Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 07:25


IRAN : CIA, MOSSAD ET NED (National Endowment for democracy) ENTRE TULIPES, ROSES, JEANS ET AUTRES COULEURS

Pietro Ancona le 14 Juin 2009 - http://eurasia.splinder.com    -

mercredi 17 juin 2009, par Comité Valmy


Traduction COMAGUER

 

Qui sait quel nom de code et quelle couleur a donné la Cia à la « révolution » iranienne. En Géorgie, pour chasser Chevardnadze et mettre à sa place un Saakashvili beaucoup plus servile que l’orgueilleux ex-Ministre des Affaires Etrangères de Gorbatchev, on donna vie à une opération dénommée "Révolution des Roses".

En Ukraine,  l’opération Cia s’appela " révolution orange" et on voyait à la télé d’énormes campements de couleur des « oranges », habités de manifestants vêtus d’orange, qui agitaient des étendards orange.

Ici, comme en Géorgie, la mayonnaise a pris et le candidat pro-occidental a obtenu de nouvelles élections et la victoire. Il y a eu une révolution des " tulipes" au Kirghizstan, elle-même couronnée du succès du pro-occidental lequel s’est ensuite installé au pouvoir avec quatre-vingt-dix pour cent des votes (non contrôlé par personne). Cependant la mayonnaise n’a pas pris en Birmanie où les moines bouddhistes ont été encadrés et mobilisés contre un régime qui ne permet pas la pénétration des intérêts américains.

Nous avons aussi eu la répétition du même scénario en Biélorussie avec la révolution des « Jeans » en Mongolie et en Serbie, partout où les américains et leurs alliés se sont fait un devoir de déstabiliser des gouvernements et des nations considérés non pas comme de véritables états-voyous mais tout au moins pas assez favorables à la domination impériale. En Chine l’an passé à l’occasion des Jeux Olympiques la mobilisation des disciples de la Dallai Lama fut très intense pour priver la Chine d’un succès international et pour déstabiliser le Tibet qui fut le théâtre de pogroms de moines armés par la Cia contre les civils chinois.


Les théories et les manuels sur cette stratégie adoptée par les Usa comme alternative aux bombardements et aux occupations militaires qui parfois se révèlent trop coûteuses, existent. Des théoriciens comme Gene Sharp ont écrit des manuels qui proposent et analysent les séquences d’une déstabilisation qui va de la dénonciation des fraudes à la désobéissance civile et à des manifestations de rue devant les sièges des Parlements et des Gouvernements. La justification des mouvements de refus du verdict électoral et de dénonciations des fraudes et de la demande soit de nouvelles élections soit de l’immédiate reconnaissance du leader de la " révolution" est toujours la même : défense de la démocratie et de la liberté, lutte contre le ou les tyrans, renouvellement dans un sens pro-occidental de l’État.
Si nous analysons les conséquences de la réussite de ces mouvements nous y voyons d’une part la pénétration massive de multinationales et d’intérêts étrangers et d’autre part la vente des ressources locales au marché oligopolistique.


En Iran l’opération CIA-Mossad a été exécutée maladroitement par Moussavi. Celui—ci, les urnes encore ouvertes, s’est autoproclamé victorieux et a donné le signal d’une violente agitation de ses disciples qui ont attaqué des magasins, des banques et mis le feu sur les places publiques. Une véritable insurrection contre le verdict électoral, insurrection manquée mais qui sera largement exploitée par le très puissant appareil mass médiatique occidental pour crier haro contre le régime qui a du sang sur les mains de sang et qui organise la répression. Les protestations contre la fraude électorale ne sont pas convaincantes et les fraudes ne sont pas invoquées par un grand nombre de journalistes occidentaux qui se limitent à souligner la déception voire la déconfiture d’Obama face à la réélection d’Ahmadinejad et combien cette réélection peut porter tort au régime iranien. Israël a déjà réaffirmé au monde entier sa proposition de détruire l’Iran avant qu’il puisse se doter d’un armement nucléaire et beaucoup incitent l’Occident à passer aux actes et à liquider l’autonomie de la nation persane.


Je crois que cette " révolution", résultat de méthodes de pénétration et de renversement très éprouvées et très sophistiqués ne réussira pas du fait qu’elle ne pourra pas exploiter des situations comme celles alimentées par les sentiments antisoviétiques dans les républiques du Caucase et que l’ Occident est sans cesse plus nu et démasqué dans son envie de puissance et de violence dominatrice. (souligné par COMAGUER)


http://www.comite-valmy.org/spip.php?article304




Jean Lévy : Les élections en Iran :
Une lourde défaite de l’impérialisme



« ILS » attendaient, la mine réjouie, la défaite de Mahmoud Ahmadinejad. Depuis des jours, les médias, télés, radios, journaux, les porte-paroles du CAC 40 - Bernard Guetta et Le Monde, en premier
- annonçaient le « désamour » des Iraniens pour leur président. Celui-ci aurait déçu ses propres supporters, les « pauvres » se seraient détournés de lui, faute d’avoir touché des « dividendes du pétrole », les « femmes » attendaient les élections pour gagner leur « libération », les « jeunes » n’en finissaient pas de manifester contre Ahmadinejad.


C’est du moins ce que les journalistes, « experts » et autres « spécialistes » de l’Iran nous contaient jusqu’à la veille des élections. Les « correspondants sur place » confirmaient ces heureuses prédictions. .


Les ennemis de Mahmoud Ahmadinejad s’étaient mis à rêver, pris au piège de leur parti pris et de leurs mensonges.


En fait, comme à l’accoutumée, méprisant et ignorant le peuple – celui-là et les autres - les médias, dans leurs reportages, n’interrogeaient que « l’élite » iranienne, la bourgeoisie citadine. Ils ne recueillaient ainsi que des témoignages « unanimes », hostiles au président sortant. Et de prétendre qu’il s’agissait de l’opinion générale de la population. De « ceux qui comptent » parmi celle-ci, évidemment.


Interroger les « pauvres », quelle idée « populiste » ! Depuis quand, en France, interviewe-t-on les « Contis » à Compiègne, les ouvriers de Caterpilar, les étudiants de Censier ou de Nanterre, les pêcheurs de thon rouge ou les petits producteurs de lait, à la veille d’élections ?


Et samedi matin, à Téhéran, la « nouvelle », tant redoutée, leur est tombée sur la tête.


Voici le président sortant élu, dès le premier tour avec 63% des suffrages sur 85% de votants. Mir Hussein Moussavi, le candidat « rassembleur », pour reprendre une formule du Monde…ne « rassemblait » que 33% des suffrages.

Le coup asséné, il fallait bien en expliquer les raisons.


D’abord, les journalistes retrouvaient leurs arguments habituels : « Ahmadinejad, avec l’argent du pétrole, a favorisé les couches populaires les plus défavorisées ». Les médias prétendaient le contraire, la veille… Peu importe, le président, plus « populiste » que jamais, prouvait par là, non seulement sa démagogie, mais son inculture économique : au lieu d’enrichir les plus riches, comme il se doit dans un pays civilisé, grâce à un « bouclier fiscal », il privilégiait le peuple !


A-t-on vue chose pareille préconisée par le FMI ?


Justement celui-ci et sa maison-mère, les Etats-Unis, marquent leur désapprobation vis-à-vis du vote des Iraniens. Ils avaient misé sur le perdant. Ce n’est pas de jeu. Aussi, les manifestations violentes à Téhéran, « de centaines » de partisans de Mir Hussein Moussavi, contestant la défaite de leur poulain, tombe à pic. Et si les élections avaient été truquées, comme celui-ci le prétend ?

En effet, on a du mal à croire qu’un peuple fasse, démocratiquement, la loi chez lui, alors que cette loi est contraire aux intérêts étasuniens et européens.

« L’opinion occidentale » peut elle accepter, sans réagir, un verdict populaire qui contrarie les objectifs de Washington, de Paris et de Bruxelles ? Les violences qui se déroulent dans la capitale iranienne viennent à point nommé pour délégitimer la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Et servir de justification à une nouvelle politique de sanctions à l’égard de l’Iran.


En clair, le peuple d’Iran, le 12 juin, a marqué sa volonté d’exercer sa pleine souveraineté face aux appétits des capitalistes US et européens, et son souci de défendre son indépendance nationale contre les interventions étrangères.


Le choix des Iraniens leur appartient.


C’est la défaite de l’impérialisme que nous saluons ici.


http://www.comite-valmy.org/spip.php?article297





Iran: Une élection démocratique

 La présidentielle du 12 juin dernier en Iran remportée par le président sortant Mahmoud Ahmadinejad a été absolument démocratique, a estimé mercredi lors d’une conférence de presse à RIA Novosti Pavel Zarifoulline, rédacteur en chef du portail analytique Geopolitika (Russie).

" A titre d’observateur, j’ai participé à bien des élections, notamment en Biélorussie et en Moldavie, mais je n’ai vu nulle part d’élections aussi démocratiques qu’en Iran", a dit l’expert qui a suivi parmi les observateurs russes la dernière élection présidentielle en Iran.

Et d’expliquer qu’au cours de la campagne électorale en Iran, les journaux d’opposition se vendaient librement, alors que la télévision locale transmettait les meetings de contestataires du régime en place.

Selon M.Zarifoulline, l’ampleur des heurts éclatés dans la capitale iranienne à l’annonce samedi dernier de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad a été excessivement "exagérée" par les médias occidentaux.

"Les troubles étaient plutôt localisés et n’avaient principalement lieu que dans deux quartiers de Téhéran, alors que le reste de la capitale continuait à vivre tranquillement", a-t-il dit.

Le calme régnait aussi dans les provinces iraniennes, ce qui s’explique, selon l’expert, par le fait que toute la province soutient Mahmoud Ahmadinejad, et c’est seulement dans la capitale que son principal rival Mir Hossein Moussavi a des positions solides.

"Dans les régions du pays, on ne voyait que des portraits de Mahmoud Ahmadinejad, alors que ceux de Mir Hossein Moussavi étaient arrachés à peine accrochés", a indiqué M.Zarifoulline.

Le président sortant Mahmoud Ahmadinejad a remporté l’élection présidentielle avec 62,63% des voix au 1er tour. Son principal rival Mir Hossein Moussavi a clamé sa victoire même avant l’annonce officielle des résultats du scrutin et a crié à la fraude.

Les sympathisants de Mir Hossein Moussavi ont contesté la victoire du président sortant et sont descendus dans la rue. Des milliers de manifestants ont participé à des accrochages avec la police, en saccageant des magasins et en se livrant à d’autres excès.

Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a qualifié la réélection de M.Ahmadinejad de "grande fête", a concédé ensuite qu’un recomptage partiel des résultats sujets à caution pourrait être nécessaire.

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article302


 

Un sondage pré-électoral montrait un fort soutien à Ahmadinejad

http://www.lemonde.fr/international/article/2009/06/15/un-sondage-pre-electoral-montrait-un-fort-soutien-a-ahmadinejad_1207178_3210.html




Suite de cette parution sur mon blog R-sistons à l'intolérable :
http://r-sistons.over-blog.com/article-32827201.html


__________________________________________________________________________________________


Joli commentaire !

Commentaires


Et puis c'est trop beau ces gens dont certains ont une apparence très peu iranienne et parlant anglais (where is my vote semble un slogan né dans les arcanes de la manipulation américano sioniste).Il faudra aussi qu'on m'explique quelque chose : des manifestants habillés de noir en signe de deuil dans un pays musulman ! moi qui croyait que le blanc était la couleur du deuil ! enfin qui a dit que les français n'étaient pas disciplinés ?

En tous cas leurs journalistes le sont assurément : un signe du dompteur des cirques de Tel Aviv et de Washington réunis et hop, tout ce beau monde se met au garde à vous et entonne un cathéchisme bien appris ! alors maintenant les journaleux disent "le président ultra conservateur" en parlant de l'iranien, toutes et tous ces valets serviles, ces carpettes de la désinformation et du bourrage de crâne.Bravo pour la réaction de Chavez ! bisou Eva !
 
Partager cet article
Repost0
19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 06:07

Dees

Obama : Prêcheur Sourire …



Aisance, sourire, sobriété chaleureuse, maîtrise du texte et de ses séquences…

 

Formidable démonstration d’éloquence d’Obama au Caire.

 

Incontestablement, Obama est un orateur qui surclasse tous les politiciens de la nomenklatura occidentale. Mieux que les prêcheurs évangélistes professionnels, ces stars du verbe qui récoltent des millions de dollars sur les chaînes câblées américaines. Au talent gâché par leur propension à l’hystérie.

 

Impressionnant.

 

Par le ton séducteur sur l’Islam et les musulmans, il ringardise ses supplétifs européens. A commencer par Sarkozy qui, imprégné par l’islamophobie viscérale de ses “conseillers” analphabètes en géopolitique, se trouve à présent distancé.

 

Un train de retard. Coincé dans son wagon, avec sa Cour de ducs, marquis et bouffons, au racisme ancestral forgé lors de la colonisation du Maghreb et d’ailleurs. Accroché encore au tortillard de Bush, perdu dans les cactus du Texas.

 

Si j’ai bien compris en lisant son discours, dans sa version en anglais et dans sa traduction officielle en français, les islamophobes européens vont devoir réviser leurs argumentaires et leurs plans médias.

 

Le vecteur principal de leur propagande reposait sur le “Choc des Civilisations”. L’opposition entre “l’Axe du Bien”, l’Occident, et “l’Axe du Mal”, l’Islam. Rhétorique raciste remontant au Moyen Age des croisades, recyclée par les Bernard Lewis, Huttington, officines et lobbies style American Enterprise Institute.

 

Distribuée, relayée, amplifiée par les “philosophes-fanatiques”, “experts-charlatans” de tous poils, médias en tous genres. Agrémentée de “caricatures intouchables”, considérées comme la quintessence de la liberté d’expression, du courage intellectuel et de la grandeur d’âme.

 

Terminé.

 

Il va falloir mettre un bémol. Changer de registre, même. L’Islam mérite respect et considération. C’est déjà une éclaircie, après huit ans de “Bushisme”. Cet étouffement intellectuel fondé sur le mensonge, l’intolérance et la bêtise.

 

 

 

Mais, sans vouloir jouer le rabat-joie dans l’euphorie médiatique, qu’en est-il au-delà de la forme, de la prouesse “show-biz” ?...

 

Un nouveau départ”.  Tel est le titre du discours…

 

 

Soutien sans faille aux dictatures

 

Prononcer ce discours, en Egypte, à l’université du Caire. Devant plus de trois mille personnes de la nomenklatura locale. Un pays accablé par une dictature parmi les plus féroces et les plus corrompues existant actuellement sur notre planète. Protégée par les occidentaux, pour défendre servilement ses intérêts diplomatiques et économiques dans la région. Comme lors des massacres de Gaza. C’est à l’égard du peuple égyptien, du peuple arabe et des démocrates dans le monde, une provocation.

 

Assister au soutien de l’Arabie Saoudite, cette monarchie aux 4000 “princes”, et entendre :

“… Nous nous réjouissons des initiatives telles que le dialogue interreligieux du roi Abdallah d'Arabie Saoudite.”

 

Comme si l’Arabie Saoudite était en mesure d’exercer un magistère religieux sur l'ensemble de la communauté musulmane. Monarchie adossée à une secte fondée au 18° siècle, dont l'obscurantisme sert de vitrine aux islamophobes : le wahhabisme. Osant revendiquer la représentation de plus d’un milliard et demi de personnes, qui ressentent ce régime et ses prétentions religieuses comme une honte.

 

Pays où les femmes musulmanes, comme chacun sait, n’ont pas le droit de conduire une voiture. Alors qu’il suffit de se promener dans les rues, du Maroc à la Malaisie en passant par la Turquie et l’Indonésie, pour en voir quotidiennement conduire leurs véhicules, vaquant à leurs occupations familiales ou professionnelles. Certaines conduisant des bus, des trains, et pilotant des avions en tant que commandant de bord. Mais, grâce au sectarisme saoudien, l’islamophobe occidental diabolisera l’intégralité d’une communauté religieuse.

 

A part, évidemment, ceux qui acceptent d’en être les serviteurs, pas un musulman qui n’exècre la caste saoudienne au pouvoir. Qui, au lieu d’investir les milliards du pétrole dans la région, les gaspille en Occident, dans des achats faramineux d’armement ou des placements fabuleux dans ses banques vermoulues. Finançant les manœuvres de déstabilisation des pays, qui lui sont dictées. Du Liban au Pakistan, sans oublier l’Afghanistan.

 

Nouveau départ” ?... Quel sang-froid !…

 

 

Soutien sans faille du colonialisme

 

Palestine. Les massacres de Gaza, les blocus de la famine, les immenses destructions, les milliers de résistants torturés, emprisonnés sans procès, les dizaines de résolutions de l’ONU non encore appliquées à ce jour, les exactions sionistes permanentes à l’encontre d’un peuple et de son identité, depuis 60 ans, qui perdurent sous nos yeux : pas un mot.

 

Rien…

 

Surfer sur ces crimes contre l’humanité, ces multiples violations du droit international, des Conventions de Genève, sourire aux lèvres …

 

Par contre, renversant la situation, criminalisant la victime, donnant des leçons d’humanité et de résignation aux Palestiniens :

“… Les Palestiniens doivent renoncer à la violence. La résistance sous forme de violence et de massacre n'aboutira pas.

“… Et quand des innocents en Bosnie et au Darfour sont massacrés, c'est notre conscience collective qui est souillée.

“… Parce que nous rejetons ce que rejettent les gens de toutes confessions : le meurtre d'hommes, de femmes et d'enfants innocents.”

 

Des nerfs d’acier !...


Les USA, avec l’OTAN, ont construit et construisent de multiples bases dans les pays musulmans pour les asservir. Par dizaines, de toutes tailles. Pas un jour ne passe sans qu’il y ait des travaux de création, d’extension, de renforcement.

 

Notamment, en cours de réalisation, une base militaire colossale par ses infrastructures dans la province afghane d’Helmand, mitoyenne de la frontière iranienne. Frontière du pays Baloutche iranien, où se déroulent d’incessantes opérations de déstabilisation par des infiltrations, incursions, raids, attentats, assassinats, à partir du Pakistan et bientôt d’Afghanistan.

 

Curieux, de lire pareils propos :

“… Eh bien, ne vous y trompez pas : nous ne voulons pas laisser nos soldats en Afghanistan. Nous ne cherchons pas - nous ne cherchons pas à y établir des bases militaires.

“… Nous ne cherchons nullement à établir des bases en Irak ni à revendiquer son territoire ou ses ressources…”

 

Assurer fièrement que l’aide destinée aux peuples écrasés sous les bombes va bien à leurs destinataires, quand les chiffres des détournements et gaspillages pharaoniques sont de notoriété publique :

“… C'est pour cette raison encore que nous fournissons plus de 2,8 milliards de dollars aux Afghans afin de les aider à développer leur économie et à prodiguer les services dont la population a besoin…”

 

Aucun mot de regret pour les massacres, destructions, tortures, atrocités, commis en Irak avec plus d’un million et demi de morts, au prétexte de renverser un dictateur, après avoir utilisé tout un arsenal de mensonges sur des armes de destruction massive, laissant un pays en ruine, éclaté, en mille morceaux. Au contraire, la satisfaction sereine du devoir accompli :

“… Tout en étant convaincu que le peuple irakien a gagné au bout du compte à être libéré de la tyrannie de Saddam Hussein…”

 

Evidemment, on a eu droit aux menaces voilées contre l’Iran, qui se doterait d’armes nucléaires, passant sous silence les 200 ogives nucléaires et leurs missiles longue portée fabriquées et entreposées en Israël, qui n’a jamais signé le Traité de Non Prolifération Nucléaire :

“… Mais il est clair pour tous ceux préoccupés par les armes nucléaires que nous sommes arrivés à un tournant décisif. Ce n'est pas simplement dans l'intérêt des États-Unis, c'est pour empêcher une course aux armes nucléaires susceptible d'entraîner cette région sur une voie extrêmement dangereuse.”

 

Bien sûr, nous l’avons compris, il convient de coloniser définitivement les pays musulmans, alternant carotte et bâton, s’assurer de ses arrières, contrôler toutes les sources d’énergie, avant de réaliser le grand rêve paranoïaque, ultime délire mégalomaniaque de la nomenklatura occidentale : le démembrement du grand ennemi, la Chine…

 

Nous entrons ainsi dans la phase “carotte”. Du moins, verbale…

 

Le flacon change. Le contenu reste. Simple opération de “packaging”…

 

Impressionnant, Obama. Vraiment.

 

Ces belles paroles, me font penser à celles de la chanson de Sœur Sourire dont un  film avec Cécile de France dans le rôle, sorti en Avril 2009, évoque la trajectoire au célèbre succès :

“Dominique… Nique… Nique…”

 

 

 

Caricature de Steve Bell. The Guardian, 5 juin 2009.



http://stanechy.over-blog.com/article-32378935.html
Partager cet article
Repost0
18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 07:16
Confirmation de tout ce que je vous dis sur mes blogs depuis quelques jours, seule contre tous alors que la Pensée Unique distille ses mensonges !  L'Occident, alléché par l'odeur du pétrole, comme du temps du Shah, est derrière les événements. Peuples et... démocratie sacrifiés, comme toujours, sous couleur de démocratie (mensonges relayés par les médias) . Les mêmes recettes sont employées partout. On divise pour mieux régner et piller les pays.
Au fait, je suis sûre que des caméras sont distribuées aux volontaires... payés !

Eva R-sistons aux médiamensonges


Dees

voltairenet.org

De Mossadegh à Ahmadinejad
La CIA et le laboratoire iranien
Utilisation des portables-mouchards
pour créer le chaos, pousser les Iraniens
à se battre entre eux.
Alerte portables-mouchards !
Guerre psychologique


par Thierry Meyssan*

17 juin 2009

Depuis
Beyrouth (Liban)


La nouvelle d’une possible fraude électorale s’est répandue à Téhéran comme une traînée de poudre et a poussé dans la rue les partisans de l’ayatollah Rafsanjani contre ceux de l’ayatollah Khamenei. Ce chaos est provoqué en sous-main par la CIA qui sème la confusion en inondant les Iraniens de messages SMS contradictoires. Thierry Meyssan relate cette expérience de guerre psychologique.


En mars 2000, la secrétaire d’État Madeleine Albright a admis que l’administration Eisenhower avait organisé un changement de régime, en 1953, en Iran et que cet événement historique explique l’hostilité actuelle des Iraniens face aux États-Unis. La semaine dernière, lors de son discours du Caire adressé aux musulmans, le président Obama a officiellement reconnu qu’« en pleine Guerre froide, les États-Unis ont joué un rôle dans le renversement d’un gouvernement iranien démocratiquement élu » [1].

À l’époque, l’Iran est contrôlée par une monarchie d’opérette dirigée par le chah Mohammad Reza Pahlavi. Il avait été placé sur le trône par les Britanniques, qui avaient forcé son père, l’officier cosaque pro-nazi Reza Pahlavi, à démissionner. Cependant, le chah doit composer avec un Premier ministre nationaliste Mohammad Mossadegh. Celui-ci, avec l’aide de l’ayatollah Abou al-Qassem Kachani, nationalise les ressources pétrolières [2]. Furieux, les Britanniques convainquent les États-uniens qu’il faut stopper la dérive iranienne avant que le pays ne sombre dans le communisme. La CIA met alors en place l’Opération Ajax visant à renverser Mossadegh avec l’aide du chah, et à le remplacer par le général nazi Fazlollah Zahedi, jusque là détenu par les Britanniques. Il installera le régime de terreur le plus cruel de l’époque, tandis que le chah servira de couverture à ses exactions en posant pour les magazines people occidentaux.

L’opération Ajax fut dirigée par l’archéologue Donald Wilber, l’historien Kermit Roosevelt (le petit-fils du président Theodore Roosevelt) et le général Norman Schwartzkopf Sr. (dont le fils homonyme a commandé l’opération Tempête du désert). Elle reste un modèle de subversion. La CIA imagine un scénario qui donne l’impression d’un soulèvement populaire alors qu’il s’agit d’une opération secrète. Le clou du spectacle étant une manifestation à Téhéran avec 8 000 figurants payés par l’Agence pour fournir des photos convaincantes à la presse occidentale [3].

L’Histoire se répéterait-elle ? Washington a renoncé à attaquer militairement l’Iran et a dissuadé Israël de prendre une telle initiative. Pour parvenir à « changer le régime », l’administration Obama préfère jouer la carte —moins dangereuse, mais plus aléatoire— de l’action secrète. À l’issue de l’élection présidentielle iranienne, de vastes manifestations opposent dans les rues de Téhéran les partisans du président Mahmoud Ahmadinejad et du guide Ali Khamenei d’un côté, aux partisans du candidat malheureux Mir-Hossein Mousavi et de l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani de l’autre. Elle traduisent un profond clivage dans la société iranienne entre un prolétariat nationaliste et une bourgeoisie qui déplore d’être tenue à l’écart de la globalisation économique. Agissant en sous-main, Washington tente de peser sur les événements pour renverser le président réélu.


Une nouvelle fois, l’Iran est un champ d’expérimentation de méthodes innovantes de subversion. La CIA s’appuie en 2009 sur une arme nouvelle : la maîtrise des téléphones portables.


Depuis la généralisation des téléphones portables, les services secrets anglo-saxons ont multiplié leurs capacités d’interception. Alors que l’écoute des téléphones filaires nécessite la pose de bretelles de dérivation, donc des agents sur place, l’écoute des portables peut se faire à distance grâce au réseau Échelon. Toutefois, ce système ne permet pas d’interception des communications téléphoniques via Skype, d’où le succès des téléphones Skype dans les zones de conflit [
4]. La National Security Agency (NSA) vient donc de démarcher les fournisseurs d’accès internet du monde entier pour obtenir leur concours. Ceux qui ont accepté ont été grassement rétribués [5].

Dans les pays qu’ils occupent —Irak, Afghanistan et Pakistan—, les Anglo-Saxons interceptent la totalité des conversations téléphoniques qu’elles soient émises par des portables ou qu’elles soient filaires. Le but n’est pas de disposer de retranscription de telle ou telle conversation, mais d’identifier les « réseaux sociaux ». En d’autres termes, les téléphones sont des mouchards qui permettent de savoir avec qui une personne donnée est en relation. Partant de là, on peut espérer identifier les réseaux de résistance. Dans un second temps, les téléphones permettent de localiser les cibles identifiées, et de les « neutraliser ».

C’est pourquoi, en février 2008, les insurgés afghans ont ordonné aux divers opérateurs de stopper leur activité chaque jour de 17h à 03h, de manière à empêcher les Anglo-Saxons de suivre leurs déplacements. Les antennes-relais de ceux qui ont contrevenu à cet ordre ont été détruites [6].

À l’inverse, —hormis un central téléphonique touché par erreur—, les forces israéliennes se sont bien gardées de bombarder les relais téléphoniques à Gaza, lors de l’opération Plomb durci, en décembre 2008-janvier 2009. Il s’agit là d’un changement complet de stratégie chez les Occidentaux. Depuis la guerre du Golfe prévalait la « théorie des cinq cercles » du colonel John A. Warden : le bombardement des infrastructures de téléphonie était considéré comme un objectif stratégique à la fois pour plonger la population dans la confusion et pour couper les communications entre les centres de commandement et les combattants. Désormais, c’est le contraire, il faut protéger les infrastructures de télécommunications. Durant les bombardements de Gaza, l’opérateur Jawwal [7] a offert du crédit à ses abonnés, officiellement pour leur venir en aide, de facto dans l’intérêt des Israéliens.


Franchissant un pas, les services secrets anglo-saxons et israéliens ont développé des méthodes de guerre psychologique basées sur l’usage extensif des portables.
En juillet 2008, après l’échange de prisonniers et dépouilles entre Israël et le Hezbollah, des robots ont lancé des dizaines de milliers d’appel vers des portables libanais. Une voix en arabe mettait en garde contre toute participation à la Résistance et dénigrait le Hezbollah. Le ministre libanais des télécom, Jibran Bassil [
8], avait déposé une plainte à l’ONU contre cette flagrante violation de la souveraineté du pays [9].

Sur le même modèle des dizaines de milliers de Libanais et de Syriens ont reçu un appel automatique en octobre 2008 leur proposant 10 millions de dollars contre toute information qui permettrait de localiser et de délivrer des soldats israéliens prisonniers. Les personnes intéressées pour collaborer étaient invitées à joindre un numéro au Royaume-Uni [10].

Cette méthode vient d’être employée en Iran pour intoxiquer la population en répandant des nouvelles choquantes, et pour canaliser le mécontentement qu’elles suscitent.

En premier lieu, il s’est agit de répandre par SMS durant la nuit du dépouillement la nouvelle selon laquelle le Conseil des gardiens de la Constitution (équivalent de la Cour constitutionnelle) avaient informé Mir-Hossein Mousavi de sa victoire. Dès lors, l’annonce, plusieurs heures plus tard des résultats officiels —la réélection de Mahmoud Ahmadinejad avec 65 % des suffrages exprimés— paraissait un gigantesque trucage. Pourtant, trois jours plutôt, M. Mousavi et ses amis considéraient la victoire massive de M. Ahmadinejad comme certaine et s’efforçaient de l’expliquer par des déséquilibres dans la campagne électorale. Ainsi l’ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani détaillait ses griefs dans une lettre ouverte. Les instituts de sondage US en Iran pronostiquaient une avance de M. Ahmadinejad de 20 points sur M. Mousavi [11]. À aucun moment, la victoire de M. Mousavi n’est parue possible, même s’il est probable que des trucages ont accentué la marge entre les deux candidats.

Dans un second temps, des citoyens ont été sélectionnés ou se sont fait connaître sur internet pour converser sur Facebook ou s’abonner à des fils de dépêche Twitter. Ils ont alors reçu, toujours par SMS, des informations —vraies ou fausses— sur l’évolution de la crise politique et les manifestations en cours. Ce sont ces dépêches anonymes qui ont répandu les nouvelles de fusillades et de morts nombreux ; nouvelles à ce jour non confirmées. Par un malencontreux hasard de calendrier, la société Twitter devait suspendre son service durant une nuit, le temps nécessaire à la maintenance de ses installations. Mais le département d’État des États-Unis est intervenu pour lui demander de surseoir à cette opération [12]. Selon le New York Times, ces opérations contribuent à semer la défiance dans la population [13].

JPEG - 35.8 ko
Des messages faisant état de menaces de mort, d’irruptions des forces de l’ordre à domicile, etc. émis par des auteurs impossibles à identifier ou localiser.

Simultanément, dans un effort nouveau la CIA mobilise les militants anti-iraniens aux USA et au Royaume-Uni pour ajouter au désordre. Un Guide pratique de la révolution en Iran leur a été distribué, il comprend plusieurs conseils pratiques, dont :
- régler les comptes Twitter sur le fuseau horaire de Téhéran ;
- centraliser les messages sur les comptes Twitter @stopAhmadi, #iranelection et #gr88 ;
- Ne pas attaquer les sites internet officiels de l’État iranien. « Laissez faire l’armée » US pour cela (sic).
Mis en application, ces conseils empêchent toute authentification des messages Twitter. On ne peut plus savoir s’ils sont envoyés par des témoins des manifestations à Téhéran ou par des agents de la CIA à Langley, et l’on ne peut plus distinguer le vrai du faux. Le but est de creer toujours plus de confusion et de pousser les Iraniens à se battre entre eux.

Les états-majors, partout dans le monde, suivent avec attention les événements à Téhéran. Chacun tente d’évaluer l’efficacité de cette nouvelle méthode de subversion dans le laboratoire iranien. À l’évidence, le processus de déstabilisation a fonctionné. Mais il n’est pas sûr que la CIA puisse canaliser les manifestants pour qu’ils fassent eux-mêmes ce que le Pentagone a renoncé à faire et qu’ils n’ont aucune envie de faire : changer le régime, clore la révolution islamique.

 Thierry Meyssan

Analyste politique, fondateur du Réseau Voltaire. Dernier ouvrage paru : L’Effroyable imposture 2 (le remodelage du Proche-Orient et la guerre israélienne contre le Liban).



http://bridge.over-blog.org/article-32777464.html
Partager cet article
Repost0
18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 05:05

nejad.jpgUne fois de plus, les Iraniens nous ont surpris. On attendait le « bon » Mir Hossein Moussavi et sa « vague verte » annoncée par la presse. Voilà qu’on se retrouve avec « le vilain » Mahmoud Ahmadinejad, connu pour ses diatribes anti occidentales, réélu à une large majorité, président de la République.

Que s’est-il passé ? Les explications sont multiples. Fraude massive ! dénoncent les partisans du vaincu Moussavi, qui portait les espoirs de la jeunesse, des femmes et – maladroitement sans doute - de l’Occident, et qui ont choisi de protester dans la rue.

Invoquer des bourrages d’urnes massifs, lorsque le vainqueur rassemble 62% des voix peut certes paraître osé. Mais le régime iranien dispose bel et bien d’une « réserve » de voix – 10% voire même 15%, selon des experts – que ses affidés peuvent mobiliser, s’ils constatent que la République islamique est menacée par un challenger ou des partisans, un peu trop bruyants dans la rue.


C’est ce qui s’était déjà passé, entre les deux tours de la présidentielle de 2005, lorsque le tentaculaire appareil d’état avait massivement reporté ses voix sur Ahmadinejad, faisant perdre contre toute attente Ali Akbar Rafsandjani, l’un des piliers pourtant de la République islamique.


« Cette fois-ci, le régime a de nouveau eu peur des grandes manifestations populaires pro Moussavi, comme celles qui ont eu lieu à Téhéran avant le premier tour », relève un ancien diplomate en poste en Iran. « Toute cette foule de jeunes scandant des slogans hostiles à Ahmadinejad a crispé le régime qui a décidé de passer à l’action », ajoute-t-il.

Le pouvoir dispose de puissants leviers pour activier cette « réserve » de voix, à commencer par les centaines de millers de Pasdarans (les Gardiens de la révolution) et de les bassidjs (une force supplétive), sans compter tous les fonctionnaires zélés du ministère de l’Intérieur, que le président sortant avait pris soin de verrouiller depuis un an.


« Vous savez qu’en Iran, on vote en inscrivant le nom du candidat sur le bulletin, explique un homme d’affaires, quand on est illétré au fin fonds du pays - et il y en a quand même pas mal - un Pasdaran dans le bureau de vote peut vous aider par exemple à bien voter », dit-il.


Qu’il y ait eu fraude fait guère de doute. Mais, seule, elle ne suffit sans doute pas à expliquer la réélection de Mahmoud Ahmadinejad.


« On a sous estimé son ancrage dans la société », estime l’ancien diplomate. Nejad est « une redoutable bête politique ». Il est populaire. Depuis 2005, il a davantage gouverné par la subvention que par la répression, même si celle-ci s’est abattue sur des opposants, et que l’inflation a fait fondre le pouvoir d’achat. Pour y remédier, il a distribué aux pauvres, aux ouvriers, aux ménages. Il a prétendu avoir rompu avec l’affairisme. Il a aussi flaté la fierté historique de tout un peuple, en tenant tête à l’Occident sur la question du nucléaire.


N’oublions pas encore qu’il a cadenassé l’appareil d’état, en nommant une majorité de gouverneurs dans les provinces qui ont massivement voté pour lui. Bref, Ahmadinejad s’est assuré un solide réseau de soutiens électoraux à travers le pays. Et puis, il a pu compter sur l’appui du Guide suprême, l’ayatollah Ali Khameneï, le numéro un du régime iranien. Même si ces dernières semaines, Khameneï s’était fait discret, ses prises de positions de début de campagne en faveur du candidat qui saura le mieux « résister aux pressions occidentales » n’ont trompé personne.


Et derrière, le Guide, c’est une bonne partie des ficelles du pouvoir, dont Ahmadinejad pouvait disposer. Et tous ne souhaitaient pas un second tour qui aurait vu l’ultraconservateur président affronter Moussavi, soutenu alors par tous les autres candidats. Priorité était donc de gagner dès vendredi.


L’ultime explication de cette surprise nous est fournie par un bon connaisseur de l’Iran : « la presse comme les diplomates en poste à Téhéran se concentrent trop sur les quartiers nord de Téhéran, où vivent les bourgeois et les jeunes occidentalisés qui portent des ray ban. Mais ce n’est pas l’Iran. L’Iran c’est 75 millions d’habitants. Or, vous comme nous avons beaucoup de mal à appréhender l’Iran des profondeurs, ou l’Iran des pauvres qui nous est inaccessible''
.

 

|  | Commentaires (81) |Trackbacks (0)
  Iran : pourquoi une telle surprise ? (par Georges Malbrunot 13h55) 



http://www.marcfievet.com/article-32745715.html
Partager cet article
Repost0
17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 22:02

En mai 68, Cohn-Bendit a été le fossoyeur du gaullisme tant redouté par Israel. Je l'ai dit, et j'ai ajouté : Alerte ! Nouveaux cadavres, en liaison avec Sarkozy: Bayrou, le PS ! Et maintenant, les VERTS eux-mêmes seront victimes de l'opportuniste Cohn-Bendit, anarco-libéral agent du Gouvernement et de l'Etranger pour tuer la Gauche, pour qu'elle soit libérale, atlantiste, européiste (vous savez, cette Europe des multinationales, des banquiers, et totalitaire, marche-pied du NOM !) et sioniste ! Je ne me suis pas trompée, avant l'heure. Voici un article qui confirme toutes les craintes que je vous ai exprimées... Eva R-sistons aux médiamensonges !

Allemagne : Les Verts revendiquent
leur allégeance à la bourgeoisie

Peter Schwarz Mercredi 17 Juin 2009
Allemagne : Les Verts revendiquent leur allégeance à la bourgeoisie
Les Verts allemands, qui autrefois se faisaient passer pour une alternative à la politique bourgeoise, ont à présent ouvertement professé leur allégeance au camp bourgeois.

Commentant les résultats relativement bons de leur parti dans les élections européennes qui se sont déroulées dimanche dernier, l’ancien ministre vert de l’Agriculture, Renate Künast, a déclaré, « La nouvelle bourgeoisie vote pour les Verts. » Un commentaire identique a été fait par Boris Palmer, le maire Vert de la ville universitaire de Tübingen, qui a dit, « La circonscription des Verts devient de plus en plus bourgeoise. »


Le terme de « bourgeois » est un signal clair et net aux partis conservateurs influents, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et l’Union chrétienne-sociale (CSU) qui, dans le langage courant, sont qualifiés de partis bourgeois. Il n’y a à présent plus aucun obstacle à une coalition entre les Verts et les partis de l’Union au niveau fédéral.


Si les résultats des élections européennes étaient appliqués aux élections législatives prévues le 26 septembre prochain, alors une telle alliance remporterait une majorité parlementaire. Les Verts ont obtenu leur meilleur score national dimanche dernier avec 12,1 pour cent. Ils ont recueilli plus de voix que le Parti libéral-démocrate (FDP, 11 pour cent) partisan du « libre marché » et du parti La Gauche (7,5 pour cent) en totalisant, avec le CDU et le CSU (37,9 pour cent), exactement 50 pour cent des voix exprimées.

Boris Palmer a été le premier à s’exprimer ouvertement pour un gouvernement fédéral conservateur/Verts. « Nous devons devenir plus forts que le FDP afin d’être pour le CDU la seule alternative pour une grande coalition », a-t-il dit. « L’Union nous soumettra alors une offre que nous pourrions accepter. » Les Verts possèdent des « valeurs identiques » à celles de l’Union et disposent de « conceptions claires pour une politique budgétaire », a-t-il ajouté.


Sur Spiegel-Online, le candidat de tête des Verts français et membre du parti Vert allemand, Daniel Cohn-Bendit, a aussi exprimé son soutien à une alliance avec l’Union. A la question « Si une alliance avec Angela Merkel avait un sens en terme politique… ? » il a répondu : « … alors elle sera réalisée. Toute autre voie serait absurde. »


Suite à l’objection de Spiegel-Online que ceci briserait un tabou pour de nombreux Verts, Cohn-Bendit a rétorqué, « Je ne crois pas. Après les élections de septembre, rien ne sera comme avant.
On aura fini de rêver. Le fantôme de La Gauche comme troisième force, par exemple, fera partie du passé et bien d’autres questions auront également été traitées … »


D’autres membres influents des Verts prennent plus de précaution à s’engager ouvertement dans une alliance avec l’Union. Ils craignent que cela ne dissuade les électeurs. Du reste, il est improbable que les Verts obtiennent un résultat identique lors des élections législatives (au Bundestag) à celui obtenu lors des élections européennes qui s'est caractérisé par un taux de participation extrêmement bas. Néanmoins, si l’occasion se présentait, ils n’hésiteraient pas à rejoindre un gouvernement bourgeois droitier.


La caractérisation par Künast des Verts comme un parti de la nouvelle bourgeoisie ne vient pas de nulle part. Il n’existe pas d’autre parti parlementaire qui soit aussi clairement et exclusivement fondé sur une couche sociale aussi faible. Alors que sur un plan fédéral les Verts ne peuvent atteindre qu’un dixième de l’électorat, ils sont devenus un parti dirigeant sur le plan urbain dans les grandes villes où réside la classe moyenne riche et cultivée.


A Berlin, les Verts ont recueilli près d’un quart des voix exprimées lors des élections européennes. Ils talonnent de près le parti dirigeant, le CDU, alors que les deux autres partis qui se partagent le pouvoir au parlement de Berlin, le SPD et La Gauche, traînent loin derrière. Dans l’arrondissement de Friedrichshain-Kreuzberg, les Verts ont totalisé 43 pour cent des scrutins. Dans d’autres grandes villes, la situation est identique. Dans six arrondissements de Munich, les Verts ont émergé en tant que parti le plus fort avec des scores se situant entre 25 et 36 pour cent.


Dans les villes universitaires telles Tübingen et Fribourg, les Verts dirigent déjà la municipalité en détenant les mandats de maires. Lors d’une élection communale qui a eu lieu dimanche dernier, ils sont sortis pour la première fois comme le parti le plus fort d’une grande ville. Avec 25 pour cent des voix exprimées, les Verts ont dépassé d’un pour cent le CDU dans la ville Stuttgart, dans le sud-ouest de l’Allemagne. Un élément de poids dans le score obtenu ont été les controverses autour d’un projet de reconstruction de la gare centrale de la ville, et que les Verts rejettent.
 

Les Verts se sont développés en un parti de la classe moyenne urbaine et riche. Ils ne disposent d’aucun programme politique propre. Leurs marques de fabrique, l’environnement, l’écologie et le développement durable, ont depuis longtemps fait leur entrée dans tous les partis après qu’il est apparu clairement qu’il était possible de faire beaucoup d’argent avec les boutiques écolos, les énergies alternatives et les voitures écologiques. Et, en cas de conflit entre la protection environnementale et les intérêts économiques, les Verts sont les premiers à céder du terrain. Les Verts ont abandonné il y a dix ans leur antimilitarisme et leur démocratie de base en s’associant au gouvernement de coalition avec le SPD.


Ce qui différencie aujourd’hui les Verts des autres partis bourgeois, c’est moins leur programme que leur mode de vie. On pourrait les décrire comme un parti du mode de vie bourgeois. Qualifier leur politique d’opportuniste serait une litote.
Ils sont l’incarnation vivante de l’opportunisme.


Personne n’excelle aussi bien en matière d’opportunisme que l’ancienne vedette du mouvement de protestation de 1968, Daniel Cohn-Bendit. Sa liste « Europe écologie » a été en mesure de remporter un succès surprenant en France en obtenant 16 pour cent des voix aux élections européennes. Son parti est arrivé en troisième position à un cheveu derrière le Parti socialiste. Cohn-Bendit avait rassemblé sur sa liste des gens qui n’avaient rien en commun excepté leur notoriété. L’activiste anti-Union européenne, José Bové se trouvait aux côtés du défenseur passionné de l’Union européenne, Cohn-Bendit et de l’ancienne juge d’instruction, Eva Joly, qui a été rendue célèbre par le scandale de l’affaire Elf-Aquitaine.


Une telle coalition est peut-être en mesure de rassembler des voix, mais elle est complètement incapable de poursuivre des objectifs politiques parce qu’elle n’arrivera pas à se mettre d’accord sur la moindre question. Elle ne pourra, au plus, que servir à manipuler les électeurs et à exploiter des tendances et des sentiments politiques confus dans un but réactionnaire. Un exemple majeur a été la manière dont les Verts allemands avaient usé de l’hystérie soulevée par les atrocités lors de la guerre de Yougoslavie afin de permettre la première intervention de l’armée allemande à l’étranger depuis la Seconde Guerre mondiale.


De nombreux électeurs des Verts ont les idées larges et libérales en ce qui concerne de nombreuses questions politiques et sociales. Ils ont généralement une éducation solide, ils sont cultivés, politiquement bien informés et ressentent souvent une véritable sympathie à l’égard des pauvres et des personnes socialement défavorisées. C’est la raison pour laquelle ils rejettent le CDU et le FDP. Toutefois, la suppression par le SPD, La Gauche et les syndicats de la lutte de classe ouverte contribuent à les désorienter en les rendant perméables aux influences de la politique des politiciens cyniques Verts qui exploitent leur soutien pour étayer un gouvernement de droite.

http://www.alterinfo.net/Allemagne-Les-Verts-revendiquent-leur-allegeance-a-la-bourgeoisie_a33447.html


http://illusions-de-mouvements.over-blog.com/article-32775198.html
Partager cet article
Repost0
17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 21:40


Voyez tous mes articles sur mon blog
R-sistons à l'intolérable, j'en prépare d'autres

Elections en Iran :
Et si Ahmadinejad avait vraiment gagné ?

La situation en Iran suite à la réélection d'Ahmadinejad et le traitement des événements par les médias rappelle ce qui est arrivé à Hugo Chavez, qui a subi le même opprobre qu'Ahmadinejad de la part des pays occidentaux ainsi que, dans son propre pays, de l'élite nantie minoritaire, alors qu'il avait le soutien de la majorité du peuple.

 


C'est d'ailleurs l'occasion de revoir l'excellent documentaire "The Revolution will not be televised", sur le coup d'État contre Hugo Chavez en 2002.

info@futurquantique.org  
Mardi 16 Juin 2009
Elections en Iran : Et si Ahmadinejad avait vraiment gagné ?

mardi 16 juin 2009 - 14h:17

Robert Parry - Le Grand Soir

 

L’idée que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a volé sa réélection par la fraude aux dépens de la « révolution verte » de Mir-Hossein Mousavi - soutenu par les milieux intellectuels et les classes moyennes - est petit à petit en train de s’installer comme un fait acquis.

Et pourtant la forte participation, estimée à environ 85%, était présentée comme la garantie d’une victoire écrasante d’Ahmadinejad, considéré comme l’allié des iraniens plus traditionnels des classes ouvrières et paysannes.


C’est ce qu’affirment Ken Ballen and Patrick Doherty dans un article du Washington Post qui citent les conclusions d’un sondage qu’ils ont mené à travers tout le pays au mois de mai et qui prévoyait pratiquement la même avance en voix - de l’ordre de 2 pour 1 en faveur d’Ahmadinejad - que celle annoncée à la sortie des urnes.


Ballen et Doherty démolissent aussi un des principaux arguments avancés par de nombreux observateurs qui affirment qu’il y a eu fraude. Cet argument est que Mousavi, un Azeri, avait très certainement gagné dans les circonscriptions à majorité Azeri mais où Ahmadinejad est sorti vainqueur. Cependant, Ballen et Doherty rappellent que « notre sondage montre... que les deux tiers des Azeri préfèrent Ahmadinejad à Mousavi ».

Leur sondage contredit aussi une idée largement partagée par les grands média selon laquelle la jeunesse branchée sur Internet soutient Mousavi. Ils ont trouvé que seul 1 Iranien sur 3 a accès à l’Internet et que « les intentions de vote en faveur d’Ahmadinejad parmi les 18-24 ans étaient plus fortes que dans toute autre tranche d’âge de la population ».

Néanmoins, la précipitation des médias américains à parler de « fraude » est en train de créer une réalité politique à laquelle sont confrontées à la fois Washington et Téhéran. Un des jugements à l’emporte-pièce des médias est qu’Ahmadinejad a « volé » ces élections et que cela prouverait que les faucons israéliens et les néoconservateurs américains avaient raison lorsqu’ils affirmaient qu’il était impossible de traiter avec l’Iran d’une manière rationnelle, que le Président Barack Obama était le « grand perdant » et que le recours à la force est la seule option possible s’agissant de l’Iran.

Il est curieux de constater comment les médias américains s’intéressent soudainement à la régularité d’une élection alors que ces derniers ont ignoré, tourné en ridicule ou même couvert le vol de l’élection présidentielle de 2000 par George W. Bush ainsi que celle de 2004.

En 2000, la Floride - état contrôlé par le frère de Bush, Jeb, et ses partisans - fut le théatre d’irrégularités à grande échelle. Ensuite, lorsqu’un recomptage des voix a été initié, les hommes de campagne de Bush ont envoyé à Miami des hooligans en costume cravate pour y organiser des émeutes destinées à déstabiliser le recomptage. Finalement, Bush a obtenu que cinq juges Républicains de la Cour Suprême des Etats-Unis ordonnent l’interruption du recomptage et déclarent Bush vainqueur.

La presse US fut extraordinairement silencieuse sur ce vol d’élection bien documenté. Même lorsqu’il était devenu évident qu’Al Gore avait remporté la majorité des suffrages et aurait remporté la Floride si tous les bulletins avaient été comptés, les principaux médias US, dont le New York Times et CNN, ont déformé les faits pour protéger la « légitimité » de Bush.

De même, de graves irrégularités ont entaché l’élection de 2004, particulièrement dans l’état du Ohio, et n’ont jamais fait l’objet d’un examen sérieux par les mass média, qui ont préféré dénigrer les sites internet (dont le notre, Consortiumnews.com) et les groupes de citoyens en les qualifiant de « théoriciens du complot » lorsqu’ils ont voulu attiré l’attention sur d’étranges résultats en faveur de Bush données par les machines à voter.

Cependant, lorsqu’une élection se déroule dans un pays étranger et qu’un candidat « impopulaire » semble se faire élire, là les règles changent. Tous ceux qui n’admettent pas immédiatement qu’il y a eu fraude sont des naïfs ; chaque « théorie du complot » est complaisamment citée tandis que les preuves du contraire sont minimisées ou ignorées, par exemple le vote des Azéris révélé par Ballen et Doherty.

L’autre ironie de cette histoire est que les leaders religieux iraniens ont ordonné une enquête sur les accusations de fraude dans un pays pas spécialement réputé pour ses institutions démocratiques. Mais c’est déjà plus que les américains n’ont obtenu en 2000 et 2004.

16 juin 2009 - Le Grand Soir - article original - Traduction VD pour le Grand Soir

http://www.alterinfo.net/Elections-en-Iran-Et-si-Ahmadinejad-avait-vraiment-gagne_a33412.html

__________________________________________________________________________________________




Le commentaire d'une lectrice de R-sistons à l'intolérable :

Eva (et tous les autres), je suis inquiète, vraiement, ça pue :
tous ces médias qui parlent d'une seule voix du "soulèvement démocratique" de l'Iran (en fait un effet de loupe sur une minorité embourgeoisée, des partisans du candidat battu, et des gens sans doute sincères, mais peut être manipulés sans s'en rendre compte comme je l'ai développé dans un autre commentaire), avec ce connard de Sarko qui a mis une base militaire dans une dictature arabe émiratie, tout ça pue le conditionnement des masses occidentales pour VRAIMENT faire accepter l'idée d'attaquer l'Iran (sauf que Sarko, pigeon, lèche-botte et vassal comme c'est pas permis -c'est à dire au même niveau qu'un Alvaro Uribe ou Felipe Calderon-, va sous-traiter ça avec NOTRE argent et NOS hommes, vu la faillite des USA).

En plus d'être prostitués, les médias ont la mémoire courte : la victoire, cette fois-ci réellement volée par Bush en 2000, grâce aux votes litigieux de Floride dus à la mafia cubaine installée à Miami -on comprendra mieux l'acharnement contre Cuba et Castro, c'est un retour de service (mafia qui a même réussi l'exploit de faire voter des... morts !), et qui a été ratifiée par le congrès.
Quelqu'un a-t-il suggéré sur ce cas flagrand une généreuse intervention militaire extérieure d'une puissance étrangère (genre la Chine) pour remettre un peu d'ordre ? Personne.
Mais chez les Perses oui, ça semble normal.

Je répète que je pense qu'il y a sans doute quelques irrégularités pour certains bureaux de vote (comme en Russie fin 2007), comme ça arrive chez nous, mais que ça ne changera pas la large majorité pro-Ahmadinejad.
Même si je n'apprécie pas ce dirigeant (de ma fenêtre de française qui vit mieux que l'iranien moyen, malgré la sarkonnerie), j'arrive à comprendre son soutien populaire.
Et je reste globalement positive pour l'avenir des iraniens (s'ils ne sont pas attaqués avant !) : la campagne des présidentielles a vu s'affronter les 4 candidats de façon parfois musclée lors des débats TV, a eu un fort taux de participation, et même si ces émeutes doivent être en partie créées et initiées de toutes pièces par l'étranger, leur médiatisation en Iran, est un peu une manière de commencer à creuver l'abcès. La bureaucratie des mollahs est à bout se souffle, et ils savent qu'ils devront se réformer.
Commentaire n° 4 posté par Annie avant-hier à 21h49

http://r-sistons.over-blog.com/article-32705423-6.html#anchorComment
Partager cet article
Repost0
17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 17:44
Nicolas Dupont-Aignan et les têtes de listes, lors du meeting de fin de campagne européenne, le 2 juin 2009

Debout la République
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
 
Debout la République
 
 
 
Président Nicolas Dupont-Aignan
 
Fondation 3 février 1999
Disparition {{{disparition}}}
Siège 17 rue des Rossignols
Yerres - 91330
 
Vice-présidents François-Xavier Villain, Élisabeth Laithier, Jean Pierre Gérard
Portes-parole Jean-Pierre Enjalbert, Laurent Pinsolle
{{{option-3}}} {{{valeur-3}}}
{{{option-4}}} {{{valeur-4}}}
{{{option-5}}} {{{valeur-5}}}
{{{option-6}}} {{{valeur-6}}}
 
Présidents du groupe
au Sénat {{{Sénat}}}
à l'Assemblée {{{Assemblée}}}
au Parlement européen {{{ParlementEuropéen}}}
 
Représentation du parti
Députés
Sénateurs
Députés européens {{{Députéseuropéens}}}
 
Idéologie Gaullisme, républicanisme
Affiliation européenne EUDemocrats
Affiliation internationale  
Couleurs violet, bleu, blanc, rouge
 
Site Web www.debout-la-republique.fr
 
voir aussi

Constitution française
Politique de la France
Gouvernement français
Président français
Partis politiques français
Élections en France

Debout la République (DLR) est un parti politique gaulliste et républicain, présidé par Nicolas Dupont-Aignan. Il revendique, en mai 2009, plus de 12 500 adhérents. Il est membre du parti politique européen EUDemocrats.


Sommaire

[masquer]

Historique [modifier]

Debout la République a été créée le 3 février 1999 par Nicolas Dupont-Aignan en tant que courant « gaulliste authentique » du Rassemblement pour la République (RPR).

La majorité de ses membres participe ensuite à la fondation du Rassemblement pour la France (RPF), créé dans la foulée de la liste souverainiste conduite par Charles Pasqua et Philippe de Villiers aux élections européennes de 1999.

DLR est relancée une première fois en mai 2000 et devient une passerelle entre les pasquaïens du RPF et les séguinistes du RPR.

Le 7 septembre 2002, DLR est relancée une seconde fois en tant que courant « gaulliste et républicain » de l’UMP, par huit parlementaires (les députés Nicolas Dupont-Aignan, Yves Jégo, Lionnel Luca, Michel Terrot, René André, et les sénateurs Jean-Claude Étienne, Bernard Fournier, Adrien Gouteyron). Son président, M. Dupont-Aignan, a successivement obtenu 15 % (17 novembre 2002) puis 9 % (28 novembre 2004) aux élections du président de l'UMP. DLR était représenté au bureau politique de l’UMP par deux des trente membres élus : Nicolas Dupont-Aignan et Sylvie Rouillier-Perrin (exclue de l’UMP pour sa candidature aux élections européennes de 2004 en deuxième position sur la liste du Mouvement pour la France en Île-de-France), puis par Élisabeth Laithier.

Le 9 mai 2004, la motion de DLR a obtenu 19,7 % au Conseil national de l’UMP sur l’Europe. Le 6 mars 2005, DLR ne dépose pas de motion défendant le « Non » au projet de Constitution européenne, la motion L’Europe mérite un « Oui » obtenant 90,8 %. Dès lors, DLR se structure sur l’ensemble du territoire et participe à la campagne de Nicolas Dupont-Aignan pour l’élection présidentielle de 2007 puis aux élections législatives de 2007 avec 62 candidats, date à partir de laquelle le parti n'a plus aucun lien avec l'UMP.

Le congrès fondateur du parti a eu lieu le 23 novembre 2008. A la mutualité, lors du meeting qui a vu les statuts du parti approuvés et Nicolas Dupont-Aignan être élu président, plus de 1 000 personnes étaient présentes, parmi lesquelles des gaullistes et des républicains, mais aussi des anciens du MPF, du MRC et des villepinistes. A cette occasion, le Président fraichement élu annonce qu'il présenterait des listes aux européennes de 2009.

Le jeune rassemblement gaulliste et républicain part pour sa première campagne nationale en toute indépendance lors des élections européennes de 2009. Une alliance avec Libertas a été repoussée du fait de certaines positions ultra-libérales du parti et ambigües de Declan Ganley sur la Turquie en Europe. Nicolas Dupont-Aignan affirme : "J’ai beaucoup d’admiration pour Declan Ganley, qui a fait un immense travail pour faire gagner le non en Irlande. Je l’ai rencontré longuement cet été. Nous n’avons pas «conclu» car il est favorable à l’entrée de la Turquie dans l’Europe, hostile à la PAC et partisan d’un libre-échangisme économique total"[1]. DLR présente ainsi des listes partout en France, avec le slogan « Osons une Europe différente » et un programme prônant la création d'une Europe confédérale, une Europe des agences[2].

Nicolas Dupont-Aignan et les têtes de listes, lors du meeting de fin de campagne européenne, le 2 juin 2009

Identité politique [modifier]

Les valeurs de Debout la République sont celles du gaullisme : DLR est régulièrement cité comme un parti « gaulliste social ». DLR en appelle à l’indépendance et à la non-soumission de la France vis-à-vis des organismes supranationaux (OTAN, UE) ou des superpuissances, à la probité d'un exécutif fort, à la justice sociale et à la souveraineté du peuple notamment par le recours régulier au référendum

DLR se présente comme un "rassemblement gaulliste et républicain" au dessus du clivage droite-gauche, en mettant en avant son programme et la composition de son électorat et de ses adhérents.

Au niveau européen, DLR est membre du mouvement européen EUDemocrats, un parti européen qui demande un système européen ayant comme fondement une approche intergouvernementale. Le Président de DLR, Nicolas Dupont-Aignan, en est le co-président. Le mouvement entretient également de bonnes relations avec Jens-Peter Bonde, le fondateur danois du Mouvement de Juin.

Structures et fonctionnement [modifier]

Instances nationales [modifier]

DLR dispose de 3 instances nationales : le Congrès, le Conseil national et le Bureau executif.

Le Congrès réunit tous les adhérents chaque année pour discuter de l'action du mouvement et se prononcer sur le rapport moral et financier. Tous les 3 ans, le Congrès procède à l'élection des 50 membres du Conseil national et du président de Debout la République.

Le Conseil national est composé de 50 membres élus par le congrès, des membres du Bureau exécutif, des Secrétaires départementaux, des parlementaires, des présidents de Conseils régionaux et des présidents de Conseils généraux. C'est l’organe de direction qui définit la stratégie de DLR et fixe ses grandes orientations.

Le Bureau exécutif est placé sous l'autorité du Président du mouvement et est composé de trois vice-présidents, du secrétaire général nommé par le président chargé de le seconder dans la gestion quotidienne de DLR, du trésorier, de secrétaires généraux adjoints et de délégués nationaux. Il assure la gestion quotidienne du mouvement sur toutes les questions qui lui ont été déléguées par le Conseil national.

Le président du mouvement est élu pour 3 ans. Il conduit le mouvement, préside les instances nationales et assure l’exécution de leurs décisions et représente Debout La République dans tous les actes de la vie civile.

Instances locales [modifier]

L’organisation territoriale de base de DLR est la circonscription législative. Chaque circonscription est dirigée par un Comité de circonscription présidé par un Délégué de circonscription et composé d'élus.

Les membres des Comités de circonscription composent un Comité départemental, dirigé par un Président départemental, dont le rôle consiste en des missions protocolaires de représentation et de médiation. Le Comité départemental ratifie la nomination d'un Secrétaire départemental.

Le Secrétaire départemental représente le président du mouvement dans le département et organise la vie interne de la fédération. Il est assisté de plusieurs délégués (jeune, université, monde rural, affaires économiques et sociales et action militante).

Au niveau régional, un Coordinateur régional est nommé pour assurer la liaison entre les fédérations départementales de la région, résoudre les litiges et faire le lien avec le centre national de DLR.

Mouvement "Debout les Jeunes" [modifier]

Un mouvement jeune existe : il s'agit de Debout les Jeunes. Il est actuellement dirigé par Laurent Seurot.

Dans chaque département, les jeunes adhérents et militants de DLR sont représentés par un "Délégué Jeunes". Un Coordinateur régional permet de faire le lien entre chaque département et de coordonner les actions.

Composition du Bureau exécutif [modifier]

A l'issu du Conseil national du 18 janvier 2009[3], le premier Bureau exécutif de DLR en tant que parti indépendant a été élu et nommé.

  • Vice-Présidents : Elisabeth Laithier (adjoint au Maire de Nancy), François-Xavier Villain (député-maire de Cambrai) et Jean-Pierre Gérard (Président du club des N°1 mondiaux français à l’export, ancien membre du Conseil de la Politique Monétaire, Président du Groupe IMI)
  • Secrétaire Général : Jean-Pierre Antoni (ancien conseiller général du Tarn)
  • Trésorier : Gilles Carbonnet
  • Porte-paroles : Jean-Pierre Enjalbert (conseiller général du Val-d’Oise et maire de Saint-Prix) et Laurent Pinsolle (ancien président des jeunes villepinistes)
  • Délégués nationaux aux Fédérations : René Thiebeaux et Dominique Farcis
  • Délégué national "Debout les Jeunes" : Laurent Seurot
  • Déléguée nationale aux institutions et à l’organisation administrative de la France : Anne-Marie Le Pourhiet
  • Délégué national à la justice et à l’enseignement supérieur : Henri Temple (professeur d'université et avocat)
  • Déléguée nationale à l’intégration : Naïla Hennard
  • Délégué national à la santé et à la recherche : François Morvan (cancérologue et président de VLR)
  • Déléguée nationale à la famille et la petite enfance : Elisabeth Laithier (adjointe au Maire de Nancy)
  • Délégué national au sport : David Desgouilles
  • Déléguée nationale aux affaires sociales : Christine Annoot (adjointe au maire de Lisieux)
  • Délégué national au tourisme : Thierry Grégoire ( président départemental 59 de l’Union des métiers de l’industrie hôtelière)
  • Déléguée nationale aux PME : Dominique Mahe

Elus [modifier]

Résultats électoraux [modifier]

Européennes 2009 [modifier]
Les résultats de DLR par circonscription

Pour sa première campagne en tant que parti indépendant, Debout La République se présente en solo dans les 7 circonscriptions européennes métropolitaines.

  • Résultat national : 1,77% - 309 594 voix
  • Circonscription Ile-de-France : 2,44% - 68 588 voix
  • Circonscription Nord-Ouest : 2,40% - 59 527
  • Circonscription Grand-Est : 2,31% - 54 469
  • Circonscription Sud-Est : 1,99% - 58 449
  • Circonscription Centre : 1,37% - 20 038
  • Circonscription Sud-Ouest : 1,28% - 33 683
  • Circonscription Ouest : 0,59% - 14 840

Il réalise un score supérieur aux pronostics : les sondages publiés dans la presse ne donnaient généralement que 0,5% des voix. Nicolas Dupont-Aignan qualifie ce premier résultat comme celui qui a permis la naissance d'un "nouveau mouvement gaulliste et républicain" en France et précise également que cette campagne n'était que la première et que son parti serait désormais présent à chaque échéance électorale[4]. Les prochaines élections, les Régionales, sont prévues en 2010.

Faits marquants [modifier]

Au 1er semestre 2009, DLR, par l'intermédiaire de ses élus, s'oppose activement à la loi Hadopi : Nicolas Dupont-Aignan intervient et participe au rejet du premier texte en avril 2009, lors du vote à l'Assemblée nationale, tandis que Jean-Pierre Enjalbert (tête de liste Île de France aux européennes 2009) se constitue prisonnier[5] dans un commissariat du Val d’Oise au nom de ses administrés qui pratiquent le téléchargement illégal sur Internet.

Le 13 mai 2009, Nicolas Dupont-Aignan publie "Le petit livre mauve", un clin d'oeil au Petit livre rouge de Mao, chez l'éditeur équitable "In Libro Veritas". Ce livre est ainsi disponible à l'achat pour sa version papier mais est aussi disponible en libre consultation sur Internet : il s'agit de l'équivalent de la licence globale pour la musique, pour l'industrie du livre.

Le 29 mai 2009, les jeunes de Debout la République, en présence de Nicolas Dupont-Aignan et de Jean-Pierre Enjalbert, organisent devant le Bureau de la délégation de la Commission Européenne à Paris, une manifestation anniversaire du 29 mai 2005, date du référendum où le NON à la Constitution l'a emporté. Avec un camion de déménagement, les jeunes se sont placés devant les portes enchaînées du bâtiment et ont lu une note factice de José Manuel Barroso indiquant au personnel que la Commission Européenne était délocalisée en Inde pour "montrer l'exemple" ![6]

Liens externes [modifier]

Notes et références [modifier]


http://fr.wikipedia.org/wiki/Debout_la_R%C3%A9publique

Partager cet article
Repost0
17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 17:27

FRONT-de-G.jpg

Sur wikipedia :

Le Front de gauche pour changer d'Europe,

plus couramment appelé Front de gauche, est une alliance électorale initiée par le Parti communiste français (PCF) et le Parti de gauche (PG) en vue des élections européennes de 2009, souhaitant rassembler les forces de gauche hostiles notamment à l'Europe libérale et la ratification du Traité de Lisbonne. Cette formation rassemble finalement plusieurs tendances de la gauche communiste, socialiste, républicaine et de la gauche radicale. Ses composantes nationales actuelles sont :

auxquels s'ajoutent quelques formations ou associations politiques locales, ainsi que des personnalités syndicales ou associatives à titre individuel.

Sommaire

[masquer]

Formation du Front [modifier]

Objectifs et déclaration de principes [modifier]

La déclaration de principe de constitution du Front proclame[1] : « Il [le Front de gauche] s'inscrit dans le meilleur des traditions du mouvement ouvrier, des combats républicains, des mouvements sociaux et de l'écologie politique. Il vise à rassembler l'ensemble des forces qui entendent promouvoir une véritable politique de gauche, les acteurs et actrices du mouvement syndical, social, altermondialiste et associatif qui sont disposés à s'engager dans cette démarche, les citoyens et citoyennes qui partagent cette ambition. »

Les bases de l'alliance [modifier]
180px-JLM-MGB_Front_de_Gauche_2009-03-08
magnify-clip.png
Jean-Luc Mélenchon, président du Bureau national du Parti de gauche et Marie-George Buffet, secrétaire nationale du Parti communiste français, lors d'un meeting du Front de gauche au Zénith de Paris le 8 mars 2009

Le Front de gauche procède au départ d'un accord électoral entre le Parti de gauche et le Parti communiste français. Le 18 novembre 2008, les deux partis annoncent officiellement leur alliance, qu'ils qualifient de « partenariat », dans le cadre d'un « front de gauche pour une autre Europe démocratique et sociale, contre la ratification du Traité de Lisbonne et les traités européens actuels ». Le Front de gauche est présenté comme s'adressant « à tous ceux qui veulent construire une autre Europe en rupture avec l’orientation libérale du traité de Lisbonne : aux partis politiques comme aux citoyens pour qu’ensemble nous changions vraiment la donne », affichant l'objectif de rassembler toutes les formations politiques de gauche hostiles au Traité de Lisbonne sans exclusive, de la gauche antilibérale à l'extrême gauche, dans la perspective de passer en tête de toutes les forces politiques en terme de suffrages afin d'inverser les rapports de forces à gauche. Dans leur premier communiqué commun, le PCF et le PG ont présenté le Front comme ouvert « à tous les partis qui se sont engagés dans la bataille du « non » de gauche contre le projet de Traité Constitutionnel Européen », appelant le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot, le Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement et Les Alternatifs à rejoindre leur coalition[2].

Échec des discussions avec le NPA et ralliement de Gauche unitaire [modifier]
Article détaillé : Gauche unitaire.

Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a d'emblée été réservé sur son éventuelle participation au Front de gauche, ses membres considérant les bases politiques du Front comme étant insuffisantes, posant notamment comme préalable une alliance « durable » incluant les élections régionales de 2010, et en toute indépendance du Parti socialiste. Le NPA s'est dit ainsi « favorable à un accord durable de toutes les forces qui se réclament de l'anticapitalisme » autour de trois conditions : une unité « sur un contenu réel » anticapitaliste, une unité en lien avec le terrain et les luttes sociales et écologiques, une unité durable « qui ne soit pas un cartel électoral sans lendemain »[3]. Le conditionnement d'un accord aux élections européennes à celui d'un accord aux élections régionales n'a finalement pas été accepté par le PCF et le PG[4], et le NPA a dénoncé ce qu'il qualifie de lancement unilatéral de la campagne du Front de gauche - et l'annonce de ses têtes de listes dans la majorité des régions - avant que les discussions ne soient arrivées à leur terme[5]. Le Conseil politique national vote donc le 8 mars 2009, à une écrasante majorité (96,3 %), un texte qui « prend acte du désaccord » avec le Front de gauche[6].

Christian Picquet, chef de file de l'association Unir qui a soutenu l'amendement minoritaire sur les européennes (16%) puis le texte favorable à une participation au Front de gauche (3,7%), estime toutefois que son parti ne peut raisonnablement pas se priver de cette alliance, souhaitant à ce titre qu'il la rejoigne « sans conditions »[7]. Considérant que le NPA fait une « lourde faute politique »[8], Christian Picquet annonce finalement le 8 mars 2009, lors du meeting de lancement du Front de gauche au Zénith de Paris, qu'il fonde son propre mouvement, la « Gauche unitaire », afin de participer au front de gauche[9], provoquant du même coup une scission au sein d'Unir et sa dissolution. La Gauche unitaire se présentera donc sur les listes du Front de gauche aux côté des autres organisations signataires.

Le Front ne ferme toutefois pas la porte au NPA, soulignant des points de convergence en matière économique. D'après le Front de gauche, les divergences portent essentiellement sur la question des relations avec le PS. Le PCF et le PG sont en effet généralement favorables à des accords de désistement avec les listes et candidats du PS entre les deux tours dans le cadre d'élections prévoyant deux tours de scrutin (ce qui n'est pas le cas des élection européenne), afin de ne pas permettre la victoire d'une droite minoritaire mais unifiée face à une gauche majoritaire mais divisée[4]. Le Parti de gauche se dit également favorable à l'idée de gouverner avec le PS en cas de majorité à gauche, à la seule condition que le PS soit minoritaire au sein de cette majorité, une perspective qu'il estime rejetée par le NPA[4].

Échec des discussions avec le MRC et ralliement de République et Socialisme [modifier]
Article détaillé : République et Socialisme.

Le 21 mars, le Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement, après avoir conditionné sa présence au sein du Front à celle du Parti socialiste (rejetée par le PCF et le PG[10]) et de longues discussions internes, décide finalement de ne pas participer au Front de gauche sur la base d'un désaccord de fond « quant à la manière de redresser la construction européenne »[11]. Cette décision provoque des dissidences au sein du MRC : les comités départementaux de la Seine-Maritime, des Ardennes, de la Meurthe-et-Moselle et du Morbihan, ainsi que Lucien Jallamion, ancien responsable du MRC au monde du travail, Bruno Valentin, secrétaire du MRC Aveyron, Grégory Baudouin, ancien délégué national à la sécurité du MRC, Lucien Chevalier, président du MRC Vaucluse et Pascal Basse, membre du secrétariat national du MRC et délégué à l'outre-mer, annonçant publiquement leur intention de prendre leurs distances vis-à-vis de leur direction nationale pour s'investir dans la campagne du Front de gauche[12].

Pour répondre à la multiplication de ces dissidences et à leur besoin d'organisation, plusieurs fédérations, comités locaux ou personnalités du MRC fondent une nouvelle organisation,« République et socialisme »[13], nouvelle entité à part entière au sein du Front de gauche[14]. Le 14 mai, Jean-Pierre Chevènement annonce dans un communiqué de presse que le MRC appellera officiellement à voter blanc ou nul[15].

Discussions avec les autres formations politiques [modifier]

Formations qui ont annoncé leur participation ou leur soutien au Front de gauche [modifier]

D'autres formations politiques, parfois à vocation locale, rejoignent ou apportent leur soutien au Front de Gauche :

Discussions avec d'autres formations politiques qui n'ont pas abouti [modifier]
  • les Alternatifs rejettent une participation au Front de gauche le 21 mars 2009 en Assemblée générale. Cette option a été approuvée par 30 % des militants, contre 31 % pour une alliance avec le NPA et 35 % à une non-participation aux élections européennes, ces deux dernières propositions devant ensuite être départagées[24]. Réunis en coordination le 28 mars, les Alternatifs choisiront finalement de ne pas prendre part aux élections européennes à 55 % des voix, contre 41 % favorables à une alliance avec le NPA[25].
  • Bien que la Fédération pour une alternative sociale et écologique, approchée par le PG, se soit dite favorable à une « convergence de la gauche de transformation sociale » au travers d'une rencontre commune avec le NPA, le PCF et le PG[26], le PCF refuse de la considérer comme un interlocuteur valable, plusieurs de ses membres, les Communistes unitaires, en faisant partie[27].
  • Lutte ouvrière (LO) a finalement annoncé son intention de présenter ses propres listes, au motif que des alliances dénatureraient sa position (à savoir faire « entendre une voix communiste révolutionnaire ») et s'estimant incapable, de toute manière, d'obtenir des élus au Parlement européen[28].
  • Après quelques rencontres formelles avec le Parti de gauche[29], le Parti ouvrier indépendant (POI) a décidé de ne pas prendre part aux élections européennes.

Les élections européennes [modifier]

Programme électoral [modifier]

Sur le plan économique et social, et pour sortir de la crise le Front propose [30] entre autres :

  • d'interdire les licenciements pour les entreprises qui enregistrent des profits ;
  • un SMIC européen égal à 60 % du salaire moyen de chaque pays ;
  • de remettre en cause la libéralisation des services publics et créer un cadre européen pour les renforcer ;
  • l'obtention de droits nouveaux pour les salariés, sécurité sociale de l'emploi et de la formation ;

Sur le plan écologique :

  • remise en cause du productivisme et des modes de consommation polluant pour répondre à l'urgence écologiste.

Il propose en outre :

  • de « sanctionner nettement la politique de casse économique et sociale de Sakozy » ;
  • d'abandonner le Traité de Lisbonne voulu par lui, et de proposer un nouveau texte.

Le Front de gauche se revendique également comme « la seule proposition unitaire de cette campagne ».

Constitution des listes [modifier]

La composition des listes du Front de gauche est bouclée depuis le 28 mars 2009, après ajustements suite aux refus des Alternatifs et du MRC, pour lesquels plusieurs places étaient préventivement réservées, de prendre part au scrutin. Circonscription par circonscription, cela donne trois têtes de liste de grande région au Parti communiste, trois au Parti de gauche et une à une personnalité non-issue de ces deux partis. Au total, 43,5 % des candidats sont issus du PCF, 33,5 % viennent du PG et 23 % sont connus « pour leur rôle d’animateurs dans le mouvement social et/ou politique »[31].


Quelques candidats :

Information Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

Campagne électorale [modifier]

Le Front de gauche lance la campagne des élections européennes en organisant un meeting national au Zénith de Paris, le 8 mars 2009. La réunion aurait rassemblé environ 6000 personnes[35]. Ses organisateurs se plaindront du mauvais traitement réservé au meeting par les médias[36]. Les orateurs appellent à constituer des comités de soutien au niveau local[37].

Le 27 mars, un meeting organisé Villenave-d'Ornon, dans la banlieue bordelaise, a rassemblé plus d'un millier de personnes[38]. Quelques jours après le meeting de Carmaux[39], le Front de gauche exprime son désarroi face à l'attitude du Front national, qu'il accuse, par le biais d'une affiche, de détourner une citation de Jean Jaurès pour les besoins de sa propre campagne électorale[40]. Fin mars, des militants parisiens du Front de gauche se font remarquer en sollicitant les passagers du métro, inaugurant une nouvelle façon de mener campagne[41]. Le 11 mai, Paris Match publie un sondage dans lequel les listes du Front de gauche sont créditées de 6,5 % des intentions de vote. Évoquant « un changement de dynamique », Paris Match estime que le Front de gauche, « en progrès constant », pourrait « créer la surprise » et « venir contester au NPA - crédité de 7 % dans la même enquête - son leadership au sein de la gauche radicale »[42].

Résultats [modifier]

300px-R%C3%A9sultats_Front_de_gauche_par
magnify-clip.png
Résultats par région en métropole
Vue d'ensemble des résultats, Alliance des outre-mers comprise
Circonscription Tête de liste Étiquette Voix  % Élus
Nord-ouest Jacky Hénin PCF 169 786 6,48 % 1
Ouest Jacques Généreux PG 114 909 4,58 % 0
Est Hélène Franco PG 84 515 3,89 % 0
Sud-ouest Jean-Luc Mélenchon PG 213 926 8,15 % 1
Sud-est Marie-Christine Vergiat - 173 491 5,90 % 1
Massif-Central Centre Marie-France Beaufils PCF 108 311 8,07 % 0
Île-de-France Patrick Le Hyaric PCF 176 817 6,32 % 1
Outre-mer

(Liste Alliance des outre-mers[43])

Élie Hoarau PCR 73 117 21,01 % 1
Total - - 1 114 872 6,47 % 5

Commentaire

Sur le plan national, en incluant les résultats obtenus par l'Alliance des outre-mers qu'il soutenait, le Front de gauche se place en cinquième position avec près de 6,5 % des voix et obtient cinq élus. Le Parti communiste conserve ses deux élus acquis lors des européennes de 2004, auxquels s'ajoute un élu communiste réunionnais, un élu du Parti de gauche et une élue sans étiquette issue de la société civile. Il devance les listes du Front national, du NPA et de Libertas.

Ce résultat cache de fortes disparités d'une circonscription à l'autre. Le Front de gauche obtient son meilleur score dans la circonscription sud-ouest avec Jean-Luc Mélanchon qui fait son entrée au Parlement européen avec plus de 8 % des voix. En revanche, il obtient des scores inférieurs à 5 % dans les circonscriptions est et ouest. NPA et Front de Gauche totalisent ensemble 11,35 % des voix. Le Parti de gauche notera après analyse en profondeur des résultats qu'une simple addition des scores obtenues par le Front de gauche et le NPA aurait permit à ces deux partis, s'ils s'étaient présentés sur les mêmes listes, d'obtenir un total de douze élus, dont deux au détriment du FN et un au détriment de l'UMP, contre cinq au Front de gauche et aucun au NPA[44].

Soutien de personnalités au Front de gauche [modifier]

Le Front de Gauche a reçu le soutien de nombreuses personnalités scientifiques, économistes, littéraires, philosophes, et du monde du spectacle[45].

  • Le front revendique le soutien de 42 économistes[46] qui enseignent et travaillent dans 18 universités et organismes de recherche suite à un appel lancé le 2 mai, parmi lesquels Jacques Sapir et Dominique Plihon ;

Parmi les personnalités françaises :

Autres personnalités internationales qui soutiennent le Front de gauche:

Voir aussi [modifier]

Articles connexes [modifier]

Lien externe [modifier]


Front-de-gauche--liste-changer.jpg



Tous les liens (notes et références), comme cet article, sont ici :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Front_de_gauche 

 

 

Partager cet article
Repost0
17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 17:13

Liste antisioniste
Un article de Metapedia.
Aller à : Navigation, Rechercher


Sommaire 

La Liste antisioniste était composée ainsi :

1 - Dieudonné Mbala Mbala, 43 ans, présenté comme "humaniste révolutionnaire", 2 - Mireille Walle, 56 ans, mère de famille, vice-présidente du Cercle République sociale, 3 - Yahia Gouasmi, 59 ans, président du Parti antisioniste, 4 - Noémie Montagne, 33 ans, mère de famille, chef d'entreprise, 5 - Alain Soral, 50 ans, écrivain, sociologue, président d'Égalité et réconciliation, 6 - Ginette Hess-Skandrani, 71 ans, membre co-fondatrice des Verts, présidente de l'association Entre la plume et l'enclume, 7 - Ahmed Moualek, 42 ans, président de l'association et du site La Banlieue s'exprime, 8 - Jocelaine Simon, 25 ans, syndicaliste SUD, militante antisioniste, 9 - Francesco Codemi, 43 ans, réalisateur, ancien de la Ligue communiste révolutionnaire et des Verts, militant libertaire, 10 - Maria Poumier, 59 ans, universitaire (ER) à l'Université de La Havane et à Paris VIII, 11 - Jean-Marie Keï, 43 ans, syndicaliste, disquaire, 12 - Samia Ayari, 30 ans, cadre ressources


     Résultats

La liste antisioniste a réalisé un score de 1,30% en Ile-de-France, soit 36.601 voix.

C’est en Seine-Saint-Denis que la liste de Dieudonné a réalisé son meilleur score avec 2,83%. Dans les autres départements les scores furent : Val d'Oise : 1,60%; Val de Marne : 1,47%; Hauts-de-Seine : 1,37%; Essonne : 1,03%; Paris intramuros : 1,02 %; Seine-et-Marne (0,97%); Yvelines (0,88%).

Les communes qui ont le plus voté pour la Liste antisioniste sont : Clichy-sous-Bois 5,18%, Stains 4,92%, Les Mureaux 4,9%, Bobigny 4,84%, Goussainville 4,61%, Aulnay et La Courneuve 4,31% , Saint-Denis 4,22%, Sevran et Trappes 4%.

A Paris c’est dans les arrondissements les plus populaires de la capitale (est et nord) que la Liste antisioniste obtient ses meilleurs résultats. Dans deux arrondissements (XIXe, XXe), la liste Dieudonné dépasse les 1,5%, dans le XVIIIe arrondissement et dans le XIIIe, elle dépasse les 1%.

Il faut noter, à titre de comparaison, que la Liste antisioniste a fait un score quasi-double de celui de la liste Lutte ouvrière et qu'à Garges, Stains et L'Ile-Saint-Denis, elle a dépassé celle du Nouveau parti anticapitaliste du très médiatique Olivier Besancenot, et qu'à Gennevilliers et Montereau, elle a fait jeu égal avec lui.


     Comparaison avec la Liste Euro-Palestine

En juin 2004, une Liste Euro-Palestine s'était présentée aux élections européennes à Paris et Dieudonné Mbala Mbala avait figuré sur celle-ci. Elle obtint un score de 1,83 % en Île-de-France.

En Seine-St-Denis, la liste passa la barre des 5 % dans 12 des 40 communes de ce département, avec des pointes remarquables à Villetaneuse (8,1 %), La Courneuve (7,19 %) ou encore Bobigny (6,7 %). Et dans les bureaux de vote des cités, Euro-Palestine réalisa plus de 12 % des voix .

Dans le Val d’Oise à Garges-les-Gonesse, la liste Euro-Palestine creva tous les plafonds avec 10,75 % des voix et se positionna en 4ème position (après le PS, l’UMP et le FN); à Goussainville elle fit 5,07 % des suffrages exprimés, à Argenteuil 4,11 %, à Sarcelles 4,13 %, à Bezons 4,09 %, à Villiers-le-Bel 3,81 %, et à Cergy 3,68 %.

Dans l’Essonne, la Liste Euro-Palestine atteignit 4,4 % à Evry, 4,80 % aux Ulis, 4,47 % à Vigneux-sur-Seine et 3,29 % à Corbeil-Essonnes.

Dans les Hauts-de-Seine, à Nanterre la Liste Euro-Palestine fit 4,22 %, à Clichy 4,36 % et à Gennevilliers 7,75 % des voix, arrivant en 4ème position après le PC, le PS et le FN.

Dans le Val-de-Marne, c’est à Créteil (3,87 %), à Vitry-sur-Seine (3,49 %), à Choisy-le-Roi (3,39 %), à Ivry-sur-Seine (3,19 %) et à Villejuif (2,98 %) que la Liste Euro-Palestine recueillit le plus de suffrages.

Dans les Yvelines elle réalisa le score remarquable de 8,62 % à Trappes (en 4ème position après le PS, le PC et le FN), de 5,15 % aux Mureaux ou encore de 6 % à Mantes-la-Jolie (avec une pointe de 19 % dans le quartier du Val Fourré).


    Réactions


    Textes à l'appui

Les résultats de la Liste antisioniste de Dieudonné à la loupe (analyse publiée par Égalité et réconciliation)

Le score de la liste antisioniste fait débat. Décevant pour les uns, encourageant pour les autres, il se doit cependant pour être apprécié correctement, d’être décodé. Si le score global en Ile de France est de 1,30 %, il convient d’être comparé à ses concurrents directs, LO et NPA. Lutte Ouvrière, organisation structurée comptant 5 participations à la présidentielle totalise 0,7 %. NPA, dont le leader, candidat en Ile de France, nous était présenté il y a peu comme le meilleur opposant à Sarkozy, et candidat à la présidentielle en 2002 et 2007, totalise 3,48 % des voix.

Si l’on tient compte de l’énorme différence de moyens et de présence médiatique (nulle pour la LAS sinon pour commenter des demandes d’interdiction ou évoquer le soutien d’un « terroriste »), on est bien obligé d’admettre que le score de la LAS est comparativement bien meilleur que celui de ses concurrents directs.

L’abstention massive, près de 60 % en Ile de France et près de 70 % en Seine saint Denis ou la liste de Dieudonné a réalisé son meilleur score, a bien évidemment contribué à limiter le succès de la liste : l’abstention est d’abord le fait de l’électorat populaire, principale cible de la Liste antisioniste.

Un autre fait marquant tient à la grande disparité des résultats de cette liste : de 1 à 15 selon la sociologie de l’électorat. Entre 0 et 0,5 dans les zones bobos, entre 2 et 6 dans les zones populaires.

Malgré tous ces écueils, la liste antisioniste réalise plus de 3 % dans plus de 30 villes d’Ile de France, avec des pointes approchant ou dépassant les 6 % en Seine saint Denis (Villetaneuse), dans le Val d’Oise (Garges les Gonesse) ou dans les Hauts de Seine (Gennevilliers).

Elle bat systématiquement lutte ouvrière et fait souvent jeu égal avec NPA dans les villes populaires.

Ceci montre qu’il existe une base électorale sensible à l’antisionisme, dont on peut imaginer qu’elle serait d’ailleurs largement supérieure (au moins 50 %) dans un scrutin à plus forte participation comme les scrutins législatifs, municipaux ou présidentiels.

Cela montre a contrario que de nombreux électeurs ne connaissent pas ou ne sont pas sensibles à cette problématique, et attendent des réponses sur les terrains sociaux ou sociétaux plus en phase avec leurs préoccupations quotidiennes.

Si Egalité et réconciliation et le Parti antisioniste, les deux principales composantes de cette liste, parviennent à articuler ces attentes de concert, on peut leur prédire de grands succès à venir, pour les régionales de 2010, les législatives de 2012 ou encore les municipales de 2013.

Ces scrutins permettent en effet un ciblage de la population évitant les zones électorales sociologiquement éloignées des classes populaires urbaines.

Un petit bilan de campagne (texte de Ginette Hess-Skandrani)

Un petit bilan d’une campagne très originale et surtout très mouvementée… mais certainement imparfaite, car faite dans la précipitation et sans beaucoup de concertation.

La campagne avait déjà commencé lorsque je me suis décidée à la rejoindre. J’avais longuement hésité et j’ai pris conseil auprès de beaucoup de mes amis. Si, en définitive, j’ai rejoint cette liste c’était uniquement parce que Dieudonné (pour qui j’ai une grande estime) avait insisté et aussi parce que quelques amis m’avaient fait comprendre qu’il valait mieux être sur cette liste pour pouvoir m’exprimer sur le sionisme.

Je n’ai pas, malheureusement pu m’exprimer beaucoup, car le staff de campagne, dont nous n’étions pas, avait décidé que les seuls qui s’exprimeraient officiellement seraient Dieudonné, Soral et Gouasmi. Il n’y avait aucun espace autre que celui défini par eux, pour avoir droit à la parole. Soral, qui est un orateur inextinguible et très prolifique, par ailleurs très brillant, n’est malheureusement pas un militant de terrain. Il y en avait quelques un/es sur la liste et il aurait fallu les laisser s’exprimer. C’est juré, nous ferons mieux la prochaine fois…

La diversité, tant prônée par les uns et les autres - qui était bien réelle dans la composition de la liste - aurait dû apparaître dans les débats. Or elle est rarement apparue. A part, Maria et moi, aucune femme n’était invitée à s’exprimer. Aucun des Noirs présents sur la liste, en dehors de Dieudo, ne s’est exprimé, or Jean-Marie est reconnu comme un débatteur de grand talent et personne ne lui a demandé de s’exprimer.

Je dois par contre reconnaître que les interventions lors du meeting du 1er Juin étaient très intéressantes et bien diversifiées. Le coup de fil du combattant de la liberté : Carlos, téléphonant du fond de son cachot où il est à l’isolement total a créé l’événement. Nous aurons au moins fait un heureux pendant cette campagne, même si, entre-temps Sarkozy lui a fait supprimer son téléphone.

Je voulais donner une autre image que celle qui était attribuée par les médias et nos détracteurs. Nous étions beaucoup plus de gens de gauche sur cette liste et personne n’a pris en compte les divers textes des uns et des autres qui circulaient sur le net Nous avions également des gens de gauche qui soutenaient cette liste et qui nous aidaient dans le collage, le tractage.

J’ai essayé de respecter la liste telle qu’elle était déjà constituée quand Maria, Leila, Anissa et moi l’avons rejointe. Un peu tard il est vrai, car les autres avaient déjà pris leurs marques et nous ne comprenions pas toujours le fonctionnement du staff de campagne. Il a fallu tout apprendre par nous-même et passer notre temps à interroger les uns et les autres.

Je savais que j’avais énormément de différences d’analyses politiques ou culturelles avec certaines personnes sur cette liste concernant le colonialisme, l’esclavage et l’exigence de réparations, sur le nationalisme et le souverainisme, sur l’indépendance des derniers confettis coloniaux français Kanaky, Polynésie, Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion, Corse, Pays Basque etc.…, sur la régularisation des sans-papiers ou le droit de vote des immigrés. Je me suis tue pour ne pas envenimer les débats et je dois reconnaître que d’autres, contre lequel on m’avait mise en garde, ont également joué le jeu, ce qui fait que la campagne s’est déroulée assez sereinement, sans grands heurts, du moins du côté des membres de la liste. Par contre des menaces de morts, des coups de fils anonymes, des agressions lors de la distribution de tracts, des insultes, des graffitis sur les affiches ont eu lieu de la part de tous ceux que notre liste dérangeait. Et toutes ces menaces et insultes ne venaient pas que du Betar ou de la LDJ, mais également des groupuscules gauchistes, de la CNT .

J’ai eu le plaisir de discuter avec des gens venant d’horizons très différents, avec lesquels je n’aurai jamais espéré échanger sur le sionisme, la liberté d’expression, la Palestine, la décolonisation. Je pense que nous nous sommes mutuellement enrichis.

Je crois que notre liste restera dans les annales, car dénommée antisioniste, elle a montré que nous sommes fort capables de créer une véritable mouvance de désionisation de nos différentes sociétés européennes.

Tous ceux qui m’avait sommée de me retirer de cette liste parce qu’il y avait « Soral », car il y avaient des « faschos », des « extrêmes », des « chi’ites », ont dû être bien surpris, car nous avons mené cette liste ensemble et nous sommes arrivés jusqu’au bout, ce qui est déjà une réussite. Nous avons créé un lobby antisioniste, tout le monde en parle et… nous allons continuer.

J’ai juste regretté l’absence d’un autre antisioniste qui aurait eu toute sa place à nos côtés et qui aurait enrichi notre campagne : Kemi Seba. Il n’a pas voulu se retrouver à côté de certaines personnes sur cette liste et c’est bien dommage. Nous ferons mieux la prochaine fois.

==La "racaille" a voté (Texte de Tahir de la Nive)==

Il n’a échapppé à aucun observateur que les élections européennes de ce 7 juin 2009 n’ont constitué qu’une juxtaposition de votes nationaux, étrangers les uns aux autres et n’ayant en commun que le désintérêt des électeurs des différents pays pour une Union Européenne à laquelle personne ne croit. Rien d’inhabituel jusqu’ici, jusqu’à entrer en France.

Là, dans ce pays dit des "Droits de l’Homme", si prompt à donner des leçons de démocratie de Beijing à Cuba en passant par Téhéran et Caracas, à jeter des soupçons sur l’intégrité de leur processus électoral, on a à cette occasion assisté à un flagrant outrage aux règles les plus fondamentales de la dite Démocratie, du dit processus.

Nous voulons parler ici des brimades et tentatives d’intimidation dirigées contre la liste Dieudonné, telles qu’elles se sont notamment produites au cours des distributions publiques de tracts, effectuées par les militants anti-sionistes venus sans armes, respectueux de la légalité et de l’ordre publics les plus stricts ; néanmoins agressés verbalement et physiquement par des bandes revendiquant l’appartenance à l’extrême-gauche. Ainsi le dimanche 31 mai 2009, au Marché Pyrénées situé dans le 20ème Arrondissement de Paris, des militants du Parti anti-sioniste ont-ils été sauvagement agressés, une jeune femme d’origine tunisienne frappée au visage, une autre, musulmane identifiable à son hijab, étant la cible de crachats.

Ces récents incidents constituent un changement marquant du paysage politique français car jusqu’ici les "ratonnades", expression tant de la xénophobie que de l’islamophobie, étaient attribuées à l’extrême-droite et aux "fachos". Aujourd’hui, c’est l’extrême-gauche qui revendique ce triste créneau de la voyoucratie politique destinée à faire de la France l’extension de Gaza et de la Palestine.

Par ailleurs, les affiches électorales anti-sionistes étaient systématiquement lacérées, couvertes d’inscriptions injurieuses ou encore occultées par de larges feuilles de papier blanc, cette dernière façon n’étant point celle, comme la première, d’opposants agissant à titre privé, mais bien d’une organisation aussi concertée qu’anonyme.

L’hostilité manifestée à l’encontre de la liste Dieudonné était le fruit d’une propagande mensongère distillée par les media et dont les militants firent l’expérience, ici et là traités de "racistes" ou mieux d’"antisémites", ce qui relève de la pure absurdité, le Parti anti-sioniste étant la formation politique française la plus panachée ethniquement, grâce notamment à la forte proportion de sémites maghrébins. On peut donc parler ici d’une diabolisation et d’une désinformation médiatiques, telles qu’elles sont généralement pratiquées par les régimes dictatoriaux à l’encontre de leur opposition, accompagnées d’agressions et de tentatives d’intimidation tant physiques que verbales.

En dépit de ce terrorisme visant à bannir l’anti-sionisme de la politique française, la liste Dieudonné fit un score pour le moins intéressant et qui la situe dans une perspective d’avenir, au contraire des autres formations. En effet, s’il est une première remarque à ce niveau, c’est bien sûr l’écrasante majorité des abstentions par rapport aux votants ; phénomène que les media régimistes ont communément présenté comme un désintérêt politique alors qu’en réalité il exprime l’hostilité des masses pour un système, qu’il soit national ou européen, global, leur conviction qu’aucun des partis présentés n’est en mesure ni même désireux d’apporter des solutions concrètes aux dramatiques problèmes politiques, économiques, sociaux et écologiques. Bref, c’est un "Non" au Système de ces 62% d’abstentions. Les partis conventionnels sont tous largement minoritaires, même si la montée des Verts fait que désormais le paysage politique français est dominé par le couple Sarkozy-Cohn-Bendit . Voilà donc pour les partis du passé, dont le mieux loti rassemble 29% des votes.

Le parti de l’avenir est incontestablement le Parti anti-sioniste. Certes son score fut faible dans le Paris intra-muros, inexistant en province où le Parti n’était pas représenté ; il fut par contre très respectable dans les banlieues "populaires" et, le comble pour un parti "raciste", à forte composition "immigrée". Ainsi parvint-il à 6,35% des voix à Gennevilliers, à 5,18% à Clichy-sous-Bois. C’est le parti qui souffrit le plus d’un autre genre d’abstention : l’abstention forcée de ceux qui n’ont pas accès aux urnes en raison soit de leur jeune âge, soit de leur statut d’étrangers. Certains sondages ont indiqué jusqu’à 47% de "désir" de vote en faveur du Parti anti-sioniste.

Il est certain toutefois que tous ces "désirs" de vote anti-sioniste se concrétiseront dans les années à venir, de la même façon qu’en Palestine même et à Gaza, les enfants des massacrés, déportés, emprisonnés sont les combattants et vengeurs de demain.

Ainsi donc, le kärcher de M. Sarkozy n’a-t-il pu, pas plus que les bombardements de Tsahal à Gaza, venir à bout de la dite "racaille" des banlieues. Il n’a au contraire que hâté son éveil politique dont les fruits lui seront servis ainsi qu’aux différents représentants en France du Gazisme et du Mégasionisme, dans un proche avenir. Bref, la Racaille et les Collabos d’aujourd’hui seront la France et, Alain Soral dixit, les Tondus de demain.

http://fr.metapedia.org/wiki/Liste_antisioniste

Partager cet article
Repost0
17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 16:13

Pakistan et Iran, deux poids et deux mesures…

AQ+Khan+dessin.jpg

Terrorisme islamiste, prolifération nucléaire en Corée ou en Iran... Ces grandes terreurs qui agitent les stratèges américains ont pour principale origine le Pakistan.

 

On sait depuis longtemps que l'islamisme a été encouragé par le Pakistan et les Etats-Unis pour lutter contre l'invasion soviétique en Afghanistan. Le Pakistan, ce pays dont la raison d'être est la religion musulmane (qui a motivé sa sécession de l'Inde), qui est débordé par ses extrêmes.

 

Cette nation hétéroclite est devenue une puissance nucléaire, face à l'arsenal atomique de l'ennemi héréditaire indien. On se reportera à l'article de S. Gherardi pour Le Monde qui détaille l'itinéraire de Abdul Qadeer Khan, devenu le "père" de la bombe Pakistanaise, en rapportant dans son pays les secrets de fabrication des centrifugeuses nécessaire à l'enrichissement de l'uranium.

A.Q Khan était traducteur dans une entreprise néerlandaise, u
ne filiale d’Urenco, joint-venture anglo-germano-néerlandaise destinée à produire de l’uranium enrichi, et il est devenu espion et héros national.

A.Q Khan est un humaniste, et a généreusement délivré ses secrets à la Corée du Nord, à la Lybie, à l'Iran (dont les centrifugeuses sont identiques à celles d'Urenco), en créant le principal réseau de fourniture nucléaire des pays en voie de développement.

 

A.Q Khan, dont le réseau a été démantelé, coule des jours tranquilles (mais assigné à résidence) chez lui, à Islamabad. Bien qu'ayant avoué avoir contribué à la dissémination de l'arme nucléaire en 2004, il a été grâcié par Pervez Musharraf le lendemain de sa condamnation.

 

Le régime d'Islamabad bénéficie d'une étonnante bienveillance de la part des Etats Unis, alors que ses voisins diabolisés par les américains (Afghanistan, Irak, Iran) semblent en comparaison bien inoffensifs.

 

Israel, le Pakistan, l'Inde, la Corée du Nord... si ces pays ont une arme atomique, je suis bien obligé de reconnaître qu'il n'y a pas de raison objective d'interdire à l'Iran de gagner son émancipation et de devenir une grande nation nucléaire souveraine.

En effet l'Iran est aussi l'antique Perse, un des endroits où la civilisation a été inventée,
comme nos mythes et légendes collectifs, de
Gilgamesh à Omar Khayyam ; un des plus vieux pays du monde.

 

Il y a un consensus politique iranien à ce sujet : Mir Hussein Moussavi, le candidat favori des "anti-Ahmadinejad", était premier ministre lorsque la République islamique a relancé secrètement, en 1987, un programme nucléaire avec l'assistance du réseau d'A. Q. Khan.

 

Si on autorise le Pakistan a posséder l'arme absolue, malgré son instabilité, ses fautes, son fanatisme, comment le refuser à l'Iran ?

 

Sur le même sujet, dans les archives du Rimbusblog :
Des Américains contre la guerre en Iran
Bush et Sarkozy en guerre contre l'Iran

Illustration © rimbus : AQ Khan


http://www.mediapart.fr/club/blog/rimbus/170609/pakistan-et-iran-deux-poids-et-deux-mesures

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : R-sistons à la désinformation
  • : Blog d'opinion et de résistance. Les médias ne sont pas libres, mais simples outils de désinformation et de propagande pour l'Occident militaro-financier. Pas de liberté d'informer, donc pas de liberté ni de démocratie. La désinformation est l'ennemie Public N°1. Eva, journaliste-écrivain, libre-penseuse, dénonce et interpelle.
  • Contact

Profil

  • Eva R-sistons
  • Journaliste de profession. Radio,TV,presse,productrice émissions. Auteur de plusieurs ouvrages chez éditeurs de renom. Milite pour une information libre,plurielle,diversifiée, indépendante des grands groupes.
  • Journaliste de profession. Radio,TV,presse,productrice émissions. Auteur de plusieurs ouvrages chez éditeurs de renom. Milite pour une information libre,plurielle,diversifiée, indépendante des grands groupes.

Recherche

Archives

Pages