Le vrai visage de DSK et de P. Lamy - Pétition pour leur exclusion du P.S.
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http://djamelitoinfo.blogspot.com
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http://www.rue89.com/mon-oeil/2008/10/13/largent-dette-video-star-du-net-a-une-sale-petite-odeur?page=7#comment-511251
Libye, Côte d'Ivoire...
les guerres coloniales de l'Occident
par eva R-sistons
Actualité terrible, reflet du cynisme de l'Oligarchie militaro-financière anglo-saxonne qui ose se proclamer "Communauté internationale", en gommant tout ce qui ne lui ressemble pas ou ne lui est pas soumis.
En Côte d'Ivoire, Ouattara la marionnette de l'Occident et du FMI de Strauss-Kahn, a lancé l'opération de conquête de tout le pays, aux dépens de l'honnêteté électorale (fraudes multiples, avec l'aide des Français, des Américains - et des Israéliens, mais eux manoeuvrent toujours en coulisses) et au détriment de la moitié des citoyens qui a voté contre lui. Résultat : Des exactions innombrables, tues par les Médias sauf rares exceptions (comme France24, par la bouche du Représentant des Droits de l'Homme à l'ONU). Et une guerre civile, de la moitié du pays contre l'autre. Bravo l'Occident anglo-saxon ! Partout où il intervient, il n'y a que ruines, divisions, scissions, guerres civiles, souffrances, désespoir, mort... Pauvres peuples floués, croyant avoir affaire à toute la Communauté internationale (alors qu'il ne s'agit que des Euro-atlantistes) et à une guerre juste, pour le Droit, alors qu'il s'agit d'une guerre impériale, coloniale (colonialisme français pas mort, en particulier), croyant aussi avoir affaire à une guerre morale, enfin, alors qu'en fait l'Occident place ses pions (comme Ouattara l'homme du .. FMI !) pour piller en toute impunité un continent, le saigner et saigner ses habitants au profit des multinationales anglo-saxonnes, européennes, israéliennes. On a un aperçu de cette politique avec Areva au Niger, où terres, populations et animaux sont contaminés par l'extraction de l'uranium pour le seul profit des magnats du nucléaire.
http://mai68.org/spip/spip.php?article2494
Et afin de mieux pénétrer le continent africain, l'Occident, via l'OTAN ou ses mercenaires, arme les insurgés libyens, conditionnés par la propagande des agents de l'Empire et par les réseaux sociaux squattés par la CIA. Et en Libye, les Médias nous font avaler tous les mensonges habituels. En particulier sur le nombre de tués ou d'insurgés, sur leurs motivations, sur les objectifs poursuivis (soi-disant humanitaires et en réalité de contrôle, à travers des gouvernements fantoches, de terres riches en pétrole) ou encore sur les méthodes employées :
" Pour provoquer ou tenter de provoquer un changement dans ces pays (Libye et Syrie), ils ont dû procéder autrement. C’est-à-dire en présentant comme "manifestations pacifiques" des attaques ultra-violentes de divers lieux stratégiques. Attaques militairement armées pour forcer le "régime" ennemi à entrer dans un cycle violent de répression-mobilisation avec morts à l’appui afin de pouvoir "démontrer" sa prétendue ignominie vis-à-vis de "manifestations" présentées comme étant soit-disant "pacifiques" alors qu’elles étaient ultra-violentes. Cette technique est expliquée ici plus en détail : http://mai68.org/spip/spip.php?article2532. On attend toujours les preuves des prétendus 6000 morts en Libye dont on nous a tant parlé il y a plusieurs semaines. Cela ressemble à une propagande mensongère dans le plus pur style Timisoara ! Il n’y a pas eu de soulèvement populaire pour le départ de Mouammar Kadhafi, contrairement à ce qu’on nous dit. Les agents de l’impérialisme ont eu beau (comme en Syrie) manipuler pendant des semaines Facebook et Twitter, qui tous les deux appartiennent à la CIA, ils n’ont jamais réussi à provoquer un raz-de-marée humain de contestation comme en Tunisie ou en Égypte (où ce raz-de-marée était d’ailleurs spontané). Il n’y avait quasiment personne à ces faux rendez-vous de manifs en Syrie ou en Libye postés sur Facebook et Twitter par la CIA. On nous l’a avoué au tout début, en nous prétendant que s’il n’y avait personne, c’était parce que ces "régimes" étaient extrêmement "policiers" (contrairement à la Tunisie et à l’Égypte, peut-être ? Ils se foutent de nous !). Il faut bien sûr savoir aussi comment l’impérialisme s’y prend pour envahir un pays en prétendant le sauver : http://mai68.org/spip/spip.php?article2362. Dans le spectacle, quand on fait la guerre à un pays, comme en ce moment à la Libye, il faut que cela apparaisse comme étant une opération humanitaire. Et là, ils osent nous dire qu’ils vont utiliser l’armée pour faire de l’humanitaire sur le sol Libyen ? Ils se moquent de nous ! Voici un exemple d’opération militaire camouflée en opération humanitaire :
http://mai68.org/spip/spip.php?article2364. C’est ça qu’ils veulent rééditer en Libye, mais avec en plus des mercenaires, des agents spéciaux, des militaires, des instructeurs, etc. pour aider et diriger la prétendue "insurrection" soit-disant "libyenne". (Libye : Comment on camoufle une opération militaire en humanitaire) "
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http://livre.fnac.com/a1806668/Jean-Christophe-Victor-Le-dessous-des-cartes
http://www.clg-defferre.ac-aix-marseille.fr/spip/IMG/jpg/1248769859_dessous_des_cartes.jpg
Pour la petite histoire, ou pour la grande, je partage avec vous ce que j'ai appris sur le Dessous des Cartes (Arte fin septembre 2005, on y parle de la famine, de l'arme alimentaire..) que je viens de revoir :
"La famine est une arme politique, un instrument pour affaiblir ou éliminer une minorité qui gêne, ou pour capter l'aide humanitaire" : Une technique éprouvée du cynique Occident anglo-saxon pour se débarrasser des indésirables, ou des habitants en surnombre comme avec le Sida en Afrique... Indésirables noirs ou homosexuels ! Quelles associations anti-racistes s'en plaignent ?
Passons. Voici où je voulais en venir : Dans ses émissions, J.C. Victor nous montre des cartes. Et les explique (fort intelligemment d'ailleurs). Or là, il nous montre les zones touchées par la famine, celles où les habitants sont sous-alimentés, puis les régions où l'on mange à sa faim, enfin les pays privilégiés. Tenez-vous bien ! Un seul pays, sur le continent africain, est en foncé, comme aux Etats-Unis, au Canada, ou dans certains régions d'Europe: La Libye. Oui, vous avez bien lu. La Libye de Kadhafi le vilain colonel qui massacre ses habitants (voir plus haut) et fait leur malheur - soi-disant !
Souvenez-vous : Alors que tous les Médias, tous les blogs, dans une unanimité parfaite, se jetaient sur le Colonel libyen pour le dénoncer, j'annonçais un post "différent" (que je n'ai toujours pas eu le temps d'écrire, car impliquant la lecture de nombreux documents) parce que, justement, en préparant mon prochain déménagement, en triant mes documents pour en jeter une partie, j'étais tombée sur un "Dossier et Documents" du journal Le Monde détaillant tout ce que fait l'affreux Kadhafi pour son peuple. En jetant un oeil, j'ai alors compris que cet homme n'était pas le monstre que l'on disait, qu'il prenait soin de sa population, et puis que le niveau de vie des Libyens était le plus élevé du continent, qu'il y était pour quelque chose, assurant à tous éducation, soins, etc, et puis qu'il s'agissait d'un Etat moderne, laïc si je me souviens bien. Seulement voilà, le "tortionnaire" (selon les médias aux ordres de l'Occident anglo-saxon) des Libyens ne se prosternait pas devant les Américains, il avait nationalisé, comme Chavez, les ressources du pays pour en faire profiter les habitants plutôt que les multinationales occidentales, et il s'était fait le chantre du pan-Arabisme et de la pan-Afrique. De quoi se mettre à dos les irréprochables "démocrates" anglo-saxons ! Et de leur donner des ailes pour l'abattre le moment venu en payant des provocateurs et en le présentant comme le bourreau de son peuple qu'il avait pourtant jusque là tant promu.
La suite, on la connaît : L'ombrageux Colonel fustige le complot d'Al Quaïda et de l'Etranger, il refuse de lâcher le peuple dont il a pris soin jusque là en toute indépendance, il rentre dans le cycle de violences provoqué par l'Occident, et il réprime... Pauvres Libyens conditionnés comme les habitants de Côte d'Ivoire ! S'ils savaient, tous, ce qui les attend quand l'affreux Gbagbo et le sanguinaire Kadhafi seront destitués, ou éliminés par l'Armée du Bien, de la Démocratie, des Droits des peuples... La Nouvelle Gouvernance Mondiale aux couleurs du FMI ! Tiens, Bush toujours vivant ? Cette fois, il ne s'agit plus de la lutte de Dieu contre le Mal, mais de la démocratie et de la protection des peuples. Voire ! Les objectifs officiels ont changé, les buts restent les mêmes: Coloniaux, prédateurs, impériaux...
http://www.forsane-alizza.com/toute-lactualite/consternation-usa-suite-aux-revelation-wikileaks-3339
Car derrière toutes ces parodies d'interventions humanitaires ou pour rétablir, soi-disant, le Droit, se cache une grande "croisade" (le terme est à la mode) anglo-saxonne, israélienne et française, en particulier via l'OTAN (dont les buts ont changé, désormais, non plus de défense mais de conquête) pour prendre pied, via bases militaires ou dirigeants aux ordres, sur un continent riche en ressources, qu'il faut arracher d'abord aux autochtones, ensuite aux non Alignés sur l'Empire (surtout chinois) qui s'implantent, non en bombardant, eux, mais en échange du développement des régions qu'ils pourront exploiter. Et qu'on n'aille pas m'accuser d'être une fasciste, comme certains tenants de la Pensée unique bien-pensante le font parce que je prends la défense des Iraniens, des Russes ou des Chinois. Ou bien ils n'ont jamais attaqué personne, eux, ou bien ils participent au développement du pays en finançant écoles, soins, routes etc, en échange du droit de co-exploiter les ressources. J'assume : Je préfère le "colonialisme", s'il doit y en avoir un, qui respecte les habitants, à l'implantation de la "démocratie" par les bombes (d'ailleurs parfois à l'uranium), l'oppression, l'extermination. C'est dit, une fois pour toutes. Je suis une humaniste et une femme de paix. Et tant pis pour les esprits chagrins et pour la Gôche Nouvelobs qui s'érigent en ardents défenseurs des droits de l'homme... à géométrie variable !
Pour conclure, je dirais que derrière les médiamensonges et derrière la propagande de guerre, se dresse une nouvelle campagne de promotion d'un Nouvel Ordre Mondial anglo-saxon qui n'est pas le nôtre, parce qu'il sacrifie les peuples aux appétits fous de quelques-uns.
En prenant pied au Maghreb tunisien ou en Afrique noire, en Libye comme en Côte d'Ivoire - ou au Moyen Orient, en Syrie, via les mêmes techniques de destabilisation artificielle des pays-, les architectes anglo-saxons du Nouvel Ordre Mondial, et leurs alliés européens ou israéliens, cherchent à contrôler les ressources vitales du monde (pour mieux les piller à leur profit) et à s'assurer du plein contrôle des populations pour mieux les asservir, cela en piétinant, justement, la démocratie, les droits des peuples, la paix, et l'humain. Un monstrueux tour de force camouflé en opérations de protection des peuples !
Une fois de plus, amis Lecteurs, je vous demande de relayer l'information.
La vraie, pas celle qui aliène...
Eva R-sistons aux mensonges des Médias
http://r-sistons.over-blog.com
Au fait, que deviennent les révolutions arabes, egyptienne et tunisienne ? Peu à peu détournées par l'Occident anglo-saxon, à son profit ? Une indication saisie sur France24: Les insurgés recommencent à bouger, ne voyant pas vraiment le fruit de leurs luttes... et pour cause !
TAGS: Révolutions arabes, Nouvel Ordre Mondial, Anglo-Saxons, Egypte, Tunisie, Syrie, Libye, Côte-d'Ivoire, Kadhafi, Gbagbo, Ouattara, FMI, Dessous des Cartes, J.L. Victor, Pan-Arabisme, Pan-Africains, nationalisations, pétrole
Lire aussi d'eva R-sistons :
http://fnacpantherimage.toutlecine.com/photos/o/n/0/on-acheve-bien-les-chevaux-1969-aff-01-g.jpg
avril 2nd, 2011
«
Pour parvenir à l’objectif de 5
% de marge opérationnelle courante en
2011, le PDG de Thales, Luc Vigneron, a exigé de ses équipes qu’elles fassent plus que les 5
% qu’il a officiellement annoncés lors de la présentation des résultats du groupe d’électronique. Quand lui sera jugé sur cet objectif par son conseil d’administration, ses équipes le seront sur des objectifs plus ambitieux…
»
Cette «
brève
», parue dans La Tribune du 28
mars, est particulièrement révélatrice des méthodes de «
gouvernance
» des entreprises, notamment des plus grandes, en ce début de XXIe
siècle.
Pour mémoire, Thales, c’est 68
000
collaborateurs dans 50
pays, 13
milliards d’euros de chiffre d’affaires, une activité tournée vers l’aéronautique, l’armement, l’électronique, les radars… bref un acteur influent du lobby militaro-industriel, pour reprendre les termes du président Eisenhower, déjà cité dans un précédent billet (voir De Mégara à Wall Street).
Une fois le décor posé, quels enseignements tirer de cette information concernant Thales
?
Inique…
Au risque de nous répéter – car nous avons abordé cette question dans de nombreux billets – cette attitude de la part du PDG de Thales ne fait que refléter la dévotion absolue aux marchés financiers, le culte rendu au veau d’or dont les patrons comme Luc Vigneron sont les grands prêtres, les thuriféraires ou les coryphées, pour reprendre des termes chers à feu Joseph Caillaux.
Comment les «
équipes
» de Luc Vigneron vont-elles satisfaire l’exigence de leur patron et, à travers lui, des actionnaires de Thales
? C’est très simple
: essentiellement en compressant les salaires, en licenciant, en augmentant la charge de travail des salariés encore en poste, en serrant le cou des fournisseurs, en résumé en «
pressant le citron
» des 68
000
collaborateurs du groupe (qui ne seront sans doute plus aussi nombreux fin
2011), en appauvrissant encore un peu plus des employés qui – très majoritairement – appartiennent à la classe moyenne et auxquels on va demander, via des plans de communication internes, des «
projets d’entreprise
» et autres billevesées aux noms ronflants, d’en faire plus en moins de temps et avec moins de moyens.
Les conséquences de cette «
exigence
» sont hélas d’ores et déjà connues
: augmentation du stress, pression accrue sur l’ensemble des collaborateurs, multiplication des maladies professionnelles et des suicides directement liés à cette situation. La pièce a déjà été jouée ad nauseam chez Peugeot, Renault, France Télécom et EDF mais, quelles que soient les conclusions et recommandations d’experts et autres comités Théodule, quelles que soient les bonnes intentions de façade et les larmes de crocodile versées par le PDG, la réalité reprend vite le dessus
: la «
marge opérationnelle courante
» pèse plus que la vie des hommes.
Injuste…
Dans cette affaire, le plus frappant est que l’État est un des principaux actionnaires de Thales, qu’il compte plusieurs représentants au conseil d’administration, que celui-ci inclut parmi ses membres le président de France Télécom (un expert en matière de gestion du stress
!).
L’hypocrisie d’État atteint là toute sa splendeur
: après avoir multiplié les effets de manche quand les employés de France Télécom se suicidaient l’un après l’autre en lançant un «
plan d’urgence anti-stress
», l’État français victime d’hyper-présidence laisse le scénario se répéter à l’identique chez Thales. Dans un an, dans deux ans, on «
découvrira
» que le niveau de stress est devenu insupportable dans cette entreprise, que les suicides s’y sont multipliés, on s’indignera, on commandera un rapport, on sermonnera le PDG, on le clouera au pilori si les nécessités politiques le commandent, alors que le simple bon sens permet d’ores et déjà de voir que tous les éléments sont en place pour générer une situation «
à la France Télécom
».
Immoral…
À ce gâchis humain programmé s’ajoute une immoralité sans bornes
: le capitaine en demande plus à ses matelots qu’il ne s’en impose à lui-même. En exigeant de ses collaborateurs qu’ils atteignent un objectif supérieur à celui qui lui est fixé et qui lui permettra, en cas de réussite, de percevoir bonus et autres stock-options, Luc Vigneron personnifie remarquablement une société qui fonctionne selon le principe «
deux poids, deux mesures
».
Nous avions déjà abordé cette question il y a environ un an dans Prends l’oseille et tire-toi à propos de l’affaire Zacharias, décrivant le gouffre ahurissant qui s’est creusé entre d’une part l’aristocratie financière et la classe dirigeante, dont Luc Vigneron fait partie, d’autre part le nouveau Tiers état.
On voit donc croître et prospérer un système et des attitudes d’une iniquité absolue, aboutissant à créer du malheur et de la souffrance pour la quasi-totalité de la population afin que quelques-uns s’enrichissent au-delà du raisonnable, d’une moralité indigne car l’exigence la plus forte pèse sur la base, non sur le sommet qui bénéficie systématiquement de règles dérogatoires plus favorables.
… mais calculé
Une telle souffrance, un tel sentiment d’injustice, ne peuvent générer que de la frustration, du dégoût, voire de la haine à l’égard de tout un «
système
» dans lequel, faute d’analyse et compte tenu de la puissance de communication dont dispose la nouvelle aristocratie, tout est gaillardement mélangé. D’où la poussée d’un vote d’extrême-droite qui attire aujourd’hui, en sus de son électorat traditionnel de 3 à 5
% de «
fachos
», antisémites et racistes indécrottables, tous ceux qui veulent «
voter le plus possible contre le système
».
En conclusion, un système économique inique, source d’injustice, de frustration et de paupérisation, a pour conséquence politique un comportement électoral désespéré, quasi-suicidaire ou mortifère, entraînant une proportion croissante du nouveau Tiers état à vouloir «
foutre en l’air le système
», y compris s’il le faut la République et ce qui reste de démocratie, croyant y trouver un exutoire à sa souffrance. Mais, du côté des cyniques qui nous gouvernent et des nouveaux aristocrates, tout est en place pour tirer les marrons du feu.
Lundi
© La Lettre du Lundi 2011
http://www.lalettredulundi.fr/
Point de la situation avant l’insurrection
Les projets secrets pour le Yémen
par F. William Engdahl*
Le 25 décembre 2009 les autorités états-uniennes arrêtaient un Nigérian, Abdulmutallab, à bord du vol de la Northwest Airlines reliant Amsterdam à Detroit ; il était accusé d’avoir tenté de faire exploser l’avion avec une bombe qu’il avait dissimulée à l’embarquement. Les jours suivants, de nombreuses dépêches se succédaient sur CNN, dans le New York Times et dans d’autres medias selon lesquelles il était « soupçonné » d’avoir suivi un entraînement au Yémen pour cette mission terroriste. C’est ainsi que le monde a vu émerger une nouvelle cible de la Guerre contre le terrorisme états-unienne, un État isolé et démuni de la péninsule arabique : le Yémen. En observant de plus près le contexte d’apparition de cette supposée menace, l’agenda secret du Pentagone et des services secrets états-uniens pour le Yémen apparait plus clairement.
http://www.voltairenet.org/article168943.html
Depuis quelques mois, le monde assiste à l’intensification soutenue des opérations militaires états-uniennes au Yémen, un pays désespérément pauvre, voisin de l’Arabie Saoudite par sa frontière septentrionale, de la mer Rouge à l’ouest, et du golfe d’Aden au sud qui donne accès à la mer d’Arabie, bordant un autre pays désolé ayant également fait la une des médias récemment : la Somalie. Les preuves collectées portent à croire que le Pentagone et les services secrets états-uniens positionnent des unités militarisées autour de l’un des goulots d’étranglement stratégiques du trafic mondial de pétrole, Bab el-Mandab. Profitant des actes de piraterie en Somalie et des annonces faites à propos de la réémergence de la menace d’Al-Qaïda depuis le Yémen, les États-Unis visent à militariser l’une des voies d’acheminement de pétrole les plus vitales. Plus encore, les réserves de pétrole non-exploitées au Yémen et en Arabie Saoudite seraient les plus importantes au monde.
Le Nigérian âgé de 30 ans, accusé de la tentative d’attentat ratée, Abdulmutallab, aurait avoué que cette mission lui avait été confiée par Al-Qaïda pour la péninsule arabique (AQAP), basée au Yémen. Cette déclaration opportune permet de tourner l’attention de l’opinion publique sur le Yémen en le faisant apparaitre comme le nouveau centre névralgique de ce que l’on désigne comme l’organisation terroriste Al-Qaïda.
C’est précisément ce que soutient sur son blog Bruce Riedel (un ancien agent de la CIA durant trente ans, qui a conseillé le président Obama pour élaborer la politique du surge en Afghanistan) en évoquant les liens supposés entre le terroriste présumé et le Yémen : « La tentative de destruction du vol 253 de la Northwest Airlines entre Amsterdam et Détroit le jour de Noël démontre l’ambition grandissante de la branche d’Al-Qaïda au Yémen, qui, partie d’un programme d’action auparavant centré sur le Yémen, joue depuis un an un rôle dans le jihad islamique mondial. Le gouvernement affaibli du président yéménite Ali Abdallah Saleh, qui n’est jamais parvenu à contrôler entièrement le pays et qui fait à présent face à d’innombrables problèmes, aura besoin d’un fort soutien des États-Unis pour contrer l’AQAP. » [1]
Avant de poursuivre notre propos au sujet de cet incident, il faut regarder de plus près la situation actuelle du Yémen. Plusieurs éléments s’avèrent déconcertants dès lors qu’ils sont mis en parallèle avec les annonces répétées de Washington quant à la résurgence de la menace d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique.
Dès le début de l’année 2009, les pièces se sont mises en mouvement sur l’échiquier yéménite. Tariq al-Fadhli, un ancien chef de guerre jihadiste, originaire du Sud-Yémen, brisait l’alliance qu’il avait passée quinze ans auparavant avec le gouvernement yéménite du président Ali Abdallah Saleh. Tariq al-Fadhli annonçait alors qu’il rejoignait la large coalition d’opposition réunie dans le Mouvement du Sud. À la fin des années 1980, Tariq al-Fadhli participait au mouvement des Moudjahidine en Afghanistan. Sa rupture avec le gouvernement de Saleh fut annoncée dans les médias yéménites et arabes en avril 2009. La prise de distance de Tariq al-Fadhli avec la dictature yéménite donna un nouveau souffle au Mouvement du Sud. Al-Fadhli est d’ailleurs devenu l’une des figures majeures de la coalition.
Le Yémen est un agrégat artificiel, créé après la dislocation de l’URSS en 1990, alors le principal soutien de la République démocratique populaire du Yémen (Sud-Yémen). L’unification de la République arabe du Yémen (Nord-Yémen) et du Sud-Yémen généra un optimisme rapidement étouffé par la courte guerre civile de 1994. Les factions de l’armée du Sud-Yémen avaient alors organisé une révolte dénonçant la corruption et le caractère oligarchique du pouvoir du président Ali Abdallah Saleh. Celui-ci dirige seul le pays depuis 1978, d’abord au titre de président de la République arabe du Yémen, puis en tant que président du Yémen unifié depuis 1990. La rébellion menée par l’armée du Sud-Yémen échoua après l’alliance du président Saleh avec Tariq al-Fadhli, avec d’autres leaders salafistes yéménites, partisans d’une interprétation conservatrice de l’Islam, et avec des jihadistes. Cette manœuvre fut exécutée pour peser face à l’héritage marxiste du Parti socialiste du Sud-Yémen.
Avant 1990, Washington et le Royaume d’Arabie Saoudite soutenaient et apportaient leur aide à Saleh dans sa politique d’islamisation ; ils faisaient alors le pari de contenir les ambitions communistes du Sud-Yémen [2]. Depuis lors, Saleh s’est appuyé sur les puissantes mouvances salafistes jihadistes pour affermir son pouvoir despotique. La rupture d’al-Fadhli avec le pouvoir et son ralliement au groupe d’opposition du sud aux côtés de ses anciens ennemis socialistes portèrent un sérieux revers au président Saleh.
Le 28 avril 2009, immédiatement après l’annonce du ralliement d’al-Fadhli à la coalition du Mouvement du Sud, les mouvements de protestation se sont intensifiés dans les provinces de Lahij, Ad Dali et Hadramaout. Des dizaines de milliers de personnes, exerçant dans le civil ou dans l’armée, s’estimant abandonnées, manifestèrent pour réclamer de meilleurs salaires et davantage de protection sociale. Ces manifestations ne cessent de se multiplier depuis 2006. Pour la première fois, al-Fadhli fit une apparition publique lors des manifestations d’avril 2009. Sa présence a transformé le mouvement socialiste du Sud-Yémen, alors moribond, en une puissante vague nationaliste. Elle a également poussé le président Saleh à l’action, et celui-ci, inquiet des conséquences possibles du mouvement dans toute la péninsule arabique, demanda l’aide de l’Arabie Saoudite et des autres États du Conseil de coopération du Golfe.
Dans le nord du Yémen, Saleh fait face à une rébellion chiite d’obédience zaydite menée par al-Houthi, ce qui complique encore un peu plus la situation de ce pays manqué, comme le qualifient certains. Le 11 septembre 2009, lors d’une interview pour Al-Jazeera, Saleh accusait le leader de l’opposition chiite d’Irak, Moqtada al-Sadr, ainsi que l’Iran, d’apporter leur soutien aux rebelles du Nord-Yémen appartenant à la mouvance chiite ralliée à al-Houthi. Le président Saleh déclarait : « Nous ne pouvons pas accuser l’administration officielle iranienne, mais des Iraniens nous ont confié qu’ils étaient préparés à établir une médiation. Ceci signifie que l’Iran a des contacts avec [les partisans d’al-Houthi], étant donné que les Iraniens veulent intervenir entre le gouvernement yéménite et ces rebelles. De même, Moqtada al-Sadr, depuis Nadjaf en Irak, demande à être choisi comme médiateur. Cela montre qu’ils sont tous en contact les uns avec les autres. » [3]
Les autorités yéménites ont annoncé la découverte de caches d’armes obtenues via l’Iran. De leur côté, les partisans d’al-Houthi affirment avoir mis la main sur des équipements de l’armée du Yémen portant la marque d’une fabrication en Arabie Saoudite ; ils donnent ainsi un fondement à l’accusation qu’ils prononcent contre le gouvernement de Sanaa (la capitale du Yémen et le siège de l’ambassade des États-Unis) d’être aux ordres de l’Arabie Saoudite. L’Iran a démenti la découverte d’armes iraniennes dans le Nord-Yémen, qualifiant d’infondées les accusations qui font de l’Iran un soutien aux rebelles. [4]
Le portrait qui se dégage à présent du président Saleh est celui d’un dictateur aux abois, soutenu par les États-Unis, en perte fulgurante de pouvoir, après deux décennies de despotisme dans le Yémen unifié. L’économie du pays a connu une phase de ralentissement spectaculaire en 2008, lorsque le prix du pétrole s’est effondré. Près de 70% des richesses du Yémen proviennent de l’exploitation du pétrole. Le gouvernement central de Saleh est installé à Sanaa, dans le nord du pays, tandis que le pétrole se trouve dans le sud du Yémen. Pourtant, c’est bien Saleh qui contrôle les flux de capitaux issus du pétrole. Pour Saleh, l’amoindrissement des bénéfices provenant du pétrole a rendu inévitable la redite de l’option à laquelle il a l’habitude de céder : celle de corrompre les groupes d’opposition.
C’est dans ce contexte intérieur chaotique, qu’est intervenue, en janvier 2009, l’annonce, abondamment reprise sur des sites Internet soigneusement sélectionnés, selon laquelle Al-Qaïda, la supposée organisation terroriste créée par le Saoudien, autrefois entraîné par la CIA, Oussama ben Laden, aurait développé une branche importante au Yémen dédiée aux opérations en Arabie Saoudite et au Yémen.
Le 20 janvier 2009, Nasir al-Wahayshi, le chef d’Al-Qaïda au Yémen, annonçait, via les forums jihadistes en ligne, la formation d’un groupe unique à ses ordres pour la péninsule arabique. Selon al-Wahayshi, ce nouveau groupe, Al-Qaïda pour la péninsule arabique, serait composé des membres d’Al-Qaïda au Yémen, rejoints par ceux du réseau démantelé d’Al-Qaïda en Arabie Saoudite. Il est intéressant de constater que la presse a alors affirmé que le Saoudien Abu-Sayyaf al-Shihri, un ancien détenu de Guantanamo (n° 372) officierait en tant qu’adjoint d’al-Wahayshi.
Quelques jours plus tard, une vidéo était mise en ligne par al-Wahayshi, sous le titre alarmant : « Nous partons d’ici, et nous nous retrouverons à Al-Aqsa ». Al-Aqsa fait référence à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, que les Juifs nomment le Mont du Temple, le site où s’élevait le temple de Salomon, et que les Musulmans appellent Al-Haram Al-Sharif. Dans cette vidéo, des menaces sont d’abord formulées contre les dirigeants musulmans – dont le président du Yémen Saleh, la famille royale saoudienne et le président égyptien Moubarak. La vidéo affirme ensuite la volonté de l’organisation terroriste d’exporter le jihad du Yémen vers Israël afin de « libérer » les sites sacrés de l’Islam et la bande de Gaza, des opérations qui pourraient déclencher un troisième conflit mondial si certains sont assez fous pour aller jusque-là.
Outre les propos de l’ex-détenu de Guantanamo al-Shihri, la vidéo citent ceux d’Abu Hareth Muhammad al-Awfi, présenté comme un chef militaire, et qui aurait été le détenu n°333 à Guantanamo. Étant entendu que la torture échoue à récolter des confessions fiables, certains analystes ont envisagé que l’objectif réel des interrogatoires menés par la CIA et le Pentagone à Guantanamo depuis 2001 était d’utiliser des techniques brutales afin d’entraîner ou de recruter des cellules terroristes dormantes, activées sur ordre des services secrets états-uniens, une accusation aussi difficile à prouver qu’à réfuter. On ne peut que s’interroger sur la présence de ces deux anciens « hauts diplômés » de Guantanamo au sein de la nouvelle cellule d’AQAP.
En apparence, al-Fadhi et le Mouvement du Sud dont le soutien populaire s’est étendu, considèrent Al-Qaïda au Yémen comme infréquentable. Dans une interview, al-Fadhi déclarait : « J’entretiens des relations très proches avec tous les mouvements jihadistes du nord, du sud et d’ailleurs, mais pas avec Al-Qaïda. » [5] Cela n’a pas empêché le président Saleh d’affirmer que le Mouvement du Sud et Al-Qaïda ne faisait qu’un, une position commode pour s’assurer le soutien de Washington.
Selon des rapports des services secrets états-uniens, le sud du Yémen abriterait tout au plus 200 membres d’Al-Qaïda. [6]
En mai 2009, al-Fadhi s’est démarqué d’Al-Qaïda et affirmait dans la presse : « Il y a quinze ans, nous [le Sud-Yémen] avons été envahis et nous subissons une occupation immorale. Nous sommes donc attelés à servir notre cause et nous ne servons aucune autre cause sur la planète. Nous voulons notre indépendance et mettre un terme à cette occupation. » [7]. Le jour même, profitant de l’aubaine, Al Qaïda promouvait son action et affichait son soutien à la cause du Sud-Yémen.
Le 14 mai 2009, dans une bande sonore diffusée sur Internet, al-Wahayshi, le leader d’AQAP, exprimait sa sympathie envers le peuple des provinces méridionales dans sa tentative de défense contre « l’oppression » qu’il subit et déclarait : « Ce qui se passe dans les gouvernorats de Lahij, d’Ad Dali, d’Abyan, de Hadramaout et dans les autres provinces du sud est inacceptable. Nous devons soutenir et aider [les sud-yéménites]. » Il promettait également des représailles : « L’oppression que vous subissez ne saurait se passer de punition… le meurtre de Musulmans dans la rue constitue un crime grave et injustifié. » [8]
La prétendue émergence d’Al-Qaïda au Sud-Yémen, une base modeste dont on ne cesse pourtant pas de parler, sur les terres du Mouvement du Sud dans lequel certains observateurs voient un paravent au programme radical d’Al-Qaïda, est opportunément interprétée par le Pentagone comme un casus belli et sert de prétexte à l’intensification des opérations militaires de cette région stratégique.
En effet, après avoir déclaré que le conflit interne au Yémen était l’affaire du seul Yémen, le président Obama a ordonné des frappes aériennes sur le pays. Le Pentagone a déclaré que les attaques des 17 et 24 décembre avaient tué trois membres importants d’Al-Qaïda ; rien n’a cependant pu le prouver. À présent, le conte de Noël du terroriste de Détroit revivifie le programme de la Guerre contre le terrorisme au Yémen. Obama propose désormais un soutien militaire au gouvernement du président Saleh.
En même temps que les titres de CNN égrainaient les nouvelles menaces terroristes venues du Yémen, sortaient comme d’un chapeau les annonces de l’intensification des attaques, devenues monnaie courante, de pirates somaliens sur la marine commerciale empruntant le golfe d’Aden et la mer d’Arabie depuis le sud du Yémen [9] ; une intensification faisant suite à une réduction des contrôles de patrouilles internationales.
Le 29 décembre 2009, la chaîne de télévision russe RIA Novosti rapportait que des pirates somaliens avaient capturé un cargo grec dans le golfe d’Aden au large de la Somalie. Plus tôt au cours de la même journée, un chimiquier britannique et les vingt-six membres de son équipage étaient également interceptés par des pirates dans le golfe d’Aden. Prouvant sa maitrise de l’utilisation des médias occidentaux, le chef des pirates, Mohamed Shakir, annonçait par téléphone au journal britannique le Times : « Nous avons intercepté un navire battant pavillon britannique dans le golfe d’Aden tard hier soir. » Un compte-rendu des services secrets états-uniens (cité par Stratfor) rapporte que le Times, propriété de Rupert Murdoch, soutien financier des néo-conservateurs, est parfois utilisé par les services secrets israéliens pour faire germer des histoires accommodantes.
Ces deux derniers événements portèrent le nombre des attaques et des détournements de navires à un niveau record. Pour l’année 2009, au 22 décembre, les attaques par des pirates somaliens dans le golfe d’Aden et au large de la côte orientale de la Somalie s’élevaient à 174, et concernaient 35 navires détournés et 587 personnes prises en otage ; cela représente la quasi-totalité des attaques de piraterie réussis dans le monde, selon le Centre de surveillance de la piraterie du Bureau maritime international. Une question se pose à présent : Auprès de qui les “pirates” somaliens obtiennent-ils les armes et la logistique leur permettant d’éviter les patrouilles internationales dépêchées par de nombreux États ?
Ainsi, le 3 janvier 2009, le président Saleh a reçu un appel téléphonique du président de la Somalie Sharif Sheik Ahmed ; ce dernier l’informait des derniers développements de la situation en Somalie. Sharif Ahmed, dont le propre pouvoir à Mogadiscio est si faible qu’il est parfois surnommé le président de l’aéroport de Mogadiscio, déclara à Saleh qu’il partagerait avec lui toutes les informations à sa disposition concernant les activités terroristes initiées en Somalie qui menaceraient la stabilité et la sécurité du Yémen et de la région.
L’importance stratégique de la région située entre le Yémen et la Somalie revêt ici une signification géopolitique particulière. C’est en effet là que se trouve le site de Bab el-Mandab, que le gouvernement états-unien classe parmi les sept principaux goulots d’étranglement stratégiques dans le domaine du transport pétrolier. L’Agence de l’information sur l’énergie (EIA) états-unienne précise que « la fermeture de Bab el-Mandab pourrait empêcher les tankers du Golfe Persique d’atteindre le Canal de Suez et le complexe d’oléoducs de Sumed, les déroutant par le sud de l’Afrique. Le détroit de Bab el-Mandab est un goulot d’étranglement entre la corne africaine et le Moyen-Orient, ainsi qu’un pont stratégique entre la Mer Méditerranée et l’Océan Indien. » [10]
Au carrefour du Yémen, de Djibouti et de l’Érythrée, Bab el-Mandab relie la Golfe d’Aden à la Mer d’Arabie. Le pétrole et les autres marchandises en provenance du Golfe Persique doivent franchir Bab el-Mandab avant d’entrer dans le Canal de Suez. En 2006, le Département de l’énergie à Washington rapportait qu’un volume d’environ 3,3 millions de barils de pétrole transitait chaque jour par cette étroite voie navigable vers l’Europe, les États-Unis et l’Asie. L’essentiel du pétrole, soit environ 2,1 millions de barils par jour, prend la direction du nord par Bab el-Mandab vers le complexe de Suez/Sumed qui débouche sur la Méditerranée.
Un prétexte pour une militarisation par les États-Unis et l’OTAN des eaux entourant Bab el-Mandab serait l’occasion pour Washington de prendre un nouvel nouvel avantage dans sa poursuite du contrôle des sept goulots d’étranglement pétrolier les plus essentiels dans le monde, ce qui représente une part importante de toute future stratégie états-unienne destinée à priver de leur approvisionnement en pétrole la Chine, l’Union européenne ou toute autre région ou pays s’opposant à la politique US. Sachant que des volumes importants de pétrole saoudien transitent par Bab el-Mandab, le contrôle militaire de ce point par les États-Unis servirait à dissuader l’Arabie Saoudite de contracter de futures ventes de pétrole avec la Chine, ou d’autres, dans une monnaie autre que le dollar, comme l’expliquait récemment Robert Fisk, le journaliste du quotidien britannique The Independent.
Les États-Unis seraient en outre en position de menacer le transport pétrolier chinois depuis Port-Soudan sur la Mer Rouge, juste au nord de Bab el-Mandab, un cordon d’approvisionnement vital pour les besoins énergétiques nationaux de la Chine.
Au-delà de sa situation géopolique en tant que nœud central du transit pétrolier mondial, le Yémen est en outre doté de réserves de pétroles importantes. Les bassins de Masila et de Shabwa récèlent d’après les compagnies pétrolières internationales de potentielles « découvertes de premier choix » [11]. Le Français Total et plusieurs autres compagnies pétrolières internationales de moindre taille sont engagés dans le développement de la production pétrolière yéménite. Il est possible que les préoccupations récentes de Washington concernant le Yémen aillent bien au-delà d’une simple organisation Al-Qaïda de bric et de brac, dont l’existence même en tant qu’organisation terroriste globale a été mise en doute par de nombreux experts avisés de l’Islam.
F. William Engdahl |
Journaliste états-unien, il a publié de nombreux ouvrages consacrés aux questions énergétiques et géopolitiques. Derniers livres parus en français : Pétrole, une guerre d’un siècle : L’ordre mondial anglo-américain (Jean-Cyrille Godefroy éd., 2007) et OGM : semences de destruction : L’arme de la faim (Jean-Cyrille Godefroy éd., 2008).
Traduction Nathalie Krieg
[1] « The Menace of Yemen », par Bruce Riedel, The Daily Beast, 31 décembre 2009.
[2] « Yemen : Intensifying Problems for the Government », Stratfor, 7 mai 2009.
[3] Cité dans « Yemen President Accuses Iraq’s Sadrists of Backing the Houthi Insurgency », Terrorism Monitor, Jamestown Foundation, Volume : 7 Numéro : 28, 17 septembre 2009.
[4] NewsYemen, 8 septembre 2009 ; Yemen Observer, 10 septembre 2009.
[5] Albaidanew.com, le 14 mai 2009, cité par la Jamestown Foundation, op.cit.
[6] « Despite U.S. Aid, Yemen Faces Growing al-Qaeda Threat » , par Abigail Hauslohner, Time, 22 décembre 2009.
[7] Tariq al Fadhli, dans Al-Sharq al-Awsat, 14 mai 2009, cité par la Jamestown Foundation, op. cit.
[8] Interview d’al-Wahayshi, al Jazeera, 14 mai 2009.
[9] « Pirates, corsaires et flibustiers du XXIe siècle », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 25 juin 2010.
[10] Département de l’énergie, Energy Information Administration (gouvernement états-unien), consulté ici
[11] Adelphi Energy, « Yemen Exploration Blocks 7 & 74 » Consulté ici.
http://www.voltairenet.org/article168943.html
Lettre aux amis du Réseau Voltaire Environnement et santé Libye : impact des missiles de croisière à l’uranium appauvri
Les projets secrets pour le Yémen
Quelques mensonges sur la guerre de Libye
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La Russie multiplie les avertissements à l’OTAN | ||
| Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, « Il y a des rapports — et personne ne les dément— que la coalition a bombardé des colonnes des forces de Kadhafi, des (...) |
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| L’état-major états-unien a décidé de déployer des avions AC-130 et A-10 en Libye. Le Lockheed AC-130 est est un appareil gunship d’attaque au sol et d’appui aérien rapproché pour (...) |
Hu Jintao réitère l’opposition chinoise à la guerre de Libye | ||
| Recevant le 30 mars 2011, à Pékin, le président français Nicolas Sarkozy, le président chinois Hu Jintao a réitéré l’opposition de la République populaire à l’intervention atlantique (...) |
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| Ankara multiplie les gestes de mauvaise humeur à propos de l’intervention alliée en Libye, et particulièrement à l’encontre de Paris. Le gouvernement Erdogan, qui mène campagne (...) |
Le partage de la Libye a commencé à Londres | ||
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Biographie iconoclaste de Gandhi | ||
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L’ambassadeur Chamov accuse Medvedev de trahison en Libye | ||
| L’ambassadeur de Russie à Tripoli, Vladimir Chamov, a été relevé de ses fonctions par le président Dmitry Medvedev. Il l’aurait qualifié de « traitre » dans un télégramme (...) |
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La croisade de Nicolas Sarkozy | ||
| Le ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant, a déclaré le 21 mars 2011 au Figaro : « Le monde entier s’apprêtait à contempler à la télévision des massacres commis par le colonel (...) |
Encore sur la Chine et la guerre contre la Libye
Le bombardier nucléaire s’entraîne dans la « guerre humanitaire »
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« Tendances » La précieuse récolte de Washington : le pétrole et les fonds bloqués
Washington dirige la contre-révolution arabe
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« Horizons et débats », 11e année, n° 11, 14 mars 2011 La guerre de Libye solution à la crise économique ?
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Intervention d’Hillary Clinton à la conférence de Londres sur la Libye | ||
| Merci beaucoup, Monsieur le Premier ministre, et merci à vous et à votre gouvernement d’avoir joué un rôle essentiel de chef de file dans notre entreprise commune. (...) |
Déclara
tion conjointe de Nicolas Sarkozy et David Cameron sur la Libye | ||
| Demain, à Londres, la communauté internationale se réunira pour accompagner la Libye vers un nouvel avenir. Un nouvel avenir où le peuple libyen sera libéré du joug de la violence (...) |
Appel de Benoît XVI à la cessation de la guerre en Libye | ||
| A l’issue de la prière de l’Angélus, S.S. le pape Benoît XVI a lu la déclaration suivante en italien : Face aux nouvelles, toujours plus dramatiques, qui proviennent de la Libye, (...) |
Déclaration d’Anders Fogh Rasmussen sur la Libye | ||
| Les pays membres de l’OTAN ont décidé d’assumer la totalité de l’opération militaire en Libye dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Notre but est de protéger (...) |
Conclusions du Conseil européen sur la Libye et le voisinage méridional | ||
| Extrait des conclusions du Conseil européen des 24 et 25 mars 2011. Passage relatif à la Libye et au voisinage méridional 18. Le Conseil européen a débattu de la situation en (...) |
Tribune libre de Guido Westerwelle sur la position allemande face à la Libye | ||
| Il y a une semaine, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1973 autorisant l’emploi de la force armée en Libye pour la protection des populations civiles. L’Allemagne s’est (...) |
Déclaration d’Anders Fogh Rasmussen sur la zone d’exclusion aérienne en Libye | ||
| Les pays de l’OTAN ont décidé de mettre en œuvre la zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Nous agissons dans le cadre du vaste effort international destiné à protéger (...) |
Débat au Sénat français sur l’intervention en Libye | ||
| Déclaration du Gouvernement suivie d’un débat M. le président Gérard Larcher. L’ordre du jour appelle, en application de l’article 35, alinéa 2, de la Constitution, une déclaration (...) |
Déclaration d’Anders Fogh Rasmussen au sujet de l’embargo sur les armes à l’encontre de la Libye | ||
| L’OTAN a décidé de lancer une opération destinée à faire respecter l’embargo sur les armes à l’encontre de la Libye. Tous les Alliés sont déterminés à assumer les responsabilités qui (...) |
Débat à l’Assemblée nationale française sur l’intervention en Libye | ||
| Déclaration du Gouvernement sur l’intervention des forces armées en Libye et débat sur cette déclaration Application de l’article 35, alinéa 2, de la Constitution M. le président (...) |
Conclusions du Conseil européen AE sur la Libye et le voisinage méridional | ||
| Libye Le Conseil a procédé à une discussion approfondie sur la situation en Libye et a adopté les conclusions figurant ci-dessous. "1. Le Conseil se déclare préoccupé par la (...) |
Libye, la guerre secrète de la Cia par Manlio Dinucci | |
Le 1 avril 2011 | |
Les groupes de la Cia -qui opèrent en Libye dans le cadre d’une « force ombre » dont font partie des agents britanniques et autres, véritables « troupes terrestres ombre », en contradiction avec la Résolution 1973- ont deux tâches. Avant tout, « contacter les rebelles pour comprendre qui sont leurs leaders et groupes d’appartenance ». L’amiral James Stavridis, qui commande les forces étasuniennes et OTAN en Europe, a déclaré, dans une audition au Sénat, que des indices existent d’une présence Al Qaeda parmi les forces anti-Kadhafi. Il convient donc de fournir armes et entraînement aux groupes fiables, c’est-à-dire utiles aux intérêts des Etats-Unis et de leurs principaux alliés (France et Grande-Bretagne), à l’exclusion de ceux qui n’offrent pas de garanties suffisantes. La France s’est déjà déclarée disponible à fournir des armes et, pour l’entraînement, des forces spéciales britanniques sont déjà en Libye.
En même temps, les agents étasuniens et alliés ont la mission de fournir aux pilotes des bombardiers les coordonnées de objectifs à frapper, surtout dans les zones urbaines, qui sont signalés avec des pointeurs laser portables. Les données transmises par les agents sont alors intégrées à celles recueillies par les avions espions de divers types (Global Hawk, U-2, Jstars, Rc-135) qui depuis des semaines, avant les attaques aériennes et navales, ont survolé en continu la Libye pour repérer les objectifs. Particulièrement important le rôle des Global Hawk, les avions télécommandés qui décollent de Sigonella (Sicile), dont les informations sont transmises au centre de commandement. Celui-ci envoie les données à un avion Awacs, venant de Trapani (Sicile), qui les transmet aux pilotes des bombardiers. Prêts à partir aussi les Predator, les drones utilisés en Afghanistan et au Pakistan, armés de missiles. L’enquête du New York Times montre ainsi que les préparatifs de guerre avaient commencé bien avant l’explosion du conflit intérieur et avant l’attaque USA/OTAN, et que les opérations guerrières ne sont pas seulement ce qui apparaît aujourd’hui à nos yeux. On ne sait pas si l’Italie aussi (et la France, NDT) fait partie de la force ombre qui opère en Libye. Mais le président Obama, en exprimant au président Napolitano et au premier ministre Berlusconi sa profonde appréciation pour « l’appui résolu aux opérations de la coalition en Libye », reconnaît la « compétence » de l’Italie dans la région. Indubitable compétence, acquise depuis que les troupes italiennes, il y a un siècle, en 1911, débarquèrent à Tripoli.
Edition de vendredi 1er avril 2011 de il manifesto http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/01-Aprile-2011/art35.php3 Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
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http://www.linternaute.com/voyage/destination/syrie/carte.shtm
Syrie, Libye
Comment la CIA provoque des "révolutions" dans les pays qu’elle veut soumettre
http://mai68.org/spip/spip.php?article2532
Syrie : c’est de la ville syrienne de Deraa,
proche du plateau du Golan occupé par Israël
qu’est partie l’insurrection armée déguisée en "manifestation pacifique".
L’exemple pris ici concerne la Syrie et la Libye, mais il s’applique partout. Bien sûr, il ne s’applique pas à la France, où c’est une autre technique qui a été utilisée. Il a suffit à la CIA de se démerder pour faire élire Sarkozy, un agent sioniste au service de l’impérialisme américain.
Sarkozy plus dangereux que Le Pen :
http://mai68.org/spip/spip.php?article1395
Comment s’y est-on pris pour faire élire Sarko :
http://mai68.org/spip/spip.php?article2533
Il est clair que l’impérialisme américano-sioniste veut soumettre la Syrie, qui est un pays allié au Hezbollah et à l’Iran, qui sont tous antisionistes.
Il faut bien remarquer que les émeutes survenues en Syrie proviennent à l’origine de villes proches d’Israël (essentiellement Deraa) et ont tout de suite été ultraviolentes avec des armes à feu, telles des kalachnikovs et même des RPG, que le gouvernement syrien a confisquées aux "manifestants pacifiques" qui cherchaient à le renverser. On a pu voir à la télé syrienne ces armes dangereuses confisquée aux "manifestants pacifiques".
Le principe des révolutions colorées montées par l’impérialisme américano-sioniste consiste à utiliser la violence quand nécessaire de façon à ce que le régime qu’ils veulent détruire soit obligé d’y répondre. Dans leur stratégie, il faut à tout prix qu’il y ait un mort dans le camp des "insurgés" afin de crier à l’assassin, à la dictature, etc.
Ensuite, cette insurrection commanditée par l’impérialisme dénoncera, à la face du monde et de la population du pays attaqué, que le régime qu’ils veulent abattre est ignoble, qu’il tire sur les "manifestants pacifiques". Ils joueront aussi sur le fait que, quelque soit le pays, rien n’est jamais parfait et qu’il y a toujours des revendications à satisfaire. Ils les reprendront à leur compte afin qu’une partie de la population se sente des points communs avec eux.
Partant de là, ils organiseront d’autres "manifs". Et ils le feront de telle façon qu’il y ait à nouveau des morts. Et plus il y aura de morts et plus la contestation grandira, et plus elle grandira et plus il y aura des morts, etc. selon le principe d’une boule de neige qu’on fait rouler sur le sol enneigé et qui grossit, qui grossit.
Et, si tout se passe bien, le régime finira par tomber.
Et si cela se passe mal, il faudra une intervention militaire extérieure comme en Libye actuellement.
Voici un article qui explique comment envahir un pays en donnant l’impression que c’est à sa demande :
http://mai68.org/spip/spip.php?article2461
Les révolutions colorées expliquées par un ancien agent de l’impérialisme :
http://mai68.org/spip/spip.php?article910
Il va de soit qu’en plus de ces techniques, la CIA n’hésite pas à acheter des proches du régime à abattre ou des militaires, etc. afin qu’ils trahissent ou fassent défection. Comme en Libye en ce moment-même.
Remarque : Il ne faut évidemment pas confondre les "révolutions" provoquées par l’impérialisme dans divers pays, et qui, dans le cas par exemple de la Libye, sont en fait des contre-révolutions, avec de vraies révolutions spontanées telles celles de Tunisie ou d’Égypte ou de Barhein ou d’ailleurs, et que l’impérialisme fait tout pour réprimer.
30 mars 2011 – Selon des informations publiées par le New York Times ce mercredi des agents de la CIA ont été déployés en Libye pour contacter les rebelles et guider les attaques de la coalition. On s’en doutait la plupart des « révélations » n’apprennent rien, ni la découverte de qui sont réellement les « rebelles », à commencer par les membres du Conseil de Transition, ni d’ailleurs le fait que la CIA a oeuvré pour quider les insurgés, mais tout cela prend des allures de farce tragique. Etonnez-vous que malgré « la découverte » de la présence de membres d’Al Qaida dans le rang des « vertueux » rebelles, les Etats-Unis ne paraissent pas plus émus que ça. En fait les liens entre employés de la CIA et groupes mercenaires intervenant au nom d’une quelconque déstabilisation locale sont tellement imbriqués que personne ne s’y reconnait comme en témoigne le portrait d’un agent de la CIA oeuvrant pour la « libération » de la Libye Khalifa Hifter.
Selon le New York Times, les membres de l’office de renseignement des Etats-unis ont été déployés depuis plusieurs semaines « en petits groupes » en terre libyenne avec la mission d’établir un contact direct avec les rebelles et de déterminer avec eux les cibles des opérations militaires. On se souvient que la semaine dernière le Daily Mail avait révélé également la présence de forces spéciales britanniques estimées aux alentours de 350.Ce que confirme également le New York Times: « Des dizaines de membres des forces spéciales britanniques et d’agents de l’espionnage M16 travaillent en Libye » a dit le journal en notant qu’ils recueillent des informations sur les positions et les mouvements des forces loyales à Kadhafi.
Mais qui sont ces honnêtes citoyens, ces vertueux soutiens des non moins vertueux rebelles dont les avancées et reculades dès que la « coalition » s’arrête de bombarder l’adversaire prend des allures de pantalonnade? Nous avons déjà eu l’occasion de découvrir à la tête du Conseil de Transition l’ex-ministre de la justice de l’affaire des infirmières bulgares et même son tortionnaire, des membres d’Al Qaida… Voici le portrait d’un mercenaire de la CIA Khalifa Hifter qui ressemble plus à Bob menard le mercenaire, gloire de la francafrique, qu’au Che Guevara.
Samedi , le journal McCaltchy a révélé que Khalifa Hifter, un ex-officier de l’armée de Kaddhafi a été envoyé pour diriger les rebelles libyens appuyés par l’ONU, les Etats-Unis et la coalition. Hifter depuis vingt ans vit dans la banlieu de la Virginie « où il s’est établi mais l’ancien officier de Kaddhafi a maintenu des liens avec des groupes restés au pays. » écrit Chris Adams l’auteur de l’article. Une connaissance de Khalifa a dit à Adams que » on ne savait pas ce que faisait réellement Hifter pour nourrir sa nombreuse famille »
D’où il ressort que monsieur Hifter est un agent de la CIA ce qui explique son long séjour en Virginie (le bureau central de la CIA se trouve en Virginie). En 1.996, le Washington Post a informé qu’un Colonel Haftar (une variation de Hifter) était arrivé aux Etats-Unis. Et qu’ « il était le leader d’un groupe de « contra » établi aux Etats-Unis, l’Armée dénommée Nationale Libyenne », a indiqué l’organisation The Wisdom Fund alors.
Ce groupe est appuyé par les Etats-Unis et des installations d’entraînement leur ont été données aux Etats-Unis. Il est probable que le groupe du Colonel Haftar opère en Libye avec la bénédiction de notre gouvernement « souligne le journal. ce n’est pas en France que l’on verrait de telles investigations et pareille impertinence à l’égard de la CIA.
Remarquez les services secrets français ne sont pas en reste dans l’aventure africaine. En 2001, Le Monde Diplomatique a publié un livre intitulé Manipulations Africaines, dans lequel il était signalé que Hifter, alors un colonel de l’armée de Kaddhafi, avait été capturé tandis qu’il se battait dans le TChad aux côtés d’ une révolte appuyée par la Libye contre le gouvernement de Hisséne Habré, appuyé par les Etats-Unis »Le désert du Front de Salut National de la Libye (LNSF) le groupe principal antiKaddhafi,monté par la CIA. Hifter a organisé à sa propre milice, qui agissait dans le TChad jusqu’à ce que Habré ait été détruit par un rival appuyé par la France, Idriss Déby, en 1.990″a écrit Patrick Martin.
Le TChad a servi comme base d’opérations pour déstabiliser la Libye, selon le bulletin français de nouvelles Africaines Confidential . Le 5 janvier 1989 il a révélé que des Etats-Unis et Israël avaient établi une série de bases dans le TChad et d’autres pays voisins pour entraîner 2.000 rebelles libyens capturés par l’armée du TChad » a écrit l’auteur de l’article Peter Dale Scott. Faut-il mettre cette information en relation avec celle qui explique qu’Al Qaida portant la mort en Irak agit avec un maximum de Libyens engagés dans ses rangs… Nous n’irons pas jusqu’à lier ce type d’information avec les exclusivités de la chaîne Al Jeezira sur les interventions « opportunes » de Ben laden, les menaces à la veille de chaque élection étasunienne, on en finirait pas de poser des questions sur qui fait quoi et sur la manière dont est tenté l’utilisation du printemps arabe en voie d’une recomposition profitable aux Etats-unis… Pourquoi un tel engagement alors même que Clinton déclarait le 29 mars »Les insurgés et leur organisation demeurent un mystère pour nous », elle ajoutait « Nous en savons moins sur eux que nous le souhaiterions »… Bizarre… Bizarre, vous avez dit Bizarre…
Je vous l’ai dit, dès que j’ai vu apparaître Bernard henri Levy miraculeusement parachuté dans toute sa gloire à Benghazi pour donner leurs lettres de créances aux membres du Conseil de Transition, la CIA n’est pas très loin. Comment imaginer des insurgés arabes appelant à l’aide celui qui est considéré comme le meilleur soutien de l’extrême-droite sioniste, sans un minimum d’entente préalable ? Sarkozy qui décidemment n’a rien à refuser non plus aux Etats-unis a oeuvré dans le même sens, passant outre Alain Juppé qui tissait laborieusement la toile de la Ligue arabe, à partir de l’Egypte.
Ceux qui ont cru dans leur innoncence que notre pays prenait l’initiative d’une opération humanitaire pour sauver une population civile désarmée ont été pris pour des gogos. En fait, notre président agité compulsif n’était que le déclencheur d’une opération montée de longue date par le parrain étasunien. Même ceux qui ont vu là une opération de veille électorale d’un Sarkozy cherchant à redorer un blason du gouvernement français mis à mal en Tunisie n’ont vu que la pointe de l’iceberg. Ce qu’il convient d’interroger et que symbolisent des gens comme Bernard henri Levy, Rama Yade - »les hyènes » comme les baptise Marc harpon, un mélange de show Biz, de main mise sur les médias si poussée que seule une alliance étroite entre propriétaires de presse et CIA peut en expliquer la force- est la manière dont la France a désormais perdu son indépendance en organisant l’Union sacrée entre une gauche atlantiste et une droite ralliée avec armes et bagages à la CIA et à l’OTAN. Notons que nous avons une sorte de calque médiatique du jeu de l’Union sacrée politique autour de la république menacée par Marine Le pen dans le landerneau médiatique avec d’un côté la gauche-droite droit de l’hommes à usage sélectif, tous contre Kadhafi pas un mot sur Israël et l’Arabie Saoudite et le repoussoir antisémite Dieudonné, qui par son alliance déconsidère la cause qu’il embrasse et désigne la cible aussi sûrement que pourrait le faire un espion stipendié de la CIA.
Nous sommes avec ces manipulations et petits jeux politiciens désormais au niveau international les obligés serviteurs des Etats-Unis entre Israêl et la Grande Bretagne. Nos médias sont totalement inféodés, notre personnel politique également, quant à nos intellectuels ils sont aux abonnés absents s’ils ne chassent pas en meute comme les hyènes… .
http://socio13.wordpress.com/2011/03/31/la-cia-et-les-vertueux-insurges-de-benghazi-par-danielle-bleitrach/
La Syrie face aux complots
Les périodes révolutionnaires sont propices à ceux qui cherchent à pêcher en eaux troubles. Les événements qui secouent le monde arabo-musulman ne font pas exception à cette règle, et la Syrie en est un exemple…
Ce pays a été agité, pendant quelques jours, par des manifestations ne touchant qu’une partie limitée de la population. Pourtant, les médias français et sionisés n’ont pas manqué d’amplifier ces événements. Sans doute pour compenser leur quasi silence sur la répression menée à Bahreïn par l’armée saoudienne, une armée étrangère. La Syrie reste une nation dont une partie du territoire national (dites, hauteurs du Golan) est encore occupée et colonisée par l’entité sioniste, depuis 1967. Si on ajoute à cela que le gouvernement syrien se tient fermement dans le camp de la Résistance face à l’Usraël, on comprend alors que ce pays est, de fait, un pays en guerre depuis longtemps. D’où l’état d’urgence (..)
Mais, il y a plus intéressant. Un ressortissant américain (un égyptien avec passeport américain) a été arrêté. Il se livrait à des actes de provocation et d’incitation à l’émeute. Dans une vidéo qui est passée à la télévision syrienne, ce curieux égypto-américain a reconnu s’être rendu en Israël… en passant par la Jordanie. Il en a profité pour visiter Jérusalem (Al Qods), qui est sous contrôle militaire sioniste. Quand on connaît l’action des services secrets israéliens dans la région, on peut penser que ce monsieur n’a pas fait que du tourisme. Par ailleurs, des bateaux chargés d’armes en provenance du Liban ont été interceptés par la marine syrienne. Nous avons là un schéma connu : provoquer une « révolution de couleur » comme la CIA et le financier sioniste George Soros savent si bien les organiser et, prétextant une répression, intervenir militairement. (..)
Est-ce par hasard si le quotidien israélien Yedioth Aharanot a publié, dimanche 27 mars, une déclaration de la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton faite pendant l'émission Face The Nation sur la CBS, disant que « les États-Unis n’avaient pas l’intention d’intervenir militairement en Syrie » ? C’est bien la preuve qu’une telle opération était programmée. Disons plutôt qu’une telle intervention est remise à plus tard… Nous remarquons que cette déclaration a été reprise par le site du CRIF. Ceci confirme une fois de plus que le CRIF n’est, à Paris, que le porte-parole de la politique de l’entité sioniste et non une association communautaire « française ».
Une agression contre la Syrie et contre le Liban (pour tenter de briser le Hezbollah) est toujours à l’ordre du jour de l’USraël. Elle s’inscrit dans le plan de remodelage du Moyen-Orient voulu par le sionisme. Dans le contexte actuel, ces agressions seraient présentées comme une « aide » aux « forces démocratiques », comme on le voit actuellement en Libye. Ainsi, la destruction du Front de la Résistance apparaîtrait comme un prolongement du « Printemps arabe ». (..)
La répression à Bahreïn et l’agression contre la Libye montrent bien la vraie nature du processus qui a commencé à Tunis. Il ne s’agit plus de simples réformes démocratiques, mais du combat contre l’USraël qui, de l’Afrique au Pakistan, veut maintenir et accentuer sa domination. La dureté et la duplicité de l’ennemi sont en proportion de l’enjeu : un changement radical dans l’équilibre mondial, la fin de toute une époque…
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
http://www.partiantisioniste.com/communications/la-syrie-face-aux-complots-0664.html
Stats de ce blog, hier :
http://www.hcfdc.org/newsletter/nwsl_100202.htm
Clefs pour comprendre
les événements internationaux.
Par eva R-sistons
Il y a des dénominateurs communs aux événements en cours.
Ils s'inscrivent dans le cadre d'une vaste réorganisation
de TOUT un continent,
du Maghreb à l'Afrique "noire".
Et du Moyen Orient.
En coulisses, les Services Secrets sont à l'oeuvre,
CIA, MOSSAD, Services Secrets français...
Il s'agit de remodeler toute la région.
Au service du Nouvel Ordre Mondial (NWO) en préparation,
donc de l'Oligarchie de l'Argent.
A la base, deux buts :
- Prendre le contrôle
des ressources vitales encore disponibles
(c'est un racket, un vol,
car les pays sont pillés),
et s'emparer des zones stratégiques
pour le transport par les pipe-line, par exemple.
- Dominer l'ensemble des pays,
en plaçant des dirigeants aux ordres du NWO
comme Karzaï en Afghanistan
ou les Présidents de Georgie, de l'Irak etc.
Les pays non-alignés sur le NWO,
comme la Russie, la Chine, le Vénézuela, la Syrie, l'Iran..
ne seront pas tolérés. Ils seront donc attaqués,
tôt ou tard. Rien ne doit résister au NWO.
Cette politique porte un nom : Néo-colonialisme,
dont les peuples sont toujours victimes.
Au lieu, comme au Vénézuela
où le Président a nationalisé le pétrole,
de faire bénéficier les populations locales
du fruit des richesses du sous-sol
(au détriment des multinationales américaines
et en faveur des programmes sociaux pour les habitants du pays),
Maghreb, Afrique, Moyen-Orient : Sous-sols riches,
excitant les appétits.
Les Révolutions arabes ont donc été programmées
pour destabiliser ces régions.
En Egypte, Moubarak n'était pas d'accord
avec les projets israéliens concernant
l'exploitation du gaz off-shore,
donc au sein des eaux territoriales de son pays.
En Tunisie, Ben Ali favorisait sa propre famille
au détriment des multinationales occidentales.
En Libye, Kadhafi était indépendant, imprévisible,
et son territoire est riche en pétrole.
Quant à Gbagbo, soutenu par la moitié
de la population en Côte d' Ivoire,
il fait obstacle à la main-mise de l'Occident
sur la région: Ouattara, lui,
serait une marionnette docile,
c'est un ancien du FMI qui organise l'austérité
pour les peuples, avec Strauss-Kahn,
afin de favoriser les intérêts de la Haute Finance.
Guerre humanitaire ? Pas du tout !
Guerre pour la domination du monde,
de ses zones stratégiques, de ses richesses
comme le pétrole ou le gaz - ou l'uranium
(par exemple au Niger, pour Areva et le nucléaire français).
Par ailleurs, Sarkozy, comme Bush,
voulait une guerre, "sa" guerre
(qui d'ailleurs lui échappe aujourd'hui
au profit de l'OTAN),
notamment pour compenser à l'extérieur
le crédit qu'il perd à l'intérieur,
et tant pis pour les populations sacrifiées,
on est donc loin de la "guerre humanitaire".
C'est d'un cynisme absolu !
Servir ses ambitions personnelles
en déclenchant une guerre,
et mettre la France au service des intérêts
de ses amis américains
(je rappelle l'analyse pertinente de Thierry Meyssan,
Sarkozy est un "agent de la CIA",
notamment pour extirper en France le Gaullisme,
l'attachement à l'indépendance nationale
comme avec de Gaulle, Mitterrand, Chirac ou de Villepin).
Les régions sont donc destabilisées par la CIA
et autres services secrets.
Les ambassades sont utilisées, sur place,
et puis les étudiants à qui l'on fait miroiter
la "démocratie" ou les mirages de l'Occident,
ou encore Facebook, Twitter,
et même les missionnaires américains.
Tout est bon pour provoquer l'étincelle qui allume
les Révolutions, arabes aujourd'hui,
ou hier, les révolutions de couleurs
comme en Georgie et en Ukraine.
En Syrie aujourd'hui, par exemple,
on parle de tirs sur les manifestants,
mais on apprend qu'ils ont été faits
à partir d'une voiture.
Destabilisation, manifestations, attentats
sont provoquées par la CIA,
par des provocateurs dûment payés.
En Côte d'Ivoire, autre exemple,
des femmes qui manifestaient ont été tuées,
ce qui a scandalisé l'opinion internationale.
Il y a fort à parier que, comme toujours
(en ex-Yougoslavie par exemple),
les tirs ont été effectués par des agents étrangers,
puis mis en avant par les Médias aux ordres :
Pour dresser l'Opinion internationale, ensuite,
contre les dirigeants indépendants
comme Gbagbo ou Kadhafi.
Au final, le "Dictateur" qui a cessé de plaire à l'Occident,
parce que pas assez soumis,
est remplacé, à travers une "pseudo" démocratie
pour berner les manifestants,
par un dirigeant plus servile, totalement lié
aux intérêts de l'Occident,
comme Ouattara en Côte d'Ivoire.
Ainsi, le Régime change,
pas le pouvoir, toujours plus au service
des intérêts de l'Occident.
Et les citoyens qui ont fait la Révolution,
parfois au prix de leur vie,
sont bernés, encore et toujours.
Lecteurs, Lectrices, ne soyez pas dupes,
les Médias mentent,
tout est fait pour vous tromper.
Le Nouvel Ordre Mondial étend son influence
partout dans le monde.
C'est intolérable !
Votre eva R-sistons
http://librepenseur-demosophy.blogspot.com/2011/03/islande-pas-si-simple.html#comment-form
A- LES VRAIES RAISONS DE LA GUERRE EN LIBYE
1. Premier satellite Africain RASCOM 1
C’est la Libye de Kadhafi qui offre à toute l’Afrique sa première vraie révolution des temps modernes : assurer la couverture universelle du continent pour la téléphonie, la télévision, la radiodiffusion et de multiples autres applications telles que la télémédecine et l’enseignement à distance; pour la première fois, une connexion à bas coût devient disponible sur tout le continent, jusque dans les zones rurales grâce au système par pont radio Wimax.
L’histoire démarre en 1992 lorsque 45 pays africains créent la société RASCOM pour disposer d’un satellite africain et faire chuter les coûts de communication sur le continent. Téléphoner de et vers l’Afrique est alors le tarif le plus cher au monde, parce qu’il y avait un impôt de 500 millions de dollars que l’Europe encaissait par an sur les conversations téléphoniques même à l’intérieur du même pays africain, pour le transit des voix sur les satellites européens comme Intelsat. Un satellite africain coûtait juste 400 millions de dollars payable une seule fois et ne plus payer les 500 millions de location par an. Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l’équation la plus difficile à résoudre était : comment l’esclave peut-il s’affranchir de l’exploitation servile de son maître en sollicitant l’aide de ce dernier pour y parvenir ? Ainsi, la Banque Mondiale, le FMI, les USA, l’Union Européenne ont fait miroiter inutilement ces pays pendant 14 ans. C’est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de l’inutile mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant des prêts à un taux usuraire; le guide Libyen a ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, La Banque Africaine de Développement a mis 50 millions, la Banque Ouest Africaine de Développement, 27 millions et c’est ainsi que l’Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout premier satellite de communication de son histoire. Dans la foulée, la Chine et la Russie s’y sont mises, cette fois en cédant leur technologie et ont permis le lancement de nouveaux satellites, Sud-Africain, Nigérian, Angolais, Algérien et même un deuxième satellite africain est lancé en juillet 2010. Et on attend pour 2020, le tout premier satellite technologiquement 100% africain et construit sur le sol africain, notamment en Algérie. Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût 10 fois inférieur, un vrai défi. Voilà comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent. La Libye de Kadhafi a fait perdre à l’Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an mais les milliards de dollars de dettes et d’intérêts que cette même dette permettait de générer à l’infini et de façon exponentielle, contribuant ainsi à entretenir le système occulte pour dépouiller l’Afrique.
2. Fond monétaire africain, Banque centrale africaine, Banque africaine des investissements
Les 30 milliards de dollars saisis par M. Obama appartiennent à la Banque Centrale Libyenne et étaient prévus pour la contribution libyenne à la finalisation de la fédération africaine à travers 3 projets phares : la Banque Africaine d’Investissement à Syrte en Libye, la création dès ce 2011 du Fond Monétaire Africain avec un capital de 42 milliards de dollars avec Yaoundé pour siège, la Banque Centrale Africaine avec le siège à Abuja au Nigeria dont la première émission de la monnaie africaine signera la fin du Franc CFA grâce auquel Paris a la main mise sur certains pays africains depuis 50 ans. On comprend dès lors et encore une fois la rage de Paris contre Kadhafi. Le Fond Monétaire Africain doit remplacer en tout et pour tout les activités sur le sol africain du Fond Monétaire International qui avec seulement 25 milliards de dollars de capital a pu mettre à genoux tout un continent avec des privatisations discutables, comme le fait d’obliger les pays africains à passer d’un monopole publique vers un monopole privé. Ce sont les mêmes pays occidentaux qui ont frappés à la porte pour être eux aussi membres du Fond Monétaire Africain et c’est à l’unanimité que le 16-17 décembre 2010 à Yaoundé, les Africains ont repoussé cette convoitise, instituant que seuls les pays africains seront membres de ce FMA.
Il est donc évident qu’après la Libye la coalition occidentale déclarera sa prochaine guerre à l’Algérie, parce qu’en plus des ses ressources énergétiques énormes, ce pays a une réserve monétaire de 150 milliards d’Euros. Ce qui devient la convoitise de tous les pays qui bombardent la Libye et qui ont tous quelque chose en commun, ils sont tous financièrement en quasi faillite, les USA à eux seuls ont 14.000 Milliards de dollars de dettes, La France, la Grande Bretagne et l’Italie ont chacun environ 2.000 milliards de dettes publiques alors que les 46 pays d’Afrique Noire ont au total moins de 400 milliards de dollars de dettes publiques. Créer des fausses guerres en Afrique dans l’espoir de trouver de l’oxygène pour continuer leur apnée économique qui ne fait que s’empirer ne fera qu’enfoncer les Occidentaux dans leur déclin qui a pris son envol en 1884, lors de la fameuse Conférence de Berlin. Car comme l’avait prédit l’économiste Américain Adams Smith en 1865, dans son soutient à Abraham Lincoln pour l’abolition de l’esclavage, «l’économie de tout pays qui pratique l’esclavage des noirs est en train d’amorcer une descente vers l’enfer qui sera rude le jour où les autres nations vont se réveiller.»
3. Unions régionales comme frein à la création des Etats Unis d’Afrique
Pour déstabiliser et détruire l’Union Africaine qui va dangereusement (pour l’Occident) vers les Etats-Unis d’Afrique avec la main de maître de Kadhafi, l’Union Européenne a d’abord tenté sans y parvenir la carte de la création de l’UPM (Union Pour la Méditerranée). Il fallait à tout prix couper l’Afrique du Nord du reste de l’Afrique en mettant en avant les mêmes thèses racistes du 18-19ème siècle selon lesquelles les populations africaines d’origine Arabes seraient plus évoluées, plus civilisées que le reste du continent. Cela a échoué parce que Kadhafi a refusé d’y aller. Il a compris très vite le jeu à partir du moment où on parlait de la Méditerranée en associant quelques pays africains sans en informer l’Union Africaine, mais en y invitant tous les 27 pays de l’Union Européenne. L’UPM sans le principal moteur de la fédération africaine était foirée avant même de commencer, un mort-né avec Sarkozy comme Président et Moubarack, le vice-président. Ce qu’Alain Juppé tente de relancer, tout en misant sur la chute de Kadhafi, bien sûr. Ce que les dirigeants africains ne comprennent pas est que tant que ce sera l’Union Européenne qui finance l’Union Africaine, on sera toujours au point de départ, car dans ces conditions, il n’y aura pas d’effective indépendance. C’est dans le même sens que l’Union Européenne a encouragé et financé les regroupements régionaux en Afrique. Il était évident que la CEDEAO qui a une Ambassade à Bruxelles et qui tire l’essentiel de son financement de l’UE, est un obstacle majeur contre la fédération africaine. C’est ce que Lincoln avait combattu dans la guerre de sécession aux Etats-Unis, parce qu’à partir du moment où un groupe de pays se retrouvent autour d’une organisation politique régionale, cela ne peut que fragiliser l’organe central. C’est ce que l’Europe voulait et c’est ce que les Africains n’ont pas compris en créant coup sur coup, la COMESA, l’UDEAC, la SADC et le Grand Maghreb qui n’a jamais fonctionné, encore une fois grâce à Kadhafi qui lui l’avait très bien compris.
4. Kadhafi, l’Africain qui a permis de laver l’humiliation de l’apartheid
Kadhafi est dans le cœur de presque tous les Africains comme un homme très généreux et humaniste pour son soutien désintéressé à la bataille contre le régime raciste d’Afrique du Sud. Si Kadhafi avait été un homme égoïste, rien ne l’obligeait à attirer sur lui les foudres des occidentaux pour avoir soutenu financièrement et militairement l’ANC dans sa bataille contre l’apartheid. C’est pour cela qu’à peine libéré de ses 27 ans de prison, Mandela décide rompre l’embargo des Nations Unies contre la Libye le 23 Octobre 1997. A cause de ce même embargo aérien, pendant cinq longues années, aucun avion ne pouvait atterrir en Libye. Pour y arriver, il fallait prendre un avion pour la Tunisie; arriver à Djerba et continuer en voiture pendant cinq heures pour Ben Gardane, passer la frontière et remonter en trois heures de route par le désert jusqu’à Tripoli. Ou alors, passer par Malte et faire la traversée de nuit, sur des bateaux mal entretenus jusqu’à la côte libyenne. Un calvaire pour tout un peuple, juste pour punir un seul homme. Mandela décida de rompre cette injustice et, répondant à l’ex président américain Bill Clinton, qui avait jugé cette visite «malvenue», il s’insurgea : «Aucun Etat ne peut s'arroger le rôle de gendarme du monde, et aucun Etat ne peut dicter aux autres ce qu'ils doivent faire». Il ajouta : «Ceux-là qui hier étaient les amis de nos ennemis, ont aujourd’hui le toupet de me proposer de ne pas visiter mon frère Kadhafi, ils nous conseillent d’être ingrats et d’oublier nos amis d’hier ». En effet, pour l’Occident, les racistes d’Afrique du Sud étaient leurs frères qu’il fallait protéger. C’est pour cela que tous les membres de l’ANC étaient considérés des dangereux terroristes, y compris Nelson Mandela. Il faudra attendre le 2 Juillet 2008 pour que le Congrès américain vote une loi pour rayer le nom de Nelson Mandela et de ses camarades de l’ANC de cette liste noire, pas parce qu’ils avaient compris la bêtise d’une telle liste, mais parce qu’on voulait faire un geste pour les 90 ans de Nelson Mandela. Si les Occidentaux sont aujourd’hui repentis de leur soutien d’hier aux ennemis de Mandela et sont vraiment sincères lorsqu’ils lui baptisent des rues et des places à son nom, comment continuer à faire la guerre à celui qui a permis la victoire de Mandela et son peuple, Kadhafi ?
B- CEUX QUI VEULENT EXPORTER LA DEMOCRATIE SONT-ILS DES DEMOCRATES ?
Et si la Libye de Kadhafi était plus démocratique que les USA, la France, la Grande Bretagne et tous ceux qui font la guerre pour exporter la démocratie en Libye ? Le 19 Mars 2003, le président Georges Bush lance les bombes sur la tête des Iraquiens sous prétexte d’y exporter la démocratie. Le 19 Mars 2011, c’est-à-dire 8 ans plus tard jour pour jour, c’est le président français qui lance ses bombes sur la tête des Libyens sous le même prétexte de leur offrir la démocratie. Monsieur Obama, Prix Nobel de la Paix 2009 et président des Etats-Unis d’Amérique, pour justifier qu’il procède à un déferlement de missiles Cruise de ses sous-marins sur la tête des Libyens, a dit que c’était pour chasser le dictateur Kadhafi du pouvoir et y instaurer la démocratie.
La question que tout être humain doté de la moindre capacité intellectuelle de jugement et d’appréciation ne peut s’empêcher de se poser est: ces pays comme la France, l’Angleterre, les USA, l’Italie, la Norvège, le Danemark, la Pologne dont la légitimité pour aller bombarder les Libyens se base sur le seul fait de s’être autoproclamés «pays démocratiques» sont-ils réellement démocratiques ? Si oui, sont-ils plus démocratiques que la Libye de Kadhafi ? La réponse, sans équivoque est NON, pour la simple et bonne raison que la démocratie n’existe pas. Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais celui-là même dont la ville natale, Genève, abrite l’essentiel du commandement des Nations Unies. Il s’agit bien entendu de Jean-Jacques Rousseau né à Genève en 1712, qui affirme dans le chapitre IV du Livre III de son très célèbre «Contrat Social» que : «Il n'a jamais existé de véritable démocratie, et il n'en existera jamais». Pour qu’un état soit véritablement démocratique, Rousseau pose quatre conditions selon lesquelles la Libye de Kadhafi est même de loin plus démocratique que les Etats-Unis d’Amérique, la France et tous les autres qui prétendent lui exporter la démocratie, à savoir :
1. Dimension de l’Etat : Plus un Etat est grand, moins il peut être démocratique. ¨Pour Rousseau, l’Etat doit être très petit pour que le peuple soit facile à rassembler et que chaque citoyen puisse aisément connaître tous les autres. Avant donc de faire voter les gens, il faut s’assurer que chacun connaisse tous les autres sans quoi voter pour voter est un acte dénué de tout fondement démocratique, c’est un simulacre de démocratie pour élire un dictateur. La structure de l’organisation de l’Etat libyen se fonde sur une base tribale qui regroupe par définition le peuple en de petites entités. Le sentiment démocratique est plus présent dans une tribu, dans un village que dans une grande Nation, parce que le fait que tout le monde se connaisse et que la vie tourne autour des mêmes points communs apporte une sorte d’autorégulation, d’autocensure même pour peser à chaque instant, la réaction ou la contre-réaction des autres membres sur les opinions qu’on peut avoir. Sous cet angle, c’est la Libye qui répond le mieux aux exigences de Rousseau, ce qui n’est pas les cas des Etats-Unis d’Amérique, de la France ou de la Grande Bretagne, des sociétés fortement urbanisées où la majorité des voisins ne se disent même pas bonjour et donc ne se connaissent pas, même vivant côte à côte pendant vingt ans. Dans ces pays, on est passé directement à l’étape suivante : « le vote » qu’on a malignement sanctifié afin de faire oublier que ce vote est inutile à partir du moment où je m’exprime sur l’avenir d’une nation sans en connaitre ses membres. On est ainsi arrivé jusqu’à la bêtise du vote des citoyens vivant à l’étranger. Se connaitre et se parler est la condition essentielle de la communication pour le débat démocratique qui précède toute élection.
2. Il faut la simplicité des mœurs et des comportements pour éviter que l’on passe l’essentiel du temps à parler de justice, de tribunal pour trouver des solutions aux moult querelles d’intérêts divers qu’une société trop complexe fait naitre naturellement. Les Occidentaux se définissent comme des pays civilisés, donc aux mœurs complexes et la Libye comme pays dit primitif, c’est-à-dire aux mœurs simples. Sous cet angle, encore une fois, c’est la Libye qui répondrait mieux aux critères démocratiques de Rousseau que tous ceux qui prétendent lui donner des leçons de démocratie. Dans une société complexe, les trop nombreux conflits sont résolus par la loi du plus fort, puisque celui qui est riche évite la prison parce qu’il peut se permettre un meilleur avocat et surtout, orienter l’appareil répressif de l’Etat contre celui qui vole une banane dans un supermarché, plutôt que le délinquant financier qui fait crouler une banque. Dans une ville comme New York où 75% de la population est blanche, 80% des postes de cadres sont occupés par des Blancs et ils ne sont que 20% de la population carcérale.
3. L’égalité dans les rangs et dans les fortunes. Il suffit de voir le classement Forbes 2010 pour voir quels sont les noms des personnes les plus riches de chacun des pays qui jettent des bombes sur la tête des Libyens et voir la différence avec le salaire le plus bas dans chacun des mêmes pays et faire de même pour la Libye pour comprendre qu’en matière de redistribution de la richesse du pays, c’est à la Libye d’exporter son savoir-faire à ceux qui la combattent et non le contraire. Même sous cet angle, selon Rousseau, la Libye serait plus démocratique que ceux qui veulent pompeusement lui exporter la prétendue démocratie. Aux Etats-Unis 5% de la population possèdent 60% de la richesse nationale. C’est le pays le plus déséquilibré, le plus inégal du monde.
4. Pas de luxe. Pour Rousseau, pour qu’il y ait la démocratie dans un pays, il ne faut pas qu’il y ait de luxe parce que selon lui, le luxe rend nécessaire la richesse et cette dernière devient la vertu, l’objectif à atteindre à tout prix et non le bonheur du peuple. «Le luxe corrompt à la fois le riche et le pauvre, l'un par la possession, l'autre par la convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à l'Etat tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l'opinion». Y a-t-il plus de luxe en France ou en Libye ? Ce rapport d’asservissement des employés mêmes des entreprises publiques ou semi-publiques, qui sont poussés au suicide pour des raisons de rentabilité, et donc de possession de luxe d’une des parties, est-il plus criant en Libye ou en Occident ?
Le sociologue Américain C. Wright Mills a décrit en 1956 la démocratie américaine comme «la dictature des élites». Selon Mills, les Etats-Unis d’Amérique ne sont pas une démocratie parce qu’en définitive, c’est l’argent qui y parle dans les élections et non le peuple. Le résultat de chaque élection y est l’expression de la voix de l’argent et non la voix du peuple. Après Bush père et Bush fils, pour les primaires républicaines de 2012, on parle déjà de Bush benjamin. En plus, si le pouvoir politique se base sur la bureaucratie, Max Weber fait remarquer qu’il y a 43 millions de fonctionnaires et militaires aux Etats-Unis qui commandent effectivement le pays, mais qui n’ont été votés par personne et qui ne répondent pas directement au peuple de leurs activités. Une seule personne (un riche) est donc votée mais le vrai pouvoir sur le terrain est tenu par une caste de riches qui ne résulte purement et simplement que de nominations comme les ambassadeurs, les généraux de l’armée etc.
Combien de personnes dans les pays autoproclamés «démocratiques» savent qu’au Pérou la Constitution interdit un deuxième mandat consécutif au président de la république sortant ? Combien de personnes savent qu’au Guatemala, non seulement le président sortant ne doit plus jamais se présenter comme candidat à cette fonction, mais qu’en plus à aucun degré de parenté, aucun membre de sa famille ne pourra plus prétendre à cette fonction ? Combien savent que le Rwanda est le pays qui intègre politiquement le mieux les femmes au monde avec 49% de parlementaires femmes ? Combien savent que dans le classement de la CIA 2007, sur dix pays les mieux gérés au monde, quatre sont Africains ? Avec la palme d’or à la Guinée équatoriale, dont la dette publique ne représente que 1,14% de son PIB.
La guerre civile, les révoltes, les rebellions sont les ingrédients d’un début de démocratie, soutient Rousseau. Parce que la démocratie n’est pas une fin, mais un processus permanent pour réaffirmer les droits naturels des humains que dans tous les pays du monde (sans exception) une poignée d’hommes et de femmes, confisquant le pouvoir du peuple, l’oriente pour se maintenir aux affaires. On trouve ici et là des formes de castes qui usurpent le mot «démocratie», qui doit être cet idéal vers lequel tendre et non un label à s’approprier ou un refrain à vanter parce qu’on est juste capable de crier plus fort que les autres. Si un pays est calme comme la France ou les Etats-Unis, c’est-à-dire sans aucune révolte, pour Rousseau cela veut tout simplement dire que le système dictatorial est suffisamment répressif pour empêcher toute tentative de rébellion. Si les Libyens se révoltent, ce n’est pas une mauvaise chose. C’est prétendre que les peuples acceptent stoïquement le système qui les opprime partout dans le monde sans réagir qui est très mauvais. Et Rousseau de conclure : «Malo periculosam libertatem quam quietum servitium» (Traduction : s'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes». Dire qu’on tue les Libyens pour leur bien est un leurre.
C- QUELLES LECONS POUR L’AFRIQUE ?
Après 500 ans de relations de dominateur et de dominé avec l’Occident, il est dès lors prouvé que nous n’avons pas les mêmes critères pour définir le bon et le méchant. Nous avons des intérêts profondément divergents. Comment ne pas déplorer le «oui» de trois pays africains au sud du Sahara (le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Gabon) pour la résolution 1973 inaugurant la nouvelle forme de colonisation baptisée «protection des peuples», validant la théorie raciste que les Européens véhiculent depuis le 18ème siècle selon laquelle l’Afrique du Nord n’a rien à partager avec l’Afrique subsaharienne, l’Afrique du Nord serait ainsi plus évoluée, plus cultivée et plus civilisée que le reste de l’Afrique. Tout se passe comme si la Tunisie, l’Egypte, la Libye, l’Algérie ne faisaient pas partie de l’Afrique. Même les Nations Unies semblent ignorer la légitimité de l’Union Africaine sur ses états membres. L’objectif est d’isoler les pays d’Afrique subsaharienne afin de mieux les fragiliser et les tenir sous contrôle. En effet, dans le capital du nouveau Fond Monétaire Africain (FMA), l’Algérie avec 16 milliards de dollars et la Libye avec 10 milliards de dollars contribuent à eux tous seuls pour près de 62% du capital qui est de 42 milliards de dollars. Les premiers pays d’Afrique subsaharienne et les plus peuplés, le Nigeria et l’Afrique du Sud, arrivent très loin derrière avec 3 milliards de dollars chacun.
C’est très inquiétant de constater que, pour la première fois de l’histoire des Nations Unies, on a déclaré la guerre à un peuple sans avoir exploré au préalable la moindre piste pacifique pour solutionner le problème.
L’Afrique a-t-elle encore sa place dans une telle organisation ? Le Nigeria et l’Afrique du Sud sont disposés à voter OUI à tout ce que l’Occident demande, parce qu’ils croient naïvement aux promesses des uns et des autres de leur donner une place de membre permanent au Conseil de Sécurité avec le même droit de veto. Ils oublient tous les deux que la France n’a aucun pouvoir de leur attribuer le moindre poste. Si elle l’avait, il y a belle lurette que Mitterrand l’aurait faite pour l’Allemagne de Helmut Kohl. La reforme des Nations Unies n’est pas à l’ordre du jour. La seule manière de compter, est la méthode chinoise : tous les 50 pays africains doivent quitter les Nations Unies. Et s’ils doivent y retourner un jour, ils devraient ne le faire que s’ils ont obtenu ce qu’ils demandent depuis longtemps, un poste pour toute la fédération africaine, sinon rien.
Cette méthode de la non-violence est la seule arme de justice dont disposent les pauvres et les faibles que nous sommes. Nous devons tout simplement quitter les Nations Unies, car cette organisation de par sa configuration, de par sa hiérarchie est aux services des plus forts.
Nous devons quitter les Nations Unies afin de marquer notre réprobation de cette conception du monde basée uniquement sur l’écrasement du plus faible. Tout au moins ils seront libres de continuer de le faire, mais pas avec notre signature, pas en rappelant que nous sommes d’accord alors qu’ils savent très bien qu’ils ne nous ont jamais interrogés. Et même quand nous avons donné notre propre point de vue, comme la rencontre de samedi 19/3 à Nouakchott avec la déclaration sur la contrariété à l’action militaire, ceci a été passé tout simplement sous silence pour aller accomplir le forfait de bombarder le peuple africain.
Ce qui arrive aujourd’hui est le scénario déjà vu auparavant avec la Chine. Aujourd’hui, on reconnaît le gouvernement Ouattara, on reconnaît le gouvernement des insurgés en Libye. C’est ce qui s’est passé à la fin de la deuxième guerre mondiale avec la Chine. La soit disant communauté internationale avait choisi Taiwan comme unique représentant du peuple chinois en lieu de place de la Chine de Mao. Il faudra attendre 26 ans, c’est-à-dire le 25 octobre 1971 avec la résolution 2758, que tous les Africains devraient lire, pour mettre fin à la bêtise humaine. La Chine est admise, sauf qu’elle a imposé et obtenu d’être membre permanent avec droit de veto, sous peine de refus d’adhésion. Cette exigence satisfaite et la résolution d’admission entrée en vigueur, il faudra attendre un an pour que le 29 septembre 1972, le ministre chinois des Affaires Etrangères donne sa réponse par une lettre au Secrétaire Général des Nations Unies, non pas pour dire Oui ou Merci, mais pour faire des mises au point, en garantie de sa dignité et de sa respectabilité. Qu’est-ce que l’Afrique espère obtenir des Nations Unies sans poser un acte fort pour se faire respecter ? On a vu en Côte d’Ivoire un fonctionnaire des Nations Unies se considérer au-dessus d’une institution constitutionnelle de ce pays. Nous sommes entrés dans cette organisation en acceptant d’être des serfs, et croire que nous serons invités à table pour manger avec les autres dans les plats que nous avons lavés est tout simplement crédule, pire, stupide. Quand l’UA reconnaît la victoire de Ouattara sans même tenir compte des conclusions contraires de ses propres observateurs envoyés sur le terrain, juste pour faire plaisir à nos anciens maîtres, comment peut-on nous respecter ? Lorsque le président sud-africain Zuma déclare que Ouattara n’a pas gagné les élections, et change à 180° après un tour à Paris, on peut se demander ce que valent ces dirigeants qui représentent et parlent au nom d’un milliard d’Africains.
La force et la vraie liberté de l’Afrique viendront de sa capacité à poser des actes réfléchis et à en assumer les conséquences. La dignité et la respectabilité ont un prix. Sommes-nous disposés à le payer ? Si non, notre place reste à la cuisine, aux toilettes pour garantir le confort des autres.
Jean-Paul Pougala, le 28 mars 2011
http://saoti.over-blog.com/article-les-mensonges-de-la-guerre-de-l-occident-contre-la-libye-70462167.html
« Operation Earnest Voice (OEV) est le programme fondamental qui regroupe moyens et ressources pour synchroniser nos activités opérationnelles d’Information […] via les médias traditionnels, mais aussi les sites internet ou encore les blogs.
Dans chacun de ces domaines, nous suivons le principe que nous avons appliqué en Irak, celui d’essayer d’être “les premiers avec la vérité” ».
General David H. Petraeus (1)
Dupés. Bernés. Floués.
Reconnaissons-le.
Encore une fois, l’opinion publique conditionnée, tétanisée, dans son écrasante majorité, a foncé tête baissée dans le panneau. Avec une remarquable maestria, une foudroyante réactivité, la propagande de l’Empire a su faire assimiler son agression coloniale en Libye à la “protection” d’une révolte populaire semblable à celles de la Tunisie ou de l’Egypte.
Car, il n’y a pas plus de volonté de protéger le peuple Libyen par les Occidentaux qu’il n’y a eu de massacres de population libyenne par son dictateur. Ainsi qu’en témoignaient les réactions des premiers “expatriés européens” à leur descente d’avion, devant micros et caméras. Témoignages rapidement occultés, par la suite…
Soulignant que jamais ne s’étaient produites des manifestations réunissant toutes les couches sociales, avec femmes et enfants, sur une place publique, face à une présence massive et violente de forces de répression, comme Egyptiens et Tunisiens en avaient longuement vécu l’expérience et partagé l’émotion.
La Libye reste avant tout une société tribale où chacun bénéficie de la protection de son clan. Son dictateur n’est pas plus, ou est tout autant, sanguinaire, corrompu, débauché, et autres qualificatifs, que ceux protégés par l’Empire dans la Péninsule Arabique, en Asie Centrale, en Amérique latine, en Afrique subsaharienne, ou ailleurs, quand ils se conforment à ses diktats.
“Philosophie” de la canonnière
Il s’agit tout simplement d’un coup d’Etat, minutieusement préparé à l’instigation des puissances coloniales, sur fond de partition, de sécession, semant guerre civile, chaos et anarchie dans le pays.
Le pivot étant la ville de Benghazi, dans l’est de la Libye, s’opposant à Tripoli au cœur des provinces de l’ouest fidèles au dictateur actuel. Cyrénaïque contre Tripolitaine. Benghazi, fief des tribus Zuwayaa et Senoussi, d’où était issue la dynastie du dernier roi Idriss, un Senoussi, renversé lors du Coup d’Etat de Kadhafi en 1969.
Ces “monarchistes” sont regroupés autour de l’ancien ministre de la justice Mustapha Abdel-Jalil, connu par ses propres concitoyens pour sa corruption effrénée et son appartenance à la CIA. (2) Ce qui explique l’apparition subite de milliers de drapeaux monarchistes, aux trois couleurs, pavoisant Benghazi dès le premier coup de feu, et bien d’autres bizarreries ou incohérences dans les bobards de la propagande...
Pris au milieu d’un règlement de comptes entre deux bandes de gangsters, celle du clan d’un dictateur et celle des prédateurs de l’Occident n’aspirant qu’à le remplacer par des marionnettes plus dociles, tel est le sort du peuple Libyen. Assistant impuissant à la régression de son pays au niveau de la Somalie ou du Soudan, dans un déchirement entre tribus rivales, une guerre fratricide entretenue par les Occidentaux. (3)
Comment ne pas éprouver compassion et honte, à la fois ?...
L’apparition bondissante, d’un plateau TV à un micro radio, d’un BHL, son omniprésence, dans tous les médias francophones, (4) étaient pourtant la signature d’une arnaque de l’appareil de désinformation. Volant au secours d’un Juppé, notre ministre des affaires étrangères à peine capable de lire le texte imposé par notre suzerain et de sourire béatement devant les caméras, pour vendre cette expédition coloniale. Cette énième mise en scène destinée légitimer ce qu’on appelait, au XIX° siècle, la “diplomatie de la canonnière”…
Son histrionisme exalté, son fanatisme à la Torquemada, confits de mépris et d’appels à la haine, avaient rythmé l’anéantissement de l’Irak sous les bombes et les mensonges de la propagande. Donnant d’autant plus de relief à son silence, pendant des semaines, lors de l’écrasement dans le souffle et le feu des explosions, obus à uranium appauvri, et épandages de phosphore blanc, de milliers d’innocents : Liban, juillet 2006 ; Gaza, décembre 2008 - janvier 2009…
Mutisme de cette Belle Ame, tout aussi monumental, sur les horreurs des dictatures de Ben Ali en Tunisie ou de Moubarak en Egypte. Tout aussi verrouillé, quand il s’agit des pétromonarchies écrasant la révolte de leurs peuples sous la répression depuis des décennies : Bahreïn, Yémen, Arabie Saoudite, Jordanie, Oman, Emirats Arabes Unis. Régimes aussi barbares que pourris, ne connaissant aucun bureau de vote. Seule la Jordanie s’autorisant des simulacres électoraux…
Cultivant le mensonge avec un incommensurable culot lors de l’agression par la Géorgie, avec l’assistance de l’Empire et son bras armé l’OTAN, des provinces autonomes du Caucase Russe en août 2008. Contre toutes les évidences, faits et preuves, il n’hésitait pas une seconde à affirmer que c’était la Russie l’agresseur…
Alors, entendre un BHL se vanter dans tous les médias français d’avoir "présenté" les dirigeants du Conseil National de Transition de Libye (le mystérieux et autoproclamé CNT) à Sarkozy donne une idée de ce qui est, et était, en train de se préparer… Cela me rappelait son acharnement à vouloir introniser officiellement le Commandant Massoud auprès du gouvernement français de l’époque. Alias "le lion du Penshir" dans nos médias, féodal, chef de guerre, grand baron de l’opium et un des plus fidèles pions de la CIA en Afghanistan. Plus “indépendant” que notre gouvernement actuel, il avait flairé l’embrouille…
Cynisme et casuistique
Le cynisme de l’homme, posant en sauveur de la Civilisation, n’est pas une surprise, mais une norme. Après tout, cette nouvelle guerre contre un pays arabe producteur de pétrole vient d’être lancée par un Prix Nobel de La Paix, faisant office de “président” de l’Empire. Postures clonées par tous les charlatans cathodiques, payés pour entretenir le ronronnement de la désinformation dans nos médias : experts en stratégie, politologues, spécialistes du monde arabe, géopoliticiens. Lui, nullement gêné par l’imposture, c’est en « philosophe » qu’il interpelle la planète…
Ethique…. Morale… Connaissance de l’Autre… Logique… Méthodologie d’analyse… Où est la « philosophie » dans sa logorrhée belliciste, du niveau de la rhétorique des animateurs médiatiques des JT, singeant leurs ancêtres des “actualités cinématographiques” qu’on peut apercevoir dans certains documentaires sur nos désastres coloniaux : expédition de Suez, guerre d’Indochine, guerre d’Algérie ?… Mots, argumentations, triomphalismes, identiques, devant les indispensables exploits des glorieux militaires à la pointe du combat et de la technologie, pour écraser les ennemis de La Liberté …
Plus préoccupant que les gesticulations de ce propagandiste, archétype de l’habitus colonial de notre caste au pouvoir, est de voir des hommes politiques, se disant hostiles aux néoconservateurs US dictant notre politique étrangère, au premier claquement de doigts prêter allégeance à l’Empire !... Dans une casuistique acrobatique, rappelant les discussions byzantines sur le sexe des anges.
La conscience tranquille, approuvant une "zone d’exclusion aérienne" pour protéger une résistance populaire qu’ils comparent, dans un analphabétisme géopolitique sidérant, à la Guerre civile d’Espagne de 1936. Dès lors que la décision est avalisée par l’ONU. Quand on sait les ravages que cela entraîne, liés à un embargo inhumain, pour les pays qui les subissent, comme l’Irak avant sa pulvérisation définitive…
« L’ONU, rien que l’ONU, toute l’ONU », comment claironner, ânonner pareille stupidité ? Me faisant penser à ces preux chevaliers s’enrôlant dans une « guerre juste », « l’âme en paix » : ils avaient reçu la bénédiction papale. Clamant, avant de charger sur leurs destriers : « Au Diable les dégâts collatéraux ! Dieu reconnaîtra les siens ! ».
Ont-ils oublié que l’ONU, depuis sa création, n’est que la chambre d’enregistrement des décisions, pillages et atrocités de l’Empire ?...
L’ONU n’a jamais été capable de protéger les populations civiles, de faire respecter les Conventions de Genève, de faire appliquer le droit international, ne serait-ce qu’au cours des atroces guerres d’indépendance coloniales : Afrique du sud de l’apartheid, Algérie, Angola, Guinée équatoriale, Indochine puis Vietnam, Kenya, Mozambique, et tant d’autres. Massacres, blocus, de Palestine et de Gaza, de Yougoslavie et d’Irak, d’Afghanistan et du Pakistan, centres de torture de Guantanamo, Abu Ghaïb, Bagram, resteront des hontes ineffaçables pour l’ONU.
Ont-ils oublié que de multiples pays sont pillés par les groupes miniers occidentaux avec l’aval de l’ONU légitimant partition et mise sous tutelle, du Congo (ex-Belge notamment) au Timor oriental, en passant par le Darfour et la pantalonnade de la sécession du sud-Soudan ?... L'ONU incapable de faire respecter ses propres résolutions en Palestine, incapable de faire respecter des élections libres, des gouvernements légitimes, renversés dans des coups d’Etat militaires en Amérique latine, en Algérie, au Burkina, au Togo, en Côte d’Ivoire, en Indonésie, et ailleurs…
Et Martin Nesirky, porte-parole du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, d’affirmer sans rire, à propos des violences en Libye :
"Tous ceux qui violent le droit international humanitaire et les droits de l'homme devront répondre de leurs actes". (5)
Vidéos & cocoricos
Kadhafi ?... Avec l’usure du temps, devenu une caricature de dictateur, dérapant d’extravagances en gaspillages. En comparaison, un Franco ou un Pinochet, si longuement appréciés en Occident, paraissent austères, très BCBG …
Bien sûr, il a dilapidé les richesses de son pays, au lieu d’investir avec ses voisins dans le développement de la région. Inapte à promouvoir un Etat moderne, fort, indépendant, comme avait su le faire un Atatürk en Turquie sur les débris de l’empire Ottoman. Il avait été mis au pas, après des velléités d’autonomie à l’égard des occidentaux, mais la servilité affichée ne lui enlevait ni mépris raciste, ni rancune de ses maîtres.
Beaucoup lui en voulaient. Les Britanniques pour son soutien à la cause de l’indépendance irlandaise de l’Ulster, les Français pour avoir soutenu les diverses tentatives de libération du Tchad et autres Etats africains pourvoyeurs quasi-gratis de son uranium, les Italiens pour les avoir contraints à reconnaitre les atrocités de leur colonisation libyenne, les Israéliens pour avoir soutenu la Palestine, les USA pour avoir osé les défier et mettre les doigts dans le nucléaire.
Jusqu’aux Saoudiens et les pétromonarchies du Golfe, pour les avoir copieusement traités de “vendus” à l’Empire à chaque “sommet” de la Ligue Arabe, fustigeant leur lâcheté dans l’abandon des Palestiniens,
En fait, il était mûr pour tomber. Comme Saddam Hussein, à la veille d’être renversé, si l’Irak avait été laissé en paix. Il n’était aucunement nécessaire de bombarder le pays, y répandre mort, souffrance, destruction, humiliation, ressentiment. Ses concitoyens, son propre clan, s’en seraient chargés, sans guerre civile.
Mais l’Empire, les relations internationales ne sont pas fondées sur la négociation, ni la gestion des équilibres entre Etats dans le respect d’un droit international. On cogne d’abord, on discute après, éventuellement. L’usage de la force est prioritaire. La Loi du Plus Fort et les lobbies de l’armement l’exigent. Amen.
Il n’existe aucun « Ordre International », l’Empire s’y opposant farouchement, imposant des règles de gouvernance à La Communauté Internationale suivant de réelles règles d’éthique, bannissant, sanctionnant :
i) pour des dirigeants, de tirer sur leurs propres peuples
ii) pour des pays étrangers, d’intervenir militairement dans des Etats souverains qui ne se sont livrés à aucune agression militaire à l’égard d’autres nations.
Car, la Libye n’agresse personne, ne bombarde ni ne détruit aucun de ses voisins, n’enferme pas 1,5 million de personnes dans un blocus illégal comme à Gaza. Non. Mais, lorsque l’Empire décide de l’écrasement d’un pays, son pillage et son appropriation, il commence par diaboliser celui qui le dirige.
En conséquence, il ne sera pas mis "hors la loi", mais "hors de l’humanité". Transformé en monstre, si ce n’est en terroriste. C'est "l’excommunication", nouvelle formule. Légitimant ainsi toutes les violences à l’encontre de son pays, puisque nous sommes face au “Diable”…
Poutine n’a pas hésité à le reconnaître :
« La résolution 1973 adoptée par le Conseil de Sécurité est défectueuse et mal rédigée ; elle permet tout et rappelle l’appel médiéval à la Croisade. Car elle autorise une intervention dans un Etat souverain […] Sous prétexte de protéger des civils. Où sont logique et conscience ? Il n’y en a pas. Les évènements actuels en Libye confirment que la Russie à raison de renforcer ses capacités de défense. » (6)
Tout est bon, dans un terrorisme intellectuel chloroformant notre inconscient collectif : une pluie de fausses vidéos, faux blogs et bloggeurs, faux chiffres, faux témoignages, fausses joies de faux combattants. En corollaire, une inflation galopante dans le morbide, le macabre : milliers de morts, dont on ne retrouvera jamais trace, imposant l’urgence des bombardements, sinon on arriverait à des centaines de milliers. Pour peu on atteindrait les “300.000 Irakiens assassinés” faussement imputés à Saddam Hussein. Et, dans le cas de la Libye, pays de 6,5 millions d’habitants, cela ferait beaucoup…
La meute est, ensuite, lâchée. Plus de 350 avions et des dizaines de navires, de tout l’Occident avec sa mosaïque de nationalités. Chacun considérant le pays comme un champ de manœuvre “vivant”, réactif mais sans danger réel. Avec l’avantage pour les marchands de canon de tester les matériels, recevant l’indispensable label « Combat Proven » favorisant les ventes, et pour les commandements de coordonner leurs carnages.
Ne fermons pas les yeux : bombarder un pays sans défense efficace équivaut à un « carnage ». Ainsi celui commis par nos avions, à Tika notamment, sur des véhicules en retraite ne menaçant pas Benghazi. Choquant même les correspondants de presse étrangers, parlant de la "férocité" des français. (7)
Mais Cocorico ! La France se veut “en pointe”, avant de passer le relais à l’OTAN :
« La France en pointe de l'opération. "Il est clair que la France assure le leadership de l'action militaire dans l'espace aérien libyen", a reconnu le premier ministre belge Yves Leterme. En effet, Paris a été à l'origine de la mobilisation diplomatique, et c'est le président français qui a annoncé seul le lancement de l'opération militaire, samedi. » (8)
Il est vrai que cette opération devenait urgente, plus qu’urgente, pour les pays occidentaux. Quatre objectifs immédiats :
i) Faire oublier la contre-révolution en marche, non seulement en Tunisie et en Egypte, mais surtout dans la péninsule arabique réservoir de pétrole de l’Occident, les atrocités de l’oppression : Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Oman, Yémen, sans oublier le Qatar et la Jordanie.
Notons par exemple, le silence total de nos médias et de l’ONU sur la terrible répression du dictateur de Bahreïn, Al Khalifa, soutenue, encouragée par l’Empire. Où, l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis viennent d’envoyer plus de 1000 hommes de troupes, chars et hélicoptères de combat, pour mater une révolution aussi pacifique que l’étaient celles des Tunisiens et des Egyptiens. Noyée dans le sang.
Rappelons que Bahreïn, depuis des décennies, est un pays où la population vit dans la terreur et l’atrocité des tortures. S’y est illustré pendant 25 ans, le sadique Ian Henderson, écossais connu pour avoir forgé ses techniques de torture lors des guerres d’indépendance au Soudan et au Kenya. Les horreurs commises par le colonisateur lors de la lutte pour l’indépendance du Kenya, contemporaines de celle de l’Algérie, sont parmi les plus terribles qu’aura connues l’Humanité.
A Bahreïn, Ian Henderson a fondé la State Intelligence Security (SIS), équivalente de la SAVAK en Iran sous le règne du protégé de l’Occident, le Shah, à la même période. Avec une équipe de spécialistes en tortures britanniques, dont le général Jim Bell qui avait gagné ses galons dans cette discipline contre les indépendantistes de Birmanie et d’Irlande du nord. En comparaison, un Klaus Barbie ferait figure d’amateur dans la sauvagerie des tortures qu’ils ont fait subir aux Bahreïnis et que perpétue l’appareil répressif qu’ils ont mis en place. (9)
ii) Faire oublier aux opinions publiques les implacables politiques antisociales mises en œuvre par les Etats occidentaux, en Amérique du nord comme en Europe. La volonté des populations de “défendre la justice et le droit” dans les rues inquiète les gouvernements. La révolte gronde contre les gaspillages de la ploutocratie dans des budgets militaires et sécuritaires sans limites, au détriment de la création d’emplois et de la redistribution de la richesse nationale.
Ainsi à Londres, le samedi 26 mars 2011, ce sont plus de 500.000 personnes qui ont manifesté. (10) Les USA n’y échappent pas. Dans l’Etat du Wisconsin les manifestants, jusqu’à 100.000 dans les rues, crient « Mort aux tyrans ! » à l’encontre de leur gouverneur du parti républicain Scott Walker, dans leur colère contre l’injustice sociale…
iii) Faire oublier le pillage des richesses pétrolières de la Libye. Une guerre civile, un état d’anarchie, sont les occasions rêvées pour pomper pétrole, gaz et autres richesses minières. Autant qu’on veut et sans payer !... Si ce n’est d’accorder des miettes aux chefs de guerres et potentats locaux. De quoi entretenir l’anarchie en les opposant les uns aux autres. Un des pires exemples, dans ce genre de spoliation, est la RDC (ex-Zaïre) et ses immenses ressources.
Avec un double avantage pour la nomenklatura occidentale : un enrichissement personnel, sous prétexte de "remplissage des caisses électorales", via les paradis fiscaux pour les promoteurs et les organisateurs de cette dévastation, et la fermeture de l’accès des Chinois au marché du brut Libyen, un des meilleurs du monde par sa qualité…
iv) Faire oublier le soutien aux dictatures des Ben Ali et Moubarak, le manque de réactivité face aux revendications démocratiques des peuples de Tunisie et d’Egypte. D’une façon générale, faire oublier le soutien passé, présent et à venir, aux dictatures ou autocraties inféodées à l’Empire et au service de ses seuls intérêts.
Intox & CyberWar
Le camouflage des guerres coloniales en sauvetage humanitaire exige un appareil de propagande hautement réactif et performant. D’où l’importance des budgets généreusement accordés à la propagande de l’Empire. L’armée américaine, à elle seule, consacre chaque année un minimum d’US $ 200 millions aux opérations de désinformation sur internet, blogs et réseaux sociaux. (11)
Cette action d’infiltration et de noyautage, considérée comme prioritaire, est gérée 24h/24h à partir de la base aérienne de MacDill, près de Tampa en Floride, siège des opérations psychologiques et de propagande (US Special Operations Command) de l’appareil militaire américain. Avec, en complément, huit autres “serveurs virtuellement privés” (virtual private server), répartis dans le monde. Dans toutes les langues, tout particulièrement en Arabe, Farsi (Iran - Pakistan), Ourdou et Pashtoun (Pakistan - Afghanistan). (12)
Assisté de logiciels spécialisés, un même opérateur peut emprunter simultanément 10 identités ou “personnalités” différentes, avec des IP distincts, utilisant tous les vecteurs internet, dans le jargon : blogposts, tweets, retweets, chatroom posts, etc. Indétectables, simulant leur présence dans le pays cible pour communiquer de fausses informations, vidéos truquées, fausses photos prises soi-disant à partir de téléphones portables, et autres astuces. (13)
Ces techniques de faux bloggeurs, appelées « sock puppets » (marionnettes de chaussette), déjà connues et pratiquées, deviennent de plus en plus sophistiquées dans la crédibilité. En mai 2010, s’était tenue une conférence réunissant les experts les plus pointus en la matière, avec un titre révélateur : InfoWar (14). Des pays, comme Cuba, l’Iran, la Chine, le Venezuela, sont soumis en permanence à cette pression, manipulation et subversion. (15)
Sont ainsi fabriqués des “héros de la dissidence” sur des blogs ou Facebook, à partir de la Floride… Parfois, il arrive que des journalistes (du moins, les rares en mesure d’effectuer un travail sérieux…) insistant pour les rencontrer, on soit obligé de les faire “disparaître” comme les héros de séries TV en fin de contrat au cours du tournage : prétendument abattus ou jetés dans les oubliettes. Par le régime à diaboliser, évidemment.
Après la Libye, à qui le tour ?...
La procédure inquisitoriale, l’excommunication, sont lancées : la Syrie ! La "fatwa" a été officiellement émise par The Jerusalem Post, le 23 mars 2011 :
“ For all his faults, Assad is the devil we know”…
Le grand mot est lâché : “Devil”, le Démon, le Diable !... (16)
Pays de 25 millions d’habitants, non pétrolier, qui ne menace personne, mais accueille des milliers de réfugiés, Palestiniens puis Irakiens, chassés par la violence occidentale dans leurs pays. Se débattant dans une des pires sècheresses depuis des années, sous embargo non justifié, il a effectivement le tort de ne pas accepter La Loi du Plus Fort et de défendre sa souveraineté face à l’Empire.
Alors son dirigeant, Bachar Al Assad, certainement, le plus sérieux, honnête et courageux de la région, est en cours de diabolisation. D’ici peu, parions-le, nous allons apprendre que ce chef d’Etat, ophtalmologue de formation ainsi que son épouse, a ordonné d’étrangler les bébés de ses opposants dans leurs couveuses…
Pendant ce temps, les "manifestants" crient dans les rues des slogans surprenants par rapport à la situation économique et sociale que traverse le pays :
" No Iran. No Hizbullah. We want a Muslim who believe in God ! ".
Traduction :
"Non à l'Iran. Non au Hezbollah. Nous voulons un Musulman qui croit en Dieu !"
Oui, parce qu'Assad appartient à la minorité religieuse Alaouite, une des multiples branches du Shiisme. Alors, créer des conflits religieux par-dessus le marché... (17)
Mais, soyons rassurés, l'ONU veille !...
Tournant le dos, pour mieux se concentrer, aux bombardements quotidiens de Gaza, aux orages permanents de drones tombant sur les villages des vallées d'Afghanistan et du Pakistan, Navi Pilla, Haut Commissaire aux Droits de l'Homme (UN High Commissioner for Human Rights) a exigé des autorités Syriennes d'enquêter sur la répression et de "mettre un terme à l'usage excessif de la force" ... (18)
(1) General David H. Petraeus onThe Posture of U.S. Central Command - Senate Armed Services Committee, March 16 – 2010, p. 7, http://www.centcom.mil/en/about-centcom/posture-statement
(2) Georges Kazola, Imperial Hypocrisy – The Libyan Crusade, CounterPunch, 22 mars 2011, http://www.counterpunch.org/kazolias03222011.html
(3) Pepe Escobar, Endgame : Divide, rule and get the oil, Asia Times, 25 mars 2011, http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/MC25Ak01.html
(4) Exemple : Canal +, Edition spéciale, 18 mars 2011
(6) In Gaddafi triggers Kremlin rift, by M K Bhadrakumar, 23 Mars, 2011, http://www.atimes.com/atimes/Central_Asia/MC23Ag02.html
(9) Jean-Pierre Perrin, Ian Henderson, un Britannique de l'ombre au service du Bahreïn - Depuis 30 ans, il dirige d'une main de fer les services secrets de l'émirat, Le Monde, 31 mai 1995, http://www.liberation.fr/monde/0101141069-ian-henderson-un-britannique-de-l-ombre-au-service-du-bahrein-depuis-30-ans-il-dirige-d-une-main-de-fer-les-services-secrets-de-l-emirat
(10) Voir les photos de cette impressionnante manifestation publiées dans The Guardian du 26 mars 2011 : http://www.guardian.co.uk/world/gallery/2011/mar/26/thousands-march-against-cuts-in-pictures?picture=373067834#/?picture=373059557&index=0
(11) Statement Of General James N. Mattis - U.S. Marine Corps Commander - U.S. Central Command - Before The Senate Armed Services Committee On The Posture Of U.S. Central Command, 1 Mars 2011, pp. 39 - 40, http://armed-services.senate.gov/statemnt/2011/03%20March/Mattis%2003-01-11.pdf
(12) Nick Fielding & Ian Cobain, Revealed : US Spy operation that manipulates social media – Exclusive : Military’s “sock puppet” software creates fake online identities to spread pro-American propaganda, The Guardian, 17 mars 2011, http://www.guardian.co.uk/technology/2011/mar/17/us-spy-operation-social-networks
(13) Ces photos truquées sont repérables, si on prête attention au fait que les visages ne sont pas montrés (prises de loin, de dos ou avec des lunettes noires pour en brouiller l’authentification), car elles sont souvent reconstituées, après avoir été prises en studio avec des acteurs et figurants …
(17) http://www.joshualandis.com/blog/?p=8692
http://stanechy.over-blog.com
Sommet de Paris pour le soutien au peuple libyen (19 mars 2011) Photo : Elysée
http://www.ambafrance-ve.org/france_venezuela/?Libye-Mise-en-oeuvre-de-la
René BALME, maire de Grigny (Rhône) communique :
Contre toute intervention impérialiste en Libye
La résolution 1973 des Nations Unies, adoptée jeudi 17 mars 2011 à New York, autorisant le recours à la force contre l'armée libyenne, doit être interprétée comme étant une déclaration de guerre contre le régime de Kadhafi. On peut s'étonner, dans ces conditions, que le parlement français n'ait pas été autorisé à donner son avis sur un acte aussi grave et qui engage la France, sa sécurité et celle des Français. On peut tout autant s'étonner du silence complice qui entoure, au même moment, la répression du mouvement populaire au Barheïn ou ailleurs.
L'intervention militaire en cours, si l'on en croit les médias et les politiques qui relaient le monde des affaires, serait motivée par des considérations humanitaires et bien sûr démocratiques. A l'instar des autres invasions qui ont précédé -Iran, Afghanistan, etc- le discours est identique et tente de faire vibrer la corde de l'émotion en martelant le mot « humanitaire ».
En fait, cette résolution -et ce n'est pas une exception- vise à défendre et à renforcer les intérêts économiques et stratégiques des grandes puissances à la solde des transnationales et du pouvoir financier. « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage », affirmait Jean Jaurès et, en ce jour de honte pour la France et pour certains partis qui se réclament de la gauche, je fais mienne cette affirmation. Une résolution poussée par l'autoproclamé philosophe Bernard-Henri Levy et portée par Nicolas Sarkozy, Barack Obama et David Cameron aurait dû en alerter plus d'un. Ces chefs d'Etat va-t-en-guerre qui ont mis en œuvre, dans leur propre pays, une véritable machine antisociale à fabriquer des pauvres et dont le pouvoir policier n'a jamais fait dans l'humanitaire lorsqu'il s'agit de mater les révoltes et les manifestations, sont particulièrement mal placés pour mettre en avant leur capacité à « protéger des civils » ou à promouvoir la « démocratie ».
Les révolutions qui secouent le nord de l'Afrique perturbent grandement les visées impérialistes et font peser une menace sur l'approvisionnement pétrolier de l'occident dans les prochaines années. La révolution libyenne sur laquelle le monde de la finance et ses valets politiques comptait pour terrasser Mouammar Kadhafi n'a pas pris la tournure espérée. L'alliance euro-étasunienne, comprenant qu'elle avait perdu la main, se devait de réagir et elle a choisi la pire des solution : la guerre qui doit être comprise comme étant l'échec de la diplomatie, en même temps qu'elle doit s'interpréter comme un acte supplémentaire de rapine. La France, jadis pays des Droits de l'Homme, aurait dû se situer au-dessus de la mêlée et ne pas hurler avec les loups, surtout quand la meute lorgne avec insistance sur les réserves pétrolières d'un pays souverain.
Quitte à aller à contre-courant de la pensée dominante tout en prônant le dialogue, l'écoute et le renforcement de la diplomatie, j’affirme, plus que jamais, qu’il n’y a pas de guerre juste, qu’il n’y a pas de conflit noble et que l’ingérence dans les affaires d’un État souverain, et a fortiori son occupation, sont à combattre et à dénoncer, avec force. Il appartient au peuple libyen et à lui seul d'écrire son histoire et de décider de son avenir.
En ce jour de commémoration de la fin de la guerre d'Algérie, osons porter une autre voix, une autre voie, celles de la paix, du désarmement, de la solidarité, de l'amitié entre les peuples et dénonçons les comportements guerriers irresponsables de la France."
René Balme
maire de Grigny (Rhône)
Le 19 mars 2011 à 22h00
http://o-pied-humide.over-blog.com/article-contre-toute-intervention-imperialiste-en-libye-70394168.html
http://im.wk.io/images/v/1ba5c2/comment-la-cia-prepare-les-revolutions-colorees.jpeg
Les raisons occultes de la révolution tunisienne
(..) Durant les 4 années à venir, nous pouvons nous attendre à ce que le Nouvel Ordre Mondial procède à une destruction systématique de tout ce qui serait encore hors de son contrôle. L’Ordre Mondial a déjà potentiellement gagné, mais il lui faut maintenant écraser tout ceux qui pourraient encore émettre des pensées hostiles à son encontre (..).
Nous savons que le soulèvement artificiel des masses est l’arme préférée des élites pour provoquer un changement de régime sous couvert de «démocratie».
(..) On ne compte plus le nombre de révolutions artificielles, les dernières en date étant les révolutions en Ukraine et en Géorgie financées par l’illuminati George Soros.
La méthode est simple: après avoir excité les masses et les avoir retournées contre leur propre gouvernement, on profite de l’espace vide ainsi laissé pour imposer un gouvernement fantoche parfaitement aligné avec l’Ordre Mondial.
L’issue de cette nouvelle révolution est incertaine mais elle ne devrait pas être en faveur de la liberté, ou alors d’une liberté tout à fait illusoire telle que nous la connaissons partout en Occident.
Elle plonge pour l’instant le pays dans un chaos sans précédent depuis 23 ans. Dans l’inconscient collectif de l’humanité, cela rappelle le chaos que connut Carthage lorsque Rome lui déclara la guerre avec la ferme résolution de l’anéantir. En quelque sorte, cela réveille un traumatisme afin de paralyser les éventuels résistants à travers le monde.
À nous de nous placer, par la connaissance, au-dessus de cette peur artificielle.
CROM, le Centre de Recherches sur l'Ordre mondial
http://crom.be/actualites/les-raisons-occultes-de-la-revolution-tunisienne
Sur les révolutions colorées
(recettes pour les fabriquer)
voici ce qu'on trouve aussi sur ce site (eva)
la Tunisie semble être le point de départ d'une vague révolutionnaire qui s'étend maintenant en Egypte, en Jordanie, en Syrie et au Yemen et qui pourrait même toucher l’Europe. Début de la troisième guerre mondiale? (Pour moi, oui - via le choc de civilisations créé artificiellement par les Occidentaux - note d'eva)
La recette pour fabriquer une révolution est simple en cette époque où la frontière entre réel et virtuel est toujours plus floue : quelques rumeurs de fraudes électorales, des mercenaires engagés pour agiter les foules, Facebook, Twitter et des SMS pour amplifier le mouvement et puis finalement la «victoire de la démocratie» proclamée unilatéralement dans tous les médias, suivie d'un silence total alors que le nouveau gouvernement s'empresse de vendre le pays aux intérêts étrangers.
John Laughland, dans un excellent article, liste ainsi le nombre impressionnant de «révolutions colorées» réussies ou tentées ces dernières années: Albanie (1997), Slovaquie (1998), Serbie (2000), Biélorussie (2001), Géorgie (2003), Ukraine (2004), Kirghizstan (2005), Ouzbékistan (2005), Liban (2005), Kenya (2006), Birmanie (2007), Iran (2009)... Depuis la chute de l'URSS, il s'agit donc de la méthode préférée des illuminatis pour «réaligner» les pays qui s'écartent de l'agenda mondialiste.
http://crom.be
Le Centre de Recherches sur l'Ordre Mondial (C.R.O.M.), dirigé par Joël Labruyère, tente d'identifier les groupes et individualités oeuvrant à la mise en place du gouvernement mondial, ainsi que les stratégies que ceux-ci déploient - actuellement et dans le futur - pour atteindre leurs objectifs totalitaires.
Le C.R.O.M. agit sur trois fronts : 1) la récolte d'informations et leur vérification, 2) la synthèse des données par des groupes de réflexion, 3) la diffusion, par le biais de documents et séminaires intensifs, de ces données clarifiées aux personnes susceptibles d'en avoir usage. En savoir plus.
// février 6th, 2011 // les révolutions colorées
Documentaire très intéressant de Manon Loizeau tourné en 2005, intitulé « États-Unis : à la conquête de l’est » qui explique comment la CIA a « fabriqué »les révolutions colorées aux noms fleuris dans les pays de l’ex bloc soviétique. Un reportage plus qu’intéressant à l’heure actuelle afin de comprendre les rouages complexes, de ces manipulations de plus en plus subtiles, qui servent les plans mondialistes. L’exportation de la Démocratie Made In USA par le menu. Sur place ou à emporter ?
.
.
L.
http://r-eveillez-vous.fr/2011/comment-la-cia-prepare-les-revolutions-colorees/
Jean Jaurès
«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots»
G. Orwell
"Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l'apparence de la solidité à ce qui n'est que du vent."
Tous les articles sur ce site, sélection :
Bahreïn : Un enjeu dans l’équilibre régional voire mondial !
Malgré l’état d’urgence qui interdit toute manifestation, des milliers de manifestants se sont rassemblés ce samedi 26 mars dans diverses localités de Bahreïn, en particulier dans la capitale Manama. La répression a fait un mort et plusieurs centaines de blessés. Cette manifestation prouve que, malgré l’entrée de troupes saoudiennes et de policiers des Emirats Arabes Unis, la volonté de lutte de la population n’a pas baissé.
Il s’agit bien de la majorité de la population de Bahreïn qui veut chasser un pouvoir corrompu et despotique au service de l’USraël. La propagande saoudienne, relayée par les médias occidentaux, tente de faire croire à l’opinion publique qu’il s’agirait d’une révolte « sectaire » (c’est-à-dire chiite, dans le vocabulaire saoudien), orchestrée par « l’étranger » (l’Iran). Tout cela est faux. Le mouvement en cours, à Bahreïn, est un mouvement à la fois démocratique et social concernant la totalité de la population. Aucune revendication confessionnelle ou communautariste n’a été observée par les journalistes présents à Bahreïn.
On peut facilement remarquer la différence de traitement médiatique quand il s’agit de la répression à Bahreïn ou en Libye. Nous observons un silence quasi-total quand l’armée saoudienne intervient à Bahreïn et participe à des répressions contre ce qu’il faut appeler l’immense majorité de la population. Ce silence est parfois rompu par des propos officiels, dont le cynisme a au moins le mérite de dire les choses comme les pensent les dirigeants occidentaux. Ainsi, Robert Cooper, adjoint de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, a justifié la répression en invoquant que « la situation était devenue intolérable du point de vue de la gestion de Bahreïn qui est une île ». On ne voit pas en quoi une répression dans une île serait plus justifiée qu’une répression dans le désert libyen ! Le fait est que l’Arabie saoudienne a les mains libres pour réprimer la population de Bahreïn sans que les prétendues grandes consciences humanitaires de l’Occident trouvent à y redire. Il doit y avoir à cela des causes profondes.
La première cause est politique. Après la chute de Ben Ali et de Moubarak, l’USraël veut envoyer un message fort à toutes les populations du Golfe et ce message est clair : nous avons un gendarme régional (et surarmé), l’Arabie saoudite, qui n’hésitera pas à « faire régner l’ordre ». Cela se fera en toute impunité de la part de la prétendue communauté internationale, celle qui fait en ce moment même la guerre à l’Afghanistan et à la Libye, au nom de la démocratie et des droits de l’homme après avoir agressé l’Irak.
L’autre cause de la répression violente à Bahreïn réside dans le risque de propagation de la révolte dans toutes les autres monarchies pétrolières du Golfe. Une telle déstabilisation obligerait les Etats-Unis à intervenir directement, c'est-à-dire militairement, et cela dans une région où se trouvent les Lieux Saints de l’Islam avec les lourdes conséquences que l’on peut facilement imaginer. De plus, la révolte bahreïnie trouve déjà un écho favorable en Arabie saoudite, elle-même, en particulier dans l’est du pays où se trouvent les principaux puits de pétrole et une population chiite qui est discriminée par le pouvoir de Riyad.
On distingue clairement un axe Washington-Tel Aviv-Riyad pour maintenir la domination du système américano-sioniste dans une région-clé pour l’économie mondiale, mais aussi pour tous les Musulmans qui supportent de plus en plus mal que la garde des lieux saints soit entre les mains d’une monarchie corrompue aux ordres de l’USraël, par Wall Street interposée.
Cet axe poursuit aussi un autre but : donner une coloration religieuse aux révoltes des populations du Golfe et provoquer une guerre fratricide entre Musulmans (l’opposition sunnite / chiite, dont on a vu qu’elle ne jouait aucun rôle dans les évènements de Bahreïn). C’est déjà la fonction qu’avait accepté Saddam Hussein, soutenu par les Etats-Unis et par l’Arabie saoudite, lors de son agression contre l’Iran. On sait à quels malheurs une telle politique a conduit le peuple irakien. « Si Bahreïn tombait » titrait, avec une certaine crainte, une journaliste du Monde, le 23 mars 2011… On la comprend ! En effet, une victoire du peuple bahreïni se répercuterait bien au-delà de la région et porterait un coup, peut-être décisif, à l’entité sioniste occupant la Palestine.
C’est pourquoi, la répression saoudite a été aussi rapide et violente, il fallait étouffer dans l’œuf, un mouvement qui ne remet pas seulement en cause un dirigeant corrompu, mais tout un équilibre mondial. Sauf que la Résistance continue à Bahreïn et a déjà atteint les pays voisins. L’Arabie Saoudite suffira-t-elle pour maintenir « l’ordre sioniste » ? Obama devra-t-il intervenir directement ? Voilà, sans doute, les termes du problème.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
http://www.partiantisioniste.com/communications/bahrein-un-enjeu-dans-l-equilibre-regional-voire-mondial-0661.html
Introduction d'eva R-sistons
Islam, Musulmans, Charia... et donc
Banque islamique dernier rempart contre le NWO ?
Pour s'opposer au NWO (le Nouvel Ordre Mondial anglo-saxon), il y a des Etats non-alignés comme l'Iran, le Vénézuela, la Chine, la Russie de Poutine... et donc dans le collimateur de celui-ci, prêt à en découdre pour imposer sa loi tyrannique et assassine. Il y a aussi, et peut-être surtout, l'Islam, les Musulmans, et maintenant je comprends l'animosité (NB Islamophobie croissante relayée par les médias aux ordres) qu'ils suscitent parmi les Anglo-Saxons et leurs alliés, et aussi pourquoi le NWO tend à remodeler le Moyen-Orient, le Proche-Orient, le Maghreb, avec de pseudo révolutions ... A moins que comme le montre cet article, elles ne se retournent contre lui : En préservant, justement, le caractère islamique - et les banques islamiques, éthiques parce qu'elles respectent la Charia ! Donc, les adversaires du monstrueux NWO doivent réaliser que l'Islam, les Musulmans, sont un REMPART contre celui-ci par le jeu, justement, de la Finance islamique, éthique, elle, et en plein essor parce que respectable, et fiable (elle rejette d'ailleurs la spéculation). Et on comprend mieux pourquoi le Nouvel Ordre Mondial suscite des révolutions colorées, afin d'asservir, de contrôler, et pourquoi il place ses pions dans des Etats indépendants, rebelles, comme la France, enfin pourquoi les Médias aux ordres et les Elus aux ordres, bref les pouvoirs, nous dressent constamment contre les Musulmans, en les diabolisant, afin que nous les combattions. Choc de civilisations, ou de banques ? Il est temps de voir que les Musulmans sont en réalité notre dernier rempart contre l'abomination en gestation, celle du NWO prédateur totalitaire, liberticide et criminel ! eva R-sistons (§ à la fin du post)
Lettre d'informations économiques stratégiques internationales
Numéro 226 15 mars 2011
Révolutions au Proche-Orient :
le point de vue de George Soros
Dans son précédent numéro, LIESI a cité la phrase
énigmatique prononcée par Henry Kissinger à propos
des révolutions au Proche-Orient et dans certains pay
du Maghreb : « Ce n’est que la première scène du
premier acte d’un drame qui doit être joué ».
Le 1er mars 2011, le milliardaire George Soros, qui a
quitté les Rockefeller pour se rapprocher des
Rothschild, est venu prêcher le message de
l’establishment sur une chaîne de télévision américaine
(GPS). Interviewé en qualité de « promoteur très actif »
de la religion démo(n)cratique, cette religion humaniste,
mensongère, qui place les peuples dans la duperie
permanente et permet aux manipulateurs d’opinions de
préparer une dictature planétaire, G. Soros a comparé
les événements du Proche-Orient à la chute du Mur
de Berlin, le 9.11 1989. « Ces événements au Proche-
Orient sont au moins équivalents en importance à ce
qui s’est passé alors », a expliqué le président de
l’Open Society Institute, mais aussi (très) généreux
donateur du candidat sénateur Barack Obama. « C’est
vraiment un désir sérieux de la part de gens vivant
dans des sociétés fermées, d’ébranler les dictatures et
de se diriger vers la démocratie ». « La grande
différence entre 1989 et maintenant est que la dictature
soviétique s’effondrait. Ici, ce sont nos alliés qui
changent. Maintenant nous devons regagner la
confiance des peuples1 ». Soros avoue ensuite que ces
révolutions « spontanées » ne sont heureusement pas
survenues sous l’ère Bush/Cheney, puis il a loué
Barack Obama, son poulain, qui est (selon lui) à la
hauteur des événements historiques que nous vivons.
LIESI a démontré que ces révolutions se déroulaient
selon un plan conçu au moins à partir du début des
années quatre-vingts.
On comprend maintenant, à la
lumière de ce plan, pourquoi l’establishment a jeté son
dévolu sur le musulman communiste B. Hussein
Obama. C’est le président idéal pour gérer ces
événements en terre musulmane. « La démocratie est
bien plus qu’une révolution, poursuit Soros. Il faut
préparer les institutions nouvelles… ». […] « Je
pense que l’Iran aura connu sa révolution dans moins
d’un an ». Alors un grand changement surviendra…
Le hasard fait bien mal les choses…
Du plan de 1982 que nous évoquions dans le
précédent numéro, rappelons cet extrait significatif :
« […] Une fois l’Egypte ainsi disloquée et privée de
pouvoir central, des pays comme la Libye, le
Soudan, et d’autres plus éloignés, connaîtront la
même dissolution ».
Le Premier ministre François Fillon a passé ses
vacances de fin d’année, du 26 décembre 2010 au 2
janvier 2011 en Egypte, invité par les autorités
égyptiennes. Il a rencontré le président Hosni
Moubarak le jeudi 30 décembre 2010 à Assouan.
1 Voici le témoignage de l’ex-employée d’un ministère
allemand (retraitée), possédant une maison en Tunisie où elle
réside 6-8 mois par an. La source journalistique qui nous a
transmis cette information, qui ne sera jamais diffusée sur les
grandes chaînes françaises, a ajouté qu’il y avait des
consignes pour centrer les commentaires d’actualité
essentiellement sur le sport, la météo et quelques affaires
familiales.
« Elle a réussi à rentrer en Allemagne mardi dernier...
terrorisée. Sa voiture a été attaquée sur la route de l’aéroport
tunisien. Les routes sont occupées par des centaines de
milliers de fuyards qui campent au bord. Ils n’ont ni boulot ni
logement ni nourriture. Les touristes ont disparu et donc les
autochtones n’ont plus de revenus. Sur les bords des routes,
les jeunes sont armés de matraques, pierres et quelquefois
armes à feu. Ils attaquent tout ce qui passe.
La haine était au départ dirigée vers le gouvernement,
mais maintenant la situation est complètement
hors de contrôle et tout le monde
attaque tout le monde, en particulier les étrangers.
Elle connaît des gens au Maroc et en Arabie Saoudite. Là
aussi, la situation devient tendue. Même si les médias n’en
parlent pas, ça peut exploser d’un jour à l’autre. La
question n’est plus de savoir si une guerre civile va
éclater, mais quand. Le nord de l’Afrique et le Moyen-Orient
sont une seule poudrière. Haine contre les gouvernements, les
Etats-Unis et l’Ouest en général. Si les Américains essaient de
se mêler au conflit, ça va chauffer. La population refuse toute
intervention étrangère, qui serait pour eux comme une
déclaration de guerre. Des groupes s’organisent, prêts à
détruire les installations énergétiques si les Américains tentent
une intervention. Ils veulent de cette manière punir les
Américains et l’Ouest pour le soutien apporté, depuis des
décennies, à leurs gouvernements despotiques. On peut
imaginer ce que cela signifierait pour le prix du pétrole, en
particulier en ce qui concerne l’Arabie Saoudite.
Le climat est tellement extrême que ça pourrait dégénérer
en guerre mondiale ».
2
En fin d’année, la ministre des Affaires étrangère
Michèle Alliot-Marie était en Tunisie. Le 27 décembre
2010, elle a rencontré, en pleine répression
sanglante de la révolution, deux représentants du
régime Ben Ali2. Chef de la diplomatie française et
ayant une place de choix pour assister aux émeutes
tunisiennes, l’on affirme qu’au Quai d’Orsay personne
n’a rien vu venir…
Henri Guaino, conseiller spécial à la présidence de la
République, a passé les fêtes de fin d’année... en
Libye. Officiellement, il dit n’avoir rencontré ni le colonel
Kadhafi ni aucun officiel libyen, et assure que Nicolas
Sarkozy était au courant de son voyage et n’y a émis
aucune objection.
S’agissant de ces voyages, les médias se sont
intéressés aux questions financières, laissant
volontairement dans l’ombre les autres questions,
beaucoup plus importantes à la lumière des
événements actuels et projetés par le cartel bancaire
depuis une trentaine d’années. LIESI a reçu cette
confidence d’une source fréquentant un membre
important du Grand Orient3 : « Les réseaux d’influence
au sommet de l’Etat français sont très actifs en vue de
2012 ». La journaliste S. Coignard écrit : « Dans tous
les cénacles, la main invisible des francs-maçons
anime les conversations. Pourquoi ? Parce qu’elle obéit
à une combinaison magique : réseau d’influence plus
secret d’appartenance. Le cocktail parfait ! »
(..)
Bref, l’on ne nous fera pas croire que ces voyages sont sans rapport
avec les événements actuels. Comme l’exprime Le
Point : « Dès qu’une nomination ou une décision
semble inexplicable, chacun, parmi les profanes, songe
à la Franc-maçonnerie. Comment en serait-il
autrement ? » Comme avant les grandes révolutions
passées (1789, 1917), les réseaux maçonniques de
très haut niveau préparent activement la période
révolutionnaire où l’on verra le retour de Comités de
Salut Public (probablement dirigés par des
fondamentalistes islamistes). Cette prochaine période
sera précédée par des « lois iniques », lesquelles
seront votées un 29 juin de l’année X. Que le lecteur
prenne acte.
L’objectif du projet maçonnique est de produire le
« Grand OEuvre » ordonné par le Grand Architecte. En
suscitant de tels bouleversements au Proche-Orient et
en Afrique du Nord, via des agents disséminés dans
toutes les structures de la société (civile et surtout
religieuse), la Secte (ou la Synagogue de Satan4)
cherche à réaliser ce que disait Albert Pike :
« […] nous déchaînerons les révolutionnaires
nihilistes et athées, et nous provoquerons un
formidable cataclysme social5, qui montrera bien aux
nations, et dans toute son horreur, l’effet de
l’incroyance absolue, mère de la sauvagerie et du
plus sanglant désordre. Alors, partout, les citoyens,
obligés de se défendre contre la minorité folle des
révoltés, extermineront ces destructeurs de la
civilisation ; et les innombrables désabusés de
l’adonaïsme, dont l’âme déiste sera jusqu’à ce
moment restée sans boussole, ayant soif d’idéal,
mais ne sachant à quel dieu décerner leurs
hommages, recevront la Vraie Lumière, par la
manifestation universelle de la pure doctrine
luciférienne6, rendue enfin publique, manifestation qui
surgira du mouvement général de réaction, à la suite
de l’écrasement de l’athéisme et de l’adonaïsme, tous
deux vers le même temps vaincus et exterminés.
L’enfantement de la religion de Lucifer Dieu-Bon,
s’établissant à jamais sans rivale sur le globe
terrestre, ne saurait être une opération instantanée, ni
d’un an, ni d’un lustre, ni d’un siècle. L’oeuvre durable
est celle qui se crée par progression lente. Le XIX°
siècle a vu la conception du vrai et bon catholicisme ; le XX°
siècle sera le siècle de la gestation, pour
amener sûrement la parturition à son terme fixé dans
le Livre des Cieux… » Charleston, 15 a
oût 1871.
2 Le président tunisien a dit à une source proche de LIESI, qui
l’avait rencontré à cette même époque: « Je ne comprends
pas le jeu des Occidentaux. La Tunisie est le dernier
rempart de la France. Si je saute, ce sera la guerre
mondiale ». Notre interlocuteur est un homme d’affaires
français.
3 Il existe une hostilité qui ira crescendo entre le Grand Orient
et la Grande Loge Nationale de France. Par exemple, quand
les Frères ont couvert Bernard Tapie de millions, Jean-Michel
Quillardet, un avocat qui était alors grand maître du Grand
Orient, s’était indigné comme suit : « Je voulais envoyer un
signal : montrer que les francs-maçons ne sont pas tous dans
les combines, explique-t-il. On sait que des membres de la
GLNF ont joué un rôle dans cette affaire, à l’Elysée, à Bercy,
mais aussi parmi les avocats d’affaires spécialisés dans les
liquidations judiciaires, qui sont à la fois proches de Tapie et
impliqués dans des transactions en Afrique ».
4 LIESI reprend à juste titre cette expression des auteurs
antilibéraux du XIX° siècle à juste titre puisque, de l’aveu
même d’Albert Pike : « Ce que nous devons dire au vulgaire,
c’est ceci : ‘‘Nous adorons un Dieu, mais c’est le Dieu qu’on
adore sans superstition’’. A vous, Souverains Grands
Instructeurs Généraux, nous disons ceci pour que vous le
répétiez aux Frères des 32ème, 31ème et 30ème degré : ‘‘La
religion maçonnique devrait être maintenue dans la pureté
de la doctrine luciférienne par nous tous, initiés des hauts
degrés’’ » (The Freemason, 19 janvier 1935).
5 Ce sera vraisemblablement pour 2012. Depuis des années,
ils annoncent la couleur avec Hollywood. (Ndlr)
6 Les agents de ces futurs Comité de Salut Public passeront
dans toutes les maisons de France et de Navarre, exigeant
d’abjurer le Dieu des chrétiens. (Ndlr)
La maçonnerie civile travaille à la démo(n)cratie
universelle, étape précédant la révolution satanique. La
maçonnerie ecclésiale oeuvre au second pandémonium
d’Assise avec toutes les fausses religions
antichristiques. Après cela, d’aucuns seraient surpris
qu’une grande catastrophe survienne où, selon toutes
les prophéties, entre trois quarts et deux tiers de
l’humanité disparaîtrait. Nous sommes comme au
temps de Noé : les aveugles suivent des aveugles qui
les conduisent devant l’abîme, un petit nombre a
compris que « De Dieu on ne se moque indéfiniment »
et que les signes en faveur d’un bouleversement se
multiplient de par le monde. Il convient donc de s’y
préparer avec intelligence, pondération, calme et
sérénité.
La réforme monétaire internationale
coïncide avec l’émergence d’un
BLOC ISLAMIQUE
- (LIESI) : Les événements du Proche-Orient nous
conduiront-ils à une nouvelle guerre mondiale ?
- (Source au-dessus du cartel bancaire) : Oui, c’est
pourquoi je vous ai évoqué dans les années 80 le
rapport avec les guerres puniques en vous précisant
que cela commencerait par Carthage.
- (LIESI) : Dans ce cas, la réforme monétaire n’aboutira
à rien ?
- (R.) : Absolument. Comme vous le savez, il y a
plusieurs niveaux de réseaux d’influence fonctionnant
selon une structure de commandement pyramidale. Les
plus influents savent que les révolutions actuelles ne
marcheront pas dans le sens de ce dont vous parlez en
citant Soros ou d’autres du milieu bancaire. Seuls ceux
qui travaillent au niveau occulte connaissent
l’aboutissement et les failles de l’actuel scénario.
- (LIESI) : Donc, cela échappera au contrôle du cartel
bancaire ?
- (R.) Bien évidemment. Désormais, suivez bien la
manière dont la Russie agira à l’égard des réseaux
islamistes. […] Pour le cataclysme social, le niveau de
vie des populations va être divisé par deux et une
grande crise de l’immobilier va frapper à la porte des
Etats quand vous verrez les taux d’intérêt s’envoler.
Plus la catastrophe attendra avec l’injection de papier
monnaie, plus elle sera dévastatrice. Actuellement,
plusieurs de mes amis de la Montagne [Suisse - Ndlr]
soldent leurs biens dans de nombreuses capitales
européennes, tant que les gogos achètent […] »
Comme peu de personnes ont assimilé l’existence d’un
Pouvoir occulte, la plupart des commentateurs sont
bien évidemment incapables d’appréhender l’avenir
comme LIESI le pratique depuis plus de dix ans. Elles
restent scotchées à une grille de lecture selon laquelle
les gouvernements ont du pouvoir. Or ces politiciens
ne sont, en réalité, que les laquais des réseaux de
la Synagogue. C’est bien pourquoi tous les politiciens
« influents » sont si riches. Ils vivent des prébendes
d’un système dont ils sont les esclaves. Depuis des
lustres, ce sont les acteurs de la désintégration de leur
propre Etat national. Ce sont eux encore qui trahissent
leurs concitoyens en favorisant sans cesse les intérêts
mondialistes des oligarques du cartel bancaire. Dans
ce monde d’esclavage sans pitié, les amis d’hier sont
les ennemis d’aujourd’hui. Hier, on dînait avec des S.
Hussein ou des Ben Ali, l’on acceptait leurs faveurs ;
aujourd’hui, on gèle leurs avoirs.
Maintenant, on parle de l’urgence d’une réforme
monétaire internationale, mais au profit de qui ?
Certainement pas pour le bien commun. Les fauteurs
de la crise sont ceux-là mêmes qui rémunèrent
grassement les laquais politiques placés aux
commandes apparentes des Etats.
Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que les
événements monétaires actuels et la géopolitique
ambiante traduisent (comme l’exprime d’ailleurs
fort justement George Soros) un changement de
paradigme sociétal. Cela rappelle, bien sûr, l’analyse
des Protocoles de 1901 faite à titre privé par le Prix
Nobel Alexandre Soljenitsyne. Provoquer la faillite
des Etats, introduire une crise monétaire et une
crise sociale en vue d’imposer un système
monétaire tyrannique… tout cela était écrit en 1901.
Les récentes révolutions survenues se déroulent à un
moment où la présidence française, choisie par le cartel
bancaire pour amorcer une réforme du système
monétaire international, engage un processus sérieux.
Début mars, commentant le dernier G20 organisé à
Paris, le Premier ministre F. Fillon déclarait : « Un
premier pas a été franchi : tout le monde accepte de
parler de la réforme du système monétaire
international ». Il précisera ensuite : « Tout ne sera
(cependant) pas réglé cette année ».
LIESI a déjà eu l’occasion de préciser que pour le cartel
bancaire, cette réforme ne doit pas accoucher, dans
l’immédiat, d’une monnaie mondiale. Une étape
intermédiaire prévoit l’émergence de monnaies
régionales. Il y a déjà l’euro pour l’Europe, on parle de
l’Améro pour les Amériques et le Canada, les
Asiatiques auraient également leur monnaie… reste la
question des pays islamiques. D’où l’URGENCE de
réaliser un BLOC ISLAMIQUE dans le délai évoqué
par F. Fillon. D’aucuns s’accorderont pour reconnaître
cette coïncidence aveuglante : « tout le monde
accepte (enfin) de parler de la réforme du système
monétaire international » au moment où les choses
bougent ENFIN au Proche-Orient, comme le
prévoyait le plan de 1982-84.
Il existe cependant un problème évident avec les
islamistes : leur système bancaire.
La perspective d’établir une monnaie régionale au
Proche-Orient est l’un des objectifs poursuivis depuis
des années. Même en pleine tourmente révolutionnaire
égyptienne, les financiers de Wall Street n’ont pas
perdu la tête. On a demandé à Moubarak de demeurer
au pouvoir tandis que l’on s’exerçait au pillage de la
richesse monétaire du pays. Selon des sources
officielles, la Banque centrale d’Egypte détenait 36
milliards de dollars en devises, ainsi que 21 milliards de
dollars additionnels en dépôts dans des institutions
financières internationales. Dans les jours ayant
précédé le discours de Moubarak, l’évasion de
capitaux roulait au rythme de plusieurs centaines
de millions de dollars par jour ! Bouleversement
financier, hausse de la dette, augmentation en flèche
des prix alimentaires : avant que l’on ait réclamé des
élections « démocratiques », l’Egypte aura été soumise
aux règles rigides d’une nouvelle série de conditions du
FMI.
La notion de « bloc islamique » implique de grandes
transformations, y compris chez les alliés arabes de
Washington.
Que vont devenir l’Arabie saoudite et le
Bahreïn dont le gouvernement (sunnite) est confronté à
une population chiite à 75 % ? On notera que le 26
février 2011, Hassan Mashaimaa, leader en exil de
l’opposition chiite du Bahreïn et chef du parti
radical Haq, a regagné Manama (capitale bahreïnie),
où la contestation populaire ne faiblit pas depuis
plusieurs semaines. Qui lui a permis d’arriver sur
place pour préparer une révolution dans le pays ?
Pourquoi les services secrets israéliens et américains,
qui éliminent si facilement les gens, n’ont-ils rien fait ?
Hassan Mashaimaa a immédiatement réclamé la
démission du gouvernement.
La création d’un bloc islamique ne correspond pas
seulement à une exigence géopolitique et à la
réalisation d’un calendrier occulte. En effet, une source
frayant avec une famille du cartel bancaire nous a
interpellés en confiant que l’objectif, toujours recherché,
est d’obtenir une monnaie mondiale après la
réalisation d’une étape préliminaire consistant en la
création de monnaies régionales.
Or comme nous le disions, à ce jour il n’existe pas
de monnaie régionale pour l’ensemble des pays
islamiques du Proche-Orient.
Max Levine explique : « La constitution d’un bloc
islamique répond aussi à cette exigence. D’autant plus
que la coalition des forces politiques et sociales
derrière les révolutions en Tunisie et en Egypte - et
peut-être ailleurs demain - constitue une menace bien
plus grande au ‘‘système global’’, qu’Al Qaïda. Tout
gouvernement ‘‘du peuple’’, islamique ou laïc, se
détournera des politiques néolibérales qui ont
enrichi les élites régionales tout en enfonçant la
moitié ou plus de la population sous le seuil de
pauvreté de 2 dollars par jour. (...) En bref, si les
révolutions de 2011 réussissent, elles créeront un
système régional et global totalement différent de
celui qui a dominé la politique économique globale
depuis des décennies, particulièrement depuis la
chute du communisme ».
Alors, qu’est-ce qui peut tant effrayer l’establishment
financier international ?
L’argent est encore le nerf
des révolutions et des guerres
Contrairement à la croyance populaire, les finances
mondiales ne sont pas sous le contrôle des banques
centrales, mais de leurs actionnaires, c’est-à-dire de
quelques familles richissimes. Comme elles contrôlent
l’émission monétaire des pays par l’intermédiaire de
leur banque centrale, et comme elles prêtent de l’argent
à ces pays à un coût de plus en plus élevé, ces familles
oligarchiques gagnent de plus en plus d’argent et donc
de pouvoir.
La Tunisie, l’Egypte, le Yémen, la Jordanie et l’Algérie,
etc., tous ces pays sont sous leur contrôle. Un
problème se pose cependant. Depuis la financiarisation
des économies occidentales et la faillite des banques
de l’Ouest, un sujet inquiète le cartel bancaire : le
fulgurant développement du système des banques
islamiques au Moyen-Orient.
Pour les responsables
du système bancaire islamique, pratiquant la charia,
l’usure ou l’intérêt sont interdits. De même que tous les
investissements dans des biens ou des services
contraires à l’Islam sont condamnés. En revanche, les
investisseurs perçoivent un revenu de leur placement ;
ce profit est généré par l’objet de l’investissement et
non par l’argent lui-même. Cela permet une plus
grande stabilité en période économique très houleuse,
comme aujourd’hui. De fait, le développement de la
banque islamique se heurte aux principes usuraires
du cartel bancaire.7
Tant que les taux d’intérêt restent bas, la situation est
sous contrôle, mais dans la perspective (prochaine) de
leur hausse, le système de la banque islamique 8 (il y a
1 500 milliards de dollars de richesse privée à capter
dans le Golfe) devient une menace évidente pour le
cartel bancaire. Or, justement, c’est en Tunisie que
fut créée la première banque islamique de l’Afrique
du Nord9 ! La Zitouna Bank fut en effet ouverte le 26
mai 2010 par Sakher El Materi10, gendre de l’exprésident
tunisien Ben Ali ! The Telegraph du 19
octobre 2010 affirmait que « le président Ben Ali
soutenait un projet consistant à faire de la Tunisie un
centre régional de la finance islamique pour l’ensemble
de l’Afrique du Nord ». Le journal britannique révélait
que des financiers saoudiens, impliqués dans ce projet,
espéraient que ce dispositif pourrait permettre à la
Tunisie de tirer profit de sa position stratégique au sein
de la Méditerranée et devenir de fait un pont entre
l’Union européenne et les économies à croissance forte
de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne.
Depuis le développement de ce processus11, et
craignant un effet boule de neige, il y eut des
discussions serrées au sein du cartel bancaire. La
finance islamique représente mille milliards de dollars
américains sur le marché financier international. En
outre, selon un haut responsable de Zitouna Banque,
certains pays arabo-musulmans auraient même
exprimé leur intérêt pour y investir, dont les Emiratis,
les Qataries, les Koweïtiens et bien entendu les
Saoudiens. Face au succès du système financier
islamique, à son développement, à ses principes
(« Vous ne pouvez pas faire de l’argent à partir de
rien »), le cartel bancaire a conclu que le réseau des
banques occidentales classiques était menacé. D’où
l’urgence d’une décision. Le problème a été étudié
d’autant plus sérieusement qu’en 2009, les actifs
bancaires de la finance islamique atteignaient déjà 400
milliards de dollars. En novembre 2010, The Banker
publiait un document listant les 500 institutions
financières islamiques « faisant référence ». En tête,
des banques iraniennes (sept des dix premières
banques du classement) ! Finalement, l’exécutif du
cartel bancaire décida de donner une leçon aux
dirigeants et banquiers islamiques, comme on l’avait
fait avec Saddam Hussein dans un autre domaine,
lorsque ce dernier avait annoncé ne plus vendre le
pétrole d’Irak en dollar US. Notre source fréquentant
l’exécutif du cartel bancaire indiquait récemment que
les financiers musulmans du Bahrein, qui ont l’intention
d’attirer les investissements de l’ensemble du monde
musulman en se présentant comme les gardiens
scrupuleux de la bonne gouvernance de la finance
islamique, sont en pleine réflexion… Plus, le 28 mai
2010, un peu plus de sept mois avant le coup d’état du
cartel bancaire contre Ben Ali, Business Time signalait :
« L’Afrique du Nord a commencé à adopter les règles
de la finance islamique après l’avoir étudiée durant des
années. […] La Tunisie est une des économies les plus
ouvertes de la région et elle attire déjà de nombreux
capitaux de l’Union européenne. Un phénomène qui
va s’amplifier à partir de 2014, puisque le
gouvernement de Ben Ali a affirmé qu’il ferait de sa
monnaie (le dinar tunisien) une devise entièrement
convertible ». Dans la foulée, Finance News du 31 mai
2010 indiquait : « Zitouna Bank cherche à donner une
dimension régionale à ses activités, tout
particulièrement dans la région du Maghreb, d’autant
plus qu’elle est la première banque spécialisée
n’appartenant pas à un groupe bancaire étranger.
[…] La banque, pratiquant le modèle de la finance
islamique, cherchera à établir des relations solides
avec les banques du Maghreb et celles de la
Méditerranée pour assurer une évolution satisfaisante
des opérations financières de ses clients ».
« L’institution financière est en train d’établir des
relations très solides avec douze banques islamiques
proche de l’Institut bancaire du Bahrein ».
Il ne fait aucun doute que le développement de cette
pratique de la charia au niveau bancaire, constitue une
menace pour les profits des banqes centrales
contrôlées par le cartel bancaire.
D’ailleurs, quelques semaines après
le limogeage de l’ancien agent de la
CIA Ben Ali, la presse financière internationale posait
cette question : « Le départ brutal de Sakher El Materi
et la mise sous séquestre de toutes ses possessions
sonneraient-ils le glas de la finance islamique grand
public en Tunisie ? » Commentaire de la presse
tunisienne au moment où nous rédigeons : « Dans
cette période d’ambiguïté dans laquelle baigne le pays,
on va certainement transiter par des situations où les
appréciations générales restent tributaires du bon
vouloir de certaines personnes qui veulent se préserver
et protéger leurs intérêts ».
Le 20 janvier 2011, la Zitouna Bank était saisie par
la Banque centrale tunisienne, sous le contrôle des
Rothschild, les leaders du cartel bancaire. Tous les
pions politiciens de l’Occident, sous la coupe du cartel
bancaire, ordonnèrent à l’unisson le gel des
« méchants tunisiens ».
Il faut maintenant suivre de près l’évolution des
banques islamiques en Egypte où les pions du cartel
bancaire feront tout pour les mettre en difficulté ; ce,
afin de montrer leur vulnérabilité et de nuire ainsi à la
confiance qu’elles inspirent dans le monde islamique et
même en Occident.
Les financiers des révolutions spontanées en Tunisie et
en Egypte sont tellement généreux qu’ils se disent
prêts à offrir la « démocratie » aux peuples concernés.
Cette démocratie qui permet à un dirigeant arabe d’être
un bon démocrate s’il obéit gentiment à Washington, et
peu importe alors s’il ordonne de faire tirer sur la foule
et de tuer des gens, comme c’est aujourd’hui le cas en
Arabie saoudite ou au Bahrein ! Ces démocrates
arabes seront toujours reçus avec tapis rouge par les
chantres de la religion démocratique en Occident.
Curieusement, l’un des hommes qui s’apprête, en
Egypte, à offrir les services du cartel bancaire, est El
Baradei. Ce que les médias cachent soigneusement est
qu’El Baradei est administrateur de l’International Crisis
Group, organisme chapeauté par les Rothschild… Un
autre membre de ce groupe est Z. Brzezinski, le mentor
d’Obama. G. Soros est aussi de la partie comme
membre du comité exécutif.
Comme cela fut fait pour l’Occident, le cartel bancaire
veut imposer ses propres règles bancaires d’usure et
de servage aux autres peuples. Les musulmans doivent
emprunter aux banques du cartel et Ben Ali a commis
une grave erreur : penser un seul instant qu’il
pourrait faire de la Tunisie le centre financier de
l’Afrique du Nord et promouvoir les règles de la
finance islamique. Il a oublié qu’il n’était qu’un pion
sur un jeu d’échiquier où les joueurs sont capables de
sacrifier une pièce pour la remplacer.
La déstabilisation de la Libye :
accélérer l’effondrement de l’Europe
Dans le contexte actuel où les Etats-Unis connaissent
un effondrement, comme l’exprime l’évolution du dollar
contre toutes les devises, et où les signes d’une guerre
civile sont de plus en plus nombreux, les stratèges
américains préparent les esprits à une prochaine
invasion en Libye. Comme l’opposition à ce scénario
est très forte, surtout de la part des Russes et de ses
alliés (de plus en plus nombreux), il faut convaincre les
valets européens. Pendant ce temps, les réseaux
mondialistes alimentent les tensions en Libye afin de
justifier l’intervention militaire. Officiellement, le porteavions
nucléaire USS Enterprise est positionné dans le
Golfe d’Aden pour lutter contre la piraterie. Mais il
remonte maintenant vers les côtes libyennes.
La Libye représente seulement 2 % du pétrole mondial.
Mais pour les pays européens, déstabiliser ce pays
sera très dangereux. Ils dépendent en effet largement
du pétrole libyen. L’Italie reçoit 22 % de son pétrole de
la Libye ; la France 16 % ; l’Allemagne, l’économie la
plus résistante, 8 % ; l’Autriche, 21 %. Donc l’Europe
est en général dépendante du pétrole libyen entre 10 et
15 %. Les Etats-Unis ? …0,5 %.
Si le pétrole libyen est coupé, si les puits de pétrole
sont brûlés, ce sera une catastrophe pour les
Européens. Il semble manifeste que l’establishment a
engagé un scénario qui mène inéluctablement à
l’embrasement de toute la région.
Plusieurs indices confirment déjà
qu’en Tunisie ou en Egypte, les choses
ne se passent pas du tout comme les mondialistes le
souhaitent. Si les magouilles des banquiers
internationaux n’aboutissent pas, on peut très bien voir
émerger un bloc Tunisie, Egypte, Libye contre
l’Occident.
Il est quasi-certain que les événements
libyens favoriseront l’entrée en scène de groupes
islamistes. « Al-Qaïda pourrait s’infiltrer et faire de la
Libye un deuxième Irak. Il y a d’ailleurs déjà des
groupes armés au Niger que personne ne parvient à
contrôler. Leur influence pourrait s’étendre à la Libye,
au Tchad, au Mali, à l’Algérie… En fait, en préparant
une intervention militaire, les Occidentaux sont en train
de s’ouvrir les portes de l’enfer ! » Dans le même
temps, le pouvoir radical-islamique se renforce au
Pakistan. Des islamistes viennent d’assassiner
Shahbaz Bhatti, ministre pakistanais des minorités,
seul chrétien au gouvernement. Commentaire du
quotidien libéral Helsingin Sanomat : « Le pouvoir du
gouvernement va s’affaiblir davantage et la marge de
manoeuvre des réseaux terroristes est plus grande
qu’avant. Le gouvernement du Premier ministre
Youssouf Raza Gilani est pratiquement impuissant et le
président Asif Ali Zardari n’a pas de réel pouvoir.
Parfois l’armée combat les groupes radicaux, parfois
elle les instrumentalise. Le pire, c’est que le Pakistan
fabrique de nouvelles armes nucléaires plus vite que
tout autre pays ». Selon le quotidien Süddeutsche
Zeitung : « On verra très vite si l’armée du pays est
encore un allié fiable. Il est possible que l’infiltration
islamique ait déjà gagné les forces armées. Il y aurait
alors peu d’espoir ». Dernier commentaire du quotidien
catholique italien Avvenire : « Celui qui ose défendre
des chrétiens sans défense, comme Asia Bibi,
condamnée à mort pour blasphème, meurt dans un
pays qui subit l’emprise toujours plus grande du
fondamentalisme islamique ». A noter que le Pakistan
doit son existence à l’Islam : il résulte, comme le
Bengladesh, d’une partition de l’Empire britannique des
Indes, rendue inévitable par l’impossible coexistence
entre les musulmans et les hindous.
Ps. Nous préférerions dire que les dramatiques événements
du Japon sont d’ordre naturel, ce que nous pensions de prime
abord. Mais il existe malheureusement des doutes objectifs
fondés sur des éléments rappelant ceux de Haïti, de Nouvelle
Zélande, etc. En outre, le programme HAARP fut activé
après « le 8 mars jusqu’au 11 mars à 8h30 UTC ».
Curieusement, le 11 MARS 2011 était l’anniversaire des
attentats de Madrid.
7 Notons au passage que cette condamnation de l’usure figure
également dans la Bible. Mais les Hébreux s’autorisaient à
prêter à usure aux autres peuples. La doctrine catholique a
universalisé la condamnation de l’usure, comme le faisait
également Aristote. Elle fut confirmée pour la dernière fois en
1745, par l’encyclique Vix pervenit donnée par Benoît XIV,
bien oubliée mais jamais rapportée. On a vu par la suite se
constituer une « doctrine sociale » de l’Eglise, seul véritable
antidote aux mystifications marxistes (NB : Marx fut stupendié
par les Rotschild pour écrire le Manifeste du Parti communiste.
Il n’était donc pas anormal de retrouver cette même source de
financement lorsque Jaurès fonda le journal L’Humanité). Mais
que peut valoir une doctrine « sociale » sans la doctrine
économique qui en constitue le socle et peut seule la rendre
effective ? Souvenons-nous que la levée de l’interdiction de
l’usure fut une des toutes premières mesures prises par les
révolutionnaires de 1789 ! Mais ce qui est justement
condamné par l’encyclique de 1745, ce n’est pas la
rémunération du service rendu par le prêteur, surtout dans le
cas du prêt d’investissement destiné à créer de la valeur
économique. La condamnation porte sur le calcul mécanique
d’un intérêt, avec la boule de neige des intérêts composés qui
grossit imperturbablement, sans aucun lien avec les fruits
effectifs générés par le prêt ; c’est la disjonction entre la
finance et l’économie réelle (ce qu’on retrouve mieux encore
avec la déconnection actuelle entre l’économie réelle et une
« économie » virtuelle où se manient des sommes des milliers
de fois supérieures aux échanges commerciaux observés).
8 Aujourd’hui, à Bahreïn, 27 banques islamiques gèrent 25,8
milliards de dollars d’actifs, soit treize fois plus qu’en 2000.
Une banque est considérée comme islamique si plus de 20 %
de ses actifs sont conformes aux principes de la charia. Ces
investissements représentent 11 % du total des actifs placés
dans les 412 institutions financières enregistrées dans le petit
royaume. En juin dernier, la Banque centrale a émis un
soukouk (équivalent islamique d’une obligation) d’une valeur
de 500 millions de dollars. Il a été sur souscrit près de huit
fois.
9 En Algérie, il existe actuellement trois entités appliquant les
règles de la finance islamique : El Baraka Bank, Salama
Assurances Algérie et Salem Banque.
10 Les banquiers internationaux ne lui pardonnent pas ce
geste. Sakher El Materi est recherché par Interpol. Il est arrivé
aux Emirats Arabes Unis dans un jet privé et a eu droit à un
traitement VIP.
11 Selon le Washington Post du 31 octobre 2008, la « banque
islamique » a connu un fort développement après
l’effondrement de Lemann Brothers et la faillite de plusieurs
banques occidentales. C’est ainsi que le ministre du
commerce du Koweït, Ahmad Bager, a dit que la crise
mondiale incitera davantage de pays à recourir aux principes
islamiques dans la gestion de leur économie.
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(§)
L'Occident aux abois et la Libye.
Premier acte d'une tragédie.
Ses prolongements
pour la France et pour l'Europe
(le titre est d'eva)
Sont-ils cette opération militaire en Libye ?
NON selon Franck Bianchéri (Président de Newropéans)
Dès Mai 2008, le comportement de Nicolas Sarkozy était anticipé : il fait en Libye, jouer à la France le rôle de simple masque d'une opération conçue et dirigée par Washington, trahissant ainsi les intérets stratégiques de la France et de l'Europe.
Tandis que le président français continue à être la dernière marionnette européenne créée dans les usines de BUSH/CHENEY des années 2000, servant les intérêts de ses maîtres américanistes, des groupes pétroliers et de défense, contribuant à faire échouer les révolutions arabes en réintroduisant l'Occident et ses interventions militaires au milieu de ce qui est avant tout un processus populaire, l'Allemagne, en s'abstenant au Conseil de Sécurité de l'ONU, a au contraire indiqué le chemin de la diplomatie à venir de l'Euroland, qui doit au plus vite entreprendre de débattre de l'avenir du monde avec les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) au lieu d'être le docile roquet de Washingtton.
S'il y avait la moindre vérité dans les préoccupations "humanitaires" et "démocratiques" du discours légitimant l'intervention occidentale au Lybie, nous verrions la même exigence s'imposer pour le Yemen, Bahrein, Oman, où des civils sont également tués par les forces des dictateurs au pouvoir semblables à Kadhafi.
Si, en France, Nicolas Sarkozy et BHL ont semblé s'entendre (au détriment du ministre des affaires étrangères récemment nommé), sur la nécessité d'une telle action en Libye, çà n'est que parce qu'ils partagent le point commun de n'être que des faussaires; l'un prétend être un homme d'état alors qu'il n'est qu'un petit marquis aux ordres des puissants, et l'autre prétend être un philosophe alors qu'il n'est qu'un animateur de salons parisiens.
(Au niveau européen, gardons à l'esprit que le 11 mars dernier, ce sont les décisions prises concernant la mise en place d'une gouvernance de l'Euroland qui vont façonner notre destin collectif, et non la triste mascarade médiatiques sur la Libye).
La décision d'attaquer la Libye n'est que le dernier avatar d'un Occident qui s'effondre sous le poids de ses dettes, de sa perte de légitimité morale et de l'absence de dirigeants politiques d'envergure. Suivre Obama, Cameron ou Sarkozy, c'est suivre des dirigeants sans vision d'avenir,, sans convictions politiques et sans crédibilité démocratique. Tous les trois font face à des opinions publiques négatives au vu de leurs bilans et décisions désatreuses pour leurs pays.
Et ce sont ces gens-là qui prétendent incarner l'avenir du monde et de l'Occident ! Soyons sérieux !
Le premier n'a même pas été capable de fermer Guantanamo, le second détruit l'intégralité du système social et publique du Royaume-Uni ainsi que ses forces armées, et le troisième a même réussi le tour de force de détruire l'UMP, le parti qui l'a fait élire et qui est désormais en plein effondrement devant le Front national. Ces trois hommes ne pouvaient que conduire à leur perte ceux qui leur ont fait confiance.
Nous en avons hélas un nouvel exemple avec l'action militaire sur la Libye, décidée pour "sauver" des "rebelles" que personne ne voit jamais : où sont les images de foules à Benghazi comparables à celles qu'on a vu à Tunis et au Caire, et qu'on voit à Bahrein, à Saana ? ...avec "un soutien du monde arabe" qui se limite au Quatar,
(et qui désormais se heurte à l'opposition de la Ligue arabe).
Avoir le Quatar comme preuve du soutien arabe, c'est comme si les USA et la Russie intervenaient ensemble en Europe en se targuant de Monaco comme preuve de l'acceptation des peuples européens..!
Ni en Europe, ni aux Etats-Unis les populations ne sont dupes de ce remake de série B de l'invasion de l'Irak en 2003. Propagande médiatique matraquée à longueur de médias, absences de preuves, manque de légitimité de l'intervention, volonté de l'utiliser pour de nombreux motifs cachés, le moindre n'étant pas la soudaine disparition du risque nucléaire japonais des médias occidentaux. (L'ombre d'Areva ? Noted'eva)
Khadafi est en effet un dictateur et le peuple libyen sera mieux quand il aura disparu de la scène, mais loin de l'éloigner du pouvoir, cette intervention lamentable américano-anglo-française renforce sa position comme victime de l'Occident honni des peuples arabes.
Elle lui offre des options de nuisance, dont la moindre n'est pas l'ouverture des vannes de l'immigration illégale africaine vers l'Europe. Mais peut-être que c'est aussi une conséquence espérée par les sponsors de cette attaque, qui sur le fond, seraient ravis d'avoir une Europe dirigée par les petits-fils d'Hitler, Pétain, Mussolini, Franco...
Franck Bianchéri Président de Newropéans
http://millesime.over-blog.com/article-les-interets-de-la-france-et-de-l-europe-69924680.html
A lire aussi :
Catastrophe au Japon et implosion du marché des Bons du Trésor US
Libye :
Les choses sont plus claires, maintenant.
par eva R-sistons.
Libye.
Le mot est lâché.
Par Poutine, par Guéant, par JM Le Pen.
C'est une "croisade".
Une croisade de l'Occident judéo-chrétien
contre le monde musulman,
une croisade impériale contre un dirigeant
qui a nationalisé le pétrole
pour en faire profiter son peuple
plutôt que les prédateurs apatrides.
Le crime suprême pour l'Occident !
Et c'est une croisade
qui masque son occidentalisme
derrière la participation d'un Etat nain, le Qatar,
alors que l'Union africaine prend ses distances,
alors que les dirigeants de la Ligue arabe
commencent à déserter le navire anglo-saxon
(en sentant pointer la fureur de leurs citoyens
contre les trahisons successives),
et en craignant que son chef,
candidat à la présidence de l'Egypte,
ne fasse les frais du mécontentement de la rue arabe.
En prime, le prix du pétrole va encore flamber,
surtout en Europe en partie tributaire de la Libye.
En tous cas, les choses sont claires, maintenant.
Il s'agissait d'une zone d'exclusion aérienne,
on se retrouve dans une version irakienne
de bombardements lourds.
Tout simplement.
Pas pour protéger la population,
mais pour éliminer le Colonel Kadhafi, gênant.
Il s'agissait d'une lutte arabe de libération,
et voici l'armada américaine,
les éternels colons anglais,
les fanfaronnades françaises
avec un Président complexé en quête de popularité
à l'extérieur pour compenser
le crédit qu'il a perdu à l'intérieur,
et obsédé par l'idée pathologique
d'un monde tournant autour de lui.
Voici surtout, encore et toujours, l'OTAN,
avec son "savoir-faire" militaire,
l'OTAN qui rôde en quête de nouvelles proies,
l'OTAN qui prend pied sur le continent africain
nouvel Eldorado pour les adorateurs du Veau d'Or.
Sarkozy simple fusible,
agent docile d'un vaste complot anglo-saxon !
Si le Général de Gaulle voyait ça,
il entrerait de nouveau en résistance.
Ainsi une lutte de libération
promise à des pertes importantes
(à cause d'un dirigeant qui s'accroche à son pouvoir),
se mue en immense tragédie sanglante.
La victoire, s'il y en a une,
sera confisquée par l'Occident moribond
en quête de sang frais pour vivifier ses profits.
Sans préjuger de la suite,
comme en Irak une déstabilisation de toute la région,
la zone saoudienne, le Tchad, le Mali, le Niger,
pour commencer...
N'est-ce pas le but ?
Sur les décombres des peuples,
les affaires prospèrent.
Les apprentis-sorciers sèment la division
pour mieux régner.
Les choses sont claires,
Sarkozy, ou la France squattée par Sarkozy,
ne sont que le prête-nom
d'une croisade anglo-saxonne
ayant mûri son projet d'occupation
du continent africain,
avec en arrière-plan le projet
d'une Union méditerranéenne
qui sera offerte aux Israéliens
- des Israéliens qui n'occupent pas le devant de la scène,
l'actualité, sauf pour la condamnation
de leur ancien Président -
mais qui, en coulisses,
orchestrent bien des évenements
pour satisfaire leurs appétits d'hégémonie.
Voici une Entité petite par le nombre d'habitants,
mais immense sur le plan des prétentions
et des ambitions.
Les choses sont claires, maintenant,
la stratégie humanitaire
montre son vrai visage :
Il faut se débarrasser
d'un dictateur indépendant,
Kadhafi.
L'Occident ne tolère,
ne favorise,
n'agrée,
que les dictateurs qui lui sont soumis.
Les choses sont claires, maintenant,
la guerre ne se terminera
qu'avec la tête de Kadhafi,
comme celles de Milosevic ou de S. Hussein,
et avec l'occupation de la Libye
par le truchement d'un "démocrate"
aux ordres des "dictateurs" occidentaux.
Déjà, en Egypte, cinq généraux en ont remplacé un.
Les peuples sont privés du fruit de leurs sacrifices.
Encore et toujours !
Alors l'occupation de l'Afrique,
parcelle par parcelle,
pourra commencer,
c'est le rêve d'Israël, d'ailleurs,
un rêve qui jettera dehors les rivaux chinois
qui préfèrent, aux bombardements,
la participation au développement
des terres qu'ils exploitent
conjointement avec les autochtones.
Alors l'Union Méditerranéenne autour d'Israël
sera imposée par les "gentils démocrates" de l'Occident
aux "sauvages" Maghrébins et Africains,
le continent sera occupé par les Areva,
les Total, les Texaco...
la fiesta des adorateurs de Mâmon,
sur les décombres des peuples spoliés,
sera complète.
En attendant, voici l'opération "Aube de l'Odyssée",
qui dit clairement qu'il s'agit
du début d'une "odyssée" :
Les premiers bombardements
sont les prémices de ce qui attend
les malheureux Libyens crédules envers l'Occident.
Les odyssées des peuples
avec les Occidentaux
sont toujours radieuses.
En Irak comme en Afghanistan,
bientôt en Libye.
Et l'"aube" annonce des jours nouveaux,
comme le Nouvel Ordre Mondial les aime.
Les choses sont claires aussi,
la rupture sarkozienne touche également
les fondements de la diplomatie :
Jusqu'alors on reconnaissait les Etats, maintenant
(peut-être est-ce une idée lumineuse
de notre philosophe bling-bling, BHL,
qui court-circuite le Quai d'Orsay)
nous allons reconnaître les gouvernements,
improvisés, auto-proclamés,
du moment qu'ils plaisent à l'Occident.
Un dangereux précédent,
après le droit d'ingérence
soi-disant humanitaire,
voici les pseudo-gouvernements.
La diplomatie à la carte,
les ingérences dans les affaires des autres,
c'est la "modernité", sans doute !
Les choses sont claires, maintenant.
Non content de liquider la France
et même son parti en pleine déconfiture,
le Président du "tout est possible"
a réussi à désintégrer
le couple franco-allemand.
L'Europe se fera sans la France.
Une autre Europe.
Pour l'heure, l'Occupant de l'Elysée
savoure son éphémère exploit
d'avoir réussi à faire parler de lui,
d'ailleurs quelques Libyens abusés,
abondamment filmés par les Médias collabos,
remercient la France.
Les lendemains seront amers.
Pour la France, d'abord,
ensuite pour la Libye,
enfin pour le continent africain.
Une nouvelle page va commencer.
Elle sera sanglante.
Shakespeare, déjà, proclamait que
"des fous conduisent des aveugles".
La boîte de Pandore est ouverte,
comme en Irak.
Oui, les dirigeants sont fous,
et les peuples, malheureusement aveugles.
Le remodelage des pays est en marche,
le Nouvel Ordre Mondial
anglo-saxon et israélien avance.
Inexorablement. Implacablement.
Qui brisera le mur du silence,
qui crèvera enfin l'abcès ?
Eva R-sistons
http://r-sistons.over-blog.com
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« Tendances » Washington dirige la contre-révolution arabe
Le pétrole et Israël avant les droits de l’Homme
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Déclaration du Sommet de Paris pour le soutien au peuple libyen | ||
| A l’invitation du Président de la République française, M. Nicolas Sarkozy, M. Ban Ki Moon, Secrétaire général des Nations Unies ; M. José Luis Zapatero, Président du Gouvernement du (...) |
Message au colonel Kadhafi adressé conjointement par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis | ||
| La résolution 1973 adoptée par le Conseil de sécurité impose des obligations très claires qui doivent être respectées. La France, avec les États-Unis, le Royaume-Uni et des pays (...) |
Déclaration de Barack Obama sur la situation en Libye | ||
| Bonjour à tous. Je voudrais saisir cette occasion pour informer le peuple américain des derniers développements concernant la situation en Libye. Au cours des dernières semaines, (...) |
Résolution 1973 (zone d’exclusion aérienne sur le Libye) | ||
| Le Conseil de sécurité, Rappelant sa résolution 1970 (2011) du 26 février 2011, Déplorant que les autorités libyennes ne respectent pas la résolution 1970 (2011), Se déclarant (...) |
Déclaration de la « troïka » pour le Soudan | ||
| Déclaration de la « troïka » sur l’interruption du dialogue entre le Parti du Congrès national et le Mouvement populaire de libération du Soudan On trouvera ci-après le texte de la (...) |
Des expériences classées top secret ont été menées au large des côtes d’Auckland en temps de guerre pour mettre au point une bombe à raz de marée, comme le révèlent des fichiers déclassifiés.
Un professeur de l’Université d’Auckland détaché auprès de l’armée a déclenché une série d’explosions sous-marines de déclenchement d’ondes de raz-de-marée à la station expérimentale de Whangaparaoa (Nouvelle-Zélande) en 1944 et 1945.
Les travaux du professeur Thomas Leech ont été considérés si importants que les chefs de défense des États-Unis ont déclaré que si le projet avait été achevé avant la fin de la guerre, il aurait pu jouer un rôle aussi efficace que celle de la bombe atomique.
Les détails de la bombe à tsunami, connue sous le nom de projet Seal, sont contenus dans les documents datant de 53 ans, (ndlr : 65 ans aujourd’hui) publié par le ministère des Affaires étrangères et du Commerce de Nouvelle-Zélande.
Ces Papiers estampillés "top secret" permettent de constater que les militaires américains et britanniques étaient avides des recherches du projet Seal et aussi de ses développements dans les années d’après-guerre. Ils ont même envisagé d’envoyer professeur Leech à l’atoll de Bikini pour afficher les tests nucléaires américains pour voir quelles pourraient être toutes les applications de son travail. Cette visite n’a pas eu lieu, mais un membre du conseil américain des assesseurs des essais atomiques, le Dr Karl Compton, a été envoyé en Nouvelle-Zélande.
« Le Dr Compton est impressionné par les déductions professeur Leech sur le projet de Seal et est prêt à recommander aux chefs d’état-major que toutes les données techniques de l’essai pertinent pour le projet Seal, il doit être mis à la disposition du gouvernement de Nouvelle-Zélande pour une étude plus approfondie par le professeur Leech, » dit une lettre de Juillet 1946 de Washington à Wellington.
Le Professeur Leech, qui est mort dans son Australie natale en 1973, après avoir été le doyen de l’université de génie de 1940 à 1950.
Il s’est vu décerné le titre de CBE en 1947 pour la recherche sur une arme qui a conduit à des spéculations dans les journaux du monde entier sur ce qui était en cours d’élaboration.
Bien que de hauts officiers de Nouvelle-Zélande et des États-Unis s’est prononcé en faveur de la recherche, aucun détail de celui-ci n’a été divulgué parce que les travaux étaient en cours.
Un ancien collègue du professeur Leech, Neil Kirton, a déclaré au Herald week-end que les expériences ont consisté à jeter un ensemble d’explosifs sous l’eau pour créer un tsunami.
Des explosions à petite échelle ont été effectuées dans le Pacifique et à l’extérieur de la station de Whangaparaoa, qui à l’époque était contrôlée par l’armée.
On ne sait pas ce qui s’est passé au projet Seal une fois que le rapport final a été transmis au quartier général de la Défense de Wellington, à la fin des années 1940. La bombe n’ayant jamais été testée sur une grande échelle, M. Kirton doute que les habitants d’Auckland n’aient remarqué les essais.
Depuis hier, les télévisions françaises, reprenant sans vérifier les informations « storytellées » de l’Elysée (faut quand même admettre que la machine est bien rodée) nous bassinent avec le leadership français que la France se serait attribuée dans la décision d’intervenir dans l’affaire libyenne et dans l’action militaire qui s’est engagée par la suite.
« La France en première ligne », « Sarkozy, commander in chief », « La France frappe la première », « Les avions français ont été engagés les premiers », « Le leadership français contre Kadhafi »…
Toute la journée de samedi a été consacrée à la récitation de cette belle histoire. Sans notre glorieux président, héritier de César, Talleyrand, Charles XII de Suède, Bismarck, Clausewitz, Sun Tzu, Ike et Churchill, rien n’aurait été possible.
Soumis à ce déluge uniforme autant qu’univoque, il est alors bon de se pencher sur la couverture des mêmes événements par la presse américaine, entre New York Times et Washington Post, organes de presse qui ont fait leur preuve en matière d’indépendance et de sérieux. Cette lecture permet (hélas, je dis bien hélas..) de mesurer l’écart entre la « vérité sarkozyste » telle que les télévisions françaises la serinent depuis hier et la dure, froide et objective réalité. De cette lecture, on peut tirer deux leçons :
1) Ce sont les Etats-Unis, seuls, qui ont décidé qu’il était enfin possible de se lancer dans l’opération diplomatique ouvrant la voie à l’emploi de la force contre la Libye.
2) Une fois ces opérations entamées, la France sarkozyste a été placée sous commandement américain et obéit depuis au doigt et à l’oeil à ce que disent et décident Hillary Clinton et le président Obama.
On reprend :
1) Un article visiblement très bien informé du New-York Times (à lire ICI en VO) décrit le processus qui a mené Obama à se décider à intervenir en Libye. Ce sont trois femmes, Hillary Clinton, Susan Rice (ambassadeur américain à l’ONU) et Samantha Powers (conseiller au National security council) qui ont convaincu Obama jeudi dernier (soit AVANT le show Juppé de vendredi devant le Conseil de sécurité) qu’il était possible d’intervenir sans risquer de se lancer dans une opération débouchant sur un nouvel Irak. Le président américain a pris sa décision parce qu’il a été alors convaincu par ces trois femmes que les pays arabes et africains l’approuveraient et ne verraient pas en lui un néo-Bush.
Par la suite, les Américains ont laissé les Français être les petits télégraphistes de leur décision, décision sans laquelle rien n’était possible. En clair, si les trois femmes en question n’avaient pas convaincu Obama, Juppé, Sarkozy et leur résolution se seraient fait retoquer à l’ONU. Du reste, il suffit pour s’en convaincre de lire attentivement le papier du NYT consacré aux coulisses du VRAI pouvoir où s’est joué la prise de décision contre Kadhafi : le nom de Sarkozy n’y apparait pas une fois…
2) Quant au leadership français dans la direction des affaires militaires depuis hier, un autre article du Washington Post (à lire ici en VO) vient réduire la communication sarkozyste sur le sujet à l’état de fable pour les enfants. En effet, dans cet article faisant le point sur le début des opérations militaires contre les troupes de Kadhafi, le Washington Post précise que l’ensemble de ces opérations est placée sous le commandement des forces américaines en Afrique. « The French sorties were followed quickly by the wave of missile strikes against Libyan air defenses. More than two dozen warships and a large number of warplanes made up the initial strike force, which was led by the U.S. military’s Africa command, a senior U.S. military official said. » Encore une fois, la réalité est cruelle : si leadership français il y a, il s’agit d’une politesse faite par les Américains à la France de Sarkozy, « Messieurs les Français, tirez les premiers… Parce que ça nous arrange… » Rien de plus.
Tout bien considéré, c’est assez accablant. Le président français, en campagne permanente, est en train d’instrumentaliser une juste opération militaire internationale en opération de communication personnelle dans le but de grapiller quelques points dans les sondages, le tout en racontant, pour faire les gros titres de l’actualité, une fable que la lecture des meilleurs journaux américains vient balayer en deux temps trois mouvements. Il est bien triste de constater que le président français ne peut donc rien faire, même pour livrer un juste combat, sans que cela soit nécessairement destiné à satisfaire son narcissisme exacerbé et sa campagne électorale permanente
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Libye-pourquoi-la-television-francaise-cache-t-elle-que-Sarkozy-est-sous-commandement-americain-5922.html
Domenico Losurdo | |
Le 20 mars 2011 | |
Après avoir bloqué par un veto solitaire une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui condamnait l’expansionnisme colonial d’Israël dans la Palestine occupée, à présent les USA se posent à nouveau en interprètes et champions de la « communauté internationale ». Ils ont convoqué le Conseil de sécurité, non pas pour condamner l’intervention des troupes saoudiennes au Bahrein mais pour exiger et finalement imposer le lancement de la « no-fly zone » et d’autres mesures de guerre contre la Libye.
D’ailleurs, quelques mesures de guerre avaient déjà été entreprises unilatéralement par Washington et par certains de ses alliés : comme le démontrent l’approche de la flotte militaire étasunienne au large des côtes libyennes et le recours à l’instrument colonialiste classique de la politique de la canonnière. Mais Obama ne s’est pas arrêté là : ces jours derniers il avait plusieurs fois intimé à Kadhafi de façon menaçante d’abandonner le pouvoir ; il avait appelé l’armée libyenne à opérer un coup d’Etat. L’aspect le plus grave est encore ailleurs. Avec la Grande Bretagne et la France, les USA ont depuis quelques temps lâché leurs agents pour mettre les fonctionnaires libyens face à un dilemme : ou passer du côté des rebelles ou bien être déférés à la Cour pénale internationale et passer le reste de leur vie en prison, en tant que responsables de « crimes contre l’humanité ».
Pour couvrir la reprise des plus infâmes pratiques colonialistes, l’habituel, gigantesque appareil multimédia de manipulation et désinformation s’est déchaîné. Et, pourtant, il suffit de lire avec un minimum d’attention la presse bourgeoise elle-même pour s’apercevoir de la tromperie. Jour après jour on a répété que les avions de Kadhafi bombardaient la population civile. Or voici ce qu’écrivait Guido Ruotolo sur La Stampa du 1er mars (p. 6) : « C’est vrai, il n’y a probablement eu aucun bombardement ». La situation a-t-elle radicalement changé les jours suivants ? Sur le Corriere della Sera du 18 mars (p. 3) Lorenzo Cremonesi rapporte de Tobrouk : « Et comme il est arrivé déjà dans les autres localités où l’aviation est intervenue, il s’est agi tout au plus de raid d’avertissement. "Ils voulaient faire peur. Beaucoup de bruit mais pas de dégât", nous a dit par téléphone un des porte-parole du gouvernement provisoire ». Ce sont donc les révoltés eux-mêmes qui démentent le « génocide » et les « massacres » invoqués pour justifier l’intervention « humanitaire ».
A propos des révoltés. Jour après jour ils sont célébrés comme des champions de la démocratie dans toute sa pureté, mais voici en quels termes a été racontée leur retraite face à la contre-offensive de l’armée libyenne par Lorenzo Cremonesi sur le Corriere della Sera du 12 mars (p. 13) : « Dans la confusion générale, des épisodes, aussi, de saccage. Le plus visible est celui de l’hôtel El Fadeel, où ils ont emporté des téléviseurs, des couvertures, des matelas en transformant les cuisines en poubelles, les couloirs en bivouacs crasseux ». Il ne semble pas que ce soit vraiment le comportement d’un mouvement de libération ! Le moins qu’on puisse dire est que la vision manichéenne du conflit en Libye n’a aucun fondement.
De plus. On dénonce chaque jour les « atrocités » de la répression en Libye. Et lisons maintenant ce qu’écrit sur l’International Herald Tribune, à propos du Bahrein, Nicholas D. Kristof : « Pendant ces dernières semaines j’ai vu des cadavres de manifestants, tués presque à bout portant par des coups d’armes à feu, j’ai vu une jeune fille se tordre de douleur après avoir été tabassée, j’ai vu le personnel d’ambulances être frappé pour avoir tenté de sauver des manifestants ». Encore : « Une vidéo du Bahrein semble montrer des forces de sécurité atteindre à quelques mètres d’eux, avec une grenade lacrymogène un homme pas très jeune et désarmé. L’homme tombe à terre et essaie de se relever. Ils l’atteignent alors à la tête avec une autre grenade ». Si tout cela ne suffit pas, qu’on se souvienne que « ces derniers jours les choses vont beaucoup plus mal ». Avant même que dans la répression, c’est d’abord dans la vie quotidienne que la violence s’exprime : la majorité chiite est obligée de subir un régime d’ « apartheid ».
Pour renforcer l’appareil de répression sont à l’oeuvre des « mercenaires étrangers » et des « chars d’assaut, armes et gaz lacrymogènes » étasuniens. Le rôle des USA est décisif, comme l’explique le journaliste de l’ International Herald Tribune, en rapportant un épisode qui est en lui-même éclairant : « il y a quelques semaines un de mes collègues du New York Times, Michael Slackman, a été capturé par les forces de sécurité du Bahrein. Il m’a raconté qu’on a même pointé les armes sur lui. Craignant que quelqu’un ne tire, il sortit son passeport et cria qu’il était journaliste américain (étasunien, NdT). A partir de là l’humeur changea tout d’un coup ; le leader du groupe s’approcha et prit la main de Slackman, en s’exclamant chaleureusement : « Ne vous inquiétez pas ! Nous, nous aimons les américains ! ».
En effet la Cinquième flotte étasunienne est basée au Bahrein : il n’est même pas utile de dire qu’elle comme devoir de défendre ou imposer la démocratie : évidemment, pas au Bahrein ni même au Yémen, mais seulement... en Libye et dans les pays qui, tour à tour, sont pris dans le collimateur de Washington.
Pour répugnante que soit l’hypocrisie de l’impérialisme, elle n’est pas une raison suffisante pour passer sous silence les responsabilités de Kadhafi. Même si historiquement il a eu le mérite d’avoir chassé la domination coloniale et les bases militaires qui pesaient sur la Libye, il n’a pas su construire un groupe dirigeant suffisamment large. De plus, il a utilisé les profits pétroliers pour bâtir d’improbables projets « internationalistes » à l’enseigne du « Livre vert », au lieu de développer une économie nationale, moderne et indépendante. Et a ainsi été perdue une occasion en or de mettre fin à la structure tribale de la Libye et au dualisme de vieille date entre Tripolitaine et Cyrénaïque, et d’opposer une solide structure économico-sociale aux manœuvres renouvelées et aux pressions de l’impérialisme.
Et nous avons cependant d’un côté un leader du Tiers Monde qui de façon grossière, confuse, contradictoire et bizarre suit une ligne d’indépendance nationale ; de l’autre un leader qui, à Washington, exprime de façon élégante, polie et sophistiquée les raisons du néo-colonialisme et de l’impérialisme : eh bien, seul celui qui est sourd à la cause de l’émancipation des peuples et de la démocratie dans les rapports internationaux, ou même celui qui se laisse guider par l’esthétisme plutôt que par le raisonnement politique, peut se ranger avec Obama (et Cameron et Sarkozy) !
Mais, en fait, est-il réellement élégant et fin cet Obama qui, bien que décoré du prix Nobel de la paix, ne prend pas un seul instant en considération la sage proposition des pays sud-américains, c’est-à-dire l’invitation de Chavez et d’autres, adressée aux deux parties en lutte en Libye pour qu’ils fassent un effort pour la solution pacifique du conflit et pour le salut et l’intégrité territoriale du pays ? Immédiatement après le vote à l’ONU, allant au-delà de la proposition à peine votée, le président des USA a lancé un ultimatum à Kadhafi et a eu la prétention de le lancer au nom de la « communauté internationale ». Depuis toujours, l’idéologie dominante révèle son racisme en identifiant l’humanité avec l’Occident ; mais cette fois sont exclus de la « communauté internationale » non seulement les deux pays les plus peuplés du monde, mais même un pays-clé de l’Union européenne. En se posant comme interprète de la « communauté internationale », Obama a montré une arrogance raciste pire encore que celle dont faisaient preuve dans le passé ceux qui ont réduit en esclavage ses ancêtres.
Est-il élégant et fin ce Cameron qui, pour vaincre chez lui l’opposition à la guerre, répète jusqu’à l’obsession que celle-ci répond aux « intérêts nationaux » de la Grande Bretagne, comme si les appétits pour le pétrole libyen n’étaient pas déjà clairs ? Qui ne sait que ces appétits sont devenus plus voraces encore, depuis que la tragédie du Japon a jeté une ombre pesante sur l’énergie nucléaire ?
Et que dire enfin de Sarkozy ? Sur les journaux on peut lire tranquillement qu’au-delà du pétrole, il pense aux élections : combien de Libyens le président français a-t-il besoin de tuer pour faire oublier ses scandales et ses gaffes et s’assurer ainsi une réélection ?
Les journalistes et les intellectuels de cour aiment dépeindre un Kadhafi isolé et harcelé par un peuple largement uni : mais pour qui a suivi les événements, il n’a pas été difficile de se rendre compte du caractère grotesque de cette représentation. Le récent vote au Conseil de sécurité a démasqué une autre manipulation : celle qui fabule sur une « communauté internationale » unie dans la lutte contre la barbarie. En réalité, se sont abstenus en exprimant de fortes réserves, la Chine, la Russie, le Brésil, l’Inde et l’Allemagne ! Les deux premiers pays ne sont pas allés au-delà de l’abstention et n’ont pas mis leur veto pour une série de raisons : mais il ne faut pas perdre de vue qu’il n’est toujours pas facile et que cela peut comporter des problèmes de divers types de défier la superpuissance solitaire. Et il ne s’agit évidemment pas que de cela : la Chine et la Russie ont obtenu en échange le renoncement à l’envoi de troupes de terre (et d’occupation coloniale) ; elles ont évité des interventions militaires unilatérales de Washington et de ses alliés les plus proches, comme les interventions opérées contre la Yougoslavie en 1999 et en Irak en 2003 ; elles ont essayé de contenir les manœuvres des cercles les plus agressifs de l’impérialisme qui voudraient délégitimer l’ONU et mettre à sa place l’OTAN et l’ « Alliance des démocraties » ; et, qui plus est, une contradiction s’est ouverte au sein de l’impérialisme occidental conduit par les USA, comme le montre le vote de l’Allemagne.
Si l’on se réfère à un pays comme la Chine dirigé par un parti communiste, on doit observer que le compromis qu’elle a voulu accepter n’engage en aucune manière les peuples du monde.
Comme l’avait expliqué en son temps Mao Zedong, les exigences de politique internationale et les propres compromis de pays d’orientation socialiste ou progressiste sont une chose, une autre par contre est la ligne politique de peuples, classes sociales et partis politiques qui n’ont pas conquis le pouvoir et ne sont donc pas engagés dans la construction d’une nouvelle société. Une chose est claire : l’agression qui se prépare en Libye rend plus urgente que jamais la relance de la lutte contre la guerre et l’impérialisme.
18 mars 2011,
http://domenicolosurdo.blogspot.com/
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
Mythologie, La boîte de Pandore, Éditions Atlas
http://joffrey111.ifrance.com/mgpandore.htm
Point Presse - Porte-parole de l'Etat major des Armées françaises
France24 edition spéciale 21 mars 2011
Note d'eva : Point Presse Armée française, et C dans l'Air du 21 mars 11. J'ai pris quelques notes, tout en écrivant un article.
Ca y est, "l'OTAN Ca y est, "l'OTAN pourrait apporter son soutien à l'opération libyenne" !
Et "possible commandement... britannique,
transfert de la coordination générale des opérations" !
Sarkozy était le point de départ programmé,
la suite, on va revivre l'Irak.
La France gaullienne, indépendante, est morte !
Et à l'instant, une question embarrasse l'Etat-Major français :
"Quelle différence entre frappes françaises et guerre classique" ?
Tout est dit.
A l'instant aussi, on parle du partage des rôles.
4 tanks détruits par l'Armée française.
Centre de commandements, infrastructures logistiques
sont visées par GB et Etats-Unis.
Bref, les miettes pour la France...
La caution du Qatar avec ses 4 avions est toujours là,
comme ça l'opération occidentale
a l'apparence d'une opération internationale.
Il ne faudrait surtout pas que les Arabes,
et l'Opinion, pensent qu'il s'agit
d'une nouvelle attaque de l'Occident contre les peuples arabes !
Les apparences sont sauves, grâce aux 4 avions du Qatar
qui font de la figuration...
En pendant ce temps, Ban Ki Moon
appelle à l'unité,
pas de voix discordantes, surtout !
Il a choisi son camp, lui aussi...
Et Adler revient sur nos écrans
distiller ses interprétations très partisanes
sur C dans l'Air, journaliste-juge et partie pour le pays de son coeur, Israël
dont on ne parle pas,
mais qui en coulisses fait corps avec ses alliés occidentaux !
Et on parle de troupes au sol..
Troupes au sol, OTAN..
Guerre Irak bis, non ?
Sauf que la France a changé de camp,
sans son consentement...
eva R-sistons
Et à propos de C dans l'Air,
un intervenant souligne en effet
que l'Union africaine est très réticente,
qu'il s'agit bien d'une intervention occidentale,
et qu'on a ouvert (la boîte de Pandore, note d'eva)
la porte, à l'ONU,
donc la possibilité d'interventions de l'Occident
sur terre arabe. C'était le PLAN du NWO, justement...
Et qui va payer plus cher son essence?
La Libye c'est 4% du pétrole mondial, quand même...
Libye, l'escalade.
Les trahisons de la France et de l'Occident
par eva R-sistons
L'Occident ment. Il abuse de l'Opinion - et des pays qui l'ont soutenu à l'ONU. Déjà, la Ligue arabe a compris qu'elle avait été flouée, et elle se désolidarise: "Il s'agit de protéger la population, pas de la bombarder". Comme Rony Brauman : "Je ne crois pas aux bombardements pour imposer la démocratie".
Reprenons par le début. Les Français ont été abusés. Comme Thierry Meyssan, le premier, l'a expliqué, Sarkozy est un agent de la CIA, et j'avais moi-même écrit voici au moins un an que la fonction de Sarkozy était d'aligner notre pays sur les Anglo-Saxons, de le soumettre, de tuer tout ce qu'il reste du Gaullisme en France, donc son indépendance que le tandem Chirac-de Villepin avait encore affirmée à l'ONU contre la guerre en Irak, une décision qui plaçait la France en pôle-position dans l'opinion internationale.
Après avoir imposé aux Européens le Traité de Lisbonne dont ils ne voulaient pas, ce qui constitue un coup de force historique, Sarkozy, toujours au nom de ses protecteurs anglo-saxons, a renoncé à une Défense française indépendante, puis il a contraint l'UE à abandonner lui aussi l'idée d'une Défense indépendante. La France est dans l'OTAN, l'UE est désormais aussi sous son influence, et par l'Article V, elle sera entraînée, sur le continent, à faire les guerres de Washington contre la Russie et contre la Chine, et au profit des Anglo-Saxons dont, justement, de Gaulle se méfiait.
L'Europe des Pères fondateurs, indépendante, instrument de paix, défendant une troisième voie, c'est-à-dire un modèle social particulier, est morte. Sarkozy aura joué un rôle moteur dans cette trahison des buts de la Construction européenne. Selon le cas, si les Français - et les Européens - se réveillent, réalisent la Haute trahison au service de l'Etranger, il devra répondre de ses actes devant un Tribunal international indépendant, sinon l'Histoire écrite par des Isaac et des Jacob (je cite les fameux ouvrages scolaires) glorifiera l'attitude du Président français.
Désormais, sous prétexte d'économies, la France et l'Angleterre ont quasiment fusionné leur Défense, autant dire que le complot contre notre pays, contre son indépendance, a parfaitement réussi. La France est maintenant dans le giron de l'OTAN, de l'Empire, pieds et poings liés, de surcroît sans contrepartie. Au lieu d'affirmer sa différence, au lieu de défendre un monde multipolaire, elle est désormais alignée sur la position anglo-saxonne, et aux premières loges pour défendre son unilatéralisme, et plus généralement, l'Empire et le Nouvel Ordre Mondial. Ce dernier, en imposant aux Français Sarkozy - via ses relais, les Médias et les sondeurs aux ordres -, a ôté un obstacle majeur à l'établissement de sa domination sur le monde, l'indépendance de notre pays ayant été contenue, matée, réduite à néant. Du beau boulot !
Et pour parfaire le travail, le CRIF a obtenu qu'Hubert Védrine - symbolisant justement le non-alignement servile aux Anglo-Saxons - d'abord pressenti par Sarkozy pour occuper le Quai d'orsay (§) fasse place au très néoconservateur Bernard Kouchner, partisan, ce qu'on s'est bien gardé d'ébruiter auprès des Français, de la guerre contre l'Irak, comme Lellouche et d'autres faucons. Bref, la boucle est bouclée. Exit l'indépendance française, son exception admirée dans le monde entier, sa Défense indépendante, et toutes ses valeurs. France domptée - mais jusqu'à quand ? Car notre pays est celui qui a fait la Révolution de 1789, et il n'aime pas qu'on lui dicte sa conduite, qu'on piétine ses aspirations profondes et éternelles.
La trahison de la Coalition.
Appuyé par les Médias et par les Sondeurs collabos, Sarkozy a donc enfourché le cheval blanc de la protection des populations libyennes (et quid des insurgés du Bahrein dans la même situation ?), et il a impulsé la croisade pour la défense des civils. En sous-mains, encore et toujours, cet Agent très spécial est utilisé pour initier le boulot à la place des Anglo-Saxons, déconsidérés depuis la lamentable aventure irakienne sous l'égide anglaise de Blair et américaine de Bush. Cette fois les Anglo-Saxons, grâce à Sarkozy intronisé en France, ne partent plus seuls en guerre, sans les Français, mais désormais avec eux, abusés, domptés.
Pour l'Opinion internationale, pour les insurgés libyens, la France apparaît en sauveur, en protecteur, alors qu'elle a impulsé une sinistre machination - contre l'indépendance de la Libye ! Et au profit de l'Empire militaro-financier, du Nouvel Ordre Mondial qui remodèle toute la région pour mieux la soumettre, en se débarrassant des élements indésirables - dictateurs incontrôlables, indépendants ou trop gourmands (comme Ben Ali, accaparant les richesses du pays, et... commençant à se tourner vers les Chinois, crime impardonnable pour l'Occident, justifiant à lui seul la destabilisation de la Tunisie).
Les Médias mettent en avant le crédit retrouvé de la France auprès des Arabes, une imposture de plus. Quand ces derniers réaliseront-ils le complot contre leurs intérêts ?
Or donc, l'ONU avait donné son feu-vert au projet Français de zone d'exclusion aérienne en Libye, mais en voyant les images, des images qui rappellent celles de la guerre d'Irak, l'unité habilement arrachée par Alain Juppé se fissure. La Russie et maintenant la Chine commencent à donner de la voix, la Ligue arabe se désolidarise - mais cette dernière est bien embarrassée, car son Chef, inféodé à l'Occident rappelons-le, brigue la charge suprême de l'Egypte. Pas de quoi susciter l'enthousiasme de ceux qui ont obtenu le départ de Moubarak fidèle relais de l'Occident !
Et, déjà, les Médias préparent l'Opinion internationale à l'escalade en Libye. En effet, le trio infernal GB-USA-France a trompé les délégués de l'ONU en masquant ses véritables projets : Prendre pied en Libye, terre riche en pétrole, et plus généralement sur le continent africain, pour exploiter à son profit les ressources, au détriment des populations locales. Comme quoi, un dictateur local, libyen, égyptien, tunisien ou africain, sera bientôt remplacé par la dictature suprême, celle de l'Argent, de la City, de Wall-Street, et des multinationales de mort.
Un premier lapsus révélateur, sur France24, ce 21 mars : "L'intervention occidentale en Libye...". Car c'est bien de cela qu'il s'agit, en effet, c'est toujours l'Occident qui s'ingère, bombarde, menace les pays, fait les guerres. Et la veille, j'ai relevé cette analyse : "La Chine pratique une politique de non-intervention, de non-ingérence, elle a toujours été victime des interventions étrangères, elle cherche toujours les moyens négociés" (Kiosque TV5 Monde, 20.3.11. A noter que la Russie ou l'Iran n'ont jamais attaqué personne, comme la Chine, et ce sont les Médias menteurs qui les présentent abusivement en tant que menace pour le monde).
Bref, nous sommes loin de la Coalition internationale, en dépit de la "caution" du Qatar, avec ses... quatre avions. Les apparences sont sauves. Du moins pour ceux qui se laissent facilement berner !
Voici donc le Figaro qui prévient qu'un "un bombardement aérien ne peut suffire à contribuer à installer un nouveau régime" (sous-entendu favorable aux intérêts occidentaux). Sur France24, j'apprends aussi que les Etats-Unis "ont pris le Commandement de cette opération, qui peut être transférée... à l'OTAN" ! Que ces choses-là sont subtilement annoncées... pas à pas ! Et voyez cette déclaration du Ministre belge de la Défense : "L'opération va au-delà d'une simple intervention militaire, le but final est... la disparition du régime Kadhafi. Et après, les forces de la Coalition doivent être présentes !" (France24 ce 21 mars 11). Et sur cette Chaîne on parle de "mission pas claire, on va plus loin que prévu, la mission dérape, la campagne militaire va s'intensifier, une frappe aérienne ne suffit pas à chasser un dictateur...". La résolution de l'ONU est opportunément très ambigüe...
Qu'en conclure ?
- Que derrière les belles intentions humanitaires, se cachent toujours des motifs bien plus égoïstes et cupides qu'on ne l'annonce.
- Que derrière l'exclusion aérienne se dissimule une aventure guerrière meurtrière qui conduira à remplacer le dictateur arabe imprévisible par une potiche plus présentable pour les peuples avides de vraie démocratie, mais potiche au service de la dictature anglo-saxonne du NWO.
- Que les révolutionnaires sont toujours privés du fruit de leurs sacrifices.
- Et que les peuples sont toujours floués.
Les jours de Kadhafi sont comptés. Mon instinct me dit qu'il préfèrera mourir debout plutôt que couché comme Ben Ali et Moubarak. Et que l'occupation de la Libye commence...
L'Occident montrera à nouveau son SEUL visage : Menteur, voleur, cupide, assassin.
Eva R-sistons
(§) Et tenter, ainsi, de neutraliser l'exception française, comme aujourd'hui avec Alain Juppé... doublé par Bernard Henri-Lévy !
http://r-sistons.over-blog.com
TAGS : révolutions arabes, Libye, occident, Sarkozy, France, Irak, Nouvel Ordre Mondial, Tunisie, Egypte, Anglo-Saxons, City, Wall-Street, Iran, Chine, Russie, de Gaulle, Chirac, de Villepin, Kouchner, Védrine, Quai d'Orsay, Lellouche, Blair, Bush, Moubarak, Ben Ali, Ligue arabe, Juppé, Traité de Lisbonne, Europe...
Avec la complicité de la Ligue Arabe et de puissances pourtant traditionnellement hostiles à l'ingérence humanitaire de l'OTAN (Russie, Chine, Brésil) qui ont préféré cette fois s'abstenir au Conseil de sécurité, les puissances occidentales ont pu faire adopter une résolution n°1793 autorisant implicitement l'usage de la force en Libye pour la mise en oeuvre d'une zone d'exclusion aérienne alors que le gouvernement libyen semblait en passe de réprimer l'insurrection basée à Benghazi et lourdement armée par le nouveau gouvernement militaire installé à la tête de l'Egypte par la CIA.
Les Etats-Unis craignant pour leur image à l'égard du monde arabe ont délégué en partie à la France le soin de bombarder la Libye pour leur compte. L'opération qui s'inspire du programme Southern Mistral 2011 pourrait servir de tremplin à une nouvelle présence étatsunienne en Afrique.
Dès le vote de la résolution le gouvernement libyen a annoncé un cessez-le feu. Celui-ci a été rompu peu après sans que l'on sache si les troupes du colonel Kadhafi ou les insurgés sont à l'origine de la reprise des combats, ce qui a servi de prétexte au bombardement par les aviations française, américaine et britannique des positions militaires gouvernementales.
Le gouvernement libyen qui avait auparavant accepté une offre de médiation vénézuélienne rejetée par les insurgés avait dès le 18 mars invité vendredi la Turquie et Malte à contrôler la mise en application du cessez-le-feu, puis a demandé le lendemain au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon l'envoi d'observateurs impartiaux, sans résultat pour l'heure.
L'Union africaine (UA) a rejeté "toute intervention militaire étrangère qu'elle qu'en soit la forme" par la voix du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz à l'ouverture d'une réunion à Nouakchott des membres de ce comité. Devant l'empressement de Paris, Londres et Washington à traduire la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne par le bombardement de l'armée libyenne, le secrétaire général de la Ligue arabe s'est désolidarisé de ce qu'il considère comme une violation du mandat accordé aux Occidentaux et a appelé à une réunion d'urgence de l'organisme dont il a la charge. La Russie elle aussi a dit "regretter" l'intervention armée étrangère en Libye, selon un communiqué d' Alexandre Loukachevitch, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Pendant ce temps l'Arabie séoudite alliée des Etats-Unis réprimait la révolte populaire au Bahrein.
http://atlasalternatif.over-blog.com/article-bombardements-occidentaux-en-libye-69782860.html
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Source : Wiki / Internautes http://www.monde-du-voyage.com/libye/photos.php#1 |
20 mars 2011
1. Humanitaire, mon œil !
Vous croyez aux raisons humanitaires ? Obama, Cameron et Sarko sauveurs des Libyens alors qu’ils envoient des troupes saoudiennes massacrer les démocrates du Bahrein ? L’Occident soucieux de démocratie alors qu’il protège la répression du dictateur au Yemen ?
Vous croyez que Bernard-Henri Lévy se soucie vraiment de « sauver des Arabes », lui qui applaudissait aux bombardements sur les civils de Gaza ? « Le plus remarquable dans l’affaire, le vrai sujet d’étonnement, ce n’est pas la « brutalité » d’Israël. C’est, à la lettre, sa longue retenue » avait-il affirmé.
2. Qui a le droit de « changer de régime » ?
Le peuple libyen mérite certainement un meilleur leader qu’un dictateur qui a rempli les comptes suisses de toute sa famille. Kadhafi a aussi soutenu quelques dictateurs africains détestés.
D’un autre côté, il a fermement soutenu les Palestiniens et nationalisé le pétrole pour assurer des services sociaux à sa population. Le contraire de Moubarak et Ben Ali. Et c’est pour ça que l’Empire voudrait le remplacer par une parfaite marionnette.
Si demain, les Libyens étaient dirigés par un Chavez ou un Evo Morales, pour une véritable démocratie avec une justice sociale, qui n’applaudirait pas ? Mais si c’est pour le remplacer par des agents US comme Karzaï ou Al-Maliki et plonger ce pays dans le chaos pour des décennies comme l’Irak et l’Afghanistan... Comment appeler ça un progrès ?
Chaque peuple a le droit de se débarrasser de dirigeants qui ne lui conviennent pas, mais ce droit n’appartient pas aux grandes puissances impériales : USA, France et Grande-Bretagne. Celles-ci ne poursuivent que leurs intérêts propres. En fait, les intérêts de leurs multinationales.
3. Les buts cachés.
S’il n’y avait pas de pétrole en Libye, jamais l’Occident ne serait intervenu. Il faut quand même rappeler que la plupart des dictateurs africains ont été mis en place et sont protégés par les Etats-Unis ou la France, ou les deux ensemble.
Le véritable but de cette guerre, comme en Irak, c’est de conserver le contrôle du pétrole. A la fois source de profits énormes et instrument de chantage pour contrôler toutes les économies. En fait, les USA n’utilisent pas eux-mêmes le pétrole du Moyen-Orient, mais veulent contrôler l’or noir dans le monde entier. Comme instrument d’hégémonie.
Pour garder ce contrôle, il leur faut absolument sauver Israël. Et pour ça, lui assurer un cordon protecteur de régimes arabes corrompus mais présentant trois qualités :
4. La « communauté internationale » existe-t-elle ?
Manipulé par l’argent et les chantages des USA, l’ONU n’est pas démocratique et ne représente pas les peuples. Les grandes puissances (néo)coloniales - USA, France et Grande-Bretagne - prétendent parler au nom de la « communauté internationale ».
Mais leur agression n’est soutenue ni par l’Allemagne, ni par la Russie, ni par la Chine. De plus, le Conseil de l’Europe avait exigé que l’Union africaine donne son acord, pour une intervention en Libye ; or, celle-ci a rejeté l’intervention.
Et toute l’Amérique latine a soutenu l’idée d’une médiation lancée par Hugo Chavez. Pourquoi les Occidentaux ont-ils refusé ? Parce que ce qui les intéressait n’était pas de sauver des gens, mais de s’emparer du pétrole.
En fait, les agresseurs sont une minorité. Comme par hasard, il s’agit des puissances les plus riches et les plus coloniales, et le terme « communauté internationale » est juste un terme de marketing. Car la politique des multinationales (vol des matières premières, surexploitation de la main d’œuvre, destruction de l’agriculture locale et des ressources naturelles, maintien de dictatures, provocation de guerres civiles) maintient dans la pauvreté une grande partie de l’humanité. Les intérêts sont donc entièrement opposés. Parler de « communauté internationale » est donc une imposture politique. Quand les médias reprennent cette expression, ils se rendent complices.
Si un peuple est uni et déterminé contre un dictateur, il trouvera la force de le renverser. Mais s’il s’agit d’une guerre civile (et personne ne nie que Kadhafi a également des soutiens importants), la solution de ce conflit n’est pas dans l’agression par les grandes puissances. Partout où elles sont intervenues (Irak, Afghanistan, Yougoslavie), la situation s’est aggravée. Elles ne poursuivent que leurs intérêts indignes, et s’ils l’emportent, le peuple libyen sera appauvri et plus exploité.
Dans le tiers monde, on comprend tout ceci beaucoup plus facilement. Mais dans les pays riches, non. Pourquoi ?
5. Chaque guerre est précédée d’un grand médiamensonge.
Même dans la gauche européenne, on constate une certaine confusion : intervenir ou pas ? L’argument – massue « Kadhafi bombarde les civils » a pourtant été démenti par des sources occidentales et des sources de l’opposition libyenne. Mais répété des centaines de fois, il finit par s’imposer.
Etes-vous certains de savoir ce qui se passe vraiment en Libye ? Quand l’Empire décide une guerre, l’info qui provient de ses médias est-elle neutre ? N’est-il pas utile de se rappeler que chaque grande guerre a été précédée d’un grand médiamensonge pour faire basculer l’opinion ? Quand les USA ont attaqué le Vietnam, ils ont prétendu que celui-ci avait attaqué deux navires US. Faux, ont-ils reconnu des années plus tard. Quand ils ont attaqué l’Irak, ils ont invoqué le vol des couveuses, la présence d’Al-Qaida, les armes de destruction massive. Tout faux. Quand ils ont bombardé la Yougoslavie, ils ont parlé d’un génocide. Faux également. Quand ils ont envahi l’Afghanistan, ce fut en prétendant qu’il était responsable des attentats du 11 septembre. Bidon aussi.
S’informer est la clé
Il est temps d’apprendre des grands médiamensonges qui ont rendu possibles les guerres précédentes.
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Source : michelcollon.info
http://www.michelcollon.info/Cinq-remarques-sur-l-intervention.html
Mon opinion sur les révolutions arabes:
Elles ont été provoquées,
elles font partie d'un vaste plan
de remodelage de la région,
afin que les dirigeants soient remplacés
par des marionnettes
(en donnant une apparence de démocratie,
comme en Occident,
alternance de partis de gauche et de droite,
alternance démocrates et républicains,
et cela pour satisfaire superficiellement
le désir de démocratie des manifestants)
et ces marionnettes seront utilisées par le Nouvel Ordre Mondial
pour aligner tous les pays sur l'Empire anglo-saxon,
pour appliquer les politiques
mortifères, liberticides, machiavéliques du NWO,
se charger de mater toute vélléité d'indépendance
par rapport à ces plans monstrueux
(voir mes articles, notamment sur R-sistons à l'intolérable (§)
sur le génocide planétaire en cours,
les programmes de dépopulation
et d'asservissement des peuples).
eva R-sistons
(§)
De l'Irak à la Libye, la guerre des 20 ans
La résolution du Conseil de sécurité qui, le 17 mars 2011, autorise à prendre « toutes les mesures nécessaires » contre la Libye rappelle celle qui, le 29 novembre 1990, autorisait l’usage de « tous les moyens nécessaires » contre l’Irak. Il y a vingt ans, profitant de la désagrégation de l’URSS et de son bloc d’alliances, les Etats-Unis et les plus grandes puissances européennes de l’OTAN déplaçaient le centre focal de leur stratégie dans le Golfe, en attaquant en 1991 l’Irak, un des principaux producteurs pétrolifères avec des réserves estimées parmi les plus grosses du monde. Aujourd’hui c’est la Libye qui se trouve dans le collimateur, une Libye dont les réserves pétrolifères sont les plus grosses d’Afrique, le double de celles des USA.
Il y a vingt ans l’ennemi numéro un était Saddam Hussein, auparavant allié des USA dans la guerre contre l’Iran (autre gros producteur de pétrole) où Khomeiny était au pouvoir, et, à l’époque, le premier sur la liste de ennemis : ce Saddam Hussein tombé ensuite dans le piège, quand l’ambassadrice des USA à Bagdad lui avait fait croire que Washington serait resté neutre dans le conflit Irak-Koweit. Aujourd’hui l’ennemi numéro un est le chef de la Libye Muhamar Kadhafi, avec lequel la secrétaire d’Etat Hillary Clinton déclarait il y a peu vouloir « approfondir et élargir la coopération ».
Il y a vingt ans, au moment où le Conseil de sécurité autorisait la guerre contre l’Irak, les Etats-Unis et leurs alliés avaient déjà déployé dans le Golfe une imposante force aéronavale (1.700 avions et 114 navires de guerre), qui allait de toutes façons être utilisée sans le feu vert de l’ONU. Même chose aujourd’hui : avant l’autorisation du Conseil de sécurité pour prendre « toutes les mesures nécessaires » contre la Libye, une puissante force aéronavale USA-OTAN était déjà prête et les bases en Italie avaient été activées pour l’attaque. La méthode est la même : jeter d’abord l’épée sur le plateau de la balance politique et utiliser ainsi tous les moyens (échanges de « faveurs » compris) pour empêcher qu’un membre permanent du Conseil de sécurité n’use de son « droit de veto » : en 1990 l’URSS de Gorbatchev vota favorablement et la Chine s’abstint ; aujourd’hui la Russie s’est abstenue avec la Chine, mais le résultat est le même.
Aujourd’hui, comme en 1990, l’intervention armée se trouve motivée avec la « défense des droits humains » et la « protection des civils ». Et on félicite, dans la résolution, les gouvernements arabes qui participent à ce noble effort : comme la monarchie absolue du Bahrein, qui a appelé les troupes saoudiennes pour réprimer dans le sang la lutte de son peuple pour les plus élémentaires droits humains, et le régime yéménite qui est en train de massacrer des civils qui manifestent pour la démocratie.
Aujourd’hui, comme dans la première guerre du Golfe et dans les suivantes -celle contre la Yougoslavie en 1999, l’Afghanistan en 2001, l’Irak en 2003- l’Italie continue à jouer son rôle de grégaire aux ordres de Washington. Avec la différence que, tandis qu’il y a vingt ans il y avait encore une gauche engagée contre la guerre, aujourd’hui on a un Bersani (secrétaire du Partito democratico, NdT) qui, à la veille d’une intervention armée avec les mêmes finalités, s’exclame « à la bonne heure ».
Edition de samedi 17 mars de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/il-manifesto/in-edicola/numero/20110319/pagina/03/pezzo/299521/
par Manlio Dinucci | |
Le 20 mars 2011 | |
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23805
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio