Sarkozy,
Israël
et les Juifs
de Paul-éric Blanrue
Dossier de presse
O S E R D I R E
Aujourd’hui, en France, parler d’Israël avec sérénité et franchise est devenu impossible. La
question est taboue. Quiconque se permet de critiquer l’État juif risque d’être qualifié d’antisémite.
Dans la « patrie des Droits de l’Homme et de la liberté d’expression », un délit d’opinion, en
politique et en histoire, est établi. En lieu et place de la discussion libre, une dictature de la pensée
unique a été instaurée…
C’est en 1967, par la voix du président Charles de Gaulle, que la France prit pour la première
fois ses distances avec Israël. Sous le régime précédent, ce pays avait bénéficié de grands privilèges,
puisque c’est grâce à la IVe République que l’État juif avait acquis la bombe atomique. Les présidents
français qui succédèrent au général s’efforcèrent, à son image, de maintenir l’équilibre entre les
parties en présence, palestiniennes comme israéliennes.
Mais tout changea soudain en 2007, avec l’élection à la présidence de la République de Nicolas
Sarkozy. Celui-ci avait longtemps été à la tête d’un parti qualifié de « gaulliste ». Mais, sur la question
d’Israël, il tourna résolument le dos à la position défendue par le général. Prônant désormais la
défense quasi-inconditionnelle d’Israël, Sarkozy met aujourd’hui en oeuvre une politique qui est
l’image inversée de celle du fondateur de la Ve République. Pour lui, toute critique d’Israël serait
un signe d’antisémitisme.
Historien spécialisé dans les mystifications, Paul-Éric Blanrue refuse de verrouiller sa pensée.
L’objectif de son livre est de participer à la prise de conscience du danger que représente la
nouvelle politique étrangère française.
Paul-Éric Blanrue nous ouvre les yeux sur les aspects déjà périmés des choix étranges de Nicolas
Sarkozy.
Il dévoile pourquoi le président français s’est engagé dans une voie qui va contre les intérêts
de son pays et risque d’entraîner bientôt la France dans des conflits majeurs, au Liban, en Iran ou
ailleurs.
Il décrit un par un les réseaux pro-israéliens qui servent cette stratégie, démontre leur puissance,
signale leur aveuglement et fournit les noms des principales personnalités qui en font partie.
Il récuse l’assimilation faite systématiquement entre judaïsme et sionisme.
Il appelle les juifs de France à se défaire d’urgence de leurs porte-voix officiels, qui ne représentent
tout au plus qu’un sixième d’entre eux, et les encourage à se rebeller contre une politique qui, à
terme, se révélera désastreuse pour eux comme pour tous les Français.
L’auteur avance enfin des propositions qui font revivre la hardiesse traditionnelle de la pensée
critique française et qui peuvent à nouveau souder les Français dans un projet généreux, pour en
finir avec le communautarisme imprudemment importé des États-Unis.
Paul-Éric Blanrue aime ouvrir les dossiers brûlants. Historien spécialisé dans les mystifications
passées et présentes, il est l’auteur de nombreux livres et articles qui remettent en cause les
préjugés ambiants. Il collabore à la revue Historia.
Table des matières
Mot de l’éditeur
Principaux sigles employés dans ce livre
Note au lecteur
Introduction : se libérer d’un tabou
Chapitre 1 : Lobby juif ou réseaux pro-israéliens ?
Chapitre 2 : La valeur-refuge de la communauté
Chapitre 3 : L’homme des réseaux américains
Chapitre 4 : Sarkozy l’Israélien
Chapitre 5 : Les francs-tireurs de Tel Aviv
Chapitre 6 : La nouvelle aristocratie
Chapitre 7 : Culture et dépendance
Conclusion : pour une nouvelle nuit du 4 août
Bibliographie de l’auteur
Introduction
« Cet acharnement à traquer derrière chaque mot, chaque geste, derrière chaque critique
de la politique israélienne, un arrière-fond antisémite déconcerte parce qu’il ne rehausse
nullement l’image d’Israël écornée surtout à partir de la seconde Intifada, mais au
contraire la dessert plus encore. Nous entrons là dans la phase dangereuse de
l’intimidation. Une intimidation dont les cibles sont aussi bien la presse, les responsables
politiques que les intellectuels ».
Esther Benbassa (Mouvements des idées et des luttes – Table ronde : « Sionisme et diaspora », n°33-34, 2004).
« Nous voilà descendus bien bas, bien loin dans la mort ... Il se fait de grandes ténèbres », disait
l’historien Michelet au XIXe siècle. Nous y sommes à nouveau. La compréhension réelle du quotidien
nous échappe. Il y eut d’abord le 11 septembre 2001 et ses mystères1, l’Irak et ses « médiamensonges
»2, puis, en septembre 2008, la crise financière mondiale et ses milliards de dollars envolés3, qui
nous entraîne dans une phase de décroissance en nous dévoilant des gouvernements impuissants.
Nous assistons à la « fin d’un monde », selon le mot de Nicolas Sarkozy4. La petite planète Terre est
secouée de tremblements. L’injustice du système financier mondial est en voie d’être démasquée. Le
monde se demande maintenant : comment cela a-t-il été possible ? Pourquoi tous ces malheurs surviennent-
ils ?
Trempés dans une ambiance délétère, nous sommes dépassés. Le monde est devenu impénétrable,
hermétique, tel un spectacle d’ombres chinoises où se profilent des scènes inquiétantes.
Des noms fortement connotés surgissent de l’actualité. En une de nos journaux, en lettres grasses :
les États-Unis, soutien d’Israël, sont en plein délabrement ; la faillite de la banque juive Lehman
Brothers (dont le diplomate américain, Richard Holbrooke, fut durant huit ans le directeur) se fait
« sentir jusqu’à Marseille »5 ; « l’escroc du siècle » Bernard Madoff réalise un montage pyramidal qui
entraîne la perte de 50 milliards de dollars, n’épargnant pas des spéculateurs appartenant à la communauté
juive ; Dominique Strauss-Kahn est suspecté d’abus de pouvoir6 au Fonds monétaire international
(FMI) qu’il préside ; à Gaza, les Israéliens massacrent les Palestiniens7 par milliers, suscitant de gros
émois dans tous les pays du globe.
En France, les « affaires » du socialiste Julien Dray8 et du rallié Bernard Kouchner9, ministre des
Affaires étrangères, accusés tous deux de juteuses tromperies, frappent l’opinion. Dans la foulée, le
26 décembre 2008, l’humoriste métis Dieudonné, ancien adversaire de l’extrême droite, fait applaudir
le professeur Robert Faurisson sur la scène du Zénith de Paris, devant 6 000 personnes, dont le président
du Front national, Jean-Marie Le Pen, et remet à celui qui réfute l’existence des chambres à gaz
un prix de « l’infréquentabilité et de l’insolence ». Les images, diffusées sur youtube, font le tour du
monde et créent le scandale10.
La polémique enfle ; le mécontentement se généralise ; les langues se délient. Tout se mélange dans
un grand flou fort peu artistique. Voici le père Miguel d’Escoto Brockmann, président de l’Assemblée
générale des Nations Unies, accusant Israël de « génocide »11. Voilà le Comité international de la Croix-
Rouge (CICR), qui reproche à cet État de n’avoir pas « soigné et évacué les blessés »12.
Le ton monte d’un cran. Selon deux journaux britanniques, le Daily Mail et le Daily Telegraph,
Rowan Laxton, collaborateur du ministre des Affaires étrangères David Miliband et expert du Proche-
Orient, profère des épithètes antisémites (« Putains d’Israéliens, putains de juifs ! ») en regardant les
images d’un bombardement de la bande de Gaza par l’armée israélienne. Au même moment, un
député irlandais, Aengus O’Snodaigh, du parti d’opposition Sinn Fein, compare un homologue juif
défendant l’offensive israélienne à Gaza au nazi Joseph Goebbels et refuse de s’excuser13.
Chacun s’étonne et réagit à l’actualité à sa manière, de façon parfois disproportionnée. L’affaire de
l’évêque révisionniste Richard Williamson14, qui vient à peine d’être réintégré dans l’Église, fait pâlir le
Vatican et enrager la communauté juive : en outre, elle brouille la perception des événements ; le prix
Nobel de la paix Élie Wiesel demande sans l’obtenir la ré-excommunication de l’évêque traditionaliste15,
aussitôt chassé d’Argentine où il vivait depuis des années. Comment réagir ? Et jusqu’où ira-ton
? En réponse aux propos de Mgr Williamson, dans une émission satirique sur la chaîne israélienne
10, un humoriste se venge en insultant le Vatican et suscite une vague de protestation chez les chrétiens
d’Israël16. La tension entre les communautés s’exacerbe.
Et la suspicion se répand aux quatre coins du monde. Au Venezuela, le 8 février 2009, le président
Hugo Chávez, qui a rompu ses relations diplomatiques avec Israël le 15 janvier pour protester contre
l’offensive israélienne à Gaza, accuse ses ennemis d’avoir organisé eux-mêmes une descente nocturne
sur la synagogue de Caracas, commettant des dégradations diverses17 ; pourtant à la retraite, le
« compañero » Fidel Castro vient à son secours et condamne à son tour « l’autoprovocation orchestrée
contre la synagogue juive, mais finalement démasquée »18.
Tel est l’état de la situation lorsque j’écris ces lignes. Sa couleur est le rouge vif. Le tableau en est
éclaboussé. Il y a de l’orage dans l’air19.
C’est alors que l’on reparle de ci, de là, sur le net, dans la presse arabe, en Amérique latine mais
aussi en France, de l’influence du « lobby juif »20.
Cette question, intéressante à plus d’un titre, est extrêmement délicate, nul ne l’ignore. Elle ouvre
sur un gouffre sans fond. Les morts de Gaza ont accéléré la réapparition de l’expression, comme le
remarque le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Richard Prasquier,
qui observe ces derniers temps « la persistance dans certains milieux d’un très fort sentiment
anti-juif qui se manifeste par un comportement au quotidien très chargé en stéréotypes »21.
Dans Le Parisien, Charles de Saint Sauveur écrit : « Stables ces deux dernières années, les actes
antisémites ont connu une sinistre envolée depuis le début 2009, principalement dans les quartiers
populaires. S’il faut y voir les conséquences sur le territoire français de l’offensive israélienne dans la
bande de Gaza en janvier, beaucoup craignent aujourd’hui que les causes du mal soient plus profondes
et plus durables ». Il cite le sociologue Michel Wieworka pour qui « les juifs ont des raisons objectives
de s’inquiéter », mais qui ajoute aussitôt : « il y a aussi de leur part une dramatisation permanente »22.
La raison semble avoir déserté en rase campagne. L’essayiste belge Jean Bricmont écrit23 à ce sujet :
« Il ne faut pas oublier que la politique israélienne se fait au nom d’un État qui se dit juif, et qu’elle
est fortement soutenue par des organisations qui disent représenter les juifs (à tort ou à raison).
Comment espérer éviter, dans ce climat, que beaucoup de gens ne deviennent anti-juifs ? C’est en
demander un peu trop à la psychologie humaine. Pendant la guerre, la plupart des habitants des pays
occupés étaient anti-allemands (contre les « Boches »), pas seulement antinazis. (…) Il est absurde
d’espérer que les gens se fassent la guerre tout en ne se haïssant pas, en respectant les droits de
l’homme, et en étant de bons antiracistes. Et comme le conflit est importé, depuis longtemps, dans le
discours médiatique et l’action politique, il y a bien ici une guerre idéologique dont les effets prévisibles
sont exactement ceux que l’on déplore ».
C’est hélas exact. Mais dans les accusations diverses qui sont portées, dans ce grand creuset d’où
naît la défiance généralisée, où est le vrai, où est le faux ? Que convient-il de penser ? Judaïsme,
sionisme, tout se mélange dans les esprits comme dans un chaudron de sorcière. Or le qualificatif
« antisémite » tombe comme un couperet dès que l’on tente d’émettre un jugement pondéré et différent
sur Israël.
Qui en profite ? Faut-il rappeler qui a écrit que la différence entre les « juifs libéraux » et les « juifs
sionistes » était « un pur mensonge » et une « supercherie »24 ? Oublie-t-on que des personnalités juives
éminentes comme Rony Brauman, l’ex-président de Médecins sans frontières (MSF), déplorent « l’esprit
communautaire des juifs de France se retrouvant systématiquement autour d’Israël »25 ? Que des
associations comme l’Union juive française pour la paix (l’UJFP, dont le président actuel Richard
Wagman se définit comme « antisioniste ») et même des rabbins27, dénoncent le sionisme avec une
constance peu commune ?
En France, Nicolas Sarkozy ne cache pas son attachement à la communauté juive, ni son amitié
envers Israël, qu’il qualifie de « miracle du XXe siècle »28. Mais, à l’instar des principales associations
communautaires, il associe, lui aussi, cette relation privilégiée en matière de politique étrangère avec
la lutte contre l’antisémitisme en France, interdisant, de fait, toute critique de la politique israélienne,
aussitôt assimilée aux pires outrances proférées contre la communauté juive. Pourtant, Marcel Liebman,
qui avait enseigné l’histoire des doctrines politiques et de la sociologie politique à l’Université
Libre de Bruxelles, avait déclaré dès 1970 : « Non, les antisionistes ne sont pas antisémites. L’amalgame
qu’on nous suggère et que l’on veut de plus en plus nous imposer ne repose sur aucune analyse
sérieuse. Ne serait-il rien d’autre qu’une forme de chantage moral et intellectuel par lequel on voudrait
empêcher tous ceux qui condamnent la haine antijuive, criminelle et imbécile, à ouvrir le dossier
israélo-arabe et à l’examiner avec un minimum d’objectivité ? Il y a, dans l’argumentation utilisée à ce
propos, trop de mauvaise foi pour qu’on puisse rejeter cette hypothèse »29.
Israël est devenu hors de portée du débat démocratique. Le sionisme est posé comme une
évidence, imperméable à toute critique. Il s’est passé quelque chose, en France depuis l’élection de
Nicolas Sarkozy. Les temps ont changé depuis l’époque où le général de Gaulle, lors de sa conférence
de presse du 27 novembre 1967, évoquait le « peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur » et
annonçait que la « Ve République s’était dégagée, vis-à-vis d’Israël, des liens spéciaux et très étroits que
le régime précédent avait noués avec cet État et s’était appliquée au contraire à favoriser la détente
dans le Moyen Orient ». Accusant l’État juif d’organiser « sur les territoires qu’il a pris, l’occupation qui
ne peut aller sans oppression, répression, expulsions », l’ancien chef de la France libre avait même
ajouté : « Il s’y manifeste une résistance qu’il qualifie à son tour de terrorisme »30. Bien qu’admiratif de
David Ben Gourion, le fondateur d’Israël, de Gaulle avait, dès son arrivée au pouvoir, cessé les
« abusives pratiques de coopération » qui s’étaient établies entre le France et Israël sous la IVe République
; il avait notamment mis fin à la coopération nucléaire31. La guerre des Six Jours fut un tournant
décisif dans les relations entre les deux pays.
Dénonçant le revirement stupéfiant de Nicolas Sarkozy, qui fut chef d’un parti naguère qualifié de
gaulliste, Roland Dumas, ancien ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand et ancien
président du Conseil constitutionnel, ne put s’empêcher de s’indigner, le 8 janvier 2009, sur les ondes
de Radio-Orient, de la façon dont la France réagissait au conflit se déroulant alors dans la bande de
Gaza :
« Quand je vois l’attitude de M. Moubarak, avec son complice, le président de la République française,
dit-il, qui consiste à laisser le temps de la discussion, par des allers-retours, à l’armée israélienne
de faire son travail comme elle a l’habitude de le faire tous les deux ou trois ans, c’est–à-dire le
nettoyage humain inadmissible s’accomplir, je trouve que c’est amuser la galerie bêtement, et ça
n’ajoute rien à la recherche d’une solution (…). [La diplomatie française] est complice (…). Tout cela
n’était fait que pour laisser le temps à l’armée israélienne d’accomplir son oeuvre, qui n’est pas une
oeuvre grandiose (…). Je trouve ça scandaleux du point de vue de la morale internationale »32.
La France de Nicolas Sarkozy n’est plus celle du général de Gaulle, ni même celle du président
Jacques Chirac, qui, lors d’une bousculade survenue à Jérusalem où il était en visite le 22 octobre
1996, avait menacé la sécurité israélienne de prendre l’avion pour retourner à Paris si elle ne se
« calmait pas »33 (« This is not a method, this is a provocation ! »). Cette attitude ferme ne l’avait pas
empêché, en 1995, de reconnaître la responsabilité du régime de Vichy dans la déportation des juifs
pendant la Seconde Guerre mondiale, les deux entités (Israël/juifs de France) étant séparées dans son
esprit pour éviter les débordements dont nous sommes aujourd’hui les témoins.
Ultime étape d’une réinsertion amorcée dès 1994, lors de l’intervention en Bosnie : le retour de la
France dans le commandement intégré de l’OTAN, qu’elle avait quitté en 1966, toujours sous de Gaulle.
Dès le 8 février 2008, François Bayrou, président du Mouvement démocrate (MoDem), qualifiait de
« défaite » pour la France et pour l’Europe ce projet de réintégration : « C’est un changement de cap radical,
qui porte atteinte au patrimoine historique et diplomatique de la France », disait-il34. Malgré les protestations,
rien n’y fit, le pli était pris.
On se prend à regretter le temps où notre ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin,
affirmait au Conseil de sécurité de l’ONU (c’était le 14 février 2003), que « l’usage de la force ne se
justifie pas » en Irak puisque « rien ne nous permet d’établir (…) des liens supposés entre Al Quaïda
et le régime de Bagdad ». Rappelons qu’en mai 2003, le Premier ministre israélien Ariel Sharon refusait
de rencontrer le chef de la diplomatie française, au motif que celui-ci désirait rencontrer le chef de
l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, à Ramallah35 …
La France est-elle devenue un pays aligné sur la politique israélienne, comme elle est en passe de
l’être sur la politique américaine ? Manifestant un intérêt soutenu pour toute forme de désinformation
passée et présente36, auteur d’un article théorique sur le « souverainisme de libération »37 dans lequel
je prône le maintien de l’indépendance nationale en tant qu’elle constitue un bastion contre l’entreprise
d’homogénéisation mondiale, je note que la question se pose pour nombre de mes contemporains,
quelles que soient leurs confessions et leurs orientations politiques. Mais manifestement, c’est
un sujet qui n’a pas l’heur de plaire à l’Élysée, puisque Nicolas Sarkozy évite de présenter le problème
en ces termes et choisit, sans jamais expliquer pourquoi, de rendre équivalents l’antisionisme et l’antisémitisme,
une tactique peu coûteuse destinée à foudroyer ses adversaires, qui désormais tremblent
de peur d’être rangés à vie dans une catégorie infamante lorsqu’ils critiquent New York ou Tel Aviv. Le
sentiment de culpabilité tue les meilleures âmes.
Le piège est ainsi fait que risquent d’être soupçonnés d’antisémitisme (ou, selon la formule, d’être
un « juif honteux » si l’intéressé est de confession juive) : l’historien qui rappelle qu’en 1933, des
sionistes ont signé avec les nationaux-socialistes « un accord de coopération déterminant un transfert
de population et de capital »38 ; celui qui souligne qu’en Israël, la Israël Land Authority (ILA) ne cède la
terre qu’aux seuls juifs39 (« Pour cette raison, 93% des terres d’Israël ne sont pas accessibles aux nonjuifs
», écrit Lucas Catherine40, spécialiste du monde arabe) ; le laïc qui critique l’existence d’un État
confessionnel interdisant sur son sol les mariages entre juifs et membres d’autres religions41 ; l’humaniste
qui rappelle que les Palestiniens bénéficient de la citoyenneté mais non de la nationalité israélienne
; l’homme politique, qui, tel le prix Nobel de la paix et ancien président des États-Unis Jimmy
Carter, qualifie Israël de pays d’apartheid42 ; ou encore une organisation telle que l’ONU, qui, en 1975,
déclara que « le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale »43.
En France, tout débat sur les relations avec Israël est devenu tabou.
L’évolution récente est une remise en cause de quarante ans de diplomatie française mesurée. Les
citoyens devraient pourtant avoir le droit, au terme d’un débat démocratique loyal, au cours duquel
la parole serait libre et les faits exposés avec franchise, de connaître le chemin qu’emprunte leur pays.
Ils pourraient, ainsi, mesurer avec plus d’objectivité qu’à présent, les changements d’alliance en cours
et prendre conscience des bouleversements qu’une telle évolution entraîne pour eux et leurs enfants.
Ont-ils conscience, ces Français, que l’image de la France dans le monde est sérieusement écornée ?
Le voyageur, lui, en tout cas, s’en rend compte ; il est témoin de la difficulté que les étrangers, à
commencer par ceux des pays francophones, ont à reconnaître dans la France actuelle le pays dont ils
appréciaient la politique extérieure équilibrée. « La France qui possédait naguère un formidable réseau
mondial de coopération et d’action culturelle voit son influence diminuer de jour en jour », rapporte
L’Humanité44. Notre image s’est détérioriée ces derniers temps : le gommage de l’héritage gaullien,
jadis fort apprécié du Proche-Orient à Québec en passant par Cuba, en est, selon moi, l’une des causes
principales.
La France est-elle devenue un pays sioniste ? La question peut paraître provocante, mais elle se pose
objectivement en ces termes, comme nous le verrons au long de cet ouvrage. Cette interrogation ne
recèle (faut-il le préciser ?) aucune intention antisémite, sauf à créer un mauvais procès à l’auteur en
exhibant le fait que certains antisionistes seraient également de farouches détracteurs du judaïsme. Je
rappelle, pour user d’une métaphore historique, que lorsque les rois très-chrétiens s’opposaient au
pouvoir du pape, ils n’en continuaient pas moins de recevoir les sacrements de l’Église ; et j’ajouterai
que nul ne songerait à accuser la communauté juive d’anticatholicisme primaire sous prétexte qu’elle
ne partage pas le dogme de l’infaillibilité pontificale. La critique est un droit inaliénable, surtout dans
un pays qui se proclame patrie des droits de l’homme et de la liberté d’expression.
Réagissant aux accusations infondées de Bernard Kouchner, qualifiant le journaliste Pierre Péan
d’antisémite quand celui-ci avait dénoncé ses combines en Afrique, le chroniqueur Philippe Cohen
écrivait45 :
« Qu’ils continuent, ces idiots inutiles, gonflés de leurs ego de résistants de la 25e heure, à prétendre
qu’évoquer la fortune d’une personnalité est antisémite ; qu’ils persistent à défendre les juifs de cette
façon et alors là, oui, ils rendront un fier service à tous ceux qui veulent montrer que les juifs sont des
intouchables ; qu’“ ils ” s’abritent toujours derrière la Shoah pour spolier les Français ou trahir leur
pays : qu’“ ils ” se serrent les coudes et forment un bloc uni et solidaire. Qu’ils dispensent Bernard
Kouchner de vraiment répondre aux critiques émises à son endroit au prétexte qu’elles viennent d’un
goy et concernent un juif, alors oui, ils auront suscité, stimulé, provoqué le risque de remontée d’un
antisémitisme d’un type nouveau, d’un antisémitisme post-Shoah ».
Je considère, moi aussi, qu’il faut ainsi penser. Il y a deux ans, j’ai consacré un livre entier à établir, sur
plus de deux mille ans d’histoire, la recension des propos tenus contre les juifs, le judaïsme et le
sionisme46, dans lequel j’ai rendu compte d’un phénomène protéiforme et multiséculaire : le rejet des
juifs. Les représentants de la communauté juive l’ont bien accueilli47, car j’ai tenté d’y souligner avec soin,
méthode et modération le mystère de la persistance extraordinaire de ce peuple, malgré l’aversion quasi générale
qu’il engendrait dans le monde entier, à de rares exceptions près, depuis le temps des prophètes.
Étant donné le drame qui est en train de se produire sous nos yeux, avec le tabou qui s’est formé
et les inévitables dérapages qu’une telle situation de blocage entraîne, il est plus que jamais temps
d’enfourcher à nouveau Rossinante et d’examiner la situation présente, pour démêler, comme je l’ai
dit, le vrai du faux.
Comme dans mon précédent livre, j’entends contribuer, dans les pages qui suivent, à la réflexion
générale sur un thème dont l’actualité est en train de bouleverser l’ordre du monde, inscrivant cette fois
ma démarche dans les pas des Américains Mearscheimer et Walt48, qui se sont échinés, malgré les écueils
et les brimades, à regarder la réalité en face sans verser dans l’amalgame.
Il est temps que l’on puisse discuter de cette question tranquillement, loin du bruit et de la fureur.
Nous ne tarderons pas à voir si les temps sont venus.
Avant d’entrer dans le détail, commençons par nous défaire d’une terminologie inadaptée qui
trouble les esprits et ne contribue pas à faire avancer le débat.
Le « lobby juif », disais-je plus haut ? Ce livre, je m’empresse de le dire, n’emploiera pas cette
expression pour décrire la situation française. Un chapitre entier ne sera pas de trop pour en expliquer
les raisons. Nous serons plus à l’aise pour dresser ensuite un état de la question.
1. V. Thierry Meyssan, L’Effroyable imposture, Editions Carnot, 2002, à qui a répondu, entre autres, Fiammetta Venner, L’Effroyable
Imposteur. Quelques vérités sur Thierry Meyssan, Grasset & Fasquelle, 2004. Notons que le 5 février 2009, Aymeric Chauprade, géopoliticien
français de renommée internationale, était congédié du Collège interarmées de Défense sur demande du ministre de la
Défense, une décision exceptionnelle prise à la suite de la parution, dans son dernier livre Chronique du choc des civilisations
(Chronique Éditions, 2009), d’un passage dans lequel l’auteur s’interrogeait sur ce qu’il présentait comme « la thèse officielle » des
attentats du 11 septembre (v. http ://soutien-chauprade.hautetfort.com/) ; le 23 mars suivant, le tribunal administratif de Paris suspendait
la décision du ministre de la Défense et demandait au ministère d’organiser une procédure disciplinaire contradictoire. Rappelons
que si l’humoriste Bigard s’est vu reprocher ses doutes sur la version officielle, Christine Boutin avait elle-même, dans une émission
de Karl Zéro, laissé entendre qu’elle se posait des questions sur la responsabilité de George W. Bush dans les événements du 11 septembre
2001 (http ://www.youtube.com/watch ?v=T-FETXtHKC8). Elle ne subit aucune sanction et devint même ministre du Logement
et de la Ville sous le gouvernement Fillon.
2. L’expression « médiamensonges » est de l’essayiste belge Michel Collon. http ://www.michelcollon.info/articles.php ?dateaccess=
2003-04-01%2019 :21 :51&log=articles.
3. À l’occasion de la sortie du livre Le joueur – Jérôme Kerviel seul contre tous (Paul-Éric Blanrue et Chris Laffaille, Scali, 2008), j’écrivais
en mai 2008, soit quatre mois avant la crise : « Kerviel est l’annonciateur du dérèglement fatal d’un système devenu fou, qui, selon
de nombreux experts, va imploser tôt ou tard, nous conduisant à une nouvelle crise de 29. Il serait temps d’inverser cette logique
démente ». (http ://www.legrandsoir.info/spip.php ?article6638).
4. http ://eco.rue89.com/2008/09/25/pour-sarkozy-la-crise-financiere-marque-la-fin-dun-monde.
5. http ://www.rue89.com/marseille/2008/09/17/la-faillite-de-lehman-brothers-se-fait-sentir-jusqua-marseille.
6. François-Xavier Bourmaud, « Dominique Strauss-Kahn présente ses excuses », Le Figaro, 20 octobre 2008.
7. Des photos choquantes : http ://portail.islamboutique.fr/gaza2008/. Le nombre de victimes de l’attaque israélienne contre Gaza est,
selon le Palestinian Centre for Human Rights (PCHR), de 1434 morts, dont 960 civils, 239 policiers, et 235 combattants. Parmi eux,
288 enfants et 121 femmes (http ://blog.mondediplo.net/2009-03-14-Bilan-a-Gaza). Côté israélien, on compte dix militaires et trois
civils tués (http ://www.legrandsoir.info/spip.php ?article7892).
8. Le socialiste Julien Dray, ancien conseiller de Ségolène Royal, fait l’objet d’une enquête préliminaire ouverte le 10 décembre 2008
par le parquet de Paris pour abus de confiance à la suite d’un signalement de Tracfin, la cellule antiblanchiment du ministère des
Finances, portant sur des mouvements de fonds suspects à partir de comptes de l’association « Les Parrains de SOS Racisme » et du
syndicat lycéen FIDL depuis janvier 2006. Les enquêteurs soupçonnent Dray d’avoir bénéficié d’une partie de ces sommes, évaluées
au total à 351 027 euros. V. par exemple : Jean-Marie Pontaut, Eric Pelletier, « Dray, ça se complique », L’Express, 23 décembre 2008
9. Dans Le Monde selon K, Fayard, 2009, Pierre Péan met en cause Bernard Kouchner pour des activités de conseil qu’il a eues auprès
des autorités du Gabon et de la République du Congo, dans le cadre de la réforme du secteur de la santé de ces pays, et notamment
pour une intervention dans le recouvrement de factures pour deux sociétés de conseil, Africa Steps et Imeda, alors qu’il était déjà
nommé au Quai d’Orsay.
10. http ://www.rue89.com/2009/01/11/dieudonne-faurisson-le-pen-decryptage-du-trio-infernal.
11. http ://english.aljazeera.net/news/americas/2009/01/200911321467988347.html.
12. http ://www.cicr.org/web/fre/sitefre0.nsf/html/palestine-news-080109.
13. Guysen International News, 19 janvier 2009.
14. Peter Wensierski, « Problem für den Papst », Der Spiegel, 19 janvier 2009, page 32.
15. « Wiesel souhaite que Williamson soit à nouveau excommunié », Nouvelobs.com, 13 février 2009.
16. http ://www.custodia.org/spip.php ?article5062.V.http ://www.dailymotion.com/relevance/search/Christian+Marchi+/video/
x8kb14_la-tv-israelienne-insulte-jesus-et_news.
17. http ://www.radiomundial.com.ve/yvke/noticia.php ?19155.
18. http ://www.granma.cu/frances/2009/febrero/lun16/8reflexione3-f.html.
19. V. Éric Zemmour, « Le mythe du complot fait toujours recette », Le Figaro Magazine, 14 mars 2009.
20. Par exemple, en France, une vidéo intitulée « Les amis de Sarko », postée sur youtube et dailymotion passe en revue des hommes
et femmes français, issus du monde des médias, du spectacle et de la politique. Tous sont présentés comme juifs : « Ils sont arrivés
pauvres dans un pays riche et ils sont aujourd’hui riches dans un pays pauvre. Ils contrôlent la société, vous ne le voyez pas ». Sur
demande de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), la vidéo a été retirée, mais est réapparue sous un autre titre et circule
encore au moment où j’écris. L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a demandé à son avocat « qu’il lance une procédure contre
youtube ».
21. Richard Prasquier, « Nous ne sommes pas à l’abri d’une dérive », propos recueillis par Philippe Baverel et Dominique de Montvalon,
Le Parisien, 1er mars 2009.
22. Charles de Saint Sauveur, « Les juifs de France affichent leur trouble », Le Parisien, 1er mars 2009.
23. http ://www.michelcollon.info/articles.php ?dateaccess=2009-02-15%2013 :21 :19&log=invites.
24. Adolf Hitler, Mein Kampf, Nouvelles éditions latines, s.d., p. 64.
25. Mustapha Kessous, « Des intellectuels juifs français dénoncent “ l’offensive meurtrière d’Israël ” », Le Monde, 11 octobre 2006.
26. http ://www.ujfp.org/.
27. V. par exemple http ://www.nkusa.org/.
28. Ehud Olmert, alors Premier ministre israélien (mis en cause, depuis lors, dans des affaires de corruption), cité par Libération, 11
juin 2008 : « Il n’y a pas si longtemps, au cours d’une conversation privée, le président français m’a dit qu’il pensait que l’établissement
de l’État d’Israël était le miracle du XXe siècle ».
(..).
Contact
éditions marco pietteur sprlu
39 avenue du Centenaire,
B-4053 Embourg, Belgique
Tél. +32 (0)4 349 03 03
Fax +32 (0)4 341 29 21
infos@mpeditions.com
Lire aussi :
J'accuse le CRIF d'avoir colonisé la France,
de l'avoir dévoyée, par Eva R-sistons
http://r-sistons.over-blog.com/article-36186594.html
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"Sarkozy, Israël et les juifs":
le livre qui fait peur aux diffuseurs !
N'ayons pas peur de mots, la France est devenu une autocratie. Si apparemment Le chef de l'Etat ne possède pas tout les pouvoirs dans les faits, cela est puisque le parlement, entre autre, lui est totalement inféodé. Il en va de même pour la censure qui n'est pas officielle mais bien omniprésente car on assiste de plus en plus à de l'autocensure pour ne pas déplaire au pouvoir. Cette attitude est grave, et beaucoup s'en émeuvent en particulier Eric Blanrue qui a été obligé de faire éditer son dernier ouvrage en Belgique devant le refus plus ou moins fallacieux des éditeurs français, donc un collectif s'est monté pour dénoncer avec force cette autocensure aberrante.http://www.facebook.com/group.php?gid=90540966851&ref=mf
Certes, le livre mérite un débat comme le souligne Alain Gresh dans son article paru sur Bellaciao, mais ne méritait pas un autocensure des promoteurs de la littérature en France, ce cas est grave et une atteinte à la liberté d'expression qui au fil des jours se rétrécie…
NOUS REMERCIONS TOUS CEUX QUI OSENT ENCORE CROIRE A LA LIBERTE D'EXPRESSION EN FRANCE DE DIFFUSER CETTE INFORMATION.
Peut-on aujourd'hui écrire au pays de Voltaire un livre critique sur les rapports entre le Président Sarkozy, Israël et les juifs? (Éd. Oser dire, 2009)
Paul Eric Blanrue, collaborateur à la revue Historia, depuis des années, est un auteur de livres à succès, notamment :
-Le Secret du Suaire, autopsie d'une escroquerie, Pygmalion, Paris, 2006
-Les Malveillantes, Enquêtes sur Jonathan Littell, Scali, Paris 2006
-Le Monde contre soi, Editions Blanche, Paris, 2007Carla et Nicolas, Chronique d'une liaison dangereuse (avec Chriss Laffaille), Scali, Paris, 2007
-Le Joueur, Jérôme Kierviel seul contre tous (avec Chris Laffaille), Scali, Paris, 2008.
Ces ouvrages se sont vendus à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires.
En 2009, il décide après une enquête extrêmement fouillée (plus de 700 références) de publier un ouvrage sur les liens extrêmement troubles entre le Président Sarkozy et l'Etat d'Israel, intitulé : Sarkozy, Israël, et les Juifs. (Éd. Oser dire, 2009)
Quelle ne fut pas sa surprise lorsque tous les éditeurs auquels il s'adressa lui répondirent : NON (Editions Apic, Agone, La Fabrique...) ou pire, restèrent muettes (Le Temps des cerises, La découverte....)
La réponse de Franck Spengler, fondateur des éditions Blanche, se veut franche et directe : "pour le publier, c'est hélas non, car outre les risques (mesurés malgré tout) de sortir ce livre, on aura pas une ligne de presse et encore moins de média télé ou radio du fait de ceux dont on ne peux pas dire le nom et de leur affidés. Et ce ne sont pas quelques remous sur internet qui feront vendre le livre en librairie....."
Voilà ce qui contraint, aujourd'hui, en France, un auteur respecté, dont les ouvrages se vendent bien habituellement, à devoir expatrier son édition en Belgique, auprés de la courageuse maison "Oser Dire" car il s'attaque à un sujet trop sensible.
Le tout sans qu'aucun diffuseur français ne se risque à distribuer le livre en France.
Existe-t-il des sujets trop sensibles dans le pays des Lumières? le pays de la Liberté d'expression?
Est-il possible qu'une enquête sérieuse remplie de révélations troublantes soit passée sous silence au motif que le sujet fâche le pouvoir en place?
La France, si c'est le cas, renierait sa qualité première : la Liberté
"Les remous sur internet" peuvent, de nos jours, faire beaucoup.
C'est pourquoi le collectif naissant ici demande au maximum de personnes de s'inscrire afin de demander aux journalistes intègres, éditeurs et diffuseurs courageux de se libérer de la chape de plomb qui, peu à peu, obscurcit dangereusement la liberté d'informer dans notre pays.
Aujourd'hui, en France, parler d'Israël avec sérénité et franchise est devenu impossible.
La question est taboue. Quiconque se permet de critiquer l'État juif risque d'être qualifié d'antisémite.
Dans la « patrie des Droits de l'Homme et de la liberté d'expression », un délit d'opinion, en politique et en histoire, est établi.
En lieu et place de la discussion libre, une dictature de la pensée unique a été instaurée.
Prônant la défense quasiinconditionnelle d'Israël, Sarkozy met aujourd'hui en oeuvre une politique qui est l'image inversée de celle du fondateur de la Ve République.
Pour lui, toute critique d'Israël serait un signe d'antisémitisme.
Historien spécialisé dans les mystifications et collaborateur à la revue "Historia", Paul-Éric Blanrue refuse de verrouiller sa pensée.
L'objectif de son livre est de participer à la prise de conscience du danger que représente la nouvelle politique étrangère française.
Paul-Éric Blanrue nous ouvre les yeux sur les aspects déjà périmés des choix étranges de Nicolas Sarkozy.
Il dévoile pourquoi le président français s'est engagé dans une voie qui va contre les intérêts de son pays et risque d'entraîner bientôt la France dans des conflits majeurs, au Liban, en Iran ou ailleurs.
Il décrit un par un les réseaux pro-israéliens qui servent cette stratégie, démontre leur puissance, signale leur aveuglement et fournit les noms des principales personnalités qui en font partie.
Il récuse l'assimilation faite systématiquement entre judaïsme et sionisme.
Il appelle les juifs de France à se défaire d'urgence de leurs porte-voix officiels, qui ne représentent tout au plus qu'un sixième d'entre eux, et les encourage à se rebeller contre une politique qui, à terme, se révélera désastreuse pour eux comme pour tous les Français.
L'auteur avance enfin des propositions qui font revivre la hardiesse traditionnelle de la pensée critique française et qui peuvent à nouveau souder les Français dans un projet généreux, pour en finir avec le communautarisme imprudemment importé des États-Unis.
À COMMANDER À : OSER DIRE (16 EUR)
Contact : pebla@noos.fr