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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 07:26
vendredi 11 septembre 2009
Héros fragiles, un DVD proposé par Le Monde diplomatique

L’autre 11 Septembre

Un projet de loi présenté le 8 septembre par la présidente chilienne Michelle Bachelet propose de mettre un terme à la « Loi réservée du cuivre » (Ley reservada del cobre). Edictée sous le gouvernement du général Augusto Pinochet (1973-1990), celle-ci octroie aux Forces armées 10 % des revenus générés par l’exportation de la principale richesse du pays : le cuivre. Grâce à (ou à cause de) cette mesure héritée de la dictature, le Chili est le pays latino-américain qui dépense le plus pour ses militaires – après le Brésil (immense) et la Colombie (enlisée dans un conflit). Son budget de la défense n’a cessé de croître de manière impressionnante ces dernières années, plaçant le pays au 12e rang des destinataires mondiaux d’armements pour la période 2003-2007 (4,9 milliards de dollars en 2007) .

Tout en réincorporant le budget militaire dans le budget national, la loi proposée par Mme Bachelet, si elle est votée, pourrait permettre d’affecter une part plus importante des revenus du cuivre, gérés par l’entreprise publique Corporación del Cobre (Codelco), aux insuffisants et indispensables programmes sociaux.

En son temps — celui de la guerre froide — c’est ce que voulait faire, toutes choses égales par ailleurs, Salvador Allende. Elu le 4 septembre 1970, partisan d’un socialisme démocratique, il nationalise les banques, la grande industrie et… les mines de cuivre (propriété des multinationales américaines). On sait ce qu’il en advint. Le président Richard Nixon et son secrétaire d’Etat Henry Kissinger donnent des instructions directes à la Central Intelligence Agency (CIA) pour « faire craquer l’économie chilienne » (« Make the economy scream »). Grèves (en particulier des camionneurs) et manifestations se succèdent sur la droite du gouvernement de l’Union patriotique (UP), occupations de terres et d’usines se multiplient sur sa gauche, ne facilitant pas son action. Tandis qu’une campagne médiatique haineuse et souvent mensongère, menée par le quotidien El Mercurio, prépare le terrain, l’état-major de l’insurrection regroupe l’organisation fasciste Patrie et Liberté, le Parti national, les officiers putschistes. L’ambassadeur américain Harry Schlaudeman – qui a participé à l’invasion de la République dominicaine en 1965 – assure la coordination entre les militaires chiliens et la CIA.

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Salvador Allende (au centre) et Augusto Olivares (à droite), notamment.

Le 11 septembre 1973, la flotte entre à Valparaiso et l’armée attaque le palais présidentiel de la Moneda. C’est de là qu’Allende émet son dernier discours, transmis par Radio Magallanes : « Ils vont sûrement faire taire Radio Magallanes et vous ne pourrez plus entendre le son métallique de ma voix tranquille. Peu importe, vous continuerez à m’écouter, je serai toujours près de vous, vous aurez au moins le souvenir d’un homme digne qui fut loyal avec la patrie. Le peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il ne doit pas se laisser exterminer et humilier. (…) Allez de l’avant, sachant que bientôt s’ouvriront de grandes avenues où passera l’homme libre pour construire une société meilleure. (…) Vive le Chili ! Vive le peuple ! Vive les travailleurs ! Ce sont mes dernières paroles, j’ai la certitude que le sacrifice ne sera pas vain et qu’au moins ce sera une punition morale pour la lâcheté et la trahison. »

Plutôt que de se rendre, Allende se suicidera.

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Emilio Pacull & Felix Gonzales (Eladio)

Le documentaire Héros fragiles d’Emilio Pacull revient sur ces événements. Dans ce voyage intime vers le passé, sous-titré « Chili 1973, affaire non classée », Pacull, après une longue absence, se lance sur les traces de son beau-père, Augusto Olivares, proche collaborateur d’Allende qui, lui aussi, s’est donné la mort dans le palais de la Moneda le 11 septembre 1973. A travers des archives, des extraits de films de fiction, des entretiens avec victimes, militants, anciens de l’Unité populaire et des acteurs (repentis ou non) du coup d’Etat, Pacull livre un travail d’investigation remarquable. Il permet également de (re)découvrir, in vivo pourrait-on dire, le rôle du patronat chilien, des médias et des Etats-Unis, dans cette page marquante de l’histoire qui a mené le Chili de l’utopie socialiste au « paradis » néolibéral.

Maurice Lemoine

Héros fragiles, d’Emilio Pacull, Editions Montparnasse, 2009, 83 minutes.

Disponible sur notre boutique en ligne au prix de 20 euros.


http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2009-09-11-L-autre-11-Septembre


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11 septembre 1973 / nom de code « OPERATION CONDOR 
»


Comité Mibérez-les !


Demain tous les média de cette planète s’attarderont sur l’anniversaire du 11 septembre 2001, une date qui a marqué les USA, touchés dans son cœur même, volontairement ou pas, l’histoire nous le dira même si de plus en plus de personnes se posent cette question.

Pour nous, ce 11 septembre sera marqué par le souvenir du coup d'Etat militaire dirigé par le général Augusto Pinochet à la tête de chiens de guerre anticommunistes entraînés par la CIA et la NSA, et marquera les premiers assassinats politiques des combattants chiliens de la liberté dont Salvador Allende le 11 septembre 1973.



11 septembre 1973 /
nom de code « OPERATION CONDOR »



Ce 11 septembre 2009, nous aurons une pensée pour nos camarades tombés en combattant, pour les torturés largués dans la mer par des hélicoptères, pour les milliers de prisonniers des stades et des prisons infectes, pour tous nos camarades qui sont entrés en résistance face à un ennemi puissant et féroce, pour ceux qui les ont cachés et protégés… Ce sera la date anniversaire, les 36 ans du renversement violent du gouvernement démocratiquement élu de l'Unité Populaire de Salvador Allende .

Les quelques archives ouvertes ont démontré que dés 1970, Richard Nixon, le bandit Nixon, le fasciste Nixon, avait ordonné à la CIA de faire « rougir » l'économie du Chili pour empêcher Allende d'arriver au pouvoir.

Les documents, y compris les procès-verbaux des réunions entre Henry Kissinger, Kissinger le faucon du capital, le vautour sioniste, le Béhémoth étasunien, avec les responsables de la CIA de l’antenne de Santiago, ainsi que des résumés des actions secrètes menées dès 1970, fournissent des preuves irréfutables que des opérations de déstabilisation dirigées par Washington ont été menées sur place contre le gouvernement d'Allende.  

Des milliers de preuves des atrocités commises par la police secrète chilienne, la DINA, ou sur les assassinats, existent, elles ont été classées par la FBI. Mais des milliers d'autres venant de la CIA, NSC et NSA  sont encore classées secrètes, surtout celles concernant les 5OOO disparus des 17 années de dictature militaire, et les liens entre subsides nazies, DINA et CIA . 

36 années plus tard, il y a encore des enquêtes en cours au Chili, en Espagne et dans d’autres pays.  Beaucoup de disparitions n’ont pas été résolues au Chili comme ailleurs, car des actes de terrorisme international ont été menés par la police secrète chilienne sous l’autorité de Pinochet, ce général sanguinaire dont la seule admiratrice vivante déclarée n’est autre que Margareth Thatcher.

Ce 11 septembre 2009, les membres de "Libérez-les" et beaucoup de camarades progressistes de par le monde, auront une pensée pour nos 28 000 camarades chiliens tombés en combattant, torturés et largués dans la mer depuis des hélicoptères, pour les milliers de prisonniers des stades et des prisons infectes, pour les 5000 disparus et leurs familles, pour tous nos camarades qui sont entrés en résistance face à un ennemi puissant et féroce, pour ceux qui les ont cachés et protégés… et pour les exilés du monde entier…



Comité Libérez-les !



http://r-sistons.over-blog.com/article-35901858.html



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