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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 06:13
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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 06:06

Grâce à Wikileaks, le masque est tombé et les Médias sont obligés d'en parler ! (eva)

Sarkozy,un cow-boy américain pour détruire la France éternelle (eva R-sistons)

NS-l-Americain.jpg

 

 

Sarkozy, un cow-boy américain

pour détruire la France éternelle,

par eva R-sistons

 

Sarkozy l'Américain. La France éternelle, la France de Rousseau ou de Jaurès, la France Gaullienne, est dirigée par un fervent supporter de l'oncle Sam. Merci les Médias aux ordres des banksters anglo-saxons, qui nous ont vendu ce produit labellisé yankee.  Et bien sûr en nous cachant le contenu du produit...

 

Et maintenant, via Wikileaks, ce brouilleur de cartes mais qui révèle quelques vérités, comme la sauvagerie de la guerre contre l'Irak ou les options atlantistes de Sarkozy, nous savons. Nous découvrons. Plus aucun doute n'est permis, un homme a pris la tête de la France pour l'américaniser ! Et la faire passer sous les fourches diaboliques de l'OTAN, bras armé des Etats-Unis. La boucle est bouclée !

 

Portrait de Sarkozy. Petit, complexé, hargneux, vindicatif, tyrannique, éducation catholique et origine juive, avocat d'affaires - attention, terrain glissant : le ver, avec Sarkozy ou Copé, est dans le fruit français: bon communiquant au service de l'oligarchie financière - , se pique de devenir Président de la République. Il n'aime pas la France (sa femme non plus, d'ailleurs), mais il la dirige. Terrible hold-up sur un pays: Le Président est un agent de l'Etranger, chargé de priver notre pays de sa souveraineté et de ses valeurs pourtant universellement reconnues et appréciées. Fini le rayonnement de la France, elle appartient (outre au Medef et  au CRIF, donc à Israël) aux Etats-Unis. En réalité, disons-le : Aux Anglo-Saxons, dont l'objectif est la domination totale du monde (avec ses ressources), et des peuples (au détriment de leurs libertés et de leurs droits). La preuve: Le premier voyage de Sarkozy, après la révérence à un Bush décrié par tous, a été pour l'Angleterre de sa pas toujours gracieuse majesté. Vous vous en souvenez ? Ce jour-là, ce fut l'entente cordiale (avec en prime une élégante Carla), chantaient en choeur les Médias. Sans claironner, évidemment, que la France venait de vendre sa souveraineté... à quel prix, au fait ? La suite, vous la connaissez: Défense commune, ou presque, et donc... défense des mêmes intérêts, militaro-financiers. On voudrait tuer la France, qu'on ne s'y prendrait pas autrement !

 

Sarkozy est un prototype américain. Tout y est : Pas de culture, pas d'éducation, il se croit tout permis, mentalité de parvenu, obsédé par la réussite et par l'argent, et bien sûr par le clinquant. Il a sa "limousine" américaine: Un avion à la mesure de sa ridicule arrogance. Pire encore : Sa mentalité est celle d'un cow-boy. Les différends se règlent par la force, pas par la diplomatie. Et il part, avec dans sa valise la France (et toujours, d'ailleurs, pour la petite histoire, un dirigeant du CRIF), à la conquête des USA. Massacre à la tronçonneuse: Des migrants, des réfugiés, des Roms, des chômeurs, des pauvres, des ouvriers, des salariés, des malades, des retraités, des fonctionnaires, des intellectuels, des artistes, des contestataires, des agriculteurs, des Arabes, des Musulmans, des élus de gauche, des journalistes libres... liste non exhaustive, tout passe à la moulinette. Bonnes gens, v'la le cow-boy, vitupérant, tirant en tous sens, et rouge de plaisir à l'idée de se farcir des adversaires, suivez mon regard, Sarkozy a pris la tête de la croisade contre l'Iran de la même manière que de Villepin avait défendu une certaine idée de la paix et de la France à l'ONU (guerre Irak).

 

Etrange, l'anglais de "Sarkozy l'Américain" n'a pas évolué depuis la 6ème...http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/dessin-du-jour/article/etrange-l-anglais-de-sarkozy-l-31466

 

Sarkozy-Darwin

 

La France des Lumières est devenue celle de Darwin: Une jungle dans laquelle les plus forts écrasent les plus faibles. Sans pitié. Sauvagerie totale ! Et en avant la destruction de l'Etat protecteur, le pays est livré aux Tapie et aux Bettencourt, et malheur à ceux qui ne sont pas d'accord: En garde-à-vue musclée ! L'école ? pour les plus riches. La santé ? Pour les plus riches. La retraite ? Dorée pour les nantis, épuisement et mort précoce pour les autres, une disparition juteuse pour les Frères Sarkozy bénéficiaires d'une réforme des retraites, et de la dépendance, bientôt sur-mesure. Et pour couronner le tout, les citoyens dressés les uns contre les autres, même au tribunal: Jury populaire contre juges... Ne cherchez pas, tout devient américain: Même le plaider coupable ! La sauvagerie au pouvoir... A quand le rétablissement de la peine de mort pour les perdants ?

 

Malheur aux pauvres, aux faibles, aux mal-nés, aux gens de couleurs, honneur aux riches ! Bouclier fiscal pour les uns, violence sociale pour les autres. Et une Justice condamnée à être douce envers les privilégiés, impitoyable envers les petits délinquants... Ce fut d'ailleurs la première mesure de Sarkozy, avec le bouclier fiscal : en faveur des cols blancs (et dorés).

 

Règne de la force aveugle, culte de l'argent, et chevauchées épiques: Voici la France qui participe aux aventures impériales, et par exemple en Irak elle envoie  des mercenaires contre les résistants, et en Afghanistan des occupants de terres stratégiques... sans oublier l'apothéose finale, nucléaire, via l'Iran. Un cow-boy adore les bastons. Tant pis si elles se terminent mal !

 

Pire encore: Non seulement Sarkozy est américain, mais néo-conservateur bon teint, comme son ami Bush. Plus républicain que lui, tu meurs ! Et à l'image des plus réacs: D'un Cheney ou d'une Sarah Palin.

 

La France vendue à l'Etranger. Je le répète: Crime de haute trahison. Intelligence avec l'ennemi, ou avec le faux ami. Bradage de ses trésors culturels, de ses biens, et même de ses secrets militaires... Jusqu'où cela ira-t-il ?

 

Allons, bon peuple de France, réveille-toi ! Les banksters sont tes ennemis, mais pas seulement...

 

eva R-sistons à l'intolérable

 

http://r-sistons.over-blog.com

 

http://jeunes.dlr06.org/index.php?2009/10/21/33-sarkozy-l-otan-et-de-gaulle

 

 

On m'envoie ça :

 

 

 

Le secret américain de Nicolas Sarkozy

 

Dans les coulisses du pouvoir, il y a ceux mis au devant de la scène, ceux qui restent dans l’ombre et, surtout, ceux des tréfonds que nul n’entrevoit jamais. Qui connaît Frank George Wisner ? Ce senior américain, diplomate et homme de réseaux, pourrait bien être la clé pour expliquer l’ascension fulgurante de Nicolas Sarkozy. Le chef de l’Etat français bénéficie là du meilleur conseiller occulte pour jouer un rôle dans la marche du monde. A condition que le Président continue de servir avant tout les intérêts de l’Empire américain, que celui-ci soit dirigé par Bush ou Obama.

 


« Un néo conservateur américain à passeport français » : la formule cinglante d’Eric Besson au sujet de Nicolas Sarkozy, formulée en vue de la campagne électorale de 2007, demeure d’une lucidité implacable. Le nouveau ministre chargé de l’immigration n’ira sans doute plus remettre en question le patriotisme de son mentor. Il n’en demeure pas moins que le mystère du succès rapide dans la conquête du pouvoir suprême par Nicolas Sarkozy passe par l’analyse de son rapport personnel aux Etats-Unis.


A cet égard, le destin peut s’avérer facétieux lorsqu’il veut avantager un jeune ambitieux désireux d’atteindre les sommets. C’est vers la fin des années 70 que le jeune loup du RPR saura tirer profit d’une fortune incomparable : le remariage de sa belle-mère, Christine de Ganay, avec un personnage prometteur de la vie politique américaine, Frank George Wisner.

Celui-ci avait déjà hérité d’une charge lourde : le patronyme et la carrière sulfureuse d’un homme exceptionnel, dans ses coups d’éclat comme dans sa folie, Frank Gardiner Wisner (1909-1965), cofondateur de la CIA. Le père Wisner, impliqué dans les renversements du pouvoir au Guatamala et en Iran, restera célèbre pour l’opération Mockingbird (un noyautage réussi des médias américains par des agents de la CIA), avant de se suicider en 1965, victime de démence. Né en 1938 à New York, diplômé de Princeton, le jeune Frank George ne marchera pas exactement dans les pas de son père mais suivra plus habilement un tracé parallèle : la diplomatie, dont on connaît les passerelles avec le monde de l’espionnage. Il apprendra ainsi l’arabe au Maroc dans son détachement effectué pour le compte du Département d’Etat avant un bref passage par Alger après l’indépendance et un long séjour au Vietnam. De retour à Washington en 1968, il sera chargé des affaires tunisiennes. Plus tard, après la spécialisation dans les questions asiatiques et arabes, Frank George Wisner exerça le poste d’ambassadeur en Zambie, en Egypte, aux Philippines et en Inde.

Derrière ces honorables activités, qui ont culminé par un poste de sous-secrétaire d’Etat sous Clinton et , plus récemment, dans sa médiation pour la Troika dans le règlement de la crise au Kosovo, Frank G. Wisner demeure, selon ses détracteurs, la clé de voûte dans l’exécution de l’espionnage économique pour le compte de la CIA. Mieux encore, l’homme est la caricature du personnage multicartes et influent, présent dans tous les centres réels ou fantasmés du pouvoir parmi lesquels les fameux Council on Foreign Relations ou le groupe Bilderberg. Mais c’est en 1997 qu’un tournant s’opère : après avoir longtemps manœuvré dans le monde feutré de la diplomatie et des renseignements, Wisner se risque à mélanger encore plus à mélanger les genres en rejoignant, au sein de son conseil d’administration, l’entreprise Enron ,la célèbre compagnie énergétique qui fera scandale quatre ans plus tard et dont la gigantesque fraude en Californie, portant sur des milliards de dollars, ne sera jamais exactement détaillée, « grâce » à la disparition des milliers de pages caractérisant la fraude fiscale dans la destruction des bureaux de la SEC, gendarme américain des opérations boursières , lors de la chute de la Tour 7 du World Trade Center.

Ironie du sort, ou étrange coïncidence, la sécurité de ce gratte-ciel (effondré alors qu’il ne fut pas percuté par un avion en ce jour du 11 Septembre 2001) relevait de la compagnie Kroll Associates, qui appartenait alors à l’AIG, assureur dont Wisner est le vice-président . S’il est vrai que les entreprises prestigieuses sont souvent interconnectées de par leurs administrateurs, il est notable de constater la récurrence curieuse de Wisner dans les anomalies du 11 Septembre. Ainsi, pour résumer, l’homme, spécialiste du monde musulman et de l’espionnage économique, responsable haut placé de Enron et de l’AIG, échappe à toute poursuite judiciaire lors du scandale Enron, jamais complètement décrypté de par la destruction des détails compromettants lors de la chute controversée d’un immeuble du World Trade Center qui abritait également, autre heureuse coïncidence, les bureaux de la CIA dédiés précisément à l’espionnage économique…

Quel rapport dès lors entre ce personnage sulfureux et Nicolas Sarkozy, mis à part le lien familial d’antan ?

A priori, il serait logique de présumer que le temps et la distance géographique auront naturellement creusé le fossé entre le chef de l’Etat et la famille de l’ancienne belle-mère. Il n’en est rien. Pour preuve, la campagne électorale de l’UMP qui a porté triomphalement au pouvoir, et dès la première tentative, Nicolas Sarkozy, disposait dans ses rangs d’un acteur discret, responsable de la section anglophone, mais dont le nom est suffisamment éloquent : David Wisner. Celui-ci semble également reprendre le flambeau de la lignée Wisner puisqu’il a intégré le Département d’Etat en septembre dernier, après des études d’arabe.

Et au-delà du légitime renvoi d’ascenseur du chef de l’Etat envers le fils de son parrain d’outre-atlantique, une autre fait passé inaperçu mérite d’être évoqué, non comme la preuve mais plutôt comme l’indice de la volonté présidentielle d’occulter l’existence et les agissements troubles de Wisner. S’il s’avère à l’avenir que les fameux délits d’initiés opérés à la veille du 11-Septembre ont été le fait de citoyens américains avertis, dont le point commun serait d’être à la jonction du renseignement et de la finance, alors il ne serait guère étonnant de voir figurer sur la liste de ces personnes au vent d’un « attentat terroriste imminent » un certain Frank George Wisner. Outre qu’il ait bénéficié de la destruction du dossier fiscal Enron tout en étant dans le même temps responsable de la sécurité du World Trade Center via Kroll Associates ( détenue par AIG), une réçente réaction de Nicolas Sarkozy pourrait laisser penser que le silence en la matière doit s’imposer.

En effet, selon le Canard Enchaîné du 24 septembre 2008, le Président avait vivement critiqué le Pdg de la chaîne info internationale, France 24, pour avoir organisé un débat sur la « théorie du complot » autour du 11-Septembre. Cette réaction de Nicolas Sarkozy pourrait prêter à sourire si elle venait simplement confirmer sa propension légendaire à tout régenter, y compris la programmation audiovisuelle. Mais compte tenu de l’implication éventuelle d’un de ses proches dans les coulisses logistiques et financières de l’attentat du World Trade Center, la colère présidentielle prend une toute autre tournure. De par le signal qu’il envoie ainsi aux journalistes mainstream tentés d’évoquer à l’antenne la question des zones d’ombre du 11-Septembre, le message relève plus de la censure tacite d’un sujet grave que de l’irritation d’un téléspectateur capricieux. Sans aller jusqu’à faire de Wisner un des instigateurs du 11-Septembre, il est plus vraisemblable de supposer que sa position et ses relations l’ont idéalement avantagé pour faire partie de ceux à avoir, « au mieux » anticipé l’événement, au pire participé par une quelconque assistance matérielle, en l’occurrence la mise à disposition de la gestion de la sécurité électronique des 3 tours effondrées, de par l’implosion de bombes pré-installées selon certains scientifiques spécialistes de la démolition contrôlée.

Au-delà des inévitables spéculations sur le rôle exact de Wisner dans l’opération à multiples facettes du 11-Septembre, force est de constater que l’homme dispose des diverses relations accumulées depuis près de 50 ans dans les élites dirigeantes des Etats-Unis et les cercles internationaux pour pouvoir, si besoin est, favoriser le jeune politicien impétueux que son épouse française affectionne. Nicolas Sarkozy doit beaucoup à Jacques Chirac pour son maillage lent et progressif du corps électoral français. Il doit sans doute davantage encore à Frank George Wisner pour avoir obtenu l’assentiment et la faveur de l’hyper-puissance occidentale.

Les parrains occultes du Président et méconnus du citoyen sont souvent les plus redoutables.


http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-secret-americain-de-nicolas-50256

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Wikileaks sur Sarkozy l'Américain

http://ile-de-groix.info/blog/spip.php?article3522

 

On savait la fascination du président français pour une Amérique qu’il connaît d’ailleurs bien peu, et le peu qu’il connaît bien mal, représentation de clichés éculés et désormais dépassés, quand ils n’ont pas été toujours faux. De ce point de vue Wikileaks ne nous apprend pas grand chose. Le Monde vient de faire une synthèse instructive de ces fausses confidences. Par delà le portrait limpide d’un bonhomme d’un simplisme consternant qui voit dans l’Amérique autoritaire et paternaliste (ce en quoi il n’a pas tort, et c’est ce qui est intéressant dans son américanolâtrie) le substitut freudien d’un père parti quand il avait quatre ans et qui ne lui a jamais dit ni d’aller ranger sa chambre ni d’aller finir ses devoirs, il y a la confirmation que l’alignement de la France sur les Etats-Unis relève au mieux d’un parti-pris idéologique, au pire d’un caprice d’adolescent immature préoccupé à mettre bas, pour exister, un héritage gaullien trop grand pour lui.

Passons sur les considérations peu amènes sur la vie privée cascadante de Nicolas, qui lui aurait barré toute carrière politique outre-Atlantique. Sur le fond et des sujets plus essentiels pour la nation, on a confirmation que, quelque soient ses protestations ultérieures, nous aurions eu Sarkozy président de la République dès 2003, l’armée française se rejouerait un remake de la Bataille d’Alger à Sadr City et dans les faubourgs de Bagdad. L’opposition résolue de nos généraux, au diapason de l’opinion publique, aura dissuadé le nouvel élu de trop insister par la suite. Mais ses visites aux Etats-Unis et ses entretiens avec les cercles les plus néoconservateurs, notamment à l’automne 2006 où il taxa d’arrogant le refus de la France et se répandit contre son pays et sa diplomatie, n’étaient ni innocentes ni protocolaires. Cela n’empêchait pas le candidat Sarkozy d’affirmer crânement le 14 janvier 2007 que « Jacques Chirac a fait honneur à la France quand il s’est opposé à la guerre en Irak, qui était une faute », puis, une fois élu, que « La France était, grâce à Jacques Chirac, et demeure hostile à cette guerre. »

Mais il y a la guerre d’Afghanistan, qu’un chef d’état-major français qualifiait de merdier dans lequel la France n’avait rien à faire, quelques semaines à peine avant que Sarkozy ne nous y replonge. Et il a décidé cela en négation de son engagement vis-à-vis des électeurs, pris entre les deux tours de l’élection présidentielle, là où les paroles comptent. Souvenons-nous, c’était le 26 avril 2007 sur France 2 : « La présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisif. – (Arlette Chabot) Même s’il faut poursuivre une présence pour empêcher les Talibans de revenir au pouvoir… ? – Je vous ai dit qu’elle était ma réponse […] Le président de la République (Chirac) a pris la décision de rapatrier nos forces spéciales et un certain nombre d’éléments. C’est une politique que je poursuivrai. Et de toute manière si vous regardez l’histoire du monde, aucune armée étrangère n’a réussi dans un pays qui n’était pas le sien. Aucune, quelque soit l’époque, quelque soit le lieu. » Il ne s’agissait pas seulement de poursuivre la politique de son prédécesseur, il s’agissait d’expliquer pourquoi cette guerre est historiquement une ânerie.

Or ce qu’indiquent les documents diplomatiques américains, c’est que Nicolas Sarkozy nous mentait effrontément pour être élu, et avait déjà pris la décision de faire au moins cette guerre-là pour plaire à Washington. Si nous étions adeptes des grands mots, celui de forfaiture s’imposerait. Et concernant l’Iran, dossier dans lequel la France joue les va-t’en-guerre avec d’autant plus d’aisance qu’elle n’a plus les moyens nécessaires à une participation, même symbolique, à une action contre la Perse, le mot duplicité s’impose. Qui affirmait le 26 février 2007 sur BFM TV son opposition à une intervention, précisant que « quand on voit ce qui se passe avec l’Irak, qui peut croire que c’est une perspective crédible ? », ajoutant que les Etats-Unis étaient dans une « impasse » ?

Concernant l’OTAN, les militaires français, qui ne cachaient pas leur perplexité devant la perspective d’une réintégration, peuvent désormais s’épargner le ridicule de trouver, a posteriori et sur ordre, des justifications controuvées. Les documents américains montrent que Nicolas Sarkozy l’avait décidée avant même son élection, qu’il n’était même pas question pour lui d’en discuter. La conséquence, bien visible, est double : d’une part aucune contrepartie n’a été obtenue puisque les Américains, à qui le candidat avait fait cette promesse, n’ont rien lâché, le fait étant par avance acquis. Mais les dictateurs chinois, libyens et autres, qui profitent des piètres talents de négociateur du président français, agissent de même depuis mai 2007. D’autre part, Nicolas Sarkozy n’a même pas fait semblant d’ouvrir un débat sur la question, et il ne faut pas s’étonner qu’aujourd’hui les Français cherchent les raisons de leur retour dans l’OTAN.

Ce n’est pas tant que nos troupes soient sous commandement US, sans que notre président n’ait son mot à dire lorsqu’il s’agit de virer et remplacer celui qui commande à nos troupes en Afghanistan, qui est grave : c’est l’adoption inutile à contretemps des standards américains, technologiques bien sûr malgré leur échec après 30 ans de RMA et de Transformation, mais aussi bureaucratiques qui assèchent nos forces d’un millier d’officiers désormais ronds-de-cuirs qui font défaut sur le terrain.

Que dire alors du Livre Blanc de 2008 rédigé par une commission Mallet dont les membres furent sélectionnés en proportion de leur allégeance atlantiste, commande du prince où l’on invente un concept stratégique de résilience tiré de la psychanalyse de salon ? Discours dont on réalise la vacuité et l’inanité malgré une littérature acrobatique qui tente d’y mettre de la consistance, qui a rouvert la voie à une résurgence de l’extrême droite, mélangeant délibérément guerre étrangère et sécurité intérieure, voyant derrière chaque Beur des quartiers un Taliban en puissance ; discours que l’armée ne peut accepter sans devoir un jour intervenir sur le territoire national, alors qu’elle sait que, historiquement et constitution-nellement, elle ne le peut pas.

Ceci étant dit, ou plutôt redit, et comme je l’avais écrit il y a trois ans dans mon Sarko l’Américain, l’avantage du personnage est sa consternante prévisibilité, à l’image de tous ceux qui se coulent dans le déterminisme le plus étriqué. Il en avait donné un avant-goût six mois avant son élection, dans un retentissant entretien paru dans Philosophie Magazine, où il définissait la liberté uniquement sous l’angle de la transgression (ce en quoi il n’est finalement qu’un gamin de banlieue…) : il vient de récidiver la semaine dernière, en faisant du « non » systématique le signe du caractère responsable. Dès lors que la politique d’une vieille nation millénaire semble être rabaissée au rang de travaux pratiques du premier cours de première année de psychanalyse appliquée, l’étape suivante de cet homme qui se cherche encore la soixantaine venant sera, après la recherche du géniteur, celle du meurtre du père. « Ce sera le jour où Nicolas Paul Stéphane Sarkozy de Nagy-Bocsa trouvera la force et le courage de dire en notre nom à tous : Merde à l’Amérique ! ». Dans l’intervalle, Wikileaks aura été utile, non pour nous apprendre quoique ce soit que nous ne sachions déjà, mais pour nous confirmer que, depuis mai 2007, la France perd du temps, et que dans ce monde qui bouge trop vite, ce retard risque de lui être fatal.

 

http://americanparano.blog.fr/2010/12/03/wikileaks-sur-sarko-l-americain-10106885/

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 05:50
. Coree_du_sud.JPG

 

Si vous lisez l'article de Mark McDonald's dans le New York Times, « Situation de crise en Corée du Sud après que le bombardement d'une île par le Nord » , la réponse dépend de si vous accordez de l'attention au titre, au 'commentaire d'expert', au ton de l'article. Ou si vous accordez de l'attention aux faits.

Dans le premier cas, alors la Corée du Nord attaque la Corée du Sud.
 
Dans le deuxième, c'est le contraire qui est vrai.
 
Voici les faits rapportés par McDonald lui-même :
 
- 70.000 soldats sud-coréens ont commencé des exercices militaires ... vivement critiqués par Pyongyang comme "simulant une invasion du Nord" et comme "un moyen de provoquer une guerre."
 
- les unités d'artillerie de la Corée du Sud ont tiré en direction de la Corée du Nord(RPDC), à partir d'une batterie proche de la côte nord-coréenne. Le Sud reconnaît ces tirs d'obus.
 
- La RPDC a répliqué.
 
Le titre ne devrait-il pas être plutôt celui-ci : « Situation de crise en Corée du Nord après que la Corée du Sud ait mobilisé 70.000 soldats et tiré des obus vers le Nord  » ?
 
 
Source : Panier de crabes
Alerte corée du nord - et la crise en iran ? "il est moins cinq !"

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article - 29/05/09 - Alerte corée du Nord - Et la crise en Iran ? "Il est moins cinq !" - lieberman Iran : il est moins cinq ! …

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Alerte corée du nord… Ou intox us ?

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La corée du sud, nouveau molosse pro-américain dans le pacifique-nord ?

article - 05/10/10 - La corée du Sud, nouveau molosse pro-américain dans le Pacifique-Nord ? - Lundi 4 octobre 2010 1 04 /10 /2010 15:39 Après Israël, l'Ouganda, la Colombie…

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Le conflit entre la Corée du Nord et la Corée du Sud : la Chine dans le collimateur

Trois semaines après que la Corée du Nord et la Corée du Sud ont échangé des tirs d’artillerie durant plusieurs heures, le calme n’est toujours pas revenu. Il semble que les États-Unis veulent à tout prix faire durer cette situation conflictuelle dans l’intention d’isoler la Chine et d’obtenir le gel des relations entre cette dernière et certains pays de l’Asie de l'Est.


 La reconstitution des faits nous enseigne que l'incident du 23 novembre entre les deux États coréens a été provoqué  et que, depuis, les États-Unis maintiennent consciemment la tension.


 

 

 

La reconstitution des faits1 :


1. Dans la semaine du 23 novembre, la Corée du Sud et les États-Unis se livrent à des exercices militaires communs sous l’appellation « Hoguk » – ce qui signifie « Défense de l’État ». Y sont impliqués 70.000 hommes, 600 chars, 500 avions de combat, 900 hélicoptères et 50 navires de guerre2.

2. Les jours qui précèdent, ainsi que le 23 novembre, la Corée du Nord demande à diverses reprises et avec insistance de ne pas organiser ces exercices militaires.

3. Le 23 novembre, des unités d’artillerie de l’armée sud-coréenne positionnées sûr les îles de la mer Jaune occidentale, à 7 milles nautiques (13 km) à peine de la côte nord-coréenne, ouvrent le feu durant quatre heures. D’après le ministère sud-coréen de la Défense, ces unités ont tiré 3657 fois, à un rythme d’un peu plus de 900 coups par heure. Elles ont tiré dans l’espace maritime revendiqué aussi bien par la Corée du Nord que par la Corée du Sud. Cet espace maritime se situe à proximité de la ligne de démarcation nord établie en 1953 par la marine de guerre américaine et qui n’est reconnue ni internationalement, ni par la Corée du Nord. Les Coréens du Nord considèrent les tirs d’artillerie sud-coréens comme un bombardement de leur territoire.

4. Des unités d’artillerie nord-coréennes répondent à ces tirs en bombardant à leur tour l’île de Yeonpyeong. Sur ce, l’artillerie sud-coréenne prend pour cible les bases militaires nord-coréennes. Sur l’île de Yeonpyeong se trouvent des bases militaires sud-coréennes et y réside également une communauté de pêcheurs de quelque 1300 âmes. Lors des tirs de l’artillerie nord-coréenne, deux militaires sud-coréens perdent la vie, de même que deux civils sud-coréens employés par l’armée sud-coréenne. Du côté nord-coréen, on déplore deux tués également.

Maintenir la tension

Le jour même de l’incident, les États-Unis, l’Union européenne et le Japon condamnent la Corée du Nord – sans qu’une enquête sur les faits ait été entamée. Le 24 novembre, le président Obama envoie sur place le porte-avions George Washington. Le navire a des armes nucléaires à son bord, il transporte également 75 avions de combat et 6.000 hommes. La Corée du Sud et les États-Unis décident de poursuivre les exercices militaires et d’y intégrer un plus grand nombre encore de navires de guerre. Mais ces exercices ne se poursuivent pas aux endroits prévus à l’origine. La Corée du Sud voulait d’abord poursuivre ses exercices d’artillerie sur l’île précitée de Yeonpyeong mais elle les a annulés. Les exercices communs de la Corée du Sud et des États-Unis ont désormais lieu dans la mer Jaune, à quelque 125 milles nautiques (environ 230 km) de la ligne de démarcation.

Deux jours après la fin de ces exercices communs, le Japon et les États-Unis entament ensemble de nouveaux exercices militaires. Y participent 44.000 soldats, 40 navires de guerre japonais et 20 américains, ainsi que des centaines d’avions de combat. Les exercices se déroulent dans la zone qui entoure les îles du sud du Japon.

Entre-temps, le Premier ministre chinois Wen Jiabao et le président chinois Hu Jintao s’adressent à plusieurs reprises à la Corée du Nord, la Corée du Sud, le Japon et les États-Unis afin d’avoir des entretiens et de faire descendre la tension. Les trois derniers pays cités refusent ces pourparlers de paix. En lieu et place, la ministre américaine des Affaires étrangères, Hillary Clinton, convoque ses homologues sud-coréen et japonais, Kim Sung-hwan et Seiji Maehara à Washington pour une concertation à l’issue de laquelle un communiqué de presse commun annonce ce qui suit : « Notre réunion reflète la nécessité d’une collaboration trilatérale plus forte afin de faire face aux incessants défis nouveaux. Nos trois nations confirment leurs responsabilités bilatérales mutuelles telles qu’elles sont définies dans les traités de sécurité signés entre les États-Unis et la Corée du Sud et entre les États-Unis et le Japon. Ces traités constituent la base des deux alliances3. » En 2003, la Concertation à six pays entre la Corée du Nord, la Corée du Sud, les États-Unis, le Japon, la Chine et la Russie est lancée afin de consolider la paix dans la péninsule coréenne. La Chine est l’hôte de cette concertation. L’appel chinois en vue de poursuivre cette concertation se heurte aujourd’hui à un refus tranchant de Washington. En lieu et place, les États-Unis préfèrent renforcer leurs relations politiques et militaires avec le Japon et la Corée du Sud.

La Chine mise au coin

Les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud prennent la Corée du Nord en point de mire en la présentant comme une menace pour leur sécurité. Alors que les provocations ont toujours cours, Hillary Clinton dit ceci : « La Corée du Nord constitue une menace immédiate pour la région et en particulier pour la Corée du Sud et le Japon4. »

Cette menace n’est possible que parce que la Corée du Nord peut compter sur le soutien de la Chine, y ajoute-t-on. La Chine fournirait même des bombes atomiques à la Corée du Nord.

Pourtant, la politique chinoise vise la paix et la conciliation. Non seulement au profit de la péninsule coréenne même, mais aussi parce que la Corée du Nord constitue un tampon entre la Chine et les troupes américaines en Corée du Sud. La toute première priorité de la Chine, son développement économique et social, serait en danger en cas de guerre à ses frontières. Nous optons pour la paix, la sécurité et la collaboration dans la presqu’île coréenne et notre évaluation des événements repose uniquement sur les faits, déclare le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi5.

Mais, pour l’instant, la diplomatie chinoise ne fait guère le poids contre la propagande américaine, sud-coréenne et japonaise. Aux yeux de plusieurs pays de l’Asie de l’Est, la Chine est coresponsable de la tension dans la presqu’île coréenne. C’est précisément ce que veulent les États-Unis. La Chine est devenue le principal partenaire commercial de la Corée du Sud et du Japon, ainsi que de la plupart des pays de l’Asie de l’Est. Cela crée des liens qui mettent à mal l’influence des États-Unis dans l’océan Pacifique. Pour renverser ce processus, écrit le comité d’experts Center for a New American Security, « nos liens bilatéraux dans la partie asiatique de l’océan Pacifique doivent demeurer la base de la future politique américaine à l’égard de la Chine. Ces liens sont indispensables pour pallier les conséquences et les implications de l’ascension de la Chine. Nos relations bilatérales avec le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, les Philippines et la Thaïlande – de même que les nombreux partenariats dans la région – jouent un rôle vital dans la garantie de l’accès américain à la région et dans la dissuasion d’une potentielle agression chinoise6 ».

Les heurts provoqués entre la Corée du Nord et la Corée du Sud sont une application de cette politique. Les événements laissent supposer que, dans les années à venir, le centre de la confrontation entre les États-Unis et la Chine va se situer dans la zone maritime située qui longe le sud de la Chine, via le détroit de Taiwan jusqu’à la péninsule coréenne. C’est dans cette étendue d’eau que se trouvent des zones à conflits qui n’attendent qu’une chose, qu’un doigt américain appuie sur le bouton qui les déclenchera.

 

 

Au sud de la Chine s’étend la mer de Chine méridionale. Elle est constellée d’îles revendiquées aussi bien par la Chine que par Brunei, la Malaisie, les Philippines, Taiwan et le Vietnam7. Plus au nord se trouve le détroit de Taiwan, qui sépare cette dernière de la Chine. Il y a deux ans, dans le pacte militaire entre le Japon et les États-Unis, le détroit a été qualifié d’« essentiel pour notre défense ». Encore plus au nord se trouvent les îles Diaoyu (îles Senkaku, en japonais) qui font l’objet d’un litige entre la Chine et le Japon.

Ce sont autant d’occasions pour les États-Unis de provoquer des querelles entre toute une série de pays et la Chine et, ce faisant, de renforcer leurs propres alliances ainsi que leur présence politique et militaire. Cette politique est une composante de la guerre froide entamée par les États-Unis contre la Chine – il convient d’éviter une guerre réelle pour l’instant car les États-Unis ne peuvent se le permettre : cela entraînerait leur économie dans un gouffre profond.

L’article ci-dessus a été rédigé par Peter Franssen, rédacteur de www.infochina.be, le 7 décembre 2010.

 

1-La reconstitution a été réalisée par le professeur Nan Kim, de l’Université du Wisconsin, et John McGlynn, journaliste travaillant pour l’Asia-Pacific Journal. Voir Japan Focus, 6 décembre 2010.

2-« ASCK Steering Committee Statement on the Current Crisis in Korea » (Déclaration du Comité directeur de l’ASCK sur l’actuelle crise en Corée) », Alliance of Scholars Concerned about Korea (Alliance d’universitaires inquiets à propos de la Corée), 27 novembre 2010.

3-Ministère américain des Affaires étrangères, Communiqué de presse, 6 décembre 2010.

4-« US-Japan naval drills start as N Korea tensions rise » (Les exercices navals américano-japonais commencent au moment où s’amplifient les tensions avec la Corée du Nord), BBC, 3 décembre 2010.

5-Zhang Liangui, « China neutral on Korean issue » (La Chine est neutre, dans le problème coréen), China Daily, 7 décembre 2010.

6-Abraham Denmark er Nirav Patel (éd.), China’s Arrival: A Strategic Framework for a Global Relationship (L’arrivée de la Chine : un cadre stratégique pour les relations mondiales), Center for a New American Security CNAS, septembre 2009, p. 173.

7-Ronald O'Rourke, China Naval Modernization: Implications for U.S. Navy Capabilities — Background and Issues for Congress (La modernisation de la marine chinoise : implications pour les capacités de l’US Navy – Contextes et problèmes pour le Congrès), Congressional Research Service CRS, octobre 2010, p. 8.

 

http://www.infochina.be/fr/content/le-conflit-entre-la-cor%C3%A9e-du-nord-et-la-cor%C3%A9e-du-sud-la-chine-dans-le-collimateur

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 05:46
(JPG)
http://www.avon77.com/Telethon,1788.html

 

 

 

Un message que m'envoyait tout récemment mon ami "DELPHINUS" :
 

« Voilà comment on se fait niquer depuis 20 ans au détriment des malades….
les pauvres !!!!
Mais ne le dites pas, c'est pas bien de critiquer cette valeureuse
association qui cherche depuis 20 ans, qui ont fait des progrès considérables, mais
qui ne guérissent toujours pas les malades, tous les ans ils font des
progrès considérables, et si ça continue, ils vont en faire encore pendant 50 ans.

D'ailleurs, nos chers journaleux et les professeurs bidules qui tous les
ans avec des trémolos dans la voix, nous expliquent que les progrès vont
soulager ces petis enfants, ça fait chaud au cœur, ben le seul point positif,
c'est qu'au moins comment ils donnent un espoir aux petits malades et les font
participer à des activités, mais pourquoi ces journaleux n'invitent pas des
vrais scientifiques indépendants, comme ceux cités ci-dessous pour discuter
d'autres voies autrement plus prometteuses, et qui n'ont aucune aide de qui
que ce soit, ben si la maladie est guérie, fini les bénéfices acquis depuis
20 ans, et même cinéma pour le sida, les trémolos, et les années qui
défilent, et la sœur anne ne voit toujours rien venir, parce qu'il n'y a rien a
voir.
»




-------------

AU PAYS DU TÉLÉTHON...

C.Grunberg


Comme d’habitude à même époque, je viens de recevoir ma 2ème «
convocation/incitation » à participer au Téléthon.
Oserais-je vous dire que je ne donne pas un euro pour cette cause ?
Donner, donner, donner… tel est le mot d’ordre de cette action.
Donner à qui ? … et pour quoi ?

J’ai eu le grand plaisir d’interviewer Christian Vélot en mars 2008.
 

 

Voici, en résumé, ses propos sur le Téléthon :
Le facteur limitant dans la vitesse de progression sur les maladies
génétiques n’est pas l’argent.
Le budget annuel du Téléthon, c’est plus que le budget annuel de l’INSERM
tout entier.
Le problème, ce sont les idées.
D’où viennent les idées ?
De la recherche fondamentale.
Au fur et à mesure que le Téléthon a battu des records en remplissant ses
caisses, les gouvernements successifs se sont déresponsabilisés en donnant de
moins en moins.
Les plus touchés ?
Ceux qui font de la recherche désintéressée et qui ne peuvent être financés
que par de l’argent public.

Donner au Téléthon signifie soutenir un certain type de recherche au
détriment d’autres pistes.
Jacques Testard , dans un article intitulé «Thérapie Génique : la grande
illusion ? » (Technology Review 3, 67-68, sept. oct. 2007) précise, en parlant
du Téléthon : « […] à coups de promesses toujours réitérées, et grâce à la
complicité de personnalités médiatiques et scientifiques, cette opération
recueille des dons dont le montant avoisine celui du budget de fonctionnement
de toute la recherche médicale en France.
Cette manne affecte dramatiquement la recherche en biologie puisque le
lobby de l’ADN dispose alors du quasi monopole des moyens financiers (crédits
publics, industriels, et caritatifs) et intellectuels (focalisation des
revues, congrès, contrats, accaparement des étudiants,…).
Alors, la plupart des autres recherches se retrouvent gravement paupérisées
- une conséquence qui paraît échapper aux généreux donateurs de cette
énorme opération caritative… »
(Jacques Testard est directeur de recherche à l’Institut national de la
santé et de la recherche médicale (Inserm), spécialiste en biologie de la
reproduction, "père scientifique" du premier bébé éprouvette français, et auteur
de plusieurs essais témoignant de son engagement pour "une science contenue
dans les limites de la dignité humaine".
 

Et, entre nous, avec l’argent récolté depuis 20 ans, si cette piste était
la bonne, ne croyez-vous pas qu’ils auraient dû trouver ?

De plus, la grande majorité des français ne veut pas d’OGM.
Pourquoi alors soutenir cette forme d’approche du vivant ?

Jacques Testard, toujours dans ce même article expliquait :
« La recherche en médecine est, depuis toujours, intimement liée à la
notion de « progrès de l’humanité ».
Mais cette vision aveuglante fait oublier que la thérapie génique, tout
comme les OGM, a tendance à réduire la complexité du vivant en l'assimilant à
une sorte de Meccano dont on pourrait changer les pièces.
En suscitant de faux espoirs, la thérapie génique pourrait conduire à un
échec d’autant plus douloureux qu’il aura été coûteux. »

A la question posée par le journal Alternatives-Santé (en 2000) concernant
les progrès de la génétique et ses possibles performances curatives, il
répondait encore : « C’est scandaleux. […] Les gens croient qu’ils donnent de
l’argent pour soigner. Or la thérapie génique n’est pas efficace.
Si les gens savaient que leur argent va d’abord servir à financer des
publications scientifiques, voire la prise de brevets par quelques entreprises
puis à éliminer des embryons présentant certains gènes déficients, ils
changeraient d’avis.

 

Le professeur Marc Peschanski, l’un des artisans de cette thérapie génique,
a déclaré qu’on fait fausse route.
On progresse dans le diagnostic, mais pas pour guérir.
De plus, si on progresse techniquement, on ne comprend pas mieux la
complexité du vivant.
Faute de pouvoir guérir les vraies maladies, on va chercher à les découvrir
en amont, avant qu’elles ne se manifestent.
Cela permettra une mainmise absolue sur l’homme, sur une certaine
définition de l’homme. »

 

Et pour finir avec les sujets qui fâchent… J’ai reçu un mail où est
reproduit le « coup de gueule » d’un lecteur du Républicain Lorrain daté du
16/12/2008 : « Le jeudi 4 décembre, sur France Info, la responsable de l’AFM
(Association Française contre les Myopathies) faisait la révélation suivante
(ceci après insistance du journaliste) : France Télévision soi-disant partenaire
du Téléthon, facture 1 500 000 € les 30h de diffusion. C’est un véritable
scandale, voilà où passe une partie des dons. […] »
Francis, de Longwy

L’organisation du prochain téléthon commence à peine.
Peut-être pouvons-nous cette année utiliser notre temps et notre argent à
meilleur escient ?
Puisse notre société être un peu moins manipulable… et un peu plus
consciente du potentiel de ses « vrais » chercheurs…


*************

Un petit rappel de ce que j'écrivais moi-même il y a plus de 7 ans sur
cette vaste "escroquerie médiatico-pharmaco-chimique" :

« Vive le Téléthon !
Et voilà pour cette année 2002, c'est encore 85 millions d'euros qui ont
été récoltés - plus de 95 millions en 2009 ! -... et dont la majeure partie
ira aux "missions sociales"...
(C'est à dire à la recherche vivisectionniste !)

Où croyez-vous donc que passe tout le fric récolté par le Téléthon ?
Dans mon article consacré à ce brave "fondateur de la microbiologie", « A
propos de Louis Pasteur... » (rédigé le 25 Novembre 1996), je n'hésitais pas
à affirmer que : « Les recherches sur les souris ou les chiens Labrador
gaspillent allégrement des millions de francs.
Là encore on accuse les gènes déficients d'être responsables de la maladie
des patients, et on gaspille des milliards à dresser leur carte génétique
totalement inepte ...
Saviez-vous que 90% des gènes déjà recensés restent complètement mystérieux
pour nos grands "savant" ?
Ils appellent même ça "les gênes poubelles".
De véritables apprentis-sorciers vous-dis-je !!!...

Alors que ces gènes ne sont déficients que parce que l'enfant est malade
!...
Oui :
- Malade du potentiel vital déjà dégénéré que lui ont transmis ses
ignorants parents, instruits par des médecins et journalistes encore plus ignorants
qu'eux.
- Malade de la bouffe toxique que notre glorieuse société hautement
technologique met à sa disposition.
- Malade de l'immonde pollution de son environnement, perpétrée par des
industries chimiques, agricoles, pharmaceutiques et nucléaires, dont on devrait
condamner tous les dirigeants pour crimes contre l'humanité et corruption
de scientifiques !... »


Depuis plus de dix ans que la "Recherche" engloutit des milliards de
dollars, de lires, francs, marks... dans l'étude des maladies génétiques qui
frappent un nombre toujours plus grand d'enfants et d'adultes, voilà donc ce que
l'on pouvait lire dans le "Pélerin Magazine" du 29-11-96 (quelques lignes
discrètes, égarées dans un déferlement rhétorique de louanges sur les immenses
progrès des chercheurs) :
« La thérapie génique, qui consiste à remplacer le gène défectueux par un
gène sain, est encore loin d'être au point : aucune maladie, à ce jour, n'a
été guérie par cette voie ! »

Et si on se demande alors : pourquoi ?
La réponse se trouve dans le "Télé 7 Jours" du 30-11-96 :
« Grâce aux dons du Téléthon, on assiste à des progrès considérables dans
la recherche contre les myopathies : ... l'AFM a participé au financement de
l'Institut de Recherche Génétique et de Biologie Moléculaire, avec en
particulier 5 millions de francs pour la création d'une animalerie !
(Note de R. Daneel Olivaw : les petites teignes de "Mars attacks" vont
encore s'amuser comme des fous !) (...)

Au laboratoire Transgène (qui appartient comme on l'a vu au tout début de
notre article "Bayer et les médicaments mortels", à Aventis-Pasteur-Mérieux
(NDLR)), qui s'attache plus précisément à la thérapie génique, le directeur
Bernard Gilly explique qu'ayant signé avec l'AFM un programme de recherche de
plus de 90 millions de francs :
"Nous faisons des tests actuellement sur les souris MDX (une souris
atteinte de myopathie mais qui, contrairement à l'homme, n'en souffre pas) (?) (
franchement, qu'est-ce qu'un vivisecteur peut savoir de la souffrance animale ?
) ...
Et depuis peu, nous avons un nouvel espoir : on a découvert qu'un chien
(animal beaucoup plus proche de l'homme), le Labrador golden retriever,
peut-être myopathe. Nous allons lui injecter des petits bouts d'ADN dans le muscle.
Si ça réussit sur le chien, l'expérimentation pourra passer à l'homme... La
recherche avance ! » (sic)

Article qui ne fait que prouver ce que je dénonçais plus tôt : à savoir que
cette voie, vivisectionniste - tant dans la pratique que dans la
philosophie -, est aussi fallacieuse, erronée, et ignare que la lutte allopathique
contre les microbes, virus et compagnie...
Aujourd'hui, on teste des trithérapies extrêmement agressives contre le
virus soi-disant responsable du Sida.
Or, voilà qu'apparaît un virus mutant, 500 fois plus puissant que le HIV...
S'obstinera-ton longtemps encore ?

Alors que l'on ne parle jamais de tous ces anciens malades du Sida qui se
sont guéris sans médicaments allopathiques, par les seules règles naturelles
d'hygiène et de santé (cf : Association "S.I.D.A." de Mark Griffiths,
"Source Intérieure de Développement Acquis" / www.sidasante.com).

On veut nous faire croire à la réussite du traitement "AZT et antiprotéases
Ritonavir et 3TC". Or, en y regardant de près, on constate que le
"vivant-mort" Laurent Pierre (dossier LPR 12), est le seul de 12 autres cobayes
(devant ingurgiter 18 pilules/jour), dont "la charge antivirale devient
indécelable"...
Mais il est vrai aussi que... "son taux d'infection d'origine était déjà
très bas" !
(En fait, ce "malade" - QUI ÉTAIT EN BONNE SANTÉ !!! - est tellement
persuadé que ce nouveau médicament toxique va le guérir de sa maladie imaginaire,
que, par pur effet placebo, il a temporairement réussi à récupérer ses
forces (qu'il avait perdu quand on lui a annoncé sa séropositivité) et déborder
d'énergie, malgré l'effet dégénérescent bien réel de son traitement...)
(Les autres n'ont malheureusement pas réussi à supporter les graves "effets
secondaires" (!) de ce traitement inepte).
Quant aux 30 cobayes de la tri-thérapie "AZT-DDC-Ritonavir" : la charge
virale ne baisse que de 60% en 60 semaines...
Ajoutons que toute cette conception de la maladie ne repose que sur du
vent, et on aura tout compris !!! (...)

Concernant toujours le Sida, je lisais encore dans le "Pèlerin Magazine" du
29 Novembre, que : "25 préparations vaccinales sont testées aux États-Unis
et en France !"...
Sur qui ?
De pauvres cobayes humains, inconscients de se trouver entre les mains de
savants fous et d'apprentis sorciers ?
Ou encore de malheureuses bêtes innocentes, n'ayant jamais demandé d'être
soumises à d'aussi débiles et ignares expérimentations ?!

Oui, comme je l'écrivais déjà un peu plus tôt, l'expérimentation animale
est obligatoire...
Sinon le Ministère de la Santé n'accorde pas la fameuse A.M.M.
(Autorisation de Mise sur le Marché). ... »

(Cf. "VIVE LE TÉLÉTHON", 19 Septembre 2003 :
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/135)

(Et aussi : http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/181)

*************

Et encore :
- http://www.internationalnews.fr/article-la-
grande-escroquerie-du-telethon-62224673.htm

Comme l'ajoutait aussi l'un de mes correspondants à propos de cette "grande
escroquerie du Téléthon
" :
« C'est tout à fait exact que c'est une escroquerie.
En effet, comme
l'a révélé et crié le Dr Villette en 2007 (et il a eu de sacrés procès
pour ça), les beaux bébés en bonne santé qu'on montre sur les
tracts de l'AFM, on suggère qu'ils ont été guéris grâce à "la Recherche,
grâce aux dons".
Or c'est faux : ils n'ont jamais été guéris !!!
(ON NE
SAIT PAS GUERIR LA MYOPATHIE : pleins de savants / chercheurs
l'ont avoué).

Ces bébés n'ont jamais été malades, mais sont les
rescapés du tri embryonnaire (opération très chère) qu'on fait pour
trier les "mauvais", ceux qui ont le gène de cette maladie, et on les
élimine !!
Ceux qui n'ont pas ce gène, on les garde et on les "fait
naître".
C'est à ça qu'a servi le fric reçu en faisant pleurer dans les
chaumières.
C'est donc une monstrueuse escroquerie, en plus de
l'assassinat de ces petits humains.
Car ce ne sont pas des choux, ou
des salades, des insectes, des drosophiles ou des vaches.
..
jst
Je vais tâcher de retrouver un doc sur cette affaire et le procès Villette.
L'AFM était furax.
La vérité n'est pas aimée ...



-------------

A VOIR ÉGALEMENT : "
http://planetevivante.ning.com/profiles/blogs/telethon-2010-ny-participons "
Extrait :
« Staltor, Ananxyl, Orabilex, Métaqualone, Chloramphénicol, Stilboestrol,
Flamanil, Ponderax, Primodos, Aménorone fort, Bendectin, Debendox, Préludine,
Maxiton, Nembutal, Pronap, Plaxin, Phénacétine, Amydopyrine, Marzine,
Réserpine, Phénindione, Méthotrexate, Uréthane, Mitotane, Cyclophosphamide,
Isoniazide, Iproniazide, Kanamycine, Bismuth, Clioquinol, ...

La liste de médicaments passant haut la main les prétendus tests de
sécurité et toxicité sur animaux qui provoquèrent paralysies, cancers, cécités,
troubles cérébraux, insuffisances rénales, troubles hépatiques, ... Sur des
patients humains, s’allongera tant que la vivisection continuera.
Avant la sortie sur le marché d’un nouveau médicament, des études sont
conduites, pendant près de 10 ans, sur des dizaines de milliers d’animaux, de
toutes espèces, sous le prétexte fallacieux qu’ils aident la santé humaine et
animale (sic !)

Si un médicament doit être retiré du marché (nocif aux humains) d’autres
animaux de laboratoire sont encore torturés pour "comprendre" pourquoi le
médicament incriminé fut toxique à l’espèce humaine.
Lorsqu’un médicament est suspecté nocif, il n’est pas immédiatement retiré
du commerce car les laboratoires traînent les pieds en mettant en avant le
fait qu’il a été prouvé inoffensif sur les animaux ("tests de sécurité" et
"toxicité").
Par exemple, il fallut attendre 18 ans pour retirer le Phenphormin
(diabète) alors qu’une estimation de 1000 patients mourraient chaque année d’effets
secondaires. Sans compter, que les médicaments retirés du marché occidental
sont souvent toujours disponibles dans les pays du Tiers Monde ou que d’un
pays à l’autre, le produit chimique ou molécule change de nom (exemple avec
les scandales du Duogynom ou Clioquinol).

Quand ce charlatanisme s’arrêtera-il ?
Au lieu de reconnaître une bonne fois pour toutes que le modèle animal
n’est pas fiable et dangereux pour la santé humaine, les chercheurs reçoivent
encore et toujours plus de subventions pour continuer les expérimentations
animales.
La vérité est que la vivisection sert de couverture juridique en cas ou les
familles de victimes voudraient assigner les fabricants en justice.
Les juges ne condamnent pratiquement jamais les fabricants grâce à ces
prétendus "tests de sécurité" conduits sur les animaux.

À propos du scandale du Clioquinol, qui provoqua pour le seul Japon une
estimation de 1.000 morts et 30.000 handicapés, le Dr André Passebecq de Vence
écrivit : "Les expérimentations sur animaux avaient bien été réalisées, mais
que veulent-elles dire ? Comme d’habitude rien ou presque, lorsque les
résultats sont transportés au niveau de l’homme."... »

-------------

Message qui n'est pas sans rappeller mes précédents articles consacrés à ce
sujet !
Notamment :
- "ATTENTION : MÉDECINE DANGEREUSE !"
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/134

- "ATTENTION : MÉDECINE DANGEREUSE ! (2) (L'EXPÉRIMENTATION ANIMALE)"
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/135

- "ATTENTION : MÉDECINE DANGEREUSE ! (3)"
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/138

- "ATTENTION : MÉDECINE DANGEREUSE ! (4)"
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/139


Et aussi :
- "DE LA MALADIE ET DES ÉPIDÉMIES... (1)" (*)
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/140

- "DE LA MALADIE ET DES ÉPIDÉMIES... (2)"
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/141

- "L'EFFARANTE MÉSAVENTURE DU DR. BASTIEN (MALADIES ET ÉPIDÉMIES...)"
http://fr.groups.yahoo.com/group/culturenet2013/message/144


(*) (On peut y lire notamment : « En 1994, le Dr Willner s´est fait
injecter du sang d´un hémophile H.I.V.+ devant les caméras de la T.V. espagnole, et
il a répété la démonstration en Décembre dernier, à San Diego pour la T.V.
américaine.
    Peter Duesberg avait déjà proposé de faire cela en 1990 si on lui
garantissait assez de couverture médiatique (mais à l´époque, on a traité le Pr.
Duesberg de fanatique, de crétin, de fou,...)
    Cette technique apparemment suicidaire, de Duesberg et Willner -
évidement étouffée (ou discréditée) par les médias aux ordres des labos -, n´est
pas nouvelle...
Déjà, dans les années 1890, alors que le Prix Nobel Robert Koch prétendait
vacciner contre la tuberculose et le choléra, et qu´il rentrait triomphal
des Indes, accueilli en héros et recevant de l´empereur lui-même "l´Ordre de
la Couronne avec l´Etoile"... l´attendait à Munich, un trouble-fête en la
personne du vieux professeur d´hygiène Max Pettenkofer, qui, en organisant des
services sanitaires efficaces avait fait de Munich la ville la plus saine
d´Europe, et était convaincu, comme Béchamp, et à l´opposé de Koch et de
Pasteur (cependant revenu sur sa position à la fin de sa vie, reconnaissant
l´influence déterminante du terrain, et non du microbe), que le responsable des
infections n´était pas la virulence du germe mais surtout un terrain
favorable : «Votre bacille ne peut rien, mon cher Koch, ce qui compte, c´est
l´organisme. Si votre théorie était exacte, je serais un homme mort dans les 24
heures. »
    Il arracha des mains de Koch une éprouvette remplie d´une culture pure
de germes du choléra, suffisante pour infecter un régiment et, devant ses
collègues horrifiés, il en avala tout le contenu !...
    Koch fut le seul à en faire une maladie !... »)

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 05:34

07-07-10-strauss-khan-sarkozy.jpg

Dsk, une catastrophe pour la gauche et pour la france

(par eva R-sistons)

 

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.

  03

Le directeur du FMI se prononce pour une europée autoritaire en matière de budget des nations.

Strauss-Kahn et l’arnaque socialiste

 

D ans cette note il est question de Dominique Strauss-Kahn pour l’essentiel. Et de l’arnaque socialiste d’une façon générale. Car c'est le moment où ses dirigeants et adhérents illustres, du genre Bernard Henri Levy, sur Canal plus, m’agonissent d’injures pour me comparer à Le Pen. Il me parait d'autant plus important de montrer ce qui serait un vrai danger pour la démocratie. Lui, plutôt que moi. Manuel Valls s’alarme à mon propos. Que dit-il des trouvailles de son camarade? A Francfort, Strauss-Kahn a proposé un système autoritaire pour l’adoption des budgets nationaux. Et à l’assemblée nationale, ses camarades locaux approuvent la mise en place du contrôle préalable de la commission européenne sur le budget de notre pays. Cette dérive semble laisser les commentateurs éclairés absolument indifférents. Il est vrai que ca demande de lire et de comprendre de quoi il est question. Ce n’est pas aussi facile à commenter qu’une bonne partie de gifles dans les primaires, hein coco ?

« Hou !-Hou !-Mélenchon-a–encore-mal-parlé-pujadas-petite-cervelle-comme-Georges-Marchais-ne-craintez-vous-pas-de-idiot-utile-deuxième-tour-que-fera-vous-concrètement ?». Je vais vous répondre aussi clairement que possible.

 

 

 

D'abord autre chose.

 

Nous venons de commencer nos réunions sur le programme partagé du front de gauche. Pour cette première soirée, admettons que ce n’était pas ce qui était espéré question fréquentation. Il faisait froid et c’était dissuasif ? C’est sûr. Je connais trois ou quatre co-voiturages de banlieue annulés pour cette raison. C’était un sujet rebattu que celui des retraites sur lequel nos parlementaires nationaux se sont largement exprimés avec leur proposition de loi ? C’est sûr, également. Mais pour moi, le principal problème est plus « grave » : nous sommes d’accord sur à peu près tout. Dès lors se disent des gens qui ont mille autres activités politiques et syndicales : «à quoi bon ?». C’est une erreur ? Certainement. Le débat n’est jamais clos. Mais il faut aussi entendre le message qui nous est adressé. Gagnons du temps en faisant des propositions communes au débat quitte à les amender après confrontation avec les acteurs de terrain. Et sachons bien que cette confrontation a souvent besoin d’une technicité et d’un souci de la précision  qui ne s’accordent pas toujours avec le format « grande réunion, grande salle », deux minutes de temps de parole pour les « questions et interventions ». L’expertise de nos camarades syndicalistes, le regard critique des intellectuels, tout cela s’organise avec beaucoup de soin du détail dans le travail d’élaboration. Bon on va s’y mettre et bien faire le bilan de cette première rencontre.  

 

 

Ce jour là, lundi 15 novembre, sur France Inter, Dominique Strauss-Kahn

 

répétait en boucle son appartenance à la gauche. Soit. Il est membre du PS c’est sur. Puis il vantait le caractère social du FMI. J’ai dit par dérision qu’il aurait présenté le FMI comme une succursale de l’internationale socialiste. Il est vrai que l’internationale socialiste a pour président Papandréou le lâche.  DSK avait assuré crânement "les intérêts des banquiers n'ont jamais été mes intérêts, ce ne sont même pas les intérêts de l'institution que je dirige, le FMI". Gauchiste, va !

 

Quatre jours plus tard, vendredi 19 novembre,  à peine après être intervenu pour vanter les mérites du "nouveau FMI" tel qu’il le dirige, Dominique Strauss-Kahn était à Francfort. Il intervenait  devant le European Banking Congress. Cette institution est animée par deux grandes banques allemandes : Deutsche Bank et CommerzBank. Elle regroupe les plus grandes banques européennes. Ce cénacle leur permet d'échanger avec les dirigeants politiques et économiques et de relayer les intérêts des banquiers lors de grandes réunions. Devant les banquiers, DSK a prononcé, en anglais of course, un discours sur l'Europe : "Europe's growth challenges" c’est à dire  « Les défis de la croissance européenne ».  Le Contenu est consternant. Il y appelle à une réforme libérale du marché du travail et à enterrer la souveraineté des peuples sur le budget des Etats. Mais cette intervention n’a été relatée que par quatre journaux français : Le Figaro samedi 20 novembre et Les Echos, La Tribune et La Croix, lundi 22 novembre. Les autres organes centraux du pavlovisme Strauss-Kaniens ont pieusement détourné les yeux. Et pourtant ca valait le coup d’œil.

 

Pour DSK, c’est la réduction du temps de travail

 

qui est la cause du chômage. « L'Europe a aujourd'hui un sérieux problème de croissance », déclare-t-il. C’est sûr ! Peut-être les politiques démentes de contraction de la demande imaginée par ce petit génie ?  Non ! Lisez. « Le niveau de vie de l’Europe a cessé de s’améliorer pour une raison clé : les citoyens ne sont pas à leur potentiel. Cela reflète un choix social conscient de travailler moins. Il n’y a rien de problématique là-dedans ; après tout le bonheur ne vient pas seulement du revenu. Mais il y a un côté sombre. Le chômage en Europe est chroniquement élevé et le taux d’activité est bas de manière persistante.» Mis à part le côté ridicule de la tautologie finale, le diagnostic demeure.  « un choix social conscient de travailler moins ». Fainéants ! Le tout dit avec le ton badin qui autorise de fausses bienveillances : « rien de problématique ». Après quoi vient le sérieux. Le remède est dans le style des cruautés dont le FMI est coutumier. La solution, un marché unique du travail harmonisé sur le modèle du marché unique des biens et services. « Pour impulser la réforme du marché du travail, il serait bénéfique de lancer au niveau européen une initiative pour un « marché du travail unique », sur le modèle du « marché unique » qui a harmonisé les marchés des biens. La zone euro ne peut pas atteindre son véritable potentiel avec un patchwork ahurissant de marchés du travail segmentés.» Ah ! Peut-être avec un Smic européen ? Ou bien avec des Smic régionaux, comme l’a voté à de nombreuses reprises  le PS du temps que Strauss Kahn siégeait dans ses instances ? Non. Rien. La main invisible de la concurrence libre et non faussée. Point barre. Alors que le marché unique des biens s’est traduit par un dumping général des conditions de production, DSK propose d’emprunter le même modèle régressif pour le marché du travail.

 

Mais ce n’est encore rien à côté de ses « propositions » a propos des budgets nationaux.

 

Sur ce sujet, DSK enterre sans hésitation la souveraineté budgétaire des peuples. Pour mettre en œuvre le "programme de réforme" qu’il estime nécessaire et qui ferait de tous les peuples des Grecs et des Irlandais, DSK imagine de dessaisir complètement les Etats de leur politique budgétaire. Il imagine de renforcer encore les pouvoirs de la Commission européenne. Il ne dit pas un mot du problème démocratique que cela poserait. Ignore-t-il donc la dimension autoritaire d'un tel modèle politique ? Pour aller dans ce sens, il présente l'expérience du "marché unique" et de l'"Union monétaire" comme des modèles : "Quand l'agenda est conduit par le centre, les choses avancent. Voyez le programme du marché unique ou l'union monétaire. Mais quand l'agenda est laissé aux nations, les choses n'avancent pas. Voyez les réformes du marché du travail et des services, en particulier via l'agenda de Lisbonne." Et il en conclut : "Le centre doit prendre l'initiative dans tous les domaines clés pour assumer l'avenir commun de l'union, en particulier en matière de politique financière, économique et sociale. Les Etats doivent être prêts à céder plus d'autorité au centre. » Le centre ! Quel mot pour décrire le pouvoir de la Commission ! C’est la même réification du pouvoir la même désincarnation que « l’organisation » des pol-potiens ! Une entité sans nom et sans visage qui déciderait ce qui est bien. « Les mécanismes doivent être redéfinis pour leur donner des motivations pour la réforme. Beaucoup d'enjeux tournent autour des budgets. »

 

 

Et pour qu’il n’y ait aucun doute sur le caractère autoritaire de la conception Staruss-Kahnienne du pouvoir,

 

voici la phrase exacte de sa proposition : « La solution la plus ambitieuse serait de créer une autorité budgétaire centralisée, dotée d'une indépendance politique comparable à celle de la BCE. Cette autorité établirait le cadre budgétaire de chaque Etat et allouerait les ressources depuis un budget central pour atteindre au mieux la double cible de la stabilité et de la croissance." Je vous invite a lire plusieurs fois la phrase pour bien la comprendre et l’assimiler. Cet homme propose tranquillement qu’un centre « indépendant » comme la BCE, hors de tout contrôle politique décide « centralement » de la répartition des sommes dans les budgets nationaux. C’est cela sa proposition. Et après quoi son ami Huchon dit que je suis « pire que Le Pen » et son ami Valls dit que je suis « un danger pour la démocratie ». Et la meute de charognards qui passe son temps à m’insulter en abusant de leur monopole professionnel sur les médias parce que j’ai mal parlé d’un membre de la classe sainte des vaches sacrées parmi les médiacrates n’a rien à dire d’une trouvaille pareille. Les « grands » journalistes qui « explorent l’actualité », « révèlent », commentent, s’indignent à qui mieux mieux dès qu’un vénézuélien reçoit  une amende pour avoir appelé au meurtre du chef de l’état, ceux là n’ont rien à dire quand le favori des sondages propose de ramener son pays en dessous de ce qu’il vivait sous l’absolutisme monarchique. La même cohorte d’importants qui pérorent sur « l’Europe mal aimée » parce que  « mal expliquée » est également muette sur la construction du « grand marché transatlantique » quand bien même la réunion se tient le même jour et au même endroit que le sommet de l’Otan pourtant couvert par leur rubricards. Tout ce petit monde est entré dans une nouvelle convulsion et transe de paresse utile : ne rien voir, ne rien dire, montrer un spectacle et le laisser vivre sa vie. 

 

 

Rassurons-nous. Strauss-Kahn lui-même ne  croit pas son rêve totalitaire à portée de main.

 

Pour autant ce qu’il propose pour le court terme ne vaut guère mieux. Pour l’instant, faute de mieux, il appelle à renforcer les pouvoirs de la Commission. Dans le but assumé de rester « dans la même direction » autoritaire.  "Un tel bon dans l'intégration politique européenne semble improbable dans un futur proche, mais nous devrions explorer d'autres voies d'aller dans cette direction. Il y a au moins deux voies. » Accrochez vous. « L'une est d'enlever au Conseil la responsabilité principale du maintien de la discipline budgétaire et des réformes structurelles fondamentales. [...] Dans le contexte institutionnel existant, la Commission – en tant que gardienne des traités – pourrait jouer ce rôle. » Ce qui est déjà un déni monstrueux de démocratie puisque les gouvernements sont la seule instance représentative des peuples en Europe et que de toute façon Strauss-Kahn ne propose pas que ce soit le parlement européen (quelle horreur) qui reçoive ce pouvoir.  Et même la commission ce serait encore peut-être trop proche des gouvernements. C’est pourquoi il propose froidement : «Une institution séparée, indépendante, pourrait aussi fonctionner. » C'est-à-dire à peu près la même chose que cette « autorité indépendante » déjà mentionnée.  

 

 

J’entends déjà les grands esprits socialistes

 

et notamment ses concurrents au grand prix des primaires, nous expliquer que tout ceci est bien loin d’eux et que pour leur part, ici, occupés à gratter la terre avec leurs ongles comme dit Emmanuelli, les bons socialistes du cru restent de parfait amis de la démocratie en matière de vote des budgets. Pendant que lui, ce cher Dominique, arriverait en voiture de golf, eux défendraient la plèbe comme de bons petits pégistes, sans l’étiquette. Ils mentent une fois de plus. Car que font-ils face à la décision européenne d’installer un système de contrôle « a priori » sur les budgets nationaux ? En parlent-ils seulement ? Non. Motus et bouche cousue. Ils soutiennent ! La preuve ils ont annoncé qu’ils voteraient tous mardi prochain contre la proposition de loi du PG et du PCF qui vise à maintenir la souveraineté complète du parlement français sur le contenu du budget. Pourtant celle-ci n’a rien d’une dénonciation nationaliste de l’Union européenne. Lisez ces extraits du rapport de Martine Billard sur cette proposition de loi présentée mardi 2 décembre dernier.

 

Ils vont vous permettre de comprendre le détail de l’affaire en cause.

 

« Nous faisons face aujourd'hui à une absence complète de volonté politique des États membres sur les besoins d'une unification et d'une coordination en matière fiscale. Cela serait pourtant possible en renforçant les pouvoirs du Parlement européen, qui n'a aujourd'hui aucune des prérogatives budgétaires nécessaires. Or, ce qui nous est proposé n'a rien à voir et fait fi de toute coordination fiscale. La réforme en cours doit être étudiée avec la plus grande attention car elle nous semble relever d'une procédure en opposition avec les principes de souveraineté du peuple en matière budgétaire. La Commission européenne a formulé des propositions pour élargir la surveillance économique, accroître la discipline budgétaire et mettre en place un cadre renouvelé pour la gestion des crises. Sur sa proposition, le Conseil Ecofin du 7 septembre 2010 a d’ores et déjà modifié les lignes directrices encadrant les règles de préparation et de transmission des programmes de stabilité ou de convergence des États membres, pour instituer une procédure désignée par les termes de « semestre européen de coordination des politiques économiques ». Il s’agit, par le biais d’un calendrier modifié, d’assurer une intervention des institutions communautaires, avant même la transmission par les États de leurs programmes de stabilité ou de convergence. Le Conseil émettrait des recommandations horizontales, que les États devraient prendre en compte pour élaborer leurs programmes de stabilité ou de convergence ; puis le programme transmis ferait l’objet de recommandations à prendre en compte pour l’élaboration du budget national de l’année à venir. »

 

 

« Plus encore, le Conseil européen des 28 et 29 octobre 2010 

 

a avalisé le fait que la législation communautaire doit être modifiée rapidement et que le président du Conseil doit engager des consultations sur une modification limitée du traité de Lisbonne afin d’établir un mécanisme permanent de gestion de crise. En la qualifiant de limitée, le Conseil européen veut ainsi éviter l'obligation d'examen et de ratification par chaque pays membre. » Vous avez bien lu. Le traité de Lisbonne, soi-disant intouchable en raison de la complexité des procédures prévues pour sa réforme, va être amendé, vite fait bien fait, pour permettre une nouvelle violation des droits démocratiques des peuples. Il faut que la cause le mérite, non ? C’est pourquoi les importants de « l’Europe qui nous protège » se prennent les pieds dans le tapis de leurs explications, comme le pointe le rapport de Martine Billard. «D'un côté le président du Conseil Herman Von Rompuy affirme qu'il s'agit « de la plus grande innovation » et de l'autre, qualifie le processus de modification de « limité ». Sans attendre cette modification prévue par la directive et qui suppose donc une transposition dans notre législation, ce contrôle a priori du budget s'exercera dès 2011. La crise financière que l'Europe a traversée sert ainsi de prétexte facile pour instaurer de manière subreptice un contrôle a priori sur l’élaboration des budgets nationaux. Aussi, la présente proposition de loi constitutionnelle a pour objet de réaffirmer, dans le titre de la Constitution consacré à l’Union européenne, le fait que les transferts de compétences consentis au profit de l’Union européenne ne doivent pas mettre en cause l’exercice de la souveraineté budgétaire par le Parlement français, principe constitutionnel dont l’origine remonte à la Révolution française. » Les socialistes ont annoncé qu’ils vont voter contre cette proposition de loi.

 

 

Dans ce contexte, la partie de bras de fer qui m’oppose

 

aux dirigeants et journalistes socialistes prend une autre tournure. Ces gens ne cessent de m’interroger sur ce que nous ferons « au deuxième tour, si c’est Strauss-Kahn ».

Le but est de me faire sortir du débat sur ce que dit, écrit et défend Strauss-Kahn. Exit le débat sur les programmes, vive la tactique. En décembre 2010 dire ce que l’on va faire en mai 2012. Sans savoir qui sera candidat, ni quel sera le programme. La ficelle est grosse ? Etrange pour des journalistes de tuer tout le débat de la présidentielle ? C’est sûr ! Mais elle fonctionne en boucle. Cet angle a de nombreux avantage. Le journaliste n’a pas besoin de lire les textes des uns et des autres, ni de vérifier ce qui est dit. Gain de temps, facilité à briller avec des questions à deux balles qui font de la reprise AFP facile. Ca, c’est le gain pour le taff. Politiquement, c’est du même tonneau. Il s’agit de faire passer le « vote utile ». Pour cela, quelle que soit ma réponse, il s’agit de stigmatiser quiconque refuse de se coucher. M’interroger sans relâche sur le sujet n’a pas d’intérêt pour ma réponse mais pour créer l’ambiance « vote utile, ca va de soi ». Je deviens alors dans leur mise en scène l’affreux diviseur. Et personne ne discute un seul instant le fait qu’avec le programme politique de Strauss-Kahn les socialistes ne peuvent pas gagner l’élection. Ce sont donc eux les principaux facteurs de défaite. C’est exactement ce que l’on voit depuis trois élections.  Raison pour laquelle ils veulent parler d’autre chose.

 

 

Tout ce pauvre calcul ne recule devant aucun moyen.

 

Y compris une nouvelle grossière instrumentalisation de Le Pen. Par ceux-là même qui font semblant d’en craindre l’impact. Comme si le vote Le Pen n’avait rien à voir avec l’effet repoussoir de la politique social-libérale !  Ainsi m’interroge-t-on souvent sur le fait que je « prends le risque de faire passer le Pen au deuxième tour ». En prenant l’exemple de ce qui est advenu en 2002. Et ainsi est resservie que la défaite viendrait de Chevènement. Pas de Taubira, pas de l’extrême gauche. De Chevènement, et pas un autre. Pour que le parallèle fonctionne bien dans l’imaginaire et que soit accréditée la thèse stupide qui tient lieu d’explication au désastre de 2002. Personne ne demande si en resservant la politique social-libérale aggravée de Strauss-Kahn on ne va pas recréer la même situation. Ce n’est plus de la politique, c’est du pur marketing. Du marketing  a deux balles, précisons le. Si Strauss-Kahn est candidat il se fera déchiqueter par la droite et l’extrême droite, dix fois pire que Ségolène en 2007.

 

 

Chers candidats à la primaire socialiste,

 

si vous voulez que j’étudie une réponse pour le deuxième tour, commencez par dire si vous voterez pour le candidat du Front de gauche au second tour s’il arrive en tête de la gauche. Et puisqu’on en est aux hypothèses, commencez par répondre au cas où je serai ce candidat. D’autant que nos chances augmentent. Moi je me réjouis du bazar des primaires qui commencent si tôt au Parti Socialiste. Tous les vaincus abonderont le vote pour le Front de gauche. Les tricheries, les humiliations que vont subir les « petits candidats » vont fabriquer autant de drains vers nous. Ces messieurs dames le savent. Et certains bons connaisseurs du terrain mettent en garde. Ainsi Marylise Lebranchu. Voici ce que publie l’express.fr

 

 

Marylise Lebranchu ?

 

« La socialiste estime que son parti a besoin d'une aile gauche forte. » Dit le titre de la brève. Et pourquoi ? A cause des idées ? Parce qu’elle s’y rallie ? Non. Juste pour améliorer l’arnaque socialiste. Lisez : « Avertissement de Marylise Lebranchu: "Jean-Luc Mélenchon fait des dégâts y compris au sein de notre propre parti"». C'est pourquoi cette proche de Martine Aubry estime que le PS a besoin d'une aile gauche forte en son sein pour éviter l'hémorragie. « "Je reproche à certains strauss-kahniens – je ne parle pas de DSK lui-même – de ne pas considérer l'aile gauche représentée par Benoît Hamon comme un élément important de la primaire et de la présidentielle", souligne la députée du Finistère. » De son côté, Benoit Hamon va répétant d’un « indiscret » à l’autre que tout cela finira par le fait que j’irai au gouvernement avec les socialistes en déclarant vouloir le « marquer à gauche ». Mais tout le monde se marre car c’est exactement ce que lui voudrait faire. Comme il le dit de son action: « je rougis le tampon avec lequel je vais marquer Strauss-Kahn ». En tous cas moi je peux dire une chose : si Benoit Hamon est en tête du premier tour de la présidentielle j’appellerai sans mal à voter pour lui au deuxième tour. A condition qu’il dise que la réciproque est vraie. Ca ne devrait pas être trop difficile. Je lui propose comme programme commun minimum le texte qu’on a défendu ensemble pour le congrès de Reims. Alors vous voyez ! C’est ce que je vous disais : c’est une affaire de programme ! 

 

 

http://www.jean-luc-melenchon.com/2010/12/strauss-kahn-et-larnaque-socialiste/#more-4902

 

 

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Le vrai visage de d. Strauss-kahn: régression sociale

 

Dsk, une catastrophe pour la gauche et pour la france

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Strauss-Kahn n'est pas de gauche, preuves à l'appui (Olivier Bonnet)

 

Strauss-kahn n’est pas de gauche: c'est un clone de sarkozy !

 

Strauss-kahn ou sarkozy, vous préférez la peste ou le

 

Alerte ! Cet homme est dangereux : d. Strauss-kahn

 

Strauss-kahn veut re-sauver les banques, encore 700 milliards à

 

Strauss-kahn (fmi) promoteur de la monstrueuse gouvernance

 

Le fmi, strauss-kahn, la réforme des retraites et le gel

 

Sarko ou dsk? Bonnet blanc ou blanc bonnet,les bilderbergers sont

 

Sarkozy et dsk travaillent pour le nwo rothschild - dsk

 

sk prône une collaboration internationale en

 

 

2 décembre 2010

Investig'Action - Les sept péchés capitaux de Dominique Strauss-Kahn Ministre des Finances de Lionel Jospin, DSK incarne, à lui seul, tous les renoncements de la gauche plurielle. Les « succès de ce modernisateur », point par point.

 

La vérité sur DSK - et sur Jospin, et sur la Gauche du renoncement

 

 

Rappel :  

 

Vendredi 10 décembre 2010 5 10 /12 /2010  

 

 

 

dsk-2012-copie.jpg
http://alex-dessinpresse.over-blog.com/article-dsk-2012--43286106.html

 

 

Strauss-Kahn, la créature des Médias

(et des Instituts de sondage aux ordres)

Par Eva R-sistons

 

Strauss-Kahn est lancé comme une lessive par les Médias. Il est le favori non de l'opinion, mais des faiseurs d'opinion, les Médias occidentaux aux ordres de l'Oligarchie militaro-financière.

 

Disons-le clairement: L'homme qui, au micro d'une radio juive, a déclaré  que "tous les matins, en me levant, je me demande comment servir Israël", n'a pas en vue l'intérêt de la France,  mais comme Sarkozy, l'israélien (et l'américain), autant que celui des Banques Centrales et de leurs satellites (FMI, BM...).

 

Si DSK est l'idole des médias occidentaux, sionistes, atlantistes, ultra-libéraux, pro Nouvel ordre Mondial, c'est parce qu'il est le défenseur d' Israël et du capitalisme financier, parce qu'il est Atlantiste, enfin parce qu'il est le représentant des Grandes Institutions financières et donc qu'il prône une gouvernance mondiale (en fait, une dictature des Grandes Banques sur le monde, au service des intérêts usraéliens).

 

Et pour le promouvoir, les Médias vendus aux Grands Décideurs tordent la réalité, en le présentant comme de Gauche;  Il s'agit en fait d'un faux socialiste, d'un imposteur ayant investi le PS afin de le libéraliser comme son clone chez les Ecologistes de Gauche, Cohn-Bendit, qui lui se démène afin que le rouge des Verts devienne rose pâle, et même pro-européen de cette Europe qui tue l'emploi, les nations souveraines, les protections sociales . Ces deux individus sont des sous-marins d'Israël pour aligner le monde sur le libéralisme anglo-saxon et israélien.

 

Israël, afin de mieux défendre SES intérêts,  place ses créatures aux postes essentiels, notamment dans tous les partis et dans les Médias. 

   

Alors, Strauss-Kahn ? Une "arnaque" (expression de Mélenchon sur DSK) totale, à dénoncer par tous ! Les Médias cherchent une alternative prétendument de "Gauche" à Sarkozy (impopulaire, démasqué, lui) afin que le Pouvoir reste en réalité entre les mains des inconditionnels de l'ultra-libéralisme international.

 

DSK doit être élu pour mener la même politique que Sarkozy, et même l'aggraver. D'instinct, les classes populaires se méfient de cette gauche caviar, très caviar. Mais elles ne savent pas que cet homme est en fait le clone de Sarkozy, l'hypocrisie en plus: Car il ose se prétendre de Gauche !

 

Et le P.S., afin de conquérir le pouvoir, est prêt à se vendre à DSK, au risque du reniement de TOUTES ses valeurs ! C'est aussi une imposture, qu'un homme comme Mélenchon a raison de dénoncer !

 

En dissimulant les VRAIES orientations de DSK, les Médias trahissent leur vocation d'informateurs neutres, et... les Français.

 

Quand l'imposture éclatera-t-elle PARTOUT ?

 

Eva R-sistons

 

 

http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-strauss-kahn-pourquoi-est-il-le-favori-des-medias-eva-r-sistons-62720729.html

 

A lire aussi, d'eva :  Dsk, une catastrophe pour la gauche et pour la france

 

 

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 05:29

 

 

 

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http://www.dailymotion.com/video/xfsglu_manifestation-des-chomeurs-du-5-12-2009-forte-mobilisation_news#from=embed
Toutes les informations ici :
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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 05:06

 

Attention ! Au milieu de cette vidéo,

écoutez bien,

on apprend une nouvelle trahison de l'UE:

"Si certains pays ne se comportent pas bien,

le droit de vote leur sera retiré !

Ils ne pourront plus participer aux décisions !"

 

 

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A Lire
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  • Le blog d' Eva, R-sistons à l'intolérable
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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 04:52
Blog de yugsen :HISTOIRE GEO, la puissance des Etats Unis dans le monde.

http://yugsen.blogspace.fr/128531/la-puissance-des-Etats-Unis-dans-le-monde/

La fin du "Siècle Américain" La disparition des Etats-Unis en tant que superpuissance mondiale

La fin du "Siècle Américain"
La disparition des Etats-Unis en tant que superpuissance mondiale

Par Alfred W. McCoy
Asia Times Online, 8 décembre 2010

article original : "Taking down America"

 

 

Un atterrissage en douceur pour les Etats-Unis d’ici quarante ans ? N’y pensez pas ! La disparition des Etats-Unis en tant que superpuissance mondiale pourrait survenir bien plus vite que ce que l’on imagine. Si Washington rêve de 2040 ou de 2050 comme date de fin pour le « Siècle Américain », une estimation plus réaliste des tendances aux Etats-Unis et dans le monde laisse penser qu’en 2025, exactement dans 15 ans, tout pourrait être pratiquement terminé.

Malgré l’aura d’omnipotence que la plupart des empires projètent, un regard sur leur histoire devrait nous rappeler que ce sont des organismes fragiles. L’écologie de leur pouvoir est si délicate que lorsque les choses commencent à aller vraiment mal, les empires se désagrègent généralement à une vitesse incroyable : juste une année pour le Portugal, deux années pour l’Union Soviétique, 8 pour la France, 11 pour les Ottomans, 17 pour la Grande-Bretagne et, selon toute vraisemblance, 22 ans pour les Etats-Unis, à partir de la cruciale année 2003.

Les futurs historiens identifieront probablement l’invasion irréfléchie de l’Irak par l’administration de George W. Bush, cette année-là, comme le commencement de la chute de l’Amérique. Cependant, à la place du bain de sang qui a marqué la fin de tant d’empires du passé, avec des villes qui brûlent et des civils massacrés, cet effondrement impérial du 21ème siècle pourrait survenir de façon relativement discrète, par les circonvolutions invisibles de l’effondrement économique ou de la guerre cybernétique.

Mais n’ayez aucun doute : lorsque la domination mondiale de Washington prendra irrémédiablement fin, il y aura des souvenirs quotidiens douloureux de ce qu’une telle perte de pouvoir signifie pour les Américains de tous les milieux. A l’instar de ce qu’une demi-douzaine de nations européennes ont découvert, le déclin impérial tend à avoir un impact remarquablement démoralisant sur une société, apportant ordinairement des privations économiques pendant au moins une génération. Au fur et à mesure que l’économie se refroidit, la température politique monte, déclenchant souvent de sérieux troubles.

Les données économiques, éducatives et militaires disponibles indiquent, pour ce qui est de la puissance mondiale des Etats-Unis, que les tendances négatives s’accumuleront rapidement d’ici à 2020 et atteindront probablement une masse critique au plus tard en 2030. Le Siècle Américain, proclamé si triomphalement au commencement de la Deuxième Guerre Mondiale, sera réduit à néant et s’éteindra d’ici à 2025, dans sa huitième décennie, et pourrait être relégué définitivement au passé d’ici 2030.

Fait révélateur, en 2008, la Commission Nationale Américaine des Renseignements [US National Intelligence Council] a admis pour la première fois que la puissance globale des Etats-Unis suivait vraiment une trajectoire déclinante. Dans l’un de ses rapports périodiques sur le futur, Global Trends 2025 [Tendances Mondiales 2025], cette commission a cité « le transfert brutal de la richesse mondiale et de la puissance économique, actuellement en cours, de l’Ouest vers l’Est », et « sans précédent dans l’histoire moderne », comme premier facteur du déclin de la « force relative des Etats-Unis – même dans le domaine militaire ». Toutefois, comme beaucoup à Washington, les analystes de cette commission ont anticipé un atterrissage très en douceur et très long de la prééminence mondiale américaine, et ils ont nourri l’espoir que d’une façon ou d’une autre les Etats-Unis « garderaient longtemps une capacité militaire unique… afin de projeter leur puissance militaire sur le monde » pour les décennies à venir.

Pas la moindre chance ! Selon les projections actuelles, les Etats-Unis se retrouveront en deuxième position derrière la Chine (déjà deuxième économie mondiale) en terme de production économique, aux alentours de 2026, et derrière l’Inde d’ici à 2050. De même, l’innovation chinoise suit une trajectoire qui conduira la Chine au leadership mondial en science appliquée et en technologie militaire entre 2020 et 2030, juste au moment où les nombreux scientifiques et ingénieurs brillants de l’Amérique actuelle prendront leur retraite, sans pouvoir être adéquatement remplacés à cause d’une nouvelle génération mal instruite.

D’ici 2020, selon les prévisions actuelles, le Pentagone se lancera dans un va-tout militaire d’un empire mourrant. Il lancera une triple couverture spatiale létale, constituée de robotique avancée et qui représente le dernier meilleur espoir de Washington de maintenir son statut de puissance mondiale, malgré son influence économique déclinante. Toutefois, dès cette année-là, le réseau mondial de satellites de communication de la Chine, soutenu par les super-ordinateurs les plus puissants du monde, sera également entièrement opérationnel, procurant à Pékin une plate-forme indépendante pour la militarisation de l’espace et un puissant système de communication pour ses missiles – ou attaques cybernétiques – dans tous les endroits de la planète.

Enveloppée dans sa prétention démesurée impériale, comme Whitehall ou le Quai d’Orsay avant elle, la Maison Blanche semble toujours imaginer que le déclin américain sera progressif, modéré et partiel. Dans son Adresse à l’Union en janvier dernier, le Président Barack Obama a donné la garantie qu’il « n’accepte pas la deuxième place pour les Etats-Unis d’Amérique ». Quelques jours plus tard, le Vice-président Joseph Biden, a tourné en dérision l’idée même que « nous sommes destinés à réaliser la prophétie de [l’historien Paul] Kennedy, selon laquelle nous serons une grande nation qui aura échoué parce que nous avons perdu le contrôle de notre économie et que nous nous sommes trop agrandis ». De la même manière, Joseph Nye, le gourou néolibéral en politique étrangère, s’exprimant dans le numéro de novembre du journal institutionnel Foreign Affairs, a balayé toute idée d’essor économique et militaire de la Chine, rejetant « les métaphores trompeuses de déclin organique » et niant qu’une détérioration de la puissance globale des Etats-Unis était en cours.

Les Américains ordinaires, voyant leurs emplois se délocaliser à l’étranger, ont une vision plus réaliste que leurs dirigeants qui, eux, sont bien protégés. Un sondage d’opinion d’août 2010 a mis en évidence que 65% des Américains pensaient que leur pays était désormais « en état de déclin ». Déjà, l’Australie et la Turquie, des alliés militaires traditionnels des Etats-Unis, utilisent leurs armes fabriquées en Amérique pour des manœuvres aériennes et navales conjointes avec la Chine. Déjà, les partenaires économiques les plus proches des Etats-Unis s’éloignent de la position de Washington et se tournent vers la devise chinoise, dont les taux sont manipulés. Alors que le président [Obama] revenait d’Asie le mois dernier, un gros titre sinistre du New York Times résumait ainsi le moment fort de son voyage : « Sur La Scène Mondiale, La Vision Economique d’Obama Est Rejetée, La Chine, La Grande-Bretagne Et L’Allemagne Contestent Les USA, Les Pourparlers Commerciaux Avec Séoul Ont Egalement Echoué ».

D’un point de vue historique, la question n’est pas de savoir si les Etats-Unis perdront leur puissance globale incontestée, mais juste à quelle vitesse et avec quelle brutalité se produira leur déclin. A la place des désirs irréalistes de Washington, prenons la propre méthodologie du National Intelligence Council pour décrypter l’avenir, afin de suggérer quatre scénarios réalistes (accompagnés de quatre évaluations associées de leur situation actuelle) sur la manière, que ce soit avec fracas ou dans un murmure, dont la puissance globale des Etats-Unis pourrait toucher à sa fin dans les années 2020. Ces scénarios futuristes comprennent : le déclin économique, le choc pétrolier, la mésaventure militaire et la Troisième Guerre Mondiale. Même si ces scénarios sont loin d’être les seules possibilités en matière de déclin – voire même d’effondrement – américain, ils offrent une fenêtre sur un futur qui arrive au pas de charge.


Le déclin économique

la situation actuelle

Aujourd’hui, trois menaces principales existent vis-à-vis de la position dominante des Etats-Unis dans l’économie mondiale : la perte de l’influence économique grâce à une part du commerce mondial qui se rétrécit, le déclin de l’innovation technologique américaine et la fin du statut privilégié du dollar en tant que devise de réserve mondiale.

Dès 2008, les Etats-Unis sont déjà tombés au troisième rang mondial pour les exportations, avec 11% des exportations mondiales, comparés à 12% pour la Chine et 16% pour l’Union Européenne. Il n’y a aucune raison de croire que cette tendance va s’inverser.

De la même façon, le leadership américain dans l’innovation technologique est sur le déclin. En 2008, les Etats-Unis étaient encore numéro deux derrière le Japon en matière de dépôts de brevets, avec 232.000, mais la Chine se rapprochait très vite avec 195.000 brevets, grâce à une augmentation foudroyante de 400% depuis l’an 2000. Un signe annonciateur d’un déclin supplémentaire : en 2009, les Etats-Unis sont tombés au plus bas, au cours de la décennie précédente, parmi les 40 pays étudiés par la Fondation pour l’Innovation et l’Information Technologique, en termes de « changement » dans la « compétitivité mondiale en matière d’innovation ». Ajoutant du corps à ces statistiques, en octobre dernier, le Ministère de la Défense chinois a dévoilé le super-ordinateur le plus rapide du monde, le Tianhe-1 A, si puissant, selon un expert américain, qu’il « fait voler en éclat les performances de l’actuelle machine n°1 » aux Etats-Unis.

Ajoutez à cette preuve limpide que le système éducatif américain, qui constitue la source des futurs scientifiques et innovateurs, est passé derrière ses concurrents. Après avoir été à la tête du monde pendant des décennies sur la tranche d’âge des 25-34 ans possédant un diplôme universitaire, ce pays a sombré à la douzième place en 2010. Le Forum Economique Mondial, la même année, a classé les Etats-Unis à une médiocre 52ème place sur 139 pays, en ce qui concerne la qualité de ses universités de mathématiques et d’instruction scientifique. Près de la moitié de tous les diplômés en sciences aux Etats-Unis sont désormais des étrangers, dont la plupart rentreront chez eux, et ne resteront pas aux Etats-Unis comme cela se passait autrefois. Autrement dit, d’ici 2025, les Etats-Unis se retrouveront probablement face à une pénurie de scientifiques de talent.

De telles tendances négatives encouragent la critique acerbe croissante sur le rôle du dollar en tant que devise de réserve mondiale. « Les autres pays ne veulent plus adhérer à l’idée que les Etats-Unis savent mieux que les autres en matière de politique économique », a observé Kenneth S. Rogoff, ancien chef économiste au FMI. A la mi-2009, avec les banques centrales qui détenaient un montant astronomique de 4.000 milliards de dollars en bons du trésor américain, le Président russe Dimitri Medvedev a insisté sur le fait qu’il était temps de mettre fin au « système unipolaire artificiellement maintenu » et basé sur « une devise de réserve qui avait été forte dans le passé ».

Simultanément, le gouverneur de la banque centrale chinoise a laissé entendre que l’avenir pourrait reposer sur une devise de réserve mondiale « déconnectée des nations individuelles » (c’est-à-dire, le dollar américain). Prenez tout ceci comme des indications du monde à venir et comme une tentative possible, ainsi que l’a soutenu l’économiste Michael Hudson, « d’accélérer la banqueroute de l’ordre mondial militaro-financier des Etats-Unis ».

Un scénario pour 2020

Après des années de déficits croissants, nourris par des guerres incessantes dans des pays lointains, en 2020, comme l’on s’y attend depuis longtemps, le dollar américain perd finalement son statut spécial de devise de réserve mondiale. Soudain, le coût des importations monte en flèche. Incapable de payer des déficits allant crescendo en vendant des bons du Trésor à présent dévalués, Washington est finalement obligé de réduire considérablement son budget militaire boursouflé. Sous la pression de ses citoyens et de l’étranger, Washington retire les forces américaines de centaines de bases à l’étranger qui se replient sur un périmètre continental. Cependant, il est désormais bien trop tard.

Face à une superpuissance qui s’éteint et qui est incapable de payer ses factures, la Chine, l’Inde, l’Iran, la Russie et d’autres puissances, grandes ou régionales, défient et provoquent la domination des Etats-Unis sur les océans, dans l’espace et le cyberespace. Pendant ce temps, en pleine inflation, avec un chômage qui croit sans cesse et une baisse continue des salaires réels, les divisions intérieures s’étendent en violents clashs et en débats diviseurs, souvent sur des questions remarquablement hors sujet. Surfant sur une vague politique de désillusion et de désespoir, un patriote d’extrême-droite capture la présidence avec une rhétorique assourdissante, exigeant le respect de l’autorité américaine et proférant des menaces de représailles militaires ou économiques. Le monde ne prête quasiment pas attention alors que le Siècle Américain se termine en silence.


Le choc pétrolier

La situation actuelle

Une victime collatérale de la puissance économique déclinante de l’Amérique a été son verrouillage des approvisionnements en pétrole. Accélérant et dépassant l’économie américaine gourmande en pétrole, la Chine est devenue cet été le premier consommateur mondial d’énergie, une position détenue par les Etats-Unis depuis plus d’un siècle. Le spécialiste [américain] de l’énergie Michael Klare a exposé que ce changement signifie que la Chine « donnera le rythme pour façonner notre avenir mondial ».

D’ici 2025, la Russie et l’Iran contrôleront près de la moitié des réserves mondiales de gaz naturel, ce qui leur octroiera potentiellement un énorme effet de levier sur une Europe affamée d’énergie. Ajoutez les réserves pétrolières à ce mélange, ainsi que le National Intelligence Council a prévenu, et dans juste 15 ans, deux pays, la Russie et l’Iran, pourraient « émerger comme les chevilles ouvrières de l'énergie ».

Malgré leur ingéniosité remarquable, les principales puissances pétrolières vident actuellement les grands bassins de réserves pétrolières qui s’avèrent être des extractions faciles et bon marché. La véritable leçon du désastre pétrolier de « Deepwater Horizon » dans le Golfe du Mexique n’était pas les normes de sécurité laxistes de BP, mais le simple fait que tout le monde ne voyait que le « spectacle de la marée noire » : l’un des géants de l’énergie n’avait pas beaucoup d’autre choix que de chercher ce que Klare appelle du « pétrole coriace », à des kilomètres sous la surface de l’océan, pour maintenir la croissance de ses profits.

Aggravant le problème, les Chinois et les Indiens sont soudainement devenus des consommateurs d’énergie beaucoup plus gourmands. Même si les approvisionnements en pétrole devaient rester constants (ce qui ne sera pas le cas), la demande, et donc les coûts, est quasiment assurée de monter – et, qui plus est, brutalement. D’autres pays développés répondent agressivement à cette menace en se plongeant dans des programmes expérimentaux pour développer des sources énergétiques alternatives. Les Etats-Unis ont pris une voie différente, faisant bien trop peu pour développer des sources énergétiques alternatives, tandis qu’au cours des dix dernières années, ils ont doublé leur dépendance sur les importations du pétrole provenant de l’étranger. Entre 1973 et 2007, les importations de pétrole [aux Etats-Unis] sont passées de 36% de toute l’énergie consommée aux Etats-Unis à 66%.

Un scénario pour 2025

Les Etats-Unis sont restés si dépendants du pétrole étranger que quelques événements défavorables sur le marché mondial de l’énergie déclenchent en 2025 un choc pétrolier. En comparaison, le choc pétrolier de 1973 (lorsque les prix ont quadruplé en quelques mois) ressemble à un avatar. En colère face à la valeur du dollar qui s’envole, les ministres du pétrole de l’OPEP, se réunissant en Arabie Saoudite, exigent les futurs paiements énergétiques dans un « panier de devises », constitué de yen, de yuan et d’euro. Cela ne fait qu’augmenter un peu plus le coût des importations pétrolières américaines. En même temps, tandis qu’ils signent une nouvelle série de contrats de livraison à long-terme avec la Chine, les Saoudiens stabilisent leurs propres réserves de devises en passant au yuan. Pendant ce temps, la Chine déverse d’innombrables milliards pour construire un énorme pipeline à travers l’Asie et finance l’exploitation par l’Iran du plus grand champ gazier au monde, à South Pars, dans le Golfe Persique.

Inquiets que l’US Navy pourrait ne plus être en mesure de protéger les bateaux-citernes naviguant depuis le Golfe Persique pour alimenter l’Asie Orientale, une coalition entre Téhéran, Riyad et Abu-Dhabi forme une nouvelle alliance inattendue du Golfe et décrète que la nouvelle flotte chinoise de porte-avions rapides patrouillera dorénavant dans le Golfe Persique, depuis une base dans le Golfe d’Oman. Sous de fortes pressions économiques, Londres accepte d’annuler le bail des Américains sur la base de Diego Garcia, située sur son île de l’Océan Indien, tandis que Canberra, contrainte par les Chinois, informe Washington que sa Septième Flotte n’est plus la bienvenue à Fremantle, son port d’attache, évinçant de fait l’US Navy de l’Océan Indien.

En quelques traits de plume et quelques annonces laconiques, la « Doctrine Carter », selon laquelle la puissance militaire étasunienne devait éternellement protéger le Golfe Persique, est enterrée en 2025. Tous les éléments qui ont assuré pendant longtemps aux Etats-Unis des approvisionnements illimités en pétrole bon marché depuis cette région – logistique, taux de change et puissance navale – se sont évaporés. A ce stade, les Etats-Unis ne peuvent encore couvrir que 12% de leurs besoins énergétiques par leur industrie d’énergie alternative naissante, et ils restent dépendants du pétrole importé pour la moitié de leur consommation d'énergie.

Le choc pétrolier qui s’ensuit frappe le pays comme un ouragan, envoyant les prix vers de nouveaux sommets, rendant les voyages une option incroyablement coûteuse, provoquant la chute-libre des salaires réels (depuis longtemps en déclin) et rendant non-compétitif ce qui reste des exportations américaines. Avec des thermostats qui chutent, le prix des carburants qui bat tous les records et les dollars qui coulent à flot vers l’étranger en échange d’un pétrole coûteux, l’économie américaine est paralysée. Avec des alliances en bout de course qui s’effilochent depuis longtemps et des pressions fiscales croissantes, les forces militaires américaines commencent finalement un retrait graduel de leurs bases à l’étranger.

En quelques années, les Etats-Unis sont fonctionnellement en faillite et le compte à rebours à commencé vers le crépuscule du Siècle Américain.


La mésaventure militaire

La situation actuelle

Contrairement à l’intuition, tandis que leur puissance s’éteint, les empires plongent souvent dans des mésaventures militaires inconsidérées. Ce phénomène, connu des historiens spécialistes des empires sous le nom de « micro-militarisme », semble impliquer des efforts de compensation psychologique pour soulager la douleur de la retraite ou de la défaite en occupant de nouveaux territoires, pourtant de façon brève et catastrophique. Ces opérations, irrationnelles même d’un point de vue impérial, produisent souvent une hémorragie de dépenses ou de défaites humiliantes qui ne font qu’accélérer la perte de puissance.

A travers les âges, les empires assaillis souffrent d’une arrogance qui les conduit à plonger encore plus profond dans les mésaventures militaires, jusqu’à ce que la défaite devienne une débâcle. En 413 av. J.-C., Athènes, affaiblie, envoya 200 vaisseaux se faire massacrer en Sicile. En 1921, l’Espagne impériale mourante envoya 20.000 soldats se faire massacrer par les guérillas berbères au Maroc. En 1956, l’empire britannique déclinant détruisit son prestige en attaquant Suez. Et, en 2001 et en 2003, les Etats-Unis ont occupé l’Afghanistan et envahi l’Irak. Avec la prétention démesurée qui marque les empires au fil des millénaires, Washington a augmenté à 100.000 le nombre de ses soldats en Afghanistan, étendu la guerre au Pakistan et étendu son engagement jusqu’en 2014 et plus, recherchant les désastres, petits et grands, dans ce cimetière nucléarisé des empires, infesté par les guérillas.

Un scénario pour 2014

Le « micro-militarisme » est si irrationnel et imprévisible que les scénarios en apparence fantaisistes sont vite surpassés par les évènements réels. Avec l’armée américaine étirée et clairsemée de la Somalie aux Philippines et les tensions qui montent en Israël, en Iran et en Corée, les combinaisons possibles pour une crise militaire désastreuse sont multiformes.

Nous sommes au milieu de l’été 2014 au sud de l’Afghanistan et une garnison américaine réduite, dans Kandahar assailli, est soudainement et de façon inattendue prise d’assaut par les guérillas Taliban, tandis que les avions américains sont cloués au sol par une tempête de sable aveuglante. De lourdes pertes sont encaissées et, en représailles, un commandant militaire américain embarrassé lâche ses bombardiers B-1 et ses avions de combat F-16 pour démolir tout un quartier de la ville que l’on pense être sous contrôle Taliban, tandis que des hélicoptères de combat AC-130 U « Spooky » ratissent les décombres avec des tirs dévastateurs.

Très vite, les Mollahs prêchent le djihad dans toutes les mosquées de la région, et les unités de l’armée afghane, entraînées depuis longtemps par les forces américaines pour renverser le cours de la guerre, commencent à déserter massivement. Les combattants Talibans lancent alors dans tout le pays une série de frappes remarquablement sophistiquées sur les garnisons américaines, faisant monter en flèche les pertes américaines. Dans des scènes qui rappellent Saigon en 1975, les hélicoptères américains portent secours aux soldats et aux civils américains depuis les toits de Kaboul et de Kandahar.

Pendant ce temps, en colère contre l’impasse interminable qui dure depuis des dizaines d’années à propos de la Palestine, les dirigeants de l’OPEP imposent un nouvel embargo pétrolier contre les Etats-Unis pour protester contre leur soutien à Israël, ainsi que contre le massacre d’un nombre considérable de civils musulmans dans leur guerre en cours dans tout le Grand Moyen-Orient. Avec le prix des carburants qui monte en flèche et ses raffineries qui s’assèchent, Washington prend ses dispositions en envoyant les forces des Opérations Spéciales saisir les ports pétroliers du Golfe Persique. En retour, cela déclenche un emballement des attaques-suicides et le sabotage des pipelines et des puits de pétrole. Tandis que des nuages noirs s’élèvent en tourbillons vers le ciel et que les diplomates se soulèvent à l’ONU pour dénoncer catégoriquement les actions américaines, les commentateurs dans le monde entier remontent dans l’histoire pour appeler cela le « Suez de l’Amérique », une référence éloquente à la débâcle de 1956 qui a marqué la fin de l’Empire Britannique.


La Troisième Guerre Mondiale

La situation actuelle

Au cours de l’été 2010, les tensions militaires entre les Etats-Unis et la Chine ont commencé à croître dans le Pacifique occidental, considéré autrefois comme un « lac » américain. Même un an plus tôt, personne n’aurait prédit un tel développement. De la même manière que Washington a exploité son alliance avec Londres pour s’approprier une grande part de la puissance mondiale de la Grande-Bretagne après la Deuxième Guerre Mondiale, la Chine utilise à présent les profits générés par ses exportations avec les Etats-Unis pour financer ce qui risque probablement de devenir un défi militaire à la domination américaine sur les voies navigables de l’Asie et du Pacifique.

Avec ses ressources croissantes, Pékin revendique un vaste arc maritime, de la Corée à l’Indonésie, dominé pendant longtemps par l’US Navy. En août, après que Washington eut exprimé un « intérêt national » dans la Mer de Chine méridionale et conduit des exercices navals pour renforcer cette revendication, le Global Times, organe officiel de Pékin, a répondu avec colère, en disant : « Le match de lutte entre les Etats-Unis et la Chine sur la question de la Mer de Chine méridionale a fait monter les enchères pour décider quel sera le futur dirigeant de la planète. »

Au milieu des tensions croissantes, le Pentagone a rapporté que Pékin détient à présent « la capacité d’attaquer… les porte-avions [américains] dans l’Océan Pacifique occidental » et de diriger « des forces nucléaires vers l’ensemble… des Etats-Unis continentaux. » En développant « des capacités offensives nucléaires, spatiales et de guerre cybernétique », la Chine semble déterminée à rivaliser pour la domination de ce que le pentagone appelle « le spectre d’information dans toutes les dimensions de l’espace de combat moderne ». Avec le développement en cours de la puissante fusée d’appoint Long March V, de même que le lancement de deux satellites en janvier 2010 et d’un autre en juillet dernier, pour un total de cinq [déjà mis sur orbite], Pékin a lancé le signal que le pays faisait des progrès rapides en direction d’un réseau « indépendant » de 35 satellites pour le positionnement, les communications et les capacités de reconnaissance mondiales, qui verra le jour d’ici 2020.

Pour contrôler la Chine et étendre mondialement sa position militaire, Washington a l’intention de construire un nouveau réseau numérique de robotique aérienne et spatiale, de capacités avancées de guerre cybernétique et de surveillance électronique. Les planificateurs militaires espèrent que ce système enveloppera la Terre dans un quadrillage cybernétique capable de rendre aveugles des armées entières sur le champ de bataille ou d’isoler un simple terroriste dans un champ ou une favela. D’ici 2020, si tout fonctionne selon son plan, le Pentagone lancera un bouclier à trois niveaux de drones spatiaux – pouvant atteindre l’exosphère depuis la stratosphère, armés de missiles agiles, reliés par un système modulaire de satellites élastique et opérant au moyen d’une surveillance totale par télescope.

En avril dernier, le Pentagone est entré dans l’histoire. Il a étendu les opérations de drones à l’exosphère en lançant discrètement la navette spatiale non habitée X-37 B, la plaçant en orbite basse au-dessus de la planète. Le X-37 B est le premier d’une nouvelle génération de véhicules non-habités qui marqueront la militarisation complète de l’espace, créant une arène pour les futures guerres, contrairement à tout ce qui a été fait auparavant.

Un scénario pour 2025

La technologie de la guerre spatiale et cybernétique est tellement nouvelle et non-testée que même les scénarios les plus bizarres pourraient bientôt être dépassés par une réalité encore difficile à concevoir. Toutefois, si nous employons simplement le type de scénarios que l’US Air Force a elle-même utilisés dans son 2009 Future Capabilities Game, nous pouvons obtenir « une meilleure compréhension sur la manière dont l’air, l’espace et le cyberespace coïncident dans l’art de la guerre » ; et, commencez alors à imaginer comment la prochaine guerre mondiale pourrait réellement être livrée !

Il est 23h59 en ce jeudi de Thanksgiving 2025. Tandis que les foules se pressent dans les cyberboutiques et qu’elles martèlent les portails de Best Buy pour des gros discounts sur les derniers appareils électroniques domestiques provenant de Chine, les techniciens de l’US Air Force, au Télescope Spatial de Surveillance de Maui [Hawaï], toussent sur leur café tandis que leurs écrans panoramiques deviennent soudainement noirs. A des milliers de kilomètres, au centre de commandement cybernétique au Texas, les combattants cybernétiques détectent rapidement des codes binaires malicieux qui, bien que lancés de façon anonyme, montrent l’empreinte numérique distincte de l’Armée de Libération Populaire de Chine.

Cette première attaque ouverte n’avait été prévue par personne. Le « programme malicieux » prend le contrôle de la robotique à bord d’un drone américain à propulsion solaire, le « Vulture », alors qu’il vole à 70.000 pieds au-dessus du Détroit de Tsushima, entre la Corée et le Japon. Il tire soudain tous les modules de fusées qui se trouvent en dessous de son envergure gigantesque de 135 mètres, envoyant des douzaines de missiles létaux plonger de façon inoffensive dans la Mer Jaune, désarmant ainsi efficacement cette arme terrible.

Déterminé à répondre coup pour coup, la Maison Blanche autorise une frappe de rétorsion. Confiant que son système de satellites F-6, « fractionné et en vol libre » est impénétrable, les commandants de l’Air Force en Californie transmettent les codes robotiques à la flottille de drones spatiaux X-37 B qui orbitent à 450 kilomètres au-dessus de la Terre, leur ordonnant de lancer leurs missiles « triple terminator » sur les 35 satellites chinois. Aucune réponse. Proche de la panique, l’US Air Force lance son véhicule de croisière hypersonique Falcon dans un arc de 160 kilomètres au-dessus de l’Océan Pacifique et ensuite, juste 20 minutes plus tard, envoie les codes informatiques pour tirer les missiles contre sept satellites chinois en orbite basse. Les codes de lancement sont soudainement inopérants.

Au fur et à mesure que le virus chinois se répand irrésistiblement à travers l’architecture des satellites F-6 et que ces super-ordinateurs américains de deuxième classe ne parviennent pas à cracker le code diablement complexe du programme malicieux, les signaux GPS, cruciaux pour la navigation des navires et des avions américains dans le monde entier, sont compromis. Les flottes de porte-avions commencent à tourner en rond au milieu du Pacifique. Des escadrons d’avions de combat sont cloués au sol. Les drones moissonneurs volent sans but vers l’horizon, se crashant lorsque leur carburant est épuisé. Soudain, les Etats-Unis perdent ce que l’US Air Force a longtemps appelé « le terrain élevé de combat ultime » : l’espace. En quelques heures, la puissance mondiale qui a dominé la planète pendant près d’un siècle a été vaincue dans la Troisième Guerre Mondiale sans causer la moindre victime humaine.


Un nouvel ordre mondial ?

Même si les événements futurs s’avèrent plus ternes que ce que suggèrent ces quatre scénarios, toutes les tendances importantes pointent vers un déclin beaucoup plus saisissant de la puissance américaine d’ici 2025 que tout ce que Washington semble maintenant envisager.

Alors que les alliés [des Etats-Unis] dans le monde entier commencent à réaligner leurs politiques pour rencontrer les puissances asiatiques montantes, le coût de maintien des 800 bases militaires ou plus à l’étranger deviendra tout simplement insoutenable, forçant finalement Washington à se retirer graduellement à contre-cœur. Avec la Chine et les Etats-Unis qui se trouvent dans une course à la militarisation de l’espace et du cyberespace, les tensions entre les deux puissances vont sûrement monter, rendant un conflit militaire d’ici 2025 au moins plausible, voire quasiment garanti.

Pour compliquer un peu plus les choses, les tendances économiques, militaires et technologiques exposées brièvement ci-dessus n’agiront pas de manière clairement isolée. Comme cela s’est produit pour les empires européens après la Deuxième Guerre Mondiale, de telles forces négatives se révèleront sans aucun doute synergiques. Elles se combineront de façon complètement inattendue, créeront des crises pour lesquelles les Américains ne sont absolument pas préparés et menaceront d’envoyer l’économie dans une spirale descendante soudaine, reléguant ce pays dans la misère économique, pendant une génération ou plus.

Tandis que la puissance américaine s’estompe, le passé offre un éventail de possibilités pour un futur ordre mondial. A un bout de ce spectre, la montée d’une nouvelle superpuissance mondiale, même si elle est improbable, ne peut pas être écartée. Toutefois, la Chine et la Russie manifestent toutes deux des cultures autoréférentielles, des écritures abstruses non-romaines, des stratégies de défense régionales et des systèmes légaux sous-développés, leur contestant les instruments clés pour la domination mondiale. Alors, dans ce cas, aucune superpuissance de semble pouvoir succéder aux Etats-Unis.

Dans une version noire contre-utopique de notre futur mondial, il est concevable qu’une coalition d’entreprises transnationales, de forces multilatérales comme l’OTAN et d’une élite financière internationale puisse élaborer un réseau supranational instable qui ne donnerait plus aucun sens à l’idée même d’empires nationaux. Tandis que des entreprises dénationalisées et des élites multinationales dirigeraient de façon usurpée un tel monde depuis des enclaves urbaines sécurisées, les multitudes seraient reléguées dans des terres, rurales ou urbaines, laissées à l’abandon.

Dans Planet of Slums [planète bidonvilles], Mike Davis offre au moins une vision partielle du bas vers le haut d’un tel monde. Son argument est que le milliard de personnes (deux milliards d’ici 2030) déjà entassées dans des bidonvilles fétides de type favelas autour du monde, feront « les villes sauvages et en faillite du Tiers Monde […] l’espace de combat caractéristique du 21ème siècle ». Alors que l’obscurité s’installe sur quelques super-favelas futures, « l’empire peut déployer des technologies orwelliennes de répression », tandis que « les hélicoptères de combats de type hornet chassent des ennemis énigmatiques dans les rues étroites des bas-quartiers… Tous les matins, les bidonvilles répliquent par des attentats-suicides et des explosions éloquentes ».

Au milieu de ce spectre de futurs possibles, un nouvel oligopole pourrait émerger entre 2020 et 2040, avec les puissances montantes chinoise, russe, indienne et brésilienne collaborant avec des puissances en déclin comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Japon et les Etats-Unis, en vue d’imposer une domination globale ad hoc, semblable à l’alliance approximative des empires européens qui ont dirigé la moitié de l’humanité aux alentours de 1900.

Une autre possibilité : la montée d’hégémons régionaux dans un retour à quelque chose rappelant le système international en œuvre avant que les empires modernes ne se forment. Dans cet ordre mondial néo-westphalien, avec ses perspectives sans fin de micro-violence et d’exploitation incontrôlée, chaque hégémon dominerait sa région immédiate – le Brésil en Amérique du Sud, Washington en Amérique du Nord, Pretoria en Afrique méridionale, etc. L’espace, le cyberespace et les profondeurs maritimes, retirés du contrôle de l’ancien « gendarme » planétaire, les Etats-Unis, pourraient même devenir des nouvelles parties communes mondiales, contrôlées au moyen d’un Conseil de Sécurité onusien élargi ou d’une autre institution ad hoc.

Tous ces scénarios extrapolent des tendances futuristes existantes, sur la supposition que les Américains, aveuglés par l’arrogance de décennies de puissance sans précédent historique, ne peuvent pas prendre ou ne prendront pas les mesures pour gérer l’érosion incontrôlée de leur position mondiale.

Si le déclin de l’Amérique suit en fait une trajectoire de 22 années entre 2003 et 2025, alors les Américains ont déjà gaspillé la plus grande partie de la première décade de ce déclin avec des guerres qui les ont détournés des problèmes à long-terme et, de la même manière que l’eau est bue rapidement par les sables du désert, des trillions de dollars terriblement nécessaires gaspillés.

S’il reste seulement 15 ans, les risques de les gaspiller tous reste toujours élevé. Le Congrès et le président [des Etats-Unis] sont à présent dans une impasse ; le système américain est submergé par l’argent des grandes entreprises qui bloquent les usines ; et peu de choses laissent penser que toute question d’importance, y compris les guerres américaines, l’Etat national sécuritaire bouffi de l’Amérique, son système éducatif démuni et ses approvisionnements énergétiques archaïques, sera traitée avec assez de sérieux pour assurer la sorte d’atterrissage en douceur qui pourrait maximiser le rôle et la prospérité des Etats-Unis dans un monde en changement.

Les empires d’Europe sont révolus et le pouvoir suprême des Etats-Unis se poursuit. Il semble de plus en plus improbable que les Etats-Unis obtiendront quelque chose qui ressemble de près ou de loin à la réussite de la Grande-Bretagne, pour façonner un ordre mondial réussi qui protège leurs intérêts, préserve leur prospérité et porte la marque de leurs meilleures valeurs.

Alfred W McCoy est professeur d’histoire à l’Université de Wisconsin-Madison. Auteur régulier pour TomDispatch, il préside également le projet “Empires in transition”, un groupe de travail mondial de 140 historiens, provenant d’universités issues de quatre continents.

(Copyright 2010 Alfred W McCoy - traduction [JFG-QuestionsCritiques]. All rights reserved


http://questionscritiques.free.fr/edito/AsiaTimesOnline/Alfred_McCoy_Etats-Unis_declin_siecle_americain_071210.htm



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9 décembre 2010
conférence de juin 2010
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Noam CHOMSKY
1. L’empire des États-Unis, le Moyen-Orient et le monde

Il est tentant de reprendre depuis le début. Le début c’était il y a bien longtemps, mais il est utile de revoir certains points d’histoire qui pourront être comparés à la politique actuelle des États-Unis au Moyen-Orient. Les États-Unis sont un pays très particulier par bien des aspects. Ils sont probablement le seul pays au monde qui soit né empire. C’était un empire enfant – comme George Washington l’a appelé –, et les Pères fondateurs étaient très ambitieux. Le plus libéral d’entre eux, Thomas Jefferson, pensait que l’empire enfant devait s’étendre davantage et devenir le « nid » à partir duquel le continent entier serait colonisé. Cela signifiait se débarrasser des « rouges », les Indiens, lesquels ont effectivement été déplacés ou exterminés. Les Noirs devaient être renvoyés en Afrique dès qu’on n’aurait plus besoin d’eux et les Latins seraient éliminés par une race supérieure.

 

La conquête du territoire national

Les États-Unis ont été un pays très raciste pendant toute leur histoire, et pas seulement à l’encontre des Noirs. Les idées de Jefferson étaient assez communes, les autres étaient globalement d’accord avec lui. C’est une société de colons. Le colonialisme de peuplement c’est ce qu’il y a de pire comme impérialisme, le genre le plus sauvage parce qu’il requiert l’élimination de la population indigène. Ce n’est pas sans relation, je crois, avec le soutien automatique des États-Unis à Israël, qui est aussi une société coloniale. La politique d’Israël d’une certaine façon fait écho à l’histoire états-unienne, en est une réplique. Et, il y a plus, les premiers colons aux États-Unis étaient des fondamentalistes religieux qui se considéraient être des enfants d’Israël répondant au commandement divin de peupler la terre et de massacrer les Amalécites, etc. C’est tout près d’ici, les premiers colons, au Massachusetts.

Tout cela était fait avec les meilleures intentions. Ainsi, par exemple, le Massachusetts (le Mayflower et toute cette histoire) à reçu sa Charte de la part du roi d’Angleterre en 1629. La Charte chargeait les colons de sauver les populations locales des affres du paganisme. D’ailleurs si vous regardez le sceau de la Bay Colony du Massachusetts vous voyez un Indien qui tient une flèche pointée vers le bas en signe de paix. Et devant se bouche il est écrit « Come over and help us » [« Venez et aidez-nous »]. C’est l’un des premiers exemples de ce qu’on appelle aujourd’hui l’interventionnisme humanitaire. Et ce n’est qu’un exemple, il y a bien d’autres cas au cours de l’histoire, et cela dure jusqu’à nos jours. Les Indiens demandaient aux colons de venir et de les aider et les colons suivaient gentiment le commandement leur demandant de venir et de les aider. En fait nous les aidions en les exterminant.

Après coup on a trouvé ça bizarre. Dans les années 1820, un membre de la Cour suprême a écrit à ce propos. Il dit qu’il est assez étrange que, malgré toute notre bienveillance et notre amour pour les Indiens, ils dépérissent et disparaissent comme les « feuilles d’automne ». Comment était-ce possible ? Il a fini par en conclure que la volonté divine est « au-delà de la compréhension humaine ». C’est simplement la volonté de Dieu. Nous ne pouvons pas espérer comprendre. Cette conception – appelée le providentialisme – selon laquelle nous suivons toujours la volonté de Dieu existe encore aujourd’hui. Quoi que nous fassions nous suivons la volonté de Dieu. C’est un pays extrêmement religieux, unique en son genre en matière de religiosité. Une grande partie de la population – je ne me souviens plus du chiffre, mais il est assez élevé – croit littéralement ce qui est écrit dans la Bible. Le soutien total à Israël est l’une des conséquences de tout cela, parce que Dieu a promis la terre promise à Israël. Donc nous devons les soutenir.

Les mêmes personnes – une part importante des plus importants défenseurs d’Israël – sont des anti-sémites, parmi les plus extémistes du monde. À côté d’eux Hitler semble assez modéré. Leur perspective est l’élimination des Juifs après Armageddon. Il y a tout un tas d’histoires à ce propos, lesquelles sont crues, littéralement, jusqu’à un très haut niveau – probablement des gens comme Reagan, George W. Bush, et d’autres. Cela n’est pas sans lien avec l’histoire colonialiste du sionisme chrétien – il précède le sionisme juif, et il est beaucoup plus puissant. C’est l’une des raisons qui expliquent le soutien automatique et inconditionnel à Israël.

La conquête du territoire national est une histoire assez laide. Certaines des personnes les plus honnêtes l’ont reconnu, comme John Quincy Adams, qui était l’un des grands stratèges de l’expansionnisme – le théoricien de la Destinée manifeste, etc. À la fin de sa vie, longtemps après ses propres crimes, il se lamentait sur le sort de ceux qu’il appelait « la malheureuse race des indigènes américains, que nous exterminons sans pitié et avec une perfide cruauté ». Il a dit que ce serait l’un des péchés pour lesquels le Seigneur allait nous punir. Nous attendons encore.

Ses idées sont jusqu’à nos jours tenues en haute considération. Il y a un livre de référence, universitaire, écrit par John Lewis Gaddis, un grand historien états-unien, qui concerne les racines de la doctrine Bush. Gaddis, avec raison, présente la doctrine Bush comme héritière de la grande stratégie de John Quincy Adams. Il dit que c’est un concept qui existe tout au long de l’histoire des États-Unis. Il en fait l’éloge, il considère que c’est la conception correcte – nous devons assurer notre sécurité, l’expansion est le moyen de la sécurité, et vous ne pouvez pas vraiment assurer votre sécurité sans tout contrôler. Donc nous devons nous déployer, non seulement dans l’hémisphère, mais partout dans le monde. C’est la doctrine Bush.

Au moment de la Deuxième Guerre mondiale, sans entrer dans les détails… Bien que les États-Unis aient été depuis longtemps et de loin le pays le plus riche du monde, ils jouaient un rôle secondaire sur la scène mondiale. L’acteur principal c’était la Grande-Bretagne – et y compris la France avait une plus grande présence dans le monde. La Deuxième Guerre mondiale a changé tout cela. Les stratèges états-uniens durant la Deuxième Guerre mondiale, les planificateurs de Roosevelt, ont dès le début de la guerre très bien compris qu’au bout du compte les États-Unis allaient se retrouver dans une position de supériorité absolue.

Alors que la guerre se déroulait – les Russes terrassaient les Allemands, ils ont à ce moment presque gagné la guerre en Europe – on avait compris que les États-Unis seraient dans une position de domination encore plus nette. Et ils ont donc élaboré des plans pour la configuration du monde de l’après-guerre. Les États-Unis auraient le contrôle total d’une zone qui comprendrait l’hémisphère occidental, l’Extrême-Orient, l’ex-Empire britannique, la plus grande partie possible de l’Eurasie, incluant donc l’Europe occidentale et son importante infrastructure commerciale et industrielle. C’est le minimum. Le maximum c’est le monde entier ; et bien entendu c’est ce dont nous avons besoin pour notre sécurité. Dans cette zone les États-Unis auraient le contrôle incontesté et empêcheraient tous les pays d’aller vers davantage de souveraineté.

Les États-Unis se trouvent à la fin de la guerre dans une position de domination et de sécurité sans équivalent dans l’histoire. Ils ont la moitié de la richesse mondiale, ils contrôlent tout l’hémisphère occidental et les deux rives des deux océans. Ce n’était pas un contrôle total. Les Russes étaient là et il y avait encore quelques parties hors de contrôle, mais l’expansion avait été remarquable. Juste au centre se trouvait le Moyen-Orient.

Adolf A. Berle, une personnalité libérale, qui fut très longtemps le conseiller du président Roosevelt, mettait l’accent sur le fait que contrôler le pétrole du Moyen-Orient signifierait dans une bonne mesure contrôler le monde. Cette doctrine reste inchangée, elle est encore en vigueur actuellement et c’est l’un des facteurs essentiels pour décider des orientations politiques.

 

Après la Deuxième Guerre mondiale

Durant la Guerre froide les décisions politiques étaient invariablement justifiées par la menace russe. C’était dans une bonne mesure une menace fictive. Les Russes géraient leur propre petit empire avec un prétexte similaire, la menace états-unienne. Ce rideau de fumée n’existe plus depuis la chutte de l’Union soviétique. Pour ceux qui veulent comprendre la politique étrangère de États-Unis, un point qui de toute évidence devrait être observé c’est ce qui est arrivé après la disparition de l’Union soviétique. C’est naturellement le point qu’il faut observer, et il s’ensuit presque automatiquement que personne ne l’observe. On en parle à peine dans la littérature universitaire alors qu’il est évident que c’est ce que vous devez regarder pour comprendre la Guerre froide. En fait si vous regardez vous obtenez des réponses tout à fait claires. Le président à l’époque était George Bush I. Immédiatement après la chute du mur de Berlin, il y a eu une nouvelle stratégie de sécurité nationale, un budget de la défense, etc. C’est très intéressant. Le message principal est le suivant : rien ne va changer sauf les prétextes. Donc nous avons encore besoin, disaient-ils, d’une force militaire gigantesque, non pas pour nous défendre des hordes russes parce que ça n’existe plus, mais à cause de ce qu’ils ont appelé la « sophistication technologique » de certains pouvoirs dans le Tiers monde. Maintenant si vous êtes une personne bien éduquée, bien formée, qui vient de Harvard, etc., vous n’êtes pas supposé rire quand vous entendez ça. Et personne n’a ri. En fait je pense que personne n’en a rendu compte. Donc, disaient-ils, nous devons nous protéger de la sophistication technologique des puissances du Tiers monde et nous devons maintenir ce qu’ils ont appelé la « base industrielle de la défense » – un euphémisme pour parler de l’industrie high-tech (les ordinateurs, Internet, etc.), qui dépend principalement du secteur étatique, sous le prétexte de la défense.

Concernant le Moyen-Orient... Ils disaient que nous devions maintenir nos forces d’intervention, la plupart d’entre elles au Moyen-Orient. Puis vient une phase intéressante. Nous devons faire barrage pour contenir l’ennemi. Nous devons maintenir les forces d’intervention au Moyen-Orient pour défendre nos intérêts, la région qui « ne pouvait pas être offerte en cadeau au Kremlin ». En d’autres termes, désolés les gars, nous vous avons menti pendant 50 ans, mais maintenant que le prétexte n’existe plus, nous vous dirons la vérité. Le problème au Moyen-Orient est ce qu’on appelle le nationalisme radical. « Radical » signifie simplement indépendant. C’est un terme qui signifie « ne suit pas les ordres ». Le nationalisme radical peut être de différentes sortes. L’Iran en est un bon exemple.

 

La menace du nationalisme radical

En 1953 la menace iranienne c’était un nationalisme laïque. Après 1978 c’est le nationalisme religieux. En 1953 on a renversé le régime parlementaire et on a installé un dictateur beaucoup plus à notre goût. Ce n’était pas un secret. Le New York Times, par exemple, dans un éditorial, se réjouissait du renversement du gouvernement iranien, estimant qu’il s’agissait d’une bonne « leçon de choses » pour les petits pays qui devenant fous, emportés par le nationalisme radical, rejettent toute autorité et veulent contrôler eux-mêmes leurs ressources. Ce sera une leçon de choses pour eux : n’essayez pas ce genre de bêtises, et certainement pas dans cette région dont nous avons besoin pour contrôler le monde. C’était en 1953.

Depuis le renversement du tyran imposé par les États-Unis en 1979 l’Iran a continuellement été attaqué par les États-Unis. Au début Carter a essayé de répondre au renversement du shah en organisant un coup d’État. Ça n’a pas marché. Les Israéliens – l’ambassadeur… il y avait des relations très proches entre Israël et l’Iran sous le shah, bien que théoriquement il n’y eût pas de relations formelles – ont fait savoir que si nous pouvions trouver des officiers disposés à tuer 10 000 personnes dans les rues, nous pourrions rétablir le régime du shah. Zbigniew Brzezinski, le conseiller de Carter à la sécurité nationale, avait à peu près les mêmes idées. Mais ça n’a pas vraiment marché. Les États-Unis ont alors immédiatement soutenu Saddam Hussein, pour qu’il envahisse l’Iran. Et ce n’est pas une mince affaire. Des centaines de milliers d’Iraniens ont été massacrés. Les gens qui sont à la tête de l’Iran actuellement sont des vétérans de cette guerre et ils ont une claire conscience du fait que l’ensemble du monde est contre eux – les Russes, les États-Uniens, tout le monde soutenait Saddam Hussein, tout le monde voulait renverser le nouvel État islamique.

Ce n’est pas peu de choses. Le soutien des États-Unis à Saddam Hussein est allé très loin. Les crimes de Saddam – comme le génocide d’Anfal, massacre de Kurdes – étaient niés. Le gouvernement Reagan les démentait et les attribuait à l’Iran. À l’Irak on a même donné un privilège rare. C’est le seul pays, avec Israël, qui a pu attaquer un navire états-unien et s’en sortir impunément. Dans le cas d’Israël c’était le USS Liberty en 1967. Dans le cas de l’Irak c’était le USS Stark en 1987 – un navire qui appartenait à la flotte états-unienne protégeant les convois irakiens des attaques iraniennes pendant la guerre. Ils ont atttaqué le navire avec des missiles français, ils ont tué plusieurs dizaines de marins – et ils n’ont reçu qu’une petite tape sur la main, rien de plus.

Le soutien des États-Unis était tel que c’est quasiment eux qui ont remporté la guerre pour l’Irak. Une fois la guerre finie, le soutien des États-Unis à l’Irak a continué. En 1989 George Bush I a invité des ingénieurs nucléaires irakiens aux États-Unis, pour qu’ils reçoivent des formations de pointe dans le domaines des armes nucléaires. C’est l’une de ces petites choses qu’on cache parce que quelques mois plus tard Saddam est devenu un mauvais garçon. Il a désobéi aux ordres. Juste après cela il y a eu de terribles sanctions, etc.

 

La menace iranienne

Pour en revenir à notre époque, dans la littérature sur la politique étrangère et dans les commentaires généraux ce que vous lisez généralement c’est que le problème le plus important pour les États-Unis était et reste la menace iranienne. Qu’est-ce que c’est que cette menace iranienne au juste ? Nous disposons d’une source qui fait autorité sur ce point. C’était il y a quelques mois : un compte rendu au Congrès des États-Unis émanant du département de la défense et des services d’intelligence. Tous les ans ils font un compte rendu au Congrès sur la situation mondiale en matière de sécurité. Le dernier compte rendu, celui d’avril dernier, comporte une

partie qui concerne l’Iran, bien sûr, la plus grande menace. Il est important de lire ce compte rendu. Ce qu’ils disent c’est que, quoi qu’il en soit de la menace iranienne, ce n’est pas une menace militaire. Ils disent que les dépenses militaires iraniennes sont plutôt basses, y compris si on les compare aux pays de cette région ; et si on les compare à celles des États-Unis, elles sont insignifiantes – probablement moins de 2% de nos dépenses militaires. Par ailleurs ils disent que la doctrine militaire iranienne est basée sur le principe de la défense du territoire national, elle est conçue pour contenir une invasion pendant un temps suffisant pour rendre possible le passage à l’action diplomatique. Voilà la doctrine militaire des Iraniens. Ils disent qu’il est possible que l’Iran pense aux armes nucléaires. Ils ne vont pas plus loin que cela, mais ils disent que si les Iraniens développaient des armes nucléaires ce serait dans le cadre de leur stratégie défensive, afin de prévenir une attaque, ce qui est une éventualité assez réaliste. Le plus grand pouvoir militaire de l’histoire – c’est-à-dire nous –, qui leur a toujours été extrêmement hostile, occupe deux pays frontaliers de l’Iran et menace ouvertement d’attaquer ce pays. Israël, État client des États-Unis, lance les mêmes menaces. Voilà pour le côté militaire de la menace iranienne telle qu’identifiée dans le Military Balance.

Ils disent par ailleurs que l’Iran est une menace majeure parce que ce pays tente d’étendre son influence dans les pays voisins. On appelle cela déstabilisation. Ils œuvrent à la déstabilisation dans les pays voisins en tentant d’augmenter leur influence et cela est un problème pour les États-Unis, parce que les États-Unis tentent d’apporter la stabilité. Lorsque les États-Unis envahissent un pays c’est pour apporter la stabilité – un terme technique dans la littérature des relations internationales qui signifie obéissance aux ordres des États-Unis. Donc lorsque nous envahissons l’Irak ou l’Afghanistan, c’est pour créer de la stabilité. Si les Iraniens essaient d’accroître leur influence, juste chez leurs voisins, c’est déstabilisant. Cette doctrine, comme tant d’autres, est élaborée dans les universités. Un commentateur libéral et ex-éditeur de Foreign Affairs, James Chase, a même pu dire sans crainte du ridicule que les États-Unis devaient déstabiliser le Chili d’Allende pour apporter la stabilité – c’est-à-dire la soumission aux États-Unis.

 

Qu’est-ce que le terrorisme ?

La deuxième menace iranienne c’est le soutien au terrorisme. Qu’est-ce que le terrorisme ? On nous donne deux exemples du soutien de l’Iran au terrorisme : son soutien au Hezbollah libanais et son soutien au Hamas palestinien. Quoi que vous pensiez du Hezbollah et du Hamas – vous pensez peut-être que c’est ce qu’il y a de pire au monde –, qu’est-ce qui fait qu’on les considère terroristes ? Bon, le « terrorisme » du Hezbollah est fêté tous les ans au Liban le 25 mai, fête nationale libanaise qui célèbre l’expulsion des envahisseurs israéliens du Liban en 2000. La résistance du Hezbollah et sa guerre de guérilla avaient fini par obliger Israël à se retirer du Sud-Liban, mettant fin à une occupation de 22 ans, avec son lot de terreur, de violence, de torture – occupation maintenue en violation des ordres du Conseil de sécurité de l’ONU.

Donc Israël a finalement quitté le Liban et c’est le jour de la Libération au Liban. Voilà globalement ce qui est considéré comme le terrorisme du Hezbollah. C’est comme ça qu’il est décrit. En fait, en Israël c’est même décrit comme une agression. Vous pouvez lire la presse israélienne ces jours-ci et des politiciens de premier plan disent que c’était une erreur de se retirer du Sud-Liban parce que cela permet à l’Iran de poursuivre son « agression » contre Israël, agression qui a commencé en 2000 avec le soutien à la résistance contre l’occupation israélienne. C’est considéré comme une agression contre Israël. Ils ont les mêmes principes que les États-Unis, nous disons la même chose. Voilà pour le Hezbollah. Il y a d’autres actes que vous pourriez critiquer, mais voilà ce qu’est le terrorisme du Hezbollah.

Un autre crime commis par le Hezbollah c’est que la coalition dont il est l’élément principal a largement emporté les dernières élections parlementaires ; mais en raison du principe communautariste qui prévaut pour l’assignation des sièges ils n’ont pas reçu la majorité des sièges. Thomas Friedman [du New York Times] a donc versé des larmes de joie, comme il l’a lui-même expliqué, lors de ces merveilleuses élections libres au Liban, le président Obama ayant battu le président iranien Ahmadinejad. D’autres se sont joints à cette célébration. Autant que je sache personne n’a rendu compte des véritables résultats électoraux.

 

Et le Hamas ?

Hamas est devenu une menace sérieuse – une organisation terroriste importante – en janvier 2006 lorsque les Palestiniens ont commis un crime vraiment grave. C’était au moment des premières élections libres jamais tenues dans le monde arabe et les Palestiniens ont voté comme il ne fallait pas. C’est inacceptable pour les États-Unis. Immédiatement, sans la moindre hésitation, les États-Unis et Israël ont fait savoir qu’ils prenaient la décision de punir les Palestiniens pour ce crime. Juste après vous avez pu lire dans le New York Times deux articles qui se côtoyaient – l’un des deux parlant de notre amour pour la démocratie, ce genre de choses, et l’autre parlant de nos projets de punition contre les Palestiniens parce qu’ils avaient mal voté aux élections de janvier. Aucune contradiction.

Les Palestiniens avaient dû subir bien des punitions avant les élections, mais elles ont été accentuées après – Israël est allé jusqu’à couper l’alimentation en eau à la bande de Gaza, si aride. Au mois de juin Israël avait déjà lancé 7 700 roquettes sur Gaza. Tout cela s’appelle défense contre le terrorisme. Puis les États-Unis, et Israël, avec la coopération de l’Autorité palestinienne, ont essayé d’organiser un coup pour renverser le gouvernement élu. Ils ont échoué et le Hamas a pris le contrôle de Gaza. Après cela le Hamas est devenu l’une des principales forces terroristes au monde. Vous pouvez leur faire beaucoup de critiques – leur façon de traiter leur propre population par exemple – mais le terrorisme du Hamas est assez difficile à prouver. Les accusations actuelles concernent les roquettes lancées de Gaza sur les villes israéliennes frontalières. C’est la justification qui a été donnée pour l’opération « plomb durci » (l’invasion israélo-états-unienne de décembre 2008) et aussi pour l’attaque israélienne contre la Flotille de la paix en juin 2010, dans les eaux internationales. Neuf personnes avaient alors été tuées.

Il n’y a que dans un pays très endoctriné que vous pouvez entendre ces choses ridicules et ne pas rire. Passons sur la comparaison entre les roquettes Qassam et le terrorisme que les États-Unis et Israël pratiquent constamment. L’argument n’a absolument aucune crédibilité pour une raison bien simple : Israël et les États-Unis savent très bien comment arrêter les tirs de roquettes : par des moyens pacifiques. En juin 2008 Israël a accepté un cessez-le-feu avec le Hamas. Israël ne l’a pas vraiment respecté – ils étaient supposés ouvrir les frontières et ils ne l’ont pas fait – mais le Hamas l’a respecté. Vous pouvez vérifier sur les sites officiels israéliens ou écouter leur porte-parole officiel, Mark Regev : ils sont d’accord pour dire que durant le cessez-le-feu le Hamas n’a pas lancé une seule roquette.

Israël a rompu le cessez-le-feu en novembre 2008 en envahissant Gaza et en tuant une demi-douzaine de militants du Hamas. Quelques roquettes ont alors été lancées, puis Israël a lancé une attaque bien plus importante. Il y a eu des morts, tous palestiniens. Hamas a proposé le retour au cessez-le-feu. Le gouvernement israélien a évalué l’offre, puis l’a rejetée, optant pour le recours à la violence. Quelques jours plus tard il y a eu l’attaque israélo-états-unienne contre Gaza.

Aux États-Unis, et en Occident de façon générale, y compris les organisations de défense des droits humains, y compris le rapport Goldstone, on considère comme une évidence le droit d’Israël à se défendre en utilisant la force. Il y a eu des critiques disant que l’attaque était disproportionnée, mais cela est secondaire par rapport au fait qu’Israël n’avait absolument pas le droit d’utiliser la force. Vous n’avez aucune justification pour l’utilisation de la force tant que vous n’avez pas épuisé les recours pacifiques. Dans ce cas les États-Unis et Israël n’avaient non seulement pas épuisé les recours pacifiques, ils avaient rejeté tout recours aux moyens pacifiques, alors que c’était parfaitement possible et ils le savaient bien. Ce principe selon lequel Israël a le droit de lancer des attaques militaires est tout bonnement un fascinant cadeau.

Quoi qu’il en soit, que l’Iran essaie d’étendre son influence et que l’Iran soutienne le Hezbollah et le Hamas c’est, du point de vue des services d’intelligence et du département de la défense, ce qui constitue son soutien au terrorisme.

Noam Chomsky

Source : http://www.zcommunications.org/u-s-...

Traduction : Numancia Martínez Poggi

article 12192 du site  Legrandsoir.info
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 Sommes nous déjà cuits ?

 

La CIA aurait garanti à des nazis un "refuge sûr" aux Etats-Unis (NY Times)

 

USA forcés de remanier leurs ambassades suite aux révélations de WikiLeaks

 

Alerte Etats-Unis: L'état d'urgence supplanterait-il la Constitution ?

 

Une UE américaine: L'Europe est sous occupation financière

 

Irlande,USA: L'ENFER de la globalisation néolibérale - Fin du rêve américain

 

Comment le gouvernement US et ses attachés de presse concoctent leurs mensonges

 

Wikileaks confirme: Machiavéliques plans de l'OTAN contre la Russie

 

Extraits du discours de Kennedy et d'Eisenhower sur le NWO en gestation

 

La Fed, les bulles, l'inflation des prix alimentaires et la misère croissante aux USA

 

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 04:50
http://dutron.files.wordpress.com/2010/04/crise-espagnole.jpg
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Panique sur l’Europe : Zapatero y va Franco !
8 décembre 2010 - 14:38
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8 décembre 2010 (Nouvelle Solidarité) – Samedi dernier, face à la grève surprise des aiguilleurs du ciel espagnols, le Premier ministre (socialiste ?) Jose Luis Zapatero, décrétait l’état d’alerte et mobilisait l’armée pour réquisitionner les grévistes, les menaçant de peines d’emprisonnement de 10 ans s’ils ne se conformaient pas aux injonctions.


 

Une telle mesure d’exception, jamais prise depuis la chute de la dictature du général Franco en 1975, montre à quel point le chantage des marchés financiers ne peut que précipiter le totalitarisme, à l’image de la crise des années 1930.



La grève fut déclarée vendredi par les contrôleurs aériens espagnols après que le gouvernement ait annoncé en urgence de nouvelles mesures d’austérité destinées à « rassurer les marchés » sur la « solidité » budgétaire de l’Espagne. Parmi ces mesures, Zapatero s’est engagé à privatiser les aéroports de Madrid et Barcelone, mais aussi la loterie nationale et à supprimer la prime exceptionnelle pour les chômeurs en fin de droit. Le gouvernement a immédiatement réagi à la grève en décrétant l’état d’alerte, mettant de fait les grévistes sous le coup de la loi pénale militaire s’ils dérogeaient aux réquisitions. Pour éviter tout mouvement de protestation pendant les fêtes de Noël, Zapatero envisage de prolonger l’état d’alerte de 15 jours supplémentaires, jusqu’en janvier.


Un tel coup de panique en dit long sur l’état d’une Espagne (dont la principale banque, Santander, membre du groupe Inter-Alpha, est au bord de la faillite) qui tente d’échapper aux vautours financiers en se livrant à une austérité sauvage.  

 

Sans rupture avec l’empire financier qui nous entraîne dans sa chute, les peuples et les nations d’Europe sont voués à disparaître. Le temps est venu d’organiser la faillite des spéculateurs.

 


http://www.solidariteetprogres.org/article7225.html



 

lire aussi :

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 04:48

Le président islandais :
« on a laissé les banques tomber et on ne s’en porte que mieux »

http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/media/01/01/402083876.jpg

2 décembre 2010 (Nouvelle Solidarité) – Alors que le peuple irlandais est aux prises avec le monstre financier qui menace de le dévorer, le président d’Islande, pays qui a lui aussi dû faire face à l’effondrement de son système bancaire, a déclaré qu’il valait mieux laisser les banques faire faillite pour préserver l’intérêt général. Pour l’instant, les dirigeants européens persistent à croire que pour rétablir l’économie, on ne peut pas se débarrasser des banques parasites, à l’opposé de la seule alternative qui nous reste : établir un Glass-Steagall global pour liquider les activités spéculatives et rétablir un système de crédit pour alimenter l’économie réelle.
Dans une interview avec l’agence d’information financière Bloomberg, Olafur Grimsson a dit : « La différence [avec l’Irlande] c’est qu’en Islande nous avons permis aux banques de faire faillite. C’étaient des banques privées et on n’y a pas injecté d’argent pour les maintenir ; l’Etat n’a pas porté la responsabilité de la faillite des banques privées. »
Début 2010, lorsque le gouvernement islandais a négocié avec les intérêts financiers un renflouement draconien qui fut ensuite approuvé par le Parlement, le Président Grimsson décida de soumettre cette décision à un référendum. Le peuple rejeta unanimement (93%) le plan de renflouement.
« L’Islande se porte bien mieux qu’attendu », a déclaré Grimsson. « Peut-on demander aux gens ordinaires – les agriculteurs et les pêcheurs, les enseignants, les docteurs et les infirmières – d’assumer la responsabilité de la faillite des banques privées ? Cette question, qui fut au cœur du débat dans le cas de la banque islandaise Icesave, va être la question brûlante dans de nombreux pays européens. »
En Islande, les activités en faillite furent séparées du reste des banques, ce qui permet aujourd’hui d’avoir un système bancaire au service de l’économie nationale.
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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 04:34

Vladimir Poutine, l'homme de fer qui a restauré la fierté russe

http://www.lepoint.fr/archives/article.php/243559

 

 

  • Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, s'est en pris aux Etats-Unis jeudi au sujet des câbles diplomatiques divulgués par WikiLeaks, affirmant que l'Occident n'était pas en position de donner des leçons de démocratie à la Russie

Interrogé sur les messages diplomatiques confidentiels qui le présentaient comme un gouvernant de type "mâle dominant" à la tête d'une bureaucratie corrompue, Poutine a répondu:


"Pensez-vous que le service diplomatique américain soit une source d'informations très fiable ? Le pensez-vous ?"


Il a ensuite critiqué les Occidentaux à propos de l'arrestation du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, qui s'est présenté de lui-même cette semaine aux autorités britanniques.


"S'il s'agit de démocratie au sein plein du terme, pourquoi cachent-ils M. Assange en prison ? Qu'est-ce que c'est, la démocratie ?", a demandé Poutine.


"Alors, vous savez, comme on dit à la campagne, certaines vaches peuvent meugler mais il vaut mieux que la vôtre se taise. Je renvoie donc la balle à nos collègues américains", a ajouté Poutine lors d'un point de presse

 

http://fr.news.yahoo.com/4/20101209/twl-wikileaks-russie-poutine-bd5ae06.html


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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 04:23
1

wikileaks

http://bluetouff.com/2010/12/03/acceder-a-wikileaks/


 

Wikileaks une révolution médiatique

ou une subtile propagande ?


Par Résistance 71, 05 Décembre 2010

Depuis les dernieres fuites de Wikileaks le monde est une fois de plus partagé en deux entre les adorateurs inconditionnels de ce qui semble être une révolution médiatique, déclanchée par l’organisation Wikileaks et les villipendeurs de “punks” qui trahissent les secrets d’états et pourraient mettre en danger la sécurité des personnels impliqués dans les guerres impérialistes en cours.

Un monde divisé, une fois de plus: quelle aubaine !

En ce qui nous concerne, nous ne nous plaçons bien sûr pas dans la catégorie des villipendeurs, mais nous ne sautons pas non plus joyeusement dans le train en marche des groupies de l’opération Wikileaks / Julian Assange. Nous préférons la voie du milieu, celle de la prudence.

Pourquoi ? Parce qu’il y a trop de questions auxquelles ils seraient important de répondre avant que d’endorser somme toute aveuglément, une ligne de résistance a l’ordre établi définie par Wikileaks et son créateur Julian Assange.

Notre but ici, n’est pas d’apporter des réponses aux questions que nous allons poser, car il est encore trop tôt pour avoir toutes les données du mystere Wikileaks. Nous allons ici évoquer des informations connues et moins connues pour poser une série de questions dont les futures réponses seront a notre sens primordiales quant a la validation des actions de l’organisation.

La question principale que chacun devrait se poser est la suivante: Wikileaks est-elle une opération légitime dans sa mission, divulgant des informations confidentielles voire secretes, de maniere non biaisées, afin d’amener une transparence (terme récurrent chez Wikileaks) sur le modus operandi de la politique et de l’économie globale et ainsi permettre aux peuples d’avoir acces a une information leur permettant d’effectuer des choix politiques quant a la gestion de leurs nations respectives ?

 

Que sait-on de Wikileaks ?

 

Nous savons que l’organisation a été créee en 2006 et son site internet mis en ligne en 2007. Créée par Julian Assange et John Young (parti en 2007 pour créer cryptome.org apres avoir dénoncer l’affiliation de Wikileaks avec la CIA pour son financement. Il s’est rétracté par la suite mais reste toujours tres critique vis a vis de l’organisation qu’il a co-créée). Nous verrons par la suite que Wikileaks ne peut plus être dissocié de son emblématique créateur Julian Assange, citoyen australien au passé tres intéressant a bien des titres.

Une des missions de Wikileaks comme stipulé sur son site internet est: “d’exposer en priorité les régimes oppressifs en Asie, de l’ex-bloc soviétique, de l’Afrique sub-saharienne et du Moyen-Orient”, ce qui peut tout de même paraître assez réducteur dans l’objectivité et la promesse de transparence fournie au public.

Ces régions du globe ont-elles a elles seules l’apanage de l’oppression ? Quid de l’occident impérialiste ?

Le comité des conseillers de Wikileaks (advisory committee) est composé de personnalités, outre Assange lui-même sur lequel nous reviendrons, tres intéressantes telles que les Chinois Wan Dan affilié a la NED (National Endowment for Democracy, branche de l’USAID et vitrine de la CIA pour les campagnes de propagande a l’étranger) et Xiao Qiang, lui affilié a l’université de Californie Berkeley, proche de la mouvance tibétaine en exil et de la fondation George Soros (milliardaire américain, grand gourou des hedge funds, et qui fit fortune lors de l’attaque spéculative ciblée sur les monnaies est-asiatiques en 1997), directeur de radio Free Asia financée par Georges Soros et Ben Laurie, ex-patron de la cybersécurité de Google, compagnie qui par son implication avec InQtel, organe cybernétique de la CIA et avec la NSA (National Security Agency, l’équivalent états-uniens de notre DCRI, mais avec beaucoup, beaucoup plus de moyens), fait partie de la nébuleuse du renseignement américain. Que font tous ces gens affiliés au renseignement et a la spéculaition financiere au coeur de Wikileaks ?

Si nous analysons le logo de Wikileaks et son utilisation dans des campagnes publicitaires (notemment les fonds d’écran d’ordinateurs téléchargeables depuis leur site internet) que peut-on voir:

  • Dans les deux parties du sablier sont representées deux cartes identiques. Ces cartes représentent une zone spécifique du monde particulierement importante dans le contexte géopolitique actuel: l’Afrique, le Moyen-Orient et toute l’Eurasie. Pourquoi ce choix représentatif, a deux reprises ? Pourquoi ignorer le reste du monde?
  • Un autre logo de Wikileaks représente un aigle stylisé bleu sur fond blanc avec le mot “wikileaks” dessous, aigle que l’on retrouve sur un fond d’écran a télécharger. L’aigle de tout temps a été le symbole de l’impérialisme des Romains a l’empire US aujourd’hui en passant par Napoléon et les fascismes du XXeme siecle.
  • Deux autres fonds d’écran téléchargeables représentent l’un la muraille de Chine, l’autre des poupées russes sur la place rouge a Moscou, qui liberent le sablier logo de Wikileaks. L’implication des images et la symbolique sont évidentes. Sont-ils les ennemis déclarés ?

Venons-en maintenant a Julian Assange, si médiatique et médiatisé alors qu’il ne devrait pas même être connu si le protocole du secret au sein d’un réseau qui se veut évasif était respecté pour demeurer efficace.

 

Que sait-on d’Assange ?

 

Issu d’une famille de théâtre itinérant en Australie, il fréquente pas moins de 37 différentes écoles dans sa jeunesse. Mere remarié avec un membre de secte basée pres de Melbourne, elle passe une bonne partie de la jeunesse du jeune Julian a fuir son second compagnon, qui est le pere du demi-frere d’Assange. Assange prend l’habitude tres jeune donc de bouger en permanence. Il devient tres vite un expert en informatique et un hacker. Son nom de guerre est “mendax” qui veut dire en latin “menteur” ou “falsificateur”. Est-ce prémonitoire ?

A l’age de 20 ans, il est pris la main dans le sac dans l’acte de hacker dans le systeme du géant de la téléphonie canadien Nortel. Il ne sera pas condamné. Son talent technologique, couplé au fait qu’il fut pris, a certainement pu jouer un rôle dans son “recrutement” éventuel par une ou plusieurs agences de renseignement, qui n’en serait pas a leur premier succes d’enrôler des “contributeurs” par le moyen du chantage et de l’offre d’impunité.

L’avocat d’Assange est Mark Stephens, qui est un avocat qui travaille beaucoup avec l’ Open Society Institute de George Soros (dont le nom apparait décidément beaucoup dans l’entourage immédiat de Wikileaks et d’Assange).

Assange crée avec Young Wikileaks en 2007, Young quitte l’organisation pour créer cryptome.org qui fait un boulot similaire de Wikileaks, mais avec beaucoup moins de publicité. Il déclare en partant que Wikileaks a trop de liens avec la CIA. Il se rétractera plus tard. Qu’en est-il vraiment ?

Assange se veut être un pourfendeur de l’opacité des pratiques politiques et économiques de notre temps. De toutes ?… Rien n’est moins sûr, N’a t’il pas déclaré dans une interview a un quotidien de Belfast en Irlande du Nord a propos du 11 Septembre qu’il était “constemment ennuyé que les gens soient distraits par de fausses conspirations, comme celle du 11 Septembre, quand nous donnons les preuves de véritables conspirations concernant les guerres ou la fraude financiere de masse.”

Il est assez clair donc pour Assange qu’il y a les bonnes conspirations: les siennes, celles dont ils s’occupent, et les autres qui n’ont aucun intérêt, dont celle bien sûr du 11 Septembre.

Si Wikileaks et Assange voulaient avoir un gramme (ou beaucoup plus !) de crédibilité, qu’ils publient 200,000 documents secrets sur le 11 Septembre, sans filtrage et qu’a l’instar du climategate de Novembre 2009 qui vit s’effondrer la these frauduleuse érigée en dogme du réchauffement climatique anthropique, ces documents fassent une fois pour toute la lumiere sur l’evenement le plus important de ces 60 dernieres années. Sans le 11 Septembre, il n’y aurait pas de Wikileaks, sans le 11 Septembre, Résistance 71 ne serait vraisemblablement pas la non plus.

Avec Wikileaks, tout tourne sur la médiatisation d’Assange, simple question: pourquoi faire braquer les feux de la rampe sur soi-même alors que la discrétion devrait être de mise. Pourquoi mettre un nom et un visage sur un “réseau de résistance” a l’establishement ?… Par pur souci de transparence ? Vraiment ?

D’apres le journaliste d’enquête américain Wayne Madsen, lui-même ancien de la NSA et spécialiste en électronique et en technologie de l’information, le niveau de sécurité pour avoir acces aux documents fuités depuis des mois est tres important et le cloisonnement entre le visionage de documents confidentiels ou secrets et la possibilité de les copier est insurmontable. Les documents ont pour lui été délibérément “fuités” apres un triage préalable, par des personnels ayant une clearance de haut niveau dans le systeme.

Concernant les informations “fuitées”, elles sont invariablement envoyées au cinq mêmes médias, tous assujettis a l’ordre établi: Le New York Times pour les Etats-Unis, Le Monde pour la France, le Guardian pour le Royaume Uni, le Spiegel pour l’Allemagne et El Pais pour l’Espagne, ce qui couvre bien sûr les langues majeures occidentales.

Il est a noter ici, que le New York Times en 2009 avait refusé de publier les e-mails du ClimatGate dénonçant les malversations et la subjectivité entourant la “science” sur le réchauffement climatique anthropique, obtenus par fuitage de milliers de courriers électroniques en provenance de la base de données de l’université d’East Anglis au RU, siege scientifique du GIEC. Le motif du refus de publication était que ces courriels avaient été obtenus illégalement. Soit ! Qu’en est-il des infos de Wikileaks ?… Une illégalité devient elle plus “légale” pourvu qu’elle éclaire des choses qui arrangent bien du monde malgré les apparences ?

Encore une question que nous pensons être intéressante.

Invariablement bien évidemment, chaque “révélations” et diffusion de Wikileaks fait l’objet d’une campagne de démonisation officielle d’Assange de la part des politiques et médias effarouchés (ce sont tous de bons comédiens) d’une part, et une campagne de glorification du héros de l’information des temps moderne de l’autre. Ceci dit, jusqu’ici, Assange a toujours voyagé comme si de rien n’était, donné des conférences de presse dans moults pays, récemment a Londres. Interpol s’intéresse a lui ?

Voyons la suite des évenements. Sera t’il arrêté ?… Traduit en justice ? Assassiné ? Vaut-il mieux en faire un martyr qu’un forçat ?

Depuis trois ans, Assange voyage énormément; Wikileaks a vraisemblablement des frais considérables de l’intérieur comme a l’extérieur. La sécurité coûte cher… Autre question pertinente:

D’ou vient l’argent qui finance Wikileaks dans son entiereté ?

Des dons en ligne ?… Vraiment ?… Comme la campagne d’Obama qui a été payée par les quelques dollars envoyés par les supporteurs ?… Vraiment ?… Si Goldman Sachs fut le plus gros contributeur de la campagne d’Obama, nous verrons un jour que George Soros est tres certainement un gros contributeur financier de Wikileaks. Si c’est le cas, pourquoi ? et quel est le lien entre Soros et les services de renseignement?

Wikileaks a déja annoncé que les prochaines “fuites” concerneront des banques majeures américaines. Il sera tres intéressant de voir de qui il s’agit et surtout… Y aura t’il des révélations également contre l’empire de la spéculation de Soros ? Ou les prochaines fuites seront-elles toutes contre ses concurrents ?

Les paris sont ouverts !

Autre question que nous pensons pertinente au sujet du contenu des informations fuitées: ces informations ne revelent rien de fondamental que nous ne sachions déja, au mieux le plus souvent des confirmations, par contre elles sont toutes orientées vers une tendance émergente: tenter de diviser le monde musulman sur une base officielle ou qui se veut comme telle. Etablir un consensus contre l’Iran avec les “bons musulmans” des pays du Golfe soutenant la position dure contre l’Iran et les “mauvais musulmans” en qui on ne peut avoir confiance car ils pactisent avec le totalitarisme iranien: la Turquie et le Pakistan. Par contre, pas un mot, pas une fuite incriminant Israel, ce  qui fit dire de suite a leur premier ministre Netanhyaou que “rien n’était contre Israel et qu’en fait ces révélations nous étaient favorables.”

N’est-ce tout cela pas cousu de fil blanc ?

 

A qui profite vraiment le crime ?

 

Finalement, le buzz soulevé par ces “fuites” une fois de plus met les feux de la rampe sur la toile. Nous pouvons déja entendre la réthorique liberticide qui clouera au pilori l’internet comme étant le responsable de manquements graves a la sécurité des nations et qui porte atteinte a la sécurité des états. Certains politiciens, industriels et banquiers vont se lever comme un seul homme pour demander plus de contrôle sur une information “devenue folle”. Tout cela n’est peut-être que le début de la course de la boule de neige en bas de la montagne.

Depuis bien longtemps, les “élites” oligarchiques ploutocrates veulent museler l’information émanant de l’internet plus avant. Wikileaks est certainement en train d’apporter l’eau suffisante au moulin des censeurs et des totalitaires pour qui l’internet dans sa forme actuelle est devenu l’ennemi mortel.

Et si c’était cela la mission de Wikileaks et d’Assange ? Être les catalyseurs de la future nuit cybernétique.

L’avenir nous donnera plus d’éléments de réponses a toutes ces questions, mais en attendant, il serait bien prudent de ne pas trop s’emballer en faveur d’une entité qui se veut le héraut de la transparence, mais qui a développé une sérieuse culture de l’opacité.

 

 

Références sur le sujet:


http://www.youtube.com/watch?v=CfdfFd5_nBo&feature=player_embedded

http://www.sott.net/articles/show/212302-Wanted-by-the-CIA-The-man-who-keeps-no-secrets

http://www.economicpolicyjournal.com/2010/11/zbigniew-brzezinski-who-is-really.html

http://www.belfasttelegraph.co.uk/lifestyle/features/wanted-by-the-cia-wikileaks-founder-julian-assange-14880073.html

http://www.youtube.com/watch?v=P0sK4TjcUd4&feature=player_embedded

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=22222

http://www.newsofinterest.tv/audio_pages/alex_jones/_100401_w_madsen.php

http://dprogram.net/2010/04/02/video-wayne-madesn-covers-wikileaks-story-police-state-news-on-the-alex-jones-show/

http://www.daily.pk/cia-mossad-and-soros-behind-wikileaks-19280/

Cet article a été publié à décembre 5, 2010 à

 

http://resistance71.wordpress.com/2010/12/05/media-et-propagande-lenigme-wikileaks/

 

 

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Wikileaks ou la guerre de l'information

 

 

 

Attaques informatiques, pressions politiques... Tout est bon pour mettre hors ligne le site qui divulgue les notes diplomatiques américaines. C'était sans compter sur la rébellion des internautes.

Une image issue de WikiLeaks.ch (DR) Une image issue de WikiLeaks.ch (DR)

WikiLeaks ou "la première guerre de l'information". L'expression a été lâchée par l'essayiste américain John Perry Barlow. "La première guerre de l'information est maintenant engagée. Le terrain de cette bataille est WikiLeaks. Vous êtes les troupes", écrit-il sur Twitter.

Sur le même sujet

Un message aujourd'hui repris par le groupe de hackers des Anonymous qui appellent tous les internautes à s'engager et "se battre [pour] le futur de l'Internet". Un discours belliqueux qui reflète la tension entre les pro- et les anti-WikiLeaks.

Avec la divulgation au compte-gouttes de 251.287 notes diplomatiques américaine confidentielles, le site WikiLeaks ne s'est pas fait que des amis, loin de là... La manœuvre a largement été dénoncée par les Etats-Unis, parlant de "crime". Un message repris à l'international par de nombreux pays. "Il faut qu'on soit très solidaires au niveau des Etats pour lutter contre ce qui est une menace" contre "l'autorité et la souveraineté démocratique", a insisté le porte-parole du gouvernement français, François Baroin.

 

Pressions politiques, attaques informatiques et interdits bancaires


Les Etats-Unis se sont échinés à entraver les divulgations de WikiLeaks. Amazon a, par exemple, cessé d'héberger WikiLeaks à la suite d'une requête du sénateur américain Joe Lieberman, sans plus d'explications, laissant planer un soupçon de pressions politiques. Par la suite, la société américaine EveryDNS.net a tout simplement effacé le nom de domaine "wikileaks.org", arguant d'attaques informatiques incessantes contre le site. Des attaques bien réelles, mais qui ne suffisent pas à légitimer la suppression d'un nom de domaine déposé.

Depuis le début de ses révélations, WikiLeaks est la cible de nombreux pirates qui tentent de rendre le site inaccessible. Des pirates personnifiés par le hacker nationaliste Jester qui a revendiqué batailler contre "WikiLeaks [qui] met en danger la vie de nos soldats".

Après les cyber-attaques, WikiLeaks a dû jouer avec les interdits bancaires. Le premier a été le service de paiement en ligne PayPal qui a décidé de "restreindre de façon permanente l'accès au compte utilisé par WikiLeaks", alors que la société collectait de nombreux dons faits à l'organisme. Par la suite, MasterCard et Visa ont bloqué toute transaction vers le site.

 

Appel au boycott et au DDoS


Il n'en fallait pas plus pour que de nombreux internautes se soulèvent en faveur de WikiLeaks. Un certain nombre d'entre eux ont ainsi créé des "sites miroirs", permettant de toujours garder une version accessible du site. De même, l'ensemble des documents révélés ne cesse de s'échanger via les réseaux peer-to-peer, en particulier sur le site The Pirate Bay, afin de ne jamais disparaître.

Par ailleurs, le groupe de hackers des Anonymous a affiché un soutien clair à WikiLeaks, appelant les internautes à "boycotter" PayPal et même à l'attaquer avec des déni de service (DDoS) visant à saturer le site en requêtes. Le blog officiel de la société a ainsi été mis hors ligne, avant des attaques contre le site officiel Paypal.com.

Un appel à "retirer tous ses dollars" de PayPal a également été lancé par le site The Pirate Bay, s'inspirant de l'initiative d'Eric Cantona pour les banques.

Enfin, le site officiel de MasterCard a également été mis hors ligne après plusieurs attaques revendiquées par les Anonymous. La nouvelle cible étant le site Visa.com.

 

La France, relai des Etats-Unis


En France, WikiLeaks soulève également son lot de réactions. Du côté du gouvernement, le ministre chargé de l'Economie numérique, Eric Besson, a réclamé la fin de l'hébergement du site par le Français OVH, réfutant toute "censure".

Une "action [qui] ne semble se baser sur aucune loi qui rende le site illégal", souligne le Parti Pirate. Au contraire, "elle semble se baser sur la préservation des élites dirigeantes que la divulgation des informations en possession du site WikiLeaks pourrait mettre à mal", avance le parti.

"C'est la première fois que nous observons une tentative de censure à l'échelle internationale d'un site dont la vocation première est la transparence", s'est indigné Reporters Sans Frontières. "Nous ne pouvons qu'être sidérés par le fait que des pays comme la France et les États-Unis alignent soudain leur politique en matière de liberté d'expression sur celle de la Chine", a poursuivi RSF.

L'hébergeur OVH a saisi les tribunaux sur la "légalité ou pas de ce site sur le territoire français". Autant à Lille qu'à Paris, les tribunaux de grande instance ont rejeté les requêtes, renvoyant OVH devant ses responsabilités. Un répit, avant une nouvelle tentative d'entrave...

"Deux camps s'affrontent dans un combat qui pourrait être l'un des plus importants que nous ayons à mener pour l'avenir de nos démocraties", résume enfin la Quadrature du net.

 

(Boris Manenti - Nouvelobs.com)

 

 

Lire aussi :

 

Ce que la saga de Wiki nous enseigne (Paul Craig Roberts)

 

Le feuilleton de Wikileaks : Un non-événement (Pr Eddine Chitour)

 

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 03:54

 

« Appel de résistants », lancé en 2004, non diffusé dans les médias de masse!!,
 

Un triple appel en vérité : 

  • à la célébration de l'anniversaire du programme du Conseil National de la Résistance adopté en 1944 ;
  • appel à définir un nouveau « Programme de Résistance » ;
  • un appel à « une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse ».
 

Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l'héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle. Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et sœurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n'a pas totalement disparu et notre colère contre l'injustice est toujours intacte. 

Nous appelons, en conscience, à célébrer l'actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succéderont d'accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s'éteigne jamais : 

« Nous appelons d'abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l'anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des « féodalités économiques », droit à la culture et à l'éducation pour tous, une presse délivrée de l'argent et de la corruption, des lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Comment peut-il manquer aujourd'hui de l'argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l'Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie. » 

« Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau « Programme de Résistance » pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l'intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales. » 

« Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l'amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous n'acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944. » 
 

Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection : « Créer, c'est résister. Résister, c'est créer ». 

Signataires :  

Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, Maurice Voutey. 

 

http://changementclimatique.over-blog.com/article-guerre-mondiale-contre-les-banksters-escrocs-lettre-ouverte-aux-citoyens-spolies-62635804-comments.html#anchorComment

 

 

Sur le blog d'eva R-sistons:

http://r-sistons.over-blog.com/article-32892715.html

 

 

Programme du Conseil national de la Résistance

Conseil National de la Résistance

15 mars 1944

 



LE CONTENU DU PROGRAMME
DU CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE



Née de la volonté ardente des Français de refuser la défaite, la Résistance n’a pas d’autre raison d’être que la lutte quotidienne sans cesse intensifiée.


Cette mission de combat ne doit pas prendre fin à la Libération. Ce n’est, en effet, qu’en regroupant toutes ses forces autour des aspirations quasi unanimes de la Nation, que la France retrouvera son équilibre moral et social et redonnera au monde l’image de sa grandeur et la preuve de son unité.


Aussi les représentants des organisations de la Résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R., délibérant en assemblée plénière le 15 mars 1944, ont-ils décidé de s’unir sur le programme suivant, qui comporte à la fois un plan d’action immédiate contre l’oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la Libération du territoire, un ordre social plus juste.



I - PLAN D’ACTION IMMÉDIATE


Les représentants des organisations de résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R.


Expriment leur angoisse devant la destruction physique de la Nation que l’oppresseur hitlérien poursuit avec l’aide des hommes de Vichy, par le pillage, par la suppression de toute production utile aux Français, par la famine organisée, par le maintien dans les camps d’un million de prisonniers, par la déportation d’ouvriers au nombre de plusieurs centaines de milliers, par l’emprisonnement de 300.000 Français et par l’exécution des patriotes les plus valeureux, dont déjà plus de 50.000 sont tombés pour la France.


Ils proclament leur volonté de délivrer la patrie en collaborant étroitement aux opérations militaires que l’armée française et les armées alliées entreprendront sur le continent, mais aussi de hâter cette libération, d’abréger les souffrances de notre peuple, de sauver l’avenir de la France en intensifiant sans cesse et par tous les moyens la lutte contre l’envahisseur et ses agents, commencée dès 1940.


Ils adjurent les gouvernements anglais et américain de ne pas décevoir plus longtemps l’espoir et la confiance que la France, comme tous les peuples opprimés de l’Europe, a placés dans leur volonté d’abattre l’Allemagne nazie, par le déclenchement d’opérations militaires de grande envergure qui assureront, aussi vite que possible, la libération des territoires envahis et permettront ainsi aux Français qui sont sur notre sol de se joindre aux armées alliées pour l’épreuve décisive.


Ils insistent auprès du Comité Français de la Libération Nationale pour qu’il mette tout en œuvre afin d’obtenir les armes nécessaires et de les mettre à la disposition des patriotes. Ils constatent que les Français qui ont su organiser la résistance ne veulent pas et d’ailleurs ne peuvent pas se contenter d’une attitude passive dans l’attente d’une aide extérieure, mais qu’ils veulent faire la guerre, qu’ils veulent et qu’ils doivent développer leur résistance armée contre l’envahisseur et contre l’oppresseur.


Ils constatent, en outre, que la Résistance Française doit ou se battre ou disparaître ; qu’après avoir agi de façon défensive, elle a pris maintenant un caractère offensif et que seuls le développement et la généralisation de l’offensive des Français contre l’ennemi lui permettront de subsister et de vaincre.


Ils constatent enfin que la multiplication des grèves, l’ampleur des arrêts de travail le 11 Novembre qui, dans beaucoup de cas, ont été réalisés dans l’union des patrons et des ouvriers, l’échec infligé au plan de déportation des jeunes français en Allemagne, le magnifique combat que mènent tous les jours, avec l’appui des populations, dans les Alpes, dans le Massif Central, dans les Pyrénées et dans les Cévennes, les jeunes Français des maquis, avant garde de l’armée de la Libération, démontrent avec éclat que notre peuple est tout entier engagé dans la lutte et qu’il doit poursuivre et accroître cette lutte.


En conséquence, les représentants des organisations de résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R.


Déclarent que c’est seulement par l’organisation, l’intensification de la lutte menée par les forces armées, par les organisations constituées, par les masses, que pourra être réalisée l’union véritable de toutes les forces patriotiques pour la réalisation de la libération nationale inséparable, comme l’a dit le Général De Gaulle, de l’insurrection nationale qui, ainsi préparée, sera dirigée par le C.N.R, sous l’autorité du C.F.L.N, dès que les circonstances politiques et militaires permettront d’assurer, même au prix de lourds sacrifices, son succès.


Ils ont l’espoir que les opérations de la Libération du pays, prévues par le plan de l’état major interallié, pourront ainsi être, le cas échéant, avancées grâce à l’aide apportée par les Français dans la lutte engagée contre l’ennemi commun, ainsi que l’a démontré l’exemple glorieux des patriotes corses.


Ils affirment solennellement que la France qui, malgré l’armistice, a poursuivi sans trêve la guerre, entend plus que jamais développer la lutte pour participer à la libération et à la victoire.


Pour mobiliser les ressources immenses d’énergie du peuple français, pour les diriger vers l’action salvatrice dans l’union de toutes les volontés, le C.N.R décide :


D’inviter les responsables des organisations déjà existantes à former des comités de villes et de villages, d’entreprises, par la coordination des formations qui existent actuellement, par la formation de comités là où rien n’existe encore et à enrôler les patriotes non organisés.


Tous ces comités seront placés sous la direction des comités départementaux de la libération (C.D.L). Ils seront soumis à l’autorité des C.D.L qui leur transmettront, comme directives, la plate-forme d’action et la ligne politique déterminée par le C.N.R.


Le but des ces comités sera, à l’échelon communal, local et d’entreprise, de faire participer de façon effective tous les Français à la lutte contre l’ennemi et contre ses agents de Vichy, aussi bien par la solidarité et l’assistance active à l’égard des patriotes sous l’impulsion et le soutien donnés aux revendications vitales de notre peuple. Par dessus tout, leur tâche essentielle sera de mobiliser et d’entraîner les Français qu’ils auront su grouper à l’action armée pour la Libération.


Ces comités devront, selon les circonstances et en se conformant aux instructions données par les C.D.L, appuyer et guider toutes les actions menées par les Français contre toutes les formes d’oppression et d’exploitation imposées par l’ennemi, de l’extérieur et de l’intérieur.


Ces comités devront :


1) Développer la lutte contre la déportation et aider les réfractaires à se cacher, à se nourrir, à se vêtir et à se défendre, enlevant ainsi des forces à l’ennemi et augmentant le potentiel humain de la résistance ;


2) Traquer et punir les agents de la Gestapo et de la Milice de DARNAND ainsi que les mouchards et les traîtres ;


3) Développer l’esprit de lutte effective en vue de la répression des nazis et des fascistes français ;


4) Développer, d’une part, la solidarité envers les emprisonnés et déportés ; d’autre part, la solidarité envers les familles de toutes les victimes de la terreur hitlérienne et vichyssoise ;


5) En accord avec les organisations syndicales résistantes, combattre pour la vie et la santé des Français pour une lutte quotidienne et incessante, par des pétitions, des manifestations et des grèves, afin d’obtenir l’augmentation des salaires et traitements, bloqués par Vichy et les Allemands, et des rations alimentaires et attributions de produits de première qualité, réduites par la réglementation de Vichy et les réquisitions de l’ennemi, de façon à rendre à la population un minimum de vital en matière d’alimentation, de chauffage et d’habillement ;


6) Défendre les conditions de vie des anciens combattants, des prisonniers, des femmes de prisonniers, en organisant la lutte pour toutes les revendications particulières ;


7) Mener la lutte contre les réquisitions de produits agricoles, de matières premières et d’installations industrielles pour le compte de l’ennemi ; saboter et paralyser la production destinée à l’ennemi et ses transports par routes, par fer et par eau ;


8) Défendre à l’intérieur de la corporation agricole les producteurs contre les prélèvements excessifs, contre les taxes insuffisantes, et lutter pour le remplacement des syndicats à la solde de Vichy et de l’Allemagne par des paysans dévoués à la cause de la paysannerie française.


Tout en luttant de cette façon et grâce à l’appui de solidarité et de combativité que développe cette lutte, les comités de villes, de villages et d’entreprises devront en outre :


a) Renforcer les organisations armées des Forces Françaises de l’Intérieur par l’accroissement des groupes de patriotes : groupes francs, francs-tireurs et partisans, recrutés en particulier parmi les réfractaires ;


b) En accord avec les états majors nationaux, régionaux et départementaux des F.F.I, organisées milices patriotiques dans les villes, les campagnes et les entreprises, dont l’encadrement sera facilité par des ingénieurs, techniciens, instituteurs, fonctionnaires et cadres de réserve, et qui sont destinés à défendre l’ordre public, la vie et les biens des Français contre la terreur et la provocation, assurer et maintenir l’établissement effectif de l’autorité des Comités départementaux de la Libération sur tout ce qui aura été ou sera créé dans ce domaine pour le strict rattachement aux F.F.I dont l’autorité et la discipline doivent être respectées par tous.


Pour assurer la pleine efficacité des mesures énoncées ci-dessus, le C.N.R prescrit de l’état major national des Forces Françaises de l’Intérieur, tout en préparant minutieusement la coopération avec les Alliés en cas de débarquement, doit :


1) Donner ordre à toutes les formations des F.F.I de combattre dès maintenant l’ennemi en harcelant ses troupes, en paralysant ses transports, ses communications et ses productions de guerre, en capturant ses dépôts d’armes et de munitions afin d’en pourvoir les patriotes encore désarmés ;


2) Faire distribuer les dépôts d’armes encore inutilisés aux formations jugées par lui les plus aptes à se battre utilement dès à présent et dans l’avenir immédiat ;


3) Organiser de façon rationnelle la lutte suivant un plan établi avec les autorités compétentes à l’échelon régional, départemental ou local, pour obtenir le maximum d’efficacité ;


4) Coordonner l’action militaire avec l’action de résistance de la masse de la nation en proposant pour but aux organisations régionales paramilitaires d’appuyer et de protéger les manifestations patriotiques, les mouvements revendicatifs des femmes de prisonniers, des paysans et des ouvriers contre la police hitlérienne, d’empêcher les réquisitions de vivres et d’installations industrielles, les rafles organisées contre les réfractaires et les ouvriers en grève et défendre la vie et la liberté de tous les Français contre la barbare oppression de l’occupant provisoire.


Ainsi, par l’application des décisions du présent programme d’action commune, se fera, dans l’action, l’union étroite de tous les patriotes, sans distinction d’opinions politiques, philosophiques ou religieuses. Ainsi se constituera dans la lutte une armée expérimentée, rompue au combat, dirigée par des cadres éprouvés devant le danger, une armée capable de jouer son rôle lorsque les conditions de l’insurrection nationale seront réalisées, armée qui élargira progressivement ses objectifs et son armement.


Ainsi, par l’effort et les sacrifices de tous, sera avancée l’heure de la libération du territoire national ; ainsi la vie de milliers de Français pourra être sauvée et d’immenses richesses pourront être préservées.


Ainsi dans le combat se forgera une France plus pure et plus forte capable d’entreprendre au lendemain de la libération la plus grande œuvre de reconstruction et de rénovation de la patrie.



II - MESURES À APPLIQUER DÈS LA LIBÉRATION DU TERRITOIRE


Unis quant au but à atteindre, unis quant aux moyens à mettre en œuvre pour atteindre ce but qui est la libération rapide du territoire, les représentants des mouvements, groupements, partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R proclament qu’ils sont décidés à rester unis après la libération :


1) Afin d’établir le gouvernement provisoire de la République formé par le Général de Gaulle pour défendre l’indépendance politique et économique de la nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle ;


2) Afin de veiller au châtiment des traîtres et à l’éviction dans le domaine de l’administration et de la vie professionnelle de tous ceux qui auront pactisé avec l’ennemi ou qui se seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration ;


3) Afin d’exiger la confiscation des biens des traîtres et des trafiquants de marché noir, l’établissement d’un impôt progressif sur les bénéfices de guerre et plus généralement sur les gains réalisés au détriment du peuple et de la nation pendant la période d’occupation ainsi que la confiscation de tous les biens ennemis y compris les participations acquises depuis l’armistice par les gouvernements de l’axe et par leurs ressortissants, dans les entreprises françaises et coloniales de tout ordre, avec constitution de ces participations en patrimoine national inaliénable ;


4) Afin d’assurer :

l’établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel ;
la pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression ;
la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances d’argent et des influences étrangères ;
la liberté d’association, de réunion et de manifestation ;
l’inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;
le respect de la personne humaine ;
l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ;


5) Afin de promouvoir les réformes indispensables :


a) Sur le plan économique :

l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ;
une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des Etats fascistes ;
l’intensification de la production nationale selon les lignes d’un plan arrêté par l’Etat après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;
le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ;
le développement et le soutien des coopératives de production, d’achats et de ventes, agricoles et artisanales ;
le droit d’accès, dans le cadre de l’entreprise, aux fonctions de direction et d’administration, pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l’économie.


b) Sur le plan social :

le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l’amélioration du régime contractuel du travail ;
un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ;
la garantie du pouvoir d’achat national pour une politique tendant à une stabilité de la monnaie ;
la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ;
un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ;
la sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d’atelier ;
l’élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix agricoles rémunérateurs, améliorant et généralisant l’expérience de l’Office du blé, par une législation sociale accordant aux salariés agricoles les mêmes droits qu’aux salariés de l’industrie, par un système d’assurance conte les calamités agricoles, par l’établissement d’un juste statut du fermage et du métayage, par des facilités d’accession à la propriété pour les jeunes familles paysannes et par la réalisation d’un plan d’équipement rural ;
une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;
le dédommagement des sinistrés et des allocations et pensions pour les victimes de la terreur fasciste.


c) Une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales.


d) La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires.


Ainsi sera fondée une République nouvelle qui balaiera le régime de basse réaction instauré par Vichy et qui rendra aux institutions démocratiques et populaires l’efficacité que leur avaient fait perdre les entreprises de corruption et de trahison qui ont précédé la capitulation.


Ainsi sera rendue possible une démocratie qui unisse au contrôle effectif exercé par les élus du peuple la continuité de l’action gouvernementale.


L’union des représentants de la Résistance pour l’action dans le présent et dans l’avenir, dans l’intérêt supérieur de la patrie, doit être pour tous les Français un gage de confiance et un stimulant. Elle doit les inciter à éliminer tout esprit de particularisme, tout ferment de division qui pourrait freiner leur action et ne servir que l’ennemi.


En avant donc, dans l’union de tous les Français rassemblés autour du C.F.L.N et de son président le général De Gaulle !


En avant pour le combat, en avant pour la victoire afin que VIVE LA FRANCE !


LE CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE



http://fr.wikisource.org/wiki/Programme_du_Conseil_national_de_la_R%C3%A9sistance
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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 03:47
Numerama - 03 décembre 2010 - Guillaume Champeau

Le ministère de l'intérieur et l'ancien secrétariat d'état à l'économie numérique ont contacté Facebook pour lui demander de supprimer les appels à manifestations non déclarées auprès des préfectures, et pour identifier plus rapidement les auteurs.

 

On se souvient qu'avant l'été, de nombreux apéros géants avaient été organisés via Facebook. A Nantes, l'une de ces fêtes avait viré au drame, avec la mort d'un jeune qui avait sauté d'un pont avec 2,4 grammes d'alcool dans le sang. Plutôt que de blâmer l'inconscience de l'un des quelques 10 000 participants, ou de reconnaître que ce type d'accident fait souvent les pages des faits divers dans les journaux locaux, la presse en avait fait le procès de Facebook et de ses manifestations spontanées.

Suite à cette mort tragique, le ministre de l'intérieur Brice Hortefeux avait fait savoir dans un communiqué qu'il organisait une réunion avec "les représentants des ministères, les préfets et les maires principalement concernés (qui) aura pour objet d'évaluer la mise en oeuvre des instructions déjà données aux préfets, de préciser les mesures permettant de faire face à ce type d'événements spontanés, de limiter les risques qu'ils font encourir notamment aux mineurs qui s'y rendent, et de coordonner la réponse des différents acteurs locaux".

En octobre, la polémique a rebondi en Haute-Savoie après un autre accident terrible. "Plusieurs lycéens ont organisé une grève, répondant à un appel lancé notamment de façon anonyme via le réseau social Facebook. Au cours de cette manifestation, une jeune fille a été très grièvement brûlée au visage alors qu'elle se trouvait à proximité d'un feu allumé par deux autres lycéens", rapportait le député UMP Martial Saddier dans une question au gouvernement sur "l'anonymat dans les échanges sur Internet". Il lui demandait "quels moyens pourraient être mis en oeuvre afin de pouvoir identifier plus facilement les auteurs de tels messages sur Internet, notamment au sein des établissements scolaires".

En réponse, le gouvernement révèle qu'un "contact a été pris avec Facebook par le ministère de l'intérieur et par le secrétariat d'État chargé du développement de l'économie numérique, afin de mettre en place des procédures pour rappeler les règles en vigueur, pour éventuellement supprimer les appels à une manifestation illicite, et pour en identifier les auteurs". Le droit de manifester étant reconnu en France, le terme "manifestation illicite" ne peut viser que celles qui n'ont fait l'objet d'aucune demande d'autorisation préalable en préfecture, ce qui est le cas de l'énorme majorité des appels à manifester lancés sur Facebook.

Le gouvernement ne précise si le réseau social américain a accédé à cette demande, mais ajoute que "'c'est par une coopération avec les réseaux sociaux, dans le cadre du droit existant, qu'une solution satisfaisante pourra être trouvée". Heureusement, il rappelle aussi au député que les enquêtes judiciaires permettent déjà de faire identifier les auteurs, puisqu'il est "possible d'exiger des fournisseurs d'accès Internet et des services en ligne concernés les données de connexion des auteurs des messages en cause".

Rappelons par ailleurs que le député UMP Marc Le Fur a déposé en juin une proposition de loi, qui vise à encadrer spécifiquement les manifestations organisées par Internet, en obligeant à désigner un organisateur qui assumera la responsabilité. A défaut, la manifestation pourrait être interdite par la préfecture.

 


Auteur : Guillaume Champeau - Source : http://www.numerama.com/

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=18361

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 03:32
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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 19:20
Sarkozy, "susceptible" et "roi nu" pour les Américains

Les révélations de Wikileaks apportent quelques détails sur le regard que les Etats-Unis pose sur les principaux dirigeants. Lire la suite l'article

"Autoritaire", "susceptible", "roi nu" (un mot que les Médias taisent, note d'eva) .. S'il ne s'en doutait pas, Nicolas Sarkozy, le président de la République a pu vérifier ce que les responsables américains pensent de lui. La divulgation ce dimanche de 250 000 câbles de la diplomatie américaine par Wikileaks, outre des révélations internationales, ont aussi apporté leur lot de qualificatifs acides qui devraient créer un certain malaise entre les grands dirigeants ces prochains jours.

Sur la France, quelques petites phrases du conseiller diplomatique de l'Elysée ont également fuité. Jean-David Lévitte a notamment qualifié l'Iran d'"Etat fasciste". Il a également estimé que Hugo Chavez était fou et allait transformer le Venezuela, dont il est le président, en "autre Zimbabwe".

Autre cible: la chancelière allemande Angela Merkel, qualifiée de dirigeante qui évite de prendre de risques et manque souvent d'imagination. Quant au président du Conseil italien Silvio Berlusconi de dirigeant incapable et inefficace, notamment à cause de son "penchant pour les soirées et la fête, qui signifie qu'il ne se repose pas assez".

Les Américains qualifieraient d'ailleurs le président russe Dmitri Medvedev de "pâle" et "hésitant" avant de dépeindre le Premier ministre Vladimir Poutine comme un "mâle dominant". Le président russe est également qualifié de "Robin du Batman joué par Poutine" par l'ambassade des Etats-Unis à Moscou.

Le président afghan Hamid Karzaï est qualifié "d'extrêmement faible". Le colonel Mouammar Kadhafi est quant à lui "bizarre et toujours accompagné d'une plantureuse infirmière ukrainienne". Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est "comme Hitler" et le leader coréen Kim Jong-il souffre d'un "traumatisme physique et psychologique".


Retrouvez cet article sur LEXPRESS.fr

 

http://fr.news.yahoo.com/78/20101129/twl-sarkozy-susceptible-et-roi-nu-pour-l-5231d91.html

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 19:15

Révélations sur l’assassinat de Rafiq Hariri
par Thierry Meyssan

 
Alors que la presse occidentale annonce l’imminente inculpation de dirigeants du Hezbollah par le Tribunal spécial pour le Liban, la revue russe Odnako remet en cause l’ensemble de l’enquête réalisée par les Nations Unies. Selon Thierry Meyssan, l’ancien Premier ministre libanais Rafiq Hariri aurait été assassiné avec une arme fournie par l’Allemagne. L’ancien procureur allemand et premier responsable de l’enquête onusienne, Detlev Mehlis, aurait falsifié un indice pour masquer la responsabilité de son pays. Ces révélations embarrassent le Tribunal et renversent la donne au Liban.
 

 
Les multiples conflits du Proche-Orient se cristallisent désormais autour du Tribunal spécial pour le Liban (TSL). La paix et la guerre dépendent de lui. Pour les uns, il doit permettre de démanteler le Hezbollah, de soumettre la Résistance et d’instaurer la Pax Americana. Pour les autres, il bafoue le droit et la vérité pour assurer le triomphe d’un nouvel ordre colonial dans la région.
Ce tribunal a été créé, le 30 mai 2007, par la Résolution 1757 du Conseil de sécurité pour juger les commanditaires supposés de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Dans le contexte de l’époque, cela signifiait ni plus, ni moins, juger les présidents syrien et libanais en exercice Bachar el-Assad et Emile Lahoud, les bêtes noires des néoconservateurs. Cependant il s’avéra que cette piste ne reposait sur aucun élément concret et qu’elle avait été alimentée par de faux témoins. N’ayant plus personne à juger, le Tribunal aurait pu disparaître dans les limbes de la bureaucratie lorsqu’un coup de théâtre le plaça à nouveau au cœur des conflits politiques régionaux. Le 23 mai 2009, le journaliste atlantiste Erich Follath révéla dans le Spiegel Online que le procureur s’apprêtait à inculper de nouveaux suspects : des dirigeants militaires du Hezbollah. Depuis 18 mois, son secrétaire général, Hassan Nasrallah clame l’innocence de son parti. Il affirme que cette procédure vise en réalité à décapiter la Résistance pour offrir la région à l’armée israélienne. De son côté, l’administration états-unienne se pose soudain en défenseur du droit et assure que nul ne saurait se soustraire à la Justice internationale.
Quoi qu’il en soit, la mise en accusation —que tous s’accordent à dire imminente— de leaders chiites pour l’assassinat d’un leader sunnite est de nature à enflammer la fitna, c’est-à-dire la guerre civile musulmane, plongeant la région dans de nouveaux soubresauts sanglants.
En visite officielle à Moscou, les 15 et 16 novembre, Saad Hariri —actuel Premier ministre et fils du défunt— a répété que la politisation du tribunal risquait d’enflammer une nouvelle fois son pays. Le président Medvedev lui a répondu que la Russie voulait que la Justice passe et réprouvait tout effort pour discréditer, affaiblir ou retarder le travail du tribunal. Cette position de principe repose sur la confiance accordée a priori par le Kremlin au TSL. Or celle-ci sera sûrement ébranlée par les révélations d’Odnako.
En effet, nous avons souhaité faire le point sur l’assassinat de Rafiq Hariri. Les éléments que nous avons découvert font apparaître une nouvelle piste dont on se demande pourquoi elle n’a jamais été explorée jusqu’ici. Au cours de notre longue enquête, nous avons rencontré de nombreux protagonistes, trop sans doute, de sorte que nos investigations se sont ébruitées et ont affolé ceux pour qui la piste de la Résistance armée libanaise est une bonne aubaine. Tentant de nous intimider, le Jerusalem Post a lancé une attaque préventive, le 18 octobre, sous la forme d’un long article consacré à notre travail. De manière purement diffamatoire, il y accuse l’auteur de cet article d’être payé un million de dollars par l’Iran pour disculper le Hezbollah.
Venons-en aux faits, le convoi de Rafiq Hariri a été attaqué à Beyrouth le 14 février 2005. L’attentat à fait vingt-trois morts et une centaine de blessés. Un rapport préliminaire diligenté par le Conseil de sécurité souligne les réactions peu professionnelles des policiers et magistrats libanais. Pour y pallier le Conseil missionne ses propres enquêteurs et leur fournit des moyens très importants dont le Liban ne dispose pas. Dès le départ de ces investigations, il a été admis que l’attentat avait été perpétré par un kamikaze qui conduisait un camionnette bourrée d’explosifs.
La commission des Nations unies ayant été créée pour apporter le professionnalisme qui manquait aux Libanais, on s’attend à ce qu’elle ait suivi scrupuleusement les procédures criminelles classiques. Or, il n’en est rien. L’analyse de la scène du crime, en se basant sur sa topographie qui est intacte et sur les photos et vidéos du jour, n’a pas été réalisée en détail. Les victimes n’ont pas été exhumées et autopsiées. Pendant longtemps, rien n’a été entrepris pour vérifier le modus operandi. Après avoir écarté l’hypothèse d’une bombe enfouie dans le sol, les enquêteurs ont considéré comme certaine la version de la camionnette sans la vérifier.
 

 
Pourtant, cette version est impossible : chacun peut observer sur la scène du crime un profond et vaste cratère qu’une explosion en surface ne peut creuser. Devant l’insistance des experts suisses qui refusent d’avaliser la version officielle, le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a procédé à une reconstitution à huis clos, le 19 octobre dernier. Elle ne s’est pas tenue au Liban, ni même aux Pays-Bas où siège le TSL, mais en France, un des principaux Etats à financer le Tribunal. Les bâtiments de la scène du crime y ont été reconstruits et de la terre de Beyrouth y a été transportée. Le convoi a été reconstitué y compris avec une voiture blindée. Il s’agissait de démontrer que la hauteur des immeubles en béton avait confiné l’explosion, de sorte que le souffle avait pu creuser le cratère. Les résultats de cette coûteuse expérience n’ont pas été divulgués.
 

 
Ce qui frappe en regardant les photos et les vidéos prises juste après l’attentat, c’est d’abord l’incendie. Partout des carcasses de voiture et des objets de toutes sortes brûlent. Puis, ce sont les corps des victimes : ils sont carbonisés d’un côté et intacts de l’autre. C’est très étonnant et cela n’a rien à voir avec ce que provoquent des explosifs classiques.
La théorie d’un mélange de RDX, PETN et TNT dans la camionnette du kamikaze n’explique pas ces dégâts.
Si l’on observe de près les photos du cadavre de Rafiq Hariri, on remarque d’étranges détails : sa riche montre en or massif a fondu sur son poignet, au contraire, le col en tissu raffiné de sa chemise de luxe est intact autour de son cou.
Que s’est-il donc passé ?
L’explosion a dégagé un souffle d’une chaleur exceptionnellement intense et d’une durée exceptionnellement brève. Ainsi, les chairs exposées au souffle ont été instantanément carbonisées, tandis que l’envers des corps n’a pas été brûlé.
Les objets à forte densité (comme la montre en or) ont absorbé cette chaleur et ont été détruits. Au contraire, les objets à faible densité (comme le linge fin du col de chemise) n’ont pas eu le temps d’absorber la chaleur et n’ont donc pas été touchés.

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La dépouille de Rafiq Hariri.

Sur les vidéos, on voit également que des membres de certains cadavres ont été sectionnés par l’explosion. Curieusement, les coupes sont nettes, comme s’il s’agissait de statues de calcaire. On ne voit pas d’os brisés et proéminents, ni de chairs arrachées. C’est que l’explosion a absorbé l’oxygène et déshydraté les corps qui sont devenus friables. Plusieurs témoins, présents à proximité de l’attentat, ont d’ailleurs fait état de troubles respiratoires dans les heures qui suivirent. A tort, les autorités ont interprété cela comme la somatisation d’un traumatisme psychologique.
Ces constatations sont le b. a.-ba de toute enquête criminelle. Il fallait commencer par cela, mais elles ne figurent pas dans les rapports des « professionnels » au Conseil de sécurité.
Lorsque nous avons demandé à des spécialistes militaires quels explosifs pouvaient provoquer ces dégâts, ils ont évoqué un nouveau type d’arme qui fait l’objet de recherches depuis des décennies et de compte rendus dans des revues scientifiques. En combinant des connaissances nucléaires et nanotechnologiques, on parvient à créer une explosion dont on contrôle précisément la puissance. On programme l’arme pour qu’elle détruise tout dans un périmètre donné, calculé au centimètre près.
Toujours selon nos spécialistes militaires, cette arme provoque aussi d’autres dégâts : elle exerce une forte pression sur la zone de l’explosion. Lorsque celle-ci s’interrompt, les objets les plus lourds sont projetés vers le haut. Ainsi, des voitures se sont élevées dans les airs.
Un détail ne trompe pas : cette arme utilise une nano quantité d’uranium enrichi dont les radiations sont mesurables. Or, un passager de la voiture blindée de Rafiq Hariri a survécu. L’ancien ministre Bassel Fleyhan a été transporté dans un prestigieux hôpital militaire français pour y être soigné. Les médecins ont constaté avec étonnement qu’il avait été en contact avec de l’uranium enrichi. Personne n’a fait le lien avec l’attentat.
Techniquement, cette arme prend la forme d’un petit missile de quelques dizaines de centimètres de long. Il doit être tiré depuis un drone. En effet, plusieurs témoins ont assuré avoir entendu un aéronef survolant la scène du crime. C’est pourquoi les enquêteurs ont demandé aux Etats-Unis et à Israël qui disposent de satellites d’observation positionnés en permanence de leur transmettre les clichés dont ils disposent. Les Etats-Unis avaient également déployé des avions AWACS sur le Liban ce jour-là. Ces enregistrements permettraient de vérifier la présence d’un drone et peut-être même de suivre son trajet. Mais Washington et Tel-Aviv —qui ne cessent d’exiger la coopération judiciaire de tous avec le TSL— ont refusé ce service.

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Le Hezbollah a intercepté et publié des vidéos des drones israéliens effectuant des repérages des habitudes de Rafiq Hariri et de la scène du crime.

Lors d’une conférence de presse, le 10 août dernier, Hassan Nasrallah a projeté des vidéos tournées selon lui par des drones israéliens et interceptées par son organisation. Ils auraient observé durant des mois les déplacements de Rafiq Hariri, avant de concentrer leur surveillance sur le virage où l’attentat a eu lieu. Tel-Aviv aurait donc réalisé les repérages préalables à l’assassinat. Ce qui, ainsi que le souligne M. Nasrallah, ne veut pas dire qu’il l’ait perpétré.
Qui donc a tiré le missile ?
C’est là que les choses se compliquent. Selon les experts militaires, en 2005, seule l’Allemagne était parvenue à maîtriser cette nouvelle technologie. C’est donc Berlin qui aurait fourni et programmé l’arme du crime.
Dès lors, on comprend mieux pourquoi l’ancien procureur berlinois Detlev Mehlis —un magistrat très controversé au sein de sa profession— a tenu à présider la Commission d’enquête onusienne. Il est en effet notoirement lié aux services secrets allemands et états-uniens. Chargé en 1986 d’élucider l’attentat contre la discothèque berlinoise La Belle, il n’avait pas hésité à masquer les implications israélienne et états-unienne pour accuser mensongèrement la Libye et justifier le bombardement du palais de Mouammar Khadafi par l’US Air Force. Au début des années 2000, M. Mehlis a été grassement rémunéré comme chercheur par le Washington Institute for Near East Policy (le think-tank du lobby pro-israélien AIPAC) et par la Rand Corporation (le think-tank du complexe militaro-industriel états-unien). Autant d’éléments qui jettent un doute sur son impartialité dans l’affaire Hariri et auraient dû le faire récuser.
Mehlis était assisté du commissaire Gehrard Lehmann. Cet officier est lui aussi un agent notoire des services secrets allemands et états-unien. Il a été reconnu formellement par un témoin comme participant au programme d’enlèvement, de séquestration et de tortures, mis en place en Europe par l’administration Bush. Son nom est cité dans le rapport ad hoc du Conseil de l’Europe. Cependant, il a échappé à toute poursuite judiciaire grâce à un alibi aussi solide que peu crédible, fourni part ses collègues de la police allemande.
Mehlis et Lehmann ont promu la thèse du kamikaze et de sa camionnette bourrée d’explosifs afin d’écarter toute investigation sur l’arme allemande qui a servi à commettre le crime.
Des échantillons de terre, ont été prélevés sur la scène du crime. Après avoir été mélangés, ils ont été divisés en trois bocaux qui ont été envoyés à trois laboratoires différents. Les deux premières analyses n’ont trouvé aucune trace d’explosif. Le troisième bocal a été pris par Mehlis et Lehmann, et envoyé par leur soin au troisième laboratoire. Celui-ci y a trouvé les traces d’explosifs recherchés. En principe, si l’on décide de recourir à trois experts judiciaires, c’est qu’en cas de désaccord entre eux, on se reportera à l’avis majoritaire. Que nenni ! Mehlis et Lehmann ont violé les protocoles. Ils ont considéré que seul leur bocal était fiable et ont emmené le Conseil de sécurité sur une fausse piste.
Le caractère profondément malhonnête des investigations du duo Mehlis-Lehman n’a plus besoin d’être démontré. Leurs successeurs l’ont reconnu à demi-mots et ont annulé des pans entiers de procédure.
Parmi leurs manipulations, la plus célèbre est celle des faux témoins. Cinq individus ont prétendu avoir été témoins de la préparation de l’attentat et ont mis en cause les présidents Bachar el-Assad et Emile Lahoud. Alors que ces imputations faisaient chauffer le chaudron de la guerre, leurs avocats démontrèrent qu’ils mentaient et l’accusation se dégonfla.

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Le président de la Commission d’enquête de l’ONU, Detlev Mehlis, a violé les règles de procédure pénale, fabriqué de fausses preuves et utilisé de faux témoignages, pour disculper l’Allemagne et accuser la Syrie.

Sur la base de ces faux témoignages, Detlev Mehlis arrêta, au nom de la Communauté internationale, quatre généraux libanais et les fit incarcérer durant quatre ans. Pénétrant avec ses cow-boys au domicile de chacun, sans mandat de la justice libanaise, il interpella également les membres de leur entourage. Avec ses assistants —qui s’expriment entre eux en hébreu— il tenta de manipuler les familles. Ainsi, au nom de la Communauté internationale, il présenta des photos truquées à l’épouse d’un des généraux pour le convaincre que son mari non seulement lui cachait son implication dans le meurtre, mais la trompait. Simultanément, il tenta une manoeuvre similaire auprès du fils du « suspect », mais cette fois pour essayer de le convaincre que sa mère était une femme légère et que son père, désespéré, venait de sombrer dans une sorte de folie meurtrière. L’objectif était de provoquer un crime d’honneur au sein de la famille et de ternir ainsi l’image de gens respectables et respectés.
Plus incroyable encore, Lehmann proposa à un des quatre généraux incarcérés de le libérer s’il acceptait de porter un faux témoignage contre un dirigeant syrien.
Par ailleurs, le journaliste allemand Jürgen Cain Külbel mit en évidence un détail troublant : il était impossible de provoquer l’explosion avec une télécommande ou d’utiliser une balise sur la cible sauf à désactiver le puissant système de brouillage dont le convoi de Rafiq Hariri était équipé. Un système parmi les plus sophistiqués au monde, fabriqué… en Israël.
Külbel fut sollicité par un militant pro-palestinien connu, le professeur Said Dudin, pour promouvoir son livre. Mais Dudin, en multipliant les déclarations outrancières, s’appliqua surtout à le saboter. Külbel, ancien officier de police criminelle d’Allemagne de l’Est, ne tarda pas à découvrir que Dudin était connu de longue date pour être un agent de la CIA infiltré dans la gauche allemande. Il publia d’anciens rapports est-allemands attestant du fait et fut alors condamné pour divulgation illégale de documents et brièvement incarcéré ; tandis que Dudin s’installait à l’ambassade d’Allemagne à Beyrouth et tentait d’infiltrer les familles des quatre généraux.
Passé inaperçu au Proche-Orient le rôle de l’Allemagne dans cette région doit être souligné. La chancelière Angela Merkel a envoyé un contingent très important pour participer à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) après la guerre entreprise par Israël contre le pays du Cèdre à l’été 2006. Les 2 400 soldats allemands contrôlent de dispositif maritime pour empêcher l’approvisionnement en armes de la Résistance via la Méditerranée. A cette occasion, Mme Merkel a déclaré que la mission de l’armée allemande était de défendre Israël. Ce discours a provoqué un vent de fronde parmi les officiers. Par centaines, ils lui ont écrit pour lui rappeler s’être engagés pour défendre leur patrie et non un Etat étranger, fusse t-il allié.
Fait sans précédent, le 17 mars 2008 à Jérusalem et le 18 janvier 2010 à Berlin, les gouvernements allemand et israélien ont tenu un conseil des ministres commun. Ils y ont adopté des programmes divers, notamment en matière de défense. A ce stade, il n’y a plus beaucoup de secrets entre Tsahal et la Bundeswehr.
L’enquête de Detlev Mehlis a sombré non seulement dans le ridicule des faux témoins, mais dans l’illégalité de l’arrestation des quatre généraux. Au point du le Groupe de travail sur les détentions arbitraire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU est intervenu pour condamner fermement cet excès de pouvoir.
Toutefois, l’opprobre qui frappe le travail de M. Mehlis ne doit pas éclabousser le Tribunal spécial pour le Liban qui n’est aucunement responsable de ses manipulations. Mais, là encore, les choses se compliquent. La crédibilité du TSL dépend de sa capacité à réprimer en premier lieu tous ceux qui ont tenté de masquer la vérité et d’accuser mensongèrement les présidents Bachar el-Assad et Emile Lahoud pour provoquer une guerre. Or, le Tribunal refuse de juger les faux témoins, donnant l’impression qu’il couvre les manipulations de la période Mehlis et poursuit des objectifs politiques similaires (cette fois contre le Hezbollah, peut-être demain contre d’autres). Pis, le Tribunal refuse de remettre, à Jamil Sayyed (un des quatre généraux illégalement emprisonné), les procès-verbaux d’audition des personnes qui l’ont accusé, lui interdisant ainsi de demander réparation et donnant l’impression qu’il couvre quatre années de détention arbitraire.
De manière plus prosaïque, le Tribunal fuit ses responsabilités. D’un côté, il doit juger les faux témoins pour dissuader de nouvelles manipulations et pour manifester son impartialité ; d’un autre il ne veut pas se lancer dans une opération « mains propres » au cours de laquelle il lui faudrait peut-être arrêter le procureur Mehlis. Cependant, les révélations d’Odnako sur la piste allemande rendent cette stratégie intenable. D’autant qu’il est déjà bien tard : le général Jamil Sayyed a déposé une plainte en Syrie et un juge d’instruction syrien a déjà inculpé le procureur Detlev Mehlis, le commissaire Gerhard Lehman et les cinq faux témoins. On imagine la confusion qui s’abattra sur le TSL si la Syrie saisit Interpol pour les faire arrêter.
De même que la commission Mehlis devait apporter le professionnalisme qui manquait aux forces de l’ordre libanaises, de même le TSL devait apporter l’impartialité qui risquait de faire défaut aux juridictions libanaises. On est loin du compte et ceci soulève la question de la légitimité de cette institution.
Kofi Annan souhaitait que le Tribunal pour le Liban ne soit pas une juridiction internationale, mais un tribunal national libanais à caractère international. Il aurait été régi par le droit libanais tout en étant composé pour moitié de juges internationaux. Cela n’a pas été possible car la négociation a tourné court. Ou plutôt, un accord a été trouvé avec le gouvernement libanais de l’époque, présidé par Fouad Siniora, l’ancien fondé de pouvoir des entreprises Hariri, mais n’a pas été ratifié ni par le Parlement, ni par le président de la République. Du coup, cet accord a été avalisé unilatéralement par le Conseil de sécurité (Résolution 1757 du 30 mai 2007). Par conséquent, le TSL est hybride et fragile.
Ainsi que l’a précisé Kofi Annan, ce tribunal n’est comparable à aucun des tribunaux mis en place jusqu’ici par les Nations Unies. « Il n’est pas un organe subsidiaire de l’ONU, ni un élément de l’appareil judiciaire libanais », c’est tout juste « un organe conventionnel » entre l’exécutif des Nations Unies et l’exécutif libanais. Si l’on se réfère à l’exigence internationale de séparation des pouvoirs et d’indépendance de la Justice face à l’Exécutif, on ne peut pas considérer le TSL comme un véritable tribunal, juste comme une commission disciplinaire conjointe des exécutifs libano-onusiens. Quelque soient ses décisions, elles seront donc frappées de suspicion.
Pis, à tout moment, n’importe quel gouvernement libanais peut y mettre fin, puisque l’accord n’ayant pas été ratifié n’engageait que l’ancien gouvernement. Du coup, l’actuel gouvernement de coalition libanais s’est transformé en champ de bataille entre partisans et adversaires du tribunal. Tentant de préserver la stabilité gouvernementale, le président de la République, Michel Sleimane, dissuade semaine après semaine le Conseil des ministres de passer au vote sur toute question relative au TSL. Ce barrage ne tiendra pas éternellement.
Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, la suspicion atteint maintenant le président du TSL, Antonio Cassese. Ce spécialiste réputé du droit international fut président du Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie. Or M. Cassese est un fervent partisan de la colonisation juive de la Palestine. Ami personnel d’Elie Wiesel, il a reçu et accepté un prix honorifique de sa main. Il aurait donc dû se récuser et démissionner lorsque Hassan Nasrallah a révélé que des drones israéliens avaient repéré durant des mois les habitudes de la victime et la scène du crime.

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Selon le président du Tribunal spécial pour le Liban, Antonio Cassese, la Résistance armée en Palestine, Liban, Irak et Afghanistan doit être jugée pour « terrorisme ».

Plus grave, le juge Cassese incarne une conception du droit international qui fait clivage au Proche-Orient. Bien qu’il ait retiré ce point de son curriculum vitae officiel, il participa en 2005 aux négociations entre les Etats membres de l’Union européenne et ceux de la Méditerranée (« Processus de Barcelone »). Sa définition du terrorisme bloqua les discussions. Selon lui, le terrorisme est exclusivement le fait d’individus ou de groupes privés, jamais d’Etats. Il s’ensuit que la lutte contre une armée d’occupation ne saurait être considérée comme de la « résistance », mais comme du « terrorisme ». Dans le contexte local, cette position juridique relève de l’ordre colonial et disqualifie le TSL.
Les méthodes du Tribunal spécial ne diffèrent guère de celles de la Commission Mehlis. Ses enquêteurs ont collecté des fichiers de masse : sur les étudiants libanais, les bénéficiaires de la Sécurité sociale, les abonnés d’Electricité du Liban et de l’Office des eaux. Le 27 octobre, ils ont même tenté, hors de la présence de magistrats libanais, de s’emparer par la force des dossiers médicaux d’une clinique gynécologique fréquentée par les épouses de membres du Hezbollah. Toutes ces investigations sont évidemment sans lien avec l’assassinat de Rafiq Hariri. Tout porte les Libanais à croire que ces informations sont destinées à Israël dont le TSL n’est à leurs yeux qu’une simple émanation.
Tous ces problèmes avaient été parfaitement anticipés par le président Poutine qui avait vainement proposé, en 2007, une autre rédaction de la résolution instituant le Tribunal spécial. L’ambassadeur Vitaly Churkin avait dénoncé les « lacunes juridiques » du système. Il s’était indigné que le Conseil de sécurité menace de recourir à la force (Chapitre VII) pour créer unilatéralement cet « organe conventionnel ». Il avait souligné que le Tribunal devait œuvrer à la réconciliation des Libanais, mais était conçu de sorte qu’il les opposerait un peu plus. En définitive, la Russie — comme la Chine— avait refusé d’approuver la Résolution 1757.
Reste que la vérité émerge peu à peu. Les interceptions de vidéos de drones israéliens, rendues publiques par le Hezbollah, montrent une préparation israélienne du crime. Les faits révélés par Odnako montrent l’usage d’une arme allemande sophistiquée. Le puzzle est presque complet.
 
http://www.voltairenet.org/article167550.html
 

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 19:13
Wikileaks : circulez, il n’y a rien à (sa)voir (ou comment la nomenklatura médiatique serre les rangs)

Chassez le naturel et devinez comment il revient ? Sous forme de critiques acerbes - à la quasi unanimité semble-t-il - de la presse française contre les "fuites" de Wikileaks.

Admirez le superbe travail de camouflage qu’ils déploient avec l’argument suivant, assené dés le lendemain de la publication des documents : "ces fuites ne nous apprennent rien de nouveau" (source : journalistes encartés, presse, télé, radio). Comment ? Même pas à un petit "faut voir, le temps d’examiner tout ça et on vous tiendra au courant" ?

Alors, première hypothèse : les journalistes, soucieux d’apporter une information de qualité, se sont farci la lecture des 250.000 documents dans la nuit (ils sont forts les journalistes professionnels) et peuvent ainsi vous rassurer, cher lecteur, qu’il n’y a rien de nouveau là-dedans et que, ma foi, eux (car ils sont professionnels les journalistes professionnels) ont toujours fait leur travail correctement et que (donc) tout ceci ne serait que beaucoup de bruit pour rien.

Deuxième hypothèse : ils n’ont pas la moindre putain d’idée de quoi ils parlent.

Encore eux : "publier des documents secrets, c’est pas bien". On sent là résonner une note de sincérité, pure et cristalline. Effectivement, publier des documents secrets, qui n’auraient pas été fuités par une "source bien informée", "haut-placée" ou "proche du gouvernement" - et avec laquelle le journaliste entretient une relation privilégiée et vaguement complice - c’est pas bien.

Et enfin, laisser planer un doute : "attention, ces fuites sont organisées et c’est donc une manipulation". Diantre, on attend avec impatience qu’ils se mettent au travail et nous expliquent qui, comment et pourquoi.

Résumons : Journalistes salariés des médias commerciaux. Médias commerciaux appartenant aux multinationales. Multinationales sans foi ni loi acteurs/complices des crimes commises sur la scène internationale.

Et vous vous demandez encore, cher lecteur, d’où vient cet étrange sentiment que plus rien ne va dans le monde des médias ?

Théophraste R.
(libre comme le vent qui souffle entre les oreilles de Pujadas)

2 commentaires
http://www.legrandsoir.info/L-horreur-imperiale-Les-Etats-Unis-et-l-hegemonie-mondiale.html
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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 19:34

Mondialisation.ca, Le 25 novembre 2010
Tomasso Di Francesco et Manlio Dinucci


L’Europe mise en cage par les États-Unis dans l’OTAN

Dans la déclaration du sommet OTAN de Lisbonne (20 novembre), on annonce la création d’une nouvelle structure de commandement, plus souple et efficiente. La hiérarchie par contre reste inchangée. Le Commandant suprême allié en Europe (Saceur) ne peut pas être un militaire européen. Il doit, réglementairement, être un général ou amiral  nommé par le président et confirmé par le Sénat des Etats-Unis. Après seulement, formellement, le Conseil atlantique est appelé à approuver le choix. L’actuel Saceur est l’amiral James Stavridis, déjà à la tête du Commandement méridional états-unien dont l’aire de responsabilité embrasse toute l’Amérique latine.

  Ce même critère vaut pour les autres commandements clés de l’Alliance. Par exemple, à la tête de la Force conjointe alliée à Naples, se trouve l’amiral Sam Locklear III, commandant simultanément des Forces navales états-uniennes en Europe et des Forces navales états-uniennes pour l’Afrique. Comme  tous ces officiers supérieurs font partie de la chaîne de commandement états-unien, qui a pour eux une priorité absolue, même les forces alliées européennes à leurs ordres sont insérées dans la même chaîne de commandement chapeautée par le président des Etats-Unis. On comprend donc pourquoi, même après la Guerre froide, l’Alliance atlantique soit restée si importante pour Washington.

 

L’effet OTAN sur l’Europe

Pendant plus de 60 ans, a souligné le président Obama dans la conférence de presse de fin du Sommet, l’OTAN a montré qu’elle était l’Alliance qui avait eu le plus de succès dans l’histoire : elle a défendu l’indépendance de ses membres et élevé les jeunes démocraties dans une Europe libre et unie. Question de points de vue.  Le succès est au rendez-vous mais surtout pour les Etats-Unis. Ceux-ci sont arrivés à garder l’Union européenne, dont ils craignent la force économique croissante, sous leur tutelle politique et militaire. Ceci parce que les gouvernements européens de tout bord politique n’ont pas mis en acte une politique extérieure et de défense différente de celles des Etats-Unis, mais se sont mis en rang derrière eux en échange d’une part du gâteau dans la zone de domination et d’influence de l’empire états-unien.  Comme l’explique la Commission européenne, la défense collective, à l’origine de compétence Ueo, fait à présent partie des compétences de l’OTAN.

Et celles qu’Obama définit comme les jeunes démocraties élevées par l’OTAN, c’est-à-dire les 12 pays de l’ex-Pacte de Varsovie et de l’ex-URSS englobés dans l’Alliance entre 1999 et 2009, sont liées par l’intermédiaire de leurs gouvernements plus à Washington qu’à Bruxelles. Ceci a permis aux USA d’avoir une meilleure influence dans l’Ue et d’étendre leur présence militaire sur le territoire européen, en l’élargissant à l’est, en particulier dans les républiques baltes, en Roumaine et en Bulgarie. Et dans la déclaration du sommet sont indiqués les pays vers lesquels lorgne l’OTAN pour un élargissement ultérieur : Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Macédoine, Ukraine et Géorgie.

L’emprise militaire états-unienne sur l’Europe se renforcera énormément avec le « bouclier » balistique, que les gouvernements européens ont officiellement accepté au sommet de Lisbonne. Toute l’architecture du « bouclier » (batteries balistiques mobiles, radars terrestres mobiles, radars et autres senseurs sur avions et satellites) sera gérée par le Pentagone dans le cadre de son réseau global de commandement, contrôle et communications. Les conséquences sont facilement imaginables. Le contentieux avec la Russie n’est en rien dépassé par le climat de détente, créé miraculeusement au sommet de Lisbonne, et sera plus aigu encore avec la poussée ultérieure de l’OTAN vers l’est. L’Europe risque ainsi de se trouver une fois de plus en première ligne. De plus, les Etats-Unis pourraient un jour utiliser l’architecture du « bouclier », qu’ils contrôlent, pour mettre les pays européens en alarme sur une attaque de missiles imminente (par exemple de la part de l’Iran) et justifier ainsi la nécessité d’une attaque préventive. C’est surtout à cela que sert le « bouclier », conçu pour protéger les forces militaires projetées dans des zones extérieures au territoire de l’OTAN.

Cette alliance –a clarifié au sommet le prix Nobel de la paix Obama- restera nucléaire et les Etats-Unis maintiendront un arsenal nucléaire efficient pour assurer la défense de tous leurs alliés. Ce qui signifie que les USA garderont leurs bombes nucléaires tactiques en Europe, et utiliseront son territoire comme base avancée de leurs forces stratégiques nucléaires.

 

L’Italie sous bannière étoilée

La situation de notre pays (Italie) deviendra plus critique encore dans le cadre du nouveau concept stratégique, lancé par le sommet de Lisbonne. Une importance ultérieure sera acquise par le quartier général de la Force conjointe alliée à Naples, qui en 2011 sera transféré de Bagnoli à Lago Patria, dans un nouveau siège de 85.000 m2, avec un personnel de 2.100 militaires et 350 civils. Augmentation aussi de l’activité du commandement maritime allié et des Forces navales OTAN de soutien et d’attaque, dont les quartiers généraux sont à Naples, et du Corps de déploiement rapide OTAN de Solbiate Olona (Varese). A Sigonella entrera en fonction le système Ags, le système le plus sophistiqué d’espionnage électronique non pas pour la défense du territoire de l’Alliance mais pour la potentialisation de sa capacité offensive hors zone, surtout dans celle moyen-orientale. A tout ceci s’ajouteront les missiles et autres composants du « bouclier » états-unien, et le Hub aérien militaire de Pise, qui sera mis à la disposition de l’OTAN.

En même temps tout le réseau des bases états-uniennes sera potentialisé. De celle d’Aviano, où probablement  vont être concentrées toutes les bombes nucléaires USA en Europe, à celle de Vicence, base de la 173ème Brigade aéroportée et de l’US Army Africa (Armée états-unienne « pour » l’Afrique). De Camp Darby, la base logistique qui approvisionne les forces terrestres et aériennes Usa, à celle aéronavale de Sigonella, où se trouve un des deux centres d’approvisionnement de l’US Navy hors du territoire états-unien. Dans cette même base se trouve une des trois stations terrestres des télécommunications spatiales de l’US Air Force et, dans celle, voisine, de Niscemi, va entrer en fonction le système Muos de télécommunications satellitaires de nouvelle génération de l’US Navy.

En même temps, dans le sillage de la stratégie USA/OTAN, les forces armées italiennes sont engagées dans 27 opérations militaires internationales, de l’Afghanistan à la Géorgie, de l’Irak au Liban, du Congo à Haïti.  Et elles sont dotées de nouveaux systèmes d’armement (comme le prochain chasseur F-35), adaptés à la projection de forces. Avec une dépense militaire qui phagocyte l’argent public : 25 milliards d’euros annuels, qui iront en augmentant pour s’adapter au nouveau concept stratégique de l’OTAN.



Publié par il manifesto, 23 novembre 2010

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=22080

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 17:47

Ça sent de plus en plus l’économie crevée chez l’Oncle Sam
Paul Craig Roberts

Dimanche 28 Novembre 2010


Ça sent de plus en plus l’économie crevée chez l’Oncle Sam 
Exclusivité de SOTT, Paul Craig Roberts, 26 novembre 2010

      À la veille de Thanksgiving, les versions anglaises en ligne de China Daily et People’s Daily ont signalé que, pour leurs échanges bilatéraux, la Russie et la Chine ont conclu un accord d’abandon du dollar avec, à la place, leurs propres monnaies. Russes et Chinois ont dit avoir pris cette mesure pour protéger leurs économies contre les risques qui ont sapé leur confiance à l’égard du dollar comme monnaie de réserve mondiale.


      Il s'agit d’une information importante, surtout pour l’actualité de la période engourdie des vacances de Thanksgiving, mais je ne la vois pas rapportée sur Bloomberg, CNN, le New York Times, ni nulle part ailleurs dans nos médias. L'autruche garde la tête dans le trou.


      La Chine avait conclu plus tôt le même accord avec le Brésil.


      Comme la Chine a une gros tas grandissant de dollars provenant de ses excédents commerciaux, elle signale préférer du rouble russe et du real brésilien à encore du dollar.


      La presse financière zunienne trouve une consolation dans ces épisodes où la peur de la dette souveraine dans l'Union européenne envoie le dollar contre l'euro et la livre sterling. Mais ces aventures monétaires ne sont que des mesures d’acteurs financiers spéculant (shorting) sur la dette libellée en euros en difficulté. Il ne s’agit pas de mesures de renforcement du dollar.


      Le rôle de monnaie de réserve mondiale du dollar est l'un des principaux instruments de notre domination financière. Nous n'avons pas dit combien de dégâts la fraude de Wall Street a infligé aux établissements financiers de l'Union européenne, mais ses pays n'ont plus besoin du dollar pour commercer entre eux, puisqu’ils partagent une monnaie commune. Dès que les pays de l'OPEP l’abandonneront pour les paiements du pétrole, l’influence du dollar périclitera.


      Chaque fois qu'un pays ne peut honorer ses dettes et rembourser les banques zuniennes, le FMI se met en branle avec un plan d'austérité qui pressure la population du pays avec des impôts plus élevés et des coupes dans l’éducation, le médical et les rentes supportant les programmes, jusqu'à ce que les banquiers récupèrent leur argent.


      C’est ce qui se trame actuellement en Irlande et c’est susceptible de s'étendre au Portugal, en Espagne, et même en la France. La crise financière ayant été provoquée par la Zunie, le rôle du FMI comme outil de son impérialisme est de moins en moins acceptable. Il se pourrait que vienne le moment où les gouvernements ne seront plus en mesure de trahir leur peuple aux intérêts des banques.


      Il existe d'autres signes montrant que certains pays se lassent de l’usage irresponsable du pouvoir zunien. Les gouvernements civils de la Turquie ont longtemps été sous la coupe d’une armée turque influencée par la Zunie. Pourtant, récemment, le gouvernement civil a manœuvré contre deux hauts généraux et un amiral soupçonnés d'implication dans la planification d'un coup d’État. Le gouvernement civil s’est en outre imposé le jour de Thanksgiving, quand le premier ministre a annoncé que la Turquie est prête à répondre à toute offensive israélienne contre le Liban. Voilà un allié d’un OTAN zunien en train de se libérer de la suzeraineté zunienne exercée à travers l'armée turque. Qui sait, l'Allemagne pourrait être le prochain.


      Pendant ce temps-là, en Zunie, le peuple bêlant reste satisfait, ou aveugle à son rôle de bestiaux d’abattage destiné à repaître crésus. Le régime Obama a réussi à proposer à la Commission du déficit, dont les membres veulent bien payer de multiples billions de dollars pour des guerres qui enrichissent le complexe militairo-sécuritaire et de multiples billions de dollars pour le renflouage du système financier, de réduire l’augmentation du coût de sécurité sociale, relever l'âge de la retraite à 69 ans, supprimer la déduction sur les intérêts hypothécaires, mettre fin à la déduction fiscale pour employeur pourvu d'assurance maladie, imposer une TVA fédérale de 6,5%, tout en réduisant le taux d'imposition des cousus d’or.


      Même les taux d'intérêt peu élevés de la Réserve fédérale sont voulus pour favoriser les banksters.


      Les faibles taux d'intérêt privent de leurs revenus les retraités et ceux qui vivent de leur épargne. Les faibles taux d'intérêt tarissent aussi le financement les pensions corporatives. Pour combler ce trou les entreprises émettent des milliards de dollars en obligations de sociétés afin de financer leurs retraites. La dette des entreprises augmente, mais pas les usines et les équipements qui produisent les rentrées permettant d’honorer la dette. L’état de l'économie s’aggravant, le service de la dette supplémentaire sera un problème.


      De surcroît, les gens âgés découvrent que de moins en moins de médecins les accepteront comme patients, car une réduction de 23% menace les remboursements de frais de docteur déjà faibles de l’assurance maladie. Le gouvernement n’a de ressources que pour les guerres d'agression et les renflouages de banksters friqués. Le citoyen est devenu un simple sujet à saigner pour les oligarchies.


      Le comportement tyrannique de la TSA à l’égard des passagers aériens indique clairement que le Zunien n’est plus un citoyen doté de droits mais un sujet sans droit. Peut-être un jour viendra où les Zuniens opprimés descendront dans la rue comme les Français, les Grecs, les Irlandais et les Britanniques.



            Paul Craig Roberts a été secrétaire adjoint au Trésor durant le premier mandat du Président Reagan et rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal. Il a occupé de nombreux postes universitaires et reçu la Légion d'Honneur sous François Mitterrand. Il est l'auteur de Supply-Side Revolution : An Insider's Account of Policymaking in Washington ; Alienation and the Soviet Economy et de Meltdown: Inside the Soviet Economy. Il est coauteur avec Laurent M. Stratton de The Tyranny of Good Intentions : How Prosecutors and Bureaucrats Are Trampling the Constitution in the Name of Justice. Son tout dernier livre est How The Economy Was Lost.</