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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 12:42

lasserpe-retraite-67-ans.jpg

http://lasserpe.blogs.sudouest.fr/tag/retraites

 

 

La retraite à 67 ans, grâce à l'Union européenne, c'est possible !

 

Ce sera même obligatoire.


Je l'indiquais vendredi en citant Jean Quatremer. Sur son blog il explique en effet benoîtement que sous la pression allemande, la retraite à 67 ans s'imposera dans tous les pays de l'Union européenne.

Le schéma général est confirmé par une note de Laurence Boone sur Telos, intitulée "zone euro, un fédéralisme rampant". Madame Boone est chef économiste chez Barclays Capital.

 Elle confirme donc que l'Union européenne va probablement accroître le volume du Fonds Européen de Stablité Financière. Mais les allemands, premiers financeurs potentiels de ce fonds (avec les bénéfices du commerce extérieur engrangés grâce à l'euro fort) exigent des garanties (rigueur accrue) :

"Toute extension de cette garantie, quelle qu’en soit la forme, est une mesure de transfert budgétaire vers d’autres États de la zone euro. Bien sûr, de tels transferts devraient s’accompagner de plus de surveillance et de réformes, c’est-à-dire d’un transfert de souveraineté nationale vers la zone euro. 

La zone euro s’est engagée vers plus d’intégration budgétaire, au-delà même de modèles économiques et sociaux. L’étape suivante viendra nécessairement. Comme on l’a déjà évoqué en Allemagne, l’une des conditions au soutien collectif pourrait être de demander à tous les pays de s’aligner peu ou prou sur un âge de retraite donné. On est bien en train de mettre en place les débuts d’une union fédérale."

 

shoes.jpg

 

Voilà donc deux sources fiables qui nous expliquent, le plus tranquillement du monde et avec bonhomie (à croire qu'il s'agit d'un trait propre aux partisans de l'Union européenne : le cynisme à visage humain), que l'Union européenne s'apprête à se transformer un peu plus en état fédéral.

Vous avez lu un gros titre là dessus ? Non. Les journalistes ne voient que Moubarak comme dictateur en ce moment. Les dictateurs qui font l'aller-retour Paris-Bruxelles en Thalys passent, eux, totalement sous les radars...

 

 Au fait, pour l'Espagne, ça y est : la retraite va passer à 67 ans. Aucune justification économique, il faut juste nourrir l'ogre européen. Who's next ?

 

http://www.lalettrevolee.net/article-la-retraite-a-67-ans-grace-a-l-union-europeenne-c-est-possible-66205281.html

 

 

lasserpe ile tentation

http://lasserpe.blogs.sudouest.fr/tag/retraites

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 12:40
Mardi 1 février 2011 2 01 /02 /Fév /2011 11:21

Sous couvert du précieux alibi de chasser de l'antisémitisme, la FDII (Force de Défense d'Israël sur Internet) se propose carrément de censurer l'opinion antisioniste pour le bien-être d'Israël...



 

Des exemples d'intolérance ? Celui-ci, déjà publié.

Alerte ! Répression contre le Réseau Voltaire (journalisme d'investigation)

.

Ou celui-là :

(..) "La FDII lance son armée dans la bataille : 1 586 membres actifs qui sont chargés de contacter les hébergeurs (Dailymotion, Youtube, et autres)..

Or à peine cinq mois après son lancement, l’opération a déjà permis de faire disparaître de la Toile plus de dix mille documents (..)

 

Serge Golan

http://www.upjf.org/fr/3368-ils_traquent_les_antisemites_sur_internet_serge_golan.html

.

 

 

Note d'eva :

 

Intolérable chasse aux esprits libres ! La liberté d'expression, d'opinion, de pensée, ne se divise pas. On ne peut pas à la fois rivaliser, aujourd'hui, de haine et d'antisémitisme (je rappelle que les Arabes sont aussi sémites) contre les Arabes et contre les Musulmans, en toute liberté, et censurer dès que les opinions concernent les citoyens Juifs. On doit pouvoir tout dire et par exemple, la loi Gayssot doit être abolie: Elle bride la liberté. La Shoah des Tsiganes, des handicapés mentaux, des Juifs, des homosexuels, des Russes, des communistes, des Témoins de Jéhovah, des résistants, en 40, est un fait établi, pourquoi refuser le droit de la nier ? Encore une fois, la liberté ne se divise pas. Ou alors, qu'on interdise le déluge de haine, de racisme, notamment actuellement dans les Médias, contre les Musulmans assimilés abusivement à des terroristes et à des Islamistes, qu'on interdise le Talmud ("les goys - les non-Juifs - sont des animaux... qu'il faut exterminer", le sommet du racisme est dans le Talmud, j'en étais révulsée après l'avoir parcouru), qu'on stoppe l'islamophobie galopante avant qu'elle ne conduise à des Nuits de Cristal, à de nouveaux progroms... et aux chocs de civilisation juteux pour les multinationales de mort qui pullulent en Occident judéo-chrétien (je parle librement, je suis chrétienne évangélique convertie).

 

Donc, non aux 2 poids 2 mesures. Ou on est libre de tout, ou de rien. Mais pas une liberté à géométrie variable, selon les Communautés, ça c'est intolérable... Les Musulmans vont-ils avoir aussi leur FDII ? Et les autres communautés ou lobbies aussi ? Alors plus rien ne pourra être dit. Alerte ! Terrain glissant. Stop à l'intolérance, surtout à sens unique ! eva R-sistons

.

 

 

  Climat d'intolérance (suite) :

 

Conférence de Stéphane Hessel à l’ENS annulée : que devient la liberté d’expression en France ?
Petite histoire parisienne en un blog et deux lettres. Le blog a suscité une lettre, qui a réçu une réponse. Qui soulève une question : que devient la liberté d'expression en France ? 1- Europe Israël contre le meeting de Stéphane HESSEL http://www.aschkel.info/article-act... 12 janvier 2011 Action d'Europe Israël contre le meeting de Stéphane HESSEL boycott d'Israël le mardi 18 janvier à l'ENS L'Ecole Normale Supérieure (ENS), 29 rue d'Ulm 75005 Paris, accueille mardi 18 janvier 2001 à 18h30 une conférence/meeting de Stéphane HESSEL qui viendra déverser son flot de haine anti-israélien pour justifier une campagne de boycott contre Israël jugée illégale par les Tribunaux français. Ce meeting verra également la présence de la grande prêtresse de l'anti-sionisme Leila Shahid, (...) Lire la suite »

 

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 12:38
Mardi 1 février 2011 2 01 /02 /Fév /2011 11:57
image

 

Des policiers et des officiers de la sécurité infiltrent les manifestants en Egypte, alors que des comités populaires sont constitués pour la protection des cités. Des voyous payés pour causer des troubles au sein des manifestants.


  • Des documents secrets du ministère égyptien de l’intérieur, révèlent un plan établit par Hosni Moubarak pour casser la révolte menée depuis une semaine par le peuple qui réclame son départ.

  • Ces document révèlent aussi l’implication des éléments de la police dans les actes de vandalisme qu’ont connus plusieurs région d’Egypte, dans le but de créer le désordre en s’aidant de milices de repris de justice et de voyous grassement payés.
  •  
  • Ces documents, publié par la chaîne du Qatar El Djazira hier, dont Ennahar détient une copie, révèle un plan diabolique pour détourner la révolte égyptienne de ses objectifs afin d’assurer la pérennité du régime en place depuis trois décennies. Celui-ci consiste à infiltrer les manifestants, propager les rumeurs et provoquer le désordre en plus des actes de vandalisme. Des rumeurs comme par exemple des prisonniers qui auraient fuit les prisons et dont les nombres seraient impressionnant. Des femmes agents de police, se faisant passer pour cde simples citoyennes, appellent les chaînes de télévisions et les radios, se lamentent du manque de sécurité et les attaques contre les gens et les biens.
  •  
  • Par ailleurs, les opposants et chefs des partis sont surveillés, leurs téléphones mis sur écoute en plus de la coupure des moyens de communication à l’instar d’Internet à compter de vendredi six heures du matin.

  • Le document révèle aussi le plan du régime Moubarak de vider tous les centres de police de leurs prisonniers, des armes et des munitions. Les prisonniers sont transférés à la prison centrale et des agents de police, en civil, prennent leurs places dans les prisons, se faisant passer pour des prisonniers.

  • Par ces moyens diaboliques comme l’infiltration des manifestants, le remplacement des prisonniers par des agents de police et de la sûreté, et surtout les rumeurs, le régime compte casser la révolte menée depuis près d’une semaine par le peuple égyptien qui réclame le départ du Raïs et le changement du régime.
  •  
  • Ennahar/ Ismaïl Fellah

 
http://ennaharonline.com/fr/international/6454.html

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 12:36

Roundup, le désastre absolu

Jeffrey M. Smith
Lundi 31 Janvier 2011


Roundup, le désastre absolu

 

Natural News, Jeffrey M. Smith, 28 janvier 2011


      Cet article révèle l'impact dévastateur sans précédent de l'herbicide Roundup de Monsanto sur la santé des sols, les plantes, les animaux et la population humaine.


      Au-dessus de ce désastre absolu, trône le ministère de l’Agriculture de Zunie (USDA). Il souhaite à présent homologuer la luzerne Roundup Ready, ce qui ne fera qu'aggraver le cataclysme.


      L'automne dernier, passant devant un champ de soja en visitant la parcelle de démonstration de maïs d’un négociant semencier de l'Iowa, le Dr Don Huber a remarqué une ligne de démarcation marquée, avec à droite du soja gravement malade en train de jaunir et à gauche des plants verts sains (photo ci-dessous).



La partie du champ malade à droite a reçu la saison précédente une application de glyphosate.
Photo de Don Huber


      La partie jaunie souffre du syndrome de mort subite, une grave maladie végétale qui, en ravageant le Midwest en 2009 et 2010, a entraîné une baisse des rendements et bénéfices. Quelque chose a rendu cette partie de soja très sensible, et Don a une idée précise de ce dont il s’agit.


      Ayant pratiqué 35 ans la phytopathologie à l'université Purdue, Don Huber connaît beaucoup de choses sur ce qui jaunit les plantes vertes et les fait mourir prématurément. Il a demandé au semencier pourquoi le syndrome de mort subite était si grave dans une partie du champ et pas dans l'autre : « Avez-vous l'année dernière planté là quelque chose que vous n'eussiez pas planté dans le reste du champ ? » Effectivement, précisément là où le syndrome a sévit, le semencier avait fait pousser de la luzerne qu'il avait ensuite détruite en fin de la saison en pulvérisant un herbicide à base de glyphosate (comme le Roundup). D'autre part, dans la partie saine du champ, il avait planté du maïs sucré, et ne l'avait pas traité au glyphosate.


      C’était encore un fait nouveau confirmant que le Roundup déclenche le syndrome de mort subite des plantes. La preuve est encore plus évidente dans de nombreux autres champs. La maladie a été plus sévère à l'extrémité des rangées où l'applicateur d'herbicide a fait demi-tour pour revenir dans le champ afin de faire un autre passage (photo ci-dessous). À cet endroit, un supplément de Roundup a été appliqué.



Le syndrome de mort subite est plus intense aux extrémités des rangées, là où la dose Roundup a été plus importante.
Photo par Amy Bandy.


      Don est un scientifique ; il a pris pour lui encore quelques photos afin de tirer des conclusions. Mais il a plus, beaucoup plus. Depuis plus de 20 ans, Don étudie l'ingrédient actif du Roundup, le glyphosate. Et il est capable citer l’une après l’autre les études qui écartent tout doute sur le fait que le glyphosate contribue non seulement à une énorme multiplication du syndrome de mort subite, mais aussi à l'éclosion de nombreuses autres maladies. (Voir la liste des lectures sélectionnée.)



Roundup : Le désastre agricole absolu


      Plus de 30% de la totalité des pulvérisations d’herbicides sont à base de glyphosate, le best-seller mondial des désherbants. Breveté par Monsanto, il est incorporé dans son herbicide de marque Roundup, devenu plus populaire à partir de 1996, après que la compagnie a présenté ses cultures « Roundup Ready. » Dans ces plantes génétiquement monstrueuses [1], qui incluent désormais le soja, maïs, coton, colza et betterave à sucre, a été inséré du matériel génétique de virus et de bactéries, qui permet aux plantes de résister à des applications normalement mortelles de Roundup.


      (Les agriculteurs qui achètent les semences Monsanto Roundup Ready sont incités à utiliser aussi du glyphosate de sa marque Roundup. Par exemple, cette compagnie ne fournit que des garanties sur ses marques d’herbicide approuvées et offre des rabais à travers son programme de « récompenses Roundup. » Elle a de cette manière étendu son emprise sur le marché du glyphosate, même après l’expiration de son brevet en 2000.)


      L'herbicide ne détruit pas les plantes directement. Il crée plutôt les conditions exceptionnelles d’un désastre absolu, qui emballent des germes phytopathogènes dans le sol et anéantissent en même temps les défenses des plantes contre les maladies. Les mécanismes sont bien documentés, mais rarement cités.


      Le glyphosate s’accroche aux molécules vitales de nutriments et les neutralise. Appelé chélation, ce processus était en fait la propriété originale pour laquelle le glyphosate a été breveté en 1964. Ce n’est que 10 ans plus tard qu'il a été breveté comme herbicide. Appliqué sur les cultures, il les prive des minéraux vitaux nécessaires à la salubrité de leurs fonctions, en leur ôtant principalement la capacité de résister à de graves maladies du sol. L'importance des minéraux dans la protection contre la maladie est bien établie. En fait, la disponibilité des minéraux est l’unique très importante mesure utilisée par plusieurs sélectionneurs semenciers célèbres pour identifier les variétés résistantes aux maladies.


      Le glyphosate détruit les organismes utiles du sol, comme les Pseudomonas et les bactéries Bacillus qui vivent autour des racines. Puisqu’ils facilitent l'absorption des nutriments et font disparaître les organismes pathogènes, leur mort intempestive signifie que la plante sera affaiblie et les agents pathogènes renforcés.


      L'herbicide est capable d’interférer dans la photosynthèse, d’abaisser l’efficacité de l'utilisation de l’eau, de réduire la lignine, d’endommager et de raccourcir les racines, de causer d’importante libération de sucres des plantes, et de modifier le pH du sol, ce qui peut affecter négativement la santé des cultures.


      Le glyphosate est lui-même peu toxiques pour les plantes. Se décomposant lentement dans le sol, il forme un autre produit chimique également toxique, appelé AMPA (acide aminométhyl). Mais, même combinés, les effets toxiques du glyphosate et de l'AMPA ne sont pas suffisants à eux seuls pour tuer les plantes. Il a été démontré de nombreuses fois depuis 1984 que, si le glyphosate est appliqué dans un sol stérile, la plante pourra être légèrement rabougrie, mais non tuée (photo ci-dessous).



A : glyphosate dans un sol stérile, la plante arrête simplement sa croissance. B : dans un sol normal les agents pathogènes tuent la plante. C : la plante témoin montre une croissance normale.


      Les véritables assassins des plantes, selon les scientifiques spécialistes en mauvaises herbes de Purdue et d’ailleurs, sont les organismes pathogènes présents dans presque tous les sols. Le glyphosate les favorise considérablement et, à leur tour, ils provoquent des infections mortelles dans les cultures affaiblies.


      « C'est le mode de l'action herbicide du glyphosate, » assure Don. « Il augmente la sensibilité à la maladie, réprime la lutte naturelle contre les parasites, par exemple, en faisant disparaître les organismes bénéfiques et favorise en même temps la virulence des agents pathogènes du sol. » En fait, souligne-t-il, « Si vous appliquez certaines fongicides sur des mauvaises herbes, ils annulent l'action herbicide du glyphosate ! »


      En affaiblissant les plantes et favorisant la maladie, le glyphosate ouvre la voie à bien des problèmes dans le champ. Selon Don, « Plus de 40 maladies de plantes cultivées sont signalées augmenter avec l'utilisation du glyphosate et, tandis que les gens discernent le lien entre glyphosate et maladie, ce nombre ne cesse de grandir. »



Le Roundup favorise les toxines humaines et animales



Photo de Robert Kremer


      Certaines moisissures favorisées par le glyphosate produisent des toxines dangereuses qui peuvent se retrouver dans l'alimentation humaine et animale. Le syndrome de mort subite, par exemple, est dû à la moisissure Fusarium. Robert Kremer, scientifique de l’USDA, a trouvé une augmentation de 500% des infections de Fusarium dans les racines du soja Roundup Ready au moment où le glyphosate est appliqué (photos et graphique ci-dessus). Maïs, blé, et beaucoup d'autres plantes peuvent aussi souffrir de graves maladies à base de Fusarium.


      Mais l’agressivité du Fusarium ne se limite pas aux plantes. Selon un rapport de la FAO, les toxines de Fusarium sur différents types de cultures vivrières ont été associées à des flambées de maladies dans toute l'histoire. Elles ont « été liées à l'épidémie de peste » du Moyen Age en Europe, à une « toxicose humaine de grande ampleur en Europe de l'Est, » au cancer de l'œsophage dans le sud de l'Afrique et certaines parties de la Chine, à des maladies articulaires en Asie et Afrique australe, et à un désordre sanguin en Russie. Il a aussi été montré que les toxines de Fusarium provoquent des maladies animales et induisent la stérilité.



L’usage du Roundup déchaîne les maladies végétales


      En 1996, présentant ses cultures Roundup Ready, Monsanto affirma avec assurance que leur fruit serait moins de recours aux herbicides. Cela fut légèrement le cas pendant trois ans, mais il augmenta considérablement les 10 années suivantes. La quantité totale d'herbicides utilisée en Zunie a bondi de pas moins de 383 millions de livres (173.726 tonnes) dans les 13 ans qui suivirent l’introduction des OGM dans la nature. La part d’herbicide la plus grande est du Roundup.


      Au fil du temps, de nombreuses sortes de mauvaises herbes qui tombaient autrefois raides mortes avec à peine une petite dose de Roundup, exigent désormais des applications de plus en plus lourdes. Certaines sont quasiment indestructibles. En réalité, ces super-mauvaises herbes ne sont pas résistantes au glyphosate lui-même, mais aux agents pathogènes du sol qui normalement font un massacre dans les champs pulvérisés de Roundup.


      Avoir des centaines de milliers d'hectares infestés de mauvaises herbes résistantes aux maladies et aux herbicides fut dévastateur pour de nombreux agriculteurs zuniens, dont la première réaction fut de déverser de plus en plus de Roundup. Son usage est désormais en train de se précipiter. Près de la moitié du formidable accroissement de l’usage des herbicides sur 13 ans, s’est fait juste dans les 2 dernières années. Cela a de graves conséquences.


      Comme les agriculteurs zuniens arrosent abondamment de Roundup plus de 135 millions d'acres (54 millions d’hectares) de cultures Roundup Ready, une explosion sans précédent des maladies végétales sévit dans les terres de cultures les plus fertiles d'Amérique. Don cite une longue liste de maladies, gérées et contrôlées autrefois efficacement, mais qui créent désormais de graves problèmes. (On trouve dans la liste : syndrome de mort subite ; pourriture des racines de soja due au Corynespora ; chlorose bigarrée des agrumes ; pourriture sèche du coton ; verticilliose de la pomme de terre ; piétin-échaudage des racines, du faîte, et dépérissement de la tige des céréales ; Fusarium des racines et pourriture du faîte ; dépérissement bactérien de l'épi ; pourriture racinaire du Pythium et fonte des semis... et beaucoup d’autres.)


      Au Brésil, la nouvelle « maladie du soja fou » fait des ravages sur d’immenses étendues plantées de soja. Bien que les scientifiques n'aient pas encore déterminé la cause, Don relève que les divers symptômes ressemblent à une maladie du riz (maladie de Bakanie) causée par le Fusarium.



Le maïs meurt immature


      Ces dernières années, dans le Midwest, des plants et des champs entiers de maïs sont morts prématurément de diverses maladies. Les agriculteurs chevronnés et les observateurs disent n’avoir jamais vu chose pareille.


      Selon Bob Streit, un agronome de l'Iowa, « Il y a dix ans, les plants de maïs restaient verts et en bonne santé en septembre. Mais ces trois dernières années, à chaque saison, des maladies ont jauni puis bruni les plants environ 8 à 10 jours plus tôt. En 2010, le jaunissement a commencé autour du 7 juillet et les pertes de rendement ont été dévastatrices pour de nombreux producteurs. »


      Bob et d’autres experts en cultures croient que le recours accru au glyphosate est la première cause de cette tendance délétère. Le rendement du maïs a été déjà réduit de façon significative. « Si le maïs meurt beaucoup plus tôt, » dit Bob, « cela peut réduire la récolte de maïs en Zunie, et menacer la chaîne alimentaire dont il est la base. »



Une question d’insectes


      En plus de favoriser les maladies végétales, ce qui est bien établi, il se pourrait aussi que la pulvérisation de Roundup serve les insectes. Cela, parce que de nombreux insectes recherchent les plantes malades. Les scientifiques remarquent que les plantes saines produisent des nutriments sous une forme que beaucoup d'insectes sont incapables d’assimiler. Ainsi, dans le monde entier, des agriculteurs signalent moins de problèmes d'insectes dans les cultures de haute qualité, riches en éléments nutritifs. D’autre part, les plantes plus faibles suscitent des collections variées d’insectes. Ceci suggère que les plantes ravagées par les maladies favorisées par le glyphosate peuvent aussi attirer davantage d'insectes, qui à leur tour augmenteront l'usage des pesticides toxiques. Une étude plus poussée est nécessaire pour confirmer cette hypothèse. [2]



Le Roundup persiste dans l'environnement


      Vantant la biodégradabilité du Roundup, Monsanto affirme qu'il se décompose rapidement dans le sol. Or, des tribunaux de Zunie et d'Europe pas d'accords ont reconnu la compagnie coupable de publicité mensongère. En fait, les propres données de test de Monsanto ont révélé que seulement 2% du produit se dégrade après 28 jours. [3]


      La durée de dégradation du glyphosate varie en semaines, mois ou années. Sa variabilité est due à des facteurs du sol, notamment au pH, à l'argile, aux types de minéraux, aux résidus de cultures Roundup Ready, et à la présence d’enzymes spécialisées nécessaires pour briser la molécule herbicide. Dans certaines conditions, le glyphosate peut s'attacher à des éléments nutritifs du sol et rester stable pendant de longues périodes. Une étude a montré qu'il faut compter jusqu'à 22 ans pour que le glyphosate se dégrader seulement de la moitié de son volume ! Voilà pour la fiabilité des affirmations de Monsanto.



      Le glyphosate peut attaquer d'en haut et d’en bas. Il peut dériver dans les fermes voisines et y faire des ravages. Et il peut même être libéré par les mauvaises herbes détruites, voyager dans le sol, et être absorbé ensuite par des cultures saines.


      La quantité de glyphosate nécessaire pour créer des dommages est minuscule. Des scientifiques européens ont montré que moins d'une demi-once (14,18 grammes) par acre (0,4 hectare) inhibe la capacité des plantes à absorber et véhiculer les micronutriments essentiels (voir tableau).


      Il en résulte que de plus en plus d’agriculteurs découvrent que les cultures plantées dans les années après les applications de Roundup souffrent d’un affaiblissement des défenses et d’une poussée des maladies transmises par le sol. La situation empire pour de nombreuses raisons.


      La concentration de glyphosate dans le sol augmente saison après saison à la suite de chaque application. Le glyphosate peut aussi s'accumuler pendant 6 à 8 ans dans les plantes vivaces comme la luzerne, qui en seront encore aspergées.



À gauche, blé affecté après 1 an d’application de glyphosate sur le champ. À droite, blé affecté après 10 ans d'application.


      Dans le sol, les résidus de glyphosate liés et immobilisés peuvent être réactivés par l'application d'engrais phosphatés ou par d'autres méthodes. Dans l'Ouest et le Midwest, les producteurs de pommes de terre, par exemple, ont subi de lourdes pertes à cause de la réactivation du glyphosate.


      Le glyphosate peut se propager accidentellement dans les terres agricoles du fait des pulvérisations entraînées par le vent, par l'eau contaminée et même par le fumier de poulets !


      Imaginez le choc des agriculteurs qui répandent du fumier de poulets dans leurs champs pour y ajouter des éléments nutritifs, mais découvrent à la place, qu’en s’attachant aux éléments nutritifs du sol, le glyphosate présent dans le fumier favorise des maladies végétales et tue les mauvaises herbes ou les cultures. Des résultats de tests du fumier montrent d’énormes concentrations de glyphosate et AMPA, entre 0,36 et 0,75 parties par million (ppm). Le taux normal d'herbicide à base de glyphosate est d'environ 0,5 ppm par acre [l’acre anglaise fait 0,4 hectare, ndt].


      Le fumier des autres animaux peut aussi libérer de l'herbicide, car le bétail absorbe de grandes quantités de glyphosate accumulées dans le maïs et le soja. S’il ne se trouve pas dans le fumier (ou le purin) du bétail, ça pourrait même être pire. Si le glyphosate n'est pas évacué par l'animal, s’accumulant à chaque repas, il finit dans notre steak et peut-être notre lait.


      Si nous ajoutons ce péril aux gros résidus de glyphosate dans notre régime alimentaire, dus au maïs et au soja, nous voilà avec un nouveau grave problème qui menace notre santé. Pour ne citer que quelques anomalies dues au glyphosate, il a été associé à la stérilité, à des troubles hormonaux, à de faibles et anormales numérations des spermatozoïdes, à des fausses couches, à la mort des cellules placentaires, à des malformations congénitales, et au cancer. (Voir la liste des effets sur la santé du glyphosate.)



La déperdition de nutriments


      Les éléments nutritifs que le glyphosate chélate et prend aux plantes sont aussi vitaux pour la santé humaine et animale. Cela concerne notamment le fer, zinc, cuivre, manganèse, magnésium, calcium, bore, et d'autres. Dans notre alimentation, toute carence de ces éléments, seul ou en association, est connue pour interférer avec les systèmes d'enzymes vitaux et provoquer une longue litanie de désordres et maladies.


      La maladie d'Alzheimer, par exemple, est associée à un manque de cuivre et magnésium. Don Huber fait remarquer que cette maladie a bondi de 9000% depuis 1990.


      Manganèse, zinc et cuivre sont également vitaux pour le bon fonctionnement du cycle superoxyde dismustase [inhibition des radicaux libres, ndt]. Essentiel pour enrayer les inflammations, c’est un élément important dans la détoxification des composés chimiques indésirables chez l’homme et l’animal.


      Le glyphosate induit des carences en minéraux pouvant facilement passer inaperçues, et qui ne sont donc pas traitées. Les taux de minéraux peuvent parfois être détectés adéquats, même en effectuant même des tests de laboratoire. Seulement, les tests ne détectent pas que le glyphosate a déjà rendu les minéraux inutilisables.


      Le glyphosate peut se lier à des minéraux pendant des années et des années, en les retirant pour l’essentiel de la réserve de nutriments disponibles pour les plantes, les animaux et les humains. Si nous comptons les plus de 135 millions de livres d’herbicides à base de glyphosate appliquées en Zunie en 2010 avec la totalité des applications des 30 dernières années, nous avons déjà éliminé de notre alimentation des millions de livres de nutriments.


      Cette perte est une chose que nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre. Même sans Roundup, nous souffrons déjà d'un manque progressif de nutriments. Par exemple, une étude britannique a constaté que, dans les mêmes aliments, les taux d’éléments nutritifs étaient en 1991 entre 16 et 76% inférieurs à ceux de 1940.



Maladies du bétail et carences minérales


      En Zunie, les cultures Roundup Ready prédominent dans l'alimentation du bétail. Soja et maïs sont les plus répandues : 93% du soja et près de 70% du maïs sont Roundup Ready. Les animaux sont aussi nourris de dérivés de trois autres cultures Roundup Ready : colza , betteraves à sucre et coton. La perte d’éléments nutritifs due au glyphosate peut donc être grave.



      C’est particulièrement vrai pour le manganèse (Mn), qui, non seulement est chélaté par le glyphosate, mais est aussi réduit dans les plantes Roundup Ready (voir photo). Un vétérinaire a trouvé un faible tau de manganèse dans le foie de tous les animaux qu’il a contrôlés. Un autre vétérinaire a envoyé le foie d'un veau mort-né pour analyse. Le rapport du laboratoire a déclaré : Niveau de manganèse indétectable, en dépit du fait que ce minéral était en concentration suffisante dans sa région. Quand ce vétérinaire a commencé à rajouter du manganèse à l'alimentation d'un troupeau, l’incroyable taux de 20% de maladies est devenu insignifiant (?%).


      Les vétérinaires qui ont commencé à exercer après l’introduction des OGM en 1996 peuvent s’attendre à découvrir communément de nombreux troubles chroniques ou aigus chez les animaux. Mais plusieurs anciens vétérinaires surchargés déclarent que les animaux attrapent beaucoup plus malade depuis l’arrivée des OGM. Et en passant des OGM à nourriture naturelle, l'amélioration de la santé du bétail est spectaculaire. Malheureusement, personne ne suit cela ni ne recherche l’impact de la consommation du lait et de la viande d'animaux nourris d’OGM.



La luzerne infernale que vous proposent Monsanto et l'USDA


      Pendant que nous continuons à asperger nos sillons de Roundup, le désastre absolu se déploie de plus en plus. Don pose la question qui tue : « Combien de centaines de millions de livres de glyphosate aspergées sur nos terres agricoles les plus fertiles ces 30 dernières années sont toujours là prêtes à endommager les futures cultures par leurs effets sur la disponibilité des nutriments, l'augmentation des maladies ou la réduction des éléments nutritifs dans l’alimentation humaine et animale ? »


      Au lieu de prendre des mesures urgentes pour protéger notre terre et la nourriture, l'USDA dresse juste des plans pour aggraver les choses. En décembre, elle rendra publique sa Déclaration d’impact environnemental sur la luzerne Roundup Ready, que Monsanto espère réintroduire sur le marché.


      Cultivée sur 22 millions d'acres (308.000 kilomètres carrés), la luzerne est la quatrième plus grande culture en Zunie. Elle sert surtout en tant que source de protéines élevée pour nourrir les bovins laitiers et les autres ruminants. À l'heure actuelle, les mauvaises herbes ne sont pas un gros problème pour la luzerne. À peine 7% des surfaces de luzerne sont déjà pulvérisées avec un herbicide de quelque nature. Mais, si la luzerne Roundup Ready est homologuée, l'usage d'herbicides passera à une échelle sans précédent, et l'herbicide choisi sera naturellement le Roundup.


      Même sans application de glyphosate, la qualité nutritionnelle de la luzerne Roundup Ready sera moindre, car, de par leur nature, les cultures Roundup Ready sont réduites en minéraux. Quand du glyphosate est appliqué, la qualité nutritive se dégrade encore plus (voir tableau).



      Il est quasi-certain que le Roundup augmentera les maladies transmises par le sol dans les champs de luzerne. En fait, la luzerne pourrait être plus perturbée que d'autres cultures Roundup Ready. En tant que plante vivace, elle est capable d'accumuler le Roundup année après année. C'est une plante à racines profondes, et le glyphosate épuise le sous-sol. Et « le Fusarium est un agent pathogène très graves de la luzerne, » explique Don. « C'est aussi le cas du Phytophthora et du Pythium, » qui sont les deux favorisés par le glyphosate. « Pourquoi envisagerions-nous de mettre en péril la productivité et la qualité nutritive de la troisième culture la plus précieuse de Zunie ? » demande-t-il désappointé, « d'autant plus que nous n'avons aucun moyen d'éliminer le gène quand qu'il se sera propagé dans le groupe de gènes de la luzerne. »


      Il se propage déjà. Monsanto a commercialisé la luzerne Roundup Ready pendant un an, jusqu'à ce qu'un tribunal fédéral déclare son homologation illégale en 2007. Il a exigé que l'USDA produise une étude d'impact environnemental afin d’évaluer les dommages environnementaux possibles. Mais, même retirée du marché, la luzerne Roundup Ready qui a déjà été plantée a contaminé les variétés naturelles. En 2009, Cal/West Seeds, par exemple, a découvert que plus de 12% de ses lots de semences étaient testées positives à la contamination, en hausse de 3% par rapport à 2008.


      Dans leur étude d'impact environnemental, ils reconnaissent à l’USDA que la luzerne génétiquement monstrueuse peut contaminer la luzerne naturelle, et qu’il est possible que cela crée des difficultés économiques. Ils envisagent même l'initiative sans précédent d'imposer des restrictions sur les champs de luzerne Roundup Ready, en exigeant des distances d'isolement. L'expérience montre que cela ralentira sans arrêter la contamination des OGM. En outre, des études confirment que les gènes passent des cultures génétiquement monstrueuses dans le sol et les organismes qui l’habitent, et peuvent se propager dans les champignons par les coupures à la surface des plants d’OGM. Mais l'étude d'impact n’aborde pas adéquatement ces menaces et leurs conséquences.


      Au lieu de cela, l'USDA marche pour l’essentiel la main dans la main avec l'industrie biotechnologique et ferme les yeux sur les dommages importants déjà infligés par le Roundup. S'il décide d'homologuer la luzerne Monsanto, le ministère pourra au final être accusé d’une catastrophe de proportion dantesque. [4]



      Auteur international à succès et cinéaste, Jeffrey M. Smith est le directeur exécutif de l'Institute for Responsible Technology. Son premier livre, traduit en français, Semences de tromperies : Dénoncer les mensonges de l'industrie agrochimique et des autorités sur la sécurité des aliments génétiquement modifiés, est un best-seller mondial et nominé numéro 1 des livres sur les OGM.



Original : www.naturalnews.com/031138_Monsanto_Roundup.html
Traduction copyleft de Pétrus Lombard


Notes du traducteur

1) Si l’on se réfère à leur mode de fabrication décrit dans Semences de tromperies, au lieu de plantes génétiquement modifiées, elles devraient être appelées plantes survivantes au mitraillage de gènes étrangers. Mais, j’ai adopté définitivement l’expression plantes génétiquement monstrueuses du biologiste Christian Vélot. Dans cette conférence, Christian Vélot explique la confusion savamment entretenue dans le public par les savants de Marseille qui vantent l’utopie OGM à la radio et à la télévision. Élevés hors-sol et pensant être des machines, ces charlatans célèbres ne savent pas que Mère Nature s’optimise spontanément selon ses besoins. C’est pourquoi ils croient qu’elle a besoin de coups de pouce et se pensent capables d’améliorer les plantes à coup de 22 Long Rifle !


2) Une fonction des insectes est de rétablir l’ordre naturel en bouffant par exemple les végétaux non viables. Ce fait explique le problème des ravageurs dans la monstrueuse agriculture moderne, qui n’existe pas à cette échelle dans le bio ou le traditionnel ancien.
      En effet, depuis que des intermédiaires malins se sont accaparés le travail peu salissant et fatiguant du marché semencier, afin de maintenir en vie leur commerce fondamentalement inutile, ils ne vendent que des semences bricolées, dites hybrides (Kokopelli est un cas à part). Ces semences sont croisées de manière à produire des plantes diminuées, dotées de qualités amoindries, de moins de vitamines et nutriments, et surtout qui produisent des semences stériles, en principe. De ce fait, bien qu’on ne le raconte pas trop, les agriculteurs conventionnels cultivent des plantes de type terminator.
      Cette scandaleuse activité inutile de semencier, qu’il faudrait abolir d’urgence, ne semble guère préoccuper les dirigeants attentionnés du bétail qui les élit. Sans doute que, contre des pots-de-vin, ils favorisent ce trafic qui assure la malbouffe d’un public qu’ils vendent de surcroît au marché des dangereux remèdes et vaccins bidons.
      Je soupçonne sérieusement cette trahison des soi-disant élites car, incidemment, elle ressort d’une commentaire de l’ingénieur Marcel Violet,
fait lors d’une conférence expliquant son travail pour le moins extraordinaire. En bref, ayant réussi a faire pousser des pommes de terre d’un semencier et à les faire se reproduire indéfiniment en les améliorant constamment jusqu’à leur donner des qualités nutritives jamais vues, il y a eu des interférences politiques suscitées par les craintes du semencier. Ce fait n’est qu’un tout petit incident évoqué dans la conférence. La découverte de Marcel Violet est un procédé qui donne à l’eau des qualités vivifiantes insoupçonnées, hormis peut-être par certains travaux de Wilhelm Reich. J’invite ceux qui ne connaissent pas son œuvre à prendre le temps d’écouter sa longue conférence. Elle leur ouvrira des horizons. Il existe aussi un livre : Le secret des patriarches.


3) Dans certaines grandes surfaces spécialisées bricolage, si vous demandez de l’herbicide, on vous propose toujours du Roundup en vous assurant que c’est biodégradable. Il m’est même arrivé un jour d’expliquer à un vendeur que Monsanto avait été condamnée parce que ce n’est pas vrai. Ce mensonge et la confusion persisteront dans le public tant que la condamnation ne sera pas convenablement divulguée par les grands médias.


(..)

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 20:07

 

A la une
La France a formé la police égyptienne de Moubarak

Info signalée par un internaute

Michèle Alliot-Marie avait proposé le « savoir-faire » de la France pour le maintien de l'ordre en Tunisie. En Egypte, c'est une formation à la « gestion des foules et des grands événements » qui a été dispensée à la mi-octobre par deux policiers français à leurs homologues égyptiens.

L'annonce de cette petite formation figure toujours sur le site de l'Ambassade de France au Caire, plus discret sur le soulèvement du peuple égyptien, comme le montre la capture d'écran ci-dessous.


Capture d'écran du site de l'ambassade de France au Caire (cliquez pour agrandir).

L'organisation des services d'ordre et de rétablissement de l'ordre était au programme de la formation dispensée au Caire, au profit de vingt officiers des services d'ordre public et de la sécurité d'Etat égyptiens, par deux officiers de police français.


Egalement au programme de la formation : l'examen de cas pratiques et les règles déontologiques.


C'est le Caire qui avait vu dans la France l'interlocuteur opportun pour lui enseigner « la gestion des foules et des grands événements ». Cette petite information prend un relief particulier lorsque l'on constate que les affrontements entre force de sécurité et manifestants ont fait environ 100 de morts sur le sol égyptien.


Contacté ce samedi, le cabinet, place Beauvau, a promis de revenir vers Rue89 pour donner de plus amples informations sur ces programmes de coopération en matière de sécurité intérieure.


Ceux-ci sont désormais mieux connus, depuis que Michèle Alliot-Marie avait proposé les services de la France le 11 janvier au régime de Ben Ali qui vivait alors ses dernières heures et qui avait fait plusieurs morts. (Voir la vidéo)


Illustration : capture d'écran du site de l'ambassade de France au Caire (cliquez pour agrandir).

Ailleurs sur le Web

http://www.rue89.com/2011/01/29/quand-la-france-formait-la-police-de-moubarak-188097

 

http://www.lesmotsontunsens.com/la-police-egyptienne-tire-sur-les-manifestants-9006

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 20:03

Tariq Ramadan.com

Égypte, la voix du peuple et l'Histoire
Tariq Ramadan


Tariq Ramadan

Dimanche 30 janvier 2011

Le mouvement populaire tunisien a brisé un verrou, nous l’avions dit. Il y a eu un basculement, une prise de conscience : renverser les dictatures de façon pacifique est possible ! Il faut du courage, un mouvement de masse, de la détermination et de l’espoir. Une foi en Dieu et/ou en l’avenir. Sous l’étouffement et la répression, il s’agit de revendiquer une certaine idée de l’être humain et de sa dignité. Le droit irrepressible à la liberté.

Les Tunisiens ont ouvert la voie. En Algérie, en Mauritanie puis au Yemen et en Egypte des femmes, des hommes et des jeunes de tous horizons ont exprimé leur mécontentement, leur colère et leur souhait de voir leur régime respectif tomber. Partout des étincelles, des velléités, des sursauts jusqu’en Syrie où le gouvernement annonce préventivement des réformes au cas où d’étranges idées de mobilisation atteignaient le peuple.

Depuis quelques jours l’Egypte vit des troubles considérables. Après trente ans d’un règne sans partage - en ayant imposer l’état d’urgence depuis l’assassinat de Anouar al-Sadate en 1981 - Moubarak et son régime voient le peuple braver son autoritarisme et sa sanglante répression. Les forces de l’ordre et l’armée ont frappé, arrêté, torturé et tiré sur la foule en multipliant les blessés et les morts. Il fallait s’y attendre : l’Egypte n’est pas la Tunisie et le régime s’y sent davantage soutenu par l’Occident eut égard à ses alliances et à sa situation géostratégique. Certes l’administration Obama et l’Europe ont demandé à ce que le peuple ait le droit de manifester mais dans le même temps le soutien au régime et l’impérative stabilité régionale restent des priorités que l’on ne saurait négliger ou relativiser.

Rien ne se passera en Egypte et dans la région sans que les Etats-Unis (et indirectement Israël) ne cherchent à contrôler, ou à tout le moins à orienter, l’évolution de la situation. Il est difficile de penser qu’ils lâcheront le président Hosni Mubarak mais si la résistance et la contestation étaient véritablement fortes et tendaient à durer, il y a fort à parier qu’ils seront impliqués de près dans la détermination des options alternatives. Les officines américaines, israéliennes et européennes étudient déjà les scénarii dans le cas où la situation échapperait au Raïs égyptien. Un renversement n’est pas à l’ordre du jour dans l’immédiat mais tout reste possible. Dans tous les cas, il s’agit pour Washington et Tel Aviv de jouer “gagnant-gagnant” : soit avoir un président très affaibli (dont ils pourront determiner la politique), soit un nouveau régime assez soumis puisqu’ils l’auront installé depuis les coulisses. Rien n’est gagné et le processus de démocratisation sera long, douloureux et empli d’obstacles et de pièges. Le pouvoir égyptien, comme en Tunisie, a essayé de brandir la menace islamiste en ciblant “la presence active “ des Frères Musulmans. Ce sont eux que ‘on a d’abord arrêté pour faire croire qu’ils étaient les architectes du mouvement populaire. Nul de peut nier que l’organisation, aujourd’hui illégale, demeure une force d’opposition importante. Il reste qu’elle ne mène pas le mouvement et qu’elle ne représente pas la majorité de l’opposition. Sans compter que - s’il faut à l’évidence étudier et rester critique vis-à-vis de certaines positions des Frères Musulmans et d’autres organisations islamistes légalistes et non violentes - ces organisations sont effectivement non violentes et qu’elles ont évolué sur la question de la démocratie, des femmes et de la société civile. On a vu, en Turquie, que la marge d’évolution des mouvements islamistes sur ce genre de problématiques était conséquente. Une démocratie digne de ce nom doit permettre à tous les mouvements, refusant la violence et acceptant les règles démocratiques pour tous (avant et après les elections), de s’exprimer et de participer aux débats politiques et aux élections.

Pour des raisons de géostratégie, de sécurité et de gestion du conflit israélo-palestinien, tout porte à croire que la démocratie réelle, transparente et sans corruption ni manipulation, n’est pas pour demain en Egypte. Tout y demeurera sous contrôle même si un régime plus ouvert que celui de Moubarak venait à s’installer (ce qu’il faut soutenir et espérer). Il appartiendra au peuple de poursuivre son combat pour le respect de ses droits et de sa dignité. De là où nous sommes, en Occident, il nous faudra accompagner et soutenir ces mouvements populaires en Afrique, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et jusqu’en Asie quand ils refusent la dictature et la repression et veulent vivre libres. C’est un devoir moral.

C’est ce que nous devons exiger de nos gouvernements occidentaux également. Le président Barack Obama a été présenté comme l’alternative à George W. Bush et à son administration, neoconservatrice et belliqueuse, et l’on attendait de lui une nouvelle façon de faire de la politique. Ce fut le cas au niveau du verbe (et quelques actions phares), sur le plan intérieur comme sur le plan international, avec le remarquable discours du Caire du 4 juin 2009. Une nouvelle ère était promise. Si l’élection de Barack Obama a permis de briser le verrou symbolique du racisme aux Etats-unis - avec l’élection du premier président afro-américain ( il s’agit encore que d’un symbole) - , on aimerait que celui-ci brise aujourd’hui le verrou de l’aveuglement américain et européen vis-à-vis du monde arabe et des sociétés majoritairement musulmanes. Il est l’heure de faire les choix des principes de jutice et de liberté, de la démocratie réelle et du respect des peuples plutôt que d’entretenir ces mises en scène de soutien à la démocratisation et aux manifestations populaires alors que les systèmes sont verouillés et que la collaboration avec les dictateurs n’est un secret pour personne. Le vrai renouveau de l’ère Obama aurait été celui-ci, au-delà des mots de respecter les peuples et non pas uniquement changer le ton et la réthorique.

Peut-être est-il trop tôt encore. Et pourtant. Pour qui étudie l’évolution du monde en général, de l’Afrique et du Moyen-Orient et de l’Asie en particulier, il apparaît évident qu’un déplacement du centre de gravité des relations internationales est en train de s’opérer. Apparemment lentement, à l’échelle des prochaines échéances électorales aux Etats-Unis ou en Europe, mais de façon particulièrement rapide à l’aune de l’Histoire et des transformations de sociétés. Les puissances chinoise, indienne, et plus largement asiatique, s’installent, dans le paysage politique autant qu’économique, et elles ne trainent pas le même passif historique que l’Occident ni ne nourissent les mêmes rapports ni les mêmes préjugés vis-à-vis du monde arabe et des sociétés majoritairement musulmanes. Par ailleurs leur relation avec Israël est de tout autre nature que celle entretenue par les Etats-Unis et les pays européens. L’Occident ne pourra pas éternellement continuer à se tromper sans frais, ni s’entêter, en choisissant son camp sur la base de ses alliances géostrategiques et économiques au dépend des principes humains élémentaires. Car le risque d’un bouleversement des rapports de force et des alliances pourraient à terme disqualifier peu à peu les Etats-Unis et l’Europe, et isoler Israël davantage encore. Et ce non pas parce qu’il s’agit uniquement de nouveaux pouvoirs et de nouvelles puissances, mais également parce que les Gouvernements des Etats-Unis, comme ceux de l’Europe et d’ Israël, ont fait le choix répété de trahir leurs propres principes humains pour privilégier leurs intérêts économiques, sécuritaires et stratégiques. Un jour l’Histoire se retourne et de nouvelles forces apparaissent qui renversent les rapports de forces et rappellent aux puissants d’hier qu’il aurait mieux valu user différemment de leur pouvoir.

Une leçon que trop de dirigeants et de gouvernements, enivrés par leurs pouvoirs dictatoriaux ou même démocratiques, apprennent malheureusement trop tard.


© Tariq Ramadan 2008
Publié le 30 janvier 2011

 

http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Tariq_Ramadan.300111.htm

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 17:08

Terrorisme bidon et guerre contre nos esprits

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=VswdzWA6T-s&feature=player_embedded

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 13:56
Égypte : Un face-à-face dramatique
De Tunis au Caire, des peuples luttent pour se défaire de leurs chaînes

par Silvia Cattori

Le 30 janvier 2011

Lorsque, le 17 décembre 2010, un jeune diplômé tunisien, Mohamed Bouazizi, en proie au désespoir s’est immolé par le feu, après qu’une policière ait séquestré les maigres légumes qu’il vendait pour subvenir dignement aux besoins de sa famille, qui aurait imaginé que son geste allait bouleverser le cœur de millions de gens, embraser la Tunisie, conduire un mois plus tard à la fuite de Ben Ali et à la chute de son régime, libérer des peuples entiers de leurs peurs et les conduire à la révolte ?


















Les manifestants mettent le feu au siège du Parti national démocratique (PND) au Caire
(Photo : AFP)

Bouazizi n’est plus de ce monde. Il ne souffre plus. Paix à son âme. Mais son immense sacrifice a ouvert les portes de l’espérance à des millions de gens dans des pays où l’horizon paraîssait totalement cadenassé. Des gens qui, en Algérie, en Jordanie, au Yémen, en Egypte, ont trouvé en Bouazizi, en son geste tragique, la force d’exprimer avec courage la colère longuement accumulée contre des dirigeants honnis...

Si cette révolution – en train de s’accomplir - a pu se déployer avec cette extraordinaire ampleur, c’est bien évidemment parce que, dans de très nombreux pays arabes, le ressentiment populaire accumulé contre des régimes tyranniques et corrompus est un baril de poudre qui n’attendait que l’étincelle pour exploser.

Des millions de gens de par le monde, qui ne supportent pas l’injustice et l’ensauvagement de leurs sociétés, ont regardé avec espoir, avec inquiétude [1], avec admiration, ces rassemblements d’Égyptiens défier malgré la peur, la fatigue, les gaz asphyxiants, des policiers en uniformes noirs ou en civil, et réussir, en quelques jours seulement, à faire vaciller le régime trentenaire et brutal de Moubarak, le grand allié d’Israël.

En ce 30 janvier 2011, tous les yeux sont tournés vers ces millions d’Égyptiens qui sont en train de défier le pouvoir au Caire, sur Tahir Square, et dans d’autres villes, en retenant leur souffle.

Oui, le monde retient aujourd’hui son souffle. Car, après les sacrifices consentis – des centaines de morts, des milliers de blessés graves – le régime de Moubarak, soutenu militairement par les États-Unis, pense sauver les meubles en nommant Omar Souleiman [2] comme vice-président et possible successeur. Or, cette nomination est lourde de dangers.

Il est temps que les gouvernements des grandes puissances « démocratiques » qui soutiennent ces régimes dictatoriaux rendent des comptes à leurs propres peuples. Car, sans le soutien qui leur a été fourni, au nom de la real politique, au nom de la lutte contre le « danger islamique », ces dictateurs n’auraient jamais pu régner durant des décennies et mâter leurs peuples.

Des grandes puissances qui, faut-il le rappeler, n’ont officiellement que la défense des droits de l’Homme et la « démocratie » à la bouche, mais qui s’empressent de liquider la démocratie ou de la mettre en quarantaine quand elle ne produit pas le résultat qui leur convient.

Comme nous l’avons vu en 1992, lorsque l’armée algérienne, soutenue par les pays occidentaux, a interrompu - avec toutes les conséquences douloureuses qui s’en sont suivies pour le peuple algérien [3] - le processus électoral qui avait vu le Front Islamique du Salut arriver en tête du premier tour des législatives du 26 décembre 1991.

Comme nous l’avons vu avec la mise à l’écart du Hamas par ces mêmes gouvernements occidentaux, quand celui-ci a remporté les élections législatives du 26 janvier 2006 à la suite d’un scrutin reconnu comme parfaitement honnête.

Nous avons vu, nous voyons, tout cela se dérouler emplis de dégoût et de honte.

La colère est grande, également en Occident, dans le cœur des gens qui n’acceptent pas de voir des autorités manipuler l’opinion et des journalistes mentir, au sujet des vrais enjeux de notre temps.

La propagande visant à susciter la peur en brandissant la « menace de l’intégrisme islamique » ne convainc plus. C’est pourquoi ceux qui veulent comprendre quels sont les vrais enjeux, savent en ce moment aller trouver des informations non filtrées sur Al-Jazeera ou PressTV [4], n’en déplaise aux détracteurs de ces chaînes.

Aujourd’hui, des milliers de gens de par le monde, communiquent, s’engagent de manière volontaire pour contrer la désinformation et écrire, traduire, diffuser inlassablement sur la toile une contre-information. Et travaillent d’arrache pied pour construire des réseaux de solidarité avec des peuples bâillonnés et leur dire : votre combat est le nôtre.

Les gens ne sont pas dupes. Ils regardent avec dégoût les propagandistes amis d’Israël, se livrer à des manipulations pour tromper l’opinion publique, crier au scandale, comme cela s’est passé en juin 2009, quand le président iranien Ahmadinedjad a été réélu pour un second mandat avec 62,6% des suffrages exprimés [5] et que le candidat, soutenu par les États Unis, la France, la Grande Bretagne, a perdu. Or ces agitateurs (comme, en France, BHL et Alexandre Adler) et ces États en guerre contre le monde arabo musulman, nous ne les avons jamais vu broncher à l’annonce des scores faramineux obtenus par Hosni Moubarak lors de ses réélections successives, ni devant la scandaleuse manipulation des élections législatives égyptiennes de novembre-décembre 2010 [6].

Si les États-Unis sont le principal soutien financier et militaire du régime d’Hosni Moubarak – considéré avec la Jordanie comme le plus sûr allié d’Israël – la France n’est plus en reste depuis l’arrivée à l’Elysée de Nicolas Sarkozy. En visite officielle au Caire en décembre 2007 il déclarait :

« Je voudrais d’abord dire combien je suis heureux d’être en Egypte, à côté du président Moubarak. C’est notre troisième rencontre, puisque je l’avais reçu à Paris au mois d’août, j’ai eu l’occasion d’avoir un long entretien avec lui à Charm el-Cheikh et un entretien aujourd’hui. Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, s’est lui-même rendu à deux reprises déjà en Egypte. C’est dire combien la France considère le rôle de l’Egypte essentiel et le rôle du président Moubarak capital, non seulement pour les dossiers de la région qu’il connaît parfaitement mais pour cette question essentielle pour l’avenir du monde d’un dialogue entre l’Orient et l’Occident qui est une question absolument fondamentale.

Je voudrais dire au président Moubarak combien j’apprécie son expérience, sa sagesse et la vision modérée qui est la sienne sur les grands dossiers où il privilégie le dialogue, le consensus, la rencontre dans une région qui a besoin de paix et qui n’a pas besoin de guerre. L’Egypte est, pour la France, un partenaire essentiel et le président Moubarak est, pour nous, un ami.
(…)
J’ai toujours pris mes responsabilités, je soutiens un gouvernement qui lutte contre le terrorisme et j’ai dit au président Moubarak que nous avions besoin de dirigeants de grandes nations comme la nation égyptienne qui soient des dirigeants modérés, non pas dans leur amour de l’Egypte, mais dans la compréhension des problèmes de la région. La France, elle, sera du côté de ceux qui luttent contre le terrorisme et la barbarie. (…) ». [7]

Lors de sa conférence de presse depuis le Palais de l’Elysée en janvier 2008, Nicolas Sarkozy avait été encore plus clair : « Il faut aider monsieur Moubarak en Egypte, (…) parce que, qu’est-ce qu’on veut là-bas, les frères Musulmans ? » [8]

Comme pour la Tunisie, la stratégie qui consiste à susciter la peur du « terrorisme » islamique, a rendu les dirigeants occidentaux aveugles à la souffrance et à la réelle aspiration de liberté de ces peuples.

Ils n’ont rien vu venir.

Ils n’ont pas compris qu’aujourd’hui, dans de nombreux pays, beaucoup de gens n’achètent plus les journaux, ne font plus aucune confiance aux journaux télévisés, ne sont plus aussi perméables à la version officielle de l’histoire déversée par les médias de l’establishment et trouvent sur Internet une information libre.

Tel Aviv veut croire à la survie du régime Moubarak : « Nous assistons à un tremblement de terre au Moyen-Orient. Mais nous croyons que le régime est assez fort et que l’Egypte va surmonter la vague actuelle de manifestations (…) Il est dans l’intérêt fondamental de l’Egypte de maintenir ses rapports privilégiés avec l’Occident, et le maintien de la paix avec Israël s’inscrit dans cette optique » déclarait un ministre du gouvernement Netanyahu qui a requis l’anonymat [9]. Mais, signe de son inquiétude, Benjamin Netanyahou a maintenant demandé à ses ministres de ne pas faire de commentaires aux médias au sujet de ce qui se passe en Égypte.

Compte tenu de l’importance majeure de l’Égypte sur l’échiquier moyen-oriental, et compte tenu des moyens de répression de ce régime qu’Israël a grandement contribué à renforcer, à l’aide d’un grand nombre de conseillers et d’agents secrets, l’épreuve de force engagée sera, comme on le voit et on le déplore, beaucoup plus dure qu’elle ne l’a été jusqu’ici en Tunisie.

Car, comme l’avait ingénument avoué le vice-premier ministre israélien Silvan Shalom, « un monde arabe démocratique (…) serait gouverné par une opinion publique généralement opposée à Israël. » [10].

 

 

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23007

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 13:54
Lundi 31 janvier 2011 1 31 /01 /Jan /2011 13:27

 

Mahmoud Abbas soutient Moubarak.

Mahmoud Abbas soutient Moubarak.

IRIB - Le  président de l’Autorité autonome Palestinienne, a souhaité, dimanche soir, voir la stabilité et la paix rétablies, en Egypte. Selon l'agence WAFA, Mahmoud Abbas, lors d’une rencontre avec les commandants des services de sécurité de l’Autorité autonome palestinienne,  à Ramallah, a évoqué le rôle important de l’Egypte, dans le règlement des questions palestiniennes et d'autres questions arabes, souhaitant, par la même occasion, voir l'Egypte retrouver la paix.

 

Selon Xinhua, câblant depuis Ramallah, Mahmoud Abbas a déclaré, au téléphone, à Hosni Moubarak, que l’Autorité autonome restera toujours aux côtés de l’Egypte, et qu’elle ne ménagera  aucun effort pour y voir ramener la paix et la sécurité.

 

 

http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/ext/http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/108375-l%E2%80%99exp%C3%A9dition-de-2-navires-de-guerre-am%C3%A9ricains-vers-les-c%C3%B4tes-%C3%A9gyptiennes

 

 

Abbas soutient celui qui ferme les frontières ! Au risque d'asphyxier les Palestiniens ! Voiilà le vrai visage de cet homme... A la tête des Etats, il y a souvent des traîtres à leurs peuples ! Même en Europe, nous sommes bien placés pour le savoir ! eva

 


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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 12:41

Dimanche, 30 Janvier 2011 21:04

L’expédition de 2 navires de guerre américains vers les côtes égyptiennes

L’expédition de 2 navires de guerre américains vers les côtes égyptiennes

IRIB- La Maison Blanche a expédié 2 navires de guerre avec 1.000 marins, à leur bord, vers le sud de la mer Rouge (côtes égyptiennes), sous prétexte de porter secours aux diplomates américains, en Egypte.


Selon Farsnews, citant le quotidien américain «Time», les navires de guerre américains patrouilleront au large des côtes égyptiennes, en attendant de voir comment les choses tournent.

http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/108375-l’expédition-de-2-navires-de-guerre-américains-vers-les-côtes-égyptiennes
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.
Information transmise par une Lectrice. Son commentaire ? "Tout est dit".  En effet ! eva
NB Je vais préparer sur R-sistons un post cinglant sur le rôle de l'Occident. Le titre devrait être: Appel aux citoyens. Actualité de de Gaulle. Nous sommes TOUS Arabes ! (allusion au fameux  "Tous Américains" lancé après ... le 11 septembre. Depuis, on sait ce qu'est réellement ce 11 septembre, une immense imposture pour nous faire accepter lois liberticides et guerres prédatrices meurtrières !) 


 

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 01:14

 

 

http://borsalino.space-blogs.com/blog.php?user=borsalino&pagenum=24

 

 

 

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A fait, la vidéo-SURVEILLANCE

est devenue la vidéo-protection.

De qui se moque-t-on ? (eva)

 

 

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 01:03

Alerte ! La civilisation française

va-t-elle laisser place à l'anglo-saxonne ?

 

 

 

Site web :
http://www.socialisme-et-souverainete.fr/
:
Le ministre de l'éducation "nationale" Luc Chatel vient d'annoncer vouloir imposer l'apprentissage de l'anglais dès l'âge de 3 ans.

Sous couvert d'arguments fallacieux prétendant incarner
la modernité et l'ouverture, cette mesure vise à terme à faire de l'anglais la langue officielle de la France et à transformer la langue française, ciment de notre identité nationale, en un vulgaire patois régional.
..
http://www.socialisme-et-souverainete.fr/


Le ministre de l'éducation "nationale" Luc Chatel vient d'annoncer vouloir imposer l'apprentissage de l'anglais dès l'âge de 3 ans.

Sous couvert d'arguments fallacieux prétendant incarner
la modernité et l'ouverture, cette mesure vise à terme à faire de l'anglais la langue officielle de la France et à transformer la langue française, ciment de notre identité nationale, en un vulgaire patois régional.

Du reste, de nombreux responsables politiques, de gauche comme de droite, ont fait des déclarations allant en ce sens. Citons le "french doctor" Bernard Kouchner qui a déclaré que "l'avenir de la francophonie est l'anglais" ou encore le dégraisseur de mammouth Claude Allègre pour qui "nos enfants dans le futur parleront en anglais et apprendront le français".

Face à ce grave danger de civilisation qui pèse sur notre pays, face à ces politiciens du système qui se couchent telles de vulgaires carpettes devant l'impérialisme anglo-américain (allant jusqu'à préconiser l'abandon de notre langue !), il est nécessaire de résister.

S'il est utile que les enfants apprennent des langues étrangères, il faut en revanche à tout prix sortir la langue française d'un face à face perdu d'avance avec l'anglais. C'est pourquoi au lieu d'imposer totalitairement l'apprentissage de l'anglais pour tous, nous sommes partisans de laisser le libre choix d'apprentissage d'une langue étrangère, ce qui pourra être facilité par l'utilisation de l'outil informatique comme le préconise Chatel.

L'Allemagne étant notre premier partenaire commercial, la population hispanophone native étant sans cesse plus importante, la Chine étant en essor permanent, il parait beaucoup plus judicieux de laisser le libre choix d'apprentissage parmi un large panel de grandes langues internationales (anglais, espagnol, allemand, italien, portugais, chinois, russe, arabe,....) plutot que de vouloir en imposer une au détriment de toutes les autres, et ceci non seulement pour des raisons de libre choix démocratique mais aussi pour des raisons d'enrichissement culturel et de stratégie politique (la France aurait beaucoup à gagner à avoir des citoyens qui maitrisent individuellement des langues différentes plutot qu'uniquement des champions en globish).

Vouloir imposer l'apprentissage de l'anglais (ou plutot du globish) au détriment des autres langues conduit également à se placer de fait en position d'infériorité linguistique par rapport aux natifs anglophones, qui ne représentent pourtant qu'à peine 8% de la population mondiale. Il s’avère en effet que des organisations européennes donnent la préférence à des English native speakers (natifs anglophones) dans leurs annonces de recrutement. De plus, le fait d'accepter servilement et sans combattre la domination de l'anglais dispense les natifs anglophones de sacrifices énormes en temps, argent et efforts pour apprendre d’autres langues, ce qui introduit de fait une grave entorse au principe d'égalité auquel tout être bon et juste ne peut qu'être attaché.....

En adhérant à ce groupe, nous refusons donc de nous coucher devant l'impérialisme anglo-américain et nous refusons que soit imposé l'apprentissage de l'anglais à nos enfants dès l'âge de 3 ans sans que ne leur soit demandé leur avis.

Ne nous y trompons pas : c'est un combat pour la survie de la civilisation française qui est en jeu. Ni plus ni moins. (lire moins)
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http://www.facebook.com/pages/Contre-Luc-Chatel-qui-veut-imposer-lapprentissage-de-langlais-a-3-ans/185537794800353?v=info
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Pour Nicolas Sarkozy, la question de l’euro est "une question d’identité"

jeudi 27 janvier 2011 à 14h58

Communiqué de presse de Nicolas Dupont-Aignan suite au discours de Nicolas Sarkozy à Davos


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En déclarant à Davos face aux puissants de ce monde que l’euro n’était pas qu’une question monétaire ou économique, mais avant tout un projet identitaire, Nicolas Sarkozy a enfin fait tomber le masque des intérêts qu’il protège.


En effet, cette déclaration du chef de l’Etat français résonne comme un terrible aveu. S’il tient tant à sauver l’euro, ce n’est donc pas parce que l’euro serait le meilleur instrument monétaire ou économique pour la France, mais bien parce qu’il correspond à un projet plus ambitieux : imposer à la France une "identité" qui n’est pas sienne.


Cette "question d’identité" dont parle Nicolas Sarkozy est en totale cohérence avec la volonté de MM. Van Rompuy et Trichet - bien sûr présents à Davos - de soumettre les budgets nationaux à la censure d’une Commission européenne illégitime et anti-démocratique. Elle s’inscrit dans la droite ligne du viol du peuple français et de son rejet du référendum de 2005. Elle cadre en outre parfaitement avec la volonté de ces dirigeants non élus de nous imposer une gouvernance mondiale, dont ils savent pourtant pertinemment qu’elle signe la mort des démocraties.


Le chef de l’Etat français est donc prêt à sacrifier l’économie française sur l’autel d’une question identitaire pour le moins ambigüe. J’y vois une véritable trahison des intérêts du pays, et c’est pourquoi je demande de nouveau à Nicolas Sarkozy ou François Fillon la tenue d’un débat sur la question fondamentale de la sortie de l’euro. Cette question sera au cœur de l’élection présidentielle de 2012 tant elle symbolise l’affrontement entre ceux qui défendent l’intérêt des français et ceux qui se soumettent aux puissances d’argent.

 

Nicolas Dupont-Aignan

Député de l’Essonne et président de Debout la République.

 

http://www.debout-la-republique.fr/Pour-Nicolas-Sarkozy-la-question.html
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Voir aussi :

 

 

A voir :

 

"L'Ami américain", l'Amérique contre de Gaulle (Les 3 vidéos)

 

 


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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 00:54

 

Nous portons à votre connaissance l’information révélée le 27 janvier 2011 par le site italien de la revue universitaire de Géopolitique Eurasia.


Le 3 novembre 2010, soit dix jours avant de quitter le ministère français de la Justice, Michèle Alliot-Marie a fait délivrer à son homologue libanais une commission rogatoire internationale concernant Thierry Meyssan, en sa qualité de responsable de publication du Réseau Voltaire.

La commission a été reçue par le ministre libanais, Ibrahim Najjar, représentant des Forces libanaises de Samir Geagea (condamné pour l’assassinat d’un Premier ministre, puis relâché sous la pression US) dans le gouvernement de Saad Hariri, soutenu par Paris. Elle était accompagnée d’une note de la Chancellerie soulignant la gravité des publications de Voltairenet.org qui porteraient atteinte aux bonnes relations franco-libanaises.

Cette commission rogatoire fait suite à une instruction conduite par la vice-présidente du Tribunal de Grande Instance de Paris pour des articles publiés en 2007 et 2008, dénonçant la propagande sioniste, notamment les imputations d’un média français selon lesquelles le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, serait un agent communiste formé en Corée du Nord ; imputations reprises au Congrès des Etats-Unis pour consolider la théorie d’un Axe du Mal et reconduire des sanctions unilatérales contre le Liban.

En définitive, l’audition s’est tenue à Beyrouth le 26 janvier 2011, lendemain du changement de majorité parlementaire et de la désignation du nouveau Premier ministre. Dans ce contexte politique, les articles incriminés et la note de la Chancellerie française ont pris une toute autre saveur. La Nouvelle majorité est formée par 68 députés représentant plus de 70 % des électeurs.

Il a été constaté que toute poursuite était prescrite depuis longtemps, à la fois en droit libanais et en droit français, de sorte que cette commission rogatoire était nulle et non avenue. Une copie carbonée des divers documents a été placée sous scellés au coffre du Tribunal libanais de sorte que si l’autre original arrivait « endommagé » à Paris, elle puisse lui être opposée.

Aucun juge libanais n’avait exécuté de commission rogatoire internationale française depuis plusieurs années.

M. Meyssan réside au Liban. Voltairenet.org est un site internet multilingue qui était hébergé en Russie en 2007-08. Ses lecteurs sont majoritairement non-Français.


Eurasia-Rivista, le 27 janvier 2011.

 

http://www.mecanopolis.org/?p=21611

 

Article placé le 27 jan 2011, par Mecanopolis

 

 

 

A lire aussi :

 

La France est-elle associée aux plans criminels contre le Liban ? (30/01/2011 publié dans : Crises dûes à l'Occident )
L’Elysée associé au plan de liquidation de la résistance libanaise Poursuites politiques à l’encontre du Réseau Voltaire 27 janvier 2011 par Sylvia . Nous portons à votre connaissance ...

 


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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 00:26


(vidéos censurées par la Police de la Pensée)
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Introduction
par eva R-sistons
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Démocratie ? Pas avec le CRIF qui, à travers son "homme" au sommet de l'Etat français, gouverne la France. Dans notre pays, il est de bon ton d'attaquer en permanence les Musulmans (via les Médias aux ordres), présentés comme Islamistes, voire terroristes, au prix d'amalgames scandaleux, d'incitations à la haine, qui conduiront à terme à des chocs de civilisations meurtriers. Gare à ceux qui disent la vérité, comme Paul-Eric Blanrue boycotté par les censeurs qui occupent les Médias ! La chaîne arabe El manar interdite, la parole confisquée quand elle ose s'affranchir de la Pensée unique servile, le boycott de l'apartheid d'Afrique du Sud toléré mais pas celui d'Israël, la liberté de nier des faits communément admis réprimée, la Police de la Pensée avec la FDII de Juif.org qui censure les vidéos (par exemple citant des extraits du Talmud !) ! Et maintenant, les ambassades israéliennes tentent d'empêcher la vérité de circuler au sujet des Etats-Unis et d'Israël, à travers un film turc, "La Vallée des loups" (volet Palestine)  ... Et on ose encore parler de démocratie, et on ose tenter de l'imposer là où les tyranniques valeurs de l'Occident ne font pas recette ?
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Notre pays est occupé, lance Marine Le Pen. Occupé par qui ? Par les Musulmans, ou par le Crif qui dicte ses volontés au Gouvernement, aux Médias, au Quai d'Orsay, etc ?

La France est méconnaissable ! Toutes ses valeurs, toutes ses traditions, tous ses idéaux, tous ses Droits de l'Homme, sont piétinés, elle perd son âme avec l'Occupant de l'Elysée docile envers Anglo-Saxons comme envers Israéliens ! L'Etranger doit-il dicter sa politique à notre pays ?

Il n'y a pas que la Tunisie ou l'Egypte à avoir besoin de libération !

Eva R-sistons


La Vallée des loups streaming  
 

« La Vallée des loups - Palestine » ne sera pas programmée dans votre cinéma

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Le film turc La Vallée des loups - Palestine (Kurtlar Vadisi Filistin) est sorti en salle en Turquie et en Allemagne le 28 janvier 2010, avec deux mois de retard sur la date annoncée.

Toutes les ambassades israéliennes sont mobilisées depuis des mois pour empêcher la diffusion de cette oeuvre dans des pays tiers. Elles semblent avoir convaincu la plupart des diffuseurs occidentaux de s’abstenir de la présenter en salle et en DVD.

La Vallée des loups est une série de télévision qui met en scène les aventures du James Bond turc, Polat Alemdar. Au cours des dernières années, elle est devenue très populaire dans tout le Proche-Orient depuis que des télévisions satellitaires la diffusent en version arabe.

En 2006, la série a été portée pour la première fois au cinéma avec un film sur la guerre en Irak. Doté du plus fort budget de l’histoire du cinéma turc, il reproduisait avec minutie les crimes états-uniens, y compris la prison d’Abu Ghraib.

Le nouvel opus débute avec l’attaque pirate israélienne contre le navire humanitaire Mavi Marmara en eaux internationales. Polat Alemdar est alors envoyé en Israël pour venger ses compatriotes et abattre l’officier israélien qui a commandé l’opération. Mais Moshé est occupé à réprimer de la pire manière les Palestiniens…


« L’anti-Hollywood turc à l’assaut des crimes états-uniens », par Mireille Beaulieu, Réseau Voltaire, 5 mai 2006.


Dimanche 30 Janvier 2011
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COMMENTAIRES
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Ce n'est pas grave !   
A la place nous allons encore nous régaler avec les films sur la shoah, sauf que cette fois, il sera obligatoire de les regarder et verser des torrents de larmes, sous peine d'une condamnation à 5 ans de prison et à 150 000 euros d'amende pour négationnisme et appel à la haine raciale !
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Il est à craindre que si un cinéma diffuse le film, le BETAR et la LDJ viendront commettre des pogroms contre les telespectateurs
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http://www.alterinfo.net/La-Vallee-des-loups-Palestine-ne-sera-pas-programmee-dans-votre-cinema_a54513.html
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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 23:51

Egypt

http://www.toulouse7.com/2011/01/27/egypte-la-france-conseille-a-ses-ressortisants-deviter-rassemblements-et-mouvements/

 

 

 

 

 

 

taureau

 

 

Roland Dumas : « Sarkozy est le complice d’Israël »,.

Posté par Adriana Evangelizt, envoyé par Mecanopolis

 

 

 

 

 

Mecanoplis, cliquer sur le lien : 

Insurrection totale en Egypte, (information en continu)

 

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http://www.alterinfo.net/Maghreb-des-E-Revolutions-colorees-au-service-de-l-agenda-mondialiste_a54441.html

 

 Sous couvert de lutte contre le terrorisme, les USA tentent de mettre au pas les pays réfractaires

 

 

L’Egypte au bord de l’explosion, LaRouche pose les solutions

http://www.solidariteetprogres.org/article7375.html

 

 

Nasrallah met en garde les Tunisiens contre le complot US



S’adressant au peuple tunisien, sayyed Hassan Nasrallah, a salué son aspiration à la liberté et son action.

Le secrétaire général du Hezbollah libanais a souligné que l’arrivée à Tunis de Jeffrey Feltman, assistant de la secrétaire d’Etat US pour le Proche-Orient, était en soi un signe annonciateur de malheur.

« Le peuple tunisien doit refuser l’ingérence états-unienne » (…) il doit se prémunir « contre le complot que les Etats-unis ourdissent contre sa Révolution ».

http://www.voltairenet.org/article168241.html

 

 

Hollywood, les Arabes et la propagande sioniste

Mécanopolis

 

 

 

Washington face à la colère du peuple tunisien
par Thierry Meyssan

http://www.voltairenet.org/article168223.html

 

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Lahouari Addi, Universitaire

 

Solutions pour une sortie de crise en Algérie

 

http://www.lequotidienalgerie.org/2011/01/29/solution-pour-une-sortie-de-crise-en-algerie/#comment-39215

 

 

 

 

Se libérer des dictateurs et de la dictature de l'Occident (eva R-sistons)

Peuples confrontés à l'Occident ploutocrate, ingérence - Alerte Côte d'Ivoire

 

 

 

mainpropres

 

 

 

 

A lire aussi, International :

 

Le virus Stuxnet aurait pu créer un nouveau Tchernobyl en Iran. La Russie demande une enquète.

 

 

 

Alerte Côte d'Ivoire !

 

  "J’ai un ami militaire qui m’a informé qu’il part en mission en RCI la semaine prochaine.

 

Les troupes françaises vont sans doute déloger Laurent Koudou Gbagbo, pour installer le pion de Washington et du FMI ?

 

Il m’a dit, je cite « Nous sommes les mercenaires pour défendre les intérêts de Total, je suis écœuré »

 

Aucune ligne dans les journaux et autre".

 

Super menteur fait des promesses, c'est énorme !

 http://www.lefigaro.fr/international/2011/01/04/01003-20110104ARTFIG00477-cote-d-ivoire-sarkozy-exclut-une-intervention-militaire.p

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 23:41
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Le "savoir faire Français", vanté par Alliot-Marie, au service des préfets et autres mercenaires de la sarkozie.

Vendredi 21 janvier 2011, une manifestation pacifique de citoyens et d’élus venus soutenir leur communauté de communes (CdC Autour d’Anduze) menacée d’éclatement par la volonté d’expansion de l’agglomération d’Alès, a été réprimé avec une violence inouïe par les force de l’ordre.


Gazage et matraquage sans aucune sommation alors qu’il n’y avait, de la part des manifestants, aucune violence ni dégradation. Une vidéo amateur montre clairement les faits : des manifestants pacifiques, des élus (en écharpe) gazés, des personnes âgées gazées et matraqués, des manifestants blessés et des enfants qui courent.


Si c’est ainsi que les préfets entendent mener la réforme territoriale, ça promet.


Tout cela est lamentable. Nous avons besoins de tous les citoyens pour dénoncer ce qui s’est passé ce jour là à Anduze.


violences des forces de l’ordre gratuites
envoyé par zimprod. - Regardez les dernières vidéos d’actu.

 

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Communiqué de presse du PG Gard /Anduze, le 24 janvier 2011

 

Monsieur ROUSTAN, en démocratie les différents ne se règlent pas avec la force publique !


Les réformes territoriales mises en place par l’UMP et votées par FOURNIER, ROUSTAN, LACHAUD n’ont jamais été acceptées par les élus. Le Congrès National des Maires de France 2009 avait été l’occasion pour de nombreux maires, de toutes tendances politiques, de dire NON à ces projets. Malgré ce, le gouvernement et ses représentants locaux cherchent à l’imposer à marche forcée, à toute vapeur !


Ce qui s’est passé à Anduze est dans la logique de la perte de sang froid quasi permanente des élus UMP ! La démocratie est chaque jour mise à mal par leur intolérance, leur mépris envers leurs pairs mais aussi les citoyens. Maintenant l’agression devient la réponse. Agression envers les salariés de Richard Ducros, agression envers des manifestants pacifistes pour le maintien d’une communauté de communes... mais où vont ils s’arrêter ?


Le Parti de Gauche condamne fermement ROUSTAN et ses amis pour de tels agissements. Le parti de Gauche s’indigne de telles violences policières qui délégitiment ceux qui en on donné l’ordre.


A Anduze on gaze, à Tunis on a tiré. Benali est tombé. Ici, aussi l’oligarchie qui méprise le peuple et ses élus de bases doit être balayée par les urnes.


Vite la révolution citoyenne !

 

Katy Laurent et Charles Menard
Co-secrétaires du Parti de Gauche 30


communiqué_Anduze 24 01 2011.pdf

 

http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article4939

 

 

 

 

A lire, c'est scandaleux !

Alerte citoyenne: Léa et Tom condamnés par l’État à devenir SDF (Toulouse)

 

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 23:39
Frédéric Delorca
http://www.theles.fr/editions-Theles/auteurs/frederic-delorca_880?PHPSESSID=3732f9527b8f09e77741859d5fdb820c

On trouvera ci-dessous la version intégrale de l'interview de Frédéric Delorca réalisée le 23 janvier dernier pour le numéro de janvier de la revue "L'Arme et la Paix" de l'association Initiative citoyenne de défense (http://icd-citoyennetedefense.com/ ). Un tour d'horizon de la situation internationale dont les événements d'Egypte depuis 24 h semblent venir confirmer les orientations.

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-  Frédéric Delorca, comment est né le projet "Atlas Alternatif" et en quoi consiste-t-il ?

 

atlasalternatif.jpg- J’ai lancé le projet d’Atlas alternatif juste avant la guerre d’Irak. A l’époque plusieurs sites Internet avaient commencé à publier des informations alternatives contre les interventions impériales de l'OTAN au Kosovo et en Afghanistan. J’ai voulu que le grand public (et pas seulement les jeunes Internautes) puisse avoir sous la main un outil qui lui explique sur un plan très factuel tous les méfaits du processus de mondialisation lancé par les grandes puissances occidentales pour dissiper tous les rideaux de fumée entretenus pas les grands médias. Avec le soutien des éditions Le Temps des Cerises et d’un réseau que j’avais constitué autour de mon premier site d’information alternative (sur l’ex-Yougoslavie) j’ai donc réuni, dans les deux années qui ont suivi, une quarantaine de contributeurs d’orientations politiques assez diverses (des trotskystes aux chevènementistes en ce qui concerne les Français),  mais aussi de divers horizons géographiques (ils venaient des cinq continents) et de diverses spécialités (il y avait des politistes, des économistes, des anthropologues, des universitaires aussi bien que des journalistes et des militants). Nous avons composé un livre qui, dans sa première partie, abordait sous un angle global les grands phénomènes de prédation mondiale (le développement des structures militaires, les structures financières, la propagande médiatique) contrôlés par les puissances occidentales, puis, dans une seconde partie, les effets des politiques d’ingérence dans les vingt zones du globe que nous avions dessinées, au cours de la période allant de 1990 à 2005. Le résultat fut un peu inégal comme souvent avec les ouvrages collectifs, mais au moins nous avions un outil informatif sans équivalent sur la place éditoriale, à la disposition des citoyens soucieux d’échapper à la doxa médiatique omniprésente. L’éditeur en 2006 l’a appelé « Atlas alternatif », même s’il s’agit plutôt d’un « état de la domination occidentale dans le monde ».

- Quels ont été les différents échos rencontrés par votre ouvrage et par votre blog (http://atlasalternatif.over-blog.com/) ?


- Le boycott médiatique (prévisible) autour du livre (à part des publications anti-libérales qui en ont parlé comme L’Humanité dimanche) et la configuration (plus complexe à anticiper) des milieux hostiles à la globalisation libérale en France n’ont pas permis de susciter des grandes mobilisations dans le sillage de la publication de l’ouvrage comme je l’aurais souhaité. Mais il y a quand même eu quelques initiatives militantes intéressantes comme sa distribution au Forum social mondial de Nairobi en janvier 2007, et puis aujourd’hui le livre est accessible dans beaucoup de bibliothèques universitaires et municipales et il existe même un groupe d’un millier de personnes sur Facebook qui demande qu’il soit acheté par toutes les bibliothèques publiques. Surtout nous avons mis en place, avec le soutien de quelques contributeurs, un blog - http://atlasalternatif.over-blog.com/  - qui actualise le livre deux fois par mois en moyenne (pour ne pas non plus saturer les boîtes emails des abonnés) en traitant des pays ou des zones qui nous paraissent intéressants du point de vue de l’équilibre géopolitique mondial ou simplement parce qu’ils révèlent des possibilités politiques sur lesquelles les grands médias cultivent le silence ou la désinformation. Le blog, qui existe depuis quatre ans, compte un peu plus de deux cents articles en libre accès, consultables gratuitement, dont beaucoup ont été repris sur des blogs et des sites amis (et aussi parfois malheureusement par des sites avec lesquels je ne suis pas d’accord, mais c’est la loi du genre sur le Net). L’approche du blog comme celle du livre vise à souligner les dangers de l’hégémonisme des grandes puissances occidentales (les Etats-Unis en premier lieu, mais aussi leurs alliés en Europe et ailleurs, et les structures internationales qu’ils contrôlent comme le FMI, l’OMC, etc.) et valoriser les mouvements de résistance ou les politiques de non-alignement. Le parti pris est d’écrire des billets concis, faciles à lire, comme des revues de presse, et qui renvoient (par lien hypertexte) à des articles de journaux ou de sites en français, en anglais et en espagnol pour plus de détail. L’accent est toujours mis sur des informations qui ont été travesties ou occultées par les grands médias occidentaux (lesquels sont aussi ceux qui donnent le ton de l’information et de la désinformation planétaires).
 l__humadimanche.jpg

Par ailleurs le livre a été traduit en anglais (il est en vente sur http://www.lulu.com/content/3600002) et actualisé pour cette version en 2008. Nous avons eu l’année dernière des propositions pour une traduction espagnole en Colombie (un pays de la ligne de front de la résistance à l’impérialisme !), mais cela supposerait une refonte assez complète du livre cinq ans après sa première publication ce qui est compliqué à faire. Donc je préfère encore, comme cela arrive souvent, qu’il y ait des traductions spontanées sur le Net en anglais, en italien, etc. des articles tirés du blog.
Enfin à titre personnel j’ai publié en 2009 et 2010 deux livres aux Editions du Cygne qui appliquent l’esprit de l’Atlas alternatif (critique de la désinformation dominante, recherche des données factuelles, respect de l’histoire des peuples et défense du non-alignement) à deux Etats autoproclamés de l’ex-URSS très méconnus en Occident : la Transnistrie (http://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-transnistrie-voyage-pays-soviets.html ) et l’Abkhazie (http://www.editionsducygne.com/editions-du-cygne-abkhazie-decouverte-republique.html ).

- Au terme d'une année 2010 chargée en événements internationaux, comment décririez-vous la photographie du Monde ?


- Je crois qu’il faut replacer cette année dans la perspective de la décennie écoulée. On est passé d’un équilibre des forces où les puissances occidentales (euro-atlantiques) se sentaient si hégémoniques qu’elles prétendaient lancer des croisades humanitaires dans le monde entier (avec une OTAN aguerrie au Kosovo et désormais « globalisée », qui remplacerait ainsi l’ONU pour le maintien de l’ordre mondial) à un monde plus équilibré. On connaît bien les facteurs de ce rééquilibrage : enlisement militaire des Etats-Unis en Irak (où ils ont dû accepter la mise en place d’un gouvernement très influencé par l’Iran), en Afghanistan (où aucun des objectifs de guerre affichés n’a été atteint), leur affaiblissement économique, l’échec du coup d’Etat anti-Chavez au Venezuela, la défaite d’Israël au Liban et celle de la Géorgie en Ossétie du Sud, le redressement de la Russie, la montée en puissance de pays émergents comme le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud ou même la Turquie (qui ont beaucoup pesé sur les négociations commerciales internationales), et surtout évidemment l’envol économique et militaire de la Chine. Tout cela a donné des résultats très concrets dans les diverses régions du monde : échec de l’Occident a faire reconnaître l’indépendance du Kosovo par les Nations-Unies, impossibilité de mettre en place des centres militaires opérationnels étatsuniens en Afrique (le centre de commandement militaire étatsunien pour l’Afrique a dû être basé en Europe), préservation de la souveraineté de petits pays « résistants » comme Cuba et émancipation progressive d’alliés des Etats-Unis comme l’Indonésie.
Mais, en même temps, les événements de l’année 2010 ont montré que l’affaiblissement du bloc euro-atlantique ne signifie nullement la fin de ses aspirations à l’hégémonisme et qu’en outre, le modèle idéologique occidental (le néolibéralisme anglosaxon et le système de valeur qu’il incarne) reste très attractif dans le monde : non seulement la crise financière de 2007-2009 n’a pas engendré de grands changements politiques dans les pays riches (il n’y a pas eu de grand mouvement populaire de remise en cause du système, juste des grèves assez éphémères en Grèce, au Portugal etc.) mais elle n’a pas non plus altéré la capacité d’action des puissances euro-atlantiques dans le Tiers-Monde. On peut regarder les grands équilibres par zone.
 

latinamerica.jpg En Amérique latine, la résistance à l’hégémonisme états-unien est en difficulté : même de chauds partisans des mouvements sociaux latino-américains comme le contributeur de l’Atlas alternatif Raul Zibechi l’ont reconnu dans leurs écrits récents. La tentative de coup d’Etat contre Rafael Correa en Equateur, les grèves contre Evo Morales en Bolivie, l’échec de Chavez à faire adopter son projet de constitution socialiste, le recul de son parti aux élections législatives (même s’il reste largement majoritaire), la facilité avec laquelle le régime putschiste hondurien s’est fait accepter par les instances internationales, tout cela est plutôt de mauvaise augure pour les années qui viennent, et ce n’est pas cela qui peut dissuader l’establishment étatsunien de poursuivre son projet de constructions de bases militaires en Colombie ni ses visées sur les réserves d’eau et la biodiversité amazoniennes.


En Afrique, si des pays comme le Zimbabwe ou le nouveau régime malgache peuvent miser sur la montée en puissance de la Chine pour diversifier  leurs sources d’approvisionnement et d’aide économique, je suis frappé par le renouveau de la Françafrique en Afrique centrale et occidentale. Une Françafrique débarrassée du potentiel de non-alignement qui avait pu être le sien lors de la première guerre civile de Côte d’Ivoire (quand les partisans de Laurent Gbagbo appelaient Bush à leur secours) pour devenir l’alliée fidèle des Etats-Unis. Au Togo, au Gabon, en Guinée, au Burkina, les élections (parfois très contestables, mais cela la presse ne le dira pas) ont été favorables aux candidats de l’Elysée. Et en 2010 dans le seul pays (la Côte d’Ivoire) où le résultat s’est révélé incertain et où l’ancien client de la Françafrique (Laurent Gbagbo) refuse de capituler devant le nouveau favori des grandes puissances (Alassane Ouattara), Washington et Paris sont parvenus à réunir un consensus interventionniste autour d’eux à l’ONU. C’est très préoccupant pour l’avenir, tout comme me paraît très préoccupante la militarisation du Sahel sous couvert de « lutte anti-terroriste » contre Al Qaeda Maghreb Islamique. Plus à l’Est en Afrique aussi les puissances occidentales marquent des points. Elles sont parvenues là aussi à imposer une logique de militarisation et d’interventionnisme en Somalie et au large de la corne de l’Afrique, sous couvert là encore de lutte contre le « terrorisme » ou contre la piraterie, et en réalité de défense des intérêts économiques des multinationales : au Niger la protection de l’exploitation de l’uranium par Areva, au large de la Somalie et du Yémen  (mais aussi sur le territoire yéménite, dans une guerre obscure dont on parle si peu) la protection de navires de commerce.
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Il est aussi très préoccupant de voir se dérouler sous nos yeux une recomposition de la carte de la région du bassin du Nil qui n’est pas du tout favorable au non-alignement des peuples de cette zone. Cela a commencé dans les Grands Lacs avec la neutralisation du Congo (l’assassinat de M. Kabila père, l’alignement du code minier congolais sur les intérêts des multinationales, la réconciliation de M. Sarkozy avec le régime rwandais de M. Kagamé), plus au nord la consécration de l’Ethiopie, du Rwanda et de l’Ouganda comme verrous du contrôle de la Somalie. Maintenant la sécession sans coup férir du Sud-Soudan, enfant chéri des néo-conservateurs étatsuniens qui a déjà annoncé que sa première mesure sera d’établir des relations diplomatiques avec Israël. Avec ce dispositif les atlantistes seront en mesure de faire pression sur l’Egypte (elle-même verrouillée par une dictature, mais une dictature vieillissante comme celle de M. Ben Ali en Tunisie qui vient de quitter le pouvoir, et donc toujours susceptible de basculer prochainement – or l’Egypte est aussi la clé du maintien de la pax americana au Proche-Orient).
 

 

Au Proche-Orient  justement les occidentaux maintiennent et renforcent leurs positions dans le Golfe arabo-persique (là-encore avec le concours très dévoué de la France qui a inauguré une base militaire à Abou Dhabi).
 

 

Les Etats-Unis parviennent bon an mal an à neutraliser le pouvoir de nuisance de l’Irak (qu’ils ont il est vrai méticuleusement épuisé et encouragé à se perdre dans des rivalités communautaristes), s’apprêtent à s’en retirer au prix d’une privatisation de l’occupation, cédée à des entreprises de mercenaires. Ils réussissent aussi à maintenir la pression sur l’Iran avec un chantage permanent au bombardement des installations nucléaires et des opérations de propagande planétaire du genre de l’affaire Sakineh Mohammadi-Ashtiani. Bien qu’ils n’aient pas réussi à mettre en cause la Syrie dans l’assassinat de Rafiq Hariri au Liban en 2005, ce qui leur aurait donné un prétexte pour mettre ce pays au ban des nations, ils continuent d’utiliser le tribunal spécial pour le Liban pour tenter de neutraliser les partis qui leur sont hostiles (leurs dernières manœuvres en ce sens au mois de décembre sont à l’origine de l’éclatement de la coalition gouvernementale ce mois-ci).
 

Il y a bien sûr des éléments positifs comme ces manœuvres militaires conjointes turco-chinoises qui ont été révélées en octobre et critiquées avec véhémence par Israël. C’était notamment intéressant parce que selon certaines informations (qu’il faut cependant prendre avec précaution, j’ai dit pourquoi dans le blog) les avions chinois auraient obtenu l’accord des autorités pakistanaises (à la fois alliées des Etats-Unis et des Chinois qui ont beaucoup aidé ce pays contre l’Inde) pour survoler leur territoire afin d’aller s’entraîner en Turquie.
 

Mais je suis aussi frappé par la capacité qu’ont les Occidentaux à toujours désamorcer ce genre de « menace ». Ainsi, on a vu qu’Israël, pendant un temps inquiété par la politique de Poutine qui livrait des armes au Hezbollah libanais et voulait impliquer la Russie dans le règlement du conflit palestinien, a réussi à édulcorer la position russe. En septembre dernier la Russie a signé avec Israël un accord de coopération militaire portant notamment sur la « lutte contre le terrorisme ». Aujourd’hui la Russie est beaucoup moins offensive au Proche-Orient que sous la présidence de Vladimir Poutine – à l’époque elle avait récupéré sa base de l’ère soviétique à Tartous en Syrie, utile à la présence de sa flotte en Méditerranée. On parle encore d’alliance possible russo-turco-syrienne contre Israël, et il se peut que le pouvoir russe soit lui-même divisé sur la question de la vente des missiles d’autodéfense à la Syrie par exemple. Il a été question du déploiement de missiles de théâtre Iskander, puis cela a été démenti et on ne parle plus que de missiles anti-navires Yakhont pour protéger la base de Tartous. De même Moscou a renoncé à vendre des missiles S-300 à l’Iran (ces ventes sont des thèmes clés pour l’équilibre des forces au Proche-orient) et a beaucoup durci sa position à l’égard de ce pays sur le dossier nucléaire.
 

Il semble qu’Israël obtienne les mêmes résultats avec la Chine. Il existe une coopération technologique militaire entre Israël et la Chine depuis les années 1980. Et le porte-parole des forces de défense israéliennes le général de brigade Avi Benayahu était à Pékin en octobre dernier pour renforcer la coopération avec l’armée chinoise, ce qui n’augure guère d’un soutien actif de la Chine aux Palestiniens.
 

Cette grande modération des Russes et des Chinois au Proche-Orient (et aussi pourrait-on dire en Afrique) est le fruit de pressions que l’Occident est capable d’exercer aux frontières mêmes de ces pays, et à l’intérieur de leur société civile.
En ce qui concerne la Russie, la pression aux frontières concerne surtout le Caucase : Obama a renforcé les crédits de USAID dont une partie des deniers soutient les revendications irrédentistes du Nord-Caucase. Les jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014 pourraient être l’occasion de tensions autour de l’indépendance des peuples « circassiens » (je renvoie à mon livre sur l’Abkhazie à ce sujet) comme les jeux olympiques de Pékin en 2008 furent l’occasion d’une agitation tibétaine. Les tensions ethniques entre Russes et Caucasiens à Moscou en décembre dernier, dont on ne sait pas bien qui les manipule ni comment, s’inscrivent dans ce contexte. Les Russes ont neutralisé la Géorgie et placé leurs missiles en Abkhazie, mais cela n’est que de peu d’intérêt pour eux si des organisations comme l’ « Emirat du Caucase » parviennent à déstabiliser les républiques encore membres de la Fédération de Russie.
 

 

csto-copie-1.pngMais il n’y a pas que le Caucase. Il y a la frontière occidentale, où, bien que la Russie soit parvenue à enrayer en Ukraine la « révolution orange » de 2004 et le projet d’adhésion de ce pays à l’OTAN, elle n’a pas trouvé de solution pour dépasser les profondes divisions de ce pays. Il y a bien sûr aussi l’Asie centrale potentiellement instable, et la frontière maritime arctique, où l’OTAN a lancé une politique très offensive.
 

En outre la Russie, si elle a un peu récupéré économiquement par rapport à l’ère d’Eltsine reste dépendante du système capitaliste mondial contrôlé par les pouvoirs financiers occidentaux, comme la crise de 2007-2008 l’a montré, ce qui l’incite toujours à des positions de compromis (une position qu’incarne particulièrement Medvedev face à Poutine). Le compromis Medvedev-Obama sur le bouclier antimissile en fut la preuve. Tout cela n’incite guère à voir dans la Russie un contrepoids solide face aux visées occidentales. Certes Chavez parvient à convaincre Medvedev de respecter les accords de défense avec lui, mais on voit mal Moscou s’engager d’une façon trop « visible » sur d’autres terrains. Si on prend la Côte d’Ivoire en décembre dernier, les hésitations de la Russie à valider au Conseil de sécurité le rapport (très favorable aux Occidentaux) de l'émissaire de l'ONU Choi Young-Jin n’ont pas duré très longtemps.
La Chine est dans une situation un peu comparable pour l’instant. Son envol économique lui donne des pouvoirs nouveaux mais dont elle hésite à se servir. De fait elle se trouve de plus en plus prise dans des relations d’interdépendance : le créancier a besoin de la survie du débiteur, si le système économique mondial  contrôlé par les Occidentaux s’effondre, la Chine s’effondre à son tour (d’autant que son économie est encore fragilisée par la pénurie de matières premières, de pétrole, et par la masse de paysans qu’elle n’a pas encore transformés en classe moyenne urbaine – d’ailleurs le pourra-t-elle ?). Quant aux menaces aux frontières, elles existent pour elle comme pour la Russie : en juillet 2009 des émeutes ont éclaté au Turkestan chinois (Xianjiang) et une ancienne traductrice du FBI a rappelé à cette occasion qu’avant 2001 Al Qaeda avait été entraîné par la CIA pour mener des actions dans cette région. Le degré d’ingérence des services occidentaux dans cette zone n’est pas clair. C’est peut-être là un point plus dangereux encore pour la Chine que la question tibétaine.
 

 

Par ailleurs il faut se rappeler que la Chine est encerclée par des bases militaires étatsuniennes et par des patrouilles de l’US Navy au large de ses côtes au nord comme au sud (en jouant sur le supposé danger nord-coréen au nord, et sur les divisions de l’ASEAN au sud). Washington a durablement scellé son alliance avec l’Inde autour d’un partage de la puissance nucléaire, et il encourage la politique agressive de pays comme la Corée du Sud qui jouent en extrême orient un rôle comparable à celui de l’Ouganda en Afrique de l’Est. 2010 a quand même été marquée par deux crises entre la Corée du Nord et la Corée du Sud (autour du navire militaire Cheonan prétendument coulé en juillet 2010 par les Nord-Coréens, ce dont on peut douter de plus en plus, quoi qu’en disent nos grands médias, et autour des tirs d’obus sur l’île de Yeonpyeong fin novembre, dont on peut se demander s’ils n’ont pas été un peu «encouragés» par l’attitude sud-coréenne).
 

flag-china.pngEnfin la Chine doit aussi affronter des pressions énormes sur la question des droits de l’homme par des lobbys qui peuvent utiliser cette pression au service d’intérêts tout autres, comme l’Occident a l’habitude de le faire depuis plus d’un siècle. L’attribution du prix Nobel au dissident Liu Xiaobo s’inscrit évidemment dans ce contexte d’intimidation idéologique. On peut aussi citer le soutien de la Fondation Lantos basée aux Etats-Unis (elle est liée au Parti démocrate) et patronnée par Shimon Peres, à des figures d’opposition comme le Dalaï Lama, les adeptes du Falun Gong ou l’artiste Shen Yun. Il n’est pas certain que ce genre d’initiative n’ait pas d’influence sur la politique de la Chine au Proche-Orient par exemple.
Beaucoup d’adversaires de la politique impériale de l’Occident dans le monde ont tendance à prendre leurs désirs pour des réalités, ils ont chanté un peu trop vite en 2006-2007 l’avènement d’un monde « multipolaire ». La vérité est que le jeu est ouvert, l’Occident peut aussi bien marquer des points décisifs qu’enregistrer des défaites importantes.

- Derrière cette photographie, quelles sont de votre point de vue les grandes dynamiques en œuvre, et les grands enjeux pour 2011 ?


- Je crois qu’en 2011 et pour les années qui suivent, les grands enjeux vont se focaliser autour des questions suivantes :
 

 

1 – Le système économique mondial peut-il continuer à fonctionner sur ses bases actuelles ? Les Etats (surtout les pays occidentaux, et parmi eux ceux dont la prospérité reposait le plus sur les services et l’emprunt) ont évité l’effondrement généralisé en empruntant massivement pour sauver le système bancaire. Est-ce que cela peut suffire ? Faudra-t-il encore emprunter ? Le peut-on ? Toutes ces dettes grèveront-elles vraiment les générations à venir ou seront-elles effacées par un moratoire (ou par la guerre) ? Est-ce que le coupes budgétaires que Mme Merkel veut imposer à l’Europe pour protéger une chimérique « zone euro » des attaques des spéculateurs, tout comme un désengagement de l’Etat sous la houlette des Républicains aux Etats-Unis ne vont pas plonger l’OCDE dans une crise encore plus grave que celle qui a résulté de la faillite des banques il y a trois ans ? Je crois que même les meilleurs économistes n’ont pas de réponses à ces questions.
 

Il est clair qu’un effondrement généralisé du système économique changerait la donne. Il priverait les Etats occidentaux (qui ont déjà des difficultés de ce côté-là) des moyens de financer les budgets militaires (mais aussi peut-être d’autres pays comme la Russie ou des Etats émergents du Tiers monde de leurs propres moyens de fonctionner). Sur le plan idéologique, des modèles plus socialisants (ou à la rigueur keynésiens) seraient remis en selle (ce que redoutait déjà le Wall Street Journal fin 2008) dont on ignore quel impact ils auraient sur les relations internationales. Mettraient-ils un terme à la course à l’appropriation des matières premières en Afrique et au Proche-Orient par exemple ? Que vaudrait le cours de pétrole dans une économie mondiale en chute de 10 % chaque année ? Peut-être des pays à base industrielle forte et dotés d’un système bancaire encore nationalisé comme la Chine résisteraient mieux, mais tout cela est hypothétique. On peut aussi faire le pari qu’un effondrement économique favoriserait des replis identitaires, j’y reviendrai, et donc des regains d’agressivité, y compris de la part des puissances occidentales paupérisées (mais encore détentrices du contrôle sur la plupart des médias planétaires, de la plupart des arsenaux militaires, etc).
Personnellement je n’exclus pas ce genre de choc systémique mais je n’y crois pas trop (déjà en 1984 Fidel Castro évoquait la possibilité d’un effondrement du dollar du fait du surendettement du Tiers-Monde, et ce n’est jamais arrivé).

Les élites mondiales ont toujours une forte capacité d’imagination pour conserver un système – tout comme le système bismarckien si l’on veut a quand même survécu une vingtaine d’année au décès de son inventeur avant de déboucher sur la Grande guerre de 1914-18. Disons que l’hypothèse d’une nouvelle grande crise économico-financière peut rester dans les paramètres possibles de l’évolution des rapports de forces, comme celle de grands désastres environnementaux à courte échéance, mais que ce n’est peut-être pas la plus probable.
 

2 – A supposer que le système actuel se maintienne encore vaille que vaille, les puissances moyennes « émergentes » peuvent-elles trouver une « respiration » dans ce cadre ?
 

S’il est vrai qu’il n’y a pas eu d’intervention militaire étatsunienne contre le Venezuela parce que, derrière, il y avait le Brésil qui avait basculé à gauche (et le Mexique, qui, sans avoir basculé, mais de justesse, pouvait aussi mobiliser son opinion publique), le Brésil, l’Afrique du Sud, la Turquie peuvent-elles trouver les moyens de s’affranchir toujours plus de la dépendance à l’égard des puissances occidentales, et proposer des options politiques qui dissuadent l’ingérence euro-atlantiste ? La réponse à cette question dépend de l’évolution économique de ces pays, et de la capacité de l’Occident à maintenir un contrôle sur les technologies de pointe. Supposons que demain Monsanto maîtrise si bien les OGM que – notamment par le biais des biocarburants – il relègue le pétrole aux oubliettes. Je ne donnerais plus cher de la puissance du Venezuela, ni de l’indépendance politique du Brésil (qui a signé un accord avec les Etats-Unis sur les biocarburants en 2007).
 


Tout dépend aussi de l’évolution politique de l’opinion publique, non seulement dans les pays du sud mais aussi dans les pays du nord  j’y reviendrai un peu plus loin.
 

3 – Ne se dirige-t-on pas vers un monde bipolaire Occident-Chine, comme il y eut une bipolarité Occident-URSS après la seconde guerre mondiale ?
 

C’est ce qui peut se produire si les puissances émergentes du sud ne parviennent pas à prendre leur place. Ce système vaut mieux pour les Occidentaux qu’un monde multipolaire car il est plus facile à gérer. Il peut aussi présenter un avantage pour les pays du sud qui peuvent jouer un bloc contre l’autre en fonction de leurs intérêts, mais cela tourne évidemment au désastre pour les pays du sud quand les « blocs » y déclenchent des guerres par procuration. Mais à mon avis c’est moins une question pour 2011 que pour 2021, vu la faiblesse relative de la Chine sur la scène internationale.
 

4 – Que peut-on attendre de l’opinion publique dans les pays du Sud ?
 

Il y a un phénomène intéressant en ce moment, c’est la montée des mouvements sociaux dans les pays du Maghreb. L’option la plus favorable à l’émancipation des pays du Sud serait l’installation en Tunisie d’un régime non-aligné, qui influencerait non seulement l’Algérie, mais aussi produirait un effet de contagion en Egypte, voire en Arabie Saoudite. Un basculement de tout le monde arabe dans le non-alignement signerait durablement un rétablissement du partage des richesses au profit des pays du Sud, en ouvrant la voie notamment à l’envolée des prix du pétrole décidée par l’OPEP et une généralisation des mécanismes de solidarité avec les non-producteurs du type ALBA dont le Venezuela a donné l’exemple. Nul doute évidemment qu’il y aurait alors une réaction concertée des pays occidentaux.
Donc l’évolution de l’opinion publique du monde arabe, et, au-delà, du monde musulman sera à suivre de très près.
Evidemment l’opinion publique de pays comme l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Argentine, et de vassaux des Etats-Unis comme l’Inde, ou de pays en voie de neutralisation comme la Russie comptera aussi beaucoup.
Par « opinion publique » j’entends bien sûr le peuple qui peut descendre dans la rue pour défendre son opinion (surtout en ces temps de flambée des cours du blé), mais plus encore de la bourgeoisie de ces pays qui est le soutien majeur des gouvernements qui les dirigent. Or l’espèce d’hégémonie idéologique des puissances occidentales, relayée par les grands médias planétaires, gène le ralliement de ces bourgeoisies à des options alternatives non alignées. Si on prend le monde musulman par exemple, l’hégémonisme occidental y est entretenu par la manière dont l’Occident y impose les termes du débat : entre une voie occidentale moderne consumériste, libérale, favorable à l’émancipation des femmes, et un « islamisme » soi-disant traditionaliste « obscurantiste ».
 

Il y a les médias qui entretiennent ces dichotomies artificielles. Il y a les fonds privés ou publics (y compris des fonds secrets gouvernementaux) qui abondent les réseaux journalistiques et universitaires pour légitimer ces croyances auprès des bourgeoisies locales. D’où aussi l’intérêt de suivre de près les politiques occidentales de « sponsoring » aux ONG et aux universités du Tiers-Monde. La capacité des peuples du sud à s’affranchir des termes du débat tels qu’ils sont posés par les Euro-atlantistes est aussi au cœur des enjeux planétaires des années à venir.
Or n’oublions pas que tout peut être objet de récupération des débats au service des intérêts du système mondial contrôlé par les puissances occidentales, à commencer par exemple, par la question écologique, en se présentant comme les championnes de la lutte contre les émissions de carbone, et culpabilisant les industries des pays émergents (alors que les émissions continuent de provenir massivement des pays riches).
 

5 – Que peut-on attendre de l’opinion publique dans les pays du Nord ?
 

Compte tenu de ce déséquilibre planétaire il est très important aussi que les opinions publiques des pays du nord se mobilisent contre la politique hégémoniste et agressive de leur establishment. Il faut militer pour la prise en compte des intérêts des pays du sud, contre le monolithisme de l’information, pour le démantèlement des structures militaires comme l’OTAN, contre l’opacité des organismes multilatéraux que nous contrôlons (OMC, FMI), pour des actions de solidarité à la base : allez par exemple demander à votre maire de jumeler votre ville avec une ville du Venezuela, de Palestine, peut-être même de Corée du Nord, pourquoi pas ? Plus on nourrit le débat en Occident (via Internet, mais pas seulement), plus on soutient les réseaux éditoriaux et d’informations alternatives, plus on crée des comités de résistance, et plus on affaiblit l’hégémonisme de la pensée dominante qui étouffe le monde.

- Comment caractériseriez-vous, avec désormais le recul nécessaire, la politique militaire et étrangère du président Obama ?


nato.png- Obama a poursuivi l’action initiée par Bush au cours de son second mandat : abandon de l’intervention directe « messianique » (qui prolongeait l’intervention « humanitaire » de Clinton au Kosovo), accent mis sur le travail de sape « indirect » via les fonds secrets et l’USAID, négociation avec les alliés et utilisation de ceux-ci pour « partager le fardeau » du contrôle du monde. Il a d’ailleurs gardé le même secrétaire à la défense que Bush pour mener à bien cette politique. L’abandon de l’interventionnisme direct est une concession faite au mouvement anti-guerre très important qui s’est développé aux Etats-Unis en 2005-2006, et une prise en compte des difficultés économiques du pays qui ne permettaient pas une projection de forces sur plusieurs fronts à la fois. Le fait qu’Obama était noir et qu’il fût au départ un petit peu plus à gauche qu’Hillary Clinton (quoiqu’un peu moins que d’autres tendances du parti démocrate) a pu aussi être utilisé à des fins de propagande par les grands médias pour faire croire à une conversion des Etats-Unis à une logique de monde « multipolaire », mais dès son arrivée au pouvoir Obama a donné des gages à l’appareil militaire américain et à la droite en refusant de fermer Guantanamo comme il l’avait promis, en poursuivant le soutien à Israël, en bloquant l’accès aux archives sur le 11 septembre (et donc toute possibilité de débat), en renforçant l’action militaire en Afghanistan.
 

 

Le retour en force des Républicains au Congrès à l’issue des dernières élections de 2010 m’inquiète. D’autant qu’il ne s’agit pas principalement de l’aile isolationniste des Républicains (tendance Ron Paul), mais des plus interventionnistes, lesquels ont déjà proposé à Obama un pacte d’alliance sur les questions de sécurité.
 

 

Ces gens ont une vision paranoïaque de l’Occident comme d’une citadelle assiégée qui doit attaquer la première si elle ne veut pas être anéantie, et c’est une vision qui a ses relais en Europe aussi.
 

 

C’est aussi une vision très « identitaire » des rapports entre les peuples et les civilisations, notamment sur des bases religieuses. Après la grande alliance stratégique de Clinton-Brzezinski avec l’Islam politique (une alliance qui a commencé contre l’URSS en Afghanistan en 1979 sous Carter dont Brzezinski était conseiller et qui s’est poursuivie en Bosnie et en Tchétchénie), l’establishment euro-atlantique peut être tenté par la croisade judéo-chrétienne, ou laïco-judéo-chrétienne (beaucoup de défenseurs de la laïcité étant prêts à soutenir l’interventionnisme occidental contre « l’islamisme »). C’est le genre de croisade dans lequel Washington pourrait enrôler Moscou (voire Pékin en jouant sur l’hostilité entre islamistes et « communistes athées »), sur la base qui plus est d’un intérêt économique commun face à l’alliance potentielle entre pays du Proche-Orient et nations exploitées du sud. Bref le potentiel de nuisance de l’Empire occidental reste considérable.

- Quelles ont été les incidences et les limites des inflexions d’Obama sur les grands dossiers évoqués précédemment (Palestine, Irak, l'Iran, Afghanistan, Amérique Latine, etc.) ?

 

- Certains pays ont pu tirer quelque profit des « poses » de l’interventionnisme occidental qu’on a pu voir apparaître à l’époque de George W. Bush. Le Venezuela a pu respirer un peu plus et nouer ses alliances avec la Biélorussie, l’Iran, la Syrie. L’hypothèse d’une intervention au Darfour (dans une guerre civile bien plus complexe que ne le laissait croire la propagande des néoconservateurs) a été abandonnée. L’Iran a vu reculer le risque d’intervention militaire. On a évité le pire. Mais il n’y a pas eu de progrès sérieux sur le dossier palestinien, et grosso modo l’Occident a pu maintenir l’essentiel de ses positions, au point même, comme je le disais plus haut, de pouvoir repasser à l’offensive, en Amérique latine par exemple. Par ailleurs le conflit s’est intensifié en Afghanistan dont toutes les dimensions ne sont pas connues, ainsi qu’au Pakistan, base arrière des Talibans qui trouvent un soutien patriotique de plus en plus massif chez les Pachtounes des deux côtés de la frontière. Les dommages collatéraux sur les vies des Pakistanais et sur la stabilité du pays sont énormes (alors que c’est une puissance nucléaire). Sur le dossier afghano-pakistanais les Etats-Unis sont dans la même impasse que l’URSS autrefois et ils ont réussi le tour de force d’entraîner l’Europe et l’Inde avec eux dans cet échec.

- Quelle évaluation peut-on faire selon vous de la nouvelle politique de la France, sur la scène internationale ?


La France est un pays très important dans le système mondial. Elle fut il y a deux siècles (ce n’est pas si vieux) la première puissance militaire mondiale, et elle a été la première avec les Etats-Unis d’Amérique à porter pour toute l’humanité un message universaliste de libération planétaire, celui de la Révolution française, qui continue d’inspirer les peuples du Sud. Les deux guerres mondiales l’ont affaiblie et les crimes de l’aventure coloniale ont terni son image, mais quelques soubresauts de sa puissance dans la seconde moitié du XXème siècle, comme membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, puissance nucléaire et son rôle clé dans la construction européenne en font une pièce stratégique majeure.
 

Il y a eu des velléités de non-alignement intéressantes à l’époque gaullienne (quoique De Gaulle ne soit jamais allé jusqu’à retirer complètement la France de l’OTAN, ni de la Communauté économique européenne qui était pourtant déjà à l’époque un projet étatsunien, et encore moins jusqu’à rejoindre le Mouvement des Non alignés comme l’avait fait la Yougoslavie de Tito – ce qui eût supposé que la France abandonnât toute velléité néo-coloniale en Afrique).
 

Ces velléités ont été en grande partie abandonnées par Valéry Giscard d’Estaing (malgré la défense de quelques positions encore sur des thèmes comme la Palestine), vaguement reprises au début du premier mandat de François Mitterrand (avec Claude Cheysson comme ministre des affaires étrangères), puis à nouveau abandonnées – on se souvient de la question des euromissiles, de la première guerre du Golfe. Jacques Chirac a suivi grosso modo la même pente atlantiste que François Mitterrand (abandon des essais nucléaires, bombardement de la République fédérale de Yougoslavie, opération militaire conjointe avec les Etats-Unis à Haïti) à l’exception notable d’une opération de communication courageuse mais éphémère de Dominique de Villepin contre les néo-conservateurs durant la guerre d’Irak. C’est avec Nicolas Sarkozy que l’alliance avec les néo-conservateurs américains s’est affirmée sur le mode le plus « décomplexé » (étouffement du « non » français au référendum sur la constitution européenne, retour dans le commandement intégré de l’OTAN, soutien à Israël au Proche-Orient, envoi de troupes en Afghanistan sur les théâtres d’opération et non plus seulement pour des missions de soutien comme l’avait voulu Jacques Chirac), le tout avec les félicitations des grands médias acquis à l’option atlantiste depuis longtemps.
 

Cet alignement n’a pas toujours été parfaitement cohérent. A l’égard de la Russie (à laquelle la France s’apprête à livrer des porte-hélicoptères de classe Mistral avec le transfert de technologie correspondant) ou du Venezuela par exemple la France de M. Sarkozy s’est montrée un peu plus ouverte que Washington ne l’eût souhaité. Parfois au contraire la surenchère atlantiste est allée au delà des souhaits étatsuniens, par exemple avec les rodomontades de M. Kouchner contre l’Iran. On peut se demander aussi aujourd’hui si la sympathie affichée par l’UMP pour le Parti communiste chinois ne fonctionne pas un peu à contretemps des Etats-Unis (quoique dans ce pays une partie de la droite aussi souhaite un gentlement agreement avec Pékin pour la gestion des affaires du monde). Mais dans l’ensemble l’alignement sur Washington pour l’essentiel est acquis, comme l’a révélé l’accord militaire (hélas en partie secret) signé avec le Royaume-Uni cette année sous couvert de « sauver » la force de dissuasion française face à l’option dénucléarisatrice d’Obama. Cette alliance avec le Royaume-Uni qui met en cause l’indépendance de l’utilisation de l’arme atomique n’a pas suscité de grande opposition, à gauche notamment (au sein du PS largement pro-atlantiste), pas plus qu’on ne dénonce le coût de la participation du retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN (80 millions d’euros par an), ni sa participation au nouveau projet anti-missile d’Obama (qui, en protégeant les populations du risque nucléaire, pourrait réhabiliter subrepticement la légitimité des guerres conventionnelles).
 

Il est dommage que l’opinion publique française ne s’intéresse pas davantage à l’équilibre mondial et ne parvienne pas à se faire une idée réaliste du fonctionnement du monde et de ce qu’il faudrait faire pour l’améliorer, car la France possède de très nombreux atouts.
 

euroElle peut notamment faire échouer le projet de construction européenne tel qu’il est conçu par les Etats-Unis d’Amérique et qui est un pilier de la domination américaine dans le monde, non seulement parce qu’il finance une grande partie de cette domination mais aussi parce qu’il en est une caution idéologique majeure. La France à ce niveau a toute une série d’options à sa disposition qui vont de la sortie pure et simple de l’Union européenne et de l’OTAN, jusqu’à la menace d’une dénonciation du traité de Lisbonne pour infléchir la stratégie militaire de l’Europe et l’ouverture d’une négociation collective pour la dissolution de l’OTAN (à mon sens la sortie pure et simple de la France de ces institutions serait le plus efficace, mais cela supposerait, derrière, une stratégie de reconstruction d’alliances avec tel ou tel pays d’Europe rallié à des vues non alignées s’il en apparaît après notre retrait, avec la Russie, la Chine, ou des pays du Tiers-Monde, qui nous préserve du repli sur soi, repli sur soi qui serait à nouveau facilement exploitable par les Etats-Unis).
 

 

La France aurait aussi une carte à jouer pour aider à soustraire le Proche-Orient et l’Afrique à la mainmise euro-atlantiste (sans pour autant chercher à reconquérir ces zones dans une logique néo-coloniale) mais tout cela suppose une réorientation diplomatique à 180 degrés, et, derrière, une évolution de l’opinion publique sur la voie d’une confiance dans le projet politique que la France pourrait porter dans le monde. Il n’est pas exclu qu’elle y parvienne un jour. Je note que certains courants d’opinion assez sensibles à la question de l’impérialisme, notamment dans les « diasporas » du Sud, dans les milieux issus de l’immigration, commencent à s’interroger là-dessus.
 

 

- Nous abordons dans ces colonnes la "nouvelle stratégie" de l'Autorité Palestinienne; quelles sont à vos yeux les perspectives d'évolution au proche et moyen orient ?
 

 

- Depuis 2009 on annonce la reprise de négociations entre le Fatah et le Hamas, qui chacun contrôlent bien leurs positions (en Cisjordanie d’un côté, à Gaza de l’autre). L’Autorité palestinienne n’a rien gagné à collaborer avec Israël, et Israël n’a rien gagné à tenter de terroriser les civils à Gaza puis de les affamer. Le Fatah et le Hamas sont deux tendances majeures du mouvement de libération nationale palestinienne qui ne peuvent pas éviter de s’entendre. Et les Occidentaux quant à eux feraient bien de reconnaître une certaine représentativité au Hamas (même si certains aspects de ce mouvement peuvent paraître à juste titre assez antipathiques) et condamner sans équivoque le blocus inhumain de Gaza, sans quoi ils ne font que radicaliser le conflit et compromettent toujours plus les chances d’une paix juste et durable.
 

Mon sentiment personnel est que sur le long terme les protagonistes devront s’orienter vers une solution à un seul Etat non confessionnel (la colonisation ayant de toute façon rendu l’Etat palestinien non viable), avec un processus de réconciliation à la sud-africaine, et le respect du droit au retour de tous les Palestiniens en exil. En tout état de cause à court terme il ne peut y avoir de solution juste au conflit tant que les Etats-Unis poursuivent leur politique de soutien inconditionnel à Israël et sans des pressions efficaces pour conduire le gouvernement de Tel Aviv à la table des négociations. L’aveuglement des Etats-Unis sur ce dossier contribue non seulement à aliéner le soutien d’une partie des bourgeoisies (et des diasporas) musulmanes tentées de définir leur propre voie (éventuellement sur la base de l’Islam politique) plutôt que d’adhérer au rêve américain (ce qui oblige l’Occident à soutenir des dictatures militaires pour contrôler les populations – d’où l’échec du projet de Grand Moyen), mais il encourage aussi Israël dans un isolement paranoïaque stérile. Cette instabilité n’est pas complètement incompatible avec les intérêts de l’Occident – qui y trouve des avantages notamment pour les ventes d’armes – mais elle joue un rôle négatif sur l’image « œcuménique » que l’Occident voulait se donner, et pourrait conduire de plus en plus au repli croissant sur des positions « laïco-judéo-chrétiennes » intégristes dont je parlais plus haut, au cœur même de la culture occidentale, bref à de nouvelles formes très dangereuses d’obscurantisme belliciste.

- Vous avez développé des analyses approfondies et très remarquées sur des sujets qui ont également fait l'actualité (Côté d'Ivoire, Myanmar, Géorgie, Serbie, etc.). Quelle évaluation faites-vous aujourd'hui de ces analyses sur ces différents dossiers ?


Ce sont là des petits pays qui n’ont pas de très grandes marges d’action, et qui pourraient connaître des évolutions beaucoup plus favorables (notamment sur la voie d’une démocratisation authentique) sans l’ingérence des puissances étrangères. Prenons la Côte d’Ivoire, pays qui a offert l’essentiel de ses richesses aux multinationales françaises. C’est un pays enlisé dans un montage politique issu des accords de Marcoussis (réactivés à Accra)  patronnés par la France en 2003. Aujourd’hui l’ancien poulain de Paris n’obéit plus aux commandes du maître, un peu comme Saddam Hussein naguère en Irak. Le voilà donc diabolisé. La France alliée aux Etats-Unis se permet les pires ingérences : court-circuitage des opérations de comptage des voix, pressions sur l’ONU pour la défense militaire du candidat de l’opposition, chantage à la guerre civile. Ce travail de manipulation cynique peut déboucher effectivement sur la guerre. Pourtant d’autres solutions existent de partage du pouvoir, comme celle proposée par l’Angola. Evidemment la grande presse n’en parlera pas et le fait que Ouattara bénéficie du soutien international ne peut faciliter le compromis. En outre cette guerre s’inscrit dans le phénomène plus général de contrôle militaire du Sahel par l’occident. Ces ingérences nourrissent en retour les replis identitaires, et peuvent aboutir à l’éclatement d’autres pays encore. Les Etats-Unis ont voulu l’éclatement du Soudan, Kadhafi parle de celui du Nigéria.
 

 

Le Myanmar reste une dictature, parée depuis peu de faux habits démocratiques (mais une démocratie pas plus artificielle que celle d’Haïti par exemple). Mais comment envisager une démocratisation de ce pays quand on sait qu’il contrôle l’approvisionnement en pétrole du sud de la Chine ? Nos soutiens à Aung San Suu Kyi s’inscrivent dans ce contexte là (et même à supposer que Aung San Suu Kyi soit une responsable intègre comme le fut Vojislav Kostunica en Serbie en 2000, nul ne sait qui s’imposerait derrière elle ou dans son sillage en cas de transition politique au Myanmar). Les militaires birmans ont beau jeu de dire que s’ils laissent la place aux principaux partis d’opposition ceux-ci travailleront pour les Occidentaux. Les diverses « révolutions colorées » menées par les occidentaux dans les années 2000 ont montré que derrière les mouvements d’opposition vantés par nos médias il y a souvent la fondation Soros ou USAID, et des leaders à la Iouchtchenko (l’ex leader de la révolution orange ukrainienne qui a fini détesté par son peuple) ou à la Hamid Karzaï dont le souci n’est pas vraiment la souveraineté et l’indépendance de leur peuple. Ainsi le jeu pervers de l’ingérence occidentale finit par placer les peuples devant des choix impossibles entre des leaders au service des multinationales occidentales, et d’autres soutenus par la Chine ou la Russie, plus « souverainistes », et soumis à d’autres réseaux d’exploitation et de corruption. Ce sont des données que l’opinion publique doit avoir en tête pour combattre le système impérial dont ces situations sont les sous-produits.

La Géorgie illustre le cas de ces puissances régionales qui font le choix d’être des sous-traitants du Pentagone sur des lignes de front potentielles, comme le Rwanda, la Colombie, la Corée du Sud ou la Thaïlande (il y aurait beaucoup à dire sur ce pays aussi où l’alternative politique des « chemises rouges » a été complètement disqualifiée par nos grands médias malgré le soutien populaire dont elle jouissait, ou à cause de ce caractère populaire…). La Géorgie a perdu une guerre à ce jeu, mais dans le contexte actuel il n’est pas sûr que ses habitants aient d’autre choix que celui fait par leur président Saakachvili, la preuve étant que l’opposition géorgienne est devenue pratiquement inaudible, pas seulement à cause de la répression. En échange ce genre de pays peut obtenir une marge d’influence sur son patron à Washington, pousser à la guerre même quand Washington est réticent (ce qui semble avoir été le cas en août 2008). Cet essor de la puissance militaire ne va pas forcément dans le sens des intérêts de la population, mais celle-ci peut avoir le sentiment à tort ou à raison qu’elle la protège de dangers plus grands (dans le cas des Géorgiens il redoutent une nouvelle russification de leur culture).

Le cas serbe lui est particulièrement triste parce qu’il concerne un pays qui, après avoir vaillamment résisté à des empires brutaux (empire ottoman, austro-hongrois), et sacrifié des millions de vies à la résistance antinazie, reste largement diffamé comme pays « génocidaire » au terme d’une propagande invraisemblable développée par les médias occidentaux (et donc planétaires) dans les années 1990 au plus fort de l’enthousiasme hégémonique de l’OTAN. Aujourd’hui ce pays est dans l’incapacité de faire entendre sa version de l’histoire parce qu’il doit s’aligner sur tous les standards idéologiques européens s’il veut espérer intégrer l’Union européenne un jour. Même l’étonnant rapport Dick Marty (de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe) selon lequel les nationalistes albanais (l’UCK) pour lesquels et aux côtés desquels l’OTAN a fait la guerre en 1999 à cette époque-là se sont livrés à des trafics d’organes sur des prisonniers civils serbes n’a pas droit de cité dans le débat public en Occident (il est vrai que c’est une affaire bien gênante pour les dirigeants de nos pays). Le chantage à l’adhésion à l’Union européenne a permis aux Occidentaux d’obtenir à peu près tout de ce pays (envoi de dirigeants au tribunal pénal international sans vote de loi préalable pour l’autoriser, absence d’initiative pour rétablir l’impartialité de ce tribunal, recomposition de la classe politique et des partis en fonctions des intérêts de l’Occident, etc). Mais il y a des phénomènes comparables dans d’autres pays du Tiers-monde avec diverses formes de chantage à l’aide économique. C’est ce qui contribue à ce que la vérité historique, notamment la vérité sur les guerres, n’émerge que très tard. Il a fallu 30 ans pour connaître précisément l’impact des méfaits de l’agent orange en Asie du Sud Est ou la guerre secrète menée par les Etats-Unis au Laos dans les années 1970. Il en faudra peut-être trente autres pour avoir une vision précise des méfaits de l

’uranium appauvri en ex-Yougoslavie ou de l’action des Etats-Unis à Falloujah en Irak en 2004 (par exemple).

Un des buts du blog de l’Atlas alternatif est de parler de ces pays trop petits pour se faire entendre, trop saisis dans des réseaux de dépendance, notamment ceux qui subissent des embargos ou des conflits meurtriers, et de faire connaître à leur propos des faits peu diffusés dans les médias, qui sont souvent des faits qui ne vont pas dans le sens de la bonne conscience occidentale – tout cela évidemment en restant dans le domaine de l’analyse raisonnable, sans colporter de rumeurs ou peu fiables, et sans paranoïa complotiste…


- Quelle est votre analyse de la situation au Maghreb, et quelles sont les évolutions possibles sur le moyen terme ?

Le mouvement initié en Tunisie, à la suite d'une situation d'inégalité économique et d'iniquité politique particulièrement choquante, est très impressionnant : le courage du peuple, sa détermination, le degré d'organisation du mouvement social sont remarquables et pourraient bien influencer d'autres pays, ce qui pourrait être l'annonce d'un basculement du Proche-Orient dont je parlais plus haut.
 
Le fait que le régime tunisien ait eu de bons rapports avec la France, les Etats-Unis, Israël, le FMI (M. Strauss-Kahn l'a cité en exemple il y a 2 ans) est aussi un signal pour les peuples arabes : le soutien des grandes puissances ne suffit plus à rendre les dictatures invulnérables. Mais on sait aussi hélas qu'il y a plusieurs façon de confisquer une révolution. Dans le cas tunisien les Etats-Unis s'étaient déjà éloignés de M. Ben Ali comme l'avait montré un télégramme reproduit par Wikileaks, ce qui a pu pousser l'armée à lâcher Ben Ali. La "transition démocratique" en Tunisie est confiée à un proche du dictateur déchu, qui constitue un gouvernement constitué de partis pro-occidentaux. S'il veut une Tunisie non-alignée, le peuple devra sans doute maintenir sa pression.

Le cas tunisien peut inciter l'Algérie et le Maroc à démocratiser leurs régimes, mais je ne crois pas qu'il existe à court terme dans ces pays de mouvement politique assez solide pour entraîner des changements radicaux du type de la révolution iranienne de 1979 ou de la révolution bolivarienne au Venezuela. Au Maroc, parce que la monarchie s'est déjà réformée, et que la figure du roi maintient semble-t-il un fort consensus politique national, malgré les mécontentements sociaux (cependant il faut reconnaître que nous connaissons mal la situation dans ce pays, voir par exemple les arrestations de membres du Al Adl Wal Ihsane fin janvier peu connues en France). En Algérie, parce que l'opposition aux militaires est divisée et que le souvenir de la guerre civile hante les esprits. Il y aurait plus à attendre de changements au Machrek, en Egypte notamment (deuxième bénéficiaire de l'aide militaire étatsunienne). Nul doute que l'opposition égyptienne doit déjà préparer des plans d'action, et le Conseil national de sécurité étatsunien doit quant à lui réfléchir aux moyens de neutraliser le plus possible l'aspiration populaire au changement dans ce pays.

- Pour finir sur une note d'avenir, quelles sont à l'aube de l'année 2011 les raisons d'espérer et d'agir, pour un citoyen aspirant à la justice et à la paix ?

- En France les citoyens disposent de nombreux moyens d'information et d'action. Internet notamment leur permet de bien connaître la réalité mondiale par delà les mensonges des grands médias, à condition toutefois de savoir trier le bon grain de l'ivraie, et leur donne aussi les moyens d'entrer directement en contact avec diverses personnes prêtes à faire bouger les choses. L'important est qu'ensuite ils sachent se détacher de leurs écrans d'ordinateurs pour créer des groupes, des associations dans le réel, et acquérir un sens de la persévérance et de l'efficacité dans l'action collective. A priori il serait assez facile de constituer une sorte de plateforme nationale qui entretiendrait des relations avec divers mouvements à l'étranger hostiles aux logiques impériales - des mouvements basés ailleurs en Europe et sur les autres continents, il en existe beaucoup -. Ce genre de plateforme pourrait se fixer des objectifs à la fois fédérateurs, percutants et réalistes comme obtenir la sortie immédiate de la France de l'OTAN, le retrait des troupes françaises d'Afghanistan et d'Afrique, faire du lobbying auprès des élus nationaux et européens contre l'ingérence financière, politique et militaire occidentale dans le monde, et contre toutes les mesures prises pour renforcer notre dépendance à l'égard des Etats-Unis (la communication des informations bancaires, la préparation du grand marché euro-atlantique, etc). Nous pourrions à cet égard prendre exemple sur les Québécois  qui ont constitué un collectif pour la fin de l'occupation de l'Afghanistan et la sortie du Canada de l'OTAN "Echec à la Guerre" regroupant plusieurs partis politiques, dont Québec solidaire, l'organisation des jeunes du Parti québécois et les deux partis communistes, ainsi que des syndicats importants, de nombreuses organisations de lycéens, d'étudiants, d'immigrés ou d'autochtones, des associations religieuses de différentes confessions, des comités de quartiers. Ce collectif prend une envergure telle que même les grands médias atlantistes de cette province en sont venus à en parler. L'alignement de plus en plus assumé par les élites de la France sur le militarisme étatsunien salit l'image de notre pays dans le monde. Tout ce qui peut se constituer pour contrebalancer cette orientation sera utile à l'équilibre de notre planète et fera immanquablement boule de neige dans d'autres pays aussi.

Si la société française ne s'avère pas prête à aller aussi loin que les Québécois, au moins les gens peuvent-ils continuer à une échelle plus modeste à agir pour le non alignement de la France, au sein des partis politiques par exemple. Je suis assez satisfait par exemple de voir dans la classe politique des dirigeants comme M. Mélenchon ou M. Dupont-Aignan assumer de plus en plus clairement (même si parfois je trouve qu'ils devraient aller plus loin encore) des positions anti-atlantistes au risque d'être impopulaires dans les grands médias.  Ils y seront d'autant plus encouragés que les pressions des électeurs "de base" et des militants de leurs partis se manifesteront dans ce sens. Cela vaut aussi pour les militants et électeurs des autres partis qui peuvent œuvrer à soustraire ces organisations à l’influence atlantiste.

Et d'ailleurs l'uniformité pro-étatsunienne des grands médias elle-même se fissure sous le poids de la concurrence d'Internet. Ils savent que beaucoup de gens - notamment des jeunes - ne leur font plus confiance. Et des journalistes comme Frédéric Taddei sur France 3 sont obligés d'inviter à leurs émissions des publicistes qui diront du bien de Chavez et du Hezbollah libanais, les chaînes de la TNT doivent bien se résigner à laisser tel homme politique démystifier le Dalaï Lama, puis les vidéos de ces "morceaux de bravoure" circulent ensuite sur le Net. Les journaux qui, il y a dix ans, donnaient le "la" de la bienpensance comme Le Monde, Le Figaro et Libération sont au bord de la faillite face à la concurrence de gratuits qui, certes, ne sont pas plus objectifs qu'eux, mais au moins ne peuvent pas avoir de prétentions intellectuelles comparables. Nous sommes loin d'avoir atteint un bon équilibre dans le traitement de l'information, mais au moins les édifices dogmatiques sont fragilisés. Ce sont des éléments encourageants.

Propos recueillis le 23 janvier 2011 par D. A.

 

http://atlasalternatif.over-blog.com/article-interview-de-frederic-delorca-dans-la-revue-l-arme-et-la-paix-65979383.html

 

 

 

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 20:06
Jean-Pierre Elkabbachhttp://www.jeanmichelrenault.fr/mes-annees-pilote

 

Jean-Pierre Elkabbach,

Introduction

par eva R-sistons

 

Elkabbach faux journaliste et vrai communautariste, au service d'Israël, du libéralisme, de l'UMP. Le prototype du journaleux aux ordres du Pouvoir, du CRIF, de l'Oligarchie. Comment peut-on laisser une carte de journaliste à un individu pareil, uniquement capable de désinformer et de faire de la propagande ? Et sa poussiéreuse Bibliothèque Medicis qui promet de nous étonner toujours, est affligeante: Toujours les mêmes têtes, surtout des membres de la Communauté juive, ressassant les mêmes thèmes (Shoa, Israël, etc), et du même bord, libéral. Sinistre décor, sinistres invités, sinistre ton, sinistres évocations... Cette émission dessert les Chaînes Parlementaires, et le journalisme, le vrai ! D'autant qu'elle ressasse sans cesse les obsessions de son animateur...

 

Merci à Nicolas Dupont-Aignan d'avoir remis en place ce journaleux sans talent, sans personnalité, communautariste, partial, intolérant, ennuyeux, soporifique ..  Des individus comme Elkabbach n'ont rien à faire dans la Presse ou à la télévision ! Qu'il dégage, qu'il prenne sa retraite, on l'a assez vu ! eva R-sistons

 

 

Jean-Pierre Elkabbach et Nicolas Sarkozy, le 23 janvier au diner annuel du Crif.

Jean-Pierre Elkabbach et Nicolas Sarkozy, le 23 janvier 2009.

MAXPPP - http://actualite.portail.free.fr/france/06-09-2010/taisez-vous-elkabbach-oui-taisez-vous-enfin/

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Le "n'importe qui" salue la serpillière des puissants

(Nicolas Dupont-Aignan)

 

 

Par Nicolas Dupont-Aignan le mercredi, janvier 26 2011, 13:21 - Lien permanent

Ce matin sur Europe1, juste après une chronique de Thierry Guerrier sur ma campagne présidentielle et les intentions de Jean Arthuis de se porter candidat pour le centre, Jean-Pierre Elkabbach - avec le ton méprisant et suffisant qu’on lui connaît bien - nous a placés sur sa liste des "n’importe qui".

Mon premier réflexe a bien entendu été de considérer cette insulte comme une véritable légion d’honneur venant de la serpillère des puissants que représente M. Elkabbach.


Mais très vite, c'est le sentiment de malaise qui m'a saisi violemment, car cette saillie de Jean-Pierre Elkabbach est également un crachat au visage de toutes celles et tous ceux qui m’accompagnent dans mon combat politique, un bras d'honneur aux centaines de milliers d’électeurs qui ont voté pour mon mouvement aux européennes et aux régionales de 2010.


En fait, Jean Pierre Elkabbach voit son petit monde s’écrouler, ne supporte pas l’émergence de nouvelles personnalités politiques qui refusent le bipartisme réducteur auquel il est tant attaché et qui protège si bien les intérêts d'une oligarchie complètement déconnectée du réel.


Jean Pierre Elkabbach parle toute la journée de tolérance, mais il a fait la preuve, une nouvelle fois ce matin, de son intolérance viscérale à l’égard de ceux qui veulent changer les choses, faire bouger les lignes.


Souvenons-nous comme il s’était moqué d’Arnaud Montebourg, lui qui propose la démondialisation.

Alors, il est vrai que je ne suis pas reçu dans les dîners en ville qui ne m’intéressent pas.

Il est vrai que je ne suis pas le confident du Président de la République.

Il est vrai que cela ne fait pas 40 ans que je cire les pompes des riches et des célèbres.

Il est vrai que je ne suis qu’un élu de la Nation, réélu député par deux fois au 1er tour de scrutin, le Maire le mieux élu de France avec 79,8 % des voix dès le 1er tour et le responsable d'un mouvement gaulliste qui représente un courant de pensée dans notre pays.

Heureusement, nous ne sommes plus au 18ème siècle et ce genre de différends ne se règle pas en duel à l'épée. Quelque chose me dit pourtant que M. Elkabbach se serait de toute façon défilé, lui qui refuse de m'affronter derrière un micro.

Jadis, il fallait payer des impôts pour avoir le droit de voter. Aujourd'hui, il semble falloir l’autorisation de M. Elkabbach pour se présenter !

M. Elkabbach, le "n’importe qui" vous salue bien.

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SOURCE : http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Le-%22n-importe-qui%22-salue-la-serpilli%C3%A8re-des-puissants

 

 

Taisez-vous, Elkabbach !

.

 

"J'ai changé. J'ai changé parce qu'à l'instant même où vous m'avez désigné j'ai cessé d'être l'homme d'un seul parti, fût-il le premier de France. J'ai changé parce que l'élection présidentielle est une épreuve de vérité à laquelle nul ne peut se soustraire. Parce que cette vérité je vous la dois. Parce que cette vérité je la dois aux Français. J'ai changé parce que les épreuves de la vie m'ont changé."

Ces mots, c'est Nicolas Sarkozy qui les avait prononcés le 14 janvier 2007 lors du congrès d'investiture de l'UMP. 3 années plus tard, nous ne pouvons que constater que celui qui prononçait ces mots n'a jamais et en rien, changé.


Jean-Pierre Elkabbach, comme son ami Nicolas Sarkozy, lui n'ont plus n'a jamais changé. En 1981, Jean-Pierre Elkabbach coupait systématiquement la parole de ses interlocuteurs de gauche, jouant allégrement les défenseurs du Giscardisme finissant. Au point qu'il était devenu la cible des humoristes, notamment Pierre Douglas qui faisait dire à Georges Marchais, le célèbre : "Taisez-vous Elkabbach !".


29 ans plus tard, en 2010, Jean-Pierre Elkabbach, toujours à l'antenne, continue de servir la droite de manière éhontée pour quelqu'un qui se réclame du journalisme. Invitée de la matinale d'Europe 1, Ségolène Royal aura eu bien du mal à finir ses phrases. La ré-écoute de l'émission est flagrante.


A peine, Ségolène Royal a-t-elle commencé à repondre 3 mots que Jean-Pierre Elkabbach l'interrompe par une autre question.


Mais Ségolène Royal résiste : "Attendez, attendez, je termine", "je réponds très précisement à votre question",


Mais Jean-Pierre Elkabbach fait les questions et les réponses surtout quand les réponses ne sont pas dans la ligne UMP. Ainsi alors que Ségolène Royal propose de taxer le capital plutôt que le travail, Jean-Pierre Elkabbach l'interrompe pour déclarer "c'est à dire beaucoup plus d'impôts, une fiscalité plus lourde pour les hauts revenus" ( à 2 min 53 s de la vidéo ).

.

 

 

 

 


Et tout est à l'avenant. "Vous savez, vous qui savez tout" déclare ainsi, très condescendant voire insultant, Jean-Pierre Elkabbach.


A propos du retour de la gauche au pouvoir et de son attitude vis à vis de la régression sociale mis en place par Sarkozy sur les retraites, l'interviewer d'Europe 1 se déchaîne, interrompant systématiquement : "Non, non, il l'a balance, il l'a supprimé qu'est-ce qu'il fait?", "Donc il pourrait la garder et l'aménager?".

 

Puis dans un incroyable parti pris, Jean-Pierre Elkabbach reprend l'argumentaire de l'UMP en expliquant à l'antenne : "Vous avez vu qu'en Allemagne, c'est 67 ans et qu'il y a des économistes unanimes qui disent qu'il faudraient 70 ans, vous vous rendez compte..."

 

Et Ségolène Royal de rétablir la vérité pour les auditeurs : "Mais ce n'est pas exact, parce qu'en Allemagne la durée de cotisation est beaucoup moins longue. C'est en France que la durée de cotisation est la plus longue, puisqu'elle va passer en 2012 à 41 ans. On ne peut donc pas raisonner uniquement en terme d'âge de départ à la retraite."

 

Et Jean-Pierre Elkabbach de vouloir faire dire à Ségolène Royal que Claude Guéant est un menteur... Et puis voilà que Jean-Pierre Elkabbach claque des doigts, quand Ségolène Royal évoque la croissance verte et l'absence de politique industrielle de relance digne de ce nom.

Absolument incroyable. Et indigne.

Un manque de respect et une agressivité dépassant toutes les bornes, surtout quand on se souvient de l'obséquiosité et des petites interviews entre amis dont est capable Jean-Pierre lorsqu'il reçoit Nicolas.

 

Mais taisez-vous donc Elkabbach !

Reste que quelques heures après cette interview, nous apprenons par MediaPart et Le Monde que Ségolène Royal avait raison lorsqu'elle pointait ainsi du doigt, durant cette interview sur Europe 1, la responsabilité et l'éventuelle culpabilité présidentielle dans l'affaire Woerth-Bettencourt.

En fait dans leur édition de cette après-midi, MediaPart et Le Monde nous apprennent qu'Eric Woerth a demandé en 2007 à voir Nicolas Sarkozy pour évoquer directement avec lui la demande d'attribution de la Légion d'honneur au gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre.

Le courrier de mars 2007 dans lequel Eric Woerth fait auprès de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, la demande d'attribution de la Légion d'honneur de M. de Maistre comporte une annotation manuscrite du ministre du Travail : "je t'en reparle".

 

Alors Elkabbach ?
Est-ce la fin prochaine du Sarkozysme comme autrefois la fin du Giscardisme qui vous rend si agressif et si peu journaliste ?

Rejoignez-moi sur Twitter à l'adresse suivante :


http://twitter.com/richardtrois

... lire la suite sur lepost.fr

 

http://actualite.portail.free.fr/france/06-09-2010/taisez-vous-elkabbach-oui-taisez-vous-enfin/

 

 

FREDERIC  HAZIZA

 

 

A propos de télévision communautariste,

 

je suis choquée par l'interpellation du journaleux Frédéric Haziza lors de la Conférence de Presse de Sarkozy de lundi dernier (G20) : Il est intervenu en dernier pour relancer l'idée de l'attaque contre l'Iran, à demi mots ! Est-ce qu'un journaliste doit informer, ou défendre son clocher ? Car Israël veut la guerre contre l'Iran, et donc Haziza défend cette idée au mépris de la neutralité, de l'information, et des Français qui eux, ne sont pas va-t-en guerre. M. Haziza, défendez vos idées en Israël, pas chez nous sous couleur d'"information" ! (eva R-sistons)

 

 

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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 13:17
[usa_israel_flag.gif]
VIDEO A VOIR ABSOLUMENT

1) Rappel post sur USA-Iran,

les USA renouent avec l'Iran

 

MAIS

 

2) La vidéo qui explique les événements,

les liens entre les Révolutions oranges

dans les pays arabes,

(en commençant par la Tunisie)

et... les USA, la G.B., Israël,

l'Iran, la Chine, la Russie...

eva R-sistons

 

« Tendances » n° 15
Les Etats-Unies renouent avec l’Iran

Obama veut des négociations bilatérales avec l’Iran / Hariri fabrique et manipule les faux témoins / Le juge Antonio Cassese conseillait les Moujahidines du Peuple / La révolte ne s’essouffle pas en Tunisie / Al-Jazira publie 1 700 documents confidentiels israélo-palestiniens / La Turquie rejette le rapport israélien sur la Flottille de la liberté / Michèle Alliot-Marie bousculée par des Palestiniens.

sur Voltairenet.org (Thierry Meyssan)

 

La tendance générale

Obama veut des négociations bilatérales avec l’Iran

 

suite ici : 

Liban, Iran, Etats-Unis.. Obama change de politique, renoue avec l'Iran

 

Pas de guerre USA-Iran donc.

MAIS indirectement,

voici en même temps les raisons

des révolutions orange Tunisie et autres,

à voir absolument pour comprendre :

 

 

 

.

Alex Jones 

 

  .

http://www.dailymotion.com/video/xgnwkd_1-2-webster-tarpley-le-wikiputsch-tunisien-s-t_news#from=embed&start=6

 

 

 

 

Lire ici mon post :

 

Révolutions de couleurs arabes et Occident: L'analyse d'eva R-sistons

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 16:59

Washington face à la colère du peuple tunisien

Alors que les médias occidentaux célèbrent la « Jasmine Revolution », Thierry Meyssan dévoile le plan US pour tenter de stopper la colère du peuple tunisien et conserver cette discrète base arrière de la CIA et de l’OTAN. Selon lui, le phénomène insurrectionnel n’est pas fini et la vraie Révolution, tant redoutée par les Occidentaux, pourrait rapidement commencer.
















Le général William Ward —ancien responsable de la répression dans les Territoires palestiniens devenu commandant de l’Africom— lors d’une cérémonie en mai 2010. L’armée tunisienne a été réduite au minimum, mais le pays sert de base arrière aux opérations « anti-terroristes » régionales et dispose de ports indispensables au contrôle de la Méditerranée par l’OTAN.


Les grandes puissances n’aiment pas les bouleversements politiques qui leur échappent et contrecarrent leurs plans. Les événements qui ont fait vibrer la Tunisie depuis un mois n’échappent pas à cette règle, bien au contraire.

Il est donc pour le moins surprenant que les grands médias internationaux, suppôts indéfectibles du système de domination mondiale, s’enthousiasment soudainement pour la « Révolution du jasmin » et multiplient les enquêtes et reportages sur la fortune des Ben Ali qu’ils ignoraient jusque là malgré leur luxe tapageur. C’est que les Occidentaux courent après une situation qui leur a glissé des mains et qu’ils voudraient récupérer en la décrivant selon leurs souhaits.

Avant toute chose, il convient de rappeler que le régime de Ben Ali était soutenu par les Etats-Unis et Israël, la France et l’Italie.

Considéré par Washington comme un Etat d’importance mineure, la Tunisie était utilisée au plan sécuritaire, plus qu’économique. En 1987, un coup d’Etat soft est organisé pour déposer le président Habib Bourguiba au profit de son ministre de l’Intérieur, Zine el-Abidine Ben Ali. Celui-ci est un agent de la CIA formé à la Senior Intelligence School de Fort Holabird. Selon certains éléments récents, l’Italie et l’Algérie auraient été associés à cette prise de pouvoir [1].

Dès son arrivée au Palais de la République, il met en place une Commission militaire jointe avec le Pentagone. Elle se réunit annuellement, en mai. Ben Ali, qui se méfie de l’armée, la maintient dans un rôle marginal et la sous-équipe, à l’exception du Groupe des Forces spéciales qui s’entraîne avec les militaires US et participe au dispositif « anti-terroriste » régional. Les ports de Bizerte, Sfax, Sousse et Tunis sont ouverts aux navires de l’OTAN et, en 2004, la Tunisie s’insère dans le « Dialogue méditerranéen » de l’Alliance.

Washington n’attendant rien de spécial de ce pays au plan économique, il laisse donc les Ben Ali mettre la Tunisie en coupe réglée. Toute entreprise qui se développe est priée de céder 50 % de son capital et les dividendes qui vont avec. Cependant, les choses virent au vinaigre en 2009, lorsque la famille régnante, passée de la gourmandise à la cupidité, entend soumettre aussi les entrepreneurs états-uniens à son racket.

De son côté, le département d’Etat anticipe sur l’inévitable disparition du président. Le dictateur a soigneusement éliminé ses rivaux et ne dispose pas de successeur. Il faut donc imaginer une relève s’il vient à mourir. Une soixantaine de personnalités susceptibles de jouer un rôle politique ultérieur est recrutée. Chacune reçoit une formation de trois mois à Fort Bragg, puis un salaire mensuel [2]. Le temps passe…

Bien que le président Ben Ali poursuive la rhétorique anti-sioniste en vigueur dans le monde musulman, la Tunisie offre diverses facilités à la colonie juive de Palestine. Les Israéliens d’ascendance tunisienne sont autorisés à voyager et à commercer dans le pays. Ariel Sharon est même invité à Tunis.

La révolte

L’immolation par le feu d’un vendeur ambulant, Mohamed el-Bouzazi, le 17 décembre 2010, après que sa charrette et ses produits aient été saisis par la police, donne le signal des premières émeutes. Les habitants de Sidi Bouzid se reconnaissent dans ce drame personnel et se soulèvent. Les affrontements s’étendent à plusieurs régions, puis à la capitale. Le syndicat UGTT et un collectif d’avocats manifestent scellant sans en avoir conscience l’alliance entre classes populaire et bourgeoisie autour d’une organisation structurée.

Le 28 décembre, le président Ben Ali tente de reprendre les choses en main. Il se rend au chevet du jeune Mohamed el-Bouazizi et s’adresse le soir à la Nation. Mais son discours télévisé exprime son aveuglement. Il dénonce les manifestants comme des extrémistes et des agitateurs stipendiés et annonce une répression féroce. Loin de calmer le jeu, son intervention transforme la révolte populaire en insurrection. Le peuple tunisien ne conteste plus simplement l’injustice sociale, mais le pouvoir politique.





















Le producteur Tarak Ben Ammar, propriétaire de Nessma TV et associé de Silvio Berlusconi. Il est l’oncle de Yasmina Torjman, épouse du ministre français de l’Industrie, Eric Besson.


A Washington, on constate que « notre agent Ben Ali » ne maitrise plus rien. Le Conseil de sécurité nationale Jeffrey Feltman [3] et Colin Kahl [4] s’accordent à considérer que le moment est venu de lâcher ce dictateur usé et d’organiser sa succession avant que l’insurrection ne se transforme en authentique révolution, c’est-à-dire en contestation du système.

Il est décidé de mobiliser des médias, en Tunisie et dans le monde, pour circonscrire l’insurrection. On focalisera l’attention des Tunisiens sur les questions sociales, la corruption des Ben Ali, et la censure de la presse. Tout, pourvu qu’on ne débatte pas des raisons qui ont conduit Washington à installer le dictateur, 23 ans plus tôt, et à le protéger tandis qu’il s’accaparait l’économie nationale.

Le 30 décembre, la chaîne privée Nessma TV défie le régime en diffusant des reportages sur les émeutes et en organisant un débat sur la nécessaire transition démocratique. Nessma TV appartient au groupe italo-tunisien de Tarak Ben Ammar et Silvio Berlusconi. Le message est parfaitement compris par les indécis : le régime est fissuré.

Simultanément, des experts Etats-uniens (mais aussi Serbes et Allemands) sont envoyés en Tunisie pour canaliser l’insurrection. Ce sont eux qui, surfant sur les émotions collectives, tentent d’imposer des slogans dans les manifestations. Selon la technique des prétendues « révolutions » colorées, élaborée par l’Albert Einstein Institution de Gene Sharp [5], ils focalisent l’attention sur le dictateur pour éviter tout débat sur l’avenir politique du pays. C’est le mot d’ordre « Ben Ali dégage ! » [6].



















(Capture d’écran) Le 2 janvier 2010, le groupe Anonymous (un paravent de la CIA) hacke le site internet officiel du Premier ministre et place un message de menace en anglais sur la page d’accueil. Le logo est celui du Parti pirate international, dont le membre tunisien Slim Amanou sera propulsé par l’ambassade US secrétaire d’Etat à la Jeunesse et des Sports du « gouvernement d’union nationale ».


Masqué sous le pseudonyme Anonymous, le cyber-escadron de la CIA —déjà utilisé contre le Zimbabwe et l’Iran— hacke des sites officiels tunisiens et y installe un message de menace en anglais.

L’insurrection

Les Tunisiens continuent spontanément à braver le régime, à descendre en masse dans les rues, et à brûler commissariats de police et magasins appartenant aux Ben Ali. Avec courage, certains d’entre eux payent le prix du sang. Pathétique, le dictateur dépassé se crispe sans comprendre.

Le 13 janvier, il ordonne à l’armée de tirer sur la foule, mais le chef d’état-major de l’armée de terre s’y refuse. Le général Rachid Ammar, qui a été contacté par le commandant de l’Africom, le général William Ward, annonce lui-même au président que Washington lui ordonne de fuir.

En France, le gouvernement Sarkozy n’a pas été prévenu de la décision états-unienne et n’a pas analysé les divers retournements de veste. La ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, se propose de sauver le dictateur en lui dépêchant des conseillers en maintien de l’ordre et du matériel pour qu’il se maintienne au pouvoir par des procédés plus propres [7]. Un avion cargo est affrété le vendredi 14. Lorsque les formalités de dédouanement sont finies à Paris, il est trop tard : Ben Ali n’a plus besoin d’aide, il a déjà pris la fuite.

Ses amis d’hier, à Washington et Tel-Aviv, Paris et Rome, lui refusent l’asile. Il échoue à Riyad. Il aurait emporté avec lui 1,5 tonne d’or volée au Trésor public, ce que démentent les autorités encore en place.

 



















Marketing : le logo de la « Jasmine Revolution » apparaît au moment exact de la fuite de Ben Ali. Au centre, on reconnaît le poing levé, symbole ex-communiste utilisé dans toutes les « révolutions » colorées depuis Otpor en Serbie. Vu de Washington, l’important est d’affirmer que les événements sont finis et qu’ils s’inscrivent dans une dynamique internationale libérale. Aussi, le titre est-il inscrit en anglais et le drapeau tunisien est-il réduit à une simple fioriture sur la lettre R.


Du jasmin pour calmer les Tunisiens

Les conseillers en communication stratégique US tentent alors de siffler la fin de la partie, tandis que le Premier ministre sortant compose un gouvernement de continuité. C’est là que les agences de presse lancent l’appellation « Jasmine Revolution » (en anglais s’il vous plaît). Les Tunisiens assurent-elles viennent de réaliser leur « révolution colorée ». Un gouvernement d’union nationale est constitué. Tout est bien qui finit bien.

L’expression « Jasmine Revolution » laisse un goût amer aux Tunisiens les plus âgés : c’est celle que la CIA avait déjà utilisée pour communiquer lors du coup d’Etat de 1987 qui plaça Ben Ali au pouvoir.

La presse occidentale —désormais mieux contrôlée par l’Empire que la presse tunisienne— découvre la fortune mal acquise des Ben Ali quelle ignorait jusque là. On oublie le satisfecit accordé par le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn aux gestionnaires du pays quelques mois après les émeutes de la faim [8]. Et on oublie le dernier rapport de Transparency International qui affirmait que la Tunisie était moins corrompue que des Etats de l’Union européenne comme l’Italie, la Roumanie et la Grèce [9].

Les miliciens du régime, qui avaient semé la terreur parmi les civils durant les émeutes les obligeant à s’organiser en comités d’auto-défense, disparaissent dans la nuit.

Les Tunisiens que l’on pense dépolitisés et manipulables après des années de dictature s’avèrent fort matures. Ils constatent que le gouvernement de Mohammed Ghannouchi, c’est « du benalisme sans Ben Ali ». Malgré quelques ravalements de façade, les caciques du parti unique (RCD) conservent les ministères régaliens. Les syndicalistes de l’UGTT, refusent de s’associer à la manip états-unienne et démissionnent des postes qu’on leur a attribués.





















Ahmed Néjib Chebbi, un opposant « Made in USA ».



Outre les inamovibles membres du RCD, il reste des gadgets médiatiques et des agents de la CIA. Par la grâce du producteur Tarak Ben Amar (le patron de Nessma TV), la réalisatrice Moufida Tlati devient ministre de la Culture. Moins show-bizz, plus significatif, Ahmed Néjib Chebbi, un pion de la National Endowment for Democracy, devient ministre du Développement régional. Ou encore, l’obscur Slim Amanou, un bloggeur rompu aux méthodes de l’Albert Einstein Institute, devient secrétaire d’Etat à la Jeunesse et des Sports au nom du fantomatique Parti pirate relié à l’auto-proclamé groupe Anonymous.





















Le vrai siège du pouvoir n’est plus au Palais de la République, mais à l’ambassade des Etats-Unis. C’est ici que l’on a composé le gouvernement Ghannouchi. Située hors de Tunis, dans un vaste campus barricadé, l’ambassade est un gigantesque blockhaus hautement sécurisé qui abrite les postes centraux de la CIA et du MEPI pour l’Afrique du Nord et une partie du Levant.


Bien entendu, l’ambassade des Etats-Unis n’a pas sollicité le Parti communiste pour faire partie de ce soi-disant « gouvernement d’union nationale ».

A l’inverse, on prépare le retour de Londres, où il avait obtenu l’asile politique, du leader historique du Parti de la Renaissance (Ennahda), Rached Ghannouchi. Islamiste ex-salafiste, il prêche la compatibilité de l’islam et de la démocratie et prépare depuis longtemps un rapprochement avec le Parti démocrate progressiste de son ami Ahmed Néjib Chebbi, un social-démocrate ex-marxiste. Dans le cas d’un échec du « gouvernement d’union nationale », ce tandem pro-US pourrait fournir une illusion de rechange.

Une nouvelle fois, les Tunisiens se soulèvent, élargissant eux-mêmes le mot d’ordre qu’on leur avait soufflé : « RCD dégage ! ». Dans les communes et les entreprises, ils chassent eux-mêmes les collaborateurs du régime déchu.

Vers la Révolution ?

Contrairement à ce qui a été dit par la presse occidentale, l’insurrection n’est pas encore terminée et la Révolution n’a pas encore commencé. Force est de constater que Washington n’a rien canalisé du tout, hormis les journalistes occidentaux. Plus encore aujourd’hui que fin décembre, la situation est hors de contrôle.


Notes

[1] Déclarations de l’amiral Fulvio Martini, alors chef des services secrets italiens (SISMI).

[2] Témoignage direct recueilli par l’auteur.

[3] Assistant de la Secrétaire d’Etat pour les Affaires proche-orientales.

[4] Assistant adjoint du secrétaire à la Défense pour le Proche-Orient.

[5] « L’Albert Einstein Institution : la non-violence version CIA », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 juin 2007.

[6] « La technique du coup d’État coloré », par John Laughland, Réseau Voltaire, 4 janvier 2010.

[7] « Proposition française de soutenir la répression en Tunisie », par Michelle Alliot-Marie, Réseau Voltaire, 12 janvier 2011.

[8] Vidéo.

[9] « Corruption perception index 2010 », Transparency International.


Thierry Meyssan : Analyste politique français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie chaque semaine des chroniques de politique étrangère dans la presse arabe et russe. Dernier ouvrage publié : L’Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007).

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=22943

 

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 16:02

 

Les eaux usées d’Israël,

un lourd secret

 

de Mohamed Larbi Bouguerra

 

 

Les nouvelles des boucheries perpétrées par Israël nous choquent quotidiennement : assassinats d’enfants et d’écoliers, raids d’avions contre des civils, destruction de maisons, mitraillage de familles et des pêcheurs sur les plages de Gaza …Crimes innombrables qui nous assaillent tous les jours dans le silence assourdissant des grandes consciences et des puissants de ce monde.

Un énième crime commis par les sionistes est celui contre l’environnement et les eaux de Palestine. Cet odieux attentat était jusque là connu des seuls spécialistes. Il faut rendre hommage à Johann Hari qui l’a dévoilé au grand public dans un article consacré au 60ème anniversaire de l’entité sioniste dans le journal londonien « The Independent » du 28 avril dernier, article dans lequel il explique les sales dessous cachés de la fondation de l’entité sioniste.

Johann Hari est un journaliste et un dramaturge de grand talent. Il écrit dans le New York Times, le Monde, The Los Angeles Times, Ha’aretz… Il a été nommé journaliste de l’année en 2007, par Amnesty International et a obtenu le Prix Orwell du journalisme politique pour 2008.

Hari rapporte qu’il flotte sur Israël une suffocante odeur nauséabonde…Une senteur écoeurante qui s’ajoute celle de la corruption de Sharon (père et fils) ou celle de l’actuel Premier ministre qui vient d’être interrogé par la police sur des pots-de-vin. Il s’agit en vérité de cette odeur caractéristique des fosses d’aisance, des effluves d’eaux usées. En effet, dans les Territoires Occupés, par de grands tuyaux métalliques, les colonies juives déversent leurs eaux usées brutes, telles quelles, non traitées, dans les terres palestiniennes de Cisjordanie.

Ces rejets finissent par percoler dans la nappe phréatique dont elles transforment l’eau en poison !

Debout près d’une de ces mares nauséabondes jaunes et brunes, le Dr Bassam Sadi Nadi, médecin – chef palestinien explique à Hari : « Récemment, nous avons eu des pluies très abondantes, les excréments ont fini par atteindre la nappe qui alimente toute la région. Je savais que si nous n’agissions pas rapidement, les gens aller mourir. Nous avons du dire à tous les citoyens palestiniens de ne pas utiliser cette eau durant plus d’une semaine et nous avons fourni de l’eau en bouteille aux gens. Nous avons eu de la chance car la contamination était localisée. La prochaine fois… ». Il secoua sa tête en signe de peur. Ce n’était point une frayeur feinte. En 2004, un rapport de l’ONG « Friends of the Earth » (Les Amis de la Terre) a révélé que 6% seulement des colonies sionistes traitaient leurs eaux usées.

Hari ajoute : « Pour punir la population de Gaza d’avoir « mal voté », l’armée israélienne refoule aux points de contrôle les canalisations et le ciment destinés aux réparations du réseau d’égout. Résultat ? De grandes mares stagnantes d’immondices sont contenues par des murets fragiles dans toute la bande de Gaza où elles pourrissent et fermentent en plein air. En mars dernier, un de ces murets céda : un tsunami d’excréments humains emporta un bébé de neuf mois et sa grand’mère. L’ONG « Centre for Housing Rights » (Droit au logement) tire la sonnette d’alarme : si par aventure survenaient de grandes pluies, 1,5 million de m3 d’excréments humains pourraient se déverser sur la bande de Gaza provoquant « un monumental désastre humanitaire et environnemental » » Hari demande : « Comment en est-on arrivé là ? Comment un Etat juif fondé il y a 60 ans sur la promesse d’être « une lumière parmi les Nations » finit-il par déverser ses excréments sur une population palestinienne sans défense ? Le début de la réponse se trouve dans le secret qu’Israël connaît et qu’il essaie de faire disparaître toutes ces années. Aujourd’hui même encore, pouvons –nous décrire honnêtement et de façon non hystérique ce qui s’est produit il y a soixante ans ? »

Hari décrit alors posément la dépossession palestinienne et les manœuvres des politiciens sionistes comme David Ben Gourion qui écrivait en 1937 : « Les Arabes doivent partir mais il nous faut l’occasion propice pour le faire, une guerre par exemple ». Il mit au point le Plan Dalit : intimidations et terreur à grande échelle, bombardements et sièges des populations, empoisonnement des puits et épandage d’herbicides sur les récoltes…

Avant l’intervention des armées arabes de 1948, Ben Gourion et sa clique firent le nettoyage ethnique de 800 000 Palestiniens et Israël s’éleva sur ces ruines. Certains historiens israéliens tel Ilan Pappé ont minutieusement décrit ce que l’entité sioniste essaie vainement de cacher concernant sa fondation : crimes contre l’Humanité, provocations, massacres car on était à mille lieues de ce phantasme cher à Herzl et ses acolytes : « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre » ! Hari arrive à la conclusion qu’il y a en Israël, une frange qui ne veut pas de la paix, à aucun prix et quelles que soient les concessions palestiniennes. La preuve ? « Quand, ce week-end, le gouvernement élu du Hamas a offert une trêve de six mois qui aurait pu conduire à des pourparlers de paix, le gouvernement israélien répondit sur le champ en bombardant un responsable important du Hamas et en tuant une fillette de 14 ans ».

En conclusion, Johann Hari écrit : « Israël, à l’âge de 60 ans, en regardant ses cheveux gris et en faisant mine d’ignorer l’odeur de ses propres excréments déversés sur la Palestine, a besoin de se demander ce qu’il veut être dans les prochaines soixante années ».

En attendant, le choléra menace Gaza et les organisations internationales essaient de faire passer aux check points tenus par la main de fer de l’armée du matériel pour faire face à une épidémie de choléra !

Quant au soixantième anniversaire de la dépossession des Palestiniens, il faut avoir foi dans cet axiome : la Vérité finit toujours par triompher du Mensonge…et la persévérance permet de percer les secrets les mieux gardés…fussent- ils ceux du Shabak ou du Mossad !

Mohammed Larbi Bouguerra est géographe, ancien professeur à l’Université de Tunis, ancien responsable syndical étudiant et membre du CS d’ATTAC, et spécialiste du problème de l’eau au Proche-Orient. Auteur en particulier de "La recherche contre le Tiers Monde. Multinationales et illusions du développement" aux Presses Universitaires de France, Paris, 1993 ; " Linus Pauling. L’Einstein de la chimie. Génie rebelle et humaniste" Editions Belin. Pour la Science, Paris, 2002 (traduit en néerlandais) et : "Les batailles de l’eau. Pour un bien commun de l’humanité" Edit. de l’Atelier.Paris, 2003 traduit en anglais, arabe, espagnol et portugais.

Publié (printemps 2008) dans Attariq Al Jadid (La Voie Nouvelle) à Tunis.

http://attariq.org

http://bellaciao.org/en/spip.php?article18161


De : Gnafron
samedi 10 janvier 2009


 
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article77681

Biblio

 

 

 

 



Guerre et Gaz naturel : l’invasion israélienne et les champs gaziers offshore palestiniens

 

 

 

Extraits du post ici :

 

Selon des documents secrets, l'Autorité palestinienne était prête à des concessions majeures en 2008

 

 

 

Lire aussi :

 

 

 


 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 11:07

 


 

 

 

http://miltondassier.over-blog.com/article-32608166.html

 

La police juive de la pensée

impose sa loi au "ministre de la Culture"

inv
Frédéric Mitterrand est venu les mains vides. Vendredi 21 janvier, le ministre de la culture avait prévu d'offrir un exemplaire de l'édition 2011 du Recueil des célébrations nationales à chacun des invités venus fêter à la chapelle de l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts, à Paris, le 25e anniversaire de cette publication.


Il en a finalement décidé autrement. En cause : la présence, dans cette brochure de 300 pages, de l'écrivain Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), aux côtés de Philippe de Commynes, Théophile Gautier, Blaise Cendrars ou Frantz Fanon. Une présence jugée incompatible avec les "valeurs fondamentales de la nation et de la République", a justifié M. Mitterrand.


Un homme peut savourer sa victoire : Serge Klarsfeld. Mercredi 19 janvier, le président de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France avait réclamé "le retrait immédiat de ce recueil". A ses yeux, "les immondes écrits antisémites" de Céline rendaient en effet un tel hommage inadmissible. "Frédéric Mitterrand doit renoncer à jeter des fleurs sur la mémoire de Céline, comme François Mitterrand a été obligé de ne plus déposer de gerbe sur la tombe de Pétain", a déclaré l'avocat, qui se dit aujourd'hui "soulagé".


Le ministre s'est bien sûr défendu d'avoir agi "sous le coup de l'émotion ou de pressions contradictoires". Sa décision, a-t-il indiqué, a été prise "après mûre réflexion". Il est pourtant difficile de ne pas y voir une volte-face : si la présence de Céline l'embarrassait tant, comme il l'a affirmé devant son auditoire vendredi soir, pourquoi n'a-t-il pas décidé de s'y opposer avant que le recueil ne soit imprimé à environ 10 000 exemplaires, c'est-à-dire dès l'automne 2010 ? Un recueil dont il a lui-même signé un avant-propos enflammé où il se félicite qu'y soit évoquée "une histoire de France propre à charmer nos imaginations et nos esprits contemporains".


A l'Elysée, on ne cache pas qu'il s'agit d'un rétropédalage, une décision prise "d'un commun accord" entre le Palais et la Rue de Valois. On constate juste que, là ou le ministère a mis quarante-huit heures pour ouvrir les yeux, la présidence a tranché en quelques heures. Au cours de la journée, plusieurs conseillers de Nicolas Sarkozy avaient pointé le caractère cocasse de la situation : "Tout le monde ici sait que Céline est l'écrivain préféré du président. A un précédent Noël, nous nous étions même cotisés pour lui offrir une lettre manuscrite de Céline", rappelle un membre de son cabinet.


La décision soudaine de Frédéric Mitterrand est d'autant plus étonnante que le Recueil des célébrations nationales fait l'objet d'un long travail préparatoire. La procédure est la suivante : chaque année, un groupe de quelques fonctionnaires du ministère de la culture, placés sous l'autorité du directeur des Archives de France, soumet à un Haut Comité une liste d'événements et de personnalités dont l'anniversaire mérite d'être célébré. Purement consultatif, ce Haut Comité de douze membres - aujourd'hui présidé par le médiéviste Jean Favier - peut suggérer d'ajouter ou de retirer des noms. Il peut également proposer une hiérarchie, en décidant lesquelles, parmi les entrées, doivent mériter un long article, une brève notice ou une simple mention.


Pour l'édition 2009, la question s'était déjà posée de savoir si l'écrivain collaborationniste Robert Brasillach, né un siècle plus tôt, devait figurer dans le recueil. A l'époque, la proposition avait été rejetée par le Haut Comité. S'agissant de Céline, le débat a été différent. Il n'a pas porté sur sa présence, mais sur la façon dont celle-ci devait être évoquée. Pour cela, une notice a été commandée à Henri Godard, professeur émérite à l'université Paris-IV-Sorbonne et éditeur de l'oeuvre de Céline dans "La Pléiade".


Soucieux d'éviter toute polémique, certains membres du Haut Comité ont suggéré d'accompagner cette notice, dans laquelle "l'antisémitisme virulent" de Céline est explicitement dénoncé, d'informations complémentaires relatives aux démêlés judiciaires de celui-ci après la guerre. Cette idée a été écartée par Philippe-Georges Richard, délégué aux célébrations nationales, et Hervé Lemoine, directeur des Archives de France.


Présent vendredi soir à l'Ecole des Beaux-Arts, Henri Godard est "tombé des nues" en apprenant que sa notice avait été "censurée". "Quand j'ai voulu me présenter au ministre, celui-ci m'a tourné le dos, il m'a seulement dit : "Pas de polémique, pas de polémique". J'ai le sentiment d'avoir été piégé. Je suis furieux." Rappelant que l'inscription, en 1974, de Voyage au bout de la nuit au programme de l'agrégation n'avait "soulevé aucun problème", l'universitaire déplore une "incroyable régression".


Membre du Haut Comité et préfacier du recueil, l'historien Alain Corbin dit quant à lui qu'il "comprend" la décision du ministre, mais qu'il "ne l'approuve pas". "C'est une affaire très délicate, explique-t-il. D'un côté, je conçois très bien que la présence de Céline puisse blesser dans leur chair les survivants de la Shoah ou leurs descendants. Mais, d'un autre côté, on risque ce faisant d'ouvrir la voie à des débats sans fin : il y aura toujours quelqu'un pour dire qu'il est inadmissible de célébrer Thiers parce qu'il a écrasé la Commune, Turenne parce qu'il a ravagé le Palatinat et Rousseau parce qu'il a abandonné ses enfants."


Parmi les intellectuels, la décision de Frédéric Mitterrand est loin de faire l'unanimité. Fervent défenseur de l'oeuvre de Céline, l'écrivain Philippe Sollers se dit "absolument atterré" : ""Quand ça va mal, la littérature est en première ligne", disait Hemingway. Nous en avons ici une démonstration accablante. Le ministre de la culture est devenu aujourd'hui le ministre de la censure."


"Il ne faut surtout pas s'opposer à la commémoration de Céline, estime pour sa part le philosophe Bernard-Henri Lévy (membre du conseil de surveillance du Monde). Cette commémoration doit précisément servir à explorer l'énigme qui fait que l'on peut être à la fois un très grand écrivain et un parfait salaud."


"Il nous faut assumer l'héritage contradictoire de Céline, explique de son côté le philosophe Alain Finkielkraut. Jamais un lycée de France ne doit porter le nom de Céline, mais je ne suis pas sûr qu'un tel écrivain ne doive pas faire l'objet de commémoration. Je suis surtout très inquiet des conséquences de cette décision, car cela va accréditer l'idée que le "lobby juif" fait la pluie et le beau temps en France."


Commémorer ou célébrer ? Tel est peut-être l'un des fondements du problème. C'est l'avis de l'historien Jean-Noël Jeanneney, membre du Haut Comité. "Cela fait plusieurs fois que je dis que ce recueil porte mal son nom. La notion de célébration est ambiguë. Si on parlait de "commémoration" plutôt que de "célébration", il n'y aurait plus d'ambiguïté. Quand j'ai présidé la mission du bicentenaire de la Révolution française, il me semblait légitime de célébrer la Déclaration des droits de l'homme, mais il aurait été absurde de ne pas commémorer la Terreur."


Joint par téléphone, le comédien Fabrice Luchini, qui a longtemps fait salle comble en récitant du Céline, juge cette polémique "consternante" et "insoluble". "Va-t-on retirer des librairies Voyage au bout de la nuit ?", ironise-t-il.


"La cause est entendue : Céline est génial. La cause est entendue : Céline est abject. (...) Depuis que Céline est mort, nous tournons fous dans ce débat entre esthétique et morale", écrivait déjà Bertrand Poirot-Delpech dans Le Monde, en 1985.
_________________

PS: le titre n'est pas de l'I-Monde, mais de Tss

A lire aussi sur la dictature juive-sioniste:

http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkAVZplAFpUhEqXZyg.shtml
http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkAVZElkFlWDctpwGv.shtml
.

La censure en France :
Un exemple parmi d'autres,

le livre qui ose la vérité, censuré.

Il est quand même plébiscité,

et c'est tant mieux pour l'information,

et pour la liberté d'expression

à laquelle tout journaliste digne de ce nom

doit être attaché.

 

eva R-sistons,

journaliste attachée à la vérité et au pluralisme.

 

 

http://www.sionisme.net/5.html

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 00:16

  http://bellaciao.org/fr/spip.php?article112101


Révolution pacifique en Islande, black-out des Médias

 

 

 

Aussi incroyable que cela puisse paraître, une véritable révolution
démocratique et anticapitaliste a lieu en Islande en ce moment même, et
personne n'en parle, aucun média ne relaie l'information, vous n'en
trouverez presque pas trace sur « Google »: bref, le black-out total .
Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante : un
Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais
présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des
« responsabilités » parce qu'elle entendait mener la même politique que la
droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s'il fallait
rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur
irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le
non-remboursement des banques, une nationalisation des banques, et,

point d'orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » :
l'élection d'une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée
d'écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la
colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une
autre société.


Alors que gronde dans l'Europe entière la colère des Peuples pris à la gorge
par le rouleau-compresseur capitaliste, l'actualité nous dévoile un autre
possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des certitudes,
et surtout de donner aux luttes qui enflamment l'Europe une perspective : la
reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service de la
population.


Plus bas, vous trouverez deux articles traitant de cette révolution en
marche, *à faire circuler le plus largement possible, puisqu'on ne doit
compter sur aucun média pour le faire à notre place*.


http://www.cadtm.org/Quand-l-Islande-reinvente-la
Depuis le samedi 27 novembre, l'Islande dispose d'une Assemblée constituante
composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire
entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la
crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.


Depuis cette crise dont elle est loin d'être remise, l'Islande a connu un
certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la
nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du
gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections
législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de
l'Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de
féministes et d'ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C'était
une première pour l'Islande, tout comme la nomination d'une femme, Johanna
Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.


http://www.parisseveille.info/quand-l-islande-reinvente-la,2643.html

 

 

 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 00:14

 

Outre les questions que le peuple tunisien est en droit de se poser après l’annonce de la formation du nouveau gouvernement, il faut aussi se demander quel est l’avenir de ce pays sur le nouvel échiquier régional et international.

A l’heure où tous les peuples, et particulièrement les peuples arabes, expriment leur soutien à la révolution tunisienne, certains gouvernements, malgré des déclarations positives, restent sceptiques quant aux conséquences de ce raz de marée autant formidable qu’inattendu qui a balayé à jamais l’une des dictatures les plus répressives et les plus sanglantes de notre monde actuel.

L’Italie, comme la France ont refusé à l’avion de l’ancien président d’atterrir à Cagliari ou à Paris (sur leur sol respectif) alors que l’Arabie Saoudite a accepté de l’accueillir.

A l’exception de la France, les deux autres pays ne font pas partie de ceux vers lesquels le regard doit se porter pour préserver la transition démocratique et veiller à son bon déroulement.

Quatre noms sont à retenir : la Lybie, la France, les Etats-Unis et Israël

La Lybie

Quand bien même le discours adressé par Kadhafi à la nation tunisienne laisse percevoir la peur réelle d’une contagion, on peut l’interpréter comme une déclaration de guerre à la révolution tunisienne. Pour calmer le jeu, l’ancien président tunisien avait déclaré qu’outre les 30000(0) emplois qui seraient créés, la Lybie avait proposé d’accueillir 5 000 demandeurs d’emplois tunisiens sur ces terres. On ne saura jamais qui sont ceux qui se sont « précipités » aux frontières et quels sont les « emplois » qui leur ont été offerts ? On peut également se poser la question : pourquoi Ali Seriati, l’ancien directeur de général de la sécurité présidentielle se dirigeait-il, accompagné d’une cinquantaine de personnes vers la Lybie au moment où il a été arrêté à la frontière ?

La peur des dirigeants lybiens et dans une moindre mesure algériens peut, en cas de persistance de l’instabilité en Tunisie les amener à essayer d’aggraver la situation pour maintenir le chaos.

La France

Sa position a été claire dès le départ, un soutien silencieux à Ben Ali et à son régime. Sa ministre des Affaires étrangères a même suggéré de proposer le savoir-faire français à la police tunisienne pour “régler les situations sécuritaires”. On sait que, à l’image des CRS, les BOP- Brigades de maintien de l’ordre public- avaient été formées par les experts français.

Selon le Professeur Rob Prince, membre du Peace Corps, qui connait bien la Tunisie, le piège dans lequel est tombée l’économie tunisienne est la conséquence de son enfermement dans le rôle stratégique de territoire périphérique ou semi périphérique, ayant pour seule mission de fournir une main d’œuvre sous payée aux entreprises délocalisées ainsi que d’être une destination touristique bradée pour les pays européens et particulièrement la France.

Après un silence pesant et une attitude hostile à la révolution, le gouvernement français a amorcé un virage à 180° pour apporter son soutien total au changement opéré en Tunisie.

Mais la véritable grande question est de savoir comment la France va-t-elle opérer pour éviter un repli du marché tunisien sur lui-même en premier lieu et sur d’autres débouchés où les balances commerciales seraient plus équitables ? A la traîne, ses médias « officieux », continuent de brandir le spectre de l’islamisme, mais pour combien de temps encore ?

Les Etats-Unis

« Je condamne et déplore le recours à la violence contre des citoyens qui ont exprimé de façon pacifique leur opinion en Tunisie et je salue le courage et la dignité du peuple tunisien » a déclaré le président Obama en apprenant la chute de l’ancien dictateur. Compte tenu du comportement du « je dis une chose et je fais son contraire » adopté par le président américain depuis son arrivée au pouvoir, ces déclarations semblent avoir très peu d’impact sur le peuple tunisien. Ce dernier n’oublie pas que la désignation de Ben Ali à Varsovie n’était qu’une couverture à sa véritable activité en tant qu’agent de la Cia lors de la guerre froide, que ce sont encore les Etats-Unis qui l’ont « placé » à la tête du pays en 1987 et qui l’ont soutenu sous couvert du combat contre l’islamisme et le terrorisme. Ces deux « menaces » montrant des signes d’essoufflement, ce soutien a commencé à laisser percevoir des failles depuis quelques années. L’abandon de la lutte contre le terrorisme comme leitmotiv a laissé le régime de Ben Ali sans parrain. La publication des Tunileaks a révélé que les Etats-Unis exécraient Ben Ali mais qu’ils ne trouvaient pas de solution de rechange. Enfin le coup de grâce de l’armée à Ben Ali n’aurait pas pu se faire sans le feu vert des USA.

Force est donc de reconnaître aujourd’hui qu’ils ont joué de manière indirecte un rôle important dans la chute du Dictateur.

La question qui se pose est de savoir quel va être leur rôle dans la marche du pays vers la démocratie  ? Sur quelles nouvelles bases leur collaboration avec le nouveau régime va-telle être fondée ? Et surtout de quelle manière les USA vont-ils poser leurs exigences de poursuivre la collaboration militaire et le maintien des « relations » avec Israel ?

Israel

Non content d’autoriser la création de sociétés fictives pour le blanchiment d’argent en provenance d’Israel, les placements de la fortune de Ben Ali dans des comptes bancaires israéliens ne seraient plus secrets pour personne.

Dans un travail de sape mené sous forme de dossier spécial sur la révolution tunisienne, la presse israélienne ne contient pas ses craintes de voir cette révolution réussir et surtout de devenir contagieuse. « Les autorités israéliennes suivent attentivement la situation tout en s’inquiétant que la « révolution du jasmin » ne fasse tache d’huile au Proche-Orient » a déclaré Benjamin Netanyahou. « La dictature va revenir » titre le Ydediot Aharanot, quand Haaretz décrit la révolution tunisienne comme « un tremblement de terre.

Par ailleurs, une information du Yediot Ahahranot n’a pas manqué de retenir l’attention des lecteurs, celle de la laborieuse évacuation de 20 touristes israéliens détenteurs de passeports européens (conf. l’affaire Medhbouh à Dubaï) par le ministère des Affaires étrangères israélien. Pourquoi par le biais des ambassades européennes ? Qui sont-ils réellement ?

Selon des sources non officielles, depuis plusieurs années des agents du Mossad avaient élu domicile dans le bunker du palais de Carthage. Quelle était leur véritable mission ?

On le saura peut-être un jour. En attendant et pour mieux comprendre les préoccupations israéliennes, il suffit de faire référence à l’une des dernières déclarations publiques de Yehud Olmert : « la chute du gouvernement de Moubarak si elle devait arriver, sonnerait le glas des accords de camp David ». Il semble avoir compris le mécanisme de ce que l’on appelle l’effet domino.


Fatma Benmosbah, pour Nawaat.org

 

http://www.mecanopolis.org/?p=21534

 

Article placé le 22 jan 2011, par Mecanopolis

 

Les puissances étrangères qui menacent la révolution tunisienne

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 00:11
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