Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 18:13

Wikipedia

 

Les Médias et Cuba,

histoire d'une désinformation honteuse

eva R-sistons

 

 

Honteux ! Les Médias s'acharnent inconsidérément sur Cuba, comme si cette île leur faisait peur, comme si elle menaçait "l'ordre" établi (par les puissants) ! Il est vrai qu'elle constitue un défi pour le capitalisme: Il a tout essayé pour l'aligner, au prix d'un blocus impitoyable, rien n'y a fait, Cuba ne désire pas changer de système !

 

Arte donne le ton, il ne manque jamais une occasion d'attaquer Cuba: Encore il y a deux jours, à l'occasion de la prise de parole publique de Castro (pour dénoncer les préparatifs de guerre mondiale), bien embarrassante pour ceux qui veulent dissimuler aux populations leurs projets malfaisants, Arte infos, au Journal de 19 h, a parlé de prisonniers politiques "et d'autres problèmes", terme vague pour dissimuler l'absence d'arguments. Quels problèmes, au fait ? La pauvreté, entretenue sciemment par le grand capitalisme international pour châtier ceux qui refusent ses mirages ? Les pénuries, orchestrées par l'Oncle Sam et ses vassaux ? De la mise en garde prophétique de Castro sur les menaces pesant sur les peuples, les Médias ne retiendront qu'une chose: Prisonniers politiques !

 

Eh oui, il reste des prisonniers politiques à Cuba. Evidemment ! En coulisses, des agents de la CIA complotent contre le pays, dans l'espoir de tuer sa liberté et de le soumettre à Washington, à sa logique d'argent, de compétition, de privatisations, d'austérité, de disparités, de violence sociale... Le pays est menacé ! Et il laisserait faire ? Pardi, il se protège comme il peut ! Il tente de mettre hors d'état de nuire ceux qui veulent attenter à sa liberté, à ses choix, à ses décisions, par tous les moyens...

 

Que pèsent les "libertés politiques", la "démocratie" a la sauce occidentale, quand on n'a pas de travail, pas les moyens de se loger ou de se soigner ? L'Occident met en avant la liberté d'opinion (toute relative, d'ailleurs !) ou de réunion, et se tait sur les souffrances des peuples en butte à la sauvagerie du capitalisme !

 

 

Rétablir la vérité


 

Castro dénonce la menace américaine, Castro dénonce les méfaits du capitalisme, Castro alerte sur les dangers d'une nouvelle guerre mondiale. De cela, les Médias ne parleront pas. Seule les intéresse l'incarcération de quelques prisonniers politiques. Cuba, est-ce seulement cela ?

 

Les touristes aiment l'île chatoyante. Cuba respire la joie de vivre, une joie de vivre qui ne dépend pas de la course au rendement, à l'argent, au pouvoir, mais d'une liberté par rapport au Système capitaliste matérialiste qui broie l'individu, d'une liberté qui repose sur la solidarité, la convivialité, le sens de la fête ! Cuba gêne. Cuba offre à ses citoyens l'éducation gratuite pour tous, la culture gratuite pour tous, la santé assurée à tous, et un Système de santé de pointe (moins de mortalité infantile qu'aux USA, par exemple !)... Les produits de première nécessité sont plafonnés, subventionnés... voilà des avantages qu'apprécieraient les citoyens de tous les pays ! 

 

Et sait-on que Cuba envoie ses médecins partout pour opérer, par exemple, les mal-voyants ? Des dizaines de milliers d'individus ont retrouvé la vue, et le plaisir de vivre, grâce à l'île tant décriée par nos médias. Je n'hésite pas à le dire: Loin de mériter toutes les critiques généreusement distillées par une Presse aux ordres, Cuba, ou Castro, devrait recevoir le Pri Nobel. Ainsi, contrairement aux Etats-Unis, le pays n'attaque personne, ne bombarde personne, ne tue personne, mais au contraire il fait oeuvre de vie, de guérison, de solidarité.

 

Hier les Médias attaquaient Cuba, aujourd'hui ils célèbrent les vertus de la présence américaine en Afghanistan. Et l'inénarrable C dans l'Air, patiemment, jour après jour, sert de relais au gouvernement: En dressant, aujourd'hui même,  les citoyens contre les habitants des cités... Il faut préparer les Français au choc de civilisations, il faut détourner leur attention des vrais problèmes, il faut faire diversion...

 

Nos Médias occidentaux sont une pourriture au service de criminels en cols blancs.

 

Eva R-sistons à la désinformation

 

Wikipedia

 

 

Pour connaître le vrai Cuba,

lire les ouvrages d'un spécialiste: Salim Lamrani

 

  • (dir.), Washington contre Cuba. Un demi-siècle de terrorisme, Pantin, Le Temps des Cerises, 2005 ISBN 2841095878
  • Cuba face à l’Empire, Genève, éditions Timéli, 2006, ISBN 2940342156
  • Fidel Castro, Cuba et les États-Unis, Pantin, Le Temps des Cerises, 2006 (ISBN 284109636X)
  • Double morale. Cuba, l'Union européenne et les droits de l'Homme, Paris, Éditions Estrella, 2008, ISBN 2953128406
  • Cuba. Ce que les médias ne vous diront jamais, Paris, Éditions Estrella, 2009. Prologue de Nelson Mandela. (ISBN 9782953128413)

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Salim_Lamrani

 

 

____________________________________________________________________________________________

 

 

20.7.10

 

 

Guy Maunoury

SOLAL  Solidarité Amérique Latine *

 

Haïti n'est plus sous les projecteurs, mais bien sur le pays n'est pas sorti des graves conséquences du terrible séisme de janvier.

Les médias nous ont abreuvés sur l'aide occidentale, sur notre générosité supposée. Il n'a évidemment été question ni de l'aide de l'Amérique Latine ni de celle de Cuba. Pour ce dernier ça n'est pas pour nous étonner. Évoquer le rôle positif de Cuba, c'est tout simplement impensable; par contre la malheureuse mort d'un prisonnier n'a pas manqué de faire les titres.

Concernant Haïti pourtant, Cuba et l'Alba ont joué un rôle très important durant le séisme mais aussi bien avant. Comme l'a déclaré le ministre des affaires étrangères de Cuba « quand le tremblement de terre a eu lieu, l'Alba n'eut pas à aller en Haïti, elle y était déjà et elle a subi le tremblement de terre avec ce peuple ». La présence de Cuba date de 1998. Au moment du séisme. Cuba et l'Alba était présente dans 127 communes sur les 137 existantes en Haïti avec 340 médecins  dans les centres de premiers soins, la gynécologie et l'ophtalmologie. Plus de 26000 haïtiens ont ainsi été opérés de la vue. Un grand nombre de visites à domicile et d'accouchements ont sauvé de nombreuses vies humaines. 160000 personnes ont été alphabétisées. 900 jeunes haïtiens ont obtenu leurs diplômes dans un pays de l'Alba, en particulier à l'école de médecine internationale de La Havane, 600 y étudient en ce moment.

Pendant les 11 jours de désastre, Cuba a envoyé 350 médecins de plus, dont 280 jeunes docteurs haïtiens qui venaient de terminer leurs études à Cuba, auxquelles se sont joint une centaine de spécialistes provenant du Venezuela, Chili, Espagne, Mexique, Colombie, Canada et mêmes des médecins étasuniens formés à La Havane. Grâce à ces équipes, 5 hôpitaux de campagne, 5 centres de diagnostic et 33 postes de soins ont été crées avec le soutien financier du Venezuela. 16 équipes chirurgicales n'ont pas cessé d'opérer 24h sur 24. 400000 vaccins contre le tétanos ont été envoyés. Actuellement plus de 1000 spécialistes de l'Alba sont présent.

Comme l'indique René Préval, le premier ministre à qui Bush avait instamment demandé de cesser tout rapprochement avec l'Alba « de 1998 à aujourd'hui, Cuba a apporté plus d'aide à Haïti que n'importe quel pays soit disant ami ». Et concernant la présence des ONG ( autant qu'en Inde ) Jean Lavalasse, un journaliste déclare que « au contraire des autres ONG présents ici, les cubains et les vénézuéliens nous parlent d'égal à égal, et surtout ne se mêlent jamais de nos affaires internes ».

Car cet événement cruel a mis un peu plus en évidence plusieurs problèmes de fond auxquels est confronté Haïti depuis son indépendance en fait.

D'abord le grave problème de la dette indéfinie de ce pays, dette ignoble imposée par la France suite à l'indépendance en 1804 et que le pays a payé pendant des décennies.

La dette odieuse ensuite due à la dictature des Duvalier et d'autres, payée de nombreuses fois pourtant, mais toujours croissante à cause des taux d'intérêts usuriers de la part des pays occidentaux.

La destruction des institutions de l'état sous l'effet des programmes d'ajustement.

La  dépendance alimentaire due à la destruction de l'agriculture vivrière causée par les importations à bas prix ou des dons. Actuellement Haïti importe 80% de sa consommation de riz alors qu'il était auto suffisant il y a 20 ans, les droits de douane étant passé de 50 à 3%.

Enfin lors du séisme les Etats Unis se sont surtout fait remarqué par l'importance des troupes envoyées, en plus de celles déjà présentes depuis le retour d'Aristide en 1994, plus que par l'aide apportée aux sinistrés. Ce qui fait dire que Washington a profité du désastre pour faire d’Haïti une base militaire. Une nouvelle application de la « stratégie du choc » chère à Naomi Klein. Ce qui compléterait ainsi le dispositif mis en place depuis un an avec les 7 bases en Colombie, au moins 2 au Panama, et la réactivation de la 7 ème flotte contrôlant la côte brésilienne.

Un dispositif très inquiétant clairement dirigé contre l'Alba et les pays comme Haïti qui aspirent à y entrer.

Mais comme le dit Fidel « Haïti permettra de vérifier combien de temps durera l'esprit de coopération avant que ne l'emporte l'égoïsme, le chauvinisme, les intérêts mesquins et le mépris des autres nations ». C'est déjà fait!

 

Après le tsunami les requins. 


Profitant de l’état de choc du pays, Monsanto vient d’offrir à 10000 agriculteurs haïtiens 450 tonnes de maïs transgénique ainsi que les engrais et pesticides associés. Ceci dans le cadre du projet Winner de l’agence USAID, chargée de promouvoir « la démocratie », c'est-à-dire  la politique étrangère des USA.

On sait ce que ce genre d’aide veut dire venant de cette agence et de la multinationale Monsanto. Les agriculteurs haïtiens vont devenir totalement dépendants de cette dernière; ils devront obligatoirement acheter les semences Monsanto ( beaucoup plus chères que les traditionnelles ) et les traitements. Ce procédé ils l’ont utilisé au Paraguay, en Argentine et au Brésil qui sont des grands producteurs-exportateurs de soja transgénique. Une autre conséquence grave est la perte de  biodiversité et ceci sans doute de façon irréversible. Alors que l’on ne connait pas les effets à long terme sur la santé humaine des transgéniques, mais que l’on connait déjà les effets destructeurs des pesticides associés ( comme le Round Up ) sur la vie des sols, car il en faut de plus en plus à cause de l’accoutumance des parasites.

Après la destruction due au séisme, voilà Haïti soumis à la folie totalitaire et destructrice des multinationales de l’agronomie. Décidément pour ce pays l’heure de la décolonisation n’est pas arrivée !

 

*Bulletin du Comité Amérique Latine de l'agglomération caennaise    n°75  été 2010

 cal14@nordnet.fr    tél. 02 31 75 28 19   02 31 43 79 75 

 

http://cbparis.over-blog.com/article-cuba-haiti-le-seisme-et-l-usaid-54210520.html

 

 

_______________________________________________________________________________

 

 

 

Les premiers ex-prisonniers « Dissidents » qui sont arrivés en Espagne ont fait les déclarations publiques qui ont laissé, comme on dit, « sur le cul » Les Espagnols, qui attendaient au moins des mots de reconnaissance au lieu des critiques dont ils ont été l’objet  de la part des nouveaux arrivants. La traduction d’articles sur la conférence de presse que sept d’entre eux ont donnée sitôt arrivés en Espagne explique l’étonnement des Espagnols. Cependant, je pense que cela devrait un peu nous aider à réfléchir sur ces « campagnes »  montées sous couvert de défense des droits de l’homme et sur la manière dont elles imposent à leurs bénéficiaires « une surenchère » permanente pour continuer à demeure acteurs dans ce que l’on peut appeler l’industrie de la désinformation avec subsides de la CIA , mobilisation du système de propagande selon un modèle éprouvé qui semble dirigé en priorité vers la gauche même si les officienes et les « héros » défendus sont souvent d’extrême-droite… Sans l’ensemble du dispositif, y compris la mobilisation du système de propagande on ne comprendrait pas  qu’il y ait a les deux poids et deux mesures: autant sont bruyantes, simultanées sur plusieurs fronts à la fois, les campagnes  en faveur des « héros du monde libre » autant le silence est fait sur les 5 Cubainsou dans le cas du français emprisonné en israëll Salah hammouri.  Nous sommes devant  véritable montage, une désinformation permanente autour des cas qui bénéficient de publicité pour être utilisé contre un pays qui a le tort de revendiquer sa souveraineté, c’est devenu une « industrie » que l’on pourrait qualifier de « culturelle » tant elle semble obéir à des règles de mise en scène, si la culture n’était pas le cadet des soucis de ceux qui sont impliqués dans la réalisation des scénarios.

 

Une conférence de presse étonnante


Mais revenons aux « dissidents cubains », les 7 premiers du lot sont arrivés à Madrid où ils ont tenu une conférence de presse. D’abord disons et la photo en témoigne , que l’apparence des ces gens  n’est pas celle de prisonniers amaigris par des conditions de détention terrible mais ils paraissent jouir d’une forme qui fait honneur à l’excellence bien connue du système de santé cubain. Notons qu’on retrouve la même santé resplendissante chez d’autres martyres de la liberté cubains que sont les épouses, les dames en blanc, qui en général font plaisir à voir tant elles sont grasouillettes. Les prisonniers libérés sont rondelets à souhait, fringants et en « descangayados »(1) non faméliques comme la presse les décrivait avant qu’ils ne soient mis en liberté .

Malgré ce bon état visible, ils ont décrit des prisons cubaines à faire frémir: « Nous avons vécu parmi les rats, les blattes, les scorpions et les excréments », a déclaré Julio Cesar Alvarez, journaliste de radio havanais de 65 ans, qui purgeait, avant sa libération, une peine de 15 ans de prison pour avoir collaboré clandestinement avec des médias américains et avoir diffusé de fausses nouvelles sur l’île soumise à une guerre de fait avec blocus. Le même Julio César Gálvez, à qui un journaliste le coeur battant a demandé « Comment vous sentez-vous à Madrid? » la réponse espérée était sans doute une larme de reconnaissance sur une joue amaigrie et la voix enrouée  d’émotion balbutiant quelques phrases de reconnaissance pour ses « libérateurs »d’une telle abomination, mais non cet homme en pleine forme mais mal embouché à rétorqué : »ici en Espagne je ne suis pas un homme libre parce que MON avenir ne dépend pas de moi mais des fonctionnaires qui m’imposent leurs  décisions« .

Un titre du journal espagnol El Mundo dit aujourd’hui dans sa une : « Les Dissidents cubains dénoncent le fait qu’en Espagne ils ne sont pas libres« .

Un autre  « élargi » Normando Hernández  40 ans a renchérit sur les conditions terribles.Il aurait  vu un prisonnier s’immoler par le feu, d’autres se mettre de l’urine dans les yeux, du pétrole sur le corps pour qu’on s’occupe d’eux, qu’on les soigne ou simplement pour qu’on réponde à leurs demandes.Ces conditions, selon lui, entraînent des maladies chroniques chez les détenus, avec des épidémies de tuberculose et de dengue. Cet homme paraissait pourtant dans d’excellentes conditions et surtout  dans la foulée de cette description, il a dénoncé l’hospitalité espagnole  : « Nous sommes dans un hôtel avec d’autres immigrants. Dans cet hôtel nous n’avons pas de bains privés. Dans ce lieu il n’y a pas d’intimité et ils me disent qu’ils vont nous déplacer vers un village proche de Valence pour vivre dans quelques baraquements où j’aurai à cohabiter avec environ 40 personnes ». Après il  a lancé une revendication lourde d’ingrats ressentiments : « Je Crois que le Gouvernement de Zapatero s’est engagé à nous accueillir, il aura  aussi nous fournir ce que nous nous méritons comme réfugiés, en ajoutant aussitôt que là où il  voulait vivre était Miami.
 
Omar Saludes, un autre des « libérés » s’en est pris au Ministre des Relations Extérieures de l’Espagne, l’un des maître d’oeuvre de leur délivrance : « Il est inacceptable que le Ministre Moratinos demande que l’Europe lève la » position commune contre  Cuba « , a dit Saludes, provocant et malgracieux. Vous noterez que ces gens en général – c’est une constante- libérés après une active propagande et intervention de la gauche n’ont rien de plus pressé que de soutenir la position de l’extrême-droite. Ce sont des gens de droite, des gens proches des idées qui fleurissent à Miami où un terroriste auteur d’assassinats dans toute l’Amérique latine peut être considéré comme un héros national. Qu’espère exactement la gauche en se lançant dans la promtion de tels héros ?

la passion politique se double le plus souvent d’un intérêt personnel manifeste mais les deux sont consubstanciels. Ce qu’il faut bien comprendre c’est que ces gens savent tous qu’un avenir confortable pour eux dépend de la manière dont ils vont vendre leur histoire en continuant à nuire à Cuba, ils sont en quelque sorte condamnés à en rajouter même si la manière dont ils ont remercié les Espagnols ont choqué l’opinion publique, il est clair qu’ils vont tout faire pour obtenir des moyens financiers et une situation confortable qui passe par leur capacité à continuer le combat pour la mafia de Miami, elle-même totalement imbriquée dans la CIA. Mais il faut bien mesurer que l’atmosphère, le microclimat qui se développe autour de cette mafia et de ses stipendiés est totalement irréelle, il se créé un phénomène d’auto-conviction autour des rumeurs les plus folles, ainsi selon eux Fidel castro est soit mort depuis longtemps, soit complètement en état d’incapacité mentale et ses réflexions seraient écrites par quelqu’un d’autres. On hurle de joie à l’annonce de sa mort, le paradoxe étant que ceux qui sont en Europe adoptent la même ligne d’irréalisme et de surenchère. Avoir droit à rejoindre le paradis, avoir tous les droits fait partie de cette vision. Miami, une belle voiture, une villa paradisiaque, une bimbo comme fiancée est l’ultime paradis des plus innocents. On peut dire que 80% des nouvelles qui sont publiés dans notre presse proviennent de sources aussi peu fiables.

Les commentaires des Espagnols devant les propos des « dissidents » ne se sont pas fait attendre. L’un d’eux a écrit une Lettre au journal El Mundo de Madrid en expliquant qu’il parlait au nom des Espagnols indigné par la conduite de ceux qui venaient d’arriver: « Je crois que, les renvoyer dans leur  pays, est le mieux à faire,  là le monsieur avec ses problèmes de bain privé n’aura pas à se plaindre et ils pourront  raconter à leur président tous leurs problèmes et dire leurs plaintes ainsi que toutes leurs idées si merveilleuses de la liberté aux dépens des autres ».

Le commentaire fait par le journal en ligne Mompox dont le correspondant a assisté dans la capitale espagnole à la conférence de presse des Dissidents libérés arrivés depuis la havane à Madrid « Si c’est ça l’échantillon, comment sera le paquet ? »


Le mode de fonctionnement des « campagnes » pour la « liberté »


En lisant ces compte-rendus, on ne peut s’empêcher de penser à quelques cas , d’abord à l’éternelle Zoé Valdes qui bien qu’ayant été une enfant chérie du gouvernement de son pays, et étant venu ici en parfait accord avec le gouvernement, ne cesse d’inventer qu’elle a subi une répression, et depuis des années vend aux médias un martyre qu’elle n’a jamais connu.Elle sait à quel point sa notoriété usurpée sur le plan littéraire et qui relève plus de la littérature de gare que de tout autre chose a besoin de cette fable de sa dissidence. j’ai déjà noté à quel point elle donne dans l’excès, on peut même être assuré que 90% des informations qu’elle donne relèvent de l’affabulation pure et simple, cela ne l’empêche pas d’être invitée sur les plateaux de télévision, d’être considérée comme experte de la chose, y compris et surtout par la gauche. est-ce que quelqu’un vérifie la crédibilité des sources ?
 
On peut également penser au cas de Valladeres le pseudo poète paralytique qui n’était ni poète, ni paralytique et qui a peine descendu de l’avion a abandonné la chaise roulante et depuis s’est révélé un agent zelé de la CIA. Si Zoe valdes écrit de la littérature de gare, lui n’a  jamais écrit la moindre rime, alors que nous avions eu droit à une campagne extraordinaire sur le poète paralysé, et que Mitterrand lui-même par l’entremise de Regis Debray était intervenu pour le faire libérer. Les Cubains avaient prévenu le président socialiste français « vous avez à faire à un espion de la CIA affabulateur. Ce qu’il faut souligner c’est une stratégie, ceux qui sont sollicités en priorité pour prendre la défense de ces pseudos martyrs ce sont des gens de gauche (le maire de Paris est un puits sans fin pour opération de ce type) et si on peut trouver des « repentis » du communisme c’est encore mieux, voir des partis communistes particulièrement décadents comme l’euro-communisme en a produit. Il faut relire ce qu’à l’époque écrivait yves montand en se posant comme « conscience de la gauche »:  Yves Montand, lors d’une interview : « Castro garde son ami intime [valladarès est devenu même intime] Valladarès en prison depuis plus de 20 ans maintenant. On l’a torturé et on lui a brisé les jambes. Valladarès a écrit un livre admirable, tragique, que j’exhorte les jeunes du Québec à lire. Il s’agit de Prisonnier de Castro. Ce livre a été introduit en France grâce à Monsieur Golendorf, un ami du cinéaste Chris Marker et de moi-même. Monsieur Golendorf a été trois ans [18 mois selon d’autres sources] durant dans les prisons castristes. Ce sont des documents authentiques, écrits de la main du prisonnier Valladarès lui-même.Il nous explique comment on torture, et comment on fait de la dissection sur des êtres humains (sic) à Cuba. Il nous dit où cela a lieu précisément. C’est affolant quand même de lire ça. J’ai eu du mal à l’admettre.  » dans Interview de Yves Montand (2).. Non seulement Valladeres était un policier sous Batista mais il avait en 1960 accompli des attentats meurtriers contre la population cubaine, comment la gauche française s’est-elle trouvée embringuée dans la défense de ce « poète paralytique » qui est devenu à sa sortie un fonctionnaire des Etats-Unis ? Mystère, comme il s’avère mystérieux que les meilleurs propagandistes de ce genre de « causes » soient des journaux dits de gauche comme El païs et le Monde.

Ce qu’il y a de commun entre Valladarés et les nouveaux libérés est le fait que la plupart n’étaient pas journalistes, ils avaient simplement été intronisé par reporters sans frontières ou du moins son porte-voix lui-même financé par la CIA, lié étroitement à la mafia de Miami, Robert ménard. Et celui  d’entre eux qui avait un passé de journaliste et les qualités requises était en fait un agent des renseignements cubains qui a établi sur eux le dossier qui a permis de les juger pour accepter de l’argent en temps de guerre de l’ennemi. Il est clair que les pseudo-journalistes  arrivés en Espagne vont devoir gagner leur pitance non par leurs qualités journalistiques mais en pratiquant la surenchère. Ils ont déjà commencé et ont déclaré qu’ils allaient continuer pour e:mpêcher que l’Europe change de « position commune » celle défendue par Aznar.


Le prisonnier glisse au statut d’otage d’une dictature


Le cas Ingrid Betancourt, plus récent avait soulevé les masses. Il ne devrait y avoir rien de commun entre une campagne du type de celle pour la libération d’ingrid bétancourt et celles en faveur des « dissidents cubain », puisque dans ce cas  il s’agissait  d’une otage et pas d’un prisonnier après jugement en fonction de lois.  On ne  peut pas confondre ou on ne devrait pas confondre le cas d’otages ou l’arrestation de gens que l’on maintient en prison sans jugement ce qui est le cas des prionniers nord-américains à Guantanamo et dans d’autres lieux avec celui de gens ayant été jugés. Le cas des prisonniers cubains est celui  d’espions financés par une puissance ennemi et il faut noter que le fond des campagnes de soutien à des « dissidents cubains » est que l’on va dénier ce jugement, en faire des sortes d’otages d’un gouvernement dictatorial, ce qui est totalement invraisemblable mais est destiné à brosser un portrait de l’Etat cubain délinquant et pas un Etat de droit. Alors que l’Etat de droit cubain est en fait victime des Etats-Unis qui lui imposent blocus et terrorisme en violation de toute légalité internationale. C’est pourquoi on peut noter le parallélisme du traitement des pseudo- dissident cubains et des otages à libérer dans les médias.

Ce qui rapproche le cas Ingrid Betancourt de celui des « prionniers » est alors  la manière dont les médias montent une « héroïne » en grand danger, nous font pleurer sur son sort alors que les mêmes médias peuvent n’avoir pas un mot pour dénoncer le sort fait au cinq cubains. Ce déni  peut atteindre des sommets quand lors de la Conférence de presse des septs « dissidents  » libérés, Normando Hernández  particulièrement prolixe sur l’atrocité des prisons cubaines s’est plaint du fait que les prisonniers étaient enfermés loin de leurs lieux d’origine, ce qui rendait difficile la visite de leurs proches, ceux qui ont rapporté de tels propos n’ont pas eu un mot non seulement pour les prisonniers de Guantanamo, mais même sur les 5 Cubains et aux visas d’entrée sur le territoire nord-américain qui est refusé à leurs familles. Aller de la havane à Santiago même si l’on prend deux points extrêmes de l’île  est tout de même moins difficile, mais personne n’a songé à rapprocher les cas. Parce que le fond est que tout repose sur la définition a priori de qui est « démocrate » donc légal et qui ne l’est pas. Les etats-Unis , la Colombie sont des démocraties, Cuba  est délinquant a priori.

 


 


Un élement important de la dramatisation des « prisonniers cubains » est que bien que relevant d’un système légal où il n’y pas de torture ni mise en danger de la vie, il faut en faire des otages sur lequel on laisse planer l’inconnu de leur traitement…

La manipulation ne date pas d’aujourd’hui, on l’a vu pour valladares, mais en ce qui concerne Ingrid bétancourt,  on nous l’annonçait à l’article de la mort, des photos la montrant à l’agonie étaient publiées partout, on avait vu sortir une rondelette personne en pleine forme, et il faut également souligner qu’après une telle publicité, l’intéressée paraît condamnée à en rajouter ne serait-ce que pour bénéficier d’avantages financiers. Ainsi récemment à la stupéfaction de tout le monde elle a exigé des dommages intérêts de l’Etat colombien pour ne pas avoir été protégée alors qu’elle était candidate à la présidence et que pour assurer sa publicité elle s’était rendue dans la zone des FARC, ce qui a été vécu avec quelques indignations quand on se souvient du coût financier et surtout humain de sa libération avec en particulier l’assassinat en territoire équatorien de ceux qui avec le commandant Reyes négociaient sa libération.

parce que le problème est non pas seulement de dénoncer le malheureux sort de l’otage (sic pour les prisonniers cubains) mais à travers son cas brosser l’image d’un Etat voyou méritant sur le fond les traitements les plus iniques qu’on lui réserve. CQFD les véritables criminels sont blanchis et la véritable injustice est acceptée.

Mais le prisonnier politique héroïque que fabriquent les médias est souvent bien décevant, et les nouveaux « prisonniers dissidents » cubains, héros de nos médias visiblement font partie de cette tradition des enquiquineurs ingrats si on en croit la presse espagnole.

Danielle Bleitrach


(1) je suis incapable de traduire ce terme

(2)http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Montand


Auteur : Danielle Bleitrach - Source : Changement de société

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14362

 

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 03:56
 Édito : la bonne presse traditionnelle et la perfide presse du Net
 Quelle est la différence entre un bon et un mauvais chasseur ?
PC INpact


Depuis quelques semaines, un « vieux » débat a ressurgi. Celui de cette mauvaise presse Internet, en opposition avec cette vieille bonne presse traditionnelle. La source est toujours la même : nos chers dirigeants politiques. Après la fameuse affaire Hortefeux, qui avait déclenché une vague de déclarations anti-Net, voilà que l’affaire Woerth, déclenchée par le site Mediapart, a suscité des réactions quasi similaires.

mediapart
L’histoire se répète et se ressemble. Internet, véritable plaie du monde devant la guerre, la famine, et les choux de Bruxelles mal cuisinés, est pointé du doigt pour avoir rapporté une fois de plus des informations gênantes. Les critiques ne sont évidemment pas énoncées de cette façon. On pointe ainsi du doigt la machine à calomnie que sont les médias sur Internet, et la façon hâtive dont en transforme un prévenu en coupable.

Non seulement, derrière ces critiques envers les médias sur Internet, on critique Internet dans sa globalité, mais de plus, on la compare bêtement avec la « bonne » presse traditionnelle (journaux papiers, télévisuels et radiophoniques).


Preuve d’une grande bêtise, car le contenant (Internet) n’a pas grande importance par rapport au contenu (l’information). Si Internet a pour avantage de pouvoir mêler écrit, audio, et vidéo, et que les contacts entre diverses sources et les journalistes sont probablement facilités, le reste n’a pas grand-chose à voir avec Internet et les « autres ».


 Mediapart a été créé il y a deux ans, et disponible exclusivement sur Internet, et son business-model est basé sur l’abonnement (sans publicité), tout comme Le Canard Enchaîné (qui est en plus vendu à l'unité). Mais si Mediapart est indépendant et n’appartient donc à aucun organe de presse, ses créateurs et contributeurs viennent tous de la presse traditionnelle, notamment de Libération et du Monde. Tout comme Rue89 d’ailleurs, ainsi que Bakchich et Arrêt sur Images. Même PC INpact compte un journaliste de cette presse écrite (Marc Rees a travaillé un temps au Virus Informatique).

La différence peut-être fondamentale avec les autres médias, c’est la
vitesse de propagation. Alors que certaines informations très importantes publiées par exemple dans le Canard enchaîné ou Le Monde restent parfois confidentielles, sur Internet, tout va plus vite. Cette sorte d’emballement médiatique est parfois un défaut (notamment lors de la divulgation de fausses informations), mais c’est aussi une qualité immense. Grâce aux forums, aux réseaux sociaux, aux emails bien sûr et à bien d’autres façons de propager l’information, n’importe quelle information jugée comme importante par les journalistes et/ou les internautes (oui, il y a parfois (souvent ?) des différences) est rapidement relayée. Pour le malheur des personnes incriminées…

Mais revenons à ces fameux vilains médias d’Internet, qui propagent des calomnies et ne vérifient pas leurs informations, contrairement aux bons médias traditionnels. Faisons tout simplement deux petits rappels :

  • La fameuse vidéo de Brice Hortefeux a été publiée sur Internet en premier, mais a pour source la chaîne Public Sénat
  • La toute aussi fameuse vidéo de Nicolas Sarkozy insultant une personne lors du salon de l’agriculture a été publiée sur le site Internet du Parisien (le journal aurait bien eu du mal à la diffuser dans ses pages…)
Or bizarrement, Internet a été pointé du doigt, alors que les médias traditionnels en étaient la source. Le problème n’est donc ici pas une question de véracité ou non de l’information, mais sa propagation. C’est ce qui gêne semble-t-il certains…

On peut aussi faire d’autres rappels :

  • La fausse mort de Pascal Sevran a été divulguée sur Europe 1 (et pas par Wikipédia ou Twitter…)
  • Les fausses images de l’Assemblée Nationale lors d’Hadopi et LOPPSI ont été diffusées par TF1 (et révélées par PCI)
  • La fausse mort d’un enfant disparu (puis finalement retrouvé) a été diffusée par TF1 (et seulement TF1)
Curieusement, si ces trois évènements ont fait couler plus ou moins d’encres et de salives, aucune critique généralisée n’a été faite sur ces médias. Tout au plus, des critiques personnalisées (Jean- Pierre Elkabbach notamment).

Quand un débile modifie une page de Wikipédia (de façon malintentionnée ou non), ce dernier est vivement critiqué pour son fonctionnement, mais c’est Internet dans sa globalité qui est décrit comme une poubelle de l’information. Quand une rumeur (fausse ou non) se propage sur Twitter, ce sont les vilains internautes et le concept même de la liberté sur Internet qui est critiqué. Et quand un journaliste « pure player » du Web balance une information finalement erronée, c’est évidemment la faute… d’Internet. Pourquoi une telle différence de traitement entre les différents médias ? L’un serait-il plus gênant que l’autre ?


Quoi qu’il en soit, les médias sur Internet sont de plus en plus nombreux et prennent un poids plus important chaque jour, même si tout ceci reste fragile financièrement parlant.


Malgré les critiques parfois insultantes envers Mediapart, ce dernier a néanmoins pleinement profité de cette affaire, en enregistrant en à peine quelques semaines plusieurs milliers d’abonnés supplémentaires. En voulant décrédibiliser Mediapart et Internet en général, c’est peut-être finalement le résultat inverse qui arrive… Cela nous arrange.


La mission de la semaine.


 Votre mission sera de trouver un équivalent humoristique (et si possible geek, mais ce n’est pas obligatoire) aux fameux « tape CON, C.O.N. au 8614 sur ton téléphone portable, et tu sauras si t’es un gros con ou non ». À vos claviers. Comme d’habitude, il n’y a rien à gagner, hormis de s’amuser et s’occuper en ce beau ( ?) week-end. 

Rédigée par Nil Sanyas le samedi 17 juillet 2010 à 08h00 (21716 lectures)

http://www.pcinpact.com/actu/news/58325-edito-presse-traditionnelle-internet-poubell.htm
Partager cet article
Repost0
13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 16:23

 

dimanche 11 juillet 2010Toulouse le Capitole

Le Post 10 juillet 2010 Extraits

 

 

 

 

 

 

 

Eléments de langage de l'UMP pour charger Mediapart: et maintenant "l'affaire Baudis"?

 

Depuis une semaine, le gouvernement s'en prend vigoureusement à Mediapart pour son traitement de l'affaire Bettencourt/Woerth. Mais pas n'importe comment.

 

C'est devenu la cible numéro un. Loin devant le PS ou l'opposition au sens large, c'est dorénavant Mediapart qui est dans le viseur de l'UMP. Depuis le début de l'affaire Bettencourt, le site a publié de nombreux éléments à charge contre Eric Woerth et l'UMP. Et depuis le début de la semaine, le gouvernement contre-attaque.

En rang serré
Y-a-t-il eu des consignes de l'Elysée? En tous cas, les ministres et la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy se sont relayés pour s'exprimer sur le sujet Mediapart. Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Nadine Morano, Rama Yade, Frédéric Lefebvre, Laurent Wauquiez, François Fillon et Nathalie Kosciusko-Morizet ont tous critiqué le site et son traitement de l'affaire Bettencourt/Woerth.

 

Des éléments de langage?
Ce sont les mêmes expressions qui reviennent systématiquement. Ainsi, le mot "calomnie" est revenu dans la bouche de Nathalie Kosciusko-Morizet, François Fillon, Christian Estrosi et Laurent Wauquiez. La thèse d'une "manipulation" a été évoquée par Laurent Wauquiez, Christian Estrosi et François Fillon. Troisième élément de langage probable: la "liberté de la presse", brandie par Nadine Morano, Rama Yade et de nouveau Laurent Wauquiez.


L'affaire Baudis, nouvelle cartouche de l'UMP?
Ce vendredi, comme l'a fait remarquer Guy Birenbaum sur son blog, une nouvelle référence a émané des représentants de l'UMP. A une demi-heure à peine d'intervalle, sur deux radios différentes, Christian Estrosi et Laurent Wauquiez ont évoqué l'affaire Baudis. A l'époque de ce fait-divers mêlant notables de Toulouse et réseau de prostituées, Edwy Plenel dirigeait Le Monde.

Guy Birenbaum parie que bientôt, la référence Baudis sera partout à l'UMP quand il s'agira de parler de Mediapart et de l'affaire Bettencourt. Qu'en pensez-vous?

Posté par Cozett à 00:04


illustration ajoutée par Dazibaoueb

sabre au clair


Auteur : Cozett - Source : Résistance Inventerre

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14171

 


Commentaires :


Roland, webmaster:


C'est cela oui, qu'ils réveillent l'affaire Baudis. Cette affaire est un parfait exemple de collusions illicites entre la politique, la justice et l'argent qui est la base  du système mafieux UMP. Tiens qu'on en reparle, on n'a pas fini de rigoler !

Et après on parlera de Karachi ?

 

 

LiliM, modérateur:


Justement, parlons-en des affaires des disparitions à Toulouse, une petite piqûre de rappel avec un site consacré à ces affaires stop à l'oubli. Voir ici pour l'historique, ici pour les disparitions et ici pour les rendus de jugement.

 

 


Partager cet article
Repost0
12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 21:48

Bettencourtgate : la justice et la police aux ordres 

Le conflit d’intérêt érigé en méthode de gouvernement

Malgré la très partielle rétractation de l’ex-comptable de Liliane Bettancourt et la méthode Coué utilisée au plus haut niveau de l’Etat pour prétendre qu’il n’y a plus d’affaire, le Bettencourtgate met au jour un système reposant sur les conflits d’intérêts et de très fortes présomptions de financement illégal pour la campagne présidentielle de Sarkozy. Un scandale auquel le gouvernement ne survivrait dans aucune démocratie du monde. Malgré le verrouillage de la justice, jusqu’à quand la Sarkozie tiendra-t-elle ? Le point complet sur l’affaire.

Le Syndicat de la magistrature a publié le 29 juin dernier un communiqué cruellement plus que jamais d’actualité, ci-dessous in extenso :

Les doigts dans le pot de confiture...

logo"Le 29 octobre 2009, dans une «  lettre ouverte à ceux qui feignent de croire en l’indépendance du parquet », le Syndicat de la magistrature s’interrogeait sur l’attitude du procureur de la République de Nanterre dans « l’affaire Bettencourt » : réquisitions d’irrecevabilité de la plainte de Françoise Bettencourt-Meyers pour des motifs surprenants, appel contre la décision contraire du tribunal… Bref, une activité procédurière peu banale en matière de citation directe entre parties, où le parquet reste généralement discret.

Il était déjà évident pour tout observateur que ce procureur dépensait une énergie peu commune au service d’une partie – au demeurant et sans doute par hasard - la femme la plus riche d’Europe.

Mais ce que donnent à voir de la Justice les récentes révélations de Mediapart, c’est la tragique confirmation des relations malsaines nouées entre justice et politique, à savoir :

  • po- que, Patrick Ouart*, conseiller justice de la présidence de la République, n’hésite pas, durant l’été 2009, à renseigner un individu, Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, sur la décision que prendra, un mois plus tard, le procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye* ;
  • - que le même Patrick Ouart indique à Patrice de Maistre, courant avril 2010, que le « président continue de suivre ça de très près (…). En première instance on ne peut rien faire de plus, mais on peut vous dire qu’en cour d’appel, si vous perdez, on connaît très très bien le procureur. Donc c’est bien  ». Ce « procureur » n’est autre que Philippe Ingall-Montagnier, procureur général de Versailles, et, comme Patrick Ouart, figure de la droite judiciaire (ils appartenaient tous les deux à l’Association Professionnelle des Magistrats) ;
  • - que Liliane Bettencourt donne des sommes d’argent à des membres de l’UMP, ce qui peut permettre de comprendre l’intérêt porté par le propre conseiller justice du président de la République à ses affaires.

On aurait pu imaginer, après la diffusion de ces enregistrements, un peu de friture sur la ligne directe qui semble relier le Palais de l’Elysée et le parquet de Nanterre.

Or, non seulement ledit procureur de la République n’a pas paru s’émouvoir du fait que « sa » décision soit parvenue, avec un mois d’avance, à la connaissance de Patrick Ouart, non seulement il n’a pas annoncé l’ouverture pourtant indispensable d’une enquête sur les conditions dans lesquelles trois chèques semblent avoir été signés par Liliane Bettencourt au profit de Valérie Pécresse, Nicolas Sarkozy et Eric Woerth, mais surtout, il a immédiatement fait placer en garde à vue ceux qui, afin de démontrer la prédation dont serait victime leur employeuse, ont permis la révélation de ces manœuvres...

pcCe faisant, Philippe Courroye s’est montré à la hauteur de sa nomination contre l’avis du Conseil supérieur de la magistrature par un pouvoir exécutif empêtré depuis quelques semaines dans une série d’événements pour le moins embarrassants.

Les « affaires Bettencourt » dévoilent donc, s’il en était encore besoin, la domestication totale de la hiérarchie du parquet par le pouvoir exécutif dans les affaires sensibles.

Pendant ce temps, fidèle à sa propagande habituelle, ce pouvoir exécutif s’obstine à psalmodier le même discours autistique. Quelques jours après ces révélations, Jean-Marie Bockel n’a en effet pas hésité à affirmer : «  l’indépendance du parquet se manifeste tous les jours, y compris sur des dossiers sensibles  ». C’est officiel : M. Bockel est un secrétaire d’Etat sans compétence particulière...

Le Syndicat de la magistrature déplore une nouvelle fois la perte de tous les repères éthiques d’une certaine hiérarchie parquetière. Au-delà des investigations judiciaires qui s’imposent sur le volet financier de cette affaire, le Syndicat de la magistrature demande à la garde des Sceaux d’ordonner une inspection sur la façon dont ont été gérées, par le ministère public, en relation avec le conseiller justice de l’Elysée, les multiples ramifications de « l’affaire Bettencourt »."

Aujourd’hui, 9 juillet, Courroye est toujours en charge de l’enquête préliminaire sur les enregistrements clandestins, malgré le conflit d’intérêt patent. En faisant appel de la décision du tribunal de Nanterre, sous la présidence de Isabelle Prévost-Desprez, qui avait ordonné des investigations complémentaires et devait donc s’en charger, il a bloqué toute enquête et s’est placé en position, tout seul comme un grand, de décider en toute indépendance de ne pas verser les enregistrements au dossier. Une version inédite du "pas vu, pas pris" : vu par la France entière - à partir du moment où un site aux méthodes fascistes en a publié des extraits significatifs - mais pas pris quand même. Osera-t-il ? "Le procureur de la République de Nanterre, lui-même cité dans les enregistrements clandestins, est placé dans une situation de dépendance structurelle à l’égard du pouvoir qui aml’empêche sur le plan déontologique de diriger la moindre enquête préliminaire, constate le député socialiste Arnaud Montebourg dans un communiqué cité par Le Monde. Il doit se dessaisir et, par réquisitoire, saisir un juge d’instruction qui instruira en toute indépendance les faits signalés par l’ancienne comptable de Mme Bettencourt", en déduit-il en toute logique. Quant à la Première secrétaire de son parti, Martine Aubry, elle en appelle à... Michèle Alliot-Marie, pour qu’elle "saisisse le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour que l’affaire Bettencourt soit "dépaysée dans un autre tribunal" que celui de Nanterre, rapporte l’AFP. "Cette affaire oppose le juge (Philippe) Courroye, lui-même mis en cause dans les écoutes, à un juge d’instruction, Isabelle Prévost-Desprez", présidente de la 15e chambre à Nanterre, a-t-elle déclaré à l’issue de la réunion du groupe PS à l’Assemblée nationale. "Au président Nicolas Sarkozy de dire la vérité car, avec les dernières révélations, dont je ne sais si elles sont avérées ou pas, nous en arrivons à une crise morale qui pourrait devenir une crise politique grave", a ajouté Mme Aubry. Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, qui n’a jamais caché sa proximité avec le président Nicolas Sarkozy, est un magistrat contesté dans la profession. En 2007, le CSM, organe suprême de la magistrature, avait émis un avis négatif à sa nomination à la tête du parquet de Nanterre, au coeur du département des Hauts-de-Seine qui fut le fief électoral de l’actuel chef de l’Etat. Mais Pascal Clément, le garde des Sceaux de l’époque, avait passé outre cet avis." Les interventions de Montebourg comme d’Aubry remontent à il y a deux jours. Mais Courroye continue à naviguer en plein conflit d’intérêt personnel.

pimIl n’est pas le seul ! "Vous avez peut-être entendu ce week-end que le procureur général de Versailles, Philippe Ingall-Montagnier, ayant pris le temps de la réflexion, ayant consulté les plus hautes sommités de la Science Juridique, s’apprêterait donc à envisager d’enquêter sur d’éventuelles évasions fiscales de Liliane Bettencourt, ironisait Daniel Schneidermann le 5 juillet pour @rrêt sur images. (...) Or, que nous rappellent opportunément Les Echos ? Que le procureur général de Versailles Ingall-Montagnier, celui-là même qui au terme d’une longue "analyse juridique", a conclu qu’il y aurait peut-être matière à enquêter sur l’évasion fiscale de Bettencourt, serait une bonne connaissance de Patrice de Maistre et de...Liliane Bettencourt. Du moins de Maistre, dans une conversation de l’époque où il espérait faire capoter le procès intenté à Bettencourt par sa fille, s’en vantait-il. "En première instance on ne peut rien faire de plus, mais si vous perdez en cour d’appel, on connaît très très bien le procureur." D’autant que le procureur général se trouve apparemment en prise avec une autre situation tout aussi délicate. Le président du sénat Gérard Larcher, également maire de Rambouillet, est visé par une plainte pour avoir sous-évalué , dans ses déclarations, le montant de ses indemnités d’élu. Le parquet général va-t-il ouvrir une enquête pour faux en écriture publique ? Coïncidence, il se trouve que l’épouse du procureur général, Magali Ingall-Montagnier, est depuis 2009 conseillère du président du Sénat, pour les questions de Justice. Fortunes et infortunes de la vie conjugale. Dès qu’on soulève une pierre..."

bkcoConflit d’intérêt toujours, également soulevé par @rrêt sur images : "Le Canard Enchaîné rappelle que, peu après de la nomination de sa compagne, Christine Ockrent, à la direction générale de l’Audiovisuel extérieur de la France (qui regroupe France 24, TV5 et RFI), Bernard Kouchner avait affirmé : "Si on pouvait déceler un conflit d’intérêts entre le ministre des Affaires étrangères que je suis pour le moment et Christine Ockrent, c’est moi qui démissionnerais. Ce sera la première fois qu’un mec s’en ira parce que sa femme est promue". Ajoutant finalement : "Et ça fera du bien à la France". Or, précise Le Canard, l’AEF n’était pas sous la tutelle du Ministère des Affaires étrangères. @si expliquait en janvier 2008 que France 24 était sous la tutelle directe de Matignon. L’AEF a été créée en avril 2008, et placée alors sous la tutelle du secrétariat d’Etat à la Coopération. Déjà, on pouvait y voir un conflit d’intérêts, puisqu’il exerçait "auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes". Mais depuis sa démission dimanche, les attributions de ce secrétariat d’Etat sont passées sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères... Le conflit d’intérêts est donc patent depuis dimanche." Démissionne donc, Nanard, ça fera du bien à la France !

Conflits d’intérêts par ci, conflits d’intérêts par là : l’Etat-UMP a véritablement érigé ce principe en cdsystème de gouvernement, comme le révèle avec éclat le Bettencourtgate. Cécile Duflot, porte-parole des Verts, a bien raison de s’emporter sur France Info : "On se fout de notre gueule !" Détaillons : l’on a en effet un Eric Woerth, alors ministre du Budget, chef de l’administration fiscale, laquelle ne diligente aucun contrôle depuis des années sur la première contribuable de France - au grand étonnement de la ministre de l’Economie Christine Lagarde elle-même -, alors même qu’elle contribue à financer le parti au pouvoir, dont le trésorier n’est autre que Woerth Eric. On apprend que la milliardaire a organisé une fraude fiscale à grande échelle et que son conseiller financier se dit "un ami" d’Eric Woerth, lequel lui a remis la légion d’honneur, et qu’il emploie au sein de la société qui gère la fortune Bettencourt, comme directrice des investissements... Woerth Florence. Que les dons offerts à l’UMP atteindraient des sommes sans aucun rapport avec les trois chèques dont il est question dans les conversations entre la vieille dame riche et son conseiller, par au moins une enveloppe en liquide, de 150 000 euros (et sans doute plus, lire plus bas), remise directement à Eric Woerth. Contrairement à l’hallucinante propagande gouvernementale qui commence à être relayée par les médias amis ("L’Elysée respire", annonçait ce matin France Inter !), l’ex-comptable de Bettencourt a maintenu l’essentiel de son témoignage. L’hebdomadaire Marianne publie une partie de ses carnets de comptes et sort la calculette : "de janvier à avril 2007, pas moins de 388 000 euros sortis en liquide ! Question : Tracfin, la cellule de renseignements financiers qui dépend du ministère des finances et lutte contre les mouvements suspects de capitaux, a-t-elle ou non été alertée par la ou les banque(s) concernée(s) ? Et si oui, Tracfin en a-t-elle informé Bercy ? (...) il y a plus intéressant encore : Claire T. [Thibout, la comptable] raconte qu’à chaque fois que ces retraits d’argent liquide étaient destinés à financer des politiques, elle inscrivait, dans la colonne « dépenses », la mention « Monsieur » ou « Monsieur Bettencourt », aussi bien lorsqu’elle remettait cet argent à André Bettencourt, le mari de Liliane décédé en novembre 2007, en personne ou à Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune, quand la santé d’André Bettencourt a commencé, début 2007, à se dégrader. Or, de janvier à avril 2007, ces deux mentions apparaissent à de nombreuses reprises : (…) Au total : 183 350 euros en quatre mois ! On se pince quand Me Georges Kiejman, l’avocat de Liliane Bettencourt, prétend dans Libération, qu’il n’y a « pas le moindre élément qui permette de dire que ces sommes ont servi à autre chose que d’argent de poche à André Bettencourt  ». (...) Ces sommes considérables ont-elles, en partie ou en totalité, alimenté un financement occulte de l’UMP ou la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy ? Rien, dans les « cahiers de caisse » de Claire T., ne permet de savoir à qui cet argent liquide était réellement destiné. Ce qui est logique, puisqu’elle-même indique qu’il « ne fallait pas laisser de trace." Pour couronner le tout, la femme qui fraude le fisc d’une main et subventionne si généreusement le parti au pouvoir de l’autre, s’est vue remettre par les services d’Eric Woerth, au titre du bouclier fiscal, la somme de 30 millions d’euros !

dsPeut-on incriminer l’ancien poulain, à l’époque du RPR, des repris de justice Jean-François Mancel et Louise-Yvonne Casetta, dans l’absence de contrôle fiscal de l’administration dont il était en charge vis-à-vis de la bienfaitrice du parti dont il est trésorier ? Pensez-vous ! "Ecoutez bien, dans les jours et les heures qui viennent, les présentateurs qui vous parleront "du rapport de l’Inspection des Finances", censé apprendre lundi au pays soulagé qu’Eric Woerth, non, quelle surprise, n’a pas donné d’instructions écrites, en trois exemplaires, avec copie carbone et exemplaire aux Archives Nationales, demandant de ne pas contrôler le patrimoine de Liliane Bettencourt, écrit ce matin un Daniel Schneidermann décidément en pleine forme. Par ailleurs, non, il n’a pas donné non plus d’instruction personnelle de lui rembourser 30 millions, au titre du bouclier fiscal. Peut-être, par la même occasion, découvrira-t-on qu’il n’a pas donné de reçu tamponné pour les enveloppes kraft demi-format, ni envoyé de bristol de remerciement après les dîners. L’affaire aura donc sérieusement du plomb dans l’aile. Comme dit l’excellent Lefevbre : "tout le monde devra se taire, et certains devront s’excuser publiquement". Ecoutez-les bien : à chaque fois qu’ils évoqueront "le rapport de l’Inspection générale des Finances", ils vous tromperont. Ce n’est pas un rapport de l’IGF, qui va être rendu lundi, mais un rapport personnel de son chef, Jean Bassères, très estimable haut fonctionnaire certainement, mais nommé par son ministre, et dont le sort ultérieur (promotion ou placard) dépend de lui, ainsi que l’explique Le Monde dans un excellent article d’une de ses spécialistes économiques. Se faire blanchir par l’administration placée sous ses ordres : si Poutine (au hasard) avait recours à cette grosse ruse, on entend d’ici les ricanements de la presse française. (...) Ainsi blanchi par son efficiente administration, le gouvernement peut aussi compter sur le parquet placé sous ses ordres. Les mêmes, qui parlent de l’enquête de l’IGF, évoquent en général "l’enquête judiciaire" qui se mène à ciel ouvert depuis quelques jours. Il n’y a pas d’enquête judiciaire pour l’instant. Il y a une enquête souverainement dirigée par le procureur Courroye. Avec zèle et efficience, il est vrai. Toujours hier, on apprenait que la nouvelle audition, plus favorable à Sarkozy, de Claire Thibout, s’était déroulée selon son avocat "jusqu’après minuit", par des policiers dépêchés toutes affaires cessantes dans sa maison du Gard. Au moins, dans la tourmente, l’Etat fonctionne."

Nous annoncions en surtitre "la justice et la police aux ordres". Côté parquet, on a vu ce qu’il en était pour Courroye et Ingall-Montagnier. Quid de la police ? Elle obéit au parquet ! "L’avocat de Claire Thibout a cependant déploré les conditions d’audition de sa cliente à son domicile jusqu’après minuit, par des policiers dépêchés spécialement dans le sud de la France et il a dénoncé des "pressions" du parquet. "Le mot pressions me semble tout à fait adapté. Je trouve absolument scandaleux l’acharnement du parquet à son encontre", a-t-il dit à Reuters", relève Le Point. Résultat ? Le Figaro saute sur l’occasion pour rapporter la rétractation partielle de l’ex-comptable : "Je n’ai jamais dit que des enveloppes étaient remises régulièrement à Nicolas Sarkozy", a concédé - sous une pression incroyable, donc - Claire Thibout. On note le "régulièrement". Et aussi : "L’article de Mediapart me fait dire que j’aurais déclaré quelque chose concernant la campagne électorale d’Edouard Balladur. C’est totalement faux, c’est de la romance de Mediapart". Ce qui fait se précipiter L’Elysée, dès 13 h hier, pour claironner, comme le reproduit 20 minutes : "Pour l’Elysée, les déclarations de l’ex-comptable de Liliane Bettencourt devant la police disculpent « totalement » Nicolas Sarkozy et Eric Woerth des accusations de financement illégal de parti politique. « Là, il y a un tournant judiciaire », a-t-on déclaré dans l’entourage du président français à Reuters. Elle a été totalement manipulée par Mediapart. Nous avons l’impression qu’elle apporte des arguments pour dire que l’article ne reproduit pas fidèlement les propos qu’elle a tenus à un cgjournaliste de Mediapart par téléphone." Par entourage de Sarkozy, comprendre Claude Guéant, le grand chambellan de sa Majesté Secrétaire général de la présidence, qui se livre ici à une monstrueuse intoxication. Totalement blanchis, Woerth et Sarkozy ? Lisons la récapitulation opérée par 20 minutes des accusations maintenues par l’ex-comptable : "D’après le récit de Claire Thibout, cité par Le Monde, « Il y avait des enveloppes d’espèces qui étaient remises par Monsieur Bettencourt ou de temps en temps par Madame Bettencourt à des politiques ». Parmi ces hommes politiques : Nicolas Sarkozy, Eric Woerth [nos deux "blanchis", NdA], Edouard Balladur, Bernard Kouchner, le couple Chirac... Mais l’ex-comptable n’a jamais assisté à aucune remise d’enveloppes même si elle raconte comme elle aidait André Bettencourt à préparer ces rencontres." Mais elle dit aussi qu’après le départ des politiques, les enveloppes étaient vides... 20 minutes poursuit : "Concernant la fameuse somme de 150 000 euros retirée peu avant les élections présidentielles de 2007, Claire Thibout confirme ce qu’elle avait dit à Mediapart  : « Patrice de Maistre m’avait demandé avant les élections présidentielles de 2007 d’aller lui chercher 150 000 euros à la banque (…). Je lui ai demandé pourquoi une telle somme, il m’a répondu qu’il devait organiser un dîner avec Eric Woerth pour la lui remettre. Il voulait que cela se passe par l’intermédiaire de Liliane Bettencourt (…) Je lui ai dit que ce n’était pas possible surtout pour l’usage qu’il voulait en faire. Il s’est énervé ». Ne pouvant remettre une telle somme sans attirer l’attention de Tracfin, l’organisme anti-blanchiment du ministère des Finances, Patrice de Maistre aurait ewrécupéré 50.000 euros et, pour le reste, aurait dit : « Des fois ça sert d’avoir des comptes en Suisse." A part ça, Eric Woerth n’aurait pas "une tête à couvrir la fraude fiscale" ! Voilà où nous en sommes aujourd’hui. Et l’UMP, dont les petits soldats vont sautant comme des cabris en prétendant qu’il n’y a plus d’affaire, comme dit Duflot, "se fout de notre gueule". Ce gouvernement doit tomber !

 

 L’image ci-dessus provient du forum de Sarkoverdose sur l’affaire.

 

 

*Lorsque Patrick Ouart était le conseiller de Sarkozy - la brillante idée de la suppression du juge d’instruction, c’est lui -, il nous avait écrit pour se plaindre du traitement qui lui était réservé sur ce blog. Nous ne nous étions alors pas gêné pour lui répondre de façon cinglante et à remettre ensuite le couvert. Relire les trois billets : Mutation illégale d’un procureur "rebelle" par l’Élysée ;

Quand le conseiller Justice de l’Elysée engueule Plume de presse ;

Patrick Ouart : le reniement au rang des Beaux-Arts.

Quant à Philippe Courroye, rappelons qu’il est l’homme qui a évité à Sarkozy de répondre d’une pourtant manifeste prise illégale d’intérêt, dans l’affaire de son appartement de l’île de la Jatte : Plainte contre Sarkozy classée : le déni de justice.


Auteur : Olivier Bonnet - Source : Plume de Presse

 

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14139

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 00:01

 

Sarkozy : de l'art de créer une "fausse réalité"

   
magicienL'objectif de toute désinformation est de créer ce que l'on pourrait appeler une "fausse réalité". L'acharnement des médias à stigmatiser d'infimes détails du comportement de Ségolène Royal, et ceci sans même reculer devant la pure invention (faire passer une phrase de chanson créole, qui plus est mal traduite, pour une volonté affichée de "casser la République" !), participe d'une grossière opération de falsification du réel, ou de fabrication d'un "faux réel".

Cette opération est, on le sait, initiée principalement par la cellule de "snipers UMP" se réunissant tous les matins sous la direction de François Fillon, dans le but avoué de flinguer Ségolène (ceci en application du principe suivant, importé des USA : "une campagne se gagne non pas en défendant ses idées, mais en détruisant l'adversaire").

Or, en ce qui concerne la falsification du réel, Nicolas Sarkozy se trouve être le tout premier à donner l'exemple : ceci avec lui-même dans le rôle du lapin
      
cobaye.

Nicolas Sarkozy tente de se faire passer pour ce qu'il n'est pas

   

1. Physique => chaussures leurres, photos truquées, haussement sur pointe des pieds, pour tenter de masquer sa basse taille.

2. Caractère, personnalité => voix et ton de plus en plus facticement doux et posés (jusqu'au ridicule), pour tenter de gommer son image (vraie) d'histrion énervé.

3. Projet politique => Sarkozy se met maintenant à quasiment réciter des extraits du Contrat Social de Rousseau, à invoquer Jaurès, pour tenter de masquer son image (vraie) de néo-libéral atlantiste, flirtant avec les thèmes de campagne du Front National dont il convoite les électeurs.

 

***

Escroc 
1. Personne qui escroque, qui a l'habitude d'escroquer
("Le Petit Robert")

Escroquer
1. Tirer (qqch. de qqn) par fourberie, par manoeuvres frauduleuses.

("Le Petit Robert")

***

 

Examinons le premier volet de cette entreprise de falsification :

   

La taille du candidat Sarkozy

 

Un hebdomadaire avait récemment questionné le Ministère de l'Intérieur sur la taille du candidat UMP : la place Beauvau répondit par le chiffre de 1m70 (rires dans la salle). De façon plus réaliste, certains commentateurs avancent des chiffres de 1m67 à 1m65, certains descendant même jusqu'à 1m63.

La photo de Sarkozy serrant la main de Bush est maintenant célèbre :

sarkozy_bush2 

 

Sarko monté sur un dico ou sur une caisse pour paraître aussi grand que Bush, et l'ambassadeur de France qui se poile à droite - son regard, dont l'axe est matérialisé par sa branche de lunettes, est manifestement dirigé vers le "hausseur sarkozien" (le bord droit de cette photo a été expurgé de la photo officielle).

 

Note : Bush culmine à 1m82 ou 1m83 selon les sources.

Plus de détails, avec la chancelière Angela Merkel dans le rôle de mètre-étalon, ICI et LA.

 

353563_436218a

 

 

Intéressons-nous maintenant à un élément-clé du dispositif sarkozien :

   

 la chaussure du candidat Sarko


  

Sarko_talon

 

Pour y voir plus clair :

Sarko_talon3

 

L'arrière de sa chaussure est très suspectement arrondi : on ne peut exclure l'hypothèse que l'arrière de son pied (son talon) arrive en fait 1 à 2 cm avant l'arrière de la chaussure. L'arrière de sa chaussure serait une sorte de leurre, il y aurait une sorte de rembourrage savant entre son talon et l'arrière de sa chaussure.

Cet ingénieux système lui procurerait deux avantages :

- d'abord gagner deux tailles de chaussures, car son problème, en plus de sa petite taille corporelle, est d'avoir un petit pied, de chausser une taille de chaussures trop petite (il est vrai que pour un homme cela est peu avantageux).

- deuxième avantage possible : si son talon arrive non pas à l'arrière de sa chaussure, mais 1 à 2 cm avant (le reste étant un rembourrage ou je ne sais quel leurre - ce qui laisse d'ailleurs présumer la présence d'un leurre avant symétrique), il lui est sans doute possible d'ajouter une semelle compensatrice à l'intérieur de la chaussure sans nuire aux proportions du croquenot.

 

Pour faire face à Tariq Ramadan (novembre 2003 sur France 2), Sarkozy avait apparemment chaussé le modèle supérieur :

sarko003_
(cliquer sur l'image)

On notera que Tariq Ramadan lui-même semble ne pas en croire ses yeux.

 

Il est d'ores et déjà possible d'avancer le shéma suivant :

Sarko_talon_dessin1

 

On peut remarquer sur l'image suivante (le 20/01/2007 sur France 5, chez FOG) le savant geste du candidat Sarkozy, qui a manifestement accompli d'immenses progrès depuis novembre 2003 : lorsqu'il croise sa jambe droite, sa main gauche vient nonchalemment se poser sur son talon, qui sinon apparaitrait trop clairement à l'image, comme face à Tariq Ramadan.

SArko_talon_12

Admirable ! Quel métier !

 

Les premiers éléments de cette étude font apparaître certains éléments pathologiques, plus particulièrement en rapport avec l'incapacité du candidat UMP à assumer sa petite taille. On voit par exemple ce candidat, pour calmer son inquiétude, déployer des stratagèmes qui feraient honte à un enfant de 12 ans. Et pourtant cette personne, manifestement en souffrance avec elle-même - et dont le caractère n'est pas sans présenter, d'après certaines personnes le connaissant personnellement, des éléments de dangerosité ("emporté", "qui ne contrôle pas ses nerf") - cette personne est sérieusement candidate pour la Présidence de la République...

 

061063b

Un cliché ou apparaissent presque au grand jour les tourments et scories qui rongent le candidat Sarkozy, et qui le font, on le sait, se pousser toujours plus haut, pour se consoler ou se rassurer de quoi ? Pour combler quel manque ? On ne sait exactement, mais les signes s'accumulent pour tracer un portrait inquiétant. Au fond, les gens le sentent confusément : cet être est fondamentalement indigne d'accéder à la magistrature suprême.

   
 

« En dépit des apparences, derrière les moulinets, les provocations, les défis, lancés à la terre entière et à la banlieue, derrière ce décor d’opérette, se cache un individu fragile et tourmenté, une conscience fragile, livrée aux sournois atermoiements du doute; un être sans illusions sur sa nature, qui s’agite frénétiquement pour oublier qu’il se connaît trop bien et qui tente de se fabriquer un destin à côté de lui-même, espérant ainsi duper son monde. » 

(François-Mitterrand-2007)

 


Sarko_sommet3

 

   
   

pinnochio

 

 

Mise à jour 15/06/2007

 

Sarko_Bush_G8

Sarkozy au G8, en compagnie de Bush : on remarquera que Nicolas s'est nettement tassé depuis la poignée de mains de Washington. D'où peut-être sa mine désemparée.
   

 

pinnochio2a

 

 

Mise à jour 28/03/2008

   
Après la visite officielle de Sarkozy en Angleterre, instructive photo publiée par The Guardian, et assortie de ce commentaire :

« Les ballerines noires [de Carla] était chic et pratiques, bien que leur platitude ait porté par inadvertance l'attention sur la stature du président, et sur le fait que ses talons étaient hauts. Il est vrai qu'ils n'étaient pas aussi hauts que ceux de la reine, mais ils les concurrençaient, et passaient certainement le seuil de trois centimètres des chaussures pour homme. »

 

Sarko_Carla_mars_2008_Angleterre_Guardian
(cliquer sur l'image)

Version couleur ICI (publiée par Daily Mail).

 

 

353563_436218a

 

 

Mise à jour 04/06/2008

   
Le croquis plus haut sous-estimait la ressource de la semelle compensatrice intérieure : voici le chaînon manquant pour expliciter convenablement la stratégie chaussurière de Nicolas Sarkozy.

 


shoe_cut_eu


(source)

 

 

353563_436218a

   
   

Mise à jour 30/06/2008

   

Pour noyer le poisson tenir tête à l'excellente et admirable Audrey Pulvar, ce soir sur FR3, le président Sarkozy avait apparemment, une fois de plus, chaussé le modèle supérieur :

 

2008_06_30_Sarko_talon2

   
Image grande taille ICI.

    
   

pinnochio2a

 

 

2009

 

La photo plus haut montrant Sarkozy sur la pointe des pieds (avec Chirac au premier plan), ne s'expliquait pas par un "étirement" relaxant (comme l'avaient avancé certaines âmes charitables) - ce qui aurait été après tout bien compréhensible.

En effet :

original

 

sarkozy_veut_grandir11a
   

(tactique assez payante finalement, comme on peut le voir avec cet article de Paris Match)

    

Forts de cette nouvelle iconographie, nous sommes désormais en mesure d'avancer le schéma suivant :

pied_sarko_007a

Où l'on constate qu'en cumulant talon (5 cm), talonnette intérieure (3 cm), et furtif haussement de pieds (5 cm, juste le temps de la photo), le président de la République française gagne pas moins de 13 centimètres en hauteur (tous ses efforts finissent donc par porter leur fruit).

Après plus de 2 ans 1/2 d'étude ici même, il est possible d'estimer la taille de Sarkozy entre 1m63 et 1m65 ; nous pencherions personnellement pour 1m63.

En ajoutant les 13 cm, Sarkozy atteint donc 1m76, soit au centimètre près la taille de Carla Bruni.

Inutile de s'attarder sur le plus ridicule et le plus pathétique là-dedans : les 5 cm (estimation) gagnés en longueur de chaussure. Étonnant en effet, de constater que Sarkozy arbore des croquenots à peu près aussi long que ceux d'Obama, qui culmine lui, pieds nus, à 1m85...

   

***

Tout ce travail du président de la République française se révèle hélas parfois insuffisant. Il lui est alors nécessaire de recourir à un stratagème ultime, dit "système Bush" :

How Sarkozy stood up to Obama ("Timesonline", 10/06/2009)

obama_sarko_3

(nous ne sommes pas en mesure d'affirmer que Sarkozy a pu récupérer la même caisse que lors de sa célèbre photo en compagnie de Bush, postée plus haut)

 

 

353563_436218a

 

 

Mise à jour 08/09/2009

   

Éloquent reportage de la télévision belge (visite de Nicolas Sarkozy à l'usine Faurecia):

Sarkozy pas une tête ne doit depasser (dagrouik) - vidéo

   

Lire sur ce sujet :

Visite bidonnée de Sarkozy dans une usine : l'envoyé spécial de France2 n'a rien dit... Pourquoi ? (Bruno Roger-Petit - LePost)

« A ma connaissance, c'est la première fois dans l'histoire audiovisuelle de la Ve république qu'il est démontré que la présidence bidonne les sorties du président et pousse le souci du détail jusqu'à "recruter" des figurants qui ne sont pas plus grands que le chef de l'Etat lui même. »

   
Intéressante précision rapportée par Le Point :

« Nicolas Sarkozy aurait également refusé d'enfiler les équipements de protection de rigueur à l'intérieur de l'usine, comme la blouse et les chaussures de sécurité. "On nous a fait comprendre que le président portait des talonnettes et qu'il était hors de question pour lui de mettre autre chose", explique le délégué CFDT José de Sa Moreira. »

 

 

pinnochio

 

 

Mise à jour 09/09/2009

 


Le journaliste indépendant Olivier Bonnet écrivait, en présentation de son livre Sarkozy, la grande manipulation :

« Nicolas Sarkozy a bâti toute son ascension, du ministère de l’Intérieur en 2002 jusqu’à l’avènement présidentiel de mai 2007, en jouant avec habileté de l’arme de la manipulation. Multipliant coups médiatiques, écrans de fumée et postures marketing, alternant séduction, débauchage, démagogie, populisme, falsification, hypocrisie et mensonge (...) »

   

La toute récente "affaire Faurecia" (dévoilée par des médias suisse et belge) pointe un petit détail de travestissement de la réalité, de manipulation : elle inquiète surtout sur la docilité (voire le flagrant manque d'indépendance) des médias français, trop prompts à relayer la propagande sarkozyenne. Ce fléau a coûté au pays l'élection de Sarkozy en 2007 (que l'on se rappelle le niveau d'abaissement alors atteint par les médias dominants). Espérons qu'un tel schéma ne se reproduise pas en 2012.
   

La télé belge : "Avec Sarkozy, les journalistes Français n'osent pas" (BRP - "LePost")

« "Autocensure", "pressions", tous les maux de la presse politique française sont évoqués sans langue de bois. »

 

« La stupéfaction, la fureur, provoquées par le casting de Faurecia, (...) se dirigent légitimement au moins autant vers les organisateurs du casting que vers les journalistes français, qui savent et voient, et ne disent rien. S'ils cachent même cela, que peuvent-ils bien cacher d'autre ? se demande-t-on instinctivement. »

(Daniel Schneirdermann, "@si")

   
   

pinnochio2a

 

       
Mise à jour 25/09/2009


Sarkozy prend de la hauteur à l'ONU ("Libération") - vidéo

« Une vidéo montre Nicolas Sarkozy à la tribune de l'ONU, juché sur un tabouret pour paraître plus grand. La presse britannique se moque. »

 

 

353563_436218a

 

 

Mise à jour 07/11/2009

 

Admirable et brillant article (en provenance du blog Le vrai débat), accomplissant en quelque sorte la synthèse du "sarkozysme" :

Le sarkozysme n'est pas une politique, mais un enfumage (Le vrai débat - Marianne2)

« Le sarkozysme n’est pas d’abord une politique. Ce n’est pas ce qui le caractérise le mieux, et ce n’est donc pas par là qu’on parviendra le plus aisément à l’atteindre au cœur. »

« Si ce n’est une politique, qu’est donc le sarkozysme ? Nous pensons qu’il s’agit avant tout d’une façon de gouverner, d’un contenant plus que d’un contenu. Et un mot résume parfaitement ce contenant : enfumage. »

« sous la présidence Sarkozy, le mensonge et la manipulation ont été industrialisés, professionnalisés à un point tel qu’il est aujourd’hui extrêmement difficile, sur la plupart des sujets, de démêler le vrai du faux. »

« Mais pour tenir, le sarkozysme n’agit pas seul. Il se fonde sur un astucieux montage en triangle : la première extrémité est constituée du pouvoir, qui fixe l’agenda et la stratégie, la deuxième des médias, qui relaient complaisamment la communication gouvernementale et organisent les conditions d’un débat biaisé, la troisième des sondages qui structurent le débat et viennent à la rescousse du pouvoir quand celui-ci est menacé. Le rapport de la Cour des comptes de juillet dernier avait très bien mis au jour ce petit manège, en dévoilant les pratiques scandaleuses du triangle Elysée/Le Figaro/Opinionway. »

« On ne tuera vraiment la bête que lorsqu’elle sera transparente pour tout le monde, et qu’il ne lui sera donc plus possible de tromper. »

 

 

shoe_cut_eu_2

 

 

Mise à jour 16/03/2010

 

Pour la soirée électorale dimanche soir sur les plateaux télé, après le premier tour des régionales, consigne avait manifestement été donnée aux représentants du pouvoir de répéter ce leitmotiv, cet élément de langage (dans un effort tout sarkozyen pour tenter de créer une "fausse réalité", de faire passer des vessies pour des lanternes) : « il n'y a pas de vote sanction ».

Illustration :

L'UMP sarkozyste et son déni du "vote sanction" (antennerelais - LePost) - vidéo
 

(cliquer sur le lien)

   

Précisions apportées hier soir par Jean-François Kahn sur son blog :

« [Dimanche] à 19 heures, Nicolas Sarkozy convoque les caciques de l’UMP et quelques ministres emblématiques. Il connaît déjà les résultats annoncés par les sondages. Il leur explique, d’une voix docte et qui ne souffre aucune contradiction, que ce scrutin ne constitue nullement un vote sanction, que l’ampleur de l’abstention prouve, tout au contraire, que les Français n’ont absolument pas voté contre lui, mais ont désavoué les présidents socialistes sortants. (...) Là-dessus, on distribue à tout ce beau monde des fiches qui résument tous ces étranges arguments et on leur demande de les décliner sur tous les médias. La plupart savent que c’est stupide et que ça ne passera pas la rampe, mais, qu’importe, c’est un ordre, et les voilà qui, de chaîne en chaîne, de station de radio en station de radio, récitent leur leçon : l’important c’est l’abstention, aucune sanction contre le président, au contraire (insistance sur le « au contraire »), ce sont en réalité les présidents socialistes qui ont été sanctionnés. Pas un n’y croyait, beaucoup se moquaient, en privé, de leur propre mercuriale, mais, tous ont du dérouler la même incantation qu’ils savaient parfaitement ridicule pour ne pas déplaire au monarque. Etrange impression de mécanique stalinienne soft. Et si, en effet, c’était cette façon de faire de la politique, ce cynisme-là, que l’UMP avait payé ? Au prix fort. »
   

 

pinnochio2a

 

******

Sur le même sujet :

Sarkozy, "symptôme de l'abaissement national", selon Peillon (NouvelObs)

Sarkozy choisit-il aussi des journalistes de petite taille ? (BRP - LePost)

Spéciale dédicace (Ashram de Swâmi Petaramesh)

Petits salariés à Faurecia : « une requête de l'Elysée » (Rue89) 

Royal - Sarkozy : altitude comparée - vidéo

Bugarrishoes (chaussures compensées)

Lider Minimo

Sarkozy ou l'imposture permanente (juillet 2008)

Menteurs de père en fils (octobre 2009)

"Sarkozysme" : la synthèse (novembre 2009)



http://antennerelais.canalblog.com/archives/2007/02/03/3906760.html

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 23:44

vendredi 2 juillet 2010

« Bains de foule » de Nicolas Sarkozy : trafics et manipulations au 20H de France 2

Où la rédaction de France 2 (dirigée par Arlette Chabot) se révèle complice active d'une certaine machine de propagande sarkozyenne. 

      
    

01     01a_246517555b_170

     David Pujadas                           Arlette Chabot

 

 

Hier 1er juillet, on apprit que Nicolas Sarkozy avait une nouvelle fois crevé son plancher d'opinions favorables, avec un nouveau minima : 26% (TNS-Sofres).

Le soir, France 2 (télévision publique) y consacrait un sujet:

 

 

 

 


Analyse plan par plan  

    
    

1. Présentation Pujadas (29 secondes, 1 plan) (1) 


02

David Pujadas : « Est-ce l'effet du climat de ces derniers jours ? Nous n'avons pas l'habitude dans ce journal d'évoquer les hauts et les bas quotidiens des sondages de popularité. Mais je vous le disais en titre : une enquête d'opinion, qui vient après plusieurs autres, retient l'attention. La côte de confiance de Nicolas Sarkozy atteint un record à la baisse depuis son élection : 26% selon notre partenaire TNS-Sofres, 71% de défiance. Analyse(s) et explication(s) : Alexandre Kara, Mathias Barrois. »
   

(1) En langage cinématographique, « un plan est tout morceau de film compris entre deux changements de plan » (Jacques Aumont, Michel Marie, Dictionnaire théorique et critique du cinéma, Nathan, 2001, p. 157).

Dans le cinéma moderne décadent dont l'emblème est en France Luc Besson (cinéma contemporain de la généralisation du zapping télévisé), un plan aura en général une durée comprise entre 1 et 2 secondes (cet artifice masquera aux spectateurs non avertis l'indigence de l'interprétation, du scénario, et enfin du film tout entier). A l'inverse, le premier plan du film La soif du mal (Orson Welles, 1958) est resté fameux en ceci qu'il consiste en un audacieux plan-séquence (succession de cadrages par mouvements de la caméra mais sans interruption de la prise de vue), de plus de 3 minutes. 

 

 

2. Reportage France 2 (1 minute et 39 secondes, 16 plans)


Plan 1 : Bain de   «  foule »  de Nicolas Sarkozy le matin dans l'Aveyron (6 secondes)
(à 0'29 de la vidéo)

plan_1c

(cliquer sur les images pour les agrandir)

Quelques voix (off (2), avec aussi des applaudissements) : « Bravooo ! Bravo monsieur le président ! Bravo ! (...) »

Journaliste (off, avec les "bravo" et applaudissements qui continuent en arrière-plan) : « C'était ce matin dans l'Aveyron. Un bain de foule, et des chocolats...»

 

A l'oreille on remarque que les quelques clameurs et « bravos », survenus à point nommé, émanent d'un même petit groupe de personnes, qui d'ailleurs n'apparaissent pas du tout à l'image. Il y a dans ces clameurs quelque chose de coordonné et répétitif, surtout un côté volontariste, une rapidité dans la répétition des « bravos » (d'ailleurs lancés par quasiment la même personne), qui éveillent le soupçon. Sans doute l'œuvre d'un groupe de militants UMP, ayant pris soin d'éviter le champ de la caméra pour ne pas être ultérieurement identifiés comme militants UMP.

Le Monde précisait en effet le 26 janvier dernier (Sarkozy se trouvait alors encore à 32% d'opinions favorables dans le baromètre TNS-Sofres) :

« Les villes visitées par le président sont sous haut contrôle policier. (...) Les rares bains de foule ont lieu avec des militants UMP. Et la police, pesante, empêche toute manifestation d'opinion divergente. »

Vu les résultats du dernier sondage motivant ce reportage de France 2, on pouvait effectivement se demander où étaient passés tous les mécontents (71% de la population d'après TNS-Sofres), toutes les personnes susceptibles de siffler le président ! La « foule » présente à l'image dans ce plan 1 est en bonne partie composée de personnes âgées (cœur de cible de Nicolas Sarkozy en 2007), souriantes et calmes (et muettes).

Les journalistes de France 2 ne s'intéressent pas du tout à l'identité des "personnes enthousiastes" acclamant Nicolas Sarkozy (sur la bande son), ni aux raisons de leur apparente très grande satisfaction. Pourquoi ? Cela intéresserait tout le monde !

 

(2) On qualifie de "off" un élément sonore dont la source se situe hors-champ (c'est à dire pas à l'image). On parle par exemple de voix off à propos de la voix d'un personnage - ou d'un commentateur - n'étant pas physiquement présent à l'image ("pas dans le champ", autrement dit hors-champ).

 

 

Plan 2 : Nicolas Sarkozy déguste un chocolat le matin dans l'Aveyron   (5 secondes)
(à 0'35 de la vidéo)

plan_2a

Journaliste (off, avec les mêmes « bravos » et applaudissements du plan 1 qui continuent en arrière-plan) : « ...peut-être de quoi réconforter un peu un président au plus bas dans les sondages. »

 

Des curieux sont tenus à distance par plusieurs rangées de sbires. Le cameraman de France 2, lui, est extrêmement bien placé : quasiment le nez sur la boite de chocolats, on le sent là faisant partie intégrante du "dispositif sarkozyen". Chose étonnante, les clameurs continuent en "off" sans discontinuité avec le plan précédent (l'écoute avec un bon casque permet de vérifier la continuité de la même et unique prise de son), alors que ce changement de plan montre à l'image une nette rupture temporelle. Quelqu'un à France 2 a jugé bon de faire durer l'environnement sonore de « bravos » et d'applaudissements du plan 1, jusque sur le plan 2 (environnement apparemment capté durant le plan 1 - mais un trafic de plus grande ampleur est toujours possible). Cette petite manipulation accrédite dans ce plan 2 l'idée d'un « bain de foule » (terme avancé avec aplomb par le journaliste de France 2 dans le plan 1) - alors qu'à l'image absolument rien ne se passe (on voit des têtes de "curieux", muets, s'intercaler entre les sbires placés autour du président).

Au delà, que viennent faire dans ce sujet sur le record d'impopularité de Sarkozy, ces images de « bain de foule » ? Pourquoi n'avoir pas choisi plus logiquement, dans les archives, des images de Sarkozy sifflé ou hué ? Le fait que les images de ce « bain de foule » aient été tournées le matin même, suffit-il à justifier leur présence dans un sujet annoncé comme consacré à la chute de popularité de Sarkozy ? Enfin est-ce un sujet sur la chute de popularité de Sarkozy (comme annoncé par Pujadas), ou un sujet sur son « bain de foule » en Aveyron le matin?

On peut d'ailleurs être légitimement saisi d'un horrible doute : ce déplacement de Sarkozy en Aveyron, n'aurait-il eu d'autre objectif que de faire atterrir dans les dociles journaux télévisés du soir quelques images du président dans un (soi-disant) « bain de foule » ? (avec l'active complicité de France 2, comme on a pu le voir - et l'entendre). Le reportage de France 2 ne laisse en tous cas apercevoir aucun autre objectif à ce déplacement sarkozyen en campagne (hormis le fait de déguster un chocolat).

 

Plan 3 : Résultats du sondage TNS-Sofres (5 secondes)
(à 0'40 de la vidéo)

plan_3

Journaliste (off) : « 26% de côte de confiance : jamais les français n'avaient exprimé un tel désamour pour le chef de l'Etat. »

« Désamour » : difficile de trouver mot plus complaisant voire courtisan...

 

 

Plan 4 : Réaction Yves Jego (12 secondes)
(à 0'45 de la vidéo)

plan_4

Yves Jego : « Quand vous êtes dans un navire, que ça secoue et que vous avez le mal de mer et envie de vomir, vous en voulez beaucoup au capitaine d'être dans la tempête. Quand il vous a sorti de la tempête en bon état et que vous arrivez au port sain et sauf, vous le remerciez. »

 

Pour connaître l'identité de celui qui parle, il faut attendre l'ultime seconde de sa déclaration, et surtout, pour avoir le temps de lire le bandeau qui apparaît, les premières secondes de la réaction suivante :

 

Plan 5 : Réaction Harlem Désir (8 secondes)
(à 0'57 de la vidéo)

plan_5

Harlem Désir : « C'est inquiétant, parce que dans ce moment de crise on aurait besoin d'une France qui aurait confiance dans le capitaine, mais l'équipage est discrédité par les scandales... »

 

On aurait aimé entendre la fin de la phrase de Harlem Désir (qui reprend bizarrement l'image du « capitaine » - on dirait que lui et Jego doivent s'exprimer par images, comme s'ils s'adressaient à des enfants ou des décérébrés).

Harlem Désir n'est lui présenté par aucun bandeau à l'image.

 

 

Plans 6 à 9 : Images de la victoire de Sarkozy au soir du 2ème tour de la présidentielle 2007 (5 secondes)
(à 1'05 de la vidéo)

plan_6   plan_7

plan_8   plan_9

Journaliste (off) : « Mai 2007, c'est "l'état de grâce". 65% des français accordent leur confiance à Nicolas Sarkozy. »

 

Pour évoquer l'accession de Sarkozy à la présidence, le réalisateur a opté pour un découpage tout bessonien (cf. note (1) dans "1. Présentation Pujadas") : 4 plans en 5 secondes. Artifice rendu nécessaire, on l'a vu, par un scénario et/ou une interprétation calamiteuses.

On attend toujours, pour illustrer ce reportage de France 2 sur le dernier record d'impopularité de Nicolas Sarkozy (nous sommes en juillet 2010), des images de Sarkozy sifflé ou hué.
   

 

Plan 10 : Courbe popularité Sarkozy (12 secondes)
(à 1'10 de la vidéo)

plan_10

Journaliste (off) : « Mais en moins d'un an, ce chiffre est divisé par deux. Malgré quelques soubresauts, la popularité du chef de l'Etat baisse de façon continue, pour atteindre son plus bas niveau après trois ans de pouvoir. »

 

Sur le graphique présenté, l'échelonnement vertical très tassé atténue fortement la sensation d'une "chute" de popularité. Le graphique livré par TNS-Sofres avec son sondage n'est guère plus éloquent. Pour visualiser une "chute", il faut consulter le graphique signé dedalus (courbe rouge pour TNS-Sofres) - voir aussi la moyenne sur huit sondagesdedalus. régulièrement actualisée par le même

Mise à jour 07/07/2010. Un contributeur nous adresse par mail cette précision : « dans le graphique de popularité, non seulement l'échelle verticale est tassée... mais le point Avril 2008 à 32% est décalé vers la droite (...) adoucissant également l'effet "de chute" de la courbe... »

 

 

Plan 11 : Bain de   «  foule »  de Nicolas Sarkozy le matin dans l'Aveyron (4 secondes)
(à 1'22 de la vidéo)

plan_11a

Journaliste (off) : « Une chute, qui s'explique d'abord par des raisons de politique intérieure. »

   
Totale inadéquation entre le commentaire et l'image. Le journaliste parle de « chute » de popularité : pendant ce temps l'image montre Sarkozy serrant des mains dans un petit « bain de foule » (les enfants ont sagement été mis en avant).

 

 

Plan 12 : Analyse de Stéphane Rozès (7 secondes)
(à 1'26 de la vidéo)

plan_12

Stéphane Rozès : « La crise morale, qui atteint le pouvoir actuel, touche dorénavant un électorat traditionnel de la droite. »

   

    

Plan 13 :  Bain de   «  foule » de Nicolas Sarkozy le matin dans l'Aveyron (5 secondes)
(à 1'33 de la vidéo)

plan_13a2

Journaliste (off) : « Au même moment en Europe, d'autres leaders connaissent des chutes de confiance. »

   
Le retour d'un plan de Sarkozy en Aveyron est ici totalement incongru ! A moins de vouloir signifier que, contrairement aux « autres leaders » européens dont parle le journaliste, Sarkozy conserve, lui, l'amitié de la foule...

Mis à part les gardes du corps, la « foule » est ici constituée à l'image par une quinzaine de personnes, principalement intéressées par le fait de photographier Sarkozy. Le format large 16:9 de l'image, par rapport à l'ancien "format télé" 4:3, complique manifestement la mise en scène du « bain de foule » sarkozyen. La presque entière moitié droite de l'image n'est meublée qu'à grand peine, par les suivants de Sarkozy.

On remarque, à l'extrême gauche de l'image, un barbu à cheveux blancs et à pull rayé bleu clair (flèche jaune), occupé comme les autres à photographier le président. Que ne l'a-t-il fait plus tôt ! Ce même personnage était en effet déjà présent dans le plan 1 et fort bien placé : il y figurait déjà un "simple badaud", mais placé devant la première ligne de "spectateurs", au contact direct de Sarkozy : à l'égal des sbires entourant le président. Ce glorieux militant UMP (ayant revêtu pour l'occasion un pull de paysan) était manifestement, lors de ce déplacement sarkozyen, chargé d'une double mission : figurer un badaud amical ; et veiller au bon déroulement de l'opération, assurer même le cas échéant une ultime sécurité pour Sarkozy (dans le plan 1 ce barbu UMP offrait au président la protection de son corps, côté « foule »).

Pour mémoire, extraits du plan 1 (cliquer sur les images pour agrandir) :

plan_1a2       plan_1c2

 

 

Plan 14 : Popularité de Merkel et Zapatero (9 secondes)
(à 1'38 de la vidéo)

plan_14

Journaliste (off) : « Angela Merkel en Allemagne à 40%, ou Zapatero en Espagne à 14%. Alors la baisse de la popularité de Nicolas Sarkozy, s'inscrit-elle dans un contexte de crise internationale ? »

 

 

Plan 15 : Analyse de Stéphane Rozès, suite (14 secondes)
(à 1'47 de la vidéo)

plan_15

Stéphane Rozès : « Nicolas Sarkozy fait les frais d'une conjonction entre une situation internationale et une crise économique et sociale difficile(s), mais à laquelle se rajoute, contrairement à d'autres pays, une crise morale... »

   
La fin de la phrase de Stéphane Rozès était peut-être intéressante, on ne le saura pas.
    
    

Plan 16 : Bain de   «  foule »  de Nicolas Sarkozy le matin dans l'Aveyron (7 secondes)
(à 2'01 de la vidéo)

plan_16b

Journaliste (off) : « En tous cas cette fois, le style du président n'est pas cité en priorité pour expliquer cette baisse de popularité. »

   
Triomphal (et ultime) plan du reportage de France 2 (théoriquement consacré au dernier record d'impopularité de Sarkozy), tel un "happy end" de pacotille : Sarkozy une nouvelle fois "fêté" en Aveyron !

Le journaliste a, on le voit, soigneusement évité de rebondir sur la « crise morale » évoquée deux fois par Stéphane Rozès.

 

 

Conclusion : honte à la rédaction de France 2 (dirigée par Arlette Chabot) 

 

Le déplacement de Sarkozy en Aveyron, manifestement dicté, en ces temps de record d'impopularité, par le besoin de diffuser dans les journaux télévisés des images d'un président "acclamé par la foule", aura été très docilement et complaisamment relayé par la rédaction de France 2. Et ceci, comble de l'ironie et de la complaisance : au sein d'un sujet sur le dernier record d'impopularité présidentielle ! Ce qui en atténuait de facto la portée.

Dans ce reportage de France 2, théoriquement consacré, d'après ce qu'annonçait Pujadas, au nouveau record d'impopularité de Nicolas Sarkozy, les seules images filmées montrant Nicolas Sarkozy sont donc des images de Sarkozy acclamé (au moins par la bande son) et/ou serrant des mains (de personnes âgées et d'enfants). Ces images d'un président entouré d'amicaux voire enthousiastes sujets, totalisent le tiers de la durée du reportage, et plus de la moitié des plans : 32 secondes sur 1mn39, et 9 plans sur 16 (plans 1 et 2 ; plans 6 à 9 ; plan 11 ; plan 13 ; plan 16). Les « bains de foule » de Sarkozy en Aveyron le matin totalisent à eux seuls 27 secondes (plus du quart du reportage), et 5 plans sur 16.

La rédaction de France 2 se montre totalement silencieuse sur la manipulation sarkozyenne, avérée et qu'elle ne peut ignorer, consistant à fabriquer des scènes de « bains de foule » au moyen de militants UMP (amenés là spécialement en bus selon certaines sources), ceci à destination des journaux télévisés. Davantage : France 2 assure elle-même la mise en boite des images ! La rédaction de France 2 a abdiqué avec ce "reportage" tout devoir critique minimal : elle n'est plus qu'un agent, actif (et central), de la propagande sarkozyenne.

La rédaction de France 2 a été jusqu'à user d'une manipulation dans le montage sonore du reportage (plan 2), donnant par là un peu plus de consistance au « bain de foule » sarkozyen du matin en Aveyron.

Toute cette bouillie, cette pâtée pour chats d'une révulsante et indigne complaisance, aura été ingurgitée par des centaines de milliers de citoyens en âge de voter.

 

***

   

Mise à jour 03/07/2010

 

Hasard de l'actualité :

Communiqué : David Pujadas reçoit sa "Laisse d'or" (Le Plan B)

« Le 30 juin 2010 vers 21 h 30, alors que le présentateur du journal télévisé de France 2 David Pujadas quittait les bureaux de France Télévisions, une délégation l’attend sur le trottoir pour lui remettre le trophée le plus convoité du Parti de la presse et de l’argent (PPA) : la Laisse d’or. »

   
   

Mise à jour

 

Suscité par le présent billet et saisi au vol sur "twitter", intéressant dialogue entre deux journalistes, l'un de France 2 (journaliste 1), l'autre de France Info (journaliste 2) :

    
Journaliste 1 [mode ironique] : « Plus fort que Le Plan B, plus fort qu'Acrimed. Les purs parmi les purs. http://bit.ly/c6eBAd »

Journaliste 2  : « bah si notre métier réussissait plus souvent à se remettre en question, ces gens n'existeraient pas »

Journaliste 1 : « tsss, tss, je pense que tu te trompes, ils existeraient de toute façon. Quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, c'est une posture. »

Journaliste 2 : « parfois derrière la gaudriole ou l'acrimonie tu trouves des critiques fondées (l'unanimité autour du livre d'Aubenas) »

Journaliste 1 : « C'est le systématisme de leurs critiques qui les décridibilisent. Alors que certaines en effet peuvent être fondées »

    

Pour répondre ici au « c'est une posture » du journaliste de France 2 (l'équipe de antennerelais dispose de prestigieux bureaux avenue Georges V à Paris mais n'est pas présente sur "twitter"), on peut préciser que le présent blog a été ouvert début 2007, en pleine campagne présidentielle, non pour tenir une « posture » : mais avec le sentiment viscéral qu'il fallait absolument "faire quelque chose" devant l'invraisemblable abaissement des médias dominants, si prompts à relayer du matin au soir la propagande sarkozyenne (qui visait entre autres à décrédibiliser par tous les moyens la candidate socialiste). Jamais on aurait pu imaginer possible, "dans un pays comme la France", une telle intox ainsi déversée du matin au soir sur les ondes, une telle démission de tout devoir critique (une telle veulerie pour tout dire) de la part des journalistes travaillant sur les ondes ou dans la presse (mais il est bien vrai qu'il faut gagner sa croûte) ; enfin c'était véritablement à n'y pas croire.

Cet invraisemblable abaissement, qui aura coûté au pays l'élection de l'actuel président, a persisté jusqu'en décembre 2007 (moment où la côte de popularité de Sarkozy atteignit les profondeurs avec les épisodes "Kadhafi à Paris", "Sarkozy et Bruni à Disneyland" et autres "Sarko et Bigard chez le Pape"). A partir de ce moment, on put constater une sorte de relatif "réveil" des médias. Il redevint par exemple possible d'écouter de temps à autre les infos télévisées sans vomir incontinent. Hélas, comme l'écrivait en mai 2008 un de nos collaborateurs :

« Après avoir été durant la campagne, de façon éhontée, les principaux agents de la mystification sarkozyenne, les médias "officiels" retournent leur veste et reviennent maintenant à davantage d'impartialité (pour ne pas se faire "lyncher" avec le principal coupable sans doute), mais c'est TROP TARD. »

 

***

   
Comme l'a plusieurs fois fait remarquer l'excellent et indispensable Noam Chomsky, les journalistes sont ordinairement convaincus de leur "indépendance", alors même qu'il véhiculent une "vision du monde" étroite et stéréotypée ne remettant pas en cause les intérêts des puissants (ou « intérêts privés » comme dit Chomsky) - puissants se trouvant d'ailleurs être, la plupart du temps, actionnaires des médias employant lesdits journalistes.

Dans le dialogue entre les deux journalistes relevé plus haut, on sent pourtant quelque part comme une lutte intérieure : entre d'une part la bienfaisante habitude (le sentiment d'être un journaliste libre, le sentiment que « ces gens » qui pratiquent la critique de médias forment décidément une peuplade étrange) ; et d'autre part des scrupules du bon sens ou de la conscience, s'agitant plus ou moins en coulisses. Un peu à la façon des tourments saisissant les esprits confrontés à des idées nouvelles remettant en cause leur "vision du monde" traditionnelle (idées dans un premier temps génératrices de trouble et de déni) : par exemple le fait que la Terre tourne autour du Soleil et non l'inverse ; ou, plus récemment, la réalité d'un phénomène pourtant banal (mais très délicat à cerner) comme la transmission de pensée.

Les idées nouvelles véhiculées par les "critiques de médias" (dont Chomsky est en quelque sorte le Pape), sont appelées à se diffuser progressivement et naturellement dans les esprits (la défiance de la population envers les médias d'information est un signe assez éloquent), et ceci, y compris chez les membres de la corporation journalistique (là se trouveront sans doute les derniers récalcitrants, en raison du bourrage de crâne et du désolant formatage opérés dans les écoles de journalisme). Pour l'heure espérons simplement qu'il ne faille pas attendre la campagne présidentielle de 2017 pour apprécier, chez les journalistes travaillant au sein des différents médias dominants, et au rebours de ce qui s'est passé en 2007, un minimum de dignité, un minimum d'esprit critique - ou, pour reprendre les mots du journaliste 2 cité plus haut, un minimum de remise en question !

 

 

Mise à jour 08/07/2010

 

Rebelote 5 jours plus tard ! A lire sur : 

Nouveau « bain de foule » sarkozyen factice au 20H de France 2 ! (08/07/2010)

 

 

******

A consulter aussi :

Sarkozy hué au Salon de l'agriculture (février 2008, TNS Sofres = 41%) - vidéo

Nicolas Sarkozy, hué à Tarbes (mars 2008, TNS Sofres = 38%) - vidéo

Les apprentis huent le nom de Nicolas Sarkozy (octobre 2008, TNS Sofres = 36%) - vidéo

Sarkozy hué et décrié au Salon de l'agriculture (mars 2010, TNS Sofres = 31%) - vidéo

 Pujadas complice muet de la propagande sarkozyenne ("Mise à jour 17/12/2007")

Pujadas : Un labsus sonnant comme un aveu de collusion (décembre 2007) - vidéo
   

      

Billet également publié sur Agoravox

 

 

http://antennerelais.canalblog.com/archives/2010/07/02/18487283.html

 




Source : antennerelais

La journaliste de France 2 évite soigneusement de faire allusion à la présence des militants UMP, pourtant déterminants dans le "dispositif sarkozyen", Pujadas garde lui aussi un silence complice.

      
      

01

Davif Pujadas

   
   

Cela pourrait sembler une blague, mais non !

Mardi 6 juillet 2010, cinq jours seulement après le précédent « bain de foule » analysé ici-même, et alors que les "Une" titrent partout, y compris dans la presse étrangère, sur l'affaire Bettencourt-Woerth-Sarkozy, nouveau « bain de foule » présidentiel au 20H de France 2 ! (1) A Brie-Comte-Robert en Seine-et-Marne, et, cette fois, avec le concours d'un véritable chœur de militants UMP.

(1) Ayant négligé de programmer le magnétoscope du 2 au 5 juillet, nous ne sommes pas en mesure d'affirmer que le 20H de France 2 fut exempt d'autres « bains de foule » présidentiels au cours de cette période.






Analyse plan par plan

Note. Le site @rrêt sur images se refusant pour l'instant à faire de "l'arrêt sur images" (en particulier de l'analyse détaillée de journaux télévisés), il faut bien que certains s'y mettent.
 


1. Présentation Pujadas (16 secondes, 1 plan)

   

03

David Pujadas : « Alors on l'a compris Eric Woerth n'est plus le seul visé par cette affaire, Nicolas Sarkozy lui aussi est concerné : il a évoqué publiquement cette affaire pour la première fois, lors d'un déplacement où son agacement vous allez le voir, était perceptible. Valérie Astruc, Jean-François Monnier. »

 

Comme dans sa présentation du reportage du 1er juillet analysé précédemment, Pujadas ne signale aucun « bain de foule » dans le reportage à venir (sa grande éthique professionnelle lui fait sans doute préférer éviter de se compromettre publiquement à évoquer même de loin ces soi-disant « bains de foule », animés par des militants UMP - son scooter a d'ailleurs déjà assez souffert comme cela). Le reportage présenté par Pujadas commencera néanmoins par 21 secondes d'images montrant un Sarkozy triomphalement soutenu et acclamé (ceci en pleine débâcle Woerth-Bettencourt, et alors qu'il vient de battre une nouvelle fois son record d'impopularité - on peut déjà juger de la plausibilité et de la spontanéité de tels "faits de rue").


suite ici :

 

 

 

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14131#14131

 


Partager cet article
Repost0
10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 23:31
Mensonges flagrants de la politique zunienne

  

Information Clairing House, Paul Craig Roberts, 8 juillet 2010

 

 

      La BBC a rapporté le 4 juillet qu’Hillary Clinton, la ministre des Affaires étrangères zunienne, avait déclaré que la base de missiles balistiques zuniens en Pologne n'était pas dirigée contre la Russie. L'objectif de la base, a-t-elle dit, est de protéger la Pologne contre la menace iranienne.

 

      En quoi l'Iran menacerait-il la Pologne ? Qu’arrive-t-il à la crédibilité de la Zunie quand sa ministre des Affaires étrangères s’adonne à des déclarations d’une telle stupidité ? Hillary pense faire marcher les Russes ? Y a-t-il sur Terre quelqu'un qui puisse la croire ? Où veut-elle en venir avec des mensonges aussi flagrants ? À dissimuler un acte d'agression contre la Russie ?

 

      Dans le même souffle, Hillary a fait savoir qu’un « étau d'acier » de répression est en train de broyer la démocratie et les libertés civiles dans le monde entier. Les journalistes peuvent se demander si elle parlait de la situation en Zunie. Glenn Greenwald a signalé dans Salon le 4 juillet que la Garde côtière, qui n'a aucune autorisation légale, a émis un règlement selon lequel les journalistes non-autorisés qui s’approchent à moins de 20 mètres des opérations de dépollution de BP dans le golfe du Mexique, écoperont d’une amende de 40.000 dollars et d’un à cinq ans de prison. Le New York Times et de nombreux journalistes rapportent que BP, la Garde côtière, la Sécurité intérieure, et la police locale, interdisent aux journalistes de photographier les énormes dommages dus au flot de pétrole continu et aux produits chimiques toxiques dans le Golfe.

 

      Le 5 juillet Hillary Clinton était à Tbilissi, en Géorgie, où, selon le Washington Post, elle a accusé la Russie d’avoir envahi et occupé la Géorgie. Où veut-elle en venir avec ce mensonge ? Même les États européens marionnettes de la Zunie ont publié des articles qui attestaient que la Géorgie avait lancé la guerre rapidement perdue contre la Russie en envahissant l'Ossétie du Sud dans un essai visant à briser les sécessionnistes.

 

      [Ndt : Ce thème est intéressant pour voir la volonté de désinformation des grands médias. En effet, bien que le ministre des AE, Bernard Kouchner lui-même, ait annoncé en direct à la télévision (sur FR2 me semble-t-il) que c’était bien la Géorgie qui avait entamé les hostilités, les divers JT et commentateurs, quand ils évoquent cette affaire, laissent toujours entendre insidieusement que la Russie était l’agresseur.]

 

      Il semblerait que le reste du monde et le Conseil de sécurité ont donné aux Zuniens un permis de mentir sans fin dans le but de faire avancer l'objectif d'hégémonie mondiale de Washington. En quoi cela profite-t-il au Conseil de sécurité et au monde ? Qu'est-ce qui se passe ici ?

 

      Après que le président Clinton ait dénaturé le conflit entre la Serbie et les Albanais du Kosovo et entraîné par la ruse l’OTAN dans l'agression militaire contre la Serbie, et après que le président Bush, le vice-président Cheney, le ministre des Affaires étrangères, le conseiller en sécurité nationale et à peu près tous les membres du régime Bush aient trompé les Nations Unies et le monde sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein, extorquant ainsi l’invasion de l'Irak, pourquoi le Conseil de sécurité des Nations unies tombe-t-il dans la supercherie d’Obama, selon qui l'Iran aurait un programme d'armement nucléaire ?

 

      Les seize agences de renseignement de Zunie ont toutes publié en 2009 un rapport unanime disant que l'Iran avait abandonné son programme d'armement en 2003. Le Conseil de sécurité n’est pas au courant de ce rapport ?

 

      Sur le terrain, en Iran, les inspecteurs en armement de l’Agence internationale de l’énergie atomique ont toujours déclaré que l’uranium du programme civil n’est pas détourné. Le Conseil de sécurité n’est pas au courant des rapports de l'AIEA ?

 

      Si le Conseil de sécurité ne méconnaît pas ces rapports, pourquoi approuve-t-il les sanctions contre l'Iran qui s’en est tenu à ses droits, en vertu du Traité de non-prolifération, pour avoir un programme d'énergie nucléaire ? Les sanctions de l'ONU sont contraires à la loi. Elles violent les droits de l'Iran en tant que signataire du traité. Est-ce l’étau d’acier dont parlait Hillary ?

 

      Dès que Washington a obtenu les sanctions du Conseil de sécurité, le régime Obama a rajouté unilatéralement ses propres sanctions plus sévères. Obama utilise les sanctions de l'ONU comme une ouverture lui permettant d’adjoindre ses propres sanctions unilatérales. Peut-être que c'est l’étau d’acier oppressif dont parlait Hillary.

 

      Pourquoi le Conseil de sécurité donne-t-il le feu vert au régime Obama pour entamer une nouvelle guerre au Moyen-Orient ?

 

      Pourquoi la Russie s’est-elle effacée ? À l'insistance de Washington, le gouvernement russe n'a pas livré le système de défense aérienne sophistiqué que l'Iran avait acheté. La Russie considère-t-elle l'Iran comme une plus grande menace pour elle que les Zuniens ? Ils l’encerclent pourtant de missiles et de bases militaires et financent des révolutions colorées dans les anciennes parties constitutives des empires de Russie et soviétique.

 

      Pourquoi la Chine s’est-elle effacée ? La croissance de l'économie chinoise a besoin de ressources énergétiques. La Chine possède des investissements énergétiques considérables en Iran. C'est la politique zunienne de contenir la Chine en lui refusant l'accès à l'énergie. La Chine est le banquier de la Zunie. La Chine pourrait détruire le dollar en quelques instants.

 

      Peut-être que la Russie et la Chine ont décidé de laisser les Zuniens viser trop haut jusqu'à ce qu’ils s'autodétruisent.

 

      D'autre part, chacun fait peut-être une erreur de calcul et ce sur quoi compte le monde se résume à toujours plus de destructions et de morts.

 

      Comme dans le golfe du Mexique.



      Paul Craig Roberts fut secrétaire adjoint au Trésor durant le premier mandat du Président Reagan et rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal. Il a occupé de nombreux postes universitaires et a reçu la Légion d'Honneur sous François Mitterrand. Il est l'auteur de Supply-Side Revolution : An Insider's Account of Policymaking in Washington; Alienation and the Soviet Economy et de Meltdown: Inside the Soviet Economy. Il est coauteur avec Laurent M. Stratton de The Tyranny of Good Intentions : How Prosecutors and Bureaucrats Are Trampling the Constitution in the Name of Justice. Son tout dernier est How The Economy Was Lost.



Original : www.informationclearinghouse.info/article25906.htm
Traduction copyleft de Pétrus Lombard

 

http://www.alterinfo.net/Mensonges-flagrants-de-la-politique-zunienne_a48034.html

 

http://sos-crise.over-blog.com/article-la-politique-des-etats-unis-est-basee-sur-les-mensonges-paul-craig-roberts-53736291.html


Partager cet article
Repost0
8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 01:18

 

Où la rédaction de France 2 (direction Arlette Chabot) se révèle agent actif dans la fabrication de la propagande sarkozyenne.

  David Pujadas et Arlette Chabot

Jeudi 1er juillet, on apprit que Nicolas Sarkozy avait une nouvelle fois crevé son plancher d’opinions favorables, avec un nouveau minima : 26% (TNS-Sofres).

 

Le soir, France 2 (télévision publique) y consacrait un sujet :

 

La vidéo est sur le site

 

 

Analyse plan par plan   

1. Présentation Pujadas (29 secondes, 1 plan)


02

David Pujadas : « Est-ce l’effet du climat de ces derniers jours ? Nous n’avons pas l’habitude dans ce journal d’évoquer les hauts et les bas quotidiens des sondages de popularité. Mais je vous le disais en titre : une enquête d’opinion, qui vient après plusieurs autres, retient l’attention. La côte de confiance de Nicolas Sarkozy atteint un record à la baisse depuis son élection : 26% selon notre partenaire TNS-Sofres, 71% de défiance. Analyse(s) et explication(s) : Alexandre Kara, Mathias Barrois. »
  

2. Reportage France 2 (1 minute et 39 secondes, 16 plans)

Plan 1 : Bain de « foule  » de Nicolas Sarkozy le matin dans l’Aveyron (6 secondes)
(à 0’29 de la vidéo)

plan_1c

(cliquer sur les images pour les agrandir)

Quelques voix (off, avec aussi des applaudissements) : « Bravooo ! Bravo monsieur le président ! Bravo ! (...) »

Journaliste (off, avec les "bravo" et applaudissements qui continuent en arrière-plan) : « C’était ce matin dans l’Aveyron. Un bain de foule, et des chocolats... »

  
A l’oreille on remarque que les quelques clameurs et « bravos », survenus à point nommé, émanent d’un même petit groupe de personnes, qui d’ailleurs n’apparaissent pas du tout à l’image. Il y a dans ces clameurs quelque chose de coordonné et répétitif, surtout un côté volontariste, une rapidité dans la répétition des « bravos » (d’ailleurs lancés par quasiment la même personne), qui éveillent le soupçon.
Sans doute l’œuvre d’un groupe de militants UMP, ayant pris soin d’éviter le champ de la caméra pour ne pas être ultérieurement identifiés comme militants UMP.

Le Monde précisait
en effet le 26 janvier dernier (Sarkozy se trouvait alors encore à 32% d’opinions favorables dans le baromètre TNS-Sofres) :

« Les villes visitées par le président sont sous haut contrôle policier. (...) Les rares bains de foule ont lieu avec des militants UMP. Et la police, pesante, empêche toute manifestation d’opinion divergente. »

Vu les résultats du dernier sondage motivant ce reportage de France 2, on peut d’autant plus se demander où sont passés tous les mécontents (71% de la population d’après TNS-Sofres), toutes les personnes susceptibles de siffler le président ! La « foule » présente à l’image dans ce plan 1 est en bonne partie composée de personnes âgées (cœur de cible de Nicolas Sarkozy en 2007), souriantes et calmes (et muettes).

Les journalistes de
France 2 ne s’intéressent pas du tout à l’identité des "personnes enthousiastes" acclamant Nicolas Sarkozy (sur la bande son), ni aux raisons de leur apparente très grande satisfaction. Pourquoi ? Cela intéresserait tout le monde !

 

Plan 2 : Nicolas Sarkozy déguste un chocolat le matin dans l’Aveyron  (5 secondes)
(à 0’35 de la vidéo)

plan_2a

Journaliste (off, avec les mêmes « bravos  » et applaudissements du plan 1 qui continuent en arrière-plan) : « ...peut-être de quoi réconforter un peu un président au plus bas dans les sondages. »

Des curieux sont tenus à distance par plusieurs rangées de sbires. Le cameraman de France 2, lui, est extrêmement bien placé : quasiment le nez sur la boite de chocolats, on le sent là faisant partie intégrante du "dispositif sarkozyen". Chose étonnante, les clameurs continuent en "off" sans discontinuité avec le plan précédent (l’écoute avec un bon casque permet de vérifier la continuité de la même et unique prise de son), alors que ce changement de plan montre à l’image une nette rupture temporelle. Quelqu’un à France 2 a jugé bon de faire durer l’environnement sonore de « bravos » et d’applaudissements du plan 1, pendant le plan 2 (environnement apparemment capté durant le plan 1 - mais un trafic de plus grande ampleur est toujours possible). Cette petite manipulation accrédite dans ce plan 2 l’idée d’un « bain de foule » (terme avancé avec aplomb par le journaliste de France 2 en commentaire du plan 1) - alors qu’à l’image absolument rien ne se passe (on voit des têtes de "curieux", muets, s’intercaler entre les sbires placés autour du président).

Au delà,
que viennent faire dans ce sujet sur le record d’impopularité de Sarkozy, ces images de « bain de foule » ? Pourquoi n’avoir pas choisi plus logiquement, dans les archives, des images de Sarkozy sifflé ou hué ? Le fait que les images de ce « bain de foule » aient été tournées le matin même, suffit-il à justifier leur présence dans un sujet annoncé comme consacré à la chute de popularité de Sarkozy ? Enfin est-ce un sujet sur la chute de popularité de Sarkozy (comme l’annonçait Pujadas), ou un sujet sur son « bain de foule » en Aveyron le matin ?

On peut d’ailleurs être légitimement saisi d’un horrible doute :
ce déplacement de Sarkozy dans l’Aveyron, aurait-il eu pour principal objectif, de faire atterrir dans les dociles journaux télévisés du soir, quelques images de Sarkozy prenant un (soi-disant) « bain de foule » ? (avec l’active complicité de France 2, comme on a pu le voir - et l’entendre). Le reportage de France 2 ne laisse en tous cas pas apercevoir d’autre objectif à ce déplacement présidentiel en campagne (hormis le fait de déguster un chocolat).

 

Plan 3 : Résultats du sondage TNS-Sofres (5 secondes)
(à 0’40 de la vidéo)

plan_3

Journaliste (off) : « 26% de côte de confiance : jamais les français n’avaient exprimé un tel désamour pour le chef de l’Etat. »

« Désamour » : difficile de trouver mot plus complaisant...

 

Plan 4 : Réaction Yves Jego (12 secondes)
(à 0’45 de la vidéo)

plan_4

Yves Jego : « Quand vous êtes dans un navire, que ça secoue et que vous avez le mal de mer et envie de vomir, vous en voulez beaucoup au capitaine d’être dans la tempête. Quand il vous a sorti de la tempête en bon état et que vous arrivez au port sain et sauf, vous le remerciez. »

Pour connaître l’identité de celui qui parle, il faudra attendre l’ultime seconde de sa déclaration, et surtout, pour avoir le temps de lire le bandeau, les premières secondes de la réaction suivante :

 

Plan 5 : Réaction Harlem Désir (8 secondes)
(à 0’57 de la vidéo)

plan_5

Harlem Désir : « C’est inquiétant, parce que dans ce moment de crise on aurait besoin d’une France qui aurait confiance dans le capitaine, mais l’équipage est discrédité par les scandales... »

On aurait aimé entendre la fin de la phrase de Harlem Désir (qui reprend bizarrement l’image du « capitaine » - on dirait que lui et Jego doivent s’exprimer par images, comme s’ils s’adressaient à des enfants ou des décérébrés).

Harlem Désir n’est lui présenté par aucun bandeau à l’image.

 

Plans 6 à 9 : Images de la victoire de Sarkozy au soir du 2ème tour de la présidentielle 2007 (5 secondes)
(à 1’05 de la vidéo)

plan_6  plan_7

plan_8  plan_9

Journaliste (off) : « Mai 2007, c’est "l’état de grâce". 65% des français accordent leur confiance à Nicolas Sarkozy. »

On attend toujours, pour illustrer ce reportage de France 2 sur le dernier record d’impopularité de Nicolas Sarkozy (nous sommes en juillet 2010), des images de Sarkozy sifflé ou hué.

 

Plan 10 : Courbe popularité Sarkozy (12 secondes)
(à 1’10 de la vidéo)

plan_10

Journaliste (off) : « Mais en moins d’un an, ce chiffre est divisé par deux. Malgré quelques soubresauts, la popularité du chef de l’Etat baisse de façon continue, pour atteindre son plus bas niveau après trois ans de pouvoir. »

Sur le graphique présenté, l’échelonnement vertical très tassé atténue fortement la sensation d’une "chute" de popularité. Le graphique livré par TNS-Sofres avec son sondage n’est guère plus éloquent. Pour visualiser une "chute", il faut consulter le graphique signé dedalus (courbe rouge pour TNS-Sofres) - voir aussi la moyenne sur huit sondagesdedalus. régulièrement actualisée par le même

 

Plan 11 : Bain de « foule  » de Nicolas Sarkozy le matin dans l’Aveyron (4 secondes)
(à 1’22 de la vidéo)

plan_11a

Journaliste (off) : « Une chute, qui s’explique d’abord par des raisons de politique intérieure. »


Totale inadéquation entre le commentaire et l’image. Le journaliste parle de « chute » de popularité : pendant ce temps l’image montre Sarkozy serrant des mains dans un petit « bain de foule » (les enfants ont sagement été mis en avant).

 

Plan 12 : Analyse de Stéphane Rozès (7 secondes)
(à 1’26 de la vidéo)

plan_12

Stéphane Rozès : « La crise morale, qui atteint le pouvoir actuel, touche dorénavant un électorat traditionnel de la droite. »

  

Plan 13 :  Bain de « foule  » de Nicolas Sarkozy le matin dans l’Aveyron (5 secondes)
(à 1’33 de la vidéo)

plan_13a2

Journaliste (off) : « Au même moment en Europe, d’autres leaders connaissent des chutes de confiance. »

  
Le retour d’un plan de Sarkozy en Aveyron est ici totalement incongru ! A moins de vouloir signifier que, contrairement aux « autres leaders » européens dont parle le journaliste, Sarkozy conserve, lui, l’amitié de la foule...

Mis à part les gardes du corps, la
« foule » est ici constituée à l’image par une quinzaine de personnes, principalement intéressées par le fait de photographier Sarkozy. On remarque, à l’extrême gauche de l’image, un barbu à cheveux blancs et à pull rayé bleu clair (flèche jaune), occupé comme les autres à photographier le président. Que ne l’a-t-il fait plus tôt ! Ce même personnage était en effet déjà présent dans le plan 1 et fort bien placé : il y figurait déjà un "simple badaud", mais placé devant la première ligne de "spectateurs", au contact direct de Sarkozy. Ce glorieux militant UMP (ayant revêtu pour l’occasion un pull de paysan) était manifestement, lors de ce déplacement sarkozyen, chargé d’une double mission : figurer un badaud amical ; et veiller au bon déroulement de l’opération, assurer même le cas échéant une ultime sécurité pour le président (dans le plan 1 ce barbu UMP offrait au président la protection de son corps, côté « foule »).

Pour mémoire, extraits du plan 1 (cliquer sur les images pour agrandir) :

plan_1a2   plan_1c2

 

Plan 14 : Popularité de Merkel et Zapatero (9 secondes)
(à 1’38 de la vidéo)

plan_14

Journaliste (off) : « Angela Merkel en Allemagne à 40%, ou Zapatero en Espagne à 14%. Alors la baisse de la popularité de Nicolas Sarkozy, s’inscrit-elle dans un contexte de crise internationale ? »

 

Plan 15 : Analyse de Stéphane Rozès, suite (14 secondes)
(à 1’47 de la vidéo)

plan_15

Stéphane Rozès : « Nicolas Sarkozy fait les frais d’une conjonction entre une situation internationale et une crise économique et sociale difficile(s), mais à laquelle se rajoute, contrairement à d’autres pays, une crise morale... »

  
La fin de la phrase de Stéphane Rozès était peut-être intéressante, on ne le saura pas.
  
 

Plan 16 : Bain de « foule  » de Nicolas Sarkozy le matin dans l’Aveyron (7 secondes)
(à 2’01 de la vidéo)

plan_16b

Journaliste (off) : « En tous cas cette fois, le style du président n’est pas cité en priorité pour expliquer cette baisse de popularité. »

  
Triomphal (et ultime) plan du reportage de France 2 (pourtant théoriquement consacré au dernier record d’impopularité de Sarkozy), tel un "happy end" de pacotille : Sarkozy une nouvelle fois "fêté" en Aveyron (par des militants UMP) !

Le journaliste a, on le voit, soigneusement évité de rebondir sur la « 
crise morale  » évoquée deux fois par Stéphane Rozès.

 

Conclusion : honte à la rédaction de France 2 (direction Arlette Chabot)

Le déplacement de Sarkozy en Aveyron, manifestement dicté, en ces temps de record d’impopularité, par le besoin de diffuser dans les journaux télévisés des images d’un président "acclamé par la foule", aura été très docilement et complaisamment relayé par la rédaction de France 2. Et ceci, comble de l’ironie et de la complaisance : pour illustrer un sujet - ce qui en atténuait de facto la portée - sur le dernier record d’impopularité présidentielle !

Dans ce reportage de
France 2, théoriquement consacré, d’après ce qu’annonçait Pujadas, au nouveau record d’impopularité de Nicolas Sarkozy, les seules images filmées montrant Nicolas Sarkozy sont donc des images de Sarkozy acclamé (au moins par la bande son) et/ou serrant des mains (de personnes âgées et d’enfants). Ces images d’un président entouré d’amicaux voire enthousiastes sujets, totalisent le tiers de la durée du reportage, et plus de la moitié des plans : 32 secondes sur 1mn39, et 9 plans sur 16 (plans 1 et 2 ; plans 6 à 9 ; plan 11 ; plan 13 ; plan 16). Les « bains de foule » de Sarkozy en Aveyron le matin totalisent à eux seuls 27 secondes (plus du quart du reportage), et 5 plans sur 16.

La rédaction de
France 2 se montre totalement silencieuse sur la manipulation sarkozyenne, avérée et qu’elle ne peut ignorer, consistant à fabriquer des scènes de « bains de foule » au moyen de militants UMP (amenés là spécialement en bus selon certaines sources), ceci à destination des journaux télévisés. Davantage : la rédaction de France 2 se retrouve elle-même à filmer les images ! La rédaction de France 2 a abdiqué avec ce "reportage" tout devoir critique minimal : elle n’est plus qu’un agent, actif (et central), de la propagande sarkozyenne.

La rédaction de
France 2 a été jusqu’à user d’une manipulation dans le montage sonore du reportage (plan 2), donnant par là un peu plus de consistance au « bain de foule » sarkozyen du matin en Aveyron.

Toute cette bouillie, cette pâtée pour chats d’une révulsante et indigne complaisance, aura été ingurgitée par des centaines de milliers de citoyens en âge de voter.
  

Article d’origine avec mises à jour, à lire sur antennerelais

******

A consulter aussi :

Sarkozy hué au Salon de l’agriculture (février 2008, TNS Sofres = 41%) - vidéo

Nicolas Sarkozy, hué à Tarbes (mars 2008, TNS Sofres = 38%) - vidéo

Les apprentis huent le nom de Nicolas Sarkozy (octobre 2008, TNS Sofres = 36%) - vidéo

Sarkozy hué et décrié au Salon de l’agriculture (mars 2010, TNS Sofres = 31%) - vidéo

Pujadas complice muet de la propagande sarkozyenne ("Mise à jour 17/12/2007")

Pujadas : Un labsus sonnant comme un aveu de collusion (décembre 2007) - vidéo

 

http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/trafics-et-manipulations-au-20h-de-77920

Partager cet article
Repost0
5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 01:44
La politique en France : Fermer les yeux du peuple et obtenir le contrôle des cerveaux pour contenir les masses.
Samuel Métairie

http://sam-articles.over-blog.com

 

 

URL de cet article
http://www.legrandsoir.info/La-politique-en-France-Fermer-les-yeux-du-peuple-et-obtenir-le-controle-des-cerveaux-pour-contenir-les-masses.html


« Le boulot des intellectuels du courant dominant, c’est de servir en quelque sorte de "clergé laïque", de s’assurer du maintien de la foi doctrinale. Si vous remontez à une époque où l’Église dominait, c’est ce que faisait le clergé : c’étaient eux qui guettaient et traquaient l’hérésie. Et lorsque les sociétés sont devenues plus laïques [...], les mêmes contrôles sont restés nécessaires : les institutions devaient continuer à se défendre, après tout, et si elles ne le pouvaient pas le faire en brûlant les gens sur le bûcher [...], il leur fallait trouver d’autres moyens. Petit à petit, cette responsabilité a été transférée vers la classe intellectuelle - être les gardiens de la vérité politique sacrée, des hommes de main en quelque sorte. »

Cette phrase de Noam Chomsky, celui que l’on appelle le plus grand intellectuel de tous les temps avant de le taxer à tort d’anarcho-marxiste antisémite résume parfaitement le rôle et l’influence des intellectuels médiatiquement tolérés dans le processus d’orientation ciblée des opinions : reproduire l’ordre établi, lui offrir une légitimation, et déterminer ce qui est politiquement correct de ce qui ne l’est pas. Faire perdurer dans les esprits l’idée qu’il n’y a pas d’autres organisations possible de la société que la fausse démocratie, et que l’Occident reste LE modèle de base de civilisation à sauver coute que coute.

Le pouvoir politique n’est pas à conquérir, il est à détruire.

Depuis bon nombre de siècles en France, du moins depuis qu’il existe un État unifié cloisonné par des frontières inviolables, que le gouvernement des sujets subalternes soit d’essence politique ou économique, un groupe d’individus portés au pouvoir œuvre toujours dans la même finalité : conquérir le pouvoir et le conserver à tout prix. Tout faire pour ne pas que le trône vacille. D’ailleurs, que l’on soit en monarchie absolue ou parlementaire, en oligarchie capitaliste, en démocratie ploutocratique (gouvernée par l’argent, les marchés financiers) ou en régime impérial, les gouvernants et la bourgeoisie cultivent toujours la même crainte que la masse se soulève en insurrection populaire. D’où l’aspect autoritaire et l’intransigeance des politiques publiques, dont les actions confinent la liberté et l’égalité du peuple dans des cercles sans cesse plus restreints pour empêcher que toute lutte sociale ne parvienne à ses fins. Car partout où il s’exerce, dans toutes ses sphères d’influence, le pouvoir ne travaille pas pour prendre soin de la population, mais pour faire en sorte que celle-ci soit maintenue à un niveau de subsistances et de croyances collectives suffisamment stables pour ne pas générer de révoltes contre la classe dominante, possédante, minoritaire et gouvernante.

Au cœur même du concept de pouvoir, il y a la capacité d’un individu à obtenir d’un autre ce qu’il n’aurait pas fait instinctivement sans l’intervention du premier. Ainsi, s’introduit des relations dominant/dominé, des sphères d’influence et de soumission à l’autorité, des rapports de force exécutoires et de forces exécutives. La philosophie de Michel Foucault démontrait que ce pouvoir n’est pas l’apanage du politique, mais que les interactions sociales entre les individus font constamment l’objet de relations de commandement/obéissance, chaque organisation ayant du pouvoir sur des individus à un moment donné, dès que s’installe un échange. De la même manière que le parent a du pouvoir sur son enfant, le conseil d’administration d’une entreprise peut dicter au PDG de nouveaux objectifs de rentabilité, sous la menace d’une éviction. De même, l’administration fiscale a le pouvoir de faire payer des impôts.

Le pouvoir politique, quant à lui, n’est pas directement perceptible vu qu’il est loin de l’individu en tant que tel. C’est ce qui fait sa durée de vie. Plus il est distancé de la société civile, plus celle-ci va consentir à l’action des pouvoirs publics, même l’action publique la plus indigeste qui soit : si A impose directement à B de verser des millions d’euros à C, il y a peu de chance pour que la transaction soit effectuée, car B se sentira volé. Si en revanche, l’État (A) impose à sa population active (B) de s’adapter à la casse du système de retraites, au déchirement de la couverture sociale en général, au démantèlement des services publics et à l’introduction d’une vague néolibérale sans précédent dans l’économie française, pour que les marchés financiers (C) puissent à loisir faire tapis sur l’Europe au poker et aspirer le capital du secteur public vers les comptes privés, alors là, la majorité de la population pourtant profondément blousée, va quand-même devoir continuer de vendre sa force de travail sur un marché complètement dépourvu d’avenir. Les relations de pouvoir qui s’exercent des gouvernants politiques et économiques envers les acteurs sociaux, la population, génère ensuite de la manipulation, et celle-ci peut radicalement changer le comportement politique des gens, ce grâce aux médias dominants et leur mécanisme de propagande.

Se pencher sur le pouvoir politique et s’en méfier, c’est aussi s’éloigner des partis politiques, de l’enfermement idéologique que l’affiliation partisane incombe, et refuser CE système de vote partisan. Dans un pays comme le notre, lorsqu’un parti politique prend forme en vue d’une échéance électorale, tous les moyens mis en œuvre pour remporter la bataille idéologique sont envisageables. Corruption, clientélisme, communication de masse, mensonges, promesses insoutenables, séduction populiste, sourire bloqué en forme d’enthousiasme à dose pharmaceutique pour l’image des caméras, bonne humeur affichée aux micros des soldats de la propagande journalistique, diffamation et dénonciation déguisées en forme de programmes politiques différents. Bref, tout y est au carnaval de l’hypocrisie, mais pas un seul n’est sincère.

Me direz-vous, peut-être existe-t-il encore en France un homme politique qui serait respectable, dont le programme idéologique humaniste, socialiste, serait porteur d’espoir pour bon nombre de citoyens, et qui mériterait d’être élu pour rebâtir un vrai socialisme, et rendre plus positive l’image internationale de notre pays que celle imposée par l’actuel présidictateur faisant office de vacataire de l’Élysée... Mais il serait forcé d’utiliser des règles du jeu viciées des urnes, là où le vainqueur de l’élection est celui qui a injecté le plus d’argent dans la campagne, et cet homme respectable ne sera jamais élu président de la république. Dans tous les cas, toute promesse faite à des électeurs n’est qu’électoraliste, opportuniste. Se reposer sur des chefs de partis politiques proférant leur stratégie électorale, et leur attribuer un suffrage, c’est croire qu’il existe en politique des philanthropes dont le rôle est d’améliorer nos vies, alors qu’ils ont écrasé tant de têtes avant de pouvoir gravir les échelons et se faire élire à la tête des partis.

Il est d’usage de croire que le Président de la République française et son gouvernement sont ceux qui dirigent le pays. Comme s’ils étaient ceux qui ordonnaient aux esclaves (la population) de ramer pour faire avancer la galère. Mais trop occuper à ramer, les soixante-cinq millions d’hommes de main ne voient pas vers quoi le navire de guerre se dirige…

Certes, l’organe exécutif possède des pouvoirs, inutile ici de les énumérer longuement, au niveau de l’armée, de la sécurité, des entreprises publiques, il a l’initiative des lois etc. Et nous voyons depuis l’été 2007 à quel point la volonté d’un prince président plus que douteux peut être néfaste et saigner à blanc de manière irréversible les acquis sociaux d’un peuple tout entier en faisant table rase des luttes sociales du passé… Néanmoins, lorsque le mandat présidentiel touche (enfin) à sa fin, et qu’une bataille électorale se joue dans l’arène, il est important de faire croire que c’est le citoyen qui choisit et que le pouvoir change de main. Le vainqueur d’une élection de ce type est celui qui a injecté le plus d’argent dans sa campagne, c’est aussi celui ou celle dont l’action politique accordera le plus de crédit aux agents du grand Capital, aux entreprises privées, aux lobbies, aux banquiers et qui fera le jeu des marchés financiers. Comment imaginer, dans une économie globalisée qui se prostitue en permanence aux ordres des requins de la finance internationale, qu’un homme politique mène en France une politique sociale égalitaire de premier plan ? L’État et sa gouvernance se vendent sur un gigantesque marché où il faut être compétitif, quitte à vendre tous ses brevets aux pays "émergeants" comme la Chine ou l’Inde, quitte à vendre ses entreprises publiques aux copains pour en devenir actionnaires. Voila pourquoi nous n’avons qu’un choix restreint entre deux, trois partis de masse tout au plus, dits "partis attrape-tout", où au final, les candidats s’accordent sur le fond : avoir le pouvoir, et satisfaire les objectifs de l’économie de marché. A l’issue de la courte équation à une seule inconnue, nous voila donc avec une mascarade démocratique dite représentative à parti unique, où l’issue du scrutin bénéficie à l’UMPS, pour un gouvernement moribond n’écoutant pas le peuple, tant l’écart est grand entre ce qui a été dit pendant la phase de séduction électorale et ce qui est fait concrètement...pour les méchants loups banquiers et actionnaires du Capital. (La cassure-réforme des retraites, la mobilisation et protestation sociale qu’elle engendre ainsi que le mutisme du pouvoir que cela suscite est très révélateur d’une spirale infernale implacable et soumise à la dictature des marchés financiers.)

De ce point de vue, le pouvoir politique est donc quelque chose qui dépossède l’humain de sa propre liberté d’action, dont il faut chercher à se méfier le plus possible si l’on ne veut pas subir l’action du groupe sur nous-mêmes. Le pouvoir politique n’est pas à conquérir, il est à détruire, pour que tous ceux qui composent la société civile, [salariés du privé, fonctionnaires, étudiants, chômeurs, retraités, artisans et travailleurs indépendants, agriculteurs, etc.] fassent eux-mêmes partie du gouvernement, s’affranchissent de toute autorité les gouvernant. Et que celui-ci ne soit pas une fonction de métier, mais une activité réservée à qui s’intéresse à la gestion des affaires publiques dans le respect de tous, pour le bien commun de tous. Évidemment, ce projet social serait jugé bien trop utopique pour être réalisé, il ne peut exister que dans la philosophie politique du socialisme libertaire. La société mercantile et l’ère marchande ont trop vite fait oublier à l’être humain qu’il pouvait commercer avec autrui tout en respectant la valeur du travail produit par chacun, selon ses besoins et ses capacités. D’où la nécessité de conserver le socle étatique et sa base juridique, c’est un mal nécessaire.

En effet, dans ce monde globalisé dirigé par les petits clubs privés de l’élite banquière et politique, qui correspond de moins en moins aux attentes et espoirs des individus, l’État est devenu plus que jamais nécessaire. Ne serait-ce qu’en guise de rempart, pour se protéger des attaques perpétrées par la mondialisation libérale (comme l’explique N. Chomsky encore, avec sa théorie de l’État/cage qui protège de la loi de la jungle des multinationales privées), si celui-ci jouait son rôle social, pour garantir les services publics et la redistribution réelle de la richesse produite au niveau local de façon équitable.

Le pouvoir politique n’a donc que pour objectifs ceux de : contenir les révoltes du peuple, ne lui accorder qu’une expression de protestation sociale sporadique occasionnelle en manifestant docilement dans des rues cerclées de CRS, accorder une pleine liberté d’expression tant qu’elle reste dans le cadre de la loi, (si une loi interdit les actes de dissidence, nous avons la pleine liberté d’expression pour publier les éloges envers le pouvoir, rappelons nous les dictatures européennes des années 1930…). Donner au populo l’impression d’être libre là où, chaînes aux pieds, il est contrôlé, filmé, intoxiqué, surveillé, fliqué, fiché, mais "libre" (d’appliquer la loi…). Enfin, prévenir des infractions pénales et civiles, garantir une espèce de semblant d’État de Droit, une justice à deux ou trois vitesses là où les dominés sont toujours moins bien protégés que les puissants qui eux, peuvent se permettre quelques petits tours de passe-passe, de pots de vin et de transactions douteuses de temps en temps. Vivement pour eux que la suppression du juge d’instruction soit effective.

Enfin, pour couronner le tout, endoctriner les masses, et placer dans les cerveaux, dès l’école et l’enfance, d’innombrables faits historiques vidés de leur réelle cause qui encensent le cours de nos pensées futures comme par exemple le mythe que la défaite de 1940 était inévitable (pour le pouvoir économique, l’occupation et le fascisme étaient plus rentables que la résistance), ou l’idée que la révolution de 1789 avait aboli la monarchie, que la propagande est toujours le fait des dictatures nazies, soviétiques ou cubaines…

Pour ce faire, les détenteurs du pouvoir politique et économique, tous deux intimement liés, doivent faire en sorte que les dominés expriment en permanence leur consentement et leur conformisme à l’ordre dominant. Pour maîtriser l’ensemble du corps social, tout ou partie repose sur les dogmes reconnus et tenus pour légitimes par tous au moyen de mécanismes d’autocontrainte et d’auto-soumission à l’autorité. L’avantage dont bénéficient les pourfendeurs politiques du capital est que l’institution transcende la vie humaine : son espérance de vie peut être supérieure à celle de l’Homme. L’humain n’étant que de passage sur cette Terre, chaque nouveau né doit adopter les codes qui existaient avant lui s’il veut être intégré à son époque, à sa société. L’enfant scolarisé socialisé suit une formation d’adaptation au monde dans lequel il pourra évoluer sainement et accumuler du lien social, s’il a la chance d’avoir été sélectionné. Pour cela, il doit apprendre à être dynamique, compétitif comme si sa vie était une entreprise. Il doit gagner sa vie au détriment de son temps libre, et ce n’est qu’après avoir grimpé les marches de la hiérarchie sociale, écrasant sans le voir bon nombre de ses confrères, que l’esclave moderne sera gratifié pour le mérite qu’il a eu toutes ces années durant.

En échange de la course au mérite que nous propose la démocratie libérale, le chantage institutionnel dominant permet aux conseils d’administration de placer leurs dirigeants ou de se décharger de leurs fonctions en laissant à penser que quiconque refuse de faire fructifier ce désordre global s’est naturellement mis à l’écart de sa communauté. Car pour obtenir de tous la soumission au pouvoir, la croyance aux dogmes divers et variés dont nous parlerons plus bas, que ce soit par l’argent ou la coercition du droit, il est nécessaire que les cerveaux aient été préalablement adaptés dès l’enfance, à l’école. Cet art de l’empire capitaliste et son ingéniosité à se renforcer, malgré la prise de conscience mondiale qui tente de percer dans l’ombre, passe par l’éducation scolaire, la reproduction des élites, la falsification de l’Histoire, et la propagande médiatique.

Transformer les cerveaux en éponges gorgées de normes, de dogmes idéologiques, et d’imaginaires collectifs.

L’État français s’est constitué lentement au fil du temps, et correspond à un long héritage social, philosophique, économique et politique reçu de nos ancêtres. Toutes nos institutions publiques ou privées n’ont pas été érigées au hasard, et ce, encore moins du jour au lendemain. Elles sont le résultat d’une mise en pratique des écrits d’intellectuels que les puissants ont choisi d’écouter, de doctrines émanant d’écrivains servant de garde-fous idéologiques du pouvoir, de luttes sociales ayant contraint les gouvernants à plier sous la fermeté des grèves et des mouvements sociaux.

Ce ne sont pas les gens du peuple qui ont mis en place les instances gouvernementales. L’actionnariat et la finance ont été installés par les banquiers il y deux siècles car ils avaient compris que posséder des parts dans les entreprises privées leur apporterait moult bénéfices sans avoir à faire partie du processus de production.

Les institutions démocratiques de ce pays ont été bâties par des professionnels de la politique issus de la classe dominante, notables bourgeois et aristocrates. Par exemple, la constitution de la Troisième République fut rédigée par les monarchistes après la défaite face aux prussiens, avant de perdre les élections face aux républicains. Cela montre qu’en France, l’objectif initial n’était pas d’instaurer un régime démocratique en confiant l’initiative des lois au peuple, mais à l’aristocratie, à l’image des théories de Montesquieu, Rousseau, et des Pères fondateurs de la constitution américaine.

De l’Empire Carolingien qui commence en 800, avec le sacre de Charlemagne, et marque le début de la consolidation des frontières du royaume de France, à la cinquième république de 1958, le droit de parole a toujours été confié aux intellectuels dominants, qui certes étaient dissidents à leur époque, mais étaient tolérés par le pouvoir. Saint Thomas d’Aquin (1224-1274) prônait une monarchie élective et une séparation des pouvoirs pour réguler l’action du prince, faisant renaître les idées d’Aristote en France. Cet intellectuel et théologien du XIIIème siècle ne faisait que servir le Clergé et le pouvoir royal. Thomas More (1478-1535), qui développa l’un des premiers ouvrages communistes de la pensée politique moderne, avec « Utopia » considérait que l’égalité devait prédominer sur la société d’ordre et de classes. Nommé à la couronne anglaise, il n’a été exécuté que parce qu’il s’est opposé à reconnaître la seconde épouse du roi Henri VIII comme reine d’Angleterre, se ralliant au Vatican plutôt qu’à l’Église anglicane nouvellement créée. Ces hommes reproduisaient les croyances collectives religieuses gouvernées par le Clergé depuis des siècles, il fallait croire à l’imaginaire collectif divin pour avoir le droit de parole, et en diffuser les préceptes. Si l’on se penche sur les théories développées pendant Le siècle des Lumières, Hobbes, Montesquieu, Locke, Rousseau, Voltaire, Constant, il est souvent lu dans les manuels scolaires qu’ils ont préparé la révolution de 1789, ainsi que l’avènement de l’esprit rationnel affranchi de la doctrine divine chrétienne. Ces écrits faisant passer 1789 pour une révolution d’initiative populaire lancée par le Tiers-État n’étaient autres que des codes pour consolider le pouvoir de l’aristocratie plutôt que de le donner au peuple, considéré jusqu’alors comme trop incompétent, pas assez cultivé pour s’occuper de la chose publique. La révolution française, il semble nécessaire de le rappeler, n’était qu’un putsch de l’aristocratie sur la bourgeoisie monarchiste, et avait pour but de changer les têtes dirigeantes, non améliorer les conditions de vie de la population.

Les idées politiques évoluent, c’est un progrès intellectuel énorme au fil des siècles pour l’Humanité toute entière, mais l’enfermement dogmatique des esprits perdure : la volonté divine toute puissante est remplacée au 18ème siècle par l’esprit rationnel, la souveraineté du peuple et la légitimité constitutionnelle alors que cela n’a jamais réellement existé. Combien d’Hommes écrivant des théories non souhaitables par les gouvernants n’ont pas été retenu par l’Histoire, oubliés dans les méandres du temps qui passe ? De Platon à nos pseudos philosophes médiatiques d’aujourd’hui comme BHL, Finkielkraut, Attali etc., les philosophes que l’Histoire choisit de retenir, d’écouter, sont ceux que les puissants jugent utiles à leur service et à la survie de leur pouvoir, ce n’est nullement pour cultiver les masses populaires et nourrir le débat démocratique en proposant un projet social nouveau. A nous, contemporains du 21ème siècle de le faire, il y a du travail.

La Troisième République et ses lois de 1881 rendent l’instruction scolaire obligatoire pour tous les enfants. De fait, l’uniformisation de l’éducation, similaire pour tous, fait que la propagande institutionnelle devenait un immense progrès social. L’éducation nationale sélectionne les élites, reproduit les inégalités sociales (un fils de cadre a plus de chance de sortir diplômé qu’un fils d’artisan ou d’ouvrier), nous empêche parfois d’être libres de penser par nous-mêmes, elle installe la compétition entre les individus par l’évaluation trimestrielle, impose de courber l’échine face à l’autorité du maître ou professeur, elle éradique les possibilités de luttes sociales en se réclamant hypocritement de rassembler des élèves issus de milieux sociaux différents dans une seule et même classe. L’école est une institution de formatage idéologique, elle forme des générations de petits moutons suivant les sentiers bien tracés par le système babylonien, dont le processus se poursuit à l’université : l’objectif est de réfléchir, de se poser des questions, mais tout en ayant un format de pensée allant dans le sens voulu. L’autre aspect négatif à retenir qui nécessiterait une profonde réforme du système éducatif, c’est que par l’argument de l’ascenseur social et de la mobilité sociale (un fils d’ouvrier peut devenir cadre par les diplômes universitaire), l’éducation nationale achète la paix sociale, en laissant l’impression que le système offre une chance à chacun d’entre nous, condamnant ainsi tout espoir de résistance collective à l’ordre établi même si on le critique personnellement. Enfin, elle ne donne pas le goût d’apprendre aux élèves, par son aspect de boîte à former de l’adulte à échelle industrielle en forme de ciment du projet professionnel, et aller à l’école pour bon nombre de français est synonyme de temps perdu, d’angoisse, de malheur, de souffrance interne, de souvenirs traumatisant.

Pourtant, ce serait un tort de ne pas soulever des avantages non négligeables, en ce qu’elle donne la chance à tout le monde d’être cultivé et instruit, de savoir lire et écrire. En France, en 2007, le taux d’alphabétisation est de 100%.

Nous bénéficions jusqu’ici d’un des meilleurs systèmes d’éducation publique en France, et pourtant, on nous encense depuis l’enfance de tout plein de non sens remplis d’indécence, en faisant croire aux mômes que nous vivons en démocratie dans un système de libertés, égalitaire, fraternel, et qu’il faut voter pour choisir les gouvernants là où aucun citoyen ne choisit qui va le diriger. De ce côté, l’école est maître dans l’art de reproduire les croyances collectives en lesquelles chaque individu scolarisé a sa chance d’accès à une situation professionnelle et donc financière confortable, là où seuls 15% des fils d’ouvriers n’obtiennent le bac général.

La mesure du temps, instrument universel de gouvernement des comportements humains.

Tout au long du processus d’apprentissage des normes et des valeurs de la société, une chose primordiale instituée comme naturelle qui gouverne l’humain est la mesure du temps.

Dans nos sociétés occidentales, sans la maîtrise du temps, le système capitaliste n’aurait pas pu se développer et s’étendre à l’échelle de la planète. Les articles, les textes, et les ouvrages traitant de l’histoire du capitalisme analysent l’essor du colonialisme, mine d’or de l’économie européenne dès 1492, des Révolutions Industrielles du 19ième siècle et de l’industrialisation qui a suivi l’avènement des théories de l’organisation du travail. Le Fordisme et le Taylorisme théorisent le travail à la chaîne en usine, et les paradigmes de macroéconomie étudient le marché du travail, l’économie d’échelle qui permet d’augmenter la production, la logique économique de créer des besoins, et de tendre vers le plein emploi, ou de limiter le taux d’inflation suivant l’angle d’approche idéologique préférée.

Mais la maîtrise du travail, la gestion et la division des tâches à effectuer ne peuvent se faire s’il n’y a pas de contrôle de l’individu sur une échelle numérique fixée rationnellement pour le faire obéir à des ordres. Ce concept créé de toute pièce par l’être humain pour gérer l’évolution de la vie sociale sur le Globe, est peut-être la chose la moins remise en cause dans l’analyse des conséquences néfastes du capitalisme, et c’est pourtant celle qui permet d’enfermer la totalité de la population mondiale sous les mêmes critères.

La division du temps que nous connaissons, en douze mois de trente jours est celle qui a été pour la première fois instituée par le royaume de Babylone au douzième siècle avant notre ère. L’objectif de l’article n’est pas de critiquer tel ou tel mode de calendrier, romain, julien, grégorien ou autre, mais de proposer l’idée que l’uniformisation du temps fut un outil fourni par les scientifiques au profit de la classe dirigeante, qui l’a utilisé pour contrôler les foules. Pour déterminer la valeur d’un article produit de la main de l’Homme, il fallait posséder la notion du temps pour en déterminer le prix de l’article, la concurrence, l’inégale répartition de l’argent, etc. Le contrôle du travail passe par le temps : dans une entreprise ou une usine, un superviseur, contremaître ou manager est chargé de vérifier le travail de ses subordonnés, et de leur demander d’aller plus vite, pour être plus rentables à l’entreprise. Cela permet de fixer un cadre d’obligations auxquelles le travailleur doit se soumettre sous peine de sanctions ou de licenciement économique. Le temps fixe le travail, les salaires, la valeur des choses, il est au cœur même de la logique d’entreprise : pour faire du profit, il faut maîtriser la course après le temps qui passe, pour davantage de productivité horaire par tête.

Même dans les formes les plus élémentaires de la vie sociale, nous sommes conditionnés par le découpage du temps. Il fixe un cadre qui formate et uniformise tous nos actes, pour lesquels il est difficile de se réapproprier une liberté face à la pression de la société régie sur ce découpage horaire, journalier et mensuel du temps. Le fait que tout le monde possède une horloge, une montre, ou tout appareil indiquant l’heure à n’importe quel coin de la planète, et que nos actes en répondent permet d’arriver à une conclusion : hormis le cours naturel des planètes, tout découpage du temps reste établi selon la volonté humaine, et peut varier selon la conception des humains de leur monde. Le temps est une bonne arme de poing de la classe dirigeante pour exploiter les dominés de la planète sans qu’ils ne remettent en cause ce découpage, mais nous en sommes tous les esclaves aliénés, la pleine et réelle liberté ne s’acquière donc qu’au moment venu du trépas. Que l’on se dise altermondialiste, anarchiste antisystème, ou que l’on critique sans étiquette la logique économique qui régit les activités humaines de nos jours, voila quelque chose qui ne pourra jamais être changé, car c’est le repère majeur de l’Humanité. Pourtant, ce contrôle du temps est pour grande partie responsable de l’exploitation de l’Homme par l’Homme des temps modernes.

Il faudra donc beaucoup de temps pour s’approprier le temps de reprendre le pouvoir sur le temps. L’Occident capitaliste, son pouvoir économique et politique, ses institutions, son idéologie, sa propagande, ses croyances collectives et sa maîtrise du temps ne sont pas prêts de stopper leurs ravages sur la Terre entière. Ne l’attendons pas pour vivre de meilleurs lendemains et construisons les à notre échelle locale.

Samuel Métairie
http://sam-articles.over-blog.com

Partager cet article
Repost0
22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 00:59

Welcome to the Machine

Plusieurs articles, parus notamment dans la presse américaine, parfois traduits en français, ont entrepris de décrire et d’analyser l’influence des nouvelles technologies (Internet, SMS, flux RSS, Facebook, Tweeter, disponibles sur les PDA, téléphones portables et autres iPhone et iPad) sur notre comportement (voir Is Google Making Us Stupid?, Hooked on Gadgets, and Paying a Mental Price et An Ugly Toll of Technology: Impatience and Forgetfulness). Leurs conclusions sont véritablement effarantes – pour ne pas dire effrayantes – tant les changements induits semblent profonds et irréversibles.
  
  
Êtes-vous encore capable de lire un livre ?
  
Tout commence par un simple constat : « Depuis que j’utilise Internet de façon assez intensive, j’ai de plus en plus de mal à me concentrer pour lire un article un peu long, a fortiori un livre. » Sur Internet, on zappe d’une page à une autre, d’un article à une autre, en s’interrompant de temps à autre pour jeter un œil sur un mail qui vient d’arriver ou un SMS qu’on vient de recevoir … rien d’extraordinaire ni d’inquiétant en apparence. Mais, insensiblement, notre rapport au monde extérieur a été modifié.
  

Si l’on prend un peu de recul, advancedmatrixphp.gifon se rend compte que notre capacité d’analyse, notre habileté intellectuelle à manier des concepts, des idées, des raisonnements complexes, est érodée par ce flux d’informations qui nous « bombarde » en permanence. L’explication de cette évolution est très simple : chaque information nouvelle stimule chez nous un réflexe primitif, celui du chasseur qui a vu « quelque chose bouger dans le buisson », qui nous pousse à réagir en priorité à la sollicitation immédiate.

  
L’envie de lire le dernier mail ou le dernier SMS qui vient d’arriver sur notre iPhone et s’est signalé par un message sonore ou visuel est donc quasiment irrésistible : nous interrompons l’article que nous sommes en train de lire, la conversation que nous tenons, pour concentrer notre attention sur l’élément d’information le plus récent qui, dans 95 % des cas, n’a qu’une importance très relative.
  
Les implications de ce comportement sont beaucoup plus importantes qu’on ne le perçoit : les nouveaux médias reconfigurent non seulement notre comportement et nos habitudes mais également notre cerveau. Celui-ci ne pense plus « comme avant » : il est de moins en moins capable d’effectuer le travail de synthèse, de réflexion maturée, de « pensée profonde », fruit de la « configuration » auquel la lecture de longue durée avait abouti.
  
Même déconnecté temporairement de tous ces stimuli extérieurs, notre cerveau ne pensera plus « comme avant » : il a été « reconfiguré » et reste incapable ou peu capable de concentration. Il va continuer à se comporter de façon décousue, par « flash » et bribes d’information.
  
Cette transition nous préoccupe d’autant moins que l’idée selon laquelle notre cerveau fonctionne et doit fonctionner, si nous voulons être « performants », comme une machine capable de traiter un maximum d’informations, et ce le plus vite possible, est aujourd’hui le business model et le cultural model dominant. L’intérêt économique et financier des Google, Apple & Co. est que nous consommions un maximum d’informations et de messages en tous genres afin que notre cerveau enregistre le plus grand nombre possible de messages publicitaires. Plus nous interagissons avec la machine, plus celle-ci s’implante dans notre cerveau.
  
Le résultat ? images.jpgInsensiblement mais sûrement, en tout cas très sûrement en ce qui concerne les jeunes générations qui n’ont jamais connu d’autre environnement, nous sommes en train de devenir des « individus-crêpes » : connectés « à plat » à une myriade de sources d’informations qui nous stimulent en permanence mais de moins en moins capables d’« épaisseur » dans notre pensée.
  
D’une certaine manière, nous nous « ordinateurisons » : nous acquérons un peu plus chaque jour la capacité d’emmagasiner dans une mémoire « flash » un nombre croissant de données. Mais nous sommes de moins en moins capables d’en extraire une réflexion, une pensée ordonnée.
  
  
La « machinisation » de l’homme
  
Les conséquences de cette évolution vont être immenses, tant sur le plan sociologique et comportemental que politique.
  
Certaines sont d’ores et déjà observables : nombre de « dépendants » de ces nouvelles technologies les préfèrent et sont plus à l’aise en leur compagnie qu’en présence de « vrais humains ». On a également observé chez eux, par rapport à des « non-technophiles », un niveau de stress plus important, une impatience grandissante, de l’impulsivité, de l’étourderie, voire du narcissisme.
  
Globalement, on observe donc une diminution de l’empathie, une baisse des échanges directs entre êtres humains, les contacts virtuels (par mail, via SMS, Facebook ou autres) étant privilégiés. Concrètement  on va interrompre la conversation avec « l’ami(e) » effondré(e) et déprimé(e) qui est en face de nous pour répondre à un SMS ou à un appel téléphonique anodin : la faculté emphatique s’est émoussée, elle est beaucoup moins puissante que le stimulus de la dernière information reçue.
  
C’est donc bien le noyau de notre personnalité qui est ainsi modifié. La perte de contact avec le monde réel est chaque jour un peu plus grande… on glisse vers un univers à la Matrix.
  
  
Vous avez dit politique ?
  
Sur le plan politique, les conséquences d’une telle évolution vont également être très profondes. Essayons de les décrypter.
  
À court terme, partant du principe selon lequel notre cerveau accorde de plus en plus d’importance à la dernière information qui vient d’arriver, on peut imaginer une manipulation croissante de l’information, via des rumeurs propagées sur Tweeter, par SMS ou autres moyens d’information instantanée. Une rumeur même absurde mais à fort impact électoral propagée massivement quelques heures avant un vote – ou le jour du vote – aura plus de poids que toutes les analyses de fond ou croyances profondes qu’une campagne électorale « classique » aura pu faire émerger.
  
Plus globalement, l’incapacité croissante des individus à « penser profondément » ne peut que favoriser ceux qui nous « bombardent » d’informations parce qu’ils en ont le pouvoir médiatique et financier. Faute de pensée profonde, la contestation du pouvoir en place se traduira alors par des jacqueries, des révoltes de la faim ou de la misère que l’on calme avec des piécettes ou que l’on réprime plus ou moins violemment. Mais elle ne pourra déboucher sur une alternative politique globale, faute d’avoir la capacité de la penser.
  
Entre le XVe et le XXe siècle, la diffusion de plus en plus massive du livre et l’essor de la « pensée profonde » qui a accompagné cette croissance ont permis de faire spectaculairement progresser la démocratie. La transformation accélérée de ce « modèle » à laquelle nous assistons est des plus préoccupante pour l’avenir de la démocratie.
  
Les idéologies – tant critiquées au XXe siècle – vont devenir inconcevables, au sens étymologique du terme : nous ne saurons imaginer de telles architectures, de tels concepts, nous contentant de traiter les problèmes un par un, le plus vite possible, au fur et à mesure de leur survenance. Si tel est le cas, nous assisterions à une régression mentale et sociétale majeure, où le mot même de politique serait vidé de son sens.
  
  
Lundi
© La Lettre du Lundi 2010

 

http://r-sistons.over-blog.com/ext/http://lalettredulundi.fr/2010/06/20/welcome-to-the-machine/

Partager cet article
Repost0
26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 02:32

 

David Pujadas au Salon du Livre de Paris le 14 mars 2009
wikipedia

 

La remise de prix de la meilleure manipulation médiatique :

les Bobards d’or

 

La fondation Polémia a organisé, mardi 20 avril 2010,

une cérémonie au cours de laquelle ont été remis

les Bobards d'or. Ces prix honorent

les meilleures manipulations médiatiques de l'année 2009.

Je vous invite à découvrir cette soirée

et les lauréats en vidéo :

 

VIDEO sur le site

 

Pujadas, Dominique Wolton, etc, lauréats

 

 

En guise de complément, voir Classement mondial de la liberté de la presse : la France en 43e position !

 

 

                                  http://www.lepost.fr/article/2010/04/22/2043551_les-bobards-d-or-les-resultats.html

 

 

__________________________________________________________________________________________

 

 

Communiqué de Polémia

David Pujadas, Dominique Wolton et Stéphane Durand-Souffland,
lauréats des premiers « Bobards d’or ».
Le prix spécial du jury, « Les Ciseaux d’or », attribué au médiateur de TF1, Jean-Marc Pillas

La cérémonie de remise des premiers bobards d’or a eu lieu mardi soir 20 avril, à Paris, devant plus de 200 personnes réunies dans une salle pleine à craquer. Pour récompenser les meilleurs désinformateurs, les internautes, le public et le jury ont décerné les prix suivants :

Bobard d’or (télévision) : David Pujadas de France 2 qui avait utilisé, le 28 décembre 2009, des images du Honduras pour illustrer la répression d’une manifestation en …Iran.

Le tout en avertissant au préalable les spectateurs : « Attention ! Si des enfants sont à vos côtés, certaines de ces images peuvent choquer. » David Pujadas, qui était dépassé par Laurence Ferrari lors du vote des internautes, a refait son handicap au cours de la soirée et a été plébiscité par le public dont le jury a repris le choix.

Bobard d’or (presse écrite) : Stéphane Durand-Souffland du Figaro pour avoir écrit, le 2 janvier 2010, que les meurtriers de Jean-Claude Irvoas (le photographe de lampadaires tué à Épinay en 2005) étaient « d’origine européenne » (en fait il s’agit d’un Sénégalais, d’un métis de Congolais, d’un Antillais et d’un Maghrébin né en Franche Comté). Stéphane Durand-Souffland est une référence dans le monde de la presse en tant que président de l’Association des journalistes judiciaires. C’est une donc une « autorité morale » qui se voit couronnée du Bobard d’or.

 

Bobard d’or (maîtres à penser) : Dominique Wolton l’a largement emporté sur tous ses concurrents. Une déception pour Bernard-Henry Lévy habitué à cumuler les distinctions honorifiques.

 

Enfin le jury a créé une distinction spéciale, les Ciseaux d’or, qui ont été attribués à Jean-Marc Pillas, médiateur de TF1. Jean-Marc Pillas a expliqué la censure, par TF1, des images de la Marche pour la vie ainsi : « la “première chaîne nationale”, n’a pas vocation à couvrir la manifestation de quelques militants anti-avortement contestant une loi de la République. » Une explication qui ne manque pas de saveurs alors qu’il ne se passe pas de semaine sans que TF1 ne parle de manifestations de clandestins et de leurs soutiens demandant la modification des lois sur l’immigration.

 

La deuxième cérémonie des Bobards d’or aura lieu au printemps 2011. .

 

http://www.polemia.com/bobardor/communique.html

Partager cet article
Repost0
19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 03:27
Danger Média: influence, manipulation ...aliénation?
 
inv
Danger Média: influence, manipulation ...aliénation?
inv
 
Le récent débat sur l’immigration, et l’identité nationale, fut révélateur de l’aliénation populaire dont souffrent  les français à leur dépens et de l’emprise qu’exerce les médias. Car seul existe dans l’esprit du public ce qui existe dans les médias.


En mettant en avant des évènements et en en occultant d’autres, ils nous présentent une réalité partielle, quand ils ne créent pas carrément dans le public une vision déformée de la réalité. Poussés par la recherche de l’audience la plus large et suivies par une partie de la presse, ils se permettent dangereusement d’accorder une place de choix dans leurs informations aux actes xénophobes, racistes, et chaque jour nous pouvons remarquer la vision étroite, et étroitement nationale, pour ne pas dire nationaliste, qu’ils ont de la politique.


Leurs outils, radio, tv, journaux, se changent ainsi en d’ extraordinaires instruments d’oppression symbolique. Mais Comment en est-on arrivé là ?


Les conditions: Le fait que les sujets soient imposés, et les conditions de communication sont les premières raisons de la difficulté de traiter une information correctement. La limitation du temps impose aussi au discours de nombreuses contraintes .


Un contrôle politique :
 
Le fait que l’état finance ou donne des subventions au monde audiovisuel à titre de « culture », est la face immergée de l’ iceberg, et là n’est pas notre problème. La face cachée, c’est l’influence du gouvernement sur le programme télévisuel qu’on nous propose entre autres. Est-ce une illusion ? Bien qu’il soit fait en sorte de cacher toute preuve de cette proximité, force est de constater qu’indéniablement, une autorité « élysée-ène » est exercée sur les émissions passées par les médias, sur les thèmes abordés, sur la façon de les aborder, et sur le traitement de l’information . La proximité de Nicolas Sarcozy avec les présidents de firmes que nous citerons plus loin, nous confirme notre sentiment : manipulation, censure , préférences pour telle ou telle personnalité, droit à la parole pour certains, privation d’antenne pour d’autres. Les exemples bien concrets sont multiples.


Une grande précarité d’emploi dans les professions de la télévision, et de la radio, fait que la propension à la conformité est ainsi plus grande. Ce qui a pour résultat que les gens se conforment par une forme consciente ou inconsciente d’auto-censure, sans qu’il soit besoin de faire des rappels à l’ordre. Les journalistes en sont les premières victimes et se plient par crainte de perdre leur emploi, voir par peur de représailles et menaces. (Certains « qui dérangent » en font régulièrement les frais). Ainsi l’ on comprend que les gens qui participent au fonctionnement que nous détaillons, sont finalement manipulés autant que manipulateurs...


La concurrence pour les parts de marché et la publicité:
 
A cause de recherche continuelle d’annonceurs publicitaires, la tentation est grande pour les médias de ne considérer un sujet qu’à la lumière de sa capacité à faire de l’audience, car on le sait plus l’audience est élevée, plus les annonceurs payent cher pour une insertion. Si les informations sont banales et peu susceptibles d’attirer du monde (après tout, un chat perdu sur les toits on s’en fiche un peu), on leur fait dégager de l’émotion en mettant en scène l’inquiétude de la mamie propriétaire de la bête etc...


Les affaires ! Ce qui passe à la tv, est déterminé par les gens qui la possèdent, par les annonceurs qui payent la publicité, par l’état qui donne des subventions, et surtout par les firmes, (par exemple TF1 est la propriété de Bouygues, ou Direct 8 de Bolloré) .
En publiant des informations et en en occultant d’autres, connexes, les médias contribuent à créer un climat serein, qui favorise les affaires; et si par la force des choses, le climat n’est pas tout à fait serein, les médias s’emploient afin qu’il soit au moins rassurant au point de ne pas trop gêner les affaires.  C’est du pur calcul économique !


Le mécanisme


En deçà se cachent des mécanismes anonymes, invisibles, occultes, au travers duquel s’exercent des censures de toutes ordres, qui font de la télévision et des informations qu’elle véhicule  un formidable instrument de maintien de l’ordre public !


Les prestidigitateurs, dont quelques uns sont cités plus haut : "firmes, grands patrons, états" ont un principe élémentaire: Attirer l’attention sur autre chose que ce qu’ils font !


La télé prend du temps, du temps qui pourrait être employé à dire autre chose. On choisit des thèmes qui intéressent donc tout le monde, des thèmes polémiques (identité, immigration, musulman/ islamisme, banlieue) mais qui dans le fond … eh bien … ne touchent à rien d’important …


Et si l’on emploie des minutes si précieuses, pour dire des choses si futiles c’est que … ces choses si futiles sont en fait très importantes, dans la mesure ou elles cachent des choses précieuses…. Vous suivez ?


En mettant l’accent sur des faits divers, ou des polémiques, en remplissant notre temps avec… du vide, on écarte les informations pertinentes, celle qui peut être feraient taire justement ces polémiques... Et cacher en montrant autre chose, ou en montrant ce qu’il faut montrer mais en le rendant insignifiant, c’est construire l’information de telle manière qu'elle ne correspond plus du tout à la réalité, c’est à dire d’un point de vue émotionnel.


Le fait que des dizaines de nouvelles chaînes de télévision ont vu le jour ces dernières années n’a pas favorisé l’éclosion d’une information plurielle. Que l’on regarde Tf1, fr2, Bfm ou i-télé, les informations se suivent et se ressemblent. Dans le contenu, bien sûr, mais aussi dans une certaine scénarisation croissante des sujets. Tel un film de cinéma, l’information est censée dégager de l’émotion afin de provoquer l’adhésion d’un plus grand nombre de téléspectateurs. L’évènement est donc mis en scène en exagérant l’importance, la gravité, le tragique, le dramatique.. sans oublier des mots qui créent le fantasme. Flaubert disait : « il faut peindre bien le médiocre », rendre extraordinaire l’ordinaire et spectaculaire, la banalité .


Ainsi, par ce mécanisme, les médias ont une sorte de monopole de fait sur la formation des cerveaux d’une partie très importante de la population.


Les idées reçues


Les médias arrivent à penser à des conditions où personne ne pense plus, parce qu’ils pensent en fait par idées reçues . Etant donné que ces idées sont plus ou moins présentes dans l’imaginaire collectif,  il ne reste qu’à …. les attiser .


Et vu que le souci du médium en terme de communication audiovisuelle  est la réception, c’est à dire que celui qui écoute, et regarde, ait le code pour décoder, avec des idées reçues, le problème ne se pose pas. Rien de mieux qu’un journal télévisé qui vient confirmer ce que tout le monde pense tout bas, donc parfaitement ajusté aux structures mentales.


Conclusion


La télévision est devenue en quelques décennies un véritable directeur de conscience, qui me dit ce qu’il faut penser, ce qu’ils appellent « les problèmes de société », qui je dois aimer ou détester, ce que je dois acheter et consommer, comment je dois m’habiller - et ouvrir les yeux sur cette réalité est essentiel, celle-ci nous encourage à regarder l’information d’un oeil nouveau .


Finalement, la formule: « je ne crois que ce que je vois » n’a jamais été aussi appropriée que dans ce cas présent .
 
Laura Asma 
 
Partager cet article
Repost0
19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 03:18
grippe-aviaire-j.jpg
 
Certaines tactiques de suppression de la vérité
Pour éviter les débats scientifiques


Il y en a plusieurs autres, mais en voici quelques unes. Quand on connait ces tactiques, on n'est plus surpris des réponses des provaccins purs et durs, les arrogants. Ils ne sont pas très originaux dans leur manière de répondre.

- Ignorer complètement les preuves ou arguments : comme se faire silencieux au sujet du rapport de Thomas Jefferson, du groupe Cochrane, au sujet de la vaccination contre la grippe saisonnière

- Demander des solutions complètes.: « Avez-vous lu toute la littérature sur le sujet ? » ou « si tu veux enquêter au sujet de X parce que tu crois qu’il a tué Y, alors dis-moi donc quels sont ses motifs, comment il a fait, etc »

- Focuser sur la personne, et non sur les preuves ou arguments. Tenter de discréditer les personnes en leur disant par exemple:  ‘vous n’êtes pas un expert en microbiologie pour parler ainsi’ ou ‘ce sont des gens de la biologie totale qui sont contre le vaccin h1n1, ce sont des complotistes et des charlatans’

- Ridiculiser : ridiculiser internet comme si c’était une mauvaise source d’information, ridiculiser les gens qui s’opposent au vaccin h1n1 en les associant à des sectaires, illuminés, conspirationnistes.

- Hit and Run : Je cite un exemple, Jean Barbeau microbiologiste qui m’a écrit sans plus d’explications : ‘Merci de m'envoyer toute cette littérature incomplète et citée hors contexte’.

- Invoquer les autorités : ‘vous n’êtes pas un expert. L’OMS est une source crédible, entourée des meilleurs experts du monde entier, pas vous’
 
Nathalie Roussy
Nathalie Roussy
Partager cet article
Repost0
5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 04:59

 

 

Si Hamid Karzaï s'est dit "surpris" par l'agitation qui a suivi ses propos, il se range du côté des USA (Afp)

 

 

Utilisez ce lien si vous voulez ajouter un signet ou un lien direct vers cet article... L'Occident orchestre les crises internationales, et les peuples sont les dindons de la farce !
04-04-2010 Général
  • Il  faut  voir  la  réalité  en  face : L'Occident  est  derrière  la plupart  des  crises  internationales !

Lorsque les enfants vont voir Guignol, ils savent qu'il y a des personnages, et derrière, un  marionnettiste.  Mais leurs parents ne savent pas que derrière les principaux événements du monde, il y a des personnes, des groupes d'intérêts, des Services secrets, des Etats... afin de fausser le cours des choses ! Pour une fois, ceux-ci sont pris la main dans le sac. Grâce à la marionnette qu'ils ont pourtant placée à la tête d'un Etat, afin de servir leurs intérêts - pas ceux du pays, dont ils se moquent bien évidemment. 

Ca tangue, au Vénézuela ? L'Opposition hausse la voix ? Chut, bonnes gens, la CIA orchestre la dissidence. D'autant que le pays fleure bon le pétrole... En Iran, les turbulences, réelles ou pas, sont abondamment relayées par la Presse occidentale de propagande. L'enjeu est de taille: La mise en place d'une marionnette au service des intérêts des Anglo-Saxons et d' Israël, afin de "sécuriser" ce dernier pays, de lui permettre de dominer la région, et d'offrir aux Occidentaux de nouvelles occasions de juteux profits.  Mais ça n'a pas marché, contrairement à la Georgie ou en Ukraine voici quelques années. Alors, pour l'Iran la mise au pas passera par une bonne guerre, détruisant toutes ses infrastructures, laissant le pays exsangue, en ruines, et les femmes sans leurs hommes, les enfants sans leurs parents, et puis l'air irrespirable, etc... Qu'importe, l'essentiel est de transférer les ressources dans les poches des bons chrétiens américains, envoyés par Dieu lui-même en mission civilisatrice...  Y'a bon l'homme occidental !

Et on pourrait multiplier les exemples. Mais cette fois, il y a un grain de sable: La marionnette installée par l'Occident en Afghanistan, Hamid Karzaï, ose révéler un secret de polichinelle: C'est l'Occident qui a faussé le résultat des élections, pour servir ses intérêts ! Bigre, où va-t-on si maintenant les marionnettes se rebiffent ! 

Bonnes gens, oyez ! On se moque de vous, on vous ment, les médias sont les rois des menteurs, vos gouvernants sont indignes de confiance, les peuples sont le dernier de leurs soucis, les maîtres du monde ne songent qu'à remplir leurs coffres-forts !

Voici l'article qui vous dira tout. Jusqu'à quand accepterez-vous d'être les dindons de la farce ? C'est toute la question. Reconnaissez qu'elle mérite d'être posée... Votre Eva, toujours aussi malicieuse !  

 

 

http://r-sistons-actu.skynetblogs.be/post/7788744/loccident-orchestre-les-crises-internationale

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
27 mars 2010 6 27 /03 /mars /2010 07:12
image 1« Toute propagande efficace doit se limiter à des points fort peu nombreux et les faire valoir à coups de formules stéréotypées aussi longtemps qu'il le faudra, pour que le dernier des auditeurs soit à même de saisir l'idée. » Adolf Hitler




     
     Qui est Edward Bernays ?

 

    Il est à la fois le rêve et le cauchemar des américains des années vingt. Ses idées continuent aujourd’hui encore d’être le rêve et le cauchemar des millions de « moutons » de la société de consommation un peu partout dans le monde. Edward Bernays est le Machiavel de la propagande.

    Il a fait des premiers psychanalystes ses conseillers et de la manipulation des masses son fonds de commerce. Il s’est très tôt rendu compte que si on pouvait efficacement utiliser la propagande pour faire la guerre pourquoi pas l’utiliser pour faire du commerce. Après tout, les foules sont les mêmes, un « troupeau de moutons » [1] à conduire à gauche, à droite, ou même vers l’abîme. [2] Il suffit de savoir jouer sur les cordes des « forces et émotions irrationnelles cachées en l’être humain » découvertes par un certain Sigmund Freud qui n’est autre que l’oncle d’Edward Bernays. [3]

    Le procédé était simple. Sigmund Freud qui n’était pas le complice direct de Bernays, raisonnait pour la science et son neveu qui était aussi son agent aux Etats-Unis [4] s’appuyait sur ses théories et « raisonnait » pour le commerce et les multinationales après avoir « raisonné » à l’époque de Woodrow Wilson pour la propagande politique [5] et la guerre. [6]     

    « Conseil en relations publiques » [7] supplanta alors le mot « propagande » [8] et Bernays  transforma les produits et le profit des multinationales en « valeurs » et en « culture » [9] chez les américains et leurs copieurs (les européens et les élites occidentalisées des pays du sud). Il est amusant d’entendre certaines personnes appeler les « artifices » de Bernays « nos valeurs judéo-chrétiennes ». Une partie importante de la « culture » ou de l’inculture des occidentaux  [10], ils la doivent à Edward Bernays. N’avait-il pas convaincu les femmes de fumer comme les hommes ?

    George Hill, président de l’American Tobacco Corporation voulait coûte que coûte briser le tabou de la cigarette pour les femmes. S’appuyant sur les analyses et les conseils du célèbre psychanalyste américain A. Brill,  Bernays a compris alors que la cigarette était le symbole du « pénis » et du pouvoir sexuel chez l’homme. Pour vaincre l’homme sur son terrain et remettre en question sa domination, il fallait procurer à la femme son propre « pénis », la cigarette.

    « Torches de la liberté » [11] fut le slogan idéal pour « émanciper » la femme et lui donner un pénis/épée pour son duel final avec l’homme, et avec comme « dommages collatéraux » de gros  bénéfices pour l’American Tobacco Corporation  bien sûr!

    Bernays a compris aussi grâce aux écrits de son oncle, que tout est question de virilité pour l’homme. Avec une voiture de luxe, des « costards » signés, des montres de luxe, des cigares etc., l’érection de l’homme était en couleurs et en public.

    Avec tous ces gratte-ciel, c’est la course effrénée au plus phénoménal « pénis » et dont le « Viagra » n’est autre que le libéralisme sauvage et les richesses des pays exploités et pillés des générations durant. [12] De l’obscénité architecturale. Bientôt, notre planète sera classée « X » !


 [1] Bernays employait l’expression « troupeau de moutons » et « troupeau de bêtes sauvages » pour désigner les masses. Au Maghreb l’élite en place emploie l’expression « El-Hwala » (les moutons) et « El-Bger » (troupeau de vaches) etc.
[2]
Pour lui « Seule l’énergie déployée par quelques brillants cerveaux peut amener la population toute entière à prendre connaissance des idées nouvelles et à les appliquer. ». 
[3]
Lire Tim Adams: « How Freud got under our skin
».
[4]
C’est Edward Bernays qui a orchestré la promotion et la célébrité de son oncle aux Etats-Unis. Il l’appelait, une fois célèbre, « Oncle Sigmund ».
[5]
Il est d’ailleurs l’auteur de l’incontournable ouvrage machiavélique des temps modernes « Propaganda. Editions H. Liveright, New York 1928 » (traduction française de l’ouvrage : Propaganda. Comment manipuler l’opinion en démocratie. Éditions La Découverte, Paris 2007). Dans son ouvrage, Edward Bernays définit la propagande comme « un effort cohérent et de longue haleine pour susciter ou infléchir des événements dans l’objectif d’influencer les rapports du grand public avec une entreprise, une idée ou un groupe », « Ce qu’il faut retenir c’est d’abord que la propagande revient à enrégimenter l’opinion publique exactement comme une armée enrégimente les corps de ses soldats. ».
[6]
Voir l’excellent documentaire d’Adam Curtis « The century of the self
»
[7]
Aujourd’hui on préfère parler de « Marketing » (mercatique en français) etc.
[8]
Goebbels, fasciné par les idées de Bernays, redonna une nouvelle vie au mot « propagande ».
[9]
Après la première et la seconde guerre mondiale l’objectif des firmes américaines était de faire passer l’Amérique d’une culture du besoin à une culture du désir. Cette « culture » arriva après en Angleterre, puis au Continent et aujourd’hui dans les pays du sud.
[10]
Lire John Kenneth GALBRAITH : Le Nouvel Etat industriel. Editions Gallimard, Paris 1968.
[11]
Une référence machiavélique à la fameuse torche de la statue de la liberté.
[12]
Pour Gandhi la Tour Eiffel n’est qu’un «  immense jouet » et « une excellente preuve de ce que nous sommes tous des enfants que séduisent les hochets. ». Tolstoï quant à lui la considérait comme un « monument à la folie ». Enfin je trouve qu’il s’agit plutôt du « pénis » des Parisiens. Les Bruxellois quant à eux ont un drôle de « pénis », non, pas celui de Manneken-Pis, mais l’Atomium 
!
© Crédit Photos. Couverture de la traduction française de l’ouvrage « Propaganda » d’Edward Bernays. Zones / Éditions La Découverte, Paris 2007.

 

© Chahid Slimani

Mardi 1 juillet 2008

http://chahidslimani.over-blog.com/pages/Chahid_Slimani_Edward_Bernays_la_manipulation_des_foules_et_les_Torches_de_la_liberte_-2736234.html
Partager cet article
Repost0
27 mars 2010 6 27 /03 /mars /2010 06:44
La bataille à laquelle les médias ont cru

Gareth Porter 
  

petraeusb-j.jpg

David Petraeus, le général de la contre insurrection et de la manipulation médiatique

En février, tous les médias nous ont relaté le récit valeureux de l'offensive de Marjah en Afghanistan. Une importante opération autant militaire que médiatique. Nous avons pu découvrir dans nos journaux et sur nos écrans de télévision comment 7500 soldats de l'armée afghane et des forces internationales menées par les Etats-Unis sont partis à l'assaut de ce bourg du sud de l'Afghanistan, bastion des Talibans et centre de production d'opium. Pour Washington, il s'agissait de marquer le coup en démontrant à quel point sa présence militaire était efficace et nécessaire. Oui mais voila: l'historien et journaliste d'investigation Gareth Porter nous explique dans cet article que Marjah n'est pas ce bastion de l'insurrection qu'on a voulu nous faire croire. Ce n'est ni une ville et même pas un village. On pourrait parler de zone agricole peu habitée tout au plus! Il paraît qu'à vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Les choses sont probablement différentes quand on est expert en manipulation de l'information. (Investig'Action)


Pendant des semaines, le public états-unien a suivi ce qui semblait être l’offensive la plus importante de leurs troupes en Afghanistan: celle contre Marjah, «une ville de 80'000 habitants» et le centre logistique du mouvement islamiste taliban dans la province du Helmand, au sud-ouest du pays.

L’idée – répandue en février 2010 – que Marjah avait 80'000 habitants était un élément clé pour donner l’impression que la localité représentait un objectif stratégique beaucoup plus important que d’autres districts du Helmand.

En réalité, l’image que les militaires ont fournie de Marjah, et qui a été fidèlement reproduite par les principaux médias des Etats-Unis, constitue l’un des exemples les plus dramatiques de désinformation de toute cette guerre qui a commencé en octobre 2001, apparemment dans le but de présenter cette offensive comme étant un tournant historique du conflit.

Marjah n’est pas une ville, ni même un vrai village, mais plutôt un groupe d’habitations de producteurs ruraux ou une zone agricole étendue comprenant une grande partie de la vallée du fleuve Helmand, au sud du pays.

Un fonctionnaire de la Force Internationale d’assistance et de sécurité (ISAF), qui a demandé de conserver l’anonymat, a reconnu auprès du journaliste de l’IPS (Inter Press Service) que cette localité «n’est absolument pas urbaine. Marjah est une communauté rurale. Il s’agit d’un groupe d’habitations paysannes de bourgade, avec des maisons familiales typiques». Le fonctionnaire a ajouté que les résidences sont relativement prospères dans le contexte afghan.

Richard B. Scott, qui a travaillé jusqu’en 2005 à Marjah en tant qu’expert dans le domaine des risques – pour l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID, d’après le sigle en anglais) – est d’accord sur le fait qu’il n’y a rien dans cette localité qui puisse la faire passer pour un site urbain.

Pendant un entretien téléphonique avec le journaliste de l’IPS, il a expliqué qu’il s’agissait «d’un site rural» avec «une série de marchés agricoles dispersés».

Selon le fonctionnaire de l’ISAF, ce n’est qu’en prenant compte de la population qui se trouve dispersée dans plusieurs bourgades et sur presque 200 kilomètres carrés, qu’il est possible d’arriver au chiffre de dizaines de milliers de personnes. D’après lui, Marjah n’a même pas été intégrée dans une communauté, même si maintenant il y a des projets de formaliser sa situation en tant que «district» de la province du Helmand.

Le fonctionnaire a reconnu que la confusion concernant la population de Marjah a été facilitée par le fait que ce nom a été utilisé pour désigner non seulement une zone agricole étendue, mais également la localité spécifique où se réunissent les producteurs ruraux pour tenir leurs marchés.

Néanmoins, la dénomination de Marjah «a été plus étroitement associée» à une localité spécifique, où il existe également une mosquée et quelques magasins.

C’est cette zone très limitée qui était l’objectif apparent de l’ «Opération Mushtarak» («Ensemble»), au cours de laquelle 7500 militaires états-uniens, afghans et de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) se sont engagés dans ce qui allait devenir la bataille entourée de la publicité la plus intense depuis le début de la guerre en territoire afghan.

Comment a pu débuter cette fiction que Marjah serait une ville de 80'000 habitants ?

L’idée a été divulguée aux médias par les «marines» (fantassins de la marine états-unienne) au sud du Helmand. Les premiers reportages mentionnant Marjah comme étant une ville avec une population importante font suite à un communiqué du 2 février par des sources militaires du Camp Leatherneck, la base états-unienne sur place.

Le même jour, un article de l’agence d’informations Associated Press (AP) citait des «commandants» des «marines» qui s’attendaient à trouver entre 400 et 1000 insurgés «cachés» dans cette «ville du sud de l’Afghanistan de 80'000 habitants». Le texte laissait penser qu’il y aurait des combats de rue dans un contexte urbain.

Ce même article caractérisait Marjah comme étant «la plus grande ville sous le contrôle des Talibans» et la qualifiait comme «axe logistique et de contrebande d’opium des insurgés». Il ajoutait que 125'000 personnes habitaient dans «la ville et dans des villages avoisinants».

Le lendemain, ABC News, qui fait partie de la chaîne de télévision états-unienne ABC, faisait référence à «la ville de Marjah» et assurait que celle-ci et les territoires environnants étaient «plus peuplés, urbains et denses (du point de vue démographique) que d’autres lieux que les ‘marines’ ont été capables de libérer et de contrôler».

A partir de là, les autres médias d’information ont adopté l’image d’une Marjah urbanisée et animée, en alternant les termes «agglomération» et «ville». Le 9 février, l’hebdomadaire Time parlait d’une «population de 80’000» personnes, et le 11 février le Washington Post faisait de même.

Lorsque l’Opération Mushtarak a été déclenchée, des porte-parole militaires des Etats-Unis se référaient à Marjah comme étant un centre urbain. Le 14 février, soit le deuxième jour de l’offensive, le lieutenant-colonel Josh Diddams a dit qu’en ce moment les ‘marines’ occupaient «dans la majeure partie de la ville».

Son exposé évoquait également des images de combats urbains et il mentionnait que les insurgés contrôlaient plusieurs «quartiers».

Quelques jours après le début de l’offensive, certains journalistes ont commencé à utiliser le terme «région», mais cela a contribué à la confusion plutôt que de clarifier la question.

Dans un même article du 15 février 2010, la chaîne d’informations CNN mentionnait Marjah à deux reprises, une fois en tant que «région» et l’autre comme s’il s’agissait d’une «ville», sans fournir d’explication sur cette apparente contradiction.

L’agence Associated Press a encore aggravé la confusion dans un communiqué du 21 février, en parlant de «trois marchés de l’agglomération qui s’étend sur 207 kilomètres carrés».

Une agglomération qui s’étendrait sur 207 kilomètres carrés serait plus grande que les villes de Washington, de Pittsburgh et de Cleveland aux Etats-Unis. Mais l’agence AP ne s’est pas aperçue de cette erreur de taille.

Bien après que les autres médias aient cessé de parler de Marjah comme étant une ville, le quotidien The New York Times la qualifiait encore de «ville de 80'000» personnes dans un article du 26 février.

La décision d’exagérer l’importance de Marjah en tant qu’objectif de l’Opération Mushtarak n’aurait pas été prise de manière indépendante par les marines du Camp Leatherneck.

D’après le manuel sur la contre-insurrection de l’armée, révisé par le Général David Petraeus en 2006, une des tâches centrales des «opérations d’information» dans ce type de guerre est d’ «imposer la narration COIN (acronyme de contre-insurrection)». Le manuel signale qu’habituellement cette tâche est de la compétence des «quartiers généraux supérieurs» plutôt que directement sur place.

D’après le manuel, les médias influent «directement sur l’attitude des publics visés en ce qui concerne la contre-insurrection, leurs opérations et l’insurrection contre laquelle ils se battent». Il ajoute que c’est une «guerre de perceptions... dirigée de manière constante par l’utilisation des médias».

Le général Stanley A. McChrystal, commandant de l’ISAF, se préparait visiblement à mener une telle guerre en prévision de l’opération de Marjah. Lors de remarques faites juste avant le début de l’offensive, McChrystal reprenait les termes du manuel de la contre-insurrection, notamment lorsqu’il a déclaré «Tout ceci est une guerre de perceptions».

Le quotidien The Washington Post a rapporté le 22 février que la décision de lancer l’offensive contre Marjah avait pour objectif d’impressionner l’opinion publique états-unienne avec l’efficacité des forces militaires de son pays en Afghanistan, démontrant ainsi qu’ils pouvaient obtenir «une victoire importante et éclatante».

L’idée que Marjah était une ville importante était une partie essentielle de ce message.

 

Source : A l'encontre

Source originale: IPS

http://www.michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2612:la-bataille-a-laquelle-les-medias-ont-cru&catid=7:attention-medias-&Itemid=12

Partager cet article
Repost0
23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 01:54

Nous ne renoncerons jamais à l’idée du communisme ! Appel (*)

 

Publié par socio13 le 18 mars 2010

Pourquoi un certain journalisme tente de discréditer Alain Badiou ? Le long article d’Éric Conan consacré à Alain Badiou dans l’hebdomadaire Marianne du 27 février 2010 intitulé « Alain Badiou. La star de la philosophie est-il un salaud ? » est un symptôme politique par excellence de notre triste temps. Il est à ce titre remarquable, comme peuvent l’être, en archétypes, les plus représentatives productions des idéologies régnantes. Il relève d’un procédé d’inquisition visant à présenter le philosophe français le plus lu, traduit et commenté dans le monde, c’est un fait, comme une sorte de gourou sadique, de criminel politique, de vampire lubrique assoiffé.

L’article d’Éric Conan vise à discréditer ce que le nom et la pensée d’Alain Badiou représentent aujourd’hui, et éternellement, en particulier chez les jeunes intellectuels, à partir d’une sorte d’enquête visant à criminaliser l’Homme.

L’article d’Éric Conan est, il est vrai, dépourvu de toute compréhension philosophique, mais aussi politique, de l’œuvre de Badiou. Absolue vacuité. Révélatrice de la stratégie rampante d’un certain journalisme, et de sa déperdition dans l’inessentiel : quand l’ad hominem remplace la question des idées ; et le fait divers, ou l’art de trouver de prétendues poubelles personnelles, les pensées.

L’article d’Éric Conan est un modèle dans l’ordre de la non-pensée du temps. Il constitue la quintessence, plus ou moins inconsciente, de l’idéologie douce et opiacée qu’un certain journalisme propage : que l’on comprend une œuvre sans la lire, et qu’on peut la réduire à un procès en sorcellerie de l’auteur ; que le communisme est l’envers du nazisme, et que ceux, parmi les citoyens, qui s’en réclament ou s’en sont réclamés, sous quelque forme que ce soit, sont des individus fondamentalement malades. L’équation aberrante du temps est en effet celle-ci : communisme = nazisme. Point final.

Contre cela, nous affirmons :

1. Que l’œuvre d’Alain Badiou est celle d’un grand philosophe. Ceux qui contesteront ce point devront d’abord en passer par les arcanes de l’Être et l’événement et de Logiques des mondes. Nous verrons alors s’il en reste pour nier ce point, sinon par le ressentiment de n’avoir rien compris.

2. Que les positions politiques d’Alain Badiou, à savoir, d’une part, ses critiques du capitalo-parlementarisme, de la confusion entre la forme vide de la démocratie et sa force vive, du cinéma de la représentation parlementaire ; d’autre part, son affirmation d’un « communisme générique », soutenu par l’idée d’égalité, de Spartacus à aujourd’hui, sont les seules positions qui méritent maintenant le nom de politique authentique.

Le reste, bien installé, béni par tant de structures et d’hommes, et dont la critique vous assimile immédiatement à des loups-garous, à de diaboliques antidémocrates, n’est que la forme contemporaine d’une idéologie de putois à moitié inconscients de leurs propres effluves : lorsque 9 millions d’hommes et de femmes meurent de faim et de maladie chaque année dans le monde, mais que l’on préfère débattre de la main heureuse ou tricheuse du footballeur Henry ; lorsqu’on assimile un sans-papiers, un Arabe ou un Noir à un nécessaire délinquant ; lorsqu’on fait croire au monde que son problème central se tient dans la terreur d’al-Quaida, et que l’on glisse ainsi dans une confusion si stupide qu’elle assimile 1,5 milliard de musulmans, si différents les uns des autres, à un phénomène purement sectaire ; lorsqu’on fait d’une exception, la burqa, pas plus répugnante que le droit de se teindre les cheveux en rouge, un débat de société central. Et lorsqu’on cautionne ce fantôme de démocratie qui résulte de nos vieilles institutions et de ses paramètres à géométrie variable, rendant caduque le vote d’un peuple sur l’Europe par un tour de passe-passe à la Chambre des députés, et lorsque, tous les jours, on habitue le citoyen à des catégories stupides : les mauvais communistes et les bons démocrates, la bonne Amérique et le mauvais Saddam… Lorsqu’on encense la Révolution française et diabolise la révolution russe. Lorsqu’on divise le peuple pour mieux régner, tandis que d’incroyables flux financiers se font et se défont virtuellement. Lorsqu’on se satisfait, finalement, du monde comme il va… Et que l’on nous fait croire que le possible est impossible.

3. Il vous sera, dès lors, difficile de faire passer Alain Badiou pour un fou solitaire. La réalité est que nous en avons assez de ces mensonges, de la complaisance pour ce système, et que nous ne renoncerons jamais à l’idée du communisme. Si problématique fût-elle, cette idée, si nouveau son mode de réalisation, si critiques que nous puissions être sur l’histoire communiste du siècle passé, si différents sommes-nous dans nos propositions, nous savons une chose : qu’un communisme à réinventer, d’un nouveau genre, indéfini, est le seul avenir de l’Homme. Parce qu’il est l’éternelle et seule vérité politique. La seule justice qu’une raison humaine puisse sainement concevoir.

Le temps n’est plus, que vous le vouliez ou non, aux mous, prétendus et arrivistes « nouveaux philosophes », mais aux philosophes du renouveau.

(*) Slavoj Zizek, Fabien Tarby, philosophes

http://alainindependant.canalblog.com/archives/2010/03/23/17294648.html

Partager cet article
Repost0
24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 05:33


Emission du mardi 23 février 2010
Régionales : les couacs de la campagne









Présentation de l'émission sur le site de C dans l'Air


A moins d’un mois du premier tour des élections régionales, les moqueries, insultes et autres dérapages verbaux rythment la campagne. Des empoignades qui font le buzz sur Internet, mais pourraient ne pas entraîner le même élan dans les urnes... 


Dernier test électoral avant la présidentielle de 2012, la campagne des régionales, de petites phrases assassines en accusations, connaît un climat de plus en plus délétère. En Ile-de-France, en Poitou-Charentes, en Languedoc-Roussillon et presque partout ailleurs, l’affrontement électoral prend souvent des allures de règlements de comptes.

Derniers épisodes en date : le maire UMP de Franconville, dans le Val-d’Oise, Francis Delattre, après avoir comparé son opposant, le candidat socialiste Ali Soumaré, à un "réserviste du PSG", l’a qualifié, vendredi 19 février 2010, de "délinquant multirécidiviste chevronné", avant d’évoquer cinq affaires qui seraient inscrites sur son casier judiciaire. Face à ces accusations, la tête de liste PS du Val-d’Oise, qui a reconnu une seule condamnation remontant à 1999 et "désormais prescrite", a affirmé qu’il s’agissait d’"une erreur de jeunesse" dont il a "tiré les conséquences".

En Languedoc-Roussillon, à la veille de la confirmation, mardi 23 février, par le bureau national du Parti socialiste de la suspension des socialistes pro-Frêche, le président sortant de la région a menacé de faire démettre de ses fonctions la maire PS de Montpellier, avant d’affirmer avoir de son côté "vingt-six conseillers municipaux socialistes", et Hélène Mandroux, "trois". C’est le vrai "Georges Frêche qui a parlé : celui qui ne peut s’empêcher d’attaquer, de menacer, d’instruire des procès contre tous ceux qui lui résistent", a répliqué cette 
...


http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1375

                
La présentation est scandaleuse: Elle laisse penser qu'il y a équilibre entre la Droite et la Gauche. Or, il n'en est rien: Calvi attaque uniquement l'Opposition, il s'agit seulement des couacs... des Opposants à Sarkozy  (PS d'Aubry, de Royal, ou Bayrou...) Eva
 
NB Actuellement sur Public Sénat, justement, on parle des divisions de la Majorité, Eric Raoult, par ex, dénonce la campagne amateur de Valérie Pécresse.
Calvi, lui, ne parle pas des couacs de la Droite !! A vomir !


Calvi déclare la guerre à l'Opposition
par Eva R-sistons



A propos des couacs de la campagne des Régionales, qui bien sûr avec lui n'ont lieu qu'à Gauche, Calvi, dans C dans l'Air, se livre à son sport favori: Le dénigrement de l' Opposition. Avec dans la tête une idée machiavélique: Pousser les Français à s'abstenir en les dégoûtant de la politique, en insistant lourdement sur ses miasmes et... sur l'abstention. Car il sait, le bougre, avec tous ses copains sondeurs au service du Patron, que la Droite, cette fois, va peu se mobiliser ! Mais la Gauche, elle, va exprimer son mécontentement. Et donc, il faut dissuader les électeurs de l'Opposition de se déplacer !

Allez, je vous offre quelques petites phrases de Calvi (ou de ses amis aux ordres) pour dissuader les électeurs de l'Opposition de voter : "L'affaire Frèche est en train de réveiller la guerre des courants (au PS, bien sûr. La Droite est unie, elle ! Qu'en pense D. de Villepin ?)
... Les hostilités... empoisonnent l'atmosphère... Les appels du pied de la rue de Solférino tombent à l'eau... L'équipe Mandroux n'a pas de projets... Plus génant, l'attitude des socialistes locaux... Rebsamen va soutenir les dissidents... G Frèche s'affiche avec le Maire de Lyon... Ils soupçonnent Martine Aubry de faire le ménage dans la Région...  L'Affaire Frèche est en train de relancer la guerre des courants... Une jacquerie frappante... on entend les voix discordantes du PS... On sort les clous... Le Modem lui aussi se disloque... Ce qui se passe là-bas n'est pas rien, c'est parallèle à d'autres affaires de courants, on croyait que Martine Aubry avait repris la main, mais non... Les dérapages verbaux... Ce qui est plus gênant, c'est l'attitude des socialistes locaux... pourquoi ce tohu-bohu si l'affaire n'est pas importante..  et si elle est importante, comment se réconcilier après ??? (Au cas où l'électeur n'aurait pas pensé aux querelles après les échéances électorales !)...  on s'est disputés, et on se réconcilierait après ? ... Si c'est grave, ça le reste... Martine Aubry ne tient pas ses troupes... Les conséquences seront très profondes... On ne peut pas se mettre d'accord sur une réconciliation... M Aubry a sacrifié le Languedoc... Ce qu'on voit, ça fait désordre pour le PS, et pour les autres échéances... Ambiguité de Frèche... Des socialistes locaux seront exclus... Ca rappelle Vichy, Frèche..  Il a cherché des fonds douteux... Martine Aubry semblait flotter, là elle a été patronne...  S Royal réussit une fois de plus à destabiliser l'adversaire... débauchages... elle ouvre sa liste à des non-socialistes, tous les coups sont permis, volonté de captation, même écharpe orange, il y a même plus de Divers que de socialistes, la pilule passe mal à gauche, il faut êtrre clair, c'est de l'opportunisme, faire de la politique de vestiaire (le Modem), un Vert suspendu, S. Royal aura réussi son coup: Semer la zizanie chez ses adversaires, et quand on lui parle de débauchage, elle botte en touche... Ce sont les appareils politiques qui sont dans l'incohérence... Le mot socialiste est à peine visible... S. Royal est bien en campagne, mais pour elle-même ! Ségolène a autour d'elle des alliances non autorisées à Paris... Où seront les amis de Ségolèe ensuite si elle a un bon score ? Hollande va son chemin... Elle ne pourra pas à nouveau tisser un filet pour les Présidentielles... Il n'y aura pas de pacte de non-agression... Elle se prépare à être une candidate dissidente... Sa stratégie s'apparente à celle de l'UMP...  Il faut qu'elle soit capable d'insuffler des idées  nationales... Ce qui se profile, c'est un Bayrou très affaibli... ridiculisé, sa 3e force a été dégonflée... On ne sait pas trop la différence entre le programme de Droite et celui de Gauche dans les Régions, les programmes sont peu différents, il y a absence d'enjeu réel... Personne n'est d'accord avec personne... boules puantes, coups bas... Le navire se mettra vaille que vaille à naviguer"

Et on profite de l'émission pour fustiger au passage les Musulmans, avec le Quick et sa viande Halal: "Je ne suis pas raciste, mais on fait trop de choses pour eux, avec les Mosquées... On manipule les idéaux républicains, les symboles de la République ... La Mairie socialiste de Roubaix n'accepte pas l'exclusivité de la viande Halal... La Communauté musulmane en a assez d'être stigmatisée ! "

Et on revient à la Gauche : "Les divisions de la Gauche, c'est ce qui pose le plus de problèmes à la Gauche... D Cohn-Bendit compare Frèche à Mussolini... On ne réagit pas pour lui, pourquoi ? "

Le morceau de choix ? L'abstention... car il faut, au final, dissuader l'électorat de Gauche de voter pour un Mussolini dans le Languedoc, ou les Musulmans pour le candidat socialiste de Roubaix, ou les électeurs lassés des divisions de la Gauche de déposer un bulletin pour elle... Il peut y avoir une SANCTION envers l'Opposition (divisée, sous-entendu - Et la Droite, elle est unie ? Artificiellement ? Ou désunie ?)... des retours de bâtons...."  

Une des dernières phrases est à elle seule tout un symbole : "Merci de m'avoir dissuadé de voter car c'est inutile !"

Avec des invités comme Barbier, représentant un journal à l'origine centriste, l'Express, mais devenu sous sa direction ultra-libéral, et même soutien de la guerre contre l'Irak, avec des sondeurs, toujours les mêmes, comme Reynié ou Cayrol, on est sûrs d'avoir des attaques contre la Gauche, directes, indirectes, masquées, de façon détournée.... Tout est bon pour discréditer l'Opposition !

Au fait, Calvi aura sa sucette, ensuite ? Ils sont reconnaissants, les Maîtres, quand les esclaves leur lèchent les pieds ?

Après la guerre déclarée à l'Iran, Calvi est donc reparti en guerre, cette fois contre les Opposants au Chef, contre les opposants à Sarkozy... C'est ça, l'information ? Et après, on s'étonne d'être lanterne rouge de l'Europe ?

C'était la télé aux mains des sionistes, l'Info présentée par des sionistes, la propagande au service du Président ultra-libéral, ultra-militariste, ultra-américain, ultra-sioniste... On tourne en rond...

Et Calvi a une carte de PRESSE ??? Et il travalle pour une télé publique ??? Ou au service d'intérêts privés, très privés... avec nos sous !

Amis lecteurs, boycottez tous les torchons de Calvi. Et réfugiez-vous dans le dernier espace de liberté, sur FR3... "Ce soir ou jamais !"

Il nous reste au moins UN journaliste digne de ce nom, Frédéric Taddeï.... et beaucoup de journalistes citoyens !

Eva r-sistons aux médias officiels effroyables...
Partager cet article
Repost0
17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 08:14

La Première Guerre mondiale des mots - "Main basse sur l’info" sur ARTE : feu sur les "théories du complot"!


AUTEUR: Wahrheiten.org

Traduit par Michèle Mialane. Édité par Fausto Giudice
Notez

Wahrheiten.org
Mardi 16 Février 2010

La Première Guerre mondiale des mots - "Main basse sur l’info" sur ARTE : feu sur les "théories du complot"!

Le 9 février 2010 Arte a diffusé une émission intitulée « Main basse sur l’info ».

Il s’agissait naturellement des blogueurs et des médias tenus par des internautes indépendants et non des médias dominants. Pouvait-il en être autrement ?
Le regard critique porté par les blogueurs de la Toile, souvent à contre-courant des médias grand public trouve-t-il désormais tant d’écho que la pensée dominante doive lui apporter des « correctifs » ?

C’est en tout cas l’impression qu’on pourrait avoir en regardant la première partie du reportage d’Arte, le film « Les effroyables imposteurs  ». L’émission sera rediffusée le 12 février à 10h30 sur Arte - pour ceux qui ont encore une télé et contribuent par leurs redevances audiovisuelles à financer ces délires.

Arte a rendu visite « à l’hebdomadaire qui combat en première ligne les théories du complot » : le Spiegel-Online. On demandait à son rédacteur en chef, Rüdiger Ditz, si la grande confiance dont jouissent les médias traditionnels au sein de la population pouvait freiner l’essor de ce journalisme alternatif.

Il répondait :«  Je le croirais volontiers.En effet, la confiance en l’indépendance du journalisme est, je crois, très profondément enracinée en Allemagne. »

Comme il a raison ! La confiance est très profondément enracinée. Mais l’indépendance, elle, doit très clairement être mise en question. Affirmer qu’elle existe est une très mauvaise blague. Peut-être que les médias ont été un jour réellement indépendants, mais cette  époque est révolue depuis plusieurs décennies. La confiance, elle, est restée.  Pourquoi donc au juste ?

Ditz poursuivait :« ... on n’a donc pas un besoin (entre guillemets) si absolu de cette blogosphère. »

Que pouvait-il bien vouloir dire ? Peut-être que les médias en général et le Spiegel en particulier aimeraient bien être débarrassés des blogueurs ? Les chiffres sont intéressants. Selon Arte la RFA ne compte que 300 000 blogs, contre environ 2 millions en France.

La voix off aura elle aussi une position très claire dans la suite de l’émission :« C’est par les blogs que les rumeurs et théories du complot se répandent le mieux.»En va-t-il autrement pour le  Spiegel et Cie ? Qui répand depuis plus de 20 ans la rumeur selon laquelle la terre se réchauffe à cause du CO2 produit par les activités humaines ? (1)

Ditz parle de « journalisme participatif ». Il veut dire par là que les lecteurs peuvent être eux aussi acteurs des médias en proposant des informations, voire des articles personnels qui seront ensuite remaniés et publiés. Ce serait un critère important pour expliquer la grande visibilité de la blogosphère en RFA.

C’est exact : cette participation du lecteur, la baisse du seuil d’inhibition pour donner son opinion ne s’est vraiment révélée que grâce aux blogs. À l’époque des médias papier, le lecteur pouvait, au mieux, participer par le Courrier des lecteurs ; on ne pouvait coller autant à l’actualité ni s’exprimer autant.

La plupart des blogs et quelques magazines de la pensée dominante autorisent maintenant des commentaires directs de leurs articles. Il n’est pas rare de constater à quel point l’opinion des lecteurs diffère aussi bien de celle des blogueurs que de celle des médias établis, ni de découvrir des erreurs évidentes.Ceci représente un véritable danger pour la pensée dominante «indépendante», car il devient  de plus en plus difficile d’influencer l’opinion et de la manipuler.

La confiance se perd, lentement mais sûrement.

On commence à s’amuser quand le chef du projet français de journalisme participatif
Le Post est confronté, sous l’œil  de la caméra, à des articles parus sur sa plate-forme et un peu pénibles pour lui, qui les a prétendument vérifiés de très près avant de les publier. Mais voyez vous-même. C’est superbe, en particulier ses efforts ridicules pour s’en tirer. On peut se demander qui commande ici ?

Arte s’obstine à affirmer que ce processus est dangereux. Ah bon, personne ne doit donc publier quelque chose qui n’a pas été vérifié par les médias établis - en un mot : censurés- sous peine de voir le pays « inondé de théories du complot » ? Bravo, Arte, vous vous êtes trahis.

Il ne manque plus guère que d’assimiler le «journalisme citoyen» au terrorisme. Ce n’est certes pas dit de cette façon, mais on s’attend à chaque instant à en arriver là et le mouton de Panurge moyen l’a sûrement compris ainsi. Pauvres de nous !

Zeynel Cekici, le responsable d’
Alter Info, une plate-forme française de publication indépendante, subit une attaque en règle de la part des journalistes d’Arte. Voici ses réponses :« Je ne crois pas que la presse est plus libre en France qu’en Iran ou en Russie. Dans ces pays les journalistes ont peut-être davantage peur du gouvernement et suivent davantage la ligne gouvernementale.Mais croyez-vous vraiment qu’il en va autrement en France ? Seules les méthodes changent. Bon, d’accord, la pression sur nos journalistes n’est pas aussi forte- mais s’ils veulent garder leur travail, ils ne peuvent pas tout dire. »

Ceciki a été traduit en justice, en France, pour incitation à la haine raciale - ça se fait ailleurs aussi. Un risque que courront peut-être bientôt tous les publicistes indépendants ? Non, celui qui continue à relayer sagement  la pensée dominante n’a rien à craindre.

Préparons-nous à des temps difficiles, car plus les «conspirationnistes du blog» attireront l’attention, plus la contre-attaque se durcira. Il est des pouvoirs avec lesquels il ne faut pas plaisanter, surtout quand ils se sentent effectivement de plus en plus mis en question.

Aussi longtemps que la justice pourra jouer ce jeu, elle ne se privera pas d’être très dure. C’est ce que dit l’avocat de la partie civile opposée à Ceciki. C’est exactement la même chose en RFA, car la démocratie n’est plus qu’un mot, une théorie jamais appliquée, qu’on veut nous faire prendre pour la réalité.

Cette émission d’Arte est un scandale. Mais comme le disait si bien le Mahatma Gandhi :« D’abord ils t’ignorent, puis ils se moquent de toi, ensuite ils te combattent et à la fin tu l’emportes. »

De toute évidence on n’en est plus à ignorer ni à se moquer, la guerre est déclarée. Mais à la fin c’est la vérité qui triomphera et elle seule. Que cela convienne ou non aux puissants officiels et officieux de notre monde. Et même les médias les plus experts en manipulation et information unilatérale  n’y pourront rien changer. Dieu merci !

(1) Je me garderai de prétendre que le réchauffement climatique est une rumeur, même si bien d’autres dangers, dont on ne parle pas, nous menacent. [NdT]

 



Pour lire d'autres articles de cette Première guerre mondiale des mots, cliquez ici 

La Première guerre mondiale des mots est une initiative de Palestine Think Tank et Tlaxcala.

Les auteurs souhaitant y participer peuvent envoyer leurs contributions à 
contact@palestinethinktank.com et à tlaxcala@tlaxcala.es.


Source : Wahrheiten.org  - Mainstream macht mobil gegen “Verschwörungstheorien” im Internet

Article original publié le 11/2/2010

Sur l’auteur

Michèle Mialane et Fausto Giudice sont membres de
Tlaxcala, le réseau international de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, la traductrice, le réviseur et la source.

URL de cet article sur Tlaxcala :
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=10006&lg=fr

http://www.alterinfo.net/La-Premiere-Guerre-mondiale-des-mots-Main-basse-sur-l-info-sur-ARTE-feu-sur-les-theories-du-complot-!_a42728.html
Partager cet article
Repost0
10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 11:40

                                                   manipulation-masques-j.jpg

Film  " Defamation " :
Une bombe de lumiére dans le shoah business

 

Yoav Chamir, Israélien et juif, nous à fait ici un court métrage pour moi aussi important et détonant qu'un Loose Change.


Il fait apparaitre en pleine lumière la maladie mentale, la paranoïa et l'hystérie dont une certaine élite juive est victime et qui tentent de la propager au reste de leur peuple. Une élite qui impose sa domination plus ou moins larvée sur la planète (sionistes et sympathisants placés dans tout les gouvernements du monde) en terrorisant sans cesse le "goyim" (non juif) avec la shoah et des accusations arbitraires d'antisémitisme distribuées en rafales à qui ose lever le doigt sans autorisation et pré-filtrage de la pensée.

C'est leur méthode numéro 1 de domination qui est totalement ridiculisée ici.


Dans leurs têtes de schizophrènes, ils en seraient presque à vous tendre une photo d'un tas de cadavres de la seconde guerre mondiale pour vous demander votre place assise dans le bus ou pour éviter de faire la queue au supermarché, à vous qui n'étiez même pas né durant cette période d'horreurs.  C'est répugnant; c'est même une profanation.


Pour exemple actuel, l'accusation d'antisémitisme systématique à tout chercheur de vérité sur le 11 septembre (!? c'est à ce point systématique que ca pourrait presque être pris pour un aveu). C'est la consigne courante depuis longtemps dans le petit monde des employés médiatiques ou idiots utiles aux ordres de la grande presse, ça et l'accusation pseudo éliminatoire de conspirationisme (le monde est clair et lumineux, aucune vérité n'est cachée et les dirigeants mondiaux sont nos pères aimants, sincères et intègres).


Pour ces gens là, tout ce qui va à l'encontre du conditionnement qu'ils mettent en place par le marketing des paradigmes artificiels vendu par les merdias et les politichiens, sont des antisémites; l'addition est toujours là même et cela même si vous êtes juif !


Le souci, c'est que cette minorité ultra influente est toujours celle qui est mise en avant, par le biais de leurs puissances médiatiquo-industrielles, écrasant les autres formes de pensées et surtout le bons sens commun.


Dans ce film, Yoav Chamir donne la parole aux autres sur le sujet, et c'est un vrai feu d'artifice intellectuel qui brocarde tout cette "intelligentsia" délirante.

Je pense aux jeunes afro-américains interviewés dans la rue, que l'esprit commun aurait pu prendre pour des racailles ignares et qui s'avèrent êtres de fins esprits. Je pense aux rabbins interviewés aux USA et en Russie, modèles de ce que devrait être l'élite d'Israël si tout n'avait pas dégénéré, ou au professeur Norman Finklenstein.


Yoav Chamir nous montre aussi l'insupportable conditionnement avec lequel ils essaient d'endoctriner leur jeunesse, la surenchère victimaire écœurante, avec leurs "colonies de vacances à Auschwitz", rendant ces jeunes gens totalement paranoïaques, imaginant que des néo nazis ou que des assassins antisémites aux dents pointues infestent de partout la planète tel des essaims de sauterelles qui vont deviner leur judéité par magie, plus de 60 ans après. Ça dépasse l'entendement un tel concentré de bourrage de crane. Ils jettent ces jeunes gens dans une décharge mentale de haine, de rancœur et pourrissent ainsi leur perception des autres et notre avenir commun. Ne sommes nous pas tous frères sur cette terre ?


Et on constatera aussi la pantalonnade qu'est l'association américaine "de surveillance des actes antisémites" (ADL), des gens suréquipés pour lutter contre un mirage et le maintenir dans l'inconscient collectif (voir le provoquer) tel un flingue permanent tendu sur le reste du monde pendant que la partie opérative lui fait les poches. Lorsque la secrétaire énonce les dossiers en cours, il y a de quoi rire devant leurs platitudes, leurs vides... Les millions d'affamés de par le monde  et de SDF américains seront heureux d'apprendre qu'on dépense des sommes énormes pour du vent (la grande spécialité des élites modernes).


http://crodoff.canalblog.com/archives/2010/01/30/16722802.html

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 11:31

wikipedia.org



Le Kamasutra du lobbying. Regard sur dix techniques d’influence modernes




Le lobbying est un métier. Et comme tous les métiers, il a son propre jargon décrivant  ses techniques, sa manière d’être. En voici quelques exemples souvent liées à des techniques de communication comme la perception management. On peut en retrouver certaines dans le guide LobbyPlanet Bruxelles.

 

  1. Le cheval de Troie. Inspirée de la légende du combat entre les grecs et les troyens, la technique du cheval de Troie consiste en une certaine forme d’entrisme. Elle est valable en particulier sur Internet. Cette technique d’influence vise à informer des internautes. Ce faisant, elle peut les amener à se positionner sur la thématique mise en avant par l’influenceur. Cela peut également prendre la forme d’une structure mise en place chez la « cible » afin d’être informé sur les législations de l’adversaire. Ainsi, l’AmCham EU, la chambre de commerce américaine à Bruxelles, est soupçonnée d’agit tel un cheval de Troie au sein de l’Union européenne afin de défendre les intérêts américains, de l’Etat ou de ses entreprises.


2.
L’hélicoptère de combat. Technique radicale dont le moyen est la menace d’une délocalisation économique, directement ou indirectement, si la législation en place, ou en projet, n’est pas remise en cause. Ces dernières années en France, les menaces de délocalisation ont été légion. Et ce alors que notre pays est l’un de ceux qui profitent le plus des investissements étrangers. C’est ce qui se passe en France actuellement à propos de la contribution carbone à propos des industriels.


3.
Gunship. Version anglaise de l’hélicopère de combat.


4.
Good cop – Bad cop. A la manière des séries policières américaines, un groupe d’intérêt défend mordicus une position extrême inacceptable. Alors que sa position est jugée trop obtue, un autre groupe d’intérêt connexe prend une position plus acceptable qui, par contraste, apparaît comme plus modérée. La question est : qui fait Starsky, qui fait Hutch ?


5.
Le « Kofi Annan ». Du nom de l’ancien secrétaire général de l’ONU, cette technique, qui peut prendre la forme du Cheval de Troie, vise à proposer un accord entre deux parties qui ne satisfait personne complètement mais permet de trouver une issue à la crise. Elle suppose un rapport de forces égal.

Vidéo sur le site

par



6.
Le tiers.
Lors d’un désaccord profond, une organisation tierce vient à la rescousse de la négociation pour permettre un consensus dans cette partie à trois. Ces organisations extérieures peuvent être des faux-nez de groupes d’intérêts. Cela peut être également des groupements de groupes d’intérêts, comme le Conseil européen de l’industrie chimique (CEFIC), dont le travail a été très efficace pour entraver la directive REACH sur les produits chimiques au sein de l’Union.


7.
Les faux-nez ou le « Canada dry » ou groupes paravents. Cela ressemble à une organisation indépendante, cela prend des positions comme les organisations indépendantes, cela réfléchit comme une organisation indépendante. Mais ce n’est pas une organisation indépendante.


8.
Le dentiste. Cette technique d’arracheur de dents permet de résoudre d’abord le problème le plus urgent avant éventuellement de recourir à des frappes plus chirurgicales. En communication d’influence, cela peut consister à mettre en avant une disposition jugée négativement par l’opinion publique afin qu’un projet de loi n’aboutisse pas. Ainsi, lors de la négociation sur la prévention de l’alcool en France, il avait été question d’interdire la dégustation d’alcool. Cela aurait concerné les salons des vins qui ont fleuri en France depuis quelques années. Devant la mobilisation de ce secteur économique, l’appréhension de la mesure par l’opinion ainsi que la difficulté à contrôler l’éventuelle application du principe, la disposition a été amendée par le ministère de la santé lui-même. A consommer avec modération.


9.
Le baudet. Reprenant les avantages de la stratégie de la carotte et du bâton, le baudet met en avant les avantages pour un parlementaire d’aller dans le sens de l’influenceur. Dans son autre main, il tient un bâton, symbole des risques à ne pas être convaincu. Lors du vote négatif du Sénat sur la question des exonérations fiscales pour les organismes scolaires, dont Acadomia, lire ici, on peut penser, compte tenu des arguments retenus par les sénateurs, en substance « si on supprime l’exonération pour les entreprises de soutien scolaire, on doit le supprimer pour toutes les entreprises de services à domicile. Donc comment choisir ? Donc c’est compliqué ? Donc on ne fait rien ».


10.
Les Think-tank. Ces groupes de réflexion ont fait florès aux Etats-Unis où ils regroupent des penseurs de tous horizons. Leurs rapports, leurs idées font l’objet d’une large communication et permettent d’initier des débats. Comme le dit un proverbe hébreu, « la réponse est dans la question ». Cette technique permet de gérer, en partie, l’agenda médiatique.

 Ne fais jamais rien contre ta conscience, même si l\'Etat te le demande

 

Albert Einstein

Le mental intuitif es un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don.


Source : http://www.lobbycratie.fr/2010/01/22/le-kamasutra-...

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10461bkf674
Partager cet article
Repost0
29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 11:18
Mercredi 27 janvier 2010 3 27 /01 /2010 06:52
59362_4_reich_148.jpg
Dans la série "Les Roberts de France", voici Isabelle qui surclasse de loin notre premier postulant. Il faut dire qu'Isabelle est Journaliste au Figaro, journal de ( d'extrême?) droite détenu par le vendeur de mort Dassault.

Voici que tous ceux qui cherchent, réfléchissent et se font une idée différente du monde que le manichéisme enfantin et débilitant servi par les médias aux mains des industriels et autres multinationales sont devenus, je cite, "Plus solides qu'al-Qaida et plus immuables que Ben Laden".

Pire, nous sommes les fruits d'"une croyance collective qui atteint tous les continents et résiste, comme les mauvaises herbes, à tous les traitements".

C'est très grave, car nous rejoignons là les discours nauséabonds des années sombres où il fallait liquider des mauvaises herbes parce que différentes par leurs origines. Une époque où l'élimination des mauvaises herbes, empêchant le développement "normal" de la société allemande, n'avait qu'un aboutissement logique, normal et unique : La Solution Finale.

Nous en sommes là.

Nous pouvons désormais clairement saisir la manipulation orchestrée depuis septembre 2001.
Al Qaïda n'existant pas, tout ceci est une politique fasciste visant à l'élimination complète de toute résistance au Nouvel Ordre Mondial, "Ordre" qui n'a pour but que l'exploitation de tout et de tous dans l'intérêt des multinationales.

Aujourd'hui, des mots de collabos, demain, des actes de génocide.

Bienvenus dans le quatrième Reich.

Pour voir le trochon d'Isabelle, c'est
ICI.


http://changementclimatique.over-blog.com/article-l-inquietante-derive-des-medias-43722099.html


apocalypse-F--j.jpg

Depuis les attentats du 11 septembre 2001,
les théoriciens du complot ont retrouvé du grain à moudre.



Neuf ans après les attentats contre le World Trade Center, la traque de Ben Laden est à nouveau considérée comme une priorité par les responsables américains, qui cherchent une porte de sortie à la guerre en Afghanistan. La tentative d'attentat contre le vol Amsterdam-Detroit par un jeune Nigérian, le 25 décembre, a replacé al-Qaida au centre de l'actualité. Mais, depuis le 11 septembre 2001, une chose n'a guère changé : la persistance des thèses révisionnistes qui contredisent la version officielle des événements. Plus solides qu'al-Qaida et plus immuables que Ben Laden, elles se sont transformées en une croyance collective qui atteint tous les continents et résiste, comme les mauvaises herbes, à tous les traitements.

«Le Pentagate»

Pour les tenants des thèses conspirationnistes, la CIA, les Juifs et les compagnies pétrolières seraient à l'origine des attentats. Au mieux, l'Administration américaine aurait été au courant des attaques mais aurait laissé faire, pour justifier son projet de s'emparer du Moyen-Orient. Les idées qui veulent que les Twin Towers se seraient effondrées sous l'effet d'explosifs, qu'un missile américain et non un avion aurait frappé le Pentagone et qu'aucun appareil ne se serait jamais écrasé en Pennsylvanie se portent toujours très bien. Après avoir vendu 200 000 exemplaires de son livre, L'Effroyable Imposture, traduit en vingt-huit langues, le chef de file des révisionnistes français sur le 11 Septembre, Thierry Meyssan, directeur du réseau Voltaire, a écrit une suite, LePentagate. Sur le Net, les associations se multiplient comme des petits pains. Le Mouvement (américain) pour la vérité sur le 11 septembre 2001 fédère aujourd'hui une centaine de sites différents, vend des tee-shirts, édite des DVD, organise des conférences dans le monde entier.

Depuis neuf ans, les zones d'influence des thèses négationnistes sont plus ou moins les mêmes : le monde musulman en général, la Russie, d'anciens pays communistes, l'Amérique latine et quelques pays isolés comme la France et l'Allemagne. «La carte des théories révisionnistes épouse parfaitement celle de l'antiaméricanisme dans le monde», explique Claude Moniquet, le président du Centre européen pour l'intelligence stratégique et la sécurité (ESISC), basé à Bruxelles. Ainsi, elles n'ont pas marché en Ukraine et en Géorgie, dont les cœurs sont tournés vers Washington plutôt que vers Moscou. Les présidents iranien, Mahmoud Ahmadinejad, et vénézuélien, Hugo Chavez, les ont en revanche soutenues dans des discours officiels.

Aidées par l'effet amplificateur d'Internet, les thèses révisionnistes sont constamment alimentées par les sympathisants. «Leur popularité est quotidiennement nourrie par de nouveaux arguments», explique le sociologue Gérald Bronner, qui a consacré deux ouvrages à la question (*). Mais si ces théories marchent si bien, c'est aussi parce qu'elles sont très difficiles à démonter. «Les arguments paraissent toujours convaincants. Il faut être à la fois ingénieur, physicien, pilote… pour pouvoir les anéantir. Fondés sur un effet de dévoilement satisfaisant pour l'esprit, les mythes conspirationnistes répondent en outre à notre soif de comprendre le monde.»

Les théories du complot ont toujours existé. Parmi les mythes conspirationnistes les plus connus, on peut citer l'assassinat de John F. Kennedy, en 1963, qui aurait été fomenté par Cuba, par l'URSS ou par la CIA. Et les Protocoles des sages de Sion, faux document censé représenter un plan de conquête du monde par les Juifs, fabriqué par la police secrète du tsar russe Nicolas II. Plus récemment, les théories conspirationnistes se sont emparées du sida, qui aurait été créé par la CIA, et de la mort de Lady Di, qui aurait été assassinée par les services secrets britanniques. «Les thèses conspirationnistes correspondent à des cycles conjoncturels… Aux XIX, XX et XXIe siècles, nous assistons à une véritable culture de l'opposition et du complot», écrit la chercheuse Nathalie Bastin dans une étude réalisée pour l'ESISC.

Une suspicion généralisée

Mais elles évoluent aussi avec les époques. Longtemps limités à une région ou à un pays, les mythes sont désormais devenus mondiaux et transcendent les frontières. «Auparavant concentrés sur les minorités (Juifs, gitans, francs-maçons), ils se polarisent aujourd'hui sur un nouvel acteur, les États-Unis, qui représentent la force centrale, l'expression du pouvoir occidental», explique Gérald Bronner. Pour le sociologue, l'époque contemporaine est particulièrement favorable à leur développement. «Il y a, dans nos sociétés occidentales, un désaveu de la parole officielle et une suspicion généralisée de l'expertise et de l'innovation scientifique.» Deux particularités auxquelles il faut, selon lui, ajouter le développement des idées «anticapitalistes» et la «libération du marché cognitif» avec l'explosion des radios, des télévisions et la généralisation d'Internet. «Il est de plus en plus difficile de cacher les choses et les complots. Mais paradoxalement, comme tout finit par se savoir, y compris les mensonges, le sentiment que l'on nous ment se développe.»

Le sociologue voit aujourd'hui un autre grand mythe prendre le pas sur ceux qui entourent le 11 Septembre : le «précautionnisme», c'est-à-dire le principe de précaution poussé à l'extrême.

(*) «Vie et mort des croyances collectives», chez Hermann, et «La Pensée extrême», chez Denoël.



http://www.lefigaro.fr/international/2010/01/25/01003-20100125ARTFIG00710-l-amerique-cible-de-choix-du-revisionnisme-.php
Partager cet article
Repost0
28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 01:55

Révélation sur la pseudo agression de Hassan Chalghoumi ( Imam de Drancy )
Révélation sur la pseudo agression de
Hassan Chalghoumi ( Imam de Drancy )


Comment les Médias (sionistes) contribuent à salir
la Communauté musulmane dans le cadre
du futur choc de civilisations (eva R-sistons)



Nous avions refusé de réagir à la "pseudo" agression du "pseudo" imam de la mosquée Drancy afin de ne pas jouer le jeu de ces provocateurs de désordre qui entourent Hassan Chalghoumi. La réalité nous a malheureusement depassé; Des témoins de l'incident ( et des responsables de la mosquée ) ont décidé de réagir à la désinformation massive des Médias en publiant un communiqué témoignage pour exposer les véritables faits.
 
 On y apprend notamment qu'un fidèle voulait interpeller Hassan Chalghoumi mais que ce dernier n'était pas présent, le fidèle s'est adressé à des responsables de la mosquée et c'est ce qui a rapidement provoqué un rassemblement de fidèles. Ce rassemblement n'était autre qu'un "déplacement de curieux" et non "un groupuscule d'islamistes."
 
 Voici un des communiqués :
   
 Quand le mensonge et la manipulation
 
 se banalisent … dans les médias
 
 Ou l’histoire d’un commando islamiste monté de toutes pièces
  
 
 « Quelque 80 personnes ont fait irruption lundi soir dans la mosquée de Drancy, en Seine-Saint-Denis, pour proférer des menaces à l'encontre de son imam, Hassen Chalghoumi … »
 
 «Un commando de quatre-vingts personnes, le visage non masqué, a fait irruption dans la mosquée où se trouvaient quelque 200 fidèles».
   
 Voila ce que l’on pouvait lire dans les principaux médias (le Figaro, le Parisien, le Monde, …). Encore une fois, les médias ont fait preuve d’incompétence, d’irresponsabilité et bafouant les règles les plus élémentaires du journalisme.
 
 Nous avons alors décidé de mener notre enquête en allant à la rencontre des fidèles qui étaient présents ce soir là, chose que les journalistes auraient dû faire !
 
 Tous les témoignages, même ceux des responsables de la mosquée et de l’imam qui y office, nous ont affirmé que cela est un pur mensonge, qu’aucun commando n’a fait irruption, qu’aucune menace de mort n’a été proférée, qu’aucun anathème n’a été lancé.
 
 Bref, une histoire montée de toute pièce !!!
 
 Quel est donc ce fameux conseiller de la conférence des imams qui rapporte ces faits et qui est cité par tous les journaux ? Était-il présent lors des faits?
 
 Un jeu dangereux se met en place qui met en péril notre société dans ses fondements les plus élémentaires :
 
 Pourquoi essaie t on de salir une partie des citoyens de confessions musulmane ?
 
 Pourquoi certains souhaitent le confrontation ?
 
 Un facebook en soutien à Mr Chelghoumi, animé par un certain Bernard Koch nous dit même que Mr Chelghoumi a « fait l'objet d'une véritable "fatwa", un appel au meurtre, de la part d'Imams irresponsables et hostiles aux juifs et à la paix entre Israéliens et Palestiniens. »
 
 Nous voilà repartit dans la surenchère démesurée de personnes irresponsables et menaçant la paix dans notre ville et société.
 
 Une fatwa, des imams et en plus hostiles à la paix, tous les ingrédients sont là pour monter la plus belle des histoires, mais une histoire qui n’a jamais existée, si ce n’est dans la tête de ceux qui l’ont écrite.
 
 Combien de temps pouvons-nous encore tolérer que de tels mensonges soient relayés par les médias ? Que des personnes puissent mener de telles manipulations sans être inquiétées ?
 
 Le Collectif pour la Vérité et la Justice
 
 CollectifdeDrancy@hotmail.fr
 
http://www.islamenfrance.fr 

http://www.alterinfo.net/Revelation-sur-la-pseudo-agression-de-Hassan-Chalghoumi-Imam-de-Drancy_a41912.html
  
  
 Nb : TF1 doute de l'agression :
http://lci.tf1.fr/france/societe/2010-01/voile-integral-l-imam-anti-burqa-s-est-il-vraiment-fait-agresser-5657426.html



Posté par 2012 ??? le 27/01/2010 20:19
Drancy : Agression de l'Imam ou coup de pub ?
Chalghoumi n'était pas présent ce soir là, donc il n'a pas été agressé directement. En effet, c'est le second imam de Drancy, Yassine Aouidet, qui dirigeait la prière ce soir-là, et qui ne comprend pas cette polémique : "C'est une invention complète. Personne ne m'a arraché le micro des mains. Après la prière, j'ai simplement invité différents responsables religieux, une dizaine, tout au plus, à donner leur point de vue sur l'interdiction de la burqa. En aucun cas, il n'y a eu menace physique ou verbale contre quiconque".

http://rimbusblog.blogspot.com/2010/01/drancy-agression-de-limam-ou-coup-de.html  


http://www.alterinfo.net/Revelation-sur-la-pseudo-agression-de-Hassan-Chalghoumi-Imam-de-Drancy_a41912.html
Partager cet article
Repost0
26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 15:08

 http://blog.wildside.fr/images/Formatage-masques%20Malko.jpg

 

 

Intervention de Jean-François Bianchi :


La question évoque l’esprit des lumières. Comment l’esprit des lumières est venu transformer les fondements de notre société. La morale à l’école s’est nourrie de faits d’actualités et des normes de la République. L’Etat a ainsi formaté les étudiants à partir de cette logique là.


Qu’est-ce que l’on entend par formatage ?


Soit on dit que c’est une démarche éducative, la transmission de la pensée dominante, la vocation de formation des attitudes, le formatage religieux et philosophique, le façonnement des esprits… Soit on parle de reformatage : comment à partir d’un modèle de société nous allons reformater les esprits. Cela passe par la remise en question et la contestation du modèle dominant.


 

1- Le formatage peut être compris comme le fruit d’une éducation ou d’un modèle, il est par nature l’arme du fort. Ce modèle qui va définir une norme de pensée va être intégré dans tous les travers d’une société. Le danger survient lorsqu’il met en péril le libre arbitre : exemple: le modèle américain, qui produit une matière de modèle dominante. Quand la France dit que la culture n’est pas un bien marchant, elle ne fait que contester le modèle dominant américain.

Lorsqu’un mineur dit au tribunal « objection votre honneur », il témoigne de l’influence d’une culture et de code qui ne sont pas ceux de notre société. Il a probablement appris ces codes dans une série américaine. On reconnait dans les principes éducatifs un certain nombre de modèle de fonctionnement, l’ENA, Science-Po… Les médias et les lobbies sont des acteurs très puissants du formatage des pensées. Ils veulent rentrer dans des principes d’éducation. (par exemple : l’enseignement du souvenir de la shoah). L’homme trouve sa liberté dans le choix de ce qu’on lui propose. L’idée est que si on peut formater alors on peut reformater. Il s’agit d’une reprogrammation qui est très certainement l’art du faible.

 


2- L’utilisation de l’influence, de la polémique, va casser la norme, contester sa légitimité, et la remettre en cause. Le formatage des esprits est bien le formatage des mécanismes de la pensée qui amène à un changement de comportement. L’alter mondialisme, l’EGE s’inscrivent dans des mouvements de reformatage des esprits. A bien y réfléchir, la reprogrammation est souvent la source de sa propre disparition. Exemple du colonialisme : Les valeurs des lumières ont été transmises dans les territoires colonisés et pourtant on a perdu nos colonies.

 

Le formatage des esprits est-il l’arme du fort au faible ? Dans la logique du fort, peut-on utiliser le mot « arme » ? Probablement pas ! On ne considérera jamais le formatage comme une arme. Si l’on demande à un Américain si la culture est une arme il dira non… Si on utilise le formatage comme un outil offensif, le formatage est beaucoup plus l’arme du faible (séance de rééducation des populations par le Vietminh, endoctrinement religieux par les talibans).

 

 

Intervention d’Hervé Busini :


 

Nous ne passerons pas en revu les différentes périodes politiques. Je peux être perçu comme un agent de formatage des esprits car le journaliste de télé participe au formatage des esprits. Il est responsable, voire coupable mais il ne s’en rend pas compte. J’ai lu l’ouvrage de Christian Salmon « Story Telling » (éditions de la Découverte, 2007), ce livre est intéressant mais dans le fait qu’il fait « tilt ». C’est un choc considérable ou tout d’un coup, il y a eu une révélation sur ce qui nous guettait….Par rapport à la question qui est posée, je poserai la question du discours de vérité. Dans l’activité des différents discours, on le justifie car c’est une production de vérité. Il y a un philosophe Michel Foucault qui parle de la production de la vérité y compris à travers la production des images. La production de vérité est importante y compris pour la politique des civilisations. Quelles furent les différentes productions de vérité suivant les différents pères fondateurs de la technicité des discours. Hérodote a écrit l’enquête qui a plusieurs tomes (aller vers, sur le terrain). L’ancêtre du métier, l’ancêtre du discours de description qui parle du terrain, de ce que l’on a vu, du témoignage oculaire (Tome 2 : les croque-morts qui viennent voir les familles égyptiennes). Un peu plus tard, Thucydide, un général qui a perdu la guerre du Péloponnèse, raconte la guerre pour que l’humanité ne recommence pas les atrocités. Il critique Hérodote car il ne recoupe pas les informations. C’est le besoin d’avoir plusieurs témoins. Ainsi va naître progressivement la matrice de production de vérité. L’église va mettre en place l’art de l’interview. L’interview veut dire « avouer, se présenter dans ses complexité » c’est à dire montrer la part d’ombre, la part simple. C’est l’époque royale. L’enquête et l’aveu permettent de fonder le système judiciaire et permettent la parité, l’équilibre. Dans ce régime de vérité, on aboutit à un récit. Gaston Leroux invente le héros de type « Rouletabille » c’est l’œuvre de fiction. Cela se traduit sous sa forme vulgaire aux Etats-Unis par le grand reportage. Des femmes se spécialisent dans l’investigation. Cela aboutit aux lignes profondes de structuration du récit. La statistique apporte un autre régime de vérité au XVIIème siècle. C’est le regard global, celui qui porte sur la série : analyse de la répétition du fait et non plus seulement la narration du fait.

Le premier régime de vérité pour le journaliste se déroule de l’antiquité aux années 1950, ce sont les faits divers qui sont racontés (sur l’exemple de l’émission « faites entrer l’accusé » que Christophe Hondelatte a réactualisée ces dernières années). A partir des années 1950, c’est le régime du chiffre, « mon information est chiffrée ! » sur le « fait » de société. Intéressant car une personne incarne quelque chose qui va se reproduire. C’est là qu’intervient l’expert. Il faut un discours savant sur ce fait de société. Nous sommes sur la gestion de la vie. Problème de sexualité, de voiture, d’enfant…quelles sont les réalités chiffrées sur ce sujet. L’intégralité de nos faits et gestes peut faire l’objet d’une revue, d’une chaine télé, d’une presse. C’est ce qui crée les niches en termes de marché audiovisuel. Il est intéressant de voir comment les chiffres sont venus conditionner les décisions. Il faut aller au fait, il faut que ce soit rapide. Il y a une diffusion des arts de faire du journaliste dans la société pour produire des discours de vérité. La crise de la vérité provient du web c’est la crise de la vérité car c’est une manière de faire resurgir les individualités qui s’auto-publient dans son intimité. Le monde se morcelle au plus proche. L’invraisemblable est possible, il peut baffer et mettre sur le net, créer des communautés. Comment on intègre ce discours d’hyper individualité. Cette affaire est planétaire. Nous somme au niveau de l’humanité. La question est politique, philosophique…Comme gérer cette problématique. Dans « Storytelling », l’auteur a retrouvé les fondements du discours de vérité en expliquant comme des gens l’ont utilisé comme des armes. J’ai trouvé regrettable qu’il n’y ait pas assez d’éléments concrets sur ces techniciens de la narration. C’est vrai que la statistique a bousculé la donne. La vie est théorisée en parlant de bio pouvoir : le pouvoir sur la vie. Tout ça a pour corollaire la production d’image.

 

 

Est que le formatage est l’arme du faible ou du fort ? La question porte sur la production du discours de vérité.

 

Débat:

 

CH : Pour rebondir sur ce que vient de dire Hervé, je citerai l’exemple du mouvement d’extrême gauche Tupamaros qui a fait parlé de lui en Uruguay au cours des années 70, la première phase de leur action révolutionnaire visait à leur donner une image de « Robin des bois » (le héros au secours du faible qui lutte contre les actes d’oppression du fort). Les revendications des opérations subversives symboliques créaient à la fois une légitimité et une forme de formatage des esprits dans les couches de population qui soutenaient leur combat. Lorsque les Tupamaros ont durci leurs actions et ont sombré dans le terrorisme, leur matrice de vérité s’est affaiblie et leur propagande a perdu en résonance.

 

JFB : Dans les démonstrations il y a deux paradigmes, il y a la gestion de la cible et la gestion de la vérité. L’expert prétend à une connaissance scientifique. Aujourd’hui on a un nouvel intermédiaire entre l’expert et la crise du discours de la vérité, c’est le coach qui dit comment faire. Exemple des émissions de décoration qui formatent les esprits des téléspectateurs pour expliquer comment décorer leur habitation. Ce qui est vrai, c’est ce que l’on voit. Si on reprend les différentes étapes par rapport au cycle de décision, on retrouve Hérodote : Ce que je vois, l’église, les croyances, des attitudes avec les statistiques.

 

Philippe Baumard : Elle a bon dos la capillarité, l’archéologie du savoir, deux gros messages : la dépossession (de notre métier par la statistique), la déresponsabilisation (le spectateur). Il y a en fait une crise d’un système de production face à un autre système de production. On a le canal historique (la télévision) et d’un coup surgit ce grand phénomène, le web.

 

HB : Il y a des grandes pratiques de production de vérité qui sont à l’œuvre. Le journaliste renvoie à des choses qui sont extrêmement profondes. La capillarité s’exprime sur une période très longue. La validation dans le temps est très compliquée à expliquer. Nous ne sommes pas dépossédés par le fait qu’il y aurait une extension de la capacité à produire la vérité par la statistique. La statistique permet autre chose, on approche des réalités politiques. La restauration de l’intimité, de l’individualité avec la statistique est une garantie d’une vérité personnelle. Je pense que la statistique est une science qui a son rôle et qui suscite une pratique radicalement différente.

 

Philippe Baumard : Dans les interviews des années 50, il y avait de la ruse, des jeux …est-ce que les grands médias ne se plantent pas en prenant le web par le mauvais coté. Vous abandonnez la capacité d’intelligence en répondant au volume.


HB : On retrouve dans l’art de l’interview, un voyage dans l’intimité de la personne. Je suis d’accord que l’on n’arrive pas à copier le web, sauf par l’utilisation des petites caméras. Exemple du film de Brian de Palmas. Le brut devient quelque chose estampillé de vérité. C’est ce qu’on appelle la vidéo journalistique. Intéressant car ça permet de retrouver le témoignage oculaire, en utilisant le web.

 

Guillaume Desmorat : Quant on parle d’arme du fort et du faible, on parle d’offensive donc de violence. L’influence reste une forme de violence contre l’esprit. Est ce que le journalisme n’est pas responsable de la violence liée au formatage des esprits ?

 

JFB : L’influence c’est tout sauf l’utilisation de l’autorité et de la force. Le formatage des esprits, si l’on considère qu’il est l’objet d’une seule volonté, est d’une violence absolue. En fait il y a 200 sources de formatages, le libre arbitre s’exprime dans le choix que l’on fait de suivre une école de pensée ou une autre. Qu’est ce que la liberté de l’homme si ce n’est de choisir ses propres subordination. L’homme va devoir choisir un modèle mais il a la liberté de choisir.

 

Soufiane El Khiati : La différenciation dans le journalisme fait que le marché est hyper- segmenté, on ne reçoit plus la publicité, on prend ce qui nous intéresse. Est-ce qu’il y a une crise des médias qui ne sont plus adaptés au marché ?

 

HB : J’ai été rédacteur en chef du 20 heures de la 2, à aucun moment nous ne pensons, nous ne jugeons le choix de nos sujets, versus l’audimat… TF1 fait pareil… Il faut se méfier de ce qui apparait comme des évidences et ne recouvre aucun aspect pratique de la vie des gens. Il n’y a plus de faits divers mais des faits sociétaux… Si vous regardez bien, il y a plein de reportage de politique étrangère, exemple le Kosovo dans le 20H. Des scoops à la télé, il n’y en a plus, il n’y a rien de plus ennuyeux que le 20H. Du scoop dans l’information télévisée, il n’y en a pas, c’est ça la violence, je fais faire un sujet sur la grève, je reste une heure sur place, ou est le scoop ? Rien, c’est du vent. Par contre pour le programme, on voit l’importance de la part de marché, car les émissions sont capitales…. Toutes les 45 secondes, il faut une relance, les mecs qui passent doivent être acceptables. Dans le service public, il n’a jamais vu ça. Voir la shoah par balle le 12 mars.

 

Etre journaliste : faire les gros titres pour que l’attention soit attirée, que le journal soit acheté et que le journal soit regardé. Si on reproche à la presse sa logique marchande, la presse n’a jamais été un service public, c’est un service commercial. La dimension marchande de la presse et de l’information, existe depuis longtemps, c’est la nature profonde du marché de l’information.

 

Bertrand Terreux: Quand Nicolas Sarkozy tutoie tous les journalistes, la vérité n’existe plus, que se passe t-il à France 3 ?

 

HB : Je suis d’accord avec vous, c’est une technique du politique par excellence qui tutoie tout le monde même Angela Merkel. On voit les photos de Nicolas Sarkozy au milieu de la presse, l’air heureux, il joue de la connivence, c’est à eux et à nous d’élever la conscience des uns et des autres, qu’elle soit vigilante. Il y a plein de spécialistes de ce genre. Exemple de

 

Villiers Le Bel : Nicolas Sarkozy l’a annoncé dans une de ces émissions une semaine avant l’arrestation. Aujourd’hui on montre le contre champ, un rééquilibrage par rapport à un certain nombre de légendes. Pour retirer le doute, s’il y a beaucoup de journalistes sur place, on les montre. Autre exemple quand Nicolas Sarkozy voulait retirer une émission de France 3, cette émission était vraiment nulle. Mais j’ai répondu à Nicolas Sarkozy qui parlait de cette émission : « on assume, on défend mais derrière on nettoie la mauvaise conduite ». C’est la relation qu’il induit : « on est pote, on se parle et on se dit la vérité». Dans la gestion en temps réel, il vaut mieux avoir les idées claires plutôt que de défendre l’indéfendable….Problème de déontologie : tant qu’il y a une caméra qui est là, il ne faut pas parler sauf si elle est par terre. C’est une affaire de jeu. Ce sont les journalistes belges qui nous ont (passez moi l’expression) « mis le nez dans la merde » avec Mitterrand, qui les a jetés, ils ont tout monté et ont bien fait.


 

 

 

Source: SEMINAIRE DE RECHERCHE

Le formatage des esprits est-il l’arme du faible ou du fort ?

 

 

20 février 2008

Intervenants :

MR Jean-François Bianchi

Mr Hervé Brusini.

 

Présentation de Jean-François Bianci:

 

Spécialiste dans l'ingénierie de l'information, J-F. Bianchi enseigne la théorie et les moyens des actions d'influence appliqués aux champs de confrontation. Il est l'un des trois professeurs associé de l'École de Guerre Économique. J-F. Bianchi est titulaire d'un diplôme de 3e cycle d'Intelligence Économique (EGE, Paris), d’une maîtrise en communication (EFAP, Paris) et est breveté du cours supérieur d_état-major des ORSEM (ESORSEM, Paris). Il est également diplômé du cours de commandement interarmées (r) du Collège des Forces Canadiennes de Toronto (CFC, Canada). Il est aujourd'hui consultant en stratégie de communication au sein du cabinet Sensei Communication, après avoir été responsable de la communication et des relations extérieures de l_Office du Tourisme et des Congrès de Paris. Comme colonel (r) et spécialiste d'état-major, J-F. Bianchi sert également au Ministère de la Défense comme spécialiste des opérations d'informations et des opérations militaires d'influence. Il contribue à la rédaction et à l'évolution des doctrines militaires nationales et multinationales. Il a déjà participé à plusieurs missions opérationnelles, plus particulièrement en ex-Yougoslavie et au sein de l'OTAN. Il est détenteur de plusieurs distinctions nationales et étrangères.

 

Présentation d’Hervé Brusini :

 

Directeur délégué à l’information à France 3, Hervé Brusini a un parcours singulier (licence en Droit, doctorat de sciences politiques). Il est aussi professeur associé à l’école de journalisme de Science-po Paris. Hervé Brusini a fait l’essentiel de sa carrière dans les chaînes de la télévision publique. Il a réalisé de nombreux reportages pour Antenne 2 et l’émission La marche du siècle avant de prendre la direction de la rédaction nationale de France 3 jusqu’en 2003. Il s’occupe également de l’émission pièce à conviction. Hervé Brusini est co-lauréat avec Dominique Tierce en 1991 du prix Albert Londres dans la catégorie Grand Reporter de l'audiovisuel pour un reportage sur l'affaire Farewell diffusé sur France 2. Ce reportage a été réalisé avant la chute du mur de Berlin et relate la défection d’un agent du KGB qui a informé le monde occidental sur le pillage mené par l’URSS. Une partie des images a été filmée en URSS.

 

http://mariereveuse.over-blog.com/article-le-formatage-des-esprit-est-il-l-arme-du-faible-ou-du-fort--43664330.html


Articles récents

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 06:09
 


Pourquoi la propagande l’emporte sur la vérité

Pourquoi la propagande l’emporte sur la vérité



VDARE
, Paul Craig Roberts, 14 septembre 2009


      Un article paru dans le journal Sociological Inquiry, Il doit y avoir une raison : Oussama, Saddam, et la justification induite, Vol. 79, N° 2, (2009), pp. 142-162, jette la lumière sur l'efficacité de la propagande. Les chercheurs ont examiné pourquoi les énormes mystifications réussissent là où les petites balivernes échouent. Les régimes peuvent s'en tirer avec de grandes impostures, mais les politiciens ne le peuvent pas avec la bagatelle.


      Les chercheurs expliquent pourquoi tant de gens croient encore que Saddam Hussein était à l’origine du 11/9 des années après qu’il est devenu évident que l'Irak n'avait rien à voir avec ces événements. Les gens ont développé des rationalisations élaborées qui se sont profondément accrochées à leurs convictions induites par la propagande du régime Bush sur la présumée implication irakienne. L’implication émotionnelle de la propagande s’est intégrée à leur identité personnelle et à leur sens moral. Ils ont cherché les informations qui soutenaient leurs croyances et évité celles qui les démentaient, sans tenir compte des faits de l'affaire.


      Dans Mein Kampf, Hitler explique la crédibilité en d’énorme mensonge par rapport au petit bobard : « Dans la simplicité de leur esprit, les gens tombent plus facilement victimes d’une monstrueuse fiction que d’un petit boniment, car eux-mêmes se laissent souvent aller à de petites contrevérités peu importantes, mais auraient honte de recourir à de grosses mystifications. Il ne leur viendrait jamais à l’esprit de fabriquer une énorme imposture, et sont incapables de croire qu’un autre pourrait avoir pareil toupet. Même si des faits prouvant qu'il en est ainsi sont portés de manière claire à leur connaissance, ils continuent de douter et pensent qu'il pourrait y avoir une autre explication. »


      Ce que les sociologues et Hitler nous disent, c'est que, avec le temps, les faits devenant évidents, les gens tiennent absolument sur le plan émotionnel aux croyances implantées par la propagande et trouvent que s’en libérer est une expérience déchirante. Il est plus confortable de dénoncer celui qui révèle la vérité plutôt que le menteur.


      La psychologie de l’adhérence à des convictions, même injustifiées, est un pilier de la cohésion et de la stabilité sociale. Ça explique pourquoi, dès que le changement est réalisé, même un gouvernement révolutionnaire devient conservateur. Le revers de la médaille de ce travers, c’est d’empêcher la reconnaissance des faits. Dans l'Union soviétique, cela rendit le système incapable de s'adapter à la réalité économique, et l'Union Soviétique s'effondra. Aujourd'hui, aux États-Unis, des millions de gens trouvent plus facile de scander « USA, USA, USA, » que d'accepter les faits montrant la nécessité du changement.


      L’inertie de l’effroyable imposture constitue la barrière qu’a du mal à abattre le mouvement pour la vérité sur le 11/9. Le racontar selon lequel ce mouvement se compose de théoriciens de la conspiration et de cinglés est évidemment absurde. Les dirigeants du mouvement sont des professionnels hautement qualifiés, comme des experts en démolition, des physiciens, architectes en construction, ingénieurs, pilotes, et anciens hauts fonctionnaires du gouvernement. Contrairement à leurs détracteurs qui répètent comme des perroquets l’histoire du régime, ils savent de quoi ils parlent.


      Voyez cet exposé de l'architecte [*] Richard Gage devant un public d’universitaires canadiens. La vidéo de la présentation dure deux heures et semble avoir été adaptée pour ne pas dépasser cette durée. Gage est flegmatique, mais ce n’est guère une personnalité éblouissante, ni un présentateur très clair. Peut-être est-ce parce qu'il s'adresse à un public d'universitaires et tient pour acquis qu’ils connaissent les termes et les concepts.


      Ceux qui croient en l’histoire officielle du 11/9 et traitent d’énergumènes les sceptiques peuvent tester la validité du constat des sociologues et l'observation d’Hitler en regardant la vidéo et en observant leurs réactions devant les évidences qui mettent leurs croyances en question. Êtes-vous capable de regarder la présentation sans railler quelqu'un qui en sait bien plus long que vous à ce sujet ? Quelle est votre réaction en sentant que vous ne pouvez plus défendre vos convictions devant les preuves présentées ? Vous raillez davantage ? Vous devenez furieux ?


      Une autre difficulté face au mouvement pour la vérité sur le 11/9, c’est que peu de gens sont formés pour comprendre les aspects techniques et scientifiques. Le camp qu'ils croient leur dit une chose, le camp qu’ils ne croient pas leur en raconte une autre. La plupart des gens n'ont pas les rudiments leur permettant de juger de la valeur des arguments.


      Par exemple, prenons le cas de l'attentat de Lockerbie. Une pièce à conviction utilisée pour condamner Magrahi consistait en un morceau de circuit imprimé de l’appareil qui aurait contenu le Semtex qui a fait exploser l'avion de ligne. Pas une personne vraiment très convaincue de la culpabilité de Magrahi et de la Libye et offensée par les autorités écossaises libérant Magrahi pour des motifs prétendument humanitaires, ne savait que les circuits imprimés à cette époque avaient une température d’inflammation très basse et partaient facilement en fumée. Le Semtex produit une très haute température. Il n’aurait rien resté de l’appareil contenant le Semtex. Il est évident pour un expert que le bout de circuit imprimé a été posé après l'événement.


      J'ai demandé à plusieurs reprises, et n'ai jamais obtenu de réponse, ce qui ne veut pas dire pas qu'il n'y en ait pas, comment des millions de pages non brûlées, provenant de la destruction des tours du WTC, pouvaient planer dans l’air au-dessus de Manhattan, alors que l'explication officielle de la destruction raconte que les incendies étaient si chauds et si uniformément distribués qu’ils ont provoqué l’affaiblissement des structures d’acier massif et leur effondrement simultané, faisant s’écrouler les bâtiments dans les temps d’une chute libre, comme ils l’auraient fait s’ils avaient été abattus par une démolition contrôlée.


      Comment expliquer des incendies si chauds que l'acier cède mais qui ne brûlent pas les pages de papier ?


      Les gens ne remarquent même pas les contradictions. Récemment, une équipe internationale de scientifiques, qui étudie depuis 18 mois des échantillons de poussière de la destruction des tours jumelles collectés par trois sources distinctes, a déclaré avoir découvert de la nano-thermite dans la poussière. Le gouvernement étasunien avait ses propres scientifiques pour discréditer la trouvaille, au motif que le bien-fondé de l’origine des échantillons n'a pu être vérifié. En d'autres termes, quelqu'un a trafiqué les échantillons et ajouté de la nano-thermite. C'est tout ce qu'il a fallu pour discréditer la découverte, malgré le fait évident que l'accès à la nano-thermite est strictement contrôlé et personne, à part l’US Army et, éventuellement, Israël, ne peut y accéder.


      Le physicien Steven Jones a produit des preuves accablantes du recours à d’explosifs pour abattre les bâtiments. Son témoignage n'est pas entendu, examiné, testé ou réfuté. Il est tout simplement ignoré.


      L'expérience du Dr Jones me rappelle celle de mon professeur d'Oxford, le distingué physicien chimiste et philosophe Michael Polanyi. Polanyi est l'un des plus grands scientifiques du 20ème siècle. À un moment tout président de section de la Société Royale a été son étudiant. Pour leurs travaux scientifiques, nombre de ses élèves ont obtenu un prix Nobel, comme Eugène Wigner à Princeton et Melvin Calvin à l'UC de Berkeley, et son fils, John Polanyi, de l'Université de Toronto.


      Jeune homme, dans les premières années du 20ème siècle, Michael Polanyi découvrit les explications de l'adsorption chimique. Les instances scientifiques jugèrent que la nouvelle théorie mettait trop en question les croyances existantes et la rejetèrent. Bien qu’éminents scientifiques du Royaume-Uni, Polanyi fut dans l’impossibilité d’enseigner sa théorie. Un demi-siècle après, sa trouvaille a été redécouverte par des scientifiques de l’UC de Berkeley. La découverte a été encensée, mais ensuite les scientifiques les plus âgés ont dit que c’était une « vieille erreur de Polanyi. » Il se trouve que ce n’est pas une erreur. Polanyi a demandé de s’adresser aux scientifiques au sujet de ce demi-siècle de manquement de la science pour qu’ils reconnaissent la vérité. Comment fait la science, qui repose sur l'examen des évidences, pour marcher aussi mal. La réponse de Polanyi, c’est que la science est un système de croyances, exactement comme toute chose, et que sa théorie était en dehors du système de croyance.


      C'est ce que nous observons autour de nous, pas seulement au sujet de la perfidie des Musulmans et du 11/9.


      En tant que spécialiste en économie j'ai passé un moment très difficile à faire le point sur l'économie soviétique, sur les théories de Karl Marx, et sur l’impact fiscal de la politique économique de l’offre. Aujourd'hui, certains de mes lecteurs deviennent furieux parce que mes écrits rapportent des choses qui sont en dehors de leur système de croyance. Ces lecteurs pensent que je devrais éliminer ce qui est incompatible avec leurs convictions et m’orienter sur le travail de terrain. Jamais ils n'ont eu quelque compréhension du sujet. Ils sont tout simplement offensés sur le plan émotionnel.


      Ce que je trouve curieux, ce sont ces gens que je connais, qui ne croient rien de tout ce que raconte le gouvernement, sauf sur le 11/9. Pour des raisons qui m'échappent, ils pensent qu’un régime, qui les mystifie sur tout, leur raconterait la vérité sur le 11/9. Comment cela pourrait-il être, je leur demande. Le gouvernement ferait parfois des bourdes et dirait la vérité ? Ma question ne les incite guère à repenser leur croyance en l’histoire du 11/9 du gouvernement. Ils se mettent plutôt en colère avec moi parce que je doute de leur intelligence ou de leur intégrité ou de quelque trait béni, par exemple [le discernement n’est pas donné à tout le monde, certains ont arrêté leur initiation à la vie après le choc d’avoir appris que le Père Noël n’existe pas, ndt].


      Le problème devant la vérité, ce sont les besoins affectifs des gens. Dans le cas du 11/9, de nombreux individus pensent devoir croire leur gouvernement pour ne pas faire l’effet d’être peu coopératifs ou mauvais patriotes, et ils ont très peur d'être stigmatisés « sympathisants terroristes. » Ceux de l’extrême gauche ont le besoin affectif de croire qu’il s’agissait d’un « retour de flamme » des peuples opprimés par les États-Unis. Certains gauchistes pensent que les États-Unis méritent ce genre de retours de manivelles et croient pour cela la propagande du gouvernement sur les Musulmans qui les auraient attaqués.


      Des gens naïfs pensent que, si l'explication sur le 11/9 du gouvernement était fausse, les physiciens et les ingénieurs prendraient tous la parole. Certains l’ont fait (voir ci-dessus). Seulement, pour la plupart des physiciens et des ingénieurs ce serait un acte suicidaire. Les physiciens doivent leur carrière à des subventions gouvernementales, et leur service est fortement tributaire du financement public. Pour l’essentiel, en prenant la parole, un physicien met fin à sa carrière universitaire. S’il est professeur titulaire, pour apaiser Washington l'université rachètera son poste, comme BYU l’a fait dans le cas de l’honnête Steven Jones.


      Une firme d'ingénierie qui oserait parler ne se verrait plus jamais accorder de contrat du gouvernement. Par ailleurs, ses clients patriotes cocardiers considéreraient la société comme une apologiste du terrorisme et arrêteraient de faire du business avec elle.


      À New York, il y a aujourd'hui une poussée énorme des familles victimes du 11/9 en faveur d’une enquête réelle et indépendante sur les événements. Des dizaines de milliers de New-yorkais ont fourni les signatures nécessaires aux pétitions exigeant que l'État propose de voter pour l’instauration d’une commission indépendante. Seulement, jusqu'ici l'État ne se conforme pas à la loi.


      Pourquoi les dizaines de milliers de New-yorkais qui demandent une véritable enquête sont-ils considérés comme des théoriciens de la conspiration ? Les sceptiques en savent bien plus sur les événements du 11/9 que les gens mal informés qui les qualifient de ce nom. La plupart des gens que je connais, qui se contentent de l'explication officielle, n'ont jamais examiné les preuves. Pourtant, ces nullités conspuent ceux qui ont étudié la question de près.


      Il y a évidemment quelques énergumènes. Je me suis souvent demandé s’ils sont ridicules intentionnellement, pour discréditer les sceptiques bien informés.


      Un autre problème auquel fait face le mouvement pour la vérité du 11/9, c’est que ses alliés naturels, ceux opposés aux guerres des Bush-Obama et les sites Internet soutenus par le mouvement pacifiste, craignent d'être accusés de traîtres et d’anti-étasuniens. Il est assez difficile de s'opposer à une guerre pour ceux que le gouvernement étasunien a réussi à diaboliser. Les sites pacifistes pensent qu’en permettant de remettre en question le 11/9, ils pourraient être étiquetés « sympathisants terroristes » et que cela discréditerait leur opposition à la guerre. Information Clearing House est une exception.


      Les sites pacifistes ne réalisent pas que, en acceptant l'explication officielle sur le 11/9, ils ont sapé leur propre mouvement d’opposition à la guerre. Dès que vous admettez que des terroristes musulmans l’ont fait, il est difficile de s'opposer à les punir pour cela. Ces derniers mois, d'importants sites pacifistes, comme antiwar.com, ont eu des difficultés, leurs campagnes de levée de fonds prenant beaucoup plus de temps qu'auparavant. Ils ne comprennent pas qu’en admettant les prémisses du gouvernement pour ses guerres, il est impossible de s'opposer aux guerres.


      Autant que je sache, la plupart des gens ont bien plus confiance en leur gouvernement qu'en la vérité. Durant la Grande Dépression, avec leur « New Deal » les libéraux réussirent à inculquer aux Étasuniens la confiance en leur gouvernement comme en un protecteur. Cela marcha avec la gauche et la droite. Les extrémités de l'éventail politique sont eux aussi incapables d’une remise en cause fondamentale du gouvernement. Cela explique la facilité avec laquelle notre gouvernement embobine systématiquement les gens.


      La démocratie repose sur l’idée que les gens sont des êtres rationnels, qui examinent les faits et les arguments et ne sont pas faciles à manipuler. Les études ne trouvent pas que ce soit le cas. Dans ma propre expérience universitaire, en politique publique et en journalisme, j'ai appris que tout le monde, depuis le professeur jusqu’à étudiant du secondaire, a des difficultés avec les faits et les analyses qui ne collent pas à ce qu'ils pensaient déjà. L'idée selon laquelle « nous n'avons pas peur de suivre la vérité partout où elle pourrait conduire » est une notion extrêmement romantique et idéaliste. J'ai rarement vu un esprit ouvert, même en dissertation académique ou aux strates les plus hautes du gouvernement. Dans le grand public, la capacité à suivre la vérité partout où elle pourrait mener est quasi inexistante.


      La réponse du gouvernement au 11/9, indépendamment de qui en est responsable, a changé notre pays pour toujours. Nos libertés civiques ne seront jamais plus aussi solides qu'elles l’étaient. La capacité financière des États-Unis et leur niveau de vie sont réduits pour toujours. Le prestige de notre pays et son leadership mondial sont à tout jamais compromis. La première décennie du 21ème siècle a été dilapidée en guerres inutiles, et il semble que la deuxième décennie sera aussi perdue dans la même quête inutile et ruineuse.


      Le plus inquiétant de tous reste le fait que la responsabilité des événements hostiles du 11/9 n'a fait l’objet d’aucune enquête.



      Paul Craig Roberts fut ministre des Finances adjoint dans l'administration Reagan. Il est coauteur de The Tyranny of Good Intentions. Il peut être contacté à l'adresse : PaulCraigRoberts@yahoo.com.



Original : vdare.com/roberts/090914_propaganda.htm
Traduction copyleft de Pétrus Lombard



* Ndt : Vidéos sous-titrées en français avec Richard Cage :
http://video.google.fr/videosearch?hl=fr&q=%22Richard+Gage+%22&lr=lang_fr#



http://www.alterinfo.net/Pourquoi-la-propagande-l-emporte-sur-la-verite_a36866.html?preaction=nl&id=10801444&idnl=55543&

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : R-sistons à la désinformation
  • : Blog d'opinion et de résistance. Les médias ne sont pas libres, mais simples outils de désinformation et de propagande pour l'Occident militaro-financier. Pas de liberté d'informer, donc pas de liberté ni de démocratie. La désinformation est l'ennemie Public N°1. Eva, journaliste-écrivain, libre-penseuse, dénonce et interpelle.
  • Contact

Profil

  • Eva R-sistons
  • Journaliste de profession. Radio,TV,presse,productrice émissions. Auteur de plusieurs ouvrages chez éditeurs de renom. Milite pour une information libre,plurielle,diversifiée, indépendante des grands groupes.
  • Journaliste de profession. Radio,TV,presse,productrice émissions. Auteur de plusieurs ouvrages chez éditeurs de renom. Milite pour une information libre,plurielle,diversifiée, indépendante des grands groupes.

Recherche

Archives

Pages