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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 05:52
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Samedi 25 avril 2009

Ce glissement annoncé de la guerre vers le Pakistan, avec les forces de l'Otan resoudé grâce à l'administration Obama, rapproche l'Occident d'une guerre mondiale. Et on est en train de la faire accepter à l'opinion avec l'épouvantail du 'péril islamique', 'al-Qaida int.':

Le Pakistan, vraie cible des talibans (Le Figaro)
Pakistan - L'inexorable progression des talibans vers la capitale (TF1)
Pakistan : Le péril taliban (Le Monde)
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Le Pakistan, vraie cible des talibans
 
Le Figaro
L'éditorial de Pierre Rousselin du 24 avril.
 
Un État menacé d'implosion, disposant de l'arme nucléaire et traversé par un puissant courant islamiste : le mouvement djihadiste international ne peut rêver meilleure cible pour asseoir son projet de nouveau califat. Si les talibans ne sont plus, aujourd'hui, qu'à une centaine de kilomètres d'Islamabad, la capitale du Pakistan, ce n'est pas par hasard.
 
Les alliés d'al-Qaida ont lancé une campagne redoutable qu'ils mènent avec application. Leur stratégie militaire et politique est autrement plus efficace que les atermoiements occidentaux en Afghanistan.
 
Inexorablement, ils grignotent du terrain. Et ils le font là où cela compte : au Pakistan. L'Afghanistan n'est pour eux qu'un piège où ils ont attiré les forces de l'Otan. Les soldats de quarante-deux pays s'épuisent à y défendre un gouvernement corrompu et à contrôler des vallées inaccessibles pendant que les talibans poursuivent leur véritable objectif, de l'autre côté de la frontière.
 
Au Pakistan, les islamistes profitent de la gangrène qui mine l'appareil d'État et de l'incapacité des États-Unis à trouver un point d'appui pour les combattre.
 
L'accord conclu, en février, entre la province de la Frontière du Nord-Ouest et les talibans de la vallée de Swat est un cas d'école. Les autorités provinciales voulaient acheter le calme en autorisant les insurgés à faire régner la charia dans le district de Swat.
 
En échange du contrôle de la vallée, qui ouvre sur le Pendjab, le cœur du pays, les talibans étaient censés déposer les armes. Évidemment, il n'en a rien été. Le gouvernement fédéral a hésité avant d'entériner l'accord. Quelques jours plus tard, les islamistes s'emparaient du district voisin de Buner. Désormais un émirat taliban est implanté à une centaine de kilomètres de la capitale, Islamabad. Il va servir de point de ralliement pour les terroristes et de tremplin pour leurs attaques. Le Pendjab, la région la plus peuplée du pays, est directement menacé. Le danger est d'autant plus pressant que les grandes villes plus au sud, Islamabad, Lahore ou Karachi, ont déjà montré combien elles étaient vulnérables aux attentats.
 
L'épisode de la vallée de Swat illustre la difficulté de distinguer les «bons» talibans des «mauvais», de dénicher ces fameux «talibans modérés», avec lesquels la nouvelle Administration américaine veut négocier en Afghanistan. Comment le pourrait-elle alors que les services pakistanais n'ont pas réussi à encourager les talibans à combattre en Afghanistan pour avoir la paix chez eux ?
 
Le Pakistan est à la dérive. Le pouvoir civil est dépassé par les événements et l'armée, seule colonne vertébrale du pays, est elle-même divisée. Beaucoup de militaires ne sont pas prêts à faire la guerre à une partie de la population ou à combattre des groupes djihadistes qu'ils ont eux-mêmes formés.
 
La menace d'un effondrement du Pakistan devient réelle. Avant que les talibans ne s'emparent des leviers de commande de ce pays doté de l'arme nucléaire, il serait bon de trouver une riposte.
 
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Pakistan - L'inexorable progression des talibans vers la capitale
TF1, 24/04/2009
 
Jusqu'où iront les talibans au Pakistan ? Face à l'impuissance de l'armée et des autorités, président Asif Ali Zardari compris, ils progressent lentement mais sûrement vers Islamabad, la capitale. Les accords de cessez-le-feu locaux signés en échange de la mise en place de la charia, comme dans la vallée du Swat, dans le nord-ouest du pays, n'y changent rien. L'arrêt des hostilités est en effet rarement respecté par les miliciens islamistes. Et chaque nouvelle reprise des combats leur est favorable.
 
Cette semaine, le coup de semonce est venu du district de Buner,  toujours au nord-ouest. Les talibans de la vallée du Swat, rompant leur promesse, y sont entrés,  sans véritable résistance de l'armée. Ils se sont ensuite emparés de bâtiments officiels, d'ONG et de mosquées. Pour montrer leur force, ils patrouillent désormais dans les rues à bord de pick-up et de 4x4 équipés d'armes légères et de lance-roquettes. Ils ont également établi des barrages filtrants sur les principaux axes de circulation. Vendredi matin, alors que l'armée a envoyé des renforts à Buner, ils ont néanmoins commencé à se retirer de la ville.
 
Etat nucléaire
 
Même si ce retrait était mené à bien, sans retour ultérieur, il ne changerait pas fondamentalement la nouvelle situation. Buner est en effet situé à environ une centaine de kilomètres d'Islamabad. Le temps où les talibans étaient confinés dans la zone tribale à la frontière avec l'Afghanistan, secteur servant de base arrière contre les forces de l'Otan soutenant le régime en place à Kaboul, est désormais bel et bien révolu.  Face à cette inexorable progression, le danger de la prise de la capitale et de l'installation des talibans au pouvoir est donc de plus en plus réel. Avec tout ce qui s'en suit puisque le Pakistan possède l'arme nucléaire.
 
Les Etats-Unis, qui ont fait du Pakistan le point névralgique de la lutte contre le terrorisme, avant même l'Afghanistan, ont tiré le signal d'alarme. "Nous sommes extrêmement inquiets  et c'est une affaire qui occupe beaucoup du temps de Barack Obama", reconnaît Robert Gibbs, le porte-parole de la Maison-Blanche."Ce qui se passe au Pakistan et en Afghanistan est le sujet de préoccupation central de cette administration", souligne-t-il, en rappelant que c'était la raison pour laquelle le président américain avait intégré le Pakistan à sa nouvelle stratégie pour l'Afghanistan. De son côté, Hillary Clinton, la ministre des Affaires étrangères, accuse le gouvernement pakistanais d'avoir "abdiqué" et prévient que l'existence même de l'Etat pakistanais est désormais "menacée".

 
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Pakistan : Le péril taliban
LE MONDE | 24.04.09
 
Le scénario est tellement cauchemardesque que l'on peine à y croire. Le Pakistan tombant aux mains des talibans ? On n'en est pas encore là, fort heureusement. Mais les événements, qui se sont accélérés depuis près de quinze jours au "pays des purs", le seul Etat musulman doté de l'arme nucléaire, sont rien de moins qu'alarmants.
 
Partis de leur fief de la vallée de Swat (Nord-Ouest), des groupes de talibans, ces islamistes ultraorthodoxes prêchant une lecture obscurantiste du Coran, ont conquis un nouveau district, situé à une centaine de kilomètres de la capitale, Islamabad. Il n'en fallait pas davantage pour que la crainte d'une "talibanisation" du Pakistan y trouve un nouveau motif.
 
La nouvelle a provoqué l'indignation à Washington. La secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, évoque "une menace mortelle" pesant désormais sur l'Etat pakistanais. Si les Américains dramatisent, c'est qu'ils veulent convaincre les dirigeants d'Islamabad d'en finir avec la pusillanimité, la faiblesse, l'incohérence, voire la duplicité, que ces derniers ont jusqu'à présent observées face au danger taliban.
 
L'enjeu est énorme pour les Américains, et derrière eux pour les Occidentaux. Car la "talibanisation" du Pakistan a évidemment des répercussions en Afghanistan. La stratégie de Barack Obama, qui veut stabiliser l'Afghanistan en remettant de l'ordre au Pakistan, est aujourd'hui en péril.
 
Dans l'immédiat, c'est l'opinion pakistanaise modérée qui est sous le choc. Car c'est elle qui vit avec la pression exercée par ces tenants d'un islam médiéval, ces fanatiques qui interdisent d'école les fillettes, éliminent physiquement leurs adversaires, récusent la démocratie comme "non islamique". Les Pakistanais libéraux s'estiment trahis, car un accord de paix dans la région de Malakand, qui ouvrait la voie à l'imposition de la charia dans cette région du Nord-Ouest, imposait aux talibans de déposer leurs armes.
 
Marché de dupes. Les miliciens islamistes viennent de prouver qu'ils se moquent de cet accord. Ils confirment les pires craintes des Cassandre qui mettaient en garde contre un pacte diabolique.
 
Les talibans veulent conquérir le pouvoir total au Pakistan et ne s'en cachent plus. Les éditoriaux de la presse pakistanaise appellent depuis deux jours au réveil, à la résistance. Il est urgent que la communauté internationale soutienne ce courant d'opinion au Pakistan. Un courant qui crie son espoir de vivre au "pays des purs" dans une société musulmane ouverte et éclairée.

http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-30669226.html http://fr.groups.yahoo.com/group/alerte_otan/messages

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commentaires

E
Hé hé Mosli, faut pas vider le coffre-fort de Total... lil y a toujours des boucliers pour protéger les riches... eva
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M
Je te donne un exemple de l'offensive dont tu parles et qui va se nicher jusque dans les rangs de certains policiers : le procès de l'explosion d'AZF se poursuit à Toulouse.Tous les policiers et les magistrats et les experts sensés parlent d'un accident.Il s'est trouvé deux policiers(Alain Cohen et Jacky Elbèze...ne rie pas stp) pour dire que l'une des victimes était sans doute un terroriste, responsable de l'attentat car il portait plusieurs sous vêtements empilés sur lui.C'est vrai que les arabes sont assez sots pour croire que le paradis leur serait fermé si leurs attributs n'étaient pas protégés.Quelle honte et quelle ignominie envers la famille de la victime ! voilà à quel niveau ils en sont rendus pour exciter la haine et maintenir la tension.Sans compter que Total n'attend que cela pour n'avoir rien à débourser.Valeurs actuelles, comme par hasard bien entendu, avait suivi la piste de l'attentat.Il faut toujours se demander à qui profite le crime.
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