IRAN : CIA, MOSSAD ET NED (National Endowment for democracy) ENTRE TULIPES, ROSES, JEANS ET AUTRES COULEURS
Pietro Ancona le 14 Juin 2009 - http://eurasia.splinder.com -
mercredi 17 juin 2009, par Comité Valmy
Traduction COMAGUER
Qui sait quel nom de code et quelle couleur a donné la Cia à la « révolution » iranienne. En Géorgie, pour chasser Chevardnadze et mettre à sa place un Saakashvili beaucoup plus servile que l’orgueilleux ex-Ministre des Affaires Etrangères de Gorbatchev, on donna vie à une opération dénommée "Révolution des Roses".
En Ukraine, l’opération Cia s’appela " révolution orange" et on voyait à la télé d’énormes campements de couleur des « oranges », habités de manifestants vêtus d’orange, qui agitaient des étendards orange.
Ici, comme en Géorgie, la mayonnaise a pris et le candidat pro-occidental a obtenu de nouvelles élections et la victoire. Il y a eu une révolution des " tulipes" au Kirghizstan, elle-même couronnée du succès du pro-occidental lequel s’est ensuite installé au pouvoir avec quatre-vingt-dix pour cent des votes (non contrôlé par personne). Cependant la mayonnaise n’a pas pris en Birmanie où les moines bouddhistes ont été encadrés et mobilisés contre un régime qui ne permet pas la pénétration des intérêts américains.
Nous avons aussi eu la répétition du même scénario en Biélorussie avec la révolution des « Jeans » en Mongolie et en Serbie, partout où les américains et leurs alliés se sont fait un devoir de déstabiliser des gouvernements et des nations considérés non pas comme de véritables états-voyous mais tout au moins pas assez favorables à la domination impériale. En Chine l’an passé à l’occasion des Jeux Olympiques la mobilisation des disciples de la Dallai Lama fut très intense pour priver la Chine d’un succès international et pour déstabiliser le Tibet qui fut le théâtre de pogroms de moines armés par la Cia contre les civils chinois.
Les théories et les manuels sur cette stratégie adoptée par les Usa comme alternative aux bombardements et aux occupations militaires qui parfois se révèlent trop coûteuses, existent. Des théoriciens comme Gene Sharp ont écrit des manuels qui proposent et analysent les séquences d’une déstabilisation qui va de la dénonciation des fraudes à la désobéissance civile et à des manifestations de rue devant les sièges des Parlements et des Gouvernements. La justification des mouvements de refus du verdict électoral et de dénonciations des fraudes et de la demande soit de nouvelles élections soit de l’immédiate reconnaissance du leader de la " révolution" est toujours la même : défense de la démocratie et de la liberté, lutte contre le ou les tyrans, renouvellement dans un sens pro-occidental de l’État.
Si nous analysons les conséquences de la réussite de ces mouvements nous y voyons d’une part la pénétration massive de multinationales et d’intérêts étrangers et d’autre part la vente des ressources locales au marché oligopolistique.
En Iran l’opération CIA-Mossad a été exécutée maladroitement par Moussavi. Celui—ci, les urnes encore ouvertes, s’est autoproclamé victorieux et a donné le signal d’une violente agitation de ses disciples qui ont attaqué des magasins, des banques et mis le feu sur les places publiques. Une véritable insurrection contre le verdict électoral, insurrection manquée mais qui sera largement exploitée par le très puissant appareil mass médiatique occidental pour crier haro contre le régime qui a du sang sur les mains de sang et qui organise la répression. Les protestations contre la fraude électorale ne sont pas convaincantes et les fraudes ne sont pas invoquées par un grand nombre de journalistes occidentaux qui se limitent à souligner la déception voire la déconfiture d’Obama face à la réélection d’Ahmadinejad et combien cette réélection peut porter tort au régime iranien. Israël a déjà réaffirmé au monde entier sa proposition de détruire l’Iran avant qu’il puisse se doter d’un armement nucléaire et beaucoup incitent l’Occident à passer aux actes et à liquider l’autonomie de la nation persane.
Je crois que cette " révolution", résultat de méthodes de pénétration et de renversement très éprouvées et très sophistiqués ne réussira pas du fait qu’elle ne pourra pas exploiter des situations comme celles alimentées par les sentiments antisoviétiques dans les républiques du Caucase et que l’ Occident est sans cesse plus nu et démasqué dans son envie de puissance et de violence dominatrice. (souligné par COMAGUER)
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article304
Jean Lévy : Les élections en Iran :
Une lourde défaite de l’impérialisme
« ILS » attendaient, la mine réjouie, la défaite de Mahmoud Ahmadinejad. Depuis des jours, les médias, télés, radios, journaux, les porte-paroles du CAC 40 - Bernard Guetta et Le Monde, en premier - annonçaient le « désamour » des Iraniens pour leur président. Celui-ci aurait déçu ses propres supporters, les « pauvres » se seraient détournés de lui, faute d’avoir touché des « dividendes du pétrole », les « femmes » attendaient les élections pour gagner leur « libération », les « jeunes » n’en finissaient pas de manifester contre Ahmadinejad.
C’est du moins ce que les journalistes, « experts » et autres « spécialistes » de l’Iran nous contaient jusqu’à la veille des élections. Les « correspondants sur place » confirmaient ces heureuses prédictions. .
Les ennemis de Mahmoud Ahmadinejad s’étaient mis à rêver, pris au piège de leur parti pris et de leurs mensonges.
En fait, comme à l’accoutumée, méprisant et ignorant le peuple – celui-là et les autres - les médias, dans leurs reportages, n’interrogeaient que « l’élite » iranienne, la bourgeoisie citadine. Ils ne recueillaient ainsi que des témoignages « unanimes », hostiles au président sortant. Et de prétendre qu’il s’agissait de l’opinion générale de la population. De « ceux qui comptent » parmi celle-ci, évidemment.
Interroger les « pauvres », quelle idée « populiste » ! Depuis quand, en France, interviewe-t-on les « Contis » à Compiègne, les ouvriers de Caterpilar, les étudiants de Censier ou de Nanterre, les pêcheurs de thon rouge ou les petits producteurs de lait, à la veille d’élections ?
Et samedi matin, à Téhéran, la « nouvelle », tant redoutée, leur est tombée sur la tête.
Voici le président sortant élu, dès le premier tour avec 63% des suffrages sur 85% de votants. Mir Hussein Moussavi, le candidat « rassembleur », pour reprendre une formule du Monde…ne « rassemblait » que 33% des suffrages.
Le coup asséné, il fallait bien en expliquer les raisons.
D’abord, les journalistes retrouvaient leurs arguments habituels : « Ahmadinejad, avec l’argent du pétrole, a favorisé les couches populaires les plus défavorisées ». Les médias prétendaient le contraire, la veille… Peu importe, le président, plus « populiste » que jamais, prouvait par là, non seulement sa démagogie, mais son inculture économique : au lieu d’enrichir les plus riches, comme il se doit dans un pays civilisé, grâce à un « bouclier fiscal », il privilégiait le peuple !
A-t-on vue chose pareille préconisée par le FMI ?
Justement celui-ci et sa maison-mère, les Etats-Unis, marquent leur désapprobation vis-à-vis du vote des Iraniens. Ils avaient misé sur le perdant. Ce n’est pas de jeu. Aussi, les manifestations violentes à Téhéran, « de centaines » de partisans de Mir Hussein Moussavi, contestant la défaite de leur poulain, tombe à pic. Et si les élections avaient été truquées, comme celui-ci le prétend ?
En effet, on a du mal à croire qu’un peuple fasse, démocratiquement, la loi chez lui, alors que cette loi est contraire aux intérêts étasuniens et européens.
« L’opinion occidentale » peut elle accepter, sans réagir, un verdict populaire qui contrarie les objectifs de Washington, de Paris et de Bruxelles ? Les violences qui se déroulent dans la capitale iranienne viennent à point nommé pour délégitimer la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Et servir de justification à une nouvelle politique de sanctions à l’égard de l’Iran.
En clair, le peuple d’Iran, le 12 juin, a marqué sa volonté d’exercer sa pleine souveraineté face aux appétits des capitalistes US et européens, et son souci de défendre son indépendance nationale contre les interventions étrangères.
Le choix des Iraniens leur appartient.
C’est la défaite de l’impérialisme que nous saluons ici.
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article297
Iran: Une élection démocratique
La présidentielle du 12 juin dernier en Iran remportée par le président sortant Mahmoud Ahmadinejad a été absolument démocratique, a estimé mercredi lors d’une conférence de presse à RIA Novosti Pavel Zarifoulline, rédacteur en chef du portail analytique Geopolitika (Russie).
" A titre d’observateur, j’ai participé à bien des élections, notamment en Biélorussie et en Moldavie, mais je n’ai vu nulle part d’élections aussi démocratiques qu’en Iran", a dit l’expert qui a suivi parmi les observateurs russes la dernière élection présidentielle en Iran.
Et d’expliquer qu’au cours de la campagne électorale en Iran, les journaux d’opposition se vendaient librement, alors que la télévision locale transmettait les meetings de contestataires du régime en place.
Selon M.Zarifoulline, l’ampleur des heurts éclatés dans la capitale iranienne à l’annonce samedi dernier de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad a été excessivement "exagérée" par les médias occidentaux.
"Les troubles étaient plutôt localisés et n’avaient principalement lieu que dans deux quartiers de Téhéran, alors que le reste de la capitale continuait à vivre tranquillement", a-t-il dit.
Le calme régnait aussi dans les provinces iraniennes, ce qui s’explique, selon l’expert, par le fait que toute la province soutient Mahmoud Ahmadinejad, et c’est seulement dans la capitale que son principal rival Mir Hossein Moussavi a des positions solides.
"Dans les régions du pays, on ne voyait que des portraits de Mahmoud Ahmadinejad, alors que ceux de Mir Hossein Moussavi étaient arrachés à peine accrochés", a indiqué M.Zarifoulline.
Le président sortant Mahmoud Ahmadinejad a remporté l’élection présidentielle avec 62,63% des voix au 1er tour. Son principal rival Mir Hossein Moussavi a clamé sa victoire même avant l’annonce officielle des résultats du scrutin et a crié à la fraude.
Les sympathisants de Mir Hossein Moussavi ont contesté la victoire du président sortant et sont descendus dans la rue. Des milliers de manifestants ont participé à des accrochages avec la police, en saccageant des magasins et en se livrant à d’autres excès.
Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a qualifié la réélection de M.Ahmadinejad de "grande fête", a concédé ensuite qu’un recomptage partiel des résultats sujets à caution pourrait être nécessaire.
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article302
http://www.lemonde.fr/international/article/2009/06/15/un-sondage-pre-electoral-montrait-un-fort-soutien-a-ahmadinejad_1207178_3210.html
Suite de cette parution sur mon blog R-sistons à l'intolérable :
http://r-sistons.over-blog.com/article-32827201.html
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Joli commentaire !
Et puis c'est trop beau ces gens dont certains ont une apparence très peu iranienne et parlant anglais (where is my vote semble un slogan né dans les arcanes de la manipulation américano sioniste).Il faudra aussi qu'on m'explique quelque chose : des manifestants habillés de noir en signe de deuil dans un pays musulman ! moi qui croyait que le blanc était la couleur du deuil ! enfin qui a dit que les français n'étaient pas disciplinés ?
En tous cas leurs journalistes le sont assurément : un signe du dompteur des cirques de Tel Aviv et de Washington réunis et hop, tout ce beau monde se met au garde à vous et entonne un cathéchisme bien appris ! alors maintenant les journaleux disent "le président ultra conservateur" en parlant de l'iranien, toutes et tous ces valets serviles, ces carpettes de la désinformation et du bourrage de crâne.Bravo pour la réaction de Chavez ! bisou Eva !
http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-32831594-6.html#anchorComment