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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 06:00

publié par
roland (Dazibaouebmaster) le 09/08/2009 17H22



Poing levéPar Yves Barraud

Avec les chômeurs, les précaires, les CDD non renouvelés et les intérimaires sans mission, la classe ouvrière paie le plus lourd tribut à LEUR crise, prétexte à restructurations, délocalisations et plans massifs de licenciements. La résistance tente de s’organiser.

Depuis plus de deux ans, nous assistons impuissants à un profond séisme qui ébranle et ruine des acquis sociaux gagnés au fil des décennies et même des siècles. Cette casse sociale motivée par l’idéologie ultralibérale dominante, a trouvé depuis un an un prétexte imparable à sa poursuite et à son amplification : la CRISE.

Une crise provoquée par cette idéologie rétrograde qui gangrène le monde, dont le principal postulat consiste à laisser aux marchés le soin de s’autoréguler, rendant inopportune et malvenue toute intervention du pouvoir politique dans la bonne marche de l’économie. C’est ainsi que Ronald Reagan, Président des États-Unis dans les années 80, déclarait : «Le Gouvernement n’est pas la solution, c’est le problème !», résumant en une phrase l’idéologie qui allait dorénavant dicter les règles de l’économie mondiale.

On a pu en mesurer depuis tous les bienfaits. Les marchés ne s’autorégulent pas, ils déréglementent. Ils distillent le poison du dumping financier, économique et social à court terme, avec pour conséquence la mise en concurrence déloyale des travailleurs entre eux, qui conduit invariablement au nivellement par le bas des salaires et des protections sociales. Le cas des «Continental» est de ce point de vue malheureusement exemplaire, eux qui avaient accepté de revenir aux 40 heures de travail hebdomadaire pour préserver leur emploi en France, avant qu’on ne leur annonce la fermeture de leur usine… sur fond de crise dans le secteur automobile et donc, par ricochet, dans l’industrie du pneumatique.

Face à ce forcing ultralibéral visant à produire au coût le plus bas (quelles qu’en soient les conditions et les conséquences), les ouvriers n’ont pas d’autre choix que de se battre pour obtenir des indemnités de licenciement les plus «avantageuses», par l’occupation de leurs usines, par la menace de les faire sauter ou la séquestration de leurs patrons. On peut comprendre ces
sursauts de désespoir !

Leurs emplois sont condamnés, leurs perspectives de reclassement sont quasiment inexistantes dans des bassins industriels sinistrés. Le seul moyen de tenir, d’assurer un peu son avenir et celui de ses enfants, c’est de partir avec 20.000 ou 30.000 €, avant de toucher le chômage, puis au bout de deux ans, le RMI pour ceux qui y auront droit.

Des dizaines de milliers d’ouvriers sont aujourd’hui condamnés à cette perspective. Chaque jour apporte son lot de plans de licenciements un peu partout en France. Après les chômeurs qui ont peu de chance de retrouver du travail, les intérimaires en panne de missions et les CDD non renouvelés, les ouvriers vont, ces prochains mois et toute l’année 2010, remplir les charrettes à destination de Pôle (sans) Emploi. Nous en mesurerons l’hécatombe dès septembre…

Pendant ce temps, on assiste à une véritable débâcle syndicale, une piteuse retraite sur le front de la casse généralisée du tissu industriel français. Les ouvriers sont abandonnés à leur sort par des centrales résignées qui, en 2009, n’ont rien fait d’autre que d’organiser de grands défilés improductifs.

Quand mettrons-nous enfin des visages sur les centaines, les milliers de drames qui se jouent en province, souvent dans des villes isolées ? Quand, dans une grande convergence de mobilisations, toutes celles et tous ceux qui voient leur emploi menacé (ou qui l’ont déjà perdu) vont marcher sur Paris pour montrer à la population que derrière les chiffres des licenciements actuels et à venir se cachent autant de drames professionnels, personnels et familiaux ?

La riposte tente de s’organiser, notamment dans l’est de la France où l’on annonce la création d’un Collectif de Résistance Ouvrière. Vous trouverez ci-dessous un premier communiqué, en espérant que cette initiative ne reste pas sans lendemain.

Verrons-nous à l’automne plusieurs centaines de milliers d’ouvriers manifester leur mécontentement dans les rues de Paris ?

Avec nos petits moyens, nous soutenons cette volonté de RÉSISTER !

Yves Barraud pour
Actuchomage.org et Rénovation-démocratique.

==> Plus forts (et poignants) que les mots :
LES IMAGES ET LE SON.

COLLECTIF DE RÉSISTANCE OUVRIÈRE
Face à la gravité de la situation sociale et aux licenciements, face au culot et au mépris du gouvernement et de la classe politique, il faut une réaction puissante et massive.

Ce n’est pas avec quelques manifestations ponctuelles que nous aurons une chance de les faire fléchir, mais bien en recherchant le blocage général.
C’est pourquoi il faut nous rassembler et ne plus rester chacun dans son usine ou dans sa ville : Ce n’est qu’en nous fédérant et en organisant nous-mêmes la riposte que nous pouvons espérer gagner !

NOUS, salariés d’entreprises qui allons être licenciés ou le sommes déjà, révoltés par l’injustice qui nous est faite et par l’absence de morale de nos patrons comme de nos dirigeants politiques, avons décidé de nous rassembler pour AGIR.

Nous lançons donc un Collectif de Résistance qui vise à rassembler tous ceux qui veulent lutter : Ouvriers d’usines qui ferment, restructurent ou délocalisent, salariés du public et du privé qui subissent leur prétendue crise, exclus, précaires, chômeurs, étudiants et exploités de toutes sortes.

Notre but : Organiser des actions fortes et visibles qui redonnent confiance aux travailleurs de ce pays, et leur donnent envie de rejoindre le mouvement, de l’amplifier et de le généraliser.

Le pire serait de ne rien faire !

C’est malheureusement ce que nous proposent aujourd’hui nos directions syndicales, engluées dans leurs discussions, bilans et négociations à la même table que le gouvernement et le patronat, alors qu’on sait très bien que ce sont nos adversaires et qu’ils ne comprennent qu’un seul langage : Celui du rapport de force !

Notre collectif, nous le voulons donc indépendant afin de décider nous-mêmes de nos actions et de la façon de les mener.

Même si nous accepterons bien entendu tous les soutiens, qu’ils émanent des unions syndicales locales, des syndicats isolés ou des partis politiques qui sont pour que la lutte se construise et s’organise au plus vite, sans attendre les échéances électorales.

Que ce soit à titre individuel, en tant que groupes de salariés ou en tant que sections syndicales, REJOIGNEZ NOUS !

Prochaine réunion d’information :

• Vendredi 4 septembre 2009 à 20h00 à Saint-Dizier. Maison des Syndicats.

• Prochaine action possible : le 17 septembre 2009 à la Bourse de Paris.
Les fédérations CGT de la Chimie et de la Métallurgie (par le biais de son collectif auto) ont lancé l'idée de cette mobilisation. Ne laissons pas cette initiative devenir une énième date sans lendemain. Faisons-en une véritable mobilisation combative de nos entreprises, tremplin à la mobilisation générale.

D’ores et déjà nous ont rejoint des salariés de SODETAL (55), MC CORMICK (52), ELLAT (55), EBREX (55), ROCAMAT (55)…

Né en Meuse et Haute-Marne, notre collectif a vocation à s’étendre régionalement et nationalement. Nous sommes notamment en contact avec les PSA de Mulhouse, les Conti de Compiègne, les Goodyear d’Amiens, les TTBM d’Epernay et les Michelin de Clermont. Nous avons déjà participé à des manifestations communes et étudions les moyens d’amplifier et de faire converger nos luttes.

Contact : 03.29.78.84.90 ou 06.22.05.09.24

Rénovation-démocratique


Source:

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5405
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