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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 10:55

 

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Emissions spéciales, même en direction des jeunes ("Génération UE"), reportages, interviews, infos... tout est à sens unique: Il s'agit juste de faire de la propagande pour l'UE dont les peuples ne veulent plus ! Scandaleuse désinformation (eva

 

Par Jérémie Fabre,

le 26 mars 2014

ACRIMED

 

Les élections municipales ne sont pas encore terminées, que l’attention médiatique semble déjà se tourner vers les prochaines échéances électorales : les élections européennes. Dans cette perspective, Courrier international nous offre, dans son édition du 6 mars 2014, un chef d’œuvre de propagande eurobéate, dans la droite ligne du traitement médiatique du référendum sur la Constitution européenne de 2005 [1].


Le dossier spécial Union européenne du numéro de Courrier international est constitué de trois articles supposés faire le tour du sujet (voir les références des articles originaux en annexe). Son titre annonce bien l’orientation choisie : « Le populisme se nourrit du chômage  ».

Le terme « populisme » est cité onze fois en un seul article, mais pas une seule fois expliqué. Pourtant, comme nous l’écrivions dès 2006, le terme, outre qu’il est très flou, est loin d’être neutre : « Ces élites sociales sont par définition - la définition qu’elles donnent d’elles-mêmes - des élites éclairées. Elles se rassemblent au sein d’un cercle : le cercle de la Raison. Au centre de ce cercle, les distributeurs de légitimité médiatique qui, se posant en arbitres du débat public, le réservent à leurs pairs - experts, managers, leaders - qui partagent avec eux l’ethnocentrisme de classe non dénué d’arrogance qui nourrit leurs dénonciations du "populisme" ».

Le terme « populisme » permet donc de (dis)qualifier d’emblée tous ceux qui contestent d’une manière ou d’une autre l’ordre des choses façonné, défendu et légitimé par les « élites éclairées ». On assiste alors à une dénonciation de l’ensemble des mouvements critiques à l’égard des orientations politiques prises par l’Union européenne, mises systématiquement dans un même sac poubelle.

Le populisme rassemble donc des « mouvements nationalistes  », de « la xénophobie » et des « partis antieuropéens », peut-on lire dans le premier article du dossier. Ces populistes ont la fâcheuse habitude de « [simplifier] les choses dans un monde complexe », de jouer sur les sentiments irrationnels et « désenchantés » des masses, et de « séduire » le peuple grâce à l’utilisation d’une « dimension épique », « avec une grande habileté […] pour leur plus grand profit électoral. » Les élites qui n’abandonnent jamais leur noble mission pédagogique, sont cependant bienveillantes avec le peuple, dont « l’engagement citoyen est en berne » ; « c’est la raison pour laquelle il faut prévenir les gens que derrière ce message "il n’y a rien" », et « éloigner les citoyens des griffes du populisme ».

Mais les populistes sont aussi dangereux. « Le populisme est profondément anti. Il n’est jamais en faveur de quelque chose. Il est toujours anti. Il est hétérogène. Mais nous savons qu’il est antiautorité, antieuro. » Pire encore, «  tout ce qu’ils veulent, c’est brûler la maison où nous vivons tous pour rester avec un terrain vague qu’ils croient à eux », ce qui s’apparente à «  un retour au postulat démenti par l’Histoire selon lequel "on est mieux seuls". »

Face à des adversaires aussi caricaturaux, rien de tel que l’invocation manichéenne d’un héroïsme européen, et qu’un appel grandiloquent aux europhiles pour «  insuffler une grandeur, une dimension épique, à leur messages », afin de « combattre la montée du populisme » et de « créer une Union "plus forte et plus résistante" » – en effet, «  le rêve doit être l’union politique. » Des figures courageuses sont mises en avant, telles que... l’ancien patron de la filiale européenne de la banque Goldman Sachs et ancien Président du conseil italien Mario Monti, qui « n’a pas hésité une seconde  » à déclarer sa « préoccupation » vis-à-vis du populisme. Mais, nous rassure-t-on, « le Conseil n’exclut pas que le populisme finisse par être rejeté, ce qui ferait de l’Union européenne un espace plus uni et démocratique. » Que ces « élites » se félicitent de la disparition d’un éventail de courants politiques et d’un pan entier du débat public, en dit long sur leur conception de la démocratie. Une démocratie qui cause d’ailleurs bien des soucis : « Jusqu’ici, ces élections ont toujours été des élections nationales camouflées. Aujourd’hui, elles sont véritablement européennes, et elles constituent un grand risque pour l’avenir de l’Europe ». On comprend donc que la démocratie est un véritable danger pour l’Union européenne. Une démocratie d’autant plus inacceptable lorsqu’elle est directe, à l’instar des référendums suisse, contre lesquels l’article nous « met en garde ».

Ce premier article est entièrement basé sur les conclusions d’une conférence organisée par l’Institut Berggruen, un think tank ayant pour objectif « l’étude comparative et […] la conception de systèmes de gouvernance adaptés aux défis complexes spécifiques au XXIe siècle. » Sa branche européenne, le Conseil pour le futur de l’Europe, a pour but de rassembler « un groupe réduit d’éminentes personnalités politiques de la région afin d’examiner, de débattre et de recommander des voies à suivre pour une Europe unifiée. » La liste des membres de ce think tank suffit à connaître le tropisme idéologique de leurs conclusions : M. Alain Minc, M. Nicolas Sarkozy, M. Tony Blair, M. Pascal Lamy, M. Jacques Delors, M. Mario Monti, M. Gerhard Schröder, ou encore l’américain M. Eric Schmidt, ancien PDG de Google…

Avec un tel casting, rien d’étonnant à ce que les auteurs du papier s’inquiètent d’« un autre risque, qui concerne les attaques contre le marché intérieur, la concurrence. L’une des conséquences serait la hausse du protectionnisme », qui serait « la réaction la plus facile. » Il importe donc de «  rallier les Européens continentaux à l’esprit compétitif anglo-saxon », afin de « rétablir la confiance des marchés », à l’instar des « pays du Sud européen [qui] ont démontré qu’ils étaient capables de mettre en œuvre des politiques » allant dans ce sens.

Dans un souci d’impartialité et de contrepoint, l’article rapporte les conclusions d’un autre think tank concurrent : Notre Europe – Institut Jacques Delors, présidé par… M. Pascal Lamy ! Ce dernier, rassurant, affirme alors que «  la mission de l’UE est de civiliser la mondialisation. »

Basé sur un débat sanglant entre le pro-européen Jörg Asmussen (ancien secrétaire d’État allemand social-démocrate, ancien membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, membre du conseil de surveillance de grandes entreprises allemandes…) et le pro-européen Ignacio Fernandez Toxo (secrétaire général du syndicat espagnol Comisiones Obreras et président de la Confédération européenne des syndicats), ce second article consiste en un long plaidoyer en faveur de la sacro-sainte « mobilité professionnelle », « un diagnostic que partagent » les deux hommes, malgré leurs prétendues «  nombreuses divergences ».

Ces deux premiers articles tirés du quotidien espagnol El País sont opportunément accompagnés d’un court article du quotidien britannique The Guardian, consacré au retour du parti néo-nazi et « europhobe » Aube dorée en Grèce, avec tout le champ lexical de la peur et de la violence qui va avec.

On apprend ainsi que « le parti néofasciste Aube dorée », « le mouvement politique le plus violent d’Europe », composé de «  milliers de militants vêtus de noir », « demeure la troisième force politique du pays et pourrait remporter au moins 10 % des suffrages en surfant sur la grogne anti-austérité et la lassitude des Grecs à l’égard de la classe politique ». Après avoir raconté la commémoration « bruyante » d’une grave confrontation territoriale entre la Grèce et la Turquie, où étaient regroupés « plus de 50 000 personnes  », l’article rapporte les propos d’un des chefs du parti devant une foule de militants : « Ils nous jettent en prison. Sommes-nous pour autant affaiblis ? Non. Nous sommes plus forts et encore plus puissants. Et bientôt nous serons au pouvoir. »

À ces rodomontades d’extrême droite, l’article oppose un « gouvernement grec, formé d’une coalition fragile de deux partis », et l’« [inquiétude] des vingt-huit pays européens. »

Avec ce dossier à sens unique, glorifiant des élites éclairées et méprisant toute contestation de l’ordre européen existant, assimilée en bloc et systématiquement à un « populisme » honni, quand ce n’est pas aux mouvements les plus xénophobes et violents, Courrier international, qui promet pourtant à ses lecteurs une « confrontation des points de vue », se fait le porte-voix de l’Europe libérale et de ses « élites bienveillantes »...

Jérémie Fabre

Annexe : trois articles univoques pour un dossier bien maigrelet

[1] Voir ici-même : « Un livre d’Acrimed : Médias en campagne. Retours sur le référendum de 2005 ».

 

 

Voir aussi :  

 

 

 
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Débat entre François Asselineau et Yann Moulier-Boutang à l’UTC de Compiègne : Union européenne, vers un fédéralisme ou la désintégration ?

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Téléchargez notre nouveau tract sur l’Article 50

Nous poursuivons la mise en ligne de notre nouveau matériel militant. Pour qu’il y en ait pour tous les goûts et toutes les situations, nous vous proposons aujourd’hui un véritable…

 

 

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Hervé Kempf claque la porte du journal Le Monde en dénonçant la censure qui y règne et en soulignant le parti-pris sur l’Europe

Auteur de plusieurs ouvrages, comme « Comment les riches détruisent la planète », « Pour sauver la planète, sortez du capitalisme » et « Fin de l’Occident, naissance du monde », le journaliste Hervé Kempf vient… Lire la suite →

 

 

Silence médias sur

Le nouveau gouvernement islandais met un terme à ses négociations d’adhésion avec l’UE

Le ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement de Reykjavik vient d’annoncer avoir mis fin aux négociations d’adhésion à l’UE, conformément à la promesse électorale qui avait été faite par…
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Recette pour neutraliser la colère des Français : la promesse de l’Autre Europe depuis un tiers de siècle


Depuis un tiers de siècle au bas mot, les Français sont conviés à prendre leur mal en patience devant les conséquences de plus en plus calamiteuses de la prétendue « construction européenne ».

Comment cela est-il rendu possible ? Par le fait que tous les partis politiques français – sauf l’UPR – ont recours à la même technique manipulatoire, fondée sur la même formule de rhétorique.

 

À savoir que TOUS les partis, sauf l’UPR, affirment :


- que l’Europe telle qu’elle existe – Communauté Économique Européenne (CEE) de 1957 à 1992, Union européenne (UE) depuis 1992 – fonctionne en effet de plus en plus mal et que ses résultats sont de plus en plus calamiteux ,

- mais que tout cela va se résoudre en « changeant d’Europe », ce qui permettra de déboucher sur le paradis tant attendu : une « Autre Europe ».

Le fonctionnement central de cette manipulation est de faire croire aux Français que l’Europe se résumerait en gros à la France, et que les choix concernant la prétendue « construction européenne » ne dépendraient en définitive que des Français.

De l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant par tout le spectre politique des souverainistes, de l’UMP, du MODEM, de EELV, du PS, du MRC, et du FDG, aucun parti politique – à part l’UPR – ne parle jamais du fait, pourtant tout bête, que la France n’est plus qu’un pays sur 27 (3,7%) et que ce que peuvent vouloir les Français n’a plus guère d’importance dans cette Tour de Babel ingérable.

Cette manipulation date depuis au moins 1979, comme nous le révèle l’affiche conçue à l’époque par le dessinateur Folon, dont le slogan principal « L’Europe, c’est l’espoir » était assorti d’un deuxième slogan : « Choisissez votre Europe ! »

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Depuis lors, les Français sont entretenus dans l’illusion que les objectifs, les politiques et le fonctionnement de l’Europe dépendent principalement d’eux.

Et qu’il ne dépendrait donc que d’un peu de bonne volonté de leur part pour qu’une « Autre Europe » soit possible.

Cette fumisterie intellectuelle a pour conséquence d’interdire du champ de la réflexion une autre idée, bien plus simple : celle qui consisterait tout bonnement à sortir de cette prétendue « construction européenne ». Cette idée, qui tombe pourtant sous le sens, a été rendue taboue depuis des décennies. C’est grâce à l’UPR et à notre notoriété grandissante qu’elle commence, les événements calamiteux aidant, à faire désormais son chemin.

Pour bien mesurer à quel point le débat a été verrouillé, il est instructif de parcourir ensemble une brève histoire de ce bobard plus que trentenaire qu’est l’idée de « l’Autre Europe ».

EN 1979, IL Y A 33 ANS, LE PARTI SOCIALISTE APPELAIT À VOTER PS AUX ÉLECTIONS EUROPÉENNES POUR « CHANGER L’EUROPE »

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EN 1997, IL Y A 15 ANS, LE PS PROMETTAIT DE « CHANGER D’EUROPE »

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« Il faut changer d’Europe et mettre en œuvre une politique économique et monétaire au service de la croissance et de l’emploi, pour une Europe plus démocratique, plus sociale, plus respectueuse de l’environnement ».

Déclaration politique du Parti Socialiste à l’Assemblée nationale, faite le 12 juin 1997 au moment de la formation du gouvernement de Lionel Jospin.

EN 2000, IL Y A 12 ANS, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE JACQUES CHIRAC PROMETTAIT UNE « EUROPE PLUS EFFICACE, PLUS DÉMOCRATIQUE ET PLUS PROCHE DES CITOYENS »

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« Nous voulons une Europe plus efficace, une Europe plus démocratique, une Europe plus proche des problèmes qui concernent l’ensemble des Européens, notamment ceux qui touchent au travail, c’est-à-dire à l’emploi, […. ] Il nous faut construire une Europe plus proche des citoyens. »

Jacques Chirac, Président de la République, présentant le programme de la Présidence française de l’Union européenne devant le Parlement européen.
Strasbourg le mardi 4 juillet 2000.

EN 2000, IL Y A 12 ANS, LE « COLLECTIF POUR UNE AUTRE EUROPE » PROPHÉTISAIT L’ARRIVÉE D’UNE « AUTRE EUROPE DANS UN AUTRE MONDE »

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« Tandis que les gouvernements construisent sans les citoyens et contre eux une Europe dominée par la logique néolibérale, une autre Europe se dessine à travers les luttes des « sans » (sans domicile, sans travail, sans revenu, sans papiers, sans droits), les mobilisations citoyennes, les luttes des salarié(e) s, les luttes des femmes contre les violences et la pauvreté. [...] Il est possible de construire une autre Europe, dans un autre Monde. Cette Europe doit se faire entendre à Nice ».

Collectif pour une Autre Charte, pour une autre Europe, pour un autre Monde ! à l’occasion du sommet européen de Nice de décembre 2000 soutenu par les associations AC ! – agir contre le chômage, APEIS, ATTAC, CCCOMC, CDSL, Collectif national pour les droits des femmes-Marche mondiale des femmes, DAL – Droit au Logement, Droits Devants !, FASTI, FTCR, Marches Européennes, MNCP, Observatoire de la Mondialisation, RAJFIRE, « Souriez, vous êtes filmés ! » par les syndicats Confédération Paysanne, CGT-Correcteurs, FGTE-CFDT, FSU, Union syndicale-G10 Solidaires et par les organisations politiques Alternative Libertaire, les Alternatifs, Chiche !, JCR-Red, LCR, PCF, Socialisme par en bas, et Les Verts.

EN 2001, IL Y A 11 ANS, JEAN-PIERRE CHEVÈNEMENT RÉCLAMAIT UNE « AUTRE EUROPE »

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« Il est temps, Monsieur le Premier ministre, d’organiser le retour de l’État républicain et de faire en sorte que la France pèse à Bruxelles pour qu’une réponse, si possible coordonnée, soit apportée à la crise qui vient. Nous avons besoin d’une autre Europe. ».

Jean-Pierre Chevènement, Discours à l’Assemblée Nationale, le 3 octobre 2001

EN 2003, IL Y A 9 ANS, FRANÇOIS BAYROU ANNONÇAIT : « IL FAUT CHANGER D’EUROPE »

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« Tout le monde voit bien qu’il faut changer d’Europe et le sommet de Bruxelles vendredi montre à l’évidence qu’une certaine Europe c’est fini. Il faut en bâtir une autre enfin digne de ce nom, c’est-à-dire un jour capable, elle aussi, de faire preuve de la puissance dont les Américains font preuve sur le terrain ».

François BAYROU, Dépêche AFP du 15 mars 2003, 15h12 intitulée François Bayrou: « il faut changer d’Europe »

EN 2003, IL Y A 9 ANS, LE PCF AFFIRMAIT SA VOLONTÉ DE « CONSTRUIRE UNE AUTRE EUROPE »

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« Les communistes ne veulent pas être pris pour des anti-européens, et ils affirment leur volonté de construire « une autre Europe ».

Nous ne devons pas céder à la facilité du rejet ou de l’abandon de l’Europe parce que nous rejetons sa construction actuelle.
La question d’une autre Europe est bien essentielle dans le projet communiste ».

Marie-George Buffet Secrétaire nationale du PCF – Dépêche AFP du 27/06/2003 17h44.

Le PCF dénonce les « bases libérales » du projet de Constitution européenne.

EN 2004, IL Y A 8 ANS, PHILIPPE DE VILLIERS APPELAIT À VOTER MPF AUX ÉLECTIONS EUROPÉENNES POUR « CHANGER D’EUROPE »

« Oui à l’Europe, Non à Bruxelles » : tel fut l’oxymore utilisé par Philippe de Villiers en 2004 :

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EN 2005, IL Y A 7 ANS, LES VERTS APPELAIENT A VOTER OUI AU RÉFÉRENDUM SUR LA CONSTITUTION EUROPÉENNE « POUR QU’UNE AUTRE EUROPE SOIT POSSIBLE »

oui-europe-2.jpgAffiche des Verts pour le référendum du 29 mai 2005

EN 2005, IL Y A 7 ANS, OLIVIER BESANCENOT APPELAIT À VOTER NON AU RÉFÉRENDUM SUR LA CONSTITUTION EUROPÉENNE « POUR QU’UNE AUTRE EUROPE SOIT POSSIBLE »

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« C’est un encouragement formidable pour les forces, nombreuses, qui elles aussi pensent qu’une autre Europe est possible à condition de défaire cette Europe libérale et capitaliste. À nous qui venons de refuser cette Constitution de proposer des initiatives européennes dessinant une autre Europe. »

Olivier BESANCENOT, Article « Écrasante victoire du « non » avec 55 % en juin 2005″ sur le site de la LCR

EN 2005, IL Y A 7 ANS, NICOLAS SARKOZY APPELAIT À VOTER OUI AU RÉFÉRENDUM SUR LA CONSTITUTION EUROPÉENNE POUR « CHANGER D’EUROPE »

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« Si vous votez “non”, ça ne vous fera même pas plaisir.Vous allez garder l’Europe telle qu’elle est, et vous allez continuer à mourir.
Alors votez “oui”. De toute façon, ça ne peut pas être pire qu’aujourd’hui…
Vous voulez changer d’Europe ? Votez “oui” ! »

Nicolas SARKOZY, repris par Thomas Lebègue dans Libération du 22 avril 2005

EN 2005, IL Y A 7 ANS, LE PCF APPELAIT À VOTER NON AU RÉFÉRENDUM SUR LA CONSTITUTION EUROPÉENNE POUR « UNE AUTRE EUROPE »

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On remarquera que cette affiche reprend la grosse ficelle utilisée continuellement par les européistes – de gauche comme de droite – qui ravale systématiquement les problèmes européens à un simple problème franco-français. Ainsi, l’affiche du PCF pour le référendum de 2005 baptise la Constitution européenne du sobriquet de « Constitution Giscard ».

L’objectif est de faire croire aux électeurs du PCF que le problème de cette prétendue « Constitution » serait uniquement franco-français, et tiendrait uniquement à Valéry Giscard d’Estaing et à ses options politiques et économiques personnelles. Pas un seul mot, jamais, n’est dit de la divergence irréductible des intérêts nationaux des 26 autres États, ni de leur prise de position, ni de la nécessité de parvenir à une unanimité sur ce traité européen. En bref, le problème de fond de la prétendue « construction européenne » est tout bonnement caché aux électeurs.

EN 2005, IL Y A 8 ANS, L’EXTRÊME GAUCHE SE PRONONÇAIT « POUR UNE AUTRE EUROPE »

Cette idée originale faisait le gros titre en une du journal « La Voix du peuple » pendant la campagne référendaire de 2005 :

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EN 2006, IL Y A 6 ANS, LE FRONT NATIONAL APPELAIT À RESTER DANS L’EURO MAIS A CHANGER D’EUROPE POUR BÂTIR UNE « EUROPE DES PATRIES »

« On m’accuse d’être contre l’Europe, c’est absurde !
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La France est la plus vieille nation d’Europe mais je ne suis pas pour n’importe quelle Europe.
C’est l’Europe des patries que nous voulons ».

Jean-Marie LE PEN – Dépêche AFP du 16 juin 2006 – Le Front national cherche à nuancer son discours sur l’Europe

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« Si Jean-Marie Le Pen est élu à la présidence de la République, il ne proposera pas la sortie de l’euro, mais il proposera en échange de récupérer des pouvoirs fondamentaux en matière fiscale ou en matière de frontières ».

Bruno GOLLNISCH – Dépêche AFP du 16 juin 2006 – Le Front national cherche à nuancer son discours sur l’Europe

EN 2006, IL Y A 6 ANS, FRANÇOIS HOLLANDE ET LE PS EXPRIMAIENT « LEURS SOUHAITS D’UNE AUTRE EUROPE »

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« L’Europe est en panne. Une panne économique et sociale, chacun reconnaissant l’échec du bilan de la stratégie de Lisbonne à mi-parcours, mais aussi budgétaire. Passé ce constat commun à tous les participants, la salle s’est surtout attachée à exprimer ses souhaits d’une autre Europe et les façons de la relancer ».

François HOLLANDE – États généraux du PS tenus à Strasbourg le 3 juin 2006 : « l’Europe, un choix pour la France », animés par Benoît Hamon

EN 2008, IL Y A 5 ANS, L’EXTRÊME GAUCHE EXPLIQUAIT « UNE AUTRE EUROPE EST POSSIBLE »

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EN 2009, IL Y A 4 ANS, NICOLAS SARKOZY APPELAIT À VOTER UMP AUX ÉLECTIONS EUROPÉENNES CAR « C’EST LE MOMENT DE CONSTRUIRE UNE AUTRE EUROPE »

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La profession de foi électorale de l’UMP était formelle : « Le 7 juin [2009], c’est le moment de construire une autre Europe. [...] C’est le moment de transformer l’Europe pour qu’elle ne soit plus l’alibi de tous nos abandons mais l’expression d’une volonté commune. L’Europe doit changer. Une autre Europe est possible. »

EN 2009, IL Y A 4 ANS, NICOLAS DUPONT-AIGNAN APPELAIT À VOTER DLR AUX ÉLECTIONS EUROPÉENNES POUR « CHANGER D’EUROPE » ET POUR « CONSTRUIRE UNE AUTRE EUROPE »

L’affiche électorale de Nicolas Dupont-Aignan était claire :

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Et dans ses entretiens dans les médias, il martelait la même idée :

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Article de Valérie Sitnikow dans La Dépêche du Midi du 12 mai 2009

EN 2009, IL Y A 4 ANS, LE PARTI SOCIALISTE APPELAIT À VOTER PS AUX ÉLECTIONS EUROPÉENNES POUR « CHANGER D’EUROPE »

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On remarquera que le slogan du PS pour les élections européennes de 2009 était donc un copié-collé du slogan du même PS pour les élections européennes de 1979. A 30 ans de distance, le PS est passé de « CHANGER L’EUROPE » à « CHANGER D’EUROPE.FR »

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EN 2012, LE FRONT DE GAUCHE A ADOPTÉ POUR SLOGAN : « POUR CHANGER D’EUROPE »

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CONCLUSION :

SEULE L’UPR DÉNONCE LES SEMPITERNELS PROJETS D’AUTRE EUROPE ET EXPLIQUE QUE TOUT PROJET DE CONSTRUCTION EUROPÉENNE EST, PAR NATURE, NON-VIABLE, DICTATORIAL ET BELLICISTE

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Seule sur toute la scène politique française, l’UPR dénonce les projets d’Autre Europe pour ce qu’ils sont : une technique manipulatoire qui empêche les Français de reprendre leur destin en mains en les faisant rêver depuis un tiers de siècle à des projets fumeux qui ne peuvent pas voir le jour.

Seule sur toute la scène politique française, l’UPR analyse que si l’Europe est comme elle est, c’est parce qu’elle ne peut pas être autrement : elle est le résultat fatal du télescopage de 27 intérêts nationaux constamment divergents, dont la résultante ne peut déboucher que sur une aliénation à l’empire euro-atlantiste.

C’est pourquoi, seule sur toute la scène politique française, l’UPR explique que tout projet de « construction européenne » est, par nature, un projet chimérique, non-viable, nécessairement dictatorial et finalement belliciste, puisqu’il s’inscrit dans la théorie du Choc des Civilisations.

L’UPR dit et analyse cela constamment depuis sa création, puisque nous l’avons fait figurer dans notre Charte fondatrice adoptée le 25 mars 2007.

Depuis 5 ans et demi que cette Charte a été adoptée, – sans aucun changement depuis lors -, c’est peu dire qu’elle a été entièrement confirmée par les événements.

François ASSELINEAU

 

==== EXTRAIT DE NOTRE CHARTE FONDATRICE DU 25 MARS 2007 =====

Un formidable quiproquo est au cœur de la crise politique en France

En résumé, une propagande incessante interdit de faire un bilan critique de la construction européenne et rend a fortiori sacrilège toute idée de remise en cause, mais ses résultats de plus en plus désastreux dans tous les domaines empêchent décemment tout motif de satisfaction.

Ainsi s’est noué, au fil des décennies, un formidable quiproquo. De l’extrême-droite à l’extrême-gauche, il ne se trouve certes pas un seul responsable politique qui ose se déclarer contre le principe même de la construction européenne. Mais, sur tout l’éventail politique, il ne se trouve pas non plus un seul responsable politique qui se déclare favorable à l’Europe telle qu’elle existe. On a d’ailleurs pu le noter lors de la campagne pour le référendum de mai 2005 sur la Constitution européenne. Car, chose insuffisamment relevée par les observateurs, si les partisans du Non affichaient explicitement leur refus de l’Europe telle qu’elle existe, les partisans du Oui affichaient implicitement le même refus puisque l’argument qu’il avançaient était que cette Constitution apporterait enfin les changements nécessaires (« votez Oui pour une Europe qui marche », « Oui à l’Europe sociale », etc.).

En somme, tous les responsables politiques français se déclarent pour le principe de la construction européenne et contre la manière dont on constate qu’elle se déroule.

Pour tenter de résoudre cette contradiction, chacun se proclame invariablement pour une « autre Europe » et laisse miroiter, devant des électeurs de moins en moins crédules, que cette « autre Europe » serait en quelque sorte une France en plus grand.

Mais aucun ne précise que cette séduisante perspective n’est qu’un vœu pieux qui restera sans aucun effet. Car ce n’est ni par hasard ni par inadvertance que l’Europe est telle qu’elle est. C’est parce qu’elle est la résultante de 27 intérêts nationaux antagonistes et que la France, avec désormais un Commissaire sur 27 (soit 3,7%) n’est tout simplement plus en mesure de faire prévaloir son point de vue, ses valeurs et ses intérêts dans un cénacle où les pays alignés sur les États-Unis sont très majoritaires.

L’UPR estime que c’est justement dans cette schizophrénie politique généralisée que réside le principal point de blocage de la situation française. Parce qu’ils ne veulent pas, ou n’osent pas, aller jusqu’au bout du diagnostic et du nécessaire rejet en bloc de toute construction européenne, les partis politiques français dans leur ensemble ne peuvent donner à l’opinion publique et aux medias qu’une impression confuse et désastreuse pour la démocratie : celle de critiquer l’Europe, mais d’en approuver le principe, tout en n’ayant – pour rendre ses résultats plus attrayants pour les Français – aucune proposition qui puisse recueillir l’accord des 26 autres États-membres.

Du coup, l’ensemble de la politique française devient incohérente et perd toute puissance de mobilisation, laissant grande ouverte la voie libre à tous les extrémismes. Il est donc vital de clarifier la situation politique française en créant un parti dont le but essentiel est de dénouer le quiproquo.


[cf. http://www.upr.fr/wp-content/uploads/2011/02/UPR-CHARTE-FONDATRICE-FR-2011.pdf]

 

Rejoignez-nous avant qu’il ne soit trop tard ! Pour une France souveraine et indépendante de l’empire euro-atlantiste, solidaire de l’outre-mer et fidèle à ses amitiés mondiales, patriotique et républicaine, refusant bien sûr tout extrémisme et tout racisme.

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Comme première étape vers un système économique durable, équitable et prévisible, nous demandons aux candidats de s’engager sur l’abrogation de l’article 101 du traité de Maastricht.

 


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