner corps à une véritable communauté francophone. Renforcer la diplomatie entre pays francophones. 

- Réorienter une partie des fonds versés à l'UE à la francophonie.

 - Développer un système d'échanges de type Erasmus avec les pays de la francophonie. 

- Sensibiliser le peuple français à son appartenance à cette sphère ayant le français en partage. 

- Adopter une politique de redynamisation de l'Outremer. Développer et subventionner les dessertes aériennes pour ces territoires. Développer un vaste programme d'échanges scolaires. Prendre en modèle la Réunion.  

 19. Référendums sur des sujets clés qui méritent un large débat national. 

- Organisation de trois débats nationaux qui donneront lieu à trois référendums. Le premier sur la politique énergétique de la France. Le deuxième concernera la dette publique. Le troisième portera sur l'immigration. 

20. Sujets non abordés dans le programme. 

- Que ce soit la fiscalité, l'emploi, les transports, la ville, les sports, les sujes de société, le tourisme,... Toutes ces compétences sont d'ordre gouvernementales et les choix résulteront des élections legislatives. 

Conclusion. Une présidence citoyenne 

- Une présidence économe de l'argent des contribuables. Réduction du budget de l'Elysée de 40%. 

- Abandon de la prétention monarchiste. Il n'y aura pas de première dame. Pas de médiatisation de la famille. Päs de népotisme. 

- Comportement décent et respectueux des difficultés des Français. Vacances obligatoires en France. Pas de voyages internationaux qui ne servent à rien. Pas de comportement ostensatoire. Rencontre régulière avec les Français de toutes les conditions, notamment les chômeurs, les exclus et les handicapés.

Voilà très détaillé le programme du nouveau parti de la résistance.

Nous aussi nous en avions assez de tous ces pantins des partis traditionnels qui venaient faire les beaux à l'approche des élections pour mieux nous enfumer une fois qu'elles étaient passées.


Extrait envoi d'une Lectrice, soutien d'Asselineau (note d'eva)

 

2012, Candidats négligés par Médias (2). F. Asselineau, une vision différente pour la France

 

 

Voir aussi :

 

 

F. Asselineau : " Le FN est chargé par le Système de neutraliser 20 % d'électeurs"

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OBJECTIF 500 : Mobilisation générale pour recueillir les 500 parrainages nécessaires à la candidature de François Asselineau
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Bien entendu, tout le monde sait que, pour pouvoir être candidat à la présidence de la République, il faut présenter au moins 500 parrainages d’élus. Les élus ayant le pouvoir de signature sont, pour l’essentiel, les maires, les conseillers régionaux et généraux, les députés et les sénateurs, soit un réservoir d’environ 45 000 personnes dont 36 000 maires. En outre, ces parrainages doivent venir d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer différents, sans que plus d’un dixième d’entre eux soit issu du même département ou de la même collectivité d’outre-mer (donc pas plus de 50 parrainages émanant d’un seul département).
Notre campagne de collecte des 500 parrainages pour la candidature a d’ores et déjà commencé à porter ses fruits et des adhérents et des sympathisants parcourent la France pour solliciter le parrainage en faveur de François Asselineau. Nous sollicitons essentiellement des maires de communes rurales (moins de 3 000 habitants) car ils sont très majoritairement non inscrits dans un parti politique et donc plus accessibles à notre sollicitation.
Cependant, il ne faut pas se leurrer : comme pour tous les candidats considérés comme marginaux par le système médiatique, le rythme auquel nous engrangeons les promesses de signature est faible et nous courons le risque réel de ne pas pouvoir réunir les 500 parrainages nécessaires.
500signatures.jpg
Donc nous comptons sur vous, chaque signature compte ; même si vous pensez ne pouvoir en récolter qu'une, c'est déjà beaucoup. Vous êtes les seuls à pouvoir permettre à François Asselineau et à l'UPR d'être présents lors de l'élection présidentielle. Il reste peu de temps mais nous pouvons y arriver avec l'aide de nouveaux prospecteurs et l'effort soutenu des volontaires déjà à l'œuvre.
Si vous voulez bien nous aider dans la bataille de la collecte des signatures :

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Conférences :

 

Vidéothèque :

 

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UPR-DJAMELITO
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Pour accéder au site officiel :
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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 02:43

mercredi 14 septembre 2011

Qui est derrière la Construction Européenne ?


Des documents déclassifiés du gouvernement américain montrent que la CIA a mené une campagne dans les années cinquante et soixante à créer une dynamique pour la construction Européenne ! Elle a financé et dirigé le mouvement fédéraliste Européen.

La Preuve : http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/1356047/Euro-federalists-financed-by-US-spy-chiefs.html





Après 14 années passées à l’Elysée, et quelques semaines avant de mourir, François Mitterrand livra son testament politique aux Français :

« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort…apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le Monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une Guerre à mort ! »


Parle-t-on de cette Information dans les Médias ? Non ! … Enfin sauf quand François ASSELINEAU y passe :





Daily Telegraph du 19 septembre 2000 (en français):


 

 

Des documents déclassifiés du gouvernement américain montrent que la communauté du renseignement des États-Unis a mené une campagne dans les années 1950 et 1960 pour favoriser l’unification de l’Europe. Celle-ci finança et dirigea le Mouvement fédéraliste européen.
Les documents confirment des soupçons émis à l’époque : en coulisse, l’Amérique travaillait avec acharnement à pousser la Grande-Bretagne à s’intégrer à un État européen. Un memorandum, daté du 26 juillet 1950, donne des instructions pour une campagne visant à promouvoir un véritable parlement européen. Il est signé par le Général William J. Donovan, chef du Bureau américain des services stratégiques en temps de guerre (OSS), l’ancêtre de la CIA.

Certains de ces documents, découverts par Joshua Paul, chercheur à l’Université de Georgetown à Washington, avaient été mis à disposition par les Archives nationales américaines. Le principal levier de Washington sur l’ordre du jour européen était le Comité Américain pour une Europe Unie (ACUE : American Committee on United Europe), créé en 1948. Donovan, qui se présentait alors comme un avocat en droit privé, en était le président.

Le vice-président, Allen Dulles, était le directeur de la CIA pendant les années 1950. Le comité comptait parmi ses membres Walter Bedell Smith, le premier directeur de la CIA, ainsi que d’anciennes personnalités et des responsables de l’OSS qui travaillaient par intermittence pour la CIA. Les documents montrent que l’ACUE a financé le Mouvement européen, l’organisation fédéraliste la plus importante d’après-guerre. En 1958, par exemple, l’ACUE a assuré 53,5 % du financement du mouvement.

L’European Youth Campaign, une branche du Mouvement européen, était entièrement financée et contrôlée par Washington. Son directeur belge, le Baron Boel, recevait des versements mensuels sur un compte spécial. Lorsqu’il était à la tête du Mouvement européen, Joseph Retinger, d’origine polonaise, avait essayé de mettre un frein à une telle mainmise et de lever des fonds en Europe ; il fut rapidement réprimandé.

Les dirigeants du Mouvement européen – Retinger, le visionnaire Robert Schuman et l’ancien premier ministre belge, Paul-Henri Spaak – étaient tous traités comme des employés par leurs parrains américains. Le rôle des États-Unis fut tenu secret. L’argent de l’ACUE provenait des fondations Ford et Rockefeller, ainsi que de milieux d’affaires ayant des liens étroits avec le gouvernement américain.

Paul Hoffman, directeur de la Fondation Ford et ex-officier de l’OSS, fut également à la tête de l’ACUE à la fin des années 1950. Le Département d’État y jouait aussi un rôle. Une note émanant de la Direction Europe, datée du 11 juin 1965, conseille au vice-président de la Communauté Économique Européenne, Robert Marjolin, de poursuivre de façon subreptice l’objectif d’une union monétaire.

Elle recommande d’empêcher tout débat jusqu’au moment où « l’adoption de telles propositions serait devenue pratiquement inévitable ».

 

http://upr-djamelito.blogspot.com/2011/09/qui-est-derriere-la-construction.html


 

Qui gouverne réellement la France ?

Asselineau, conférence

 


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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 18:05

 

 

 

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apocalypse-1

 

L'incroyable testament
de Kissinger

 

Soumis par denissto le jeu, 09/02/2012 - 00:00

  http://www.denissto.eu/node/361

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Le temps des vieux crapauds :

Par quelles forces, quels mystères ou remords, les anciens maitres du monde au seuil de la mort délivrent les aveux d'un monde qu'ils ont bâti !


Hier Valéry Giscard d'Estaing reconnaissait les puissances occultes de l'argent, certainement par remord d'avoir vendu la France par la loi scélérate qu'il promulguait en 1973 avec le sherpa du groupe Rothschild G Pompidou.


Aujourd'hui, c'est un ancien prix Nobel de la paix, excusez du peu, qui dans une interview privée, vous décrit la guerre qu'il a préparé avec ses complices de longue date :

Henry Kissinger : "Si vous ne pouvez pas entendre les tambours de guerre, il vous faut être sourd"


NEW YORK - États-Unis - Dans un aveu remarquable de l'ancien de l'ère Nixon, le secrétaire d'état Henry Kissinger révèle ce qui se passe en ce moment dans le monde et particulièrement au Moyen-Orient.


Parlant depuis son appartement de luxe à Manhattan, le vétéran de la politique, qui aura 89 ans en mai, est trop en avance avec son analyse de la situation actuelle dans le forum mondial de la géopolitique et de l'économie.


"Les États-Unis appâtent la Chine et la Russie, et le dernier clou dans le cercueil sera l'Iran, qui est, bien sûr, la principale cible d'Israël.


Nous avons permis à la Chine d'accroître sa force militaire et à la Russie à se remettre de la soviétisation, pour leur donner un faux sentiment de bravade, cela va créer une mort conjointe plus rapide pour eux. Nous sommes comme le tireur d'élite provoquant le noob à ramasser le pistolet, et quand ils essaient, c'est bang bang.


La guerre à venir sera si grave qu'une seule superpuissance pourra gagner, et ce sera nous autres. C'est pourquoi les européens ont une telle hâte de former un super état : ils savent ce qui vient, et pour survivre, l'Europe devra être un état cohésif entier. Leur urgence me prouve qu’ils savent très bien que la grande épreuve de force est à nos portes. O combien j'ai rêvé de ce moment délicieux."


"Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations, contrôlez la nourriture et vous contrôlez le peuple, contrôlez la monnaie et vous contrôlerez le monde"


M. Kissinger a ensuite ajouté : "Si vous êtes une personne ordinaire, alors vous pouvez vous préparer à la guerre en vous déplaçant à la campagne et en construisant une ferme, mais vous devez prendre des armes avec vous, tellement les hordes d'affamés seront en itinérance. En outre, même si les élites auront leurs refuges et des abris spécialisés, elles devront être tout aussi prudentes, lors de la guerre que les civils ordinaires, parce que leurs abris peuvent toujours être compromis. "


Après une pause pendant quelques minutes pour rassembler ses pensées, M. Kissinger, poursuit :


«Nous avons dit aux militaires que nous aurions à prendre plus de sept pays du Moyen-Orient pour leurs ressources et ils ont presque terminé leur travail, nous savons tous ce que je pense de l'armée, mais je dois dire, cette fois, qu'ils ont obéi aux ordres superflus. C'est juste que le dernier tremplin, c'est à dire l'Iran, va vraiment faire pencher la balance. Combien de temps la Chine et la Russie pourront se contenter de regarder l'Amérique nettoyer ?


Le grand ours Russe et la faucille chinoise seront réveillés de leur sommeil et c'est à ce moment qu'Israël va devoir se battre de toutes ses forces et de ses armes pour tuer autant d'Arabes qu'elle le peut. Espérons que si tout va bien, la moitié du Moyen-Orient sera aux israéliens.


Nos jeunes ont été bien formés au cours de la dernière décennie sur les jeux de combat sur console, il était intéressant de voir le nouveau jeu Call of Duty 3, jeu de guerre moderne, qui reflète exactement ce qui est va arriver dans un avenir proche avec sa programmation prédictive. Nos équipes de jeunes, aux États-Unis et a l'Ouest, sont préparés parce qu'elles ont été programmées pour être de bons soldats, de la chair à canon quand elles seront commandées pour sortir dans les rues et lutter contre ces "Chinois" fous et "Russkies", ils obéiront à leurs ordres.


Sur les cendres nous construiront une société nouvelle, il restera seulement une superpuissance de gauche, et seule, elle sera le gouvernement mondial qui gagne.


N'oubliez pas, les États-Unis ont les meilleures armes, nous avons des choses qu'aucune autre nation n'a, et nous introduirons ces armes quand le moment sera venu. "


Fin de l'interview. Notre reporter est introduit hors de la salle par le gardien de Kissinger...


traduction du mieux que l'on pouvait , merci pour votre mansuétude !

merci a Michel du site infoguerilla d'avoir relayé l'info.

 

.

source :


http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=28610

 

 

Solennel Appel à l'Armée française,

par eva R-sistons

 

Et voici comment l'Iran... et la Chine et la Russie

seront  bientôt "rayés de la carte"

par les vertueux "démocrates" anglo-saxons et israéliens

qui prêtent à l'Iran des paroles qui n'ont jamais été dites

- et qu'ils appliqueront, eux, pour bâtir

leur Nouvel Ordre Mondial diabolique,

voilà les futurs Protocoles des Fous de ce monde !

La planète entière sera dévastée ! A relayer partout...


 

Le dernier rempart contre l'horreur en préparation : L'Armée  !


Au secours, Officiers, Soldats, 


empêchez la destruction de la planète en gestation,

pensez à vos enfants, pensez à la survie de l'humanité !

Vous avez le pouvoir de refuser l'horreur nucléaire,

vous seuls pouvez empêcher l'irréparable !

Y a-t-il un Général de Gaulle parmi vous pour dire


NON, NON, NON à l'intolérable,

et agir !!!

 

eva R-sistons

 

Lire aussi ici :

Instrumentalisation de notre Armée au service des causes étrangères

.

 

apocalypse-1

 

.

apocalypse-1

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 18:02

 

 

sudest.antinucleaire@free.fr

 

Hiver : la propagande mensongère et scandaleuse d'EDF

Par admin le jeudi 9 février 2012, 13:13 - National

charlie_chaplin_a_cadarache_copier.jpgDepuis le mercredi 8 février 2012, par rapport aux conditions météo actuelles et à la surconsommation d'électricité, EDF développe dans les médias une campagne publicitaire opportuniste sur l'apologie du nucléaire qui "sauverait actuellement" les Français. Une campagne grotesque contredite par la réalité.

Lire la suite...

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mercredi 8 février 2012

Salariés du nucléaire : l'Etat japonais discrimine et recrute les travailleurs comme des prostituées

Par admin le mercredi 8 février 2012, 17:08 - International

2011-10-31_corium_poupee_Fukushima.jpgNasubi est engagé depuis 1986 dans la défense des droits des travailleurs journaliers, notamment dans les « yoseba », grands marchés de main-d'œuvre temporaire largement sous contrôle des yakuzas, que l'on trouve à Tokyo (San'ya), à Osaka (Kamagasaki) ou encore à Yokohama (Kotobuki). Le nucléaire concerne les castes inférieures de la société, contraintes d'aller travailler dans les centrales. En juillet 2011, Nasubi a publié sous ce nom d'emprunt, un « Manuel de sécurité à l'usage des travailleurs du nucléaire ». Nous l'avons rencontré le 11 décembre 2011 à Tokyo, peu avant le départ d'une manifestation antinucléaire, devant les bâtiments du ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie.

Lire la suite...

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lundi 6 février 2012

Une vidéo en direct du Japon : la jeunesse crie son dégoût, sa révolte.

Par admin le lundi 6 février 2012, 17:07 - International

2012-02-05_Frying-Dutchman_ humanError.jpgDans cette vidéo ( sous-titrée en français), en direct du Japon, un jeune japonais crie sa rage dans la rue. La police se ramène mais il y a trop de gens autour. Il crie la vie qu'on lui prend à lui et à ses frères. En écoutant cet homme, hurlant la vie du fond de son enfer japonais, comment puis-je ne pas comprendre la nécessité de l'arrêt immédiat de tous les réacteurs nucléaires français ? Cessons tous, individuellement de cautionner ce crime d'ici et d'ailleurs et de tous les temps.

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 18:01

 

PRESSE ET MEDIAS
En finir avec le CSA ! Pour un Conseil national des médias… de tous les médias


Henri Maler
Lundi 6 Février 2012


En finir avec le CSA ! Pour un Conseil national des médias… de tous les médias
Nous ne sommes pas aveugles : nous savons bien que la question des médias, par temps de crise économique et sociale ravageuse, ne constitue pas une préoccupation prioritaire. Mais notre rôle, du moins tel que nous le comprenons, est d’éviter que la question de l’appropriation démocratique des médias ne figure plus du tout dans le débat public, notamment à l’occasion des prochaines échéances électorales. Toutes nos propositions, réunies dans une même rubrique, sont discutables et discutées au sein d’Acrimed qui, sans attendre, les met publiquement en débat.

L’article ci-dessous, publié dans Médiacritique(s) n° 2 (janvier 2012), reprend et précise un article publié le 15 avril 2006 qui figure désormais en annexe (Acrimed)

Pour un Conseil national des médias… de tous les médias

Parmi les conditions de leur appropriation démocratique (et donc de l’existence d’un service public de l’information et de la culture) figure la nécessité d’une refonte des institutions publiques en charge de la question des médias. Cette refonte, telle que nous l’avions proposée dès 2006, est d’autant plus indispensable que la révolution numérique a bouleversé le paysage médiatique. Les échéances électorales de 2012 n’ont guère suscité de projets en ce sens : l’UMP n’a encore rien dit, sans doute parce qu’elle est satisfaite, et le Parti socialiste se borne à envisager quelques mesures cosmétiques [2]. Pourtant, quelques mesures radicales s’imposent, à commencer par la suppression et le remplacement de l’actuel Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).
* * *
Inféodé au pouvoir politique et assujetti aux entreprises médiatiques, le CSA est un organisme-fantoche et un organisme-croupion : un simple relais du pouvoir exécutif, cantonné à la régulation de l’audiovisuel dans une définition désormais archaïque. À l’heure d’Internet, de la révolution numérique, de la multiplication des supports et du multimédia, toutes les composantes de l’espace médiatique sont plus que jamais solidaires. C’est pourquoi un Conseil national des médias (CNM), entièrement redéfini dans ses missions et sa composition, doit être institué.

Quelle composition ?

Un tel conseil des médias devrait être dégagé des formes de représentations politiques qui prévalent aujourd’hui et qui aboutissent, au sein de l’actuel CSA, à la prédominance absolue de l’exécutif et des majorités parlementaires qui décident de sa composition. Il devrait être composé d’élus, de professionnels des médias et de porte-voix des publics.
- Quel que soit le mode de scrutin retenu pour l’élection des assemblées parlementaires et en particulier de l’Assemblée nationale, la représentation politique au sein du CNM doit être une représentation strictement proportionnelle.
- Quelle que soit la part réservée aux chefs d’entreprises, privés ou publics, la majorité de la représentation professionnelle doit revenir aux principaux acteurs des médias : les journalistes et les salariés des médias, ainsi que leurs organisations syndicales.
- Quelles que soient les modalités retenues de représentation des usagers, celle-ci doit être effective, même si le risque d’une faible représentativité n’est pas négligeable : leur rôle pourrait être, du moins dans un premier temps, consultatif.
En tout cas, de telles dispositions (notamment parce qu’elles distinguent la représentation politique et la représentation directe des usagers) pourraient n’être que provisoires : elles prendraient tout leur sens si tout ou partie des représentants aux conseils des médias étaient élus à la proportionnelle, sur la base de projets et selon un mode de scrutin spécifiques.
De surcroît, une seule autorité publique indépendante devrait remplir ou coordonner les fonctions remplies aujourd’hui par diverses institutions cantonnées à tel domaine d’intervention et à tel type de médias. Par exemple, sous réserve des autres transformations souhaitables et sans préjuger de celles-ci :
- Les organismes d’évaluation de la diffusion et des audiences ne doivent pas être sous-traités à des organismes privés et/ou dépendants. Médiamétrie et l’OJD (ex-Office de justification de la diffusion des supports de publicité) doivent être remplacés ou modifiés. Ils devraient être ou devenir des organismes publics ;
- L’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (Arpp) [1 ] devrait remplir ses fonctions au sein du CNM ou sous son contrôle.
- L’Autorité de régulation des communications électronique et postales (Arcep) devrait agir de concert avec le CNM, voire constituer avec lui une seule et même instance.

Quelles missions ?
Le CNM aurait pour principaux rôles, sous réserve de précisions sur la répartition entre les pouvoirs effectifs et les fonctions consultatives :
1. La définition des modalités de financement public des médias  : l’allocation des montants de la redevance audiovisuelle ; l’allocation des aides publiques à la presse ; l’allocation des ressources destinées aux médias associatifs. Seul un organisme réellement indépendant permettrait d’en finir avec l’arbitraire politique et l’opacité qui règnent sur ces allocations.
2. Le contrôle de la publicité  : la définition des normes des messages publicitaires ; l’établissement des règles relatives aux conditions de leur diffusion et celles relatives à leur ampleur, de concert avec l’Arpp, qui devra être refondé. La place et le contenu de la publicité dans les médias ne relèvent pas des seuls spécialistes et professionnels de la publicité : ils doivent, pour le moins, faire l’objet d’un débat public.
3. La gestion des moyens publics de production et de diffusion : la répartition des canaux et des fréquences disponibles ; le contrôle de la gestion des moyens publics d’impression ; le contrôle de la transparence des organismes de diffusion de la presse ; la prise en charge des relations avec La Poste et les Télécommunications (dont il faut souhaiter les renationalisations)
4. Le contrôle des mesures d’audience et de diffusion : la redéfinition des organismes d’évaluation de la diffusion et des audiences ; la réévaluation de leurs critères et le développement des enquêtes qualitatives sur les usages des médias, dégagées des présupposés mercantiles de celles, trop rares, qui existent actuellement..
5. Le contrôle du pluralisme médiatique et de la législation sur les concentrations, en particulier par l’instauration d’un droit de saisine des juridictions compétentes en cas de transgression des dispositions législatives.
6. La protection de la liberté sur Internet et de sa neutralité et, en particulier, la mise en œuvre de dispositions qui protègent les droits d’auteur sans recourir à la répression aveugle et absurde qui est le lot de la loi Hadopi.
Dans le cadre de l’actuelle Constitution, c’est au Parlement que revient le vote du budget alloué aux médias et des lois qui les concernent, tandis que le gouvernement – la direction des Médias et le ministère des Finances en particulier – sont chargés de l’application des dispositions législatives. C’est beaucoup, c’est beaucoup trop, si leurs compétences ne sont pas strictement circonscrites, et surtout si n’existe aucun contre-pouvoir. Dans ce but, deux mesures complémentaires doivent être envisagées. D’abord, le rôle désormais rempli par les régions et le poids grandissant, actuel et à venir, des médias locaux rendent indispensable le transfert des compétences nécessaires à des conseils régionaux des médias, indépendants des conseils régionaux proprement dits. Ensuite et surtout, sur le plan national, le CNM, tel que nous l’avons défini, pourrait être inscrit dans la Constitution : la notion confuse de « quatrième pouvoir » recevrait ainsi un sens précis.
Henri Maler, pour Acrimed

Annexe : la version précédente de ces propositions (publiée le 15 avril 2006)
Pour une refonte des autorités publiques en charge de la question des médias
En finir avec le CSA

Inféodées au pouvoir politique et assujetties aux entreprises médiatiques, les institutions en charge de la question des médias sont à la fois impuissantes et dépendantes. Leur refonte est indispensable. Quelques pistes provisoires...
 
Pour un Conseil national et des conseils régionaux des médias.

Proposé de plusieurs côtés sous diverses dénominations (voir « Annexe » ci-dessous), un Conseil national des médias (CNM) doit être créé. Un Conseil qui ne reconduirait pas la composition de l’actuel CSA, marqué par sa dépendance à l’égard du pouvoir politique et par la négation du pluralisme dont il devrait être l’un des garants. Un Conseil qui ne serait pas le simple prolongement de l’actuel CSA, mais doté d’un champ d’intervention et de compétences plus étendues.
Pour être cohérent avec le rôle désormais rempli par les régions et avec le poids grandissant, actuel et à venir des médias locaux, les compétences nécessaires doivent être transférées à des Conseils régionaux des médias (CRM), indépendants des Conseil régionaux.

Des organismes paritaires et démocratiques

Les Conseils des médias, composés d’élus, de professionnels des médias et de porte-voix des publics, devraient être dégagés des formes de représentations politiques qui prévalent aujourd’hui et qui aboutissent au sein de l’actuel CSA à la prédominance absolue de l’exécutif et des majorités parlementaires qui décident de sa composition.
- Quel que soit le mode de scrutin retenu pour l’élection des assemblées parlementaires et en particulier de l’Assemblée nationale, la représentation politique au sein du Conseil national des médias doit être une représentation strictement proportionnelle. Il doit en être de même au sein des Conseils régionaux des médias ;
- Quelle que soit la part réservée aux chefs d’entreprises, privés ou publics, la majorité de la représentation professionnelles doit revenir aux journalistes et salariés des médias et à leurs organisations syndicales ;
- Quelles que soit les modalités retenues de représentation des usagers, celle-ci doit être effective, nationalement et régionalement, même si les risques d’une faible représentativité peuvent laisser penser que leur rôle ne peut être que consultatif. La question n’est pas tranchée.

Des organismes unifiés et différenciés

Une seule autorité publique indépendante devrait remplir ou coordonner les fonctions remplies par des institutions morcelées par domaine d’intervention et par type de médias.
Par exemple, sous réserve des autres transformations souhaitables et sans préjuger de celles-ci,
- Les organismes d’évaluation de la diffusion et des audiences ne doivent pas être sous-traités à des organismes privés et/ou dépendants. Médiamétrie et l’OJD doivent être remplacés ou modifiés. Ils devraient être ou devenir des organismes publics ;
- Le Bureau de vérification de la publicité devrait remplir ses fonctions au sein du Conseil national ou sous son contrôle.

Des organismes aux compétences étendues

Le Conseil national et les Conseils régionaux des médias auraient pour principaux rôles, sous réserve de précisions sur la répartition entre leurs pouvoirs effectifs et leurs fonctions consultatives :
1. La définition des modalités de financement public des médias
- l’allocation des montants de la redevance audiovisuelle ;
- l’allocation des aides publiques à la presse ;
- l’allocation des ressources destinées aux médias associatifs.
2. Le contrôle de la publicité
- la définition des normes des messages publicitaires ;
- l’établissement des règles relatives aux conditions de leur diffusion ;
- l’établissement des règles relatives à leur ampleur.
3. La gestion des moyens publics de production et de diffusion
- la répartition des fréquences disponibles ;
- le contrôle de la gestion des moyens public d’impression ;
- le contrôle de la transparence des organismes de diffusion de la presse.
4. Le contrôle des mesures d’audience et de diffusion
- la redéfinition des organismes d’évaluation de la diffusion et des audiences ;
- la réévaluation de leurs critères et développement des enquêtes qualitatives.
5. Le contrôle du pluralisme médiatique et de la législation sur les concentrations
- les Conseils des médias devraient agir de concert avec l’Autorité de régulation des communications électronique et postales (ARCEP), voire constituer avec elle une seule et même instance ;
- les Conseils des médias devront disposer d’un droit de saisine des juridictions compétentes en cas de transgression des dispositions législatives, notamment en matière de concentration.
À suivre...
La question des médias relève du Parlement qui vote le budget et adopte les lois. Le statut et les compétences exactes des Conseils des médias devront être définis en conséquence. À suivre, donc...
Henri Maler

Pour poursuivre la discussion... Les propositions de la « Commission Médias », impulsée par le PCF (1996)
« [...] Création d’un Conseil supérieur des médias
- Chargé du contrôle du respect des obligations en la matière, sa composition sera tripartite : élu-e-s, professionnels et citoyens dans les représentations qu’ils se donnent (syndicats, associations...) ; son président ou sa présidente sera élu-e par le Conseil sur proposition du président ou de la présidente de l’Assemblée nationale.
- Il assurera les fonctions actuelles du CSA (Conseil supérieur des médias) du BVP (bureau de vérification de la publicité) et des autorités de régulation : attribution des canaux et des fréquences, respect du pluralisme de l’information, élaboration d’une « charte » de la pub...
- Il travaillera à l’élaboration de statuts des médias (audiovisuels, presse) publics, privés et associatifs en relation étroite avec les organisations professionnelles concernées ;
- Par ailleurs, il assurera une mission de mesure qualitative et quantitative de l’audience des médias audiovisuels dont il définira les indicateurs ; Il rendra compte de son travail devant les États généraux des médias et sollicitera le parlement autant que de besoin.

Assurer la souveraineté populaire Des États généraux des médias, constitués de professionnels (journalistes, salariés, auteurs, ...), d’élus de la représentation nationale et de citoyens (syndicats, associations, ...) constitueront un espace de dialogue permanent et de suivi de l’activité des médias, de leur fonctionnement, du respect des conventions et des engagements. Ces États généraux disposeront d’un droit d’interpellation du Conseil supérieur des médias ou des Conseils d’administration des entreprises du pôle public avec une Information publique de ces échanges. »
Notes
[1 ] L’article publié dans Médiacritique(s) n°2 mentionne par erreur le Bureau de vérification de la publicité qui a disparu… en 2008 !

Acrimed
http://www.alterinfo.net/En-finir-avec-le-CSA--Pour-un-Conseil-national-des-medias-de-tous-les-medias_a70849.html
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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 03:41

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Cinquante ans de blocus, l'obsession des États-Unis à l'égard de Cuba: entretien avec Salim Lamrani, universitaire et écrivain

Bernard Duraud
L’Humanité, 7 février 2012

1) Il y a 50 ans, jour pour jour, les États-Unis imposaient des sanctions économiques totales à Cuba. Dans votre dernier livre "Etat de siège*", vous revenez sur cette réalité. Pourquoi un tel acharnement?

Il faut savoir que la rhétorique diplomatique visant à justifier l’hostilité étasunienne vis-à-vis de Cuba a fluctué selon les époques. Dans un premier temps, il s’agissait des nationalisations et de leurs indemnisations. Par la suite, Washington a évoqué l’alliance avec l’Union soviétique comme principal obstacle à la normalisation des relations entre les deux pays. Puis, dans les années 1970 et 1980, l’intervention cubaine en Afrique, plus précisément en Angola et en Namibie, pour aider les mouvements de libération nationale à obtenir leur indépendance et pour lutter contre l’Apartheid en Afrique du Sud, a été pointée du doigt pour expliquer le maintien des sanctions économiques. Enfin, depuis l’effondrement de l’Union soviétique, Washington brandit l’argument de la démocratie et des droits de l’homme pour maintenir l’étranglement économique sur la nation cubaine.

2) Peut-on mesurer concrètement aujourd'hui les conséquences des sanctions économiques pour le peuple cubain?

Les sanctions économiques constituent le principal obstacle au développement de la nation.
Concrètement, Cuba ne peut rien exporter aux États-Unis et ne peut rien importer de ce pays hormis des matières premières alimentaires depuis 2000, à des conditions drastiques, telles que le paiement à l’avance, dans une autre monnaie que le dollar, sans possibilité de prêt, etc. Cela limite donc énormément les possibilités commerciales de l’île, qui doit se fournir auprès de pays tiers à un coût bien supérieur.
Il faut se souvenir que c’est la première puissance mondiale qui impose des sanctions à Cuba et non un pays comme le Luxembourg. Les Etats-Unis ont toujours constitué le marché naturel de Cuba pour des raisons historiques et géographiques évidentes. En 1959, 73% des exportations cubaines étaient destinées au marché étasunien et que 70% des importations en étaient issues. Pendant trente ans, le commerce avec l’Union soviétique a permis de minorer l’impact, mais depuis 1991, Cuba subit de plein fouet le choc de ces sanctions.
Prenons un exemple : Si demain, les touristes américains étaient autorisés à voyager à Cuba – ils peuvent aller en vacances en Chine, au Vietnam ou en Corée du Nord mais pas à Cuba ! – un million de personnes s’y rendrait la première année et cinq millions au bout de cinq ans ce qui génèrerait des ressources de près de cinq milliards de dollars pour l’économie cubaine pour le secteur touristique, c’est-à-dire près trois fois plus qu’aujourd’hui. Une telle somme améliorerait grandement le niveau de vie à Cuba qui, rappelons-le, malgré les difficultés et vicissitudes quotidiennes, reste le seul pays du Tiers-monde où la malnutrition infantile n’existe pas, selon l’UNICEF.

3) Les sanctions ont un double aspect : l'extraterritorialité et la rétroactivité. N'est-ce pas illégal au regard du droit international?

Les sanctions sont effectivement à la fois rétroactives et extraterritoriales, ce qui constitue une grave violation du droit international. Ainsi, depuis 1996 et l’adoption de la loi Helms-Burton, par exemple, un investisseur français souhaitant construire un hôtel à Cuba sur des terres nationalisées dans les années 1960 risque d’être poursuivi par la justice américaine et voir ses investissements sur le territoire américain saisis. Il s’agit là d’une application à la fois rétroactive – c’est-à-dire que la loi s’applique pour des faits survenus avant l’adoption de la législation, ce qui est illégal – et extraterritoriale, c’est-à-dire que la loi sur les sanctions économiques s’applique à des nations tierces.
Par ailleurs, tout bateau de marchandises accostant à port cubain se voit interdire l’entrée du territoire américain pendant 6 mois.
Autre exemple, un constructeur automobile allemand ou japonais – peu importe sa nationalité en réalité – doit démontrer au Département du Trésor que ses produits ne contiennent pas un seul gramme de nickel cubain pour pouvoir les vendre sur le marché étasunien. Donc, Cuba ne peut pas vendre ses ressources et ses produits aux États-Unis mais dans ces cas précis, elle ne pourra pas les vendre à l’Allemagne ou au Japon. Ces mesures extraterritoriales privent ainsi l’économie cubaine de nombreux capitaux et les exportations cubaines de nombreux marchés à travers le monde.

4) Les sanctions ont également un impact dans le domaine de la santé. 

En effet. La Convention de Genève interdit pourtant tout embargo sur les aliments ou les médicaments, y compris en temps de guerre. Or, officiellement, Cuba et les États-Unis ne sont pas en guerre. Pourtant Cuba ne peut importer aucun médicament ou appareil médical des États-Unis, qui jouissent d’une situation de quasi monopole dans ce secteur.
Par exemple, Les enfants cubains ne peuvent bénéficier du dispositif Amplatzer fabriqué aux États-Unis qui permet d’éviter une chirurgie à cœur ouvert. Des dizaines d’enfants sont en attente de cette intervention. Rien que pour l’année 2010, quatre enfants âgés de 3 à 8 ans ont intégré cette liste. Sont-ils responsables du différend qui oppose Washington à La Havane ?

5) Vous évoquez également l'irrationalité conduisant à certaines décisions. Qu'entendez-vous par là?


Légalement, un touriste américain ne peut pas boire un verre de rhum Habana Club dans un café parisien ! Il ne peut pas non plus fumer un cigare Cohiba lors d’un séjour en France ! De la même manière, un Cubain résidant en France ne peut légalement pas manger un hamburger chez Mc Donald’s ! Il s’agit là du côté irrationnel des sanctions car elles sont inapplicables, mais elles sont illustratives de l’obsession des États-Unis à l’égard de Cuba.

Etat de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba
Prologue de Wayne S. Smith
Préface de Paul Estrade
Paris, Editions Estrella, 2011
15€
Disponible en librairie et sur http://www.amazon.fr/Siege-Sanctions-Economiques-Etats-Unis-Contre/dp/2953128425/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1317400645&sr=8-1
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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 03:34

 

 

Hugo Chávez, l’Agence France-Presse et le rôle des médias

par Salim Lamrani

Le 7 fevrier 2012

 

 

Introduction             

La visite du Président iranien Mahmoud Ahmadinejad au Venezuela, le 9 janvier 2012, a fait l’objet d’une couverture médiatique internationale. L’Agence France-Presse (AFP) a également couvert l’événement par le biais, entre autres, de sa chaîne de télévision AFPTV. Néanmoins, l’AFPTV s’est rendue coupable d’une grave dérive en publiant et en manipulant une vidéo tronquée du discours du Président vénézuélien Hugo Chávez, contrevenant à l’éthique journalistique qui impose à la presse de transmettre une information véridique et non biaisée à l’opinion publique. Cette affaire conduit inévitablement à se questionner sur le rôle des médias dans nos sociétés.

 

L’Agence France-Presse (AFP)

L’AFP est la toute première agence mondiale d’information puisque son histoire remonte à la création en 1835 de l’agence Havas, « pionnière des agences de presse internationales ». En 1944, un groupe de journalistes résistants reprit le contrôle de l’Office Français d’Information – alors sous contrôle du régime de Vichy pendant l’occupation nazie – et le rebaptisa Agence France-Presse[1].

L’institution se qualifie d’« agence de presse indépendante », même si une partie substantielle de son budget dépend des abonnements des services publics, c’est-à-dire de l’Etat. Ses principes fondamentaux, définis dans le statut de 1957, sont néanmoins censés garantir « l’indépendance de l’agence et la liberté d’action de ses journalistes ». D’après son article 2, « l'Agence France-Presse ne peut en aucune circonstance tenir compte d'influences ou de considérations de nature à compromettre l'exactitude ou l'objectivité de l'information; elle ne doit, en aucune circonstance, passer sous le contrôle de droit ou de fait d'un groupement idéologique, politique ou économique ». Ainsi, l’AFP revendique son impartialité et son objectivité[2].

L’AFP dispose d’un réseau conséquent de 2 900 collaborateurs de 80 nationalités différentes, répartis dans 165 pays, lesquels rendent compte en six langues différentes (français, anglais, espagnol, allemand, portugais et arabe) « de la marche de la planète, 24 heures sur 24, en vidéo, texte, photo, multimédia et infographie[3] ». L’agence diffuse ainsi 5 000 dépêches par jour dans tous les domaines de l’actualité et dispose, en plus du texte, d’un service photo international (2 000 photos par jour et 8 millions de photos d’archives), d’une chaîne de télévision AFPTV (500 vidéos par mois) et d’une palette multimédia[4].

L’AFP revendique une marque de fabrique qui fait, selon elle, sa renommée dans le monde entier : la crédibilité. Elle est illustrée par la maxime suivante : « La fiabilité est notre absolue priorité ». L’organisme est composé de « journalistes professionnels expérimentés » qui « exercent leur métier dans la plus grande rigueur », « trient, hiérarchisent les informations, vérifient les faits pour les mettre en perspective ». Selon l’entité de presse, elle fournit « une information rapide, vérifiée et complète sur les événements qui font l'actualité internationale[5] ».

 

La visite du Président Ahmadinejad au Venezuela  

Lors de la visite officielle du Président iranien Mahmoud Ahmadinejad au Venezuela, l’AFPTV a publié une vidéo de 58 secondes sous le titre « Ahmadinejad et Chávez ‘attaqueront Washington’ », dans lequel les journalistes L. Ramirez et L. de Suremain retranscrivent un extrait du discours du Président Hugo Chávez sur le perron du Palais présidentiel. Les deux présidents se trouvent côte à côte, entourés d’officiers militaires. La voix off traduit donc les propos de Chávez et l’extrait se lit comme suit : « Ahmadinejad et moi, depuis le perron du Palais présidentiel, viserons Washington avec des canons et des missiles. Parce que nous allons attaquer Washington[6] ».           

Ainsi, dans le reportage réalisé par l’AFPTV, il semble que le Président Chávez menace les Etats-Unis d’une attaque militaire. Les propos semblent assez étranges et surprennent l’opinion publique. S’agit-il d’une déclaration de guerre à l’encontre de la puissance américaine, sachant que les relations entre les deux nations sont conflictuelles depuis plus d’une décennie ? Impossible d’en savoir davantage en raison du caractère succinct de l’extrait.             

Une analyse de l’ensemble du discours de Chávez permet néanmoins de découvrir une toute autre réalité. En effet, le discours a été délibérément tronqué par l’AFPTV, qui en a sélectionné un passage afin de faire croire à l’opinion publique que Chávez menaçait explicitement les Etats-Unis. En réalité, les propos du président vénézuélien stigmatisaient la diabolisation de l’Iran et du Venezuela par les Etats-Unis et une grande partie de la presse occidentale. La déclaration complète est totalement différente :

« Les porte-paroles de l'impérialisme disent, les médias de l’impérialisme affirment, et leurs laquais présents dans ce pays le répètent tels des perroquets, que l’Iran se trouve au Venezuela, qu'Ahmadinejad est à Caracas, car en ce moment même, à 2h30 de l'après-midi, comme si nous allions, Ahmadinejad et moi, depuis les sous-sols [du palais présidentiel] de Miraflores, ajuster notre tir en direction de Washington, et que vont sortir de là de grands canons et des missiles car nous allons attaquer Washington. C'est quasiment ce qu'ils disent. Ou que la colline où se trouvent les journalistes, là, va s'ouvrir, et qu'une grande bombe atomique va en sortir. C’est quasiment ce qu’ils affirment. Il faut en rire mais il faut également être attentifs[7] ».

 

La volonté de manipulation et de tromperie est manifestement évidente, sans compter les erreurs – délibérées ? – de traduction. Face au tollé suscité sur Internet, l’AFP a modifié le titre initial et l’a remplace par « Chávez ironise en disant qu’il va attaquer les USA[8] ». L’Agence a également publié le commentaire suivant sur son compte Facebook :

« L’AFP a publié une version corrigée d’une vidéo sur des déclarations du président vénézuélien Hugo Chavez lors de la récente visite à Caracas de son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad. Sur les six versions de cette vidéo AFP, la version en français comportait une erreur par défaut de mise en contexte d’une déclaration de M. Chavez. Une nouvelle version de cette vidéo, avec mise en contexte, a été diffusée[9] ».

Mais là encore, le nouveau titre – seul changement dans la nouvelle vidéo – est trompeur. En effet, le Président Chávez n’ironise pas sur une éventuelle attaque contre les Etats-Unis mais fustige les déclarations des médias qui prétendent que le Venezuela et l’Iran sont sur le point de déclarer la guerre à Washington. Ainsi, l’AFP transforme une critique de la presse occidentale en un discours belliqueux anti-américain.

Par ailleurs, cet ajustement n’a guère convaincu les internautes, outrés par le comportement de l’agence de presse comme l’illustrent certains commentaires : « C'est l'AFP qui envoie des missiles sur l'information et sur l'opinion publique ! », « La vidéo originale est une preuve irréfutable de calomnie et de manipulation du peuple Français », « agence de propagande », « À croire que le monde veut vraiment la guerre contre l'Iran et le Venezuela », « C'est la nouvelle PRAVDA[10] », « Ce que vous faites est d'une extrême gravité. Vous faites une propagande de guerre », « Comment les "journalistes" de l'AFP ont-ils osé, avec un ce grotesque mensonge prendre un tel risque, surtout à l'ère d'internet où tout peut être contrôlé et vérifié[11] ? ».

En réalité, le discours du président Chávez, qui a duré près d’une demi-heure et qui a été réduit à ces 58 secondes par l’AFP, était davantage un plaidoyer pour la paix mondiale qu’une déclaration de guerre contre les États-Unis comme l’illustrent ces extraits :  

 

-Chávez : « La plus grande aspiration de nos peuples est la paix et on nous accuse de belliqueux ou de va-t-en-guerre. Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre. L’Iran n’a envahi personne. La révolution islamique d’Iran n’a envahi personne. La révolution bolivarienne n’a envahi personne. Nous n’avons jamais bombardé quiconque. Qui a envahi des pays et des peuples entiers depuis plus de 100 ans ? Qui a jeté des milliers de bombes sur des peuples sans défense, y compris des bombes atomiques ? Qui a favorisé des coups d’Etat, des massacres et des génocides ? Qui a utilisé la guerre chimique, la guerre biologique et la guerre bactériologique contre des peuples entiers ? Ce n’est pas nous. Nous autres faisons partie des peuples qui ont été agressés. Et nous continuons à être agressés. Et on prétend nous présenter comme étant les agresseurs. Comme le dit Eduardo Galeano : « C’est l’histoire du monde à l’envers ».

            De la même manière, le discours du président iranien n’était pas forcément hostile aux Etats-Unis :

-Ahmadinejad : « Nous aimons tous les peuples, y compris le peuple américain qui souffre sous la domination des arrogants. Nous sommes aux côtés de tous les peuples pour qu’ils parviennent à conquérir leurs droits inaliénables. Notre arme est la logique, notre arme est la culture, nos armes sont les valeurs humaines. Nos armes sont l’effort et le travail qui permettront de conquérir les droits de ceux qui souffrent. Notre arme est l’amour, la tendresse et l’amitié pour lesquels nous serons unis à jamais[12] ».

 

Conclusion

Le cas d’AFPTV est emblématique des dérives journalistiques de plus en plus fréquentes. En effet, de nombreux médias ne jouent plus leur rôle d’informateurs et d’analystes, mais se contentent d’un rôle de propagandiste au service de l’idéologie dominante et de l’ordre établi. La concentration des médias au sein de grands groupes économiques et financiers porte gravement atteinte à l’impartialité et l’indépendance de cette même presse qui répond à un agenda politique bien précis, au détriment de la diffusion d’une information fiable.

Pourtant, la Charte d’éthique professionnelle des journalistes « tient l’esprit critique, la véracité, l’exactitude, l’intégrité, l’équité, l’impartialité, pour les piliers de l’action journalistique ; tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, l’altération des documents, la déformation des faits, le détournement d’images, le mensonge, la manipulation, la censure et l’autocensure, la non vérification des faits, pour les plus graves dérives professionnelles[13] ».

Au lieu de respecter cette profession de foi, l’AFP s’est rendue coupable d’une dramatique faute professionnelle, trompant l’opinion publique et bafouant les principes fondamentaux de la profession journalistique, en particulier son propre statut. Dans ce cas précis, l’agence s’est comportée comme une officine de propagande destinée à diaboliser le président vénézuélien Hugo Chávez, outrageant ainsi la mémoire de ses pères fondateurs, qui eux avaient choisi, sous le joug nazi, de lutter contre la désinformation, « de passer la vérité en contrebande » si cela était nécessaire – pour reprendre les propos de Robespierre –, afin de la faire parvenir aux citoyens.  

 

Salim Lamrani : Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris Sorbonne-Paris IV, Salim Lamrani est enseignant chargé de cours à l’Université Paris Sorbonne-Paris IV, et l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

Son dernier ouvrage s’intitule État de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba, Paris, Éditions Estrella, 2011 (prologue de Wayne S. Smith et préface de Paul Estrade).

Contact : Salim.Lamrani@univ-mlv.fr ;

lamranisalim@yahoo.fr  

 

 

[1] Agence France-Presse, « Notre histoire ». http://www.afp.com/afpcom/fr/content/afp/historique  (site consulté le 15 janvier 2012).

[2] Ibid.

[3] Agence France-Presse, « Nos missions ». http://www.afp.com/afpcom/fr/content/afp/nos-missions  (site consulté le 15 janvier 2012).

[4] Agence France-Presse, « Nos services ? ». http://www.afp.com/afpcom/fr/content/afp/nos-services (site consulté le 15 janvier 2012).

[5] Agence France-Presse, « Qui sommes-nous ? ». http://www.afp.com/afpcom/fr/content/afp  (site consulté le 15 janvier 2012).

[6] Agence France-Presse TV, « Ahmadinejad et Chávez ‘attaqueront Washington’ », 12 janvier 2012. http://www.dailymotion.com/video/xnmnx0_ahmadinejad-et-chavez-attaqueront-washington_news  (site consulté le 15 janvier 2012).

[7] Vincent Lapierre, « l’AFP en flagrant délit de manipulation sur Chavez et Ahmadinejad », Agora Vox, 12 janvier 2012. http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/l-afp-en-flagrant-delit-de-33296  (site consulté le 15 janvier 2012).

[8] AFPTV, « Chávez ironise en disant qu’il va attaquer les USA », 12 janvier 2012. http://www.dailymotion.com/video/xnmo85_chavez-ironise-en-disant-qu-il-va-attaquer-les-usa_news (site consulté le 15 janvier 2012).

[9] Agence France-Presse, https://www.facebook.com/notes/agence-france-presse/birmanie-le-pouvoir-signe-un-cessez-le-feu-avec-les-karens/350015721677140  (site consulté le 15 janvier 2012).

[10] Ibid.

[11] AFPTV, « Chávez ironise en disant qu’il va attaquer les USA », op. cit.

[12] Vincent Lapierre, op. cit.

[13] Syndicat national des journalistes, « Charte d’éthique professionnelle des journalistes », mars 2011. http://www.snj.fr/spip.php?article1032  (site consulté le 13 septembre 2011).

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=29139

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http://4.bp.blogspot.com/-affb2Uce8x8/TZ_TuBvTkNI/AAAAAAAASH4/RxaJGZ9E3iw/s1600/Cerveau.jpg

http://4.bp.blogspot.com/-affb2Uce8x8/TZ_TuBvTkNI/AAAAAAAASH4/RxaJGZ9E3iw/s1600/Cerveau.jpg

 

 

France24, ça suffit !

par eva R-sistons

 

France24, la chaîne de la désinformation par excellence,

pire encore, de propagande... de guerre !

 

 

Ca suffit !

 

La France, via Christine Ockrent

moins au service de l'Information

que des intérêts d'Israël et donc de l'Empire militaro-financier,

la France a tenu à mettre en place

une Chaîne d'Informations internationales.

Dans quel but ? Servir l'Information en langue française,

ou servir les intérêts économiques et militaires

des Anglo-Saxons et des Israéliens,

accessoirement euro-atlantistes ?

 

En tous cas, France24 n'informe jamais.

En temps de guerres

(et les conflits sont permanents avec les fauteurs de guerres US,

et avec en France Nicolas Sarkozy

le représentant de la CIA dans notre pays),

France24 se contente de pousser aux conflits,

à la déstabilisation des Etats souverains

non-alignés à l'Empire !

 

Ce n'est pas la mission d'un Média !

C'est une honte, c'est un scandale !

C'est une haute trahison du journalisme et des Français  !

 

Tous les jours,

l'obsession de France24

est la Syrie.

Les massacres, c'est Bachar-el-Assad.

Les civils tués, c'est lui.

Les enfants tués, c'est lui.

Les bombardements, c'est lui.

Les snippers, c'est lui.

Au mépris de la vérité,

au mépris des faits !

Car il s'agit, comme du temps des sinistres Contras,

de groupes para-militaires inféodés aux Occidentaux

pour déstabiliser le pays,

faire croire qu'il est attaqué par les fidèles de Bachar-el-Assad

(très nombreux)

et conditionner l'opinion internationale

afin de lui faire accepter les guerres impérialistes,

les guerres de contrôle des pays et de prédations !

Même le Rapport des Observateurs de la Ligue arabe

est passé sous silence, car il gêne les va-t-en guerre !

 

Le rapport de Mission d'observation de la Ligue arabe en Syrie: Texte intégral

 

 

Fuyez France24 comme Arte d'ailleurs

ou les grandes chaînes d'"Infos",

vous ne serez pas informés,

vous serez manipulés,

vous serez poussés à la guerre,

et à votre corps défendant, contre vos intérêts,

vous finirez par accepter les guerres qui profiteront

aux Industriels de mort, à la Haute Finance anglo-saxonne

et aux tenants du Grand Israël !

 

Et vous, journaleux de France24,

comment osez-vous accepter d'être

de simples pions des assassins des peuples ?

 

Citoyens, boycottez ces Médias infâmes,

organisez des manifestations devant les Rédactions

de ces suppôts de l'Oligarchie militaro-financière !

 

eva R-sistons

,

 

 

 

Propagande de guerre, rappel :

 

Cette expérience, nous l’avons résumée dans les « cinq principes de la propagande de guerre », exposée dans notre livre Israël, parlons-en ! À chaque guerre, les médias veulent nous persuader que nos gouvernements font bien et pour ça, ils appliquent ces cinq principes : 1. Occulter les intérêts économiques. 2. Inverser la victime et l’agresseur. 3. Cacher l’Histoire. 4. Diaboliser. 5. Monopoliser l’info.
Ces cinq principes ont été appliqués à nouveau contre la Libye, on s’en est rendu compte dans les pages précédentes. Pour finir, attirons l’attention sur le quatrième : la diabolisation de l’adversaire. Les va-t-en-guerre doivent toujours persuader l’opinion qu’ils n’agissent pas pour obtenir des avantages économiques ou stratégiques, mais bien pour éliminer une grave menace. Dans chaque guerre, depuis des décennies, le dirigeant adverse a toujours été présenté comme cruel, immoral et dangereux, avec les pires récits d’atrocités. Par après, beaucoup de ces récits - et parfois tous - se sont dégonflés, mais peu importe, ils avaient rempli leur rôle : manipuler l’émotion du public pour l’empêcher d’analyser les intérêts réellement en jeu. Impossible de revenir en arrière.

Extraits de cet article ici,
visitez cet excellent blog :
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Présentation

  • : R-sistons à la désinformation
  • : Blog d'opinion et de résistance. Les médias ne sont pas libres, mais simples outils de désinformation et de propagande pour l'Occident militaro-financier. Pas de liberté d'informer, donc pas de liberté ni de démocratie. La désinformation est l'ennemie Public N°1. Eva, journaliste-écrivain, libre-penseuse, dénonce et interpelle.
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  • Eva R-sistons
  • Journaliste de profession. Radio,TV,presse,productrice émissions. Auteur de plusieurs ouvrages chez éditeurs de renom. Milite pour une information libre,plurielle,diversifiée, indépendante des grands groupes.
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