Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 15:42

Attention, publication exceptionnelle.

Les liens renvoient à des articles écrits

par des Ivoiriens eux-mêmes

parfois au péril de leur vie (Ch D)

.

collectif-cote-ivoire1-300x298.jpg?w=620it

 

 

 

Justice de vainqueurs,

quand les rôles sont inversés

Par eva R-sistons (Chantal Dupille)


 

Un journal français (Marianne), une fois n'est pas coutume, enquête honnêtement, écrit un papier équilibré, neutre. Le fait est trop rare pour ne pas être salué. Triste époque où une information digne de ce nom devient l'exception.

 

Les faits, les blogueurs bien renseignés les connaissent. La France de Sarkozy, aux ordres de Tel-Aviv, de Washington et de Londres, cible la Côte d'Ivoire Etat souverain et démocratique pour le soumettre - particulièrement au FMI, d'ailleurs, à travers Ouattara. Autrement dit, le développement de l'Afrique sera complètement entravé, les Noirs subiront la colonisation, les prédations, les pillages, voire les bombardements, et seront privés d'avenir. Esclavage pas mort !

 

Sur France24, j'ai un jour entendu Mme Christine Lagarde annoncer que M. Ouattara allait conduire le développement en Afrique avec le FMI qui à travers lui, serait appelé à rayonner sur tout le continent : Autrement dit, pour le mettre en coupe réglée, l'endetter, le piller, le ruiner au profit des occupants (le mot convient, l'occupation peut-être très discrète, à travers les hommes de la BM ou du FMI).

 

Gbagbo, donc, dans l'article de Marianne, apparaît pour ce qu'il est : Un démocrate aimant son pays et le défendant quand il est attaqué. C'est pourtant lui qu'on juge à la Haye, tribunal fantoche, Justice de vainqueurs. Et ceux qui l'ont privé de sa victoire électorale, ceux qui commettent exactions et pillages, sont au pouvoir sans être inquiétés. Ainsi, tout est inversé. Notre monde, ou plus exactement l'Occident et ses sbires, dérive lentement et sûrement vers un Non-Droit généralisé, vers un Totalitarisme rampant, vers l'abjection totale, tout en se parant des vertus de la démocratie, de l'humanitaire... Guerres pour la paix, guerre contre le terrorisme armé, formé et financé par ceux qui prétendent le combattre, tout est imposture... et cette imposture est rendue possible grâce aux mensonges permanents des Médias collabos des assassins des peuples.

 

A La Haye, on a jugé les Serbes qui défendaient leur pays attaqué par l'OTAN (le prétexte étant des massacres ethniques alors qu'ils étaient perpétrés par l'Occident lui-même), et les Croates ou les Bosniaques ont finalement été exonérés de leurs crimes... Que dire des vrais fauteurs de troubles, de conflits, de crimes de guerres, à Tel-Aviv, à Londres ou à Washington ? Pour eux, l'impunité est totale. Le fils de Kadhafi va être jugé à huis-clos et sans doute le plus discrètement possible exécuté, Gbagbo va être condamné pour des crimes qu'il n'a pas commis, ou comme Milosevic, il aura le bon goût de mourir dans sa cellule. Et les vrais criminels, tous les Bush, Blair, Cameron, Sarkozy, Obama, Hollande-Fabius, Ouattara, BHL, etc, continueront à berner les peuples. En toute impunité. 


Les journalistes, instruments clé dans la guerre - Jusqu'à quand l'impunité ?

 

En tant que journaliste, je suis ulcérée de voir que les Médias relaient en permanence les mensonges de l'Occident, mes consoeurs et mes confrères se rendent ainsi complices des forfaits de leurs mentors et devraient eux aussi, pour leur criminelle désinformation et leur propagande de guerre, se retrouver devant un tribunal. 

 

Ainsi, tout est inversé. Les vrais auteurs de crimes sont en liberté, et ceux qui défendent leur pays comme hier Milosevic, Gbagbo, Kadhafi ou aujourd'hui Bachar-el-Assad, sont en position d'accusés.

 

Dirigeants, juges, journalistes ne méritent aujourd'hui que notre mépris.

 

Il reste des juges indépendants, nous leur demandons de faire leur travail. Pour que justice soit faite, tout simplement.

 

Chantal Dupille

 

Outre l'article de Marianne qui rend justice à Gbagbo, voici des liens extraordinaires, qui valent leur pesant d'or. Les articles sont écrits par des Ivoiriens, et tout laisse supposer qu' abidjan360  a du payer de sa vie sa liberté et son courage. Son blog a brusquement cessé d'être alimenté.

 

 

706175_pro-outtara-republican-forces-of-

 

 

etc etc comme ceci :

...........

 

Gbagbo : criminel ou démocrate ?
Vendredi 1 Mars 2013
Propos recueillis par Alain Léauthier


Après avoir comparu pendant dix jours devant la Cour pénale internationale de La Haye (CPI), l’ancien président de Côte d'Ivoire devra attendre encore plusieurs semaines pour connaître son sort : la liberté ou un procès. Procès à haut risque, selon son conseiller spécial Bernard Houdin qui conteste ici point par point les charges de crimes contre l’humanité présentées par l’accusation.


Rebecca Blackwell/AP/SIPA
Rebecca Blackwell/AP/SIPA
C’est au plus tard le 28 mai prochain que la Cour pénale internationale (CPI) dira si oui ou non Laurent Gbagbo, 67 ans, président déchu de la Côte d’Ivoire, devra être jugé pour « crimes contre l’humanité ».

Pendant dix jours, les magistrats ont tenté de déterminer si les éléments de preuve rassemblés par l’accusation justifiaient la tenue d’un éventuel futur procès. D’après la Gambienne Fatou Bensouda, la procureur de la CPI interrogée par l’hebdomadaire Jeune Afrique, « sans l’implication de Laurent Gbagbo, tous les crimes commis durant la crise post électorale ne l’auraient jamais été. »  Il serait le « coauteur indirect » d’un plan visant à conserver le pouvoir, malgré l’élection (controversée) d’Alassane Ouattara, y compris en recourant aux meurtres et à la violence, laquelle fit près de 3 000 victimes dans les deux camps. « Il élaborait sa stratégie avec un groupe de proches mais il était le principal coordonateur des exactions » estime Fatou Bensouda. Pour Eric McDonald, un de ses magistrats, « les attaques des forces pro-Gbagbo entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011 revêtaient un caractère généralisé et systématique (…) contre des communautés ethniques ou religieuses spécifiques. »  

Au dernier jour de l’audience de confirmation des charges, le 28 février, pour la première fois depuis sa comparution devant la CPI en décembre 2011, Laurent Gbagbo a pris la parole. « Toute ma vie, j’ai lutté pour la démocratie », a expliqué celui qui connut à plusieurs reprises les geôles d’Houphouët-Boigny. « Je n’ai jamais cru que la Côte d’Ivoire allait s’en sortir par la guerre, je n’ai jamais cru çà, j’ai toujours cru qu’on s’en sortirait par la discussion. »

Bernard Houdin - DR
Bernard Houdin - DR

Bernard Houdin, conseiller spécial et représentant du porte-parole de Gbagbo pour l’Europe et l’Amérique, revient pour Marianne, sur les contre-arguments des avocats de l’ancien président.

Marianne : Pourquoi, selon vous, la CPI ne peut renvoyer Laurent Gbagbo en procès ?

Bernard Houdi : D’abord pour des raisons strictement juridiques d’irrecevabilité, comme l’a magistralement démontré à l’ouverture de l’audience, le 19 février, un des avocats du président, le Pr Jacobs, de l’université de Leiden, lequel a d’ailleurs formé plusieurs des juges de la CPI.

Dans ses nombreux arguments, j’en retiens un. Depuis la prise de pouvoir d’Alassane Ouattara, à plusieurs reprises l’état ivoirien s’est dit parfaitement en mesure d’instruire et juger, avec son propre système. La Côte d’ Ivoire n’est ni la Somalie, ni le Sierra Leone. Pour que la CPI se saisisse, il aurait donc d’abord fallu que Laurent Gbagbo soit jugé dans son propre pays.

Par ailleurs, la notion de coauteur indirect entretient une totale confusion sur les responsabilités supposées du président dans les violences qu’on lui reproche. Et où sont les autres auteurs ?

Sur le fond, la comparution de Laurent Gbagbo devant la CPI est une entreprise politique, en contradiction flagrante avec la déclaration d’indépendance autoproclamée de cette juridiction.  Il ne faut pas oublier que son transfert à La Haye y a été précédé par le déplacement du procureur de la République du nouveau régime (celui d’Alassane Ouattara, ndlr) accompagné… du ministre français de la Justice de l’époque. Cela pose un problème, non ?

Entre autres, l’accusation a retenu quatre gros dossiers à charge. Vous les contestez ?

Prenons les un par un. Il y a d’abord la répression, soi disant aveugle, d’une marche, soi disant pacifique, des pro Ouattara sur la RTI, la télévision nationale ivoirienne. Des images des télévisions françaises ont confirmé ce que nous affirmons depuis longtemps : loin d’être pacifique cette marche était infiltrée par des éléments rebelles armés, venus d’Abobo ( immense quartier d’Abidjan, réputé favorable à Alassane Ouattara et qui abritait plusieurs groupes rebelles pendant la crise, ndlr) ou de l’hôtel du Golf (le QQ  de Ouattara jusqu’à la chute de Gbagbo, ndlr).  Face à la menace, les forces de sécurité ont fait leur travail.

Et la marche des femmes d’Abobo, réprimée dans le sang (sept tuées par balle, ndlr)... Elles aussi étaient infiltrées ?

Parlons-en ! On attribue aux forces loyalistes (FDS) la responsabilité de ce drame. Mais un livre (« Abobo la guerre » de Leslie Varenne, éditions Mille et Une Nuits),  a démontré, sans qu’il fût  à ce jour jamais contesté ni attaqué, que cette marche a été instrumentalisée par Guillaume Soro ( l’actuel Premier ministre d’Alassane Ouattara, ancien chef des rebelles lors du coup d’état de 2002, ndlr) afin de créer des incidents graves et d’en faire porter la responsabilité à Laurent Gbagbo.

Vous savez que la journaliste en question, correspondante de la Tribune de Genève, n’était pas particulièrement pro-Gbagbo et considérait d’ailleurs qu’Alassane Ouattara avait été normalement élu. On ne peut donc lui reprocher un point de vue partisan. A Abobo, elle a travaillé pendant plusieurs mois au contact du fameux Commando Invisible (une des factions rebelles contre laquelle Soro et Ouattara se sont ensuite retournés, tuant son chef Ibrahim Coulibaly dit IB, ndlr), au plus près donc de ce qui se passait réellement.

Son enquête sur cette tuerie est édifiante. Sur la foi des informations venues de l’hôtel du Golf (QG Ouattara, ndlr) les femmes en question pensaient manifester en toute tranquillité, protégées par le Commandant Invisible. Or les hommes d’IB n’étaient au courant de rien et le parcours choisi par le RDR (la formation de Ouattara, ndlr) était loin d’être sans risque. La preuve, puisqu’elles ont croisé des chars des FDS. L’accusation prétend que ce sont eux qui ont tiré sur les femmes mais pourquoi alors ont-elles étaient touchées dans le dos ?

Manip aussi le bombardement du marché de Siaka Koné, toujours à Abobo ?

Ces supposés bombardements ne sont étayés que par des témoignages au demeurant fort contradictoires. Sur place en tout cas on n’a relevé aucun impact, aucun cratère susceptible d’avoir été causé par une bombe !

Le dernier point concerne les violences et exactions perpétrées contre des populations dioulas le 12 avril à Yopougon, fief des partisans de Laurent Gbagbo ?

Une précision d’abord : cette idée que les quartiers à Abidjan seraient racialement et politiquement totalement homogènes ne correspond pas à la réalité. Mais passons. Le 12 avril Laurent Gbagbo est dans l’hélicoptère qui le conduit vers son lieu de détention forcée de Korhogo. Dès sa chute, acquise uniquement grâce à l’intervention de militaires français, les bandes rebelles se sont répandues dans de nombreux quartier d’Abidjan et notamment à Yopougon où elles ont commencé à piller et tuer. Que des individus ou des groupes d’individus se soient constitués en groupe d’auto défense ne fait guère de doute mais rien, absolument rien ne  démontre un plan machiavélique de nettoyage ethnique ordonné préalablement à son arrestation par Laurent Gbagbo.

Pour sa première prise de parole depuis sa comparution, Laurent Gbagbo a peu parlé hier (28 février). Il n’avait rien à dire aux juges ?

Le président n’allait pas refaire l’audience et reprendre les arguments de ses avocats… Il a en tout cas témoigné son respect à la Cour en étant constamment présent,  à l’inverse de la procureure qui est partie dès le troisième jour. C’est un peu cavalier comme comportement alors que c’est la première fois que la CPI, en tant que tel,  doit se prononcer sur le sort d’un chef d’état africain. Gbagbo a dit ce qu’il avait à dire : de 2002 à 2011 il a toujours fondé son action sur le respect du droit et de la Constitution.

L’accuser d’un plan machiavélique pour rester au pouvoir est absurde ! C’est lui qui a crée la commission électorale indépendante, composée essentiellement d’opposants, lui qui a autorisé Ouattara  à se présenter (en dépit de la controverse ancienne sur sa nationalité, ndlr) lui encore qui a imposé le bulletin de vote unique et un équilibre des temps de parole pendant la campagne électorale ! Cela en fait un dictateur bien singulier…

Comment voyez vous la suite…

La CPI se veut indépendante. Dans ce cas, elle doit dire le droit et rien que le droit et rejeter le storytelling matraqué ad nauseam depuis des mois par certains milieux politiques et relayés par la majorité des médias français. Elle doit libérer Laurent Gbagbo et ouvrir ainsi la voie à la réconciliation nationale dont la Côte d’Ivoire a tant besoin pour préparer son avenir et son développement. Et ce, quelle que soit la position future de Gbagbo dans le pays.

Dans le cas contraire ?

Outre que la Cour foulera aux pieds le droit, on peut craindre des dégâts politiques et humains dont elle sera redevable.


http://www.marianne.net/Gbagbo-criminel-ou-democrate_a226966.html

 

.

 

 

 

.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : R-sistons à la désinformation
  • : Blog d'opinion et de résistance. Les médias ne sont pas libres, mais simples outils de désinformation et de propagande pour l'Occident militaro-financier. Pas de liberté d'informer, donc pas de liberté ni de démocratie. La désinformation est l'ennemie Public N°1. Eva, journaliste-écrivain, libre-penseuse, dénonce et interpelle.
  • Contact

Profil

  • Eva R-sistons
  • Journaliste de profession. Radio,TV,presse,productrice émissions. Auteur de plusieurs ouvrages chez éditeurs de renom. Milite pour une information libre,plurielle,diversifiée, indépendante des grands groupes.
  • Journaliste de profession. Radio,TV,presse,productrice émissions. Auteur de plusieurs ouvrages chez éditeurs de renom. Milite pour une information libre,plurielle,diversifiée, indépendante des grands groupes.

Recherche

Archives

Pages