De fait, si on relit le discours de Sarkozy le 24 septembre à l’ONU, l’énervement est bien perceptible : «Nous avons raison de parler de l’avenir, mais avant l’avenir, il y a le présent, et le présent, c’est deux crises nucléaires majeures » avait lancé le président français, en référence à l’Iran et la Corée du nord. «Nous vivons dans un monde réel, pas un monde virtuel » poursuivait notre président, avant d’évoquer le «rêve » d’Obama d'une planète sans armes nucléaires. A Washington, des diplomates français tentent de sucrer la salade, en assurant que personne ne prend Obama pour un naif et que l’Américain est «certainement tout aussi dur que nous sur l’Iran ». Tout en tendant la main à l’Iran, Obama préparait aussi les munitions pour des sanctions en cas d’échec du dialogue, rappellent ces Français.
A la veille du rendez-vous du 1er octobre avec les Iraniens, cela fait un peu désordre dans le camp occidental. Mais Nicolas Sarkozy y trouvera certainement nouveau motif de satisfaction: une fois encore, la France a réussi à se "profiler".
http://washington.blogs.liberation.fr/great_america/2009/09/la-pique-atomique-fran%C3%A7aise.html