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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 04:09
La « voix » de la France à l’étranger, une cible du lobby israélien


Depuis le 27 décembre, 1er jour de l’agression israélienne dans la bande de Ghaza, le téléspectateur arabe et spécialement algérien (re)découvre la partialité des médias européens et en particulier français qui s’alignent totalement, mais intelligemment (à telle enseigne que le téléspectateur lambda n’y voit que du feu !), sur les thèses israéliennes.


On sait que le combat médiatique est perdu depuis longtemps. Hormis El Djazeera, aucune chaîne arabe n’a d’écho dans le monde. Pourtant, une véritable guerre médiatique nous est livrée tous les jours qui intoxique le monde entier jusqu’aux Arabes eux-mêmes. Nous traiterons dans cette contribution des médias institutionnels français censés représenter « la voix » de la France à l’étranger. Ce cas est intéressant car si les anciens mass médias français (Europe1, France 5, A2, FR3, TF 1…) sont déjà sous influence, ceux qui seront traités dans le présent article sont relativement jeunes et il est dès lors intéressant de voir comment le lobby sioniste travaille de l’intérieur pour les assujettir. Le but de ce lobby est de « noyauter » les canaux diplomatiques et médiatiques de la France. A ce titre, imperceptiblement, France 24 et RFI sont en passe de devenir des auxiliaires des services de propagande israéliens.


A travers l’historique des événements qui se sont déroulés ces dernières années, nous montrerons comment le couple « Kouchner » a fait main basse sur la voix de la France à l’étranger, notamment France 24. Le mercredi 20 février 2008, l’Elysée annonce le choix d’Alain de Pouzilhac comme président de France Monde, structure voulue par le président Nicolas Sarkozy, censée concrétiser la recomposition de l’audiovisuel public extérieur français. Elle « coiffe » France 24, Radio France Internationale (RFI) et TV5 Monde. Dans la foulée, Christine Ockrent est nommée comme directrice générale de cette nouvelle société (Renon, 2008). Elle en devient virtuellement la n°2, ce qui suscite des remous immédiats au sein des rédactions car Mme Ockrent est l’épouse (ou la compagne) du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.

Ce dernier, ardent pro-sioniste, a assis sa popularité sur l’abondante couverture médiatique de quelques-uns de ses coups d’éclat comme les boat-people vietnamiens en 1979, et le très comique épisode du sac de riz en Somalie en 1992. Il était même prêt à refaire la prise du sac de riz encore et encore jusqu’à ce que le cadreur la juge parfaite.

Elle est aussi bien connue des téléspectateurs algériens car elle a longtemps régné sur Antenne 2 comme présentatrice du JT. Les médias français qu’elle était censée coiffer, traitant prioritairement de l’actualité internationale, voyaient d’un mauvais œil le risque d’un assujettissement pur et simple au quai d’Orsay. Les syndicats et comités d’entreprise (CE) de TV5 Monde et de RFI se sont réunis en assemblée générale (AG) le jeudi 21 février 2008 au siège de TV5 Monde en s’insurgeant contre la nomination du tandem Alain de Pouzilhac-Christine Ockrent à la tête du groupe. ·Les comités d’entreprise et les intersyndicales de RFI et TV5 Monde dénonçaient un « passage en force », et l’« attitude unilatérale et ‘‘monarchiste’’ du palais de l’Elysée qui ne prenait en compte ni les partenaires francophones de TV5, ni les directions, ni l’auditoire des deux entreprises concernées ».

Quant à Christine Ockrent, la Société des journalistes (SDJ) de RFI « dénonce le principe de cette nomination ». Le choix de cette journaliste « pose un gros problème d’image et de crédibilité du contenu de l’audiovisuel extérieur », juge Alain Girard, du SNJ, qui s’inquiète d’un « conflit d’intérêts ». Les syndicats CE et SDJ rappellent que Bernard Kouchner est le ministre de tutelle de l’audiovisuel extérieur. L’arrivée de la compagne du ministre des Affaires étrangères « à un poste de cette nature porterait gravement atteinte à la crédibilité de notre radio auprès de ses auditeurs et de ses concurrents », juge la SDJ de RF ! « Si cette nomination était confirmée, quelle indépendance ? Quelle image pour la future holding ? », s’interroge-t-elle.

Enfin, Bertrand Boyer, président de la SDJ de France 3, où la journaliste vient de présenter sa démission, rappelle qu’elle ne respectait pas la charte de l’antenne. « Elle a contribué à décrédibiliser la chaîne », explique-t-il à nouvelobs.com, par ses « ménages » (le fait d’utiliser sa notoriété pour collaborer avec des organismes privés) et ses « accointances avec le pouvoir »(1). A ce titre, son mari ne supporte pas les questions se rapportant à la nomination de sa compagne. Nougayrède, une journaliste, a questionné Kouchner sur la nomination de sa compagne à la tête de la nouvelle holding chapeautant l’« audiovisuel extérieur » (RFI, France 24 et TV5) France Monde et le conflit d’intérêts qui en découle.

Kouchner s’est fâché tout rouge et il s’ensuivit un accrochage extrêmement violent avec cette journaliste à qui il chercha des noises et la frappa, par la suite, d’ostracisme (oui, cela n’existe pas que chez nous !) Les inquiétudes des syndicats ne vont pas tarder à être fondées. En effet, le duo Christine Ockrent-Alain de Pouzilhac opère des purges au sein de la rédaction avec une férocité et des méthodes dignes des Etats totalitaires. Ces purges s’expliquent par une ligne directrice, à savoir que la critique d’Israël est taboue. Il s’agirait, ni plus ni moins, d’imposer une lecture néo-conservatrice, américaine ou israélienne, des crises proche-orientales.

Avoir une lecture pro-palestinienne ou pro-arabe ne serait aujourd’hui plus permis. N’oublions pas que Kouchner a toujours été un fervent adhérent du parti socialiste et que sa nomination comme ministre des Affaires étrangères au sein d’un gouvernement de droite en a intrigué plus d’un. En fait, Kouchner (comme son homologue Strauss Kahn) n’a qu’une seule et véritable préoccupation : être au service d’Israël.

Or ce pays a besoin, pour poursuivre en toute impunité sa politique colonialiste et oppressive, de contrôler les ministères des Affaires étrangères des pays les plus influents du monde. Il le fait remarquablement en plaçant notamment les membres sionistes à travers ses lobbies locaux, aux plus hauts sommets de l’Etat, surtout les postes clés comme les finances, les Affaires étrangères, les ministères de l’Intérieur ou de la Défense. C’est ce qui se fait traditionnellement aux Etats-Unis où le département d’Etat a toujours été aux mains de pro-israéliens. Depuis Kissinger jusqu’à Madeleine Albright, on estime que 80% des hauts dignitaires de l’Administration du département d’Etat sont des sionistes, juifs ou non (comme Condoleezza Rice).



Les purges



Revenons à nos moutons. Avant même la création de France 24, le climat était déjà délétère au sein de RF ! L’an 2004, a vu l’entame de la chasse aux sorcières avec Alain Ménargues dans le rôle de l’hérétique. Celui-ci est un ancien grand reporter, directeur général adjoint chargé de l’information et des antennes de RFI, et vice-président de RMC
Moyen-Orient. Il a démissionné le lundi 18 octobre 2004 sous la pression des journalistes de RFI parce qu’il avait osé dire lors d’un entretien sur une radio française (Radio Courtoisie) que l’Etat d’Israël est un Etat raciste ; propos qu’il a maintenus sur la chaîne LCI. Propos repris lors de la présentation de son dernier livre, Le mur de Sharon, coédité par France Inter devant le Centre d’accueil de la presse étrangère (CAPE) à la maison de Radio France. Il s’est dit « très choqué par le Mur. J’ai été voir des gens, des rabbins, des hommes politiques, si vous regardez le Lévitique dans la Torah, qu’est-ce-que c’est ? La séparation du pur et de l’impur. Un juif pour pouvoir prier doit être pur, tout ce qui vient contrarier cette pureté doit être séparé (…). Lisez le Lévitique, c’est écrit en toutes lettres (…). Quel a été le premier ghetto au monde ? Il était à Venise. Qui est-ce qui l’a créé ? Ce sont les juifs mêmes pour se séparer du reste. Après l’Europe les a mis dans des ghettos », avait-t-il expliqué.

Il est intéressant de remarquer que ce sont des journalistes appartenant au SNJ et CFDT qui l’ont condamné et qui y dénoncent des propos inacceptables. Le quai d’Orsay n’était pas en reste et Hervé Ladsous, abondait dans le même sens et déclarait : « Telle est bien aussi notre opinion. » Le SNJ a demandé au PDG de RFI, Antoine Schwartz, « d’en tirer les conséquences ».

Manifestement, le feu vert du ministère des Affaires étrangères a été le coup fatal. Ce qui démontre indirectement le poids du point de vue israélien au sein de la communauté journalistique française, mais aussi et surtout au sein de la classe politique française (http://www.lemague.net/). Rappelons que les déjeuners du CRIF font accourir le gouvernement au complet et malheur à celui qui n’y est pas invité ! Tous les politiques y font allégeance pour s’attirer les faveurs d’un lobby qui par sa puissance financière et médiatique fait et défait les gouvernements.

Christine Ockrent, directrice générale de l’audiovisuel extérieur de la France, est soupçonnée (c’est le moins qu’on puisse dire !) d’être derrière le limogeage coup sur coup de deux prestigieux journalistes, lauréats du prix Albert Londres, Grégoire Deniau (directeur de l’information de France 24) et Bertrand Coq (rédacteur en chef) en septembre 2008. Le motif invoqué pour le licenciement du premier est pour le moins vague et serait lié « à son comportement dans l’encadrement des équipes ».

Quant à Deniau, le motif est cette fois plus précis : on lui reproche l’organisation sur l’antenne de France 24 d’un débat sur les théories du complot autour du 11 septembre. La direction a estimé que cette émission n’aurait pas dû avoir lieu sur France 24 et que Grégoire Deniau avait outrepassé cet avis. Deniau se serait opposé à ce débat, mais son ordre se serait dilué dans la chaîne hiérarchique si bien que ce débat a finalement eu lieu. Deniau plaide l’innocence. Il est intéressant de remarquer que l’émission sur le 11 septembre fut animée par Sylvain Attal. Ce journaliste, animateur vedette des débats impliquant des musulmans, est un pro-israélien militant. Il suffit de lire ce passage sur son blog pour s’en convaincre : « On peut même ajouter que le Hamas est une organisation de type fasciste, qui s’est emparé du pouvoir à Ghaza par un putsch, n’y tolère aucune opposition et que dans ses mosquées on y répand une idéologie de haine antisémite que les nazis n’auraient pas reniée ». Et vlan pour l’impartialité journalistique ! Tout son site est parcouru par des âneries du même acabit. Sur les 800 morts palestiniens, aucune compassion, mais il se plaint du sort des Israéliens touchés par les roquettes du Hamas.


Pour en revenir à Deniau, la direction lui a reproché, entre autres, de s’être « défaussé » sur ses subordonnés, ce qu’il nie. Sylvain Attal, en présentant cet entretien, aurait-il tendu, de connivence avec la direction, un traquenard à Deniau ? Ce ne serait pas pour nous surprendre. Mais ceci est une autre histoire. Pouzilhac réfute cet argument et estime que son directeur de la rédaction est de mauvaise foi. On remarquera la judicieuse absence de Christine Ockrent à chacune des convocations…


Une façon de ne pas apparaître dans cette histoire.(2) La raison en est pourtant claire, Mme Ockrent aurait pu tenir rancune à Bertrand Coq car il a croqué férocement le personnage truculent de Bernard Kouchner en ex-Yougoslavie dans son livre Les tribulations de Bernard K. en Yougoslavie ou l’imposture humanitaire (Michel Floquet, Bertrand Coq, Editions Albin Michel, 1993). D’autant plus qu’on se souvient également d’un passage houleux de Kouchner dans une émission de France 24.



Peut-on parler du 11 septembre ?



Le désormais ministre est réputé avoir la rancune tenace. « Je ne m’en suis mêlée en rien, déclare évidemment Christine Ockrent à Libération, toutes ces informations sont sans fondement. »(3) Deux licenciements en deux jours font réagir et la rédaction de France 24 se soulève. Des pétitions circulent en faveur des deux limogés. Et la plupart des journalistes comprennent la signification de cette reprise en main.

Pouzilhac reçoit le comité d’entreprise et les rédacteurs en chef, mais il donne des raisons superfétatoires qui ne convainquent pas. Une digression s’impose : parler du 11 septembre, surtout en évoquant les théories conspirationnistes développées par certains auteurs, dont Thierry Meyssan et David Ray Griffin est en passe de devenir un sujet
tabou
en France, dont le contrevenant est voué aux gémonies et immédiatement placé sous le sceau de l’ostracisme. M. Meyssan a subi tant de pressions qu’il a fini par quitter la France car il ne s’y sent plus en sécurité. L’humoriste Jean Marie Bigard avait mis en cause, sur Europe 1, la version officielle sur les attentats du 11 septembre. Il cite le documentaire Loose Change et David Ray Griffin, auteur d’un ouvrage sur la théorie du complot, Le nouveau Pearl Harbor. Après la polémique déclenchée après ses propos sur le 11 septembre et la formidable pression dont il a fait l’objet, Jean Marie Bigard a fait marche arrière : il a transmis un court texte à l’AFP où il « demande pardon à tout le monde pour les propos tenus dans l’émission de Laurent Ruquier sur Europe 1 ». « Je ne parlerai plus jamais des événements du 11 septembre, écrit Jean-Marie Bigard, je n’émettrai plus jamais de doutes. J’ai été traité de révisionniste, ce que je ne suis évidemment pas », conclut-il. (Le Monde, septembre 2008). Moi qui pensait que Bigard était viril !

Le 26 février, un film italien, Zero Inchiesta sull’ 11 settembre, remettant en cause la version officielle du 11 septembre est projeté au Parlement européen. Organisée par l’eurodéputé Giulietto Chiesa, la projection est suivie d’un débat d’une grande qualité avec, entre autres, le Pr David Ray Griffin et le député japonais Yukihisa Fujita, dont la conclusion plaide la mise en place d’une enquête internationale et indépendante sur le 11 septembre. Plusieurs centaines de journalistes, en particulier les journalistes français accrédités au Parlement européen de Bruxelles ont été invités à cet événement. Seuls deux médias se sont déplacés (pour deux chaînes de télévision russe). L’association francophone d’information sur le 11 septembre 2001 (Reopen911) est en passe de devenir le nouveau paria des médias. Elle se plaint notamment dans son site « Mais rien dans les médias qui nous ignorent (sauf en Suisse, avec notamment la Tribune de Genève) … lorsqu’ils n’essayent pas de nous salir, ce qui semble être systématiquement le cas en France ! »

L’actrice Marion Cotillard qui a exprimé ses doutes à Xavier de Moulins sur les attentats du 11 septembre s’est faite proprement trucider par les médias français. Remarque : elle ne semble pas avoir demandé pardon ; la belle cacherait finalement de belles c… en bronze massif que devrait lui envier Bigard.

Question : pourquoi les médias français et surtout les lobbies sionistes ne veulent absolument pas qu’on parle en termes critiques du 11 septembre ?


Une autre victime expiatoire est Richard Labévière, journaliste à Radio France Internationale (RFI) et auteur de plusieurs ouvrages sur le Proche-Orient : Les Dollars de la terreur (1999), Bethléem en Palestine (avec Pierre Péan, 2000), Oussama Ben Laden (2002) et Le grand retournement (2006).


On lui doit aussi d’avoir participé à la rédaction du Dictionnaire de l’islamisme et, plus récemment, d’avoir co-écrit avec le philosophe Bruno Jeanmart Un Bernard-Henri Lévy ou La règle du Je (2007) par dérision à un des livres de BHL, La règle du jeu. Il y démontait la « double imposture : philosophique et journalistique » que représente selon lui BHL. « Il s’agit de démonter, note son éditeur, les bouffonneries qu’il fait passer pour de la philosophie et du journalisme, avec l’aide des médias et de la grande édition qui sont les chiens de garde de l’idéologie la plus réactionnaire. » Labèvière présente BHL comme un « serviteur de l’empire américain et du libéralisme mondialisé, ego médiatique vide et surdimensionné ». Or, BHL est l’un des plus éminents gardiens du temple du lobby israélien.

A titre d’éditorialiste, grand reporter, rédacteur en chef et animateur de l’émission « Géopolitique », Richard Labévière couvre depuis longtemps pour RFI l’actualité du Proche-Orient, dont notamment le conflit israélo-palestinien. S’en tenant à une ligne de conduite se voulant aussi objective que possible, il a essayé de traiter le conflit de la façon la plus juste possible, n’hésitant pas à écorner Israël si besoin
s’en faisait sentir. Il vient purement et simplement d’être licencié de Radio France Internationale pour « faute grave » au motif qu’il n’aurait pas demandé la permission de sa direction pour faire une interview de Bachar al Assad le 8 juillet dernier, juste avant l’arrivée du président syrien en France en visite officielle (l’interview incriminée est en ligne sur le site de TV5 Monde (4).


Richard Labévière n’accepte pas ce licenciement qu’il juge abusif, d’autant qu’il semble avoir été décidé arbitrairement par Alain Pouzilhac sans même la tenue normale d’un conseil de discipline. Pour le journaliste, qui a déjà été écarté de certaines de ses fonctions à RFI après avoir soutenu son collègue Alain Ménargues, auteur de deux livres anti-israéliens (Les Secrets de la guerre du Liban et Le Mur de Sharon) est contraint du coup à la démission sur ordre de l’ambassadeur d’Israël en France. Il s’agit ni plus ni moins d’un « licenciement politique » pour « délit d’opinion ».

Dans une vidéo diffusée sur internet, Richard Labévière dénonce l’actuelle « Orwellisation de la presse française » ainsi que « la volonté d’imposer une lecture unique, néo-conservatrice et incondit ionnellement pro-israélienne des crises et des relations internationales ». (…)

« Défendre la liberté d’expression et les droits de l’homme face à leurs violations caractérisées en Chine ou ailleurs, c’est bien, à condition de s’appliquer à soi-même ces beaux principes et de commencer par balayer devant sa porte », ajoute-t-i1.

Un comité de soutien dénonce aussi cette nouvelle atteinte au pluralisme journalistique. Une pétition de soutien (www.ipetitions.com/petition/Labeviere2008/) a été lancée et le Conseil des Prud’hommes a été saisi du dossier. (Adriana Evangelizt, La République des Lettres, 2008).

Même si cela n’a vraisemblablement aucun rapport avec son licenciement estival, souvenons-nous aussi que Richard Labévière est l’un des deux journalistes (avec Alexandra Richard du Figaro) à avoir rapporté la présence d’Oussama Ben Laden à l’hôpital américain de Dubaï du 4 au 14 juillet 2001, deux mois seulement avant les attentats du 11 septembre, et sa rencontre, le 12 juillet, avec le chef d’antenne local de la CIA, Larry Mitchel1.

Dans son livre, Richard Labévière parvient à une conclusion : AI Qaïda n’existe pas. « Le terrorisme ne relève pas d’une organisation mondiale, mais d’une nébuleuse de réseaux qui s’enracinent localement, dans les économies les plus inégalitaires et les régimes politiques les plus arbitraires. Pourtant, la mythologie Ben Laden continue. Pour survivre, l’Empire à besoin d’un ennemi et de faire la guerre : une guerre sans fin. »


Le livre a paru en novembre 2003. Les ennuis de Labévière ont depuis commencé …

Enfin, la dernière victime en date est Ulysse Gosset, l’un des fondateurs de France 24. L’animateur du « Talk de Paris », n’a, en effet, pas vu renouveler son contrat, qui arrivait à échéance fin novembre, et ce, sans qu’aucun motif ne lui soit fourni, ce qu’il juge comme scandaleux. « Ni moi ni la direction de France Télévisions (d’où il était détaché depuis deux ans) n’avons reçu de notification écrite concernant le non-renouvellement de mon contrat, confie-t-il au Monde. Je ne comprends pas la stratégie de la chaîne qui cherche à déstabiliser une rédaction alors qu’elle devrait la consolider face à la concurrence. Ce sont des méthodes d’un autre âge. »

Même type de déclaration à « Arrêt sur images » : « La façon dont on cherche à m’évincer est proprement scandaleuse. J’ai participé à la création de la chaîne et ne pas avoir l’ élégance de me donner les raisons de ce limogeage est stupéfiant. » Ulysse Gosset dit avoir tenté de rencontrer la direction pour obtenir des explications. En vain. Qu’est-ce qui peut bien justifier un tel limogeage ? Le manque d’audience, officiellement. Ce que Gosset dément. La réalité pourrait être plus dérangeante.

En effet, des journalistes de France 24 prétendent qu’Ulysse Gosset « paie » pour un affront fait à Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, et accessoirement compagnon de Christine Ockrent, la directrice générale déléguée de l’audiovisuel extérieur, qui comprend France 24, RFI et TV5 Monde. Le 18 juillet 2008, Kouchner était l’invité du « Talk de Paris » et n’avait pas apprécié du tout le portrait qui lui avait été consacré.


Le ministre l’avait même fait savoir à la direction de la chaîne qui s’en était excusée. Ce récit détaillé des péripéties des journalistes travaillant à France 24 montre comment le lobby sioniste fabrique petit à petit des journalistes dociles et prêts à encenser Israël.

Cette chaîne, malheureusement, a fait recruter des journalistes spécialistes de la désinformation dont la figure de proue est l’inamovible Sylvain Attal. Bien sûr, au niveau de cette chaîne, concernant Israël, sont proscrits les mots comme agression, crimes contre l’humanité, assassinats. On leur préfère des mots plus politiquement corrects comme opération, guerre, riposte, activistés et j’en passe.


Aucune photo en gros plan d’enfants morts. Par contre, tout le monde a vu les séquences des premiers jours montrant des policiers gisant par terre, vêtus de façon militaire les assimilant ainsi à des soldats du Hamas. Ceci relève de la manipulation car les policiers sont pourtant considérés comme des civils et leur tirer dessus, à l’instar de la population de Ghaza, fait partie des crimes de l’humanité. Ce mot est éradiqué du langage de France 24 et de toutes les autres chaînes françaises.

France 24 est en passe de devenir l’annexe des services de propagande israéliens.

Les porte-parole de l’armée (comme Avital Leibovitz), l’ambassadeur d’Israël, les premiers ministres israéliens sont omniprésents sur France 24 pour nous expliquer leur point de vue en nous ressassant à satiété qu’Israël a le droit de se défendre. C’est le chat qui se défend de la souris.

Incriminer le Hamas à travers ses roquettes, c’est véritablement l’axe stratégique choisi par Israël 24, pardon France 24, pour son opération de propagande.

Bien sûr, aucun des intervenants, choisis et triés sur le volet, pro-sionistes et néo-conservateurs n’a rappelé qu’Israël, en quittant Ghaza s’est empressé d’affamer tout un peuple en lui infligeant un blocus insupportable et inhumain. Au Moyen-Âge, on appelait cela un état de siège.

Comment veut-on que le Hamas reconduise une trêve alors que son peuple meurt de faim, et se voit dépourvu de soins, de carburant et d’électricité. C’est d’ailleurs pourquoi le Hamas a refusé la résolution de l’ONU car elle ne se prononce pas sur l’origine du problème, à savoir le blocus et la colonisation de la Palestine. Soyons clair, notre propos à travers cet article est moins de stigmatiser Israël que les régimes arabes toujours en panne d’imagination et n’ayant manifestement pas compris l’importance de la lutte idéologique (voir la lutte idéologique de Malek Bennabi, éditions El Borhane).

La vraie bataille est celle de l’information. La libération de la Palestine, passe obligatoirement par le combat des idées. « Les idées ne peuvent être neutralisées que par les idées », disait Balzac.


Source :
El Watan (Algérie)

1 :http://tempsree1.nouvelobs.com/speciales/medias/medias
pouvoirs/20080221.obs 1544).
2 : http://www.1abanlieuesexprime.org/article.php3 ?id article=2934
3 : http://www.ecrans.fr/La-voix-de-Ia-France-tousse.5216.html
4 : site Agoravox TV

http://www.geostrategie.com/1453/la-%C2%AB-voix-%C2%BB-de-la-france-a-l%E2%80%99etranger-une-cible-du-lobby-israelien


http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-29316316.html

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