Blog d'opinion et de résistance. Les médias ne sont pas libres, mais simples outils de désinformation et de propagande pour l'Occident militaro-financier. Pas de liberté d'informer, donc pas de liberté ni de démocratie. La désinformation est l'ennemie Public N°1. Eva, journaliste-écrivain, libre-penseuse, dénonce et interpelle.
Bien sûr, l’idée n’est pas neuve, La Famille en or lui doit ses belles heures, et Attention à la marche« représentatifs » de la population. Il est aidé par un ami et un public extrêmement bruyants ainsi que par une marge d’erreur. Cette marge va decrescendo, ainsi à la première question, il a une marge d’erreur de 40 % (sa réponse se situe donc entre 20 et 60 % par exemple) puis de 30 points, 20, 10 et, enfin, il faut donner la valeur exacte de « ce que pensent les Français ». exploite aussi le filon. Mais force est de noter quelques différences tout de même. Rappelons les règles de ce jeu. Pour arriver au million d’euros, le candidat doit répondre à cinq questions que l’Ifop a préalablement posées à 500 Français
Passons sur le côté insupportable du bruit de fond, sur le style éculé de Jean-Pierre Foucault, mais notons tout de même, que les sondages déjà accusés de bien des mots, sont ici profondément salis. « L’opinion publique n’existe pas », disait Bourdieu, TF1 entend bien prouver que si ! Pourtant, il faut fouiller pour savoir comment ces sondages ont été réalisés [rappelons que la loi sur les sondages obligent de présenter la méthode utilisée par le sondage en même temps que ses résultats]. En fouillant un peu, on apprend donc que ce sondage est réalisé par l’Ifop sur 500 personnes. On reproche souvent aux sondages (politiques) l’oubli de la marge d’erreur dans la présentation des résultats. Ceux-ci, réalisés généralement sur un échantillon de 1 000 personnes, sont fiables à environ trois points près. Si on me permet une simplification mathématique, on dirait donc que sur une population de 500 personnes, population choisie par TF1 pour son émission, la marge d’erreur est donc de plus de 5 %. Selon les termes de TF1, il faut donc dire que la marge d’erreur est d’au moins 10 % (5 points de plus ou de moins soit une fourchette de 10). Les deux dernières étapes du jeu sont donc purement hasardeuses, on doit découvrir le résultat d’un sondage avec une précision que ce sondage n’est pas même en mesure de garantir. Autant dire que l’on se trouve dans un jeu de hasard au même titre qu’A prendre ou à laisser, le fameux jeu où il fallait ouvrir des boîtes au hasard. En soit, ce n’est pas un problème, sauf que Jean-Pierre Foucault, ne cesse de nous rebattre les oreilles, tout au long de l’émission, avec des expressions telles que « voyons ce que les Français pensent ». On peut avoir l’opinion que l’on veut au sujet des sondages, mais, là franchement, je ne vois pas ce qu’une maison comme l’Ifop peut gagner à associer son nom avec un programme qui décrédibilise autant les sondages. L’institut de sondages - présidé par Laurence Parisot - n’aurait-il donc aucune éthique scientifique pour voir ses sondages dévoyés à ce point ?
Un petit point pour se rassurer tout de même - et peut-être pour montrer à quel point TF1 est tombé bien bas - Power of Ten, l’émission d’origine, a cessé d’être diffusée faute d’audience !
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Appel républicain : à vous de signer !
Appel du journal Marianne, notamment pour le pluralisme de la presse -
sur le site de http://Marianne2.fr
L'appel républicain que nous avons publié vendredi est devenu un véritable évènement politique. Nous proposons à présent à nos lecteurs de le signer. Avant d'autres initiatives
vendredi 15 février 2008, par François Xavier oulala.net
Pourquoi je n’irai pas au Salon du livre de Paris qui se tiendra du 14 au 18 mars 2008 ? Pourquoi je vous incite tous à faire de même ? Pourquoi j’en appelle à son boycott ? Tout simplement parce que l’invité d’honneur en est Israël. Et tout comme l’Afrique du Sud de l’apartheid était boycottée en son temps, Israël doit l’être aussi tant que ce pays continuera à ignorer les principes mêmes des droits fondamentaux qui régissent les peuples.
N’en déplaise
Pourquoi je n’irai pas au Salon du livre de Paris qui se tiendra du 14 au 18 mars 2008 ? Pourquoi je vous incite tous à faire de même ? Pourquoi j’en appelle à son boycott ? Tout simplement parce que l’invité d’honneur en est Israël. Et tout comme l’Afrique du Sud de l’apartheid était boycottée en son temps, Israël doit l’être aussi tant que ce pays continuera à ignorer les principes mêmes des droits fondamentaux qui régissent les peuples.
N’en déplaise à Pierre Assouline qui continue de répandre la désinformation sur son blog du Monde
où il raconte tout et n’importe quoi de manière à détourner l’attention en lançant en pâture aux imbéciles de fumeuses déclarations qu’aurait tenues Tarik Ramadan à propos du boycott du Salon du livre de Turin (8 au 12 mars 2008), lequel, quel heureux hasard (sic), a aussi comme invité d’honneur Israël ... alors que c’était l’Egypte qui avait été désigné, mais bon ...
Pierre Assouline est un coquin qui rend compte de façon tendancieuse en déformant sciemment, purement et simplement les termes du débat. Il oublie aussi que tout est politique dans nos sociétés, cette rupture que Sarkozy n’est pas le seul à pratiquer a fait qu’il n’y a plus d’un côté les affaires, et de l’autre le petit monde feutré de la culture qui ne voit rien, qui est "au-dessus" : tout est politique monsieur Assouline !
Un mouvement s’est mis en place, lancé par des partis politiques, des personnalités et des associations qui militent pour les droits des Palestiniens demandant à ce que l’on changeât d’invité d’honneur car il était à leurs yeux indécents de célébrer un Etat - en en faisant un « invité d’honneur » - alors que son gouvernement ne respecte pas la minimum des droits humains et humilie quotidiennement le peuple palestinien. D’autant que le prétexte en est les 60 ans de la création d’Israël, autant dire la tristement célèbre Nakba ... C’est donc bien plus qu’une provocation, c’est un scandale, une gifle de plus aux hommes de bonne volonté !
Il est donc clairement question de critiquer le choix de cet « Invité d’honneur » et non d’empêcher les auteurs israéliens de s’exprimer ni même de débattre avec eux ! La propagande mensongère s’est alors mise en marche : il s’agirait d’une démarche antisémite ! Un refus de la liberté d’expression ! Ou encore, comme l’écrit Pierre Assouline, « un boycottage des écrivains israéliens ».
Et ne tombons pas dans l’erreur typique que commettent la plupart des commentateurs : celle de confondre le boycott personnel d’écrivains ou artistes "individu qui ne représente et n’engage que lui-même" (et encore, ça se discute si c’est un écrivain-citoyen-colon) et le boycott institutionnel de l’Etat d’Israël invité de déshonneur du salon. Il n’a jamais été question de boycotter des écrivains israéliens mais bien de dénoncer par le boycott l’invitation officielle par le salon de l’Etat d’Israël l’année même où l’on devrait pleurer 60 ans d’occupation illégale et violente...
Et comme toujours, ce sont les défenseurs aveugles de la politique israélienne qui se donnent le beau rôle et se permettent tout et n’importe quoi sous prétexte qu’ils ont une vitrine médiatique complice ... Où est l’antisémitisme dans le refus de célébrer Israël et sa politique d’oppression ? Cela n’a rien à voir avec l’antisémitisme ou le déni de la liberté d’expression.
Suivons donc le poète israélien Aaron Shabtaï qui affirme qu’il boycottera à titre personnel "tant la Foire du livre de Turin que le Salon du livre de Paris en ne se joignant pas à la délégation de son pays." ?
Il précise qu’il "ne pense pas qu’un État qui maintient une occupation, en commettant quotidiennement des crimes contre des civils, mérite d’être invité à quelque semaine culturelle que ce soit. Ceci est anti-culturel ; c’est un acte barbare cyniquement camouflé en culture. Cela manifeste un soutien à Israël, et peut-être aussi à la France, qui appuie l’occupation. Et je ne veux pas, moi, y participer.”
Les BHL et Cie vous diront que Aaron Shabtaï est colonisé par la haine de soi, qu’il est fou (c’est un poète, ce n’est pas une personne sérieuse !) et que cela lui fait prendre le parti des antisémites... On connaît la musique.
Par contre, vous tous qui avez encire une conscience avec un minimum de valeurs, de principes et de dignité, vous ne pouvez pas vous associer à cette mise à l’honneur d’un Etat dont les pratiques politiques et militaires sont une insulte à notre dignité humaine.
Boycottons le Salon du livre de Paris ! Et retrouvons-nous en juin à celui consacré à la Poésie !
Lançons le Boycott du Salon du livre de Paris ! |
16 février 2008, par Marco Giusti [retour au début des forums] Foire italienne et presse française ![]() |
Foire italienne et presse françaiseMarek Halter a publié dans le monde du 15 février l’article Au secours, on brûle les livres ! (http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/02/15/au-secours-on-brule-les-livres-par-marek-halter_1011874_0.html) qui est plein de choses inexactes. C’est quand même grave pour un journal comme Le Monde. L’article suivant, même s’il ne prend pas position, remet les pendules à l’heure : http://italie.italieaparis.net/articles/112-foire-turin |
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Pour un vrai service public de la Télévision
par Yves Loiseau, France-Télévisions
L’absence de vrai débat citoyen autour de la réforme Sarkozy de l’audiovisuel public est à proprement parler sidérant. Gageons que la commission Copé mise en place par l’Elysée ne corresponde sans doute pas à la totalité du chantier. Pratiquement un mois et demi après l’annonce élyséenne et si l’on excepte la réaction normale des professionnels de la profession et celle des parlementaires: pfuit! Envolé le débat national! Sans doute pour rester dans la veine des problèmes de pouvoir d’achat, mes confrères ont choisi de sélectionner dans le discours du président le chapitre consacré à la suppression de la publicité. Selon moi, c’est la première embrouille : en termes de communication, il est sûr que cela fait l’accroche ! Mais c’est également loin de refléter l’essence des propos présidentiels. Je m’interroge donc, tout de même, - les jours ayant passés - sur le silence quasi total observé sur le reste de la réforme annoncée. Et sur la volonté du président d’ouvrir l’ensemble du dossier. Certes, dimanche soir, il y a tout de même quelques allusions dans l’interview de Jean-François Copé sur BFMTV Daily Motion. Mais j’insiste : il y a un point qui devrait au moins intéresser les lecteurs d’Agoravox : c’est celui de faire entrer - c’est une quasi-citation - la télévision publique dans le modèle économique de l’industrie numérique. Le lien, en quelque sorte, avec certaines propositions du rapport Attali. Et personne n’a évoqué la réforme du cahier des charges de chacune des chaînes déjà existantes puisque le président de la République et son gouvernement se sont portés garants de l’intégrité du périmètre. Y reviendra-t-on ? Promesses d’hommes et de femmes politiques, mais sur ce point nous sommes bien obligés de croire : il s’agit du président ! Sans se faire d’illusions parce que dans le domaine de la télévision publique il n’y a aucune différence entre la droite et la gauche ! Cahier des charges donc ! Le président a dit qu’il allait s’y impliquer personnellement : diantre ! Pendant les sept ans de mon temps passé au Conseil d’administration de France Télévisions, j’ai été convoqué deux fois par des associations familiales :
Que font donc aujourd’hui les associations familiales - pourtant puissantes - et les associations de consommateurs - pourtant efficaces - pour intégrer le débat sur la télévision publique et exiger que ces questions soient posées ! Ne peuvent-elles pas elles aussi, ces associations, ces confédérations syndicales qui s’intéressent au « cadre de vie », exiger de figurer au nombre des interlocuteurs de l’Elysée et de la culture ! Journaliste. Réfléchir au financement, c’est bien sûr réfléchir au contenu parce que tous les programmes ne sont pas égaux devant le porte-monnaie public ! De façon à bien marquer les spécificités propres aux programmes du secteur public de l’audiovisuel en matière d’éducation, de culture et de divertissement, pourquoi ne créerait-on pas un comité de l’éthique et de la déontologie. Ce comité permanent pourrait donner son avis sur le contenu des programmes du service public. Remplacer le CSA par un comité d’éthique Intégré dans la nouvelle loi, il serait composé de 12 représentants des associations sociales et familiales représentatives, de l’université, du parlement, etc., et produirait des recommandations et des avis... Les médiateurs des sociétés du secteur public audiovisuel - interface entre les téléspectateurs et les professionnels - seraient membres consultatifs de ce haut comité spécialisé. Cet organisme serait plus un observatoire « moral » qu’un commissariat de police. Sans préjuger du Comité présidé par Jean-François Copé, je pense que ce serait à un organisme de ce type de rédiger le cahier des charges, le contrat, la charte qui doivent être passés entre la nation et les sociétés de l’audiovisuel public. Une fois ce texte adopté, il serait soumis solennellement à l’approbation du président de la République - qui sera, comme pour les magistrats, le garant de l’indépendance - et au vote du Parlement - qui suivra tous les ans l’évolution des choses ne serait-ce qu’en votant le budget. Le Haut Comité de l’éthique choisirait également le président de la société tête de groupe après qu’une short list ait été établie par la présidence de la République sur propositions du Parlement. In fine, le président de l’organisme public de télévision sera donc nommé par le chef de l’Etat. Gageons que la Commission Copé n’ira pas jusque-là dans sa réflexion sur le cahier des charges. Tenir compte de l’aménagement du territoire Le problème - récurrent - de France 3 pose, par exemple, très nettement, la question de l’aménagement du territoire. Au-delà de la grille nationale de programme, c’est de la régionalisation de toute une industrie audiovisuelle et numérique dont il faut parler ! La remise à plat de cet ensemble - si l’on veut vraiment aller au fond des choses et réfléchir à quelque chose qui tienne la route plus de cinq ans - exigerait une redéfinition des régions de France 3. Qu’est-ce que la région Centre qui englobe Paris, Chartres, Orléans et Blois ? Qu’est-ce que la région Sud qui englobe Toulouse et Montpellier ? Qu’est-ce que la région Bourgogne qui englobe Dijon et Besançon ? Quelle est la réalité politique, culturelle, pourquoi pas linguistique qui sous-tend ce découpage ? Les régions, politiques celles-là, seraient bien inspirées de faire des propositions au lieu de se cantonner, comme elles le font depuis des années, dans un silence abyssal ! Mais je n’ouvre pas cette véritable boîte de Pandore ! Une fois toutes ces données mises sur la table, reste maintenant le problème du financement ! De quelle télévision publique parle-t-on ? De celle qui arrive sur le poste de la télévision familiale par voie hertzienne. Point. On ne parle que du « push » classique tel qu’il a été défini par la Commission européenne... Mais, je me répète, la télévision nous arrive aujourd’hui par bien d’autres supports : ADSL, câble, satellite, G3, WiFi, etc. Sur ces supports il y a bien d’autres intervenants que les faibles éditeurs d’images animées que sont devenues les chaînes de télévision classiques. Pour ces nouveaux opérateurs diffuseurs - Free, Neuf Telecom, Orange, Vodaphone-SFR, Bouygues Télécom, etc. -, les images animées sont des produits d’appel dont ils font des arguments commerciaux. Pour tous ceux qui, comme les lecteurs d’Agoravox, sont connectés en permanence, c’est véritablement le B.A.-BA de notre environnement. En France, un internaute sur deux est un consommateur de la télévision sur un autre écran que celui du poste classique. Ça donne la mesure du problème ! Selon moi, cette constatation impose de nouveaux raisonnements financiers. Vis-à-vis du « téléspectateur » d’abord ! Tout ce qui vient de la télévision publique - push and pull - doit-il être gratuit ? Le contenu d’intérêt général doit-il être perpétuellement gratuit ? Y a-t-il la possibilité de faire la distinction entre ce qui doit continuer à être gratuit de ce qui peut commencer à être payant. Pour lancer la réflexion je propose que tout ce qui est actuellement linéaire - France 2, France 3 - y compris bien sûr dans sa déclinaison régionale -, France 4, France 5, RFO - soit diffusé gratuitement sur tous les supports... Par contre, tout ce qui est pull, services associés non linéaires - et ce peut être de nouvelles chaînes de télévision en IP ou de la diffusion à la demande VOD et autres - deviendrait payant... Il y a bien sûr des correctifs possibles, amendements, réserves, dans tous les sens à ces propositions qui ne sont que des points de départ d’une réflexion orientée davantage sur la « vraie télévision d’aujourd’hui »... sauf à refaire une nouvelle loi tous les deux ans ! Mais ce constat implique d’autres bouleversements. Augmenter l’assiette de la redevance ! Jusque-là la redevance était calculée sur la possession d’un téléviseur classique et c’est toujours à ce type d’écran que l’on faisait référence pour parler des « maisons de campagne » et décider qu’il n’y aurait plus qu’une redevance par famille quel que soit le nombre d’écrans classiques. A l’évidence, ce raisonnement est dépassé. Comment demander l’augmentation de la redevance dans ces conditions : cette augmentation serait profondément inégalitaire. Il doit y avoir une augmentation de la redevance, mais elle doit aujourd’hui tenir compte de la fameuse « fracture numérique ». Ceux qui sont du bon côté - les nantis des réseaux - paieront davantage que ceux qui ne possèdent que la TNT... Comme actuellement, la déclaration pourrait être faite sur sa feuille d’impôts avec trois cases - éventuellement - à cocher
Il s’agirait donc de modifier l’assiette de la perception pour que Mme Michu qui ne peut que recevoir - et encore - la TNT ne paye pas la même redevance que M. Stroumpf qui peut recevoir tous les programmes sur son poste classique, son ordinateur et même son téléphone ! Les inspecteurs des finances pourront calculer la modification des recettes qui seraient issues de ce nouveau type de calcul ! Mais, il y a pourtant deux choses qui ne permettent pas, brutalement, de faire ici des hypothèses chiffrées. Le périmètre retenu dans cet état des lieux ne me semble pas correspondre exactement à celui dont on semble parler actuellement et qui, pour ce qui me concerne - et j’y insiste - ne concerne que la télévision de papa : pas en dépenses, mais en recettes sûrement. Les chiffres évoqués ici et là ne correspondent qu’à un budget couvrant les dépenses d’aujourd’hui, mais en aucun cas les prévisions de programmes concernant demain. Va-t-on enfin tenir compte de la nécessité qu’il va y avoir, comme les Américains l’ont constaté de développer des programmes différents selon les écrans... La Haute Définition n’a aucune chance de se développer si elle se borne à diffuser les sempiternelles émissions de plateau qui ne gênent pas sur un écran normal. Il est clair que dans ce cadre le sport va prendre une dimension différente - une fois les problèmes déontologiques des sportifs réglés par le Haut Conseil. Il est clair également que les documentaires vont prendre un poids encore plus important qu’aujourd’hui dans les désidératas des téléspectateurs équipés de grands écrans. Va-t-on se résoudre également à se préparer à fabriquer une chaîne spécifique d’information pour la télévision portable comme la NHK- télévision japonaise de service public - le fabrique déjà ! Enfin inutile de préciser que les services associés - en surimpression des écrans - ou sur internet - comme le fait déjà Arte - vont se multiplier ! Ça coûte de l’argent tout ça et c’est loin d’être inclus dans le gros milliard d’euros dont parlent les « experts » si l’on supprime la publicité des antennes push... Dans les rentrées d’argent, on compte donc dans le raisonnement que je viens de développer sur une augmentation de la seule assiette de la redevance... A l’évidence ce ne sera pas suffisant. Faire payer le contenu diffusé à tous les fournisseurs d’accès Pour augmenter les revenus, il y a une solution complémentaire : celle d’exiger des fournisseurs d’accès, de tous les fournisseurs d’accès, qu’ils versent une « redevance » dès lors qu’ils diffusent les images animées en push ou en pull qui sont pour eux de vrais produits d’appel. Il n’y a aucune raison que la modernisation de l’industrie du numérique soit adossée sur le seul secteur de l’audiovisuel. N’oublions pas qu’à l’inverse des groupes privés dominants France Télévisions ne s’appuie sur aucun opérateur télécoms. Orange - ex-France Télécom - serait même plutôt un vrai prédateur de France Télévisions. Jusqu’à aujourd’hui, les quelques dizaines de milliers de « téléphonespectateurs » qui regardent les chaînes de télévision sur leurs appareils portables ne savent pas que sur leur facture de visionnage aucun centime d’euros n’est reversé aux véritables éditeurs des images : ça suffit ! Il ne s’agit pas là d’une taxe, mais du simple règlement d’une facture correspondant à un service fourni ! Réformer les accords Tasca Le dernier aspect concernant les gains potentiels consiste à renégocier les « décrets Tasca », on connaît l’influence des lobbies de producteurs sur le pouvoir politique. Gageons qu’ils seront bien représentés dans la commission élyséenne. Je ne rentrerai pas ici dans l’intérieur de ce dossier dont on commence par des livres récents à connaître quelques réalités. J’espère que l’on entrera dans les détails et que l’on en profitera pour supprimer une des sources de l’emploi précaire dans ce secteur en limitant les marges et en contrôlant devis et suivis de ces contrats. Mais à l’ère de la VOD et de la télévision à la demande, il est impératif que France Télévisions puisse commercialiser - comme le fait la BBC - l’ensemble des produits qu’elle édite et diffuse. Ce pourrait être une part importante de ses revenus. Ainsi, le groupe public pourrait augmenter ses ressources propres sans mettre à mal la création dont les producteurs privés ne sont pas les seuls garants. Enfin, il faut faire une dernière remarque : supprimer la publicité sur les chaînes premium, ce n’est pas supprimer la publicité dans l’audiovisuel public ! Jusqu’à preuve du contraire, la Commission européenne n’interdit pas de continuer la publicité sur les services à la demande, sur les produits associés et généralement sur tout ce qui fait le pull ! L’effet accordéon, une fois l’essentiel sauvegardé consisterait également à se limiter à l’exemple allemand : le premium de prime time - eh oui, je l’ai écrit - sans une goutte de pub... et le reste - hors émissions enfantines bien sûr - avec un zeste de réclame ! Voilà quelques pistes. Il y en a sans doute d’autres. Reste un point sur lequel j’ai l’intention d’attirer l’attention si c’est possible : la contrepartie de ces efforts qui consisterait à donner plus d’indépendance aux dirigeants et aux rédactions du service public de la télévision. |