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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 05:13

Le scandale qui peut ruiner l’économie mondiale
Carlos

Mardi 19 Octobre 2010


Le scandale qui peut ruiner l’économie mondiale
Vous n’avez sans doute pas encore entendu parler du “Foreclosure Gate” ? Ne vous inquiétez pas, ça va venir. A l’instant où j’écris ces lignes, Google propose déjà plus d’un million six cents mille occurrences pour ce terme, et ce n’est probablement pas fini, tant ce nouveau scandale venu en droite ligne des Etats-Unis risque de reléguer les “subprimes” à une petite farce d’étudiant-trader. J’avoue que l’affaire est extrêmement complexe à résumer en quelques lignes. Vincent Bénard fut, à ma connaissance, le premier blogueur francophone à en parler. De son côté, la presse généraliste commence timidement à évoquer cette bombe atomique qui menace d’exploser à la figure de l’ensemble de l’économie mondiale.

Comment résumer simplement cette affaire ? On peut dire que le Foreclosure Gate (”scandale des saisies”) est une suite chronologique de la crise des subprimes, mais à la puissance dix. Souvenez-vous, les crédits subprimes avaient été accordés facilement à des ménages américains par des banques pas très regardantes sur la solvabilité desdits ménages. Mais comme le rêve américain a un prix et comme l’argent ne pousse pas dans les arbres, la crise est venue jeter à la porte des millions de ménages qui se sont défendus bec et ongles pour conserver leur bien.
Fin 2008, les lettres de ”foreclosure” débarquent par centaines de milliers dans les boîtes des Américains. Mais en examinant les dossiers de saisie d’un peu plus près, des avocats dénichent une faille dans le système. En résumé, il apparaît que les banques ont contourné la procédure légale. Les saisies auraient été effectuées dans la précipitation, sans tenir compte des règles administratives en vigueur.
Pire : le système informatique MERS qui est censé garder en mémoire toutes les opérations immobilières du pays (enregistrements, hypothèques, etc.) s’avère incapable de répondre aux critères définis par la loi américaine. Ses défaillances pourraient conduire à l’annulation de millions d’actes d’achat ou de vente, car les banques ne sont plus en mesure de prouver qu’elles détiennent une hypothèque. Certaines d’entre elles sont allées jusqu’à fabriquer de faux documents pour tenter d’abuser des propriétaires.
L’affaire a pris un tel tour que la justice a décidé de suspendre toutes les saisies en cours. Il va falloir désormais remonter le fil de chaque achat, vérifier les enregistrements et la légalité des saisies, bref un travail de titan qui prendra du temps mais qui risque surtout de… plomber les banques. Le chiffre de 700 milliards de dollars est avancé, sans que l’on puisse dire s’il est sous-estimé ou surévalué. Parmi les banques impliquées dans ce scandale à grande échelle, on retrouve Wells Fargo (l’un des géants bancaires aux USA, premier prêteur hypothécaire en 2010), Ally (numéro 4 en matière de crédit immobilier), ainsi que les désormais tristement célèbres Fannie Mae et Freddy Mac, déjà à l’origine de la crise des subprimes.

Le scandale commence à trouver un léger écho dans la presse française. Pour l’AFP, on ne peut pas encore parler de “menace”, mais à ce stade on ignore complètement l’impact que risque d’avoir cette affaire en dehors des Etats-Unis et sur ce qu’on appelle “l’économie réelle”. Ce qui est sûr, c’est que 50 procureurs ont uni leurs efforts pour mener des poursuites contre les banques visées, avec à la clef des dédommagements juteux. Comme dans la crise des subprimes dont on ressent encore les secousses aujourd’hui, la titrisation sauvage, l’irresponsabilité et l’opacité des géants bancaires risque encore de mener l’économie au bord de la faillite.

Comme on dit : affaire à suivre…
Un bon (et long) résumé en français ici ou ici. Un article sur le scénario du pire (en anglais) ici.


http://www.alterinfo.net/Le-scandale-qui-peut-ruiner-l-economie-mondiale_a50919.html

 

 

DSK, du haut du FMI, parle déjà de nouveaux milliards à faire payer aux.... par nous, naturellement !!!! Toujours responsables, et toujours pressurés de tous côtés ! eva R-sistons

 

 

Lire aussi, sur mon blog sos-crise :

 

Vous avez aimé les subprime ? Alerte ! Voici le "foreclosure gate" !

 

 

foreclosures_cartoon_22Ou la deuxième couche de la crise économique mondiale

 

Depuis quelques semaines, le microcosme de la spéculation US est de nouveau en ébullition : alors qu’elles cherchent à récupérer un maximum de maisons hypothéquées (et de dollars), les banques s’aperçoivent que c’est un bordel sans nom pour prouver qu’elles en sont bien les propriétaires. Ben oui : les crédits hypothécaires subprime ont été découpés en paquets -les produits dérivés1], que les établissements bancaires, assureurs et autres fonds de pension se sont allègrement revendus en dehors des règles en matière d’immobilier.

Parallèlement, les faillites bancaires ne faiblissent pas. État des lieux indispensable car les États-Unis sont en très mauvaise passe malgré leur note AAA attribuée par les agences de notation.

 

suite ici :

 

Vous avez aimé les subprime ? Alerte ! Voici le "foreclosure gate" !

 

Et tout ça, qui en parle ?

 


Hervé Kempf - Pour sauver la planète, sortez du capitalisme
Nicolas Sarkozy engage l’Etat pour la moitié de l’or du monde

L’Etat français, par l’intermédiaire de son premier magistrat, vient d’apporter sa garantie au solde (montant des dépôts bancaires moins montant du fonds de garantie) soit 1 388 615 000 000 euros (..)

Curieusement, c’est également le montant à peu de chose près de la dette de l’Etat français, qui vient donc de doubler, même s'il s’agit (pour l’instant) d’un engagement hors bilan.

... au moment où les plus puissantes banques s’effondrent comme de vulgaires châteaux de cartes et qu’absolument personne ne peut avoir la moindre idée où l’avalanche va s’arrêter.

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article71804
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20080927115.jpg
http://sarko-verdose.bbactif.com/politique-social-f1/krach-les-capitalistes-deviendraient-communistes-t136.htm
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Lire aussi:

Russie: Une caste atlantiste face à Poutine


Medvedv_ramunsen.jpg

Russie : des renards dans le poulailler...


 

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« Le régime “néolibéral” sape les fondements de la souveraineté populaire en transférant le pouvoir de décision des gouvernements nationaux à un “parlement virtuel” d’investisseurs et de prêteurs, préalablement organisés dans de grandes firmes. »

Noam Chomsky (1)


(..) A Iaroslavl, s’est dévoilée une formidable poussée. Un véritable putsch. Non violent, nous ne sommes pas en Equateur. “Soft”. Feutré. Néanmoins : redoutablement efficace. Car, il ne s’agissait pas d’une horde de policiers voyous et corrompus, instrumentalisés par des services secrets étrangers…

Mais, d’une caste s’autoproclamant “élite du pays”, se revendiquant “atlantiste”. Dans un refrain muet, silencieusement repris en chœur, dans la hargne, la servilité ou la béatitude, suivant les tempéraments, étouffant son hurlement : « L’Intégration à l’Otan ! ».

Se ruant à l’assaut de la doctrine défendue jusqu’à présent par la nation Russe,depuis son redressement succédant à son quasi-naufrage des années 90 : participer aux échanges internationaux, dans un monde « multipolaire ». Ces putschistes ne souhaitant qu’une “intégration” dans un Occident mythique, pôle de “La Civilisation”, la Russie se devant d’admettre la suzeraineté des USA…

Ce putsch va-t-il réussir, durer, prendre racine ?... La Russie est-elle prête à sacrifier son indépendance pour un développement promis par des pays en plein déclin économique ?... (3) Où sont les véritables intérêts de la Russie, pour la fin de ce siècle, et le siècle prochain ?

Ces forces centrifuges qui sont-elles, et sont-elles maitrisables ?  (..)


procession_a_Iaroslavl.bmp

Alexeï Bogolioubov – Procession de Pâques à Iaroslavl - ­1863

:

 

Le président de l’Institut du développement contemporain et modérateur de la section “Systèmes régionaux de sécurité mondiale” du Forum, Igor Iourgens, quant à lui : « … prône la création d’une union Russie-OTAN et l’intégration ultérieure de Moscou à l’Alliance renouvelée. » (7)

On comprend qu’une partie de la classe politique russe soit obsédée par la volonté de désarmer l’hostilité traditionnelle de l’Occident, notamment chez les anglo-américains. (8) Les nostalgiques de la Guerre Froide, manipulés par les lobbies de l’armement. Même fossilisée, “la bête” réapparaît, comme ces mammouths enfouis sous les glaces ressuscitant de vitalité débordante dans les musées, pour une seconde vie.

Subitement, nier le “droit international” pour “intégrer l’OTAN” afin d’assurer sa “sécurité”, ce n’est pas simplement tourner le dos au « multipolaire », c’est plus que verser dans « l’unipolaire »…

Contrer les “menaces”, assurer la “sécurité”, lutter contre le “terrorisme”, que recouvrent ces mots ?...

Le terrorisme, on le sait depuis longtemps, n’est que le mélange explosif de prédateurs gorgés de richesse s’imaginant cohabiter paisiblement avec des populations qu’ils spolient et humilient. Il suffit de respecter le droit des peuples à l’autodétermination, dans l’équité économique et sociale assurant leur prospérité, pour que le problème soit résolu.

L’ennemi de la liberté, c’est la pauvreté imposée. Ni plus, ni moins. Le mythe du terrorisme, succédant à la lutte contre le communisme international, est l’emballage de l’idéologie impériale charpentée par La Loi du Plus Fort, fondant sa prospérité sur la spoliation.

La Russie, issue des cendres de l’URSS, n’a aucune ambition impériale, éprouvant les plus grandes difficultés, avec sa faible démographie aggravée par la saignée de la deuxième guerre mondiale et ses 30 millions de morts, à peupler son immense territoire, aux colossales richesses naturelles. Comment un pays avec une population équivalente à 2 fois celle de la France et à 37 fois son territoire, au sous-sol débordant de trésors, nourrirait-il des volontés de prédation à l’égard d’autres pays ?...

En ce cas, pourquoi s’aligner sur un Occident déclinant, dont les ressources proviennent de pays assujettis et pillés ?... Tenir un même discours, pour quels objectifs communs ?...

Céder, par faiblesse ou par peur, aux pressions de l’OTAN exerçant sans discontinuer son encerclement : fusées à ses frontières avec la Pologne ; tensions entretenues en Ukraine, aux Pays Baltes ; agressions en Géorgie, Tchétchénie et dans l’ensemble du Caucase ; manœuvres hostiles du Japon autour des îles Kouriles et presqu’île du Kamchatka ?...

Apaiser les campagnes de déstabilisation a répétition sous prétexte des “droits de l’homme” et autres fariboles, que l’Empire et ses vassaux sont les derniers à respecter dès que leur soldatesque exerce ses talents de soudards en dehors de leurs propres frontières ?... Par un milieu d’affaires occidental rêvant de s’emparer de l’appareil d’extraction de ses ressources naturelles, et des rentes de situation que sont la privatisation des services publics.


Souscrire au délire de l’Empire de rassembler dans un même bloc avec l’Otan, Russie et Inde, contre la Chine ?... Vision entretenue par des bellicistes travaillant avec fébrilité dans la perspective d’un conflit avec la Chine pour la fin du XXI° siècle, afin de préserver son hégémonie pour le XXII° siècle ?...

Questions que le président Medvedev s’est bien gardé de soulever et, surtout, d’y répondre dans son discours du 10 septembre, devant le Forum réuni. Reprenant la rhétorique de l’idéologie néolibérale, avec l’inévitable couplet sur la démocratie rempart contre le terrorisme, dans ce qu’il a présenté comme un programme en 5 points (9) : (..)

 

Apparaissent en filigrane les “tabous” du Libéralisme : ne jamais évoquer les problèmes fondamentaux de justice économique et sociale, de redistribution des richesses nationales qui sont, en fait, les causes des profondes crises qui déchirent nos sociétés.

Mais, reprendre une rhétorique, une figure de style imposée, n’est-ce pas plier un genou face à celui dont on accepte la règle ? (..)

Dans cet acte d’allégeance, le « monde multipolaire » auquel aspirait la Russie, érigé en principe cardinal de sa politique nationale est fortement, violemment, remis en cause. Par deux forces centrifuges. Leur travail de sape est si acharné, obstiné, puissant, qu’il commence à déstabiliser l’Etat au plus haut niveau.

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Impact du “lobby des Russes-Israéliens”

Parmi les partisans exaltés de l’intégration de la Russie dans l’OTAN, et sa soumission aux USA, figure le puissant « lobby des Russes-Israéliens ». Idéologie, vision, action : un copié-collé de celles des néoconservateurs US et des extrémistes sionistes.

Un exemple… (..)

 

Corrosion du cynisme affairiste

Une deuxième force centrifuge a pour vecteur le milieu des affaires, du moins une large proportion. Pour être plus précis : un milieu “affairiste”, se livrant à une corrosion des piliers de la nation Russe.

Ce sont les nouveaux riches, non pas ceux de l’ère Eltsine et de l’écroulement de l’URSS qui n’étaient que des mafieux. Déterminés à s’enrichir, par des valises de “cash”, inconscients des enjeux, en bradant les richesses nationales dont ils s’étaient rendus maîtres en cheville avec la nomenklatura décadente, aux groupes internationaux de l’énergie et des mines.

A présent, il s’agit d’une nouvelle génération plus instruite des mécanismes économiques et spéculatifs, moteurs du “Libéralisme” et de la “mondialisation”. Devenus riches, certains immensément riches, ils aspirent à le devenir plus encore. Toujours plus, avec leurs seconds couteaux, leurs médias, leurs courtisans et leurs bouffons.

Une richesse familiale surgissant en moins d’une génération, sans fondement d’une “découverte” répondant aux besoins ou à l’engouement d’un marché, sans spoliation, ne peut avoir pour origine qu’un mix de corruptions, délits d’initiés et trafics de marchés publics.

Le terreau de cet enrichissement rapide et exponentiel est toujours composé, quel que soit le pays, de marchés d’infrastructure (BTP, barrages, ports, aéroports, réseaux ferroviaires, oléoducs, etc.), d’armements (internes ou à l’export), ou de privatisations (notamment, le secteur banques & assurances, énergies, mines, aciéries, etc.). Marchés, ententes, arrangements, octrois de licences ou autres, opaques et générateurs de commissions occultes considérables. En proportion avec le montant des transactions. (..)


Le credo de ces affairistes :

« Le prix de la fortune : une Russie occidentale ».

Evidemment, ils représentent la tête de pont des milieux d’affaires occidentaux qui les bichonnent, les font passer pour des génies dans leurs médias de propagande. A condition de reprendre et réciter la rhétorique souhaitée : « La Russie doit améliorer ses relations »…

C’est-à-dire ?...

Le Forum de Iaroslavl ne vibrait que de ce leitmotiv : “créer des conditions favorables aux investisseurs étrangers”, y compris aux expatriés occidentaux sur place, pour « moderniser » la Russie. Et, bien sûr : intégrer l’OTAN.

En clair : ne pas payer d’impôts sur les bénéfices, si ce n’est symbolique comme l’immatriculation des Rolls et Ferrari, libre circulation des capitaux spéculatifs, ne pas payer ses ouvriers dans la "paix sociale"... En bref : Tout pour nous, « élite ». Et, repris en chœur par les affairistes le poing levé : que les autres crèvent ! (..)

Parlant au nom de tout le pays, ils estiment que la “modernisation de la Russie” passe par l’application des règles du “club” qu’ils veulent rejoindre, impliquant une totale coopération avec les « élites » occidentales. La Russie ne veut pas être un pays du tiers-monde qui enrichit l’Occident. Préférant être une province éloignée de l’Occident que “leader” des pays de l’Est. Assumant un rôle d’auxiliaire au sens où l’entendait les romains. Payer tributs, fournir armes et troupes à l’Empire.

S’il y a une guerre déclenchée par l’Occident ?... Quels qu’en soient les motifs (contre la Chine, l’Iran, la Corée ou autre…), c’est à ses côtés qu’il faut se joindre. Ceux qui gèrent les crises, et non pas ceux qui la subissent, puisque les crises ne sont que l’expression de rapport de forces et de guerres économiques.


La mondialisation n’a pas pour objectif de sauver l’humanité, c’est une domination absolue de l’Occident fondée sur la suprématie militaire et économique. C’est pour cela que jamais il ne tolérera le même niveau de développement de l’Afrique et de l’Asie, etc. (..)


Aussi pragmatique que lucide, Poutine sait qu’il faut du fumier pour faire pousser les plantes. Mais, ce n’est pas au fumier à régenter le jardin (..)


Il n’est ni l’homme providentiel, ni le tsar au pouvoir absolu. Lui-même en est conscient. Trop serein, pour revendiquer ces rôles illusoires. Simplement, un Homme d’Etat au centre d’enjeux, de rapports de force, de conflits entre clans, où le conseil sincère côtoie le mensonge le mieux bétonné.

Mais, dont la force est de croire en l’avenir d’une Russie puissante, indépendante, abordant le siècle prochain dans la paix et la prospérité. Pour tous les Russes. Depuis qu’il est premier ministre, il n’a cessé de sillonner la Russie dans tous les sens, jusque dans les régions les plus reculées de la Sibérie. A la rencontre du “pays réel”, prenant à bras-le-corps les problèmes locaux, au contact des habitants les plus modestes. Sa popularité est immense.

Pour cela, il est craint par une partie de l’oligarchie corrompue. Encore plus en Occident que dans la chorale “atlantiste” de son pays.

Museler les grands oligarques qui dépassent les bornes, oubliant les intérêts premiers de la nation, ne le fait pas trembler. Le maire de Moscou, Luzhkov, se croyant intouchable du fait de la fortune considérable qu’il avait accumulée, de plus marié à une des femmes milliardaires de Russie, une des plus riches du monde, vient de l’apprendre à ses dépens. Se prenant pour un Grand Duc, voulant parler d’égal à égal avec le président de la Fédération Russe, il vient d’être remplacé par le bras droit de Poutine, le vice-premier ministre Sergey Sobyanim authentique gestionnaire incorruptible.

Les affairistes sentent le vent de la steppe siffler à leurs oreilles…(..)

 

 

A l’invitation souriante de Poutine, peut-être qu’en Russie les putschistes, « atlantistes » de tous poils, devront-ils descendre de leur Cité Radieuse perchée sur la colline, prendre pelles et seaux, pour contribuer à éteindre l’incendie du chaos que prédation et bellicisme des prétendues « élites du Grand Occident » ne cessent de répandre dans le monde ?....


(1) Noam Chomsky...

suite liens

 

http://en.rian.ru/valdai_context/20100908/160517335.html

Source : http://stanechy.over-blog.com/

 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article907

 

 

 

Sud. La formidable alternative chinoise
face à l'hydre occidentale prédatrice
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Ne vous faites aucune illusion : le Prix Nobel de la Paix, accordé cette année (2010) à Liu Xiaobo, le principal rédacteur de la Charte 08, n’a rien à voir avec les droits de l’homme. Il s’agit d’une opération directement dirigée contre le plus grand système économique et socio-politique de dehors de l’occident.

L’Occident n’est absolument pas intéressé par les droits de l’homme en Chine, ni même ailleurs. Comment pourrait-il l’être alors qu’il les viole sur tous les continents ? Les droits de l’homme servent à camoufler le soutien occidental à tout groupe prêt à confronter, affronter ou détruire tout pays ou état communiste ou socialiste, supposé ou réel.


Le soutien aux droits de l’homme est souvent synonyme d’une ingérence dans les affaires intérieures, d’un acte hostile contre un état souverain ou même d’une violation des droits de l’homme ou de pousser un pays vers la guerre civile. Cette technique a déjà été « mise au point » au Nicaragua, Cuba et Chili, entre autres, et il est employé à présent pour tenter de déstabiliser la Chine.


« Le soutien aux droits de l’homme » a joué un rôle dans la chute de l’Union Soviétique, et a réussi à détruire à un moment donné pratiquement toutes les révolutions ou mouvements populaires en Amérique latine (à l’exception de Cuba) et il a été employé comme justification pour certaines des interventions les plus épouvantables (de l’Occident), dont des actes de meurtre en masse/génocides contre les peuples du Vietnam et du Laos.


Les tactiques employées en leur temps – commencer par discréditer puis ensuite tenter de détruire tous les gouvernements ou mouvements communistes et socialistes, progressistes et nationalistes dont l’Union Soviétique, Cuba, le Nicaragua, la Corée du Nord, le Chili, la Tanzanie, et récemment le Venezuela – sont toujours considérées comme valables. Elles ont même été améliorées depuis (avec encore plus de moyens en personnel et en technologie) et sont plus efficaces que jamais auparavant. Après tout, l’objectif que s’est fixé l’Occident et sa dictature globale est de taille : la Chine - le pays le plus peuplé de la planète.


Le fait que la Chine soit un état historiquement pacifique et qui réussit dans de nombreux domaines rend la tâche plus difficile. Et pour compliquer encore les choses, la Chine viole biens moins les droits de l’homme que tous les alliés occidentaux de la région et certainement beaucoup moins que l’occident lui-même. Après tout, l’occident est (indirectement) impliqué dans les massacres du Congo/RDC (où l’on compte au moins cinq millions de morts), dans la déstabilisation de toute la corne de l’Afrique et de certaines parties de l’Amérique latine ainsi que dans des guerres d’agression contre l’Irak et l’Afghanistan, pour ne citer que quelques unes de ses aventures macabres.


Discréditer la Chine demande de très gros efforts, mais il semblerait qu’aucune tâche ne soit insurmontable aux yeux de ceux qui, en Occident, seraient prêts à sacrifier la planète pour assouvir leur soif de conquête et de pouvoir.

 

Maîtrisant la « langue internationale », dotés de fonds illimités et d’un accès total et du contrôle des médias, les promoteurs de la propagande occidentale sont en train de réussir à déformer les faits et manipuler l’opinion publique. Dans le même temps, la Chine se plie aux règles du jeu en espérant que sa bonne volonté, ses actions et son attitude conciliante lui vaudront quelques amitiés ou alliés. (..)


Les populations occidentales sont de plus en plus hostiles à la Chine mais ce n’est pas parce qu’elles connaissent le pays ou qu’elles le comprennent, mais qu’elle est soumise à un bombardement incessante de propagande. Il y a des dizaines de milliers d’hommes et de femmes dans les médias et les universités dont le seul objectif professionnel est de calomnier la Chine, la discréditer ou d’en dresser un portrait maléfique. S’en prendre à la Chine est devenu un bon métier et un des meilleurs moyens pour obtenir des crédits de recherche ou gravir les échelons dans l’industrie des médias.


L’opinion publique n’a pratiquement aucune source d’information alternative. (..) On n’aura droit qu’aux mêmes mensonges, aux mêmes demi-vérités et aux mêmes clichés assénés mille fois sur la Chine, et sur le monde non-occidental et même sur le monde (autoproclamé « démocratique ») occidental. On n’aura plus besoin de se forger une opinion sur le monde – cette opinion sera concoctée par d’autres et nous sera servie comme un plat cuisiné industriel


Il n’y a pratiquement aucun endroit sur terre qui échappe à la propagande produite par le régime occidental globalisé. En Afrique, où la Chine offre une formidable alternative au pillage occidental (en construisant des écoles, des centres sociaux, des hôpitaux, des bâtiments publics, des routes et des chemins de fer), ils sont nombreux à être profondément reconnaissants envers cet énorme pays communiste qui déclare « vouloir être un ami des pays en voie de développement  » Au Kenya, j’ai entendu les témoignages de centaines de travailleurs sur des projets chinois qui disaient qu’ils avaient été « pour la première fois, traités comme des êtres humains par des étrangers », et qu’ils « n’ont jamais eu à négocier leurs salaires avec les patrons chinois puisque ces derniers offraient trois fois plus qu’ils n’espéraient ». Cependant, plus la Chine s’implique d’une manière positive en Afrique (ou en Océanie ou dans de nombreux endroits de par le monde) plus elle doit subir les sarcasmes et les critiques des médias occidentaux qui déforment et salissent toutes les tentatives pour créer un monde alternatif où la solidarité et l’internationalisme priment sur les intérêts bassement matériels.(..)

 

« Les gens voient de leurs propres yeux ce que la Chine est en train de faire, » explique Mwandawiro Mghanga, ancien député du Kenya et membre de la Commission de Défense et des Relations Internationales, poète et prisonnier politique sous le régime brutal pro-occidental de l’ancien dictateur Moi. « Si vous voyagez à travers le pays, vous verrez des Chinois en train de construire des routes et des bâtiments, des stades et des habitations, des projets qui sont excellents. Ils sont aussi très coopératifs malgré toute la propagande diffusée par l’Occident. Les gens voient ce que la Chine fait réellement et l’apprécient. Mais il y a une grande pression exercée sur le gouvernement kényan pour qu’il cesse sa coopération avec la Chine. En fait, il y a même une grande hostilité envers le Kenya – l’Occident nous punit à cause de nos relations étroites avec la RDC. »


C’est comme ça que ça fonctionne – c’est comme ça que nous régnons « démocratiquement » sur le monde (nous imposons notre volonté, nous corrompons et si nécessaire nous renversons les gouvernements), mais ce n’est pas quelque chose que vous entendrez dans la bouche des politiciens locaux. Et Grands Dieux, n’allez surtout pas associer ces méthodes avec des violations des droits l’homme ou de la démocratie !


Il n’a jamais été question de Prix Nobel pour les hommes et les femmes qui ont résisté à la dictature brutale au Chili. (..) A la place, le Prix Nobel de la Paix a été attribué à Henry Kissinger qui fut l’un des cerveaux du carnage chilien. (..)

 

Peut-être devrions-nous donner le Prix Nobel de la Paix à de pauvres indigènes Papous combattants de la liberté ? Leur pays a été annexé par l’Indonésie avec notre aide pour permettre à nos compagnies minières et forestières de piller le pays à loisir (..) Même les militants des droits de l’homme occidentaux ont admis que 100.000 Papous ont été massacrés à ce jour. Récompenser un Papou avec un Prix Nobel de la Paix ? Vous voulez être définitivement banni des médias de masse occidentaux ou quoi ? (..)


En toute logique, la grande et pacifique Chine représente un danger pour l'expansionnisme occidental.


L’Occident panique. Une panique qui vire à l’hystérie. Il ne sait plus quoi faire. Les responsables occidentaux ont eu recours aux mêmes techniques de sape contre la Chine que celles employées contre le Chili en 1973 ou en Indonésie en 1965. Ils la provoquent et l’acculent dans un coin comme ils l’ont fait avec l’Union Soviétique et Cuba. Ils tentent de disséminer la propagande, de discréditer le système à ’lintérieur comme à l’extérieur. Ils tentent des interventions et des infiltrations ; ils tentent les pots-de-vin. Ils tentent d’isoler la Chine, en attirant la Mongolie et ses voisins dans leur sphère d’influence. Ils tentent même de convaincre le Vietnam d’adopter une attitude agressive envers son énorme voisin. Rien ne marche.


Il s’agit d’un jeu où tous les coups sont permis et qui est extrêmement dangereux. Son objectif est d’isoler la Chine, de la provoquer pour enfin la briser, de préférence de l’intérieur.


Mais l’Occident a affaire à une des plus grandes cultures de la terre, qui a plus de 5000 ans d’histoire. Il a affaire à des esprits brillants, des intellectuels et des stratèges – des gens avec qui il ne s’est jamais encore confronté.


Mais plus significatif est que le Dragon chinois refuse la confrontation. Il prête l’oreille à tous ces aboiements autour de ses chevilles, aux provocateurs et aux manipulateurs qui ont régné sur le monde pendant des siècles et qui d’un seul coup se rendent compte qu’ils peuvent perdre. Le Dragon chinois écoute poliment mais poursuit son chemin, certaine de ses choix. Des choix dont l’objectif principal est de sortir tous ses citoyens de la pauvreté et, en faisant cela, montrer l’exemple au reste du monde opprimé comment il a pu se redresser après des siècles de soumission aux colonisateurs occidentaux.


Malgré quelques erreur, l’expérience chinoise est fondée sur la solidarité. Une grande majorité de ses citoyens la soutiennent et cela suffit pour démontrer le caractère profondément démocratique du processus. C’est comme ça que la majorité des Chinois pensent et il n’y a que cela qui compte.


La Chine n’obéira plus jamais aux ordres des marionnettistes de l’Occident. Elle a déjà été envahie, divisée, pillée et violée. Une majorité de la population ne fera plus jamais confiance aux formules occidentales. La Chine a son propre système et si son peuple pense qu’il faut le modifier, ils feront en sorte que le changement s’effectue à leur propre rythme. Ils n’auront pas besoin d’occidentaux pour leur dire quand et comment procéder. (..)


La colère de l’Occident se comprend. Pour la première fois, ses armes, sa propagande et ses tactiques de déstabilisation semblent inefficaces et impuissants. Ils n’ont apparemment pas la capacité ni de conquérir la Chine, ni de la briser. Les tentatives ont été nombreuses : lisez les livres chinois traduits et publiés en Occident : ils sont écrits à 99% par des « dissidents » (en anglais, ce sont pratiquement les seuls à être traduits). Mais ça ne marche toujours pas – la Chine est unie et en paix. L’ancienne colonie de Hong-Kong, aigrie et de plus en plus anachronique, s’est vu autorisée (par l’Occident) de forger l’opinion des étrangers sur un pays de 1,4 milliards d’habitants. Il est de notoriété publique que les librairies de Hong-Kong, particulièrement celles situées dans l’aéroport, ne proposent que de la propagande anti-chinoise. (..)

 


La Chine est patiente. Elle est même scandaleusement patiente. L’Occident ne tolérerait jamais de telles ingérences. Imaginez une Chine Communiste qui d’un seul coup, et ouvertement, soutiendrait un Parti Communiste aux États-Unis qui planifierait le renversement du système politique US. Aux États-Unis et en Europe, de centaines de personnes se retrouvent en prison pour bien moins que ça. (..)


Il semblerait que les citoyens en Europe et en Amérique du Nord sont habitués à de telles injustices commises (par eux) envers n’importe quel pays au monde, mais qu’ils se mettraient à hurler au meurtre s’ils en étaient les victimes. La Chine semble consciente de cette pathologie mentale (Gustav Jung a écrit de nombreux essais sur ce sujet) qui régne en Occident – à savoir son incapacité de restreindre son désir de contrôler et de dominer le monde. A tous points de vue, la Chine est très patiente et compréhensive, du moins pour le moment. Elle comprend que l’Occident est incapable de contrôler son désir de domination globale. Mais il doit exister une limite. Toutes les tentatives visant à déstabiliser le pays se heurteront à la résistance déterminée du Dragon qui n’hésitera pas, si nécessaire, à défendre son peuple et son territoire.


Attribuer un Prix Nobel de la Paix (1,5 millions de dollars puisés des fonds de l’inventeur de la dynamite) à une figure de l’opposition chinoise est grotesque. Il y a des milliers de personnes qui résistent à la terreur occidentale partout dans le monde. C’est eux qu’il faudrait récompenser en priorité. Ne hurlons pas « un cafard dans la cuisine du voisin » alors que nous vivons nous-mêmes dans une porcherie.


André VLTCHEK

écrivain, metteur en scène et journaliste. Auteur de plusieurs livres (romans et essais). Son dernier roman, « Point de non retour » vient d’être traduit en français.


http://andrevltchek.weebly.com/

Traduction VD pour le Grand Soir

http://www.legrandsoir.info/L-Occident-ameliore-ses-techniques-pour-agresser-la-Chine.html
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Lire aussi:
 http://www.alterinfo.net/La-Chine-change-de-cap_a50935.html
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A lire :
Les trois scénarios du chaos à venir: Rampant, contrôlé, incontrôlable
Refusez le budget militaire 2011 au service des guerres de l'OTAN
Réquisitions:Dans les banques,c’est quand ? - Appel pour une enquête sur la crise
 Pourquoi nous ne céderons pas - Sarkozy casseur - TRACT couleur
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http://r-sistons.over-blog.com/article-capitalisme-finance-pour-les-nuls-l-esprit-de-munich-chine-et-russie-59457134.html
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