Blog d'opinion et de résistance. Les médias ne sont pas libres, mais simples outils de désinformation et de propagande pour l'Occident militaro-financier. Pas de liberté d'informer, donc pas de liberté ni de démocratie. La désinformation est l'ennemie Public N°1. Eva, journaliste-écrivain, libre-penseuse, dénonce et interpelle.
Sommaire :
- L'emprise diabolique d' Israël, principal Etat terroriste de la planète, passe par les médias
par Eva
- Gaza est le laboratoire des méthodes de soumission des peuples, sous l'égide d'Israël
- La doctrine israélienne du ravage, article de mondialisation.ca
2 - le concept de « surplus humanity », d’"humanité excédentaire" - Israël considère le peuple palestinien comme un peuple excédentaire. Les États capitalistes du monde entier, et à leur tête les États-Unis, ont décidé que certaines populations comme devant être dispersées ou exterminées. Le peuple palestinien est un cobaye sur lequel Israël et les États-Unis essaient de nouvelles méthodes d’expulsion de population (Penser aux paramilitaires en Colombie qui ont expulsé par la terreur, avec l’appui de l’armée et le silence total de la justice, cinq millions de paysans pauvres et d’autochtones de leurs terres.)
3 - le concept de « warehousing », c’est-à-dire le parquage - comment parquer les "humains excédentaires" dans des camps de réfugiés, dans des zones de déportation, dans des réserves amérindiennes, dans des bidonvilles, etc. ;
4 - le concept de « counter-insurgency », contre-insurrection :
Israël fait des tests sur le terrain d’armes et de méthodes.
Le peuple palestinien sert de cobaye à ces tests.
Ces méthodes seront utilisées au Canada et dans les autres pays
a - développement des méthodes, des armes et des technologies contre-insurrectionnelles.
(seulement pour la recherche d’armes nouvelles les États-Unis ont dépensé 1,4 trillions de dollars) :
balles qui traversent le béton ;
appareil permettant de voir à travers les murs ;
chaque arbre, maison, immeuble, mur, est maintenant simulé sur des écrans d’ordinateurs, ce qui permet aux militaires de "voir" ou de diriger les soldats.
technologies de surveillance électronique, de détection et de destruction ;
drones (avions télécommandés, c’est-à-dire sans pilote, des robots de surveillance et de destruction) ;
techniques d’empoisonnement de militants, etc.
méthodes de l’armée israélienne pour attaquer les villes : les soldats ne circulent plus dans les rues, ils traversent les murs des maisons, d’une maison à l’autre (..)
b - exportation de spécialistes israéliens en méthodes contre-insurrectionnelles, testées en Palestine. Ces spécialistes sont très demandés.
techniques d’assassinats sélectifs de personnes et de massacres pour expulserr les populations ;
techniques de contrôle des populations
Exemples :
contre les militants anti-Apartheid en Afrique du Sud (..)
pour aider les mouvements séparatistes de zones riches et exclure les autochtones comme dans certains pays d’Amérique latine, etc.
Les États du monde veulent transformer la guerre d’Israël contre les Palestiniens en un système mondial de soumission des peuples.
Jeff Halper a parlé du triangle de légitimité (1) du contrôle par État ; (2) du contrôle de l’économie ; et (2) du contrôle des mouvement de populations :
1 - le contrôle par État et légitimisation de tout ce que l’État fait : Un État peut bombarder, torturer, assassiner, il est légitimisé par les médias, par l’idéologie, mais un mouvement insurrectionnel qui défend les droits d’un peuple est considéré comme terroriste ; L’ONU légitimise l’usage de la force par les États ; l’usage de la force par les mouvements de Résistance des peuples (peuple palestinien) est considérée comme étant du terrorisme, parce que ce n’est pas un État qui emploie la force ;
2 - le contrôle de l’économie : l’État a le droit de fixer les mesures de crise économique, etc.
3 - le contrôle des mouvements de population : L’État a le droit de déporter, de bombarder, de terroriser, de parquer des populations.
Jeff Halper est un anthropologue engagé, auteur et militant.
Il est coordonnateur du Comité israélien contre les démolitions de maisons (CICDM)
Postulant au Prix Nobel de la Paix en 2006 avec Ghassan Andouni, il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le conflit israélo-palestinien et intervient fréquemment sur ce sujet.
suite, notamment comment réagir ? à
http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-27041528.html
Israël est à la pointe du combat contre les peuples. Et il ose nous demander de nous apitoyer sur leur Shoah (qui n'est d'ailleurs pas leur apanage, puisque, par ex, davantage de Tsiganes ont été exterminés !) ?
La doctrine israélienne du ravage
par Jonathan Cook
22 janvier 2009
Dans les derniers jours avant qu'Israël impose un cessez-le-feu unilatéral à Gaza pour éviter d’embarrasser la future administration Obama, ce pays a renforcé son agression, poussant ses troupes plus profondément dans la ville de Gaza, intensifiant ses tirs d'artillerie, entraînant le déplacement de milliers d'autres personnes.
Antonio Artuso
La stratégie militaire d'Israël à Gaza, même dans ce que ses responsables ont appelé l’« acte final » poursuivait un plan établi lors de la guerre du Liban, il y a plus de deux ans.
À cette époque, en un mois de frappes aériennes intenses, Israël avait détruit une grande partie de l'infrastructure du Liban. Même dans les dernières heures de la guerre, alors que le cessez-le-feu était en cours de finalisation, Israël a lancé plus d'un million de bombes à fragmentation au Sud Liban, apparemment dans l'espoir de rendre la région aussi inhabitable que possible.
De même, la destruction par Israël de la Bande de Gaza s’est poursuivie avec une vigueur acharnée jusqu’au tout dernier moment, même si, selon des articles dans les médias israéliens, l'armée de l'air avait épuisé ce qu'elle appelait sa « collection de cibles du Hamas » dès les premiers jours de combat.
Les militaires ont éludé le problème en élargissant la définition des immeubles affiliés au Hamas. Ou, comme un haut fonctionnaire l’a expliqué : « Il y a de nombreux aspects concernant le Hamas, et nous essayons de les frapper dans leur intégralité, car tous sont lié et tous soutiennent le terrorisme contre Israël. »
Cela a permis d’inclure dans les cibles les mosquées, les universités, la plupart des bâtiments gouvernementaux, les tribunaux, 25 écoles, 20 ambulances et plusieurs hôpitaux, aussi bien que les ponts, les routes, 10 centrales électriques, les égouts, et 1500 usines et 1500, ateliers et magasins.
Les responsables de l'Autorité Palestinienne à Ramallah évaluent les dégâts jusqu’ici à 1,9 milliard de dollars, en faisant remarquer qu’au moins 21.000 immeubles résidentiels ont besoin d’être réparés ou reconstruits, ce qui pousse une fois de plus 100.000 Palestiniens dans des camps de réfugiés. Par ailleurs, 80 pour cent de la totalité de l'infrastructure agricole et des cultures ont été détruits. L'Autorité Palestinienne a précisé que son estimation est « prudente. »
Israël ne regrettera rien de tout cela. En fait, loin d'être des dommages collatéraux malchanceux, la dévastation généralisée était l'objectif implicite de l'offensive. Israël, tout comme les militaires, ont cherché cette politique de neutralisation du Hamas par la destruction généralisée des infrastructures et de l'économie de Gaza.
Cette politique est connue sous le nom de « Doctrine Dahiya, » du nom d'une banlieue de Beyrouth, pratiquement rasée lors de l'attaque d'Israël contre le Liban en été 2006. Cette doctrine a été résumée dans une phrase de Dan Halutz, chef d'état-major d’Israël à l'époque. Il a dit que le bombardement du Liban pourrait le « faire retourner 20 ans en arrière. »
Le commandant du sud d'Israël, Yoav Galant, s’est fait l’écho de ces sentiments le premier jour de l'offensive sur Gaza : l'objectif, a-t-il dit, c’est « d'expédier Gaza à des décennies dans le passé. »
Au-delà de ces petites phrases, Gadi Eisenkot, chef du commandement du nord d'Israël, a clarifié en octobre les aspects pratiques de la stratégie : « Ce qui est arrivé dans le quartier de Dahiya à Beyrouth en 2006 arrivera dans tout village sur lequel Israël tirera. Nous emploierons une force disproportionnée contre eux et nous provoquerons là-bas beaucoup de dommages et de destructions. De notre point de vue ce ne sont pas des villages civils, ce sont des bases militaires. Ce n'est pas une recommandation. C’est un plan. »
Dans l'interview, le général Eisenkot parlait de la prochaine reprise des hostilités contre le Hezbollah. Cependant, cette doctrine a été aussi conçue pour servir dans la Bande de Gaza.
Gabriel Siboni, un colonel de réserve, a exposé le nouveau « concept sécuritaire » dans un article publié par l'Institut des Études sur la Sécurité Nationale de l'Université de Tel Aviv, deux mois avant l’attaque contre Gaza. Les stratégies militaires conventionnelles pour faire la guerre contre les États et les armées, écrivait-il, ne peuvent pas vaincre les mouvements de résistance du socle national, comme le Hezbollah et le Hamas, qui ont des racines profondes dans la population locale.
L'objectif est plutôt d'utiliser la « force disproportionnée, » de façon à « infliger des dommages et de mettre en face d’un châtiment d’une ampleur telle qu’il exigera de longues et coûteuses procédures de reconstruction. »
Le colonel Siboni a reconnu, comme les « décideurs et l'élite au pouvoir, » que la principale cible du déchaînement d’Israël comporte les « intérêts économiques et les centres du pouvoir civil qui soutiennent l’organisation [ennemi]. »
Le colonel Siboni a concédé que, le mieux que puisse espérer Israël contre le Hamas et le Hezbollah, c’est un cessez-le-feu dans des conditions favorables pour Israël, et de repousser la prochaine confrontation en laissant « l'ennemi se démener dans de coûteuses et longues procédures de reconstruction. »
Cependant, dans le cas de la longue reconstruction de Gaza, Israël a dit espérer ne pas répéter les erreurs du Liban. À l’époque, le Hezbollah, avec l'aide de fonds iraniens, a encore renforcé son prestige dans la population locale en avançant rapidement le financement de la reconstruction des maisons libanaises détruites par Israël.
Selon les médias israéliens, le Ministère des Affaires Étrangères a déjà rassemblé un groupe de travail pour « le lendemain, » afin d'assurer que ni le Hamas ni l'Iran n’apportent de crédit pour la reconstruction de Gaza.
Israël veut que toute l’aide soit acheminée par l’intermédiaire de l'Autorité Palestinienne ou d’organismes internationaux. Le bouclage de la Bande de Gaza, pour empêcher la contrebande à travers les tunnels sous la frontière avec l'Egypte, fait partie intégrante de cette stratégie.
À la grande satisfaction d’Israël, la reconstruction de Gaza risque d'être encore plus lente que ce à quoi l'on aurait pu s’attendre.
Les diplomates font remarquer que, même si l’aide occidentale afflue vers l'Autorité Palestinienne, elle aura peu d'effet si Israël maintient le blocus, freine les importations d'acier, de ciment et d'argent.
Et les donateurs internationaux ont déjà signalé être fatigués de financer des projets de construction à Gaza seulement pour les voir détruits par Israël peu de temps après.
La semaine dernière, manifestant bien plus que de l'exaspération, le Ministre des Affaires Étrangères de Norvège, Jonas Gahr Stoere, a résumé l'opinion générale des bailleurs de fonds : « Donnerons-nous encore une fois pour la construction de quelque chose qui est détruit, reconstruit et détruit ? »
Texte original en anglais, Israel’s Doctrine of Destruction, Bombs to ‘send Gaza back decades’,
publié le 21 janvier 2009.
Traduction: Pétrus Lombard.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=11960
Gaza
le 21.01.2009 |
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