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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 19:30
L'opposition, avec à sa tête Mohamed ElBaradei, a lancé lundi un appel à la grève générale en Egypte et invité les manifestants à participer à une marche géante mardi, une semaine après le début d'une révolte sans précédent ayant fait au moins 125 morts
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/en-direct-egypte-un-general-nomme-ministre-de-l-interieur-31-01-2011-1291860.php
Un document secret publié par le quotidien égyptien « Misryoun » révèle un plan du ministère de l'intérieur égyptien
Un document secret publié par le quotidien égyptien « Misryoun » révèle un plan du ministère de l’intérieur égyptien pour faire face aux manifestations populaires contre le régime de Moubarak.
Ce document comprend des mesures effroyables visant à semer intentionnellement le chaos et la terreur dans les rangs du peuple et à entamer une campagne pour dérouter les médias.
 
Voici le texte intégral du document, comme l’a publié le quotidien précité :
 
Ministère de l’Intérieur Bureau du ministre
Secret et très important
Sujet : Un plan pour confronter les manifestations populaires.
 
Les stratégies :
-         Permettre aux manifestants de passer dans les rues des villes et des villages du pays, et ne pas bloquer leur manifestation. Etre très prudent en tirant des balles réelles ou caoutchoutées, et des bombes lacrymogènes et se soumettre aux ordres des officiers hauts gradés.


-         Enrôler bon nombre de voyous, leur bien payer, se réunir avec eux dans leurs domiciles ou dans les lieux de rencontre publics, (…) les renseigner sur le plan de mobilisation (…) dont le but est de semer le chaos progressivement.


-         Contrôler tous les membres des organisations et des partis, coordonner avec les maisons d’édition et les services de communications, imposer un contrôle complet sur les messages émis et transmis.


-         Les moyens de communication (Mobile-Internet) seront coupés à partir du vendredi 28-01-2011 à six heures du matin, tout en gardant la communication téléphonique sans fils, donc, tous les officiers et les membres doivent utiliser les moyens de communications sans fils et s’assurer qu’ils sont codés.


-         Un plan pour le déploiement des membres de la police et de la sécurité en tenue civile.


-         Limiter le déroulement des manifestations le vendredi 28-01-2011 dans les places publiques et principales, et couper la route devant les manifestants s’ils arrivent aux lieux interdits comme stipulé par la carte numéro 3.


-         S’assurer que les membres de la sécurité en tenue civile soient armés en bâtons pour arrêter les membres principaux responsables des manifestations sans montrer de violence. (..)


-         Simuler une incapacité partielle de la part de la police à partir du vendredi à 16h00 locale pour faire semblant que les manifestants ont pris le dessus et permettre ensuite l’infiltration de voyous chargés de semer le chaos (…).


-         Le retrait complet des forces de la police, de la sureté centrale, des gardiens, des officiers, et de tous les membres chargés de protéger les sites gouvernementaux. Tout en s’habillant en tenue civile, ces personnes doivent se déployer aux bords des rues, autour des arbres, s’infiltrer dans les rangs des manifestants sans dévoiler leurs identités, et sans faire aucun signe négatif, jusqu’à la réception de nouveaux ordres.


-         Vider les centres de police d’armes et de munitions, transférer les prisonniers à la prison centrale, mettre les prisonniers sous une haute surveillance, les remplacer de membres de la sécurité spéciale (…)


-         Diffuser à travers les médias des informations sur des actes de pillage, ordonner aux femmes des services de sécurité de contacter les médias et de prétendre qu’elles sont horrifiées.


-         En parallèle au déploiement des voyous, diffuser des messages publicitaires sur les actes de vandalisme et des pillages des banques et des commerces afin de semer l’horreur dans les rangs des manifestants qui réclameront le déploiement de l’armée et des forces de l’ordre (…).


-         Diffuser des informations sur la formation de comités de protection civile dans les quartiers en vue de pousser les manifestants à rentrer chez eux sans recourir à la force.


-         Diffuser de fausses rumeurs via les médias internationaux, et donner aux médias locaux le soin de les corriger, dans le but de redonner de la confiance populaire à ces derniers.


-         Diffuser des rumeurs sur la propagation du chaos et la fuite de grand nombre de prisonniers et de prétendre qu’ils se sont dirigés aux quartiers résidentiels. (…)


-         Suivre la situation sur le terrain et charger les membres sécuritaires de dénombrer les manifestations et de savoir leurs adresses, afin d’envoyer des groupes de voyous à leurs quartiers pour les enlever et vider par la suite les places des manifestants.

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 19:02

 

http://newsimg.bbc.co.uk/media/images/45361000/jpg/_45361731_006696997-1.jpg

 

http://blog.culturemobile.net/images/technofolies/topsecret.jpgNe nous y trompons pas ! Le retournement de la situation en Égypte, au cours de ces dernières heures, où on a vu des populations « civiles » venir soutenir le président Moubarak et son régime, procède d’une partition de haute facture, composée par ceux qui tiennent le monde entre leurs mains, et jouée par des virtuoses de la manipulation planétaire.


Il y a quelques heures seulement, pour tous les observateurs politiques, la chute et le départ du président egyptien n’était plus qu’une question de jours, voire d’heures.

Le sursaut stupéfiant du peuple égyptien n’a laissé aucun doute sur la suite des évènements, y compris parmi les chefs d’état des grandes puissances eux-mêmes.

Mais c’était oublier les immenses répercussions, au niveau régional, et même mondial, que cette révolution aurait provoquées, s’il elle avait été menée jusqu’à son aboutissement.

Les Forces noires occupées à leurs calculs, ont été prises au dépourvu...

Tout le monde, et particulièrement nous, les peuples arabes et musulmans, ou les deux à la fois, savions que la chute de Moubarak aurait entraîné, à terme, plus ou moins court, celle de tous les despotes arabes, sans aucune exception, et l’avènement, pour nous, d’une ère nouvelle, non pas de régression obscurantiste, comme le rabâchent sans discontinuer tous ceux qui utilisent cet épouvantail, pour une raison ou une autre, mais enfin la renaissance tant attendue, un éveil des masses, pour une réelle démocratie, dans de véritables États de Droit, des républiques sociales, ou des monarchies réellement parlementaires.

Mais cela aurait été aussi, pour Israël, non seulement la perte d’une carte maîtresse, dans sa politique régionale et arabe, et surtout pour son principal objectif de ses futures frontières, une vraie catastrophe, et un avenir incertain, pour cet État, qui a bâti sa présence sur la manipulation et le complot permanent.

http://admi.net/world/ps/mur-palestine.jpgIsraël prépare, en effet, depuis des années, en douceur lorsque cela est destiné à la consommation occidentale, et avec une extrême brutalité pour ce qui concerne les Palestiniens, son projet, qui n’en est plus qu’à ses dernières finitions, d’un État avec des frontières définitives. Non pas celles des lignes de 1967, mais du mur qu’il est en train d’achever.

Toutes les vaines tractations, et autres négociations toutes vouées à l’échec avant même qu’elles ne soient entamées, n’avait pour seul but que de faire illusion, jusqu’au fait accompli, jusqu’à l’achèvement du mur, et le ralliement des quelques gouvernements occidentaux qui renâclent encore, bien timidement il faut croire, à cette monstrueuse idée.

http://gulf2000.columbia.edu/images/maps/IraqKurdistan_2003-2005_sm.gifUn autre projet secret d’Israël, ou censé l’être, et qui changera notablement la donne stratégique dans toute la région du Moyen-Orient sera la séparation définitive, et consacrée, du Kurdistan irakien du reste de l’Irak. Un futur Kurdistan souverain, qui s’accaparera de larges territoires pétrolifères, en plus du fait que la plus grosse réserve prouvée en Irak, se trouve entre Irbil et Halabja, en plein Kurdistan.

Des milliers d’ experts israéliens se trouvent déjà au Kurdistan, depuis des années, dont la vraie mission est de préparer le séparatisme, et l’avènement d’un Etat kurde totalement inféodé à Israël.

Ce sont ces "experts" qui ont encadré les opérations d’exploitation et d’exportation de pétrole kurde, contre la volonté du gouvernement irakien.

Des milliers de Kurdes se trouvent, en ce moment même en Israël, sous divers motifs, mais qui, dans la réalité, sont préparés pour l’opération de démembrement de l’Irak.

http://www.maroc212.com/IMG/arton61.jpgEt dans ces deux grands projets d’Israël, ainsi que dans une politique globale de contrôle de la situation, le Président Moubarak était une pièce maitresse, avec le Roi d’Arabie Saoudite, le Roi de Jordanie, en plus des nombreux figurants que sont presque tous les autres rois et présidents des pays arabes.

C’est pour cela, malgré l’exécrable publicité qu’ils lui avaient faite en s’exprimant contre son départ, qu’Israël n’a pu s’empêcher de jeter des cris d’orfraie, à l’idée que Moubarak puisse être éjecté, ainsi, avant la mise en place d’un plan B. Parce que cela aurait eu un effet dominos, sur tous les alliés d’Israël, qui tiennent d’une main de fer tous leurs peuples. Et il ne faut pas être particulièrement perspicace, lorsqu’on connait, un tant soit peu, le monde arabe, pour savoir que la chute de Moubarak aurait été d’une gravité incalculable pour Israël, puisqu’elle aura perdu, en une seule fois, tous ses gardes-chiourme.

Pendant ces journées héroïques, de la révolution de Jasmin, puis de la révolution du « million », puisque c’est ainsi que les Égyptiens ont qualifié leur propre soulèvement, sans doute en comparaison avec la révolution algérienne, dont ils disent qu’elle est la révolution du million de martyrs, tous les peuples arabes, les peuples qui leur sont apparentés, même s’ils ne sont pas arabes, comme les berbères d’Afrique du Nord, et les peuples musulmans, chiites ou sunnites, attendaient tous la chute du tyran égyptien, pour se lever simultanément, en une sorte de déferlante, pour balayer leurs régimes corrompus et criminels.

Effet dominos...

En Algérie, tout particulièrement, une lourde ambiance de révolution imminente a vissé tous les gens, jusqu’aux enfants, devant leur poste télé. Le compte à rebours avait commencé, en réalité, partout où les peuples de cette grande région subissaient le joug d’oligarchies brutales et voraces. Même en Lybie, où le « Guide » avait mis en place un vaste plan mi-corruption des masses, mi-représsion préventive, un vent de liberté avait commencé à soulever le sable du désert. Au point où ce président échappé d’un cirque avait imposé un couvre-feu, et procédé à des dizaines d’arrestations spectaculaires, au même moment où il tentait de relancer une contre-révolution en Tunisie. Un autre rôle du Président égyptien, d’une extrême importance, aurait fait défaut à la stratégie des « Forces noires », si ce dernier était tombé.

 

http://www.tourisme-en-egypte.com/wp-content/uploads/le-caire-mosquée-Al-Azhar-mosquée-Al-Hussein-mosquée-Al-Rifaï-mosquée-Aqsunqur-mosquée-Qaït-Bey-mosquée-Sultan-Hassan.jpgCe rôle, où il était un acteur de premier plan, notamment grâce à la prestigieuse institution islamique « El Azhar », liée intimement au pouvoir égyptien, consistait à attiser la haine entre musulmans sunnites et chiites. Le besoin de maintenir vivace, et mortelle, la haine séculaire entre les musulmans orthodoxes, et les musulmans dits schismatiques, a été très payant non seulement pour les monarchies du golfe, qui ont pu ainsi occuper leurs sujets dans la haine irraisonnée du « mécréant » qu’était le chiite, et de se prémunir ainsi de la contagion révolutionnaire iranienne, mais surtout pour les Forces noires qui ont pompé sans aucun problème, des décennies durant, des fortunes inestimables de cette région. Au moment où les peuples musulmans des deux bords se perdaient en malédictions mutuelles, les uns contre les autres.

Lorsque le besoin s’est fait ressentir d’attiser ces braises qui commençaient à se refroidir, et presque à s’éteindre, du conflit sanglant entre ces deux grands courants de l’Islam, les « Forces noires » n’ont pas hésité à créer une grosse farce sunnite, si elle n’était tragique, qui s’appelle « Al Qaida », et dont la mission principale, en plus d’aviver la vindicte contre les Chiites, était de faire le plus de victimes possible parmi eux. Simple à vérifier, il suffit de faire la comptabilité meurtrière d’Al Qaida, pour découvrir que les trois-quarts de ses victimes sont des musulmans Chiites. Les attaques contre les « mécréants » et les « croisés » sont destinés à noyer la baleine.

J’ai voulu revenir, de façon presque anecdotique, sur ces quelques données souterraines de la stratégie des « Forces noires », pour permettre à ceux qui n’en ont pas connaissance, de faire une lecture plus appropriée des évènements qui se déroulent, en ce moment même en Égypte, et où va se jouer la suite de la partition qui a été écrite pour étouffer les cris de colère de peuples entiers.

Comment s’est passée la réaction ?

Rarement dans l’histoire des peuples, le mot « réactionnaire », aura été investi, avec un tel réalisme, de son véritable sens.

http://fonzibrain.files.wordpress.com/2010/02/zionist_gamble_by_the-siamese-twins-cia-mossad-osp-dia-mi6.jpgLa révolution de Jasmin et celle du « million », quoiqu’en disent les observateurs politiques qui se spécialisent dans la lecture de l’après coup, pour pontifier avec des airs de Monsieur Sait-tout, ont pris de court tous les gouvernements, et toutes les officines, y compris le plus redoutable et le plus informé d’entre eux tous, l’un des principaux outils des « forces noires », le Mossad.

Personne ne s’attendait, même si une vague impression de catastrophe flottait dans l’air, que des peuples aussi paisibles, et qu’ils croyaient définitivement soumis, au point où en Tunisie, le Président Benali préparait sa propre succession par son épouse, et que le Président Moubarak avait quasiment désigné son fils pour lui succéder, allaient se soulever contre les deux régimes parmi les plus policiers, et les plus brutaux de monde.

Puis, après l’immolation par le feu d’un citoyen tunisien, presque un fait divers pour le régime, mais qui a été ressenti jusqu’aux tréfonds du peuple tunisien, parce qu’il exprimait tout le désespoir de ce peuples opprimé, ce fut une colère de la rue tunisienne qu’on n’avait jamais connue, qui allait monter crescendo, jusqu’à arriver à son paroxysme. Jusqu’à une implication de tout un peuple. On dit aujourd’hui que ce sont les Américains qui avaient demandé à l’armée tunisienne de ne pas ouvrir le feu sur les manifestants. Cela est possible. Mais rien ne dit que si cela n’avait pas été le cas, l’armée tunisienne ne se serait pas rangée du côté de son peuple. Et rien ne nous dit que l’attitude des Américains n’avait pas été dictée par des considérations purement stratégiques. Il n’en demeure pas moins que le peuple tunisien s’est libéré sans l’aide de personne, si ce n’est celle de toute l’opinion publique mondiale, qui a beaucoup compté, puisqu’elle a empêché le bain de sang.

Ce fut le signal pour tous les peuples qui vivaient dans des conditions similaires. C’est à dire tout le Maghreb, et tous les pays Arabes. Le président libyen ne s’y est pas trompé, lui qui a condamné le soulèvement populaire en Tunisie, et qui a tenté de le contrecarrer, avec une promptitude qui en dit long sur son inquiétude.

Israël, la face visible des Forces noires...

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c6/BenjaminNetanyahu.jpgAlerté par ses mentors israéliens, le président égyptien tenta de prendre les devants, en s’assurant de la fidélité de l’armée, et du soutien des Américains, mais aussi de toutes les démocraties occidentales.

Les premiers à lui apporter leur soutien, parce que la rue égyptienne, et internet surtout, donnaient des signes d’énervement au sein de leurs propres populations, furent l’Algérie et la Lybie, qui voulaient exorciser la menace, et toutes les monarchies du Golfe, qui offrirent leurs bons services, les seuls qu’ils peuvent rendre, en arguments sonnants et trébuchants.

Israël, comme à son habitude, dont l’efficacité et certains moyens de persuasion ne sont plus à démontrer, se fit un devoir d’infléchir la position américaine, par trop laxiste, à son goût, et qui faisait la part trop belle aux peuples arabes, au détriment de leurs gardes-chiourme.

On ne sait pas comment les choses se sont faites, mais il ne fait plus de doute que le président américain a reçu des injonctions, voire une sommation, de revoir sa copie. Et il a obtempéré.

http://31.img.v4.skyrock.net/317/01020304dadadada050607/pics/2250753347_small_1.jpgPour Israël, ne serait-ce qu’à court-terme, il n’était pas question que Moubarak soit jeté comme un malpropre, à l’instar de Benali. Cela aurait eu un effet immédiat sur tous les pays « amis », dont nul n’ignore que les peuples haïssent profondément Israël, pour tout ce qu’il a fait subir au peuple palestinien.

Israël a exprimé, presque publiquement, son intention d’empêcher que de nouvelles situations, qui menaceraient sa « stabilité », puissent s’installer dans la région. Sans que les « Forces noires » puissent en contrôler le déroulé. Et il ne faut pas être particulièrement perspicace pour imaginer que toutes les monarchies arabes, ainsi que la Lybie, l’Algérie et le Maroc, ont dû peser de tout leur poids, avec leur ami israélien, pour contraindre le Président Obama à mettre un bémol à son enthousiasme. Et comme de bien entendu, qui dit pression d’Israël, lorsqu’elle est majeure et intransigeante, dit aussi celle des lobbies américains les plus puissants, ceux qui sont le fondement même des « Forces noires », avec Israël.

http://blog.cleveland.com/world_impact/2008/11/medium_Barack-Obama_PhoningIsrael-Nov6-08Meye.JPGLe fait que le président américain soit resté plus de trente minutes avec Moubarak laisse comprendre qu’il n’était plus question de préparer un départ imminent, mais de gérer une prise en main adéquate de la révolution, pour la neutraliser, et avoir le temps de dévier le cours de la contestation vers un exutoire contrôler. Un « statu quo ante », pour le moins.

Le fait d’avoir préparé Souleiman à la succession de Moubarak, un homme très « sûr « , un pro-israélien pur beurre, le grand patron des services secrets égyptiens, qui n’a jamais déçu Israël, ni encore moins représenté la moindre menace pour lui, n’était plus une garantie suffisante.

Trop d’inconnues subsistaient, trop d’impondérables, notamment celle d’un El Baradei dont on avait appris qu’il avait eu des contacts avec les Frères musulmans, et l’intrusion soudaine de ceux-ci sur la scène, après qu’ils aient observé une réserve très prudente, trop prudente pour Israël, qui voyaient en eux, les organisateurs souterrains de la révolte. Et donc, au moment où la suite des évènements ne faisait plus de doute, la contre-révolution se mit en place, en un temps record. A la veille de la manifestation annoncée par l’opposition, qui appelait à un rassemblement d’un million de manifestants sur la place au nom prédestiné de « Libération »(Ettahrir), tous les trains, les autobus et les taxis collectifs, à destination du Caire et d’Alexandrie, furent immobilisés. Pour empêcher ce rassemblement, et le tourner en dérision, puisque tout a été fait pour qu’il ne dépasse pas le nombre de quelques milliers. Malgré cela, et malgré toutes les autres méthodes pour empêcher le succès de cette manifestation, l’objectif des organisateurs fut largement dépassé, puisque le nombre d’un million aurait été largement dépassé.


http://img20.imageshack.us/img20/1594/39020151.jpg
La contre manifestation « spontané » pour le « Raïs » bien-aimé...

Puis, avant même que le « Raïs » ne fasse son discours, la machine se mit en branle. Tous les transports publics furent mobilisés, pour aller racoler, souvent avec des promesses mirifiques, mais aussi avec de petites sommes d’argent, dans toute la campagne environnante, des ouvriers agricoles journaliers, qui chômaient bien plus qu’ils ne travaillaient, dont personne ne s’était soucié auparavant, et qui végétaient dans des conditions infra-humaines, puis, dans tous les quartiers misérables de la ville, des chômeurs de toute sorte, des chiffonniers, qui se comptent en dizaines de milliers dans la seule ville du Caire, et tous les laissés-pour compte, complètement ahuris que les représentants de l’Etat lui même, viennent leur demander de soutenir le Pharaon en personne, contre les « ennemis du peuple égyptien », qui voulaient vendre le pays à Israël. Rien que cela !

http://static.lexpress.fr/medias/1272/651495_egypte-manifestations.jpg

Et bien sûr, pour encadrer toutes ces malheureuses victimes du régime égyptien, et qui allaient affronter leurs frères d’infortune, pour voler au secours de leur propre bourreau, les services qui ont été chargé de lancer la contre-révolution firent appel aux agents des sinistres « Moukhabarates », les services secrets égyptiens, dont la mission était de chauffer à blanc ces foules hébétées, à qui des portraits du Raïs et des drapeaux égyptiens avaient été distribués. Il faut savoir que les effectifs des Moukhabarates, permanents ou agents infiltrés parmi la population, sont plus de 500 000, pour la seule ville du Caire. Une ville peuplée de 17 millions d’habitants, sans compter tous ceux qui s’y rendent pour la journée, avant de rentrer dans leurs villages. Ce sont des dizaines de milliers de ces agents des Moukhabarates qui ont manifesté leur soutien au « Raïs » On rapporte même une scène de ces zélateurs du régime, et donc d’Israël, qui ont brûlé le drapeau d’Israël sur la place « Ettahrir ». Une grossière manipulation, pour tromper le petit peuple égyptien. Ou plutôt pour tenter de la tromper.

Et ainsi, de façon fulgurante, quelques heures seulement après le discours du Raïs, le monde entier, qui suivait la Révolution égyptienne en temps réel, fut-il surpris de voir surgir du néant, des milliers de contre-manifestants, qui étaient venus, selon la télévision égyptienne, de façon « spontanée », défendre leur « Raïs et leur pays, contre l’ « ennemi de l’extérieur », contre les « fanatiques islamistes », et même contre l’ « ennemi sioniste ». Des contre-manifestants tellement spontanés, qu’ils portaient tous les mêmes portraits, les mêmes drapeaux, qu’ils hurlaient les mêmes slogans.

http://www.radioalgerie.dz/fr/images/stories/egypte-presse.jpgDes manifestants tellement spontanés qu’ils s’attaquèrent violemment à tous les journalistes qui tentaient de les filmer ou de les prendre en photo. Parce que la pire chose qui pourrait gripper la machine de la contre-révolution, serait que les agents des Moukhabarates, que la population connait très bien, malgré leur statut d’agents secrets, soient reconnus dans les photos ou les reportages filmés des télévisions étrangères. Et que ces manifestants « spontanés » pour leur Raïs bien-aimé, s’avèrent ce qu’ils sont en réalité, des agents des Moukhabarates.

C’est pour cela que toutes les équipes de télés, et les photographes de presse ont été empêchés de faire leur travail, et qu’ils ont été contraints de se confiner dans leurs hôtels. C’est pour cela aussi, que parmi la foule des contre-manifestants, il y a de nombreux hommes masqués.

Algérie, Libye, petits trucs de compères...

La « Réaction » ne se sera donc pas faite attendre...

Logique, serait-on tentés de dire. Les « Forces noires » n’allaient pas accepter que la situation échappe à leur contrôle. Et leurs gardes-chiourmes qui se vautrent sur leurs trônes d’infamie, et qui saignent à blanc le bétail qui leur sert de peuple, avaient compris, avec la révolution de Jasmin, que s’ils ne réagissaient pas vite, très vite, ils seraient faits comme des rats, et très vite contraints d’aller rejoindre leur compère Benali, dans ce repaire de despotes déchus qu’est devenue l’Arabie Saoudite, jusqu’au jour, peut-être, où le peuple saoudien se lèvera aussi. Quand il comprendra enfin que sa servilité a été acheté, en bons dollars, comme on achète du bétail au souk du coin.

En Lybie, les milices de Khadafi sont en train de procéder à l’arrestation des tous les opposants potentiels, et le « Guide » a décidé, pour une énième fois, d’une distribution de grosses sommes d’argent aux populations. En veux-tu, en voilà ! Tant que tu courbes l’échine, et que tu baisses les yeux.

http://lh5.ggpht.com/_onVdt24pCwM/S0KLtDUSc4I/AAAAAAAAeVI/-NOcDw_2MlY/portrait-sarkozy-bouteflika.jpgEn Algérie, les généraux du DRS et les détenteurs des plus grosses fortunes, acquises à la faveur d’une incroyable gabegie, tentent de convaincre le Président Bouteflika de démissionner, pour raisons de santé. Une sorte de fusible qui arrêterait la propagation de la colère, serait-ce pour quelques mois, le temps de remettre des choses en ordre, de neutraliser les forces qui s’étaient organisées ces derniers mois, et qui menacent de constituer des centres de ralliement, pour des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer, dans ce pays où tous les partis qui ont une existence officielle mangent au râtelier du régime, à l’exeption d’un seul parmi-eux, qui ne s’est pas compromis, mais qui été complètement neutralisé, « ghettoïsé » dans une seule région du pays, sérieusement infiltré.

Cette dernière trouvaille de pousser le président Bouteflika à une démission en douce, pour raisons de santé, devrait, selon les concepteurs de cette idée, dégonfler la colère populaire qui couve, et qui attend d’exploser, du jour au lendemain. Elle aurait le mérite, en plus de gagner quelques mois, de permettre à la famille Bouteflika de pouvoir partir paisiblement, ou de rester en Algérie, et de pouvoir jouir, sans être inquiétée, du butin faramineux qu’elle s’est constituée, depuis que le grand frère préside aux destinées de cette foule, ce ghachi, comme le président Bouteflika lui-même appelle le peuple algérien.

Et cette démission, aurait le mérite, par ailleurs, et surtout, de ne pas déranger la « grande bouffe » qui se prépare, pour le plan quinquennal qui va être lancé incessamment, et dont l’enveloppe est de 300 milliards de dollars.

Tout comme elle permettrait aux « Forces noires » de garder l’Algérie, cet important allié, dans le pré-carré des gardes-chiourmes. A fortiori que ce sont les généraux algériens qui gèrent la carte de l’AQMI, donc de la future politique américaine du Sahel, et de l’endiguement de la Chine, pour l’empêcher d’y prendre pied d’une façon qui menacerait les intérêts bien compris de qui on sait, et pour ne pas nous répéter indéfiniment.

http://www.mecanopolis.org/wp-content/uploads/2009/01/tsahal-torah.jpg

Vers la naissance d’un Peuple du Monde...

Les mécanismes de la contre-révolution ont été activés. Ils sont multiples et complexes. Mais ils tendent tous vers un même objectif. Empêcher, coûte que coûte, les peuples arabes et musulmans d’entrer dans des logiques révolutionnaires. Et empêcher, par les mêmes mécanismes, une prise de conscience planétaire, des peuples du monde, sur la vraie nature des Forces noires, ces énergies mauvaises, occultes et toutes puissantes, dont les seules représentations visibles sont Israël, les grands groupes financiers multinationaux, et les cercles qui dirigent en sous-ordre les grandes « institutions » financières internationales, comme la http://a10.idata.over-blog.com/300x251/2/86/54/31/FMI-img.php.jpgBanque Mondiale, le FMI et l’OMC, les grandes banques de financement, entre bien d’autres.

Toutes ces constructions financières, et autres grands trusts qui ont fait main basse sur les méga industries, comme celles de l’armement, du pétrole et de ses dérivés, de l’industrie nucléaire, du médicament, des biotechnologies végétales et de tout ce qui représente le Grand Capital et le contrôle politique des populations, s’emboitent les unes dans les autres, pour former un ensemble monstrueux,, sous la direction de milieux occultes, qui décident de tout ce qui doit être, ou ne pas être, à une échelle planétaire. Ce sont ce que j’appelle les Forces noires.

http://www.elconfidencial.com/fotos/enimagenes/2008110982fmi_t_g.jpgCe sont ces milieux qui ont décidé de siffler la fin de la partie en Égypte, et qui vont certainement mettre en branle tout un dispositif de réaménagements stratégiques.

Il ne leur coûte absolument rien de changer le personnel politique de leurs gardes-chiourmes. Il vont entreprendre des actions qui vont faire illusion, et qui vont faire croire aux peuples opprimés que des changements inespérés se sont produits dans leurs pays. Le personnel va être remplacé par un autre, plus présentable, moins brutal, dont le discours aura des intonations révolutionnaires, voire anti-impérialistes. Des grands leaders vont naître du néant, qui vont même s’attaquer à l’hégémonie des Américains, voire même à l’intransigeance d’Israël, mais qui seront, en réalité, les plus sûrs alliés des uns et de l’autre.

Mais tant va la cruche à l’eau...

http://www.reopen911.info/News/wp-content/uploads/logo_wikileaks.pngAujourd’hui, un autre contexte s’est mis en place. En lançant internet, ou du moins en acceptant qu’il soit vulgarisé à toute la planète, les Forces noires ne savaient pas qu’il allait devenir ce qu’ils est devenu aujourd’hui. Des effets « pervers » ont dévié la grosse manipulation de ses objectifs initiaux.

Et il n’est plus possible de faire marche arrière. Les peuples prennent conscience, chaque jour, que leurs intérêts sont intimement liés, où qu’ils se trouvent dans ce monde devenu trop étroit.

Ce n’est pas pour rien que Finkielkraut, pour ne pas le nommer, a qualifié Internet de « Grande poubelle ». Parce que ce moyen est celui qui va accélérer la libération des peuples, et qui va éclairer l’humanité entière, sur la vraie nature des Forces noires.


C’est pour cela, qu’instinctivement, dans le monde entier, hormis dans les castes qui se sustentent du sang de leurs semblables, où des os que leurs maîtres leur jettent, un formidable élan de sympathie est allé au peuple égyptien. Parce que nous commençons à apprendre, en marchant, que l’union entre tous les peuples de la terre sera notre seule planche de salut.

Soutenir le peuple égyptien, contre les Forces noires qui tentent de le réduire, et de le renvoyer à son statut d’esclave, est un acte de résistance.

C’est le moment, pour le peuple mondial de jouer pleinement son rôle.

L’heure a sonné, pour la Révolution de l’Homme, contre le Mal absolu.

 

 

Djameleddine Benchenouf pour Elwatan-Alhabib

 

http://che4ever.over-blog.com/article-egypte-le-complot-des-forces-noires-contre-les-peuples-66407555.html

 
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Le dernier paragraphe rejoint exactement ce que j'ai écrit  ici :

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 18:27
 

Les quarante ans...

http://www.lepost.fr/article/2010/11/13/2303109_de-gaulle-et-le-fossoyeur-du-gaullisme.html

 

L’Egypte semble au bord d’une guerre civile avec la montée des violences entre les opposants et les partisans d’Hosni Moubarak et contre les journalistes. Ces événements historiques, dont on espère qu’ils se termineront bien, sont également très révélateurs de notre époque.


Une soif de liberté et d’égalité


La première leçon de ces révoltes populaires est que la soif de liberté des hommes est bien universelle et elle ne peut pas être mise sous une cocotte indéfiniment. Ce n’est pas pour rien qu’en Chine, les évènements actuels sont peu évoqués. Mais un jour aussi, la Chine s’éveillera à la liberté. Enfin, il faut souligner le rôle positif joué par les nouvelles technologies dans ces révolutions, avec Facebook, Twitter ou des téléphones mobiles. Le progrès peut amener la liberté.


Mais il y a un aspect insuffisamment mis en valeur, c’est le fait que les raisons économiques jouent un rôle important dans les révoltes des peuples Tunisiens et Egyptiens. Chômage, montée des prix de l’alimentaire expliquent aussi la volonté de renverser les régimes en place. L’addition d’un régime autoritaire et d’une absence de progrès économique est un cocktail détonant pour les autocrates en place. Il faut y voir la raison de la politique économique aussi active des dirigeants Chinois.


Nul ne sait où le mouvement actuel s’arrêtera. Si on peut espérer qu’il se propage dans le monde arabe comme une trainée de poudre démocratique et pacifique, à la manière du printemps des peuples en Europe de l’Est, rien n’est moins sûr. Les violences de ces derniers jours rappellent que toutes les révolutions ne sont pas forcément pacifiques et qu’elles peuvent être sanglantes. De même, les autocrates peuvent parfois rester au pouvoir, même si le sort d’Hosni Moubarak semble scellé.


Une France en petit


Tout a commencé par la très grande maladresse de Michèle Alliot-Marie, proposant l’aide de la France à la Tunisie pour maintenir l’ordre. Même s’il s’agissait d’assurer l’ordre de la manière la moins violente possible, cette proposition d’aide de la France à un autocrate en déroute n’est pas des plus glorieuses. D’ailleurs, après avoir commencé par nier le problème, Nicolas Sarkozy et Michèle Alliot-Marie ont fini par admettre cette maladresse, qui ne fait pas gloire à notre diplomatie.


Et plus globalement, cet incident montre aussi à quel point la diplomatie Française a perdu depuis l’accession au pouvoir de Nicolas Sarkozy.

 

La présidence de Jacques Chirac avait permis de renouer les liens séculaires de la France avec le monde arabe. Nul doute qu’un gouvernement moins suiviste à l’égard des Etats-Unis aurait pu jouer un  rôle plus important, alors que les manifestants Egyptiens brandissent des pancartes en Français pour demander la démission d’Hosni Moubarak.


Nous vivons peut-être aujourd’hui un mouvement historique de démocratisation du monde arabe. S’il convient de respecter la souveraineté des pays, la France doit également faire entendre son message de liberté et d’égalité dans lequel se reconnaissent tant de manifestants.


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La politique arabe du Gl de Gaulle
 Christine Alfarge
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« La politique arabe du général de GAULLE est une politique de paix, d’équilibre, de justice »


Elle est nécessaire voire stratégique, pour exister en tant que puissance au Proche et Moyen-Orient où il se trouve d’autres puissances. La politique arabe de la France est un des volets de la politique étrangère du général de GAULLE.
Quels sont les fondements de cette politique ?


C’est à la fin des années 1920, que le général de GAULLE fort de son expérience personnelle, tant pour l’avoir vu que pour l’avoir vécu, comme il disait dans « l’Orient compliqué », s’ouvre à lui une réalité à laquelle il était sensible par l’extrême fragilité de sa construction résultant d’un accord diplomatique heurtant de ce fait le sentiment national des peuples soumis à une domination étrangère. C’est en prenant contact avec le Liban, qu’il découvre toute la complexité de cette région, il s’exprime en ces termes : « Les liens entre la France et le Liban s’illustrent par leur solidité et leur sincérité. Si la France est investie d’une mission en Orient, le Liban est, de son côté, investi d’une mission en Europe. C’est pourquoi il importe à nos deux pays de demeurer en accord, solidaires, non seulement sur les questions d’ordre pratique, mais également sur les questions politiques. Cette coopération peut aider à restaurer la paix dans la région où se trouve le Liban, et contribuer ainsi à la paix dans le monde ».


Au regard de l’Histoire, telle l’alliance du roi François 1er avec Soliman le Magnifique dont l’Empire s’étendait sur la plupart des pays arabes, le général de GAULLE aura toujours à l’esprit les liens historiques entre la France et l’Orient, développés dans une relation particulière depuis le 15ème siècle jusqu’à aujourd’hui. Prenant en charge toute l’Histoire de son pays, le général de GAULLE ne pouvait qu’en assurer la continuité.


Son expérience politique commença avec l’analyse du rôle des pays du sud et de l’Est de la Méditerranée dans les grands conflits mondiaux. A partir de là, cette région du monde devenait incontournable et devait faire l’objet à l’avenir de projets et d’approches d’une politique étrangère française. Sa politique arabe va véritablement débuter à son retour au pouvoir en 1958.


Quel préalable à une politique arabe ?


A cette période, la politique française est dominée par la guerre d’Algérie qui n’en finit pas, provoquant ainsi la rupture des relations diplomatiques de la part de plusieurs Etats du Proche-Orient. Cela entravait naturellement tout développement des relations franco-arabes. Dans ce contexte difficile, la France prendra quelques initiatives vis-à-vis du Proche-Orient, notamment par la signature d’un texte le 22 août 1958 afin de régler le problème de l’indemnisation des actionnaires de la Compagnie du Canal de Suez.


Au Proche-Orient, l’application du principe d’autodétermination du peuple algérien prônée par le général de GAULLE dans son discours du 16 septembre 1959, fera son chemin dans les milieux politiques, économiques et intellectuels qui pensent réellement à son aboutissement. Cependant, sur les réalités nationales au Proche-Orient, le général de GAULLE n’a cessé de montrer la volonté de rétablir un équilibre rompu avant lui et nous livre un véritable plaidoyer à travers ses Mémoires d’espoir, il écrit : « Si l’existence d’Israël me paraît très justifiée, j’estime que beaucoup de prudence s’impose à lui à l’égard des Arabes. Ceux-ci sont ses voisins et le sont pour toujours… »


Le rééquilibrage de la position politique française au Proche-Orient.


La crainte que les tensions soient un terrain d’affrontements pour les grandes puissances, domine, à travers les rencontres avec de nombreux dirigeants arabes, le Général de GAULLE lance inlassablement un message de paix, d’équilibre et de justice comme le 19 février 1969 lors d’un déplacement en Arabie Saoudite, où il déclare « l’équilibre au Proche-Orient est nécessaire pour l’humanité ». En réalité, la politique arabe du général de GAULLE ne se sépare d’aucune manière de l’ensemble de la politique étrangère, telle la reconnaissance de la Chine ou le rapprochement avec la Russie. Son analyse repose sur plusieurs données essentielles, l’existence d’un nouvel ordre mondial à travers l’émergence du Tiers Monde, l’éclatement du camp communiste, la parité entre les puissances nucléaires. Dans cette perspective, la politique française d’indépendance prend tout son sens signifiant une contestation des blocs Est-Ouest, une résistance à l’hégémonie économique, stratégique et géographique, un dialogue permanent avec toutes les puissances se réclamant de la même volonté d’indépendance, autrement dit, du refus de l’alignement.


L’indépendance nationale ne se divise pas.


La France incarnait un interlocuteur privilégié, par son exemple, elle prouvait que l’on pouvait avoir avec un pays industriel développé, des rapports qui ne soient pas de subordination ou de nature hégémonique. Telle était la leçon que voulait donner au monde le général de GAULLE sur sa politique étrangère.


Le prestige du général de GAULLE dans le monde arabe était immense, les propos du Président égyptien NASSER très éloquents : « l’amitié du général de GAULLE sur laquelle on peut compter ». Il y avait une redistribution des cartes, des contacts étaient pris, notamment une première approche vers les pays du Golfe. Les pays arabes soutenaient la politique du Général de GAULLE, mais cette politique était sans doute plus ressentie par les peuples arabes eux-mêmes, les sociétés arabes et musulmanes se ressemblent entre elles, elles sont solidaires entre elles et ce qui les fascinait avant tout avec le Général de GAULLE, c’est l’image de libérateur de son pays.


En France, la politique arabe n’a pas eu le soutien d’une grande majorité qui ne comprenait pas les choix du général de GAULLE s’inscrivant dans une tradition d’indépendance, leçon capitale qui jalonnera toute la politique étrangère

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=12429
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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 18:12
http://www.solidariteetprogres.org/article6477.html
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Caricature du Parisien

jeudi 3 février

Paris, le 3 février 2011 – En s’engageant à présenter à nos deux Assemblées l’inscription dans notre Constitution du « principe » d’un équilibre budgétaire pour l’ensemble des administrations publiques, Nicolas Sarkozy se soumet à la loi des marchés financiers, du FMI et de la City. En effet, il s’agit d’une règle et non d’un principe, qui ne relève en rien d’un ordre constitutionnel, et son application livrerait notre économie pieds et poings liés au monétarisme dominant.


Tout d’abord, la Constitution ne doit pas incorporer des règles particulières concernant la politique budgétaire de l’Etat, au risque de devenir un fourre-tout, mais s’en tenir à de vrais principes. Celui énoncé dans son article 2 – « un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » – se suffit à lui-même. Le reste doit en découler.


Ensuite et surtout, l’équilibre budgétaire dans l’ordre monétariste actuel correspond à un étranglement de l’Etat, d’autant plus que celui-ci s’endette dans des buts clientélistes et pour maintenir un système financier destructeur. Il ne lui resterait donc rien pour faire son vrai métier, c’est-à-dire alimenter l’économie et équiper l’homme et la nature. Pour le faire, c’est à un système de crédit productif public qu’il nous faut revenir, animé par une banque nationale et reposant sur le principe d’une séparation entre banques d’affaires d’une part et banques de dépôt et de crédit d’autre part. C’est ce principe, connu sous le nom de Glass-Steagall, qui est essentiel et qu’il serait urgent de faire adopter par nos deux Assemblées, et non celui d’un équilibre financier, qui ne pourrait être atteint au sein d’un ordre monétariste dans lequel le réservoir fuit de toutes parts, sauf au prix d’une austérité sociale sans précédent.


En fait, ce que veulent le président de la République et ceux qui le soutiennent, c’est conserver l’ordre monétariste actuel en imposant cette austérité sociale, et en jouant leurs amis spéculateurs contre l’économie productive de plus en plus soumise à leur loi.


Il est aussi clair que Nicolas Sarkozy veut accuser ainsi le PS de « ne pas vouloir mettre d’ordre dans les finances publiques » et s’en prendre « à la gestion laxiste des collectivités locales ». Cet opportunisme politique, au moment où nous traversons l’une des pires crises de société et de civilisation de l’histoire, est pire qu’un crime, une idiotie.


Il est enfin révélateur que cette décision du Président vienne après la réunion de la commission présidée par Michel Camdessus, l’ancien directeur général du Fonds monétaire international. Il s’agit de l’aveu d’une orientation politique aujourd’hui partagée entre MM. Sarkozy et Strauss-Kahn, le successeur de M. Camdessus.


Je dis donc : Glass-Steagall, crédit productif public et retour de l’Etat républicain, et non équilibre budgétaire, ordre monétariste et austérité sociale imposée par une oligarchie. Sur le mur de la caverne politique, cela s’écrit : ni Sarkozy, ni Strauss-Kahn, une même politique conduisant au désastre, même si les couleurs sont apparemment différentes.

 

http://www.cheminade2012.fr/Reforme-constitutionnelle-Nicolas-Sarkozy-se-soumet-au-FMI?var_mode=calcul

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 17:59

http://tchadonline.com/


 

Washington, le vrai donneur d’ordres

 

 

par Bruno Odent

 

 

 

Barack Obama s’est adressé directement aux Égyptiens, soucieux de préserver quoi qu’il arrive l’influence de Washington sur l’Égypte, relais majeur de la politique US dans la région.


 

Les États-Unis feront tout pour conserver la mainmise sur l’Égypte même si la pression du soulèvement populaire les place sur la défensive. Le pays constitue une plate-forme géostratégique clé au Moyen-Orient, car il est à la fois l’un des principaux axes de passage du commerce mondial avec le canal de Suez et un soutien politique majeur à côté d’Israël dans la région. Le régime qu’ils ont installé depuis le début des années soixante-dix après la mort de Nasser tangue de toutes parts.


 

Veiller à ne pas perdre le contrôle sur le pays tout en donnant le change aux manifestants. C’est tout le sens de l’allocution de Barack Obama, mardi soir, quelques heures seulement après le discours de Moubarak signifiant qu’il n’était pas prêt à quitter le pouvoir avant la fin de son mandat à l’automne.


 

La forme prise par l’intervention d’Obama révèle la dimension urgente qu’a prise la question aux yeux de la Maison-Blanche mais éclaire aussi, ce faisant, la réalité de l’état de subordination totale du régime égyptien aux États-Unis. Le président Obama s’est adressé en effet directement aux Égyptiens, sur un ton rappelant le « Je vous ai compris » de 
De Gaulle, marquant un épisode célèbre de l’histoire de la France coloniale poussée dans ses retranchements. « Je veux, a souligné Obama, me montrer clair à l’égard du peuple d’Égypte et en particulier de sa jeunesse : nous avons entendu votre voix. »


 

Moubarak, qui faisait donner hier ses sbires contre les manifestants au Caire, apparaît ainsi encore plus crûment pour ce qu’il est : une marionnette de l’hyperpuissance. Ce n’est pas dans les allées du palais du dictateur égyptien que les vraies décisions sont prises mais bien à Washington.


 

Acculée, la diplomatie US met en avant le concept ambigu de « transition ». Celle-ci « doit être profonde, pacifique et commencer maintenant », a martelé le président des États-Unis. Il réussit ainsi le tour de force de prendre ses distances avec le despote qui s’accroche tout en prenant la précaution de ne pas le désavouer explicitement.


 

Des signaux sont envoyés en parallèle à ceux qui manifestent pour l’instauration de la démocratie. Mais le passif est très lourd au sein d’une opinion publique égyptienne, hostile de longue date à la politique de l’Oncle Sam en Irak ou en Palestine. D’où la volonté de ne pas abandonner des relais plus traditionnels au sein du régime.


 

Parmi eux, il y a l’armée, un pilier du système, l’une des plus importantes forces militaires du Moyen-Orient. Ses plus hauts gradés savent ce qu’elle doit à la « générosité » de Washington qui l’a « subventionnée » l’an dernier à hauteur de quelque 1,3 milliard de dollars (1 milliard d’euros). De quoi se garantir d’une « neutralité » revendiquée qui l’a conduite hier à regarder faire sans réagir les hommes de main de Moubarak.


 

Autre joker dans la manche de Washington : il a imposé à Moubarak qu’il crée un poste de vice-président et qu’il y nomme aussitôt Omar Souleiman. Un homme qui est l’un des principaux artisans de la mise sous influence de l’Égypte. Bien connu de la CIA, il a géré tous les dossiers sensibles, celui du conflit israélo-palestinien comme celui de la lutte contre l’islamisme, jouant un rôle lige dans l’affaire des transferts illégaux de prisonniers présumés terroristes (des États-Unis vers les prisons égyptiennes) où ils ont été débriefés de façon très spéciale par ses services. Un homme de toute confiance...

 

 

Sources L'Humanité

 

Posté par Adriana Evangelizt

http://nom666.over-blog.com/

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 17:54

Nicolas Sarkozy en joueur de 'Sim City'

Nicolas Sarkozy en joueur de "Sim City" | Montage Le Post

http://www.lepost.fr/article/2011/01/25/2382058_g20-la-france-va-jouer-a-sim-city.html

 

 

jeudi 3 février

 

Paris, le 3 février 2011 – La France et l’Allemagne viennent de se trouver marginalisées au sein du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), décrit par le traité de Lisbonne comme le ministère des Affaires étrangères de l’Europe.

 

La baronne Catherine Ashton, de la couvée Tony Blair, vient en effet de peupler ses services d’agents ou d’agents d’influence de l’Empire britannique. Soyons clairs : il ne s’agit pas des intérêts du Royaume-Uni et de son peuple en tant que tels, mais de l’empire financier et commercial de la City et de ses émanations en Europe du Nord.

 

Il est scandaleux que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel aient ainsi laissé dépouiller leurs pays, au sein même de cette Europe de Lisbonne dont ils ont été les accoucheurs et qui conduit au chaos financier et social faute de projet commun de développement mutuel.

 

 

http://www.cheminade2012.fr/L-Europe-se-soumet-a-l-Empire-britannique?var_mode=calcul

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 17:48

Egypte : une armée formée et équipée par le Pentagone
par Manlio Dinucci*


La mise en image de la situation actuelle en Egypte par les médias atlantistes assimile l’insurrection populaire à une guerre civile et érige l’armée en arbitre. C’est évidemment faux. Le régime du président Hosni Moubarak et son armée sont les produits de la politique des Etats-Unis dans la région et de leur soutien inconditionnel à Israël.


 


4 février 2011

Depuis
Rome (Italie)

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Pays
 Egypte

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La tribune des officiers supérieurs lors des exercices Bright Star 05/06 à Moubarak Military City. L’armée égyptienne est formée et équipée par les Etats-Unis pour mettre en oeuvre la paix séparée israélo-égyptienne.

L’image des chars d’assaut qui surveillent les centres névralgiques du Caire, entourés par la marée de manifestants, est emblématique. Ce sont des M1A1 Abrams, les terribles tanks états-uniens de dernière génération, qui sont fabriqués en Egypte sur la base d’un accord de coproduction. Ils symbolisent à quel point les Etats-Unis se sont engagés dans la construction des forces armées égyptiennes et l’ampleur de la confiance qu’ils ont accordée au régime de Moubarak. En trente ans, Washington lui a fourni des aides militaires pour une valeur d’environ 60 milliards de dollars, selon les chiffres officiels, à quoi se sont ajoutés d’autres financements secrets.

Actuellement le régime de Moubarak reçoit des USA environ 2 milliards de dollars annuels, se plaçant ainsi parmi les principaux bénéficiaires après Israël. La majeure partie de cette somme est dépensée dans l’achat d’armes états-uniennes. Comme leur valeur dépasse la disponibilité financière du gouvernement égyptien, celui-ci a accumulé une dette envers les Etats-Unis. Mais Washington a été généreux : en 1990, pour récompenser l’Egypte de sa participation à l’imminente guerre contre l’Irak, il lui a accordé une remise de dette militaire de 7 milliards de dollars. Dix ans après, il lui a concédé un crédit extraordinaire de 3,2 milliards de dollars pour la modernisation des forces armées : celles-ci ont ainsi pu acquérir 24 chasseurs-bombardiers F-16 de dernière génération, 3 batteries de missiles Patriot et d’autres systèmes d’armes avancés. Le Pentagone a en outre fourni aux forces armées égyptiennes des armes qu’il a en excédent, ou qui sont remplacées par d’autres de nouvelle génération, pour une valeur annuelle de centaines de millions de dollars. En même temps il a entraîné des officiers et des soldats égyptiens, surtout des forces spéciales, en organisant tous les deux ans l’opération Bright Star, une grande manœuvre qui se déroule en Egypte avec la participation d’environ 25 000 militaires états-uniens.

De façon significative, dans les commandements établis par le Pentagone à l’échelle mondiale, l’Egypte de Moubarak n’entre pas dans le Commandement Afrique (AfriCom), mais a été détaché du continent pour être annexé au Commandement Central (CentCom), dont l’aire de responsabilité couvre le Proche-Orient pétrolier. L’Egypte, explique le CentCom, « joue un rôle clé dans l’exercice d’une influence stabilisatrice au Proche-Orient », en particulier pour « faire face à l’instabilité croissante de Gaza ». Le CentCom continue donc à opérer en contact étroit avec les forces égyptiennes pour « bloquer les envois illicites d’armes aux extrémistes à Gaza, et pour empêcher que l’instabilité de Gaza ne se propage en Egypte et au-delà ». Le gouvernement égyptien, de fait, doit « faire face à une menace extrémiste interne ». L’aide extérieure états-unienne est donc « fondamentale pour renforcer le gouvernement égyptien ».

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L’US Army a formé les militaires égyptiens aux combats de rue (ici lors des exercices à Mubarak Military City). Le soutien stratégique de l’Egypte à Israël interdit toute forme de démocratie dans un pays où la population est majoritairement opposée au projet sioniste. Il exige l’organisation par les Etats-Unis d’une dictature militaire.

Dans ce tableau, le thème de la dernière manœuvre Bright Star est significatif : « Des opérations militaires en terrain urbain ». Dans la manœuvre, conduite en octobre 2009 sous la direction du Pentagone et avec la participation de forces spéciales états-uniennes, des forces égyptiennes ont été entraînées à combattre une guerre non pas dans le désert mais à l’intérieur d’une grande métropole. La Bright Star s’est déroulée dans la Moubarak Military City, le camp militaire construit exprès pour cette manœuvre, à quoi on a donné évidemment le nom du dictateur.

Tout est prévu, donc, pour affronter la « menace extrémiste intérieure ». Sauf le fait que celle-ci a pris les dimensions d’une insurrection populaire. Sauf le fait qu’on ne sait pas comment vont se comporter ces militaires, en grande partie conscrits, qui à bord des chars d’assaut états-uniens made in Egypt, devraient assurer que l’Egypte, une fois Moubarak déchu, reste dans la sphère d’influence états-unienne.


http://www.voltairenet.org/article168360.html

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 20:20
http://www.leuromag.com/Egypte-la-revolution-egyptienne-a-un-gout-amer_a5755.html
Egypte, révolution égyptienne
Egypte : Nous sommes en enfer

Le Caire, 2 février 2011. Il est 23h00 environ quand le président Hosni Moubarak prononce les dernières paroles d’une allocution télévisée dont les conséquences seront tragiques. Il annonce que la situation est grave, qu’il a entendu et compris les demandes du peuple, qu’il restera au pouvoir jusqu’à la fin de son mandat (septembre 2011), qu’il ne se représentera pas et qu’il mourra en terre d’Egypte.

Jusqu’à 23h00, le 1er février fut le plus beau jour de nos vies. Trois mots pour décrire le sentiment qui habite le cœur de tous les manifestants: liberté, égalité, fraternité.

Nous sommes privés d’Aljazeera en arabe depuis le 1er février et ce sont des appels de l’étranger qui nous préviennent du retour de la terreur à Alexandrie, au Caire et à Port Saïd. Des hommes de main du gouvernement, munis d’armes à feu, de bâtons et d’armes blanches se sont infiltrés dans les manifestations. A Alexandrie, l’armée présente sur les lieux pour assurer la protection des manifestants tente de s’interposer sans succès. Les coups de feu dissuasifs de l’armée n’ont aucun effet. L’armée se retire de la scène. Les hommes de main tirent sur les manifestants. Il y a des blessés, des morts, mais leur nombre reste encore inconnu.

Au même moment, dans les quartiers du Caire, les hommes et les adolescents qui assurent la sécurité et la propreté des quartiers sont ramassés de force par des hommes de main à bord de minibus banalisés.

Des coups de fils nous proviennent de toutes parts de nos amis qui habitent dans des zones isolées. Le compound de Wadi El Nakhil est attaqué à l’arme automatique par des hommes à bord d’une ambulance.

Vers 0h00, 1000 à 2000 hommes de main quittent Madinet Nasr, dans la périphérie du Caire, en direction de la place Tahrir. En chemin, des heurts violents avec les comités de sécurité populaires.

La télévision d’état poursuit une campagne  de désinformation massive sans précédent. Des manifestations pro-Moubarak sont mises en scène. Les slogans révolutionnaires sont détournés un à un à la faveur du président. La dernière allocution du président Obama demandant à Moubarak de quitter le pouvoir sur le champ est diffusée et traduite sur la BBC en arabe. La télévision égyptienne d’état dit tout simplement : La traduction que vous avez entendue était fausse et mensongère. Obama n’a nullement demandé le départ immédiat du président Moubarak.

Les manipulations et la cruauté sans borne de ce régime sont, semble t-il, comprises du monde entier. La BBC a annoncé hier soir la mort de 300 égyptiens depuis mardi 25 janvier. Pour nous qui sommes sur place ce chiffre est très clairement sous-estimé et grimpe, heure après heure, en toute discrétion.

Le retour des forces de l’ordre et la propagation d’hommes de main armés dans toute la nation nous font craindre un bain de sang. Il a débuté hier soir.

Les manifestants ont confiance en l’armée et souhaitent que celle-ci se déploie et augmente substantiellement ses effectifs pour les protéger de la barbarie et de la folie sanguinaire de ce régime.  

Propos recueillis par téléphone par Aya Wassef.

 

http://crisdegypte.blogs.liberation.fr/cairote/2011/02/egypte-nous-sommes-en-enfer.html

http://www.lesmotsontunsens.com/egypte-nous-sommes-en-enfer-9037

 

sur 

http://www.islamenfrance.fr/2011/02/03/legypte-a-la-une-de-la-presse-nationale-et-internationale/ :

 

1er jour : Des évènements révolutionnaires secouent le monde arabe et en particulier en Égypte 2 ème jour : Suivre en direct les derniers évènements [...]

wvs.topleftpixel.com J’ai fait des rêves sur le changement qui balaie le monde arabe, et sur les espoirs que les révolutions en Tunisie et en Égypte [...]

 

 

1er jour : Des évènements révolutionnaires secouent le monde arabe et en particulier en Égypte 2 ème jour : Suivre en direct les derniers évènements [...]

 

 

 

” Voici la copie d’un document confidentiel émanant du ministère de l’intérieur égyptien où il est demandé de mobiliser une milice armée de barres de [...]

 

 

 

 

Les sanglants affrontements qui ont opposé partisans du régime et manifestants anti-Moubarak ont fait la “une” de nombreuses publications en France et dans le monde.

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lefigaro www.islamenfrance.fr, islamenfrance.fr, elections cantonales, elections senatoriales, elections cfcm, l'islam en france, ramadan 2010, islam, musulman, mosquee, halal, voile islamique, coran, burqa, voile integral, israel, palestine, cfcm, uoif, islamisme, islamiste, religion, laicite, chretien, juif, ump, ps, fn, islamophobie, racisme, islamisation, immigration, violence

et

le seul qui  fait dans un registre différent :

LePoint de la semaine  …

le point couverture le spectre islamiste www.islamenfrance.fr, islamenfrance.fr, elections cantonales, elections senatoriales, elections cfcm, l'islam en france, ramadan 2010, islam, musulman, mosquee, halal, voile islamique, coran, burqa, voile integral, israel, palestine, cfcm, uoif, islamisme, islamiste, religion, laicite, chretien, juif, ump, ps, fn, islamophobie, racisme, islamisation, immigration, violence

” Monde – Egypte, Tunisie, Algérie : le spectre islamiste “

 

 

http://www.islamenfrance.fr/2011/02/03/legypte-a-la-une-de-la-presse-nationale-et-internationale/

 

 

 


18:02
Omar Sleimane: les jeunes détenus seront immédiatement libérés s'ils n'ont pas commis de délits

18:00
AFP: Un étranger a été battu à mort jeudi place Tahrir au Caire

17:57
Médias: les voyous du régime prennent d'assaut les hôtels et pouchassent les journalistes

17:55
Omar Sleimane: ni Moubarak ni son fils ne seront candidats aux prochaines élections présidentielles

16:44
TV d'état: le fils de Housni Moubarak a assuré qu'il ne briguera pas la présidence dans les prochaines élections

16:42
TV d'état: le vice président Omar Sleimane assre que toutes les clauses de la Constitution égyptienne peuvent être révisées

16:37
Arrestation de trois journalistes d'AlJazira au Caire

16:35
Médias: des milliers de d'égyptiens de la province Bahira se rassemblent pour manifester contre Moubarak






Egypte  |  Securite
Révolte des Jeunes:Les miliciens de Moubarak tirent sur les manifestants..

Egypte  |  Politique
L'Iran accuse les Etats-Unis de faire obstacle à la révolte égyptienne

Egypte  |  Politique
Quand la créativité des manifestants contourne l’oppression de Moubarak..

 

 

 

Le régime de Moubarak se veut réconciliant : manœuvre ou rétraction ?
  Cité par la télévision, le Premier ministre  Ahmad Chafic a précisé que "le dialogue avec l'opposition englobe des représentants des manifestants de la place Tahrir". Selon l'agence officielle Mena, le vice président Souleimane et Chafic "ont rencontré ce matin au siège du conseil des ministres un groupe de représentants et de chefs des partis égyptiens qui ont accepté de participer au dialogue national", sans plus de précisions. ... ... Plus


Arrestations,harcèlements,
violences policières :

De nouveaux cas se font jour d'arrestations et de harcèlements et violences policières, tandis que les Egyptiens se soulèvent pour la troisième journée consécutive. On parle aussi de morts mais les détails et le bilan exact restent imprécis.

Dima Al Khatib annonce :

3e JOUR du soulèvement égyptien : 1000 personnes arrêtées jusqu'à présent, selon les sources légales indépendantes 

Ahmed Abd El-Fatah tweete :

أخويا نقل مصاب من ش القصر العيني لمستشفي المنيرة وهناك ضابط قبض عليه
Mon frère a emmené un blessé du Qasr Ayni à l'hôpital Mounira et un policier l'y a arrêté

Shawky Ragab ajoute :

المدون عبدالرحمن عياش اعتقل من مظاهرات المنصورة واخبار عن انه يعيش ظروف قاسيه جدا فى مقر الامن
Le blogueur Abdulrahman Ayyash a été arrêté dans les manifestations de Mansoura et on dit qu'il subit quelque chose de terrible au siège de la police

Et @shmpOngO de noter :

Ils arrêtent dans les hôpitaux les manifestants blessés 

An Egyptian showing the bullet wounds on his back. Picture by Gigi Ibrahim

An Egyptian showing the bullet wounds on his back. Picture by Gigi Ibrahim

Gigi Ibrahim montre ces blessures sur cette photo et il tweete :

J'en ai sur le dos..ça fait encore mal  à bas les porcs !

Quant au reporter du Guardian au Caire Jack Shenker, battu et arrêté avec des manifestants au Caire, il envoie ce récit poignant pendant qu'il est enfermé à l'arrière d'un fourgon des forces de sécurité au milieu de dizaines de manifestants.

Tandis que Farrah rfait état de l'utilisation d'un “aérosol chimique jaune” sur les manifestants à Ismailia. Elle tweete :

Les forces centrales à Ismaley-ya sont en train d'arroser les manifestants avec un aérosol jaune qui leur donne le vertige et leur fait perdre l'équilibre 

Et Ian Lee, tweetant depuis une manifestation à Suez, écrit :

Des pierres partout dans l'air. Les manifestants chargent. Suez. On rapporte l'usage de munitions réelles.


A lire dans la même thématique
Suggestion de publications disponible dans la même thématique
http://www.leuromag.com/Egypte-la-revolution-egyptienne-a-un-gout-amer_a5755.html
.

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 19:35

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A 74 ans, le chef des services de renseignements égyptiens est l’homme le plus puissant du pays après le président. En charge des dossiers clés , présent dans les sommets de la Ligue arabe, il pourrait succéder à Hosni Moubarak.

Par CLAUDE GUIBAL Le Caire, de notre correspondante

.

Omar Suleiman -ici en 2005- vient d'être nommé vice-président égyptienne par Hosni Moubarak.

Omar Suleiman -ici en 2005- vient d'être nommé vice-président égyptienne par Hosni Moubarak. (REUTERS)

http://www.liberation.fr/monde/0101466380-omar-suleiman-l-ombre-du-caire

 

 

Le vrai visage de l'Occident,

le vrai visage du pouvoir égyptien

par eva R-sistons

 

 

Entendu sur France24,

Conférence de presse du Ier Ministre égyptien :

 

"Nous devons trouver la solution

qui assurera la stabilité"

 

La stabilité, ou la continuité (monnayée)

pour mener la même politique dictée par l'Etranger ?

Importance géo-tratégique de l'Egypte

(qui n'est pas la Tunisie)

avec le Canal de Suez, pour le pétrole,

et puis "élément de stabilisation"

dans une région qu' Israël entend modeler à sa guise,

au service des intérêts de l'Empire anglo-saxon,

cela ne présage rien de bon pour le peuple égyptien,

condamné, s'il ne va pas au bout de sa libération,

à subir l'ingérence étrangère

à son détriment.

 

Le Premier Ministre poursuit :

"Nous avons des devoirs vis-à-vis de la représentation érangère,

nous n'allons PAS porter atteine à notre réputation".

 

Des devoirs vis-à-vis du peuple,

ou vis-à-vis de l'Etranger ?

L'Etranger sera privilégié

au détriment du peuple,

de ses besoins, de ses aspirations, de sa volonté.

 

Il s'agit d'un terrible bras-de-fer

entre la volonté du peuple,

et les intérêts hégémoniques de l'Occident

contre les peuples et au profit de la Haute Finance.

 

L'Etranger veut maintenir le statut-quo,

avec une devanture différente

(propagande pour Suleiman, le vice-Président

homme fort du pays, allié des Etats-Unis et d'Israël),

donc changement dans le régime

et non changement de régime,

quitte à provoquer un bain-de-sang,

(ou une guerre civile)

ce dont l'Occident se moque éperdûmement.

 

Les USA, par la bouche d'Hyllary Clinton,

flattent l'Armée égyptienne pour mieux la tenir à leur merci.

Celle-ci, d'ailleurs, détient d'énormes privilèges,

notamment politiques, financiers et économiques.

 

Voilà le virai visage de l'Occident :

Soutien aux dictateurs,

politique contre les peuples,

défense des intérêts boursiers, financiers, industriels,

quels que soient les prix payés pour les autochtones.

 

 

Eva R-sistons

 

 

Révolutions arabes sur Alterinfo :

 

 

 

_________________________________________________________________________________________

 

 

Un fournisseur d'accès à Internet a permis aux Egyptiens de se connecter

 

 

L'actualité sur MichelCollon.info :

 

 

ALLONS ENFANTS DE LA PATRIE !
Entretien avec Saïd Bouamama. Pourquoi Sarkozy ne peut pas nettoyer la racaille au Karcher - Anissa Bouhoub
Les véritables raisons des émeutes de banlieues

Indigène, tu es. Indigène, tu seras. - Aurore Van Opstal
1ère, 2ème, 3ème, 4ème génération : indigènes à vie ?

L'IMPERIALISME DANS TOUS SES ETATS
Interview exclusive du président colombien : « Plutôt que de parler des véritables victimes » - Cédric Rutter
Et si Juan Manuel Santos arrêtait de mentir, que dirait-il ?

Le Bassin du Levant assiégé par Israël - Manlio Dinucci
L'Etat colonial prêt à user de la force pour s'accaparer de nouvelles ressources. Silence de l'ONU !

L'Otan tisse son réseau en Asie du Sud - M. K. Bhadrakumar
Comment trouver de bonnes raisons pour fabriquer des armes et faire la guerre

Le nouveau gouvernement du monde - George Crom
A quoi réfléchit-on dans les think-tanks?

BELGIQUE
Setca: des licenciements qui interpellent - Mateo Alaluf
Défense des travailleurs: faites ce que je dis mais pas ce que je fais!

Où en est-on dans l'affaire Ali Aarrass ? - Luk Vervaet
Sans nouvelles du ressortissant belge reconnu innocent mais extradé vers le Maroc. Bruxelles se tait toujours.

BRESIL, POUR LE MEILLEUR OU POUR LE PIRE ?
Le sous-impérialisme brésilien en Bolivie et Amérique latine- Mathias Luce
Emergence du Brésil: libération socio-économique ou nouvelle forme d'oppression pour l'Amérique latine ?

Bilan Lula : « Un social-libéralisme à la brésilienne » - Franck Gaudichaud
"Là où le Brésil va, l'Amérique latine ira..." Nixon avait-il raison?

La voie brésilienne - Emir sader
Socialisme ou libéralisme : où va le Brésil ?

OBAMANIAC
L'Etat de l'Union : Fidel Castro taille un costard à Barack Obama - Fidel Castro
God bless America ? « Dieu aura du mal de bénir tant de mensonges »

«Obama n'a jamais rien voulu changer» - Tariq Ali
« Obama est un très bon successeur, je suis très satisfait de la manière dont il dirige les USA. » Si c'est W. qui le dit !

ATTENTION MEDIAS !

Interdiction de la conférence avec Stéphane Hessel à l'ENS : quand la censure fait « débat » - Julien Salingue
Pourquoi les farouches défenseurs de la liberté d'expression n'ont pas réagi ?

L'AUTRE HISTOIRE

La sauvagerie de l'impérialisme états-unien - Noam Chomsky
Petit cours d'histoire sur le seul pays qui est né empire


>>> PROCHAINEMENT, SPECIAL PAYS ARABES EN REVOLTES >>> 

 

 

AVAAZ


Incroyable - presque un demi-million ont signé l'appel, Al Jazeera diffuse le nombre de signatures en Egypte, et le peuple tient bon! Faites suivre cet email, et cliquez ci-dessous pour téléphoner aux gouvernements, faire un don pour rétablir internet, et d'autres actions encore - maintenons la pression et allons jusqu'à 1 million!

Chers amis,



Dans les prochaines heures, les courageux manifestants égyptiens vont déterminer si la démocratie l'emporte sur la tyrannie en Egypte et dans toute la région. Ils ont lancé un appel à la solidarité internationale – à nous de répondre en masse et d'appeler nos gouvernements à prendre leurs responsabilités en les soutenant à leur tour:

Signez la pétition!

Des millions d'Egyptiens courageux font face en ce moment à un choix fatidique. Des milliers d'entre eux ont été emprisonnés, blessés et certains tués ces derniers jours. Mais s'ils persistent dans leur soulèvement pacifique, ils pourraient mettre fin à des décennies de tyrannie.

Les manifestants on lancé un appel à la solidarité internationale, mais la dictature en place a conscience de la puissance d'une telle union en cette période – ils essaient désespérément d'empêcher les Egyptiens de communiquer entre eux et avec le reste du monde, et ont pour cela coupé l'accès à internet et aux réseaux de téléphonie mobile.

Les réseaux par satellite et radio permettent encore de percer le black-out mis en place par le régime -- à nous d'inonder ces ondes par un gigantesque cri de solidarité montrant aux Egyptiens que nous sommes à leurs côtés, et que nous demandons à nos gouvernements de prendre leurs responsabilités en les soutenant à leur tour. La situation a atteint un point critique -- chaque heure compte -- cliquez ci-dessous pour signer le message de solidarité et faites suivre ce courriel:

https://secure.avaaz.org/fr/democracy_for_egypt_fr/?vl

Le pouvoir du peuple déferle au Moyen-Orient. En quelques jours, des manifestants pacifiques ont renversé la dictature tunisienne vieille de 30 ans. A présent, les soulèvements s'étendent en Egypte, au Yémen, en Jordanie et au-delà. Le monde arabe pourrait être en train de vivre sa chute du mur de Berlin. Si la tyrannie s'effondre en Egypte, un raz-de-marée démocratique pourrait déferler dans toute la région.

Le dictateur égyptien Hosni Moubarak a tenté d'étouffer la contestation. Mais avec un courage et une détermination incroyables, les manifestants continuent de descendre dans la rue.

Certaines pages de l'histoire sont écrites non pas par les puissants, mais par le peuple. Une de ces pages est en train de s'écrire. L'action des citoyens égyptiens dans les heures à venir aura un impact massif dans leur pays, la région et le monde entier. Encourageons-les en prenant l'engagement de nous tenir à leurs côtés dans cette lutte:

https://secure.avaaz.org/fr/democracy_for_egypt_fr/?vl

Les proches de Moubarak ont quitté le pays, mais celui-ci a fait appel à l'armée pour rétablir l'ordre dans la rue. Il a fait la promesse effrayante d'appliquer la tolérance 0 face à ce qu'il appelle le "chaos". Quelle qu'en soit l'issue, l'histoire va s'écrire dans les prochains jours. A nous d'aider à en faire un moment décisif qui montrera à tous les dictateurs de la planète qu'ils ne peuvent résister longtemps au courage d'un peuple uni.

Avec espoir et admiration pour le peuple égyptien,

Ricken, Rewan, Ben, Graziela, Alice, Kien et le reste de l'équipe d'Avaaz

Plus d'informations:

Les Egyptiens bravent le couvre-feu pour exiger le départ de Moubarak:
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110129.FAP4396/les-egyptiens-bravent-le-couvre-feu-pour-exiger-le-depart-de-moubarak.html  

L'Egypte coupée d'internet:
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/01/28/l-egypte-coupee-d-internet_1471708_3218.html

De la Tunisie à l’Egypte, un air de liberté: 
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2011-01-28-Egypte

Egypte : déploiement militaire massif au Caire, la tension monte:
http://www.rue89.com/2011/01/30/egypte-deploiement-militaire-massif-au-caire-la-tension-monte-187935

Amnesty International condamne la répression des manifestations:
http://amnesty.org/fr/news-and-updates/egypt-must-stop-crackdown-protesters-2011-01-26

La famille de Moubarak aurait fui l’Egypte:
http://algeriesoir.com/monde/270111-la-famille-de-moubarak-aurait-fui-legypte.html

Des activistes égyptiens postent régulièrement des mises à jours sur le blog suivant (en anglais): 
http://www.elshaheeed.co.uk

Campagne d'ACCESS pour la liberté d'internet en Egypte (site en anglais):
https://www.accessnow.org/page/s/help-egypt

 
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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 19:35
Lundi, 31 Janvier 2011 [Liste des articles]
 
 Révolution du monde arabe : Compte à rebours pour la disparition d’Israël… 

Révolution du monde arabe : Compte à rebours pour la disparition d’Israël…


La révolte du peuple égyptien continue malgré le couvre-feu et la répression. Nous sommes déjà à plus de 150 morts, des milliers de blessés, et autant d’arrestations. Le pouvoir de Hosni Moubarak ne peut compter que sur la police, l’armée et le soutien de l’étranger pour se maintenir au pouvoir. Un processus révolutionnaire est engagé, opposant d'un côté un pouvoir dictatorial corrompu, soutenu par Israël, les États-Unis et les gouvernements européens, et de l’autre le peuple égyptien. Ce mouvement de fond, qui concerne toute la société arabo-musulmane, en a surpris plus d’un par sa rapidité (une semaine aura suffi depuis le départ de Ben Ali pour que l’incendie se propage), et son extension (Égypte, Algérie, Jordanie, Yémen…). Il est trop tôt pour faire des prédictions en un moment où la situation évolue heure par heure, mais on peut déjà faire quelques observations.

Tous ces mouvements ont un point commun : ils combattent des dictatures solidaires d’Israël et ennemies de tous les peuples arabes. Tous ces régimes dictatoriaux ont été mis en place par l’Occident (États-Unis et Europe), armés par ces donneurs de leçons démocratiques, avec pour seul objectif final de protéger Israël et le sionisme.

Par-delà les causes objectives (misère, chômage, oppression…), il existe également une cause profondément politique. Les peuples arabo-musulmans n’acceptent plus d’être soumis et humiliés par des régimes au service de l’étranger, au service de ce système mondialo-financier dont les États-Unis – avec leur déficit colossal aux dépens du reste de la planète – sont le bras armé. Le centre politique et idéologique de ce système se trouve à Tel Aviv, et s’appuie sur le réseau mondial du sionisme et de ses lobbies. C’est contre cet ensemble dont les gouvernements européens font partie, que se soulèvent aujourd’hui les Arabes. Ces derniers ont compris, depuis longtemps, que tous les discours de l’Occident sur les droits de l’homme, la démocratie, la laïcité et autres belles paroles, ne servent qu’à les opprimer et à les désarmer spirituellement et politiquement, afin de maintenir au pouvoir des dictatures alliées d’Israël. C’est ce que l'Occident appelle hypocritement « la stabilité de la région ».

On a pu constater, aussi bien au sujet de la Tunisie que de l’Égypte, la retenue complice des gouvernements occidentaux quant à leurs « condamnations » de la répression. Il s’agit pour eux d’infiltrer le mouvement afin de le dévoyer, jusqu’à ce que l’on trouve des remplaçants « acceptables », plus présentables que les vieux dictateurs qui ont fait leur temps. Ils avouent eux-mêmes que l’essentiel n’est pas la justice pour les peuples arabo-musulmans, mais la « sécurité d’Israël » !

Et on les comprend… En effet, si ces régimes arabes au service du sionisme tombent, l’entité installée en Palestine n’en aura plus pour longtemps. Le compte à rebours a déjà commencé pour cette dernière colonie de peuplement qu’est Israël. De là l’importance de cette révolte, qui est en train de devenir une révolution. De là aussi la gêne d’Obama et Sarkozy. Que doivent-ils faire ?  Soutenir un bain de sang en Égypte, et perdre définitivement le peu de sympathie dont jouissent les États-Unis et leurs amis dans la région ?  Une telle solution ne ferait que déplacer le problème, et pourrait faire naître de nouveaux « Afghanistan » dans la région. Ou alors manœuvrer pour tromper à nouveau la population, en attendant que la situation se calme et ne s’étende pas ?  Soyons certains que toutes les provocations sont déjà mises en œuvre pour tenter de justifier l’intervention de l’armée. Et c’est pour effrayer l’opinion publique que l’on agite l’épouvantail des « islamistes ». Ces derniers, réels ou supposés, sont surtout stigmatisés car ennemis d’Israël.

Un nouveau pas très important a été franchi dans la lutte contre le sionisme. Cette fois, c’est toute une zone allant de la Mauritanie à la région du Golfe qui est touchée. Et ce sont les régimes traîtres, au service de l’USraël, qui tôt ou tard vont disparaître. Ces pays rejoindront alors tout naturellement leur camp : le Front de Résistance (Iran, Syrie, Liban et Résistance palestinienne) qui chaque jour donne l’exemple pour échapper à la défaite et à l’humiliation. On comprend donc l’inquiétude qui règne à Tel Aviv, et le Parti Anti Sioniste s’en réjouit !


Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

 

http://www.partiantisioniste.com/communications/revolution-du-monde-arabe-compte-a-rebours-pour-la-disparition-d-israel-0600.html

 

Israël est le cancer de la région. Tous les Etats, tous les peuples, tous les citoyens, sont sacrifiés au profit d'Israël. Destruction de pays (Irak par ex), bombardements et exterminations (Palestine occupée, Liban..), destabilisations (partout), fausses rumeurs (attentat Hariri), soutien de dictateurs (Egypte, etc)... que de souffrances, de destructions, de ruines, de blessés, de morts, de larmes..  à cause d'un seul Etat ! Le monde entier ouvre les yeux (cf persécution du grand Hessel.., lois liberticides - Gayssot par ex, contre la liberté d'opinion -, incitations à la haine et au racisme envers les Musulmans par exemple,  soutien de dictateurs - comme Moubarak.. -, interdiction du boycott d'Israël pourtant Etat meurtrier, criminel, violant lois et Droit, etc etc la liste est longue), et ne se fait plus d'illusion sur la dangerosité de ce pays fasciste, qui se crispe, se durcit... Et la main-mise du Crif sur l'Etat français, à travers Sarkozy et ses amis, est insupportable, elle menace l'indépendance de notre pays et son identité. Triste bilan, dont il faut absolument prendre conscience pour se libérer du joug mortel - les Médias aux mains des amis de cet  Etat verrouillent tout; C'est intolérable ! Informons partout....

eva R-sistons à l'intolérable

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 19:24


Les 4 vérités TELE-Matin France 2

 

 

 

 

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=6dgP9plFvqA#

 

 

Les 4 vérités

http://www.tariqramadan.com/Les-4-verites.html

Infrarouge - Egype, Tunisie, les meilleurs moments du débat

http://www.tariqramadan.com/Infrarouge-Egype-Tunisie-les.html

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 19:18

 

IRIB- Le porte-parole de la diplomatie iranienne a déclaré que les ingérences américaines, en Egypte, ont décuplé la colère et la haine des Egyptiens.


Réaction de l'Iran aux ingérences américaines, en Egypte

 

Ramin Mehmanparast a souligné que les Américains tentent d'empêcher la victoire du soulèvement du peuple égyptien. «L'envoi de l'ancien ambassadeur américain, au Caire, pour fomenter de nouveaux complots, intensifiera la colère et la haine du monde de l'Islam et celles du peuple égyptien», a-t-il ajouté. Mehmanparast, en dénonçant les ingérences de Washington, en Egypte, a réitéré que semer la discorde entre les Egyptiens est une politiques obsolète. Le porte-parole de la diplomatie iranienne a mis l’accent sur le maintien de la vigilance et de l'unité des Egyptiens, avant de conseiller aux autorités américaines de ne pas s'ingérer dans les affaires d’autrui et de respecter les droits des peuples et, notamment, le droit du peuple égyptien à déterminer, lui-même, son sort. Les protestations contre le régime de Moubarak, qui ont débuté, il y a 9 jours, et qui se poursuivent toujours, ont laissé des centaines de morts et de bless

http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/108526-r%C3%A9action-de-liran-aux-ing%C3%A9rences-am%C3%A9ricaines-en-egypte

 

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 19:16

Joumblatt: la bataille est ouverte avec les Chambres noires américaines ...

02/02/2011  
 
Le chef du PSP, le député Walid Joumblatt a déclaré: «La bataille n'est pas facile, mais elle est ouverte avec les Chambres noires américaines et libanaises qui résident dans les  hôtels de luxe à Paris et parmi les Forces du 14 Mars, elles  travaillent ensemble en parfaite coordination  et elles se bousculent pour contacter le président Mikati, pour empêcher la formation du gouvernement. "
Dans une interview accordée au quotidien libanais al-Akhbar,  Joumblatt a déclaré: «Il y a une tentative de faire croire qu’il y a des contacts  pour  perdre du temps et il faut  de protéger le gouvernement."
 
Il a ajouté Joumblatt: "Je ne comprends pas l'ouverture brusque de Amin Gemayel et de Samir Geagea, je me demande si elle est de bonne foi ou seulement pour gagner du temps.  Peut-être que Amin  veut envoyer des signaux à l'extérieur qu’il a d’autres motivations   qui le poussent à vouloir  participer. Pour Geagea il ne peut rien faire.  Il y a aussi Johnny Abdo, qui nous prédit de Paris qu’un tremblement de terre va frapper le pays. Je ne sais pas ce qu'ils veulent. Le président Mikati veut donner aux forces du 14 Mars la possibilité de participer, mais je pense qu'il y a quelque chose qui se prépare à l’extérieur, sa mission  n'est pas facile du tout. "

 
Il a souligné  que «  le gouvernement Mikati ne compte pas abolir le  TSL car personne peut l’annuler hormis  le Conseil de sécurité, nous devons travailler pour éviter les conséquences néfastes de l'acte d'accusation, c’est tout ce qui est demandé".


Joumblatt a salué le centrisme du premier ministre désigné et du président de la république : "Quelque part ils représentent l’intermédiaire , ils veulent un gouvernement sérieux et efficace, contrairement aux rumeurs lancées par le 14 Mars et Marwan Hamadé, que ce sera un gouvernement d'un nouveau système de sécurité, ou celui de walii al-fakih" .


Par ailleurs, Joumblatt a annoncé son opposition à la demande du 14 Mars de participer dans le gouvernement de Mikati sur la base de traiter  la question des armes de la résistance : "Permettez-nous Samir Geagea la question des armes de dialogue est une question  interne et n’est discutable qu’à travers la table de dialogue.."


Joumblatt a répondu à ceux qui disent que ce qui est arrivé est un coup d’Etat: «Ce n'est pas un coup d'Etat, mais un retour de la situation à la normale , le Liban est de la sécurité  de la Syrie et la Syrie est de la sécurité du Liban, cette corrélation constituent une base essentielle des Accords de Taëf, parrainé par RafikcHariri, ainsi que le roi Fahd et la Syrie, sous les auspices des Etats-unis.."

 

http://www.almanar.com.lb/newssite/NewsDetails.aspx?id=172027&language=fr

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 19:11
Les projets obscurs de la FEMA - USA

(article de 2008, mais sur un sujet intéressant, la FEMA - note d'eva)

Et surtout quand la FEMA vous proposera de vous sauver la vie ! FUYEZ !

 

La chute de Jefferson
L
es projets obscurs de la FEMA

the_road_to_guantanamo.jpg

Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la défense américaine, sous couvert de ses services de protection civile, conçoit des plans militaires dont certains prévoient des systèmes de camps de détention en mesure d’accueillir des milliers de personnes en cas de crise majeure. Parallèlement, de nombreuses lois liberticides ont régulièrement été promulguées par les présidences américaines successives. Quelle est la raison d’être de ces camps ? Le gouvernement américain est-il en passe de devenir un Etat police dirigé par une dictature militaire ? Karmapolis fait le point sur ces programmes obscurs de gestion des masses.

Nous aimerions croire que les camps de concentration font partie d'une sombre page de notre histoire. Que, depuis bien longtemps, il n’y a plus de place pour les dictateurs dans nos sociétés occidentales. Que nous sommes à l'abri des extrêmes. Mais les erreurs d’hier pourraient bien se reproduire aujourd’hui. En témoigne cette affaire, amplement documentée, qui rapporte l'existence de plus de 600 camps d'internements civils disséminés aux quatre coins des Etats-Unis. Des camps entourés de miradors. Des camps desservis par des voies ferrées, par la route et parfois même par un aéroport. Des camps vides, mais gardés 24h sur 24h par du personnel militaire. Des camps qui abritent des wagons ressemblant étrangement à des convois de déportation. Des camps dormants qui se languissent d'accueillir, mais d'accueillir qui?  Et pourquoi ?

De nombreuses photographies et films circulent sur Internet. Des témoins décrivent ce que les activistes tendent à considérer comme de véritables sites concentrationnaires. Certains n'hésitent d'ailleurs pas à les comparer aux tristement célèbres camps nazis. Un film (1) tourné à Beach Grove dans l'état d'Indiana montre l’un d’entre eux. La voix off décrit : « Nous nous trouvons dans un immense parking. Nous sommes entourés d’une clôture dont la partie supérieure est coiffée de fils barbelés. Sur le toit du bâtiment opposé se trouve une caméra de surveillance dirigée sur le parking. Des manches à air ont été installées pour diriger des hélicoptères. Toutes les mesures de sécurité prises ici sont particulièrement inhabituelles car il s’agit d’une région très peu touchée par le crime et ce site, qui n’est finalement rien d’autre qu’une ancienne station de réparation de trains, ne contient aucun objet qui vaille la peine d'être volé. A côté du parking, vous pouvez voir un immense bâtiment en briques qui serait approprié pour du traitement industriel. A côté de celui-ci, il y a un accès direct à la voie ferrée, elle-même « contenue » entre deux clôtures. Un train en dépôt arbore les inscriptions « US Army ». Une multitude d’entrepôts sont visibles de l’autre côté du parking. Ce site est supposé avoir été fermé en 1993 afin d’être rénové. Il a d’ailleurs bénéficié de 7 millions de dollars de la part du gouvernement fédéral. Les manches à air et les marques au sol sont présentes partout sur le site. Un seul petit bâtiment permet d’entrer dans la zone protégée. (NDA : l’équipe entre). Ici, à l’intérieur, regardez mieux les tourniquets. Ils sont activés électroniquement.  Ce sont des barreaux de prisons (NDA, c’est un système d’accès au compte-goutte). Les travaux de rénovations qui ont été effectués consistent en l’installation de miradors, de tourniquets électroniques et des revêtements en béton. En outre, des lieux n’ayant jamais été chauffés ces 20 dernières années bénéficient maintenant de chauffages. La partie supérieure des miradors est courbée vers l’intérieur afin d’empêcher les gens de sortir. A côté de la voie ferrée, entre les clôtures, sur les quais, il est indiqué « Red Zone » et sur la clôture sont attachés de petites pancartes numérotées et séparées les unes des autres par intervalles courts et réguliers comme s’il était prévu d’y  aligner des personnes à la sortie d’un wagon. La présence des manches à air confirme qu’il faut s’attendre à un trafic aérien soutenu sur toute la zone. Et là haut, se trouve une imposante antenne radio. Plus loin, dans la zone des entrepôts, il y en a un dont l’entrée est visible, là aussi, le tourniquet constitue le seul accès vers l’intérieur. Toutes les fenêtres et les portes des entrepôts ont été condamnées et à l’extérieur, de toutes nouvelles conduites de gaz ont été construites. Regardez, tandis que nous filmons, un hélicoptère noir vole au-dessus de nous, il observe ce que nous faisons. Les lignes et les conduites de gaz courent tout le long des bâtiments et aboutissent dans de grands fourneaux. On trouve pas mal d’équipements de l’armée ici. On a aussi observé des zones référencées « Green zone » et « Blue zone », chacune très grande et capable de détenir beaucoup de personnes. Les voies ferrées ont été complètement refaites par endroits. Une grande tour de contrôle domine le camp et quatre haut-parleurs y sont accrochés. »

Derrière ces camps se dresse la FEMA (Federal Emergency Management Agency), l’agence gouvernementale chargée de la prévention et de la gestion des catastrophes naturelles. Depuis le début des années 80, celle-ci a connu de nombreuses transformations significatives qui ont fait d’elle une institution aujourd’hui incontournable en matière de gestion des urgences. Bien qu’elle ait été créée pour protéger les civils des catastrophes naturelles, sa mission, maintes fois redéfinie par le gouvernement, se concentre à l’heure actuelle sur la prévention des risques liés au terrorisme. Les changements d’objectifs survenus au fil de l’existence de l’agence ont permis de loger protection et défense civiles à la même enseigne. Une alliance consolidée par l’intégration de la FEMA au nouveau Département de la Sécurité Intérieure (Department of Homeland Security) créé en 2003 par l’administration Bush.
La gestion des urgences est un créneau derrière lequel se profilent beaucoup de possibilités. En effet, quelque puisse être la nature de l'urgence, la menace qu’elle entraînerait pour la continuité du gouvernement américain justifierait la déclaration de la loi martiale qui, elle-même, propulserait la FEMA à la tête du pays. Une fois le gouvernement provisoire instauré, les lois d’exception seraient activées, ainsi que les programmes impliquant les camps d’internements civils. La planification du fonctionnement de l'Etat en cas de crise nationale dépend donc de toute évidence d'une stratégie qui, dans ce cas-ci, a été élaborée dans le cadre d'un plan militaire bien ficelé.

Un plan pour contrôler les masses et emprisonner les dissidents

Les camps de concentration n’ont jamais cessé d’exister. L’idée fut d’abord naturellement importée outre-Atlantique. En effet, après la Seconde Guerre Mondiale, le Congrès américain ratifia un système de camps de détention qui faisait partie du Internal Security Act de 1950, une loi prévue pour lutter contre l’infiltration des communistes aux Etats-Unis. Ce système fut repris par la FEMA lors de sa création en 1979 et ensuite par le Département de Sécurité Intérieure en 2003. Les premières unités furent établies dans le cadre du plan d’urgence Security Portfolio qui, mis en œuvre, permettait au Président Truman de suspendre la Constitution et au FBI d’arrêter jusqu’à 20.000 personnes destinées à être placées en détention sans passer par la case procès.  Le FBI était également en charge d'établir les camps et de dresser des listes de surveillance reprenant les noms d'individus considérés dangereux pour la sécurité intérieure du pays. Depuis, les plans auraient mûri et les listes auraient été mises à jour.  

Il faudra attendre 1987 pour que l’existence des camps soit portée à la connaissance du public. Cette année-là fut marquée par le scandale IRAN-CONTRA, une sombre affaire de vente d'armes à l'Iran dont les profits furent utilisés pour financer illégalement les Contras, une organisation terroriste de droite au Nicaragua. Une Commission d’enquête fut établie. Sur le banc des accusés se trouvait le Colonel Oliver North, un personnage clé dans l’affaire qui nous intéresse puisqu’il était l’architecte d’un plan militaire de défense civile, le plan Rex 84, commandé par nul autre que le directeur de la FEMA, Louis Giuffrida.

Rex 84 était une initiative conjointe de la FEMA et du Département de la défense qui mettait en scène une agitation civile conduisant à une situation d’urgence nationale. En 1984, durant des exercices de simulation, les militaires furent habilités à déclarer la loi martiale et à mettre en place un gouvernement accrédité pour ordonner des mouvements de population tant au niveau régional que national. Cette mise en situation prévoyait l’emprisonnement de 400.000 personnes et leur déportation dans des camps d'internements. A l'époque, les artisans de Rex 84 invoquent le danger d'une traversée massive de réfugiés en provenance d’Amérique centrale ou du Mexique. Cependant, cette version dissimule un plan obscur visant la détention de dissidents politiques étasuniens et dont la particularité est de fonctionner grâce à une série de lois d'exceptions émises entre 1969 et 1984. Ces lois fournissent tous les ingrédients à la mise en place d'une dictature : suspension de la Constitution, augmentation de la surveillance des citoyens et limitation de leur liberté de mouvement, enregistrement de tout homme, femme et enfant, saisie des propriétés individuelles, organisation et contrôle des moyens de production et des flux financiers, rappel des forces  militaires détachées, saisie et contrôle de tous les moyens de transport, régulation des entreprises privées et limitation des voyages. A ces éléments s'ajoute une autre loi stipulant cette fois qu'en cas d'urgence nationale, le Congrès ne peut intervenir sur les affaires d’Etat durant les 6 premiers mois.

Ces 12 dernières années, plusieurs contrats de construction de camps de détention ont été signés entre le gouvernement américain et diverses entreprises. Le prétexte d’une arrivée massive de réfugiés en provenance des pays limitrophes des Etats-Unis semble bien fonctionner puisqu’il reste une excellente façon de justifier lesdits contrats. 

Contrats juteux dans l’industrie de la construction

Début 2006, la presse américaine annonce que Kellogg Brown & Root, une filiale d’Halliburton, un groupe de bâtiments et travaux publics, a obtenu un contrat de 385 millions de dollars avec L’Armée de Corps des Ingénieurs, un montant destiné à la construction de camps de détentions. Dans le New York Times, Jamie Zuieback, la porte-parole de l’Immigration et du Renforcement des Douanes déclarait à ce sujet : « c’est le genre de contrat qui pourrait être utilisé dans une sorte d’immigration de masse ». Et d’ajouter que Kellogg Brown & Root ne construirait les centres qu’en cas d’urgence extrême telle qu’une arrivée massive de Cubains sur le territoire américain. Elle soulignait par ailleurs que les camps ne seraient peut-être d’ailleurs jamais construits si la nécessité ne se présentait pas. Pour Clayton Church, porte-parole de l’Armée de Corps des Ingénieurs la question était claire : « si des clandestins arrivent massivement aux Etats-Unis, comment allons-nous les nourrir, les loger et les protéger ?  C’est pour cela que ces contrats existent ». Selon lui , les centres pourraient être d’anciens sites militaires inutilisés ou des structures temporaires d’une capacité de 5000 personnes par  unité. A noter que Kellogg Brown & Root avait, d’une part, bénéficié d’un contrat similaire pour la période 2000-2005 et, d’autre part, d’un contrat visant la construction d'unités pénitentiaires en Afghanistan et en Irak.

Quelques années auparavant, Phil Schneider, un ancien ingénieur du gouvernement impliqué dans l’élaboration de bases militaires souterraines secrètes, attirait déjà l’attention de son public sur l’existence de ce type de contrat. En effet, peu avant sa mort, lors d’une conférence tenue en mai 1995 à Las Vegas, il expliquait avoir rencontré un employé de la Gunderson Steel Fabrication, une entreprise spécialisée dans la construction de trains et de voitures ferroviaires : « Un jour, il vint me voir, très perturbé en m'affirmant "qu'ils construisaient en fait des wagons pénitentiaires ". Il était nerveux. Gunderson, affirma-t-il, a un contrat avec le gouvernement fédéral qui prévoit de construire près de 107.200 wagons de transport de prisonniers tout équipé chacun de 143 paires de menottes. Il y a en fait 11 sociétés sous-traitantes dans ce gigantesque projet. Gunderson a probablement reçu une somme de 2 milliards de dollars pour ce contrat. Les aciéries Bethlehem ainsi que d'autres fournisseurs sont impliqués dans cette affaire. Cet homme m'a montré l'un de ces wagons de transport de prisonniers qui était stationné sur une voie de service au nord de Portland. Il avait raison. Si vous multipliez 107.200 par 143 et par 11, vous obtenez un chiffre avoisinant les 15 millions. Ce chiffre correspond sans doute au nombre d'individus qui entreront en dissidence avec le gouvernement fédéral. (…) Je crois aussi que le gouvernement américain mène une véritable stratégie afin de mettre en esclavage le peuple américain. Je ne suis pas un très bon orateur et je ne me tairai que lorsque l'on me tirera dessus car il me semble indispensable de révéler (…) l'existence de ce genre d'atrocité. »

 

Le gouvernement fédéral américain est suspecté d’avoir commandé la construction de plus de 100.000 wagons de transport de prisonnier dont la finalité reste mystérieuse.
(source de l'image : Issues and Alibis)


Selon tbrnews.org, il semblerait que le Département de la Sécurité Intérieure ait également commandé à la société israélienne Israeli Prison Systems, la construction de 110 camps d’internement dans des régions inhabitées des Etats-Unis, ainsi qu’en Alaska. En juin 2007, l’entreprise israélienne aurait eu fini de construire 65 camps s’ajoutant aux 600 déjà existants. Cette information reste difficile à vérifier. Néanmoins Naomi Klein, une journaliste activiste indépendante, a écrit : « Gaza, plus qu’une prison, un laboratoire pour un monde-forteresse (2) », un article qui démontre qu’Israël utilise la population palestinienne entière pour mettre au point son industrie d’équipement de sécurité destinée à être vendue dans le monde entier. Ces révélations confirment l’éventualité d’un lien contractuel entre le gouvernement américain et Israeli Prison Systems.

Le tableau se complète peu à peu : il existe donc des contrats pour construire des camps de détention et un plan militaire pour les faire fonctionner. Existe-t-il des camps actifs ? En fait, dans une certaine mesure, les camps de détention des prisonniers de guerre actuellement utilisés à Guantanamo par exemple sont de type concentrationnaire. Ceux-ci donnent d'ailleurs un aperçu du comportement des militaires lorsque carte blanche leur est donnée.

Abou Ghraib et Guantanamo, des modèles pour la FEMA ? 

Les associations de défense des droits de l'homme se sont régulièrement insurgées ces dernières années contre les conditions de détention des prisonniers de guerre dans les centres pénitenciers américains.

Début 2004, des photos prises par des soldats américains dans la prison d'Abou Ghraib, située en Irak créent le scandale. La presse internationale diffuse les images de prisonniers torturés, attachés par des câbles électriques, obligés de poser nus et menacés par des chiens de garde. Dans un rapport publié la même année, Amnesty international dénonce : « Les exactions ne se sont pas produites seulement à Abou Ghraib. De nombreuses personnes détenues sur les bases aériennes de l’armée américaine à Bagram et Kandahar en Afghanistan ont déclaré avoir été soumises à des actes de torture et d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants lors de leur détention ; l’administration américaine n’a pas non plus respecté les Conventions de Genève en ce qui concerne les détenus de Guantánamo. (…) Un ancien prisonnier de Guantánamo, Wazir Mohammad, a parlé à Amnesty International d’un usage excessif et cruel des chaînes aux pieds et des menottes aux mains, de la privation de sommeil et de l’obligation qui lui était faite de ramper à genoux, de sa cellule à la salle d’interrogatoire, au cours de sa détention en Afghanistan. À Bagram et Kandahar, il avait été détenu au secret, sans jamais avoir la possibilité de contester la légalité de sa détention, sans avocat et sans contact avec sa famille. (…) Un autre ancien détenu de Guantánamo, Walid Al Qadasi, a été détenu au secret dans un centre de détention à Kaboul. Il a expliqué que les prisonniers appelaient leur première nuit d’interrogatoire par des agents américains « la nuit noire ». Il a déclaré : « Ils ont découpé nos vêtements avec des ciseaux et nous ont photographiés nus...ils nous ont menotté les mains derrière le dos, nous ont mis un bandeau sur les yeux et ont commencé à nous interroger ... ils m’ont menacé de mort, m’ont accusé de faire partie d’Al Qaida. » Selon lui, on privait les détenus de sommeil, notamment en leur mettant de la musique très fort. Une personne ayant travaillé à Guantánamo a déclaré à Amnesty International que la quasi totalité des détenus avec qui il avait eu des contacts, lui avaient dit avoir été victimes de sévices physiques a Kandahar ou à Bagram. Cette personne n’a montré aucune surprise face aux informations en provenance d’Irak et a expliqué que les violences physiques en Afghanistan semblaient faire partie du processus de préparation des détenus aux interrogatoires et à la détention. (…) Parmi les exemples cités, on a noté des coups de pied et de poing donnés aux détenus ; le fait de sauter sur leurs pieds nus ; de forcer les détenus à prendre diverses positions sexuelles explicites pour les photographier ; de faire monter un détenu entièrement nu sur un carton, un sac de sable sur la tête et d’attacher des électrodes à ses doigts, à ses doigts de pieds et à son pénis pour mimer la torture électrique ; de mettre un collier de chien ou une laisse au cou d’un détenu entièrement dévêtu et de le prendre en photo avec une femme soldat posant près de lui. »

Le journal Le Monde publiait, en octobre 2004, le témoignage de la dernière femme du camp d’Abou Ghraib, Houda Al-Azzawi, une femme d’affaire irakienne : "Je suis arrivée à Abou Ghraib le 4 janvier 2004. On m’a donné le matricule 156283 et une cellule de 2 m-. J’y ai passé 197 jours et subi trente interrogatoires. (…) Le scandale des photos d’Abou Ghraib, je ne l’ai appris qu’à ma sortie. Elles n’ont pas été prises dans notre section, mais nous avons tous été témoins de scènes similaires, ou pires. J’ai vu des hommes à qui les soldats faisaient rentrer de force des bouteilles d’eau dans le derrière."

Le Président Bush déclarait 2 ans plus tard que la prison d'Abou Ghraib était la plus grosse erreur des Américains en Irak. Onze soldats furent jugés et condamnés, mais étonnement tous les hauts gradés furent blanchis.

Au sortir de Guantanamo, les témoignages se succèdent aussi. Le rapport d’Amnesty International sur un ex-détenu est représentatif du modus operanti de l’armée américaine : « Sami al Hajj a été détenu au Pakistan du 15 décembre 2001 au 7 janvier 2002. Son passeport lui a été confisqué, ainsi que sa carte de presse et son visa pour le voyage en Afghanistan. Le 7 janvier, il a été remis aux autorités des États-Unis qui l’ont transféré à la base étasunienne de Bagram en Afghanistan. Sami al Hajj a décrit les seize jours de détention qu’il a passés à la base de Bagram comme les pires de sa vie. Il a, dit-il, été violemment torturé, agressé par des chiens, enfermé dans une cage placée dans un hangar à avions glacial ; les rations alimentaires étaient insuffisantes et la nourriture était souvent gelée. Il a ensuite été transféré à Kandahar où les sévices ont continué. Sami al Hajj décrit comme suit les traitements qu’il y a subis : Il a été agressé sexuellement par des soldats étasuniens, qui ont notamment menacé de le violer. Il a été contraint de garder des positions douloureuses forcé de rester agenouillé sur des sols en ciment pendant de longues périodes. Il a été régulièrement roué de coups par ses gardiens. On lui a arraché un à un tous les poils de sa barbe. Il n’a pas été autorisé à se laver pendant plus de cent jours et il était couvert de poux. Sami al Hajj a été transféré à Guantánamo le 13 juin 2002. Pendant toute la durée du vol il est resté enchaîné, bâillonné, la tête recouverte par une cagoule. S’il s’endormait les soldats le frappaient sur la tête pour le réveiller. À Guantánamo Sami al Hajj n’a pas cessé d’être interrogé sur les liens éventuels existant entre ses employeurs et les islamistes extrémistes. Il a dit que lors de son premier interrogatoire il avait été privé de sommeil pendant plus de deux jours. (…) Il affirme avoir été soumis à toute une série de mauvais traitements et avoir été privé de soins médicaux :  des gardiens ont brisé une de ses rotules en la frappant violemment avec leurs pieds. On lui a administré des coups sur la plante des pieds. À son arrivée à Guantánamo, des chiens de l’armée ont été utilisés pour l’intimider. Il a été l’objet d’insultes racistes et ses périodes de détente ont été réduites parce qu’il était noir. Avant d’être autorisé à voir les agents de renseignement soudanais venus à Guantánamo pour l’interroger, il dit avoir été enchaîné et aspergé de gaz poivre. »

Des récits comme ceux d'Abou Ghraib et de Guantánamo, il y en a pléthore. Cependant, ils ne montrent que la partie visible de l’iceberg. Il semblerait que les camps de détentions des prisonniers de guerre soient de gigantesques laboratoires humains où seraient expérimentées de nouvelles technologies visant à altérer et manipuler la conscience humaine.  Dans un article publié par le Nouvel Observateur en décembre 2004, l’avocat Jacques Debray dévoile que ses clients, Nizar Sassi et Mourad Benchellali, deux ex-détenus de Guantánamo, ont l’impression d’avoir été victimes d’expérimentations : «Nizar m’a raconté qu’ils avaient aussi été enfermés dans une pièce équipée d’une glace sans tain où il faisait extrêmement froid. Ils ont aussi raconté qu’il existait des pièces où était diffusée de la musique ultra-violente. Une fois, suite à la prise d’un de ces médicaments, il a perdu connaissance et a eu l’impression d’être resté un ou deux jours inconscient. Ils ont aussi eu des injections. Ils ne savaient pas quel genre de médicaments on leur donnait, mais tous deux ont affirmé qu’un de leurs co-détenus avait été couvert de boutons après avoir pris un de ces médicaments, et plus largement ils se demandaient s’ils n’étaient pas victimes d’expérimentations. Les fioles qui contenaient les médicaments portaient des numéros, et un médecin passait les voir pour leur demander quels effets avaient les médicaments. Ils n’ont pu voir le médecin, en dehors de ces questionnaires, qu’à une ou deux reprises, parce qu’à Guantanamo tout fonctionnait sur le système de récompense. Nizar a par exemple été contraint d’attendre un an pour voir un dentiste. Il y avait à Guantanamo un nombre impressionnant de psychiatres (…) il existe des unités réservées à ceux qui étaient devenus fous.»

Les psychologues de la Behavioral Science Consultation Team (BSCT) étudient la personnalité des prisonniers pour cerner leurs faiblesses et les signaler à leurs futurs tortionnaires.

Ces expériences sont conduites par un groupe de psychologues connu officiellement sous le nom de Behavioral Science Consultation Teams (BSCTs) (3). Ses méthodes ont été observées par le FBI qui fut chargé de mener l'enquête à Guantánamo à la suite des allégations propagées dans la presse internationale.  En vertu de la loi sur la liberté de l'information, l’American Civil Liberties Union (ACLU) est parvenue à obtenir des échanges d’emails du FBI sur ce sujet. Certains d’entre eux sont disponibles sur le site du Centre des droits humains de l'Université du Minnesota. Dans une note référencée FBI 2776, on peut lire : «Une fois que les détenus sont identifiés, ils deviennent des projets. (…) J’ai rencontré  le BISC (Biscuit) (NDA : jeu de mots désignant le BSCT), ce sont des personnes d’une grande ressource. Ils savent tout de chaque détenu, à qui ils parlent, qui sont les chefs, etc. (…) Nous nous battons toujours avec le DHS (NDA : Département de la sécurité intérieure) qui quotidiennement a un impact négatif sur ce que nous essayons de faire. Hier soir, j’observais une interview (…) la pièce adjacente, observable depuis la cabine de contrôle, était occupée par deux enquêteurs du DHS montrant à un détenu des films pornographiques homosexuels et utilisant un stromboscope dans la pièce.»

 

Les prisonniers du  centre pénitencier de Guantanamo ont été soumis à de nombreux sévices physiques et psychologiques dénoncés par les organisations internationales de défense des droits de l’homme. Parmi les sévices subis par les prisonniers du camp pénitencier de Guantanamo, l’isolement mental par la privation des sens.

 

Guantánamo et tous les autres camps situés au Moyen Orient font partie d’une seule et même réalité, non d’une fiction. Le corps militaire soutenu par le Président en personne s’autorise à bafouer les droits de l’homme au nom de la démocratie. Et bien qu’une partie des exactions révélées ces quatre dernières années ait été discrètement reconnue par le Président Bush et que celui-ci se soit très timidement excusé, sa sincérité semble difficile à croire d’autant qu’aucun haut gradé n’a été jugé coupable devant un tribunal. Les soldats américains auraient-ils agi en électrons libres ? Sans ordres ? Sans consentement de la hiérarchie ? En avril 2005, Reed Brody, conseiller juridique de Human Rights Watch déclarait : “Si les Etats-Unis veulent effacer les horreurs d’Abou Ghraib, ils doivent poursuivre ceux qui, en haut lieu, ont fermé les yeux sur les exactions ou les ont ordonnées. Ils doivent par ailleurs révéler les choses que le président a autorisées. Washington doit répudier une fois pour toutes les mauvais traitements perpétrés sur les détenus au nom de la guerre contre le terrorisme.”. Moins de deux semaines après ces conclusions, le Président Bush, sur recommandation du secrétaire de la défense Donald Rumsfeld, rétrograda Janis Karpinski qui supervisait 17 prisons américaines en Irak. Celle qui fut la générale de réserve à Abou Ghraib a nié avoir été au courant des tortures qui, selon elle, ont été autorisées par les renseignements militaires. Une information récemment confirmée par les soldats ayant écopé de plusieurs années de prison (4).

En outre, en 2006,  Bush reconnaissait pour la première fois l'existence de centres de détention secrets gérés par la CIA à l'extérieur des Etats-Unis. Selon le journal Le Monde, il ne niait pas l'usage de moyens musclés pour obtenir des renseignements et les justifiait même en invoquant le nombre d'innocents que ceux-ci avaient permis de sauver.

A la lecture des informations diffusées par des médias reconnus, il y a lieu de penser que l'existence d'un régime gouvernemental secret aux pratiques "parallèles" existe. Si tel est le cas, pourquoi le gouvernement américain se priverait-il de réserver le même sort aux personnes qu'il jugerait coupables de faits arbitrairement qualifiés de subversifs ? Pour les activistes, Guantanamo et Cie pourraient bien servir de modèles aux camps de la FEMA.

Annihiler les libertés individuelles, une histoire de longue date

Les Etats-Unis sont-il en passe de devenir une dictature militaire? La politique américaine menée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme pourrait-elle inspirer la politique intérieure ? Depuis plus de 50 ans, le gouvernement s’atèle à supprimer les libertés individuelles sur son propre sol en promulguant régulièrement des lois d’exceptions. La première d’entre elles remonte aux années soixante. Les agitations civiles liées à la guerre du Vietnam conduisirent le Président Nixon à signer un décret présidentiel (5) qui déléguait les fonctions de planification d’urgence au département fédéral ainsi qu’aux agences fédérales, intégrant ce domaine d’action dans la sphère gouvernementale. 

Ensuite, en 1976, l’administration Ford émît une loi (6) visant à investir la FEPA (Federal Emergency Preparedness Agency), prédécesseur de la FEMA, d’une mission au caractère interpellant : développer des plans visant, en situation d’urgence, à établir un contrôle gouvernemental sur les mécanismes de production et de distribution des sources d’énergie, sur les salaires, ainsi que sur les crédits et les flux financiers entre institutions. Plus inquiétant encore, l’ordre présidentiel prévoyait que les toutes les affaires traitées par le gouvernement provisoire sur le territoire soumis à la loi martiale ne puissent être révisées par le Congrès durant une période de 6 mois.  Ceci est encore d’actualité.

En 1979, l’administration Carter créa la FEMA (7) en fusionnant une centaine d’agences spécialisées dans la planification d’urgence. Cet acte de centralisation permit à la nouvelle entité d’absorber d’importantes responsabilités dans le domaine de la défense civile. Depuis, le financement de la protection et de la défense civiles proviennent de la même enveloppe budgétaire. 

A l’époque, Howard J. Ruff (8), un activiste archi-conservateur, soulignait déjà dans un éditorial que « (…) Seul le manque d’une crise suffisamment grave, un président déterminé, et un public suffisamment conditionné pour le permettre séparent les citoyens d’une dictature qui ne demande qu’à être établie dans une situation qui pourrait être qualifiée d’urgence nationale ». Une analyse qui fait froid dans le dos au vu de la propagande soutenue de Bush depuis 2001, et de sa détermination dans l’accomplissement de son agenda politique.

S'ensuivit l’ère Reagan (1981-1989) qui fut la plus décisive dans l’avènement d’une dictature militaire. C’est en effet sous son administration que furent conçus les plans Cable Spicer I, II et III destinés à légitimer l’arrestation et la détention de dissidents politiques. Un nombre important d’actes présidentiels furent publiés durant ces années afin d’intensifier les efforts dans le renforcement de la sécurité nationale. A partir de 1981, la FEMA conjointement avec le DoD (Department of Defense) conduisirent une série d’exercices portant sur la mobilisation de civils, la gestion des situations d’urgence et le contre-terrorisme. Le Plan REX 84 en faisait partie. En 1982, la FEMA et le DoD publièrent un document intitulé « The civil/Military Alliance in Emergency Management » confirmant la transformation inéluctable de la planification d’urgence en une activité militaire et policière.

Dans la foulée, un projet de décret présidentiel destiné à réviser l’ordre 11490 (9) était sur le point d’être signé. Le bureau fédéral du budget chargea l’avocat général William French Smith d’en vérifier la légalité. Confronté aux abus manifestes du décret, il rédigea une lettre au conseiller de la sécurité nationale :  « Je crois que le rôle assigné à l’Agence de gestion fédérale des secours dans le cadre du décret présidentiel révisé excède sa fonction appropriée en tant qu’agence de coordination pour la préparation des secours (…) Ce service et d’autres ont à plusieurs reprises fait part d’objections politiques et légales sérieuses au rôle de « Souveraine des secours » dévolu à la FEMA. (…) Les objections légales sont liées à l’absence d’une autorisation présidentielle ou du Congrès dans l’émission par la FEMA de directives qui visent à établir de nouvelles structures pour le gouvernement fédéral.». En d’autres termes, William French Smith dénonçait la centralisation des pouvoirs et la possibilité pour la FEMA d’établir un gouvernement provisoire alors que son rôle devait s’en tenir aux secours des citoyens en cas de catastrophe naturelle.

La consolidation des pouvoirs de la FEMA culmina en 2003, lorsqu'elle se joignit à 22 autres agences fédérales, programmes et bureaux pour former le Département de Sécurité Intérieure (Department of Homeland Security), un nouveau département créé à la suite des attentats du 11 septembre par l’administration Bush. L’approche gouvernementale en matière d’urgence est dorénavant parfaitement intégrée, centralisée et concentrée. Aujourd’hui, que reste-t-il à faire ? D’une part, la FEMA occupe une place charnière, les lois d’exceptions le permettant et d’autre part, elle se retrouve à l’abri des contrôles externes puisque son intégration la lie aux autres services fédéraux. En outre, la propagande a conditionné les citoyens américains et le gouvernement semble de moins en moins se soucier de l’opinion publique. Où en est-on ? Quelle est l’étape suivante ?

Etat d’urgence et loi martiale, C’est pour quand ?

A en croire le baromètre de la FEMA, les Etats-Unis sont perpétuellement menacés, mais à quel point l’état d’urgence est-il imminent ? Difficile à dire, mais de nombreux cas de figure sont possibles. Quoiqu’il en soit le gouvernement américain nous donne lui-même quelques indices. En 2003, le Président Bush présentait un projet de vaccination de masse : le Model State Emergency Health Powers Act, ou Model Act en abrégé, actuellement adopté par 34 états. Ce dernier rappelle étrangement le Plan Rex 84. En effet, il octroie aux gouverneurs, d’une part, les pouvoirs nécessaires à la détection de virus pandémiques et, d’autre part, les outils nécessaires à la protection des civils contre la contamination. Selon le gouvernement, étant donné les risques que posent le bioterrorisme, ce projet de loi est indispensable afin d’anticiper sérieusement et rapidement la potentialité d’une guerre bactériologique.

Cependant, des associations américaines reconnues tel que le National Vaccine Information Center (NVIC) ou la Home School Legal Defense Association (HSLDA), une organisation d’avocats qui défend les droits de la famille, appellent les citoyens à la vigilance face à ce programme et soulignent son caractère anti-constitutionnel. La HSLDA dénonce les pouvoirs accordés aux gouverneurs car ceux-ci les autorisent à enregistrer les données personnelles, à contrôler les biens immobiliers, la population et enfin tous les moyens de communications. En gros, exactement les mêmes mesures répressives que celles des programmes militaires développés dans les années 80, si ce n’est que dans ce cas-ci, des pouvoirs supplémentaires apparaissent tels que la vaccination forcée des individus, l’accès à leurs données médicales, et pire, la localisation et le suivi des individus.

Au sujet de la localisation, le « tracking » des individus, un article publié sur le site de livescience.com en mai 2006 annonçait que la société VeriChip Corporation avait proposé au gouvernement américain d’implanter aux immigrants une puce permettant de les localiser et de les suivre. Cette proposition faisait référence à un appel lancé par le gouvernement intitulé : « Qui est dans notre pays et pourquoi sont-ils là ? ». Cette puce permet d’enregistrer à la frontière les immigrants venus travailler aux Etats-Unis et de vérifier leur identité sur leur lieu de travail. Le « RFID » (Radio Frequency Identification tag) a la taille d’un grain de riz et peut être injecté directement dans le corps. L’implant diffuse ensuite un signal qui émet les données de l’individu. Selon VeriChip, ce type d’implant est utilisé depuis longtemps chez les animaux, notamment chez les chiens et les chats en remplacement du tatouage. Sur son site Internet, VeriChip Corporation présente son système, le VeriTrace. Celui est adapté pour le suivi des patients, la protection des enfants ainsi que pour la gestion des urgences. Les dérives d'un tel système sont évidentes. Dans le cadre du Model Act ou du plan Rex 84, ces implants seraient une atteinte à la liberté individuelle.

 

implants

Les implants sous-cutanés, déjà couramment utilisés pour marquer les animaux de compagnie, pourraient bientôt servir de nouveau moyen de contrôle pour le gouvernement fédéral américain.

 

Quoiqu'il en soit, il saute aux yeux que la mise en œuvre du Model Act  nécessite des sites tels que les camps de la FEMA car il est objectivement impossible, sans infrastructures appropriées, de procéder à une vaccination de masse ou de maintenir les personnes contaminées en quarantaine. 

Steve Watson, journaliste activiste pour Infowars aux côtés d’Alex Jones, concluait, à la suite du passage du cyclone Katrina, par une note apocalyptique : « Pendant des années, nous avons mis en garde les gens contre la mise en place d’un état police, nous les avons averti que la Loi Martiale deviendrait la norme, que les lois anciennes, droits et libertés seraient remplacés par des mécanismes répressifs de contrôle. (…) Pendant des années, les gens ont réfuté l’évidence ou prétexté qu’elle était destinée à autre chose, ou encore l’ont simplement refusée. Maintenant nous vous avertissons que tout cela est en train de se passer. A la suite des catastrophes naturelles récentes, des précédents dangereux ont été mis en place. Nous avons été contraints de constater comment, en temps de crise, nous devons nous soumettre et suivre les ordres des Commandants fédéraux, peu importe s’ils dénigrent les droits humains de base ou non. Que ce soit un coup d’état, une attaque terroriste, un accident ou une catastrophe naturelle, cela importe peu, le résultat sera le même. Nous sommes seulement à un événement près de la Loi Martiale, n’importe quel événement. ».

Ces 60 dernières années ont été déterminantes pour l’avènement d’une dictature militaire. De nombreuses lois d’exceptions ont été mises en place permettant d’une part, de renforcer l’intervention policière et , d’autre part, d’affaiblir des libertés civiles essentielles. Les Américains sont, jour après jour, assommés par une propagande fondée sur la peur de l’autre et du reste du monde. Le sentiment d’insécurité les poussent à tolérer les dérives de son gouvernement et à inconsciemment lui permettre d’instaurer lentement, mais sûrement des mécanismes de contrôle à l’intérieur du pays. Les programmes militaires tels que ceux développés depuis l’ère Reagan ont permis de transformer la protection civile en défense civile. En d’autres termes, le gouvernement semble avoir la ferme intention de protéger le pays contre lui-même puisqu' aujourd’hui s’opposer n’est plus un devoir démocratique, mais un acte subversif. Au risque de se répéter, ce sont généralement les dictateurs qui emprisonnent leurs opposants. En jouant sur le concept de la gestion des urgences et sur la notion de continuité du gouvernement en cas de menace interne ou externe, l'Etat fédéral est parvenu, au terme d'une stratégie de longue durée, à faire croire à la population que son bien-être passait avant tout par le maintien du pouvoir en place.

Kali

 

Sources
1- L’auteur et la date de tournage de cette vidéo sont inconnus. Selon des internautes américains, il semblerait que ce film soit à l’origine un documentaire intitulé Shocker diffusé à la télévision, aux Etats-Unis, dans les années ’90.

2- Cet article est disponible ici en français 

3- Equipe consultative des sciences du comportement

6- EO 11921

7- EO 12148

8- Source : The Rise of the National Security State : FEMA and the NSC de Diana Reynolds, politologue (www.publiceye.org/libery/fema/Fema_1.html)

9- Pour rappel, ce décret fut déclaré par le Président Nixon en 1969. Il assigne les fonctions de préparation à l’urgence aux départements et agences fédérales.

 

Kali © Karmapolis - Janvier 2008

http://www.karmapolis.be/pipeline/fema_secrets.html

 

 

29.01.2011

USA : 600 camps pourquoi faire ?

Plus de 600 camps de concentration de la FEMA aux USA, pourquoi faire ?


Camps REX84 de la FEMA. Les premiers camps datent de 1984. Obama a validé leur existence peu aprés son investiture.
Le problème est que ces camps ont la même structure que des camps de concentration nazis.

campfema_dees.jpg

Photo extraite de ce site : http://www.rense.com/

N.W.O. partie 7 _ FEMA camp

 

 

VIDEO sur le site

 

http://www.lepouvoirmondial.com/archive/2009/07/19/usa-600-camps-pourquoi-faire.html

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 18:52

.

Comme c’était prévisible, eu égard à l’importance stratégique du pays dans l’architecture géopolitique régionale, la révolution démocratique en Egypte allait devoir faire face à des manœuvres américaines sans précédent. La désignation du patron des services de renseignement, le général Omar Souleiman, au poste de vice-président, vise d’ores et déjà, à parer à un vide constitutionnel après un probable départ de Moubarak et à barrer la route à la révolution démocratique en marche. Cette grossière manœuvre américaine a été rejetée par le peuple égyptien qui a défié pour la seconde nuit consécutive le couvre-feu et continue d’exiger la chute du régime.


La révolution égyptienne est devant un tournant décisif. Outre la répression policière et les provocations des miliciens du régime, elle doit désormais affronter la conjugaison des efforts contre-révolutionnaires du régime et de l’impérialisme américain.


En effet, parmi les défis qu’aura à relever la révolution égyptienne, le premier, et qui fait en même temps la grande différence avec ce qui s’est produit en Tunisie, reste celui du louvoiement hypocrite de la diplomatie américaine qui, d’un côté appelle les autorités à des réformes démocratiques, et de l’autre, soutient, en sous-main, le régime et tente de lui trouver une sortie honorable en substituant le général Souleiman au président Moubarak. Ce faisant, l’attitude américaine dévoile la réalité de la diplomatie occidentale en général, et américaine en particulier, dont les discours hypocrites sur la démocratie et les droits de l’Homme, ne sauraient cacher les véritables mobiles économiques et stratégiques qui guident la politique de ces puissances. La révolution démocratique en Egypte, plus qu’ailleurs, aura une dimension anti-impériale. Ce fait, à lui seul, qui ne manque pas de multiplier les difficultés qu’elle aura à affronter, explique en même temps sa profondeur historique sans précédent.


Le second défi qu’aura à affronter la révolution égyptienne est interne. Comment réagira l’armée égyptienne qui subit actuellement de fortes pressions internes et externes visant à lui faire jouer un rôle contre-révolutionnaire ? Jusqu’à présent, l’armée égyptienne s’est cantonnée dans un rôle de maintien de l’ordre public sans réprimer les manifestants qui le lui rendent bien en montrant des signes de sympathie. Cette symbiose entre le peuple et l’armée, si elle n’est pas remise en question par les pressions américaines et les provocations du régime, constituera sans aucun doute l’élément déterminant dans les jours qui viennent. Le peuple égyptien semble conscient de cet enjeu et cherche à éviter les provocations qui visent à donner un prétexte à l’intervention militaire. La constitution de comités populaires en vue de protéger les édifices publics et les biens contre les agissements suspects d’un lumpenprolétariat instrumentalisé par la police secrète du régime s’inscrit dans ce cadre.


Si elles permettent de lever un voile sur les limites de la diplomatie de la démocratie et des droits de l’Homme, les manœuvres américaines constituent un indicateur géopolitique important. La prudence et la méfiance qui caractérisent le comportement américain, qui contrastent avec leur attitude en Tunisie, prouvent s’il en est besoin que la crainte des répercussions géopolitiques d’une radicalisation de la révolution égyptienne l’emporte sur toute autre considération. Ce n’est pas la crainte d’un quelconque inconnu qui dicte à Washington sa conduite que la crainte qu’une révolution démocratique débouche sur l’instauration d’un gouvernement national capable de rétablir l’Egypte dans le statut qui devrait être le sien dans la région, un statut qui ne saurait laisser indifférent Israël.


Mohamed Al Baradei vient d’inviter dans sa dernière déclaration Washington à choisir entre le régime et le peuple égyptien. Dans les faits, Washington a déjà choisi : l’administration Obama a choisi Israël ! Sans préjuger des prochains développements politiques d’une révolution grosse d’espoirs sans précédent mais confrontée à des défis incommensurables, il est désormais clair que les enjeux diplomatiques ne seront pas moins importants que les enjeux sociopolitiques.


Aux Américains qui semblent ne s’intéresser qu’aux répercussions du changement démocratique égyptien sur le processus de Camp David, Mohamed Al Baradei a relevé, à juste titre, tout ce qu’il y a de méprisant dans pareille attitude américaine en rappelant qu’aussi bien la politique intérieure que la politique extérieure de l’Egypte doivent être du ressort de la souveraineté démocratique du peuple égyptien. Penser que le changement démocratique en Egypte risque de nuire à la paix dans la région dénote un mépris inégalé à l’égard du désir de tous les peuples de vivre dans la paix et la dignité. S’il y a quelque chose qui mine à terme la pax americana dans la région, ce n’est pas le changement démocratique en Egypte mais c’est bien l’arrogance israélienne qui veut à la fois le beurre et l’argent du beurre, la colonisation et la paix à la fois !


En mettant la pression révolutionnaire jusqu’à ce niveau où l’hypocrisie de la diplomatie américaine apparaît dans toute sa laideur et en continuant sa mobilisation pacifique pour la chute du régime, le peuple égyptien est entrain de donner au monde une leçon de courage et de maturité politique sans précédent. Reste à savoir maintenant si le commandement de l’armée égyptienne saura résister plus longtemps aux pressions du régime et des Américains qui cherchent à l’entraîner dans un bras de fer avec le peuple. Si tel devait être, non seulement l’armée égyptienne écrira une seconde page de son héroïque histoire, après celle d’octobre 1973, mais elle permettra au peuple égyptien de tourner une des pages les plus hideuses de l’histoire arabe contemporaine, la page des despotes et des traîtres.


Si Américains et Israéliens ne peuvent que suivre avec inquiétude ce qui se passe en Egypte et cherchent à l’influencer dans le sens de leurs intérêts, les peuples arabes ont aujourd’hui les yeux braqués sur Le Caire parce qu’ils savent instinctivement que c’est aussi leur histoire qui est entrain de s’écrire et que si la révolution démocratique devait emporter le régime autoritaire et vendu de Moubarak, plus rien ne sera comme avant dans le monde arabe. L’onde de choc de la révolution égyptienne ne sera pas seulement terrible pour un certain nombre de régimes arabes mais, plus important, les perspectives d’une renaissance arabe retrouveront un nouveau départ tant l’Egypte renferme un réservoir social et culturel sans comparaison dans la région.

 

Mohamed Tahar Bensaada


 Articles de Mohamed Tahar Bensaada publiés par Mondialisation.ca

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=BEN20110202&articleId=23056

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 18:40

  HoenleinBibi.jpgAhmjadElBaradei.jpg

http://www.pbs.org/wgbh/pages/frontline/tehranbureau/2011/01/iran-egyptian-uprising-major-us-lobbyist-calls-elbaradei-iran-stooge.html  -  Hoenlein: ElBaradei a 'Stooge' for Iran

JTA | Jan 30

The director of the U.S. Jewish foreign policy umbrella called Mohammed ElBaradei, the opposition leader emerging from the Egyptian ferment, a "stooge for Iran."

Il aurait "tordu" les rapports sur l'Iran ! Israël n'en veut pas !

 

 

- Un bel "opposant" made in "N.O.M."


L'égyptien Mohamed El Baradei se présente comme l'opposant providentiel...

Or, il a été le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de décembre 1997 à novembre 2009.

Cette agence, organe du Nouvel Ordre Mondial, est à l’origine de l’organisation de la prolifération nucléaire, comme son nom ne l’indique pas (mais l’inverse, ce qui est la méthode systématique des organisations du N.O.M.).

Dans « Des sujets interdits », « Une guerre », « Affaires atomiques » et « Secret atomique », Dominique Lorentz a découvert des secrets sur la prolifération nucléaire. Or, bien que soutenue par le Colonel Bommier chargé d'étudier la contre-prolifération nucléaire, et de Généraux de l'armée, "on" lui a interdit de poursuivre son travail avec lui, pour avoir expliqué comment le nucléaire à précisément proliféré.
Contrairement à la légende, la France n'a pas trouvé seule les secrets nucléaires. Ce sont les USA qui les lui ont donné (les USA les ayant eux-mêmes reçu de transfuges allemands du régime nazi).
L'idée des USA était de ne pas assumer seuls cette dissuasion nucléaire, et donc de faire collaborer (de "mouiller" ?) ses alliés.
C'est ainsi, qu'après avoir "donné" ces secrets à la France et à l'Allemagne (de l'ouest), ils ont chargé ces 2 pays de les donner à leur tour à d'autres pays (les USA n'y étant alors pour "rien"...).
La France les a notamment donné à Israël et... à l'Iran (au Shah à l'époque), et a même fait des accords importants avec ce pays, dans le cadre d'EURODIF.
C'est pour cela que la France a participé à l'hébergement de l’Ayatollah Khomeiny à Neuphle le Château, pour essayer de "garder la main".
Peine perdue, et la volonté de la France de ne pas honorer ses engagements lui a valu des attentats à Paris et des prises d'otages.
Alors, évidemment, les occidentaux ont "bonne mine" à présent de s'offusquer des "risques" de voir le régime Iranien aller vers le nucléaire militaire...
En tout, c'est 40 "alliers" qui ont bénéficiés de ces secrets, dont l'Égypte.
Les moyens pour organiser cette prolifération "contrôlée" et secrète, tout en criant à la non-prolifération ?
Eh bien, c'est en jouant sur "nucléaire civil" (énergie), et "nucléaire militaire", compte tenu de la facilité qu'il y a à passer de l'un à l'autre, quoique les États en disent officiellement.
L'organisme pour gérer tout cela ?
C'est l'AIEA, l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique, eh oui, celle précisément officiellement chargée de veiller à la non-prolifération nucléaire !
Cocasse non ? Ces gens sont pleins d'humour, et plus encore, l'AIEA n'a-t-elle pas reçu le prix Nobel de la paix ?
Bon, tout cela pour dire que ces gouvernants s'entendant comme larrons en foire, TOUS compromis dans des "coups" inavouables, il ne faut pas compter sur eux pour dénoncer leur petits camarades, et surtout pas US et leurs coups tordus style "11 septembre" !

 

- Craintes pour le processus de paix !

Mais de quel processus de paix parle-t-on ? De celui qui dure depuis 60 ans ? D'une paix dont personne ne veut, si ce n'est la population, et surtout pas les responsables israéliens ?

Ce "processus" ne serait-il pas plutôt un "processus de pet... foireux" ?

 

Je laisse ces informations pour l'analyse du nucléaire,

mais je ne souscris pas du tout à l'affirmation

"Baredei made in NOM".

L'Occident n'en veut pas,

(ou alors par défaut, pour éviter les Frères Musulmans)

pour moi c'est clair,

il n'est pas l'homme de l'Occident.

Par ailleurs,  el Baradei est accusé d'avoir favorisé l'Iran

(en ne disant pas tout sur le nucléaire iranien, soi-disant).

Alors, l'analyse sur le nucléaire est intéressante

mais je me désolidarise complètement

de ce qui est dit sur el Baradei.

De toutes façons, c'est le peuple qui doit décider.

Pas d'ingérence !

Quant aux Frères Musulmans,

ils n'ont rien à voir avec les Talibans.

Ils sont pragmatiques, semblables aux Musulmans turcs.

Et ce qu'il faut, c'est mettre dehors l'Occident.

Pour les Egyptiens, pour les Palestiniens, pour le Canal

qui appartient aux Egyptiens et à eux seuls.

eva R-sistons

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 18:37

 

 

Egypte, France24, manifestations pro-Moubarak le 2.2.11:

 

L'opinion d'eva R-sistons,

à chaud !

 

Tout se passe dans les coulisses.

Israël et les Anglo-Saxons veulent priver les peuples de leur victoire.

Ils ont une stratégie.

D'abord, accréditer l'idée que le pays est divisé,

et que finalement il reste fidèle à Moubarak.

("Le peuple soutient Moubarak, les autres veulent le chaos" FR24)

Or, les pro-Moubarak sont quelques centaines,

voire quelques milliers, grossis des agitateurs professionnels,

policiers en civil, au service de l'Etranger.

Les anti-Moubarak sont des millions (2 à 3 millions),

ce sont eux qui représentent le peuple.

Par ailleurs, Internet est rétabli :

Là aussi au moment où les pro-Moubarak manifestent,

pour discréditer, par l'image, les anti-Moubarak.

Et pour appeler à manifester les (rares) supporters de Moubarak !

 

Ensuite, l'Etranger (rappelons qu'Israël,

le pays présenté comme démocratique,

soutient le dictateur), a programmé cette manifestation,

elle n'est pas spontanée.

Il s'agit de discréditer et de démobiliser, par l'image.

Et de porter un certain message au monde entier !

 

Mais les rangs des manifestants sont clairsemés,

personne ne sera dupe de la mise en scène.

 

Enfin, il s'agit de faire peur:

Les Egyptiens doivent se terrer chez eux,

déboussolés et affolés.

Rappelez-vous, en mai 68, le rassemblement

de la France profonde, de la France qui a peur,

contre la "chienlit".

Tactique redoutable !

Il y a des policiers en civil parmi les manifestants.

Cette fois, ils n'arrêtent personne.

Ils sont là pour provoquer, pour que la manifestation dégénère,

pour que le feu soit mis aux immeubles, par exemple,

et que les Egyptiens, affolés par les images aux ordres,

reculent, se démobilisent.

 

Accréditer l'idée que l'Egypte est divisée,

pour trouver le prétexte de maintenir le dictateur

en poste (au service d'abord de SON porte-feuille

mais aussi et surtout au service d'Israël et des Etats-Unis),

ensuite utiliser Internet et TV pour manipuler l'opinion

(en galvanisant par des discours ou par des images),

enfin dissuader et démobiliser les Egyptiene par la peur.

 

Tous les ingrédients habituels sont réunis

pour perpétuer le pouvoir de l'Occident

sur les pays arabes, au détriment de leurs citoyens.

Ceux qui résistent, en Palestine occupée,

en Iran, en Syrie, au Liban,

seront tôt ou tard des cibles potentielles,

comme en Irak.

 

L'Occident a lâché Ben Ali,

parce que préoccupé de SES intérêts, de ceux de sa famille.

Il soutient Moubarak, en coulisses,

ou son futur clone, parce qu'eux,

sont préoccupés de SES intérêts à Lui, Occident,

parce qu'ils sont à son service.

 

La télévision sionisée

(Comme France24 de Christine Ockrent épouse de Kouchner) 

en profite pour taper sur les Islamistes.

Juge et partie !

 

Citoyens, l'Occident est l'ennemi de la planète.

Il intervient partout, en bombardant, en conditionnant,

en provoquant des Révolutions de couleurs à son avantage

comme en Georgie ou en Ukraine

(ou en Iran, mais cela a raté cette fois).

Ses objectifs ?

Dominer le monde, en tuant l'identité des pays

et la souveraineté des Etats,

ensuite piller en toute impunité

TOUTES les ressources de la planète.

Et tant pis pour les peuples écrasés, précarisés,

bombardés, sacrifiés !

 

Pour arriver à leurs fins,

les Occidentaux mettent en place

des dictateurs, ou ils les soutiennent.

Ils provoquent divisions, conflits, guerres

ou fausses révolutions.

 

Citoyens ! Ne soyez pas dupes !

Nos ennemis ne sont pas arabes

(l'Iran, par exemple, n'a jamais attaqué personne),

l'axe du Mal est anglo-saxon, israélien, et en partie européen

(avec des Berlusconi ou des Sarkozy),

ou plus exactement apatride: Car l'Argent n'a pas de patrie.

Israël a été programmé pour être le correspondant

des Anglo-Saxons, dans une région

stratégique et riche en ressources

(la conception de la Shoah n'est pas anodine),

il joue son rôle de gendarme au service des dictateurs

et contre ceux qui refusent l'alignement.

Les Etats-Unis interviennent sur tous les événements,

pour les modeler à leur guise.

Au profit des Industriels de mort

(Pétrole, Armement, Chimie, Nucléaire...)

et de la Haute Finance.

 

Nos frères arabes se battent pour la liberté,

et à travers eux, indirectement,

contre la chape de l'Occident militaro-financier

et en fin de compte, contre le Nouvel Ordre Mondial.

C'est pourquoi nous devons les soutenir,

au lieu de nous laisser modeler

par la propagande anti-arabe et anti-musulmane,

servant en définitive les intérêts de l'Occident criminel,

dépossédant les peuples de tous leurs droits,

de leurs emplois, de leurs protections sociales,

et même de leur existence.

 

Horreur ! On tente de présenter les anti-Moubarak

comme vendus à l'Etranger !

Alors que ce sont les tenants du Dictateur

qui sont au service de l'Occident !

Par ailleurs, on n'a pas laissé

les Anti-Moubarak venir armés,

mais seulement leurs adversaires: 

Un signe qui ne trompe pas.

 

 

Et plus, en écrivant, je regarde les images,

plus je pense qu'il s'agit d'un plan machiavélique:

Provoquer le chaos, intentionnellement,

pour ramener l'Ordre avec l'Armée,

et le même pouvoir, ou son double

avec le Vice-Président aux ordres d'Israël.

Rétablir l'ordre...

un Ordre aux couleurs de l'Occident

spoliant les peuples de leurs révolutions !

 

Et je ne me trompe pas:

A l'instant, j'entends le commentateur:

"Cela dégénère, peut-être intentionnellement,

et peut-être pour que Moubarak, ensuite,

puisse se présenter comme celui

qui incarne l'ordre !"

Certains appellent déjà à "purger" le pays

des Anti-Moubarak !

A se débarrasser des suppôts de l'Etranger !!!!

Et cela sera répercuté par la TV aux ordres !

En ce moment, d'ailleurs, un coktail-molotov atteint un char:

Pour provoquer l'Armée, l'inciter à intervenir

afin de rétablir "l'Ordre",

souvenez-vous, hier, les millions de manifestants

étaient paisibles, eux ! TOUT n'est que provocation !

Ras-le-bol de l'Occident cupide et assassin !

 

A suivre,

j'écris en écoutant,

pardonnez-moi cette improvisation,

elle a le mérite de la spontanéité.

 

Votre eva R-sistons aux impostures

                    et non aux Arabes, mais à l'Occident assassin !

 

La police repousse les manifestants lors d'affrontements dans le centre du Caire.

Photo: La Presse Canadienne /AP/Ben Curtis

http://soutien-palestine.blogspot.com/2011/01/egypte-le-gouvernement-interdit-les.html

 


Les manipulations de l'Occident

 

http://nom666.over-blog.com/article-11-9-les-mensonges-du-gouvernement-des-etats-unis-65678702.html

 

Rappel :

Fausse menace terroriste, le vrai terrorisme est US (vidéo à voir en entier)

 

 

Aux dernières nouvelles,

l'armée serait sur le point d'intervenir

 

Les Anti-Moubarak ne doivent pas se confronter

aux pro-Moubarak, mais

aux dictateurs locaux ou du NWO !

A l'instant, expression employée :

"La capitale arabe est à feu et à sang" ! (France24)

 

Et France24 est en train de discréditer

les médias arabes, Al Jazira par exemple,

à cause de leur partialité, soi-disant,

alors que ce sont les médias occidentaux

qui sont totalement aux ordres !

 

Et les USA à l'instant, apportent leur appui

à l'armée égyptienne :

Je rappelle que son Général revient de Washington !

Ca suffit, l'ingérence de l'Etranger ! (eva)

 


 

Et à l'instant, France24 dénigre

Al Baradeï, "coupé de la réalité",

pour commencer à discréditer un homme indépendant !

Il s'agit de préparer l'opinion à l'homme

providentiel choisi par Israël !

Journalistes juges et parties,

au service de l'Occident usraélien !

 

 

Lisez Tariq Ramadan,

il est bien renseigné, et mesuré

par exemple ici :

L'analyse d'un intellectuel éclairé sur l'Egypte: Tariq Ramadan

  Un manifestant blessé transporté par ses pairs au Caire.

Photo: La Presse Canadienne /AP/Ben Curtis

http://soutien-palestine.blogspot.com/2011/01/egypte-le-gouvernement-interdit-les.html

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 01:33
Ah ! ce Chávez ! (la Jornada)
 
José STEINSLEGER
12 ans après le début de la Révolution Bolivarienne, donnons quelques chiffres qui nous renseignent sur l’angoissante orientation que celle-ci a prise. Précision importante : les données qui suivent ne sont pas révélations de Wikileaks.

Économie et finances publiques

1. Le pays a rompu avec le Fonds Monétaire International.
2. Les réserves en devises internationales ont augmenté.
3. La dette publique a diminué ; elle est passée de 47,5 à 25 points (2003-2006).
4. Suppression de la taxe de « débit bancaire » sur toutes les transactions financières effectuées par les banques.
5. Création de trois grandes banques : Banque du Trésor, Banque du Développement, Banque du Sud.

 

Pétrole

6. L’industrie pétrolière a repris sa croissance. Redynamisation de l’OPEP comme organisation qui défend les prix du pétrole et création de PETROSUR
7. Libération de la Compagnie Publique, Petróleos de Venezuela, (PDVSA), de la Bourse des Valeurs (SEC) (Securities and Exchange Commission) des États-Unis après paiement de la dette correspondante (26 milliards de dollars).
8. Augmentation des réserves pétrolières estimées avec la récupération de la ceinture pétrolifère de l’Orénoquef

 

Agriculture et production

9. Récupération de terres pour l’agriculture et remise de terres à des familles paysannes.
10. Diversification de la production agricole. Création d’usines, comme par exemple celles qui fabriquent des tracteurs, des bicyclettes, des automobiles, du ciment… en coopération avec l’Iran.

 

Santé.

11. Création d’un nouveau Service National de Santé (Misión Barrio Adentro) (Mission Banlieue Profonde )
12. Ouverture d’Hôpitaux pourvus de couveuses et d’équipements de pointe.
13. Construction du Centre de Cardiologie Infantile.
14. Des milliers de personnes ont retrouvé la vue (Mision Milagro)
15. Baisse de la mortalité infantile de 27 %.
16. Augmentation de l’espérance de vie à 73,18 ans.
17. Construction de la première Clinique Populaire Indigène à Apure et réseau de 10 dispensaires pour les populations indigènes.

 

Femmes

18. Création de INAMUJER, l’Institut National de la Femme.
19. Création du programme Simoncito (prise en charge médicale des futures mères avant l’accouchement).
20. Allongement de la période d’allaitement maternel, ce qui oblige les employeurs à accorder plus de semaines de congé de maternité aux femmes salariées et mères.
21. Aides à 200.000 mères qui connaissent des difficultés économiques (mission Madres del Barrio) (Mères des banlieues).

 

Éducation

22. L’Université Bolivarienne est présente dans la totalité des États du Venezuela (plus de 800 techniciens supérieurs diplômés) et création d’une Université du Sport à Cojedes
23. Accès aux études du second cycle du baccalauréat pour des milliers de jeunes. Plus de 200.000 bacheliers diplômés (Mision Ribas).
24. Alphabétisation de plus de 1.500.000 personnes, ce qui a conduit l’UNESCO à déclarer le pays libéré de l’analphabétisme.
25. Modernisation de plus de 100.000 centres d’éducation.
26. Création de 58.236 nouvelles écoles primaires.
27. Création de 255 collèges techniques où étudient 203.000 élèves. Le but fixé est de parvenir à 500 collèges techniques pour 500.000 élèves.
28. Édition de plus de 50 millions de livres distribués gratuitement pour élever le niveau culturel du pays.
29. Dotation aux bibliothèques publiques du pays.
30. Création de plus de 6.000 écoles bolivariennes et de 75.000 bibliothèques de salle de cours.
31. Paiement de tous les arriérés de salaire dûs aux instituteurs et hausse substantielle des traitements.
32. Suppression des frais d’inscription pour intégrer les collèges publics.

 

Pauvreté, travail et habitat

33. Baisse du taux de grande pauvreté de 80 à 30 pour cent (1998 - 2007)
34. Prise en charge de centaines d’enfants des rues et de SDF (Mision Negra Hipólita).
35. Réseau de Maisons d’Alimentation pour personnes en grande difficulté.
36. Déclaration « d’inamovibilité du travailleur »f pour empêcher les suppressions de postes de travail par les employeurs.
37. Programmes de construction d’immeubles neufs destinés au logement sur des terrains à bâtir non occupés ou en remplacement de logements précaires.
38. Prestations comprises, le salaire mensuel minimum du travailleur vénézuélien s’élève à 638 dollars (8.000 pesos mexicains).

 

Services

39. Augmentation du nombre des foyers raccordés au réseau électrique et d’eau potable.
40. Création des Districts Sociaux de PDVSA pour aider des centaines de communautés à travers tout le pays.

41. Plan national de distribution de gaz (gaz direct pour toutes les communautés).

 

Communication

42. Création de TELESUR et de la Agencia Bolivariana de Noticias (ABN). (Agence Bolivarienne d’Information)
43. Vote de la loi de « responsabilité sociale » pour la Radio et la Télévision.
44. Mise en orbite du satellite Simón Bolívar pour le développement de la télé-médecine, du télé-enseignement et pour l’indépendance nationale en matière d’information.

 

Environnement

45. Augmentation de 6.700 spécimens de la population des flamants des Caraïbes, espèce menacée de disparition.
46. Plantation de 20 millions d’arbres depuis 2006 (Mision Árbol).

 

Sécurité

47. Augmentation du nombre des affiliés à la Sécurité sociale et des pensions de retraite.
48. Paiement de toutes les dettes dues par l’Etat aux professeurs, médecins et retraités.
49. Retraite versée aux instituteurs des écoles catholiques Fe y Alegía (Foi et Allegresse) qui n’avaient pas reçu, durant 50 ans, ni retraite ni indemnités.
50. Construction de centres pénitentiaires pour résoudre le problème des prisons insalubres.

 

Forces armées

51. Fin de la dépendance des Forces Armées Nationales vis-à-vis de l’influence de la Escuela de las Américas
52. Expulsion des techniciens yankees qui espionnaient dans les casernes et diversification du marché pour se fournir en armements.

 

Intégration

53. Adhésion au Mercosur.
54. Création de la Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América (ALBA) comme alternative à l’accord de Libre Echange de la Américas (ALCA)

 

Politique

55. Élévation du sentiment de fierté nationale ressenti par les citoyens vénézuéliens.
56. Rétablissement de la souveraineté nationale.
57. Célébration de l’histoire des luttes populaires et nationales.
58. Démocratie réelle.

José Steinsleger est écrivain et journaliste. Membre fondateur de la Fédération Latinoaméricaine des Journalistes (FELAP, 1976), de l’Agence Latinoaméricaine de Services Spéciaux d’Information (ALASEI-UNESCO, 1984) et du mouvement “EN Défense de l’Humanité” (Mexico, 2003). Depuis 1996, il tient une chronique régulière dans le journal mexicain La Jornada. Auteur et co auteur de nombreux livres sur la situation politique en Amérique Latine.

Source : http://www.jornada.unam.mx/2010/12/...

Notes :

 

Ø PETROSUR : Petrosur es un organisme politique et commercial promu par la République Bolivarienne du Venezuela pour établir des mécanismes de coopération et d’intégration sur la base de la complémentarité et en faisant un usage juste et démocratique des ressources énergétiques pour le développement socio-économique de ses peuples.

 

Ø Ceinture pétrolifère de l’Orénoque, (La Faja del Orinoco), est une vaste zone du Venezuela, riche en pétrole, située sur la rive gauche du fleuve Orénoque, d’une superficie totale de 55.314 km². On considère que cette zone représente la plus grande accumulation de pétrole extra-lourd du monde.

 

Ø Mision Milagro : En 2004, les gouvernements de Cuba et du Venezuela ont entamé une campagne commune, la Misión Milagro (Mission Miracle) pour soigner gratuitement, dans toute l’Amérique latine, des personnes souffrant de maladies des yeux. En tout, 49 centres ophtalmologiques ont été créés. Jusqu’à la fin de l’année 2007, plus d’un million de patients, venant également d’Afrique et d’Asie, ont pu être traités. Cuba et le Venezuela y participent de différentes manières : le Venezuela livre du pétrole bon marché à Cuba et Cuba envoie, en échange, des médecins bien formés et du personnel médical dans d’autres pays.

source : Horizons et débats http://www.globalhand.org/en/organi...

 

Ø INAMUJER (Institut National de la Femme, par son sigle en espagnol) : agence publique du gouvernement du Venezuela chargée de définir, évaluer et piloter la politique en direction des femmes.

Ø L’Etat de Cojedes est un des 23 Etats du Venezuela. Sa capitale est San Carlos. Sa superficie est de 14.800 km² et sa population comptait, en 2007, 300.300 habitants environ..

Ø « Les travailleurs couverts par le prolongement de « l’inamovibilité de l’emploi » ne pourront pas être renvoyés, rétrogradés ni mutés sans une juste raison dûment certifiée, au préalable, par l’Inspection du Travail… Le respect de cette loi donne droit au salarié à exiger sa rémbauche et le paiement des salaires dûs correspondants »… Article 2 - Journal Officiel de la République Bolivarienne du Venezuela. Décret N° 3.546 du 28 de Mars 2005.

 

Ø ESCUELA DE LAS AMÉRICAS L’Institut de l’Hémisphère Occidental pour la Sécurité et la Coopération (Western Hemisphere Institute for Security Cooperation, en anglais) (abrégé en WHINSE), anciennement nommé École des Amériques (Escuela de las Américas, en espagnol), est un centre d’enseignement militaire, créé en 1946, géré par le Département de la Défense des USA et situé, depuis 1984, à Fort Benning, près de Columbus, en Géorgie, après avoir longtemps été situé à Fort Gulick, au Panama. Il est célèbre pour avoir enseigné aux militaires latino-américains les doctrines de contre-insurrection et inculqué une idéologie anti-communiste. Y ont été formés grand nombre des militaires qui, par la suite, ont participé ou organisé des coups d’État et instauré des dictatures dans leur pays respectifs.

 

Ø MERCOSUR (en espagnol) … désigne la communauté économique des pays de l’Amérique du Sud, qui signifie littéralement Marché Commun du Sud (Mercado Común del Sur (en espagnol). Le siège du Mercosur est à Montevideo. Le Mercosur est né le 26 mars 1991, avec la signature du traité d’Asunción par le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay. C’est le troisième marché intégré au monde après l’Union Européenne et l’ALÉNA (NAFTA en anglais). Il se veut un outil de coopération beaucoup plus poussé que l’ALÉNA (Accord de libre-échange nord-américain, simple zone de libre échange sans tarif extérieur commun et sans volonté de rapprochement politique ou juridique). Ses buts sont la libre circulation des biens, des services et des facteurs de production, la création d’un tarif extérieur commun, le rapprochement des politiques économiques et l’harmonisation des législations entre les membres.

 

Ø ALBAL’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de notre Amérique - Traité de commerce des Peuples (ALBA - TCP) (« Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra América - Tratado de Comercio de los Pueblos » (en espagnol) est une organisation politique, sociale et économique pour promouvoir la coopération dans ces domaines entre les pays socialistes de l’Amérique latine et des Caraïbes. D’abord évoquée par Hugo Chávez… lors d’un sommet, en décembre 2001, des chefs d’État de la Communauté des Caraïbes, l’ALBA a été officiellement lancée en avril 2005, par la signature d’un « traité commercial des peuples » entre Cuba et le Venezuela. La Bolivie, le Nicaragua, la Dominique et le Honduras se sont depuis associés à l’initiative, qui visait d’abord à promouvoir une alternative à la ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques) promue par Washington. Saint Vincent et les Grenadines en est devenu membre le 17 avril 2009. Enfin, en juin 2009, le nombre de membres passe à neuf, suite à l’adhésion d’Antigua-et-Barbuda et de l’Équateur. Depuis janvier 2010, le Honduras ne fait plus partie de l’ALBA après que le congrès en a réclamé sa sortie. Celui-ci redoute la supposée ingérence du Vénézuéla - qui soutient le président déchu Zelaya - dans ses affaires internes. (Wikipedia)

 

Ø ALCA La Zone de libre-échange des Amériques (ALCA en espagnol) est une communauté économique qui pourrait succéder à l’ALENA. Ce projet est fortement poussé par le gouvernement des États-Unis. Il prévoit la suppression des droits de douanes sur plusieurs types de produits, notamment des produits manufacturés et agroalimentaires. Il engloberait 34 pays, soit toute l’Amérique excepté Cuba, la France (DOM TOM), le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Ce projet est vivement critiqué, essentiellement en Amérique du Sud, par des associations, des syndicats et des partis politiques car il aurait, selon eux, des conséquences sociales très négatives. Ce projet est notamment critiqué par l’important MERCOSUR qui regroupe le Brésil, l’Uruguay, l’Argentine, le Paraguay et, depuis 2006, le Venezuela. Le projet a également essuyé de nouveaux revers avec l’arrivée au pouvoir du MAS d’Evo Morales en Bolivie, la formation de l’ALBA (Alternative Bolivarienne pour les Amériques), l’élection de la socialiste Michelle Bachelet au Chili et de Nestor Kirchner en Argentine, ou encore la victoire en 2004 du Front large en Uruguay. (Selon Wikipédia)


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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 22:13

http://bikyamasr.com/wordpress/?p=16493

Nous sommes au milieu d’un tremblement de terre politique dans le monde arabe, et le sol n’a pas fini de trembler.

 

Faire des prédictions lorsque les événements sont si rapides est risqué, mais il ne fait aucun doute que le soulèvement en Egypte - même s’il prenait fin - aura un impact énorme dans la région et en Palestine.

Si le régime de Moubarak tombe et est remplacé par un pouvoir moins lié à Israël et aux États-Unis, Israël sera le grand perdant. Comme Aluf Benn l’a commenté dans le quotidien israélien Haaretz : « La disparition du gouvernement du président égyptien Hosni Moubarak a laissé Israël dans un état de détresse stratégique. Sans Moubarak, Israël se retrouve avec presque aucun ami dans le Moyen-Orient. L’an dernier, Israël a vu son alliance avec la Turquie s’effondrer ».

En effet, observe Benn, « Israël ne se retrouve plus qu’avec deux alliés stratégiques dans la région : la Jordanie et l’Autorité palestinienne ». Mais ce que Benn ne dit pas, c’est que ces deux « alliés » ne seront pas épargnés non plus.

Au cours des dernières semaines, j’ai été à Doha examiner les mémos palestiniens dévoilés sur Al-Jazira. Ces documents soulignent la mesure dans laquelle la division entre les pro-américains de l’Autorité palestinienne à Ramallah dirigés par Mahmoud Abbas et sa faction du Fatah, d’un côté, et le Hamas dans la bande de Gaza de l’autre - a été une décision politique prise par des pouvoirs de la région ou extérieurs : les États-Unis, l’Egypte et Israël. Cette politique comprenait l’application stricte par l’Egypte du blocus de Gaza.

Si le régime de Moubarak s’en va, les États-Unis vont perdre un énorme levier pour influer sur la situation en Palestine, et l’Autorité palestinienne [AP] d’Abbas va perdre un de ses principaux alliés contre le Hamas.

Déjà discréditée par l’étendue de sa collaboration et de sa capitulation exposées dans les mémos palestiniens, l’AP sera encore plus affaiblie. En l’absence d’un « processus de paix » crédible pour justifier sa « coordination sécuritaire » poursuivie avec Israël, ou simplement son existence même, le compte à rebours peut aussi commencer pour une implosion de l’Autorité palestinienne. Même le soutien des États-Unis et de l’Union européenne pour un Etat policier et répressif à la sauce de l’AP peut ne plus être politiquement tenable. Le Hamas peut en être le bénéficiaire immédiat, mais pas nécessairement sur le long terme. Pour la première fois depuis des années nous assistons à de larges mouvements de masses, et bien que des islamistes y participent, ces masses ne sont pas nécessairement dominées ou contrôlées par ceux-ci.

Il y a aussi une valeur d’exemple pour les Palestiniens : l’endurance des régimes tunisien et égyptien était fondée sur la perception qu’ils étaient forts, sur leur capacité à terroriser une partie de leurs populations et à en coopter une autre. La facilité relative avec laquelle les Tunisiens ont mis à bas leur dictateur, et la rapidité avec laquelle l’Egypte, et peut-être le Yémen, semblent aller dans la même voie, pourraient bien envoyer un message aux Palestiniens que ni Israël ni les forces de sécurité de l’AP ne sont aussi indomptables qu’elles ne le paraissent. En effet, la force « dissuasive » d’Israël a déjà subi un énorme coup par son échec à vaincre le Hezbollah lors des attaques sur le Liban en 2006 et à vaincre le Hamas à Gaza durant l’hiver 2008-09.

Quant à l’AP d’Abbas, jamais autant d’argent venu des donateurs internationaux n’a été consacré à une force de sécurité avec d’aussi mauvais résultats. Le secret de polichinelle, c’est que si l’armée israélienne n’occupait pas la Cisjordanie et ne faisait pas le siège de Gaza (avec l’aide du régime de Moubarak), Abbas et sa garde prétorienne seraient tombés depuis longtemps. Construisant sur les bases d’un processus de paix frauduleux, les États-Unis, l’UE et Israël - avec le soutien de régimes arabes décrépis et à présent sous la menace de leurs propres peuples - ont construit une maison palestinienne de cartes dont il est peu probable qu’elle ne reste debout plus longtemps.

Cette fois, le message peut être que la réponse n’est pas une plus forte résistance armée, mais un peu plus de pouvoir au peuple et que l’accent soit mis davantage sur les manifestations populaires. Les Palestiniens forment au moins la moitié de la population dans la Palestine historique - Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza réunies. S’ils se soulèvent collectivement pour exiger l’égalité des droits, que pourrait faire Israël pour les arrêter ? La violence brutale et meurtrière d’Israël n’a pas empêché des manifestations régulières dans les villages de Cisjordanie, dont Bil’in et Beit Ommar.

Israël doit craindre que s’il répond à une insurrection générale avec brutalité, son soutien international déjà précaire pourrait commencer à s’évaporer aussi rapidement que celui de Moubarak. Le régime de Moubarak, semble-t-il, est en rapide « délégitimation ». Les dirigeants israéliens ont indiqué clairement qu’une telle implosion de l’appui international leur fait plus peur que n’importe quelle menace militaire extérieure. Avec le basculement de pouvoir en faveur du peuple arabe [...], les gouvernements arabes ne pourront pas rester silencieux et complices comme ils l’ont été pendant des années alors qu’Israël opprime les Palestiniens.

Quant à la Jordanie, le changement est déjà en cours. J’ai assisté à une manifestation de milliers de personnes dans le centre d’Amman hier. Ces protestations, bien organisées et pacifiques, appelées par une coalition de partis islamistes et l’opposition de gauche, ont lieu depuis des semaines dans les villes à travers le pays. Les manifestants exigent la démission du gouvernement du Premier ministre Samir al-Rifai, la dissolution du parlement élu dans ce qui a été largement considéré comme des élections frauduleuses en novembre, de nouvelles élections libres fondées sur des lois démocratiques, la justice économique, la fin de la corruption et l’annulation du traité de paix avec Israël. Il y avait de fortes démonstrations de solidarité avec le peuple d’Egypte.

Aucune des composantes de la manifestation n’escomptait que le genre de révolution qui s’est produit en Tunisie et en Egypte se produise en Jordanie, et il n’y a aucune raison de croire que de tels développements soient imminents. Mais les slogans entendus lors des ces manifestations étaient sans précédent dans leur audace et leur défi direct à l’autorité. Tout gouvernement devenant plus sensible aux souhaits de sa population devra revoir ses relations avec Israël et les États-Unis.

Une seule chose est aujourd’hui certaine : quoi qu’il advienne dans la région, la voix du peuple ne peut plus être ignorée.



* Ali Abunimah est rédacteur en chef de The Electronic Intifada et l’auteur de One Country : A Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse.

(JPG)

The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction : Abd al-Rahim


Lundi 31 Janvier 2011


http://www.info-palestine.net http://www.info-palestine.net

 

http://www.alterinfo.net/Le-soulevement-en-Egypte-et-ses-implications-pour-la-cause-palestinienne_a54573.html

 

 

 

 

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 22:06
Mardi 1 février 2011 2 01 /02 /Fév /2011 21:37

L’Egypte au bord du sang
par Thierry Meyssan*

Les grands médias se passionnent pour les manifestations en Egypte et prédisent l’avènement de la démocratie à l’occidentale dans tout le Proche-Orient. Thierry Meyssan s’inscrit en faux contre cette interprétation. Selon lui, des forces contradictoires sont en mouvement et leur résultante est dirigée contre l’ordre états-unien dans la région.

 

 

Depuis une semaine les médias occidentaux se font l’écho des manifestations et de la répression qui agitent les grandes villes égyptiennes. Ils établissent un parallèle avec celles qui ont conduit au renversement de Zine el-Abidine Ben Ali en Tunisie et évoquent un vent de révolte dans le monde arabe. Toujours selon eux, ce mouvement pourrait s’étendre à la Libye et à la Syrie. Il devrait profiter aux démocrates laïques et non pas aux islamistes, poursuivent-ils, car l’influence des religieux a été surestimée par l’administration Bush et le « régime des mollah » en Iran est un repoussoir. Ainsi s’accomplira le voeux de Barack Obama à l’université du Caire : la démocratie règnera sur le Proche-Orient.

Cette analyse est fausse en tous points.

- D’abord premièrement, les manifestations ont commencé en Egypte depuis plusieurs mois. Les médias occidentaux n’y faisaient pas attention parce qu’ils pensaient qu’elles ne déboucheraient sur rien. Les Egyptiens n’ont pas été contaminés par les Tunisiens, mais ce sont les Tunisiens qui ont ouvert les yeux des Occidentaux sur ce qui se passe dans cette région.

- Deuxièmement, les Tunisiens se sont révoltés contre un gouvernement et une administration corrompus qui ont mis progressivement toute la société en coupe réglée privant de tout espoir des classes sociales toujours plus nombreuses. La révolte égyptienne n’est pas dirigée contre ce mode d’exploitation, mais contre un gouvernement et une administration qui sont tellement occupés à servir des intérêts étrangers qu’ils n’ont plus l’énergie pour répondre aux besoins basiques de leur population. Au cours des dernières années l’Egypte a connu de nombreuses émeutes, soit contre la collaboration avec le sionisme, soit provoquées par la faim. Ces deux sujets sont intimement liés. Les manifestants évoquent pêle-mêle les accords de Camp David, le blocus de Gaza, les droits de l’Egypte dans les eaux du Nil, la partition du Soudan, la crise du logement, le chômage, l’injustice et la pauvreté.

En outre, la Tunisie était administrée par un régime policier, tandis que l’Egypte l’est par un régime militaire. Je dis ici « administré » —et non pas « gouverné »— car dans les deux cas, il s’agit d’Etats sous tutelle post-coloniale, privés de politique étrangère et de défense indépendante.
Il s’ensuit qu’en Tunisie, l’armée a pu s’interposer entre le Peuple et la police du dictateur, alors qu’en Egypte, le problème se réglera au fusil automatique entre militaires.

- Troisièmement, si ce qui se passe en Tunisie et en Egypte est un encouragement pour tous les peuples opprimés, ces derniers ne sont pas ceux que les médias occidentaux imaginent. Pour les journalistes, les méchants ce sont les gouvernements qui contestent —ou font semblant de contester— la politique occidentale. Tandis que pour les peuples, les tyrans sont ceux qui à la fois les exploitent et les humilient. C’est pourquoi, je ne pense pas que nous allons assister aux mêmes révoltes à Damas. Le gouvernement de Bachar el-Assad est la fierté des Syriens : il s’est rangé du côté de la Résistance et a su préserver ses intérêts nationaux sans jamais céder aux pressions. Surtout, il a su protéger le pays du sort que lui réservait Washington : soit le chaos à l’irakienne, soit le despotisme religieux à la saoudienne. Certes, il est très contesté dans plusieurs aspects de sa gestion, mais il développe une bourgeoisie et les processus de décision démocratique qui vont avec. En revanche, pour ce qui est du monde arabe, des Etats comme la Jordanie et le Yémen sont instables, et la contagion peut aussi atteindre l’Afrique noire, le Sénégal par exemple.

- Quatrièmement, les médias occidentaux découvrent tardivement que le danger islamiste est un épouvantail à moineaux. Encore faut-il admettre qu’il a été activé par les Etats-Unis de Clinton et la France de Mitterrand dans les années 90 en Algérie, puis a été gonflé par l’administration Bush consécutivement aux attentats du 11-Septembre, et alimenté par les gouvernements néo-conservateurs européens de Blair, Merkel et Sarkozy.
Il faut aussi admettre qu’il n’y a rien de commun entre le wahhabisme à la saoudienne et la Révolution islamique de Rouhollah Khomeiny. Les qualifier tous deux d’« islamistes », ce n’est pas simplement absurde, c’est s’interdire de comprendre ce qui passe.
Les Seoud ont financé, en accord avec les Etats-Unis, des groupes musulmans sectaires prônant un retour à l’image qu’ils se font de la société du VIIe siècle, au temps du prophète Mahomet. Ils n’ont pas plus d’impact dans le monde arabe que les Amish aux Etats-Unis, avec leurs carrioles à cheval.
La Révolution de Khomeiny ne vise pas à instaurer une société religieuse parfaite, mais à renverser le système de domination mondiale. Elle affirme que l’action politique est un moyen pour l’homme de se sacrifier et de se transcender, et par conséquent que l’on peut trouver dans l’islam l’énergie nécessaire au changement.

Les peuples du Proche-Orient ne veulent pas remplacer les dictatures policières ou militaires qui les écrasent par des dictatures religieuses. Il n’y a pas de danger islamiste. Simultanément, l’idéal révolutionnaire islamique qui a déjà produit le Hezbollah dans la communauté chiite libanaise, influence désormais le Hamas dans la communauté sunnite palestinienne. Il peut tout à fait jouer un rôle dans les mouvements en cours, et il en joue déjà un en Egypte.

- Cinquièmement, n’en déplaise à certains observateurs, même si nous assistons à un retour de la question sociale, ce mouvement ne peut être réduit à une simple lutte des classes. Bien sûr, les classes dominantes craignent les révolutions populaires, mais les choses sont plus compliquées. Ainsi, sans surprise, le roi Abdallah d’Arabie saoudite a téléphoné au président Obama pour lui demander de stopper ce désordre en Egypte et de protéger les gouvernements en place dans la région, le sien en priorité. Mais ce même roi Abdallah vient de favoriser un changement de régime au Liban par la voie démocratique. Il a abandonné le milliardaire libano-saoudien Saad Hariri et a aidé la coalition du 8-Mars, Hezbollah compris, à lui substituer comme Premier ministre un autre milliardaire libano-saoudien Najib Mikati. Hariri avait été élu par des députés représentant 45 % de l’électorat, tandis que Mikati vient d’être élu par des parlementaires représentant 70 % de l’électorat. Hariri était inféodé à Paris et Washington, Mikati annonce une politique de soutien à la Résistance nationale. La question de la lutte contre le projet sioniste est actuellement surdéterminante par rapport aux intérêts de classe. En outre, plus que la répartition des richesses, les manifestants mettent en cause le système capitaliste pseudo-libéral imposé par les sionistes.

- Sixièmement, si nous revenons au cas égyptien, les médias occidentaux se sont rués autour de Mohamed ElBaradei qu’ils ont désigné comme leader de l’opposition. C’est risible. M. ElBaradei est une personnalité agréablement connue en Europe, car il a résisté quelque temps à l’administration Bush, sans s’y opposer complètement. Il incarne donc la bonne conscience européenne face à l’Irak, qui était opposé à la guerre et a fini par soutenir l’occupation. Cependant, objectivement, M. ElBaradei c’est l’eau tiède qui a reçu le Prix Nobel de la Paix pour que Hans Blix ne l’ait pas. C’est surtout une personnalité sans aucun écho dans son propre pays. Il n’existe politiquement que parce que les Frères musulmans en ont fait leur porte-parole dans les médias occidentaux.
Les Etats-Unis ont fabriqué des opposants plus représentatifs, comme Ayman Nour, que l’on ne tardera pas à sortir du chapeau, même si ses positions en faveur du pseudo-libéralisme économique le disqualifient au regard de la crise sociale que traverse le pays.
Quoiqu’il en soit, dans la réalité, il n’existe que deux organisations de masse, implantées dans la population, qui s’opposent de longue date à la politique actuelle : les Frères musulmans d’une part et l’Eglise chrétienne copte d’autre part (même si S. B. Chenoudda III distingue la politique sioniste de Moubarak qu’il combat, du rais avec lequel il compose). Ce point a échappé aux médias occidentaux parce qu’ils ont fait récemment croire au public que les Coptes étaient persécutés par les musulmans quant ils l’étaient par la dictature de Moubarak.

Une parenthèse est ici utile : Hosni Moubarak vient de nommer Omar Souleiman comme vice-président. C’est un geste clair qui vise à rendre plus difficile son éventuelle élimination physique par les Etats-Unis. Moubarak est devenu président parce qu’il avait été désigné vice-président et que les Etats-Unis ont fait assassiner le président Anouar el-Sadate par le groupe d’Ayman al-Zawahri. Il a donc toujours refusé jusqu’à présent de prendre un vice-président par crainte de se faire assassiner à son tour. En désignant le général Souleiman, il choisit un de ses complices avec qui il a trempé les mains dans le sang de Sadate. Désormais, pour prendre le pouvoir, il ne faudra pas seulement tuer le président, il faudra aussi exécuter son vice-président. Or, Omar Souleiman est le principal artisan de la collaboration avec Israël, Washington et Londres vont donc le protéger comme la prunelle de leurs yeux.

De plus, Souleiman peut s’appuyer sur Tsahal contre la Maison-Blanche. Il a d’ores et déjà fait venir des tireurs d’élite et du matériel israéliens qui sont prêts à tuer les meneurs dans la foule.

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Le général-président Hosni Moubarak et son général-vice-président Omar Souleiman sont apparus à la télévision avec leurs généraux-conseillers pour signifier que l’armée a et gardera le pouvoir.

- Septièmement, la situation actuelle dévoile les contradictions de l’administration US. Barack Obama a tendu la main aux musulmans et appelé à la démocratie lors de son discours à l’université du Caire. Toutefois aujourd’hui, il mettra tout en oeuvre pour empêcher des élections démocratiques en Egypte. S’il peut s’accommoder d’un gouvernement légitime en Tunisie, il ne le peut pas en Egypte. Des élections profiteraient aux Frères musulmans et aux Coptes. Elles désigneraient un gouvernement qui ouvrirait la frontière de Gaza et libérerait le million de personnes qui y sont enfermées. Les Palestiniens, soutenus par leurs voisins, le Liban, la Syrie et l’Egypte, renverseraient alors le joug sioniste.
Ici, il faut signaler qu’au cours des deux dernières années, des stratèges israéliens ont envisagé un coup tordu. Considérant que l’Egypte est une bombe sociale, que la révolution y est inévitable et imminente, ils ont envisagé de favoriser un coup d’Etat militaire au profit d’un officier ambitieux et incompétent. Ce dernier aurait alors lancé une guerre contre Israël et échoué. Tel-Aviv aurait ainsi pu retrouver son prestige militaire et récupérer le mont Sinaï et ses richesses naturelles. On sait que Washington est résolument opposé à ce scénario, trop difficile à maîtriser.

En définitive, l’Empire anglo-saxon reste arrimé aux principes qu’il a fixé en 1945 : il est favorable aux démocraties qui font « le bon choix » (celui de la servilité), il est est opposé aux peuples qui font « le mauvais » (celui de l’indépendance).
Par conséquent, s’ils le jugent nécessaire, Washington et Londres soutiendront sans état d’âme un bain de sang en Egypte, pourvu que le militaire qui l’emporte sur les autres s’engage à pérenniser le statu quo international.

 

http://www.voltairenet.org/article168311.html

 

 

 http://www.mecanopolis.org/?p=21792

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 22:04
Mardi 1 février 2011 2 01 /02 /Fév /2011 21:11

              EGYPTE                ISRAEL               USA

http://www.sionisme.net/5.html

 

Si ceci est vrai, cela ne prouve qu'une chose : que l'Etat major sioniste incite le gouvernement Moubarak à tuer des gens pour garder le régime despotique en place. Ces individus n'ont aucun respect pour la vie humaine. Il n'est de toute façon pas normal qu'au minimum 125 personnes aient été liquidées. On a retrouvé des monceaux de cadavres partout, y compris dans une mosquée. Même des enfants ont été assassinés. Voilà une des raisons pour laquelle Internet a été coupé. Pour perpétrer des massacres en toute impunité. Il faut bien se rendre compte de cela. Quand vous n'êtes plus relié au monde, les milices font ce qu'elles veulent. Enfin, franchement, pourquoi couperait-on le net ? Il ne faut pas être dupe. Mais ceci dit, même en coupant le net et le téléphone, il y a toujours moyen d'envoyer des informations à l'extérieur. Les "transgresseurs" ne manquent jamais d'idées. Tout comme ce n'est pas en massacrant des gens que la Vérité ne verra pas le jour. La Liberté mérite que l'on se sacrifie pour elle. Alors que pourront les armes des sionistes ? Assassiner des innocents, certes, mais surtout montrer leur vraie face. Et croyez-le, elle est sinistre.

 

A Evangelizt

 

 

 

Des avions israéliens auraient livré

des armes à Moubarak, hier

 


 

 31 janvier 2011 - Deux Egyptiens, Omar AFIFI, ancien colonel de la police et Loï DIB, militants des Droits de l’Homme, ont affirmé à Al-Jazeera que 3 avions israéliens en provenance de Chypre, ont atterri dimanche matin 30 Janvier à l’aéroport militaire du Caire pour y livrer des armes.


 

Ces deux personnes ont en effet déclaré qu’ils détenaient des informations de première main, aux termes desquelles, 3 avions israéliens en provenance de Chypre, ont atterri tôt ce matin du dimanche 30 Janvier, entre 4h et 5h matin à l’aéroport militaire du Caire. Ces avions ont livré du matériel militaire sophistiqué dont en particulier :


 

>>>  des pistolets télescopiques sophistiqués, de fabrication israélienne munis d’un système optique spécialement conçus pour des « snippers » ;


>>>  des pistolets pour balles explosives à guidage laser ;


>>>  des caisses de munitions ;


>>>  des conteneurs de bouteilles de gaz lacrymogène étouffant, internationalement interdits d’usage ;


 

Ces personnes ont l’une et l’autre, lancé un appel de détresse en direction de l’opinion publique internationale en avertissant qu’un bain de sang – planifié entre Israël et le régime traitre de Moubarak – était en préparation contre le peuple égyptien pour le punir de s’être soulevé.


 

Ces mêmes personnes ont tenu à rappeler que le chef des « Moukhabarate » (Servives d’espionnage) le général Omar Suleiman, promu « Vice-Président » par Moubarak, passait plus de temps à Tel-Aviv qu’au Caire…


 

Source : Le Quotidien d’Algérie

 

Sources : CAPJPO-EuroPalestine

 

Posté par Adriana Evangelizt

http://nom666.over-blog.com/

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 18:19
Mardi 1 février 2011 2 01 /02 /Fév /2011 18:09
« Israël » presse Washington et l'Europe de soutenir Moubarak
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31/01/2011 « Israël » a fait parvenir un message secret aux Etats-Unis et à des pays européens leur demandant de soutenir la stabilité du régime égyptien d'Hosni Moubarak en butte à une vague de contestation, c’est ce qu’a rapporté, lundi, le quotidien Haaretz.
 

Dans ce message, les responsables israéliens soulignent qu'il est de "l'intérêt de l'occident" et de "l'ensemble du Moyen Orient de maintenir la stabilité du régime en Egypte", a ajouté journal.

 
"Il faut en conséquence freiner les critiques publiques à l'encontre du président Hosni Moubarak", a souligné ce message envoyé à la fin de la semaine, selon le journal.

 
La radio militaire, qui a repris cette information, a estimé que cette initiative constitue une critique à l'encontre des Etats-Unis et des pays européens qui sont embarrassés, devant l’opinion public, de soutenir le régime du président Moubarak.
 
Haaretz, citant des responsables officiels israéliens, a également indiqué que le ministère des Affaires étrangères avait émis des directives destinées à une dizaine d'ambassades "clés" aux Etats-Unis, au Canada, en Chine en Russie et dans plusieurs pays européens.
 

Ces directives demandent aux ambassadeurs de souligner auprès de leurs interlocuteurs "l'importance de la stabilité de l'Egypte" et de faire passer ce message le plus rapidement possible.
  
Jusqu'à présent, les dirigeants israéliens ont adopté un profil bas à propos de la vague de manifestations en Egypte. Netanyahu a ordonné à ses ministres de s'abstenir de faire des déclarations.

 
Lui même s'est contenté d'affirmer dimanche qu' « Israël » voulait préserver la dite paix avec l'Egypte ainsi que "la stabilité et la sécurité régionale".

 


"La paix avec l'Egypte dure depuis plus de trois décennies. Notre objectif est que cela continue", a ajouté Netanyahu.
  
Le président de la commission de la guerre et des Affaires étrangères du parlement Shaoul Mofaz a pour sa part affirmé lundi à la radio publique que "notre intérêt suprême est de conserver l'accord de paix ce que le président Moubarak a fait pendant les trente dernières années".

 
"Il faut également examiner attentivement la conduite de l'administration américaine. Les Etats-Unis ont fait comprendre que leur soutien inconditionnel à un de leurs alliés (Moubarak) se résume en fait à un soutien très partiel", a également souligné M. Mofaz.
 
L'Egypte a conclu en 1979 un accord dit de paix avec "Israël".

 

http://www.almanar.com.lb/newssite/NewsDetails.aspx?id=171758&language=fr

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 16:50

1er février 2011

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Les Tunisiens ont fait tomber le dictateur Ben Ali. Aujourd’hui, ils continuent à lutter contre ses hommes à la tête du gouvernement de transition. Dans ce nouveau chapitre de notre série « Comprendre le monde musulman », Mohamed Hassan nous explique les enjeux de la révolution tunisienne et ses causes profondes : comment le nationalisme libéral prôné par Bourguiba a soumis la Tunisie aux intérêts occidentaux, plongeant le peuple dans la précarité ; comment un Etat répressif s’est mis en place pour maintenir ce système ; pourquoi les dictatures du monde arabe sont amenées à tomber ; et comment l’islamisme est devenu le préservatif de l’impérialisme.

 

En décembre 2010, des révoltes éclatent en Tunisie. Un mois plus tard, le président Ben Ali fuit le pays après vingt-trois ans de règne. Quelles sont les causes de cette révolution ? Et pourquoi ce mouvement populaire est-il parvenu à faire tomber le dictateur là où d’autres tentatives ont échoué ?

 

Pour qu’il y ait une révolution, il faut que la population refuse de vivre comme avant et que la classe dirigeante ne soit plus en mesure de gouverner comme avant. Le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi, un jeune vendeur de fruits et légumes, s’est immolé par désespoir après que des policiers lui aient confisqué sa marchandise et que les autorités locales l’aient empêcher de travailler. Les conditions étaient réunies pour qu’une révolution éclate en Tunisie, et le suicide de Bouazizi a été l’élément déclencheur.

 

En effet, les Tunisiens ne voulaient plus vivre comme avant : ils n’acceptaient plus la corruption, la répression policière, le manque de libertés, le chômage, etc. Par ailleurs, la classe dirigeante ne pouvait plus gouverner comme avant. La corruption sous Ben Ali avait pris une ampleur phénoménale alors que la majorité de la population devait affronter la précarité. Pour maintenir cette situation, la répression policière devait se faire plus forte mais elle avait atteint ses limites. L’élite au pouvoir était complètement déconnectée du peuple pour qui il n’y avait aucun interlocuteur. Par conséquent, lorsque les révoltes populaires ont éclaté,  la classe dirigeante n’avait d’autre choix que de réprimer dans la violence. Mais face à la détermination du peuple, la répression a atteint sa limite. C’est d’ailleurs une des clés de la réussite de la révolution populaire tunisienne : elle est parvenue à toucher tous les segments de la société, y compris des membres de l’armée et de la police qui ont sympathisé avec les manifestants. L’appareil répressif ne pouvait donc plus fonctionner comme avant lui non plus. Si une révolte survient mais qu’elle n’est pas capable de combiner les différents segments de la société, elle ne pourra pas déboucher sur une véritable révolution.

 

 

Même après le départ de Ben Ali, les protestations continuent. La situation que les Tunisiens refusent n’est donc pas le fruit d’un seul homme ?

 

Aux pancartes « Ben Ali dégage » ont succédé les pancartes « RCD dégage ». Les Tunisiens s’en prennent au parti politique du président car ils craignent de voir un de ses hommes prendre le pouvoir. Mais en réalité, les causes profondes qui ont mené les Tunisiens à se révolter dépassent largement Ben Ali et le RCD. Il ne suffit donc pas de virer le président pour que le peuple gagne sa liberté et améliore ses conditions d’existence.

 

La corruption, le chômage, les inégalités sociales… Ce sont les effets de la domination impérialiste de l’Occident sur la Tunisie. Car la Tunisie, après son indépendance, est devenue un projet des Etats-Unis.

 

 

Qu’entendez-vous par impérialisme ?

 

L’impérialisme est le processus par lequel les puissances capitalistes dominent politiquement et économiquement des pays étrangers. Les multinationales occidentales pillent les ressources des pays d’Afrique, d’Amérique Latine et d’Asie. Elles y trouvent des débouchés pour les capitaux qu’elles accumulent et y exploitent des mains-d’œuvre bon marché. Je dis que les multinationales pillent car elles n’achètent pas les ressources à leur juste valeur et les populations locales ne profitent pas de ces richesses. Et ce pillage ne serait pas possible si dans ces pays exploités, il n’y avait pas des dirigeants pour défendre les intérêts des multinationales. Ces dirigeants s’enrichissent au passage. Ils constituent ce qu’on appelle la bourgeoisie compradore. Ils n’ont pas de vision politique pour leur propre pays, ne produisent pas de richesses et ne développent pas de véritable économie. Mais ils s’enrichissent personnellement en commerçant les ressources de leur pays avec les multinationales. Evidemment, le peuple est la grande victime dans tout ça !

 

Lorsque vous êtes un nationaliste anti-impérialiste par contre, vous cherchez à vous développer par vous-même. Vous nationalisez les secteurs-clés de votre économie plutôt que d’en laisser la gestion à des sociétés étrangères. Vous créez ainsi une économie nationale dans le pays et vous lui permettez de croître sur base de l’indépendance. C’est ce que j’appelle une révolution nationale démocratique : nationale car indépendante des puissances impérialistes, démocratique car contre le féodalisme et les éléments réactionnaires du pays.

 

 

Pourtant, Bourguiba, le premier président tunisien, était considéré comme un socialiste. Et sous son règne, l’Etat jouait un rôle très important dans l’économie.

 

Le parti politique de Bourguiba n’avait de socialiste que le nom. Si l’Etat jouait un rôle important, ce n’était qu’au profit d’une élite seulement. C’est ce qu’on appelle le capitalisme d’Etat. De plus, Bourguiba a systématiquement éliminé tous les éléments progressistes et anti-impérialistes au sein de son parti. De telle sorte que ce parti est devenu le parti d’un seul homme, complètement soumis à l’impérialisme US.

 

Habib Bourguiba, grand acteur de la lutte pour l'indépendance, a été président de la Tunisie de 1957 à 1987

 

En quoi la Tunisie était-elle importante pour les Etats-Unis ?

 

Pour bien comprendre l’importance de ce pays dans la stratégie US, nous devons analyser le contexte politique du monde arabe dans les années 50 et 60. En 1952, des officiers renversent la monarchie du roi Farouk en Egypte et proclament la république. Avec Nasser à sa tête, l’Egypte devient la base du nationalisme arabe avec des idées révolutionnaires inspirées du socialisme. Comme en témoigne la nationalisation du canal de Suez, l’arrivée de Nasser au pouvoir est un coup dur pour l’Occident car la politique du président égyptien est en contradiction totale avec les visées hégémoniques des puissances occidentales au Proche et au Moyen-Orient. Pire encore : les idées anti-impérialistes de Nasser font des émules dans la région. Au Yémen par exemple, où en 1962, une révolution divise le pays, le Sud devenant un bastion du mouvement révolutionnaire arabe. La même année, l’indépendance de l’Algérie envoie un signal fort à l’Afrique et au Tiers-Monde, mettant les puissances impérialistes en alerte. Notons également en Lybie le coup d’Etat de Kadhafi en 1969. Le colonel prend le pouvoir et nationalise d’importants secteurs de l’économie, au grand dam de l’Occident. La même année, la révolution islamique en Iran fait tomber le shah, l’un des plus importants piliers de la stratégie US au Moyen-Orient.

 

Bref, à cette époque, un mouvement anti-impérialiste très fort défie les intérêts stratégiques des Etats-Unis dans le monde arabe. Heureusement pour Washington, tous les pays de la région ne suivent pas la voie de Nasser. C’est le cas de la Tunisie. En 1957, un an après l’indépendance tunisienne, Bourguiba est l’un des premiers dirigeants arabes à écrire dans la prestigieuse revue US, Foreign Affairs. Le titre de l’article ? Le nationalisme, meilleur antidote du communisme. Pour les Etats-Unis qui veulent contrer l’influence de Nasser, c’est du pain béni ! Bourguiba écrit dans son article : « En ce qui la concerne, la Tunisie a choisi sans équivoque de faire sa voie dans le monde libre de l’Occident ». Nous sommes en pleine guerre froide. Les Soviétiques soutiennent Nasser dont l’influence prend de l’ampleur dans la région. Et les Etats-Unis ont besoin d’agents pro-impérialistes comme Bourguiba pour ne pas perdre le contrôle stratégique du monde arabe.

 

Nasser annonce la nationalisation du Canal de Suez en 1956

 

Peut-on être à la fois nationaliste et pro-impérialiste ?

 

Bourguiba était un nationaliste libéral avec des idées anti-communistes qui l’ont conduit à rejoindre le camp impérialiste de l’Occident. En fait, je considère Bourguiba comme le George Padmor arabe. Padmor était un leader panafricain originaire des Caraïbes. En 1956, il a écrit un livre intitulé Panafricanisme ou communisme : le combat à venir en Afrique. Tout comme Bourguiba, il nourrissait des idées anti-communistes et même s’il se déclarait nationaliste, sa vision politique était largement inféodée aux intérêts des puissances impérialistes. Le nationalisme servait en fait de couverture, leur politique étant loin d’être indépendante. Padmor a eu une grande influence sur le premier président du Ghana, Kwame Nkrumah, l’un des instigateurs de l’Union Africaine. Ses idées pro-impérialistes ont ainsi pu se répandre sur tout le continent avec le résultat que l’on voit aujourd’hui : on fête un peu partout des cinquantenaires d’indépendance en Afrique mais beaucoup d’Africains savent qu’ils ne sont jamais devenus indépendants. Le président Nkrumah lui-même regretta plus tard d’avoir suivi les conseils de Padmor.

 

En Tunisie aussi, la soumission aux intérêts impérialistes s’est vite fait ressentir et il s’est avéré que le nationalisme prôné par Bourguiba n’était qu’une façade. Dans les années 70 par exemple, le président a fait passer toute une série de mesures censées attirer les investisseurs étrangers : exonération de l’impôt sur les bénéfices des sociétés pendant dix ans, exonération de tous droits et taxes pendant vingt ans, exonération de l’impôt sur le revenu des valeurs immobilières, etc. La Tunisie est ainsi devenue un vaste atelier des multinationales occidentales, ces dernières rapatriant les bénéfices réalisés. 

 

 

La Tunisie n’a-t-elle pas tout de même connu certains progrès appréciables sous Bourguiba ?

 

Oui, il y a eu des avancées positives : éducation, condition des femmes, etc. D’abord parce que la Tunisie comptait des acteurs progressistes dans son élite, mais ils ont vite été écartés. Ensuite, parce que la Tunisie devait être parée de sa plus belle robe. En effet, ce pays jouait un rôle majeur dans la stratégie des Etats-Unis pour contrer l’influence du communisme dans le monde arabe. Mais qu’aviez-vous de l’autre côté ? Des mouvements révolutionnaires progressistes qui avaient fait tomber des monarchies arriérées et qui bénéficiaient du soutien populaire. Vous ne pouviez pas contrer ce mouvement en prônant un système féodal. L’Arabie Saoudite y est parvenue car elle pouvait utiliser l’argent de son pétrole pour ça. Mais la Tunisie, ne pouvant compter sur de telles ressources, devait donner une certaine image progressiste. Dans la lutte contre le communisme, elle était censée représenter la réussite d’un pays du Tiers-Monde ayant choisi la voie du nationalisme libéral.

 

Mais l’envers du décor était moins flatteur. Comme je l’ai dit, Bourguiba a systématiquement éliminé les éléments progressistes qui ne suivaient pas ses pas. Les éléments anti-impérialistes qui voulaient une Tunisie indépendante tant sur le plan économique que politique, ceux qui voulaient affirmer leur propre position dans le Tiers-Monde et sur le conflit israélo-palestinien, tous ont été combattus. La Tunisie a en fait été utilisée comme un laboratoire des puissances impérialistes. Et ce qui était censé représenter la réussite du nationalisme libéral est devenu une dictature.

 

 

Lorsque Ben Ali succède à Bourguiba en 1987, poursuit-il sur la même voie ?

 

Tout à fait. On peut même dire que la soumission aux intérêts occidentaux s’est accentuée. Ben Ali était un pur agent de l’impérialisme US. En 1980, en tant qu’ambassadeur en Pologne, il a même servi de relais entre la CIA et Lech Walesa, le dirigeant syndicaliste qui luttait contre l’Union Soviétique.

 

En 1987, lorsque Ben Ali prit la présidence de la Tunisie, le pays était très endetté par la crise capitaliste de 1973. De plus, à cette époque, les idées de Milton Friedman et des ses Chicago Boys étaient très en vogue. Ces économistes ultralibéraux pensaient que le marché est une entité capable de s’autoréguler et que l’Etat ne doit surtout pas s’immiscer dans l’économie. L’élite technique tunisienne provenant en grande partie des écoles US était très influencée par les théories de Friedman. Ben Ali abandonna donc le capitalisme d’Etat en vigueur au début de l’ère Bourguiba. Sous la supervision du FMI et de la Banque mondiale, il entama un programme de privatisations beaucoup plus massif que ce que son prédécesseur avait déjà amorcé dans les années 70.

 

 

Quels furent les effets de cette nouvelle politique économique ?

 

Tout d’abord, la privatisation de l’économie tunisienne a permis à Ben Ali et sa belle-famille, les Trabelsi, de s’enrichir personnellement. La corruption a atteint un niveau très élevé et la Tunisie est devenue un pays totalement soumis à l’impérialisme, dirigé par une bourgeoisie compradore. Evidemment, Ben Ali et son clan ne disposaient pas de beaucoup de matières premières à brader aux multinationales occidentales. Mais ils ont profité du système d’éducation mis en place sous Bourguiba pour développer une économie de services. En effet, la main-d’œuvre tunisienne est très diplômée et bon marché à la fois. Elle attire donc les investisseurs étrangers.

 

Le tourisme s’est également fort développé au point de devenir le pilier de l’économie tunisienne. On voit là le manque de vision politique de l’élite. En effet, aucun pays ne peut développer son économie sur base du tourisme s’il n’a pas d’abord développé une base économique nationale. L’industrie du tourisme consomme énormément mais rapporte très peu au peuple tunisien. Imaginez plutôt : pendant que des touristes occidentaux consomment des hectolitres d’eau pour se prélasser dans des piscines, des jacuzzis ou des terrains de golf, les pauvres paysans dans le sud du pays affrontent l’assèchement des sols.

 

Mais il n’y a pas que les paysans qui ont souffert de cette politique. Globalement, les conditions sociales du peuple tunisien se sont détériorées pendant que l’entourage du président a amassé une fortune colossale. Tout le monde savait que le régime était corrompu. Alors, pour maintenir ce système, le régime devait empêcher toute contestation. La répression est devenue encore plus brutale sou Ben Ali : la simple critique ou même le désir de modernité et d’ouverture n’étaient plus autorisés. Une telle situation ne pouvait mener qu’à la révolte populaire. De plus, en voulant monopoliser pour son clan les richesses du pays, Ben Ali s’est également attiré les foudres d’une partie de la bourgeoise traditionnelle tunisienne.

 

 

Vous dites que la répression politique était très forte. Y a-t-il quand-même aujourd’hui, des forces d’opposition capables de guider la révolution populaire maintenant que Ben Ali est tombé ?

 

Les véritables partis d’opposition étaient bannis sous Ben Ali. Cependant, certains ont continué à exister en sous-terrain. Par exemple, le premier parti communiste tunisien ne pouvait pas vivre au grand jour et s’organiser comme n’importe quel parti politique en démocratie. Mais il a continué à fonctionner en secret à travers des associations de la société civile (professeurs, fermiers, médecins, prisonniers…). Le PTPD a ainsi pu se constituer une base sociale et a tiré une solide expérience de cette période. C’est exceptionnel dans le monde arabe.

 

Je pense que deux défis majeurs attendent maintenant les partis d’opposition. Tout d’abord, il leur faut sortir de l’ombre et se faire connaître du grand public en Tunisie. Ensuite, ils doivent organiser un front de résistance à l’impérialisme. En effet, les puissances impérialistes cherchent à maintenir le système Ben Ali sans Ben Ali. On le voit maintenant avec le gouvernement d’union nationale que les Tunisiens rejettent, ce qui est très positif. Mais les puissances impérialistes ne vont pas s’arrêter là. Elles vont certainement chercher à imposer une commission électorale internationale pour appuyer les candidats qui défendront aux mieux leurs intérêts. Il est donc nécessaire de résister à l’ingérence en créant un front uni pour construire une véritable démocratie.

 

 

Les partis d’opposition sont-ils capables de surmonter leurs divergences pour créer un tel front ?

 

Je sais que certaines formations politiques étaient réticentes à l’idée de s’associer au mouvement islamo-nationaliste Ennahda. Ce mouvement est apparu dans les années 80. Il prônait une ligne anti-impérialiste et de fait, a subi la répression politique. Pourquoi ne pas associer Ennahda dans un front de résistance à l’ingérence des puissances étrangères ? La Tunisie est un pays musulman. Il est donc normal qu’une force politique émerge avec une tendance islamo-nationaliste. Vous ne pouvez pas empêcher cela.

 

Mais chacun de ces mouvements doit pouvoir être étudié séparément, avec ses propres spécificités. C’est ce qu’ont fait les communistes du PTPD. Ils ont étudié scientifiquement les conditions objectives qui s’appliquent à la Tunisie. Leur conclusion est que les communistes et les islamo-nationalistes ont été victimes de la répression politique et que, même si leurs programmes divergent, ils partagent une base commune : ils veulent la fin de la dictature et l’indépendance de la Tunisie. Les communistes ont donc proposé une alliance avec les islamo-nationalistes il y a déjà bien longtemps. Bien sûr, le PTPD ne veut pas faire de la Tunisie un Etat islamique. Son programme politique diffère de celui d’Ennahda. Mais c’est le peuple tunisien qui devra juger démocratiquement de ces différences. Les élections doivent être un concours ouvert à tous. Voilà la vraie démocratie.

 

 

Justement, les partis d’opposition se sont rassemblés dans le front du 14 janvier pour lutter contre le gouvernement intérimaire de Mohamed Ghannouchi, un homme de main de l’ancien président Ben Ali. Un signe encourageant ?

 

Tout à fait, la Tunisie est sur la bonne voie : tous les partis d’opposition bannis jusqu’ici ont créé un front uni pour empêcher que le système de Ben Ali se maintienne sans Ben Ali. Soulignons également le rôle joué par la base du syndicat UGTT. La tête de ce syndicat autorisé sous Ben Ali était corrompue et collaborait avec l’Etat-policier. Mais depuis, la base du syndicat a fait pression sur ses dirigeants et les membres de l’UGTT qui faisaient partie du gouvernement de transition ont démissionné. Même s’il reste beaucoup à faire, la démocratie gagne les institutions tunisiennes sous la pression du peuple.

 

Les puissances occidentales s’opposent à cela. Elles veulent imposer en Tunisie une démocratie de basse intensité où seuls les « bons » candidats auraient le droit de se présenter aux élections. Si vous regardez le type de démocratie que les Etats-Unis apprécient, vous tomberez sur l’Ethiopie. Le gouvernement US a fourni 983 millions de dollars à ce pays de la Corne de l’Afrique pour l’année 2010.  Cette même année, le premier ministre Meles Zenawi, en poste depuis 16 ans, a été réélu avec 99,5 pour cent des voix ! C’est encore mieux que Ben Ali ! La réalité est là : derrière leurs beaux discours de soutien au peuple tunisien, les puissances occidentales continuent de soutenir activement beaucoup d’autres Ben Ali dans le monde.

 

 

Les Etats-Unis ne pourraient-ils pas soutenir d’autres candidats pro-impérialistes mais qui, aux yeux des Tunisiens, ne seraient pas associés à l’ère Ben Ali ?

 

Ce serait difficile. Il y a bien une partie de la bourgeoisie compradore qui était lésinée par le système corrompu de Ben Ali. Mais cette élite n’est pas assez forte pour contrôler le mouvement populaire et n’a pas assez d’ancrage dans l’establishment pour s’imposer.

 

Les Etats-Unis avaient aussi pensé à une autre stratégie : il y a quelques mois, alors que Ben Ali était encore au pouvoir, l’ambassadeur US a rendu visite à un leader communiste en prison. Officiellement, une simple visite d’observation dans le cadre du respect des droits de l’homme. Officieusement, les Etats-Unis anticipaient le départ de Ben Ali et voulaient tâter le terrain. Leur objectif était de monter les communistes contre les islamo-nationalistes, diviser la résistance à l’impérialisme pour mieux l’affaiblir. Mais les communistes tunisiens ne sont pas tombés dans le panneau. Ils connaissent très bien cette stratégie mise au point par Henry Kissinger dans les années 80 au Moyen-Orient. Ils ont publié une très bonne étude sur le sujet et savent qu’ils ne doivent pas recevoir des ordres de l’extérieur ni adhérer à des idéologies fabriquées par des puissances étrangères.

 

 

Pourquoi les Etats-Unis ont-ils abandonné Ben Ali ? Avait-il été trop loin dans l’enrichissement personnel ? D’après un câble Wikileaks, l’ambassadeur US était très critique envers le système quasi-mafieux du président tunisien, la corruption organisée faisant obstacle aux investissements des entreprises étrangères.

 

Ce n’est pas le problème. Les Etats-Unis ne s’inquiètent pas de la corruption. Au contraire, c’est un élément-clé du système de domination US sur les pays du Sud. En réalité, Washington était conscient de la situation interne en Tunisie et savait que Ben Ali ne serait plus en mesure de gouverner. Les Occidentaux doivent maintenant s’assurer que le remplaçant de Ben Ali continuera à défendre leurs intérêts. L’enjeu est de taille. La crise capitaliste cause de sérieux problèmes en Occident. A côté de cela, la Chine monte en puissance et accorde aujourd’hui plus de prêts que la Banque Mondiale et les puissances impérialistes réunis. Elle veut même racheter une partie importante de la dette de la zone euro d’une part parce qu’elle a des intérêts économiques avec les pays européens, d’autre part pour diviser les puissances impérialistes, l’Union Européenne étant historiquement associée aux Etats-Unis.

 

Dans pareil contexte, le mouvement populaire tunisien, sous l’égide d’un leadership révolutionnaire, pourrait instituer un gouvernement indépendant et profiter de cette situation d’un monde multipolaire. Les puissances impérialistes craignent que les pays qui étaient traditionnellement sous sa domination deviennent économiquement indépendants en se tournant aussi vers la Chine. La Tunisie pourrait construire des relations avec le géant asiatique en développant ses ports commerciaux. Et cela remettrait sérieusement en cause le concept de dialogue méditerranéen, cette extension de l’Otan aux pays de la méditerranée qui n’est pas un dialogue mais un pur instrument de domination occidentale.

 

 

Un autre pays qui semble redouter la démocratie en Tunisie et dans la région : Israël. Le vice-premier ministre Silvan Shalom déclarait peu après la chute de Ben Ali que le développement de la démocratie dans les pays arabes menacerait la sécurité d’Israël. Ce pays, souvent qualifié de seule démocratie du Moyen-Orient, aurait-il peur de la concurrence ?

 

Sous une façade démocratique, Israël est un Etat fasciste, un Etat d’apartheid. Dans la région, il ne peut donc s’allier qu’avec des Etats dictatoriaux répressifs, dirigés par des bourgeoisies compradore qui affaiblissent le corps de la nation arabe. Actuellement, ces Etats arabes sont des pays riches habités par des gens pauvres. Mais si un gouvernement démocratique, dans le sens complet du terme, émerge, il renforcera économiquement la nation arabe dans son ensemble. Et ce développement économique mènera à une alliance des pays arabes contre l’Etat raciste qui opprime les Palestiniens. Israël redoute cela évidemment.

 

De plus, il y a un très fort décalage entre les positions officielles des dictatures arabes et le sentiment populaire à propos du conflit israélo-palestinien. Depuis que le président égyptien Sadate s’est rendu en Israël en 1977, la position de l’Egypte est : « nous voulons la paix ». Mais il s’agit d’une position imposée par la force à la population. Et l’actuel gouvernement égyptien ne se contente pas de maintenir des relations pacifiques avec Tel-Aviv. Il participe activement à l’étranglement de Gaza, alors que la majorité des Egyptiens est solidaire des Palestiniens.

 

C’est pareil pour l’alignement des dictatures arabes sur la politique de Washington. La Tunisie, l’Arabie Saoudite ou l’Egypte sont des alliés des Etats-Unis alors que les populations de ces pays sont anti-impérialistes. J’étais en Egypte lorsque Mountazer al-Zaïdi, le journaliste irakien, a lancé ses chaussures sur Georges W. Bush. La population égyptienne l’a célébré comme un héros. J’entendais des pères vouloir marier leur fille avec le journaliste. Et pourtant, le président égyptien Hosni Moubarak est l’un des plus fidèles alliés de Washington.

 

 

Pensez-vous que la révolution tunisienne, par un effet domino, pourrait entraîner la chute d’autres dictatures dans le monde arabe ?

 

70% de la population des pays arabes a moins de trente ans et ne connait que le chômage, la répression policière et la corruption. Mais tous ces jeunes veulent vivre. Et pour vivre, ils ont besoin de changement. C’est la réalité de chaque pays. Il n’y a donc même pas besoin d’un effet domino, les conditions objectives sont réunies pour que d’autres révolutions éclatent.

 

 

Les populations ne veulent plus vivre comme avant. Mais de leur côté, les classes dirigeantes sont-elles incapables de gouverner comme avant ?

 

Evidemment. Et on le voit en Egypte actuellement. Il y a des policiers partout dans ce pays. Mais il est impossible de tout contrôler. Un Etat-policier a ses limites et ceux du monde arabe les ont atteintes.

De plus, l’information joue un rôle très important aujourd’hui. Les Tunisiens, les Egyptiens et les peuples du Tiers-Monde sont mieux informés grâce à Al-Jazeera d’un part ainsi qu’Internet et ses réseaux sociaux d’autre part. L’évolution des technologies de l’information a augmenté le niveau d’éducation et de conscience des gens. Le peuple n’est plus une masse de paysans illettrés. Vous avez beaucoup de jeunes très malins, avec un certains sens pratique, capables de contourner la censure et de mobiliser sur Internet.

 

 

Y a-t-il dans ces pays des forces d’opposition capables de guider des révolutions populaires ?

 

Pourquoi la répression serait-elle si importante si ces dictateurs n’étaient pas en danger ? Pourquoi cette bourgeoisie compradore, tellement cupide, dépenserait-elle autant d’argent dans l’appareil répressif si elle ne craignait pas d’être renversée ? S’il n’y avait pas d’opposition, tout cela ne serait pas nécessaire.

 

 

Du côté des observateurs occidentaux, beaucoup craignent que la chute de ces régimes arabes favorise la montée de l’islamisme. Comme le résume si finement Christophe Barbier, directeur de la rédaction de l’Express, « mieux vaut Ben Ali que les barbus ». Ces craintes sur la montrée de l’islamisme sont-elles fondées ?

 

L’islamisme est devenu le préservatif de l’impérialisme. Les puissances occidentales justifient leur stratégie de domination dans le monde-arabo musulman sous couvert de lutter contre l’islamisme. On trouve des islamistes partout aujourd’hui. Bientôt, on trouvera même des traces d’Al-Quaïda sur Mars si ça s’avère utile pour les impérialistes !

 

En réalité, l’Occident a toujours eu besoin de s’inventer un ennemi pour justifier ses visées hégémoniques et ses incroyables dépenses militaires (financées par les contribuables). Après la chute de l’Union soviétique et la disparition de l’ennemi communiste, c’est l’islamisme et Al-Quaïda qui ont joué les rôles des vilains méchants.

 

Mais l’Occident n’a aucun problème avec l’islamisme. Il s’accommode très bien de ce courant dans des pays comme l’Arabie Saoudite. Il a d’ailleurs lui-même favorisé la montée de mouvements islamistes pour contrer le nationalisme arabe à une époque. Le véritable problème pour l’Occident, c’est l’anti-impérialisme. C’est pourquoi il tente de discréditer n’importe quel mouvement populaire dans le monde arabe qui soit opposé à ses intérêts en y apposant le label « islamiste ».

 

Enfin, il ne faut pas être très malin pour penser que les dictatures arabes constituent des remparts contre la montée du fanatisme religieux. Au contraire, ces régimes répressifs ont conduit une partie de la population à se radicaliser. Qui pourrait se permettre de dire que tel ou tel peuple n’a pas droit à la démocratie ? Dans un pays réellement démocratique, différentes forces politiques peuvent émerger. Mais la bourgeoisie compradore au pouvoir dans les dictatures arabes ne peut pas convaincre la population. Elle ne peut même pas l’affronter de face. Pour défendre les intérêts impérialistes, vous devez donc empêcher d’autres forces politiques d’émerger car elles seront susceptibles de convaincre le peuple face à une élite corrompue. L’Occident a toujours cherché à maintenir les dictatures qui servaient ses intérêts en agitant l’épouvantail de l’islamisme. Mais les peuples arabes ont besoin de démocratie. Ils réclament cela aujourd’hui et personne ne peut pas aller contre ces revendications.  

 

 

Source : www.michelcollon.info

 

 

Mohamed Hassan* est un spécialiste de la géopolitique et du monde arabe. Né à Addis Abeba (Ethiopie), il a participé aux mouvements d’étudiants dans la cadre de la révolution socialiste de 1974 dans son pays. Il a étudié les sciences politiques en Egypte avant de se spécialiser dans l’administration publique à Bruxelles. Diplomate pour son pays d’origine dans les années 90, il a travaillé à Washington, Pékin et Bruxelles. Co-auteur de L’Irak sous l’occupation (EPO, 2003), il a aussi participé à des ouvrages sur le nationalisme arabe et les mouvements islamiques, et sur le nationalisme flamand. C’est un des meilleurs connaisseurs contemporains du monde arabe et musulman.

 


Déjà paru dans notre série "Comprendre le monde musulman"

 

 


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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 13:32

Surpris à l'instant, sur France24, 1 février 2011, 12 h 20

.

Egypte manifestationshttp://www.partirdemain.com/blog/egypte-internet-coupure.htm

 

 

Instantanés,

Témoignage d'une manifestante : 

  "Nous ne pouvons nous battre

à la fois contre Moubarak

et contre l'Etranger !" 

 

- Les soldats de l'armée sont avec nous. Pas la police.

Sur les chars de l'armée, il y a marqué "A bas Moubarak"

 

 

- Malgré les jets d'eau, les prières continuent !

 

 

- Israël demande à l'UE de soutenir Moubarak,

ce n'est pas possible ! 

 

 

- On ne peut à la fois se battre contre un régime pourri

et contre l'opinion internationale,

on ne peut manifester contre tout le monde !

 

 

- Il faut laisser les peuples se libérer !

 

 

sur France24


Le mot d'eva R-sistons

 

 

Ce qui se prépare, sans doute,

ce n'est pas un changement de régime,

avec élections libres,

mais un changement dans le régime !

Le Président remplacé par le Chef de l'armée egyptienne,

soutenu par l'Occident.


L'Armée, colonne vertébrale du pays,

qui dirige toujours le pays d'une façon ou d'une autre,

et qui jouit de nombreux privilèges notamment économiques,

l'armée, donc, a promis de ne pas tirer sur la foule,

mais elle ne devrait pas céder le pouvoir,

trop de privilèges,

trop d'appuis, en coulisses, à l'Etranger (occidental).

 

Mais il y a un divorce entre la hierarchie militaire,

et les soldats, proches du peuple.

 

El Baradeï, trop libre,

n'a pas le soutien de l'Occident.

Et c'est lui qui tire toujours les ficelles !

C'est cela qui doit cesser !

 

Ne pas oublier deux enjeux de taille:

Israël (liens étroits avec l'Egypte,

notamment au détriment des Palestiniens),

et le Canal de Suez.

 

Les Egyptiens vont-ils arriver à se libérer,

ou vont-ils dépendre encore de marionnettes

inféodées à l'Etranger ?

Celui-ci, d'ailleurs, redoute l'effet d'exemplarité !

Les peuples ne seront jamais vraiment libres

tant que l'Occident sévira partout !

 

eva R-sistons

 

Note complémentaire d'eva

 

Les Frères Musulmans obsèdent les Médias !

Mais ils sont pragmatiques, progressistes,

comparables aux "Islamistes" de Turquie au pouvoir !

Alors, ça suffit l'épouvantail islamique à tous bouts de champs !

 

 

Enfin, j'ajoute que je crois que l'Armée

ne se range pas du côté du peuple,

mais le laisse libre (de manifester)

pour mieux l'"étouffer" à nouveau ensuite

(sous un régime lié à l'Occident

encore et toujours).

La devanture changera,

pas la boutique.

Comme avec Obama au lieu de Bush !

 

Enfin, Obama ne va-t-il pas être assassiné ?

Israël accuse à l'instant Obama de l'agitation en Egypte,

il ne veut pas perdre l'un de ses rares alliés dans la région !

 


 
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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 12:38
Mardi 1 février 2011 2 01 /02 /Fév /2011 11:57
image

 

Des policiers et des officiers de la sécurité infiltrent les manifestants en Egypte, alors que des comités populaires sont constitués pour la protection des cités. Des voyous payés pour causer des troubles au sein des manifestants.


  • Des documents secrets du ministère égyptien de l’intérieur, révèlent un plan établit par Hosni Moubarak pour casser la révolte menée depuis une semaine par le peuple qui réclame son départ.

  • Ces document révèlent aussi l’implication des éléments de la police dans les actes de vandalisme qu’ont connus plusieurs région d’Egypte, dans le but de créer le désordre en s’aidant de milices de repris de justice et de voyous grassement payés.
  •  
  • Ces documents, publié par la chaîne du Qatar El Djazira hier, dont Ennahar détient une copie, révèle un plan diabolique pour détourner la révolte égyptienne de ses objectifs afin d’assurer la pérennité du régime en place depuis trois décennies. Celui-ci consiste à infiltrer les manifestants, propager les rumeurs et provoquer le désordre en plus des actes de vandalisme. Des rumeurs comme par exemple des prisonniers qui auraient fuit les prisons et dont les nombres seraient impressionnant. Des femmes agents de police, se faisant passer pour cde simples citoyennes, appellent les chaînes de télévisions et les radios, se lamentent du manque de sécurité et les attaques contre les gens et les biens.
  •  
  • Par ailleurs, les opposants et chefs des partis sont surveillés, leurs téléphones mis sur écoute en plus de la coupure des moyens de communication à l’instar d’Internet à compter de vendredi six heures du matin.

  • Le document révèle aussi le plan du régime Moubarak de vider tous les centres de police de leurs prisonniers, des armes et des munitions. Les prisonniers sont transférés à la prison centrale et des agents de police, en civil, prennent leurs places dans les prisons, se faisant passer pour des prisonniers.

  • Par ces moyens diaboliques comme l’infiltration des manifestants, le remplacement des prisonniers par des agents de police et de la sûreté, et surtout les rumeurs, le régime compte casser la révolte menée depuis près d’une semaine par le peuple égyptien qui réclame le départ du Raïs et le changement du régime.
  •  
  • Ennahar/ Ismaïl Fellah

 
http://ennaharonline.com/fr/international/6454.html

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