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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 00:42

 

  A lire :

La guerre qui rôde, une situation explosive - L'agenda du chaos se précise

Toute l'actualité et la désinformation sur mes tweets, à chaud

https://twitter.com/rsistons

.

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Toute publicité sur ce site ne sera pas de mon fait

mais elle sera posée par over-blog

 

medias-TV-decrohons-copie-3.jpg

 

 

Précisions sur la manière de me suivre :

Sur mon site officiel,

 

  http://chantaldupille.fr/

Là sur mon site officiel je publierai des articles de fond,

des analyses très perso et aussi des posts d'actualité

et des liens, comme ceux que j'ai ajoutés sur ce site ce jour.

Voici mes 3 premiers posts, j'en prépare un

sur les mécanismes de déstabilisation du monde


De l'horreur mondialiste à la 3e guerre mondiale

Elus pourris, ou Système pourri ? "Référendum"... dans la rue ?

Du Sud au Nord, du FMI à l'U.E., le même racket planétaire

 

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Sur mon blog officiel

 

http://chantaldupille.over-blog.com

 

Là, blog très perso, il y a de tout

 

 

Mais aussi sur sos-crise

il y aura une sélection de posts,

régulièrement actualisée ici :

 

Mardi 16 avril 2013

Actualité, tuyaux, sélection articles (1) sur le blog sos-crise d'eva R-sistons

 

 

Ou sur le site senior infos

que je continuerai bientôt à alimenter

(actualité) 

http://senor-information.over-blog.com 

 

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Ou mieux sur mes tweets spontanés,

actualité, coups de coeur ou de "colère"

 https://twitter.com/rsistons

Là, chaque jour j'envoie depuis peu

des liens, des analyses et des commentaires perso de l'actualité,

vous pouvez vous inscrire pour me suivre,

c'est le meilleur moyen pour vous d'être au courant de tout,

même mes nouvelles publications y seront annoncées.

Là en ce moment je discute avec une Vénézuelienne.

Les habitants sont formés à résister à l'impérialisme ! Etc

Et en permanence, je fustige la désinformation sur mes tweets !

 

 


Samedi 13 avril 2013

Les journalistes sont des prostituées intellectuelles

KiosqueJournauxParisQuelle folie que de porter un toast à la presse indépendante !
Chacun, ici présent ce soir, sait que la presse indépendante n’existe pas.
Vous le savez et je le sais : il n’y a personne parmi vous qui oserait publier ses vraies opinions, et, s’il le faisait, vous savez d’avance qu’elles ne seraient jamais imprimées. Je suis payé 250 dollars par semaine pour garder mes vraies opinions en dehors du journal pour lequel je travaille.
D’autres, parmi nous, reçoivent la même somme pour un travail semblable. Si j’autorisais la publication d’une opinion sincère dans un numéro quelconque de mon journal, je perdrais mon emploi en moins de 24 heures, comme Othello.
L’homme suffisamment fou pour publier une opinion sincère se retrouverait aussitôt sur une route à la recherche d’un nouvel emploi.
La fonction d’un journaliste (de New York) est de détruire la Vérité, de mentir radicalement, de pervertir, d’avilir, de ramper devant Mammon et de se vendre lui-même, de vendre son pays et les siens pour son pain quotidien ou, mais c’est la même chose, pour son salaire.
Cela, vous le savez et moi aussi : quelle folie alors que de porter un toast à la presse indépendante !
Nous sommes les ustensiles et les valets d’hommes riches qui commandent derrière les coulisses.
Nous sommes leurs marionnettes ; ils tirent les ficelles et nous dansons. Notre temps, nos talents, nos possibilités et nos vies sont la propriété de ces hommes.
Nous sommes des prostituées intellectuelles.
John Swinton, rédacteur en chef du New York Times, discours d’adieu à ses collègues, au cours d’un banquet en son honneur, à l’American Press Association – 1914 

http://molex.unblog.fr/2010/10/17/

(Conditionnement. par les Médias).

 

 

..
La désinformation organisée

 

Plusieurs d’entre nous sont conscients qu’il existe dans notre société un certain système de désinformation. Toutefois, il n’est pas toujours facile de montrer noir sur blanc comment cela se produit. La désinformation se fait subtile.

 

désinformation

 

 

Dans son livre, This Is Not a Conspiracy, How Business Propaganda Hijacks Democracy, Donald Gutstein, un Canadien, trace un portrait détaillé de la façon dont se produit cette désinformation.

   

Au centre du système, un réseau de think tanks de droite et de riches bailleurs de fonds. L’auteur met le doigt sur la collusion qui existe entre les donateurs, les think tank bénéficiaires, leurs soi-disant scientifiques, les médias corporatifs et même les leaders politiques, notamment le parti Conservateur du Canada.    Il décortique aussi les dossiers traités par ces think tanks et leur complices, qui visent à tromper les citoyens sur le réchauffement climatique, à préparer les mentalités pour la privatisation de nos biens publics, comme notre système de santé, l’éducation, Hydro-Québec, etc. M. Gutstein nous démontre concrètement la manipulation qu’utilisent ces vampires pour induire en erreur les citoyens afin de mieux les dépouiller au bout du compte.

   

Même si au départ on est conscient de cette désinformation, on reste estomaqué devant son ampleur et la sophistication du système mis en place. En lisant ce livre, les cheveux nous dressent sur la tête. Il y a également de quoi dresser, crayon en main, un grand tableau où on verrait plusieurs noms qui se recoupent un peu partout. On y apprend comment des éditorialistes de journaux importants, considérés comme trop à gauche, ont perdu leur emploi pour être remplacés par des gens venant directement des think tanks de droite.

C’est en prenant conscience de ce qui est tu dans les médias qu’une personne réalise l’importance de la désinformation. Mais cette lucidité implique le temps, l’énergie et les connaissances nécessaires pour s’informer auprès de médias alternatifs, faire diverses lectures, ce qui n’est pas souvent possible pour une grande partie de la population. L’auteur parle des « missing news » et des « blind spots » dans la presse canadienne. Il énumère quelques sujets dont on ne parle jamais dans nos médias. En voici un exemple : dans nos médias corporatifs, on vante à tour de bras les bienfaits du libre-échange, que sans cela notre pays serait voué à la catastrophe, mais quand parle-t-on des sondages qui montrent que la population ne partage pas cet avis ?

L’émission Tout le monde en parle est bien populaire. Une émission intitulée : Personne n’en parle où on aurait l’audace d’aborder les vrais sujets, ceux dont on ne parle jamais, ceux qui sont galvaudés, serait tout aussi populaire, sinon davantage tellement il y aurait plein de choses « croustillantes » à se mettre sous la dent. Pensons à l’intérêt suscité par la Commission Gomery.

Donald Gutstein estime qu’il est extrêmement difficile, pour une grande partie de la population de prendre conscience de cette désinformation tellement elle est subtile, tellement elle est incrustée dans les médias, tellement elle est propagée par tous les moyens et sur diverses plate-forme ; tellement elle est répétée de diverses façons, par diverses personnes, sur toutes les tribunes. A force de se faire répéter que le privé est plus efficace, que notre système de santé coûte trop cher, que le recours au privé va faire diminuer les listes d’attente, que privatiser l’Hydro serait une bonne façon de payer la dette, que l’on doit encore et toujours baisser plus les impôts, (sans dire que ce sont les nantis qui vont en bénéficier), qu’on doit augmenter les tarifs, (sans dire que ce sont les plus démunis qui vont écoper), que le gouvernement est plus un problème qu’une solution, les gens finissent par y croire, sans se rendre compte qu’ils sont dupés.

Pas étonnant donc, que les gens qui doivent prendre une grande partie de leur temps et énergie à joindre les deux bouts, ne puissent être conscients qu’ils sont manipulés à ce point et votent pour les gouvernements qui, tant au fédéral qu’au provincial sont de connivence avec ces vampires, et continuent de privatiser en douce nos richesses collectives et nous appauvrissent davantage en rendant notre système fiscal de plus en plus inéquitable.    Et le pire de tout, c’est qu’étant reconnu comme des organismes de charité, ces centaines de millions de dollars qui financent ces think tank sont déductibles d’impôt ! C’est donc avec notre argent, l’argent de nos impôts que ces boîtes de désinformation se moquent de nous et viennent miner notre système démocratique.

C’est le comble de la mesquinerie, de l’affront et de l’arrogance.

On dit que les citoyens sont de plus en plus cyniques face à la politique. C’est qu’ils devinent confusément qu’on les trompe. Toutefois s’ils savaient clairement par qui et comment ils sont manipulés, leur supposé cynisme se transformerait rapidement en révolte et en action concrète et c’est en grand nombre qu’ils iraient voter, car ils auraient alors l’information nécessaire pour discerner le parti qui a vraiment à coeur le mieux-être des citoyenNEs, la réappropriation de nos biens collectifs et la sauvegarde de notre habitat terrestre.

 

Médias- Mensonges-Désinformations

N.B. Puisse ce livre être traduit et publié en français le plus rapidement possible.

 

 

 

Une nouvelle chaîne de télévision israélienne
pour relayer la propagande d'Al Jazeera et Al Arabiya
Frank Melloul est l'ancien conseiller de Dominique De Villepin. D. R.
 
Frank Melloul est l'ancien conseiller de Dominique De Villepin. D. R.
Une nouvelle chaîne d’information en continu sera bientôt lancée en Israël, pour «soigner l’image d’Israël et traiter l’actualité du Proche et du Moyen-Orient du point de vue israélien», indique un communiqué de presse de la direction d’i24 news, nom choisi pour cette station d’information. Elle viendra certainement appuyer la propagande que développent des chaînes arabes présentes dans la région, comme Al Jazeera (Qatar) et Al Arabiya (Arabie Saoudite), mais aussi France 24 ou Al Hurra, qui diffusent largement des informations compatibles avec la vision israélienne sur ce qui caractérise cette partie du monde, avec notamment la vague de «printemps arabes» qui déferle sur certains pays, et aussi sur les nouveaux rapports que Tel Aviv est appelé à établir avec les gouvernements arabes dans cette conjoncture faite de profondes mutations. Elle sera, en ce sens, un nouveau porte-voix du «Grand Moyen-Orient» tel que conçu par les grandes puissances mondiales, alliés traditionnels d’Israël. i24 news diffusera dans trois langues : arabe, français et anglais, et sera calquée sur le modèle de France 24. Près de 150 journalistes ont été recrutés dans plusieurs pays d’Europe et du Moyen-Orient, avec un réseau de correspondants qui s’étend un peu partout sur la planète. Sa conception a été confiée à un professionnel des médias français qui a fait ses preuves à France 24, Frank Melloul, d’origine juive. Avant de fonder la chaîne publique d’information, Frank Melloul était conseiller des affaires stratégiques, de la sécurité et du désarmement au ministère français des Affaires étrangères, avant de devenir conseiller auprès du Premier ministre français pour la communication et les relations avec la presse. A la fin de son mandat, il a été nommé chef de la stratégie, des relations publiques et du business développement à l’Audiovisuel Extérieur de la France, l’entité qui regroupe l’ensemble des médias français internationaux. Dans un entretien paru en janvier dernier, Frank Melloul dit que son objectif est de «mettre sur chaque satellite un drapeau israélien», et d’expliquer les «motifs» qui poussent par exemple l’armée israélienne à bombarder Ghaza, en montrant «les centaines de roquettes qui sont lancées sur Israël». Sur le choix de l’utilisation de la langue arabe, le stratège d’i24 news explique que c’est pour toucher le public «instrumentalisé par des chaînes comme Al Jazeera et Al Arabiya», pour faire croire – tactique de positionnement sans doute – que ces deux chaînes prôneraient un discours opposé au sien.
Karim B.
 

Attentat de Boston: Du jamais vu !…Les médias de masse envisagent la possibilité d’un attentat fausse-bannière !

 

Dr. Kevin Barrett

Le 17 Avril 2013

url de l’article original:

http://www.presstv.ir/detail/2013/04/17/298720/falseflag-meme-surrounds-boston-blasts/

http://resistance71.wordpress.com/2013/04/17/attentat-de-boston-du-jamais-vu-les-medias-de-masse-envisagent-la-possibilite-dun-attentat-fausse-banniere/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

 

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 13:18

 

banques-magot-images.jpg

 

Pour me suivre désormais, 

o u t r e

mon site officiel :

 

http://chantaldupille.fr/

 

 


Sur mon blog officiel,

(dernier article)

Elus pourris, ou Système pourri ? Référendum dans la rue ? (+ Actualité)

 

Ou mes tweets,

actualité,

coups de coeur

ou de gueule

 https://twitter.com/rsistons

 

medias-TV-decrohons-copie-3.jpg

 

 

Rappel :

 

Pour l'actualité vraiment non alignée,

vous pouvez écouter :

 

 

 

Et bien sûr,  par  la suite,  je publierai 

ICI

 des articles promis sur les  Médias  (eva).

 

 

 


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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 06:31

 

 

petit-prince.jpg

 

 

Mes projets

 

 

Mes ami(e)s,

 

 

Merci de m'avoir accompagnée pendant presque 5 ans, fidèlement, amicalement. De mon côté, j'ai beaucoup travaillé, énormément même, plus de 15 heures par jour, pour relayer tout ce que j'apprenais sur ce monde, car pour bien le connaître il faut fouiller, fouiller, traquer la vérité toujours, encore et partout, et surtout aller dans les coulisses de l'actualité, faire de l'investigation, ne surtout pas se contenter de l'info officielle. Car comme vous le savez, tout n'est que mensonges, désinformation, propagande, censures, manipulations, conditionnements, et j'en passe... C'est intolérable !

 

Et c'est pour dénoncer cet intolérable dont j'ai vraiment pris conscience lors de la campagne électorale de 2007 où l'on nous a imposé le produit Sarkozy, que j'ai mis en place mon premier blog, "R-sistons à l'intolérable". Le but : Informer pour ensuite, face à l'intolérable, dire éventuellement non. Au départ, j'ai ciblé la désinformation, la Presse aux ordres, puis le Gouvernement, puis tout s'est enchaîné. Au final, on arrive nécessairement au Nouvel Ordre Mondial dont Nicolas Sarkozy nous a dit qu'on y viendrait "de gré ou de force". Jolie démocratie ! Et c'est grâce à Internet, comme vous tous et vous toutes certainement, que j'ai découvert la réalité intolérable, notamment parce que totalitaire, du N.0.M.

 

Pendant cinq ans, fidèlement, consciencieusement, bénévolement, j'ai bossé pour vous informer. Cela a été un sacerdoce épuisant ! Je ne peux plus continuer à entretenir dix blogs. Les principaux, R-sistons à l'intolérable, à la désinformation, ou aux crises, notamment, me prennent un temps colossal.

 

Je vais donc réorienter mes activités. On m'a créé un site, un domaine, http://chantaldupille.fr/, qui regroupe tout. Je remercie de tout coeur celui qui, bénévolement, a donné tant de temps pour que ce site voie le jour. 

 

De nombreux Lecteurs m'ont conseillé de regrouper mes meilleurs textes, je retiens une expression parmi d'autres : "Graver dans le marbre vos analyses si clairvoyantes". Ces analyses ont généralement le tort... d'avoir raison trop tôt ! Bref, d'anticiper les événements. Un exemple parmi d'autres : Il y a plus de 4 ans, j'annonçais que l'UE serait "le tremplin du Nouvel ordre Mondial", une étape vers la dictature planétaire de la haute finance. Ou encore, que les Décideurs feraient tout pour se débarrasser des retraités âgés encombrants "piètres consommateurs et producteurs, inutiles et coûteux" (Jacques Attali). Et il y a quelques semaines, un journal comme Marianne, 5 ans après, a commencé à s'en inquiéter, info désormais reprise par de nombreux sites. Depuis plusieurs années, j'alerte mes Lecteurs et mes Lectrices sur le monde orwellien qu'on nous prépare, et je l'illustrais avec la photo de Soleil Vert ou avec une image évoquant 1984.

 

 

1984 George Orwell unabridged retail Blackstone Audio 273x300 Big Brother... Real or not real?

http://www.ablogouvert.fr/tag/orwell/

 

 

Je vais donc, à votre intention, regrouper mes meilleurs textes, les arranger, les actualiser, les compléter, et peu à peu les publier : Nouvel Ordre Mondial, désinformation, résistances, le monde tel que je le vois, etc, plusieurs sujets, plusieurs ouvrages. Je souhaiterais que vous puissiez les relayer pour que l'information, pour que la vérité, circulent.

 

Naturellement, je vous tiendrai au courant de l'avancement de mes travaux : Pour cela, il faudra vous abonner gratuitement à mon site officiel créé il y a peu,  http://chantaldupille.fr/. D'autant que sur ce site, je publierai régulièrement des analyses très personnelles sur l'actualité, comme le premier article. Elles seront assorties d'une sélection de liens (remarqués au cours de mes pérégrinations sur le Net) pour suivre l'actualité.

 

En plus, vous pourrez suivre mes commentaires perso de l'actualité, et mes sélections de liens, sur mon compte twitter que j'alimente depuis six semaines environ (avant, je me contentais d'envoyer les avis de parutions d'articles, et n'intervenant pas, je n'avais aucune audience). Voici le lien : 

https://twitter.com/rsistons

 

En outre, je continuerai aussi à faire des vidéos, et à alimenter certains de mes blogs me demandant moins de travail comme sur la communion des civilisations (contre le choc de civilisations, un de mes combats prioritaires) ou celui sur mes "coups de coeur". Je penserai à nos seniors, et à nos jeunes. Pour ne pas perdre mon blog belge, je continuerai parfois à l'alimenter (R-sistons.actu). Et surtout, je veillerai à publier articles, analyses, coups de coeur ou de gueule, sur mon blog officiel, http://chantaldupille.over-blog.com

 

Autrement dit, je vais arrêter mes blogs R-sistons à l'intolérable, sos-crise, eva désinformation, no-war. Vous pourrez suivre l'actualité en particulier sur mon compte twitter. Par ailleurs, j'ai promis un certain nombre d'articles sur les blogs que je vais arrêter, comme sur la question de l'esclavage ou celle de la conquête de l'Arctique, eh bien je les publierai, mais plus tard. Là je vais d'abord penser à la littérature. Mes projets sont indiqués sur mon site chantaldupille.fr, cliquer sur la rubrique "Mes livres".

 

Vous trouverez sur ce site une sélection de blogs que je vous propose de visiter, je vais en ajouter d'autres, et par exemple je vais m'intéresser au travail du Cercle des Volontaires, que je vous recommande. .

 

Liste de mes blogs sur mon site chantaldupille.fr, cliquer sur la rubrique mes blogs.

 

Pour m'écrire, c'est seulement ici, evaresis@yahoo.fr, ou à la rubrique contact de mon nouveau site chantaldupille.fr.

 

Il n'y aura pas de commentaires sur le site chantaldupille.fr.

 


 

Pensee-Unique19-a.jpg

 

 

 

Ma fiche Wikipedia a été complètement dénaturée depuis qu'une contributrice agressive, intolérante, sectaire (enfreignant donc la règle de neutralité de ce support), atlantiste et ne supportant pas F. Asselineau que j'ai soutenu, a pris son contrôle. Elle recèle plein d'erreurs (voir Qui suis-je ? Sur mon nouveau site), elle ne mentionne même pas mes blogs, vidéos ou sites contrairement à l'usage, elle me présente moi l'humaniste souverainiste de gauche comme un défenseur de dictateurs (alors que je défends seulement la vérité, à contre-courant des mensonges de la Presse dominante), elle réduit la multiplicité de mes engagements si ouverts au soutien à des personnes "infréquentables" (ceux que la Pensée Unique dénonce parce que non-alignés, souverainistes, indépendants, etc), et preuve de la malveillance de la contributrice Euterpia (se définissant comme "suppressionniste", ayant "désirs de vengeance ou d'étranglement"... quel CV !), elle ne renvoie pas aux articles que je publie sur les personnes incriminées, car ils annuleraient complètement sa mauvaise foi. Ainsi, je salue Roger Garaudy lors de sa disparition, parce que sur un blog que j'aime beaucoup, Alain l'indépendant, j'ai découvert son amour pour tout ce qui vit, son universalisme, son humanisme, sa foi, sa passion pour la politique et pour la danse, ses combats pour la justice sociale, la communion des civilisations, la vérité, le bien public... bref, c'est un peu mon alter ego ! Et au lieu de renvoyer à mon article, la contributrice "suppressionniste", intolérante, vindicative, renvoie aux descriptions des organes de la Pensée unique. Ainsi encore, dans ma parution sur le socialiste Kadhafi, elle renvoie à la présentation falsifiée du héros africain (pleuré aujourd'hui par tout le continent), alors que je m'étais contentée de relayer les articles élogieux du Monde, du Diplo, du Courrier international etc... sur celui qui avait fait de l'Etat le plus arriéré d'Afrique, "un pays de cocagne" (le Monde). Et pour montrer sa malveillance, lorsque j'ai publié mon soutien à François Asselineau qui en toute clarté, veut comme moi sortir de l'euro, de l'UE, de l'OTAN..., elle n'a pas renvoyé à mon article, mais à une parution commentée par des adversaires du Président de l'UPR. Et elle ose dire que Rue89 a écrit que je suis une conspirationniste, alors qu'il s'agit du premier article d'une fausse journaliste et vrai agent des USA, à la réputation sulfureuse et qui s'est mis à dos une multitude d'auteurs accusés, comme toujours, quelles que soient leurs opinions, d'être "racistes, fascistes, conspirationnistes, antisémites, négationnistes, et même nazis" (excusez du peu !) parce qu'indépendants, non alignés sur la Pensée unique officielle ultra libérale, intolérante, européiste, atlantiste, sioniste, islamophobe, va-t-en guerres coloniales, pro-Nouvel Ordre Mondial, etc.

 


NOM-Zola-riche-et-esclaves.jpg

   

Alors, pour résumer,


- 4 grands blogs seront arrêtés sauf pour informer en matière de publication de vidéos ou de livres, ou pour envoyer les articles promis ici ou là,

- les blogs senior, jeunes, r-sistons.actu, coups de coeur, communion des civilisations et surtout chantaldupille seront alimentés,

- je continuerai à publier occasionnellement des infos et des analyses personnelles sur mon blog officiel chantaldupille et sur mon site officiel chantaldupille.fr (là, articles de fond pour comprendre le monde), assorties de sélections de liens, 

- je ferai peu à peu de nouvelles vidéos,

- je me manifesterai quotidiennement sur mon compte twitter,

- et surtout je préparerai les ouvrages prévus, roman, reportage, et choix de mes meilleurs textes. Peut-être aussi ma biographie que Fayard voulait déjà publier alors que j'avais à peine plus de 30 ans.

 

 

Voilà donc les liens :

 

- https://twitter.com/rsistons

- http://chantaldupille.fr/

- http://chantaldupille.over-blog.com

 

 

 

 

 

 

Et tous les autres liens (blogs, livres, vidéos, etc) sont sur le site regroupant tout, chantaldupille.fr.

 

J'espère que vous me pardonnerez cette ré-orientation, il y a un temps pour chaque chose. Et là, le temps est venu de regrouper les meilleurs écrits, de les actualiser, d'y adjoindre aussi du nouveau.

 

Encore merci pour votre fidélité, grâce à vous j'ai très bientôt 5.000.000 de visiteurs uniques, et si vous voulez continuer à me lire, ou connaître mes projets, vous savez où me retrouver.

 

Je vous embrasse affectueusement, et continuons, en toute honnêteté et sincérité, à garder les yeux ouverts sur la réalité, pour mieux la vivre, s'y adapter, ou la refuser.

 

Votre eva R-sistons, Chantal (Eve, 2e prénom) Dupille

 

 

monde-avenir.png

 

 

 

__________________________________________________________________________________________________

 

 

 

 

Mes dernières vidéos

 

 

Mai 68 scoop comment tout a commencé, j'y étais ! R-sistons vidéo 14 6.4.13  
05:36

 

 

 

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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 06:11

 

 

 

France Info ou Europe Propagande ?
France Info ou Europe Propagande ?

Cette courte vidéo illustre le décalage croissant entre la propagande européiste, ici diffusée sur le service “public” de “l’information” (France Info), et la réalité de la situation économique et sociale.  Cette forme sophistiquée de bourrage de crane relève de la séduction, mais aussi d’une discrète intimidation : si vous être contre l’Europe, c’est que vous êtes pour la guerre et contre la solidarité. Mais aussi contre les enfants ! Cette chronique radiophonique va en effet jusqu’à se servir d’enfants que des professeurs mal avisés ont transformés en perroquets européistes.


Il y a trois chroniques consacrées à l’Europe sur France Info (“L’Europe au quotidien”, “C’est en France, c’est en Europe” et “Micro européen”), elles font toutes une promotion béate de l’Union européenne et n’accueillent jamais aucun discours critique, même timide.

C’est l’occasion pour l’UPR de rappeler son programme de transformation des médias. Le voici en vidéo, et ici en texte (3e chapitre).

 

http://www.u-p-r.fr/actualite/europe/france-info-ou-europe-propagande#

Nous vous suggérons également

 

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 04:12

 

 

SCOOP !

Comment tout a commencé en mai 68,

j'ai été un témoin DIRECT

 

 

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 22:52

 

 

Jeudi 4 avril 2013

Nucléaire RPDC-USA

La tension militaire ne cesse de monter en CORÉE
 

COREE : que l'on aime ou non le pouvoir en place en COREE DU NORD, il faut bien constater que les fauteurs de guerre ricains se préparent à mener une nouvelle guerre impérialiste UNE FOIS DE PLUS à des milliers de kms de leurs frontières et mobilisent leurs médias de propagande.
 
Ils renforcent leur présence militaire en Corée du Sud : arrivée d'un contre-torpilleur, d' avions de chasse et d' avions espions-bombardiers furtifs. Et sans doute de beaucoup d' autres choses… Les Ricains occupent militairement le Sud de la Corée depuis 1945 où ils entreposent d'ailleurs des armes NUCLEAIRES et chimiques. Les Nord-Coréens n'occupent rien : ils sont simplement chez eux dans la partie nord du pays.
 
Pendant la guerre de Corée (début des années ‘50), les Ricains y ont commis des massacres, de nombreux crimes de guerre et ont utilisé des armes microbiennes et bactériologiques contre les populations civiles nord-coréennes. Ils n'ont jamais voulu signer le retour à la Paix. Tout juste un cessez-le-feu, un accord d'armistice …
 
A Hiroshima et Nagasaki, ils ont déjà utilisé la bombe atomique. En Corée, Mc Arthur voulait utiliser de nouveau la bombe atomique, s'il n' avait été freiné au sommet de l' État… (Douglas Mac Arthur mena les forces des Nations-unies durant la guerre de Corée de 1950 jusqu'au 11 avril 1951 lorsqu'il fut relevé de son commandement par le président Harry S. Truman. )
 
Au Vietnam, ils ont utilisé les défoliants et mené la guerre chimique avant de recevoir la plus grande raclée militaire de leur histoire.
 
A propos de la situation actuelle, il convient de dégonfler une des principales baudruches de leur propagande et de leurs alliés occidentaux : Les Coréens du Nord n'ont jusqu'ici effectué aucun essai NUCLEAIRE en lançant 3 fusées balistiques (donc pour essai, dans l' atmosphère), essais étalés sur des mois. Un type d' expériences auxquels bien d' autres pays se livrent librement dans d' autres coins de la planète sans déclencher la réprobation universelle bien orchestrée…
 
Les Ricains et leurs alliés de la partie sud du pays se livrent à un jeu très dangereux contre la Paix mondiale. Il y a fort à parier que la République populaire de CHINE n' acceptera jamais le déclenchement-retour d'une nouvelle guerre de Corée à ses frontières menée directement par les Usa. La guerre de ‘50 a été menée par les Usa et ses alliés occidentaux sous le drapeau des Nations-Unies.. Le Monde entier ne sera pas dupe 2 fois… D' autant plus que les prétextes de guerre et mensongers des Usa sont maintenant connus universellement : Vietnam, Irak, Afghanistan, … Depuis la guerre de ‘50, la CHINE est elle aussi devenue une puissance nucléaire… Les Usa qui s' arrogent le droit de qualifier certains pays comme ceux “du mal” jouent une fois de plus avec le feu. Obama poursuit la politique de son (ses) prédécesseur ( s ) en l' amplifiant plus hypocritement… La machine de propagande est de nouveau prête pour manipuler l'opinion mondiale … La Corée du Nord, ce pays sous blocus et de 24 millions d' habitants ne saurait faire la guerre au monde entier et n' en a certainement pas les moyens… La Russie, autre puissance nucléaire qui compte, se dit inquiète de la dangerosité de la situation. L'Euro-dictature capitaliste et ses médias aux ordres ferment leurs gueules. En cas d' aggravation, ils se rangeront évidemment, comme toujours dans le camp de la guerre impérialiste et anti-communiste, aux côtés des Ricains, de ses alliés du Sud et de l' Otan… Il ne faut pas espérer autre chose …
 
RoRo
 
Comment les Ricains ont partagé la Corée et mis la main sur le Sud 23/02/2002 :
  
  
(Terrorisme et crimes de guerre américains en Asie et ailleurs)
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Actualité internationale :
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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 17:45
Lundi 1 avril 2013

 

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C'était pour rire.

Allez maintenant, place aux choses sérieuses :

POUR UN DROIT À UNE INFORMATION PLURALISTE

Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).

Le 22 février 2013.

Résumé

Le contenu du programme du Conseil national de la Résistance n’a pas pris une ride quand il se fixe pour objectif, entre autre, « la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’État, des puissances d’argent et des influences étrangères ». En effet la presse, avant la guerre, notamment au moment du Front populaire, puis pendant l’Occupation, était totalement corrompue par des décennies de compromissions. Elle avait fait la démonstration de la servilité de ses propriétaires et d’une grande partie des journalistes. Certains titres de presse étaient devenus les organes de propagande de l’Allemagne nazie et du régime de Vichy. Aujourd’hui, sous des formes différentes, la presse est tout aussi servile, dans des proportions gigantesques, vis-à-vis des classes dirigeantes dont elle est l’agent. D’ailleurs il vaut mieux utiliser l’expression « les médias  », c’est-à-dire un ensemble de moyens de communication infiniment plus vaste que la seule presse écrite – qui en fait partie – et dans lequel se placent principalement les télévisions, les radios et Internet. Les grands médias sont un instrument d’asservissement au néolibéralisme, chargé de mener la guerre idéologique. C’est pourquoi le droit à une information pluraliste et à la diversité culturelle devient un droit de l’Homme au sens plein du terme.

Sommaire

I.- L’AVILISSEMENT DE LA PRESSE AVANT-GUERRE ET PENDANT L’OCCUPATION A RENDU NÉCESSAIRE LA CONSTRUCTION, A LA LIBÉRATION, D’UN SYSTÈME ENTIÈREMENT NOUVEAU POUR ASSURER LA LIBERTÉ DE LA PRESSE

A.- Avant-guerre : « La presse pourrie au service du capital »
1.- L’Ami du peuple
2.- Paris-Soir
3.- Le Matin
4.- Le Temps

B.- La presse aux avant-postes de la collaboration
1.- L’antisémitisme
2.- Les compromissions de l’édition
C.- A la Libération, construction d’un système entièrement nouveau pour assurer la liberté de la presse
1.- A la Libération, prise d’assaut des journaux collaborationnistes
2.- Les ordonnances de 1944 établissent la liberté de la presse
3.- La loi Bichet conforte en 1947 la liberté de la presse

II.- LES GRANDS MEDIAS D’AUJOURD’HUI : INSTRUMENTS DE LA GUERRE IDÉOLOGIQUE

A.- Empêcher le pluralisme, favoriser la pensée unique
B.- L’action des grands médias pour fabriquer l’ « homme de marché »

Le contenu du programme du Conseil national de la Résistance (PCNR) n’a pas pris une seule ride quand il se fixe pour objectif « la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’État, des puissances d’argent et des influences étrangères ». Il faut, certes, replacer les éléments de ce programme dans le contexte et rappeler que ce programme avait tiré les leçons des périodes d’avant-guerre et de l’Occupation. La presse, avant la guerre, notamment au moment du Front populaire, puis pendant l’Occupation, totalement corrompue par des décennies de compromissions, avait fait la démonstration de la servilité de ses propriétaires et d’une grande partie des journalistes.

Certains titres de presse, en effet, avant la guerre et pendant l’Occupation, étaient devenus les organes de propagande de l’Allemagne nazie et du régime de Vichy, d’où le besoin d’assurer l’indépendance de la presse, notamment vis-à-vis des « influences étrangères », mais aussi vis-à-vis de l’État. Aujourd’hui, au lieu de parler de la « presse » comme le fait le PCNR, on utilisera l’expression « les médias », c’est-à-dire un ensemble de moyens de communication infiniment plus vaste que la seule presse écrite – qui en fait partie – et dans lequel se placent principalement les télévisions, les radios et Internet. Ce secteur est évidemment traversé par des échanges économiques internationaux portant sur le capital, la fabrication des programmes, les satellites, la publicité… Mais la législation, les langues et les cultures diverses lui donnent une physionomie essentiellement nationale. L’échelon national est donc le seul où peut se réguler la concentration des médias, en vue de préserver le pluralisme et la diversité culturelle. Ceci n’empêche pas, évidemment, de prendre des décisions au niveau international si la possibilité se présente.

Les périodes noires de l’avant-guerre et de l’Occupation, où une grande partie de la presse s’est avilie, a nécessité de refonder entièrement le système à la Libération. Celui-ci n’a pu empêcher, cependant, que de grands médias se reconstituent et se concentrent, devenant aujourd’hui un instrument d’asservissement au néolibéralisme, chargé de mener la guerre idéologique. C’est pourquoi le droit à une information pluraliste et à la diversité culturelle devient un droit de l’Homme au sens plein du terme.

I.- L’AVILISSEMENT DE LA PRESSE AVANT-GUERRE ET PENDANT L’OCCUPATION A RENDU NÉCESSAIRE LA CONSTRUCTION, A LA LIBÉRATION, D’UN SYSTÈME ENTIÈREMENT NOUVEAU POUR ASSURER LA LIBERTÉ DE LA PRESSE

En 1935, traduisant le dégout croissant que suscitait la presse et décrivant sa réalité économique et politique, l’écrivain Pierre Daix publiait un ouvrage intitulé La presse pourrie aux ordres du capital. La presse, en effet, dans une très large mesure, s’est compromise avant la guerre – notamment pendant le Front populaire – et pendant l’Occupation. C’est pourquoi, à la Libération, les résistants ont pris d’assaut les journaux collaborationnistes et s’en sont emparés, et que les « ordonnances de 1944 » puis la loi Bichet en 1947 ont établis les conditions de la liberté de la presse.

A.- Avant-guerre : « La presse pourrie au service du capital  »

Quatre exemples peuvent illustrer le titre de l’ouvrage de Pierre Daix, ceux de L’Ami du peuple, Paris-Soir, Le Matin, et Le Temps.

1.- L’Ami du peuple

Destiné aux classes populaires, il est lancé en 1928 par le parfumeur milliardaire d’extrême droite François Coty (1874-1934). Il reprend le nom du journal révolutionnaire fondé par Jean-Paul Marat en 1789. A la veille de la guerre de 1914, les Parfums Coty sont n° 1 dans le monde, avec des succursales à Moscou, New York, Londres et Buenos Aires (la société des Parfums Coty existe d’ailleurs toujours aujourd’hui, et détient des marques comme Jennifer Lopez, Céline Dion, les parfums Adidas, Rimmel, Lancaster…).

François Coty se lance en politique dans les années 20. Viscéralement anti-communiste, il admire le fascisme italien qu’il veut contribuer à acclimater en France. En février 1922, il prend le contrôle du Figaro. En 1927, il soutient la création de l’organisation fasciste des Croix de Feu par le Comte Maurice d’Hartois, qui s’installent au départ dans les locaux du Figaro. En 1933, il fonde son propre mouvement - Solidarité française - qui rassemble près de 10 000 adhérents et qui participe aux émeutes fascistes du 6 février 1934 à Paris.

À sa mort, son ex-femme, Yvonne Cotnaréanu, devient la première actionnaire du Figaro. Elle cède la moitié de ses actions, en 1950, à un groupe constitué autour de Jean Prouvost. En 1964, elle vend l’autre moitié au groupe Prouvost-Béghin.

2.- Paris-Soir

Il appartient depuis 1930 à Jean Prouvost (1885-1978), le même homme que celui de L’Ami du peuple…). Il tire à 2 millions d’exemplaires en 1940, et devient le plus grand journal français, dépassant largement Le Petit Parisien.

Jean Prouvost avait repris l’entreprise familiale (Peignages Amédée Prouvost) et créé ensuite l’entreprise de filature La Lainière de Roubaix, qui devient le n° 1 de l’industrie textile européenne. À la veille de la guerre, Jean Prouvost possède aussi un magazine féminin, Marie-Claire, fondé en 1937, et un hebdomadaire illustré, Match. Ces deux publications tirent chacune à plus de 1 million d’exemplaires et réalisent, dans le monde des périodiques, une révolution comparable à celle de Paris-Soir dans le monde des quotidiens.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Jean Prouvost devient, le 19 juin 1940, haut-commissaire à l’Information dans le gouvernement Pétain. Â la Libération, il est frappé d’ « indignité nationale », mais la Haute Cour de justice lui accorde un non-lieu en 1947.

Après cette date, Jean Prouvost entreprend la reconstruction de son empire démantelé à la Libération (Paris-Soir, devenu France-Soir, ne lui appartient plus). Match renaît sous le nom de Paris-Match et Marie-Claire reparaît en 1954. En 1950, le groupe Prouvost-Béghin rachète la moitié des actions du Figaro. En 1960, Jean Prouvost achète Télé 60 dont il fait Télé 7 jours, journal de télévision qui connaît un énorme succès (3 millions d’exemplaires en 1978). En 1966, Jean Prouvost entre dans le capital de Radio-Télé-Luxembourg. En juillet 1975, Le Figaro est vendu à Robert Hersant, tandis qu’en juin 1976, Télé 7 jours et Paris-Match passent au groupe Hachette.

3.- Le Matin

Tiré à 300 000 exemplaires, il est dirigé par Maurice Bunau-Varilla (1856-1944). Ce dernier met le journal à la disposition de l’occupant allemand et adopte une ligne pro-nazi. Porté par une publicité efficace, Le Matin avait atteint plus d’un million d’exemplaires vers 1914 et était l’un des quatre plus grands quotidiens français d’avant-guerre

4.- Le Temps

Quant au journal Le Temps (l’équivalent du Monde à l’époque), il est contrôlé depuis 1929 par le Comité des forges et le Comité des houillères (équivalents d’organisations patronales comme l’Union des industries et métiers de la métallurgie – UIMM - d’aujourd’hui). Ce quotidien du soir, fondé en 1861, est accusé de recevoir des fonds secrets du ministère de l’Intérieur et d’exprimer les vues du ministère français des Affaires étrangères. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, Le Temps est à la fois l’organe du patronat et celui du Quai d’Orsay. Sous l’Occupation, il se saborde le 26 novembre 1942, deux jours après Le Figaro. Symbole trop voyant des « deux cents familles », de la IIIe République et de la capitulation de Munich, il n’est pas autorisé à reparaître à la Libération.

À la lecture de l’histoire de ces quatre journaux, représentatifs de la presse dans son ensemble, on comprend pourquoi une très grande majorité de la presse française s’oppose au Front populaire : L’Action française, L’Ami du Peuple, Le Jour, Candide, Gringoire, Je suis partout… (pour l’extrême droite) ; L’Écho de Paris, Paris-Soir, Le Matin, Le Temps… (pour la droite). Elle trouvera dans la situation économique du pays le prétexte pour se déchainer contre le Front populaire. La politique économique du Front populaire, en effet, ne parvient pas à relancer suffisamment la production et la consommation, ni à réduire le chômage. Très vite, la hausse des prix annule celle des salaires décidée par les accords Matignon. C’est une des causes de la chute du Front populaire, d’autant qu’une très grande partie de la presse allait se déchainer contre lui.

Par exemple, une campagne odieusement diffamatoire conduit Roger Salengro, ministre SFIO du Front populaire, à se suicider en novembre 1936. Il est accusé à tort de traîtrise durant la Première Guerre mondiale. Une autre campagne porte sur la « terreur rouge » en Espagne, et une autre tente de présenter, aux yeux des paysans, l’Office du blé que vient de créer le gouvernement, comme un premier pas vers la collectivisation. Convaincu que la presse fait obstacle à tout changement social, le gouvernement de Front populaire tente une réforme de la presse contre les « trusts de la presse » et les « monopoles privés de la publicité commerciale ».

Le Parti communiste français propose la nationalisation des Messageries Hachette qui détiennent le monopole de la diffusion des journaux. Le rédacteur en chef de L’Humanité, Paul Vaillant-Couturier, dénonce la « presse qui ment, la presse qui tue  », dominée par des «  trusts de journaux, journaux des trusts  ».

Léon Blum, pour la SFIO, de son côté, avait exposé (en 1928) son programme pour un service public de l’information généraliste : « Les journaux seraient publiés par les soins et sous la responsabilité des partis politiques. Il suffirait qu’un parti fût représenté au Parlement pour participer de droit au service. Le service public fournirait les locaux, le matériel d’impression, des budgets de rédaction équivalents. Il centraliserait la publicité commerciale et la perception de toutes autres recettes de publicité. Toute intrusion d’intérêts quelconques dans la rédaction serait frappée des mêmes peines que le trafic d’influence et la corruption de fonctionnaires. Le service assurerait également le transport, la distribution, la vente au détail des journaux. Bref, le handicap entre les journaux n’aurait d’autres éléments que la qualité de la rédaction, l’originalité de la présentation, et surtout la force de rayonnement du parti auquel il se rattache ». Quant à l’information télégraphique, Léon Blum voulait la placer sous le contrôle d’une organisation internationale dépendant de la Société des Nations. Ce service public serait géré par un office regroupant les représentants des journalistes, des ouvriers du Livre, de l’État et des partis, ainsi que diverses personnalités des lettres et de l’enseignement.

Pourtant, le projet de loi déposé le 26 novembre 1936 par le gouvernement de Front populaire ne prévoit pas de nationalisations : il comprend des dispositions répressives contre la diffamation et les « fausses nouvelles », ainsi que des mesures générales contre la vénalité de la presse (interdiction de distribuer des fonds secrets, obligation faite à certains périodiques d’adopter un statut de société anonyme afin de permettre de contrôler la nature de leurs ressources…), mais l’essentiel a été oublié. Paul Vaillant-Couturier déplore le silence du projet sur la question des ressources publicitaires et de la lutte antitrust. Le Sénat rejette le projet qui ne fait même pas l’objet d’une seconde lecture à son retour devant la Chambre, en janvier 1938, et finit par être enterré.

Résultat : « L’épuration de la presse » n’est pas réalisée par le Front populaire. La suite est connue : nombre de ceux qui hurlaient à la dictature de la faucille et du marteau dans leurs éditoriaux de 1936 applaudiront les défilés de croix gammées à Paris à partir de 1940. La presse corrompue deviendra collaboratrice…

B.- La presse aux avant-postes de la collaboration

La presse française sous l’Occupation soutient très majoritairement la politique collaborationniste et antisémite de Pétain. Elle est aux mains des Allemands, qui financent certaines publications, notamment (mais pas uniquement) à travers les Éditions Le Pont. Plusieurs dizaines d’écrivains ou journalistes de renom sont des collaborateurs, parfois même rémunérés par la « Propaganda Staffel » allemande. Hormis la presse clandestine de la Résistance, deux cas peuvent être distingués : en zone Nord et en zone Sud.

La presse de la zone Nord a le « choix » entre collaborer avec l’occupant ou se saborder, cette dernière solution étant choisie par 60 % des journaux, dont L’Intransigeant, L’Aube, L’Époque, L’Ordre, Le Populaire... La presse qui demeure passe totalement sous contrôle Allemand.

Dans la presse parisienne, l’Occupant n’autorise que 40 titres (350 avant-guerre). La principale agence d’informations est allemande, et le trust allemand Hibbelen contrôle 40 % des journaux parisiens en 1942 (Le Petit Parisien, La Gerbe, Je suis partout...). La plupart des titres sont nettement engagés aux côtés des Nazis et du régime de Vichy, comme les organes des partis collaborateurs : L’œuvre de Déat, Le cri du peuple de Doriot... Les Allemands contrôlent aussi le nouveau moyen de propagande privilégié que constitue la radio (en 1940, 5 millions de récepteurs). Dès le début de l’Occupation, ils créent Radio-Paris dont le rôle s’affirme à mesure que s’intensifie « la guerre des ondes » avec la BBC.

Il y a ensuite la presse collaborationniste du gouvernement de Pétain dans la zone Sud, qui est totalement soumise au contrôle de Vichy, et collabore ouvertement avec les Nazis : Le Matin, Paris-Soir ou Le Petit Parisien (qui acclamait Pétain)… Cette presse est animée par un journalisme particulièrement servile. Les journaux reçoivent ainsi des « consignes » et des « notes d’orientation ». Un bon exemple de cette propagande officielle est fourni par la consigne du début de 1941 concernant les déplacements du maréchal Pétain en province : « On doit éviter d’employer, pour désigner le chef de l’Etat, l’expression de ‘‘vieillard’’, même précédée d’une épithète bienveillante comme ‘‘l’illustre’’ ou ‘‘le valeureux’’. On ne doit user que le moins possible aussi de termes qui rappellent son passé militaire, tels que ‘‘l’illustre guerrier’’, ‘‘le valeureux soldat’’. Il y a cependant des circonstances pour lesquelles on peut les employer de même que celle-ci : ‘‘le vainqueur de Verdun’’. Il convient en revanche, de faire ressortir tout ce qui montre la vigueur physique et morale du Maréchal, la bienveillance naturelle de son caractère, sa lucidité, l’intérêt qu’il porte à tous les problèmes… Il n’est pas nécessaire de décrire ces qualités, mais il y a lieu de les montrer en action en faisant parler les faits, comme incidemment. Exemples :

le Maréchal s’avance d’un pas alerte et rapide… ;

il prend le plus vif intérêt aux explications qui lui sont données ;

il accueille avec sollicitude les délégations »…

Cette situation fait dire à Léon Blum, en 1941 depuis sa prison : « On ne peut pas évoquer sans honte le tableau de la grande presse en France pendant ces vingt dernières années, et l’on ne saurait disconvenir sans mauvaise foi que sa vénalité presque générale, traduite à la fois par une déchéance morale et par une déchéance technique, n’ait été un foyer d’infection pour le pays tout entier. »

1.- L’antisémitisme

L’antisémitisme, en effet, est comme une seconde nature pour cette presse. A Paris, la presse est libérée de toute contrainte morale à partir du 27 août 1940 par l’abrogation du décret-loi Marchandeau. Ce dernier, du 21 avril 1939, réprimait la diffamation commise par voie de presse envers « un groupe de personnes appartenant par leur origine à une race ou à une religion déterminée » dans le but « d’exciter à la haine entre les citoyens ou les habitants ». Dès l’abrogation de ce décret-loi, des torrents de haine antisémite vont se déverser avec une violence que l’on a peine à imaginer aujourd’hui : « Mort au juif ! Mort à la vilenie, à la duplicité, à la ruse juive ! Mort à l’argument juif ! Mort à l’usure juive ! Mort à la démagogie juive ! Mort à tout ce qui est faux, laid, sale, répugnant, négroïde, métissé, juif ! C’est le dernier recours des hommes blancs traqués, volés, dépouillés, assassinés par les sémites, et qui retrouvent la force de se dégager de l’abominable étreinte… Mort ! Mort au juif ! Oui. Répétons. Répétons-le ! Mort ! M.O.R.T. AU JUIF !  » (Le Matin, 9 avril 1942).

De son côté, le journal Le Pilori écrit par exemple en 1941 : « le Juif n’est pas un homme, c’est une bête puante : on se débarrasse des poux, on se défend contre le mal, donc contre les Juifs ». Le journal tient des propos infamants sur les médecins juifs et appelle à un mouvement de boycottage contre eux en livrant à chacune de ses parutions une liste nominative : « Tzanck est un être immonde, un juif de la plus basse et dégoutante espèce, un porc enragé, une bave ». Les Juifs sont accusés de tous les maux et de toutes les manipulations avec une paranoïa qui relève du délire : ce sont des « Anglais », des « Américains », des « communistes », des « capitalistes  », des « résistants  », des « gaullistes  »…

2.- Les compromissions de l’édition

Il convient également d’évoquer le domaine de l’édition. Dès la défaite, deux maisons d’édition sont immédiatement fermées à cause de leurs publications antinazies de la période d’avant-guerre : les Éditions Denoël et les Éditions Sorlot. Celles qui ont des patrons juifs sont rapidement fermées, comme Calmann-Lévy et Ferenczi, toutes les deux « aryanisées » et réapparues sous les noms respectifs des « Éditions Balzac » et des « Éditions du Livre moderne », collaborationnistes et sous emprise allemande. Un « bureau » est mis en place sous la direction de la « Propaganda-Abteilung », qui s’occupe notamment de l’édition (le « Gruppe Schrifttum »). Il établit une liste de 143 textes non désirables. Lors d’un raid effectué dans les librairies de Paris le 27 août 1940, plus de 20 000 ouvrages sont confisqués. Une liste d’interdiction de certains livres scolaires est établie le 30 juillet 1940. Lors d’un autre raid, le 23 septembre 1940, au cours duquel 70 éditeurs sont visités, 713 382 livres sont saisis, 11 maisons d’édition sont fermées.

Les éditeurs, notamment pour des raisons « économiques  », désirent un retour à l’état « normal  », et se déclarent prêts à « négocier  » avec l’Occupant pour débloquer la situation. Bernard Grasset prend l’initiative pour négocier les conditions d’une reprise de l’activité éditoriale. Le résultat est la « convention d’auto-censure  », signée par le président du syndicat des éditeurs (René Philippon), et selon laquelle les éditeurs sont « libres  » de publier ce qu’ils veulent, à condition de ne rien publier qui puisse nuire aux intérêts allemands. Cette convention fonctionne jusqu’en avril 1942 et permet aux éditeurs de poursuivre leur activité à peu près normalement. Elle permet aussi aux autorités allemandes de rejeter la responsabilité de la censure sur les éditeurs et de déclarer que se sont les éditeurs eux-mêmes qui ont « assaini » la littérature.

Une nouvelle liste est établie, la liste « Otto », du nom de l’ambassadeur Otto Abetz, qui comprend 1 060 ouvrages « antiallemands  » ou « subversifs  ». C’est le chef du service des librairies à Hachette, Henri Filipacchi, qui a établi la première liste « Otto » après une enquête chez les éditeurs…

C.- A la Libération, construction d’un système entièrement nouveau pour assurer la liberté de la presse

La fin de la guerre est marquée par la prise d’assaut des journaux collaborationnistes, les « ordonnances de 1944  » et la loi Bichet en 1947.

1.- A la Libération, prise d’assaut des journaux collaborationnistes

La presse clandestine de la Résistance sort de l’ombre en août 1944 lors de la Libération de Paris. La capitale est alors le théâtre d’affrontements quand les journaux de la Résistance commencent à y paraître au grand jour, dès le 21 août, mais surtout à partir du 22, après qu’ils aient investi les salles de rédaction et les imprimeries de la presse de la collaboration, abandonnées depuis le 17 août avec leurs stocks de papier journal.

Le vendredi 18 août 1944, la presse collaborationniste cesse de paraître, comme la Radio Nationale qui a interrompu ses émissions la veille. Les journaux collaborationnistes La Gerbe (rue des Pyramides) ; Je suis partout (rue de Rivoli) ; L’Intransigeant (rue Réaumur), sont occupés par des résistants. Les chefs FFI s’adressent à la population par voie d’affiches placardées sur les murs ou par tracts distribués dans la rue.  

Le 20 août, à 8 heures du matin, un petit groupe de résistants, journalistes (essentiellement d’anciens rédacteurs d’Havas) et universitaires, fait irruption, place de la Bourse, dans les locaux des bureaux de l’ancienne agence Havas, devenue sous Vichy l’Office français d’information (OFI), le neutralise, et donne naissance à l’Agence France presse (AFP). Par téléphone, des contacts sont pris avec les équipes des journaux clandestins qui s’apprêtent à paraître au grand jour. À 11h30, la première dépêche AFP sort de la salle des ronéos. Jusqu’à la fin des combats dans Paris, les dépêches sont tirées sur des ronéos rudimentaires et distribuées par des cyclistes aux journaux et au poste de commandement de la Résistance.

Les rédacteurs des journaux de la Résistance occupent les locaux d’autres journaux de la collaboration. Ce Soir, Le Front National pour la Lutte, La Libération et l’Indépendance de la France se partagent l’immeuble de Paris-Soir (rue du Louvre) ; Combat, Franc-Tireur, Défense de la France (rebaptisé France-Soir en novembre 1944), celui de L’Intransigeant (rue Réaumur), journal qui s’était sabordé en 1940 et dont les locaux avaient été occupés par le journal allemand Parizer Zeitung. Le Populaire s’installe dans l’immeuble du Matin (angle du boulevard Poissonnière et de la rue du Faubourg-Poissonnière) ; L’Humanité et Le Parisien Libéré (qui deviendra Le Parisien en 1986) remplacent Le Petit Parisien (rue d’Enghien) ; L’Aube, sabordée en juin 1940, s’installe chez le journal collaborationniste Aujourd’hui. Dans la nuit, le central de radio-diffusion, rue de Grenelle, est occupé. Les émissions radio clandestines sont alors diffusées, notamment l’appel aux armes.

Lundi 21 août 1944, la « guerre des toits » débute entre les insurgés et les Allemands. Dans l’après-midi, l’Humanité et les journaux de la Résistance paraissent au grand jour après s’être emparés, la veille, des sièges et du matériel des journaux de la collaboration. À 19h30, Rol-Tanguy, commandant des FFI, fait afficher l’ordre de dresser des barricades. Les parisiens peuvent alors découvrir les nouveaux journaux de la Libération, réduits à une feuille imprimée recto-verso pour cause de rationnement de papier. On peut y lire des listes de blessés et de tués, des appels à l’insurrection et à la lutte, la relation des combats dans la ville, la recette du cocktail Molotov, des conseils pour construire une barricade et se livrer aux combats de rues, des renseignements sur les coupures de gaz et la reprise du métro, les premières arrestations de collaborateurs, des menaces envers les pillards, des avis de recherches... et assez vite les premières rencontres sportives et les résultats des courses à Longchamp.

Le 23 août dans l’après-midi, la radio diffuse son premier reportage en direct. Les reportages en direct suivent alors : le discours de Bidault à l’Hôtel de Ville, le 25 août au soir ; l’entrée de la 2e DB ; le défilé sur les Champs-Élysées... La BBC n’a plus le monopole des messages. Le drapeau tricolore flotte sur l’antenne de la tour Eiffel.

En province, les journaux parus sous l’Occupation disparaissent : Ouest-France remplace Ouest-Éclair à Rennes ; Sud-Ouest se substitue à La Petite Gironde à Bordeaux ; Midi-Libre succède à L’Éclair à Montpellier ; etc. La presse de la Libération est foisonnante. Elle est fortement politisée (les quotidiens communistes et socialistes représentent la moitié des tirages). Les grands quotidiens nationaux sont alors : L’Humanité (communiste), Le Populaire (socialiste), L’Aube (démocrate-chrétien), Le Figaro, Le Soir, La Croix (catholiques). S’y ajoutent un certain nombre de titres issus de la clandestinité : Combat, Défense de la France (qui devient France-Soir), Franc-Tireur, Front National, Libération, Le Parisien Libéré, L’Aurore, Paris-Presse, Le Monde, Les Échos. Il faut mentionner aussi deux hebdomadaires importants : Témoignage Chrétien et le Canard enchainé, qui reparaît.

2.- Les ordonnances de 1944 établissent la liberté de la presse

Alors que la France n’est pas encore totalement libérée, le Comité français de la Libération rédige, depuis Alger d’abord, et à Paris ensuite, ce que les historiens appellent « les ordonnances de 1944 ». Une « ordonnance » est une compétence du Parlement déléguée au gouvernement. Ces ordonnances sont composées d’un ensemble de textes juridiques (arrêtés ministériels, décrets, ordonnances, lois), édictés entre mai et novembre 1944.

L’heure est à l’épuration des titres de presse et des hommes ayant été compromis pendant l’Occupation. En 1944, Albert Bayet, président socialiste de la Fédération nationale de la presse française (FNPF) née dans la clandestinité, souhaite ainsi « éliminer définitivement la presse pourrie et instituer un nouveau régime grâce auquel la presse patriote, affranchie de la puissance de l’État et de l’argent, pourrait se vouer exclusivement au service désintéressé des idées ». Pour lui, « la presse n’est pas un instrument de profit commercial. C’est un instrument de culture. Sa mission est de donner des informations exactes, de défendre des idées, de servir la cause du progrès humain. La presse ne peut remplir sa mission que dans la liberté et par la liberté. La presse est libre lorsqu’elle ne dépend ni du gouvernement, ni des puissances d’argent, mais de la seule conscience des journalistes et des lecteurs  ». C’est ainsi que la Fédération Nationale de la Presse Française jette les bases de la reconstruction d’une presse écrite libre et indépendante.

La presse est donc épurée. Les journaux ayant continué à paraître sous contrôle allemand sont supprimés. Patrons et journalistes ayant collaboré sont jugés : Brasillach, rédacteur en chef de Je Suis partout, est exécuté. Les biens des journaux interdits sont placés sous séquestre et confiés à la Société Nationale des Entreprises de Presse (SNEP) qui les loue aux journaux autorisés.

Les « ordonnances de 1944 », qui posent les bases du pluralisme de la presse, visent quatre objectifs :

D’une part, assurer l’indépendance de la presse contre l’influence ouverte ou occulte des puissances financières et des gouvernements étrangers.

D’autre part, résoudre le problème de la diffamation qui a conduit au suicide du ministre de l’Intérieur, Roger Salengro, en novembre 1936, après une campagne calomnieuse menée par la presse d’extrême droite. Il faut également résoudre le problème de la corruption absolue des patrons de presse et des journalistes d’avant-guerre et de l’Occupation.

Enfin, organiser la transparence. Les journaux devront afficher le nom des responsables, publier régulièrement leurs budgets et les chiffres de leur diffusion, indiquer leurs tarifs de publicité. Les actions seront nominatives. Lors de son congrès d’Amiens, en juillet 1933, la Ligue des droits de l’homme avait en effet préconisé la « publication obligatoire par les journaux des noms de leurs principaux actionnaires ».

En dernier lieu, le pluralisme devra être garanti par la limitation des concentrations, qu’elles soient verticales (du papier à la distribution) ou horizontales (nul ne peut, par exemple, diriger plus d’un quotidien). Le monopole détenu par Havas sur les actualités sera brisé par la création de l’Agence France presse, et l’Agence Havas de publicité sera contrôlée par l’État. En matière de diffusion, le monopole de Hachette sera lui aussi brisé, ses biens réquisitionnés et mis gratuitement à la disposition d’un groupement de fait, la Société Nationale de Distribution de Journaux et de Publications, devenue en septembre 1944 une société commerciale, les Messageries Françaises de Presse (MFP). Les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP) sont créées en 1947 sous forme de coopérative de presse. Par ailleurs, la Société Nationale des Entreprises de Presse (SNEP), établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), administre les biens saisis des titres ayant paru pendant l’Occupation.

Les ordonnances sont les suivantes :

L’ordonnance du 6 mai 1944, relative à la répression des délits de presse, rétablit la liberté de la presse.  

L’ordonnance du 22 août 1944 fixe des critères pour la réorganisation de la presse. 

L’ordonnance du 26 août 1944 interdit la reparution des journaux publiés sous le contrôle allemand, après juin 1940 en zone Nord, et novembre 1942 en zone Sud. Leurs biens sont concédés à la presse de la Résistance. Elle traite de la transparence financière des entreprises de presse (la presse doit devenir « une maison de verre  »), et interdit à une seule et même personne d’être à la tête de plusieurs journaux. Elle ambitionne de sanctuariser la presse vis-à-vis des puissances de l’argent et de l’influence de l’État, tout en assurant l’indépendance des journaux. Le texte rend impossible l’utilisation de prête-noms puisque les actions doivent être nominatives. Obligation est faite de faire connaître au public la composition du capital des sociétés éditrices ainsi que les noms et qualités de ceux qui en ont, en droit ou en fait, la direction.

L’ordonnance du 30 septembre 1944 crée, à titre provisoire, l’Agence France-Presse (AFP) destinée à remplacer l’OFI de Vichy. Des modalités d’interdiction de parution sont fixées pour les titres ayant continué de paraître normalement après le 25 juin 1940, leurs équipements et leurs locaux sont réquisitionnés et attribués aux nouvelles publications, moyennant indemnités.

L’ordonnance du 25 novembre 1944 donne au ministre de l’Information le droit de fixer par arrêté, jusqu’à la fin de la guerre, le prix de vente des publications, leur format et leur périodicité, ainsi que la répartition, entre les titres, des maigres contingents de papier disponibles.

Les ordonnances de 1944 connaissent cependant des limites dont la principale est l’absence de prise en compte de la presse spécialisée. Un clivage apparaît entre deux types de presse : les quotidiens et hebdomadaires d’information politique très encadrés ; et la presse spécialisée totalement libre. Les investisseurs seront très attirés par ce dernier secteur, délaissent la presse quotidienne, provoquant une sous-capitalisation des entreprises de presse françaises dont les structures évoluent très lentement. Elle perd peu à peu son lectorat traditionnel.

Cette situation va permettre de favoriser la constitution de groupes tels Hachette et Hersant, d’autant que de Gaulle n’avait pas signé les décrets d’application des ordonnances de 1944. Ces dernières seront même abrogées par la droite RPR-UDF le 18 juin 1986 dans le cadre de la discussion de la loi Léotard sur la presse, ce qui devait encore favoriser la concentration de la presse.

Pourtant, traduisant bien l’état d’esprit de l’époque, la Fédération Nationale de la Presse Française (FNPF) avait adopté, le 24 novembre 1945, une « Déclaration des droits et des devoirs de la presse » selon laquelle « la presse n’est pas un instrument d’objet commercial mais un instrument de culture ». Celle-ci n’est libre que lorsqu’elle ne dépend « ni du gouvernement ni des puissances d’argent, mais de la seule conscience des journalistes et des lecteurs ». Elle a pour mission de « donner des informations exactes, défendre des idées, servir la cause du progrès humain ». La presse est alors conçue comme une sorte de service public.

3.- La loi Bichet conforte en 1947 la liberté de la presse

Avec la loi du 2 avril 1947, dite « loi Bichet  », du nom de son rapporteur Robert Bichet, la France devient le seul pays au monde où la liberté de distribution de la presse est inscrite dans la loi. Dans les autres pays, la distribution relève du contrat commercial. Dans ce dernier cas, le refus de distribuer un journal est donc possible, et c’est pourquoi des éditeurs français voulant s’implanter à l’étranger ont été contraints de négocier des accords localement pour avoir accès à une distribution efficace. A contrario, cela explique pourquoi des groupes étrangers ont pu acquérir sans difficulté des positions importantes en France.

La loi Bichet permet à chaque éditeur, quelle que soient sa taille et son influence, d’avoir l’assurance d’être distribué, sauf dans les cas d’interdiction édictés par le ministère de l’Intérieur. C’est un système coopératif de distribution de la presse qui a été longtemps en vigueur comme socle mutualiste de la presse française. La loi n° 47-585 du 2 avril 1947 « relative au statut des entreprises de groupage et de distribution des journaux et publications périodiques  » (loi Bichet) prévoit donc l’égalité de traitement entre journaux ; l’impartialité ; la mise en commun des moyens ; la péréquation des coûts et des tarifs ; la solidarité entre titres rentables et titres moins rentables. Elle assure la liberté de la presse et la formation d’une opinion libre dans un espace public pluraliste et diversifié. Elle édicte un certain nombre de principes fondamentaux :

a.- Liberté de diffusion

L’article 1er stipule que : « la diffusion de la presse imprimée est libre. Toute entreprise de presse est libre d’assurer elle-même la distribution de ses propres journaux et publications périodiques par les moyens qu’elle jugera les plus convenables à cet effet ». Les éditeurs peuvent choisir un ou plusieurs modes de distribution : la vente au numéro ; l’abonnement postal ; le portage à domicile. Dans le cadre de la vente au numéro, l’éditeur peut choisir de se grouper avec d’autres éditeurs (par le biais d’une coopérative) ou se distribuer directement (cas par exemple de la presse régionale et locale).

b.- Egalité entre les éditeurs membres d’une coopérative

L’article 2 de la loi Bichet prévoit que « le groupage et la distribution de plusieurs journaux et publications périodiques ne peuvent être assurés que par des sociétés coopératives de messageries de presse soumises aux dispositions de la présente loi  ». L’éditeur qui souhaite voir son ou ses titres de presse distribués dans le réseau de vente autrement que par lui-même, doit adhérer obligatoirement à une coopérative existante ou constituer une coopérative. Le système coopératif garantit une égalité de traitement de distribution entre tous les éditeurs. À l’intérieur d’une coopérative, les décisions ne sont pas prises proportionnellement au poids économique ou financier de l’éditeur, mais selon le principe coopératif d’égalité entre ses membres (un éditeur = une voix). Un petit éditeur peut avoir à sa disposition les mêmes moyens de distribution qu’un éditeur plus important, quel que soit son volume de diffusion.

c.- Impartialité de la distribution

L’article 6 prévoit que « devra être obligatoirement admis dans la société coopérative tout journal ou périodique qui offrira de conclure avec la société un contrat de transport (ou de groupage de distribution) ». L’adhésion d’un éditeur à une coopérative d’éditeurs ne peut donc être refusée. Tout éditeur qui adhère à une coopérative a le droit d’être distribué et diffusé dans les mêmes conditions que tout autre éditeur membre d’une coopérative. Les éditeurs peuvent décider des quantités d’exemplaires à mettre en vente dans le réseau de diffusion, car ils restent propriétaires de leur « papier » jusqu’à l’acte final d’achat par le consommateur. Le système de distribution prévoit la reprise par l’éditeur des exemplaires invendus.

Pour renforcer cette impartialité et garantir l’application de la loi, il a été institué un Conseil Supérieur des Messageries de Presse (CSMP) qui a pour mission essentielle de coordonner l’emploi des moyens de transports à longue distance utilisés par les sociétés coopératives de messageries de presse, de faciliter l’application de la loi et d’assurer le contrôle comptable des coopératives et des messageries.

La loi Bichet donne naissance aux Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP), à Rhône-Alpes Diffusion (RAD) et aux Messageries d’Art et d’Élégance, tandis que les Messageries Lyonnaises de Presse (MLP) et Transport Presse (TP), déjà existantes, adaptent leurs statuts. Le réseau national de points de vente en 1947 compte près de 40 000 points, dont 3 000 à Paris.

II.- LES GRANDS MEDIAS D’AUJOURD’HUI : INSTRUMENTS DE LA GUERRE IDÉOLOGIQUE

A.- Empêcher le pluralisme, favoriser la pensée unique

Le système médiatique, contrôlé par une poignée de groupes privés disposant de supports variés, empêche tout pluralisme de l’information et des débats, tente de formater les esprits et de diffuser une pensée unique d’inspiration néolibérale. Les exemples de falsifications ou de mensonges sont innombrables. Ainsi, lors des guerres du Golfe en 1991, du Kosovo en 1999, et d’Afghanistan en 2001, les principaux médias français ont apporté à la propagande des grandes puissances coalisées et aux États-Unis en particulier, tout le soutien dont ils étaient capables.

En 1999 et 2000, les médias ont joué un rôle majeur dans la promotion de la « nouvelle économie » et dans la bulle financière qui l’a accompagnée. Les propriétaires de médias avaient intérêt à entretenir la frénésie boursière car elle leur rapportait directement.

Lors de l’élection présidentielle de 2002, les médias ont organisé un matraquage racoleur sur le thème de l’ « insécurité » qui visait d’abord à accroître l’audimat. Avec le recul, il est cependant difficile pour les journalistes de continuer à prétendre qu’ils ignorent encore les conséquences politiques et sociales de ce choix commercial. Dans la presse écrite et audiovisuelle française, ce thème de « l’insécurité » avait été deux fois plus médiatisé que celui de l’emploi et huit fois plus que celui du chômage au cours du mois de mars 2002, quelques semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle. Parallèlement, le traitement journalistique avait escamoté les questions relatives à l’insécurité sociale et économique (accidents du travail, infractions aux lois du travail, maladies professionnelles, chômage et précarité…).

Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la campagne référendaire de 2005 sur le Traité constitutionnel européen. En effet, tous les records de mauvaise foi, de tricherie et d’arrogance ont été battus par les grands médias :

Entre le 1er janvier et le 31 mars 2005, toutes émissions de télévision confondues (journaux télévisés, émissions politiques, émissions de divertissement), 71 % des intervenants étaient favorables au « oui ». Dans les journaux télévisés, les défenseurs de la Constitution européenne ont accaparé 73 % du temps de parole. Même répartition pour « Question ouverte » (France 2), « Face à la Une » (TF1), « Le Vrai journal » de Karl Zéro (Canal plus) où le nombre d’intervenants favorables au « non » était de 33 %, contre 67 % aux intervenants favorables au « oui  ». A « France Europe Express  » (France 3), 30 % des intervenants étaient favorables au « non  » et 70 % étaient favorables au « oui  ».

Le Président de la République a pu organiser un show télévisé à la gloire du « oui » (que le CSA n’a pas comptabilisé dans le temps de parole du « oui »), où il a été interrogé par des patrons d’entreprises privées aux salaires astronomiques (Jean-Luc Delarue, Marc-Olivier Fogiel), plutôt que par des journalistes professionnels. Partout ailleurs, à la télévision comme à la radio, le biais des questions posées par les journalistes était tel que l’on était d’emblée dans un climat d’hostilité quand s’exprimaient les défenseurs du « non », alors que la prévenance était de mise pour les partisans du « oui  ».

Des journalistes (Quentin Dickinson, correspondant permanent de France-Inter à Bruxelles) ; des chroniqueurs (Bernard Guetta, chroniqueur à France-Inter et l’Express ou Alain Duhamel, chroniqueur à RTL, Libération, Le Point, Nice-Matin, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Le Courrier de l’Ouest) ; des présentateurs (Laurent Ruquier, présentateur sur France 2) ; ou des patrons de presse (Laure Adler, directrice de France-Culture ou Jean-Pierre Elkabbach, nouveau patron d’Europe 1, nommé directement par Arnaud Lagardère), ont pris ouvertement position pour le « oui  ».

La quasi-totalité des titres de la presse écrite a fait campagne pour le « oui  » (Le Monde, Libération, Le Point, Le Nouvel Observateur, Paris-Match, etc.) et s’est comportée comme des acteurs politiques partisans. Le journal Les Échos, par exemple, du 17 au 23 février, a publié 23 articles, brèves, entrefilets, chroniques relatifs au référendum. Le « oui » a été mentionné 18 fois (78 %). Le « non » a été systématiquement traité à partir du camp du « oui  » ; il a été présenté comme un risque car serait négatif et tournerait le dos à l’Europe. Quand il était mentionné, il était quasiment toujours représenté par le « non  » de droite ou d’extrême droite. Le journal Le Figaro, pendant la même période, n’a mentionné qu’une fois le « non  », représenté par Charles Pasqua…

L’émission « Question directe  », sur France-Inter, entre septembre 2004 et avril 2005, a invité 16 fois le Parti socialiste (dont 4 membres seulement favorables au « non  ») ; 15 fois l’UMP ; 6 fois l’UDF ; 2 fois le PCF ; 1 fois les Verts (dont le représentant était favorable au « oui ») ; 1 fois Philippe de Villiers. Au total : 34 personnalités favorables au « oui » et 6 favorables au « non  ». L’émission « Respublica  », sur France-Inter, entre mai 2004 et avril 2005, a invité 9 fois le PS (dont 2 représentants favorables au « non ») ; 11 fois l’UMP ; 3 fois l’UDF ; 2 fois le PCF ; 3 fois les Verts (tous les représentants étaient favorables au « oui  ») ; 1 fois le MRC ; 1 fois la LCR. Au total : 24 personnalités favorables au « oui » et 7 favorables au « non ».

Ces quelques exemples, collectés par l’association ACRIMED, témoignent d’une parodie de débat démocratique et d’un mépris affiché des millions d’électrices et d’électeurs – majoritaires dans le pays - qui ont voté pour le « non ». Les électeurs, en 2005, en se prononçant majoritairement contre le Traité constitutionnel européen, ont en même temps infligé un désaveu à toutes les institutions qui se sont mobilisées en faveur de l’adoption de ce Traité. Pourtant, on n’a rien observé qui vienne remettre en question la débâcle des médias dominants. Les chroniqueurs et éditorialistes, donneurs de leçon à tous vents et spécialistes de l’autocritique des autres, ne se sont pas interrogés sur leur implication et sur celles des médias qu’ils orientent…

En 2007, encore sur la question européenne, la quasi-totalité des médias et des éditorialistes se sont réjouis du recours à une procédure parlementaire de ratification et non à un référendum. Toujours prompts à donner des leçons de démocratie, ils se sont félicités que les gouvernements n’aient pas envisagé de commettre l’irréparable : soumettre le nouveau texte à référendum. L’élite médiatique a considéré le choix de la procédure parlementaire comme le meilleur, le rôle des éditorialistes était donc de concourir à une indispensable « pédagogie »… Il est vrai que déjà, en 1992, lors du référendum sur le Traité de Maastricht, tous les grands médias s’étaient prononcés « pour » et avaient mené campagne.

Cette absence organisée et systématique de pluralisme dans l’information et le débat politique, et cette volonté d’imposer le néolibéralisme comme pensée unique ont une cause : la propriété privée des grands médias par des groupes capitalistes de plus en plus concentrés. Cette situation leur permet de recruter des journalistes triés sur le volet sur des bases idéologiques, ne laissant que peu de place à des journalistes « atypiques ».

B.- L’action des grands médias pour fabriquer l’ « homme de marché »

Les formes de propriété et de financement des grands médias, leurs hiérarchies rédactionnelles et orientations éditoriales sont conçues pour les transformer en instruments de campagnes commerciales, politiques et idéologiques. Celui qui a peut-être le mieux résumé la situation est Patrick Le Lay, ex-PDG de TF1, interrogé parmi d’autres patrons dans un livre intitulé Les dirigeants face au changement (Éditions du Huitième jour). Il y affirme : « dans une perspective ‘‘business”, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit [...]. Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible [...]. Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise. »

Tout est dit… le choix des émissions et leur contenu doivent donc réunir un certain nombre de critères propres à contribuer à fabriquer l’ « homme de marché », c’est-à-dire un individu dont le cerveau aura été rendu « disponible » à la pénétration marchande. Les enfants auront été préparés par l’école, les adultes par l’entreprise via les « techniques de management  », tous seront formatés par les grands médias :

diffusion d’émissions dont les sujets alimentent une « pensée de marché » ;

présentation déformée de la réalité qui masque l’existence des ouvriers et plus généralement des classes populaires, ainsi que les luttes sociales ;

traitement de plus en plus épisodique et superficiel de l’international, parce que peu « vendeur » en termes d’audience, alors même que le discours médiatique ne cesse d’invoquer la « mondialisation », la « complexité », le « métissage » et le « multiculturalisme » ;

inflation du temps consacré aux faits divers, à l’actualité sportive, à la météo et à certains spectacles, en raison du rôle consensuel et fédérateur d’audiences de ces émissions ;

réduction de la place du politique dans l’information ;

invasion de la publicité qui affecte désormais directement l’information elle-même ;

imposition, dans le débat public, par l’occupation de la scène intellectuelle par des « penseurs » qui se consacrent aux médias (Pascal Bruckner, Alain Finkelkraut, Bernard-Henry Lévy, Alain Minc…) de schèmes de pensée et de thèmes obligés ;

priorité donnée à ce qui est jugé « nouveau » (« nouveaux mouvements sociaux »…) au détriment des mobilisations « traditionnelles » (perçues comme « archaïques »…) ;

sélection des mouvements contestataires qui seront traités avec sympathie ou au contraire dénigrés par les médias, ces derniers choisissant aussi les porte-parole de ces mouvements, s’ils sont les plus conformes à leurs attentes (Bové, Besancenot…) : avoir montré leur disposition à se soumettre aux exigences professionnelles des journalistes (être disponible, accepter de se plier à leurs thèmes…). L’autorité militante basée sur l’expérience, le courage, le savoir-faire, l’aptitude à payer de sa personne, est alors remplacée par une notoriété médiatique artificielle, appuyée par des talents de communication (cas de la désignation de Ségolène Royal comme candidate du Parti socialiste à l’élection présidentielle de 2007, qui avait été préalablement désignée par les grands médias néolibéraux).

Pour parvenir à ces objectifs, les grands médias délèguent la formation des journalistes à leurs futurs employeurs. Ces derniers choisissent l’établissement auquel ils versent leur taxe d’apprentissage, déterminent l’admission des élèves en siégeant dans les jurys d’entrée, au conseil d’administration des écoles privées (au Centre de Formation des Journalistes : Vivendi, Le Monde, L’Usine nouvelle). Ces écoles ont souvent pour souci prioritaire, non pas de préparer à une information citoyenne, mais de s’adapter aux « besoins des recruteurs », de savoir « répondre aux évolutions du marché » et aux « nouvelles demandes des entreprises ». L’enseignement s’en ressent, nombre d’étudiants en souffrent : la culture générale a fondu, aucune critique de l’ordre médiatique ne subsiste.

Au total, les grands médias sont un outil d’acclimatation idéologique, ils mènent une « politique de la dépolitisation » afin de conforter les valeurs conservatrices. Ils entretiennent aussi des réseaux de connivence entre journalistes et essayistes néolibéraux ou socio-libéraux, responsables politiques et hommes d’affaires.

La lutte contre la domination de ces médias doit être menée, notamment en diffusant par tous les moyens possibles (tracts, conférences, affichage, Internet, ouvrages, décryptage des émissions…) les chiffres, les faits et les analyses des effets des politiques de mondialisation dans le domaine de l’information. Nombre de journalistes expriment un jugement très sévère sur leur pratique, et vivent de plus en plus mal la contradiction entre les valeurs qu’ils revendiquent et les contraintes qu’ils subissent. C’est pourquoi le M’PEP soutient les syndicats de journalistes et les sociétés de rédacteurs, et relaie leurs critiques et leurs propositions quand ils se battent pour imposer une information libérée des contraintes du rendement et des soumissions aux préférences des propriétaires de médias, et pour contrer la répression antisyndicale qui existe dans ce secteur comme ailleurs.

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 04:26

Dieudonné : saint et martyr
30 mai 2012 Par Serge ULESKI

 http://www.jeanmarcmorandini.com/article-299593-les-biens-de-dieudonne-vendus-aux-encheres-a-la-demande-des-impots-et-rachetes-par-sa-femme.html




De nouvelles tentatives d'interdictions des spectacles de Dieudonné se font de plus en plus pressantes - dernièrement en Belgique et à Montpellier ; sans fondement juridique, toutes ces interdictions ou tentatives d’interdictions violent les lois relatives à la liberté d'expression...

Plus gros vendeur de billets de spectacle en 2011, on ne manquera pas de préciser ce qui suit : jamais un spectacle de Dieudonné n’a été condamné par un tribunal pour quel que délit que ce soit, et tous les arrêtés destinés à interdire ses spectacles ont tous été annulés par le conseil d’Etat.

Que l'on ait donc la présence d'esprit de se poser la question suivante : qui aujourd'hui en France fait vivre la démocratie et la liberté d'expression - si par démocratie et liberté d'expression on entend autre chose qu'un débat télévisée entre... Mélenchon et Copé, arbitré par un Pujadas -, Dieudonné ou ceux qui tentent de le faire taire ?

Mon billet prend le parti de la liberté d’expression et des lois qui protègent ceux qui en font usage. Ce billet dénonce l’impunité avec laquelle des actions illégales sont menées à l’encontre d’un artiste dans l’indifférence la plus absolue ; indifférence feinte bien évidemment ! puisqu’il s’agit le plus souvent non pas d'indifférence mais... d’un silence imposé ; un silence qui a pour menace : le premier qui s'oppose  à la tentative de mise à mort professionnelle de Dieudonné perd son job - journalistes, artistes, producteurs, animateurs, presse, radios et télés.

D'autre part, qu'il soit ici permis de rappeler ce qui suit  :  Dieudonné "vient" de l'anti-racisme et de l'anti-communautarisme. Aujourd'hui encore, à ses spectacles, on y rencontre toute la France ou toutes les France.

 

Dieudonné à Bruxelles

 

 

 

Dieudonné à propos de l'arrêté municipal illégal de la mairie de Montpellier

 

                                


__________________

 

Le rire reste un mode de résistance d’une efficacité redoutable contre notre impuissance face à la tyrannie.

Rire pointu, de spécialistes, rire qui ne perd rien pour attendre, et pour avoir trop attendu aussi, rira bien qui rira le dernier, le rire est communion et partage ; grégaire, il rassemble.

Le rire est germination quand il révèle des savoirs enfouis et volontairement cachés. En s’attaquant au réel, il le démasque. Le rire peut être aussi une force de résistance contre la résignation ou l’impuissance.

Avec le rire, tous les traumas deviennent gérables. Avec l'humour, toute solennité est exclue ; mais le rire n’est pas pour autant le laisser-aller quand il a pour alliés l'intelligence, la liberté et l'Art ; bien au contraire, celui qui rit, même confortablement assis, se tient mentalement et émotionnellement debout, digne et fier. Toujours !

Rire inespéré qu'on n'attendait plus, le rire apprivoise l’horreur d’une condition ; rire boomerang et miroir, le rire expose les escrocs de la vertu et de la morale sans oublier les chantres d’une pseudo fraternité - fraternité à géométrie variable, d'un poids d'une mesure jamais égale ; fraternité sournoise qui cache mal un désir violent de domination.

Si le rire n’est jamais loin du sanglot, c’est qu’il en est la larme sèche.

Les mécanismes du rire sont complexes ; ils se dérobent à l’analyse exhaustive car avec le rire, son talent, son génie, il reste toujours une part d’inconnu.

Vertigineux, en funambule de la raison, l’humour tout comme le rire, fraie avec la folie.

Le rire est libération quand il met en scène un dépeçage des conventions, des hypocrisies et des machinations ; il libère l'esclave et nous permet de sortir de l’enfermement dans lequel nous nous complaisons.

Rire, humour… humour et rire, il arrive aussi que le rire rende justice à ceux qui en sont privés.Belle revanche des déshérités alors !

 

***

 

Dieudonné exerce avec courage une vocation d’humoriste satirique à tendance corrosive ; vocation d’équilibriste qui a ses exigences : on doit être capable de prendre la communauté nationale à rebrousse-poil. Le sel de la profession cette capacité : ne jamais être là où l’on vous attend pour vous y avoir maintes fois trouvé.

Electron libre n’ayant de compte à rendre qu’à son Art, humoriste au vitriol, enfant de Coluche et de Desproges, l’humour tel que l’envisage Dieudonné est une action pratique concrète : plus on raconte le monde moins on raconte d’histoires à un public qui serait venu oublier le temps d’un show, les vicissitudes du quotidien, ses contraintes et ses déceptions car, avec Dieudonné, on n'oublie rien et l’on se souvient de tout, surtout de ce dont on a bien failli ne pas se souvenir, tête en l’air que nous sommes tous ! Avec Dieudonné on quitte son fauteuil  plus que jamais présent au monde, et dans le monde, un monde sous influence, celle de l’éternelle tentation de manipuler ou d’assujettir des sociétés, des nations, des populations et des groupes d’individus…

Avec Dieudonné, l’humour semble pallier la coupure d’avec une critique sans concession des mécanismes de domination et la diffusion d’une telle critique ; un humour qui pose la question de l’action loin du confort des studios de radios qui nous font l’aumône de 4 minutes d’impertinence souvent sans lendemain et qui n’a pour seule conséquence : provoquer la mauvaise humeur de petits chefs capricieux et autres hommes de mains d’un pouvoir liberticide ; la grossièreté, voire la vulgarité, prenant le plus souvent le pas sur une critique essentielle et frontale : qui fait quoi, comment, à qui et pour quoi.

              - Impertinence d'humoristes de radios et de télés qui n'ont pas un mot de soutien à adresser à Dieudonné ! Pas un mot contre les tentatives illégales d'annulation de ses spectacles, et les atteintes à la liberté d'expression.

 

Humour hantée par la politique que celui de Dieudonné. Rien de surprenant à cela puisque, très tôt, Dieudonné s’est engagé auprès de l’anti-racisme et l’anti-communautarisme dans un effort constant de renouvellement des enjeux de l’action humoristique, son Art, et sa pratique au service d’une analyse critique des mondes que l’on nous somme d’habiter.

Si l’on parle d’humour ravageur, c’est bien parce qu’il fait ravage et qu’il n’a de cesse d’influer sur le cours d’une prise de conscience toujours plus gourmande et exigeante. En effet, parmi les 20-35 ans, combien ont rencontré la politique avec Dieudonné dans une France où quarante ans de Front national aura fini par avoir raison chez toutes les élites médiatiques (à ne pas confondre avec les élites morales et intellectuelles qui elles, ont déserté les médias) d'un "on ne peut pas tout dire et surtout pas n'importe quoi" : Finkielkraut, Chirac, Zemmour, Hortefeux, Luc Rosenzweig, Frêche, Elisabeth Lévy, jusqu'à Sarkozy en campagne et hors campagne (libre à chacun de compléter cette liste)...

 

 Dieudonné : là d'où il vient, là d'où il est parti voilà 15 ans.

 

 

***

 

La dérision et la transgression, Dieudonné est coutumier du fait ; dans ses spectacles, notre humoriste a déjà pris pour cibles le racisme ainsi que deux des trois religions monothéistes ; en ce qui concerne le Judaïsme, après une première tentative en 2008, il y renoncera très vite, dissuadé par une campagne d’intimidation.

Un plaisir décuplé que cette transgression piment d’une vie sociale qui crève lentement sous la chape de plomb d’un politiquement correct qui cache mal une débauche et une orgie de prise de pouvoir et d’intérêts sans nombre et sans précédent – et nous ne sommes qu’au tout début de ce disfonctionnement citoyen et démocratique.

Seul et privé de soutien autre que celui de son public (il est un des rares humoristes à jouer à guichet fermé partout où il se produit), Dieudonné est banni des médias, et ce depuis qu'un soir, un vendredi, il y a quelques années maintenant, c'était en 2003, sur une chaîne publique, France 3, un de ses sketchs eut le malheur de déplaire à des individus qui se sont avérés capables, pour en avoir le pouvoir, de bannir des médias, qu’ils soient publics ou privés, un artiste, Dieudonné en l’occurrence, jusqu’à tenter en toute illégalité de l’interdire de scène sur le territoire français, et plus récemment en Belgique et au Québec...

Phénomène de vendetta jamais rencontré en France contre un artiste dans l’exercice de son art ; sous de Gaulle et Giscard, même les artistes les plus engagés n’auront pas connu un tel bannissement ! En effet, on n'a pas connu en France une telle pression exercée sur les institutions et les médias, leurs producteurs, animateurs et journalistes (télés, radios et journaux) depuis l’ère communiste et stalinienne (En France : la chape de plomb du PCF et ses sympathisants jusqu'au milieu des années 70).

A moins d'être aveugle ou partisan, difficile de ne pas admettre que leurs méthodes sont étrangement identiques : insultes, discrédit, intimidation physique, calomnie, procès d'intention, amalgames, chantage affectif, chantage professionnel...

Qui sème la censure, l'exclusion et le bannissement à l'encontre d'un artiste dans l'exercice de son Art,  Dieudonné en l'occurrence, récolte Faurisson - là où ça fait mal -, et en prime un film : l’Antisémite.

Il semblerait qu'en France on ne sache faire qu'une chose : rejeter, bâillonner, censurer, stigmatiser, traduire devant les tribunaux la moindre tentative d'exercice de liberté d'expression politique et artistique (rappeurs, auteurs, essayistes, pamphlétaires, artistes de scène, syndicalistes, activistes), tout en privant des millions de Français de parole, de porte-voix, de représentation, et finalement... d'espoir.

Tous les médias, leurs producteurs et leurs animateurs, chroniqueurs et journalistes y contribuent, chaque jour, chaque semaine... radios, télévisions, journaux ; médias qui ignorent sciemment d'innombrables réalités et expressions culturelles, politiques et sociales. 

Le scandale éclabousse les tenants du mensonge, dérange toutes les catégories car le scandale c’est l’inédit et l’inouï. Le scandale fait tache d’huile, et tôt ou tard, il provoque une crise : toute tentative de l’étouffer le renforce car le scandale c’est aussi tout ce qu’on tente de taire.

Alors oui ! Dieudonné et la transgression… Privilège absolu de l’artiste ! La transgression...  mais la transgression boomerang ! La transgression non pas comme fin en soi mais comme moyen : dénoncer une autre transgression qui a pour objet un mensonge qui dit toujours la vérité sur le fumier d'une bonne conscience d'un mépris sans limite pour le faible, le désarmé, l'inarticulé, le vaincu qui ne vivra point ce qui ne lui sera pas accordé et donné de vivre, et qu'il ne prendra pas non plus car il ne mérite rien…

Jusqu’à ce que l’humour devienne une action collective tant il suscite à la fois l’admiration des uns, le rejet des autres et les indécis au milieu ; lesquels indécis s’en remettront inévitablement à la propagande la plus performante, celle qui contrôle tous les réseaux de diffusion qui font l’opinion ; et en ce qui concerne Dieudonné, il existe une telle dissymétrie de moyens d’action entre ceux qui « veulent sa peau » et ceux qui le soutiennent que ces mêmes indécis ont tôt fait de se dire : « Il est allé trop loin ! Il l’a bien cherché ! ». Dissymétrie que l’on retrouve dans le cadre d’une mondialisation sans retenue aux comportements prédateurs sans foi ni loi, dans les domaines militaire, culturelle et économique comme jamais auparavant. Et cela ne surprendra personne le fait que les forces rassemblées contre Dieudonné participent de près ou de loin, indirectement ou non à ce nouvel ordre mondial : celui du dumping moral(e) et des bombes.

Dieudonné, à la fois microcosme et mini-théâtre d’opérations qui, à une tout autre échelle, sont destinées à soumettre le plus grand nombre à cet ordre mondialiste qui n’a pour seule devise : « Tout pour ma gueule » ? Assurément !

Bouc émissaire Dieudonné ? Là aussi, sans l’ombre d’un doute. Mais alors… comment rendre les coups que l’on reçoit ? Comment exposer au grand jour les contradictions ou les hypocrisies de ses détracteurs et adversaires souvent puissants et de mauvaise foi ?

Si nombre d'humoristes sont à l'humour ce que les reality-shows sont à la réalité - une diversion pour le sordide ordinaire de la ménagère de plus de 40ans et autres adultes infantilisés et ados attardé(e)s -, un rire collabo donc à l'humour sans conséquence qui ne gêne personne, en revanche, Dieudonné est à l'humour ce que les films catastrophes et autres films d'horreur sont au cinéma : "... et même s'il ne faut pas que ça arrive, tout semble indiquer qu'on n'y échappera pas."

 
                            

Vidéo conférence de Dieudonné le 25 mai 2012  - Part 01

 

 

Humour en état de veille et d’alerte constant, oeuvre salubre, Dieudonné devrait être reconnu d'utilité publique car, depuis la déchéance de l’homme politique nous n’avons jamais eu autant besoin d’humoristes à risques, abrupts, dangereux car cet humour-là oblige à choisir son camp comme la politique à identifier l’adversaire.

D’un côté Bartleby «  J’aimerais mieux pas… »,  de l’autre Dieudonné et son « Il faut ! ». Dieudonné a fait de l’humour une exigence plus haute que celle de la plupart des humoristes anecdotiques qui pratiquent l’imitation, la parodie et la caricature, alors que l’humour de Dieudonné est l’exact opposé de tout ce qui est voué à l’amenuisement. En effet, au sortir de son humour, on se sent moins bête (… de somme), moins insignifiant ; on reprend la main et le dessus sur l’abrutissement, l’humiliation et le faible ressac de la désobéissance et de la dénonciation parcimonieuse et timorée.

 

 

Part 02                                                  

 

La société, ce n'est pas que de l'économie et de la répartition de richesses. Loin s'en faut. Ce qui fait le lien, ce qui fait société relève aussi de notre capacité à tous de (se dire) dire et d'entendre (de s'entendre dire) la vérité, ce qui implique aussi et surtout la dénonciation des mensonges et des manipulations.

A ce sujet, le cas Dieudonné, la censure à son encontre, et les actions illégales menées contre lui dans l'indifférence la plus totale est en tout point exemplaire ; il annonce déjà un monde cadenassé pour le pire.

On pourra ici saluer le fait que jamais Dieudonné ne s’est laissé intimider, tout en évitant le plus souvent les pièges qui lui sont tendus quotidiennement. On sait pourtant comment  les stratèges pervers peuvent provoquer de la violence chez l’autre pour faire écho à la leur si bien calculée, et ainsi, forcer à la faute leur victime qui, ce faisant, dédouane bien involontairement de tout reproche les responsables de ces stratagèmes. Mais... qu'à cela ne tienne... longue vie à eux tous ! Car, si la plupart d’entre nous quittent le monde en mourant, d’autres en revanche... crèvent ! Et si ce sont précisément eux qui partent les derniers, de là, sans doute, ce monde insortable et imbuvable qu’il nous est quotidiennement demandé de subir ; monde qu'on ne conspuera jamais assez, vieille charogne sur laquelle il faudra bien finalement nous résoudre à cracher.

On a connu et soutenu l’entartage des années 80 et 90 destiné aux facétieux et aux tartuffes de la conscience humaine, il est grand temps de monter un cran au-dessus : proposons le crachat car, à l'avenir, c’est avec ce crachat-là qu’il faudra compter. Oui ! Le crachat ! Mais pas n'importe lequel : un crachat épais et lourd, venu non pas du fond des âges mais… du fond de la gorge... bien profond, là où se loge le dégoût et la colère...  après un raclement rhino-pharyngé de tous les diables. De préférence, et quitte à choisir, ce crachat, clair ou coloré, on le souhaitera quasi aqueux, gluant et muqueux… nez, gorge… on le fera descendre pour mieux le faire remonter… poumons, bronches, sécrétion translucide ou opaque… seul importera son poids et la puissance de son expulsion, sa cible et la force de projection…

 Et lorsque la coupe sera pleine, mais… vraiment pleine, plus tard mais bien avant longtemps, une fois nos selles devenues muqueuses, c’est un crachat rectal qui s'imposera alors à la face d'un monde sans honneur et sans courage.

 

***

 

 

***

 

"Fairest Cordelia, that art most rich, being poor;
Most choice, forsaken ; and most loved, despised !
Thee and thy virtues here I seize upon :
Be it lawful I take up what's cast away !"

 

King Lear - SCENE I. William Shakespeare

__________________

 



Enquête d'un journaliste belge sur le lynchage médiatique de Dieudonné (un document de 50mns)

 

 

Plusieurs vidéos sur le site

 

 

 

 

 

 

QU'IL SOIT ICI PERMIS DE RAPPELER QUE SEULE LA LIBERTE PROTEGE LA VERITE.... JAMAIS LA LOI.

 

http://blogs.mediapart.fr/blog/serge-uleski/020413/des-nouvelles-de-dieudonne

 

 

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 04:13

http://blogs.mediapart.fr/blog/serge-uleski/020413/des-nouvelles-de-dieudonne

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Affaire Cahuzac: Ca se complique pour Hollande. Ses évolutions. Les mots employés

Suicide haut fonctionnaire PJ (a supervisé grands dossiers dont Bettencourt )

Dray avait rapporté à Hollande "la rumeur d'un compte à l'étranger" de Cahuzac

 

Liste condamnations et mises en examen PS, Parti de Gauche, Verts, UMP et FN

Tous pourris, PS, UMP... et FN, bien pire encore ! (Liste condamnations)

 

L'affaire Cahuzac, une affaire d'état !

http://www.u-p-r.fr/actualite/france/laffaire-cahuzac-une-affaire-detat#


L’affaire Cahuzac, une affaire d’état !

cahuzac-hollande-asselineau
 

 

1°) QUI SAVAIT QUOI ? L’UPR RENOUVELLE SA DEMANDE DE COMMUNICATION DES INFORMATIONS TRANSMISES PAR LA SUISSE AU GOUVERNEMENT FRANÇAIS FIN JANVIER

 

2°) SI FRANÇOIS HOLLANDE SE LAISSE BERNER PAR CAHUZAC, QUI NOUS ASSURE QU’IL NE SE LAISSE PAS BERNER NON PLUS PAR OBAMA, MERKEL, BARROSO, DRAGHI ET CONSORTS ?


Alors que Jérôme Cahuzac a avoué, hier 2 avril 2013, s’être en effet livré à du blanchiment de fraude fiscale et détenir de l’argent en Suisse et à Singapour, le gouvernement aux abois, et tous les apparatchiks du Parti Socialiste, essaient de faire désormais porter l’intégralité du scandale sur le seul ancien ministre du budget.

Tous ceux qui encensaient encore Jérôme Cahuzac hier pour ses prétendues qualités extraordinaires le traitent aujourd’hui comme la seule brebis galeuse. Ils viennent de l’exclure du Parti Socialiste pour tenter de circonscrire l’énormité du scandale.

Ils affirment tous avoir été trompés comme des gamins par l’ancien ministre du Budget, sans se rendre compte de l’effet dévastateur d’une telle défense sur la confiance et la crédibilité que les Français peuvent désormais leur accorder sur tout autre sujet.

Car si François Hollande et tous les ministres se laissent berner comme des bleus par Jérôme Cahuzac, qui nous assure qu’ils ne se laissent pas berner non plus par Barack Obama, Angela Merkel, José Barroso, Mario Draghi et consorts sur bien d’autres sujets ? Par exemple sur tout ce qui concerne la liberté et la sécurité de la France, ou sur les guerres illégales menées pour le compte de Washington, ou sur le niveau de vie et la protection des économies sur les comptes bancaires des Français ?

En réalité, les Français n’ont pas plus de raison de croire M. Hollande et son gouvernement aujourd’hui, qu’ils n’en avaient, voici encore une semaine, lorsque le Premier ministre et de nombreux socialistes soulignaient avec emphase la « dignité » et la « responsabilité » de Jérôme Cahuzac lors de sa démission, en laissant entendre qu’il était innocent des charges portées contre lui (cf. par exemple les déclarations du Premier ministre  ou celles du président de l’Assemblée Nationale Claude Bartolone)

C’est pourquoi, avant de donner du crédit à l’affirmation d’une ignorance aussi inacceptable, les Français doivent obtenir les précisions indispensables pour savoir ce que le chef de l’État, le ministre des finances, et le gouvernement connaissaient vraiment de la situation de Jérôme Cahuzac avant ses fracassants aveux d’hier.

Nous rappelons en effet que le gouvernement a reçu – dès la fin janvier – des informations confidentielles sur la situation exacte de M. Cahuzac, qui lui ont été transmises par les autorités suisses dans le cadre de l’entraide judiciaire franco-helvétique.

Nous rappelons que M. Pierre Moscovici, ministre des finances, avait refusé à l’époque de rendre publiques ces informations.

L’affaire est beaucoup trop grave pour que l’on en reste là.

L’UPR renouvelle donc, mot pour mot, la demande expresse d’explication formulée au gouvernement et diffusé à toute la presse française par notre communiqué du 19 mars dernier, que nous republions ci-après :

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 19 MARS 2013

L’UPR DEMANDE AU GOUVERNEMENT DE RENDRE PUBLIQUE LA RÉPONSE DES AUTORITÉS SUISSES, REÇUE IL Y A UN MOIS ET DEMI, AU SUJET DE LA DÉTENTION OU NON PAR M. CAHUZAC DE COMPTES EN SUISSE ET A SINGAPOUR

L’Union Populaire Républicaine (UPR) se félicite que le Président de la République ait compris l’extrême gravité politique et symbolique du maintien en fonction d’un ministre censé représenter “la rigueur” et la “vérité” et dont le nom commençait à faire jaser dans toute la haute fonction publique et dans la population.

Nous estimons cependant que le gouvernement doit rendre publique la réponse des autorités helvétiques qu’il détient depuis début février. Les Français ont en effet le droit de savoir si le gouvernement savait, oui ou non, depuis un mois et demi que M. Cahuzac détenait des comptes bancaires secrets offshore en Suisse et à Singapour pour s’y livrer à du “blanchiment de fraude fiscale”.

Si le Président de la République et son gouvernement le savaient et s’il n’ont pas réclamé immédiatement la démission du ministre du Budget, c’est alors qu’ils ont voulu “couvrir” M. Cahuzac. Et ce sont les révélations du parquet de Paris d’aujourd’hui qui les auraient alors contraints à “lâcher” le ministre. Ce serait un motif de scandale dans le scandale.

Source : https://www.u-p-r.fr/actualite/france/communique-de-presse-affaire-jerome-cahuzac

CONCLUSION

Cette affaire Cahuzac témoigne de la nécrose de toutes les valeurs républicaines, en particulier chez les responsables européistes de tous bords. Car l’UMP n’a rien à envier au PS sur ce genre de turpitudes.

Le chef de l’État doit prendre toute la mesure de la gravité de la situation.

Il doit désormais cesser la multiplication des mensonges, des secrets et des dérobades.

Il doit désormais révéler aux Français la teneur précise des informations transmises par la Suisse sur Jérôme Cahuzac et portées à sa connaissance il y a deux mois.

S’il s’y refusait, la France serait alors au bord de la crise de régime.

François ASSELINEAU

Cf notre article sur le même sujet : http://www.u-p-r.fr/actualite/france/lupr-demande-au-ministre-des-finances-de-rendre-publique-la-reponse-des-suisses-sur-laccusation-visant-cahuzac

RETOUR SUR LES DÉCLARATIONS DE M. MOSCOVICI SUR FRANCE-INTER IL Y A 2 MOIS, LE 7 FÉVRIER DERNIER.

LE MINISTRE DES FINANCES AFFIRMAIT AVOIR REÇU UN DOCUMENT DES AUTORITÉS SUISSES, DONT IL LAISSAIT ENTENDRE QU’IL INNOCENTAIT JÉRÔME CAHUZAC.

Le mercredi 30 janvier 2013, le Nouvel Observateur avait révélé l’existence d’une demande d’entraide fiscale faite par le Ministère des finances aux autorités suisses au sujet de Jérôme Cahuzac.

Comme l’expliqua l’hebdomadaire, le fisc français est en effet en mesure de demander des informations à la Suisse concernant des contribuables soupçonnés d’évasion fiscale, comme Jérôme Cahuzac, dans le cadre d’une “assistance administrative”.

Dans le cas du ministre du Budget, il s’agissait de vérifier si – à défaut d’ouvrir un compte chez UBS en Suisse – Jérôme Cahuzac en avait fermé un en février 2010, comme l’affirmait Mediapart. Et de transmettre ensuite cette information capitale au procureur.

Invité de France Inter le 7 février, Pierre Moscovici, ministre de tutelle de Jérôme Cahuzac, fut interrogé par le journaliste sur cette demande adressée par son ministère aux autorités suisses pour rechercher les traces de son évasion fiscale présumée.

1°) M. Moscovici confirma tout d’abord l’existence de cette demande :

« C’est vrai que j’ai demandé, comme ministre, que jouent des mécanismes d’entraide fiscale qui existent depuis 2009 avec la Suisse, que nous avons pu faire jouer dans le cas d’espèce. »

2°) M. Moscovici confirma ensuite avoir reçu un document en réponse :

« J’ai reçu un document que j’ai transmis à ceux qui sont en train de mener aujourd’hui une information judiciaire. »

3°) M. M. Moscovici affirma ensuite ne pas pouvoir rendre public le contenu de ce document :

Le journaliste interrogea également Pierre Moscovici : « Un ministre qui demande des éléments d’enquête sur un autre ministre, le fisc, service de l’État, qui agit sur demande du gouvernement au sujet d’un membre de ce gouvernement … n’y a-t-il pas là un conflit d’intérêt ? »

Pierre Moscovici s’en défendit : « Jérôme Cahuzac est le ministre délégué auprès de moi, il n’est pas intervenu dans cette procédure, il s’est déporté et a fait en sorte que la responsabilité soit exercée par moi-même qui n’a aucun conflit d’intérêt. »

Quant au contenu de ce document, M. Moscovici affirma « ne pas pouvoir le communiquer » au nom du secret fiscal…

4°) M. Moscovici laissa enfin entendre que ce document disculpait Jérôme Cahuzac :
« Je n’avais pas de doute sur le résultat que pouvait engendrer cette procédure. Ce doute n’a pas été ébranlé. »

SOURCE : http://lelab.europe1.fr/t/pierre-moscovici-a-demande-des-informations-a-la-suisse-sur-le-compte-presume-de-jerome-cahuzac-7380

——————————————————————-
QUESTION : Que contenait ce document transmis par les autorités suisses, dont M. Moscovici confirma, au micro de France Inter le 7 février, qu’il l’avait bien reçu mais qu’il ne pouvait pas en révéler le contenu, tout en osant laisser entendre qu’il innocentait Jérôme Cahuzac ?

Nous rappelons que l’UPR demande, depuis le 19 mars, que ce document soit rendu public.

 

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 03:20

 

Comment la France est-elle devenue le paradis fiscal du Qatar ?

REUTERS.Eric-Feferberg.Pool_.jpg

 

Il ne se cantonne plus au sport et aux médias. Après le rachat du PSG, les droits TV de la Ligue 1 de football, et divers palaces parisiens, le Qatar lorgne à présent sur les plus importantes entreprises françaises  : Lagardère (13 %), Vinci (5.8 %), Véolia (5 %), et plus récemment Total (3%).

Face à ce raz de marée, certains s’interrogent et d’autres s’inquiètent. Pourquoi le Qatar s’intéresse-t-il tant à la France et à son industrie ? Comment et grâce à qui s’est-il imposé dans le capital des plus grosses sociétés hexagonales jusqu’à en devenir parfois l’unique propriétaire ?

Le Qatar : késako ?

 

Le Qatar est un émirat de 11 400 km² – 60 fois plus petit que la France – peuplé par 1,7 millions d’habitants. Depuis 1971, année de l’indépendance du Qatar, les membres de la famille al-Thani se succèdent au pouvoir. Le Qatar est le 3ème exportateur mondial de gaz derrière la Russie et l’Iran et premier exportateur de gaz liquéfié. Les hydrocarbures constituent la principale source de richesses du Qatar, qui est devenu en 2011, le pays le plus riche du monde, d’après le FMI.

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Le Qatar est un pays prospère, attrayant et puissant mais aussi récent, convoité, fragile. Le Chef de l’état, l’Emir Hamad bin Khalifa al-Thani, sait que pour pérenniser son influence, il doit bâtir une économie durable, stable et rentable à long terme. Autrement dit, investir.

Pourquoi le Qatar veut-il investir ?

 

Dans quelques décennies, le pétrole et le gaz qui font la fortune du Qatar, auront disparu de ses souterrains. Il faut donc trouver d’autres sources de revenus, d’autres placements financiers capables de fournir à l’émirat une vitrine et un patrimoine inépuisables.

« Le Qatar cherche à ne pas être prisonnier d’une seule source de revenus et à se diversifier au maximum. » Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, source Metrofrance.com


Le Qatar a donc besoin d’une assurance vie.

La France a été choisie comme placement favori – certains diront comme « terrain de jeu » – des Qataris. Cela s’explique par deux phénomènes. D’une part, Paris et Doha, la capitale du Qatar, entretiennent des relations privilégiées depuis 1994 et l’arrivée au pouvoir de Hamad bin Khalifa al-Thani. L’homme est francophile et francophone.

Charles Platiau/Reuters

La famille de l’émir passe régulièrement l’été en vacances en France, loin de la chaleur écrasante du Moyen-Orient. Cheick Al-Thani est un proche de Jacques Chirac, un ami de Nicolas Sarkozy.

En juin 2007, le premier chef d’état arabe reçu à l’Elysée nouveau Président de la République est l’émir du Qatar. Le mois suivant, Hamad bin Khalifa al-Thani assiste au défilé du 14 juillet aux côtés de Nicolas Sarkozy. En 2008, ce dernier voyagera deux fois à Doha. En 2009, le Président invite l’émir et son épouse à l’Elysée où il prononcera à son égard un discours élogieux.

« Aujourd’hui, le Qatar est un modèle. Et la France est fière d’être aux côtés de votre pays dans son formidable essor et dans l’accomplissement de votre ambition » Nicolas Sarkozy lors d’une allocution à l’Elysée en l’honneur de l’émir.

En 2010, Nicolas Sarkozy élève le fils de l’émir au rang de Grand officier de la Légion d’honneur. Les relations diplomatiques entre la France et le Qatar sont garanties, et les choses ne devraient guerre évoluer avec François Hollande qui avait envoyé Laurent Fabius entamer des négociations à Doha, en février dernier.

La France : paradis fiscal du Qatar

 

Et puis, il y a l’atout majeur. Celui qui fait de la France la terre rêvée des Qataris : la convention fiscale. Elaborée en 1990, elle permet entre autre l’allègement des impositions sur dividendes des sociétés qataris basées en France.

En 2008, Nicolas Sarkozy a révisé cette convention en partenariat avec Hamad bin Khalifa al-Thani, afin de la rendre davantage favorable aux investisseurs qataris. Un nouvel article exonère d’impôt sur les plus-values tous les investissements immobiliers réalisés dans l’Hexagone par «l’Etat du Qatar ou ses entités publiques».

gouv-qatar1.jpg

Total cède 3 % de son capital à Qatar Holding

 

Concernant l’ISF auquel la majorités des résidents qataris seraient soumis : « les biens situés hors de France d’un citoyen du Qatar résidant en France n’entrent pas dans l’assiette de l’impôt de solidarité sur la fortune pour une période de cinq ans après qu’il soit devenu résident français »

 

Le Qatar est le seul pays du monde à bénéficier d’autant de privilèges fiscaux en France. Alors pourquoi ?

Si l’on comprend l’intérêt de l’émirat à investir dans notre patrimoine, notre culture, nos entreprises, le gain du côté français peut être difficile à discerner. Nicolas Sarkozy défend son action en assurant signer des contrats juteux pour les sociétés françaises – le système gagnant gagnant. Certains l’accuseront d’avoir liquidé les biens nationaux dans l’unique but d’enrichir ses amis du patronat ou de bénéficier, après son mandat, des faveurs de l’état le plus riche de la planète…

La France et le Qatar sont alliés et partenaires depuis longtemps. La France, nouveau paradis fiscal pour des milliardaires qui ne demandent qu’à faire tourner la planche à billets… Le rapport de force équitable est-il toujours garanti ?

R. B.

 

http://actupost.fr/france-paradis-qatar/

 

 

 


 

Mercredi 3 avril 2013

"Pourquoi le Qatar, qui se présente comme un pays moderne et qui bénéficie d’une convention fiscale hors norme en France, éprouve-t-il le besoin d’aller cacher une opération aussi symbolique que le rachat du Printemps en passant par des méandres de sociétés écrans au Luxembourg, prête-noms et intermédiaires de tous ordres ?" s'interroge Mediapart, en se demandant si des gens bien placés en France ne bénéficient pas, au passage, de rétrocommissions. L'émirat qui possède déjà des parts dans Total, LVMH, Vinci, Veolia, et de nombreux grands hôtels et champs de courses prestigieux, via Qatar Investment Authority montait il y a un an dans le capital de Lagardère jusqu’à y porter sa participation à 12,8% (cf Slate), et pourrait avoir EADS (de plus en plus soumise aux banquiers) en ligne de mire.

 

 

 

Le fond souverain du Qatar possède en Allemagne 17 % de Volkswagen, 10 % Porsche et 9 % du géant du bâtiment Hochtief. En Italie il acheté Valentino et l'AC-Milan

 

En Grande Bretagne il possède 20 % de la bourse de Londres et a financé 95% de la Shard tower, le plus haut gratte-ciel d'Europe. Après avoir acheté les magasins Harrods en 2010, s'intéresserait à Marks & Spencer, avec peut-être des commissions louches comme dans l'affaire du Printemps/

 

En politique internationale l'émir du Qatar se pose en médiateur dans divers conflits. Pour la deuxième fois en trois ans il accueille à Doha le président érythréen Isaias Afewerk après avoir joué les bons office entre lui et Djibouti. Deux jours plus tôt il accueillait le président afghan Hamid Karzai et s'engageait à jouer à jouer les intermédiaires avec les talibans (la question de  l'ouverture d'un bureau des talibans à Doha n'a semble-t-il pas été abordée). Il joue aussi les médiateurs dans les territoires palestiniens entre l'OLP et le Hamas. Parallèlement le pays continue d'entetenir l'incendie en Syrie et héberge des djihadistes tchadiens, algériens etc prêts à répandre le wahabbisme (en décembre 2011 l'émirat a érigé une immense mosquée à Mohammed Ibn Abdoul Wahhab) ou l'idéologie des frères musulmans au Sahel. Il tient aussi à bout de bras le régime égyptien de Morsi (et a été accusé récemment de vouloir privatiser à son profit le canal de Suez), qui aujourd'hui se voit soupçonné d'organiser un complot contre les monarchies du Golfe, selon un responsable de la police à Dubaï.

 

Malgré l'antisémitisme affiché de nombreux médias du Qatar, l'émirat reste soupçonné d'entrenir des rapports clandestins avec Israël.  En novembre l'agence iranienne Fars avait accusé l'émir d'avoir donné  lors de sa visite du 23 octobre aux responsables palestiniens des montres et stylos munis d'émetteurs pour aider les services israéliens à les localiser. Ahmed Jaabiri et Ahmed Abu Jalal et une quarantaine d'autres militants des brigades Ezzedeen al-Qassam seraient morts à cause de cela en novembre (personne n'a démenti cette info). En janvier une source à Jérusalem indiquait que le Qatar avait aidé au transfert de 60 Juifs du Yémen sur un avion de Qatari Airline. L’ancienne ministre des Affaires étrangères et chef du parti Kadima, Tzipi Livni, aurait déclaré sur une chaîne de télévision israélienne que son rival Benyamin Netanyahou a reçu du Qatar 3 millions de dollars pour sa campagne électorale (mais l'information ne figure pas dans les archives du Jerusalem Post, comme le prétendent les sites qui ont repris cette nouvelle qui relève peut-être de la rumeur...).

 

Le Mali appelle la Russie à la rescousse

Le gouvernement du Mali a demandé à la Russie de lui livrer des hélicoptères, des avions de combat et des véhicules blindés pour combattre les rebelles islamistes dans le nord du pays, affirme mardi le quotidien russe Vedomosti.

Le Mali veut "des hélicoptères Mi-35 et Mi-17, des avions cargo et des avions de combat, des véhicules blindés BTR-80, des systèmes radar de défense antiaérienne, ainsi que des armes légères et des munitions", a indiqué une source au sein de l’agence publique russe d’exportation d’armements Rosoboronexport, citée par le journal.

En février, la Russie a déjà livré au Mali 3000 fusils d’assaut kalachnikov, 300 mitrailleuses et des munitions pour un montant total de 12 millions de dollars, dans le cadre d’un contrat conclu en septembre 2012, a précisé cette source.

Il n’est pas exclu que de nouveaux contrats sur la livraison d’armes russes, en premier lieu des hélicoptères et des véhicules blindés, au Mali puissent être signés "prochainement", a-t-elle souligné.

Le directeur de Rosoboronexport, Anatoli Issaïkine, avait indiqué début mars que l’agence livrait au Mali des armes à feu "en toute légalité".

Les autorités maliennes avaient alors fait part de leur intention d’acheter d’autres types de matériel militaire, selon la même source.

 

http://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-Mali-appelle-la-Russie-a-la-rescousse-17342.html

 

 

Pape François : une voix pour la guerre au Mali
clément dousset


On était très disposé à croire au bon pape. Un sourire avenant, des mots bonhommes, des gestes parlants et simples. Peu de goût pour l’or et beaucoup d’amour pour les pauvres. Presque de quoi lui pardonner à l’Argentin de n’avoir pas été très résistant contre ses compatriotes colonels au service de l’oligarchie financière.
 
On l’attendait quand même au tournant du message pascal trouvant que, jusqu’alors, s’il avait placé beaucoup le mot pauvre et le mot paix dans ses prêches, il n’avait rien dit d’un peu concret sur ces deux-sujets-là.
 
Que nous dit-il donc le bon pape pour Pâques ? Qu’il faut un meilleur partage des richesses. C’est bien mais c’est un peu convenu et un peu court. On aurait aimé qu’il entre un peu dans le lard du capitalisme international et particulièrement occidental. Ca sera peut-être pour une prochaine fois : l’espérance fait vivre !
 
Pour la paix en Palestine, Syrie, Irak, on est dans les vœux très pieux mais pas engagés du tout. Rien pour dénoncer la responsabilité des US envahisseurs de l’Irak, la volonté franco-anglaise d’armer la rebellion syrienne, le zèle provocateur des colons israéliens…
 
Mais c’est sur le Mali (et accessoirement le Nigéria) que la voix papale détonne au lieu de tonner juste. Alors que l’armée française se livre dans ce pays au «massacre tranquille » qu’on a dénoncé des combattants rebelles emprisonnés dans le massif des  Ifoghas, le pape n’en souffle mot et ne trouve rien de mieux qu’à appeler à l’unité du territoire. Ne voit-il pas que c’est ainsi appeler à la guerre à outrance au lieu d’aider à la mise en place urgente d’une réelle force d’interposition ? Pas un mot de compassion pour ces Touaregs tués ou livrés aux exactions de l’armée malienne. Le seul mot utilisé pour désigner les combattants de l’autre bord est celui de « terroriste », certes appliqué à des Nigérians, mais dont on comprend qu’il vise comme une arme leurs frères, ceux que le François de chez nous veut « détruire » au Mali.
 
Le moins qu’on puisse dire est que des messages pascals de ce type n’appellent pas à une paix juste en Afrique ni ne mettent puissamment les hommes sur le chemin de la concorde et du pardon !
http://www.alterinfo.net/pape-Francois-une-voix-pour-la-guerre-au-Mali_a88600.html
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Bachar Al Assad le rebelle

Avic

Bachar Al Assad le rebelle
Quelque part, il doit y avoir quelqu’un qui est en train de se livrer à des expériences sur les humains. Ces expériences viseraient à tester jusqu’où on peut remplacer le réel par le virtuel sans que les humains ne s’en rendent compte. Depuis quelques années on assiste à toutes les formes possibles de falsifications et de distorsion de la réalité ayant des conséquences concrètes sur notre vie quotidienne et même servant de base pour toutes nos décisions. Si expérimentation il y avait, l’expérience serait concluante. Notre vie réelle peut bel et bien être basée sur du virtuel.

Ceux qui ont compris cette facette de l’esprit humain l’utilisent sans vergogne pour réaliser leurs desseins. La méthode en est fort simple. On commence d’abord par faire comme si, en mettant en place des situations à partir desquelles se créeront d’autres situations qui, elles-mêmes, serviront de bases pour encore d’autres développements, et ainsi de suite, le tout tendant à aller vers l’objectif final. A une certaine étape, on en a oublié la fausseté initiale pour ne voir que l’enchainement logique des évènements au moment où on les observe. Cette méthode a été utilisée à maintes reprises, notamment dans la création des états après la seconde guerre mondiale. L’état d’Israël en est un bel exemple, mais pas seulement. La plupart des états africains aussi. Ces états créés artificiellement, consacrant des peuples qui n’en sont pas, divisant des populations qui elles, formaient de vrais peuples, sont devenus des réalités sociologiques, économiques et politiques, sources de conflits et de guerres.

Avec le 21ème siècle, on atteint les sommets en matière de transformation du virtuel en réalité. Grâce à l’accroissement des vecteurs de l’information et du règne de l’image sur nos vies, les techniques se sont affinées. Les dernières innovations de ces techniques sont en train de s’appliquer à la Syrie. Après deux ans de manipulation où chaque situation découle de la situation précédente, on vient de passer à une étape supplémentaire visant à éliminer l’obstacle Assad, en une sorte de plan B ou C (on ne les compte plus). Quels sont les nouveaux développements ?

Après avoir créé un peuple syrien virtuel, opposé à Bachar El Assad car maltraité de tout temps par une dictature toute aussi virtuelle, on enchaine par des évènements logiques découlant de cette virtualité. Une coalition nationale d’opposition (ne tenant aucun compte de l’opposition déjà existante) est vite créée pour résister à l’oppression. Pour se défendre des massacres virtuels, la coalition se dote d’une armée composée de combattants syriens virtuels (mais terroristes djihadistes authentiques) qui mettent la Syrie à feu et à sang. Comme on peut s’y attendre, ces combattants confrontés à une armée régulière tombent comme des mouches. Mais, paradoxalement, ils ne meurent jamais. Dès qu’un djihadiste tombe, il se transforme aussitôt en civil, faisant ainsi que l’Armée syrienne tue des civils virtuels en masse.

Deux ans de conflit, deux ans de virtualité, et la Syrie résiste toujours. Tous les scénarios habituels ont été tentés, en vain. Le scénario à l’irakienne, avec ses tentatives de soudoyer les généraux, n’a rien donné. Le scénario libyen, avec ses défections de hautes personnalités, non plus. Les massacres organisés à la roumaine, pas d’avantage. Le tout dans une ambiance de terrorisme au quotidien comme au Pakistan, en Afghanistan et en Irak, un terrorisme semblant dire : »nous sommes toujours là, nous ne lâcherons rien, nous avons encore assez de réserve de chair humaine pour vous faire plier… ».

Puisque tous les scénarios classiques ont échoué, on en essaie d’autres, inédits, mais découlant toujours des situations antérieures. Une coalition d’opposition existe déjà. Elle avait été virtuellement légitimée comme opposition officielle dès sa création. Dans la foulée, elle était devenue représentative du peuple syrien. Comment, en vertu de quoi, ça n’a aucune importance, on est encore dans le virtuel. Avec le terrain déjà ainsi préparé, il est aisé de passer à l’étape suivante. L’opposition devient un gouvernement. Il suffisait juste de lui mettre un premier ministre à sa tête. Un pays en plein chaos, sans gouvernement légitime, accaparé par un clan, ayant une coalition représentante du peuple contrainte à l’exil, ce pays avait tout à fait le droit de se choisir un gouvernement. Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ?

Un premier ministre, un gouvernement, il ne reste plus qu’à avoir des représentations à l’international. Quelques ambassadeurs sont déjà en place dans certaines capitales des amis virtuels de la Syrie. La Ligue Arabe vient d’octroyer le siège de la Syrie au gouvernement virtuel. Il est maintenant question d’aller chercher le fauteuil de l’ONU.

Toutes ces manœuvres ont une finalité : transformer un gouvernement virtuel en gouvernement légitime et envoyer le gouvernement légitime dans le néant et faire comme s’il n’avait jamais existé. Un vrai tour de passe-passe. Dans les jours ou semaines à venir, il est fort possible qu’on entende parler de l’armée syrienne comme d’une armée de mercenaires équipée et entrainée par le Hezbollah, l’Iran et Moscou. Bachar Al Assad deviendrait le chef des rebelles terrorisant des civils innocents. Sa tête sera peut-être mise à prix.

Ce scénario semble exagéré, mais pourtant on a vu pire. Qui se souvient pourquoi il est possible à la France d’octroyer l’ambassade de Syrie à la coalition ? On se rappelle que la France avait renvoyé l’ambassadrice syrienne à la suite des massacres de Houla, tout en sachant parfaitement de quoi il retournait. Malgré l’enquête ultérieure et malgré l’évidence, la France n’a pas changé sa position. En fait, une situation virtuelle n’a pas besoin d’être crédible. Son but est uniquement de servir de tremplin à d’autres évènements, dans une sorte de course effrénée vers le but final qui, ici, est « Bachar El Assad doit partir ». Dans certains cas, il est même souhaitable que la situation initiale ne soit pas crédible, mais elle doit rester assez floue pour engendrer des prises de position tranchées sur des éléments invérifiables, ce qui permet d’occulter toute discussion sur les décisions prises par les metteurs en scène. Par exemple, quand bien même Assad serait un dictateur, au nom de quoi faut-il aller tuer des syriens pour le déloger ? Si l’occident est investi du droit divin de supprimer les dictateurs, pourquoi celui-ci et pas celui-là ? Si on accepte que des milliers d’individus descendant dans la rue soient considérés comme représentatifs d’un peuple, pourquoi ne pas aussi l’accepter en France, en Espagne, en Grèce, en Arabie Saoudite ou au Bahreïn ? Il y a des questions comme celle-là à chaque étape des scénarios virtuels que l’on nous monte, mais tout est fait pour qu’il n’y ait pas lieu de les poser. On agit d’abord dans une sorte de réaction réflexe – et donc facilement compréhensible – laissant les questions complexes pour plus tard. Et plus tard, c’est jamais, car le déroulement des évènements est tellement rapide qu’il ne sert plus à rien de s’interroger sur des évènements qui sont déjà dépassés. A un stade avancé, toute interrogation autre que celles du moment est considérée comme du conspirationnisme, du négationnisme ou autres ismes créés pour la circonstance.

Dans le cas de la Syrie, nous en sommes à un stade très avancé. Ce qui s’est passé il y a deux ans ? C’est du passé. Les massacres de Houla ? Trop vieux. Même les armes chimiques commencent à s’estomper, alors que l’enquête à leur sujet a à peine commencé. Que sortira-t-il de ce nouveau scénario ? Sans doute rien, comme d’habitude, car l’obstacle à franchir est toujours là, se renforçant de jour en jour : la Russie. Malheureusement, les agresseurs continueront, tant ils seront persuadés qu’ils y arriveront un jour. Tant qu’ils n’auront pas épuisé toutes les possibilités de virtualisation qu’offre le monde d’aujourd’hui, ils continueront, comme Vil Coyote acharné à la poursuite de Assad – Bip Bip.

Avic

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http://www.alterinfo.net/Bachar-Al-Assad-le-rebelle_a88641.html
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L’axe anti-syrien Riyad – Ankara – Tel Aviv


Ceylon Ozbudak: Mon débardeur a fait fureur à Riyad
Ceylon Ozbudak: Mon débardeur a fait fureur à Riyad

Un bruit circule sur Facebook selon lequel Bachar al-Assad aurait été tué. Ce n’est pas la première fois, mais on verra si c’est vrai et, dans cette dernière hypothèse, on verra si la mort du président Syrien suffira à ramener la paix en Syrie et dans quelles conditions.

En attendant, on peut dire que la crise syrienne agit comme un révélateur du positionnement des uns et des autres vis-à-vis de l’entité sioniste.

La Syrie est en effet, on a trop souvent tendance à l’oublier, le dernier pays du «champ de bataille» contre le régime sioniste avec le Liban.

Parce que ceux qui fustigent (j’ai dû moi-même le faire, mea culpa) ce pays pour son inaction ou sa faiblesse devant les agissements sionistes omettent de rappeler que la Syrie est bien seule et que d’autres pays de la région ont par contre des relations diplomatiques avec l’Etat voyou.

Et que la Syrie a été, et reste, un soutien important du Hezbollah et que, récemment encore, Damas accueillait la direction du Hamas palestinien, une organisation qui lui a tourné le dos, cédant aux dollars agités par le Qatar.

Il y a d’autres aspects à évoquer sur la question de la place de la Syrie dans la résistance au régime sioniste, mais ce n’est pas l’objet de ce post.

Je voudrais plutôt aborder la nouvelle alliance qui s’est formée sur le dos de la Syrie entre l’Arabie Saoudite, la Turquie et l’entité sioniste.

Cette alliance est clairement présentée, au moins dans ses perspectives, par Ceylan Ozbudak, une commentatrice politique turque qui écrit dans un journal saoudien, The Saudi Gazette, propriété de la famille royale un peu comme tout ce qui respire en Arabie. Ceylan Ozbudak collabore également avec un journal de l’entité sioniste.

 

Le scénario proposé par cette journaliste semble un peu fantastique pour ne pas dire fantasque, mais ce qui importe en réalité c’est que de telles thèses puissent être présentées dans un organe de presse chargé de présenter pour l’étranger la vision saoudienne des évènement politiques dans la région.

J'ai plein d'idées pour démocratiser l'Arabie Saoudite

J’ai plein d’idées pour démocratiser l’Arabie Saoudite

Et que ce journal n’hésite pas à publier un article qui appelle ouvertement à une action militaire du régime sioniste en Syrie.

Israël peut-il aider au renversement d’Assad?

Par Ceylan Ozbudak, The Saoudi Gazette, 31 mars 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

Depuis deux ans, le monde regarde la Syrie saigner et espère que la communauté international puisse s’entendre pour agir et restaurer l’ordre dans ce pays. En mars 2012, Kofi Annan avait proposé un plan en six points qui était tombé à plat. Depuis, une action militaire unifiée est restée un espoir déçu et l’effusion de sang a continué.

Ce mardi 27 mars 2013, les 22 nations de  la Ligue Arabe ont adopté une résolution autorisant la livraison d’armes aux forces rebelles mais il n’existe cependant pas de plan d’action concertée et les divisions internes paralysent la Ligue.

Le même jour, l’OTAN rejetait une requête du dirigeant rebelle Syrien Moaz Al-Khatib pour que les missiles Patriot abattent des avions syriens. Les Etats Unis surcompensent leurs erreurs en Irak et en Afghanistan et,  sans leur consentement, il y a peu de chances que les «lions» de l’Europe arment l’opposition. Si les rebelles n’ont pas assez d’armes, le forces d’Assad continueront à avoir la supériorité militaire, à tuer encore des Syriens et à prolonger la guerre civile.

Et donc les combats continuent: alors qu’un million de Syriens dans leurs abris de fortune cherchent de la nourriture dans tout le Moyen Orient, le Comité International de Secours signale que les camps frontaliers au Liban, en Jordanie, en Turquie et en Irak sont bondés avec plus de 650 000 réfugiés, en majorité des femmes et des enfants. L’ONU estime par ailleurs à 70 000 le nombre de tués depuis le début des hostilités en avril 2011.

Le guerre brutale menée par Assad a destabilize un gouvernement au Liban; provoqué la venue de forces spéciales iraniennes en Syrie, isolé le gouvernement irakien de ses concitoyens Sunnites, oblige Israël à pénétrer en territoire syrien sur les hauteurs du Golan, et envoyé des réfugiés en Turquie, en Jordanie, en Irak et au Liban. L’ensemble de la région est affectée par la guerre menée par Assad, et nous avons tous le devoir moral et politique d’agir pour extirper de parmi nous ce seigneur de la guerre [warlord]. Le message est clair : c’est un problème pour tout le Moyen Orient.

Les excuses présentées récemment au peuple turc par le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou pour l’incident du Mavi Marmara en 2010 sont le signe d’une amélioration des relations entre nos deux pays. Jérusalem va certainement respecter la promesse de Netabyahou d’une indemnisation des familles des victimes turques et il est sûr que si tel est le cas, les relations israélo-turques vont connaître une renaissance. Etant les deux principales puissances économiques et militaires de la région, ces pays devraient œuvrer ensemble pour faire cesser le soutien russe à Assad. Erdogan avait déjà proposé aux Russes une base navale sur la côte turque et cette proposition, associée à des garanties qu’une Syrie post-Assad ne signifierait pas la fin de l’accès et de l’influence russe en Syrie, pourrait bien éloigner la Russie d’Assad. Maintenir les Etats Unis à l’écart de cette opération contribue aussi à garantir à Poutine que la Syrie ne deviendra pas la Libye : un Etat client des USA.

Un engagement conjoint de la Turquie, de la Russie et d’Israël à cette étape du conflit a des avantages politiques évidents : premièrement, étant donné que l’opposition syrienne est basée en Turquie, il est commode pour Ankara de négocier un accord entre les rebelles et la Russie pour faire en sorte que les inquiétudes de Moscou pour les minorités chrétienne et alaouite soient entièrement dissipées. Si cela signifie que les forces armées russes souhaitent mettre en place des « zones sécurisées» pendant une période de transition, cela doit être sérieusement considéré. En bref, les conséquences du renversement d’Assad ne doivent pas être négligées. Mais les craintes pour le lendemain [de la chute d’Assad] ne doivent pas nous empêcher de trouver des réponses créatives pour stopper les massacres d’aujourd’hui.

Deuxièmement, sauf si la Turquie et Israël travaillent ensemble pour arrêter la tuerie en Syrie et s’impliquent plus à ce stade, les djihadistes continueront à se renforcer. Tandis que le monde regarde les Syriens se faire massacrer par les forces d’Assad, les djihadistes viennent en Syrie pour prendre le rôle dominant dans une Syrie nouvelle. La Turquie, Israël et d’autres nations ne peuvent pas le permettre. La Syrie ne doit pas devenir un nouvel Afghanistan.

Les éléments qui s’opposent à Assad affrontent des troupes disciplines disposant de matériel militaire sophistiqué. Deux ans de guérilla ne lui ont pas fait perdre son emprise sur la population syrienne. Si les rebelles Syriens veulent un espoir raisonnable de victoire, il leur faudra des armes sophistiquées et un appui aérien. Si personne ne fournit ces deux éléments, il en résultera une ou deux conséquences : soit les rebelles échoueront et Assad maintiendra son régime assassin, ou les rebelles recevront une aide venue d’ailleurs. Dans cette dernière éventualité, ni la Turquie, ni Israël n’auront le droit de se plaindre si les extrémistes sont présents dans le scénario et tirent avantage des désordres dans le pays.

Les Etats Unis et l’Union Europenne n’agiront pas. Ils ne sont pas menacés aussi directement que nous le sommes dans la région. Malgré ses défauts, Israël dispose de la supériorité aérienne pour neutraliser les forces aériennes d’Assad. A lui seul, ce facteur ferait beaucoup pour faire pencher la balance en faveur des civils Syriens qui sont bombardés par leur propre gouvernement.

Assad et sa  famille doivent avoir une porte de sortie vers l’exil. Après toute la violence dont il a fait preuve, il serait beaucoup plus avantageux de lui offrir un asile sûr plutôt que de l’obliger à choisir entre continuer da campagne de destruction ou risquer de finir comme Kadhafi et Moubarak. Mais une Syrie nouvelle ne pourra pas résoudre ses problèmes toute seule. La Syrie et les Syriens auront besoin de leurs voisins pour aider à mettre fin au conflit et à créer une Syrie pluraliste et démocratique. Combien de vies supplémentaires doivent être perdues avant que nous mettions de côté nos divisions et agissions de manière concertée pour le peuple syrien ?

 — Ceylan Ozbudak est une journaliste politique et présentatrice de télévision turque et elle est directrice de Building Bridges, une ONG sise à Istanbul


http://mounadil.wordpress.com
http://www.alterinfo.net/L-axe-anti-syrien-Riyad-Ankara-Tel-Aviv_a88638.html
Pétrole Syrie
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Syrie : la course à l’or noir
Global Research, avril 02, 2013

Les réserves pétrolières assertées de la Syrie, d’un montant de 2,5 milliards de barils, sont plus importantes que celles de tous les pays environnants à l’exception de l’Irak : l’estimation vient de la U.S. Energy Information Administration, qui, en pétrole (surtout celui des autres), s’y entend. Ceci fait de la Syrie un des plus grands producteurs et exportateurs de pétrole au Moyen-Orient. Le pays possède aussi de grosses réserves de gaz naturel, utilisé jusqu’à présent pour la consommation intérieure, surtout pour alimenter en gaz les centrales thermoélectriques. Mais il y a un problème, signale l’agence étasunienne : depuis 1964, les licences pour l’exploration et l’exploitation des gisements sont réservées aux sociétés d’Etat syriennes. Ceci procurait à l’Etat, jusqu’en 2010, une entrée annuelle de plus de 4 milliards de dollars provenant de l’exportation de pétrole surtout en Europe. Mais les choses changent avec la guerre. L’ « Armée syrienne libre » s’est emparée d’importants champs pétrolifères dans la région de Deir Ezzor.

D’autres sites, dans l’aire de Rumeilan, sont contrôlés par les Kurdes du Parti d’union démocratique, hostiles cependant, aussi, aux « rebelles » avec lesquels ils se sont affrontés plusieurs fois. La stratégie Usa/Otan mise sur les « rebelles », qu’on a aidés à s’emparer des champs pétrolifères dans un double objectif : priver l’Etat syrien des revenus des exportations, déjà fortement en baisse sous l’effet de l’embargo de l’Union européenne ; faire en sorte qu’à l’avenir les plus grands gisements passent, par l’intermédiaire des « rebelles », sous le contrôle des grandes compagnies pétrolières occidentales. A cet effet, le contrôle du réseau intérieur des oléoducs et gazoducs est fondamental. Ce réseau a été saboté par les « rebelles » à plusieurs endroits, surtout dans les alentours de Homs où se trouve une des deux raffineries du pays, afin d’interrompre la fourniture de produits pétrolifères. Mais une autre mise est plus importante encore, stratégiquement : le rôle de la Syrie comme hub de couloirs énergétiques alternatifs à ceux qui passent à travers la Turquie et d’autres parcours, contrôlés par les compagnies étasuniennes et européennes.

La « guerre des oléoducs » a commencé depuis longtemps : en 2003, en envahissant l’Irak, les Etats-Unis ont immédiatement détruit l’oléoduc Kirkuk-Baniyas qui transportait en Syrie le brut irakien. Celui de Ain Zalah à Suweidiva est resté par contre en fonction. Damas et Bagdad, défiant les interdictions de Washington, ont ensuite lancé le projet de deux oléoducs et d’un gazoduc qui, à travers la Syrie, relieront les gisements irakiens à la Méditerranée et donc aux marchés extérieurs. Plus dangereux encore pour les intérêts occidentaux est l’accord stipulé en mai 2011 entre Damas, Bagdad et Téhéran : il prévoit la réalisation d’un gazoduc qui, à travers l’Irak, transportera la gaz naturel iranien en Syrie et de là aux marchés extérieurs. Ces projets, et quelques autres, déjà financés, ont été bloqués par ce que l’agence étasunienne définit comme « les conditions de sécurité incertaines en Syrie ».

Manlio Dinucci

Edition de mardi 2 avril 2013 de il manifesto

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Manlio Dinucci est géographe et journaliste.

Copyright © 2013 Global Research
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Jeudi 4 avril, les Jeunes Communistes de Paris organisent une soirée de soutien au peuple vénézuélien à 19H au 2 place du Colonel Fabien (75019 - Métro Colonel Fabien).

Un mois après la mort d'Hugo Chavez, les Jeunes Communistes de Paris ont fait le choix, aux côtés de l'Ambassade du Venezuela qui sera des nôtres, de lutter contre la désinformation médiatique qui s'est intensifiée contre le Venezuela et le socialisme du XXIème siècle. Nous projetterons donc un documentaire juste sur le processus révolutionnaire bolivarien. Il sera ensuite l'occasion d'un temps d'échange et de débat avec les représentants de l'ambassade. Ce sera notamment l'occasion d'évoquer la situation politique, les perspectives pour le pays...


MJCF Paris
01.44.83.85.16 / 06.80.35.05.51
2, place du Colonel Fabien
75019 Paris

 

 

 

 

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  Pourquoi la 3e guerre mondiale n'aura pas lieu - Le rôle de l'Iran et de la Fondation Keshe

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 02:34

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Déjà avant la crise financière de 2008, mais surtout depuis, des investisseurs de tous poils se tournent vers d'autres possibilités de faire de l'argent.

Une des possibilités réside aujourd'hui, pour ces fonds d'investisseurs ("Fonds de Pensions"), dans l'acquisition et l’exploitation forcenée de terres cultivables situées dans le Tiers Monde.

 

Lire ici, par exemple. La terre devient ainsi de l'OR VERT !

Dans ces pays pauvres, il existe quantités de terres cultivées depuis toujours par des petits paysans. C'est le cas en Amérique du Sud, en Afrique, mais aussi ailleurs, en Asie par exemple.

Les choses se passent toujours plus ou moins de la même façon : sous le prétexte de proposer à ces pays pauvres de "rentabiliser leurs terres", des hommes d'affaires (travaillant pour ces États ou ces fonds d'investissements tel OLIVIER COMBASTET) achètent des quantités impressionnantes de terres. Parfois ces terres appartiennent déjà à l’État (c'est le cas en Éthiopie par exemple), parfois ces terres appartiennent à des propriétaires heureux de toucher un capital.

Mais, dans tous les cas, la réalité et les conséquences sont les mêmes : les paysans qui travaillaient la terre n'ont d'autre solution que d'abandonner leur métier. Ils se retrouvent condamnés à mourir de faim et à croupir dans les bidons-villes.

D'une certaine manière, ces petits paysans sont condamnés à mort car ils se retrouvent privés de leur source de subsistance. Qu'il s'agisse de cultivateurs ou d'éleveurs.

Souvent, ces petits paysans tentent de se rebeller. On connait bien le mouvement des paysans sans terre du Brésil (MST), privés de leurs terres par la Dictature de leur pays au nom d'une "Révolution Verte".


Ajoutons, pour être complet, que certains États (Chine, Émirats du Golfe, Arabie Saoudite, Japon) font de même, conscients de leurs énormes besoins alimentaires.


Aujourd'hui, c'est contre des accords secrets signés entre des dirigeants corrompus et des grands groupes (MONSANTO par exemple) ou des Etats que s'élèvent des paysans chassés d'une terre qu'ils exploitaient avec respect depuis des lustres.


Quand des mouvements de révolte se manifestent, les exploitant peuvent compter sur les forces militaires des États corrompus pour faire régner l'ordre !

Mais une firme comme MONSANTO n'a pas hésité, au Paraguay, à pulvériser directement des pesticides toxiques sur des groupes de "rebelles" pour les faire plier ! Lire ici.

Il n'est donc pas exagéré de dire que cette façon de faire s'apparente plus à une forme de génocide qu'à du néo-colonialisme.

Un autre élément vient d'ailleurs confirmer ce jugement. Il concerne la manière d'exploiter les terres.

Dans tous les cas, ces immensités de bonne terre achetées à peu de frais font l'objet d'une exploitation "maximaliste" ne respectant en rien l'avenir de la terre.  C'est uniquement la course au profit immédiat qui mobilise les exploitants.

Ils utilisent donc d'énormes engins qui labourent profondément la terre.

Ensuite ils vaporisent sur ces terres des pesticides qui y détruisent toutes formes de vie (RUNDUP par exemple).

Cela permet de planter des organismes "OGM résistants à ces pesticides", du soja ou du maïs. Ces plants, les seuls à profiter de la terre, poussent à grande vitesse. Des rendements extra-ordinaires sont obtenus les premières années. On utilise ensuite force engrais car la terre s’appauvrit, perd ses qualités naturelles.

Mais il est certain que, au bout de quelques années, ces fonds de pensions abandonneront ces terres, les revendront. Ceux qui les rachèteront se retrouveront propriétaires de terres "dénaturées" et sans possibilités rentables durant des décennies.

C'est dans ce sens que je dis que cette politique d'achat et d'exploitation est génocidaire.

Oui, on peut dire que, après avoir volontairement ruiné des centaines de milliers d'Américains en les endettant jusqu'au cou, les financiers d'aujourd'hui (et certains États cupides) surexploitent des terres, ruinent et condamnent à mort des millions de petits paysans des pays les plus pauvres.

Un vrai génocide. Un de plus.


PS : Voir aussi un remarquable document d'ARTE, d'Alexis Marant, "Planète à vendre".

source

 

Edmund de Rothschild propriétaire de 30% des terres mondiales !!

 

 

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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 06:51
Une construction à caractère fasciste …

Où trouve-t-on une telle réglementation: tous les employés du MES [Mécanisme européen de stabilité, ndt.] bénéficient de l’immunité juridique, personne ne peut déposer plainte contre le MES ou ses employés. Mais par contre le MES peut déposer plainte contre tout un chacun et possède des droits incroyables: il peut exiger de la part de tous les Etats signataires et en tout temps autant d’argent qu’il lui plaît. Et tout ceci sans devoir donner de raisons. Les membres doivent obtempérer dans les sept jours sans opposition possible. Si un Etat ne peut satisfaire ces exigences (la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la Slovénie, Chypre) ce sont les autres Etats membres qui doivent reprendre automatiquement le montant de la dette qu’ils doivent eux aussi payer dans les sept jours. Il est prévu que les populations des Etats membres soient tenues de se plier à cette exigence avec leurs biens propres pour supporter les dettes de leur Etat. Le MES représente la prise de pouvoir de la haute finance internationale avec l’accord de nos représentants politiques.
Selon les informations existantes jusqu’à présent, le projet d’accord sur le MES a été rédigé par le bureau d’avocats américain Fresh­fields Bruckhaus Deringer. Cet accord de type anglo-américain est à mille lieues de toute culture juridique européenne. Il a été rédigé en anglais, puis traduit en allemand. Les règles d’immunité de l’accord sur le MES furent, par commodité, recopiées des statuts de la BRI (Banque des règlements internationaux, Bâle, Rothschild), respectivement des statuts de l’US-ESF (Exchange Stabilization Fund). Le ministère allemand des Finances à lui seul occupe 1900 employés et aurait sans autre pu rédiger l’accord sur le MES selon le droit germano-romain au sein de son institution. Mais que fit Schäuble? Il remit le soin de rédiger cet accord à un bureau d’avocats américain qui est en relation directe avec les grands créanciers européens et Goldman Sachs.
La chancelière Merkel, elle aussi, s’efforce de remettre la souveraineté budgétaire de la République fédérale allemande à l’administration fiscale du Mécanisme européen de stabilité. Tous les Etats qui se lancent sur cette voie acceptent la fin de l’Etat de droit libre et démocratique en renonçant à leur souveraineté budgétaire. Madame Merkel viole par là clairement son serment professionnel. La fameuse «union budgétaire» sent la dictature. Alors même que «tout pouvoir d’Etat émane du peuple» (art. 20 de la Loi fondamentale), les citoyens n’ont, là aussi, rien à dire quant il s’agit d’endosser les dettes d’Etats étrangers corrompus. Lors de telles décisions, on a de plus en plus l’impression que Madame Merkel est sous la contrainte de l’industrie de la finance.


C’est l’ancien porte-parole de la ministre autrichienne des Finances, Maria Fekter (ÖVP), Harald Waiglein, qui représente l’Autriche dans le MES. Il fut autrefois journaliste à la télévision autrichienne ORF et à la «Wiener Zeitung». Il n’est pas un spécialiste, fut après son adhésion au parti bourgeois ÖVP en dernier chef de la section III «Politique économique et marchés financiers» au ministère des Finances à Vienne. Sur les plans européen et international, il possède uniquement quelque expérience en tant que porte-parole et journaliste. En tant que membre du directoire du MES, Harald Waiglein jouit de l’immunité, ne paie pas d’impôt sur le revenu et dispose avec ses collègues d’une fortune de 700 milliards d’euros pour commencer.
Lors de l’effondrement de l’euro qui se profile, l’Allemagne devra payer jusqu’à 771 milliards d’euros, selon les calculs de l’institut Ifo. Face à un budget d’Etat de 306 milliards, cela «fait froid dans le dos». S’il faut encore ajouter les plans de sauvetage pour l’Espagne et l’Italie, la somme totale à payer pour l’Allemagne atteindra 2,8 billions d’euros. Il est indéniable que l’Allemagne s’effondrerait sous la charge d’un tel poids. C’est dans ce contexte que les journaux «Bild» et «Süddeutsche Zeitung» ont publié un appel de l’ancien Premier ministre anglais, Tony Blair, intimant l’ordre à l’Allemagne de sauver l’euro. Les Etats-Unis aussi attendent le sauvetage de l’euro par l’Allemagne, même si cela menace l’existence du pays. C’est ce qu’a déclaré le ministre américain des Finances Geithner, lors d’un court séjour chez le ministre des Finances Schäuble à son domicile de vacances sur l’île de Sylt. Il fit aussi comprendre que les Etats-Unis ne toléreraient pas une sortie de l’Allemagne de l’euro. Car le retour au Deutsche Mark signifierait la renaissance d’une monnaie qui serait rapide de nouveau la plus forte monnaie du monde – ce qui n’est certainement pas le vœu des Alliés et de l’industrie financière. La disparition du Deutsche Mark fut une des raisons fondamentales de l’introduction de l’euro.


Angela Merkel a reçu aux Etats-Unis la médaille de la liberté, du fait qu’elle a appliqué sans broncher les objectifs d’après-guerre des Etats-Unis pour l’Allemagne, soit les 5D décidés pour l’Allemagne en 1945 lors de la Conférence de Potsdam: démilitarisation, dénazification, décentralisation, démocratisation et démontage. Pour mieux pouvoir appliquer tout cela, l’Allemagne n’a toujours pas de traité de paix et doit se contenter d’un traité d’armistice et de la clause d’«Etat ennemi» de l’ONU. Ainsi la Bundeswehr est soumise à l’OTAN et l’Allemagne reste occupée par 68 000 soldats américains et 30 000 soldats britanniques. L’Allemagne paie les frais d’occupation et offre constamment de nouvelles infrastructures aux occupants, soit des immeubles, des hôpitaux, des aéroports et des terrains d’exercices. Les troupes d’occupation et leurs services secrets peuvent agir en toute impunité dans le pays, n’étant pas soumis à la loi allemande, leurs casernes et leurs établissements jouissent de l’exterritorialité. Ainsi on construit à Landstuhl un nouvel hôpital américain pour 900 millions d’euros, l’Allemagne en supportant 600 millions.     •

Source: Inter-Info d’octobre 2012

(Traduction Horizons et débats)

 

http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=3695

 

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Goldman Sachs finalise sa prise de contrôle économique sur l’Europe

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A la surprise générale, le chancelier de l’Échiquier britannique, Georges Osborne, a annoncé lundi 26 novembre la nomination de Mark Carney, 47 ans, actuel gouverneur de la Banque centrale du Canada, au poste de gouverneur de la Banque d’Angleterre. Le nouveau patron de la Bank of England (BoE) doit succéder à l’actuel gouverneur Mervyn King en juin 2013.

 

Mark Carney a fait des études à Harvard et Oxford, puis travaille treize ans pour la compagnie Goldman Sachs International à Londres. Il s’impliquera notamment dans l’économie post-apartheid de l’Afrique du Sud ainsi que dans les opérations de Goldman Sachs liées à la crise financière russe de 1998 , en conseillant la Russie de parier contre la capacité du pays à rembourser sa dette.

La nomination de Carney survient à peine six mois après sa participation à la conférence du Groupe Bilderberg de 2012 à Chantilly, en Virginie, une réunion annuelle de plus d’une centaine de personnes les plus puissantes de la planète, qui usent régulièrement de leur position afin d’imposer certains choix … ou  nominer certains hommes.

La présence de Carney à la réunion du Bilderberg de cette année lui a sans aucun doute permis de gagner les faveurs des membres du groupe pour le poste de gouverneur de la Banque d’Angleterre, tout comme pour d’autres sommités, comme Herman Van Rompuy, qui a été choisi comme président de l’Union européenne, quelques jours après avoir assisté à un dîner avec le Groupe Bilderberg.


L’ascension de Mark Carney à la tête de la Banque d’Angleterre représente également la dernière pièce du puzzle pour le contrôle de Goldman Sachs sur pratiquement toutes les grandes économies à travers le continent européen.

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L’an dernier, c’est l’ancien commissaire européen Mario Monti qui avait été choisi pour

remplacer Silvio Berlusconi, le premier ministre italien. Monti était connu pour être un conseiller international de Goldman Sachs, président européen de la Commission Trilatérale et également un membre éminent du Groupe Bilderberg.

« Il s’agit des mêmes criminels qui nous ont mené vers cette catastrophe financière. C’est comme demander à des pyromanes d’éteindre le feu », a commenté Alessandro Sallusti, rédacteur d’Il Giornale.

De même, lorsque le Premier ministre grec George Papandreou a osé suggérer la possibilité pour le peuple grec de s’exprimer lors d’un référendum, il fût remplacé quelques jours après par Lucas Papademos, ancien vice-président de la BCE. Il a notamment été gouverneur de la Banque de Grèce qu’il occupera jusqu’à ce qu’il prépare son pays au passage à l’euro en 2001. C’est sous son mandat qu’a commencé le trucage des comptes publics de la Grèce, au moyen d’instruments financiers proposés par la banque d’affaires Goldman Sachs, qui a conduit à la crise de la dette publique. Aujourd’hui, c’est lui-même qui est à la tête du gouvernement grec pour mettre en place une politique d’austérité supposée résoudre cette crise.

Papademos et Monti ont été nommés en tant que dirigeants non élus pour la raison précise qu’ils « ne sont pas directement responsables aux yeux du public », souligne le Time Magazine, illustrant une fois de plus le caractère autoritaire et antidémocratique de l’Union Européenne dans son ensemble.


Peu de temps après, Mario Draghi – ancien vice-président de Goldman Sachs International – a été nommé en tant que président de la Banque Centrale Européenne.

Le géant bancaire international, connu pour sa corruption et ses délits d’initiés, a désormais une influence énorme sur presque toutes les grandes économies occidentales.


Source : Le Monde / Infowars / Le Journal du Siècle

 

http://lejournaldusiecle.com/2012/11/27/goldman-sachs-finalise-sa-prise-de-controle-economique-sur-leurope/

 

 

 

Une décision grave au Parlement européen
Patrick Le Hyaric
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Mardi 12 mars, le Parlement européen a adopté sans débat et en catimini deux rapports qui font entrer les pouvoirs de la Troïka dans le droit européen.

Les missions de le Troïka sont ces délégations d’experts de la Commission, du FMI et de la Banque Centrale Européenne qui s’assurent que les États en difficultés appliquent les politiques qui leurs sont demandées en échange d’une aide.

Sans revenir sur les conditions même de cette aide qui consiste le plus souvent à des prêts avec des taux d’intérêts plus élevés que ceux auxquels les États créditeurs empruntent – entraînant donc une plus value au passage –, il est important de revenir sur les buts et les conséquences de ces missions.

Elles s’inscrivent dans une politique de mise en place graduelle d’une supervision étroite des budgets des États européens. Le semestre européen qui ouvrait la possibilité de donner des recommandations et des orientations de politique économique avant l’adoption de budgets en fut la première étape. Elle fut suivie par le Six-Pack qui créé un cadre de supervisions et de sanctions. Le TSCG est venu renforcer l’édifice en imposant aux États l’inscription d’une règle d’or dans leur cadre budgétaire limitant tout déficit structurel à 0,5%.

Passons sur la définition du » déficit structurel » qui n’est toujours pas arrêtée bien qu’inscrit dans un Traité et désormais dans la Constitution de plusieurs États-membres. Le 2-Pack vient quant à lui clore cette construction avec deux textes législatifs :

- un premier règlement permettant à la Commission de surveiller tout au long de l’année les budgets des États : le « Règlement établissant des dispositions communes pour le suivi et l’évaluation des projets de plans budgétaires et pour la correction des déficits excessifs dans les États membres de la zone euro », le rapport Ferreira.

- un second règlement permettant à la Commission de superviser les budgets et de donner des orientations qui devront être suivies par les Parlements nationaux : le « Règlement relatif au renforcement de la surveillance économique et budgétaire des États membres connaissant ou risquant de connaître de sérieuses difficultés du point de vue de leur stabilité financière au sein de la zone euro », le rapport Gauzès.

Pour résumer : le TSCG demande aux États membres de la zone Euro de s’astreindre eux-mêmes à l’autodiscipline, ces deux règlements permettent de s’assurer au niveau européen que c’est bien le cas.

Bien que complémentaires du nouveau Traité sur l’austérité, ces deux textes, ont été adoptés à une large majorité grâce au soutien des verts et des socialistes. Ces deux groupes mettront en avant que le Parlement a obtenu les principes d’un contrôle plus démocratique sur les missions de la Troïka, que les investissements dits productifs pourront ne pas être comptabilisés comme de la dette, ou enfin qu’ils ont obtenu de la Commission une réflexion sur la faisabilité d’une mutualisation plus ou moins partielle de la dette des pays de la zone Euro.

Mais en accordant leur soutient, ces groupes pourtant proches de nos combats, ont surtout donné une large majorité à ces deux textes adoptés à 528 et 526 voix sur les 751 députés que compte le Parlement européen. De fait le Parlement valide à une écrasante majorité les logiques de confiscation des souverainetés populaires qui sous- tendent ces textes.

Demander un contrôle démocratique plus grand des missions de la Troïka reste une validation du principe même de ces missions qui mettent sous tutelle les politiques économiques des États. Exiger que la Commission procède à une réflexion à contrecœur sur la mise en place des Eurobonds d’ici mars 2014, c’est préparer les prochaines élections européennes avec une annonce pour la mutualisation de la dette, pour s’assoir dessus une fois les élections passées.

En favorisant ces tactiques politiciennes les groupes qui ont soutenu ce rapport jouent un jeu dangereux semblable à celui qui se dessine sur le budget européen : jouer la confrontation pour ensuite laisser faire.

Ces textes ne peuvent être améliorés, ou adoucis tout simplement, car ils cherchent fondamentalement à tuer la dépense publique en l’enfermant dans des normes budgétaires strictes dont seule la Commission aurait les clefs.

Pour cette raison je me suis opposé depuis le début à ces textes et je regrette que les autres groupes politiques n’aient pas su en faire de même pour bloquer ces logiques irrespectueuses des souverainetés des peuples européens.

Source : http://patricklehyaric.net/2013/03/13/une-decision-grave-au-parlement-europeen/

URL de cet article 19745
http://www.legrandsoir.info/une-decision-grave-au-parlement-europeen.html
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Le fonctionnement de notre démocratie!

by Lecitoyenengage

Il est quand même utile parfois que l'on prenne le temps de regarder qui nous gouvernent et comment ils travaillent pour décider des lois qui vont régenter nos vies. Je vous suggère donc de regarder la vidéo ci-après où l'on voit comment l'assemblée du peuple traite les demandes d'informations et les questions d'un élu qui [...]

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Crise à Сhypre: Et si le rêve européen touchait à sa fin?
Global Research, mars 27, 2013

Un peu d’histoire

Les récents événements à Chypre ont donné lieu à un déferlement médiatique excessif et souvent bien éloigné de la réalité. La partie sud de l’île de Chypre (la partie nord étant envahie militairement par la Turquie depuis 1974) est peuplée de 770.000 habitants et ne représente que 0,3% du PIB de la zone euro. L’île, bien que relativement méconnue du grand public, du moins jusqu’à cette crise, a eu une histoire très tumultueuse la partageant largement entre l’Occident et l’Orient. Les lecteurs souhaitant en savoir plus peuvent consulter cette histoire illustrée de l’île s’arrêtant à 2004.

C’est justement à cette date que Chypre a intégré l’Union Européenne (le pays étant le plus riche des nouveaux entrants à l’époque) puis en 2008 Chypre a intégré la zone euro. A ce moment l’île connaissait déjà des afflux de capitaux russes et la législation fiscale y était déjà sensiblement la même qu’aujourd’hui. La même année la crise financière à frappé l’île comme tous les pays occidentaux et lors de la restructuration de la dette Grecque, les actifs des banques Chypriotes (qui contenaient une forte proportion de bons du trésor grecs) ont été brutalement dévalorisés par cette décision de l’Eurogroupe. Le pays en 2011 avait pourtant une dette en pourcentage du PIBinferieure à celle de la France, de l’Italie et de l’Allemagne. Jacques Sapir rappelle en outre que les banques chypriotes ont aujourd’hui des actifs qui sont égaux à 7,5 fois le PIB de l’île, alors que la moyenne dans l’UE est de 3,5 fois, mais que c’est largement moins par exemple que le Luxembourg dont les actifs bancaires pèsent 22 fois le PIB.

Le racket fiscal: nouvelle solution pour régler la crise?

La Troïka (une alliance de la BCE, du FMI et de l’UE) a donc choisi une mesure radicale pour récupérer la trésorerie nécessaire au renflouement des banques: le prélèvement de l’argent via une ponction obligatoire pour tous les détenteurs de comptes sur l’île. Une mesure sans précédent et vraisemblablement contraire à toutes les normes juridiques bancaires internationales, que les autorités russes ont qualifié non seulement d’injustes et dangereuses et qui montrent bien selon eux que le modèle économique néolibéral est complètement épuisé. Des officiels russes ont même parlé d’une mesure de type soviétique et la presse russe à elle titré sur la fin de l’Europe civilisée.

Les commentateurs français quand à eux ont ces derniers jours au contraire justifié ce racket fiscal imposé sur les comptes chypriotes par la Troïka en affirmant qu’après tout on y prélevait de l’argent sale et russe, ou russe et donc sale, et que par conséquent la mesure était justifiée. Mention spéciale à Marc Fiorentino pour qui il ne faut pas“s’emmerder” avec ce pays (...) Dans “lequel les gens ne payent pas leurs impôts (...) Et en frappant l’argent de la mafia russe”. Les Chypriotes apprécieront. Pour Christophe Barbier la mesure vise “l’argent pas propre de Chypre” ce que les milliers de petits salariés qui risquent d’être maintenant licenciés auront sans doute du mal à croire.

Les politiques ne sont pas en reste. Pour le Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères Bernard Cazeneuve “il est normal que les oligarques russes payent”, pour Alain Lamassoure “il est normal que la lessiveuse à laver l’argent sale qu’est Chypre soit arrêtée et que les oligarques russes payent” et pour Daniel Cohn-Bendit “qu’on taxe un oligarque russe ne va pas lui faire mal digérer ce qu’il a mangé ce soir” (sources). Quand a François d’Aubert il affirme lui “qu’il n’y a pas de raison que le contribuable européen finance l’épargne des oligarques russes”.

On aimerait bien entendre les mêmes commentateurs sur les investissements russes en Angleterre, ce pays qui accorde le droit de résidence à un grand nombre d’oligarques dont on peut grandement douter qu’ils aient fait fortune légalement, ou même et pour faire plus proche sur nombre d’investissements russes en France notamment sur la cote d’Azur à la fin des années 90.

Romaric Gaudin remet lui relativement les pendules à l’heure en rappelant que “Les Européens, prompts à pleurer sur le sort peu enviable de Mikhaïl Khodorkovski oublient que ce dernier avait construit son empire sur la banque Menatep, basée à... Chypre” ou encore que “Lorsque l’argent russe va vers Chypre, il est forcément sale. En revanche, lorsque l’argent russe construit un gazoduc sous la baltique vers l’Allemagne, investit dans le football britannique, il devient respectable”.

Les mythes sur Chypre ont la peau dure

A Chypre, en y regardant de plus près, la situation n’est pas vraiment celle décrite dans la presse francophone.

D’après l’économiste Natalia Orlova, le montant des dépôts dans les banques chypriotes s’élève à 90 milliards d’euros (particuliers et entreprises) dont seulement 30% est détenu par des personnes (morales ou physiques) pas originaires de la zone Euro. Les dépôts russes à Chypre sont selon elles estimés à environ 20 milliards et 13 milliards correspondent à des dépôts grecs, britanniques mais aussi du Moyen-Orient. L’immatriculation de sociétés a en effet contribué à la fortune de Chypre, qui offre il est vrai un cadre légal et fiscal avantageux et très souple. De nombreuses sociétés se sont ainsi très logiquement et légalement domiciliées à Chypre, au sein de l’Union Européenne. Parmi elles de nombreuses sociétés russes ayant des activités économiques intenses avec l’UE, bénéficiant à Chypre d’un régime fiscal avantageux (I.S à 10%) et d’un traité de non double imposition leur permettant donc de rapatrier leurs profits en Russie sans être taxées deux fois.

Les arguments basés sur la “volonté de lutter” contre le blanchiment d’argent sale et russe, ou russe et forcément sale, ont tourné à la caricature grotesque puisque si les dépôts russes à Chypre se montent à environ 20 milliards d’euros, à titre de comparaison l’an passé, on a enregistré 120 milliards d’euros de mouvements de fonds russes vers Chypre, mais aussi et surtout 130 milliards d’euros de mouvements de fonds de Chypre vers la Russie (sources ici et la). Depuis 2005 les investissements de Chypre vers la Russie sont supérieurs aux investissements de Russie vers Chypre! Selon Marios Zachariadis, professeur d’économie à l’université de Chypre: “la proportion des avoirs étrangers illégaux à Chypre n’est pas supérieure à ce qu’elle est en Suisse ou au Luxembourg“, pays qui vient par ailleurs il y a peu de signer le traité de non double imposition avec la Russie tout comme Chypre. Une réalité confirmée par le secrétaire d’Etat allemand aux Finances, Stefan Kampeter qui a explicitement affirmé qu’il “n’y avait aucun signe à Chypre de dépôt illégal et que les allégations de blanchiment d’argent contre Chypre ne pouvaient être prouvées”.

Le parlement chypriote a voté contre le pan initial de la Troïka qui envisageait un prélèvement obligatoire sur tous les comptes de l’île et c’est seulement dans la nuit de dimanche à lundi dernier qu’un accord a été trouvé, à savoir le prélèvement de 100% des actifs au-dessus de 100.000 euros sur tous les comptes de la banque la plus malade de l’île, et un pourcentage non encore fixé (30 à 40%) au-dessus de 100.000 euros sur tous les comptes de la seconde grande banque du pays. En clair, le racket pur et simple de l’argent chypriote et non chypriote (russe, est européen, anglais et oriental) massivement stocké dans les deux principales banques de l’île. Est-ce normal que des actifs étrangers légaux payent pour la crise grecque? Peut-on imaginer les sociétés françaises ou américaines de Russie se faire taxer 40% de leurs actifs pour payer la dette d’un pays qui au sein de l’Union Eurasiatique serait mal en point? On peut tenter d’imaginer la réaction américaine dans une telle situation.

La guerre financière, entre énergie et orthodoxie

Chypre apparaît en réalité de plus en plus comme un maillon (un pion pour Thierry Meyssan) au coeur d’une tension géopolitique opposant de plus en plus directement et frontalement la Russie et l’Occident.

L’Eurogroupe a sans doute rempli ses objectifs réels. Tout d’abord celui de prendre une mesure test sur un pays de petite taille et qui a sans doute servi de laboratoire. Déjàl’Espagne et la Nouvelle Zélande se sont dites prêtes à faire passer une mesure similaire, pour combler le déficit de leurs systèmes bancaires. Nul doute que la liste va s’allonger. Les conséquences vont sans doute être très lourdes et pourraient insécuriser de nombreux titulaires de comptes dans la zone Euro. Bien que l’Eurogroupe répète en boucle que Chypre est un cas bien à part, nombreux sont les Européens tentés de déplacer leurs actifs financiers ailleurs, et sans doute outre-Atlantique, affaiblissant ainsi de plus en plus l’Europe et la zone euro. Les Chypriotes l’ont bien compris en brandissant dans la rue des pancartes “Nous ne serons pas vos cobayes” et alors que les rues de Nicosie sont pleines de messages adressés aux frères orthodoxes russes et que les manifestations de ces derniers jours voient fleurir les drapeaux russes.

Après la faillite de la Grèce, la Russie s’était engagée il y a près d’un an sur la voie du rachat du consortium gazier grec DEPA/DESFA par Gazprom. Ces négociations intervenaient quelques mois après la chute du régime libyen (et la perte financièreimportante liée pour Moscou) mais elles se sont visiblement arrêtées lorsqu’il y a un mois le département d’Etat américain a tout simplement mis en garde Athènes contre une coopération énergétique avec Moscou et déconseillé une cession de DEPA à Gazprom qui “permettrait à Moscou de renforcer sa domination sur le marché énergétique de la région”. Empêcher une plus grande intégration économique Russie-UE est-il vraiment dans l’intérêt de l’Europe aujourd’hui alors que le président chinois vient de faire sa première visite internationale à Moscou avec à la clef une très forte intensification de la coopération politique, militaire mais aussi et surtout énergétique entre les deux pays ?

En sanctionnant ainsi directement les actifs russes dans les banques de Chypre, c’est la Russie qui est directement visée et touchée. Bien sur les Russes ont logiquement des visées et elles sont bien plus importantes que la simple exploitation du gaz offshore dont le consortium russe Novatek a été exclu de façon assez inexpliquée. D’après l’expert en relations internationales Nouriel Roubini, la Russie vise simplement l’installation d’une base navale sur l’île (ce que les lecteurs de RIA-Novosti savent depuis septembre dernier) et que les Russes pourraient tenter de monnayer en échange d’une aide financière à Nicosie.

A ce titre, les négociations russo-chypriotes n’ont pas échoué contrairement à ce que beaucoup d’analystes ont sans doute hâtivement conclu. Mais Chypre ne se trouve sans doute pas suffisamment dans la sphère d’influence russe au vu de la dimension de tels enjeux. Il faudrait pour cela qu’elle quitte l’UE et rejoigne la Communauté économique eurasiatique, comme l’a clairement indiqué Sergueï Glaziev, le conseiller du président Poutine.

Il faut rappeler que Sergueï Glaziev avait au début de cette année dénoncé la “guerre financière totale que mènent les pays occidentaux contre la Russie aujourd’hui”. Une guerre financière qui semble confirmée par les dernières menaces de la BCE envers la Lettonie pour que celle-ci n’accueille pas d’éventuels capitaux russes qui pourraient vouloir sortir de Chypre.

Sur le plan extérieur, Chypre reste un maillon crucial pour la Russie dans le cadre de son retour au Moyen-Orient et en Méditerranée, mais aussi dans le cadre de ses relations avec l’Occident. Sur le plan intérieur, le pouvoir russe peut enfin montrer qu’il est décidé à maintenir ses objectifs de lutte contre l’offshorisation de l’économie russe, dont Vladimir Poutine avait fait un point essentiel, dans son discours de fin d’année 2012. C’est dans cette optique que le groupe public russe Rosneft vient d’indiquer qu’il allait rapatrier de plusieurs zones du monde réputées offshore les actifs hérités lors de l’acquisition de son concurrent anglais: TNK-BP, notamment de Chypre et des Caraïbes.

Au coeur du monde orthodoxe, la fin du rêve européen?

Mais pendant qu’Occident et Russie s’affrontent par territoires interposés au coeur de la Méditerranée (Grèce, Syrie, Chypre...) le peuple chypriote et les dizaines de milliers de travailleurs anglais et est-européens immigrés à Chypre vont payer la facture et sans doute traverser des années difficiles, Jean Luc Mélenchon a par exemple déjà promisl’enfer aux Chypriotes.

Alors que la Bulgarie a récemment interrompu ses négociations d’intégration à l’euro, la Grèce continue à s’enfoncer dans l’austérité. A Chypre aujourd’hui, selon les derniers sondages, 67% des habitants souhaitent désormais que leur pays quitte la zone euro, l’UE, et se rapproche de la Russie, une position soutenue activement par l’église orthodoxe chypriote.

Au coeur de la Méditerranée et du monde orthodoxe, le rêve européen semble toucher à sa fin.

Alexandre Latsa

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un “autre regard sur la Russie”.

Copyright © 2013 Global Research

 

La crise en Europe
   

Piotr Iskenderov
Vendredi 29 Mars 2013

La crise en Europe

Le rapport récemment diffusé par les économistes américains et européens de haut niveau réunis au sein du National Bureau of Economic Research au Massashutes porte pour la première fois une condamnation sans appel à la monnaie européenne unique.

Les auteurs du document et notamment les Américains Jesus Fernandez-Villaverde, Tano Santos et le Britannique Luis Garicano prouvent d’une manière convaincante que c’est précisément l’introduction de l’euro qui a mis à mal le développement durable des économes européennes qu’on appelle aujourd’hui « à problèmes ». Le sujet est repris par notre observateur Piotr Iskenderov.

Selon les estimations des économistes, le fait d’adhérer à la zone euro a provoqué un flux prodigieux de crédits en direction de la périphérie européenne. La dette extérieure nette des pays comme la Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Irlande a augmenté en dix ans de 100% par rapport à leur PIB. Cependant, tout convaincant qu’il est, le rapport n’a pas d’effet rétroactif. En effet, on peut légitimement douter que l’Union Européenne ait pu renoncer en 1999 à l’introduction de la monnaie unique à la plus grande échelle possible. Comme l’a rappelé à La Voix de la Russie Nadejda Arbatova, expert du Centre de sécurité internationale de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales, - on ne devrait pas oublier le prix politique de la question qui est derrière les estimations économiques:

« Nous devons penser aux conséquences politiques parce qu’il s’agit non seulement de la survie de la zone euro mais de l’avenir de toute l’Union Européenne. La désintégration de la zone euro portera inconstablement un coup dur à l’intégration européenne et ses nombreux détracteurs crieront à l’effondrement de l’UE dans son ensemble ».
L’adhésion à la zone euro était une véritable aubaine pour les pays de la périphérie européenne. C’était une nouvelle monnaie super-stable commune aux Grecs et aux Allemands, le boom de crédits et une prospérité assurée. Mais ces pays étaient condamnés parce que mal préparés à la prospérité en question. L’euro a rendu inutile le douloureux processus des réformes dont la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande avaient plus besoin que de cette richesse inespérée. La chaîne d'affaires Bloomberg a fait savoir entre-temps que la Slovénie pourrait deveni un nouveau demandeur de crédits dans le cadre du programme de stabilisation lancé par l’UE et le FMI

http://french.ruvr.ru

.http://www.alterinfo.net/La-crise-en-Europe_a88464.html
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Actualité non-alignée,
Crise, pape, guerres, analyses...

Voir aussi :

Obama en visite en Israël : Disparition définitive de la Palestine originelle

Syrie: Un tragique remake de Suez ? - Alerte Damas et Liban - Enfants dans l'ASL (Vidéo L. Louis)

Tout serait prêt pour une attaque de l'Iran... Le pire bientôt ?

La France apparaît désormais comme le pays le plus agressif de la planète


Vue du Vatican depuis le haut de la basilique Saint Pierre
© Martijn Smeets - Shutterstock

http://www.pays-monde.fr/tourisme-vatican-4/circuit-touristique-population-vaticane-208.html

 

 

Chypre: Crime, faute - Témoignage (vidéo) - Rôle Allemagne, Russie - Vers coup d'Etat UE?

Alerte UE: Un coup d'état institutionnel a eu lieu discrètement. Servitude des citoyens-godillots

Hold-up du siècle, racket à Chypre - MES - Arnaque Système monétaire (+ vidéos)

Opération "Je dépose mes poubelles devant les banques" (à relayer)

 

 

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Non au tout anglais

 

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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 06:48

 

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Nouvel Ordre Mondial: Du mariage pour tous à la théorie du genre imposé et au monde unisexe ? (vidéo)

 


http://jeunescni.blogspot.fr/2011/09/campagne-militante-non-la-theorie-du.html

 

Dire qu'un homme et une femme c'est pareil ce n'est pas sain!

La vraie raison du "mariage pour tous": Imposer la "théorie du genre"! Vers un monde unisexe, sans hommes ni femmes..?


Pour lire la suite cliquez ici

 

http://artdevivresain.over-blog.com/article-dire-qu-un-homme-et-une-femme-c-est-pareil-ce-n-est-pas-sain-116676680.html

 

 

 

 

 

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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 06:41

 

 

 

Dimanche 31 mars 2013

samedi 30 mars 2013

L'Enjeu Nord-Coréen


« LA CORÉE DU NORD DÉCLARE LA GUERRE A LA CORÉE DU SUD »

Depuis plusieurs heures, les nouvelles pas très rassurantes affluent à propos de la Corée du Nord. Certaines étaient alarmantes affirmant, avant d'être démentie par la suite, que la RPDC aurait déclaré la guerre à son voisin du Sud [1]. Heureusement, ce n'était pas le cas.
Toute cette agitation fait suite à des manœuvres d'exercices militaires menées conjointement par les troupes sud-coréennes et ses alliés américains à 200 km de la DMZ (zone démilitarisée), mal nommée car étant sans doute l'endroit le plus militarisé au monde.
La question qui est posée à tous les spécialistes de la région est de savoir si les provocations de Kim Jong-Un déboucheront-elles ou non sur une guerre. L'avis de votre humble serviteur est que cela est très peu probable. Et pour cela je ne m'appuie non pas sur les divers avis émis mentionnant la zone inter coréenne de Kaesong toujours en activité mais sur des causes un peu plus profondes.
Mentionnons tout de même que nous sommes loin de la tension qui avait eu lieu en novembre 2010 [2] lors du bombardement par le Nord de l'île sud-coréenne de Yeonpyeong qui avait causé des morts et des blessés. Et que malgré ces évènements, le calme entre les deux Corées a pu revenir sans déboucher sur un conflit armé. Cet argument de l'habitude peut aider à rassurer les esprits un peu échauffés, mais n'expliquent rien du problème, comme c'est le cas de tout ce qu'on peut lire actuellement sur le sujet.

Mais avant d'aborder ces causes profondes, il peut-être utile de se rafraîchir la mémoire et revenir sur le passé qui a conduit à la partition de la péninsule coréenne et à la tension toujours intacte qui persiste de part et d'autre de la DMZ.


BREFS RAPPELS HISTORIQUES

En réaction à l'occupation japonaise pendant la première moitié du XXème siècle, les nationalistes coréens obtirent l'indépendance de la Corée en 1943 pendant la Conférence du Caire.
Mais déjà, même si la Seconde Guerre Mondiale faisait encore rage aux quatre coins du globe, les États-Unis et l'URSS avaient décidé de se partager la péninsule en zone d'influence autour du 38ème parallèle. Ce qu'il faut bien retenir ici est que la partition de la Corée n'a pas eu lieu après la Guerre de Corée, mais antérieurement.
Sans détailler le processus qui a mené à la Guerre de Corée, il faut noter que les Etats-Unis avaient dès cette époque mis en place une dictature militaire pour contrer l'influence soviétique, ce qui a conduit à l'escalade des tensions pour finalement aboutir à la pire des choses : la guerre.
La Guerre de Corée (1950-1953) fut une tragédie pour les populations et a été la guerre la plus meurtrière de la deuxième moitié du XXème siècle après le Vietnam, dont sont directement responsables les États-Unis et les Soviétiques, sans oublier la Chine qui a fourni le gros des bataillons du Nord.
Cette guerre a laissé derrière elle un peuple décimé, ruiné, dévasté et déchiré. Et ce n'est qu'au cours de ces deux dernières décennies que le Sud a réussi à décoller économiquement parlant, contrairement à son voisin du Nord qui est restait dans un état inquiétant de sous-développement.


SITUATION ACTUELLE

Depuis la France, le stéréotype habituel concernant la Corée est que le Nord est une dictature communiste et que le Sud est une démocratie, si tant est qu'on connaisse un peu le sujet. Bien évidemment, la réalité est un peu plus compliquée.
Bien que le Sud ait vécu une démocratisation à la fin des années 80 dont les Jeux Olympiques de Séoul en 1988 sont le symbole, il n'en reste pas moins que ce pays reste sous la tutelle militaire des Etats-Unis dans la mesure où en cas de guerre, l'armée sud-coréenne est soumise au commandement des États-Unis. De plus, d'un point de vue économique et culturel, la Corée du Sud est peut-être le pays le plus américanisé de toute l'Asie, le Japon ayant malgré tout réussi à conserver certaines spécificités culturelles de par la nature insulaire de son territoire.
Le Nord quant à lui, est un pays clairement sous-développé selon les critères occidentaux, et dont l'économie, essentiellement informelle, est tenue en sous-main par la Chine. Mais une chose que la Corée du Nord a su préserver, malgré les pénuries dans tous les domaines, c'est son appareil militaire, clé de son indépendance politique. C'est la quatrième armée du monde en effectif et la première en proportion de sa population [3]. Cet exploit ne tient qu'à d'énormes sacrifices de la part de sa population. Sur le papier, elle peut impressionner, mais dans les faits, il y a fort à parier qu'elle ne résisterait pas longtemps sans l'appui de la Chine ou de la Russie face à l'écrasante supériorité technologique de l'armée américaine.


LES ENJEUX

Les récentes déclarations de la Corée du Nord ne détonnent pas de la phraséologie habituelle surtout quand on prend en compte le fait que les deux parties de la péninsule sont techniquement en guerre depuis 1950. Seul un armistice, c'est à dire un cessez-le-feu, a été signé entre les deux pays.
Mais alors, à quoi joue Kim Jong-Un ? Très vraisemblablement, il y a tout d'abord une volonté d'affirmer son leadership, lui qui a succédé à son père Kim Jong-Il il y a à peine plus d'un an et demi de cela.
Aussi, pour expliquer l'attitude pseudo-guerrière de la RPDC, les experts avancent souvent la thèse du moyen de pression pour maintenir voire renforcer l'aide humanitaire. En effet, le pays est dépendant des nombreuses aides humanitaires en provenance de l'international, dont la Corée du Sud, qui approvisionnent la population en nourriture via la Chine.
Cependant, nous restons sur des explications de surface qui n'expliquent pas l'essentiel à savoir comment la Corée du Nord, malgré sa situation précaire parvient à rester debout alors qu'un simple abandon des aides de la Communauté Internationale ferait tomber le régime jugé voyou et faisant partie de l'Axe du Mal ?
En fait, ce sont des facteurs géostratégiques qui portent à bout de bras un pays qui aurait du s'effondrer depuis longtemps.
La Chine tout d'abord a une peur bleue de devoir accueillir des millions de réfugiés nord-coréens en cas d'effondrement du régime. Mais ce n'est pas la seule préoccupation de la Chine. La Corée du Nord représente surtout pour l'Empire du Milieu un tampon avec la Corée du Sud qui est objectivement une base militaire américaine.
Réciproquement, les Etats-Unis ont tout intérêt à ce que perdure le régime nord-coréen pour justifier leur présence massive en Corée du Sud, où officiellement 25 000 GIs sont présents sur tout le territoire. Ceci dans la cadre de leur politique de containment à l'égard de la Chine.
Nous avons donc là une convergence d'intérêts entre la Chine et les Etats-Unis avec la Corée du Nord au beau milieu. La Corée du Nord sert à la Chine de tampon à la présence américaine et en retour, la présence américaine en Corée du Sud est justifiée par la Corée du Nord.
N'oublions pas non plus la Russie qui a un intérêt indirect dans l'affaire, celui de maintenir la Chine dans ses alliances face aux Etats-Unis. En effet, la tension sino-américaine qui se joue autour de la Corée du Nord, sans compter les autres points de tension, notamment en Afrique, pour l'accès aux matières premières, oblige la Chine à être un allié objectif de la Russie, et ce, malgré les désaccords stratégiques qu'il peut exister entre les deux pays partageant une frontière immense. Sans être dans le secret des Dieux, il est probable que la question coréenne est un sujet récurent lors des sommets de l'Organisation de Coopération de Shangai. [4]
En synthèse, la Corée du Nord est un point de convergence de nombreux enjeux pour les trois grandes puissances présentes dans la région que sont la Chine, les États-Unis et la Russie... pour le plus grand malheur du peuple coréen.


LA TRAGÉDIE CORÉENNE

Tout au long de son histoire multi-millénaire, la Corée a rarement pu jouir de son indépendance, prise en étau entre les deux puissances asiatiques que furent la Chine et le Japon. Néanmoins, et c'est assez remarquable, ce peuple a survécu à toutes les invasions et tentative d'assimilation.
Le secret ? La fierté nationale, ce nationalisme exacerbé qui s'est mis en œuvre lors des préludes à la Guerre de Corée et qui continue à perdurer au Nord comme au Sud à des degrés divers.
Nos médias occidentaux ont beau jeu de dépeindre le gouvernement nord-coréen comme l'incarnation de la barbarie et du Mal. Néanmoins, que ce soit aujourd'hui Kim Jong-Un ou hier Kim Jong-Il et encore avant Kim Il-Sung, ce sont sans doute les authentiques incarnations du nationalisme coréen, à l'opposé de la servilité des gouvernements sud-coréens depuis la partition, y compris dans la soi-disant démocratie d'aujourd'hui à Séoul. Même s'ils ont été et sont toujours soutenus par la Chine et la Russie, les dirigeants nord-coréens, compte-tenu de l'histoire particulière de la Corée, ont toujours farouchement défendu leur indépendance, même si cela doit passer par de grandes souffrances pour le peuple.
Il faut savoir que les plus fervents partisans de la réunification des deux parties de la Corée se trouvent au Nord. Les conditions de Kim Jong-Il ont toujours été les mêmes. A savoir un retrait sans condition de toutes les bases américaines de la péninsule. Et ironiquement, les plus farouches opposants à cette idée de la réunification se trouve au Sud, en particulier dans le parti conservateur, actuellement au pouvoir, militant pour une alliance totale avec les Etats-Unis.
Car l'enjeu dans toute cette immense tragédie n'est pas de savoir s'il y aura une guerre ou pas, mais de savoir comment réunir des frères et des soeurs de part et d'autre d'une Zone Démilitarisée, qui devrait plus être appelée la Zone de la Honte.
Comment se fait-il qu'après 60 ans d'armistice, les deux parties n'aient toujours pas signé de traité de Paix ? N'est-ce pas le signe évident d'un blocage qui se trame en plus haut lieu, dépassant les intérêts du peuple coréen ?


CONCLUSION

Comme indiqué précédemment, la Chine, les États-Unis et la Russie n'ont donc aucun intérêt à la réunification de la Corée. La Chine perdrait son monopole économique au Nord et sa zone tampon contre l'influence des États-Unis. Les États-Unis y perdrait énormément en bases militaires et en influence dans cette région prioritaire. Et la Russie, sans la tension engendrée par la Corée du Nord, aurait moins d'arguments à faire valoir à la Chine pour soutenir leur alliance militaire.
Les raisons qui font que la guerre ne peut pas avoir lieu entre la Corée du Nord et celle du Sud sont aujourd'hui les mêmes que celles qui font que ces deux pays ne peuvent pas être en Paix et in fine être à nouveau uni comme cela fut le cas pendant des millénaires. Là est tout le drame.
Tant qu'on ne rendra pas au peuple coréen la possibilité de réellement choisir son destin, et cela passe par un effacement des intérêts chinois, américains et russes dans la péninsule, alors, péninsule coréenne continuera son numéro d'équilibriste entre deux eaux, entre guerre et paix.


[1] http://french.ruvr.ru/2013_03_30/La-Coree-du-Nord-declare-la-guerre-a-la-Coree-du-Sud

[2] http://lci.tf1.fr/monde/asie/2010-11/la-coree-du-nord-tire-des-obus-sur-une-ile-de-coree-du-sud-6158935.html

[3] http://fr.wikipedia.org/wiki/Arm%C3%A9e_populaire_de_Cor%C3%A9e

[4] http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/06/09/le-sommet-de-pekin-devoile-les-ambitions-et-les-limites-de-l-ocs_1715710_3216.html

 

http://kairoslogos.blogspot.fr/2013/03/lenjeu-nord-coreen.html

 

 

Voir aussi :

 


Corée victime des USA - Quand les Etats-Unis détruisent un pays pour le sauver

 

 

 

 

Ahmed

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La France, sous-marin des Etats-Unis, soutient les pires terroristes

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 06:32

 

La France, sous-marin des Etats-Unis, soutient les pires terroristes

Syrie-Salafistes-280.jpgCheikh Mohammad Saïd al-Bouti le plus célèbre dignitaire religieux sunnite pro-régime de Syrie, a été tué avec 15 fidèles jeudi 21 mars dans un attentat suicide dans une mosquée du nord de Damas. Une nouvelle fois les rebelles syriens, meilleurs amis des gouvernements occidentaux, battent la mesure de la barbarie. Et pendant ce temps, Ibrahimović le plus célèbre mercenaire qatari continue d’en faire rêver plus d’un. Triste monde.

 

21 février 2013. Attentat à la voiture piégée devant le siège du parti Baas à Damas. Plus d’une cinquantaine de personnes, en  majorité des civils, ont été tuées.

25 février 2013. Attentat à la voiture piégée dans l’est de Damas. Cinq membres des forces de sécurité syrienne.

28 février 2013. Attentat à la voiture piégée dans le quartier de Akrama Al-Jadideh à Ho ms. Nombre indéterminé de victimes.

21 mars 2013. Attentat suicide dans une mosquée du nord de Damas. Au moins 16 morts. Bilan non définitif.

On ne compte plus les exactions perpétrées par les fidèles de l’Empire contre les dignitaires du régime, représentants religieux et minorités confessionnelles sur le territoire syrien. Dans l’indifférence générale, des cohortes d’islamistes extrémistes stipendiés égorgent, explosent, et assassinent pendant qu’un marketing médiatique érigent en France et dans le reste de l’Occident ces chantres de la barbarie au rang de grands humanistes martyrs.

Pour les mondialistes anti-nationaux, les ennemis de nos ennemis sont nos amis. Et qu’importe s’il faut se livrer à une contorsion médiatique extrême pour justifier cette prise de position. Contorsion, il faut l’avouer amèrement, grandement facilitée par l’état de schizophrénie avancé du peuple français. Ceux que nous aidons en Syrie étant les mêmes que nous combattons au Mali.


Soutien logistique anglo-français.

images1-225x145.jpgUne schizophrénie d’autant plus insupportable que le gouvernement de l’anti-France se permet de déclarer ouvertement son intention de livrer armes et munitions à l’opposition syrienne. Un positionnement jusqu’au-boutiste des plus hautes autorités de l’État français, voulant peut-être officialiser une situation de fait, la Russie ayant demandé à l’ONU de lancer une enquête internationale afin de savoir d’où provenaient les armes des rebelles syriens.

Une position que beaucoup de hautes personnalités du renseignement français remettent en cause au regard des intérêts de l’Hexagone.

Alain Chouet ancien chef de la DGSE à Damas, a été l’un des premiers à pointer du doigt le danger de soutenir les tenants d’un islam rétrograde agissant actuellement sur le territoire syrien. Dans un entretien accordé au Point, ce dernier conteste la décision française d’armer les rebelles syriens :

index1-160x145.jpgLe Point.fr : Est-il opportun que la France livre des armes à l’opposition syrienne ?

Alain Chouet : Je suis confondu par cette affaire. On se trouverait complètement en dehors de la légalité internationale, dans une situation sans précédent. Pour prendre une comparaison, c’est comme si la France, en 1992, avait décidé unilatéralement d’armer le GIA (Groupe islamique armé) et le FIS (Front islamique du salut) algériens, sous prétexte qu’ils avaient gagné les élections et que les militaires avaient interrompu le processus électoral. Dans le cas de la Syrie, nous armerions des groupes non-représentatifs et reconnus par personne, si ce n’est par nous ! L’ONU n’a pas reconnu l’opposition, et d’ailleurs, de quelle opposition parlons-nous ? Elle est totalement hétéroclite et divisée, les militaires ne reconnaissent pas l’autorité des politiques et, à l’intérieur de la composante militaire, les milices djihadistes ont pris le pas sur les autres.

Dans la même veine, un ex-officier des renseignements français, de retour de Beyrouth, a énuméré les erreurs commises par la France dans le dossier syrien. Entre le ralliement à la politique américaine d’alliance avec les islamistes (sans tenir compte des intérêts historiques de la France en Syrie), et le renoncement  aux précieux renseignements que fournissaient les services de renseignements syriens (protégeant la France du terrorisme depuis de nombreuses années), le bilan apparaît sans concession.


La France, sous-marin des États-Unis.

Dans ce jeu criminel de dupe, la France est en première ligne des exécuteurs des basses œuvres de l’oncle Sam. Dans une stratégie ambivalente où d’un côté Obama donne des gages d’apaisement à la Russie sur le dossier syrien, ce dernier avance ses pions anglo-français pour faire remonter la pression d’un cran supplémentaire. Car derrière la Syrie : l’Iran. Les États-Unis, pressés par le lobby sioniste américain d’accroitre la pression sur Téhéran, se doivent de faire tomber un des plus fidèles soutiens de l’Iran.

Car pendant que la France affirme sa volonté d’armer l’opposition syrienne, Obama se rend en Israël afin d’accentuer, au côté de l’extrémiste Benyamin Netanyahou, ses menaces contre l’Iran. Bientôt l’acte final de la tragédie mondiale ?

 


Des douilles, une malette et trois femmes Kurdes

Des douilles, une malette et trois femmes Kurdes

25 mars 2013 at 13 h 12 min

« Et l’Europe de temps en temps, tape sur les petits doigts d’Erdogan concernant les crimes Kurdes mais l’Europe dit plutôt : il faut tuer … mais tuer en silence...

 

 

Mercredi 27 mars 2013

Guerre France au Mali: Terrorisme d'Etat et pillage des ressources

Intervention de la France au Mali : L’Etat guerrier

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franceAfrique

 

Une intervention militaire française en chasse une autre: Côte d’ivoire, puis Libye, puis Mali, sans parler de la volonté appuyée d’intervenir en Syrie. Les troupes françaises ont à peine commencé à quitter l’Afghanistan qu’elles interviennent de nouveau au Mali.


La France apparaît ainsi, actuellement, comme le pays le plus agressif de la planète. Même les USA paraissent, en comparaison, plus réservés, dans le rôle de gendarme. Et s’il y a une distribution des tâches dans ce rôle, on peut dire que la France fait preuve dans le sien d’un zèle particulier.


C’est inquiétant. Car cet Etat par deux fois, en Libye et maintenant au Mali, est venu, avec ses armées, aux frontières de l’Algérie et des pays du Maghreb. Chaque Algérien, chaque Nord-Africain, ressent cette inquiétude, celle d’avoir en face, de l’autre côté de la méditerranée, un Etat guerrier.


François Hollande est célébré en France comme «un chef de guerre». Sur tous les médias français, journaux, radios, télés, on proclame qu’il «est vraiment devenu président de la république maintenant qu’il a déclenché une guerre». Comme le président Bush après la guerre contre l’Irak, et comme le président Obama, sacré «chef de guerre» après avoir fait tuer Ben Laden, ou comme le président Sarkozy après l’attaque contre la Libye. Non pas Président de la république respecté parce qu’il a réglé des problèmes économiques, des problèmes sociaux, parce qu’il est un homme de paix, mais parce qu’il a déclenché une guerre.

On reste songeur devant une telle vision, devant cette culture belliqueuse, devant «cette civilisation» qui nous ramène aux temps où les Consuls et Césars ne devenaient légitimes et populaires, à Rome, qu’au retour d’une expédition victorieuse, à l’époque où les rois ne le devenaient réellement qu’après avoir conquis de nouveaux territoires, et où ils demandaient à leurs vassaux d’envoyer des contingents pour la guerre, comme l’injonction en est faite aujourd’hui par la France au Tchad, au Niger, au Sénégal, au Togo, au Bénin à la Côte d’Ivoire, et à d’autres pays africains. C’est l’union sacrée autour du nouveau «chef de guerre», François Hollande.

C’est, de la gauche jusqu’à à l’extrême droite française, l’unanimité de la classe politique française pour l’intervention militaire. Un tel unanimisme, une démocratie aussi verrouillée, a des allures de totalitarisme.

Les socialistes français retrouvent leurs premiers amours, et les parfums enivrants du chauvinisme de gauche et des expéditions vers des lieux aux noms exotiques: Tombouctou, Gao, le Sahara. Beaucoup d’intellectuels français les suivent. Comme cela avait été le cas pour la Libye, ils sont pris d’excitation guerrière, d’émotion et de fierté patriotiques devant le spectacle des avions «Rafale» qui décollent et celui du déploiement martial de leurs forces armées.

De joie, l’un d’eux s’écrie: « Pour tous ceux qui parlaient de décadence française, c’est la preuve que nous sommes toujours un grand pays car nous sommes capables d’intervenir.» (Nicolas Domenach, Chaîne ITélé, émission «ça se dispute», 12 janvier2013). La communauté malienne en France se voit soudain entourée de sollicitude. Elle en est étonnée et même gênée. Pourvu que ça dure. Les médias français découvrent avec tendresse que la ville française de Montreuil est, après Bamako, la seconde ville malienne par sa population originaire de ce pays.

Le parti français, le «Front National», juge cette intervention légitime, d’autant plus « qu’elle concerne, dit-il, un pays francophone ». Les émigrés maliens ne sont plus donc, pour le moment, des « émigrés qui envahissent la France et viennent manger le pain des français». On pressent déjà des tentatives pour opposer Arabes et Africains dans l’immigration française, Afrique du Nord et Afrique noire, mais ce sera difficile tant la solidarité maghrebo-africaine est grande.

Bref, peu de voix se font entendre, en France, pour dénoncer l’intervention militaire, ou alors elles sont difficilement audibles. Aujourd’hui, pour l’instant, le principal reproche fait au Président François Hollande par le leader du Front de gauche, J.F. Mélenchon, ainsi que par les représentants du parti communiste français et de la gauche écologique c’est dene pas avoir convoqué le parlement avant d’avoir décidé de la guerre. A quoi le gouvernement français répond superbement qu’il n’en avait pas le temps et qu’il «fallait agir vite».

Cet argument, «qu’il fallait agir vite» est trop souvent répété, asséné sur tous les médias français pour ne pas en devenir suspect. Il rappelle, le même, utilisé pour la Libye, lorsqu’on criait qu’il fallait vite intervenir à Benghazi, pour éviter un massacre. On sait comment cette justification s’est avérée mensongère et d’où est finalement venu le massacre. Il semble, en réalité, que l’armée malienne avaient lancé des opérations sur la route menant à la ville de Mobti et en direction de la ville de Douentza, dés la journée de Lundi 7 Janvier (1). Ces opérations, organisées en coordination avec le commandement français, avaient pour but, selon des experts occidentaux, de faire sortir les colonnes de pick-up des groupes rebelles de leurs bases et des villes afin de les bombarder en rase campagne et de permettre ainsi à l’aviation française d’intervenir. La version officielle française vise donc à justifier la précipitation de l’intervention française et à en cacher les véritables raisons. Affaire donc à suivre, tant la gestion de ces interventions militaires par le mensonge est devenue coutumière.

LA LÉGITIMATION

Il est remarquable de voir comment chaque intervention militaire s’entoure d’un discours de légitimation. Chaque fois qu’elle a eu lieu, l’intervention militaire a été proclamée légitime, qu’il s’agisse de défendre un pouvoir contre des groupes armés rebelles comme c’est le cas au Mali, ou, au contraire, de soutenir des groupes armées rebelles contre un pouvoir comme cela a été le cas en Libye ou c’est le cas en Syrie. Le droit d’ingérence n’est en fait que le droit du plus fort. Il ne s’embarrasse pas de cohérence. Mais en aucun cas, les puissances occidentales qui s’en réclament et interviennent, ne mettront leur influence, pourtant grande, au service d’une solution politique, pacifique. L’intervention est toujours violente et elle laisse toujours le pays dévasté, exsangue, meurtri physiquement et moralement, fragile pour longtemps.

Dans le registre de la légitimation, il y a aussi l’argumentaire de la «menace terroriste islamiste». Depuis que le Président Bush a trouvé et désigné ainsi le nouvel ennemi global de l’Occident, l’argument sert « à toutes les sauces», y compris d’ailleurs à des alliances avec ceux désignés auparavant comme «terroristes» lorsque la «realpolitik» l’exige. La référence à la «menace terroriste» offre l’avantage à la fois de n’avoir rien à justifier et de donner une justification à n’importe quoi.

Le président de la République française, François Hollande, et son ministre des affaires étrangères n’ont cessé de répéter, de marteler, qu’il s’agissait, au Mali, de lutter contre « des groupes terroristes criminels». On aura remarqué le pléonasme. Il a pour fonction d’accroître la tension. C’est ainsi qu’un amalgame est fait entre les différents groupes armés «rebelles», et que se trouvent obscurcies les véritables raisons de la crise malienne, et du même coup celles véritables de l’intervention française. Elles sont, ici comme ailleurs, à chercher, banalement hélas, dans le pillage des richesses de la région et dans le maintien de l’influence nécessaire à cet effet.

L’Histoire se répète sur le continent africain..Entre l’an 397 et 398, Gildon, prince Amazigh, se révolta contre la domination romaine et s’allia avec les rebelles donatistes et circoncellions. Il arrêta les exportations de blé d’Afrique du Nord vers Rome.

Celle-ci utilisa contre lui, le fameux poète romain Claudien (un média de l’époque) qui mobilisa, à travers notamment un long poème propagandiste, l’opinion romaine, et déclencha la peur dans l’Empire en faisant croire à la population qu’elle allait connaître la famine. Les méthodes sont les mêmes. Seule la technologie a changé.

La «menace terroriste islamiste» est brandie, comme à la plus belle époque du Président Bush junior. Le thème est repris en boucle par tous les hommes politiques et les médias français ce qui permet, collatéralement, de différer, au nom de «l’union sacrée», les échéances de la grave crise économique, sociale et morale actuelle de la société française ou d’y faire diversion. Mais le thème comporte néanmoins un inconvénient, puisque, depuis, il y a eu le Président Obama et sa nouvelle stratégie envers le monde arabe et musulman, qui consiste à ne plus se contenter de brandir l’épouvantail de l’islamisme. Là se trouve une contradiction et une gêne, qu’on perçoit chez bien des commentateurs français lorsqu’il s’agit de passer du discours sur «le printemps arabe» et de la prise en compte de l’Islam politique à celui de la «menace islamiste».

Dans le registre de la légitimation de l’intervention au Mali, il faut parler, enfin, de la référence à la décision du Conseil de sécurité de l’ONU à ce sujet. Les responsables français s’enveloppent dans celle-ci comme si la France ne faisait que se mettre, par altruisme, au service du droit international. Mais c’est précisément la France qui a fait le siège du Conseil de sécurité pour obtenir une résolution autorisant l’intervention au Mali. Encore que cette intervention prévoyait d’abord de s’efforcer de trouver une solution politique aussi bien aux revendications légitimes des Touaregs du Nord Mali, qu’à la question de la légitimité du pouvoir politique malien, mise à mal par le coup d’Etat récent. Et à ce propos, d’ailleurs, quelle légitimité peut bien avoir un pouvoir qui ne peut se maintenir que par une intervention armée étrangère, laquelle, par ricochet, révèle d’ailleurs, par là même, sa propre illégitimité. Là est la faiblesse originelle de cette intervention militaire française. On peut s’attendre à la voir se révéler de plus en plus au fur et à mesure du développement de la situation.

Djamel Labidi

(1)- Le Quotidien d’Oran, 9 janvier 2013, p 6

Cet article est paru initialement dans le Quotidien d’Oran

 

http://www.mondialisation.ca/intervention-de-la-france-au-mali-letat-guerrier/5319397

 

 

 

franceAfrique

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Ingérence néocolonialiste française au Mali

au profit des maîtres yankees…

Colonialisme et impérialisme sont rampants au XXIème siècle. Rien n’a changé à part les prétextes. Nous en sommes maintenant à l’escroquerie des « guerres humanitaires » au nom de la « guerre globale contre le terrorisme » factice et créée de toute pièce.

Il n’y a pas d’autre terrorisme que le terrorisme d’État, il conditionne tous les autres. La France, réintégrée dans le commandement américain de l’Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord, fait partie intégrante de l’infamie impérialiste qui s’étend exponentiellement. Tous ceux qui ont votés pour quelque clown politique que ce soit, sont les de facto complices des assassinats commis sur les populations civiles. Sarkozy, Hollande ou le péquenot politicard qui leur succédera sur le trône sont des traîtres à la nation et au peuple, inféodés aux cartels industrio-financiers.

« La France combat au Mali ceux qu’elle a armés en Libye » a dit le ministre russe des affaires étrangères Sergeï Lavrov. Une grande parole, qui se noie dans la dissonance cognitive ambiante.

– Résistance 71–

 

Une guerre mensongère de plus : terrorisme d’État et pillage des ressources au Mali

 

Fédération Anarchiste

Le Monde Libertaire

 

Février 2013

 

url:

http://www.monde-libertaire.fr/antimilitarisme/16177-une-guerre-mensongere-de-plus-terrorisme-detat-et-pillage-des-ressources-au-mali

 

 

Nous sommes mis en demeure de choisir notre camp. D’un côté des religieux armés qui rêvent d’établir le royaume de Dieu sur terre, de l’autre des forces armées techno-capitalistes qui déclarent venir rétablir les droits de l’homme et, au milieu, une population désarmée. C’est d’elle que nous nous sentons solidaires. Il n’existe pas de guerre juste ni de guerre propre. L’union sacrée autour du président va-t-en-guerre François Hollande, l’empressement de l’opération offensive et les discours médiatiques contrôlés, le renforcement du plan Vigipirate, le climat national anti terroriste, visent à nous bourrer le crâne sur le caractère inévitable de cette guerre et à la légitimer. En réalité les intérêts économiques aux relents colonialistes priment de loin sur les vies des populations locales. Les djihadistes ont été très utiles au pouvoir français pour intervenir le 11 janvier 2013.

La classe dirigeante malienne corrompue jusqu’à l’os, la France, l’Union européenne, les instances financières internationales (FMI, Banque mondiale, OMC) ne se sont pas souciées du profond délaissement économique, social et culturel de la population laissant place maintenant à l’urgence militariste. Pendant de longs mois ce fut la porte ouverte aux recrutements en nombre par les jihadistes au Nord-Mali par nécessité économique (jeunes chômeurs, voire des enfants). Il n’est pas exclu que l’intervention de la France, ancien pays colonisateur, renforce les groupes djihadistes par le biais d’une mobilisation et de recrutements qui prendraient une dimension emblématique de lutte contre l’Occident. À trop jouer la « croisade contre le terrorisme international » le boomerang islamiste intégriste n’est jamais loin. L’expérience de l’enlisement de la guerre en Afghanistan n’a pas servi de leçon bien que la France y ait participé.

La coopération militaire avec la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et les deux bases militaires d’Abidjan et de N’Djamena prouvent s’il en est besoin que la France n’a jamais voulu quitter cette région. Les troupes stationnées en Afrique n’y sont pas pour maintenir la paix mais bien pour intervenir rapidement et garantir les intérêts de grandes entreprises françaises de premier plan (Areva et son uranium, Total et son pétrole, Bouygues et Bolloré et leurs travaux publics, leur mainmise sur les ports et les bois précieux, Orange et ses infrastructures de télécommunication). Le gouvernement français, appuyé par l’Union européenne, semble décidément ne pas vouloir se défaire de ses réflexes colonialistes, ni des avantages que cette politique procure aux industriels français. Se draper de valeurs démocrates pacificatrices et de défense des droits des peuples d’Afrique… et on atteint le comble du cynisme néocolonialiste. Le secteur industriel de l’armement rapporte bien plus que n’importe quel autre (plus que le pétrole ou même le nucléaire). Le marché du nucléaire est autant un marché civil que militaire. Les groupes marchands d’armes comme Lagardère ou Dassault sont propriétaires d’une grande partie de la presse d’opinion française… on comprend mieux pourquoi le discours antimilitariste n’a que peu droit au chapitre dans nos médias.

Après plus d’une semaine d’intervention, près de 200 000 réfugiés fuient les zones de guerre en direction des pays voisins tandis que le Programme alimentaire mondial estime que, dans le contexte actuel de sécheresse et de famine, 5 à 7 millions d’habitants du Sahel auraient besoin d’une assistance immédiate. 230 000 personnes se sont déplacées à l’intérieur du pays. Face aux attaques des armées malienne et française au sol, les forces djihadistes adaptent leur stratégie et se cachent dans les villages. Au milieu, les populations vulnérables seront tôt ou tard les véritables victimes de ces conflits et en particulier les femmes et les enfants. Les risques de conflits larvés entre les communautés sont grands… la division, la stigmatisation sont à l’œuvre. Comment seront traités la majorité de touaregs n’ayant pas pris les armes ? et les Peuls qui n’ont pas intégré le Mujao ?

La guerre va coûter cher et durer longtemps. L’intervention militaire française est estimée à environ 400 000 euros par jour. La Mission internationale de soutien au Mali (Misma) qui va arriver coûtera 240 millions de dollars par an. Alors que la misère règne, les cordons de la bourse se relâchent quand il s’agit d’aller tuer avec des armes. De telles sommes trouveraient une légitimité dans l’amélioration des structures sanitaires et sociales dans la région du Nord-Mali. Cela serait la preuve d’une volonté de reconstruire à partir de l’existant. Seule la population malienne peut le faire sur la durée. Ce conflit armé d’envergure ne fera que repousser l’espoir d’un retour à un équilibre et d’une amélioration de la situation.

Pour continuer à exister en Afrique, le terrorisme d’État français fait la guerre au Mali et peu importe le nombre de victimes directes ou indirectes (37 otages tués, 29 assaillants abattus à In Amenas en Algérie). Les populations manquent cruellement de politiques sociales, éducatives et culturelles responsables mais au lieu de ça les classes dirigeantes là-bas et ici se lancent dans un conflit à l’issue plus qu’incertaine. Les pays européens emboîtent le pas et suivent la cadence. Ni les Maliens ni les habitants des autres pays africains ne pourront s’émanciper par eux-mêmes tant que le statu quo sous tutelle colonialiste sera la règle. Qui va reconstruire le pays une fois le conflit terminé ? Gageons que les entreprises françaises se tailleront la part du lion… Nous refusons que cette guerre soit menée en notre nom.

Solidarité avec les populations victimes de cette guerre ! Paix immédiate au Mali et dégage la Françafrique !

 

 

 

http://resistance71.wordpress.com/2013/03/27/ingerence-neocolonialiste-francaise-au-mali-au-profit-des-maitres-yankees/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
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Conflits et guerres actuelles
La France serait derrière les troubles en Centrafrique


René Kimbassa
Lundi 25 Mars 2013


La France serait derrière les troubles en Centrafrique

« Salut Steve ! Tu sais que je suis un officiel centrafricain mais je préfère garder l’anonymat. Je sais que vous vous dites que Bozizé mérite certainement ce qui lui arrive et cela est vrai. Mais, ce ne sont pas les rebelles de la Seleka qui ont renversé le pouvoir. Ce sont plutôt les combattants tchadiens venus dans le cadre des accords signés à Libreville. Ils sont rentrés dans la capitale à 8h et Bozizé aurait été atteint lors des combats. L’ambassadeur de France a été le premier à arriver à l’hôtel Idjer Bangui qui est la base du nouveau pouvoir. La France a offert notre pays à Idriss Deby (le président Tchadien) en contrepartie de son engagement au Mali. Celui qui doit prendre le pouvoir s’appelle Djotidja et était vice premier ministre chargé de la défense dans le gouvernement d’union suite aux accords de Libreville en janvier. Toutes les maisons et sociétés ont été pillées sauf celles des français. La déclaration de prise de pouvoir sera faite à 20h (j’ai reçu le sms hier à 17h Utc). Le premier ministre sortant devrait être reconduit. L’enjeu, c’est le partage du pétrole du bloc A découvert à la frontière avec le Tchad, convoité par les français et les tchadiens mais promis aux chinois par Bozizé. Les rebelles sont venus par la même route du nord que Bozizé il y a 10 ans aidé par la France et le Tchad. Les populations sont désabusées en regardant ces gens jouer avec leur avenir. La connexion internet est mauvaise mais je t’envoie 10 photos exclusives par mail (malheureusement, je n’en recevrai que 4 en définitive) »

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[http://rene.kimbassa.over-blog.com/article-la-france-serait-derrere-les-trouble-en-centreafrique-116517374.html]urlblank:http://rene.kimbassa.over-blog.com/article-la-france-serait-derrere-les-trouble-en-centreafrique-116517374.html

 

http://www.alterinfo.net/La-France-serait-derriere-les-troubles-en-Centrafrique_a88303.html

 

 

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INFO non-alignée :



Note: L’enregistrement ayant été fait vendredi 22 Mars dans la journée, je ne pouvais anticiper les derniers événements à Chypre. Merci de votre compréhension

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France

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Informations internationales

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Santé / environnement
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3 mn étonnantes ! La guerre en Syrie comme les Médias ne la montrent pas ! .
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Le Hezbollah lors d'une parade. Le Hezbollah lors d’une parade

 

 

Un habitant d’Alep témoigne
Résignation et lassitude résument l’état d’esprit actuel des habitants d’Alep
25 mars 2013 | .

Un article de Simon de Beer
Libye : ce sont les rebelles qui bombardaient, pas Kadhafi

 
25 mars 2013 | Hélicoptères d’assaut MI-35 avec mitrailleuses et paniers de roquettes, avions de chasse Mig-23, voilà le genre d’arsenal avec lequel les rebelles libyens ont mené à bien leur « révolution démocratique ». Alors qu’il est désormais établi que Kadhafi n’a pas bombardé sa population, force est de constater que les rebelles ne se sont pas privés, de leur côté, de bafouer la « no-fly zone » imposée par l’ONU. Pire, ils ont reçu pour cela le soutien et la bénédiction de l’OTAN... Un « deux poids, deux mesures » qui en dit long sur nos soi-disant « guerres humanitaires ».

Un article d’Ibrahim al-Amin
La véritable position du Hezbollah dans le conflit syrien

 
24 mars 2013 | On parle et on spécule beaucoup depuis un certain temps au Liban, en Syrie et dans le monde arabe et en Occident sur le véritable rôle du Hezbollah dans la crise syrienne. La machine de propagande anti-Hezbollah est, comme d’habitude, particulièrement active, offrant au quotidien un flot d’informations et d’articles sur l’implication supposée de ce parti dans le conflit.

L’Occident couvre le bombardement chimique des rebelles syriens

 
22 mars 2013 | Après avoir mis en garde pendant des mois contre le danger de voir les armes chimiques syriennes tomber aux mains de groupes incontrôlés, et menacé le gouvernement syrien des pires gémonies s’il en venait à utiliser ce type d’armement contre son peuple, les pays occidentaux ont réagi avec mollesse au tir par les rebelles d’un missile contenant un gaz toxique contre la localité de Khan al-Assal (*), près d’Alep, faisant 25 morts, dont 10 militaires, et une centaine de blessés.



        La Vague Bleue de Damas
        vidéo de la Coordination pour la Souveraineté de la Syrie et Contre l’Ingérence - Avec Bassam Tahan
        http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3336

        Un danger mortel, les raisons de l’Espoir. Réel, Symbolique et Imaginaire.
        Cherchez les différences, et les contradictions - Jacques Maillard (Comité Valmy)
        http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3335

        La France en marche vers le Tiers-Monde ? par Bernard Conte (Comité Valmy)
        http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3314

        La démonstration chypriote : L’euro-dictature est définitivement anti-économique
        Les européistes aux abois, à la recherche de la confiance perdue - Décap’ Actu  (Jean Yves - Valmy)
        http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3332
       
        La SYRIE, SUR LE CHEMIN DU PACIFIQUE  par Jean LEVY  (Comité Valmy)   
        http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3318

        Le combat anti-impérialiste de l’Etat-nation et du peuple syriens est celui de l’ensemble des peuples du                     monde - Claude Beaulieu, Geneviève Blache* (Comité Valmy)
        http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3067

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[Info Allain Jules] vidéos : La visite historique de Ghassan Hitto en Syrie comme si vous y étiez !

by Allain Jules

La visite historique de Ghassan Hitto en Syrie très loin du bain de foule et l'accueil chaleureux espéré par ses maîtres qataris et occidentaux, est à inscrire dans les livres d'histoire. Bien sûr, l'homme est resté très près de la frontière turque et, les salmigondis voulant dire qu'il s'est rendu à Alep sont encore cette propagande [...]

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ALERTE INFO. Ryad al Assad, chef du gang des barbares de l’ASL, victime du terrorisme qatarie et américain ?

by Allain Jules

AL-MAYADEEN, Syrie - Le sort du colonel Ryad al Asaad est encore inconnu ce matin. A-t-il été tué ou simplement blessé, lors d'un attentat commis par les Etats-Unis ou le Qatar ? Nul ne le sait. En revanche, depuis la nomination de l'Américain Ghannan Hitto comme premier ministre et que l'Armée syrienne libre (ASL) a [...]

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SYRIE. Attention arnaque: Les alaouites se seraient désolidarisés du président Bachar al-Assad

by Allain Jules

Ils ont tout essayé, en vain. La gymnastique intellectuelle ne donnant rien, hier, les terroristes qui sévissent en Syrie ont encore une fois accusé

l'armée arabe syrienne d'avoir utilisé des armes chimiques contre eux près de Damas autour d'une base militaire. Une façon amusante de se mettre en scène alors que tout prouve que ces [...]

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VIDÉO. Syrie: Le gros clash Qatar et Etats-Unis se précise avec le chaos au sein de l’ »opposition »

by Allain Jules

"Opposition syrienne" vous dites ? Alors que son ex chef farfelu et sans charisme Ahmed Moaz al-Khatib annonçait sa démission, mettant en cause l'inaction de la communauté internationale, il voulait sans doute des armes alors qu'il ne sait pas tenir de fusil. Pire, les terroristes de l'Armée syrienne libre (ASL) refusaient de reconnaître avec fracas le "Premier [...]

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ALERTE INFO. Syrie: Israël blesse deux militaires syriens et démission de Moaz al Khatib…

by Allain Jules

...De la coalition nationale syrienne. Alors que la fausse rumeur du site eltira.org se répand sur le Net comme une traînée de poudre depuis ce dimanche en fin de matinée, nous vous confirmons que le président syrien Bachar el-Assad, qui aurait été abattu par un garde du corps se porte bien. très bien même. Au contraire, il n'a pas [...]

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VIDÉO. Syrie: Le gang des barbares, protégé par l’Occident, poursuit dans la fiente

by Allain Jules

Les ennemis des arabes soi-disant arabes eux-mêmes, qui s'associent avec les Occidentaux ennemis naturels des arabes continuent, en Syrie, de détruire la nation arabe. Sans vergogne, toute honte bue, luttant on ne sait trop pourquoi, à part pour leurs beaux yeux, ces clowns wahhabo-salafo-terroristes, se sont disqualifiés, en assassinant un homme de paix, le savant [...]

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PHOTOS. Syrie: La dernière falsification des ennemis de la Syrie et de son président Bachar al-Assad

by Allain Jules

Après avoir annoncé honteusement la mort du président Bachar al-Assad, les ennemis de la Syrie passe à la vitesse supérieure. Incapables d'atteindre le président syrien, tout comme en Libye lors de l'agression nazie de l'OTAN avec Mouammar Kadhafi, le Qatar et son machin dit média, Al-Jazeera, se préparent à installer le chaos à Damas à [...]

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LIBYE. Printemps salafiste: Un suédo-américain emprisonné pour prosélytisme chrétien

by Allain Jules

BENGHAZI, Libye - Les Américains ne sont pas au bout de leurs surprises. De leur peine aussi. A trop vouloir fricoter avec les Frères musulmans qu'ils ont installé au pouvoir en Egypte, en Libye et en Tunisie, malgré les apparences d'un vote régulier -vaste fumisterie-, ils ne savent plus à quels saints se vouer avec leurs partenaires. Le [...]

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GUERRE AU MALI. Abou Zeid: Toute honte bue, la France reconnaît (enfin) sa mort.

by Allain Jules

Comment une armée qui aurait tué un homme ne peut l'annoncer que 22 jours après, trois semaines après ? Seul l'Elysée sait comment on peut démontrer une telle absurdité. Souvenez-vous, le 2 mars, le Tchad, par sa voix la plus autorisée, c'est à dire le président Idriss Deby Itno, affirmait que le chef d'Al Qaïda [...]

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NATOBLOOD
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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 16:36

 

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A lire de bas en haut

 

 

Nicolas Sarkozy à sa sortie du palais de justice jeudi soir.
Nicolas Sarkozy à sa sortie du palais de justice jeudi soir. Crédits photo : REGIS DUVIGNAU/REUTERS
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/11/22/01016-20121122ARTFIG00831-affaire-bettencourt-sarkozy-n-est-pas-mis-en-examen.php

 

 

Depuis peu, je me suis mise aux tweets

pour commenter à chaud l'actualité et la désinformation

(jusque là, j'annonçais seulement la publication de mes articles).

 

Voici mes 1e réactions sur Sarkozy,

et quelques autres récents tweets

 

votre eva

 

https://twitter.com/rsistons

 

 

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http://www.paperblog.fr/

 

 

 

  1. Supposons que saint Sako aille en prison : Il ira dans les cases VIP. Service parfait, accueil de choix. Et il ne manquera pas d'oranges.

 

 

  1. Guaino fait fort : "La Justice salit la France". (Y a besoin de la Justice pour que la France soit salie?) La Justice va de + en + aimer UMP

 

  1. Suite feuilleton grand complot contre idole UMP : Une batterie d'avocat se précipite pour défendre Super Sarko. Bénévolement, ou avec NOS sous?

 

  1. Le juge va vite être déclaré incompétent...

  2. Pour fans UMP, la Justice est indépendante pour Tapie, D de Villepin, Cahuzac... mais pas pour Super Sarko. Dans quel monde vivons-nous !

  3. Mise en examen indigne de la Justice pour supporters de Super Sarko. Justice mise en cause, les Juges apprécient: "Interdit jeter discrédit"

  4. V Pécresse sur mise en examen Sarko : "C'est une décision surréaliste". Quand la République et la Justice remplissent leur rôle, surréalisme

 

  1. Grand complot contre Super Sarko, suite. Pour un commentateur Sciences Pô, Cahuzac et Sarkozy sont visés: "Ca sent" (complot donc) juges jeu balles Droite-Gauche

 

 

  1. (2) Donc.. le juge indépendant étant le principal juge d'instruction, il a une dent contre Sarkozy. Donc complot, grande vengeance pour Balkany

  2. Militants UMP scandalisés, on le comprend, on a osé toucher à leur idole. Balkany défend son pote:  Sarko voulait supprimer Juges instruction

 

  1. Super Sarko "ne comprend pas". Ds la "démocratie irréprochable", lui l'intouchable mis en exam co un vulgaire malfrat qu'il n'est pas, voyons

  2. Le GRAND COMPLOT - contre "Super Sarko" (Médias). "Complotistes", vous tenez votre revanche, y a pas que vous, sic !!

 

 

  1. HEAULME traîne à l'endroit du meurtre de 2 gamins, et on a osé accuser le jeune Diehl ? Attention aux aveux extorqués, en + sur adolescent !

  2. Et voilà, UMP et tenants Pensée unique se moquant des "complotistes", parlent de COMPLOT POLITIQUE (à l'égard de Saint Sarkozy). Foutaises!

  3. Sarko va rester au Conseil Constitutionnel ? Va oser se présenter en 2017 pr abuser Frs ? Visé aussi pr financement occulte,Karachi,sondages

  4. Mise en examen Sarko: C'est un Juge indépendant unanimement reconnu, 2 ans d'instruction du dossier. Pas complot ( co pense UMP) mais expert

 

  1. NON à CENSURE en France pr OPINION, non au délit d'opinion! Non à Police communautariste de la Pensée ! Oui à liberté! http://lecitoyenengage.fr/la-censure-juive-mattaque-et-pavoise-4332 

  2. Il y a 48 heures: perquisition chez Christine Lagarde Il y a 24 heures: Cahuzac mis en examen il y a 10 minutes: Sarkozy mis en examen

  3. Tenants Pensée Unique (Fourest et autres) dénoncent théorie complot. Mais là, UMP Lucas..parle de décision pr empêcher Sarko de se présenter


accusé de conspirationnisme

 

 

Tenants Pensée Unique (Fourest et autres) dénoncent théorie complot. Mais là, UMP Lucas.. parle de décision pr empêcher Sarko de se présenter

 

 

Tenants Pensée Unique (Fourest et autres) dénoncent théorie complot. Mais là, UMP Lucas.. parle de décision pr empêcher Sarko de se présenter

 

 

 

MERCI aux nouveaux abonnés de me suivre. Depuis peu,j'envoie mes analyses perso de l'actualité + désinfo (avant juste notifier envoi mes posts)

  1. Qu'a-t-on promis aux Kurdes pr les aligner ? Paix Turquie-Kurdes facilite adhésion Turquie à UE pr la soumettre + l'utiliser ds guerres OTAN

  2. Mélenchon réclame bon coup de balai (des politiciens). C'est un grand nettoyage dont on rêve ! Démocratie directe... basta les corrompus

  3. @rsistons Metzner avocat de Bettencourt mort dimanche ... Sarko mis en examen en ce jeudi ...

  4. Vie politique en France. Quel pion en 2017 ? Sarko va abuser de notre faiblesse ? Hollande va nous trahir encore? Copé et Fillon par terre..

  1. Financement illégal campagne "super Sarko" 2007. Kadhafi assassiné pr qu'il se taise. Dans affaire Bettencourt,pas encore de mort de témoin?

  2. Ca y est,Espagne songe aussi à taxer les dépôts bancaires.. Et nous,et nous? Souriez,bonnes gens! Tout va pr le mieux ds meilleur des mondes

 

"Super Sarko" mis en examen pour abus de faiblesse. Donc, il ne pourra plus abuser de la faiblesse des Français en 2017 ?

 

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  1. YOUPI, vive la Justice : "Super Sarko" mis en examen pour abus de faiblesse !

 

 

Sarkozy entendu (affaire Bettencourt): Il a tant de casseroles qu'une se retournera peut-être contre lui ? Ou c'est à désespérer de la Justice

 



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http://nawaat.org

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 00:01

 

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L'UNION POPULAIRE RÉPUBLICAINE

L'UPR DEMANDE AU GOUVERNEMENT DE RENDRE PUBLIQUE LA RÉPONSE DES AUTORITÉS SUISSES, REÇUE IL Y A UN MOIS ET DEMI, AU SUJET DE LA DÉTENTION OU NON PAR M. CAHUZAC DE COMPTES EN SUISSE ET À SINGAPOUR

 

L'UPR se félicite que le Président de la République ait compris l'extrême gravité politique et symbolique du maintien en fonction d'un ministre censé représenter « la rigueur » et la « vérité » et dont le nom commençait à faire jaser dans toute la haute fonction publique et dans la population.


Nous estimons cependant que le gouvernement doit rendre publique la réponse des autorités helvétiques qu'il détient depuis début février.  Les Français ont en effet le droit de savoir si le gouvernement savait, oui ou non, depuis un mois et demi que M. Cahuzac détenait des comptes bancaires secrets offshore en Suisse et à Singapour pour s'y livrer à du « blanchiment de fraude fiscale ».


Si le Président de la République et son gouvernement le savaient et s'il n'ont pas réclamé immédiatement la démission du ministre du Budget, c'est alors qu'ils ont voulu « couvrir » M. Cahuzac. Et ce sont les révélations du parquet de Paris d'aujourd'hui qui les auraient alors contraints à « lâcher » le ministre. Ce serait un motif de scandale dans le scandale.

 

Bureau National de l'UPR

 

Photo de couverture

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 00:00

 

mardi 19 mars 2013

La scandaleuse occupation de la Palestine

 

The Economist consacre cette semaine un dossier très intéressant sur le processus de paix au Moyen-Orient. L’occasion d’évoquer les pistes possibles pour régler le conflit israélo-palestinien mais aussi évoquer la scandaleuse tutelle et occupation de la Cisjordanie.
Quand Israël charcute la Palestine



La carte publiée par The Economist est absolument stupéfiante et permet de se rendre compte à quel point l’état israélien opprime les territoires palestiniens. Même s’il s’agit d’un dossier que je suis fréquemment et sur lequel j’écris depuis longtemps, l’ampleur de l’occupation et du mitage du territoire cisjordanien dépasse encore ce que j’imaginais. Il suffit de voir la carte pour constater que « l’autorité » palestinienne n’exerce son autorité que sur une petite partie de la Cisjordanie (en marron).
En effet, sur les parties en beige, Israël assure le contrôle de la sécurité. Et les parties en vert clair sont totalement sous contrôle israélien, tandis que les zones en bleu correspondent aux colonies. Enfin, Tel Aviv a construit un mur de séparation qui ne s’embarasse pas vraiment des frontières de 1967. Tout ceci pose de nombreux problèmes. Tout d’abord, avec un territoire aussi morcelé et occupé, les autorités locales n’ont d’autorité que le nom, ce qui les affaiblit considérablement.
Ensuite, cela complique sévèrement les négociations pour aboutir à la constitution de deux Etats. D’ors et déjà, lors du processus d’Oslo, avaient été évoqués des échanges de territoire pour pouvoir intégrer une partie des colonies au sein d’Israël. Mais plus la colonisation continue, plus cela devient difficile et plus les tensions augmentent. En outre, certains Israéliens ne veulent pas abandonner le contrôle de la frontière de l’est. Cela amène certains à prôner une solution à un Etat.
Israël, la nouvelle Afrique du Sud ?

The Economist explore cette option dans un long papier passionnant. Mais s’il souligne que cette idée progresse actuellement, il note qu’elle vient plutôt des marges des deux camps : quelques idéalistes qui pensent que les deux peuples pourraient cohabiter pacifiquement, ou les ultras des deux camps : israéliens pensant pouvoir conserver la maitrise de cet Etat, quite à ne pas reconnaître la citoyenneté des palestiniens, ou palestiniens s’appuyant sur la démographie pour l’emporter.

Du coup, une telle option ne semble pas crédible. Mais il y a le risque qu’Israël finisse comme l’Afrique du Sud, comme le montre la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions). Cette réponse citoyenne et non violente rejoint complètement la démarche qui m’anime depuis plusieurs années. The Economist souligne qu’Israël « ne pourra pas rester à la fois démocratique et juif s’il continue à contrôler la vie de millions de palestiniens sans leur donner de pleins droits politiques ».
C’est pourquoi la solution de deux Etats semble largement préférable et il faut vraiment faire pression sur Israël pour la leur faire accepter. Aujourd’hui, comme il est le plus fort, il a tendance à faire ce qu’il veut, méprisant le peuple palestinien. Mais un tel comportement est à courte vue : que se passera-t-il quand Israël ne sera plus le plus fort de la région ? Mieux vaut qu’il ait montré l’exemple de la modération car si ses adversaires du moment ne retiennent que la loi du plus fort, un jour, celle-ci risque de se retourner contre l’état israélien. C’est pour sa sécurité qu’il faut le lui faire comprendre.
Rien ne peut justifier la colonisation progressive et continue de la Cisjordanie. Cette guerre à mèche lente créé légitimement de très forts ressentiments qui sont une bombe à retardement extrêmement dangereuse pour la région et pour Israël. Il est temps de le lui faire comprendre plus durement, pour son bien.

http://www.gaullistelibre.com/2013/03/la-scandaleuse-occupation-de-la.html#comment-form
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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 14:07

 

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http://www.newzilla.net/2012/12/20/l%E2%80%99integralite-de-vos-tweets-bientot-consultables-sur-votre-ordinateur/

 

Tweets, tweetons !

 

Par Chantal Dupille (eva R-sistons)

 

La parution ici ,

 

Dimanche 17 mars 2013

Tweet, tweetons ! Par Chantal Dupille - Je me suis mise aux tweets, j'aime ça

 

 

 

Bonjour

 

Voici quelques jours, je me suis lancée dans les tweets (jusque là seulement pour annoncer mes publications) parce que je me suis rendue compte qu'ils permettaient de commenter, à chaud, la désinformation ou l'actualité revisitée par les Médias aux ordres.

 

Certes, parfois je donne mon opinion, mais pour l'essentiel, je dénonce l'insupportable communautarisme, le détournement des Médias pour servir les intérêts d'UNE seule Communauté de surcroît ultra-minoritaire et très intolérante, l'absence de neutralité et de pluralisme, le parti-pris et le manque de diversité, les mensonges des médias, le détournement de la Presse et de la Télévision pour désinformer, faire de la propagande... 

 

La coupe est pleine, moi journaliste honnête je suis ulcérée. Et je le fais savoir. Parce que j'ai une haute opinion du rôle du journaliste, et que je ne supporte pas de le voir dévoyé, au mépris de la déontologie et des citoyens, pour servir les intérêts de la Mafia qui gouverne le monde, rackette les peuples ou le cas échéant, les massacre.

 

Suivez mes tweets, à chaud, pour me voir réagir contre le communautarisme, la Pensée unique, la désinformation, la propagande, le conditionnement des citoyens..

 

Chantal Dupille (pseudo eva R-sistons)

 

https://twitter.com/rsistons

 
http://chantaldupille.fr  

chantaldupille.over-blog.com

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eva r-sistons

eva r-sistons

@rsistons

Chantal Dupille pseudo Eva R-sistons Journaliste Ecrivain Blogueuse (10 sites) d'INVESTIGATION. Dénonce médiamensonges. Esprit LIBRE,


http://chantaldupille.fr  

chantaldupille.over-blog.com

 

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Derniers Tweets de combat pour la vérité :

 

  1. Et ils attribueront l'offensive chimique des rebelles au Régime syrien, via médias collabos des guerres de l'Occident ?

  2. Syrie: Les rebelles passent à une offensive chimique

  3. Oui Valls pourtant champion brutalité,ultra droite (squattant Gauche) cache son mauvais bilan en matière lutte contre insécurité par bla-bla

  4. Il est intolérable de voir France patrie Droits homme et "Gauche" devenue successeur de Bush, fer de lance mondial des guerres US impériales

  5. SYRIE: Sayanim Hollande-Fabius,affublés étiquette Gauche démocrate,rejettent solution politique.VRAI visage: Service guerre néoconservatrice

  1. Député PC cible Bachar. Mais là a raison : Vente armes contraire à Droit international,nourrit escalade. Syriens doivent choisir leur destin

  2. Merah:Valls à l'instant comme Média = "Merah a ciblé soldats et Juifs".Toujours oubli dire soldats musulmans.TOUS servent choc civilisations

  3. Député parle Merah co Média: Cible Musulmans et émotion/victimes juives. Valls ("Je suis éternellement lié à Israël") répond. Impartialité?

  4. Merah: Après Médias,au Parlement (questions au Gouvernement). Je me répète: Shoah devenue impopulaire,trop relayée, DONC mini-shoah ds média

  5. Je dénonce sans cesse trahison PS. Mais neutre,je dénonce aussi parti-pris Médias: Attaquer toujours PS car "Gauche", et cacher HERITAGE UMP

  6. Lutter contre paradis fiscaux,bravo. Mais en même temps racketter citoyens,non ! ET cibler JUSTE paradis russes pas Bahamas,Suisse etc, non!

  7. Multiples manières de faire la guerre. Utiliser les réseaux sociaux,diaboliser et déstabiliser les pays non-alignés..+ Viser dépôts (Chypre)

 

 

  1. Daniel Schneidermann : NON à la honteuse liste noire de Patrick Cohen

  2. (3) Revisionne CE Journal FR2. A 3 reprises parle victimes juives + vise Musulmans=PAS INFO, détournement vers choc civilisations

  3. TV Chaînes publiques doivent être libres. Je regarde FR2,juste communautariste,juste au service UNE communauté. C'est intolérable

  4. Marcelo,je suis heureuse quand je rencontre un citoyen lucide,informé, ayant compris que tout est manipulation et conditionnement

  5. Tous mes tweets sont juste animés du désir de dire la vérité, journaliste honnête je m'élève contre abjects mensonges et propagande médias

  6. POURQUOI nos Médias Lanterne rouge UE, désinfo-propagande ? Car orchestrés par pions Occident libéral européiste atlantiste sioniste NOM !

  7. FR2 chaîne combat (contre vraie Info). 5e jour commémore Merah. MOHAMED abat petits JUIFS. Juifs menacés par Musulmans. Info, ou propagande?

  8. Il me semble qu'il est dit : "Tu adoreras Dieu seul". Là, images de dévotion, d' "adoration" du Pape. Euh.. pas très fidèle à Parole, non ?

  9. A FariLoua (suite et fin). Pour toi,terrorisme d' ETAT n'existe pas? Innocente blanche colombe? Trop sioniste et agressive pour être colombe

  10. Il faut allocation familiales supprimées au-delà certains revenus=justice. BASTA ponctionner les + modestes pour enrichir gros. VISER nantis

  11. Loi française protège nos dépôts,Chypre exception(Médias). Pour l'instant! Média payés pr faire peur (terrorisme) et rassurer sur le Système

  12. Vatican baigne dans scandales: pédophilie, blanchiment argent sale.. et faste. Pr faire oublier,François élu et décrit comme simple, pauvre

  13. Affaire Merah pr nous conditionner tous les jours=au menu "Infos". Luttes sociales,drames sociaux,dégoût électeurs Hollande bernés.. 2e plan

  14. Un choix lourd de conséquences terribles."Démocrates"avec Gouvernement ultra fanatiques!Exterminer Palestiniens et tout coloniser

  15. Sur les pratiques pédophiles et satanistes de la famille royale anglaise

  16. A FariLoua : Nous ne sommes pas faits pour nous comprendre! Humaniste journaliste honnête, ou talmudiste communautariste,2 mondes différents

  17. Voici le "CV" de FariLoua:Droite, sarkozyste,juive connaissant sa religion et SIONISTE. Si vs trouvez que ca me fait trop de defauts,passez

  18. Moi ce qui me fait fuir = conditionnés,désinformés.. heureux! Donc tu es sarkozyste sioniste. Et Talmud: Eliminer goys? Joli CV !

  19. . dénonce cette pratique qu’inflige Israel aux prisonniers Palestiniens: l’exil à Gaza ou hors de Palestine

  20. Ces expulsions forcées sont une forme de punition collective, formellement interdites par la 4e Convention de Genève.

  21. Que fais-tu du principal témoin, écarté ? Femme qui a vu le monstre décrit 1 tueur très différent de Merah. 2 tueurs, d'ailleurs?

  22. Le terrorisme d' ETAT (en sacrifiant un agent ayant passeport israélien,Merah) pour des motifs de conditionnement, tu connais ?

  23. "l’écart [économique] entre la France et l’Allemagne n’a jamais été si marqué depuis le lancement de l’ en 1999"

  24. Le monde se réarme - Syrie : Fabius et Hollande veulent armer l'ASL

  25. La dictature européenne. Hold-up du siècle, racket à Chypre, MES (vidéos)

  26. Le président syrien répond aux questions du Sunday Times

  27. Le journaliste dit la vérité sur l'arnaque du système monétaire, on ne le revoit plus (vidéo)

  28. Infos non-alignées : Vidéos - Racket UE, Hold-up du siècle, MES (vidéo)...

  29. Saperlipopette, François Mitterrand a donc ressuscité ? Silence Médias, encore !!!! Et Mitterrand s'intéresse à Philippot ???

  30. Tempestad New-Orléans,Bush nada. Tempestad Cuba,tu 80 anos quedas 2 dias sin dormir para tu pueblo. Chantal Dupille escritor

  31. La mitad de Fidel,es Chavez. Asi,queda medio-Chavez gracias a ti.. Grandes hombres, hay de Gaulle,Chavez,tu.. para eternidad

  32. Le djihadiste Français arrêté au Mali est un ancien de la Brigade Anti Criminalité ( BAC )

  33. "proverbe Auvergnat:Compte + sur ton âne que sur le cheval de ton voisin".Ok,mais si on est 1âne(conditionné par média),2 ânes trop

  34. Hélas, toujours + de profits, + de privé, donc moins attention à travailleurs, à prévention maladies accidents. L'HUMAIN d'abord!

  35. Nouvel Ordre Mondial : 1 gouvernement 1 langue 1 religion etc... LCP: Vers loi garde alternée enfants, donc vers 1 parent (interchangeable)

 

 

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 13:45

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La liste de Patrick Cohen
17 mars 2013 à 19:06
Par DANIEL SCHNEIDERMANN

Eh bien, c’est dit. Il existe une liste noire d’invités sur France Inter. C’est l’animateur de la Matinale, Patrick Cohen, qui a benoîtement mangé le morceau. Cela se passe au micro de l’émission C’est à vous (France 5). Chroniqueur de cette émission, Patrick Cohen reçoit son collègue Frédéric Taddéï, animateur de Ce soir ou jamais, qui vient d’être transférée de France 3 à France 2. Et Cohen ne va pas le rater, Taddéï. A présent qu’il est passé sur France 2, chaîne amiral, Taddéï continuera-t-il d’inviter les maudits, comme il le faisait à l’abri de la (relative) confidentialité de France 3 ? «Vous invitez des gens que l’on n’entend pas ailleurs, mais aussi des gens que les autres médias n’ont pas forcément envie d’entendre, que vous êtes le seul à inviter Et Cohen cite quatre noms : Tariq Ramadan, Dieudonné, Alain Soral et Marc-Edouard Nabe.


Un théologien, un humoriste, un publiciste inclassable, un écrivain : voici la liste des proscrits, des interdits, des bannis, dressée pour la première fois, tranquillement, sur un plateau de télé convivial et sympathique. Instant de vérité. Deux quinquas se font face, deux animateurs professionnels, au sommet de leur carrière, que tout pourrait réunir, et dont on réalise en une seconde tout ce qui les sépare. Cohen : «Moi, j’ai pas envie d’inviter Tariq Ramadan.» Taddéï : «Libre à vous. Pour moi, y a pas de liste noire, des gens que je refuse a priori d’inviter parce que je ne les aime pas. Le service public, c’est pas à moi.» «On a une responsabilité. Par exemple de ne pas propager les thèses complotistes, de ne pas donner la parole à des cerveaux malades. S’il y a des gens qui pensent que les chambres à gaz n’ont pas existé.» «Qui ?» «Kassovitz sur le 11 Septembre «Si je dis "j’ai des doutes sur le fait que Lee Harvey Oswald ait été le seul tireur de l’assassinat de Kennedy à Dallas", vous m’arrêtez ?» «Evidemment pas.» «Quelle différence ? Tout ce qui n’est pas défendu est autorisé. Je m’interdis de censurer qui que ce soit, à partir du moment où il respecte la loi


Même si la liste Cohen mélange tout (quoi de commun entre les quatre ? Et pourquoi Kassovitz ne figurait-il pas dans la liste initiale ?) chacun en entend bien le point commun : les quatre proscrits, sous une forme ou une autre, ont dit des choses désagréables sur les juifs, Israël, ou le sionisme.


Mais soudain, Taddéï renvoie la balle. «Vous voulez que je vous fasse la liste des ministres condamnés, y compris pour racisme, que vous avez reçus dans votre émission de radio ?» «Y en a pas beaucoup.» Taddéï ne prononce pas le nom de Hortefeux, mais là aussi tout le monde a entendu pointer son nez l’éternelle concurrence victimaire : il est légitime d’être désagréable aux Arabes, mais pas aux juifs. Qu’on s’entende bien : c’est parfaitement le droit de Cohen, de ne pas inviter Ramadan, Soral, Nabe ou Dieudonné. Aucun cahier des charges du service public ne l’oblige à le faire. On a le droit d’estimer que Dieudonné n’est pas drôle, ou que Nabe n’est pas un grand écrivain. Cohen serait parfaitement fondé à dire «j’estime qu’il existe des théologiens plus pertinents, des humoristes plus drôles». Manchettes, sujets, invités : être journaliste, c’est choisir, trier, hiérarchiser. Mais aucune raison d’en faire une question de principe, et de proclamer que même la baïonnette dans les reins, on n’invitera pas Bidule. En reprochant à Taddéï d’inviter les proscrits, Cohen dit en fait «ce n’est pas parce que je ne les juge pas intéressants, que je leur barre l’accès au micro de France Inter. C’est parce qu’ils ont contrevenu à un dogme».


Se priver d’invités intéressants parce qu’on n’est pas d’accord avec eux est, pour un journaliste payé par le contribuable, une faute professionnelle.

 

Et non seulement c’est indéfendable, mais c’est contre-productif. Aujourd’hui, les dissidents n’ont plus besoin de Cohen et de ses homologues, pour trouver un écho sur Internet. Avant, il était possible de décider qui étaient les «cerveaux malades», et de les condamner pour crime de pensée, comme dans 1984. Mais aujourd’hui, pour un animateur en vue, déclarer qu’il n’invitera pas Bidule, c’est hisser Bidule sur le piédestal de victime de la censure. Le pré carré audiovisuel, s’il veut rester un lieu crédible de débat d’idées, n’a donc plus d’autre choix que de s’ouvrir aux paroles jadis bannies, quitte à leur opposer une contradiction vigoureuse et argumentée, ou à les prendre à leur propre piège de la dialectique. Et de s’en donner les moyens.

 

http://mobile.liberation.fr/medias/2013/03/17/la-liste-de-patrick-cohen_889214

 

 

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 02:31

http://www.marianne.net/blogsecretdefense/Un-militaire-francais-tue-au-Mali_a984.html
Un militaire français tué au Mali
Je dédie cette parution au jeune soldat français mort aujourd'hui non pas comme le prétend l'hypocrite Hollande "pour un idéal", alors que la France s'allie avec les pires terroristes pour accomplir ses funestes desseins au service des multinationales comme des intérêts étrangers à notre pays. Il laisse une épouse enceinte. Voilà le vrai visage de ces guerres immondes... J'ai écrit un tweet pour rappeler le changement de nature des guerres coloniales de la France: "Les guerres COLONIALES ont changé de nature: Avant la France construisait écoles ou routes.. et servait SES intérêts. Désormais elle bombarde les pays pour servir des intérêts étrangers.." https://twitter.com/rsistons (chantal dupille)


Introduction de Chantal Dupille :

Poutine rejette le "droit" d'ingérence dans les affaires intérieures des Etats, il est un rempart contre la guerre mondiale : Il défend la paix (la Russie connaît mieux que quiconque le prix des guerres, sous Napoléon et Hitler), le monde multipolaire, l'union UE-Russie.. .

Une UE liée à la Russie (sur plans culturel, économique, géopolitique..) est un contre-poids à l'hyper-puissance atlantiste, un mur contre la soif "usraélienne" (USA + Israël, mais aussi GB) de dominer le monde au prix éventuel d'une guerre mondiale barbare et sanguinaire.

Souvenons-nous : L'époque de la guerre "froide" nous a préservés de la guerre "chaude", l'équilibre de la "terreur" a garanti la paix. En sabordant les 2 blocs, le monde s'est retrouvé avec un bloc unique hégémonique imposant sans limites ses guerres, ses déstabilisations, ses destructions... et ce bloc imposera aussi un jour sa guerre mondiale contre ceux qui se mettent en travers de sa puissance (Iran, Russie, Chine etc). Et ce conflit aura assurément pour théâtre majeur l'Europe créée par les USA seulement pour servir ses intérêts (voir les formidables vidéos de François Asselineau sur "L'Europe c'est la guerre", l'Europe créée par Etats-Unis...) économiques, militaires et géostratégiques (bases militaires, guerres par procuration comme contre Yougoslavie, Mali, Libye, Syrie, Côte d'Ivoire, etc, et demain contre l'Iran avec une UE embrigadée notamment via les sayanim Sarkozy-Kouchner-Hollande-Fabius décrétant notre participation à toutes les sales guerres néo-coloniales de l'OTAN, illégales et illégitimes).

La guerre contre l'Iran, nucléaire, sera l'étincelle qui mettra le feu aux poudres, elle dégénérera en guerre mondiale. Les politiques ne pensent pas aux conséquences de leurs actes, alors que les militaires, eux, connaissent le prix de la vie. Et le duo Hollande-Fabius, d'abord à l'écoute des désirs d'Israël, engagera la France dans cette guerre obsessionnellement voulue par le gouvernement fascisant de Tel-Aviv ; Ce sont des apprentis-sorciers qui loin de servir notre pays, le mettent en péril. L'image de la France a totalement changé : Nous sommes désormais considérés comme les va-t-en guerres que nous sommes devenus sous les Sarkozy-Hollande-Fabius. Notre DEVOIR est d'en prendre conscience ! Et ensuite, de dénoncer ces immondes politiques cupides et messianiques.


En ce qui concerne la France gouvernée depuis Sarkozy par les successeurs de Bush : Notre soumission à Tel-Aviv, notre association contre-nature avec les Anglo-Saxons et notre intégration dans l'OTAN conduit notre pays - aujourd'hui tête de proue des guerres néoconservatrices "Usraéliennes" par procuration - droit dans le mur; les dommages collatéraux de ces liens incestueux seront terribles avec les centrales nucléaires sur notre sol. Une vraie poudrière, prête à exploser !

L'Europe doit se souvenir du visionnaire Gl de Gaulle qui pour le maintien de la paix, plaidait pour une Europe de l'Atlantique à l'Oural (1). Dans le giron atlantiste, nous serons condamnés à des guerres permanentes, meurtrières, néo-coloniales, impériales, hors-la-loi, jusqu'à la grande "boucherie" finale, nucléaire et mondiale. Vite, tournons-nous vers la Russie de Poutine, c'est notre intérêt vital, de la France comme de l'Europe ! Pour la paix, d'abord, ce bien le plus précieux...

Chantal Dupille (pseudo Eva R-sistons)

(1) L'Europe de l'Atlantique à l'Oural - charles-de-gaulle.org

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TAGS : Russie, Poutine, France, UE, guerre, paix, colonialisme, Etats-Unis, Israël, GB, sayanim, Bush, néoconservateur, Hollande, Sarkozy, Fabius, Kouchner, Oural, Atlantique, de Gaulle, OTAN, François Asselineau, Napoléon, Hitler
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http://www.rmc.fr/editorial/262796/la-syrie-au-programme-dun-sommet-entre-la-russie-et-lue/.
Vladimir poutine accueille un sommet sur la syrie © Reuters

 
Mardi 6 mars 2012
Election de Poutine : Une Chance pour la Russie et le Monde…

 

 

Je fais partie de ceux qui ont été très heureux, ravis, enchantés, de l’élection de Poutine. En plus : au premier tour !

 

Sans être surpris. Ni de l’ampleur de son succès, ni de la fureur des occidentaux. Il fallait être à la solde de l’industrie de la propagande pour ne pas voir, ou reconnaître, la formidable popularité de Poutine en Russie. Un des rares en France à en témoigner, timidement face aux pressions ambiantes, fut Sylvain Tesson qui a vécu à plusieurs reprises dans la Russie profonde. (*)

 

Poutine n’est pas l’homme providentiel qui va sauver l’humanité. Tout simplement, un Homme d’Etat. Ce qui est déjà : énorme ! Pas un homme au pouvoir, en Occident, ne lui arrive à la cheville. Que dis-je : à la plante des pieds !...

 

Dans le meilleur des cas, ce ne sont que clowns pour shows télévisés à la Berlusconi ou Obama. Dans le pire, des psychopathes rêvant de détruire pays et nations en les pillant. Les candidats “milliardaires-républicains” aux primaires de l’élection présidentielle américaine, sombrant dans la surenchère belliciste et sanguinaire, révèlent l'étendue de ce désastre intellectuel et politique. Sans parler des « déglingués », drogués de violence et de paranoïa, dirigeant l’entité sioniste…

 

La campagne calomniatrice précédant et suivant son élection dans tous les médias, français et occidentaux dans leur ensemble, m’a particulièrement amusé. Les plus acharnés, en France, étant TV et radios du "service public" : JT, documentaires, émissions « culturelles ». Un implacable matraquage, à grandes louches de lamentations démocratiques. Ô rage ! Ô désespoir !  Le tyran est de retour !

 

Incapables de la moindre diversité ou équilibre dans l’information, de regrouper dans un panel des anti-Poutine hystériques, mais aussi des observateurs plus « objectifs ». Ce n’était que diffamation à jets continus : système Poutine, mafia Poutine, nouveau tsar, empereur, autocrate, etc. Conscience professionnelle ? Déontologie ? Aucune notion… Normal, vu l’état de notre “société de la désinformation”, corrompue de cynisme.

 

Manœuvres de déstabilisation et tentatives d’assassinat des occidentaux vont se multiplier, Poutine le sait. Ce qui l’encourage d’autant à poursuivre son œuvre de redressement, économique, politique et militaire, de la Russie. C’est une chance pour ce pays. Mais, aussi, pour les autres.

 

Incontestablement, l’équilibre mondial a besoin d’une Russie forte et prospère, pivot de stabilité entre Europe, Moyen-Orient et Asie. Sa pondération, mesure, sens des responsabilités, sont un atout pour la paix sur notre planète. Des fous veulent l’entraîner dans la guerre. Il fera tout pour l’éviter. S’il y arrive, nous lui en serons tous redevables.

 

A l’occasion de cette élection, des lecteurs m’ont demandé de republier le portrait de Poutine que j’avais rédigé dans un texte relativement ancien, au plus fort d’une campagne de dénigrement à son encontre : Poutine – Frankenstein et les Prédateurs. Du 20 avril 2007, cinq ans ! Ce que je fais volontiers, sans pouvoir cependant reproduire d’intéressants commentaires qui avaient été échangés à cette occasion (sur le “problème tchétchène”, notamment). D’après eux, il n’aurait pas pris une ride… Je les remercie de leur gentillesse et de leur intérêt.

 

(*)  Je recommande la lecture de son récent et très beau livre, poétique et documenté, sur son séjour de 6 mois au bord du lac Baïkal : Dans les forêts de Sibérie, Gallimard, 2011.

 

 

 

 

Poutine : Frankenstein et les Prédateurs...

 

 

Un spectacle qui me ravit, c'est celui des grandes orgues de la propagande.

Entendre et voir tous ces médias à l’unisson, sans fausse note, au même instant, soufflant, sous les doigts de leurs maîtres, dans les tuyaux vides du mensonge et de la calomnie : fascinant !… Les partitions changent. Mais, connaissant son public, comme tout bon organiste, la propagande va et vient sur les classiques de son répertoire. Poutine, est une de ses partitions favorites. C’est, aussi, une de mes mélodies préférées…

Mélodie, de la complicité politique et médiatique, dans cette relation fusionnelle de la manipulation de l’information, au service des intérêts économiques de leurs commanditaires. A lire, écouter tous ces médias et politiciens, Poutine serait un monstre. Ne respectant aucune des libertés publiques élémentaires, pratiquant l’assassinat politique, méprisant les règles d'or d’une économie libérale qui est censée servir de trame aux relations internationales, etc.  Bref, c’est tout juste si Poutine n’a pas remplacé Staline dans la représentation, les stéréotypes et les postures "démocratiques" des médias occidentaux.

Poutine serait : Frankenstein !...

Ce déchaînement sonore est trop fort pour ne pas dissimuler, en contrepoint, des mouvements plus subtils. Livrons nous à un petit exercice de musicographie, et décryptons ces belles envolées… Décrypter est un régal !

En fait, la fureur de cette campagne de désinformation est fondée sur la frustration occidentale à l’encontre de la volonté d’un homme, s’appuyant sur une nouvelle génération de responsables russes, décidé à sortir la Russie de la profonde crise de la fin du XX° siècle. La conséquence immédiate est que les immenses projets de prédation, planifiés par le Big Business occidental à la suite de l’effondrement du régime communiste se sont, malgré d’excellents débuts, trouvés rapidement bloqués par un homme : Poutine. D’où les campagnes hystériques se crispant sur cinq dénis :



1. Le déni d’un homme.
 

Tout opposant à l’hégémonie occidentale a droit automatiquement au qualificatif de "terroriste", dès lors qu’il possède un pouvoir potentiel de résistance. Difficile de mettre Poutine sur une de ces listes.  Alors, le plus simple est de le faire passer pour un criminel. Rien que cela… Autocrate et assassin.

Frankenstein, vous dis-je !

Pourtant, c’est un homme qui a été régulièrement élu à la tête de son pays, dans un gouvernement légitime. A deux reprises. Et les sondages, y compris ceux supervisés par l’université d’Aberdeen (Ecosse), montrent un taux moyen de satisfaction de ses concitoyens, par rapport, à son action de 70%, en moyenne. Il n’y en a pas beaucoup sur cette planète…

Il pratique couramment plusieurs langues, dont l’allemand qu’il maîtrise parfaitement. De même que tous les rouages de la Géopolitique. Gros travailleur, il connaît ses dossiers sur le bout des doigts.

Il est vrai qu’il a tout pour agacer : il ne boit pas, ne fume pas. Ceinture noire de judo, il le pratique tous les matins, une heure, avant de commencer à travailler. Pire : il est d’une rigoureuse intégrité. L’horreur : il se fait une haute idée de l’indépendance et de l’avenir de son pays !...

Atypique. Nos "Al Capone" dirigeant la « Communauté Internationale », et protégeant les pires dictatures en Afrique, en Amérique du sud ou au Moyen Orient, n’en peuvent plus !…  Poutine ?  Un « Chavez » cool… Il ne manquait plus que cela… Un cauchemar !



2.
Le déni d’un redressement politique.

La stratégie de l’Occident, à la chute du communisme était de faire éclater l’ex-URSS en une multitude d’Etats, d’entretenir des conflits à ses frontières pour la paralyser, et de piller les énormes ressources de son sous-sol en installant et protégeant des gouvernement corrompus. A l’exemple de ce qui se fait de mieux sous d’autres latitudes. Cela a failli réussir, comme le montre très clairement Joseph Stiglitz (1) : l’instabilité économique associée à une corruption organisée et à la mise en place d’une mafia, servant d’intermédiaires aux intérêts occidentaux, a provoqué une violente régression de la Russie. Ce grand pays était au bord de l’anarchie…


i)
Le pillage occidental par le biais de la mafia russe

En fait, les privatisations accélérées, imposées par l’Occident via la Banque Mondiale et le FMI (2), n’avaient pas pour objectif de créer, ou de développer une classe moyenne mais de faire acheter, par les multinationales, pour une bouchée de pain l’essentiel de la richesse du pays : pétrole, gaz, mines (fer, charbon, or, diamant, etc.). Cette opération comportait deux étapes :

=> achats (ou "privatisations", par euphémisme...) par des mafieux à prix ridicules et, la plupart du temps, à crédit et sans apport de fonds personnels...

=> rachats ensuite par des entreprises occidentales des parts à prix ridicules, aussi, mais qui, à l’échelle des transactions, constituaient des fortunes colossales pour des personnes privées.

C’est ainsi que sous Eltsine, des pans entiers des ressources russes ont été bradés à des mafieux, moyennant commissions. Certains, par la suite, s’apprêtant à céder leurs possessions nouvellement acquises avec une confortable marge, notamment dans le gaz et le pétrole, aux grandes multinationales. La Russie allait ainsi voir l’essentiel de ses richesses rachetées à vil prix et possédées par des intérêts étrangers. Schéma classique des privatisations dans la plupart des pays en développement qui n’ont pas la taille critique pour résister. Mais, la Russie n’est pas le Nigeria, l’Arabie Saoudite ou le Gabon...

ii)  L’arrêt du pillage.

Succédant au gouvernement « ultracorrompu » d’Eltsine, la première tâche de Poutine fut de mettre un terme à ce pillage à grande échelle du pays. Il fallait museler la grande mafia en cheville avec les multinationales étrangères. Certains de ces mafieux ont pu être arrêtés, jugés et les transactions en cours bloquées. Ce qui a fait hurler les anglo-saxons au nom du "libéralisme économique" (3), des droits  de l’homme et autres indignations "démocratiques"…  La réaction allait être brutale. Du "grand ami" de l’après 11 Septembre, Poutine, allait immédiatement devenir l’homme à abattre.

Dans ce nettoyage, toujours en cours, un des plus brillants et des plus efficaces collaborateurs de Poutine, Andrei Kozlov, a été assassiné (4). Il avait retiré les licences d’exploitation à 95 banques russes spécialisées dans le blanchiment de ce pillage. Il était en train de décortiquer les implications des multinationales de l’énergie dans le pillage et les détournements de fonds. Malgré cette guerre souterraine et les opérations de déstabilisation organisées par les occidentaux, avec une campagne de dénigrement à l’échelon international, Poutine et son équipe tiennent bon.


iii)
La protection de la mafia russe par les occidentaux.  

Beaucoup de ces gangsters de haut vol se sont réfugiés en Occident, notamment à Londres, où, protégés par la City (milieux financiers) qui gouverne le pays, ils mènent grand train de vie. Cette "protection" atteint des sommets inconnus jusqu’alors.

Exemple : L’un des plus riches, Boris Berezovski, dont la fortune est estimée à environ 2 milliards de $, réfugié à Londres, bénéficie du statut de "réfugié politique"  en tant qu’ "opposant politique"…  Il vient publiquement d’annoncer qu’il finançait un renversement du gouvernement russe par la force ! (5) La Russie demande son extradition pour une multitude de détournements de fonds, notamment au détriment de la compagnie aérienne Aeroflot. Bien sûr, Londres, qui n’hésite pas à envoyer ses ressortissants britanniques à Guantanamo, refuse cette extradition sous prétexte du respect des droits de l’homme….

Imaginons un gangster milliardaire proférant les mêmes menaces, à l’encontre de Blair ou de Bush, ou de tout autre chef d’Etat élu en toute légalité, alors qu’il serait réfugié en Russie. Impensable !  Mais, le contraire pour les Prédateurs : oui.


3. Le déni d’un redressement économique

Délibérément, la Banque Mondiale et le FMI avaient imposé des privatisations accélérées en ignorant une règle de base : avant toute restructuration et privatisation, il est indispensable de mettre en place des organes de contrôle et de régulation indépendants et incorruptibles. Poutine, malgré les difficultés dont l’assassinat de Kozlov donne une idée de l’ampleur, y travaille sans relâche. La hausse des prix du pétrole et du gaz, jointe aux actions d’assainissement de Poutine ont permis à la Russie de rembourser, par anticipation, la totalité de sa dette extérieure. Qui dit mieux ?

La Russie, sous son impulsion, a progressivement renégocié tous les contrats de cession, tant des droits d’exploration et des ventes de ses ressources, avec les multinationales. Dans un rapport d’égal à égal. Un des cas emblématique est l’exploitation des gisements de Sakhaline, projet de plus de 22 milliards de $ que la Russie a renégocié tant avec les compagnies pétrolières, notamment la Shell, qu'avec le consortium des banques internationales (200 banques). Tout cela a rendu fortement impopulaire Poutine au sein de la puissante "communauté financière internationale"…

La Russie a réussi, dans le même temps, à bloquer une des plus grandes catastrophes écologiques (6) qu’allaient accomplir ces compagnies pétrolières dans leur exploitation de la presqu'île de Sakhaline. Détruisant une région entière, à l’exemple des ravages qu’elles ont provoqués au Nigeria.

Frankenstein, vous dis-je !


4.  Le déni d’une Politique étrangère indépendante.

L’union Européenne n’a aucune politique étrangère, si ce n’est de suivre à la lettre les diktats et les aventures guerrières de l’extrême-droite américaine et israélienne. Ce n’est pas le cas de la Russie qui pense qu’un monde unipolaire, dominé par une "hyper puissance" n’est pas l’avenir de l’humanité. Une soi-disant fraction de l’humanité qui dirigerait, sous prétexte qu’elle serait supérieure aux autres, le reste du monde est un modèle qui n’est pas viable.

De plus, Poutine est contre l’attitude occidentale qui privilégie la menace et l’affrontement, au dialogue et à la coopération.  D’où son rôle modérateur dans le traitement des problèmes complexes de la Palestine, du Moyen Orient en général ou de la gestion mondiale de l’énergie. Philosophie politique incompatible avec celle des "néocons".

Dans une formidable action géopolitique, Poutine, s’est rapproché de la Chine, avec qui il a fondé le SCO (7). Lequel va, outre les Etats fondateurs, intégrer à terme : l’Inde, le Pakistan, la Mongolie et… l’Iran ! Se profile, donc, en Asie Centrale, une superpuissance indépendante, capable de résister aux volontés hégémoniques des anciennes puissances coloniales du Moyen Orient et de l’Asie. Et, surtout de résister aux incessantes manœuvres financières, capitalistiques, et militaires  de l’Occident…

Frankenstein, vous dis-je !


5.  Le déni d’une marche vers un Etat libre et démocratique.

Poutine, sait très bien que, pour le déstabiliser, les services spéciaux occidentaux sont prêts à faire assassiner leurs propres agents en Russie… Pour l’accuser, ensuite, d’assassiner ses opposants. Quand on a 70% des russes qui sont pour vous, il est nul besoin de faire assassiner des opposants "médiatiques" (journalistes, et autres figures de composition...) qui émargent, la plupart, sur les livres de paye des services secrets occidentaux, via des associations "bidon". Il connaît trop bien les combats de l’ombre...

La Tchétchénie, me direz-vous ?  Il y travaille. Il a hérité de ce dossier, où la mafia s’est, là encore, longtemps et considérablement enrichie (8), de concert avec les trafiquants d'armes et de pétrole occidentaux. Sachant, là aussi, que via la Georgie frontalière, que les USA veulent faire rentrer à tout prix dans l’OTAN, c’est un flux incessant d’argent et d’armes dans les poches des chefs de guerre pour maintenir une guerre civile à ses frontières. Les mêmes qui ont écrasé sous les bombes Palestine, Irak, Afghanistan ou Liban viennent, à présent, l’entraver dans la recherche de la paix en Tchétchénie. Il y arrivera. Le temps joue en sa faveur…

Entre-temps, la liberté d’expression ne cesse de se développer. En 2000, en Russie, il y avait 20 000 journaux et publications. En 2007, il y en a 46 000. A cela s'ajoutent, 25 millions d’internautes qui peuvent accéder, sans censure, à toutes les informations disponibles sur le net. A cela s’ajoutent encore, les 3 200 société de TV et radios, dont l’Etat ne contrôle que 10% (9).  Alors, qui dit mieux ?


Poutine : Frankenstein ?

C’est, tout simplement : un Homme d’Etat.  Un « Grand »…

Désolé pour les Prédateurs…


(1)  Joseph Stiglitz (Prix Nobel d’Economie 2001). ‘Globalization and its discontents’, Chapter 5 : Who Lost Russia ?, Penguin Books, 2002.
(2)  Joseph Stiglitz. Op. Cit.
(3)  Les principaux supports de la propagande du Big Business débordent de ce type d’articles enflammés : The Economist (UK), The Financial Times (UK), The Wall Street Journal (USA). On les retrouve en  “copier-coller”, chez nos « journalistes-économistes » français…
(4)  Macalister, T., Cobain, I., Tisdall, S., ‘Diplomatic rift as says : give us Berezovsky – Fresh Warrant issued and new inquiry into remarks about overthrow of Putin’, The Guardian, Jeudi 19 Avril, 2007.
(5)  Assassiné le 13 septembre 2006, avec son chauffeur. Il était, à sa mort, Vice Président de la Banque Centrale Fédérale Russe. Il avait 41 ans. Parlant couramment anglais et allemand. Il était père de trois enfants.
(6)  Voir, le formidable travail d’investigation des ONG sur Sakhaline, notamment le rapport :
Van Gelder, J.W. (2006), ‘Involvment of Credit Suisse in the Global Mining and Gas Sectors – A research paper prepared for Berne Declaration and Greenpeace Switzerland’, Profundo, Hollande, Juin 2006.
(7)  Le SCO (Shanghai Cooperation Organization) est une organisation intergouvernementale dont les langues de travail sont le chinois et le russe. Elle a été fondée, le 15 juin 2001, par la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kyrgystan, le Tajikistan et l’Ouzbekistan.
(8)  Sous Eltsine et ses prédécesseurs, ce conflit était exclusivement géré, y compris sur le plan militaire et avec ses propres troupes, par le Ministère de l’Intérieur… Les enrichissements personnels des gestionnaires de ce conflit, dans les détournements de fonds et les trafics d’armes et de pétrole des différentes mafias, étaient longtemps sans limite…
(9)  Dimitry Peskov, The Guardian, Lundi 16 Avril 2007.

Crédit photos Poutine :   Tickets of Russia.  La photo du milieu est celle d'Andrei Kozlov.

 

http://stanechy.over-blog.com/article-election-de-poutine-une-chance-pour-la-russie-et-le-monde-100924384.html

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 02:27

 

Le président syrien répond
aux questions du Sunday Times

« Si quelqu’un veut « vraiment » – et j’insiste sur le mot vraiment – aider la Syrie et aider à la cessation de la violence dans notre pays, il ne peut faire qu’une seule chose ; il peut se rendre en Turquie et s’asseoir avec Erdogan pour lui dire de stopper la contrebande de terroristes vers la Syrie, d’arrêter d’envoyer des armes, de cesser de fournir un soutien logistique aux terroristes. Il peut aussi aller en Arabie saoudite et au Qatar pour leur dire de cesser de financer les terroristes en Syrie. C’est la seule chose que n’importe qui pourrait faire en ce qui concerne le versant externe de notre problème, mais nul étranger ne peut s’occuper du versant interne. »


6 mars 2013

Syria_president_Alassad_s_interview_text La journaliste Hala Jaber du Sunday Times avec le président syrien, Bachar Al-Assad, à Damas.

Vidéo : Extrait de l’entrevue en anglais


Sunday Times : Monsieur le Président, votre récente offre de « dialogue politique » a été fermement rejetée par ces mêmes groupes que vous devez pacifier pour mettre fin à la violence : les rebelles armés et la Coalition nationale syrienne, principale alliance de l’opposition. Vous offrez donc un rameau d’olivier à la seule opposition loyaliste, en majorité interne, qui renonce à la lutte armée et reconnaît effectivement la légitimité de votre leadership. Avec qui êtes-vous vraiment prêt à dialoguer ?

Le président Assad : Pour plus de précision, permettez-moi de commencer par corriger certaines idées fausses qui circulent et qui sont sous-entendues dans votre question.

Sunday Times : Bien.

Le président Assad : Premièrement, lorsque j’ai annoncé « le plan » [1], j’ai dit que je m’adressais à ceux que le dialogue intéresse, parce que vous ne pouvez proposer un plan reposant sur le dialogue à qui ne croit pas au dialogue. J’ai donc été très clair sur cette question.

Deuxièmement, ce « dialogue ouvert » ne doit pas avoir lieu entre certains groupes exclusifs, mais entre tous les Syriens et à tous les niveaux. C’est un dialogue qui porte sur l’avenir de la Syrie. Nous sommes 23 millions de Syriens et nous avons tous le droit de participer à la construction de l’avenir du pays. Certains peuvent le regarder comme un dialogue entre le gouvernement et certains groupes de l’opposition « externe ou interne ». C’est, en fait, une façon très superficielle de le voir. Il est beaucoup plus global et concerne chaque Syrien et tous les aspects de la vie syrienne. L’avenir de la Syrie ne peut être déterminé par ses seuls dirigeants, mais par les ambitions et les aspirations de tout son peuple.

L’autre aspect de ce dialogue est qu’il ouvre la porte aux groupes armés pour qu’ils déposent leurs armes. D’ailleurs, nous avons accordé plus d’une amnistie pour faciliter cela. C’est la seule façon d’installer le dialogue avec ces groupes. Cela avait commencé, avant même l’annonce du plan, certains ayant déjà rendu les armes et repris le cours de leur vie normale. Mais, ce « plan » rend le processus plus méthodique, publiquement annoncé et clair.

Concernant l’opposition, une autre erreur de l’Occident consiste à mettre toutes les entités, mêmes hétérogènes, dans le même panier ; comme si tout ce qui s’oppose au gouvernement est dans cette opposition. Nous nous devons d’être clairs sur ce point. Nous avons une opposition correspondant à des entités politiques et nous avons des terroristes armés. Nous pouvons engager le dialogue avec l’opposition, mais nous ne pouvons pas engager le dialogue avec les terroristes ; nous luttons contre le terrorisme !

Une phrase revient souvent [en Occident] : « l’opposition de l’intérieur de la Syrie » ou « l’opposition interne loyale envers le gouvernement »… Les groupes d’opposition devraient être patriotes et loyaux envers la Syrie ! L’opposition interne et externe ne relèvent pas d’une localisation géographique, mais de leurs racines, de leurs ressources, et de leurs représentants. Sont-elles enracinées dans la terre syrienne ? Représentent-elles le peuple syrien et les intérêts syriens ou les intérêts d’un gouvernement étranger ? C’est notre façon de regarder le dialogue, c’est ainsi que nous l’avons commencé, et c’est ainsi que nous allons le poursuivre.

Sunday Times : La plupart l’ont rejeté, du moins si nous parlons des opposants de l’extérieur qui sont devenus « l’organisation saluée en tant qu’Opposition » avec, fondamentalement, le monde entier derrière eux. La plupart l’ont en effet rejeté et certains de ces opposants ont décrit votre offre comme une « perte de temps » ; d’autres ont déclaré qu’il s’agissait d’une « rhétorique creuse » fondée sur un manque de confiance ; William Hague, ministre britannique des Affaires étrangères, considérant qu’elle allait « au-delà de l’hypocrisie », les Américains disant que vous étiez dans un ” déni de la réalité “ !

Le président Assad : Je ne ferai aucun commentaire sur ce que ces soi-disant organisations, extérieures à la Syrie, ont dit. Ces organisations ne sont pas indépendantes. En tant que Syriens, nous sommes indépendants et nous devons répondre à des organisations indépendantes, ce qui n’est pas leur cas. Alors, intéressons-nous aux autres allégations.

À propos du « déni de la réalité » : la Syrie se bat contre les adversaires et les ennemis depuis deux ans ; vous ne pouvez pas le faire si vous n’avez pas le soutien du peuple. Le peuple ne vous soutiendra pas si vous êtes détaché de la réalité. Au Royaume-Uni, une étude récente montre qu’une proportion non négligeable de britanniques demandent à leur gouvernement de « rester en dehors de la Syrie » et pensent pas qu’il ne devrait pas fournir du matériel militaire aux rebelles en Syrie. En dépit de cela, le gouvernement britannique continue de pousser l’Union européenne à lever son embargo sur les armes en direction des rebelles en Syrie, et à entreprendre de leur livrer des « armes lourdes ». Etre ainsi détaché de votre propre opinion publique, c’est ce que j’appelle un « déni de la réalité » !

Ils vont plus loin encore lorsqu’ils déclarent qu’ils veulent envoyer une « aide militaire » qu’ils présentent comme « non létales » ; alors que les renseignements, l’assistance financière et en moyens de communication fournis, sont quand même létaux ! Les événements du 11 Septembre n’ont pas été commis par des « aides létales ». C’est l’utilisation et l’entrainement à une technologie non-létale qui ont causé les atrocités. Le gouvernement britannique veut envoyer une aide militaire aux « groupes modérés », en sachant très bien que ces groupes modérés n’existent pas en Syrie. Maintenant, nous savons tous que nous combattons Al-Qaïda ou Jabhat al-Nusra – qui est une émanation d’Al-Qaïda – et d’autres groupes d’individus endoctrinés par des idéologies extrémistes. C’est cela qui est « au-delà de l’hypocrisie » !

Ce qui est « au-delà de l’hypocrisie » est que vous parliez de « liberté d’expression » quand vous bannissez la diffusion des chaines de télévision syriennes par les satellites européens ; quand vous pleurez pour quelqu’un qui a été tué par des terroristes en Syrie, tout en empêchant le Conseil de sécurité de prononcer une déclaration dénonçant un attentat suicide, tel celui qui a eu lieu la semaine dernière à Damas, alors que vous y étiez, et où trois cents Syriens dont des femmes et des enfants ont été tués ou blessés… tous des civils ! C’est au-delà de l’hypocrisie quand vous prêchez les droits de l’homme et que vous allez, en Irak, en Afghanistan et en Libye, tuer des centaines de milliers de personnes dans des guerres illégales. C’est au-delà de l’hypocrisie quand vous parlez de démocratie et que vos alliés les plus proches sont les pires régimes autocratiques du monde et appartiennent aux siècles médiévaux. C’est cela l’hypocrisie !

Sunday Times : Mais vous vous référez toujours aux personnes qui se battent ici [en Syrie] comme à des terroristes, acceptez-vous, même si certains sont de Jabhat al-Nusra ou affiliés à Al-Qaïda, qu’il en existe d’autres qui sont de l’ASL [Armée Syrienne Libre] ou sous l’égide de l’ASL ? Acceptez-vous que certains soient des déserteurs et que certains autres soient simplement des gens ordinaires qui ont initié une frange de la rébellion ? Ceux-là ne sont pas des terroristes ; ce sont des gens qui se battent pour ce qu’ils croient être bon pour le moment.

Le président Assad : Quand nous disons que nous combattons Al-Qaïda, nous voulons dire que le groupe terroriste principal et le plus dangereux est Al-Qaïda. J’ai dit lors de plusieurs interviews et discours que ce n’est pas le seul groupe présent en Syrie. Le spectre va des petits criminels, aux trafiquants de drogue, aux groupes qui kidnappent et tuent juste pour de l’argent, jusqu’aux mercenaires et rebelles armés. Il est clair que ceux-là n’ont ni programme politique ni aucune motivation idéologique.

La soi-disant « Armée Syrienne libre » n’est pas l’entité que l’Occident voudrait faire croire à vos lecteurs. Il y a des centaines de petits groupes tels que définis par les organismes internationaux qui travaillent avec Annan et Al-Ibrahimi. Il ne s’agit en aucun cas d’une entité, il n’y a pas de leadership, il n’y a pas de hiérarchie ; mais différents gangs oeuvrant pour diverses raisons. L’ « Armée syrienne libre » est tout simplement le titre, le parapluie utilisé pour légitimer ces groupes.

Cela ne veut pas dire qu’i il n’y avait pas un mouvement spontané au tout début du conflit. Il y avait des gens qui voulaient des changements en Syrie et je l’ai moi même publiquement reconnu à plusieurs reprises. C’est pourquoi j’ai dit que le dialogue n’est pas pour le conflit en soi mais concerne l’avenir de la Syrie, parce que beaucoup de groupes persistent dans leur volonté de changement et sont désormais contre les terroristes. Ils continuent à s’opposer au gouvernement, mais ne portent pas d’armes. Que vous ayez des besoins légitimes ne rend pas vos armes légitimes !

Sunday Times : Dans votre plan en 3 étapes, la première parle de la cessation de la violence. Manifestement, il y a d’une part l’armée et d’autre part les combattants. Or, dans le cas de l’armée vous avez une hiérarchie et donc si vous voulez un cessez-le-feu, il y a un commandant qui peut le contrôler. Mais quand vous proposez la cessation de la violence ou du feu, comment pouvez-vous supposer la même chose pour autant de groupes rebelles que vous dites si dispersés et sans direction unifiée ? C’est donc l’une des exigences de votre plan qui parait fondamentalement impossible. Ensuite, vous parlez de référendum, mais étant donné le grand nombre de personnes déplacées à l’intérieur et à l’extérieur de vos frontières dont beaucoup sont l’épine dorsale de l’opposition, il ne semble pas que les résultats de ce référendum puissent être justes. Enfin, la troisième étape de votre plan concernant les élections législatives, espérées avant 2014, fait que la liste des réalisations à atteindre d’ici là est fort longue ! Dès lors, quelles sont vos véritables conditions pour que le dialogue se tienne, et est ce que certaines de vos conditions suggérées ou offertes ne sont pas impossibles à réaliser ?

Le président Assad : Cela dépend de la façon dont nous regardons la situation. Tout d’abord, disons que l’article principal du plan est le dialogue, lequel dialogue décidera du calendrier de tout le reste, dont les procédures et les détails de ce même plan. Le premier article implique la cessation de la violence. Si nous ne pouvons pas arrêter cette violence, comment pourrions-nous parvenir aux autres articles tels que le référendum et les élections, et ainsi de suite ? Mais dire que vous ne pouvez pas arrêter la violence n’est pas une raison pour ne rien faire. Oui, il ya beaucoup de groupes sans réel leadership comme je les ai décrits, mais nous savons que leur véritable leadership se situe dans ces pays qui les financent et leur fournissent armes et équipements ; principalement la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite. Si des pays tiers veulent vraiment aider le processus planifié, ils doivent faire pression sur ces pays afin qu’ils cessent d’approvisionner les terroristes. Comme tout autre État souverain, nous ne négocierons pas avec des terroristes !

Sunday Times : Vos critiques disent que d’authentiques et véritables négociations pourraient mener à votre chute et à celle de votre gouvernement ou régime, que vous le savez, et que c’est pour cela que vous proposez des scénarios pratiquement irréalisables pour le dialogue et les négociations.

Le président Assad : En fait, je ne sais pas cela, je sais son contraire ! Restons logiques et réalistes. Si tel était le cas, ces ennemis, adversaires ou opposants devraient pousser au dialogue puisqu’ils estiment qu’il leur offrira ma chute. En réalité, ils font tout le contraire. Ils empêchent les « organisations de l’opposition extérieures à la Syrie » de participer au dialogue, car je pense qu’ils croient l’exact opposé de ce qu’ils disent et savent que ce dialogue n’amènera pas ma chute, mais fera que la Syrie en sortira vraiment plus forte. Ceci pour le premier aspect.

Le deuxième aspect est que l’ensemble du dialogue porte sur la Syrie, sur l’avenir de la Syrie et aussi sur le terrorisme ; non sur les postes et les personnalités. Par conséquent, ils feraient mieux de ne pas détourner l’attention du peuple en parlant de ce dialogue et de ce qu’il pourrait apporter ou non au président. Je ne le fais pas moi-même. En fin de compte, c’est une contradiction. Ce qu’ils disent est en contradiction avec ce qu’ils font !

Sunday Times : Vous avez bien dit que s’ils poussaient au dialogue, ils pourraient entrainer votre chute ?

Le président Assad : Non, vu ce qu’ils déclarent pouvoir amener ma chute, j’ai dit : pourquoi ne viendraient-ils pas au dialogue ? Ils disent que le dialogue conduira à la chute du président et moi, je les invite au dialogue. Pourquoi n’acceptent-ils pas un dialogue pour s’offrir ma chute ? La réponse est évidente. C’est pourquoi j’ai dit qu’ils se contredisent !

Sunday Times : Monsieur le Président, John Kerry, un homme que vous connaissez bien, a commencé une tournée qui le mènera ce week-end en Arabie saoudite, au Qatar et en Turquie où il leur parlera des moyens de « faciliter votre éviction ». En début de semaine, il a déclaré à Londres comme à Berlin que le président Assad devait partir et aussi qu’une de ses premières actions serait d’élaborer des propositions diplomatiques pour vous persuader d’abandonner le pouvoir. L’inviteriez-vous à Damas pour en discuter ? Que lui diriez-vous ? Quel serait votre message du moment, étant donné ses déclarations et ce qu’il s’est préparé à dire à ses alliés lors de sa visite de cette fin de semaine ? Et, si possible, comment le décririez-vous en fonction de vos relations dans le passé ?

Le président Assad : Je préfère décrire les politiques plutôt que de décrire les personnes. Aussi, il est encore trop tôt pour le juger. Il est à seulement quelques semaines de sa nomination en tant que secrétaire d’État. Mais, avant tout, le point que vous avez évoqué est lié à des questions ou à des affaires internes syriennes. Aucun sujet syrien de cet ordre ne sera soulevé avec des personnes étrangères. Nous n’en discutons qu’entre syriens et en Syrie. Je ne vais donc pas en discuter avec quiconque qui viendrait de l’étranger. Nous avons des amis et nous discutons de nos problèmes avec les amis. Nous écoutons leurs conseils, mais finalement la décision est nôtre et il nous appartient, en tant que syriens, de penser ou de faire ce qui est bon pour notre pays.

Si quelqu’un veut « vraiment » – et j’insiste sur le mot vraiment – aider la Syrie et aider à la cessation de la violence dans notre pays, il ne peut faire qu’une seule chose ; il peut se rendre en Turquie et s’asseoir avec Erdogan pour lui dire de stopper la contrebande de terroristes vers la Syrie, d’arrêter d’envoyer des armes, de cesser de fournir un soutien logistique aux terroristes. Il peut aussi aller en Arabie saoudite et au Qatar pour leur dire de cesser de financer les terroristes en Syrie. C’est la seule chose que n’importe qui pourrait faire en ce qui concerne le versant externe de notre problème, mais nul étranger ne peut s’occuper du versant interne.

Sunday Times : Alors, quel est votre message à Kerry ?

Le président Assad : Il est très clair. Il faut comprendre que ce que je dis aujourd’hui, n’est pas un message adressé à Kerry seulement, mais à tous ceux qui parlent de la question syrienne : seul le peuple syrien peut dire au président de rester ou de quitter, de venir ou de partir. Je le dis clairement afin que tous les autres ne perdent pas leur temps et sachent sur quoi se concentrer.

Sunday Times : Quel rôle, le cas échéant, voyez-vous pour la Grande-Bretagne au niveau du processus de paix en Syrie ? Y a-t-il eu des contacts informels avec les Britanniques ? Quelle est votre réaction devant le soutien de Cameron à l’opposition ? Que lui diriez-vous si vous étiez assis en face de lui en ce moment, surtout que la Grande-Bretagne appelle à l’armement des rebelles ?

Le président Assad : Il n’y a pas de contact entre la Syrie et la Grande-Bretagne depuis longtemps. Si nous parlons de son rôle, nous ne pouvons pas le séparer de sa crédibilité, comme nous ne pouvons pas séparer sa crédibilité, elle-même, de l’histoire de ce pays. Pour être franc, maintenant que je parle à une journaliste britannique et à un public britannique, la Grande-Bretagne a joué un fameux rôle [dans notre région], un rôle non constructif dans plusieurs domaines et depuis des décennies, certains diraient depuis des siècles ! Je vous dis ici la perception que nous en avons dans notre région.

Le problème avec ce gouvernement est que sa rhétorique superficielle et immature ne fait que souligner cette tradition de harcèlement et d’hégémonie. Franchement, comment peut-on s’attendre à ce que nous demandions à la Grande-Bretagne de jouer un rôle en Syrie alors qu’elle est déterminée à militariser le problème ? Comment pourrions-nous leur demander de jouer un rôle pour que la situation s’améliore et se stabilise ? Comment pourrions-nous nous attendre à ce qu’ils contribuent à atténuer la violence, alors qu’ils veulent envoyer des fournitures militaires aux terroristes et n’essayent même pas de faciliter le dialogue entre les Syriens ? Ce ne serait pas logique. Je pense qu’ils travaillent contre nous et contre les propres intérêts du Royaume-Uni. Ce gouvernement agit d’une manière naïve, confuse et peu réaliste. Si les Britanniques veulent jouer un rôle, ils devraient changer cela et agir d’une manière plus raisonnable et responsable. D’ici-là, nous n’attendons pas qu’un pyromane se comporte en pompier !

Sunday Times : En 2011, vous aviez dit que vous ne gaspillerez pas votre temps à parler avec les meneurs de l’opposition. Je parle ici des organisations externes dont vous aviez, en fait, à peine reconnu l’existence. Qu’est-ce qui vous a récemment fait changer d’avis ? Quel type de pourparlers avez-vous, le cas échéant, avec les rebelles qui sont un facteur et une composante majeure dans cette crise ? Ce, d’autant plus que votre ministre des Affaires étrangères, Mouallem, a déclaré plus tôt dans la semaine et lors de sa visite en Russie que le gouvernement est ouvert à des discussions avec l’opposition armée. Pouvez-vous préciser ?

Le président Assad : En réalité, je n’ai pas changé d’avis. Encore une fois, ce plan ne leur est pas destiné, mais à tout Syrien qui accepte le dialogue. Donc, cette dernière initiative ne traduit pas un changement d’avis.

Ensuite, depuis le premier jour de cette crise, commencée il y a deux ans, nous avons dit que nous étions prêts au dialogue ; rien n’a changé depuis. Nous avons une position très cohérente à l’égard du dialogue. Certains pourraient comprendre que j’ai changé d’avis parce que je n’ai pas reconnu la première entité [de l’opposition], alors que je reconnaitrais la seconde entité. Je n’ai reconnu ni l’une, ni l’autre. Plus important encore, le peuple syrien ne les reconnait pas et ne les prend pas au sérieux. Lorsqu’ un produit échoue sur le marché, ils le retirent. Ils changent son nom, changent son emballage avant de le rélancer. Il n’empêche qu’il est toujours défectueux. La première et la deuxième organisation de l’opposition sont un seul et même produit avec un emballage différent.

Concernant la déclaration de notre ministre, M. Moallem, elle était des plus claires. Une part de notre initiative est que nous sommes prêts à négocier avec quiconque, y compris avec les rebelles qui déposent leurs armes. Nous ne traiterons pas avec des terroristes déterminés à garder leurs armes pour terroriser la population, tuer des civils, attaquer les lieux publics ou les entreprises privées, et détruire le pays.

Sunday Times : Monsieur le Président, le monde regarde la Syrie et voit un pays en cours de destruction, avec au moins 70 000 morts, plus de 3 millions de personnes déplacées, et des divisions sectaires de plus en plus profondes. Beaucoup de gens autour du monde vous blâment. Qu’est-ce que vous leur répondez ? Êtes-vous à blâmer pour ce qui s’est passé dans le pays que vous dirigez ?

Le président Assad : Vous donnez ces chiffres comme s’il s’agissait d’un tableau numérique, alors que certains acteurs les utilisent pour faire avancer leur agenda politique, et c’est malheureusement la réalité. Pour nous Syriens et indépendamment de leur exactitude, chacun de ces chiffres représente un homme, une femme ou un enfant syriens. Quand vous parlez de milliers de victimes, nous voyons des milliers de familles qui ont perdu des êtres chers dont ils porteront le deuil pendant des années et des années. Personne ne peut éprouver cette douleur plus que nous-mêmes !

Si nous nous penchons sur la question des agendas politiques, nous devons nous poser des questions plus importantes. Comment ces chiffres ont-ils été vérifiés ? Combien de combattants étrangers représentent-ils ? Combien y a t-il de combattants âgés de 20 à 30 ans ? Combien d’entre eux étaient des civils, des femmes ou des enfants, tous innocents ? La situation sur le terrain fait qu’il est presque impossible d’obtenir des réponses précises à ces questions.

Nous savons tous combien ont été manipulés, dans le passé, les chiffres de morts et de blessés pour ouvrir la voie à des « interventions humanitaires ». Le gouvernement libyen a récemment annoncé que le nombre de morts « avant l’invasion » de la Libye a été exagéré ; ils ont parlé de cinq mille victimes de part et d’autre tandis que les chiffres qui ont circulé à l’époque [de l’invasion] parlaient de dizaines de milliers de personnes.

Les Britanniques et les Étasuniens, présents physiquement en Irak pendant la guerre, ont été incapables de fournir des chiffres précis sur les victimes tuées du fait de leur invasion. Soudain, voilà que ces mêmes sources sont capables de décompter très précisément les victimes syriennes. C’est un étrange paradoxe !

C’est en toute simplicité que je vous dis que ces chiffres n’existent pas dans la réalité. Ils font partie de leur réalité virtuelle, celle qu’ils veulent créer pour faire avancer leur agenda et pousser vers une intervention militaire, sous couvert d’une intervention humanitaire !

Sunday Times : Si je puis me permettre de revenir sur ce point en particulier, même si les chiffres sont exagérés et pas vraiment précis, ils sont corroborés par des groupes syriens et quoi qu’il en soit, il n’en demeure pas moins que des milliers de syriens ont été tués. Certains étaient des combattants, mais d’autres étaient des civils. Certains sont morts lors d’offensives militaires menées, par exemple, par l’artillerie ou l’aviation sur certains secteurs. Donc, même si nous ne nous basions pas sur des chiffres exacts, ils continuent à vous blâmer pour les civils tués lors d’offensives de l’armée. Acceptez-vous cela ?

Le président Assad : Tout d’abord, nous ne pouvons pas parler de leur nombre sans citer des noms. Les personnes qui ont été tuées ont des noms. Ensuite, pourquoi sont-ils morts ? Où et comment ont-ils été tués ? Qui les a tués ? Les bandes armées, les groupes terroristes, les criminels, les kidnappeurs, l’Armée, qui les a tués ?

Sunday Times : Une combinaison de toutes ces opérations.

Le président Assad : C’est, en effet, une combinaison ; mais il semble que vous laissez entendre qu’une seule personne est responsable de la situation actuelle et de toutes les pertes en vies humaines. Dès le premier jour, la situation en Syrie a été influencée par les dynamiques militaire et politique, le tout évoluant très rapidement. Dans de telles situations, vous avez les catalyseurs et les obstacles. Supposer qu’un côté est responsable de tous les obstacles alors qu’un autre est responsable de toutes les catalyses est absurde.

Beaucoup trop de civils innocents sont morts et beaucoup trop de Syriens sont dans la souffrance. Comme je l’ai déjà dit, personne n’est plus en peine que les Syriens eux-mêmes et c’est pourquoi nous incitons à un dialogue national. Je ne suis pas dans une affaire de blâme, mais si vous parlez de ma responsabilité, il est clair que j’ai la responsabilité constitutionnelle de garder la Syrie et son peuple à l’abri des terroristes et des groupes radicaux.

Sunday Times : Quel est le rôle d’Al-Qaïda et d’autres djihadistes et quelles menaces représentent-ils pour la région et l’Europe ? Craignez-vous que la Syrie ne se transforme en quelque chose de semblable à la Tchétchénie il y a quelques années ? Êtes-vous préoccupé par le sort des minorités si vous perdiez cette guerre, ou encore par une guerre sectaire comme en Irak ?

Le président Assad : Le rôle d’Al-Qaïda en Syrie est comme le rôle d’Al-Qaïda partout ailleurs dans le monde ; assassinat, décapitation, torture, interdiction des enfants d’aller à l’école parce que, comme vous le savez, l’idéologie d’Al-Qaïda prospère là où il y a de l’ignorance. Ils tentent de s’infiltrer dans la société avec leurs sombres idéologies extrémistes, et ils réussissent !

Si vous deviez vous inquiéter pour quoi que ce soit en Syrie, ce n’est pas pour les « minorités » qu’il faudrait vous inquiéter. C’est une vision trop superficielle car la Syrie est un creuset de religions, de confessions, d’ethnies et d’idéologies qui, ensemble, forment un mélange homogène sans rapport avec des proportions ou des pourcentages. Nous devrions plutôt nous inquiéter pour la majorité des Syriens modérés qui, si nous ne combattons pas cet extrémisme, pourraient devenir la minorité. Alors la Syrie cessera d’exister !

Si vous envisagez votre inquiétude dans ce dernier sens, vous auriez du souci à vous faire pour le Moyen-Orient, parce que nous sommes le dernier bastion de la laïcité dans la région. Et si vous admettez cela, alors le monde entier devra s’inquiéter pour sa stabilité. Voilà la réalité telle que nous la voyons.

Sunday Times : Jusqu’à quel point Al-qaïda est-elle menaçante aujourd’hui ?

Le président Assad : Elle est menaçante par son idéologie plus que par ses assassinats. Certes les attentats sont dangereux, mais ce qui est tout aussi irréversible est la dangerosité de son idéologie. Nous avons mis en garde contre ceci depuis de nombreuses années, même avant le conflit, et nous avons eu à faire avec cette idéologie depuis les années soixante-dix. Nous étions les premiers de la région à faire face à ces terroristes qui ont revêtu le prétendu manteau de l’Islam.

Nous n’avons cessé d’avertir de cela, surtout pendant la décennie de l’invasion et de l’occupation de l’Afghanistan et de l’Irak. L’Occident se contente de réagir face à une situation donnée, mais n’agit pas. Nous devons commencer par traiter l’idéologie. Une guerre contre le terrorisme sans s’attaquer à l’idéologie ne mènera nulle part et ne fera qu’empirer les choses. Elle est une menace et un danger non seulement pour la Syrie, mais pour toute la région.

Sunday Times : Récemment, et notamment hier, il a été rapporté que des responsables US auraient déclaré que la décision de ne pas armer les rebelles pourrait être révisée. Si cela devait arriver quelles seront, selon vous, les conséquences en Syrie et dans la région ? Que diriez-vous pour mettre en garde contre cela, maintenant qu’ils parlent d’équiper « directement » les rebelles avec des véhicules blindés et des gilets de protection en plus d’assurer leur entrainement militaire.

Le président Assad : Vous savez que le crime ne concerne pas uniquement la victime et le criminel, mais aussi le complice et le soutien , qu’il s’agisse d’un soutien moral ou logistique. J’ai dit à plusieurs reprises que la Syrie se trouvait sur une « ligne de faille » géographiquement, politiquement, socialement et idéologiquement. Par conséquent, jouer sur cette ligne aura de graves répercussions dans tout le Moyen-Orient. Aujourd’hui, la situation est-elle meilleure en Libye ? Au Mali ? En Tunisie ? En Egypte ? N’importe quelle intervention n’améliorera pas les choses, elles iront de pire en pire. L’Europe, les États-Unis et d’autres vont tôt ou tard payer le prix de l’instabilité dans cette région, ce qu’ils n’ont pas prévu.

Sunday Times : Quel est votre message à Israël après ses raids aériens sur la Syrie ? Userez-vous de représailles ? Comment répondrez-vous à une future attaque, d’autant plus qu’Israël a déclaré qu’il attaquerait de nouveau s’il pensait devoir le faire ?

Le président Assad : À chaque fois la Syrie a riposté, mais à sa façon et pas nécessairement du tac au tac. Nous avons riposté à notre manière et les Israéliens savent ce que nous voulons dire.

Sunday Times : Pouvez-vous développer ?

Le président Assad : Oui. Riposte ne veut pas dire missile pour missile ou balle pour balle. Notre manière de riposter n’a pas à être annoncée ; les Israéliens savent de quoi je parle.

Sunday Times : Pouvez-vous nous dire comment ?

Le président Assad : Nous n’avons pas à faire ce genre d’annonce.

Sunday Times : J’ai rencontré un garçon de sept ans en Jordanie…

Le président Assad : Un garçon syrien ?

Sunday Times : Un garçon syrien qui avait perdu un bras et une jambe par un tir de missile dans Herak. Cinq enfants de sa famille avaient été tués dans cette explosion. En tant que père, que pouvez-vous dire à ce petit garçon ? Pourquoi tant de civils innocents sont-ils morts sous des frappes aériennes, parfois des bombardements de l’armée et parfois, je cite, sous « les fusillades des chabiha » ?

Le président Assad : Quel est son nom ?

Sunday Times : J’ai son nom … Je vous le donnerai plus tard.

Le président Assad : Comme je l’ai déjà dit, toutes les victimes de cette crise ont un nom et chaque victime a une famille. Par exemple, le petit Saber a cinq ans et a perdu une jambe, sa mère ainsi que d’autres membres de sa famille alors qu’il ne faisait que prendre son petit déjeuner à son domicile familial. Le petit Rayan a quatre ans, il a vu ses deux frères se faire égorger parce qu’ils avaient participé à une manifestation. Aucune de ces familles n’avait d’affiliations politiques.

Les enfants sont le maillon le plus fragile dans n’importe quelle société et, malheureusement, ils paient souvent le plus lourd tribut en cas de conflit. En tant que père de jeunes enfants, je sais ce que c’est que de voir son enfant touché par une légère blessure, alors que dire en cas de graves blessures ou de décès ; la pire des choses qui puisse arriver à une famille que toute la famille ?

Dans tous les conflits, vous vivez de tels événements douloureux qui affectent toute la société ; et c’est justement la raison majeure qui nous incite fortement à lutter contre le terrorisme. Les véritables humanistes qui ressentent notre douleur face à ceux que nous avons perdus, et face à nos enfants, devraient encourager leurs gouvernements à interdire la contrebande d’armes et de terroristes et à empêcher les terroristes de recevoir des fournitures militaires de tous les pays.

Sunday Times : Monsieur le Président, la nuit, quand vous êtes couché dans votre lit, entendez-vous les explosions à Damas ? Comme tant d’autres syriens, êtes-vous inquiet pour votre famille ? Craignez-vous qu’à un moment donné votre propre sécurité soit menacée ?

Le président Assad : Je vois les choses tout à fait différemment. Quelqu’un peut-il être sûr que lui et sa famille puissent rester à l’abri quand tout le pays est en danger ? En réalité, NON ! Si votre pays n’est pas en sûreté, vous ne pouvez pas être en sûreté. Ainsi, au lieu de vous soucier de vous-même et de votre famille, vous devez vous soucier de chaque citoyen et de chaque famille de votre pays. C’est donc une relation mutuelle.

Sunday Times : Vous savez les préoccupations internationales concernant les armes chimiques de la Syrie. Est-il possible que votre armée les utilise en dernier ressort contre vos adversaires ? Des rapports suggèrent qu’ils ont été déplacés à plusieurs reprises. Si oui, pourquoi ? Partagez-vous la crainte internationale de les voir tomber aux mains des rebelles islamistes ? Quel est le pire qui puisse arriver ?

Le président Assad : Tout ce qui a été mentionné dans les médias ou par les déclarations rhéthoriciennes de responsables politiques, sur les armes chimiques syriennes, relève de la spéculation. Nous n’avons jamais discuté, et nous ne discuterons jamais de nos armements avec qui que ce soit. Ce dont le monde devrait se soucier c’est des matières chimiques arrivées entre les mains des terroristes. Des séquences vidéos ont déjà été diffusées les montrant en train de tester des matières toxiques sur des animaux, et aussi en train de menacer le peuple syrien de mourir de cette façon ! Nous avons partagé ce matériel vidéo avec d’autres pays. C’est là-dessus que le monde devrait se concentrer au lieu de gaspiller ses efforts à créer des titres insaisissables sur les armes chimiques syriennes pour justifier n’importe quelle intervention en Syrie.

Sunday Times : Je sais que vous ne dites pas si ces armes sont en lieu sûr ou non. Il n’empêche que des craintes existent sur le fait que certains puissent se les approprier.

Le président Assad : C’est l’ambiguïté constructive. Aucun pays ne parle de ses capacités en la matière.

Sunday Times : Un autre sujet est aussi très commenté : Quels sont les rôles du Hezbollah, de l’Iran et de la Russie dans la guerre sur le terrain ? Savez-vous s’il y a des combattants du Hezbollah en Syrie et que font-ils ? Quelles armes vous sont livrées par vos alliés russes et iraniens, et quels sortes d’autres soutiens vous apportent-ils ?

Le président Assad : La position de la Russie est très claire en matière d’armement. Les russes fournissent à la Syrie des armes défensives, en conformité avec le droit international. Le Hezbollah, l’Iran et la Russie soutiennent la Syrie dans sa lutte contre le terrorisme. La Russie a été très constructive, l’Iran nous a très favorablement soutenus, et le rôle du Hezbollah est de défendre le Liban non la Syrie. Nous sommes un pays de 23 millions d’habitants avec une armée nationale forte et des forces de police. Nous n’avons pas besoin de combattants étrangers pour défendre notre pays. La question qui devrait nous être posée concernerait plutôt le rôle d’ autres pays – le Qatar, la Turquie, l’Arabie saoudite, la France, le Royaume-Uni, et les Etats-Unis, – qui soutiennent le terrorisme en Syrie, directement ou indirectement, politiquement ou militairement.

Sunday Times : Un autre sujet est aussi très commenté : Quels sont les rôles du Hezbollah, de l’Iran et de la Russie dans la guerre sur le terrain ? Savez-vous s’il y a des combattants du Hezbollah en Syrie et que font-ils ? Quelles armes vous sont livrées par vos alliés russes et iraniens, et quels sortes d’autres soutiens vous apportent-ils ?

Le président Assad : La position de la Russie est très claire en matière d’armement. Les russes fournissent à la Syrie des armes défensives, en conformité avec le droit international. Le Hezbollah, l’Iran et la Russie soutiennent la Syrie dans sa lutte contre le terrorisme. La Russie a été très constructive, l’Iran nous a très favorablement soutenus, et le rôle du Hezbollah est de défendre le Liban non la Syrie. Nous sommes un pays de 23 millions d’habitants avec une armée nationale forte et des forces de police. Nous n’avons pas besoin de combattants étrangers pour défendre notre pays. La question qui devrait nous être posée concernerait plutôt le rôle d’ autres pays – le Qatar, la Turquie, l’Arabie saoudite, la France, le Royaume-Uni, et les Etats-Unis, – qui soutiennent le terrorisme en Syrie, directement ou indirectement, politiquement ou militairement.

Sunday Times : Monsieur le Président, permettez-moi de vous interroger sur votre propre position. Le ministre russe des Affaires étrangères, M. Lavrov, a récemment déclaré que Lakhdar Ibrahimi s’était plaint du peu de flexibilité de votre régime et que, même si vous semblez ne jamais dire NON, vous ne semblez jamais dire OUI. Pensez-vous qu’un règlement négocié soit possible tant que vous resterez président, question que beaucoup de gens se posent ?

Le président Assad : N’attendez pas d’un politicien qu’il vous réponde par un oui ou par un non dans un sens absolu, quoiqu’il ne s’agisse pas de questions à choix multiples où vous cochez la bonne ou la mauvaise réponse. En revanche vous pouvez attendre d’un politicien qu’il vous parle d’une vision. La nôtre est très claire. Nous avons proposé un plan. Celui qui veut travailler avec nous, peut le faire sur la base de ce plan. C’est très clair et il est inutile de perdre son temps. Ceci dit, votre question traduit « la personnalisation du problème syrien » prêchée par les médias occidentaux pour laisser croire que l’ensemble du conflit relève du président et de son propre avenir.

Si ce prétexte est correct, mon départ ferait cesser les combats ; ce qui est clairement absurde. Les précédents récents, en Libye, au Yémen et en Égypte en témoignent. Ce qui les motive est d’essayer de se soustraire à l’essentiel du problème : le dialogue, les réformes et la lutte contre le terrorisme. L’héritage de leurs interventions dans notre région a été le chaos, la destruction et le désastre. Par conséquent, comment peuvent-ils justifier une nouvelle intervention ? Ils ne le peuvent pas ! Alors, ils se concentrent sur le blâme du président, poussent à son départ, font douter de sa crédibilité, se demandent s’il vit dans une bulle, et prétendent qu’il est dans le déni de la réalité. C’est ainsi que le point de focalisation du conflit devient le président !

Sunday Times : Certains fonctionnaires étrangers ont appelé à vous juger pour crimes de guerre devant la Cour pénale internationale en tant que personne responsable, en dernier ressort, des exactions de l’armée ? Craignez-vous les poursuites par cette Cour, ou d’autres poursuites futures lors d’éventuels procès en Syrie ?

Le président Assad : Chaque fois qu’un problème lié à l’ONU est soulevé, vous soulevez la question de sa crédibilité. Nous savons tous que ces vingt dernières années, et particulièrement suite à l’effondrement de l’Union soviétique, l’ONU et toutes les organisations qui en dépendent sont, sans exceptions, les victimes de l’hégémonie au lieu d’être des bastions de la justice. Elles sont devenues des outils politisés pour créer l’instabilité et attaquer des pays souverains, ce qui est contraire la Charte de l’ONU ! Maintenant, la question que nous devons nous poser : vont-ils juger les dirigeants US et britanniques pour avoir attaqué l’Irak en 2003 et avoir fauché plus d’un demi-million de vies sans parler des orphelins, des handicapés, des défigurés et malformés ? Vont-ils juger les US, les britanniques, les français et d’autres qui se sont rendus, l’année dernière, en Libye sans résolution de l’ONU pour faucher à nouveau des centaines de vies ? Ils ne vont pas le faire. La réponse est très claire.

Par ailleurs, savez-vous que l’envoi de mercenaires dans tout pays est un crime de guerre selon les principes de Nuremberg et conformément à la Charte de Londres de 1945. Vont-ils juger Erdogan devant ce même tribunal parce qu’il a envoyé des mercenaires en Syrie ? Vont-ils faire de même avec les Saoudiens et les Qataris ? Si nous avions les bonnes réponses à ces questions, nous pourrions continuer à parler des organisations pour la paix et de leur crédibilité.

Ma réponse à moi est très brève : lorsque des personnes défendent leur pays, ils ne tiennent compte de rien d’autre !

Sunday Times : Regarder en arrière est une chose merveilleuse, Monsieur le Président. Si vous pouviez remonter le temps deux ans en arrière, auriez-vous géré les choses différemment ? Croyez-vous qu’il y a des choses qui auraient pu ou auraient dû être faites d’une autre manière ? Quelles sont les erreurs commises par vos partisans que vous penseriez rectifier ?

Le président Assad : Vous pouvez poser cette question à un président qui serait le seul responsable du cours des événements. Dans notre cas, en Syrie, nous savons qu’interviennent de nombreux acteurs extérieurs. Partant de ce présent, vous devez juger rétrospectivement chacun des acteurs. Avec le recul, vous devez demander à M. Erdogan : auriez-vous envoyé des terroristes pour tuer des Syriens et leur auriez-vous procuré toutes sortes de soutien logistique ? Avec le recul, vous devez demander au Qatar et à l’Arabie saoudite : auriez-vous financé des terroristes, des réseaux d’Al-qaïda ou toute autre organisation terroriste pour tuer des Syriens ? Avec le même recul, vous devriez poser les mêmes questions aux fonctionnaires US et européens : auriez-vous offert un parapluie politique aux terroristes qui tuent des civils innocents en Syrie ?

En Syrie, nous avons pris deux décisions. La première consiste à lancer le dialogue, la seconde consiste à lutter contre le terrorisme. Si, avec le recul, vous demandez à n’importe quel Syrien : diriez-vous NON au dialogue et OUI au terrorisme ? Je ne pense pas qu’une seule personne, saine d’esprit, serait d’accord. Donc, avec le recul, je pense que nous avons commencé par le dialogue et que nous allons continuer le dialogue. Avec le recul, nous avons dit que nous allons lutter contre le terrorisme et nous allons continuer à combattre le terrorisme.

Sunday Times : Avez-vous jamais pensé vivre en exil si les choses en arrivaient jusque là ? Et est-ce que vous quitteriez votre pays si cela devait augmenter les chances de paix en Syrie ?

Le président Assad : Encore une fois, il ne s’agit pas du président. Je ne pense pas que n’importe quel patriote ou citoyen pourrait songer à vivre hors de son pays.

Sunday Times : Vous ne quitterez jamais ?

Le président Assad : Nul patriote ne peut songer à vivre hors de son pays. Je suis comme n’importe quel autre syrien patriote.

Sunday Times : Jusqu’à quel point avez-vous été secoué par la bombe qui a tué certains de vos plus hauts généraux l’été dernier, y compris votre beau-frère ?

Le président Assad : Vous avez mentionné mon beau-frère, mais ce n’est pas une affaire de famille. Lorsque des hauts fonctionnaires sont assassinés c’est une affaire nationale ! Un tel crime, vous rend plus déterminé à combattre le terrorisme. Cela ne concerne pas ce que vous ressentez, mais plutôt ce que vous devez faire. Nous sommes plus déterminés dans notre lutte contre le terrorisme.

Sunday Times : Pour finir, Monsieur le Président, puis-je vous interroger sur ma collègue, Marie Colvin, qui a été tuée lors du bombardement par l’opposition d’un centre de médias de Bab Amr, le 22 Février de l’année dernière. A-t-elle été ciblée, comme certains l’ont suggéré, parce qu’elle avait condamné les destructions sur les télévisions américaines et britanniques ? Ou bien a-t-elle simplement manqué de chance ? Avez-vous entendu parler de sa mort à l’époque et, si oui, quelle a été votre réaction ?

Le président Assad : Bien sûr, j’en ai entendu parler par les médias. Quand un journaliste se rend dans les zones de conflit, comme vous le faites en ce moment même, pour couvrir un événement et le transmettre au monde, je pense que c’est un travail très courageux. Toute personne honnête, qu’il s’agisse de responsables ou de membres du gouvernement, devrait soutenir les efforts des journalistes car cela aidera à faire la lumière sur ce qui se passe sur le terrain et démontera la propagande là où elle existe. Malheureusement, dans la plupart des conflits un journaliste a payé le prix ultime. C’est toujours triste quand un journaliste est tué parce que les journalistes ne sont partie prenante et ne font même pas partie du problème. Ils cherchent juste à couvrir l’événement.

Il y a une guerre médiatique contre la Syrie pour empêcher que la vérité ne soit connue du monde extérieur. Quatorze journalistes syriens ont aussi été tués depuis le début de la crise, et tous ne sont pas tombés sur le champ de bataille. Certains ont été ciblés à leur domicile en dehors des heures de travail, kidnappés, torturés, puis assassinés. D’autres sont toujours portés disparus. Plusieurs bâtiments de la télévision syrienne ont été attaqués par les terroristes et leurs bombes. Et, actuellement les chaines de télévision syriennes sont interdites de diffusion par les systèmes satellitaires européens.

On sait maintenant comment les rebelles ont utilisé les journalistes dans leur propre intérêt. Il ya eu le cas du journaliste britannique qui a réussi à s’échapper…

Sunday Times : Alex Thompson ?

Le président Assad : Oui. Il a été dirigé vers un piège mortel par les terroristes dans le but d’accuser l’armée syrienne de sa mort. C’est pourquoi il est important d’entrer légalement dans le pays, d’avoir un visa. Ce ne fut pas le cas pour Marie Colvin. Nous ne savons pas pourquoi et ce n’est toujours pas clair. Si vous entrez illégalement, vous ne pouvez pas attendre de l’État qu’il soit responsable.

Contrairement à la croyance populaire, depuis le début de la crise des centaines de journalistes de partout dans le monde, y compris vous, ont obtenu un visa d’entrée en Syrie et ont rendu compte librement, à partir de la Syrie, sans interférences dans leur travail et sans obstacles contre leurs missions.

Sunday Times : Je vous remercie.

Le président Assad : Merci à vous.

Texte traduit de l’anglais par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca (05.03.2013) :
http://www.mondialisation.ca/entrevue-integrale-du-president-syrien-avec-le-sunday-time/5325236

Texte original en anglais (03.03.2013)


http://www.sana-syria.com/eng/21/2013/03/04/470326.htm

 

http://www.silviacattori.net/article4279.html

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 02:23
Alerte ! La liberté d'expression
menacée en France

Par Chantal Dupille (pseudo eva R-sistons)


 

   Alerte, la Police de la Pensée du CRIF veille ! Non contente de seulement laisser la mauvaise parole de la Pensée Unique se répandre, non contente de propulser les animateurs ou les émissions les plus alignées et intolérantes, voici maintenant qu'une cabale sioniste (Cyril Hanouna, Patrick Cohen, Claude Askolovitch, Frédérique Haziza) tente de discréditer l'excellent Frédéric Taddeï qui anime la seule émission de débats vraiment libres, avec aussi des invités ostracisés, interdits ailleurs, comme Soral ou Dieudonné ! C'est ça, la démocratie, la dictature d'un petit groupe de fanatiques intolérants, tribalistes, communautaristes - en France, patrie des Droits de l'Homme ? Les cerveaux réellement malades, ce sont eux, car obsédés par leur idéologie raciste et haineuse, ils refusent l'expression libre, la diversité ! Et en plus, ils osent traiter de dérangés ceux qui sont attachés à la liberté de pensée et d'expression, penseurs ou comiques !
   Tariq Ramadan est invité dans les facs et les médias du monde entier, et voici que pour le discréditer, on le fait passer pour un fou dangereux ! Nous sommes encore en démocratie, quand les libres penseurs sont traités de cinglés ? Alerte ! Notre pays devient totalitaire, Wikipedia censure l'homme politique François Asselineau, on tente d'empêcher, sur nos terres, au comique Dieudonné de se produire, l'analyste Alain Soral est masqué, tout est fait pour interdire aux esprits réellement libres de s'exprimer, et l'on ne voit plus à la télé que des minables racistes, haineux, va-t-en guerres comme le sinistre BHL, ou des opportunistes comme Caroline Fourest !
    Jusqu'à quand allons-nous tolérer qu'un petit groupe de sionistes fanatiques fasse la loi et empêche dans la Patrie des Droits de l'Homme l'expression libre ? Les sionistes talmudistes sont le VRAI cancer de notre pays, pas les Dieudonné ou les Soral !
    Est-il normal que lorsque je ne parlais pas des sionistes ni ne dénonçais le Nouvel Ordre Mondial, je sois invitée partout (un homme comme Philippe Bouvard disait "n'avoir jamais rencontré quelqu'un crevant autant l'écran que moi", Emission Samedi soir), et que soudain, parce que je dénonce la Pensée unique totalitaire, me voici désormais en France interdite d'antenne, censurée, ostracisée, discréditée ?
   Over-blog, sous la pression, se garde bien de mettre mon site sos-crise au TOP comme avant parce qu'il est dans les tous premiers - ce qui risque de le promouvoir -, Wikipedia avec l'atlantiste partisane Euterpia a totalement dénaturé ma pensée et ma fiche (eh oui, je ne défends pas les dictateurs, mais la vérité, la paix et la liberté), Daily Motion ou Facebook falsifient les données (Facebook, par ex, depuis que certains de mes articles sur R-sistons ont totalité près de mille J'aime; quant à Daily Motion, les appréciations sont totalement fantaisistes, elles stagnent ou régressent, des lecteurs ne peuvent voter, etc). Et le reste à l'avenant.
   De qui se moque-t-on ? Jusqu'à quand va-t-on supporter tous les mensonges de la propagande et la désinformation ? Jusqu'à quand va-t-on supporter la censure des grands esprits comme François Asselineau, ou de voir toujours les mêmes minables, pédophiles, va-t-en guerres, ambassadeurs du Nouvel Ordre Mondial atlantico-sioniste (tous les Cohn-Bendit, les Attali ou les BHL)... à la télévision débiter les mêmes discours ?
    Bon sang, la France avec les Cohen, Askolovitch, Haziza...  qui peuplent nos Médias, perd son âme, son originalité et sa liberté !

    Alerte, ces individus tuent la démocratie, la pensée, la France !

    Réagissons ! Non au terrorisme intellectuel ! Il y va de l'identité de notre pays, de sa diversité, de la liberté, du pluralisme, de la démocratie !
    Chantal Dupille (pseudo eva R-sistons)

 

 

Censure-medias.jpg

Après Patrick Cohen, Hanouna n’aime pas l’émission "Ce Soir ou Jamais" de Taddeï

 

Après Patrick Cohen, Claude Askolovitch, Frédérique Haziza, c'est au tour de Cyril Hanouna dans son émission TPMP sur D8 de réprouver l'émission Ce soir (ou jamais !) diffusé sur France 2 et présenté par Frédéric Taddeï.

 

 

Voici l’intervention de Cyril Hanouna :

"Je vais vous donner mon avis deux petites secondes, pour moi, dans télévision publique il y a public, le problème c’est que le public ne regarde pas cette émission ! [...] Pour éclairer un peu le téléspectateur, ça n’a jamais marché sur France 3, arrêtez de me dire que ça a marché, ça faisait au mieux 7% de parts de marché, arrêtez c’est une catastrophe, arrêtez ! [...] Sous prétexte que c’est une émission culturelle, on la laisse-là depuis 10 ans,arrêtez, arrêtez [...] Arrêtez avec votre culture s’il vous plait, je peux pas laisser passer ça. [...] Il ne faut pas comparer Yves Calvi qui fait 12 % de parts de marché tous les jours ... Mon problème est que l’on ne doit pas laisser des émissions pendant 7 ans qui ont fait toutes les cases de France Télévision, on laisse trop de place à ces gens là, on donne une tribune toutes les semaines et moi ça m’énerve ..."

 

Mardi dernier, Patrick Cohen s’était attaqué à l’émission de Taddéï :

 

"Vous invitez des gens qu’on n’entend pas ailleurs mais vous invitez aussi des gens que les autres médias n’ont pas forcément envie d’entendre ! En passant sur France 2, est-ce que vous continuerez à inviter Tariq Ramadan, Dieudonné, Alain Soral... Des gens que vous êtes le seul à honorer à la télévision. Et à mon avis, pas seulement pour de bonnes raisons (...) On a une responsabilité, quand on anime une émission de débats publics, de ne pas propager des thèses complotistes ou de ne pas donner la parole à des cerveaux malades. (...) Moi je n’ai pas envie d’inviter Tarik Ramadan !"

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par UJFP

« Qui sème le racisme récolte la tempête
Qui sème la résistance récolte notre solidarité »

ManipIl y a bien longtemps, le fabuliste La Fontaine, reprenant Esope, nous a narré cette belle histoire de l’enfant qui n’arrête pas de crier au loup. Il finit par être discrédité. Un jour, le loup arrive pour de bon mais plus personne ne le croit.

Les supporters inconditionnels de la politique israélienne n’ont pas lu Esope et leur imaginaire est bien pauvre. Ils s’épuisent à dégainer sur tout ce qui émet le moindre doute sur le rouleau compresseur colonial israélien, hurlent au loup, et traitent immédiatement les impudent-e-s « d’antisémites ».

La liste de ces « antisémites » redoutables n’arrête pas de s’allonger : après Charles Enderlin, Hugo Chavez, Stéphane Hessel, le BDS ou l’Assemblée Générale de l’ONU qui a eu l’outrecuidance d’admettre la Palestine comme Etat non-membre, voici de nouveaux cas « d’antisémitisme » relevés par la « vigilance » de nos inconditionnels spasmodiques.

A Bezons, le maire Dominique Lesparre, est accusé d’antisémitisme. Il a osé, avec tout le conseil municipal de la ville, faire citoyen d’honneur de sa ville le prisonnier palestinien Majdi Ihrima-Al-Rimawi. Ce prisonnier, comme les 4500 palestinien-ne-s emprisonnés aujourd’hui, est un résistant à l’occupation. Et faut-il le rappeler ici en France, la Résistance contre l’Occupation est un droit reconnu et défini par le droit international. Le CRIF accuse le prisonnier d’avoir du sang sur les mains. Il oublie que tou-te-s les résistants ont subi la même accusation. Résistants pour la France libre et terroristes pour celle de Vichy, les résistant-e-s juifs/ves au nazisme, ont eux aussi été traité-e-s de terroristes et exécuté-e-s comme tels [1].

L’UJFP soutient le maire et le conseil municipal de Bezons comme elle a soutenu autrefois le maire de Seclin accusé « d’antisémitisme » pour avoir prôné le BDS dans les cantines des écoles de sa ville. Le soutien aux prisonnier-e-s palestinien-ne-s, victimes permanentes de mauvais traitements et d’isolement en violation de toutes les normes du droit international, est une noble cause portée par tout le mouvement de solidarité français, et il est scandaleux de le lier à un quelconque antisémitisme.

Aux Pays-Bas, les autorités ont (enfin) décidé de demander que certains produits israéliens venant des colonies soient étiquetés [2].Rappelons que le droit international ne reconnaît pas l’annexion et la colonisation de la Cisjordanie et que ces produits devraient tout simplement être interdits. Réaction du ministre de l’intérieur israélien Eli Yishaï : « il s’agit d’une tentative de boycott de nos marchandises de la part d’un pays qui n’a pas versé tous les dédommagements sur les biens juifs confisqués (pendant la deuxième guerre mondiale) ». Vous avez bien lu, le ministre ne parle pas de dédommager les Palestiniens pour leur expulsion et la destruction de leur pays. En fait, dès qu’un Etat tente de mettre sa législation en accord avec les règles du droit international et européen, qui condamnent la colonisation, la réponse automatique est Shoah et antisémitisme. Cette réponse d’un ministre israélien serait risible si elle ne révélait la profonde déliquescence morale et politique du gouvernement qui la porte. Le ridicule ne tue plus, mais pendant ce temps la Palestine continue d’être écrasée.

La CIMADE de la région PACA refuse de côtoyer le CRIF dans une cérémonie commémorant la rafle de Marseille en dénonçant l’instrumentalisation du génocide faite par le CRIF [3]. La CIMADE dont le rôle dans le sauvetage des enfants juifs est bien connu est aussitôt accusée d’antisémitisme. Ce même CRIF ira-t-il jusqu’à proférer la même accusation contre la FNIDRP (Fédération Nationale des Déportés, Internés, résistants et Patriotes) qui s’est insurgée contre les insultes proférées par Richard Prasquier contre Stéphane Hessel [4] ?

La menace, l’intimidation, la confusion des genres, la récupération éhontée du génocide finissent par ne plus prendre. Par contre elles libèrent une parole antisémite possible en favorisant un amalgame dangereux entre la politique israélienne et les Juifs du monde où qu’ils se trouvent. En cela l’instrumentalisation du génocide et de l’antisémitisme est une arme redoutable qui met en danger les Juifs et produit ce qu’elle prétend empêcher. La Palestine, la résistance du peuple palestinien, les droits du peuple palestinien sont une cause juste qui mérite d’être défendue, pour un monde plus juste et plus humain. De plus en plus nombreux sont les citoyens du monde et les Etats qui le savent et veulent agir pour obliger Israël à respecter la loi et arrêter le sociocide qu’il pratique sous nos yeux. Et cela, ce n’est pas de l’antisémitisme c’est du Droit et de l’Humanité. Les condamnations de la politique israélienne continueront de se multiplier. Les sanctions et la fin de l’impunité sont plus que jamais à l’ordre du jour, parce qu’elles sont les seuls moyens pour parvenir à une paix basée sur l’égalité des droits.


Bureau national de l’UJFP le 13-03-2013

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 02:16
Silence Médias :
Vingt-trois eurodéputés demandent la suspension de l’Accord d’association UE-Israël

 

Dans une lettre adressée à la Haute Représentante de la politique étrangère pour l’Union européenne, Catherine Ashton, 23 membres du Parlement européen demandent la suspension de l’Accord d’association Union européenne-Israël.
Il est absolument unique qu’une initiative de cette importance, commune à plusieurs partis, soit prise par des eurodéputés pour demander carrément la suspension de l’Accord d’association.


ECCPalestine
Dimanche 17 Mars 2013


Vingt-trois eurodéputés demandent la suspension de l’Accord d’association UE-Israël
Lettre intégrale


Baronne Catherine Ashton of Upholland
Vice-Présidente/Haute Représentante pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité
Rue de La 200
1049 Brussels

c/c : Commissaire européen pour le Commerce international, Mr Karel de Gucht

Strasbourg, le 11 mars 2013


Madame la Haute Représentante

Conformément à l’article 21 du Traité de l’Union européenne (TEU) les actions extérieures de l’Union doivent être guidées par les principes qui ont inspiré ses propres création, développement et élargissement, et qu’elle cherche à promouvoir dans le reste du monde : la démocratie, la primauté du droit, l’universalité et l’indivisibilité des droits de l’homme et des libertés fondamentales, le respect de la dignité humaine, les principes d’égalité et de solidarité, et le respect des principes de la Charte des Nations-Unies et du droit international. Aussi avant que le Traité de Lisbonne ait introduit une obligation juridiquement contraignante, l’Union européenne incluait des clauses de conditionnalité relatives aux droits de l’homme et aux principes démocratiques dans ses accords d’association et de commerce internationaux. Pour que l’Union européenne reste un négociateur crédible vis-à-vis des pays tiers, et pour améliorer les droits de l’homme et les libertés fondamentales, il est nécessaire que l’Union européenne applique ces clauses de conditionnalité.

Depuis votre entrée en fonction vous avez toujours (1), au nom de l’Union européenne, exprimé vos préoccupations et condamné l’activité de colonisation en cours du gouvernement d’Israël partout dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est. L’Union européenne a invariablement déclaré que toute construction de colonies est illégale en vertu du droit international et constitue un obstacle à la paix, en particulier à une solution acceptable à deux États. Malheureusement, il est juste de dire qu’à ce jour les objections de l’Union européenne n’ont eu aucun effet sur un changement de politique. Nous avons besoin d’une approche nouvelle et décisive de l’action de l’Union européenne.

Le cadre juridique des relations UE-Israël est fourni par l’Accord d’association UE-Israël, ou « Accord d’association euro-méditerranéen ». L’Accord est basé sur le respect mutuel des droits de l’homme et des principes démocratiques, comme stipulé explicitement dans l’article 2 de l’Accord. L’autorisation en cours pour l’activité de colonisation par le gouvernement israélien, tout comme plusieurs violations des droits de l’homme largement documentées par les Nations-Unies (2) et des organisations internationales des droits de l’homme (3), sont des violations des engagements d’Israël en vertu de l’article 2 de l’Accord.

Les récentes discussions au sein du Parlement européen à propos de la signature d’un « protocole additionnel à l’ « Évaluation de la conformité des produits industriels » (CAA) ont fait ressortir les préoccupations du Parlement concernant les relations commerciales qui se poursuivent de l’Union européenne avec Israël malgré une politique qui viole l’Accord d’association. Ces préoccupations doivent être prises en compte au niveau approprié : l’Accord d’association.

L’un des buts principaux de l’Accord d’association est de renforcer le dialogue politique entre les deux parties. La violation du droit international et des droits de l’homme par les activités du gouvernement israélien, et l’absence de réponse aux demandes de l’Union européenne pour le respect du droit international, en particulier pour un moratoire à l’expansion des colonies, obligent l’Union européenne à s’engager plus intensément dans un dialogue politique avec Israël sur ces questions inquiétantes qui doivent être officiellement et dûment abordées dans le contexte de l’Accord d’association.

l’Union européenne doit être un chef de file pour le respect du droit international et la protection et la promotion des droits de l’homme universels. Nous demandons par conséquent à la Commission d’aborder officiellement ces préoccupations dès que possible au sein du Comité d’association, comme stipulé par l’article 67 de l’Accord d’association, et d’envisager la suspension (partielle) de l’Accord. Nous vous demandons également votre réaction et une proposition sérieuse pour traiter cette question cruciale.

Source

Signataires :

Marietje Schaake MEP (ALDE)
Jan Philipp Albrecht MEP (GREENS)
Margrete Auken MEP (GREENS)
Franziska Brantner MEP (GREENS)
Tarja Cronberg MEP (GREENS)
Chris Davies MEP (ALDE)
Andrew Duff MEP (ALDE)
Ismail Ertug MEP (S&D)
Véronique De Keyser MEP (S&D)
Nicole Kiil-Nielsen MEP (GREENS)
Liisa Jaakonsaari MEP (S&D)
David Martin MEP (S&D)
Emilio Menéndez del Valle MEP (S&D)
María Muñiz De Urquiza MEP (S&D)
Norbert Neuser MEP (S&D)
Niccolò Rinaldi MEP (ALDE)
Judith Sargentini MEP (GREENS)
Helmut Scholz MEP (GUE/NGL)
Joanna Senyszyn MEP (S&D)
Kyriacos Triantaphyllides MEP (GUE/NGL)
Alexandra Thein MEP ALDE)
Ivo Vajgl MEP (ALDE)
Graham Watson MEP (ALDE)


Notes

1) Déclarations des 2 décembre 2012, 8 novembre 2012, 19 octobre 2012, 22 août 2012, 8 juin 2012, 22 février 2012, 20 décembre 2011, 2 novembre 2011, 15 octobre 2011, 27 septembre 2011, 17 août 2011, 12 août 2011, 5 août 2011, 6 avril 2011, 9 janvier 2011, 9 novembre 2010, 16 mai 2010, et 10 mars 2010.

2) Rapport de la mission d’enquête internationale indépendante pour enquêter sur les implications des colonies israéliennes sur les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels de la population palestinienne dans tout le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est : http://www.ohchr.org/Documents/HRBo...

3) :
Human Rights Watch : http://www.hrw.org/middle-eastn-afr... ;
Amnesty International : http://www.amnesty.org/en/region/is... ;
Freedom House : http://www.freedomhouse.org/country...

13 mars 2013 - European Coordination of Committees and Associations for Palestine - traduction : Info-Palestine/JPP

http://www.info-palestine.eu/spip.php?article13328 http://www.info-palestine.eu/spip.php?article13328

 

http://www.alterinfo.net/Vingt-trois-eurodeputes-demandent-la-suspension-de-l-Accord-d-association-UE-Israel_a87959.html

 

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 02:12

 

 Nouveau bobard dans l’affaire Merah
Nouveau bobard dans l’affaire Merah
Jeudi, Abdelghani Merah a prétendu ne pas avoir été sollicité lors de la préparation d’un documentaire récemment diffusé par France 3 et consacré à l’affaire Merah. Jean-Charles Doria, réalisateur de l’émission, affirme le contraire. Décryptage d’une contradiction révélatrice.
  

Un an après les faits, les incohérences de l’affaire Merah, soulignées sur Oumma, ne cessent d’être éludées au profit de polémiques futiles. Ces derniers jours, une controverse a ainsi pris de l’ampleur à propos du documentaire -surtout psychologisant- de France 3, intitulé « Affaire Mohamed Merah : itinéraire d’un tueur » et diffusé mercredi soir en prime time.

 

Certains avocats de familles de victimes avaient auparavant fait pression -en vain- auprès du CSA et de France Télévisions pour faire censurer l’émission en raison de l’apparition, jugée scandaleuse, de la mère et de la sœur de Mohamed Merah dans le film.


abdelghani merah

Au lendemain de sa diffusion, une nouvelle contradiction est apparue dans le « dossier Merah ». Invité par La Nouvelle Edition de Canal+, Abdelghani Merah s’est plaint du documentaire en insistant sur l’hypocrisie, selon lui, de sa mère et de sa sœur Souad. Survient alors (à 16’16) un moment cocasse : l’animatrice Anne-Elisabeth Lemoine lui demande pourquoi il n’a « pas accepté de participer à ce documentaire ». Réponse de Merah : « Parce que je savais que… euh, déjà, on me l’a pas proposé. Et… comment vous dire, je savais que ma famille allait mentir. Ils ont une double facette ».

Face à lui, le chroniqueur Ariel Wizman s’indigne : « C’est incroyable qu’on vous l’ait pas proposé ! Enfin ! A votre avis, ça tient à quoi ? ». L’animatrice s’interpose : « Si, si ! On vous a proposé de participer à ce documentaire ». Wizman réplique : « Non ! Il dit que non ! ».

Visiblement embarrassé, Merah rétorque, l’air penaud : « Je sais pas, vous savez, j’ai eu tellement de journalistes qui m’ont appelé. Je sais pas qui m’a appelé et qui m’a proposé quoi ». 

Sur le plateau de Canal+, personne n’a eu l’indélicatesse de lui faire remarquer l’incohérence de son propos. Merah prétend d’abord ne pas avoir eu de proposition mais rajoute aussitôt qu’il « savait » à propos du documentaire en cours de fabrication que sa « famille allait mentir » avant de conclure sur une note confuse, affirmant avoir oublié.

L’animatrice a, quant à elle, bien préparé son interview. Elle a rappelé que Merah avait été sollicité pour le tournage puisque le réalisateur du documentaire l’avait clairement indiqué -la veille- sur une antenne nationale. C’était mercredi matin, dans les studios d’Europe 1. Face à l’avocat Patrick Klugman, Jean-Charles Doria a tenu à défendre le caractère journalistique de son film. Interrogé de manière péremptoire (à 40’15) par l’avocat (et membre du CRIF) sur l’absence d’Abdelghani Merah dans la liste des personnes sollicitées, le réalisateur affirma alors l’avoir contacté sans obtenir de réponse favorable.

Au vu de ces deux affirmations contradictoires, une chose est claire : qu’il s’agisse de Merah ou de Doria, l’un des deux hommes ment. Notons ici que Mohamed Sifaoui, co-auteur du livre de Merah, soutient la version de ce dernier dans une tribune publiée hier par le Huffington Post (et relayée d’ailleurs par le site de la Ligue de défense juive).

Cette contre-vérité, apparemment anodine, est en réalité importante car les deux hommes -Merah et Doria- servent chacune une thèse différente à propos de l’affaire.

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Quelles sont les principales lectures des évènements survenus dans la région de Toulouse et Montauban en mars 2012 ?

Depuis un an, quatre théories se concurrencent dans l’espace public :

1* Mohamed Merah était un « loup solitaire ». C’est la thèse « psychiatrique » rapidement élaborée par le clan Sarkozy, avec Claude Guéant, Bernard Squarcini et François Molins (procureur -politisé- de la République de Paris) comme porte-paroles officiels.

2* Merah était assisté par un ou plusieurs hommes de la mouvance fondamentaliste. C’est la thèse alarmiste et idéologique favorisée par Manuel Valls, promue avec zèle par le CRIF (constitué partie civile dans le procès) et relayée médiatiquement par le tandem Merah-Sifaoui. Dirigeant de la communauté juive de Toulouse et militant d’un rapprochement renforcé entre Israël et l’Union européenne, Arié Bensemhoun a d’ailleurs profité du débat organisé par France 3 pour affirmer qu’il y aurait des « centaines de Merah » dans la nature avant d’ajouter qu’il faudrait davantage surveiller les mosquées dans lesquelles seraient formées, selon lui, les « Merah de demain ».

3* Merah était un bouc émissaire à qui l’on a imputé les assassinats en raison de son profil de « coupable idéal ». Qualifiée sommairement de « théorie du complot » et condamnée par Le Monde, cette thèse, qui présente obscurément le clan Sarkozy comme le commanditaire -ou le complice passif- des meurtres, est populaire si l’on en juge par le succès des vidéos internet en sa faveur ou les commentaires régulièrement exprimés sur Twitter.

4* Merah était le (principal) assassin des sept meurtres mais il a été manipulé, voire assisté,  par une partie tierce et non identifiée à ce jour. Le jeune homme croyait être un soldat de la « cause djihadiste » alors qu’il servait, à son insu, un agenda politique particulier. Plus complexe, cette thèse renvoie dos à dos les partisans de la version d’un attentat uniquement « islamiste » et ceux qui clament l’innocence entière du jeune Toulousain.

Le fantôme du SAC

Abdelghani Merah, acteur-clé de la thèse n°2, est toujours sollicité par les médias malgré le camouflet qu’il a subi ces dernières semaines. Les cinq individus, mis en garde à vue et présentés systématiquement -à tour de rôle- comme le « 3ème homme » (alors que la culpabilité du second, Abdelkader Merah, n’est toujours pas avérée), ont tous été relâchés, notamment celui  (« le gitan » converti à l’islam) que le tandem Merah/Sifaoui pointait du doigt.

 

* Charles Mencarelli dit le « gitan » témoigne

Jean-Charles Doria sert, quant à lui, la thèse n°1 : celle d’un Mohamed Merah « paumé » et isolé. C’est ainsi, également, que Bernard Squarcini, l’ex-directeur de la DCRI, se voit présenté dans le documentaire comme le Cassandre infortuné de l’affaire Merah. L’homme aurait privilégié la « piste islamiste » mais n’aurait pas été écouté par la police judiciaire.

Soulignons également un élément croustillant dans la confection du documentaire, produit par Tony Comiti. Ce dernier n’est pas exactement un inconnu pour le clan Sarkozy. L’illustre producteur de télévision (également à l’origine d’un docu-fiction valorisant l’ancien maire de Neuilly) est le fils de Paul Comiti, cofondateur et ex-dirigeant du Service d’Action Civique –une police parallèle des années 60/70 (officiellement disparue)  et spécialisée dans les coups tordus au service du pouvoir gaulliste. Ironie du sort, Claude Guéant (homme-clé de l’affaire Merah et fil rouge du documentaire de Doria) est précisément le fils politique d’une figure majeure du SAC : Charles Pasqua.

L’ancien ministre de l’Intérieur était d’ailleurs intervenu sur le plateau d’I Télé, quelques heures après la fin de l’assaut du RAID, pour affirmer maladroitement (à 0’40) qu’il n’avait « jamais cru » à la capture de Mohamed Merah vivant. A la suite de notre publication -l’été dernier- de cette information (point n°27),  la vidéo a été curieusement retirée du site de la chaîne d’information mais l’auteur de ces lignes en a sauvegardé une copie.

 

De nouvelles zones d’ombre sont apparues depuis un an et les mensonges s’accumulent à propos de l’affaire Merah. A ce jour, aucune enquête véritablement indépendante n’a encore vu le jour. Qu’ils soient proches de la DCRI, du CRIF ou du clan Sarkozy, les journalistes qui ont travaillé sur le sujet ont passé plusieurs faits sous silence. Il ne tient qu’à vous, lecteur désireux d’être informé au mieux, d’encourager l’investigation et l’exposition de nouvelles pistes. C’est à vous, citoyen hostile au mensonge d’Etat, de dissiper la poudre aux yeux entourant l’affaire Merah.


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