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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 04:30

 

 

 

Libye - rassemblement devant l’Assemblée Nationale
à Paris, samedi 9 avril 2011 - de 14h à 17h

 

 

 

Séismes : le gouvernement américain

pris en flagrant délit de mensonge

http://www.solidariteetprogres.org/article7623.html

 

 

Le CSFRStop FessenheimStop Transports-Halte au Nucléaire, Alsace Nature avec les associations amies, badoises et suissesappellent les citoyens de la Tri-Regio à un pique-nique antinucléairesur l’île du Rhin, côté digue est du Grand Canal à proximité de lacentrale hydroélectrique de Fessenheim (en direction de Hartheim Allemagne) le :

 

dimanche 10 avril 2011 à 14h00

 

 

Plus que jamais, il est urgent d'arrêter la doyenne française des centrales nucléaires, avant que l’irréparable ne se produise

 

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http://socio13.files.wordpress.com/2010/03/otan-criminel-mondial1.jpg

 

 

La dernière trouvaille d'Attali le héraut du NOM,

sur Bibliothèque Médicis de son ami Elkabbach (8.4.11) :

 

"L'OTAN est l'instrument de la démocratie !"

 

Pour moi, c'est

"l'Organisation Terroriste Anti-Nations"

eva R-sistons

 

 

 

 

 

Comprendre la guerre en Libye (2/3)
Les véritables objectifs vont bien au-delà du pétrole

MICHEL COLLON

Après "Des questions qu'il faut se poser à chaque guerre", envoyé hier, voici la deuxième partie de cet article : "Les véritables objectifs des USA vont bien au-delà du pétrole"

Objectif n°1 : Contrôler l'ensemble du pétrole. Pourquoi ces rivalités USA - France - Allemagne - Italie ?
Objectif n° 2 : Sécuriser Israël.
Objectif n° 3 : Empêcher la libération du monde arabe. "Révolutions Facebook", grand complot US ou vraies révolutions ?
Objectif n° 4 : Empêcher l'unité africaine. Kadhafi a défié le FMI.
Objectif n° 5 : Installer l'Otan comme gendarme de l'Afrique. Pourquoi ne parle-t-on pas d'Africom ? Quelles seront les prochaines cibles en Afrique ?

DEMAIN : 3ème partie : Pistes pour agir

Lire l'article Comprendre la guerre en Libye (2/3)

 

 

extrait :

Objectif n° 3 : Empêcher la libération du monde arabe

 
Qui règne aujourd’hui sur l’ensemble du monde arabe, son économie, ses ressources et son pétrole ? Pas les peuples arabes, on le sait. Mais pas non plus les dictateurs en place. Certes, ils occupent le devant de la scène, mais les véritables maîtres sont dans les coulisses.
Ce sont les multinationales US et européennes qui décident ce qu’on va produire ou non dans ces pays, quels salaires on paiera, à qui profiteront les revenus du pétrole et quels dirigeants on y imposera. Ce sont les multinationales qui enrichissent leurs actionnaires sur le dos des populations arabes.
Imposer des tyrans à l’ensemble du monde arabe a des conséquences très graves : le pétrole, mais aussi les autres ressources naturelles servent seulement aux profits des multinationales, pas à diversifier l’économie locale et à créer des emplois. En outre, les multinationales imposent des bas salaires dans le tourisme, les petites industries et les services en sous-traitance.
Du coup, ces économies restent dépendantes, déséquilibrées et elles ne répondent pas aux besoins des peuples. Dans les années à venir, le chômage va encore s’aggraver. Car 35% des Arabes ont moins de quinze ans. Les dictateurs sont des employés des multinationales, chargés d’assurer leurs profits et de briser la contestation. Les dictateurs ont pour rôle d’empêcher la Justice sociale.
Trois cent millions d’Arabes répartis en vingt pays, mais se considérant à juste titre comme une seule nation, se trouvent donc placés face à un choix décisif : accepter le maintien de ce colonialisme ou devenir indépendants en empruntant une voie nouvelle ? Tout autour, le monde est en plein bouleversement : la Chine, le Brésil et d’autres pays s’émancipent politiquement, ce qui leur permet de progresser économiquement. Le monde arabe demeurera-t-il en arrière ? Restera-t-il une dépendance des Etats-Unis et de l’Europe, une arme que ceux-ci utilisent contre les autres nations dans la grande bataille économique et politique internationale ? Ou bien l’heure de la libération va-t-elle enfin sonner ?
Cette idée terrorise les stratèges de Washington. Si le monde arabe et le pétrole leur échappent, c’en est fini de leur domination sur la planète. Car les Etats-Unis, puissance en déclin économique et politique, sont de plus en plus contestés : par l’Allemagne, par la Russie, par l’Amérique latine et par la Chine. En outre, de nombreux pays du Sud aspirent à développer les relations Sud – Sud, plus avantageuses que la dépendance envers les Etats-Unis.
Ceux-ci ont de plus en plus de mal à se maintenir comme la plus grande puissance mondiale, capable de piller des nations entières et capable de porter la guerre partout où ils le décident. Répétons-le : si demain le monde arabe s’unit et se libère, si les Etats-Unis perdent l’arme du pétrole, ils ne seront plus qu’une puissance de second rang dans un monde multipolaire. Mais ce sera un grand progrès pour l’humanité : les relations internationales prendront un nouveau cours, et les peuples du Sud pourront enfin décider de leur propre sort et en finir avec la pauvreté.

 

 

 

3. Pistes pour agir
Les 5 principes de la propagande de guerre appliqués à la Libye - Qui nous informe ? - Distinguer deux questions différentes - Droit d'ingérence ? - Que faire ?

Lire l'article :
Comprendre la guerre en Libye (3/3) Pistes pour agir

 


 

 

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Comité Valmy : www.comite-valm.org - - - info@comite-valmy.org

nouveautésDERRIÈRE LES VICTOIRES APPARENTES, EN PERSPECTIVE LA DÉROUTE DES VALETS DE L’EMPIRE par Claude Beaulieu et Franck de Bouvineshttp://www.comite-valmy.org/spip.php?article1367

Rassembler les idées et les forces » dans la lutte contre les guerres coloniales - par Domenico Losurdo et Giuletto Chiesa http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1366

Côte d’Ivoire : Ce n’est pas ma France qui fait la guerre - par Fanck De Bouvines -http://www.comite-valmy.or/spip.php?article135

Derrière la démocratie états-unienne : l’État profond par Peter Dale Scott, Maxime Chaix , Anthony Spaggiarihttp://www.comite-valmy.org/spip.php?article1359

La France en Côte d’Ivoire : la démocratie au canon - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1365

Le nom volé d’une idée violée par Michel Peyret - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1358

Quand la police traque les personnes de couleur noire, place de l’Etoile, à Paris - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1364

L’ONU et l’OTAN Quelle sécurité et pour qui ? par Hans Christof von Sponeck, ancien suppléant du Secrétaire général de l’ONU
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article173

Alerte ! Une nouvelle guerre coloniale commence "au nom de la France" en Côte d’Ivoire, par Jean LEVYhttp://www.comite-valmy.org/spip.php?article1356

Non à l’exclusion de Maxime Gremetz du groupe « Gauche démocrate et républicaine » à l’Assemblée Nationale - Une lettre d’André Gérin
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1357

Côte-d’Ivoire : le néo-colonialisme, arme de destruction massive de l’Afrique et de la France - Antoine Manessishttp://www.comite-valmy.org/spip.php?article1353

Orwell, l’OTAN et la guerre contre la Libye par Domenico Losurdo - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1351

A propos des mensonges sur la Côte d’Ivoire et, Ingérence de la France et ONUCI en Cote d’Ivoirehttp://www.comite-valmy.org/spip.php?article1352


Côte d’Ivoire : après les massacres à Duékoué, la France va-t-elle continuer de soutenir un "criminel de guerre"? par Jean LEVY
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1350

La Syrie, prochaine cible de l’OTAN ? par Gilles Munier - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1354


Côte d’Ivoire : UN MESSAGE DE DESEPOIR DE DUEKUE - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1349
La Syrie et la dignité arabe par Soraya Hélou - http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1347

Guerre en Côte d’Ivoire : La nuit où Laurent Gbagbo ne mourut point ! et, Comment Lumumba est-il devenu le combattant de la liberté (vidéo)
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article1348

 

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Paris enferré en Libye et en Côte d'Ivoire
par Kharroubi HABIB

Quand les Français se rendront compte que l'activisme agité de leur
président aura contribué à générer les impasses dans lesquelles vont se
retrouver la Côte d'Ivoire et la Libye, alors le retour de manivelle n'en
sera que plus brutal.

Laurent Gbagbo, le président ivoirien sortant, est fini. Son départ au
moment où nous écrivons est question d'heures. Il en sera de même à plus ou
moins longue échéance pour le leader libyen Muammar El-Kadhafi. Ces deux
aboutissements (...)

->
http://www.legrandsoir.info/Paris-enferre-en-Libye-et-en-Cote-d-Ivoire.html

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7 avril 2011
Entretien avec Alex Callinicos, professeur de Théorie Sociale au King's
Collège de Londres
La crise du capitalisme (Socialist Worker)
par DIVERS

Le Socialist Worker a demandé à Alex Callinicos qu'il nous explique la
crise du capitalisme global qui se poursuit et si il croit que les
gouvernements pourront faire que ce soit la classe travailleuse qui la
paie.

Il semble que cette crise ne se calme pas. Comment nous sommes nous
fourrés dans ce pétrin ?

Certains économistes et historiens économiques décrivent cette crise en
disant que c'est la première Grande Dépression du XXIe siècle et la compare
avec la Grande Dépression de (...)

->
http://www.legrandsoir.info/La-crise-du-capitalisme-Socialist-Worker.html

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7 avril 2011

Les raisons de Cuba : Agents pour le changement ?
par REPRISE d'ARTICLE

Les services secrets des Etats-Unis attachent la plus haute priorité à la
fabrication de « leaders sociaux » • Ils centrent leur recherche sur
des groupes d'intérêt : les jeunes, les artistes et intellectuels, des
individus « capables » de mener cette « transition », celle qu'ils
souhaitent à Cuba • A ce travail qui n'a rien de diplomatique
participe, au premier chef, la Section des intérêts des Etats-Unis à La
Havane (SINA) • C'est ce que nous (...)

->
http://www.legrandsoir.info/Les-raisons-de-Cuba-Agents-pour-le-changement.html

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6 avril 2011

Le reniement honteux de Goldstone (The Electronic Intifada)
par Ilan PAPPE

"Si j'avais su ce que je sais aujourd'hui, le rapport Goldstone aurait été
différent". C'est ainsi que commence le papier que Goldstone a fait
paraître dans le Washington Post et qui soulève tant de commentaires. J'ai
vraiment l'impression que l'éditeur a probablement modifié le texte et que
la phrase originelle devait être quelque chose comme : "Si j'avais su que
cela ferait de moi un Juif qui a la haine de soi (self-hating Jew dans le
texte) aux yeux d'Israël ma bien aimée, et aux yeux de (...)

-> http://www.legrandsoir.info/Goldstone-retourne-sa-veste.html

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6 avril 2011

Les Pieds Nickelés, Bras Armé de l'Occident Chrétien en Croisade
par Pathé MBODJE

Cruel retour des choses : après près de trois semaines de bombardements
sans retenue, la réalité est là que Khadafi résiste toujours et reprend
même du poil de la bête sur des pieds nickelés sans envergure réels mais
armés par des croisés modernes pour déloger le héros d'hier qu'il faut
désormais liquider.

Les troupes loyalistes sont en effet toujours aussi actives et les
coalisés-croisés s'enlisent, passent de l'Otan aux États-Unis et
inversement. Il faut désormais déclarer une guerre qui (...)

->
http://www.legrandsoir.info/Les-Pieds-Nickeles-Bras-Arme-de-l-Occident-Chretien-en-Croisade.html

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5 avril 2011
un pilote aux commandes d'un avion militaire est un « civil », mais un
enfant qui lance des pierres est un « terroriste »
Orwell, l'OTAN et la guerre contre la Libye
par Domenico LOSURDO

Les mots ont-ils encore un sens ? En lisant des articles sur la guerre de
Libye dans la presse anglo-saxonne et italienne, Domenico Losurdo a été
frappé par l'inversion des signifiés. La propagande de l'OTAN, comme celle
imaginée par George Orwell dans son célèbre roman d'anticipation, passe
d'abord par un grossier trucage sémantique.

En 1949, tandis que fait rage une guerre froide qui risque de se
transformer d'un moment à l'autre en holocauste (...)

->
http://www.legrandsoir.info/Orwell-l-OTAN-et-la-guerre-contre-la-Libye.html

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5 avril 2011

Une laïcité à géométrie variable - Le procès récurrent de l'Islam
par Chems Eddine CHITOUR

« La France n'est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une
religion, c'est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il
n'y a pas de Français de souche, il n'y a qu'une France de métissage »

Éric Besson (ancien ministre français de l'identité nationale)

Le mardi 5 avril, l'UMP, le parti de la droite française ouvre la boite de
Pandore de la laïcité et des religions. Les observateurs ne s'y trompent
pas, c'est l'Islam, encore une fois, dont on examinera la (...)

->
http://www.legrandsoir.info/Une-laicite-a-geometrie-variable-Le-proces-recurrent-de-l-Islam.html

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5 avril 2011

Le mieux et le plus intelligent
par Fidel CASTRO

(nouvelle traduction mise en ligne 7/4/2011)

Hier, pour des motifs d'espace et de temps, je n'ai dit mot du discours
sur la guerre de Libye que Barack Obama a prononcé le lundi 28. Je
disposais d'une copie de la version officielle distribuée à la presse par
le gouvernement étasunien. J'avais souligné certaines choses. Je l'ai
révisé et je me suis convaincu qu'il ne valait guère la peine de trop
dépenser de papier à ça.

Je me suis rappelé ce que (...)

-> http://www.legrandsoir.info/Le-meilleur-et-le-plus-intelligent.html

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5 avril 2011

l'OMS sous l'influence de l'industrie pharmaceutique
par Thierry BRUGVIN

Introduction

C'est seulement depuis le début de l'année 2010 que certains médias
dénoncent l'influence de l'industrie pharmaceutique sur les pouvoirs
publics, tels l'OMS et le gouvernement français notamment. Or, la mainmise
des lobbies pétrochimiques vis-à-vis de l'OMS remonte quasiment à sa
création. L'ONU, et particulièrement l'OMS, sont l'objet d'un intense
lobbying des multinationales, de la création du Global Compact à (...)

->
http://www.legrandsoir.info/l-OMS-sous-l-influence-de-l-industrie-pharmaceutique.html

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4 avril 2011

Huit propositions urgentes pour une autre Europe
par Éric TOUSSAINT

La crise secoue l'Union européenne jusque dans ses fondations. Pour
plusieurs pays, le nœud coulant de la dette publique s'est refermé sur
eux et ils sont pris à la gorge par les marchés financiers. Avec la
complicité active des gouvernements en place, de la Commission européenne,
de la Banque centrale européenne et du FMI, les institutions financières à
l'origine de la crise s'enrichissent et spéculent sur les dettes des États.
Le patronat profite de la (...)

->
http://www.legrandsoir.info/Huit-propositions-urgentes-pour-une-autre-Europe.html

 

 

Autres extraits :

Comprendre la guerre en Libye (2/3)
Les véritables objectifs vont bien au-delà du pétrole

Ceux pour qui la démocratie est dangereuse
 
Les puissances coloniales ou néocoloniales d’hier nous jurent qu’elles ont changé. Après avoir financé, armé, conseillé et protégé Ben Ali, Moubarak et compagnie, voilà que les Etats-Unis, la France et les autres nous inondent de déclarations touchantes. Comme Hillary Clinton : « Nous soutenons l’aspiration des peuples arabes à la démocratie. »
C’est un mensonge total. Les Etats-Unis et leurs alliés ne veulent absolument pas d’une démocratie arabe, ne veulent absolument pas que les Arabes puissent décider sur leur pétrole et leurs autres richesses. Ils ont donc tout fait pour freiner la démocratisation, pour maintenir au pouvoir des responsables de l’ancien régime. Et, quand cela échoue, pour imposer d’autres dirigeants à eux, chargés de démobiliser les résistances populaires. Le pouvoir égyptien vient par exemple de prendre des mesures anti-grèves très brutales.
Expliquer la guerre contre la Libye par cette idée qu’après la Tunisie et l’Egypte, Washington et Paris auraient « compris » et voudraient se donner bonne conscience ou en tout cas redorer leur blason, ce n’est donc qu’une grosse tromperie. En réalité, la politique occidentale dans le monde arabe forme un ensemble qui s’applique sous trois formes diverses : 1. Maintenir des dictatures répressives. 2. Remplacer Moubarak et Ben Ali par des pions sous contrôle. 3. Renverser les gouvernements de Tripoli, Damas et Téhéran pour recoloniser ces pays « perdus ». Trois méthodes, mais un même objectif : maintenir le monde arabe sous domination pour continuer à l’exploiter.
La démocratie est dangereuse quand on représente seulement les intérêts d’une toute petite minorité sociale. Ce qui fait très peur aux Etats-Unis, c’est que le mécontentement social a éclaté dans pratiquement toutes les dictatures arabes… En Irak (et nos médias n’en ont rien dit), de nombreuses grèves ont touché le pétrole, le textile, l’électricité et d’autres secteurs. A Kut, les troupes US ont même encerclé une usine textile en grève. On a manifesté dans seize des dix-huit provinces, toutes communautés confondues, contre ce gouvernement corrompu qui abandonne son peuple dans la misère. A Bahrein, sous la pression de la rue, le roi a fini par promettre une bourse spéciale de 2.650 $ à chaque famille. A Oman, le sultan Qaboos bin Said a remplacé la moitié de son gouvernement et augmenté le salaire minimum de 40%, ordonnant de créer cinquante mille emplois. Même le roi saoudien Fahd a débloqué 36 milliards de dollars pour aider les familles à bas et moyens revenus !
Evidemment, une question surgit de suite chez tous les gens simples : mais s’ils avaient tout cet argent, pourquoi le gardaient-ils dans leurs coffres ? La question suivante étant : combien d’autres milliards ont-ils volé à leurs peuples avec la complicité des Etats-Unis ? Et la dernière : comment mettre fin à ce vol ?
« Révolutions Facebook », grand complot US ou vraies révolutions ?
 
Une interprétation erronée s’est répandue sur Internet : les révolutions arabes auraient été déclenchées et manipulées par les Etats-Unis. Ils en auraient tiré les ficelles pour opérer des changements bien contrôlés et pouvoir attaquer la Libye, la Syrie, l’Iran. Tout aurait été « fabriqué ». L’argument pour cette thèse : des organismes plus ou moins officiels avaient invité aux USA et formé des « cyberactivistes » arabes qui ont joué un rôle en pointe dans la circulation des infos et qui ont symbolisé une révolution de type nouveau, la « révolution Facebook ».
L’idée de ce grand complot ne tient pas. En réalité, les Etats-Unis ont tout fait pour maintenir aussi longtemps que possible Moubarak, dictateur bien utile. Cependant, ils le savaient en mauvaise santé et « fini ». Dans ce genre de situations, ils préparent évidemment un « Plan B » et même un « Plan C ». Le Plan B consistait à remplacer Moubarak par un de ses adjoints. Mais ça avait peu de chances de marcher, vu la colère profonde du peuple égyptien.
Donc, ils avaient préparé aussi un, voire plusieurs Plan C, comme ils le font d’ailleurs dans pratiquement tous les pays qu’ils veulent contrôler. Ca consiste en quoi ? Ils achètent à l’avance quelques opposants et intellectuels - que ceux-ci s’en rendent compte ou non - et « investissent » donc dans l’avenir. Le jour venu, ils propulsent ces gens sur le devant de la scène. Combien de temps ça marchera, c’est une autre question dès lors que la population est mobilisée et qu’un régime, même relifté, ne peut résoudre les revendications populaires si son but est de maintenir l’exploitation des gens.
Parler de « révolution Facebook » est un mythe qui arrange bien les USA. Autant nous avons signalé depuis longtemps l’importance cruciale des nouvelles méthodes d’info et de mobilisation sur Internet, autant est absurde l’idée que Facebook remplacerait les luttes sociales et les révolutions. Cette idée convient bien aux grands capitalistes (dont Moubarak était le représentant), mais en réalité ce qu’ils craignent par dessus tout, c’est la contestation des travailleurs, car elle met directement en danger leur source de profits.
 
Le rôle des travailleurs
 
Facebook est une méthode de lutte, ce n’est pas l’essence de la révolution. Cette présentation veut escamoter le rôle de la classe ouvrière (au sens large), qui serait remplacée par Internet. En réalité, une révolution est une action par laquelle ceux d’en bas donnent leur congé à ceux d’en haut. Avec un changement radical non seulement du personnel politique, mais surtout dans les rapports d’exploitation sociale.
Aïe ! Selon nos grands penseurs officiels, ça fait longtemps qu’on n’aurait plus le droit d’employer le terme « lutte de classe » qui serait dépassé et même un peu obscène. Pas de chance pour vous, le deuxième homme le plus riche du monde, le grand boursier Warren Buffet, a lâché le morceau il y a quelque temps : « D’accord, il y a une lutte de classe en Amérique. Mais c’est ma classe, la classe des riches, qui fait la guerre et nous la gagnons. ». [4] Ça, Monsieur Buffett, il ne faut jamais en jurer avant la fin de la pièce ! Rira bien…
Mais les réalités tunisiennes et égyptiennes confirment la réalité de la lutte des classes, en accord avec Monsieur Buffett… Quand Ben Ali a-t-il fait sa valise ? Le 14 janvier, quand les travailleurs tunisiens étaient engagés dans une grève générale. Quand Moubarak a-t-il quitté son trône ? Lorsqu’une puissante grève des ouvriers égyptiens a paralysé les usines de textile, la poste et même les médias officiels. Explication par Joel Beinin, professeur à l’université de Stanford et ancien directeur à l’université américaine du Caire : « Ces dix dernières années, une vague énorme de protestations sociales avaient touché plus de deux millions de travailleurs dans plus de trois mille grèves, sit-ins et autres formes de protestation. Tel était l’arrière-plan de tout ce soulèvement révolutionnaire des dernières semaines… Mais dans les derniers jours, on a vu des dizaines de milliers de travailleurs lier leurs revendications économiques avec l’exigence d’abolir le régime Moubarak… ». [5]
La révolution arabe ne fait que commencer. Après les premières victoires populaires, la classe dominante, toujours au pouvoir, tente d’apaiser le peuple avec quelques petites concessions. Obama souhaitait que la rue se calme au plus vite et que tout reste comme avant. Cela peut marcher un temps, mais la révolution arabe est en route. Elle peut prendre des années mais sera difficile à arrêter.
 

Objectif n° 4 : Empêcher l’unité africaine

 
Continent le plus riche de la planète, avec une profusion de ressources naturelles, l’Afrique est aussi le plus pauvre. 57% vivent sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins d’1,25 $ par jour.
La clé de ce mystère ? C’est justement que les multinationales ne paient pas ces matières premières, elles les volent. En Afrique, elles pillent les ressources, imposent des bas salaires, des accords commerciaux défavorables et des privatisations nuisibles, elles exercent toutes sortes de pressions et chantages sur des Etats faibles, elles les étranglent par une Dette injuste, elles installent des dictateurs complaisants, elles provoquent des guerres civiles dans les régions convoitées.
L’Afrique est stratégique pour les multinationales, car leur prospérité est basée sur le pillage de ces ressources. Si un prix correct était payé pour l’or, le cuivre, le platine, le coltan, le phosphate, les diamants et les produits agricoles, les multinationales seraient beaucoup moins riches mais les populations locales pourraient échapper à la pauvreté.
Pour les multinationales des Etats-Unis et d’Europe, il est donc vital d’empêcher l’Afrique de s’unir et de s’émanciper. Elle doit rester dépendante. Un exemple, bien exposé par un auteur africain, Jean-Paul Pougala… « L’histoire démarre en 1992 lorsque quarante-cinq pays africains créent la société RASCOM pour disposer d’un satellite africain et faire chuter les coûts de communication sur le continent. Téléphoner de et vers l’Afrique est alors le tarif le plus cher au monde, parce qu’il y avait un impôt de 500 millions de dollars que l’Europe encaissait par an sur les conversations téléphoniques même à l’intérieur du même pays africain, pour le transit des voix sur les satellites européens comme Intelsat.
Un satellite africain coûtait juste 400 millions de dollars payable une seule fois et ne plus payer les 500 millions de location par an. Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l’équation la plus difficile à résoudre était : comment l’esclave peut-il s’affranchir de l’exploitation servile de son maître en sollicitant l’aide de ce dernier pour y parvenir ? Ainsi, la Banque Mondiale , le FMI, les USA, l’Union Européenne ont fait miroiter inutilement ces pays pendant quatorze ans. C’est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de l’inutile mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant des prêts à un taux usuraire ; le guide libyen a ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, La Banque Africaine de Développement a mis 50 millions, la Banque Ouest Africaine de Développement, 27 millions et c’est ainsi que l’Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout premier satellite de communication de son histoire. Dans la foulée, la Chine et la Russie s’y sont mises, cette fois en cédant leur technologie et ont permis le lancement de nouveaux satellites, sud-africain, nigérian, angolais, algérien et même un deuxième satellite africain est lancé en juillet 2010. Et on attend pour 2020, le tout premier satellite technologiquement 100% africain et construit sur le sol africain, notamment en Algérie. Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût dix fois inférieur, un vrai défi.
Voilà comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent. La Libye de Kadhafi a fait perdre à l’Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an mais les milliards de dollars de dettes et d’intérêts que cette même dette permettait de générer à l’infini et de façon exponentielle, contribuant ainsi à entretenir le système occulte pour dépouiller l’Afrique. (…) C’est la Libye de Kadhafi qui offre à toute l’Afrique sa première vraie révolution des temps modernes : assurer la couverture universelle du continent pour la téléphonie, la télévision, la radiodiffusion et de multiples autres applications telles que la télémédecine et l’enseignement à distance ; pour la première fois, une connexion à bas coût devient disponible sur tout le continent, jusque dans les zones rurales grâce au système par pont radio WMAX. » [6]
Tiens, voilà quelque chose qu’on ne nous avait pas raconté sur le méchant Kadhafi ! Qu’il aidait les Africains à s’émanciper de l’étouffante tutelle des Occidentaux. Y aurait-il encore d’autres non dits de ce genre ?
 
Kadhafi a défié le FMI et Obama joue les pick-pockets
 
Oui. En soutenant le développement du « Fonds monétaire africain » (FMA), Kadhafi a commis le crime de défier le Fonds Monétaire International (FMI). On sait que le FMI, contrôlé par les Etats-Unis et l’Europe, et présidé par Dominique Strauss-Kahn, exerce un véritable chantage sur les pays en développement. Il leur prête seulement à condition que ces pays acceptent de se défaire de leurs entreprises au profit des multinationales, de passer des commandes inintéressantes ou de réduire leurs budgets santé et éducation. Bref, ce banquier FMI est très nuisible.
Eh bien, de même que les Latinos ont lancé leur propre Banco Sur, pour contrer les chantages arrogants du FMI et décider eux-mêmes quels projets vraiment utiles ils veulent financer, voici que le FMA pourrait commencer à offrir une voie plus indépendante aux Africains. Et qui finance le FMA ? L’Algérie a fourni 16 milliards, et la Libye 10 milliards. Soit ensemble 62% de son capital.
Mais, dans la plus grande discrétion médiatique, Obama vient tout simplement de voler trente milliards au peuple libyen. Comment ça s’est passé ? Le 1er mars (bien avant la résolution de l’ONU), il a donné l’ordre au Trésor US de bloquer les dépôts de la Libye aux USA. Puis, le 17 mars, il s’est arrangé pour insérer dans la résolution 1973 de l’ONU une petite phrase autorisant à geler les avoirs de la banque centrale de Libye mais aussi de la compagnie nationale libyenne du pétrole. On sait que Kadhafi a amassé un trésor pétrolier qui lui a permis d’investir dans de grandes sociétés européennes, dans de grands projets de développement africain (et peut-être aussi dans certaines campagnes électorales européennes, mais ceci ne semble pas constituer une forme efficace d’assurance-vie !)…
Bref, la Libye est un pays assez riche (200 milliards de dollars de réserves) qui a attiré les convoitises d’une puissance hyper-endettée : les Etats-Unis. Alors, pour détourner les dizaines de milliards de dollars de la banque nationale libyenne, bref pour faire les poches du peuple libyen, Obama a simplement baptisé tout ça « source potentielle de financement du régime Kadhafi » et le tour était joué. Un vrai pick-pocket.
Malgré tous ses efforts pour amadouer l’Occident en multipliant les concessions au néolibéralisme, Kadhafi inquiétait toujours les dirigeants des Etats-Unis. Un câble de l’ambassade US à Tripoli, datant de novembre 2007, déplore cette résistance : « Ceux qui dominent la direction politique et économique de la Libye poursuivent des politiques de plus en plus nationalistes dans le secteur de l’énergie. » Refuser la privatisation tous azimuts, ça mérite donc des bombardements ? La guerre est bel et bien la continuation de l’économie par d’autres moyens.
 
 

Objectif n° 5 : Installer l’Otan comme gendarme de l’Afrique

 
Au départ, l’Otan était censée protéger l’Europe contre la « menace militaire soviétique ». Donc, une fois l’URSS disparue, l’Otan aurait dû disparaître aussi. Mais ce fut tout le contraire…
Après avoir bombardé en Bosnie en 1995, Javier Solana, secrétaire-général de l’Otan, déclarait : « L’expérience acquise en Bosnie pourra servir de modèle pour nos opérations futures de l’Otan ». A l’époque, j’avais donc écrit : « L’Otan réclame en fait une zone d’action illimitée. La Yougoslavie a été un laboratoire pour préparer de prochaines guerres. Où auront-elles lieu ? ». [7] Et je proposais cette réponse : « Axe n° 1 : Europe de l’Est. Axe n° 2 : Méditerranée et Moyen-Orient. Axe n° 3 : le tiers monde en général. » Nous y sommes, c’est ce programme qui se réalise aujourd’hui.
Dès 1999, l’Otan bombardait la Yougoslavie. Une guerre pour soumettre ce pays au néolibéralisme, ainsi que nous l’avons vu. Etudiant les analyses des stratèges US, je soulignai alors cette phrase de l’un d’eux, Stephen Blank : « Les missions de l’Otan seront de plus en plus ‘out of area’ (hors de sa zone de défense). Sa fonction principale deviendrait donc d’être le véhicule de l’intégration de régions toujours plus nombreuses dans la communauté occidentale économique, de sécurité, politique et culturelle. » [8]
Soumettre des régions toujours plus nombreuses à l’Occident ! J’écrivis alors : « L’Otan est l’armée au service de la globalisation, l’armée des multinationales. Pas à pas, l’Otan se transforme bel et bien en gendarme du monde. » [9]. Et j’indiquais les prochaines cibles probables de l’Otan : Afghanistan, Caucase, retour en Irak… Pour commencer.
Aujourd’hui que tout cela s’est effectivement réalisé, certains me demandent : « Vous aviez une boule de cristal ? ». Pas besoin de boule de cristal, il suffit d’étudier les documents du Pentagone et des grands bureaux de stratégie US, qui ne sont même pas secrets, et de saisir leur logique.
Et cette logique de l’Empire est en fait très simple : 1. Le monde est une source de profits. 2. Pour gagner la guerre économique, il faut être la superpuissance dominante. 3. Pour ça, il faut contrôler les matières premières, les régions et les routes stratégiques. 4. Toute résistance à ce contrôle doit être brisée : par la corruption, le chantage ou la guerre, peu importent les moyens. 5. Pour rester la superpuissance dominante, il faut absolument empêcher les rivaux de s’allier contre le maître.
 
Expansion de l’Otan : sur trois continents déjà !
 
Pour défendre ces intérêts économiques et devenir le gendarme du monde, les dirigeants de l’Otan sèment la panique : « Notre monde sophistiqué, industrialisé et complexe a été assailli par bon nombre de menaces mortelles : changement climatique, sécheresse, famine, cybersécurité, question énergétique » [10], Ainsi, des problèmes non militaires, mais sociaux et environnementaux sont utilisés comme prétextes pour augmenter les armements et les interventions militaires.
Le but de l’Otan est en fait de se substituer à l’ONU. Cette militarisation du monde rend notre avenir de plus en plus dangereux. Et cela a bien sûr un coût terrible : les Etats-Unis prévoient pour 2011 un budget militaire record de 708 milliards. Soit 2.320 dollars par habitant ! Deux fois plus qu’aux débuts de Bush. De plus, le ministre US de la Guerre, Robert Gates, ne cesse de pousser les Européens à dépenser plus : « La démilitarisation de l’Europe constitue un obstacle à la sécurité et à une paix durable au 21ème siècle. » [11]Les pays européens ont dû s’engager envers Washington à ne pas diminuer leurs dépenses militaires. Tout profit pour les firmes d’armement.
L’expansion mondiale de l’Otan n’a rien à voir avec Kadhafi, Saddam Hussein ou Milosevic. Il s’agit d’un plan global pour maintenir la domination sur la planète et ses richesses, pour maintenir les privilèges des multinationales, pour empêcher les peuples de choisir leur propre voie. L’Otan a protégé Ben Ali, Moubarak et les tyrans d’Arabie saoudite, l’Otan protégera ceux qui vont leur succéder, l’Otan brisera seulement ceux qui résistent à l’Empire.
Pour devenir gendarme du monde, l’Otan avance en effet pas à pas. Une guerre en Europe contre la Yougoslavie, une guerre en Asie contre l’Afghanistan et à présent, une guerre en Afrique contre la Libye. Déjà trois continents ! Elle avait bien été tentée d’intervenir aussi en Amérique latine en organisant des manœuvres contre le Venezuela il y a deux ans. Mais là, c’était trop risqué, car l’Amérique latine est de plus en plus unie et refuse les « gendarmes » des USA.
Pourquoi Washington veut-elle absolument installer l’Otan comme gendarme de l’Afrique ? A cause des nouveaux rapports de forces mondiaux, analysés plus haut : Etats-Unis en déclin, contestés : par l’Allemagne, la Russie, l’Amérique latine et la Chine, et même par des pays petits et moyens du tiers monde.
 
Pourquoi ne parle-t-on pas d’Africom ?
 
Ce qui inquiète le plus Washington, c’est la puissance croissante de la Chine. Proposant des relations plus égalitaires aux pays asiatiques, africains et latino-américains, achetant les matières premières à meilleur prix et sans chantage colonial, proposant des crédits plus intéressants, réalisant des travaux d’infrastructure utiles au développement, la Chine leur offre une alternative à la dépendance envers Washington, Londres ou Paris. Alors, que faire pour contrer la Chine ?
Le problème, c’est qu’une puissance en déclin économique a moins de moyens de pression financière même sur les pays africains, les Etats-Unis ont donc décidé d’utiliser leur meilleure carte : la carte militaire. Il faut savoir que leurs dépenses militaires dépassent celles de tous les autres pays du globe réunis. Depuis plusieurs années, ils avancent peu à peu leurs pions sur le continent africain. Le 1er octobre 2008, ils ont installé « Africom » (Africa Command). Tout le continent africain (à l’exception de l’Egypte) a été placé sous un seul commandement US unifié regroupant l’US Army, l’US Navy, l’US Air Force, les Marines et les « opérations spéciales » (débarquements, coups d’Etat, actions clandestines…). L’idée étant de répéter ensuite le mécanisme avec l’Otan pour appuyer les forces US.
Washington, voyant des terroristes partout, en a trouvé en Afrique aussi. Comme par hasard aux alentours du pétrole nigérian et d’autres ressources naturelles convoitées. Donc, si vous voulez savoir où se dérouleront les prochains épisodes de la fameuse « guerre contre le terrorisme », cherchez sur la carte le pétrole, l’uranium et le coltan, et vous aurez trouvé. Et comme l’Islam est répandu dans de nombreux pays africains, dont le Nigéria, vous avez déjà le prochain scénario…
Objectif réel d’Africom : « stabiliser » la dépendance de l’Afrique, l’empêcher de s’émanciper, l’empêcher de devenir un acteur dépendant qui pourrait s’allier à la Chine et à l’Amérique latine. Africom constitue une arme essentielle dans les plans de domination mondiale des Etats-Unis. Ceux-ci veulent pouvoir s’appuyer sur une Afrique et des matières premières sous contrôle exclusif dans la grande bataille qui s’est déclenchée pour le contrôle de l’Asie et pour le contrôle de ses routes maritimes. En effet, l’Asie est le continent où se joue d’ores et déjà la bataille économique décisive du 21ème siècle. Mais c’est un gros morceau avec une Chine très forte et un front d’économies émergentes qui ont intérêt à former un bloc. Washington veut dès lors contrôler entièrement l’Afrique et fermer la porte aux Chinois.
La guerre contre la Libye est donc une première étape pour imposer Africom à tout le continent africain. Elle ouvre une ère non de pacification du monde, mais de nouvelles guerres. En Afrique, au Moyen-Orient, mais aussi tout autour de l’Océan indien, entre l’Afrique et la Chine.
Pourquoi l’Océan indien ? Parce que si vous regardez une carte, vous voyez que c’est la porte de la Chine et de l’Asie toute entière. Donc, pour contrôler cet océan, Washington cherche à maîtriser plusieurs zones stratégiques : 1. Le Moyen-Orient et le Golfe persique, d’où sa nervosité à propos de pays comme l’Arabie saoudite, le Yemen, Bahrein et l’Iran. 2. La Corne de l’Afrique, d’où son agressivité envers la Somalie et l’Erythrée. Nous reviendrons sur ces géostratégies dans le livre Comprendre le monde musulman – Entretiens avec Mohamed Hassan que nous préparons pour bientôt.
 
Le grand crime de Kadhafi
Revenons à la Libye. Dans le cadre de la bataille pour contrôler le continent noir, l’Afrique du Nord est un objectif majeur. En développant une dizaine de bases militaires en Tunisie, au Maroc et en Algérie ainsi que dans d’autres nations africaines, Washington s’ouvrirait la voie pour établir un réseau complet de bases militaires couvrant l’ensemble du continent.
Mais le projet Africom a rencontré une sérieuse résistance des pays africains. De façon hautement symbolique, aucun n’a accepté d’accueillir sur son territoire le siège central d’Africom. Et Washington a dû maintenir ce siège à… Stuttgart en Allemagne, ce qui était fort humiliant. Dans cette perspective, la guerre pour renverser Kadhafi est au fond un avertissement très clair aux chefs d’Etat africains qui seraient tentés de suivre une voie trop indépendante.
Le voilà, le grand crime de Kadhafi : la Libye n’avait accepté aucun lien avec Africom ou avec l’Otan. Dans le passé, les Etats-Unis possédaient une importante base militaire en Libye. Mais Kadhafi la ferma en 1969. C’est évident, la guerre actuelle a notamment pour but de réoccuper la Libye. Ce serait un avant-poste stratégique permettant d’intervenir militairement en Egypte si celle-ci échappait au contrôle des Etats-Unis.
 
Quelles sont les prochaines cibles en Afrique ?
 
La question suivante sera donc : après la Libye, à qui le tour ? Quels autres pays africains pourraient être attaqués par les Etats-Unis ? C’est simple. Sachant que la Yougoslavie avait aussi été attaquée parce qu’elle refusait de rentrer dans l’Otan, il suffit de regarder la liste des pays n’ayant pas accepté de s’intégrer dans Africom, sous le commandement militaire des Etats-Unis. Il y en a cinq : Libye, Soudan, Côte d’Ivoire, Zimbabwe, Erythrée. Voilà les prochaines cibles.
Le Soudan a été scindé et placé sous la pression de sanctions internationales. Le Zimbabwe est sous sanctions également. La Côte d’Ivoire s’est vu imposer une guerre civile fomentée par l’Occident. L’Erythrée s’est vu imposer une guerre terrible par l’Ethiopie, agent des USA dans la région, elle est sous sanctions également.
Tous ces pays ont été ou vont être l’objet de campagnes de propagande et de désinformation. Qu’ils soient dirigés ou non par des dirigeants vertueux et démocratiques n’a rien à voir. L’Erythrée tente une expérience de développement économique et sociale autonome en refusant les « aides » que voudraient lui imposer la Banque mondiale et le FMI contrôlés par Washington. Ce petit pays remporte de premiers succès dans son développement, mais il est sous menace internationale. D’autres pays, s’ils « tournent mal », sont également dans le collimateur des Etats-Unis. L’Algérie particulièrement. En fait, il ne fait pas bon suivre sa propre voie…
Et pour ceux qui croiraient encore que tout ceci relève d’une « théorie du complot », que les USA ne programment pas tant de guerres mais improvisent en réagissant à l’actualité, rappelons ce qu’avait déclaré en 2007 l’ex-général Wesley Clark (commandant suprême des forces de l’Otan en Europe entre 1997 et 2001, qui dirigea les bombardements sur la Yougoslavie) : « En 2001, au Pentagone, un général m’ a dit : ‘Je viens de recevoir un mémo confidentiel (‘classified’) du secrétaire à la Défense : nous allons prendre sept pays en cinq ans, en commençant par l’Irak, ensuite la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et pour finir l’Iran’. » [12] Des rêves à la réalité, il y a une marge, mais les plans sont là. Juste retardés.
 
 
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