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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 22:48

 

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Le Monde (le torchon, pas la planète) s'interroge sur la sélection du dernier roman de Marc-Édouard Nabe, L'Homme qui arrêta d'écrire, roman des années 2000, pour le prix Renaudot. On se souvient qu'en 2002, Alain Zannini, roman des années 1990, était sélectionné pour le Goncourt des Lycéens. Des lycéens qui, à l'époque, n'avaient pas beaucoup manifesté... pour Nabe.

Comme d'habitude dans la presse torche-cul, une allusion est faite au prétendu antisémitisme de l'auteur. C'est le comique récurrent depuis les années 1980, et, bien que cela soit totalement faux, les journalistes ne peuvent s'empêcher d'y faire référence, pour discréditer Nabe, qui est pourtant le premier défenseur de juifs comme Jésus de Nazareth, Henry Bernstein ou Simone Weil. Et bien d'autres. La presse torche-cul est ce qu'elle est...

Reproduction de l'article du Monde qui est très drôle en raison des témoignages de Louis Gardel (accusation d'antisémitisme), de Patrick Besson (défenseur nabien depuis 1988) et de Franz-Olivier Giesbert (qui est, avec Frédéric Taddéi et Thierry Ardisson, le seul animateur TV à inviter Nabe). Nabe au Renaudot : un coup d'épée dans l'eau ? On s'en fout. Le Renaudot a tout à y gagner, Nabe n'a rien à y perdre.

 

Est-ce un pied de nez au monde de l'édition ? Un "coup" médiatique ? Ou, comme le dit Dominique Bona, membre du jury Renaudot, la volonté de rester fidèle à l'esprit d'irrévérence qui a présidé à la naissance du prix ? Toujours est-il que, pour la première fois dans l'histoire des prix littéraires, un livre autoédité entre en compétition. Et pas n'importe quel roman puisqu'il s'agit de L'Homme qui arrêta d'écrire, de Marc-Édouard Nabe. Un choix qui ne manque pas d'ironie. D'une part, le roman de Nabe fustige copieusement les milieux artistico-littéraires en changeant à peine le nom des personnes qu'il attaque - notamment certains membres du jury, comme Patrick Besson ou Franz-Olivier Giesbert. D'autre part, ce livre diffusé sur Internet et dans quelques commerces (boucherie, fleuriste...) se veut l'illustration d'un nouveau concept lancé par l'auteur : "l'anti-édition". Pourtant, ni le boycottage des intermédiaires traditionnels du livre que sont les éditeurs, les diffuseurs et les libraires - des "parasites" selon Nabe - ni le contenu du roman ne semblent avoir vraiment posé de problème au jury, comme l'explique Patrick Besson : "C'est davantage sur le côté scandaleux du personnage qu'il y a eu des oppositions." Louis Gardel, par exemple, est catégorique : "Je n'ai pas ouvert le livre de Nabe car, il y a quelques années, lors d'un dîner, j'ai quitté la table après qu'il a tenu des propos antisémites. Il est hors de question que cela aille plus loin."

Interrogés sur la question de l'autoédition, les membres du jury expriment des points de vue divergents. "D'abord ce n'est qu'une deuxième liste, observe Dominique Bona. Ensuite, il est évident que si Marc-Édouard Nabe est maintenu dans la dernière sélection, il faudra en parler dans la mesure où ce procédé court-circuite une profession qui est aujourd'hui en souffrance. Lui décerner un prix serait un véritable camouflet à l'égard des libraires, auxquels tous les auteurs sont redevables." Un avis que ne partage pas Franz-Olivier Giesbert : "Je ne vois pas où est le problème ? Proust en son temps s'est autoédité." Pour Patrick Besson, "c'est une manière de saluer l'importance d'une œuvre originale qui demeurera une curiosité dans le paysage littéraire de la deuxième moitié du XXe siècle". Et puis, ajoute-t-il, "je suis sensible à l'aspect industriel. C'est de l'autoédition telle que la pratiquaient en leur temps Tolstoï et Dostoïevski." Message reçu par Nabe, qui s'est dit agréablement surpris par cette entrée en lice au Renaudot : "Au moins cela démontre qu'un livre sorti en janvier hors du système traditionnel peut encore avoir une existence en septembre. Il y a quelque chose de très réjouissant à voir l'anti-édition entrer dans une liste de prix prestigieux." Surtout si, comme l'affirment Christian Giudicelli et Louis Gardel, c'est Franz-Olivier Giesbert, patron du Point et figure influente de la vie littéraire, qui a parrainé Nabe, autoproclamé "paria" des lettres... Ce que Giesbert dément.
Le site des lecteurs. A lire : ses tracts qui sont de véritables pépites.

Source : Tombland

publié par prolix

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=17033

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