(..) Le leader du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon s'en est pris gratuitement à un étudiant en journalisme de Sciences-Po venu l'interroger entre les deux tours des élections régionales en le traitant notamment de "refoulé politique de la petite bourgeoisie" et de "petite cervelle", peut-on voir sur la vidéo filmée par un jeune reporter et publiée sur le site de Libération mardi 30 mars.
Abordant de sa propre initiative le fait que le Parisien a fait sa Une sur une éventuelle réouverture des maisons closes deux jours après les élections régionales, et reprochant à cette "sale corporation voyeuriste et vendeuse de papier" de ne pas parler de "choses intelligentes", le chef du Parti de Gauche accuse ensuite le journaliste, de vouloir lui poser des questions sur ce même sujet. Jean-Luc Mélenchon, peut-être énervé par l'impassibilité et lapersévérance du journaliste, l'a alors insulté tout en lui reprochant d'être agressif.
"Le jour deux après qu'on ait tous jeté de grosses larmes sur l'abstention populaire, quel était le titre du journal Le Parisien ? "Faut-il rouvrir les maisons closes ? (...) Ce mélange de voyeurisme et de prostitution de l'esprit public va continuer jusqu'à la catastrophe", a lancé Jean-Luc Mélenchon. Le jeune journaliste et lui ont alors débattu calmement sur le fait que ce sujet était intéressant ou non. C'est lorsque l'étudiant a avancé que le sujet des maisons closes touchait la question de "l'hypocrisie" que le responsable politique s'en est pris personnellement au journaliste : "C'est vos problèmes à vous, le refoulé politique de la petite bourgeoisie. Votre hypocrisie...moi je m'excuse mais ce que vous racontez, ça ne concerne personne dans mon quartier. Personne ne se dit "tiens, je préfèrerais aller dans une maison close qu'aller chercher les putes au coin de la rue'. J'ai jamais entendu quelqu'un me parler de ça sinon vous et votre sale corporation voyeuriste et vendeuse de papiers".
"Le problème c'est qu'elles sont dans les bois, les prostituées, à l'heure actuelle", a répondu le journaliste sans se laisser démonter. "J'en ai rien à faire", a lancé Jean-Luc Mélenchon, "si vous voulez me parler de ça vous allez parler à quelqu'un d'autre. Avec moi vous parlez de choses sérieuses, vous parlez de politique et vos sujets de merde vous allez les faire avec des gens qui veulent répondre à la merde. C'est fini, tu fermes ta petite bouche, tu me parles de politique. Moi je te parles de médias et de ton métier pourri. Si tout ce que tu trouves à faire c'est de me répondre ça, tu vas faire ton interview plus loin. Ok ?"
"Je ne comprends pas cette agressivité", se défend le journaliste. "C'est vous qui êtes agressif vous ne vous en rendez même compte tellement votre tête est pourrie. Vous trouvez digne de parler à un homme comme moi alors que je vous parle d'un titre pourri du Parisien, de commencer avec moi un débat sur la prostitution ? Mais vous me prenez pour qui bonhomme ?
Alors que le journaliste lui demande pourquoi dans ce cas il lui parle du titre du Parisien, Jean-Luc Mélenchon le coupe : "Si ! Je veux parler du titre du Parisien, petite cervelle, pas de la prostitution, du titre du Parisien !"
"C'est moi qui suis insultant ?", lui rétorque alors le journaliste. "Je crois que c'est une limite que vous avez atteint", lui répond Jean-Luc
Mélenchon en partant.
Vidéo
Mon commentaire :
Je suis journaliste de profession. Mon métier, aujourd'hui, me fait honte.
Mélenchon dit tout haut ce qu'on pense tout bas.
Les journalistes nous disent comment voter (UE, Présidentelle..), comment penser (Contre Musulmans, Arabes, Iran, Chine, Russie, Vénézuela, Cuba.. pour le libéralisme, l'UMP, les réformes sarkoziennes, la modernité, l'amitié avec les USA, en faveur d'Israël ou des guerres soi-disant pour "la patrie", etc), ils nous cachent la réalité (crise.. du capitalisme, et provoquée; 11/9; pandémie pour dépopulation; nocivité libéralisme; guerre mondiale en préparation; nanotechnologies; situation en Palestine etc), faux débats (C dans l'Air etc), toujours les mêmes invités (BHL..), les invités sont interrompus quand ils critiquent le FOND de la politique (le style de Sarkozy,on peut critiquer).. Melenchon a raison d'être exaspéré contre les journaleux qui se prosternent devant le pouvoir. On parle des prostituées, de la burka, de l'identité de la France.. rien sur l'essentiel
eva R-sistons
Que pense Sarkozy des journalistes ?
"Les journalistes, ce sont des nullards, il faut leur cracher à la gueule, il faut leur marcher dessus, les écraser. Ce sont des bandits. Et encore, les bandits, eux, ont une morale".
Non, la boutade n'est pas l'oeuvre d'un poétique général birman ou d'un potentat turkmène, comme le rappelle slate.fr, mais elle est attribuée à Nicolas Sarkozy lui-même (Canard enchaîné du 15 avril 2009