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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 16:10
La mobilisation contre le Traité transatlantique monte en puissance

Elisabeth Schneiter (Reporterre)

jeudi 20 février 2014

 

Alors que les présidents Hollande et Obama ont réaffirmé leur volonté de conclure rapidement le Traité de libre-échange transatlantique, la résistance citoyenne s’organise en France, en Europe et aux États-Unis. Elle s’oppose à ce texte qui se négocie dans le secret, et qui donnerait encore plus de pouvoir aux multinationales. La mobilisation se prépare pour le 10 mars.


Une centaine de mouvements citoyens se sont unis en France et dans les autres pays d’Europe. Ils appellent à une grande mobilisation européenne à Bruxelles pendant le 4ème cycle de négociations du 10 au 14 mars prochain, nouvelle session de discussions entre les États-Unis et l’Europe en vue de la conclusion de cet accord commercial de plus en plus contesté.

Yann Spicher, chargé des campagnes et de la communication de la Quadrature du Net, une association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet, explique qu’on « retrouve dans TAFTA des dispositions similaires à celles que nous avions combattues dans ACTA et qui sont aussi dans le CETA, un traité semblable en cours de signature avec le Canada. »

Forts d’avoir réussi à mettre en échec l’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI) en 1997, puis l’Accord commercial anti-contrefaçon (ACTA) en 2012, les organisations de la société civile se mobilisent en un front le plus large et le plus divers possible, en liaison avec les autres mouvements européens et états-uniens, pour contraindre le gouvernement français et l’Union européenne à stopper ces négociations.

Les hostilités ont été ouvertes en juin 2013 par une déclaration commune des Verts et du Parti de gauche->4393]. En novembre,une lettre ouverte a été envoyée à la ministre française en charge de la négociation, Nicole Bricq, par la porte-parole d’Attac France, Geneviève Azam, et par Amélie Canonne, présidente de l’AITEC-IPAM (Association internationale de techniciens, experts et chercheurs et IPAM Initiatives pour un autre monde). La ministre a répondu, sans rien dire de concret.

Associations nationales ou locales, ONG, partis politiques, syndicats… La mayonnaise semble prendre puisque une centaine ont créé, en France, le collectif : Stop TAFTA ! et signé l’Appel contre le traité.

« Comme cela implique les États-Unis et que ça touche des problèmes de choix de société forts et symboliques comme l’alimentation, la santé et le travail, les Français sont très réactifs », explique Amélie Canonne, présidente de l’AITEC.

« Le traité va faire sauter les derniers verrous qui protègent la nature », estime Alain Dordé, secrétaire fédéral des Amis de la Terre France, qui ont signé l’appel. Les normes européennes, plus strictes que les normes internationales et américaines (sur les niveaux de pesticides, les OGM, le boeuf aux hormones, etc.), les politiques de protection sociale et le droit du travail pourraient être considérées comme des ’barrières non-tarifaires’ au commerce et attaqués. La fracturation hydraulique, jusqu’ici interdite en France du fait de ses dangers pour l’environnement, deviendrait un ’droit’ pour des sociétés pétrolières qui pourraient exiger des dommages et intérêts des Etats en cas de refus d’exploitation. »

« On sent une grande peur, surtout face au peu d’informations qui filtrent du contenu des négociations. Alors, on a dans le collectif des organisations qui ne viennent pas d’habitude, comme le Parti de gauche ou la Quadrature du net », dit Aurélie Trouvé, membre du Conseil scientifique d’ATTAC.

« Dans un premier temps il faut, en liaison avec le réseau qui se constitue en Europe, dénoncer l’opacité des négociations », dit Benjamin Sourice, du collectif des Engraineurs, constitué en mai 2013, par quinze personnes venues du combat contre Monsanto.

Il faut aussi dénoncer le processus de décision, exactement semblable au « fast track » que, pour l’instant, les Américains refusent pour le TPP avec la zone pacifique. Le Président Obama voudrait en effet que le Congrès lui abandonne l’autorité de négocier des accords internationaux de commerce et celui-ci ne pourrait plus ensuite qu’approuver ou désapprouver, sans aucun pouvoir de les modifier.

C’est exactement ce qui se passe en Europe, où les États ont déjà abandonné leur pouvoir de négociation aux technocrates européens, qui négocient un mandat rédigé avec les représentants des multinationales et sans la participation de représentants de la société civile.

L’indignation s’amplifie face à ce que l’on sait, par des fuites, du contenu du mandat qui reste secret, à l’opacité des négociations et à la placidité des parlementaires européens. Déjà indifférent aux révélations d’espionnage des négociateurs par la NSA en juin 2013, le Parlement européen semble s’accommoder aussi d’être peu tenu au courant des négociations.

En plus il faut décrypter la novlangue européenne volontairement complexe.

Une difficulté est que ce traité se présente sous plusieurs noms qui désignent tous le même traité :
- TAFTA (Trans-Atlantic Free Trade Agreement) le nom d’origine en anglais, vite traduit par la Commission pour atténuer la ressemblance avec ACTA, en :
- TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership). Traduit en français, cela donne :
- PTCI (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement). Mais on parle aussi du :
- Grand marché transatlantique (GMT) alors qu’il s’agit, précisément, d’un Traité de libre-échange transatlantique.

Dans un entretien avec Inside US Trade, Vital Moreira président de la commission du Commerce international au Parlement européen connu pour ses positions pro business, a déclaré début décembre 2013, à propos du TAFTA, qu’il « n’est pas actuellement urgent que la Commission européenne fournisse aux membres du Parlement un accès à aux propositions des États-Unis dans la négociation en cours, mais que cela pourrait changer si les États-Unis autorisent la commission à partager ces propositions avec les États membres. »

Prenant acte de l’opposition croissante, en Europe et aux États-Unis, le commissaire chargé du Commerce, Karel De Gucht, a annoncé fin janvier qu’il suspendait les pourparlers pendant trois mois mais seulement sur la question du règlement des différends, le « Tribunal arbitral » permettant aux entreprises de poursuivre les États (ISDS).

Les négociateurs ont aussi décidé d’entreprendre une consultation auprès du public sur les volets de la négociation les plus critiqués, notamment en Allemagne, « investissements » et « panel d’arbitrage », et une campagne de communication.

Mais cette consultation semble n’être organisée qu’en langue anglaise, au motif « qu’une consultation multilingue serait beaucoup trop lourde à gérer », et il n’est donné aucune garantie sur l’objectivité de la synthèse. On peut en effet se demander si les citoyens auront accès aux réponses (au moins celles de leur pays), et sous quel contrôle ces réponses seront traitées par la DG Trade.

Et de surcroit, les documents "partiellement" publiés ont été caviardés de nombreuses informations.

Contestation aussi aux Etats-Unis

La colère monte aussi aux Etats-Unis où, en ce moment-même, un traité semblable entre les USA et la zone Pacifique est en cours de négociation, le Traité TransPacifique (TPP). La principale opposition américaine vient de la gauche organisée, qui craint ce qu’ils ont appelé un « ALENA boosté aux stéroïdes ».

Le projet de loi « fast track », qui court-circuiterait le Congrès, a été présenté aux élus du Congrès. Fin janvier, c’est le leader de la majorité au Sénat, Harry Reid, qui s’est prononcé contre ce projet de loi accélérée, et le 12 février Nancy Pelosi, la plus importante Démocrate au Congrès s’est déclarée, elle aussi, opposée à ce projet de loi, …dans sa forme actuelle.

À cette opposition s’ajoute celle de 151 représentants démocrates du Congrès et une coalition de plus de 550 syndicats, groupes environnementaux et organismes de défense des consommateurs qui ont condamné cette procédure accélérée dans une lettre au Congrès.

Du côté républicain, 23 représentants ont rejoint la fronde et l’ultra droite aussi se mobilise. Des groupes pro-business mais inquiets de l’impact du commerce mondial sur les intérêts américains se sont regroupés avec le Tea Party Nation et les socialistes conservateurs du Eagle Forum.

Cette opposition est valable aussi pour les négociations en cours sur le Traité de libre échange transatlantique avec la zone Europe. Elle ne signifie pas la fin des négociations, mais rend plus improbable qu’il puisse être signé rapidement.

Depuis les années 60, toutes les initiatives de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis ont échoué. Mais cela n’a pas empêché les deux présidents de se montrer optimistes !

« Dès lors que les principes sont fixés, que les mandats sont donnés, que les intérêts sont connus, aller vite n’est pas un problème, c’est une solution", ont déclaré ensemble Barack Obama et François Hollande, lors d’une conférence de presse commune lors de la visite de ce dernier le 11 février à Washington.

Le Big business n’a pas dit son dernier mot.

 

Liens utiles :


Un portail contre le transatlantisme http://www.no-transat.be/


Un collectif de veille sur les accords commerciaux http://www.s2bnetwork.org/


Le dossier de la Quadrature du net :
Celui d’ATTAC http://france.attac.org/se-mobiliser/le-grand-marche-transatlantique/

 


Source : Elisabeth Schneiter pour Reporterre.

Photos : Stop Tafta

 

http://www.reporterre.net/spip.php?article5446

 

Lire aussi un bon décryptage du projet de Traité : L’Accord de libre-échange transatlantique : négocié dans le secret pour abaisser les protections environnementales.

 

http://www.reporterre.net/spip.php?article5446

 

 

Infos sur ce site :

  • Corinne Morel Darleux

    Dans la zone interdite de Fukushima, le vide a repris ses droits. Et alentour, dans la région dépeuplée, les habitants tentent de vivre sous la menace de la radioactivité. Carnet de route.

  • Sophie Chapelle (Basta)

    Emmanuel Giboulot passera devant le tribunal correctionnel de Dijon lundi 24 février 2014. En juin dernier, ce viticulteur en biodynamie de Beaune s’était opposé à un arrêté préfectoral obligeant à traiter les vignes contre la flavescence dorée.

 

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 15:24

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Un sacré jouer de poker!


Huit mois à attendre pour la prescription fiscale (31/12/2014). Pourvu que les journalistes continuent à garder le silence. 

Si l'administration fiscale ne se réveille pas au 15 décembre 2014, ça devrait être bon car les inspecteurs partent généralement en congés à Noël. Donc, en pratique, 7,5 mois à attendre...


Ca va être dur mais ça peut passer avec un peu de chance. Soyez discret...


Cahuzac en pire!


Aucun grand média n’a évoqué l’affaire qui semble pourtant encore plus gênante que l’affaire Cahuzac pour le pouvoir en place, entre soupçons de blanchiment d’argent et d’exil fiscal. Mais cette fois, les socialistes ont réussi à museler leurs camarades journalistes.

Résumé de la situation du fils d’un ministre régalien 


Voilà un beau gouvernement moralisateur qui se pose en défenseur de la justice fiscale, à l’image de son ancien ministre du budget.

En 2012, une plainte est déposée contre Thomas Fabius pour « tentative d’escroquerie et faux ». C’est lors de l’enquête préliminaire pour cette plainte, à laquelle s’ajoute un signalement de la cellule anti-blanchiment de Bercy, Tracfin, que les manœuvres financières de Thomas Fabius sont mises à jour par les brigades financières. C’est notamment le rapatriement depuis Macao d’un million d’euros, qui met la puce à l’oreille des enquêteurs. Pour se défendre, le fils de l’ex de Carla Bruni na rien trouvé de mieux que d’évoquer un « gain exceptionnel d’une partie de poker ».

Selon l’enquête publiée cette semaine par le Parisien, les policiers de l’Office central de la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) parlent du dossier Fabius comme d’un dossier « très sensible », car il s’agirait de blanchiment d’argent (un socialiste ? non !) et d’exil fiscal, sur des sommes très importantes (plusieurs millions d’euros), qui concernent le fils d’un ministre de premier plan.

En effet, les enquêteurs ont découvert l’existence d’une société civile immobilière (SCI), Poopie Woopie, appartenant à une certain Irma S., et à un dénommé Thomas Fabius. Thomas Fabius aurait acheté via cette entreprise, un appartement énorme dans les beaux quartiers de Paris, pour un montant de 7,4 millions d’euros.

Mais il y a plusieurs problèmes : Thomas Fabius aurait apporté lui même 3,4 millions d’euros, alors qu’il n’avait déclaré aucun revenu l’année précédente (sans payer d’impôts, donc) et qu’aucune dotation familiale n’avait été déclarée. Pire, on apprend ensuite que pour sortir cette somme faramineuse, le fils socialiste a bénéficié d’un prêt de 4 millions de la part d’une banque italienne, la banque Monte dei Paschi, et ce sans avoir à payer de mensualité jusqu’en 2022, ce qui laisse à penser aux journalistes du Parisien et aux enquêteurs de Tracfin, que la gentillesse magique de la banque cacherait d’autres actifs appartenant à Thomas Fabius « y compris à l’étranger ».

De plus, l’appartement aurait été acheté bien trop cher (7,4 millions d’euros, alors qu’il avait été acheté deux ans plus tôt pour 4,4 millions). « A moins que cette transaction ne cache une opération de blanchiment. C’est en tout cas une des hypothèses sur lesquelles planchent aujourd’hui les policiers de l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) », selon François Labrouillère et David Le Bailly.


Elle est pas belle la gauche française ? 

Elle prend pas les Français pour des cons avec ses pseudos lois de «transparence»?


News ! Affaire Thomas Fabius plus que 8 mois!

Blanchiment, exil fiscal : silence sur l'affaire Thomas Fabius | 24heuresactu.com

Publié par : http://zebuzzeo.blogspot.fr

 

http://cequelesmediasnenousdisentpas.over-blog.com/2014/02/affaire-thomas-fabius-plus-que-8-mois-%C3%A0-tenir-jusqu-%C3%A0-la-prescription-fiscale.html

 

 

 

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 03:00
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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 04:13

 

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Manuel Valls a secrètement rendez-vous avec le leader de l’extrême droite israélienne

 

 

Tout n’est qu’une question de jugement… L’extrême droite ne dérange que quand elle sert « la cause politique » de certains, par contre, cela ne dérange plus du tout quand il s’agit de l’extrême droite d’un autre pays comme Israël.. Bien sur, ayant pour habitude de vérifier certaines informations, cette visite qui n’est que peu médiatisée a néanmoins été annoncée sur le site du CRIF. Les discours de Valls sur la haine d’autrui, l’extrême droite, le FN, tout cela n’est en fait que du vent, ceux avec qui il partage sa table sont considérés comme étant bien pire notamment par l’historien israélien Shlomo Sand.


medaillonvallslib 
Deux poids, deux mesures. À la tête du combat politico-médiatique contre « l’extrémiste » Dieudonné, Manuel Valls s’apprête à rencontrer -loin des caméras- Avigdor Lierberman, ministre israélien des Affaires étrangères et dirigeant d’un parti d’extrême droite.

Faisons un pari: David Pujadas et ses confrères de la presse écrite et audiovisuelle ne demanderont pas au ministre, comme à l’accoutumée, des éclaircissements sur ce sujet. L’objet de l’omerta? Une rencontre -en catimini- entre Manuel Valls et Avigdor Lieberman doit se tenir dans les 48 heures. Ce mercredi 12 février, le ministre israélien des Affaires étrangères est arrivé à Paris pour une série d’entretiens évoqués, dans les grandes lignes, sur le site de son ministère. Selon le communiqué officiel, son homologue Laurent Fabius, des députés et des sénateurs, des dirigeants de la communauté juive et les représentants d’organisations anonymes « travaillant à renforcer les liens entre Israël et la France » seront les interlocuteurs d’Avigdor Lieberman. But essentiel du voyage: discuter des points de convergence et de désaccord au sujet de l’Iran et des sanctions internationales, partiellement levées par la France et les Etats-Unis.

Surprise, surprise. Parmi les personnalités rencontrées en figure une qui n’est pas censée, a priori, être présente durant la visite officielle d’un ministre des Affaires étrangères: Manuel Valls.

Ce dernier n’est pas exactement l’homologue de Lieberman. Par ailleurs, le ministre israélien des Affaires étrangères n’a pas de fonction relative à la communauté juive internationale, ce qui aurait pu justifier sa rencontre avec Manuel Valls, en charge de l’Intérieur mais aussi de la gestion des cultes.

Autre mystère: l’agenda du ministère de l’Intérieur ne fait aucune mention de cette rencontre. Et pour cause: la semaine du 10 au 16 février est curieusement absente du calendrier. À l’inverse, l’agenda de Laurent Fabius n’omet pas de signaler, comme il se doit, sa rencontre avec son homologue israélien, prévue vendredi à 11h, juste après le Conseil des ministres.


Mais, d’ailleurs: qui est Avigdor Lieberman?


En novembre dernier, suite à son acquittement par un tribunal de Jérusalem (l’homme était inculpé pour fraude et abus de confiance), Le Monde le qualifiait -avec une infinie délicatesse- de« personnage controversé ».

Certes: ses prises de position peuvent prêter à la polémique. En 2009, Arte lui consacra ainsi un bref reportage à travers l’exposition du racisme décomplexé de ses militants.

L’historien israélien Shlomo Sand avait déjà insisté -en 2009, lors d’un entretien avec L’Express- sur le radicalisme « identitaire » de Lieberman, ajoutant qu’il était « pire que Le Pen ».

En novembre 2012, cet ultra-nationaliste, originaire de Moldavie et bientôt placé à la tête de la commission parlementaire des affaires étrangères et de la défense, était invité par un prestigieux think-tank américain, The Brookings Institution, afin d’exposer sa vision singulière de la politique internationale. A titre d’illustration -parmi tant d’autres exemples disponibles- de son idéologie, on peut ainsi l’entendre exprimer -à la 26ème minute de la vidéo suivante- son regret au sujet de Moïse, qui aurait dû mener son peuple « au Bénélux » plutôt qu’au Moyen-Orient car les pays voisins seraient plus aimables que ceux entourant Israël.

En décembre 2013, de nouveau invité par le même think-tank, Lieberman réfuta « complètement », à la 55ème minute de la vidéo ci-dessous, le mot « occupation » employé par une auditrice du public. Selon l’homme redevenu ministre un mois plus tôt, il ne peut pas y avoir « occupation » des territoires palestiniens car, entre autres explications, il n’y avait pas d’État palestinien avant 1948.

En ce mois de février, l’ultra-radical Lieberman serait en train, selon des observateurs de la vie politique israélienne, de tenter de modérer l’image de son parti, classé à l’extrême droite, afin de gagner en crédibilité pour briguer, à l’avenir, le poste de Premier ministre.

Ce qui ne l’empêche pas de continuer à rassurer son électorat le plus extrémiste: à l’instar de son collègue Uzi Landau, l’homme continue ainsi de prôner « des transferts de populations et de territoires, et notamment que certaines zones peuplées par des Arabes israéliens fassent partie d’un futur Etat palestinien ». En clair, il s’agirait de remettre des villes arabes israéliennes à l’Autorité palestinienne en échange de la souveraineté sur des colonies juives en Cisjordanie. Une proposition à laquelle s’est déjà opposée le président Shimon Peres : « Israël ne peut pas retirer leur citoyenneté à ses ressortissants simplement parce qu’ils sont Arabes. »

Pour comprendre l’impact d’une telle proposition au sein de la population ciblée, un reportage récemment diffusé par une chaine israélienne donne un éclairage intéressant quant à la perception de la société civile arabe.

 

Qu’en est-il de Manuel Valls? Sa rencontre secrète avec Lieberman ressemble à une séance de rattrapage. En novembre, le ministre de l’Intérieur avait annulé une visite dans l’État hébreu en raison des révoltes sociales en Bretagne. L’homme devait initialement venir renforcer la coopération policière (et notamment l’échange d’informations dans le domaine sensible et opaque du renseignement) entre Paris et Tel Aviv.

Lieberman n’est pas chargé des questions policières mais s’il devait continuer son ascension dans la vie politique israélienne, il deviendrait, de facto, un personnage incontournable, notamment pour le ministre français qui s’était déclaré, en novembre 2012, « absolument engagé pour Israël ». Dans l’affaire Dieudonné, Valls a fait preuve d’un activisme singulier et influencé par ses propres relais amicaux au sein du Crif. Aujourd’hui, sa volonté de nouer des liens avec un extrémiste israélien notoire confirme, si besoin était, son « humanisme républicain » à géométrie variable: s’indigner de Dieudonné pour se lier d’amitié avec Lieberman ne manque pas de piquant.

Espérons, dès lors, que la rencontre secrète entre les deux hommes se tiendra ce vendredi 14 février, au jour propice de la Saint-Valentin: cela ne serait que justice pour l’élu d’une République laïque et souveraine qui osa pourtant se déclarer, « par {sa} femme, lié, de manière éternelle, à la communauté juive et à Israël ».

« Quand même ».


Addendum 13/02/14: l’agence Sipa Media confirme aujourd’hui la rencontre Valls-Lieberman.


 

L’information, annoncée mardi 11 février par le ministère israélien des Affaires étrangères et reprise le lendemain par Panamza, n’avait été rapportée jusqu’alors que par la presse israélienne, américaine et libanaise.

 

Source+vidéos: Panamza.com via Sott.net

 

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Manuel Valls a secrètement rendez-vous avec le leader de l’extrême droite israélienne

 

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Silence Médias, aussi,
sur la situation en Espagne :
Alerte ! L'Espagne sombre dans la dictature et s'embrase (silence médias)


Silence médias sur :

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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 21:37

 

 

Le silence qui tue

Syrie : Pourquoi nos médias ont-ils ignoré le massacre perpétré par les "rebelles" à Adra ?

Le 11 décembre, des combattants du Front Al-Nosra et du Front islamique ont envahi un quartier industriel d’Adra, une ville proche de Damas qui abrite des communautés sunnite, alaouite, chiite, druze et chrétienne. S’attaquant au poste de police, à l’hôpital, à une boulangerie industrielle, à des maisons d’habitation... ils y ont massacré, sur des critères confessionnels, une centaine de civils, notamment des travailleurs du secteur public. Nombre d’entre eux ont été décapités ou mutilés. D’autres ont été brûlés dans les fours de la boulangerie.

29 décembre 2013 | Thèmes (S.Cattori) : Rôle des médias Désinformation Syrie

 

Têtes coupées, mains coupées, exécutions sommaires… Des témoins terrorisés rapportent que les jihadistes ont demandé « qui soutient le régime et qui travaille pour l’Etat (…) Ils ont coupé la main d’un certain nombre d’employés, pour les empêcher de retravailler, ils en ont décapité d’autres devant leurs enfants ».


Pourquoi aucune de nos ONG de défense des droits de l’homme et aucun de nos médias n’ont-ils parlé de cet événement terrible ? Seul la presse russe l’a largement et honnêtement couvert [1].

Serait-ce que ces images horribles de corps baignant dans leur sang, mains et têtes coupées, étaient cette fois trop difficiles à imputer automatiquement aux forces gouvernementales comme la presse occidentale l’avait fait mensongèrement dans le cas du massacre de Houla ? Et devenues, de ce fait, trop embarrassantes pour une presse et des organisations humanitaires qui, dès 2011, ont pris le parti de l’ « opposition » anti Assad ?


Rideau de fumée pour faire diversion


Muet sur le massacre d’Adra, le quotidien Le Monde a en revanche - dans son édition du 18 décembre - gratifié ses lecteurs d’un article intitulé « Vrais et faux de la révolution syrienne », [2] signé par Christophe Ayad, « grand reporter, spécialiste du monde arabe » dont le biais pro-israélien et anti-Assad est un secret de Polichinelle. À lire l’article, on comprendra vite que, pour Ayad, le « vrai » se situe du côté des combattants d’Al-Nosra et le « faux » du coté d’Assad.


Sous prétexte d’ « informations contradictoires », la « mise au point » d’Ayad s’attache essentiellement à semer le doute et la confusion sur les exactions commises par les groupes islamistes radicaux allant jusqu’à prétendre que « le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida, prend garde à ne pas heurter de front la population, les exactions étant exceptionnelles » (sic). Et, pour justifier les attaques contre les sanctuaires chrétiens, il affirme : « il est avéré que le régime utilise des monastères comme bases militaires et positions d’artillerie pour bombarder villages et habitants, sans que les autorités ecclésiastiques osent toujours condamner ces pratiques, par peur des représailles ».


Tout l’article est un tissu d’affirmations de la même veine. En dépit du fait qu’il a déjà perdu toute crédibilité sur le dossier syrien Le Monde continue ainsi son travail de désinformation.


Au cas improbable où il serait réellement intéressé par les faits concernant les exactions des « rebelles » en Syrie, nous renvoyons Christophe Ayad, à quelques articles (parmi les centaines que nous avons publiés) qui montrent que les atrocités commises par les « rebelles » (et occultées par la presse traditionnelle) contre le peuple syrien fidèle au gouvernement Assad, ont commencé dès 2011 :


La Syrie sous le feu de reporters aux ordres (14 DÉCEMBRE 2011)
http://www.silviacattori.net/article2509.html


Résister aux milices armées soutenues par l’étranger est une question de survie pour le peuple syrien (17 JANVIER 2012)
http://www.silviacattori.net/article2705.html


Les Syriens sont une majorité à soutenir le président Assad, mais ce n’est pas des médias occidentaux que vous pourriez l’apprendre (20 JANVIER 2012)
http://www.silviacattori.net/article2718.html


Homs, une ville plongée dans l’horreur organisée par des groupes armés et non par Damas (6 FÉVRIER 2012)
http://www.silviacattori.net/article2787.html


Le terrorisme au nom de la « démocratie » (10 FÉVRIER 2012)
http://www.silviacattori.net/article2797.html


Homs dans l’enfer des bandes armées (23 FÉVRIER 2012)
http://www.silviacattori.net/article2861.html


Syrie : « Des forces étrangères soutiennent l’insurrection » (9 MARS 2012)
http://www.silviacattori.net/article2941.html


Syrie : les « opposants » armés coupables d’atrocités (13 MARS 2012)
http://www.silviacattori.net/article2966.html


Témoignage sur les récents massacres de civils à Homs (20 MARS 2012 )
http://www.silviacattori.net/article3000.html


Qui est responsable des crimes en Syrie ? (20 MARS 2012)
http://www.silviacattori.net/article2975.html


Syrie : « Si l’armée régulière quitte notre village, nous risquons d’être égorgés » (14 AVRIL 2012)
http://www.silviacattori.net/article3094.html


Des atrocités sont perpétrées par les gangs de « l’armée syrienne libre » (15 MAI 2012)
http://www.silviacattori.net/article3224.html


Le massacre de Houla était planifié et a été instrumentalisé (3 JUIN 2012)
http://www.silviacattori.net/article3283.html


Syrie : Journalistes envoyés à la mort par les rebelles (9 JUIN 2012)
http://www.silviacattori.net/article3297.html


Syrie : Les rebelles sont responsables du massacre de Houla (10 JUIN 2012)
http://www.silviacattori.net/article3303.html


La vérité sur la Syrie commence à transpirer (10 JUIN 2012)
http://www.silviacattori.net/article3304.html


Le massacre de Houla perpétré par la rébellion (11 JUIN 2012)
http://www.silviacattori.net/article3310.html


Syrie : Des mensonges qui ne changeront pas la dure réalité pour l’Occident (18 JUIN 2012)
http://www.silviacattori.net/article3342.html


Églises vandalisées et désacralisées à Homs (19 JUIN 2012)
http://www.silviacattori.net/article3344.html


Gérard Chaliand dit quelques vérités sur la Syrie (21 JUIN 2012)

http://www.silviacattori.net/article3350.html

 

Homs : tout ce qui est raconté par les médias traditionnels est à l’envers (24 JUIN 2012)
http://www.silviacattori.net/article3370.html


Homs : Les unités criminelles de l’ « Armée syrienne libre » en action (27 JUIN 2012)
http://www.silviacattori.net/article3384.html


Syrie : Les victimes des gangs de l’"opposition" ignorées (7 JUILLET 2012 )
http://www.silviacattori.net/article3416.html


Tout ce qu’ils nous disent sur la Syrie…est-il faux ? (11 JUILLET 2012)
http://www.silviacattori.net/article3434.html


Les crimes d’une prétendue « Armée syrienne libre » occultés par les médias traditionnels (24 JUILLET 2012)
http://www.silviacattori.net/article3475.html


Nous n’avons plus de mots (1ER AOÛT 2012)
http://www.silviacattori.net/article3481.html


Le vrai visage des « gentils révolutionnaires » de l’ASL (2 AOÛT 2012)
http://www.silviacattori.net/article3485.html


Regardez ... ce sont des monstres ! (5 AOÛT 2012 )
http://www.silviacattori.net/article3496.html


Syrie : Un journaliste décrit les tortures perpétrées par d’impitoyables « rebelles » (16 AOÛT 2012)
http://www.silviacattori.net/article3537.html


Un médecin britannique parmi les "rebelles" allés faire la "guerre sainte" en Syrie (28 AOÛT 2012)
http://www.silviacattori.net/article3592.html


Syrie : L’arnaque Martine Laroche Joubert et Christophe Kenck (3 OCTOBRE 2012)
http://www.silviacattori.net/article3761.html


Après la Libye, l’insupportable biais en faveur des bandes armées islamistes continue en Syrie (17 OCTOBRE 2012)
http://www.silviacattori.net/article3829.html


Y a-t-il eu un massacre dans la ville syrienne d’Aqrab ? (16 DÉCEMBRE 2012)
http://www.silviacattori.net/article4056.html


Syrie : Comment l’Armée “libre” transforme ses captifs en kamikaze (24 AOÛT 2012 )

http://www.silviacattori.net/article3576.html


Syrie : Les « révolutionnaires » de l’ASL en train de torturer (2 SEPTEMBRE 2012)
http://www.silviacattori.net/article3626.html


L’« armée syrienne libre » soutenue par l’Occident massacre les captifs (2 NOVEMBRE 2012 )
http://www.silviacattori.net/article3874.html


L’Arabie Saoudite envoie ses condamnés à mort mené le "Jihad" en Syrie (11 DÉCEMBRE 2012 )
http://www.silviacattori.net/article4033.html


Le Front Al-Nosra revendique le carnage de l’Université d’Alep (17 JANVIER 2013)
http://www.silviacattori.net/article4142.html


Syrie : Basma Kodmani n’est pas une simple « militante pro-démocratie » (4 SEPTEMBRE 2013)
http://www.silviacattori.net/article3456.html


Silvia Cattori

 


 

[1] Voir :


- Syrie : plus de 5.000 civils évacués de la ville d’Adra, 30 décembre 2013
http://www.silviacattori.net/article5226.html
- ‘Whole families murdered’ : Syrian rebels execute over 80 civilians outside Damascus, 15 décembre 2013
http://rt.com/news/syria-adra-civilian-execution-289/
- Saudis want to turn Syria into ‘graveyard for minorities’, 17 décembre 2013
http://rt.com/op-edge/syria-fighting-saudis-uk-353/
- ‘Slaughtered like sheep’ : Eyewitnesses recount massacre in Adra, Syria, 17 décembre 2013
http://rt.com/news/adra-syria-massacre-witnesses-355/
- Russia condemns Adra massacre, calls on world community to react, 18 décembre 2013
http://rt.com/news/russia-condemns-adra-massacre-406/

Voir également :
- Syrie : Un massacre nommé Adra, par Nahed Harrar, 16 décembre 2013
http://www.silviacattori.net/article5192.html

[2] http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/12/18/vrais-et-faux-de-la-revolution-syrienne_4336148_3218.html

 


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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 04:26

Dieudonné : saint et martyr
30 mai 2012 Par Serge ULESKI

 http://www.jeanmarcmorandini.com/article-299593-les-biens-de-dieudonne-vendus-aux-encheres-a-la-demande-des-impots-et-rachetes-par-sa-femme.html




De nouvelles tentatives d'interdictions des spectacles de Dieudonné se font de plus en plus pressantes - dernièrement en Belgique et à Montpellier ; sans fondement juridique, toutes ces interdictions ou tentatives d’interdictions violent les lois relatives à la liberté d'expression...

Plus gros vendeur de billets de spectacle en 2011, on ne manquera pas de préciser ce qui suit : jamais un spectacle de Dieudonné n’a été condamné par un tribunal pour quel que délit que ce soit, et tous les arrêtés destinés à interdire ses spectacles ont tous été annulés par le conseil d’Etat.

Que l'on ait donc la présence d'esprit de se poser la question suivante : qui aujourd'hui en France fait vivre la démocratie et la liberté d'expression - si par démocratie et liberté d'expression on entend autre chose qu'un débat télévisée entre... Mélenchon et Copé, arbitré par un Pujadas -, Dieudonné ou ceux qui tentent de le faire taire ?

Mon billet prend le parti de la liberté d’expression et des lois qui protègent ceux qui en font usage. Ce billet dénonce l’impunité avec laquelle des actions illégales sont menées à l’encontre d’un artiste dans l’indifférence la plus absolue ; indifférence feinte bien évidemment ! puisqu’il s’agit le plus souvent non pas d'indifférence mais... d’un silence imposé ; un silence qui a pour menace : le premier qui s'oppose  à la tentative de mise à mort professionnelle de Dieudonné perd son job - journalistes, artistes, producteurs, animateurs, presse, radios et télés.

D'autre part, qu'il soit ici permis de rappeler ce qui suit  :  Dieudonné "vient" de l'anti-racisme et de l'anti-communautarisme. Aujourd'hui encore, à ses spectacles, on y rencontre toute la France ou toutes les France.

 

Dieudonné à Bruxelles

 

 

 

Dieudonné à propos de l'arrêté municipal illégal de la mairie de Montpellier

 

                                


__________________

 

Le rire reste un mode de résistance d’une efficacité redoutable contre notre impuissance face à la tyrannie.

Rire pointu, de spécialistes, rire qui ne perd rien pour attendre, et pour avoir trop attendu aussi, rira bien qui rira le dernier, le rire est communion et partage ; grégaire, il rassemble.

Le rire est germination quand il révèle des savoirs enfouis et volontairement cachés. En s’attaquant au réel, il le démasque. Le rire peut être aussi une force de résistance contre la résignation ou l’impuissance.

Avec le rire, tous les traumas deviennent gérables. Avec l'humour, toute solennité est exclue ; mais le rire n’est pas pour autant le laisser-aller quand il a pour alliés l'intelligence, la liberté et l'Art ; bien au contraire, celui qui rit, même confortablement assis, se tient mentalement et émotionnellement debout, digne et fier. Toujours !

Rire inespéré qu'on n'attendait plus, le rire apprivoise l’horreur d’une condition ; rire boomerang et miroir, le rire expose les escrocs de la vertu et de la morale sans oublier les chantres d’une pseudo fraternité - fraternité à géométrie variable, d'un poids d'une mesure jamais égale ; fraternité sournoise qui cache mal un désir violent de domination.

Si le rire n’est jamais loin du sanglot, c’est qu’il en est la larme sèche.

Les mécanismes du rire sont complexes ; ils se dérobent à l’analyse exhaustive car avec le rire, son talent, son génie, il reste toujours une part d’inconnu.

Vertigineux, en funambule de la raison, l’humour tout comme le rire, fraie avec la folie.

Le rire est libération quand il met en scène un dépeçage des conventions, des hypocrisies et des machinations ; il libère l'esclave et nous permet de sortir de l’enfermement dans lequel nous nous complaisons.

Rire, humour… humour et rire, il arrive aussi que le rire rende justice à ceux qui en sont privés.Belle revanche des déshérités alors !

 

***

 

Dieudonné exerce avec courage une vocation d’humoriste satirique à tendance corrosive ; vocation d’équilibriste qui a ses exigences : on doit être capable de prendre la communauté nationale à rebrousse-poil. Le sel de la profession cette capacité : ne jamais être là où l’on vous attend pour vous y avoir maintes fois trouvé.

Electron libre n’ayant de compte à rendre qu’à son Art, humoriste au vitriol, enfant de Coluche et de Desproges, l’humour tel que l’envisage Dieudonné est une action pratique concrète : plus on raconte le monde moins on raconte d’histoires à un public qui serait venu oublier le temps d’un show, les vicissitudes du quotidien, ses contraintes et ses déceptions car, avec Dieudonné, on n'oublie rien et l’on se souvient de tout, surtout de ce dont on a bien failli ne pas se souvenir, tête en l’air que nous sommes tous ! Avec Dieudonné on quitte son fauteuil  plus que jamais présent au monde, et dans le monde, un monde sous influence, celle de l’éternelle tentation de manipuler ou d’assujettir des sociétés, des nations, des populations et des groupes d’individus…

Avec Dieudonné, l’humour semble pallier la coupure d’avec une critique sans concession des mécanismes de domination et la diffusion d’une telle critique ; un humour qui pose la question de l’action loin du confort des studios de radios qui nous font l’aumône de 4 minutes d’impertinence souvent sans lendemain et qui n’a pour seule conséquence : provoquer la mauvaise humeur de petits chefs capricieux et autres hommes de mains d’un pouvoir liberticide ; la grossièreté, voire la vulgarité, prenant le plus souvent le pas sur une critique essentielle et frontale : qui fait quoi, comment, à qui et pour quoi.

              - Impertinence d'humoristes de radios et de télés qui n'ont pas un mot de soutien à adresser à Dieudonné ! Pas un mot contre les tentatives illégales d'annulation de ses spectacles, et les atteintes à la liberté d'expression.

 

Humour hantée par la politique que celui de Dieudonné. Rien de surprenant à cela puisque, très tôt, Dieudonné s’est engagé auprès de l’anti-racisme et l’anti-communautarisme dans un effort constant de renouvellement des enjeux de l’action humoristique, son Art, et sa pratique au service d’une analyse critique des mondes que l’on nous somme d’habiter.

Si l’on parle d’humour ravageur, c’est bien parce qu’il fait ravage et qu’il n’a de cesse d’influer sur le cours d’une prise de conscience toujours plus gourmande et exigeante. En effet, parmi les 20-35 ans, combien ont rencontré la politique avec Dieudonné dans une France où quarante ans de Front national aura fini par avoir raison chez toutes les élites médiatiques (à ne pas confondre avec les élites morales et intellectuelles qui elles, ont déserté les médias) d'un "on ne peut pas tout dire et surtout pas n'importe quoi" : Finkielkraut, Chirac, Zemmour, Hortefeux, Luc Rosenzweig, Frêche, Elisabeth Lévy, jusqu'à Sarkozy en campagne et hors campagne (libre à chacun de compléter cette liste)...

 

 Dieudonné : là d'où il vient, là d'où il est parti voilà 15 ans.

 

 

***

 

La dérision et la transgression, Dieudonné est coutumier du fait ; dans ses spectacles, notre humoriste a déjà pris pour cibles le racisme ainsi que deux des trois religions monothéistes ; en ce qui concerne le Judaïsme, après une première tentative en 2008, il y renoncera très vite, dissuadé par une campagne d’intimidation.

Un plaisir décuplé que cette transgression piment d’une vie sociale qui crève lentement sous la chape de plomb d’un politiquement correct qui cache mal une débauche et une orgie de prise de pouvoir et d’intérêts sans nombre et sans précédent – et nous ne sommes qu’au tout début de ce disfonctionnement citoyen et démocratique.

Seul et privé de soutien autre que celui de son public (il est un des rares humoristes à jouer à guichet fermé partout où il se produit), Dieudonné est banni des médias, et ce depuis qu'un soir, un vendredi, il y a quelques années maintenant, c'était en 2003, sur une chaîne publique, France 3, un de ses sketchs eut le malheur de déplaire à des individus qui se sont avérés capables, pour en avoir le pouvoir, de bannir des médias, qu’ils soient publics ou privés, un artiste, Dieudonné en l’occurrence, jusqu’à tenter en toute illégalité de l’interdire de scène sur le territoire français, et plus récemment en Belgique et au Québec...

Phénomène de vendetta jamais rencontré en France contre un artiste dans l’exercice de son art ; sous de Gaulle et Giscard, même les artistes les plus engagés n’auront pas connu un tel bannissement ! En effet, on n'a pas connu en France une telle pression exercée sur les institutions et les médias, leurs producteurs, animateurs et journalistes (télés, radios et journaux) depuis l’ère communiste et stalinienne (En France : la chape de plomb du PCF et ses sympathisants jusqu'au milieu des années 70).

A moins d'être aveugle ou partisan, difficile de ne pas admettre que leurs méthodes sont étrangement identiques : insultes, discrédit, intimidation physique, calomnie, procès d'intention, amalgames, chantage affectif, chantage professionnel...

Qui sème la censure, l'exclusion et le bannissement à l'encontre d'un artiste dans l'exercice de son Art,  Dieudonné en l'occurrence, récolte Faurisson - là où ça fait mal -, et en prime un film : l’Antisémite.

Il semblerait qu'en France on ne sache faire qu'une chose : rejeter, bâillonner, censurer, stigmatiser, traduire devant les tribunaux la moindre tentative d'exercice de liberté d'expression politique et artistique (rappeurs, auteurs, essayistes, pamphlétaires, artistes de scène, syndicalistes, activistes), tout en privant des millions de Français de parole, de porte-voix, de représentation, et finalement... d'espoir.

Tous les médias, leurs producteurs et leurs animateurs, chroniqueurs et journalistes y contribuent, chaque jour, chaque semaine... radios, télévisions, journaux ; médias qui ignorent sciemment d'innombrables réalités et expressions culturelles, politiques et sociales. 

Le scandale éclabousse les tenants du mensonge, dérange toutes les catégories car le scandale c’est l’inédit et l’inouï. Le scandale fait tache d’huile, et tôt ou tard, il provoque une crise : toute tentative de l’étouffer le renforce car le scandale c’est aussi tout ce qu’on tente de taire.

Alors oui ! Dieudonné et la transgression… Privilège absolu de l’artiste ! La transgression...  mais la transgression boomerang ! La transgression non pas comme fin en soi mais comme moyen : dénoncer une autre transgression qui a pour objet un mensonge qui dit toujours la vérité sur le fumier d'une bonne conscience d'un mépris sans limite pour le faible, le désarmé, l'inarticulé, le vaincu qui ne vivra point ce qui ne lui sera pas accordé et donné de vivre, et qu'il ne prendra pas non plus car il ne mérite rien…

Jusqu’à ce que l’humour devienne une action collective tant il suscite à la fois l’admiration des uns, le rejet des autres et les indécis au milieu ; lesquels indécis s’en remettront inévitablement à la propagande la plus performante, celle qui contrôle tous les réseaux de diffusion qui font l’opinion ; et en ce qui concerne Dieudonné, il existe une telle dissymétrie de moyens d’action entre ceux qui « veulent sa peau » et ceux qui le soutiennent que ces mêmes indécis ont tôt fait de se dire : « Il est allé trop loin ! Il l’a bien cherché ! ». Dissymétrie que l’on retrouve dans le cadre d’une mondialisation sans retenue aux comportements prédateurs sans foi ni loi, dans les domaines militaire, culturelle et économique comme jamais auparavant. Et cela ne surprendra personne le fait que les forces rassemblées contre Dieudonné participent de près ou de loin, indirectement ou non à ce nouvel ordre mondial : celui du dumping moral(e) et des bombes.

Dieudonné, à la fois microcosme et mini-théâtre d’opérations qui, à une tout autre échelle, sont destinées à soumettre le plus grand nombre à cet ordre mondialiste qui n’a pour seule devise : « Tout pour ma gueule » ? Assurément !

Bouc émissaire Dieudonné ? Là aussi, sans l’ombre d’un doute. Mais alors… comment rendre les coups que l’on reçoit ? Comment exposer au grand jour les contradictions ou les hypocrisies de ses détracteurs et adversaires souvent puissants et de mauvaise foi ?

Si nombre d'humoristes sont à l'humour ce que les reality-shows sont à la réalité - une diversion pour le sordide ordinaire de la ménagère de plus de 40ans et autres adultes infantilisés et ados attardé(e)s -, un rire collabo donc à l'humour sans conséquence qui ne gêne personne, en revanche, Dieudonné est à l'humour ce que les films catastrophes et autres films d'horreur sont au cinéma : "... et même s'il ne faut pas que ça arrive, tout semble indiquer qu'on n'y échappera pas."

 
                            

Vidéo conférence de Dieudonné le 25 mai 2012  - Part 01

 

 

Humour en état de veille et d’alerte constant, oeuvre salubre, Dieudonné devrait être reconnu d'utilité publique car, depuis la déchéance de l’homme politique nous n’avons jamais eu autant besoin d’humoristes à risques, abrupts, dangereux car cet humour-là oblige à choisir son camp comme la politique à identifier l’adversaire.

D’un côté Bartleby «  J’aimerais mieux pas… »,  de l’autre Dieudonné et son « Il faut ! ». Dieudonné a fait de l’humour une exigence plus haute que celle de la plupart des humoristes anecdotiques qui pratiquent l’imitation, la parodie et la caricature, alors que l’humour de Dieudonné est l’exact opposé de tout ce qui est voué à l’amenuisement. En effet, au sortir de son humour, on se sent moins bête (… de somme), moins insignifiant ; on reprend la main et le dessus sur l’abrutissement, l’humiliation et le faible ressac de la désobéissance et de la dénonciation parcimonieuse et timorée.

 

 

Part 02                                                  

 

La société, ce n'est pas que de l'économie et de la répartition de richesses. Loin s'en faut. Ce qui fait le lien, ce qui fait société relève aussi de notre capacité à tous de (se dire) dire et d'entendre (de s'entendre dire) la vérité, ce qui implique aussi et surtout la dénonciation des mensonges et des manipulations.

A ce sujet, le cas Dieudonné, la censure à son encontre, et les actions illégales menées contre lui dans l'indifférence la plus totale est en tout point exemplaire ; il annonce déjà un monde cadenassé pour le pire.

On pourra ici saluer le fait que jamais Dieudonné ne s’est laissé intimider, tout en évitant le plus souvent les pièges qui lui sont tendus quotidiennement. On sait pourtant comment  les stratèges pervers peuvent provoquer de la violence chez l’autre pour faire écho à la leur si bien calculée, et ainsi, forcer à la faute leur victime qui, ce faisant, dédouane bien involontairement de tout reproche les responsables de ces stratagèmes. Mais... qu'à cela ne tienne... longue vie à eux tous ! Car, si la plupart d’entre nous quittent le monde en mourant, d’autres en revanche... crèvent ! Et si ce sont précisément eux qui partent les derniers, de là, sans doute, ce monde insortable et imbuvable qu’il nous est quotidiennement demandé de subir ; monde qu'on ne conspuera jamais assez, vieille charogne sur laquelle il faudra bien finalement nous résoudre à cracher.

On a connu et soutenu l’entartage des années 80 et 90 destiné aux facétieux et aux tartuffes de la conscience humaine, il est grand temps de monter un cran au-dessus : proposons le crachat car, à l'avenir, c’est avec ce crachat-là qu’il faudra compter. Oui ! Le crachat ! Mais pas n'importe lequel : un crachat épais et lourd, venu non pas du fond des âges mais… du fond de la gorge... bien profond, là où se loge le dégoût et la colère...  après un raclement rhino-pharyngé de tous les diables. De préférence, et quitte à choisir, ce crachat, clair ou coloré, on le souhaitera quasi aqueux, gluant et muqueux… nez, gorge… on le fera descendre pour mieux le faire remonter… poumons, bronches, sécrétion translucide ou opaque… seul importera son poids et la puissance de son expulsion, sa cible et la force de projection…

 Et lorsque la coupe sera pleine, mais… vraiment pleine, plus tard mais bien avant longtemps, une fois nos selles devenues muqueuses, c’est un crachat rectal qui s'imposera alors à la face d'un monde sans honneur et sans courage.

 

***

 

 

***

 

"Fairest Cordelia, that art most rich, being poor;
Most choice, forsaken ; and most loved, despised !
Thee and thy virtues here I seize upon :
Be it lawful I take up what's cast away !"

 

King Lear - SCENE I. William Shakespeare

__________________

 



Enquête d'un journaliste belge sur le lynchage médiatique de Dieudonné (un document de 50mns)

 

 

Plusieurs vidéos sur le site

 

 

 

 

 

 

QU'IL SOIT ICI PERMIS DE RAPPELER QUE SEULE LA LIBERTE PROTEGE LA VERITE.... JAMAIS LA LOI.

 

http://blogs.mediapart.fr/blog/serge-uleski/020413/des-nouvelles-de-dieudonne

 

 

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 13:45

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La liste de Patrick Cohen
17 mars 2013 à 19:06
Par DANIEL SCHNEIDERMANN

Eh bien, c’est dit. Il existe une liste noire d’invités sur France Inter. C’est l’animateur de la Matinale, Patrick Cohen, qui a benoîtement mangé le morceau. Cela se passe au micro de l’émission C’est à vous (France 5). Chroniqueur de cette émission, Patrick Cohen reçoit son collègue Frédéric Taddéï, animateur de Ce soir ou jamais, qui vient d’être transférée de France 3 à France 2. Et Cohen ne va pas le rater, Taddéï. A présent qu’il est passé sur France 2, chaîne amiral, Taddéï continuera-t-il d’inviter les maudits, comme il le faisait à l’abri de la (relative) confidentialité de France 3 ? «Vous invitez des gens que l’on n’entend pas ailleurs, mais aussi des gens que les autres médias n’ont pas forcément envie d’entendre, que vous êtes le seul à inviter Et Cohen cite quatre noms : Tariq Ramadan, Dieudonné, Alain Soral et Marc-Edouard Nabe.


Un théologien, un humoriste, un publiciste inclassable, un écrivain : voici la liste des proscrits, des interdits, des bannis, dressée pour la première fois, tranquillement, sur un plateau de télé convivial et sympathique. Instant de vérité. Deux quinquas se font face, deux animateurs professionnels, au sommet de leur carrière, que tout pourrait réunir, et dont on réalise en une seconde tout ce qui les sépare. Cohen : «Moi, j’ai pas envie d’inviter Tariq Ramadan.» Taddéï : «Libre à vous. Pour moi, y a pas de liste noire, des gens que je refuse a priori d’inviter parce que je ne les aime pas. Le service public, c’est pas à moi.» «On a une responsabilité. Par exemple de ne pas propager les thèses complotistes, de ne pas donner la parole à des cerveaux malades. S’il y a des gens qui pensent que les chambres à gaz n’ont pas existé.» «Qui ?» «Kassovitz sur le 11 Septembre «Si je dis "j’ai des doutes sur le fait que Lee Harvey Oswald ait été le seul tireur de l’assassinat de Kennedy à Dallas", vous m’arrêtez ?» «Evidemment pas.» «Quelle différence ? Tout ce qui n’est pas défendu est autorisé. Je m’interdis de censurer qui que ce soit, à partir du moment où il respecte la loi


Même si la liste Cohen mélange tout (quoi de commun entre les quatre ? Et pourquoi Kassovitz ne figurait-il pas dans la liste initiale ?) chacun en entend bien le point commun : les quatre proscrits, sous une forme ou une autre, ont dit des choses désagréables sur les juifs, Israël, ou le sionisme.


Mais soudain, Taddéï renvoie la balle. «Vous voulez que je vous fasse la liste des ministres condamnés, y compris pour racisme, que vous avez reçus dans votre émission de radio ?» «Y en a pas beaucoup.» Taddéï ne prononce pas le nom de Hortefeux, mais là aussi tout le monde a entendu pointer son nez l’éternelle concurrence victimaire : il est légitime d’être désagréable aux Arabes, mais pas aux juifs. Qu’on s’entende bien : c’est parfaitement le droit de Cohen, de ne pas inviter Ramadan, Soral, Nabe ou Dieudonné. Aucun cahier des charges du service public ne l’oblige à le faire. On a le droit d’estimer que Dieudonné n’est pas drôle, ou que Nabe n’est pas un grand écrivain. Cohen serait parfaitement fondé à dire «j’estime qu’il existe des théologiens plus pertinents, des humoristes plus drôles». Manchettes, sujets, invités : être journaliste, c’est choisir, trier, hiérarchiser. Mais aucune raison d’en faire une question de principe, et de proclamer que même la baïonnette dans les reins, on n’invitera pas Bidule. En reprochant à Taddéï d’inviter les proscrits, Cohen dit en fait «ce n’est pas parce que je ne les juge pas intéressants, que je leur barre l’accès au micro de France Inter. C’est parce qu’ils ont contrevenu à un dogme».


Se priver d’invités intéressants parce qu’on n’est pas d’accord avec eux est, pour un journaliste payé par le contribuable, une faute professionnelle.

 

Et non seulement c’est indéfendable, mais c’est contre-productif. Aujourd’hui, les dissidents n’ont plus besoin de Cohen et de ses homologues, pour trouver un écho sur Internet. Avant, il était possible de décider qui étaient les «cerveaux malades», et de les condamner pour crime de pensée, comme dans 1984. Mais aujourd’hui, pour un animateur en vue, déclarer qu’il n’invitera pas Bidule, c’est hisser Bidule sur le piédestal de victime de la censure. Le pré carré audiovisuel, s’il veut rester un lieu crédible de débat d’idées, n’a donc plus d’autre choix que de s’ouvrir aux paroles jadis bannies, quitte à leur opposer une contradiction vigoureuse et argumentée, ou à les prendre à leur propre piège de la dialectique. Et de s’en donner les moyens.

 

http://mobile.liberation.fr/medias/2013/03/17/la-liste-de-patrick-cohen_889214

 

 

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 02:27

 

Le président syrien répond
aux questions du Sunday Times

« Si quelqu’un veut « vraiment » – et j’insiste sur le mot vraiment – aider la Syrie et aider à la cessation de la violence dans notre pays, il ne peut faire qu’une seule chose ; il peut se rendre en Turquie et s’asseoir avec Erdogan pour lui dire de stopper la contrebande de terroristes vers la Syrie, d’arrêter d’envoyer des armes, de cesser de fournir un soutien logistique aux terroristes. Il peut aussi aller en Arabie saoudite et au Qatar pour leur dire de cesser de financer les terroristes en Syrie. C’est la seule chose que n’importe qui pourrait faire en ce qui concerne le versant externe de notre problème, mais nul étranger ne peut s’occuper du versant interne. »


6 mars 2013

Syria_president_Alassad_s_interview_text La journaliste Hala Jaber du Sunday Times avec le président syrien, Bachar Al-Assad, à Damas.

Vidéo : Extrait de l’entrevue en anglais


Sunday Times : Monsieur le Président, votre récente offre de « dialogue politique » a été fermement rejetée par ces mêmes groupes que vous devez pacifier pour mettre fin à la violence : les rebelles armés et la Coalition nationale syrienne, principale alliance de l’opposition. Vous offrez donc un rameau d’olivier à la seule opposition loyaliste, en majorité interne, qui renonce à la lutte armée et reconnaît effectivement la légitimité de votre leadership. Avec qui êtes-vous vraiment prêt à dialoguer ?

Le président Assad : Pour plus de précision, permettez-moi de commencer par corriger certaines idées fausses qui circulent et qui sont sous-entendues dans votre question.

Sunday Times : Bien.

Le président Assad : Premièrement, lorsque j’ai annoncé « le plan » [1], j’ai dit que je m’adressais à ceux que le dialogue intéresse, parce que vous ne pouvez proposer un plan reposant sur le dialogue à qui ne croit pas au dialogue. J’ai donc été très clair sur cette question.

Deuxièmement, ce « dialogue ouvert » ne doit pas avoir lieu entre certains groupes exclusifs, mais entre tous les Syriens et à tous les niveaux. C’est un dialogue qui porte sur l’avenir de la Syrie. Nous sommes 23 millions de Syriens et nous avons tous le droit de participer à la construction de l’avenir du pays. Certains peuvent le regarder comme un dialogue entre le gouvernement et certains groupes de l’opposition « externe ou interne ». C’est, en fait, une façon très superficielle de le voir. Il est beaucoup plus global et concerne chaque Syrien et tous les aspects de la vie syrienne. L’avenir de la Syrie ne peut être déterminé par ses seuls dirigeants, mais par les ambitions et les aspirations de tout son peuple.

L’autre aspect de ce dialogue est qu’il ouvre la porte aux groupes armés pour qu’ils déposent leurs armes. D’ailleurs, nous avons accordé plus d’une amnistie pour faciliter cela. C’est la seule façon d’installer le dialogue avec ces groupes. Cela avait commencé, avant même l’annonce du plan, certains ayant déjà rendu les armes et repris le cours de leur vie normale. Mais, ce « plan » rend le processus plus méthodique, publiquement annoncé et clair.

Concernant l’opposition, une autre erreur de l’Occident consiste à mettre toutes les entités, mêmes hétérogènes, dans le même panier ; comme si tout ce qui s’oppose au gouvernement est dans cette opposition. Nous nous devons d’être clairs sur ce point. Nous avons une opposition correspondant à des entités politiques et nous avons des terroristes armés. Nous pouvons engager le dialogue avec l’opposition, mais nous ne pouvons pas engager le dialogue avec les terroristes ; nous luttons contre le terrorisme !

Une phrase revient souvent [en Occident] : « l’opposition de l’intérieur de la Syrie » ou « l’opposition interne loyale envers le gouvernement »… Les groupes d’opposition devraient être patriotes et loyaux envers la Syrie ! L’opposition interne et externe ne relèvent pas d’une localisation géographique, mais de leurs racines, de leurs ressources, et de leurs représentants. Sont-elles enracinées dans la terre syrienne ? Représentent-elles le peuple syrien et les intérêts syriens ou les intérêts d’un gouvernement étranger ? C’est notre façon de regarder le dialogue, c’est ainsi que nous l’avons commencé, et c’est ainsi que nous allons le poursuivre.

Sunday Times : La plupart l’ont rejeté, du moins si nous parlons des opposants de l’extérieur qui sont devenus « l’organisation saluée en tant qu’Opposition » avec, fondamentalement, le monde entier derrière eux. La plupart l’ont en effet rejeté et certains de ces opposants ont décrit votre offre comme une « perte de temps » ; d’autres ont déclaré qu’il s’agissait d’une « rhétorique creuse » fondée sur un manque de confiance ; William Hague, ministre britannique des Affaires étrangères, considérant qu’elle allait « au-delà de l’hypocrisie », les Américains disant que vous étiez dans un ” déni de la réalité “ !

Le président Assad : Je ne ferai aucun commentaire sur ce que ces soi-disant organisations, extérieures à la Syrie, ont dit. Ces organisations ne sont pas indépendantes. En tant que Syriens, nous sommes indépendants et nous devons répondre à des organisations indépendantes, ce qui n’est pas leur cas. Alors, intéressons-nous aux autres allégations.

À propos du « déni de la réalité » : la Syrie se bat contre les adversaires et les ennemis depuis deux ans ; vous ne pouvez pas le faire si vous n’avez pas le soutien du peuple. Le peuple ne vous soutiendra pas si vous êtes détaché de la réalité. Au Royaume-Uni, une étude récente montre qu’une proportion non négligeable de britanniques demandent à leur gouvernement de « rester en dehors de la Syrie » et pensent pas qu’il ne devrait pas fournir du matériel militaire aux rebelles en Syrie. En dépit de cela, le gouvernement britannique continue de pousser l’Union européenne à lever son embargo sur les armes en direction des rebelles en Syrie, et à entreprendre de leur livrer des « armes lourdes ». Etre ainsi détaché de votre propre opinion publique, c’est ce que j’appelle un « déni de la réalité » !

Ils vont plus loin encore lorsqu’ils déclarent qu’ils veulent envoyer une « aide militaire » qu’ils présentent comme « non létales » ; alors que les renseignements, l’assistance financière et en moyens de communication fournis, sont quand même létaux ! Les événements du 11 Septembre n’ont pas été commis par des « aides létales ». C’est l’utilisation et l’entrainement à une technologie non-létale qui ont causé les atrocités. Le gouvernement britannique veut envoyer une aide militaire aux « groupes modérés », en sachant très bien que ces groupes modérés n’existent pas en Syrie. Maintenant, nous savons tous que nous combattons Al-Qaïda ou Jabhat al-Nusra – qui est une émanation d’Al-Qaïda – et d’autres groupes d’individus endoctrinés par des idéologies extrémistes. C’est cela qui est « au-delà de l’hypocrisie » !

Ce qui est « au-delà de l’hypocrisie » est que vous parliez de « liberté d’expression » quand vous bannissez la diffusion des chaines de télévision syriennes par les satellites européens ; quand vous pleurez pour quelqu’un qui a été tué par des terroristes en Syrie, tout en empêchant le Conseil de sécurité de prononcer une déclaration dénonçant un attentat suicide, tel celui qui a eu lieu la semaine dernière à Damas, alors que vous y étiez, et où trois cents Syriens dont des femmes et des enfants ont été tués ou blessés… tous des civils ! C’est au-delà de l’hypocrisie quand vous prêchez les droits de l’homme et que vous allez, en Irak, en Afghanistan et en Libye, tuer des centaines de milliers de personnes dans des guerres illégales. C’est au-delà de l’hypocrisie quand vous parlez de démocratie et que vos alliés les plus proches sont les pires régimes autocratiques du monde et appartiennent aux siècles médiévaux. C’est cela l’hypocrisie !

Sunday Times : Mais vous vous référez toujours aux personnes qui se battent ici [en Syrie] comme à des terroristes, acceptez-vous, même si certains sont de Jabhat al-Nusra ou affiliés à Al-Qaïda, qu’il en existe d’autres qui sont de l’ASL [Armée Syrienne Libre] ou sous l’égide de l’ASL ? Acceptez-vous que certains soient des déserteurs et que certains autres soient simplement des gens ordinaires qui ont initié une frange de la rébellion ? Ceux-là ne sont pas des terroristes ; ce sont des gens qui se battent pour ce qu’ils croient être bon pour le moment.

Le président Assad : Quand nous disons que nous combattons Al-Qaïda, nous voulons dire que le groupe terroriste principal et le plus dangereux est Al-Qaïda. J’ai dit lors de plusieurs interviews et discours que ce n’est pas le seul groupe présent en Syrie. Le spectre va des petits criminels, aux trafiquants de drogue, aux groupes qui kidnappent et tuent juste pour de l’argent, jusqu’aux mercenaires et rebelles armés. Il est clair que ceux-là n’ont ni programme politique ni aucune motivation idéologique.

La soi-disant « Armée Syrienne libre » n’est pas l’entité que l’Occident voudrait faire croire à vos lecteurs. Il y a des centaines de petits groupes tels que définis par les organismes internationaux qui travaillent avec Annan et Al-Ibrahimi. Il ne s’agit en aucun cas d’une entité, il n’y a pas de leadership, il n’y a pas de hiérarchie ; mais différents gangs oeuvrant pour diverses raisons. L’ « Armée syrienne libre » est tout simplement le titre, le parapluie utilisé pour légitimer ces groupes.

Cela ne veut pas dire qu’i il n’y avait pas un mouvement spontané au tout début du conflit. Il y avait des gens qui voulaient des changements en Syrie et je l’ai moi même publiquement reconnu à plusieurs reprises. C’est pourquoi j’ai dit que le dialogue n’est pas pour le conflit en soi mais concerne l’avenir de la Syrie, parce que beaucoup de groupes persistent dans leur volonté de changement et sont désormais contre les terroristes. Ils continuent à s’opposer au gouvernement, mais ne portent pas d’armes. Que vous ayez des besoins légitimes ne rend pas vos armes légitimes !

Sunday Times : Dans votre plan en 3 étapes, la première parle de la cessation de la violence. Manifestement, il y a d’une part l’armée et d’autre part les combattants. Or, dans le cas de l’armée vous avez une hiérarchie et donc si vous voulez un cessez-le-feu, il y a un commandant qui peut le contrôler. Mais quand vous proposez la cessation de la violence ou du feu, comment pouvez-vous supposer la même chose pour autant de groupes rebelles que vous dites si dispersés et sans direction unifiée ? C’est donc l’une des exigences de votre plan qui parait fondamentalement impossible. Ensuite, vous parlez de référendum, mais étant donné le grand nombre de personnes déplacées à l’intérieur et à l’extérieur de vos frontières dont beaucoup sont l’épine dorsale de l’opposition, il ne semble pas que les résultats de ce référendum puissent être justes. Enfin, la troisième étape de votre plan concernant les élections législatives, espérées avant 2014, fait que la liste des réalisations à atteindre d’ici là est fort longue ! Dès lors, quelles sont vos véritables conditions pour que le dialogue se tienne, et est ce que certaines de vos conditions suggérées ou offertes ne sont pas impossibles à réaliser ?

Le président Assad : Cela dépend de la façon dont nous regardons la situation. Tout d’abord, disons que l’article principal du plan est le dialogue, lequel dialogue décidera du calendrier de tout le reste, dont les procédures et les détails de ce même plan. Le premier article implique la cessation de la violence. Si nous ne pouvons pas arrêter cette violence, comment pourrions-nous parvenir aux autres articles tels que le référendum et les élections, et ainsi de suite ? Mais dire que vous ne pouvez pas arrêter la violence n’est pas une raison pour ne rien faire. Oui, il ya beaucoup de groupes sans réel leadership comme je les ai décrits, mais nous savons que leur véritable leadership se situe dans ces pays qui les financent et leur fournissent armes et équipements ; principalement la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite. Si des pays tiers veulent vraiment aider le processus planifié, ils doivent faire pression sur ces pays afin qu’ils cessent d’approvisionner les terroristes. Comme tout autre État souverain, nous ne négocierons pas avec des terroristes !

Sunday Times : Vos critiques disent que d’authentiques et véritables négociations pourraient mener à votre chute et à celle de votre gouvernement ou régime, que vous le savez, et que c’est pour cela que vous proposez des scénarios pratiquement irréalisables pour le dialogue et les négociations.

Le président Assad : En fait, je ne sais pas cela, je sais son contraire ! Restons logiques et réalistes. Si tel était le cas, ces ennemis, adversaires ou opposants devraient pousser au dialogue puisqu’ils estiment qu’il leur offrira ma chute. En réalité, ils font tout le contraire. Ils empêchent les « organisations de l’opposition extérieures à la Syrie » de participer au dialogue, car je pense qu’ils croient l’exact opposé de ce qu’ils disent et savent que ce dialogue n’amènera pas ma chute, mais fera que la Syrie en sortira vraiment plus forte. Ceci pour le premier aspect.

Le deuxième aspect est que l’ensemble du dialogue porte sur la Syrie, sur l’avenir de la Syrie et aussi sur le terrorisme ; non sur les postes et les personnalités. Par conséquent, ils feraient mieux de ne pas détourner l’attention du peuple en parlant de ce dialogue et de ce qu’il pourrait apporter ou non au président. Je ne le fais pas moi-même. En fin de compte, c’est une contradiction. Ce qu’ils disent est en contradiction avec ce qu’ils font !

Sunday Times : Vous avez bien dit que s’ils poussaient au dialogue, ils pourraient entrainer votre chute ?

Le président Assad : Non, vu ce qu’ils déclarent pouvoir amener ma chute, j’ai dit : pourquoi ne viendraient-ils pas au dialogue ? Ils disent que le dialogue conduira à la chute du président et moi, je les invite au dialogue. Pourquoi n’acceptent-ils pas un dialogue pour s’offrir ma chute ? La réponse est évidente. C’est pourquoi j’ai dit qu’ils se contredisent !

Sunday Times : Monsieur le Président, John Kerry, un homme que vous connaissez bien, a commencé une tournée qui le mènera ce week-end en Arabie saoudite, au Qatar et en Turquie où il leur parlera des moyens de « faciliter votre éviction ». En début de semaine, il a déclaré à Londres comme à Berlin que le président Assad devait partir et aussi qu’une de ses premières actions serait d’élaborer des propositions diplomatiques pour vous persuader d’abandonner le pouvoir. L’inviteriez-vous à Damas pour en discuter ? Que lui diriez-vous ? Quel serait votre message du moment, étant donné ses déclarations et ce qu’il s’est préparé à dire à ses alliés lors de sa visite de cette fin de semaine ? Et, si possible, comment le décririez-vous en fonction de vos relations dans le passé ?

Le président Assad : Je préfère décrire les politiques plutôt que de décrire les personnes. Aussi, il est encore trop tôt pour le juger. Il est à seulement quelques semaines de sa nomination en tant que secrétaire d’État. Mais, avant tout, le point que vous avez évoqué est lié à des questions ou à des affaires internes syriennes. Aucun sujet syrien de cet ordre ne sera soulevé avec des personnes étrangères. Nous n’en discutons qu’entre syriens et en Syrie. Je ne vais donc pas en discuter avec quiconque qui viendrait de l’étranger. Nous avons des amis et nous discutons de nos problèmes avec les amis. Nous écoutons leurs conseils, mais finalement la décision est nôtre et il nous appartient, en tant que syriens, de penser ou de faire ce qui est bon pour notre pays.

Si quelqu’un veut « vraiment » – et j’insiste sur le mot vraiment – aider la Syrie et aider à la cessation de la violence dans notre pays, il ne peut faire qu’une seule chose ; il peut se rendre en Turquie et s’asseoir avec Erdogan pour lui dire de stopper la contrebande de terroristes vers la Syrie, d’arrêter d’envoyer des armes, de cesser de fournir un soutien logistique aux terroristes. Il peut aussi aller en Arabie saoudite et au Qatar pour leur dire de cesser de financer les terroristes en Syrie. C’est la seule chose que n’importe qui pourrait faire en ce qui concerne le versant externe de notre problème, mais nul étranger ne peut s’occuper du versant interne.

Sunday Times : Alors, quel est votre message à Kerry ?

Le président Assad : Il est très clair. Il faut comprendre que ce que je dis aujourd’hui, n’est pas un message adressé à Kerry seulement, mais à tous ceux qui parlent de la question syrienne : seul le peuple syrien peut dire au président de rester ou de quitter, de venir ou de partir. Je le dis clairement afin que tous les autres ne perdent pas leur temps et sachent sur quoi se concentrer.

Sunday Times : Quel rôle, le cas échéant, voyez-vous pour la Grande-Bretagne au niveau du processus de paix en Syrie ? Y a-t-il eu des contacts informels avec les Britanniques ? Quelle est votre réaction devant le soutien de Cameron à l’opposition ? Que lui diriez-vous si vous étiez assis en face de lui en ce moment, surtout que la Grande-Bretagne appelle à l’armement des rebelles ?

Le président Assad : Il n’y a pas de contact entre la Syrie et la Grande-Bretagne depuis longtemps. Si nous parlons de son rôle, nous ne pouvons pas le séparer de sa crédibilité, comme nous ne pouvons pas séparer sa crédibilité, elle-même, de l’histoire de ce pays. Pour être franc, maintenant que je parle à une journaliste britannique et à un public britannique, la Grande-Bretagne a joué un fameux rôle [dans notre région], un rôle non constructif dans plusieurs domaines et depuis des décennies, certains diraient depuis des siècles ! Je vous dis ici la perception que nous en avons dans notre région.

Le problème avec ce gouvernement est que sa rhétorique superficielle et immature ne fait que souligner cette tradition de harcèlement et d’hégémonie. Franchement, comment peut-on s’attendre à ce que nous demandions à la Grande-Bretagne de jouer un rôle en Syrie alors qu’elle est déterminée à militariser le problème ? Comment pourrions-nous leur demander de jouer un rôle pour que la situation s’améliore et se stabilise ? Comment pourrions-nous nous attendre à ce qu’ils contribuent à atténuer la violence, alors qu’ils veulent envoyer des fournitures militaires aux terroristes et n’essayent même pas de faciliter le dialogue entre les Syriens ? Ce ne serait pas logique. Je pense qu’ils travaillent contre nous et contre les propres intérêts du Royaume-Uni. Ce gouvernement agit d’une manière naïve, confuse et peu réaliste. Si les Britanniques veulent jouer un rôle, ils devraient changer cela et agir d’une manière plus raisonnable et responsable. D’ici-là, nous n’attendons pas qu’un pyromane se comporte en pompier !

Sunday Times : En 2011, vous aviez dit que vous ne gaspillerez pas votre temps à parler avec les meneurs de l’opposition. Je parle ici des organisations externes dont vous aviez, en fait, à peine reconnu l’existence. Qu’est-ce qui vous a récemment fait changer d’avis ? Quel type de pourparlers avez-vous, le cas échéant, avec les rebelles qui sont un facteur et une composante majeure dans cette crise ? Ce, d’autant plus que votre ministre des Affaires étrangères, Mouallem, a déclaré plus tôt dans la semaine et lors de sa visite en Russie que le gouvernement est ouvert à des discussions avec l’opposition armée. Pouvez-vous préciser ?

Le président Assad : En réalité, je n’ai pas changé d’avis. Encore une fois, ce plan ne leur est pas destiné, mais à tout Syrien qui accepte le dialogue. Donc, cette dernière initiative ne traduit pas un changement d’avis.

Ensuite, depuis le premier jour de cette crise, commencée il y a deux ans, nous avons dit que nous étions prêts au dialogue ; rien n’a changé depuis. Nous avons une position très cohérente à l’égard du dialogue. Certains pourraient comprendre que j’ai changé d’avis parce que je n’ai pas reconnu la première entité [de l’opposition], alors que je reconnaitrais la seconde entité. Je n’ai reconnu ni l’une, ni l’autre. Plus important encore, le peuple syrien ne les reconnait pas et ne les prend pas au sérieux. Lorsqu’ un produit échoue sur le marché, ils le retirent. Ils changent son nom, changent son emballage avant de le rélancer. Il n’empêche qu’il est toujours défectueux. La première et la deuxième organisation de l’opposition sont un seul et même produit avec un emballage différent.

Concernant la déclaration de notre ministre, M. Moallem, elle était des plus claires. Une part de notre initiative est que nous sommes prêts à négocier avec quiconque, y compris avec les rebelles qui déposent leurs armes. Nous ne traiterons pas avec des terroristes déterminés à garder leurs armes pour terroriser la population, tuer des civils, attaquer les lieux publics ou les entreprises privées, et détruire le pays.

Sunday Times : Monsieur le Président, le monde regarde la Syrie et voit un pays en cours de destruction, avec au moins 70 000 morts, plus de 3 millions de personnes déplacées, et des divisions sectaires de plus en plus profondes. Beaucoup de gens autour du monde vous blâment. Qu’est-ce que vous leur répondez ? Êtes-vous à blâmer pour ce qui s’est passé dans le pays que vous dirigez ?

Le président Assad : Vous donnez ces chiffres comme s’il s’agissait d’un tableau numérique, alors que certains acteurs les utilisent pour faire avancer leur agenda politique, et c’est malheureusement la réalité. Pour nous Syriens et indépendamment de leur exactitude, chacun de ces chiffres représente un homme, une femme ou un enfant syriens. Quand vous parlez de milliers de victimes, nous voyons des milliers de familles qui ont perdu des êtres chers dont ils porteront le deuil pendant des années et des années. Personne ne peut éprouver cette douleur plus que nous-mêmes !

Si nous nous penchons sur la question des agendas politiques, nous devons nous poser des questions plus importantes. Comment ces chiffres ont-ils été vérifiés ? Combien de combattants étrangers représentent-ils ? Combien y a t-il de combattants âgés de 20 à 30 ans ? Combien d’entre eux étaient des civils, des femmes ou des enfants, tous innocents ? La situation sur le terrain fait qu’il est presque impossible d’obtenir des réponses précises à ces questions.

Nous savons tous combien ont été manipulés, dans le passé, les chiffres de morts et de blessés pour ouvrir la voie à des « interventions humanitaires ». Le gouvernement libyen a récemment annoncé que le nombre de morts « avant l’invasion » de la Libye a été exagéré ; ils ont parlé de cinq mille victimes de part et d’autre tandis que les chiffres qui ont circulé à l’époque [de l’invasion] parlaient de dizaines de milliers de personnes.

Les Britanniques et les Étasuniens, présents physiquement en Irak pendant la guerre, ont été incapables de fournir des chiffres précis sur les victimes tuées du fait de leur invasion. Soudain, voilà que ces mêmes sources sont capables de décompter très précisément les victimes syriennes. C’est un étrange paradoxe !

C’est en toute simplicité que je vous dis que ces chiffres n’existent pas dans la réalité. Ils font partie de leur réalité virtuelle, celle qu’ils veulent créer pour faire avancer leur agenda et pousser vers une intervention militaire, sous couvert d’une intervention humanitaire !

Sunday Times : Si je puis me permettre de revenir sur ce point en particulier, même si les chiffres sont exagérés et pas vraiment précis, ils sont corroborés par des groupes syriens et quoi qu’il en soit, il n’en demeure pas moins que des milliers de syriens ont été tués. Certains étaient des combattants, mais d’autres étaient des civils. Certains sont morts lors d’offensives militaires menées, par exemple, par l’artillerie ou l’aviation sur certains secteurs. Donc, même si nous ne nous basions pas sur des chiffres exacts, ils continuent à vous blâmer pour les civils tués lors d’offensives de l’armée. Acceptez-vous cela ?

Le président Assad : Tout d’abord, nous ne pouvons pas parler de leur nombre sans citer des noms. Les personnes qui ont été tuées ont des noms. Ensuite, pourquoi sont-ils morts ? Où et comment ont-ils été tués ? Qui les a tués ? Les bandes armées, les groupes terroristes, les criminels, les kidnappeurs, l’Armée, qui les a tués ?

Sunday Times : Une combinaison de toutes ces opérations.

Le président Assad : C’est, en effet, une combinaison ; mais il semble que vous laissez entendre qu’une seule personne est responsable de la situation actuelle et de toutes les pertes en vies humaines. Dès le premier jour, la situation en Syrie a été influencée par les dynamiques militaire et politique, le tout évoluant très rapidement. Dans de telles situations, vous avez les catalyseurs et les obstacles. Supposer qu’un côté est responsable de tous les obstacles alors qu’un autre est responsable de toutes les catalyses est absurde.

Beaucoup trop de civils innocents sont morts et beaucoup trop de Syriens sont dans la souffrance. Comme je l’ai déjà dit, personne n’est plus en peine que les Syriens eux-mêmes et c’est pourquoi nous incitons à un dialogue national. Je ne suis pas dans une affaire de blâme, mais si vous parlez de ma responsabilité, il est clair que j’ai la responsabilité constitutionnelle de garder la Syrie et son peuple à l’abri des terroristes et des groupes radicaux.

Sunday Times : Quel est le rôle d’Al-Qaïda et d’autres djihadistes et quelles menaces représentent-ils pour la région et l’Europe ? Craignez-vous que la Syrie ne se transforme en quelque chose de semblable à la Tchétchénie il y a quelques années ? Êtes-vous préoccupé par le sort des minorités si vous perdiez cette guerre, ou encore par une guerre sectaire comme en Irak ?

Le président Assad : Le rôle d’Al-Qaïda en Syrie est comme le rôle d’Al-Qaïda partout ailleurs dans le monde ; assassinat, décapitation, torture, interdiction des enfants d’aller à l’école parce que, comme vous le savez, l’idéologie d’Al-Qaïda prospère là où il y a de l’ignorance. Ils tentent de s’infiltrer dans la société avec leurs sombres idéologies extrémistes, et ils réussissent !

Si vous deviez vous inquiéter pour quoi que ce soit en Syrie, ce n’est pas pour les « minorités » qu’il faudrait vous inquiéter. C’est une vision trop superficielle car la Syrie est un creuset de religions, de confessions, d’ethnies et d’idéologies qui, ensemble, forment un mélange homogène sans rapport avec des proportions ou des pourcentages. Nous devrions plutôt nous inquiéter pour la majorité des Syriens modérés qui, si nous ne combattons pas cet extrémisme, pourraient devenir la minorité. Alors la Syrie cessera d’exister !

Si vous envisagez votre inquiétude dans ce dernier sens, vous auriez du souci à vous faire pour le Moyen-Orient, parce que nous sommes le dernier bastion de la laïcité dans la région. Et si vous admettez cela, alors le monde entier devra s’inquiéter pour sa stabilité. Voilà la réalité telle que nous la voyons.

Sunday Times : Jusqu’à quel point Al-qaïda est-elle menaçante aujourd’hui ?

Le président Assad : Elle est menaçante par son idéologie plus que par ses assassinats. Certes les attentats sont dangereux, mais ce qui est tout aussi irréversible est la dangerosité de son idéologie. Nous avons mis en garde contre ceci depuis de nombreuses années, même avant le conflit, et nous avons eu à faire avec cette idéologie depuis les années soixante-dix. Nous étions les premiers de la région à faire face à ces terroristes qui ont revêtu le prétendu manteau de l’Islam.

Nous n’avons cessé d’avertir de cela, surtout pendant la décennie de l’invasion et de l’occupation de l’Afghanistan et de l’Irak. L’Occident se contente de réagir face à une situation donnée, mais n’agit pas. Nous devons commencer par traiter l’idéologie. Une guerre contre le terrorisme sans s’attaquer à l’idéologie ne mènera nulle part et ne fera qu’empirer les choses. Elle est une menace et un danger non seulement pour la Syrie, mais pour toute la région.

Sunday Times : Récemment, et notamment hier, il a été rapporté que des responsables US auraient déclaré que la décision de ne pas armer les rebelles pourrait être révisée. Si cela devait arriver quelles seront, selon vous, les conséquences en Syrie et dans la région ? Que diriez-vous pour mettre en garde contre cela, maintenant qu’ils parlent d’équiper « directement » les rebelles avec des véhicules blindés et des gilets de protection en plus d’assurer leur entrainement militaire.

Le président Assad : Vous savez que le crime ne concerne pas uniquement la victime et le criminel, mais aussi le complice et le soutien , qu’il s’agisse d’un soutien moral ou logistique. J’ai dit à plusieurs reprises que la Syrie se trouvait sur une « ligne de faille » géographiquement, politiquement, socialement et idéologiquement. Par conséquent, jouer sur cette ligne aura de graves répercussions dans tout le Moyen-Orient. Aujourd’hui, la situation est-elle meilleure en Libye ? Au Mali ? En Tunisie ? En Egypte ? N’importe quelle intervention n’améliorera pas les choses, elles iront de pire en pire. L’Europe, les États-Unis et d’autres vont tôt ou tard payer le prix de l’instabilité dans cette région, ce qu’ils n’ont pas prévu.

Sunday Times : Quel est votre message à Israël après ses raids aériens sur la Syrie ? Userez-vous de représailles ? Comment répondrez-vous à une future attaque, d’autant plus qu’Israël a déclaré qu’il attaquerait de nouveau s’il pensait devoir le faire ?

Le président Assad : À chaque fois la Syrie a riposté, mais à sa façon et pas nécessairement du tac au tac. Nous avons riposté à notre manière et les Israéliens savent ce que nous voulons dire.

Sunday Times : Pouvez-vous développer ?

Le président Assad : Oui. Riposte ne veut pas dire missile pour missile ou balle pour balle. Notre manière de riposter n’a pas à être annoncée ; les Israéliens savent de quoi je parle.

Sunday Times : Pouvez-vous nous dire comment ?

Le président Assad : Nous n’avons pas à faire ce genre d’annonce.

Sunday Times : J’ai rencontré un garçon de sept ans en Jordanie…

Le président Assad : Un garçon syrien ?

Sunday Times : Un garçon syrien qui avait perdu un bras et une jambe par un tir de missile dans Herak. Cinq enfants de sa famille avaient été tués dans cette explosion. En tant que père, que pouvez-vous dire à ce petit garçon ? Pourquoi tant de civils innocents sont-ils morts sous des frappes aériennes, parfois des bombardements de l’armée et parfois, je cite, sous « les fusillades des chabiha » ?

Le président Assad : Quel est son nom ?

Sunday Times : J’ai son nom … Je vous le donnerai plus tard.

Le président Assad : Comme je l’ai déjà dit, toutes les victimes de cette crise ont un nom et chaque victime a une famille. Par exemple, le petit Saber a cinq ans et a perdu une jambe, sa mère ainsi que d’autres membres de sa famille alors qu’il ne faisait que prendre son petit déjeuner à son domicile familial. Le petit Rayan a quatre ans, il a vu ses deux frères se faire égorger parce qu’ils avaient participé à une manifestation. Aucune de ces familles n’avait d’affiliations politiques.

Les enfants sont le maillon le plus fragile dans n’importe quelle société et, malheureusement, ils paient souvent le plus lourd tribut en cas de conflit. En tant que père de jeunes enfants, je sais ce que c’est que de voir son enfant touché par une légère blessure, alors que dire en cas de graves blessures ou de décès ; la pire des choses qui puisse arriver à une famille que toute la famille ?

Dans tous les conflits, vous vivez de tels événements douloureux qui affectent toute la société ; et c’est justement la raison majeure qui nous incite fortement à lutter contre le terrorisme. Les véritables humanistes qui ressentent notre douleur face à ceux que nous avons perdus, et face à nos enfants, devraient encourager leurs gouvernements à interdire la contrebande d’armes et de terroristes et à empêcher les terroristes de recevoir des fournitures militaires de tous les pays.

Sunday Times : Monsieur le Président, la nuit, quand vous êtes couché dans votre lit, entendez-vous les explosions à Damas ? Comme tant d’autres syriens, êtes-vous inquiet pour votre famille ? Craignez-vous qu’à un moment donné votre propre sécurité soit menacée ?

Le président Assad : Je vois les choses tout à fait différemment. Quelqu’un peut-il être sûr que lui et sa famille puissent rester à l’abri quand tout le pays est en danger ? En réalité, NON ! Si votre pays n’est pas en sûreté, vous ne pouvez pas être en sûreté. Ainsi, au lieu de vous soucier de vous-même et de votre famille, vous devez vous soucier de chaque citoyen et de chaque famille de votre pays. C’est donc une relation mutuelle.

Sunday Times : Vous savez les préoccupations internationales concernant les armes chimiques de la Syrie. Est-il possible que votre armée les utilise en dernier ressort contre vos adversaires ? Des rapports suggèrent qu’ils ont été déplacés à plusieurs reprises. Si oui, pourquoi ? Partagez-vous la crainte internationale de les voir tomber aux mains des rebelles islamistes ? Quel est le pire qui puisse arriver ?

Le président Assad : Tout ce qui a été mentionné dans les médias ou par les déclarations rhéthoriciennes de responsables politiques, sur les armes chimiques syriennes, relève de la spéculation. Nous n’avons jamais discuté, et nous ne discuterons jamais de nos armements avec qui que ce soit. Ce dont le monde devrait se soucier c’est des matières chimiques arrivées entre les mains des terroristes. Des séquences vidéos ont déjà été diffusées les montrant en train de tester des matières toxiques sur des animaux, et aussi en train de menacer le peuple syrien de mourir de cette façon ! Nous avons partagé ce matériel vidéo avec d’autres pays. C’est là-dessus que le monde devrait se concentrer au lieu de gaspiller ses efforts à créer des titres insaisissables sur les armes chimiques syriennes pour justifier n’importe quelle intervention en Syrie.

Sunday Times : Je sais que vous ne dites pas si ces armes sont en lieu sûr ou non. Il n’empêche que des craintes existent sur le fait que certains puissent se les approprier.

Le président Assad : C’est l’ambiguïté constructive. Aucun pays ne parle de ses capacités en la matière.

Sunday Times : Un autre sujet est aussi très commenté : Quels sont les rôles du Hezbollah, de l’Iran et de la Russie dans la guerre sur le terrain ? Savez-vous s’il y a des combattants du Hezbollah en Syrie et que font-ils ? Quelles armes vous sont livrées par vos alliés russes et iraniens, et quels sortes d’autres soutiens vous apportent-ils ?

Le président Assad : La position de la Russie est très claire en matière d’armement. Les russes fournissent à la Syrie des armes défensives, en conformité avec le droit international. Le Hezbollah, l’Iran et la Russie soutiennent la Syrie dans sa lutte contre le terrorisme. La Russie a été très constructive, l’Iran nous a très favorablement soutenus, et le rôle du Hezbollah est de défendre le Liban non la Syrie. Nous sommes un pays de 23 millions d’habitants avec une armée nationale forte et des forces de police. Nous n’avons pas besoin de combattants étrangers pour défendre notre pays. La question qui devrait nous être posée concernerait plutôt le rôle d’ autres pays – le Qatar, la Turquie, l’Arabie saoudite, la France, le Royaume-Uni, et les Etats-Unis, – qui soutiennent le terrorisme en Syrie, directement ou indirectement, politiquement ou militairement.

Sunday Times : Un autre sujet est aussi très commenté : Quels sont les rôles du Hezbollah, de l’Iran et de la Russie dans la guerre sur le terrain ? Savez-vous s’il y a des combattants du Hezbollah en Syrie et que font-ils ? Quelles armes vous sont livrées par vos alliés russes et iraniens, et quels sortes d’autres soutiens vous apportent-ils ?

Le président Assad : La position de la Russie est très claire en matière d’armement. Les russes fournissent à la Syrie des armes défensives, en conformité avec le droit international. Le Hezbollah, l’Iran et la Russie soutiennent la Syrie dans sa lutte contre le terrorisme. La Russie a été très constructive, l’Iran nous a très favorablement soutenus, et le rôle du Hezbollah est de défendre le Liban non la Syrie. Nous sommes un pays de 23 millions d’habitants avec une armée nationale forte et des forces de police. Nous n’avons pas besoin de combattants étrangers pour défendre notre pays. La question qui devrait nous être posée concernerait plutôt le rôle d’ autres pays – le Qatar, la Turquie, l’Arabie saoudite, la France, le Royaume-Uni, et les Etats-Unis, – qui soutiennent le terrorisme en Syrie, directement ou indirectement, politiquement ou militairement.

Sunday Times : Monsieur le Président, permettez-moi de vous interroger sur votre propre position. Le ministre russe des Affaires étrangères, M. Lavrov, a récemment déclaré que Lakhdar Ibrahimi s’était plaint du peu de flexibilité de votre régime et que, même si vous semblez ne jamais dire NON, vous ne semblez jamais dire OUI. Pensez-vous qu’un règlement négocié soit possible tant que vous resterez président, question que beaucoup de gens se posent ?

Le président Assad : N’attendez pas d’un politicien qu’il vous réponde par un oui ou par un non dans un sens absolu, quoiqu’il ne s’agisse pas de questions à choix multiples où vous cochez la bonne ou la mauvaise réponse. En revanche vous pouvez attendre d’un politicien qu’il vous parle d’une vision. La nôtre est très claire. Nous avons proposé un plan. Celui qui veut travailler avec nous, peut le faire sur la base de ce plan. C’est très clair et il est inutile de perdre son temps. Ceci dit, votre question traduit « la personnalisation du problème syrien » prêchée par les médias occidentaux pour laisser croire que l’ensemble du conflit relève du président et de son propre avenir.

Si ce prétexte est correct, mon départ ferait cesser les combats ; ce qui est clairement absurde. Les précédents récents, en Libye, au Yémen et en Égypte en témoignent. Ce qui les motive est d’essayer de se soustraire à l’essentiel du problème : le dialogue, les réformes et la lutte contre le terrorisme. L’héritage de leurs interventions dans notre région a été le chaos, la destruction et le désastre. Par conséquent, comment peuvent-ils justifier une nouvelle intervention ? Ils ne le peuvent pas ! Alors, ils se concentrent sur le blâme du président, poussent à son départ, font douter de sa crédibilité, se demandent s’il vit dans une bulle, et prétendent qu’il est dans le déni de la réalité. C’est ainsi que le point de focalisation du conflit devient le président !

Sunday Times : Certains fonctionnaires étrangers ont appelé à vous juger pour crimes de guerre devant la Cour pénale internationale en tant que personne responsable, en dernier ressort, des exactions de l’armée ? Craignez-vous les poursuites par cette Cour, ou d’autres poursuites futures lors d’éventuels procès en Syrie ?

Le président Assad : Chaque fois qu’un problème lié à l’ONU est soulevé, vous soulevez la question de sa crédibilité. Nous savons tous que ces vingt dernières années, et particulièrement suite à l’effondrement de l’Union soviétique, l’ONU et toutes les organisations qui en dépendent sont, sans exceptions, les victimes de l’hégémonie au lieu d’être des bastions de la justice. Elles sont devenues des outils politisés pour créer l’instabilité et attaquer des pays souverains, ce qui est contraire la Charte de l’ONU ! Maintenant, la question que nous devons nous poser : vont-ils juger les dirigeants US et britanniques pour avoir attaqué l’Irak en 2003 et avoir fauché plus d’un demi-million de vies sans parler des orphelins, des handicapés, des défigurés et malformés ? Vont-ils juger les US, les britanniques, les français et d’autres qui se sont rendus, l’année dernière, en Libye sans résolution de l’ONU pour faucher à nouveau des centaines de vies ? Ils ne vont pas le faire. La réponse est très claire.

Par ailleurs, savez-vous que l’envoi de mercenaires dans tout pays est un crime de guerre selon les principes de Nuremberg et conformément à la Charte de Londres de 1945. Vont-ils juger Erdogan devant ce même tribunal parce qu’il a envoyé des mercenaires en Syrie ? Vont-ils faire de même avec les Saoudiens et les Qataris ? Si nous avions les bonnes réponses à ces questions, nous pourrions continuer à parler des organisations pour la paix et de leur crédibilité.

Ma réponse à moi est très brève : lorsque des personnes défendent leur pays, ils ne tiennent compte de rien d’autre !

Sunday Times : Regarder en arrière est une chose merveilleuse, Monsieur le Président. Si vous pouviez remonter le temps deux ans en arrière, auriez-vous géré les choses différemment ? Croyez-vous qu’il y a des choses qui auraient pu ou auraient dû être faites d’une autre manière ? Quelles sont les erreurs commises par vos partisans que vous penseriez rectifier ?

Le président Assad : Vous pouvez poser cette question à un président qui serait le seul responsable du cours des événements. Dans notre cas, en Syrie, nous savons qu’interviennent de nombreux acteurs extérieurs. Partant de ce présent, vous devez juger rétrospectivement chacun des acteurs. Avec le recul, vous devez demander à M. Erdogan : auriez-vous envoyé des terroristes pour tuer des Syriens et leur auriez-vous procuré toutes sortes de soutien logistique ? Avec le recul, vous devez demander au Qatar et à l’Arabie saoudite : auriez-vous financé des terroristes, des réseaux d’Al-qaïda ou toute autre organisation terroriste pour tuer des Syriens ? Avec le même recul, vous devriez poser les mêmes questions aux fonctionnaires US et européens : auriez-vous offert un parapluie politique aux terroristes qui tuent des civils innocents en Syrie ?

En Syrie, nous avons pris deux décisions. La première consiste à lancer le dialogue, la seconde consiste à lutter contre le terrorisme. Si, avec le recul, vous demandez à n’importe quel Syrien : diriez-vous NON au dialogue et OUI au terrorisme ? Je ne pense pas qu’une seule personne, saine d’esprit, serait d’accord. Donc, avec le recul, je pense que nous avons commencé par le dialogue et que nous allons continuer le dialogue. Avec le recul, nous avons dit que nous allons lutter contre le terrorisme et nous allons continuer à combattre le terrorisme.

Sunday Times : Avez-vous jamais pensé vivre en exil si les choses en arrivaient jusque là ? Et est-ce que vous quitteriez votre pays si cela devait augmenter les chances de paix en Syrie ?

Le président Assad : Encore une fois, il ne s’agit pas du président. Je ne pense pas que n’importe quel patriote ou citoyen pourrait songer à vivre hors de son pays.

Sunday Times : Vous ne quitterez jamais ?

Le président Assad : Nul patriote ne peut songer à vivre hors de son pays. Je suis comme n’importe quel autre syrien patriote.

Sunday Times : Jusqu’à quel point avez-vous été secoué par la bombe qui a tué certains de vos plus hauts généraux l’été dernier, y compris votre beau-frère ?

Le président Assad : Vous avez mentionné mon beau-frère, mais ce n’est pas une affaire de famille. Lorsque des hauts fonctionnaires sont assassinés c’est une affaire nationale ! Un tel crime, vous rend plus déterminé à combattre le terrorisme. Cela ne concerne pas ce que vous ressentez, mais plutôt ce que vous devez faire. Nous sommes plus déterminés dans notre lutte contre le terrorisme.

Sunday Times : Pour finir, Monsieur le Président, puis-je vous interroger sur ma collègue, Marie Colvin, qui a été tuée lors du bombardement par l’opposition d’un centre de médias de Bab Amr, le 22 Février de l’année dernière. A-t-elle été ciblée, comme certains l’ont suggéré, parce qu’elle avait condamné les destructions sur les télévisions américaines et britanniques ? Ou bien a-t-elle simplement manqué de chance ? Avez-vous entendu parler de sa mort à l’époque et, si oui, quelle a été votre réaction ?

Le président Assad : Bien sûr, j’en ai entendu parler par les médias. Quand un journaliste se rend dans les zones de conflit, comme vous le faites en ce moment même, pour couvrir un événement et le transmettre au monde, je pense que c’est un travail très courageux. Toute personne honnête, qu’il s’agisse de responsables ou de membres du gouvernement, devrait soutenir les efforts des journalistes car cela aidera à faire la lumière sur ce qui se passe sur le terrain et démontera la propagande là où elle existe. Malheureusement, dans la plupart des conflits un journaliste a payé le prix ultime. C’est toujours triste quand un journaliste est tué parce que les journalistes ne sont partie prenante et ne font même pas partie du problème. Ils cherchent juste à couvrir l’événement.

Il y a une guerre médiatique contre la Syrie pour empêcher que la vérité ne soit connue du monde extérieur. Quatorze journalistes syriens ont aussi été tués depuis le début de la crise, et tous ne sont pas tombés sur le champ de bataille. Certains ont été ciblés à leur domicile en dehors des heures de travail, kidnappés, torturés, puis assassinés. D’autres sont toujours portés disparus. Plusieurs bâtiments de la télévision syrienne ont été attaqués par les terroristes et leurs bombes. Et, actuellement les chaines de télévision syriennes sont interdites de diffusion par les systèmes satellitaires européens.

On sait maintenant comment les rebelles ont utilisé les journalistes dans leur propre intérêt. Il ya eu le cas du journaliste britannique qui a réussi à s’échapper…

Sunday Times : Alex Thompson ?

Le président Assad : Oui. Il a été dirigé vers un piège mortel par les terroristes dans le but d’accuser l’armée syrienne de sa mort. C’est pourquoi il est important d’entrer légalement dans le pays, d’avoir un visa. Ce ne fut pas le cas pour Marie Colvin. Nous ne savons pas pourquoi et ce n’est toujours pas clair. Si vous entrez illégalement, vous ne pouvez pas attendre de l’État qu’il soit responsable.

Contrairement à la croyance populaire, depuis le début de la crise des centaines de journalistes de partout dans le monde, y compris vous, ont obtenu un visa d’entrée en Syrie et ont rendu compte librement, à partir de la Syrie, sans interférences dans leur travail et sans obstacles contre leurs missions.

Sunday Times : Je vous remercie.

Le président Assad : Merci à vous.

Texte traduit de l’anglais par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca (05.03.2013) :
http://www.mondialisation.ca/entrevue-integrale-du-president-syrien-avec-le-sunday-time/5325236

Texte original en anglais (03.03.2013)


http://www.sana-syria.com/eng/21/2013/03/04/470326.htm

 

http://www.silviacattori.net/article4279.html

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 15:29

 

 

 

http://gillesjohnson.wordpress.com/2012/03/28/cheminade-cet-ovni-politique/

 

 

Bonjour,

Je ne sais pas si vous avez appris que l'État vient de saisir l'essentiel du remboursement de Jacques Cheminade pour la campagne présidentielle. C'est une atteinte aux principes d’égalité républicaine et de pluralité démocratique qui régissent les lois électorales, et constitue une tentative d’assassinat financier contre un dissident politique et son parti.

Voici la vidéo de 2 minutes exposant le cas.
> https://www.youtube.com/watch?v=tG7DanUZHcg

La vidéo renvoi sur la pétition sur change.org demandant au ministère de la justice, garant du bon déroulement des élections, d'annuler la saisie.


> https://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/manuelvalls-place-beauvau-annulez-la-saisie-du-remboursement-pr%C3%A9sidentiel-de-cheminade


Seriez-vous en capacité de relayer cette information car cela est très grave et représente une faute déterminante si le gouvernement laisse faire.

Salutations.

 

 

 

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Dernières infos non alignées nous venant de Russie (VIDEO) :

http://www.prorussia.tv/Journal-hebdomadaire-de-Voix-de-la-Russie-11-mars-2013_v208.html

 

 

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 00:48

 

 

 

L'article ici :

 

Le pays « des valeurs identiques à la France » selon François Hollande… recycle ses vieux !
         
   

 

 

 

 

 

 
             
   

 

 

 

 

 

 

 
     

 


Werkstatt


 

 

 
             
   

 

 

 

 

 

 
             
   

 

 

 

 

 

 
             
   

 

 

 

 

 

 
     

 


Schauraum


 

 

 
             
   

 

 

 

 

 

 
             
   

 

 

 

 

 

 
             
   

 

 

 

 

 

 

 http://www.plastinarium.de/index.html

 

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Commentaire d'un Lecteur :

 


C’est l’horreur totale ! Et vas savoir, s’il n’y a pas de contrats passés avec l’agro-alimentaire, tel que les croquettes animales par exemple ? Ou autre…

 

Je suis effrayé, d é s h u m a n i s a t i o n  totale ! Nous sommes à leurs yeux, des objets, des bouts de viandes qu’on peut acheter, revendre, transformer…

 

C’est la fin, c’est cela la véritable fin du monde… Commercialisation de cadavres d’un côté, et avec le mariage des gays, commercialisation d’enfants ! La boucle est bouclée !

 

 

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 03:36

 

 

 

 

La Police de la Pensée sioniste veille-t-elle là aussi ?

Pour le malheur de l'information,

de la liberté de l'information,

de la neutralité, de la diversité.

 

Au début, de nombreux blogs souhaitaient rentrer

dans la Communauté Journalistes et clubs presse

que j'ai créée. Puis, black-out sauf rares exceptions

(il faut vraiment insister, pour me trouver !).

Aujourd'hui, je cherche à comprendre pourquoi

pratiquement plus personne ne souhaite adhérer

à cette Communauté.

 

Voici comment on masque,

en démocratie "irréprochable" (dixit Sarkozy),

les Communautés gênantes pour leur contenu.

 

 

Tapez sur les moteurs de recherche,

ou sur over-blog,

journalistes et clubs presse,

le nom de la Communauté est soigneusement ignoré.

On ne le trouve nulle part !

Même pas ici :

La sélection journalistes et clubs presse d'OverBlog

Ni ici, bien sûr :

Communautés à l'honneur

 

Exemple : Vous voulez adhérer à la Communauté

 

Vous cliquez dessus, vous avez aussitôt

 

Rejoindre cette communauté

 

 

 

Vous cliquez dessus, vous avez aussitôt

 

 

Maintenant, si vous voulez adhérer

à la Communauté que j'ai créée,

avoir l'avatar sur votre site,

vous cliquez sur

 

 

et curieusement, vous n'avez pas


Rejoindre cette communauté

 


comme si on voulait vous empêcher

de rejoindre cette Communauté qui appelle

à la libération de l'information,

à la mise en valeur de l'info libre, neutre,

et même non-alignée, dérangeante !

 

Essayez de demander votre adhésion,

 

Si vous n'y arrivez pas,

merci de le signaler à over-blog

(rubrique CONTACT, en bas).

 

Sommes-nous encore en démocratie ?

 

Eva R-sistons

 

 

 

medias-desinformation-copie-1.jpg

 

 

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 06:01

 

 

http://jssnews.com/2011/01/02/le-talmud-bientot-aussi-populaire-pour-les-choinois-que-sun-tzu/

 

 

Post né à la suite d'un échange de commentaires avec une Lectrice, ce jour, voir mon article sur http://r-sistons.over-blog.com/article-commemoration-de-toulouse-industrie-de-la-victimisation-et-instrumentalisation-de-l-holocauste-112049914-comments.html#comment107295481 

 

suivi de liens de vidéos sur le Talmud.


Et par exemple,

 

"dans cet ouvrage doctrinal (le Talmud) exposant les connnaissances et les enseignements INDISPENSABLES au peuple juif",

on trouve ces perles (où l'on verra que la Police de la Pensée sioniste est mal placée pour traquer les soi-disant antisémites - les "racistes" anti-Juifs seulement -,  et pour faire la morale) NB en italique, mes commentaires =


- Les Goyims, les Non-Juifs, sont "des animaux, le bétail des Juifs, des porcs, des singes, des bêtes, des impurs, des chiens, des vaches, des ânes, même les meilleurs d'entre eux doivent être abattus, ils ne doivent pas être soignés, il est permis de les décapiter, de les voler, de les tuer, les Goyims deviendront les serviteurs des Juifs, ou bien ils peuvent être massacrés par eux, les Goys sont promis à l'enfer, le Nouveau Testament doit être détruit, les Goys sont les fils du serpent de la Genèse, et ils ne sont pas les prochains des Juifs, ils doivent être exterminés car ce sont des idolâtres (et cette extermination est "agréable à Dieu"), le taux de naissance des goys doit être diminué matériellement (d'où la loi Veil sur l'avortement, l'encouragement aux unions entre même sexe contre la procréation, les campagnes de vaccination-stérilisation de Bill Gates etc, et qui sont les meilleurs biologistes-eugénistes ?), les Goyims souillent le monde, pas de pitié envers eux, il est même interdit de leur enseigner un métier..."

 

- Quant aux Juifs, ce sont des "êtres supérieurs, toujours considérés comme bons même s'ils commettent des péchés, on ne peut les poursuivre devant un Tribunal (de Goyims), ils possèdent la dignité dont même les anges ne disposent pas, ils ne sont pas obligés de payer un salaire à un Goy (esclavage donc), ils doivent en permanence tenter de tomper les Goys (ainsi le sieur Fabius se présentant à la Primaire socialiste comme le plus à gauche, croyant trouver le filon pour être choisi, alors qu'il est ultra-libéral et seulement au servce des intérêts d'israël - ou Valls se faisant passer pour un homme de Gauche alors qu'Espagnol, il est proche des... Franquistes de sinistre mémoire, ou les journaleux nous mentant en permanence, etc etc), toutes les marchandises des Goys devraient être livrées aux Juifs (c'est ce qui se passe en Europe où tout, services publics, secteurs sociaux, patrimoine des Nations... est peu à peu transféré dans les coffres-forts des banksters - gare aux pays refusant la domination, ils sont attaqués comme actuellement la Syrie), voler les Goys comme avec les prêts d'argent (les dettes, donc) est une pratique... religieuse, le soleil brille SEULEMENT pour les Juifs, les Goys deviendront les serviteurs des Juifs, les Juifs peuvent mentir, se parjurer, tromper, être usuriers, et verser le sang des Goys est une offrande à Dieu, les Juifs ont droit d'être appelés hommes, pas les Goyims, (bref) les Juifs sont des humains et les Goyim sont des animaux... "

 

 

Voir les vidéos plus bas


 

 

ITalmud : Le Talmud au complet sur Iphone

http://www.berrebi.org/2009/05/13/italmud-le-talmud-au-complet-sur-iphone/

 

 


Illustration :

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Les versets sataniques du Talmud
Ceci n'est pas la thora [ livre de Dieu ],  ceci est la mauvaise compréhention de la Thora par des rabbins qui ont suivi leurs passions et non leur raison.  Du temps de Babylone a nos jours, ces nombreux ouvrages ont remplacé la Thora dans le coeur de beaucoup de soi-disant juifs !

et d'autres comme :
Et là, ce bon BHL, ce philosophe auto-proclamé, nous dit que le Talmud est " une machine anti-fanatisme ! "

Talmud; haine et Racisme. Voilà ce que les antisionistes propagent pour dénoncer les juifs

 

Israël Shahak est un des nombreux «rescapés de l’Holocauste». Né à Varsovie en 1933, il passe son enfance au camp de Bergen-Belsen. En 1945, il émigre en Israël et sert dans l’armée juive Tsahal. Militant des droits de l’homme, il collabore au journal Haaretz et s’attaque à l’obscurantisme religieux juif et à son influence dans la vie politique de l’Etat colonial d’Israël.
Il a dénoncé l’intégrisme juif .
Quand on applique un livre saint à la lettre, voilà donc ce qui se produit.
Son intérêt pour la religion juive a commencé en 1965-1966 lorsqu’il fut témoin d’un incident qui le marquera à vie. Dans un quartier de Jérusalem un juif ultra-religieux a refusé qu’on utilise son téléphone, un jour de sabbat, pour appeler une ambulance au secours d’un voisin non juif. Le tribunal rabbinique a confirmé à Israël Shahak que le comportement de ce religieux ultra-orthodoxe est correct et pieux ; en effet, un juif ne doit pas violer son sabbat pour sauver la vie d’un « gentil » d’ailleurs il n’a pas le droit de sauver la vie d’un gentil même en semaine ; par contre la violation du Sabbat est permise pour sauver un juif. Dérouté et scandalisé par cette discrimination raciste, Shahak se met à étudier les lois talmudiques.
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Talmud, Ereget Rashi Erod.22 30 Un Non-juif est comme un chien.
Les écritures nous apprennent qu’un chien mérite plus de respect qu’un non-juif.Talmud, Iebhammoth 61a : Les juifs ont droit à être appelés « hommes », pas les Non-juifs.Talmud, Iore Dea 377, 1 : Il faut remplacer les serviteurs Non-juif morts, comme les vaches, ou les ânes perdus et il ne faut pas montrer de sympathie pour le juif qui les emploie.

Talmud, Jalkut Rubeni Gadol 12b: Les âmes des non-juifs proviennent d’esprits impurs que l’on nomme porcs.

Talmud, Kerithuth 6b p. 78 : Les juifs sont des humains, non les Non-juifs, ce sont des animaux.

Talmud, Kethuboth 110b : Pour l’interprétation d’un psaume un rabbin dit : « le psalmiste compare les Non-juifs à des bêtes impures ».

Talmud, Orach Chaiim 225, 10 : Les Non-juifs et les animaux sont utilisés de manière équivalente dans une comparaison.

Talmud, Schene Luchoth Haberith p. 250b : Même qu’un non-juif à la même apparence qu’un juif, ils se comportent envers les juifs de la même manière qu’un singe envers un homme.

Talmud, Tosaphot, Jebamoth 94b: Lorsque vous mangez en présence d’un non-juif c’est comme ci vous mangiez avec un chien.

Talmud, Yebamoth 98a. Tous les enfants des goyims sont des animaux

Talmud, Zohar II 64b : Les non-juifs sont idolâtres, ils sont comparés aux vaches et aux ânes.

Talmud, Orach Chaiim 57, 6a : Il ne faut pas avoir plus de compassion pour les non-juifs que pour les cochons, quand ils sont malades des intestins.

 

Les juifs peuvent voler les non-juifs:


Talmud, Babha Bathra 54b : La propriété d’un Non-juif appartient au premier juif qui la réclame.

Talmud, Babha Kama 113a : Les juifs peuvent mentir et se parjurer, si c’est pour tromper ou faire condamner un Non-juif.

Talmud, Babha Kama 113b: Le nom de dieu n’est pas profané quand le mensonge a été fait à un Non-juif.

Talmud, Baba Mezia 24a: si un juif trouve un objet appartenant à un goyim, il n’est pas tenu de le lui rendre

Talmud, Choschen Ham 183, 7: Des juifs qui trompent un Non-juif, doivent se partager le bénéfice équitablement.

Talmud, Abhodah Zarah 54a: L’usure peut être pratiquée sur les Non-juifs, ou sur les apostats.

Talmud, Choschen Ham 226, 1: Les juifs peuvent garder sans s’en inquiéter les affaires perdues par un Non-juif.

Talmud, Iore Dea 157, 2 hagah: si un juif a la possibilité de tromper un non-juif, il peut le faire.

Talmud – Babha Kama 113a: les incroyants ne bénéficient pas de la loi et dieu à mis leur argent à la disposition d’Israël.

Talmud, Schabbouth Hag. 6d: Les juifs peuvent jurer faussement en utilisant des phrases à double sens, ou tout autre subterfuge.

 

Les juifs peuvent tuer les non-juifs:


Talmud, Abhodah Zarah 4b: vous pouvez tuer un incroyant avec vos propres mains.

Talmud, Abhodah Zarah 26b T. : Même le meilleur des Goïm devrait être abattu.

Talmud, Choschen Ham 425, 5 : Il est permis de tuer indirectement un Non-juif, par exemple, si quelqu’un qui ne croit pas en la Torah tombe dans un puits dans lequel se trouve une échelle, il faut vite retirer l’échelle.

Talmud, Bammidber Raba c 21 & Jalkut 772: tout juif qui verse le sang d’incroyants (non-juifs) revient à la même chose qu’une offrande à dieu.

Talmud, Hilkkoth X, 1 : il ne faut pas sauver les Non-juifs en danger de mort.

Talmud, Hilkhoth X, 2 : Les juifs baptisés doivent être mis à mort.

Talmud, Ialkut Simoni 245c : Répandre le sang des impies est un sacrifice agréable à dieu.

Talmud, Iore Dea 158, 1 : En ce qui concerne les Non-juifs qui ne sont pas des ennemis, un juif ne doit néanmoins pas intervenir pour les prévenir d’une menace mortelle.
« Un Akum qui n’est pas notre ennemi ne doit pas être tué directement, toutefois, il ne doit pas être protégé d’un danger de mort. Par exemple, si tu en vois un tomber dans la mer, ne le tire pas de l’eau, à moins qu’il ne te promette de te donner de l’argent ».

Talmud, Makkoth 7b : On est innocent du meurtre involontaire d’un Israélite, si l’intention était de tuer un koutim (non-juif) ; tout comme on est innocent du meurtre accidentel d’un homme, quand l’intention était d’abattre un animal.

Talmud, Peaschim 25a : Il faut éviter l’aide médical des idolâtres sous entendu des Non-juifs.

Talmud, Pesachim 49b : Il est permit de décapiter les Goïm (non-juifs) le jour de l’expiation des péchés, même si cela tombe également un jour de sabbat.
Rabbin Eliezer :  » Il est permis de trancher la tête d’un idiot, un membre du peuple de la Terre (Pranaitis), c’est-à-dire un animal charnel, un Chrétien, le jour de l’expiation des péchés et même si ce jour tombe un jour de sabbat « . Ses disciples répondirent :  » Rabbi ! Vous devriez plutôt dire ‘de sacrifier’
un Goï.  » Mais il répliqua :  » En aucune façon ! Car lors d’un sacrifice, il est nécessaire de faire une prière pour demander à dieu de l’agréer, alors qu’il n’il n’est pas nécessaire de prier quand tu décapites quelqu’un.  »

Talmud, Sanhedrin 57a: si un juif tue un non-juif, il ne sera pas condamné à mort. Ce qu’un juif vole d’un non-juif, il peut le garder.

Talmud, Sanhedrin 58b : Si un goyim (non-juif) frappe un juif, il faut le tuer, car c’est comme frapper dieu.

Talmud, Sanhedrin 59a : Les Goïm qui chercheraient à découvrir les secrets de la Loi d’Israël, commettent un crime qui réclame la peine de mort.

Talmud, Sepher Ou Israël 177b : Si un juif tue un Non-juif, ce n’est pas un
péché.

Talmud, Zohar I, 25a : Les Non-juifs doivent être exterminés car ce sont des idolâtres.

Talmud, Zohar I, 28b, 39a : Les meilleures places dans les Cieux sont pour ceux qui tuent les idolâtres.

Talmud, Zohar II, 64b : Le taux de naissance des Non-juifs doit être diminué matériellement.

Talmud, Sepher Ikkarim III c25: Il est permis de prendre le corps et la vie d’un non-juif.

Talmud, Zohar II, 43a : L’extermination des Non-juifs est un sacrifice agréable à dieu.

 

Les non-juifs sont impurs:


Talmud, Abhodah Zarah 22b : Les Non-juifs sont impurs parce qu’ils n’étaient pas là au Mont Sinaï.

Talmud, Abhodah Zarah 35b : toutes les filles des incroyants sont niddah(sales, impures) depuis leur naissance.

Talmud – Iore Dea 198, 48 : Les femmes Juives sont contaminées par la simple rencontre de Non-juifs.

Talmud, Schabbath 145b : Les Non-juifs sont impurs parce qu’ils mangent de la nourriture impure.

Talmud, Zohar I, 46b, 47a : L’âme des goyims est d’une origine théologique impure.

Talmud, Zohar I, 131a : Les idolâtres (non-juifs) souillent le monde. Le juif est un être supérieur

Talmud, Hilkhoth Non-juif X, 1 : Ne passez aucun accord avec un Non-juif, et ne jamais manifester de pitié envers un Non-juif.
Il ne faut pas avoir pitié des non-juifs car il est dit: « tu ne jetteras pas
sur eux un regard de pitié »

Deutéronome 7:16 Tu dévoreras tous les peuples que l’Éternel, ton dieu, va te livrer, tu ne jetteras pas sur eux un regard de pitié.

Talmud, Chagigah 15b : Un juif est toujours considéré comme bon, en dépit des péchés qu’il peut commettre. C’est toujours sa coquille qui se salit, jamais son fond propre.

Talmud, Choschen Ham 26, 1: Un juif ne doit pas être poursuivi devant un tribunal Non-juif, par un juge Non-juif, ou par des lois non-juives.

Talmud, Chullin 91b: Les juifs possèdent la dignité dont même un ange ne dispose pas.

Talmud, Kallah 1b, 18: Le juif peut se parjurer la conscience claire.

Talmud, Sanhédrin 52b: L’adultère n’est pas défendu. avec la femme d’un Goyim (non-juif), parce que Moïse n’a interdit que l’adultère avec « la femme de ton prochain », et les goyims (non-juifs) ne sont pas des prochains.

Talmud, Choschen Ham 34, 19: Les Non-juifs et les serviteurs ne peuvent pas témoigner lors d’un procès.

Talmud, Abhodah Zarah 20a: Ne jamais faire la louange d’un Non-juif, de peur qu’il ne la croit.

Talmud, Abhodah Zarah 22a: Ne pas fréquenter les goyims, ils versent le sang.

Talmud, Abhodah Zarah 25b: Se méfier des Non-juifs quand on voyage avec eux à l’étranger.

Talmud, Abhodah Zarah 26a: Ne pas recourir à une sage femme non-juive, qui une fois seule pourrait tuer le bébé, ou même si elle était surveillée, elle pourrait lui écraser la tête sans que personne ne puisse le voir.

Talmud, Abhodah Zorah 26b: Ceux qui voudraient changer de religion doivent être jetés au fond d’un puits, et oubliés.

Talmud, Abhodah Zarah 35b: Ne pas boire du lait tiré par un Non-juif.

Talmud, Choschen Ham 156, 5: Les clients non-juifs possédés par un juifs, ne doivent pas être démarchés par un autre juif.

Talmud, Choschen Ham 386, 10: Celui qui voudrait avouer les secrets d’Israël aux Non-juifs, doit être tué avant même qu’il ne leur dise quoi que ce soit.

Talmud, Choschen Ham 388, 15: Il faut tuer ceux qui donneraient l’argent des Israélites à des Non-juifs.

Talmud, Eben Haezar 44, 8: Sont nuls, les mariages entre les Non-juifs et les juifs.

Talmud, Emek Haschanach 17a: L’âme des non-juifs vient de la mort et de l’ombre de la mort.

Talmud, Hilkhoth Maakhaloth: Les Non-juifs sont des idolâtres, il ne faut pas les fréquenter.

Talmud, Hilkhoth X, 6: On peut aider les Non-juifs dans le besoin, si cela nous évite des ennuis par la suite.

Talmud, Hilkhoth X, 7: Où les juifs sont fortement installés, il ne faut plus tolérer la présence des idolâtres.

Talmud, Iore Dea 81, 7 Ha: Un enfant ne doit pas être allaité par une nourrice non-juive, car son lait lui donnera une nature maléfique.

Talmud, Iore Dea 120, 1: La vaisselle acheté à des Non-juifs doit être jetée.

Talmud, Iore Dea 146, 15: « Leurs idoles [c'est à dire les objets du culte] doivent être détruites, ou appelées par des noms méprisants.»

Talmud, Iore Dea 147, 5: Il faut railler les objets du culte non-juif, il est interdit de souhaiter du bien à un Non-juif.

Talmud, Iore Dea 148, 12 H: On peut prétendre se réjouir avec les Non-juifs pendant leurs fêtes, si cela permet de cacher notre haine.

Talmud, Iore Dea 151, 14: Il est interdit de concourir à la gloire d’un Non-juif.

Talmud, Iore Dea 151, 11: Il est interdit de faire un présent à un Non-juif, cela encourage l’amitié.

Talmud, Iore Dea 153, 1: Les nourrices non-juives conduisent les enfants à l’hérésie.

Talmud, Iore Dea 154, 2: Il est interdit d’enseigner un métier à un Non-juif.

Talmud, Iore Dea 159, 1: Suivant la Torah, il est autorisé de prêter de l’argent à un Non-juif avec intérêt. Toutefois, certains des anciens n’ont pas reconnu ce droit dans des cas de vie ou de mort. Aujourd’hui, ce droit est accordé dans n’importe quelle circonstance.

Talmud, Moed Kattan 17a: si un juif est tenté par le mal, il doit se rendre dans une ville ou on ne le connaît pas et la il peut s’adonner au mal.

Talmud, Orach Chaiim 20, 2 : Les Non-juifs se déguisent pour tuer les juifs.

Talmud, Rosch Haschanach 17a : L’âme des non-juifs descend en enfer pour toutes les générations.

Talmud, Sanhedrin 57a: un juif n’est pas obligé de payer le salaire redevable à un non-juif.

Talmud, Sanhedrin 90a: ceux qui lisent le nouveau testament (chrétiens) n’auront pas de place dans le monde à venir

Talmud, Shabbath 116a (p. 569): Les juifs doivent détruire les livres des non-juifs (nouveau testament)

Talmud, Zohar I, 25b: Ceux qui font du bien à un Non-juif, ne se relèveront pas des morts.

Talmud, Zohar I, 28b: Les Non-juifs sont les enfants du serpent de la Genèse.

Talmud, Zohar I, 160a: Les juifs doivent en permanence tenter de tromper les Non-juifs.

Talmud, Zohar I, 219b: Les princes Non-juifs sont des idolâtres, ils doivent mourir.
Talmud, Zohar II, 19a: La captivité des juifs prendra fin lorsque les princes Non-juifs seront morts

juifs et non juifs-goyims

http://vs666.unblog.fr/tag/talmud/

 

talhate.jpg

http://vs666.unblog.fr/tag/talmud/

 

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Et sur Alterinfo.net, cette vidéo d'un Rabbin fidèle à la Parole :

 

 

 


 

 

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Quand sortira-t-on de toute cette haine ? Il faut crever l'abcès !

Comme il est écrit dans le Nouveau Testament,

"la Vérité affranchit" !

(Conclusion d'eva)

 

Article complet ici :

 

http://r-sistons.over-blog.com/article-voici-le-vrai-breviaire-du-racisme-et-de-la-haine-videos-et-citations-114099510.html

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 15:54

 

Alain Frachon nommé directeur par intérim du Monde

Alain Frachon, le 29 août 2011, au journal Le Monde à Paris

afp.com/Miguel Medina - http://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/alain-frachon-nomme-directeur-par-interim-du-monde_1193572.html

 

Le conflit Israël-Palestine a disparu

LE MONDE | 04.10.2012 à 14h20 • Mis à jour le 04.10.2012 à 14h20 Par Alain Frachon

 

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/10/04/le-conflit-israel-palestine-a-disparu_1770210_3232.html

 

Le conflit israélo-palestinien n'existe plus. Il est sorti de l'actualité internationale, chassé des "unes" de la presse, ignoré du journal télévisé. Il a disparu, relégué au rang d'affaire secondaire, subalterne, pour ne pas dire réglée. Ce n'est pas bon signe. Chaque fois qu'il en a été ainsi, l'affrontement entre Israéliens et Palestiniens s'est rappelé au bon souvenir de tout le monde – en général de façon violente.


L'Assemblée générale de l'ONU, l'un des forums où ce conflit était le plus débattu, où il suscitait passions, clivages et batailles rhétoriques, va clore sa session d'automne. On y a à peine évoqué la recherche de la paix entre Israéliens et Palestiniens. En 2011, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a tenté de revenir au premier plan du calendrier diplomatique. Il a annoncé son intention de faire reconnaître par les Nations unies l'esquisse d'un Etat palestinien. Les "Grands" se sont employés à discrètement torpiller cette initiative : pour une raison ou une autre, elle empoisonnait trop de monde. Au moins avait-elle attiré un moment l'attention sur le conflit.

Cette année, rien ou presque. M. Abbas est bien revenu à la tribune de l'Assemblée. Il a parlé, sensiblement dans les mêmes termes qu'en 2011. La poursuite des implantations israéliennes en Cisjordanie et dans la partie orientale de Jérusalem affaiblit chaque jour un peu plus la solution préconisée par l'ONU, les Etats-Unis, la Russie, la Chine, l'Europe, etc. – la solution dite "des deux Etats", qui verrait un Etat de Palestine cœxister pacifiquement au côté d'Israël. Cette politique, a-t-il ajouté, mine également l'Autorité palestinienne, ébauche de ce futur Etat. Mahmoud Abbas a été poliment écouté.

Benyamin Nétanyahou est intervenu un peu plus tard. Le premier ministre israélien a consacré moins de neuf lignes de son discours à la question de la paix avec les Palestiniens. Croquis à l'appui, il a centré son intervention sur le danger qui, selon lui, menace le plus Israël : d'ici à l'été, l'Iran sera capable d'assembler une arme nucléaire, a dit "Bibi" Nétanyahou.

Le président Barack Obama et l'orateur russe, le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov, ont mentionné l'affaire israélo-palestinienne en passant, de façon quasi rituelle : une formule de courtoisie en un lieu, l'Assemblée générale, intimement lié à l'histoire du conflit.

Les "Grands" se retirent du jeu. Des années de conversations directes entre les deux protagonistes n'ont pourtant pas fait avancer la paix. A l'horizon, pas la moindre perspective d'une négociation sérieuse ; en arabe comme en hébreu, ça s'appelle une impasse.

Il y a quelques années encore, on parlait de la "centralité" du conflit israélo-palestinien. Celui-ci était censé être au cœur de la tourmente proche-orientale, la cause de toutes les pathologies régionales. Il faut croire que la "centralité" s'est déplacée. Au lendemain des "printemps arabes", la grande ligne de fracture qui fait trembler le Proche-Orient et couler beaucoup de sang est ailleurs. C'est l'opposition entre la branche majoritaire de l'islam, le sunnisme, et sa branche minoritaire, le chiisme. Elle explique la guerre civile irakienne provoquée par l'invasion américaine de ce pays : plusieurs dizaines de milliers de morts de 2003 à 2011, et les affrontements reprennent.

Cette guerre de religion au cœur de l'islam structure les camps dans la tragédie syrienne. Celle-ci n'oppose pas seulement un des régimes les plus cruels de la région à une insurrection bientôt vieille de deux ans. La Syrie est le champ clos – pour le moment – d'une bataille plus large.

Au côté de la rébellion, dominée par les sunnites, ceux qui se veulent les porte-drapeaux de l'islam majoritaire : l'Arabie saoudite, le Qatar, la vaste famille des Frères musulmans qui s'installe au pouvoir en Egypte et ailleurs dans le monde arabe ; le Hamas palestinien, qui a rompu avec Damas ; quelques djihadistes ; enfin, hors du monde arabe, la Turquie, ambitieuse puissance réémergente.

De l'autre côté, en soutien à un régime de Damas dominé par la minorité alaouite, l'Iran de la République islamique, l'Irak du premier ministre Nouri Al-Maliki et le Hezbollah libanais, en somme la coalition chiite proche-orientale.

Le partenariat qu'il a depuis vingt ans noué avec la Syrie des Assad est la principale porte d'entrée de l'Iran dans le monde arabe. C'est l'instrument d'une influence régionale que la République islamique veut prépondérante et que faciliterait plus encore la maîtrise du nucléaire militaire.

Dans ce choc-là, majeur, l'abcès israélo-palestinien fait figure de mal bénin. Erreur. S'il n'est pas "stratégique", il reste "central" à sa manière – même s'il s'agit aujourd'hui d'un conflit dit de "basse intensité". Il concentre une partie de la rancœur des Arabes à l'endroit des Occidentaux.

Il fixe un sentiment d'humiliation, fondé ou non, qui entretient au Proche-Orient un antiaméricanisme latent, toujours prêt à exploser en bouffées de violence éruptive, comme on vient de le voir en Egypte et en Libye. Enfin, il nourrit une partie du discours djihadiste. Ce n'est pas marginal.

Le négliger est d'autant plus désinvolte si l'on juge, comme les Etats-Unis, Israël et l'Europe, que la menace régionale la plus lourde est celle d'un Iran en possession de l'arme nucléaire.

Affaire de physique élémentaire : plus la question palestinienne va vers un dénouement heureux, plus le monde arabe adhérera à une politique de pressions accrues sur l'Iran. Même si les régimes arabes, notamment ceux du Golfe, veulent la destruction du programme nucléaire de Téhéran, leurs opinions réagiront mal à une opération militaire israélienne ou israélo-américaine. Elles y verront une nouvelle agression occidentale contre le monde musulman. Mais elles accepteront d'autant plus facilement une stratégie d'endiguement de la République islamique si celle-ci est accompagnée d'un règlement du conflit israélo-palestinien.

Le républicain Mitt Romney a déjà dit qu'il n'en ferait rien ; ce devrait être le programme de Barack Obama II.

 

frachon@lemonde.fr

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 02:50

Affaire Janett Seemann : Entre terreur d’Etat et propagande - RRR - 1° Janvier 2013

http://www.pedopolis.com/blog/do/tag/janett-seemann/

janett-seemann-70-jours.jpgLe point sur les dernières nouvelles

Au passage du nouvel an, la situation est loin de s’arranger pour Janett Seemann. L’enquêtrice indépendante avait présenté une demande de libération le 13 décembre 2012, laquelle fut rejetée le 19 décembre par le juge d’instruction Gérard Flamant.

Janett Seemann passe donc  les fêtes de fin d’années dans sa cellule. Elle fit savoir, lors d’une courte conversation téléphonique avec son frère Christian, que son moral flanchait. Et on l’imagine sans peine…

Car, au comble du machiavélisme, le jour où l’activiste pour les Droits de l’Enfant apprenait le rejet de sa demande de libération, elle apprenait devoir se soumettre à une expertise psychiatrique ! Il lui fut précisé que celle-ci interviendrait avant la fin février. Et cette précision n’est pas innocente, s’agissant d’un sous-entendu qui confirme cette « condamnation d’office » à quatre mois de « détention provisoire » à l’encontre de Janett Seemann.

C’était d’ailleurs la seule information que les parents de Janett Seemann, s’enquérant fin octobre du sort de leur fille auprès de leur consulat, reçurent en réponse.

 

Lire la suite: http://smrrr.wordpress.com/2013/01/01/affaire-janett-seemann-entre-terreur-detat-et-propagande/

 

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 15:31
Syrie. Incroyable barbarie des amis de François Hollande : Un chrétien décapité…

(tous les jours, des Chrétiens sont traités comme ça dans la Syrie libérée par les amis des sayanims Hollande-Fabius ! Note d'eva)


Publié le 30 décembre 2012

2

 

CHRETIENS D'ORIENT

CHRETIENS D’ORIENT


…Parce que chrétien.

Diantre.

L’incroyable barbarie des amis de François Hollande se poursuit sans relâche et personne en Occident, hormis ce médias australien, n’est prêt à révéler les atrocités de ces barbares d’Allah qui profanent la mémoire du prophète, violent les règles élémentaires de l’Islam. Cette affaire se passe de commentaire. En Syrie désormais, les villages chrétiens sont envahis par des terroristes qui les chassent de leurs maisons, les hommes toujours enlevés pour l’exigence d’une rançon… etc. Est-ce ça la révolution, la démocratie qu’ils réclameraient ? Que nenni.

  

Andrei Arbashe est un jeune homme, chrétien, qui venait de se marier et dont l femme attend un heureux évènement: la naissance de leur premier enfant. Hélas, il est tombé aux mains des soi disant rebelles syriens, des terroristes de multiples nationalités qui n’ont rien à voir avec la Syrie. Comme le rapporte le journal australien The Australian News (article payant), les terroristes n’ont pas seulement décapité le jeune homme parce qu’il était chrétien mais, ils ont donné sa dépouille aux chiens, le privant de sépulture.

 

A l’allure où vont les choses, ceux qui organisent le génocide des chrétiens en Syrie, la France, l’Angleterre, les Etats-Unis, le Qatar, l’Arabie saoudite, méritent un Nuremberg bis. Trop c’est trop. On leur tend la main, ils disent non. Leur envie réside à la destruction pure et simple de la Syrie. Mais, pour quel but ??? Où sont donc les journalistes ? Comment peuvent-t-ils rester silencieux face à ceux qui refusent la paix et qu’ils continuent de soutenir ?

«Ils l’ont décapité, coupé en morceaux et nourri les chiens avec sa dépouille», a déclaré Agnès-Mariam de la Croix, mère supérieure du couvent de Saint-Jacques-le-Mutilé entre Damas et Homs.

 

http://allainjules.com/2012/12/30/scoop-syrie-incroyable-barbarie-des-amis-de-francois-hollande-un-chretien-decapitee/

 



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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 22:39

 

medvedev-iran

http://www.algerie1.com/actualite/nucleaire-iranien-le-president-medvedev-denonce-les-va-t-en-guerre/attachment/medvedev-iran/

Dmitri Medvedev juge « inacceptable » la reconnaissance de la France à l’opposition syrienne

Le chef du gouvernement russe a été reçu par François Hollande mardi 27 novembre à l’Élysée.

Dmitri Medvedev a jugé « tout à fait inacceptable au regard du droit international » la reconnaissance accordée par la France à l’opposition syrienne.

La France et la Russie ne cachent en rien leur différend sur la guerre en Syrie. À la veille de sa visite de travail à Paris lundi 26 et mardi 27 novembre, le chef du gouvernement russe, Dmitri Medvedev, a marqué son désaccord avec la reconnaissance officielle donnée par la France à la Coalition de l’opposition syrienne comme unique représentant du peuple syrien. Le premier ministre russe doit aborder le dossier syrien avec le président français, François Hollande, 27 novembre à l’Élysée.

« La question est de savoir dans quelle mesure il est juste de prendre la décision de soutenir une force politique en opposition ouverte avec le gouvernement actuel, reconnu officiellement, d’un pays tiers. Au regard du droit international, il me semble que c’est tout à fait inacceptable », a estimé Dmitri Medvedev, dans un entretien à l’AFP et au Figaro : « Le souhait de changer de régime politique dans un autre État en reconnaissant certaines de ses composantes politiques comme seules représentantes légitimes ne me semble pas très civilisé. »

« Je rappelle que selon les principes du droit international approuvés par l’ONU en 1970, aucun État ne doit entreprendre d’action visant au renversement par la force du régime en place dans un pays tiers », a ajouté le premier ministre russe, assurant que « la Russie ne soutient ni le régime Assad, ni l’opposition » : « Nous avons une position neutre. »

Seul représentant légitime

François Hollande a reçu le 17 novembre le président de la Coalition nationale des forces de l’opposition syrienne, Ahmad Moaz Al-Khatib. Cette coalition a été formée dimanche 11 novembre à la suite d’une rencontre à Doha (Qatar) des représentants de l’opposition syrienne. La France a été le premier État européen à reconnaître la nouvelle coalition de l’opposition en tant qu’unique représentant légitime du peuple syrien. François Hollande n’a par ailleurs pas exclu que des armes puissent être fournies aux insurgés une fois que les adversaires de Bachar Al Assad auront formé un gouvernement. Depuis le Royaume-Uni, la Turquie et les monarchies du Golfe ont emboîté le pas à la France. La coalition a nommé un « ambassadeur » à Paris et à Londres.


Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait critiqué la légitimité de cette coalition, signalant que les militants de l’opposition « intérieure » n’avaient pas pris part à la réunion de Doha. Le chef de la diplomatie russe avait aussi critiqué ouvertement que la coalition de l’opposition refuse de dialoguer avec le régime de Bachar Al Assad.

 

SÉBASTIEN MAILLARD

 

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Dmitri-Medvedev-juge-inacceptable-la-reconnaissance-de-la-France-a-l-opposition-syrienne-_NG_-2012-11-27-880839

 

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6 décembre 2012

Article en PDF : Enregistrer au format PDF

Pour un juriste reconnu expert en droit international, la réponse est claire...

 

« Le droit international ne permet pas aux Etats de reconnaître des rebelles qui luttent contre le gouvernement reconnu ». Curtis Doebbler, - juriste reconnu enseignant à l'université Webster de Genève, avocat expert en droit international pendant la guerre de l'OTAN contre la Libye pour appuyer les rebelles du CNT - a souligné plusieurs fois la totale illégitimité de l'utilisation de la force contre le pays nord-africain (http://www.counterpunch.org/2011/03...).

Et la Syrie ? La « coalition nationale syrienne pour les forces révolutionnaires et d'opposition », née il y a quelques jours à Doha sous les auspices des monarques du Golfe (Arabie Saoudite, Qatar, Emirats, Koweït, Oman et Bahreïn) et des puissances occidentales, a demandé à l’UE et aux USA la reconnaissance officielle et la fourniture directe d'armes et d'argent, pour pouvoir renverser par la guerre le régime de Damas. La Coalition en effet refuse tout dialogue. Les monarchies du Golfe, la France et l’Angleterre l'ont déjà reconnue comme « unique représentant légitime du peuple syrien » (et la Ligue Arabe l'a reconnue comme interlocuteur, avec l'abstention de l'Algérie et de l'Irak ; l’Italie aussi a reconnu la Coalition comme légitime représentant du peuple syrien, bien que pas le seul à présent).

La France - qui avait été le premier pays à reconnaître le CNT libyen en mars 2011 - discutera de la fourniture d'armes avec les partenaires européens dans les prochaines semaines. Même le premier ministre britannique David Cameron, de même que Barak Obama, sont en train de prendre en considération l'idée d'armer officiellement leurs alliés syriens.

De la même façon que le CNT libyen, l'opposition armée syrienne (et les groupes politiques qui la soutiennent) refuse une présence militaire au sol mais demande depuis toujours des appuis militaires. La Russie et la Chine continueront peut-être à empêcher une intervention directe.

Mais la fourniture d'armes et de ressources serait-elle légale, puisqu'on entend toujours le même refrain : le prétexte de la « protection des civils », autrement dit, que les groupes armés sont là uniquement pour sauver la vie des civils).

 Doebbler répond :

« Reconnaître une force d'opposition n'est pas illégal parce que c'est une décision qui relève de la compétence nationale, toutefois toute action entreprise pour soutenir l'usage de la force de la part de groupes armés contre le gouvernement légitime est illégale et une grave violation du droit international. Un État qui soutient l'usage de la violence contre un autre État est responsable en droit international des dommages causés. De plus il est interdit à tout autre État de la communauté internationale de reconnaître une situation créée par cette violation du droit. Le soutien aux groupes armés en Syrie est illégal parce que ceux-ci utilisent la force contre un gouvernement reconnu ».

La seule exception, poursuit Doebbler, « consiste dans le fait que les opposants armés se reconnaissent comme mouvement de libération nationale. Ils devraient démontrer alors qu'ils sont opprimés à un point tel que l'exercice de leur droit à l'autodétermination a rendu nécessaire l'usage de la force, unique instrument pour atteindre ce droit. Mais l'opposition soutenue par l'étranger a eu beaucoup d'occasions de participer au gouvernement en Syrie et le régime affirme être prêt à accorder d'autres droits de participation. Non seulement les rebelles soutenus par l'étranger ne représentent pas un groupe clairement défini de la population syrienne, pas plus qu'une majorité. Ils peuvent donc être définis au mieux comme acteurs par procuration des puissances étrangères qui essayent d'intervenir en Syrie pour un changement de régime. Ceci viole différentes obligations : la non-ingérence dans les affaires intérieures d'autres Etats sur base de l'art. 2, al. 7 de la Charte de l'ONU et l'abstention de l'emploi de la force dans l'art. 2 al. 41, l'un des principes les plus importants du droit international. Le 27 juin 1986, les États-Unis ont été condamnés par la Cour internationale de justice de La Haye pour avoir violé ces principes au Nicaragua ».

Dans cet arrêt, la Cour présidée par un juge indien a repoussé par 12 voix contre 3 la justification de l'autodéfense et a décidé que les USA avaient violé : l'obligation de non-ingérence en armant et en finançant les contras nicaraguayens ; l'obligation de ne pas exercer l'usage de la force en attaquant le territoire nicaraguayen en 1983-84 ; l'obligation de respecter la souveraineté et le commerce pacifique, en minant les eaux territoriales.

 

.http://www.michelcollon.info/Le-droit-international-permet-il.html

 

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Syrie : Medvedev donne une leçon de droit international à la France

 

Le soutien apporté par la France à la coalition nationale de l’opposition syrienne est « très discutable » et juridiquement inacceptable, a déclaré lundi le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, qui sera lundi à Paris pour une visite de travail.

« Conformément aux principes du droit international approuvés par l’Onu, aucun pays ni aucun État ne doit entreprendre d’action visant à renverser par la force le régime en place dans un pays tiers. Du point de vue du droit international, il est inadmissible de soutenir une autre force politique lorsque celle-ci se retrouve être le principal adversaire du gouvernement légitime d’un pays », a déclaré le chef du gouvernement russe.

Dmitri Medvedev a rappelé que la Russie, contrairement à ce qui est dit, « ne soutient ni le régime Assad ni l’opposition : « Nous avons une position neutre », a assuré le Premier ministre russe en soulignant que la seule solution était l’ouverture de négociations entre les parties en conflit et l’organisation de nouvelles élections. Selon lui, « Moscou n’a aucune envie de voir la Syrie disloquée, provoquant un nouveau foyer de tension au Proche-Orient. Cela profiterait à coup sûr aux extrémistes religieux ».

Quant à la poursuite des livraisons d’armes russes à la Syrie, M. Medvedev a affirmé que « cette coopération militaire a toujours eu un caractère légal », et a souligné par ailleurs qu’il n’y avait pas d’embargo de l’Onu sur les livraisons d’armes à la Syrie.


Source : RIA Novosti

Posté par paslanguedebois à 11:53 - -

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.http://sanscensure2.canalblog.com/tag/r%C3%A9-islamisation

 

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Syrie: la bataille de l'info

La Syrie, victime d'un complot : une preuve de plus - Bahar Kimyongür

Syrie : les rebelles menacent d'un génocide à l'arme chimique - Bahar Kimyongür

Bachar al-Assad, la Syrie et la vérité sur les armes chimiques - Robert Fisk

Syrie : Reuters commet une erreur de traduction qui cache une horreur de tradition - Bahar Kimyongür

Une confirmation que nos médias se foutent du peuple syrien - Bahar Kimyongür

Le F-35 déséquilibre le budget - Manilo Dinucci

Dabh al majrour ! Égorgez devant les égouts ! - Bahar Kimyongür

Le droit international permet-il de soutenir ouvertement l'opposition armée en Syrie ? - Marinella Correggia

 

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L’Arabie Saoudite envoie des condamnés à mort combattre en Syrie
11 décembre 2012 | .

 

Rebel Prisoners on Their Religious War, by Tim Marshall
International jihadists operating in Syria
11 December 2012 | Tim Marshall, Sky News Foreign Affairs Editor, gains rare access to a prison where he finds evidence that international jihadists are operating in Syria.
 

 

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 03:48

  http://www.wordsfusion.com/?attachment_id=1667

   

Israel and Gaza Conflict
ALERTE ROUGE
L'ARMEE DE L'AIR ISRAELIENNE
EN STAND BY Pour Frapper
Les Sites D'Armes Chimiques De La Syrie

 

Tout le buzz médiatique actuel autour de la dangerosité des armes chimiques de la Syrie aux mains d'Assad vise à justifier une attaque israélienne contre ces sites. Israël a déjà demandé deux fois ces deux derniers mois la permission à la Jordanie de survoler son territoire pour ce faire. Cette dernière a refusé. Israël s'apprêterait donc à attaquer directement la Syrie avec le feu vert des US, UE, OTAN qui pourrait intervenir en lançant une guerre "humanitaire " aérienne à la libyenne pour liquider Assad.

 

 

ALERTE ROUGE L'ARMEE DE L'AIR ISRAELIENNE EN STAND BY Pour Frapper Les Sites D'Armes Chimiques De La Syrie

 

Selon un article publié le 03/12/2012 dans The Atlantic de Jeffrey Goldberg intitulé "Israel Asked Jordan for Approval to Bomb Syrian WMD Sites" " Israël a demandé l'autorisation à la Jordanie pour bombarder des sites d'ADM syriens". Comme son titre l'indique le régime juif sioniste a demandé à la Jordanie de survoler son territoire pour effectuer ses bombardements.

Ci dessous la traduction de cet article

L'inquiétude grandit concernant l'éventualité que Bashar Al Assad désespéré utilise des armes chimiques contre ses ennemis qui proliférent rapidement. La secrétaire d'état Hillary Clinton a mis en garde Assad qu'une telle utilisation d'armes chimiques ce serait franchir la ligne rouge des US : " Je ne vais pas télégraphier les détails de ce que nous ferons au cas où on a des preuves crédibles que le régime d'Assad a utilisé des armes chimiques contre leur (?ndlt) propre peuple. Mais il suffit de dire que nous planifions certainement d'agir."

Ce nouveau niveau d'inquiétude a surgi suite à des informations comme quoi les forces d'Assad avaient déplacé des armes chimiques selon David Sanger et Eric Schmitt dans The Times. Selon leurs informations un responsable américain leur a dit que " les activités que nous voyons suggérent une préparation potentielle d'armes chimiques" bien que ce responsable " ait refusé de donner plus de détails de ce que ces préparations impliquaient".

Les US ne sont pas les seuls à s'inquiéter de cette utilisation possible d'armes chimiques. Des officiers des services secrets m'ont dit récemment que le gouvernement israélien avait par deux fois approché le gouvernement jordanien avec un plan pour détruire plusieurs sites d'armes chimiques de la Syrie. Selon ces deux officiers Israël a cherché à obtenir "la permission" de bombarder ces sites mais les Jordaniens ont- jusqu'à présent refusé de leur accorder l'autorisation.

Bien sûr Israël peut attaquer ces sites sans l'accord jordanien (en 2007 l'armée de l'air israélienne a détruit un réacteur nucléaire syrien - un soit disant réacteur ndlt) mais un officier m'a dit que les Israéliens étaient préoccupés par les répercussions possibles sur la Jordanie d'une telle attaque. "Un certain nombre de sites sont proches de la frontière" a -t-il dit s'expliquant un peu plus : " Les Jordaniens doivent faire très attention de ne pas provoquer le régime et ils supposent que les Syriens suspecteront qu'il y a eu complicité jordanienne en cas d'attaque israélienne".

Des sources des services secrets m'ont dit que des drones israéliens patrouillent le ciel au dessus de la frontière Syrie Jordanie et qu'à la fois des drones américains et israéliens surveillent les sites syriens suspectées de contenir des armes chimiques.

Il a continué en précisant le contexte de la demande israélienne : " vous connaissez les Israéliens - parfois ils veulent bombarder tout de suite. Mais on leur a dit que du point de vue jordanien ce n'était pas le bon moment."

La demande israélienne a été faite ces deux derniers mois transmise par des intermédiaires du Mossad envoyés par le bureau du premier ministre Netanyahou selon ces sources. ( J'ai demandé à l'ambassade israélienne à Washington de commenter cette information mais je n'ai pas eu de réponse).

La Jordanie et Israël coopèrent en matière de sécurité et la Jordanie elle-même est devenu un centre d'activité anti Assad. Des sources m'ont dit que les US la Jordanie et leurs alliés du Golfe ont établi un " QG de guerre" coordonné par le département général des renseignements jordaniens (GID) chargé de trier les militants syriens sympathisants des djihadistes et de fournir à ceux qui ne le sont pas un entraînement et équipement. Le "QG de guerre"a été créé pour partie pour contrer l'influence des combattants anti Assad soutenus par les Turcs et Qataris plus religieux. Les services secrets jordaniens s'inquiètent aussi de l'infiltration de cellules dormantes du régime syrien dans les principaux camps de réfugiés syriens en Jordanie prés de Zaatari et dans les villes jordaniennes qui hebergent déjà provisoirement des dizaines de milliers de réfugiés.

A l'évidence Les US/UE/OTAN/Israël/et les dictatures du Golfe ne s'attendaient pas à une telle résistance de la part du gouvernement Assad et de son armée qui lui est restée majoritairement fidèle de même que la majorité du peuple syrien qui continue de le soutenir.

Désormais ces chiens de guerre sont prés à justifier une attaque aérienne israélienne contre des sites syriens d'armes chimiques. D'où la campagne médiatique de propagande de guerre lancée dans les médias mainstream sur la soit-disante dangerosité d'un Assad "désespéré" prés à tout y compris d'utiliser ces armes chimiques contre son peuple. Délire propagandiste pour justifier une attaque aérienne israélienne que le régime sioniste justifiera par la nécessité bien sûr "de se défendre" préventivement.

Ce n'est pas la première fois qu'une telle propagande se répand complaisamment dans les médias mainstream.

En Septembre dernier le secrétaire à la défense US Leon Panetta avait déjà dit que les renseignements américains qui avaient noté des mouvements sur certains sites syriens d'armes chimiques pensaient que le gouvernement Assad et son armée qui contrôle ces sites avaient probablement sécurisé ces armes pour éviter que les mercenaires ne s'en emparent.

Si le régime sioniste est dissuadé d'intervenir, l'OTAN qui a décidé de déployer ses missiles PATRIOT à la frontière turco syrienne, pourrait se lancer comme en Libye dans "une guerre humanitaire", le prétexte étant la possible utilisation par Assad de ces armes chimiques.

Le gouvernement syrien de Bashar al Assad -qui a à plusieurs reprises affirmé et vient de le refaire qu'il n'utiliserait pas ses armes chimiques dans les attaques incessantes des mercenaires ASL Al Qaeda et consorts- s'inquiète lui plutôt de voir des mercenaires djihadistes tenter de s'emparer d'un stock de ces armes chimiques les utiliser contre des civils syriens et lui en faire porter la responsabilité comme ils lui ont déjà fait porter la responsabilité de massacres de civils syriens qu'eux mêmes avaient tués comme cela a été prouvé.

Un prétexte pour une attaque aérienne de l'OTAN dans le cadre d'une "guerre humanitaire".

Actualisation 05/12/2012

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a mis en garde mardi contre la "militarisation croissante" du conflit en Syrie, en critiquant le déploiement de missiles Patriot en Turquie et les "rumeurs" sur une possible utilisation d'armes chimiques par Damas. A chaque fois, suite à ces rumeurs Moscou vérifie l'information auprès de son allié syrien et "on nous répond que rien n'est préparé", selon lui. Depuis le début, la guerre contre la Syrie s'appuie sur des campagnes de propagande médiatico politiques basées sur des mensonges.

 Mardi 4 Décembre 2012

 Mireille Delamarre 

http://www.planetenonviolence.org/ALERTE-ROUGE-L-ARMEE-DE-L-AIR-ISRAELIENNE-EN-STAND-BY-Pour-Frapper-Les-Sites-D-Armes-Chimiques-De-La-Syrie_a2871.html 

Alerte rouge: Armée de l'air israélienne prête à attaquer la Syrie ??

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 12:08

 

Affaire Merah : l’avocate algérienne jette l’éponge

 

Exclusif. Oumma a appris le désistement de Zahia Mokhtari, avocate du père de Mohamed Merah, dans l’action judiciaire intentée devant le parquet de Paris.

 

Nouvelle péripétie dans une affaire ténébreuse : l’avocate algérienne qui avait déposé plainte contre X pour le « meurtre » de Mohamed Merah se retire du dossier. Maître Zahia Mokhtari a fait connaître sa décision jeudi dernier. Chose curieuse, les circonstances de cette annonce posent également question.

Au siège de France 24, à Issy-les-Moulineaux, l’avocate est interrogée par Patrick Hermansen, ex-responsable de la rubrique judiciaire à LCP. L’interview est filmée en parallèle par l’homme qui a organisé ce rendez-vous : Albert Farhat, un journaliste libanais qui se présente sur son blog comme un « spécialiste des événements qui touchent le monde du renseignement, du terrorisme et des groupes islamistes ». Mardi soir, cet intermédiaire a mis en ligne, sur son compte Youtube, trois extraits de cet entretien. Voici le passage dans lequel Zahia Mokhtari tente d’expliquer, avec une certaine confusion, les motifs de son désistement inattendu.

L’avocate algérienne évoque, à la fois, des pressions politiques et un manque de coopération de la part du père de Mohamed Merah. Celui-ci n’aurait pas fourni des rétributions financières et, plus grave, refusé de donner les prétendues vidéos dans lesquelles son fils se serait déclaré « innocent » des crimes qui lui ont été imputés.

Cinq jours après l’enregistrement de cette vidéo, aucun média généraliste n’a relayé cette information obtenue à l’origine par France 24. La chaîne d’information internationale n’ayant pas diffusé l’interview, Albert Farhat a finalement décidé de mettre en ligne, hier soir, son propre enregistrement de cette annonce.

Oumma a contacté la correspondante judiciaire de Zahia Mokhtari : surprise par la déclaration de sa consoeur, Isabelle Coutant-Peyre ne s’explique pas son revirement. Selon l’avocate française, maître Mokhtari n’a pas du tout évoqué cette option lors de leur dernière rencontre, lundi 19 novembre à Paris, même si elle confirme l’existence de menaces proférées par téléphone à l’encontre de sa collègue. La question abordée ensemble était relative à la réticence de Mohamed Ben Allal Merah à rétribuer ses avocates. Fin octobre, dans un entretien avec un média algérien, Zahia Mokhtari n’avait pas fait, non plus, d’allusion à un éventuel désistement imminent.

Blackout médiatique

Nous avons également contacté Albert Farhat : l’homme nous confirme avoir organisé l’interview de France 24, même s’il ne s’explique pas les motifs de la chaîne à ne pas diffuser ce scoop. Rappelons ici que France 24 était le média au cœur de l’affaire Merah dans les premiers jours : une journaliste de l’antenne avait affirmé s’être entretenue avec un homme qui se déclarait responsable des tueries de Toulouse et Montauban.

Avant la mise en ligne -mardi soir- de ses propres vidéos,  le journaliste libanais avait publié sur son blog un court texte, dès jeudi, pour annoncer ce retrait :

« Maître Zahia Mokhtari, l’avocate du pére de Mohammed Merah se désiste, en conséquence d’un manque de coopération de la famille ».

Le cache des archives Google, étudié par Oumma, permet d’obtenir le premier texte, légèrement différent, qu’il avait mis en ligne, jeudi 22 novembre, pour faire connaître l’information.

 

Interrogé sur sa rectification, le journaliste nous a indiqué avoir finalement préféré souligner l’attitude problématique du père de Mohamed Merah.

L’axe Paris-Alger

Selon Isabelle Coutant-Peyre, Albert Farhat accompagna Zahia Mokhtari lors de sa venue à Paris, en juin dernier, pour déposer plainte. Le journaliste nous a indiqué, pour expliquer sa proximité avec l’avocate, travailler sur l’affaire et ne pas vouloir dévoiler ses conclusions, même s’il évoque, entre les lignes, une « manipulation » des « deux côtés » de la Méditerranée. Curieusement, Albert Farhat est le proche d’un ancien haut-fonctionnaire favorable à l’amitié franco-algérienne en matière de services secrets : Yves Bonnet.

Les deux hommes ont co-rédigé en 2009 un ouvrage consacré aux ravages causés par les frappes militaires israéliennes contre Gaza. L’ex-directeur de la DST est également l’un des rares à s’être prononcé , très rapidement, pour l’hypothèse d’un Merah –indic’ au service de la DCRI.

En résumé : un journaliste libanais, favorable à la thèse d’une « manipulation » franco-algérienne mais proche lui-même d’un ancien responsable du contre-espionnage français (qui témoigne, pour sa part, de son « amitié» pour les services secrets algériens) a organisé la médiatisation du désistement de Zahia Mokhtari. En conséquence, l’annonce de cet abandon, étrangement non-relayée par France 24, renforce le manque de crédibilité d’une avocate qui avait déclaré être prête à remettre des vidéos compromettantes avant de faire faux bond. Au final, ce dernier rebondissement consolide implictement la version officielle de l’affaire Merah puisque la partie adverse -ayant fait état de prétendues vidéos choc qui démontreraient le mensonge de l’appareil d’Etat français- vient de déclarer forfait.

Mystification, de part et d’autre

En juillet, lors de la publication de notre dossier spécial, nous écrivions déjà ceci à propos de l’avocate algérienne :

7/A quoi joue Zahia Mokhtari ? L’avocate du père de Mohamed Merah, qui a déposé plainte contre X pour « meurtre avec circonstances aggravantes » ne cesse, depuis le 1er avril, de temporiser la remise à la justice des vidéos démontrant, selon elle, l’innocence du jeune homme. Curieusement, seul un quotidien proche des services secrets algériens, Echourouk, a bénéficié de « l’exclusivité » d’une retranscription des vidéos, directement fournie par le cabinet de l’avocate. Le texte d’une telle retranscription peut être mis en doute dans la mesure où aucun journaliste indépendant n’a eu publiquement accès aux images. En outre, si l’on en croit la presse algérienne, la dernière conférence de presse de Zahia Mokhtari, mi-juillet, était émaillée de grossières erreurs factuelles à propos de Mohamed Merah dont elle dresse également un portrait excessivement angélique.

Sac de noeuds

Quelle que soit son origine, la stratégie consistant à mettre Zahia Mokhtari sur le devant de la scène semble avoir pris fin. Un coup de bluff individuel pour se faire connaître ? Une diversion opérée par les services algériens, en collaboration avec leurs homologues français ? Ou une poudre aux yeux lancée par une tierce partie? A ce jour, rien ne permet de trancher. Nous avons tenté de joindre Zahia Mokhtari sur son téléphone portable, sans succès. De son côté, Isabelle Coutant-Peyre nous a indiqué que cette annonce ne changerait rien à sa qualité de « correspondante » pour ce dossier. Quant à Albert Farhat, il nous a affirmé qu’il continuerait à travailler sur l’affaire pour son propre compte.

Aujourd’hui, une seule chose paraît certaine : l’affaire Merah devient de plus en plus inextricable. Il faudra bien, néanmoins, tenter de trouver des réponses, même si celles-ci peuvent s’avérer explosives. C’est l’intuition de Jean Guisnel, journaliste du Point, spécialisé dans l’histoire des services secrets et proche de l’institution militaire. Récemment interrogé par France Culture, l’homme reconnaissait (à 6’47) être troublé par les « éléments extrêmement mystérieux » entourant ce dossier. Sybillin, il suggéra (à 14’) une idée stupéfiante de la part d’un professionnel censé avoir la mission sociale d’informer les citoyens à propos des éventuelles dérives de l’Etat : d’après lui, il n’était pas « absolument nécessaire » de connaître « toute la vérité » sur l’affaire Merah en raison des probables « vipères et crabes qu’on va trouver sous les rochers en les soulevant ».

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LES VIDEOS SUR LE SITE :


http://oumma.com/14950/affaire-merah-lavocate-algerienne-jette-leponge?utm_source=Oumma+Media&utm_campaign=3d9a2cbf4a-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email link

 

 

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 13:09

 

 

 

 

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Notre ministre de l’intérieur travaillerait pour un pays étranger au nôtre: Israël. Or il me semble qu’Israël et la France n’ont pas obligatoirement vocation à poursuivre partout et tout le temps une même politique. Mais pour l’élite française de droite et de gauche cela semble être une évidence.

Rappelons-nous de ce Propos scandaleux que disait ce parlementaire juif Éric Raoult en pleine crise des retraites en France: Pour moi, Israël est plus important que les retraites ...

 

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Catherine Nay (éditorialiste à Europe 1) :
"Manuel Valls est inquiétant".

Manel Valls est l'homme de Bilderberg,
choisi par les Maîtres du monde
pour dompter la France,
pour dompter la Gauche,
pour l'arrimer définitivement
et complètement à l'Empire,
particulièrement à israël

Eva R-sistons
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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 14:39

 

Pauvre France…

Lors des dernières élections présidentielles françaises, on a pu constater une totale absence de débat sur la thématique de la politique étrangère de la France. C’est pourtant un sujet de la plus grande importance dans les temps présents. Pire, le gouvernement socialiste a, dans le prolongement du précédent, continué d’utiliser les militaires français comme hommes de main des multinationales américaines pour réaliser des opérations militaires absolument contraires aux intérêts de la France et des Européens en Syrie.


Après les élections présidentielles françaises, on a vu un gouvernement dit de gauche accepter de suivre la politique de vassalité du précédent dit de droite vis-à-vis de la Haute finance américaine, en paraphant le Pacte budgétaire européen.


Conclusion : les deux partis politiques semblent avoir fait l’objet d’une OPA par ces mêmes forces que l’on retrouve derrière le trop fameux MARCHE.

Retour sur la géopolitique

William Engdahl écrivait récemment que la France surestimait ses propres possibilités en citant par exemple le conflit syrien, quand le gouvernement socialiste s’ingénie à financer les terroristes, égorgeurs de femmes et d’enfants. Comment un gouvernement qui bave sans arrêt sur les droits-de-l’hommiste peut-il pactiser avec des rebelles que William Engdahl décrit comme une « organisation dont le projet à long terme est l’introduction d’un fanatisme islamiques sur le modèle d’Al qaïda ou des Talibans, avec l’instauration de la charia en Syrie et pour en finir avec la tolérance à l’égard des diverses religions qui a été le signe distinctif de la vie en Syrie pendant des décennies sous la famille Assad » ?

 
71 commentaires

Publié par le 9 novembre 2012 dans Non classé

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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 02:08

 

 

Palestine-enfants-1-groupe.jpg

 

Quand entendra-t-on le cri des Palestiniens

qui souffrent encore et toujours, 

interminablement,

dans l'indifférence monstrueuse

de "la Communauté internationale"

- c'est-à-dire des Occidentaux ?

Ou ferons nous nôtre

le NEGATIONNISME intolérable d'ISRAEL :

"Un peuple sans terre pour une terre SANS PEUPLE" ?

Alors, ce serait un crime contre la vérité...

un crime contre l'humanité !


Chantal Dupille (eva R-sistons)

 

Sur mon blog officiel :

Ces syndicats du crime qui se font passer pour des gouvernements


 

Les crimes d'Israël contre l'humanité

Lisa Guliani
Sott.net
dim., 21 oct. 2012 06:34 CDT

 

Traduction : SOTT 

http://fr.sott.net/image/image/s5/118307/medium/world_without_zionism.jpg 

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Avant de partir travailler ce matin, j'ai publié un article sur ma page Facebook à propos de l'Estelle, un bateau d'aide humanitaire en route pour Gaza qui a été encerclé et arrêté par l'armée israélienne, alors qu'il était si proche de sa destination finale.

Dans l'article, un haut responsable du ministère israélien de la Défense faisait le commentaire suivant :

Il a dénoncé les militants comme étant des « provocateurs motivés par la haine d'Israël » et écarté qu'il y ait une « crise humanitaire à Gaza »...

Nous sommes constamment soumis à un langage similaire de la part des dirigeants politiques israéliens quant à ceux qui « haïssent » Israël. Selon les porte-parole du syndicat du crime « gouvernement » israélien, si nous devions réellement croire ce qu'ils nous disent, alors nous croirions que le monde entier « déteste » Israël. La machine de propagande israélienne a toujours dit exactement la même chose - qu'un tel ou un tel les « hait » - tout au long de ma vie jusqu'à ce jour - et depuis bien plus longtemps que ma naissance.

Ce matin, je pensais à l'Estelle en allant au travail. Je pensais au navire d'aide, le Mavi Marmara, attaqué par les forces israéliennes en 2010, où plusieurs militants furent tués et d'autres blessés. Je pensais à la population de Gaza qui attendait avec espoir l'arrivée de l''Estelle aujourd'hui, juste pour voir cet espoir s'envoler une fois de plus. Je pensais à l'équipage de l'Estelle, capturé en mer et qualifié de « menace envers Israël », et j'imaginais ce qu'il devait ressentir là maintenant.

Je pensais au siège de Gaza et à ce qu'a subi le peuple palestinien ces dernières décennies, et d'autres pensées me sont aussi venues à l'esprit à propos de ce monde dans lequel nous vivons et des habitants de cette planète - et je me suis demandé POURQUOI le monde permet que cela continue. POURQUOI les différents gouvernements du monde permettent-ils que cela perdure ? POURQUOI toutes les forces ne s'unissent-elles pas pour briser ce blocus une bonne fois pour toutes ? QUAND tout cela se terminera-t-il ? Je pensais aussi au gouvernement qui est censé être le mien, le gouvernement américain, et comment il permet au gouvernement israélien de perpétrer des crimes contre l'humanité avec l'argent des contribuables américains - et dans mon cœur, je sais que je ne respecterai jamais ni l'un ni l'autre de ces syndicats du crime qui se font passer pour des gouvernements.

Hier, un autre américain m'a rappelé que je suis censée « respecter le drapeau de mon pays ». Je ne reconnais plus ce drapeau comme légitime ni n'appelle plus ce pays le mien. Je ne reconnais même plus « mon pays ». Cela devient quelque chose de monstrueux, qui me devient étranger, peu à peu, au fil du temps. « Mon gouvernement » commet des massacres en toute impunité et aide le gouvernement israélien à faire de même, et ce sont les travailleurs américains qui paient la note. Si l'Américain moyen qui vote devait aussi nettoyer tout le sang versé par les mains de ces deux « gouvernements », je me demande combien de personnes nous verrions affluer vers les urnes pour voter dans cette caricature d'élection.

Nous entendons le même discours en boucle, encore et encore, ces jérémiades sionistes sur la façon dont le monde « hait » Israël et dont Israël a besoin de se « protéger » lui-même. Nous l'entendons tout le temps et nous l'avons écouté pendant des décennies. Encore et encore et encore. Tout comme la guerre perpétuelle, avec ses tueries aveugles et ses publicités, la propagande aussi semble ne jamais finir.

Je suppose que le gouvernement israélien voudrait que le monde ignore ses crimes contre l'humanité. Il préfère que le monde prétende que des vies humaines ne sont pas éliminées par des frappes aériennes, des chars, des bulldozers, des bottes et des balles. Les dirigeants israéliens préféreraient que nous ne regardions pas les photos d'enfants palestiniens avec des trous de balle dans la poitrine et la tête renversée, ensevelis sous les décombres. Ils aimeraient que l'on fasse abstraction de l'énorme quantité de photos de corps mutilés, de restes brûlés et carbonisés, d'estropiés, d'aveugles, de morts palestiniens. Des personnes âgées. Des enfants. Des nourrissons. Des hommes et des femmes jeunes et vieux, déchiquetés et mis en pièces, gazés aux bombes lacrymogènes, intimidés, battus et pourchassés dans les rues. L'Armée de Défense d'Israël pourchasse les Palestiniens pendant que le monde regarde. C'est la version psychopathe de la télé-réalité.

Le gouvernement israélien (comme le nôtre) voudrait que nous nous blindions et que nous nous endurcissions le cœur lorsque nous regardons des séquences vidéo de maisons démolies, et nous devrions fermer les yeux sur les injures des colons israéliens envers les Palestiniens et sur le vandalisme, les incendies criminels et les violations sur violations des droits à la propriété légitimes des Palestiniens. On attend de nous que nous ne remarquions pas les images de violence gratuite, de passages à tabac et d'humiliations publiques, les photos d'enfants malmenés par des soldats bien armés, la tête claquée sur le sol et les femmes attaquées par des groupes de colons israéliens sous les yeux des soldats israéliens, qui restent là à regarder et ne font rien pour arrêter la violence contre les Palestiniens. Les lamentations des veuves et les milliers d'enfants orphelins laissés derrière qui tentent de grandir dans ce champ de bataille n'étaient pas censés parvenir aux oreilles du monde, mais c'est le cas.

Nous ne sommes pas censés continuer à voir que jeunes et vieux sont des proies faciles dans ces attaques incessantes. Nous ne sommes pas censés nous soucier des Palestiniens ou de ce qui leur arrive. Nous sommes censés nous préoccuper uniquement d'Israël. Parce que, apparemment, nous sommes aussi censés croire qu'Israël est tout ce qui compte, et tant pis pour le reste d'entre nous sur cette fichue planète.

Les gouvernements israélien et américain et la machine à manipuler médiatique sioniste veulent que le monde ne pense pas, et ne ressente rien de tout ce qui précède hormis l'acceptation. Peu importe ce que font Israël et le gouvernement américain, le monde est juste censé fermer les yeux, se boucher les oreilles, garder le silence et... se détourner du bruit.

Circulez, il n'y a rien à voir.

Pour ceux d'entre nous qui prêtons attention, nous sommes censés « comprendre » que toutes ces arrestations, ces emprisonnements, ces tortures, cette intimidation, cette restriction de mouvements, ce déni des besoins fondamentaux de l'homme et des droits de l'homme à l'encontre des palestiniens sont « raisonnables » ; nous devons gober la foutaise que ceux qui ont été blessés et marqués à vie le méritaient, et que le nombre grandissant de cadavres palestiniens est « nécessaire, justifié et sans conséquence » - parce que voyez- vous, ce ne sont que des dommages collatéraux - et Israël doit se protéger par n'importe quel moyen qui convient - des « terroristes ». Même si le terroriste présumé a deux ans et ne peut même pas prononcer le mot « terroriste ». Même si le « terroriste » n'est pas un terroriste du tout. Nous sommes tous censés le croire, parce que « les gouvernements », à la fois américain et israélien, veulent et ont besoin que l'on y croit. Les psychopathes ont besoin que nous croyions ce qu'ils disent sans émettre aucun doute et sans poser de question. C'est ce qui leur donne le pouvoir et la force : notre croyance collective aveugle et inconditionnelle.

Les personnes qui naviguent à bord de l'Estelle ne sont pas des terroristes - ce sont des êtres humains normaux qui font tout leur possible pour essayer d'aider un autre groupe de personnes qui sont grandement dans le besoin, pour survivre. Pourquoi ont-ils tenté de briser le blocus ? Parce qu'ils compatissent. Parce que les gouvernements du monde n'ont pas intensifié leurs efforts ni agi pour arrêter le siège d'Israël à Gaza. Parce que les gens ordinaires se sentent obligés de combler ce vide, d'assumer ce rôle, parce que nos gouvernements peuvent agir comme des « Grands Frères » mais il est clair qu'ils nous ont prouvé qu'ils n'étaient pas nos héros.

Les Palestiniens manquent cruellement de cette aide, que le monde remarque et reconnaisse ce qui leur arrive, de leur droit à la liberté, à l'existence, que le monde reconnaisse que c'est notre lutte collective, ils meurent réellement de faim - et ils en témoignent, par la résistance, leurs larmes et leurs sourires, leurs chants et leurs danses, avec des grèves de la faim et des manifestations, déterminés à se faire entendre et à survivre, à survivre malgré ceux qui sont sacrément déterminés à les éradiquer de la planète. Le monde voit cette détermination, cette volonté et cet indéfinissable courage dans les yeux de chaque homme, femme et enfant palestiniens, et nous le voyons dans les mains sales et serrées des petits garçons qui jettent des pierres sur les féroces chars d'assaut de l'armée israélienne.

Malgré toute la propagande d'inspiration sioniste et les incessantes manipulation et omission de faits objectifs (la vérité) de la part des médias grand public, la machine sioniste a (an majeure partie) échoué à convaincre l'être humain moyen qu'il existe dans ce monde un quelconque « droit » à commettre génocide et nettoyage ethnique. Ils peuvent appeler cela comme ils veulent, ils peuvent agir comme s'ils ne se souciaient pas de ce que nous voyons, pensons ou savons, ils peuvent continuer à prétendre que le monde ne voit pas ce que le monde voit : une campagne continuelle de violence, d'agression et d'expansionnisme afin de déshumaniser et de nier le peuple palestinien, de la part de l'occupant militaire de la Palestine, qui s'appelle « Israël » et son allié stratégique, le gouvernement des États-Unis - qui sont tous deux des syndicats du crime.

Est-ce cela que le monde est censé aimer ? Cette capacité à marquer de sang-froid la population au fer rouge, à tracer une ligne de démarcation entre les peuples par la ségrégation et l'apartheid, la déshumanisation, l'exercice implacable de la destruction ? Sommes-nous censés aimer que soient infligés d'énormes traumatismes psychologiques et émotionnels et d'impitoyables dommages physiques à l'encontre de personnes innocentes, et que des cicatrices profondes et permanentes soient gravées chez vos victimes ? Le monde est-il censé « aimer » ce « talent » psychopathique pour perpétrer des massacres que les États-Unis et les forces israéliennes exposent pour que le monde les voit ?

Alors que je marchais pour me rendre au travail, une question surgit dans ma tête - une question pour le gouvernement israélien, pour les forces de défense israéliennes, et pour les maîtres es manipulation sionistes.

Que faites-vous exactement dans ce monde, pour ce monde, que le monde peut aimer?

Je veux savoir.

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Lisa Guliani


Lisa Guliani, ancienne animatrice de talk-shows politiques sur Internet, écrivain politique, chercheuse, activiste, objectrice de conscience, « manifestante connue », se décrit elle-même comme une provocatrice de pensées. Quand elle ne s'adonne pas à quelque étrange combinaison de ce qui précède, elle distribue des sourires aux personnes âgées, et aime aussi la lecture, la musique, les blagues, et sortir avec son pote à quatre pattes, Goose, qui doit encore réaliser qu'il est un chien. Ses rubriques favorites de SOTT? Ce sont trois ex-æquo : Histoire secrète, Maîtres du Monde et Enfants de la Société.

http://fr.sott.net/article/11045-Les-crimes-d-Israel-contre-l-humanite

 

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Chantal Dupille

 

 

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 05:06

 

 

Parmi les vidéos sur le site (à voir), celle de François Asselineau qui s'en prend aux Médias :

 

 

 

 

ÉVÈNEMENT POLITIQUE À AIX-EN-PROVENCE

 

Par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP).

 

Le grand amphithéâtre du Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives (CREPS) d’Aix-en-Provence (13) était bondé ce samedi 3 novembre, comme au temps glorieux de la bataille pour le non au TCE… La foule venue de toutes parts se massait, curieuse, attentive, attirée par une espérance nouvelle. Parmi elle, enthousiaste et émue, beaucoup de jeunes notamment des universités de la ville, laissaient éclater leurs applaudissements aux discours des orateurs.

 

Beaucoup de militants du M’PEP étaient présents puisqu’il s’agissait d’un meeting organisé pour la clôture de l’université d’automne du Mouvement. Il y avait aussi des militants des organisations invitées par le M’PEP à prendre la parole (Union populaire républicaine, Clubs Penser la France, Pôle de renaissance communiste en France, Front syndical de classe). De nombreux militants syndicaux étaient là, de la CGT, de Solidaires, de la FSU, de FO ; des militants communistes dont le secrétaire de la section PCF du Pays d’Aix, des militants du PG, du MRC, du POI, d'Attac, de la FASE, de DLR et d’autres gaullistes…

 

Tous avaient le sentiment d’être les témoins d’un évènement politique qui pouvait être fondateur, autour du thème « Un nouveau Conseil national de la Résistance est-il possible et nécessaire ? ». Les échanges entre les orateurs et la salle ont confirmé la nécessité d'un rassemblement large sur des bases claires pour lutter contre l'Union européenne et l’euro et retrouver l’indépendance nationale en France et dans les autres pays d'Europe afin de vaincre la crise et d'établir des relations de coopération entre les États et les peuples.

 

Pour accéder aux vidéos de ce meeting (moins de 10’ chacune), cliquez sur les liens suivants :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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.http://www.m-pep.org/spip.php?article3118#outil_sommaire_5

 

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 04:24

 

Pourquoi un Réseau Voltaire France ?
 

L’association française Réseau Voltaire a été créée par Thierry Meyssan en 1994. Je m’y suis rapidement joint et suis considéré comme un de ses membres fondateurs. J’en suis devenu par la suite administrateur. Le Réseau Voltaire à l’origine avait pour but d’œuvrer en faveur de la liberté d’expression  et s’élevait contre tout ordre moral et contre toutes censures. Il cherchait à publier des informations introuvables dans les médias dominants. Ces informations paraissaient dans un feuillet photocopié qui était adressé par courrier à des abonnés. 


Le Réseau Voltaire faisait partie à ses débuts de la gauche républicaine. Thierry Meyssan était secrétaire national du Parti Radical de Gauche dont je suis brièvement devenu membre par la suite.

Des membres du parti des Verts ont également adhéré au début de l’existence de cette association, puis, une fois qu’il eut été admis que des partis pouvaient adhérer au Réseau Voltaire, trois partis politiques figurèrent à son conseil d’administration: le PRG, le Parti Communiste Français et Les Verts. La ligne éditoriale du Réseau Voltaire  fustigeait alors  l’extrême droite et le cléricalisme. Thierry Meyssan était également secrétaire de l’Observatoire National contre l’Extrême Droite; de nombreux procès l’ont opposé à cette époque au Front National.

Cette association était financée en grande partie par Michel Sitbon qui avait fait fortune avec son père, il faut le dire, dans l’édition  pornographique, Marianne et Le Nouvel Observateur ont été par ailleurs financés par les mêmes personnes avec le même type de fonds.

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 Le Réseau Voltaire une association en évolution constante.

Dans son activité principale de critique de l’information dominante, nous avons fait un premier travail conséquent durant la guerre du Kosovo en 1999 en comparant l’information diffusée par les médias des pays membres de l’OTAN et celle diffusée dans des pays hors OTAN. Nous nous sommes aperçus alors d’une forte discordance. Non seulement l’histoire qui était racontée était très différente, mais en zone OTAN l’identité de vue des grands médias était totale, alors qu’hors OTAN l’approche des journalistes était variée et nuancée.

Puis nous avons travaillé sur les réseaux secrets de l’OTAN en Europe appelés « stay behind » (voir sur ce sujet le livre de l’historien suisse Daniel Gänser) ; nous apparûmes alors comme une association très critique à l’égard  de l’OTAN et ses visées impérialistes. A titre personnel j’ai fortement appuyé cette nouvelle ligne éditoriale. En effet, membre et cadre du PCF pendant près de trente ans j’ai, dans ce parti, participé à maintes luttes contre l’impérialisme étasunien et ses diverses marionnettes, par exemple contre la guerre US du Vietnam, ou pour la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et la libération de Nelson Mandela.

Les attentats du 11 septembre 2001 nous firent passer dans une autre dimension.

Dès le premier jour, à l’instar de nombreux agents des services de renseignement français, nous avons constaté des incohérences dans le déroulement des événements et leur interprétation par les grands médias. Rapidement nous avons publié le « jeu des sept erreurs » sur notre site, qui montrait de façon intuitive et incontestable l’absurdité complète de la version officielle du crash du vol AA77 sur le pentagone. Thierry Meyssan publia ensuite, en mars 2002, le premier livre remettant en cause la version officielle du 11/09:  » l’Effroyable Imposture ». Quelques jours avant sa parution, curieusement, le Pentagone décidait de publier la preuve par image de l’impact du boeing 757, à savoir les fameuses et fumeuses cinq images d’une des 89 caméras de vidéosurveillance du pentagone, images qui ne montraient aucun avion.

Dans un premier temps le livre de Thierry reçut un accueil médiatique classique. Il fut notamment invité à l’émission C dans l’air sur France 5  le 21 mars 2002, émission au cours de laquelle un des débatteurs invités,  Eric Denece, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, affirma notamment qu’il appréciait beaucoup la manière dont Thierry Meyssan s’efforçait de faire la synthèse des éléments disponibles sur le crash du vol AA77 sur le Pentagone.

5 jours plus tôt, avait eu lieu l’émission de Thierry Ardisson qui faillit coûter sa place au présentateur. Thierry Meyssan en cette occasion avait pu, de façon très convaincante, longuement développer ses vues en toute liberté. Devant le succès de l’émission, le CSA, quelques jours plus tard, via sa directive 151, sommait France télévisions « de prendre des mesures pour que la vérité soit rétablie et que de tels dérapages ne se renouvellent pas »

Cette sommation marqua le coup d’envoi d’une vaste campagne de diabolisation du Réseau Voltaire en général, et de Thierry Meyssan en particulier.

Des centaines d’articles de presse, des dizaines d’ouvrages, des dizaines d’émissions de télévision, furent consacrées à la diabolisation systématique du Réseau Voltaire.

Des spécialistes de la diffamation comme Fiammetta Vener ou Caroline Fourest allèrent fouiller dans la vie privée de Thierry Meyssan pour en sortir des éléments qui, accommodés de mensonges éhontés, permettaient de dépeindre l’homme comme l’incarnation du mal.

Une rhétorique particulière, commença à être utilisée de façon systématique: remettre en cause la version la version officielle des attentats du 11 septembre 2001, cela revenait, sans la moindre nuance, à remettre en cause l’existance du génocide des Juifs pendant la seconde guerre mondiale, position interdite par la loi mémorielle Fabius-Gayssot de 1990.

C’est ainsi que de militants de la gauche libertaire bien reçus dans les médias, nous passâmes rapidement à l’état de suppôts du nazisme et interdits de parole dans ces mêmes médias.

Le Cercle de l’Oratoire, cercle de réflexion français proche des néoconservateurs états-uniens joua un rôle majeur dans cette campagne de diabolisation.

Cette façon de placer sous l’éteignoir toute opposition, qui consiste à insinuer ou affirmer que tout dissident est un nazi diabolique voulant de nouveau massacrer des juifs, a été appliquée ensuite à bien d’autres puis généralisé à tous ceux s’opposant aux visées hégémoniques des USA. Ce « passe-partout » est à présent utilisé sans scrupules, sans recul critique, et sur tous les sujets qui dérangent par les journalistes et les politiques dès qu’ils se trouvent hors d’état de pouvoir répondre par des faits et des arguments.

Un climat de terreur médiatique s’installa en France et dans tous les pays sous l’influence de l’OTAN.

Michel Sitbon, dont le père était un proche de l’état d’Israël, décida de nous couper tout financement. Nous eûmes brièvement par la suite quelques relais de généreux donateurs qui nous permirent, entre autres, d’organiser la conférence Axis for Peace à Bruxelles , en 2005, mais finalement nous nous trouvâmes hors d’état d’entretenir notre siège et l’équipe de 5 permanents que comptait l’association.

En 2007, avec l’avènement de Nicolas Sarkozy et la multiplication des menaces à l’encontre de Thierry Meyssan, des sabotages sur nos serveurs et des dissensions consécutives à notre évolution anti impérialiste, nous décidâmes de dissoudre l’association en France.

Le bureau du Réseau Voltaire s’installa à Damas, puis à Beyrouth, puis de nouveau à Damas et nous dispersâmes les serveurs de par le monde. Le Réseau Voltaire devint Voltairenet.org, un réseau de presse international avec échange d’articles.

Aujourd’hui le Réseau Voltaire est connu dans le monde entier et Thierry Meyssan est invité dans de nombreux pays; il rencontre de nombreux chefs d’état et est devenu hors de la zone OTAN une personnalité française importante et reconnue.

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Thierry Meyssan en entretien avec Ahmadinedjad.

En France bien sûr, le flot d’injures et de calomnies de toutes sortes ne tarit pas et continue d’entretenir la légende noire,

Mais ces procédés malhonnêtes et malveillants sont de moins en moins efficaces. Pour un nombre croissant de citoyens, surtout parmi les jeunes générations, qui ont tôt appris à se méfier des médias de masse grâce à l’internet, ce traitement diffamatoire n’a pour effet que d’accroître la méfiance envers les pratiques de certains journalistes, et à renforcer la réputation du Réseau Voltaire en général, et de Thierry Meyssan en particulier.

Nous avons donc été amenés à penser qu’il était nécessaire de fonder un nouveau Réseau Voltaire en France.

Fondation de Réseau Voltaire France.

Certains dans mon entourage politique ont voulu me convaincre qu’en France le Réseau Voltaire était grillé, définitivement mort, qu’il fallait en oublier jusqu’au nom et hasarder autre chose sous une autre bannière.

Mais si nous cédions à consentir une aussi triste fin, cela signifierait une forme de capitulation de notre part, et une victoire pour le pouvoir impérialiste et ses dociles relais médiatiques, qui se sentiraient ainsi encouragés à poursuivre leur stratégie de diabolisation visant à rejeter toute opposition sérieuse dans le camp de l’extrême droite néo nazie. Il n’y aurait plus pour eux qu’à passer au suivant, puis au suivant, et ainsi de suite, en se servant pour chaque serrure du même inusable et répugnant passe-partout.

Allions nous céder devant ce terrorisme médiatique et nous saborder? Non, évidemment!

Il est dans l’intérêt de tous et dans l’intérêt de la France de mettre en échec ce travail de destruction programmée d’une idée et d’une organisation politique qui dénonce depuis plus de dix ans les visées impérialistes d’une entité dont le dessein est de s’assurer la place de seul maître du monde au XXIème siècle.

Nous avons décidé de résister!

Réseau Voltaire France est une organisation qui possède sa place dans l’éventail dispersé des organisations de médias, associations et partis politiques de tous ordres contestant à des degrés divers le système. D’abord  le Réseau Voltaire dont elle est l’héritière fut la première organisation dissidente du système et elle a acquis de ce fait une solide expérience.

Le Réseau Voltaire a acquis également une réputation mondiale, même en France, où depuis 10 ans il est régulièrement diffamé et diabolisé par la plupart des journalistes.

- Réseau Voltaire France possède une spécificité inscrite dans ses statuts et rappelée dans sa « Déclaration » issue de son assemblée constitutive.

- Réseau Voltaire France milite pour que la Nation française recouvre son indépendance totale suivant en cela la déclaration des Droits de l’homme et du Citoyen de 1789, préambule à notre constitution et dont l’article 3 précise que « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation ».

- Réseau Voltaire France est un mouvement de libération nationale réclamant que notre république sorte de l’OTAN, de L’UE et de l’Euro.

- Réseau Voltaire France milite également avec le Réseau Voltaire International pour imposer le respect du droit international défini par la Charte de l’ONU  en 1945, garantissant l’indépendance des nations et réaffirmé par lors de la conférence de Bandoeng de 1955.

- Réseau Voltaire France continuera à dénoncer la frauduleuse version officielle des attentats du 11 septembre 2001 et exiger que toute la lumière soit faite sur ces événements graves qui ont été érigés en casus belli par les USA pour relancer une politique impérialiste extrêmement meurtrière et attentatoire aux libertés individuelles.

- Réseau Voltaire France fustige et dénonce les agressions et menaces des USA et de ses marionnettes contre des pays souverains comme la Libye, la Syrie, la République Démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Iran, le Venezuela, et bien d’autres.

- Réseau Voltaire France milite pour la libération de la Palestine occupée et pour la création sur ce territoire d’un seul et unique état laïc dans lequel Juifs, Chrétiens, Musulmans et Athées pourraient vivre en paix.

- Réseau Voltaire France milite pour la liberté d’expression et contre le totalitarisme de la presse dominante dont le rôle se réduit de plus en plus à la préparation et à la justification des guerres de l’impérialisme.

- Réseau Voltaire France, n’est ni de droite ni de gauche, distinctions obsolètes qui ne veulent plus rien dire: il est national et républicain.

- Réseau Voltaire France enfin rejette toutes discriminations raciales et religieuses, et se refuse à désigner des boucs émissaires qu’ils soient traditionnels (juifs, francs-maçons, immigrés) ou nouvellement mis en avant par les médias comme les musulmans, Réseau Voltaire France combat résolument l’islamophobie nouvel antisémitisme.

- Réseau Voltaire France est fondé de manière à pouvoir légalement s’associer avec d’autres partis ou organisations partageant même partiellement ses objectifs dont les plus essentiels sont la sortie de l’OTAN, de l’Union Européenne et de l’Euro.

- Réseau Voltaire France milite pour la création d’un vaste Front Patriotique rassemblant tous les français sans exclusives : partis politiques, associations et individus désirant seulement que la France recouvre la totalité de son indépendance.

Réseau Voltaire France va s’ouvrir à l’adhésion en pouvant accueillir tous membres d’autres partis et organisations, dans le respect de ses principes et statuts.

Alain Benajam, président de Réseau Voltaire France

Télécharger le Bulletin d’adhésion au Réseau Voltaire France

 

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