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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 13:56



L’écrivain américain Lee Siegel : Obama prépare l’euthanasie des vieux et des pauvres !

12 août 2009 - 18:36

 


12 août 2009 — Après l’article dévastateur Deadly Doctors paru dans le New York Post le 24 juillet par l’ancien vice-gouverneur de New York Betsy McCaughey, qui dénonce les conceptions fascistes du bio-éthicien Ezekiel Emanuel, un des plus influents conseillers d’Obama pour sa réforme de la santé, c’est maintenant l’une des plumes les plus éclairées de la gauche new-yorkaise, Lee Siegel, qui démasque l’arnaque que cherche à « vendre » le président.

Publié sur son blog, l’article courageux de Siegel s’intitule : Obama’s Euthanasia Mistake (l’erreur d’Obama sur l’euthanasie).

On y lit : « Pour ceux d’entre nous qui croient que l’absence d’une couverture médicale universelle est une honte absolue pour les Etats-Unis, le spectacle de ceux qui s’opposent à la réforme de la santé proposée par Obama parait venir tout droit d’Alice aux pays des merveilles et nous met en colère – sauf que sur un point, les critiques ont parfaitement raison. Un des dispositifs des lois élaborées : envisager positivement l’imposition de limites aux soins en fin de vie – est moralement révoltant. Et surtout aide à tuer la réforme elle-même.

« Détrompez-vous : définir quel type de soins sont [des dépenses]"rentables" (cost effective) ou "pas rentables" pour une personne en situation de fin de vie est une des priorités d’Obama. C’est une des principales façons avec laquelle il compte faire des économies et rendre la couverture universelle abordable. »

Siegel souligne qu’Obama envisage bel et bien la création d’une agence spécifique* constituée de cinq experts en charge de décider en ce sens.

« C’est le cauchemar d’un gouvernement oppresseur, ce fameux Big Brother au sujet duquel les propagandistes malins de la droite nous ont cassé les oreilles. Sauf que cette fois-ci, ils ne se trompent pas. »

Siegel démontre ensuite que ce seront justement les pauvres et les vulnérables – donc ceux à qui Obama prétend vouloir rendre service – qui seront les victimes mortelles de la privation de soins. Ces catégories de populations « seraient les seules auxquelles on interdira l’accès aux technologies coûteuses capables de prolonger la vie. Les riches arriveront toujours à se les payer… Ces technologies pèsent lourd sur les finances ? Alors, faisons des économies ailleurs ».

Siegel estime que les attaques de la droite contre le dispositif sur les « testaments biologiques » sont injustes. « Cependant, leur proximité avec la vérité nous mettent fortement mal à l’aise, » dit-il.

Au-delà d’une simple critique de la réforme, Siegel s’interroge : « D’où Obama vient-il ? Pourquoi un homme d’apparence aussi humaine peut-il envisager une initiative utilitariste venue directement de l’Angleterre victorienne ? » Dans sa réponse, Siegel rappelle qu’Obama a été formaté par la faculté de droit de l’Université de Chicago.

La figure la plus importante de ce milieu universitaire est, de loin, Richard Posner, juge à la cour d’appel du septième circuit et professeur de droit à Chicago. Posner est également l’auteur prestigieux d’une série de livres pompeux dont tout le monde fait l’éloge et que personne ne lit.

« Le juge Posner est un chaud partisan de l’euthanasie et un eugéniste énergique. Il a écrit sur les conceptions d’Oliver Wendell Holmes sur l’eugénisme et sur le fait qu’Holmes croyait qu’une société juste "évitait le maintien [en vie] des inaptes" — et qu’on devrait considérer "l’enthousiasme de Holmes [pour l’euthanasie] plutôt comme une prescience que comme l’opinion d’un dépravé" ».

Richard Posner est aussi l’apôtre de Friedrich Nietzsche et n’a pas hésité à rebaptiser Oliver Wendell Holmes « le Nietzsche américain ». En tant que membre de la Société du Mont Pèlerin, Posner travaille à aligner le droit américain sur celui de l’Empire britannique. Il préconise notamment de remplacer les politiques d’adoption d’orphelins par leur vente ( !) et la légalisation de la drogue, le tout justifié par la nécessité d’exclure toute considération morale du droit.

Cass Sunstein, l’économiste comportementaliste « nommé par Obama pour diriger la nouvelle agence, est un disciple de Posner et croit à ce que le magazine Time a décrit récemment comme la pratique statisticienne qui consiste à tenir compte de l’espérance de vie dans les évaluations de la régulation. En d’autres termes, Sunstein croit que les vies des personnes jeunes ont plus de valeur que celles des personnes âgées. Ceci, de toute évidence, a des implications radicales sur les politiques de fin de vie. »

Le Congrès américain devra statuer dès septembre sur la nomination de Sunstein. Il risque de se retrouver d’ici peu dans la position idéale qui lui permettra de promouvoir les politiques d’euthanasie à but économique qu’il préconise.

D’ici-là, aidez-nous à faire éclater la vérité sur ce qu’il se passe réellement outre-Atlantique. Lyndon LaRouche fut le seul et le premier à sonner le tocsin sur la nature terrifiante de ces réformes à un moment où d’autres dormaient tranquillement en Obamaland. A nous d’encourager le tsunami de la colère citoyenne qui se lève en Amérique contre ces projets. Une nouvelle révolution américaine est en marche.

Article et vidéo : déclaration de Lyndon LaRouche sur la grève de masse aux Etats-Unis


Note :

*C’est la proposition de projet de loi du démocrate Jay Rockefeller qui préconise la création d’un haut conseil médical indépendant (Independant Medical Advisory Committee ou IMAC) qui, supplantant en cela le Congrès, fixera les enveloppes budgétaires à respecter et l’allocation des soins. Obama y voit un moyen excellent pour « trouver de l’argent ». Il a même déclaré que, pour lui, IMAC doit opérer comme un « MedPAC on steroids », c’est-à-dire comme le directoire qui conseille actuellement le Congrès sur les besoins de financement de Medicare (l’assurance maladie pour les personnes de plus de 65 ans), mais « dopé aux hormones » et contrairement à MedPAC, sous le contrôle direct de l’Exécutif.


http://www.solidariteetprogres.org/article5692.html 



Brèves /
Santé : si la réforme d’Obama est par terre, c’est la faute à LaRouche !
13 août 2009 - 17:52

 


13 août 2009 (LPAC) — Dès le 11 avril, Lyndon LaRouche et son mouvement avaient sonné le tocsin contre l’arnaque de « la réforme de santé » proposée par Obama et les conseillers comportementalistes nazis qui l’entourent. Aujourd’hui, le peuple américain se réveille. Heureusement, la « carotte » d’une couverture médicale universelle pour les 45 millions d’Américains qui en sont dépourvus, n’a pas suffit à leur cacher l’énorme « bâton » des coupes budgétaires et du rationnement des soins au détriment de ceux qu’Obama prétend vouloir secourir.

Si la plupart des journalistes n’ont jamais pris le temps de lire dans le texte les projets de loi proposés, la campagne dynamique du LaRouche Political Action Committee (LPAC) a fini par porter ses fruits.

Ainsi, depuis vendredi dernier, des milliers de citoyens américains sont entrés en résistance élevant la voix pour se défendre. Les média accourent afin de rapporter l’évènement et finissent par reconnaître le rôle clef que LaRouche a joué dans cette bataille.

Si en Europe, la confusion règne dans les rédactions sur la question, plusieurs médias ont publié, sur leur site et sur leur version papier, une photo de l’agence Reuters montrant les affiches controversées estampillées LPAC. Dans notre pays, on la trouve notamment sur le site de France Info.

Aux Etats-Unis, une rubrique publiée par le Washington Times intitulée Inside the Beltway (au cœur de la région de Washington D.C.), rapportait que les chaînes de télévision « lors de leur couverture des town hall meetings sur la réforme de la santé, NBC, MSNBC et CNN, ont montré à l’écran l’image controversée d’un Obama dépeint en Hitler », et signalait que cette image provenait du mouvement de Lyndon LaRouche. Précisons que l’image en question fait dire à Obama : « J’ai changé ».

Le même journal a eu l’honnêteté d’interviewer Nancy Spannaus, porte-parole du mouvement, afin de connaître les motivations d’une polémique si virulente. Celle-ci répond : « Lyndon LaRouche et son organisation ont déclaré la guerre contre la soi-disante réforme de la santé d’Obama parce qu’il s’agit d’une copie conforme de la politique choisie par Hitler en octobre 1939, quand il a signé la loi autorisant un directoire d’experts médicaux à euthanasier ceux qu’ils jugeaient vivre des "vies indignes d’être vécues".

LaRouche ne se limite pas à la critique mais défend une véritable couverture médicale universelle, précisa Nancy Spannaus : « LaRouche a mis une alternative claire sur la table. Interdisons les HMOs (assurances maladies privées rapaces) ; procédons à une mise en faillite ordonnée du système financier et retournons à la loi Hill-Burton qui avait fait de notre système de santé un des meilleurs du monde. »

Le correspondant du Financial Times, Clive Crook, en décrivant l’atmosphère révolutionnaire s’empare d’une partie de la population américaine sur la question de la santé lors des town hall meetings, note que les contestataires « portent des affiches d’hommes politiques affublés des cornes du diable ou de la moustache d’Hitler ». Crook trouve tout cela ridicule, et estime que « certaines de leurs peurs — notamment l’accusation que l’administration veut imposer l’euthanasie — sont risibles ».

Cependant, Crook avoue que l’idée peut paraître séduisante : « Il existe un tas de remboursements de Medicare qui vont à des soins de fin de vie dont l’utilité reste à démontrer. Examiner de près le bénéfice de ces traitements est à l’ordre du jour et à juste titre. Appeler cela un plan en faveur de l’euthanasie est risible, mais la question mériterait un large débat ».

D’ailleurs, en Angleterre, confesse Crook, « avec le système du National Health Service (NHS), c’est déjà une procédure standard ».

Ainsi on se rend compte de la justesse de vues de LaRouche : cette politique pro-euthanasie « à visée économique » n’est pas seulement fasciste, mais entièrement made in Britain.

Vidéo et article : Déclaration de Lyndon LaRouche sur la grève de masse aux Etats-Unis


http://www.solidariteetprogres.org/article5693.html



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Contre la réforme d’Obama, les citoyens américains se rebiffent

12 août 2009 - 14:01

 


12 août 2009 (LPAC) – Dans un déni de réalité que Lyndon LaRouche qualifie de semblable à celui de Louis XVI et Marie Antoinette lors de la Révolution de 1789 en France, Obama refuse de reconnaître que les citoyens américains rejettent sa réforme de la santé pour des bonnes raisons. Pour lui, il ne s’agit que d’un déficit de communication et d’une « opposition orchestrée » d’agitateurs professionnels payés en sous-main par les laboratoires pharmaceutiques supposés hostile à toute réforme.

Pourtant, toute enquête sérieuse indique le contraire et les citoyens américains se rebiffent. Ainsi, Mike Sola, le père d’un handicapé mental de vingt ans, qui avait interpellé avec toute son énergie le représentant démocrate John Dingell lors d’un « town hall meeting » au Michigan a déclaré à FoxNews que lui et sa famille ont reçu des menaces d’un individu qui s’est présenté à leur domicile au milieu de la nuit juste après l’évènement. Pourtant, les dirigeants démocrates Nancy Pelosi et Steny Hoyer n’ont pas hésité à le caractériser, lui et les autres citoyens ordinaires qui interpellent les élus pour faire connaître leur désaccord avec la réforme de la santé d’Obama, « d’anti-Américains » et de « brutes » !

Le père a confié avec émotion et détermination que « Le mal qui est fait, est fait par le Président et le Congrès. Ils veulent nous imposer un plan de santé qu’ils n’accepteront pas pour eux-mêmes. Je vous mets au défi, M. Obama – ainsi que les membres du Congrès des deux parties : si vous croyez à votre plan, appliquez le à vous-même et vos familles avant de l’imposer à nos familles.

« Ce que vous faites est de condamner nos familles à la mort. Nous perdons le droit à la vie – Les personnes âgées sont écartées. Ceux qui ne peuvent pas se débrouiller par eux-mêmes sont privés de soins. Il n’y a pas de liberté avec votre plan,voilà le problème. Les gens l’ont remarqué et vous ne pouvez plus le cacher. Donc, si je suis une "brute", alors très bien. Mais n’appelez pas mon fils "une brute". Et ne nous appelez pas, nous les seniors américains qui veulent faire entendre leur voix, des "brutes". Nous ne sommes qu’une chose : des citoyens américains qui cherchent à se faire entendre avant d’être abattus ».

FoxNews montrait ensuite Dingell accusateur disant que « cette réunion a été gravement infiltré par des gars qui sont venus foutre la pagaille… »

En réponse, Mike Sola précisait alors qu’il était venu avec sa femme et son fils « en tant que citoyen américain et préoccupé par la réforme de la santé qu’on va nous imposer. Je ne suis ni républicain, ni démocrate, il m’arrive de voter pour l’un ou l’autre. Et franchement, M. Dingell, sous cette réforme, mon vieux, il n’aurait pas deux genoux ni une hanche. On lui aurait dit : "vous avez 84 ans, vous n’en valez pas la peine." »

Un face-à-face similaire a eu lieu à Lebanon en Pennsylvanie dans le town meeting du sénateur républicain, récemment devenu démocrate, Arlen Specter. Une personne âgée qui n’avait pas obtenu une des fiches distribué aux trente personnes autorisées à poser des questions, s’est levée bruyamment et s’est mise à marcher vers la sortie. Un costaud l’attrape aussitôt et le remet sur son siège. Le sénateur Specter, impressionné, s’approche alors du contestataire qui exprime alors son désarroi : « Votre secrétariat m’a raconté des bobards quand ils m’ont fait croire que j’aurais le droit à la parole. Vous, et vos acolytes, font ça tout le temps. Je ne suis pas un lobbyiste qui vous bourre les poches avec du cash et je me tire d’ici. Mais un jour Dieu se dressera devant vous et Dieu vous jugera, vous et le reste de vos compères à Washington, et alors vous aurez ce que vous méritez… »

Video et texte : Commentaire de Lyndon LaRouche sur la grève de masse aux Etats-Unis

Article : Pour le meilleur et le pire : situation révolutionnaire aux Etats-Unis (suite et pas fin)

http://www.solidariteetprogres.org/article5690.html


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Vendredi 14 août 2009
- Par L' Aviseur - Publié dans : PORTRAIT - Ecrire un commentaire

Quels prodiges Obama a-t-il accomplis depuis le soir de son élection ? Hormis écraser une mouche lors d’une interview, jouer avec un ballon dans le Bureau ovale, supporter les questions de la groupie Laurence Haïm, commander un hamburger dans un restaurant rapide et ne pas dire un mot trois semaines durant sur la vitrification de Gaza et la tragédie palestinienne, Barack Hussein Obama a pris le temps de peaufiner son image de Président des Etats-Unis.
Petit tour d’horizon du plus grand président de l’Histoire depuis au moins… George W. Bush.

Le 4 novembre dernier Barack Hussein Obama était élu Président des Etats-Unis. Rarement, une campagne de séduction planétaire ne fut à ce point réussie et organisée dans ses moindres détails. Le grand mérite en revenant très largement au conseiller de BHO, l’ancien journaliste du Chicago Tribune, David Axelrod.

BHO allant jusqu’à incarner sur des tee-shirts ou des affiches des concepts aux contours assez flous et pourtant lourds de sens, tels que " Change ", " Dream ", " Believe " ou " Hope ". Une véritable dynamique de l’Incarnation en quelque sorte. Dynamique de l’Incarnation à laquelle est venue s’ajouter une leçon de " storytelling " à toute épreuve, faisant passer l’élection française de 2007, dans ce domaine, pour un simple travail d’amateur. Et pourtant Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy avaient été respectivement entourés durant l’année 2007 par les professionnels d’Ogilvy France et du Boston Consulting Group (BCG).

Toutefois, tout cela n’aurait pas été suffisant si le peuple américain n’avait pas été mûr pour élire un tel homme.

Outre des années intensives de préparations des esprits (pour ne pas dire plus) effectuées par la plus grande fabrique de lavage des cerveaux - fabrique plus connue sous le nom d’Hollywood - qui n’a eu de cesse de mettre en scène des présidents de couleur, les Américains souhaitaient surtout se faire pardonner et retrouver un semblant de dignité après huit désastreuses et tragiques années d’administration Bush-Cheney.

Et existait-il une meilleure façon de se repentir que d’élire le Messiah from Chicago ?

De nombreux Noirs ont vu dans son élection l’aboutissement du combat pour les droits civiques et la fin définitive sur le plan symbolique de la Ségrégation ; d’autres minorités ont cru observer à travers son parcours l’accomplissement de toutes leurs espérances et de tous leurs rêves ; et pour finir les Blancs étaient rassurés de voir ce candidat métis ne pas raviver les tensions raciales à travers des discours apaisants et parfaitement dans l’air du temps sur les vertus intrinsèques de la société post-raciale (cf. le discours de Philadelphie).

Mais depuis cette élection, quels sont les résultats de celui, qui, à en croire les élans lyriques de certains organes de presse, était presque capable de marcher sur l’eau, de scinder la Mer Rouge en deux, de guérir l’aveugle par la seule imposition des mains (BHO, un président thaumaturge ?) et surtout, plus fort que tout cela, allait régler la crise financière, pacifier le Proche-Orient, mettre fin à deux guerres devenues interminables, faire entendre raison aux banquiers, créer un système de santé révolutionnaire pour les Etats-Unis, protéger les salariés américains du chômage, ou encore respecter la souveraineté des pays d’Amérique latine ?
 
Sans doute serait-il judicieux de traiter de la crise financière dans un premier temps.
 
Rien sur la City, haro sur la Suisse !
 
Le G20 tout d’abord. Qu’a-t-il réellement émergé de ce sommet où BHO avait un rôle fondamental à jouer ? Quelques déclarations d’intentions fort peu contraignantes sur " la moralisation du capitalisme " permettant d’alimenter quelques dépêches AFP ou AP. C’est tout ? A peu près.

Rien sur l’instauration d’un régime de taux de change fixe, rien ou presque sur les paradis fiscaux tels que le Nevada et le Delaware aux Etats-Unis, la City londonienne, sans parler de toutes les îles annexes de la couronne britannique. Ah si, on a pointé du doigt la Suisse, qui a le tort d’être un pays encore attaché à sa souveraineté, à sa singularité et dont le système d’organisation politique (démocratie semi-directe) en fait très probablement un des pays les plus avancés au monde.

Rien sur un encadrement plus strict (ou un abandon) des fonds spéculatifs, aucune accusation vraiment à la hauteur des produits dérivés, idem concernant le caractère incestueux des rapports existant entre banques et agences de notation, aucune réflexion (sauf en coulisse avec les Chinois) sur la poursuite ou non du principe du dollar comme monnaie de référence. On en conviendra aisément, ce fut donc une indéniable réussite...

Dans les semaines qui suivirent, Barack Obama fit preuve d’une grande indulgence à l’égard des établissements financiers et tenta d’endormir la vigilance de la population américaine via une série de réformettes très en deçà des décisions qu’il eut été nécessaires de prendre eu égard à la situation catastrophique que traverse son pays et la planète dans son ensemble. Voici quelques exemples emblématiques. 

Les hedge funds devront désormais se faire connaître auprès de l’autorité des marchés financiers (SEC), mais ne seront pas réglementés comme des banques. Nuance de taille, qui laisse pour le moins perplexe quand on s’est attardé ne serait-ce qu’un instant sur le rôle néfaste joué par ces hedge funds, et dont un nombre conséquent est implanté dans l’Etat du Connecticut et plus particulièrement dans la petite ville balnéaire de Greenwich. Pourquoi une telle mansuétude de la part d’Obama à l’égard des hedge funds ? Un article intitulé Un million de dollars sur Obama ! disponible sur le site de L’Express fournit très probablement la douloureuse réponse à cette douloureuse question pour tous les obamaniaques patentés : " Naturellement portés à soutenir le camp républicain, les gérants de hedge funds ont pourtant majoritairement soutenu Barack Obama. Lors d’une soirée organisée en mai 2007 à Greenwich (Connecticut) par George Soros et Paul Tudor Jones dans le palais digne des Mille et Une Nuits de ce dernier, chacun des 300 invités présents a apporté 2 300 dollars pour la campagne. Au total, c’est plus de 1 million de dollars que le nouveau président a reçu de la part de gérants de hedge funds, soit près de deux fois plus que son adversaire républicain. Pourquoi un tel choix ? Certains pointent la volonté de changement d’un milieu financier peu convaincu par les compétences économiques du candidat républicain. D’autres jugent que parier sur Obama, plus neuf en politique que John McCain ou Hillary Clinton, était surtout un moyen d’accéder plus rapidement aux premiers cercles du pouvoir. Pari payant ? ". Pari payant visiblement. C’est certainement ce qu’on appelle la reconnaissance du ventre.
 
Le pion de Wall Street
 
Autre tartuferie dont Obama a gratifié le peuple américain : " Les actionnaires devront dorénavant voter sur les questions de primes et de salaires des patrons. Mais ils n’auront pas de droit de veto. Leur vote en assemblée générale ne sera que consultatif. Bref, la mesure est moins sévère que le discours, puisque le président américain a une fois de plus tancé ce mercredi les banquiers et la "culture d’irresponsabilité" qui a mené au désastre ", pouvait-on lire sous la plume de Pierre-Yves Dugua dans le Figaro du 17 juin 2009.

Après une telle description, tout commentaire s’avérerait pour le moins superflu.
Un des choix les plus graves pris par Obama ces derniers mois (avec les pouvoirs supplémentaires octroyés au FMI lors du G20), fut le renforcement des prérogatives de la Fed (Réserve fédérale américaine).

Comment la Fed longtemps dirigée par Alan Greenspan (Ben Bernanke lui a succédé) et dont tout le monde s’accorde à dire - y compris les idéologues impénitents de l’économie financiarisée, des bienfaits du crédit à tout-va et du monétarisme à tout crin - que c’est sous son mandat que les plantes carnivores qui dévorent aujourd’hui l’économie mondiale ont poussé. Politique de taux d’intérêts trop bas, injection massive et inconsidérée de liquidités (qui se poursuit d’ailleurs), encouragement de la logique d’endettement, etc.

Toutefois, il n’est absolument pas surprenant de voir Obama si timoré et si charitable à l’égard des pauvres banques en détresse. Parmi ses principaux conseillers économiques, on trouve notamment Lawrence Summers et Timothy Geithner, deux hommes qui ont contribué à la débâcle et qui ont gravité autour de l’ancien Secrétaire au Trésor, l’impayable Robert Rubin. Inutile d’évoquer les liens que ces messieurs entretiennent avec la Haute Banque, Goldman Sachs en particulier, cette si sympathique pieuvre qui n’a pas son pareil pour créer des bulles spéculatives toujours plus énormes les unes que les autres. Il semble donc bien qu’entre Wall Street et Main Street, Obama ait définitivement choisi son camp. Et ce n’est pas celui que ses électeurs espéraient.
 
Défense de la doctrine libre-échangiste
 
Sur le front de l’emploi, malgré des signes quelques peu encourageants en juillet - les suppressions d’emplois ont fortement ralenti (247.000 en juillet, après 443.000 en juin) et le taux de chômage a baissé (9,4%, après 9,5%) alors que les analystes prévoyaient une hausse - la situation n’en demeure pas moins très préoccupante, d’autant que le porte-parole Robert Gibbs a d’ores et déjà prévenu que le taux de chômage risquait encore de franchir la barre des 10% d’ici à la fin de l’année. Les Américains ne rendent pas BHO responsable de la crise, mais nombreux sont ceux qui lui reprochent de n’être jamais trop regardant dès qu’il s’agit de venir au secours des banques pourtant à l’origine du marasme et de freiner des quatre fers dès qu’il est question d’intervenir en faveur des travailleurs.

Ses propos sur la nécessité d’une " immigration légale " lors du dernier sommet Canada-Etats-Unis-Mexique au nom de la sacro-sainte défense de la doctrine libre-échangiste n’ont pas dû être appréciés par des Américains frappés de plein fouet par la récession et qui craignent plus que jamais la concurrence d’une main d’œuvre étrangère taillable et corvéable à merci.

Ce refus de mettre plus clairement entre parenthèses (ne serait-ce que provisoirement) la distribution de visa de travail H-1B à des travailleurs étrangers faiblement rémunérés, pourrait frapper plus durement encore les Américains les plus âgés et les plus expérimentés, comme le fait remarquer l’ancien sous-secrétaire d’Etat au Trésor de Ronald Reagan, Paul Craig Roberts.

Doit-on voir dans cette opposition farouche à toute forme de protectionnisme (malgré quelques sorties ne visant qu’à noyer le poisson), l’influence de Diana Farrell, membre du conseil économique national nommé par Obama, œuvrant au sein de la société de conseil McKinsey, et farouche propagandiste de la délocalisation des emplois et de la baisse des coûts du travail au nom de la compétitivité.
 
Docteur Barack et Mister Obama
 
Malgré des efforts intenses de la presse française pour faire passer la réforme de l’assurance-maladie proposée par BHO pour un chef d’œuvre de générosité, de redistribution équitable et de quintessence même de l’Etat-Providence ou pourquoi pas d’un New Deal médical, la réalité est malheureusement beaucoup plus cruelle. Les Américains ne sont pas aussi dupes et par endroit la fronde anti Obamacare atteint des niveaux impressionnants.

Dans son programme de campagne, Obama promettait d’élargir la couverture médicale aux 47 millions d’Américains qui en sont privés. Mettre de l’ordre dans les systèmes d’assurances privées, diminuer les coûts des soins (souvent prohibitifs et pas toujours à la hauteur), maîtrise des dépenses grâce à une politique prophylactique et une généralisation des génériques, voilà quelles étaient les grandes lignes du volet " assurance-maladie " du candidat Barack.

Mais entre Docteur Barack et Mister Obama, le fossé est pour le moins immense. Et ce ne sont pas les hallucinants et pathétiques appels à la délation lancés par le locataire de la Maison-Blanche qui modifieront la nature profonde de sa réforme du système de santé.

Après l’élection, quels organismes se sont retrouvés au centre du dispositif ? Les HMO. En clair, les assurances privées. Or, certaines grandes firmes de Wall Street détiennent ces HMO. Risques encourus : soins minimum refusés aux malades les plus démunis et mise au placard des personnes affectées par des maladies jugées trop coûteuses. C’est donc la logique comptable et financière qui l’emporte sur toutes autres considérations.

L’inspecteur général du TARP (plan de renflouement bancaire), Neil Barofsky, a lâché devant un auditoire médusé voici quelques semaines que le TARP pourrait coûter jusqu’à 23.700 milliards de dollars contre les 700 milliards annoncés au départ. Il va donc falloir sabrer dans d’autres secteurs et celui de la Santé semble avoir été choisi par les gourous de Wall Street, Orszag et Summers en tête, qui entourent Obama.

Medicaid (assurance maladie publique pour les plus humbles) et Medicare (bénéficiant aux personnes âgées) semblent être dans la ligne de mire. A tel point que certains analystes aux Etats-Unis redoutent d’assister à des campagnes promouvant sans vergogne l’euthanasie dans le seul et unique but de réduire les dépenses au nom de ce qu’ils appellent " l’efficacité comparée des soins ".

Certains élus démocrates progressistes comme John Conyers se soulèvent contre cette réforme et appellent à un " Medicare for all " et à l’élimination des HMO. D’autres proposent un retour au principe de la carte hospitalière (loi Hill-Burton adoptée en 1946), qui permet à l’Etat de construire et de faire fonctionner des hôpitaux.
 
Un sale coup (d’Etat) porté au Honduras ?
 
Malgré un flot ininterrompu de déclarations enamourées pour l’Amérique latine, Obama et ses amis auraient-ils montré leur vrai visage lors de la crise hondurienne ?

Obama nie toute implication de Washington dans ce coup d’Etat militaire et il a dit et répété que Zelaya était " le président légitime " du Honduras, et Washington a en effet suspendu une grande partie de son aide militaire et économique au gouvernement de facto de Roberto Micheletti. Cependant, il est fort peu probable que Barack Obama ignore que les généraux Romeo Vasquez et Luis Suazo, respectivement chef des golpistes et chef d’état-major de l’aviation, ont été formés à l’Ecole des Amériques, gérée par l’US Army à Fort Benning (Georgie).

Rebaptisé en 2001, Institut de l’hémisphère occidental pour la coopération sur la sécurité, cette sinistre Ecole des Amériques, a enfanté dans les années 70/80, un des plus sanguinaires escadrons de la mort d’Amérique latine, le bataillon 3-16.
Or, l’Ecole des Amériques, n’a pas réellement disparu. Elle prolonge son travail malfaisant sur la base aérienne de Soto Cano, siège de l’académie aéronautique et navale hondurienne, via une inter-forces US, la Joint task force Bravo. La Jtf-Bravo dépend de l’US Southern Command (Q.G basé à Miami) en charge des intérêts
états-uniens en Amérique centrale, méridionale et caraïbe.

La Jtf-Bravo organise annuellement des manœuvres dirigées par le général de plus haut grade au Pentagone et finance l’armée hondurienne dans le cadre du budget pour les "opérations à l’étranger ".Guère étonnant après cela, que le président Zelaya se dise déçu par la " tiédeur " de Washington à l’égard du camp Micheletti…

La duplicité de Washington ne semble pas s’arrêter au Honduras. Hormis, de grandes envolées sur le bien-fondé d’un partenariat américano-russe, la stratégie de Washington vis-à-vis de Moscou est là aussi pleine d’ambiguïtés.

Voilà quelques semaines, on apprenait que l’Ukraine approvisionnait en armes la Géorgie de l’inénarrable Saakachvili. Or, il est de notoriété publique que nul acte perpétré par le président ukrainien Iouchtchenko sur le plan international ne se fait sans l’aval de Washington. Surtout, dès qu’il est question des rapports avec la Russie.

De plus, le vice-président Joe Biden, fin juillet, après une visite à Tbilissi, s’était prononcé en faveur de l’adhésion de la Géorgie à l’OTAN et pour une " Géorgie unifiée ". Comprendre par " unifiée ", le refus par Washington de reconnaître les indépendances sud-ossète et abkhaze. Ce qui ne manque pas de sel, lorsqu’on se remémore l’épisode du Kosovo.

Toutefois, il ne faut pas être mesquin ni injuste : BHO sait parfois aussi tenir ses promesses. Il avait promis d’intensifier la guerre en Afghanistan, c’est désormais chose faite.Et l’envoi de nouvelles troupes supplémentaires est envisagé une fois de plus. Pensant certainement que l’Afghanistan était un terrain de jeu bien trop petit pour lui, Barack a décidé d’étendre une bonne fois pour toutes le conflit au Pakistan voisin. A ce sujet, on apprenait ceci dans l’édition du 10 juin 2009 du Canard enchaîné  : "Autre révélation, cette fois des attachés militaires en poste à l’ambassade de France de Washington : le général australien Kilcullen critique vivement les bombardements des avions US sans pilote sur les zones frontalières du Pakistan avec l’Afghanistan. "Ces drones utilisés par la CIA affirme-t-il, tuent plus de civils que de terroristes. Et cela a pour effet de jeter les populations locales, victimes de ces tirs, dans les bras des talibans"" et le journaliste Claude Angeli sarcastique de conclure : "En bon français, cela s’appelle découvrir l’Amérique..."

Et pour le Proche-Orient ? Là encore on allait voir ce qu’on allait voir. Super Obama allait remettre les faucons de Tel-Aviv à leur place, stopper la colonisation et permettre la création d’un Etat palestinien. Résultats obtenus : le chef de la diplomatie de l’Etat hébreu Avigdor Lieberman est d’une arrogance folle (malgré les soupçons de fraude, abus de confiance, d’entrave à l’enquête, de corruption, de blanchiment d’argent qui pèsent sur lui et qui pourraient lui valoir sa place), les expulsions des familles palestiniennes de Jérusalem-Est ne faiblissent pas (encore à Cheikh Jarrah au début du mois d’août, 53 personnes dont 19 mineurs ont été jetés à la rue par les colons) et Netanyahu n’a pas hésité à poser ses conditions pour la naissance d’un futur Etat palestinien : "Le territoire alloué aux Palestiniens sera sans armée, sans contrôle de l’espace aérien, sans entrée d’armes, sans la possibilité de nouer des alliances avec l’Iran ou le Hezbollah". On pourrait parler d’une conception pour le moins brejneviéenne de la souveraineté d’un Etat...
 
Fin de l’état de grâce ?
 
Au vu de tous ces éléments, le vernis commence à craquer et les tours de magie du David Copperfield de la Maison-Blanche n’amusent plus autant les Américains.A en croire un sondage de l’Université Quinnipiac publié en début de mois, la popularité du président s’est nettement détériorée ces dernières semaines, seuls 50% des personnes interrogées approuvent l’action de BHO, contre 42% qui la désapprouvent. Sa politique économique fait face à une majorité de mécontents : 49% contre 45%, tandis que la réforme du système de santé est rejetée par 52% des personnes interrogées contre 39%.

La fin de l’état de grâce pour le Messie cosmoplanétaire ?
 
Maurice Gendre

La bulle Obama (deuxième éclatement)

Vendredi 14 août 2009 -


http://www.marcfievet.com/article-34881502.html
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