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14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 14:40

Obama est pire que Bush, sous ses dehors affables.

Il ne songe pas à s'en prendre à de petits Etats sans défense, comme Bush
(Irak, par ex), mais il vise la Russie... et, ensuite, la Chine, qui ne s'alignent
pas sur le Nouvel Ordre Mondial féérique concocté par les Anglo-Saxons
et leurs zamis israéliens et européens...

En attendant, voici sa politique en Iran et en Colombie.
Le Honduras, j'en ai déjà parlé.

Votre Eva


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Le déploiement des bases militaires
des Etats-Unis en Colombie


 

Il fallait justifier l'escalade de l'offensive militaire de l'empire étasunien dans le but d'inverser les changements qui ont remanié la physionomie sociopolitique de la région [Amérique du sud]. Devant cette déconcertante réalité, la tactique de la Maison-Blanche a été d'abandonner la rhétorique belliqueuse de Bush et de s'essayer à un discours égalitariste et respectueux de la souveraineté des pays de la région, tout en déployant de nouvelles bases militaires, en maintenant la Quatrième Flotte et en renforçant sans cesse le Commandement Sud de l'armée états-unienne [1].


En ce sens, Barack Obama – que des «progressistes» européens et latino-américains continuent à confondre avec Malcolm X – est en train de suivre à la lettre les conseils de Théodore Roosevelt, le père de la grande expansion impérialiste nord-américaine dans les Caraïbes et en Amérique Centrale, lorsqu'il conseillait «speak softly and carry a big stick», autrement dit, «parle avec une voix douce, mais porte un gros bâton". Roosevelt s'est montré maître dans l'art d'appliquer cette maxime au moment de construire le Canal de Panama [il s’est ouvert à la navigation en 1914] et de réussir, à l'aide de l'infâme amendement Platt [2], qui entraînait pratiquement une annexion de Cuba par les Etats-Unis. Avec sa politique de remilitarisation forcée de la politique extérieure vers l'Amérique Latine et les Caraïbes, Obama suit le chemin tracé par son prédécesseur [G.W Bush].

Pour justifier sa décision de concéder aux forces armées des Etats-Unis sept bases militaires, Alavaro Uribe – le président de Colombie – invoque l'élargissement de la coopération avec le pays du Nord pour pouvoir livrer un combat efficace contre le narcotrafic et le terrorisme. Cette excuse ne tient pas à la lumière de l'expérience: d'après une agence spécialisée des Nations Unies, les deux pays dont la production et l'exportation de pavot et de coca ont le plus augmenté sont l'Afghanistan et la Colombie. Or, ces deux pays sont sous une occupation militaire nord-américaine. Si l'histoire de la Colombie au cours du dernier demi-siècle nous quelque chose, c'est bien l'incapacité à résoudre le défi posé par les FARC par la voie militaire.

Malgré cela, le général colombien Freddy Padilla de Leon – qui aime à répéter que mourir au combat est "un honneur sublime" – a annoncé dernièrement à Bogota que les sept bases seraient situées à Larandia et Apiay (dans l'Est de la Colombie); à Tolemaida et Palanquero (au centre); à Malambo (sur l'Atlantique, sur la côte nord); à Cartagena, dans les Caraïbes colombiennes. La septième se situerait dans un lieu non encore déterminé sur la côte du Pacifique. Le Congrès des Etats-Unis a déjà approuvé la somme de 46 millions de dollars pour installer son personnel et ses équipements guerriers et de surveillance dans ces nouvelles bases pour remplacer les installations qu'il avait à la base militaire de Manta, en Equateur. Actuellement il y a déjà en Colombie 800 hommes des forces armées des Etats-Unis ainsi que 600 «civils sous contrat» (en réalité des mercenaires), mais les analystes s'accordent pour signaler que le chiffre réel est beaucoup plus élevé que celui qui est officiellement reconnu.

Il n'est pas besoin d'être un expert militaire pour se rendre compte que la cession de ces bases par la Colombie aboutit à ce que le Venezuela soit complètement encerclé, soumis à un harcèlement permanent des troupes de l'empire stationnées en Colombie, sans compter les bases colombiennes et celles des «paramilitaires» colombiens. Il faut ajouter à cela l'appui qu'apportent dans cette offensive contre la Révolution Bolivarienne les bases américaines à Aruba, à Curazao et à Guantanamo, ainsi que celle de Palmerolas, au Honduras, et la Quatrième Flotte étasunienne, qui dispose de suffisamment de ressources pour patrouiller efficacement tout le littoral vénézuélien.

Mais Chavez n'est pas le seul à être menacé: Rafael Correa (Equateur) et Evo Morales (Bolivie) aussi restent dans la mire de l'empire, d'autant que Alan Garcia au Pérou brûle d'envie d'offrir une «preuve d'amour» à l'occupant de la Maison-Blanche en lui offrant des possibilités pour le déploiement de ses troupes. Au Paraguay, les Etats-Unis se sont assuré le contrôle de la base stratégique de Mariscal Estigarribia, située à moins de cent kilomètres de la frontière avec la Bolivie. Elle est dotée d'une des pistes d'aviation les plus étendues et les plus résistantes d'Amérique du Sud, capable d'accueillir les gigantesques avions utilisés pour transporter les chars, les avions et les divers armements lourds qu'utilise le Pentagone. Au Paraguay, les Etats-Unis disposent encore de l'énorme base de Pedro Juan Caballero, localisée à 200 mètres de la frontière avec le Brésil!. Mais d'après Washington, elle appartient à la DEA [Drug Enforcement Administration - agence fédérale chargée de la lutte contre la drogue] et n'a pour objectif que de lutter contre le narcotrafic !

La menace que présente cette expansion sans précédent de la puissance militaire nord-américaine en Amérique du Sud n'est pas passée inaperçue notamment pour le Brésil. Ce pays connaît en effet les convoitises états-uniennes en ce qui concerne l'Amazonie, région que, entre eux, les stratèges impériaux considèrent comme un territoire vide, en libre accès, et qui sera occupé par celui qui aura les capacités technologiques de le faire [les ressources de l’Amazonie sont énormes et multiples pour le capital].

Devant ces menaces les pays sud-américains doivent réagir avec beaucoup de fermeté et exiger des Etats-Unis qu'ils envoient aux oubliettes leurs plans belliqueux en Colombie, qu'ils démilitarisent l'Amérique latine et les Caraïbes et qu'ils désactivent la Quatrième Flotte. La rhétorique «dialoguiste» d'Obama n'est pas compatible avec l'existence de ces menaces. Et si Obama veut avoir un minimum de crédibilité internationale, il devrait immédiatement donner des instructions pour faire marche arrière avec ces initiatives.

Les gouvernements de la région, regroupés dans l'Unasur (Union des nations sud-américaines) et le Conseil sud-américain de la défense, devraient pour leur part faire la sourde oreille à la supercherie de Uribe et passer du plan de la rhétorique et de l'indignation morale au plan plus concret de la politique, en impulsant quelques gestes efficaces. Ils devraient, par exemple,  ordonner le retrait immédiat des missions militaires et des autres officiels représentants les forces armées étatsuniennes, stationnés dans nos pays, tant que ces options de Washington ne sont pas changées. C'est ainsi que le message de refus et de répudiation du «militarisme pentagoniste» – comme l'a baptisé précocement un grand homme latino-américain, Juan Bosch [3] – pourrait parvenir clairement et puissamment aux ouïes de leurs destinataires à Washington. Les suppliques et les exhortations, par contre, ne feront qu'exacerber les ambitions de l'impérialisme.


Traduction A l’Encontre.


Notes

1. Le domaine de compétence du Commandement Sud s’étend sur près de 41 millions de kilomètres carrés et sur quasi la totalité des pays du continent. Il dirige également 16 programmes de formation de militaires latino-américains dans différentes spécialités. Depuis l’an 2000, avec G. W. Bush et D. Cheney le déploiement militaire du Commandement Sud s’est étendu. Il a des bases à Guantánamo (île de Cuba), Soto Cano (Honduras), Comalapa (Salvador), Roosevelt Roads et Fort Buchanan (Puerto Rico), Reina Beatrix (île d’Aruba, au large du Venezuela). Sa base de Manta en Equateur est remise en question, ce qui explique le renforcement du déploiement en Colombie. Le Commandement sud dispose d’un contrôle sur un vaste réseau de radars consacré à la «lutte contre le narcotrafic» : trois radars fixes au Pérou et en Colombie et 11 radars mobiles dans six pays des Andes et des Caraïbes. (Réd)

2. Amendement voté par le Congrès des Etats-Unis en 1901, suite à la brève «guerre hispano-américaine» de 1898. Il définissait les termes des relations américano-cubaines et officialisait le droit d'ingérence des Etats-Unis sur le territoire de la République de Cuba. Il resta en vigueur jusqu’en 1934. Il fut alors remplacé par un traité qui perpétua, de fait, la présence politique américaine dans l’ensemble de l’île et, physiquement, assura aux Etats-Unis le territoire de Guantanamo. (Réd.)

3. Pour échapper au dictateur Trujillo, Juan Bosch – écrivain, historien, auteur d’une biographie de Bolivar – s’est réfugié en 1938 à Porto Rico. Il se rendra à Cuba par la suite. Il revient en République dominicaine en 1961, suite à l’exécution de Trujillo. Elu président en 1962, il prend des mesures progressistes. Elles suscitent des réactions vives dans l’armée, l’Eglise réactionnaire et aux Etats-Unis. Il ne faut pas oublier qu’en 1959, la révolution cubaine avait triomphé. Et la distance physique entre la République dominicaine et  Cuba était petite. Ainsi, les Etats organisent en un coup d'État militaire en septembre 1963. J. Bosch doit s’exiler à nouveau. En 1973, il fonde le Parti de la libération dominicaine. Il sera battu lors des élections de 1978. On peut discuter son rôle à Saint-Domingue où sa figure, présente politiquement jusqu’en 1994, ne favorisa pas nécessairement l’émergence d’une gauche classiste. Mais ce fut «un grand homme». (Réd.)



Atilio Boron
est l’animateur du CLASCO (Consejo Latinoamericano de Ciencias sociales)


 Articles de Atilio Boron publiés par Mondialisation.ca

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14730


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Hypocrites USA !
Hypocrites Médias !



Vendredi 14 août 2009
La guerre contre l'Iran a commencé,
les Médias sont complices.
Le soi-disant dialogue Obama-Clinton
est pure hypocrisie.... Eva R-sistons



Dans le monde


publié par roland (Dazibaouebmaster) le 11/08/2009 08H23

Plan AméricanoSioniste De Nouvelles Sanctions Draconniennes Contre l'Iran - Echec Assuré, Et Après ?

Par Myriam Abraham (Planète non violence)



Le prétendu "dialogue" engagé par l' Administration Obama avec Téhéran a une date butoir : fin Septembre. Washington et Tel Aviv s'activent déjà pour rallier d'autres pays à de nouvelles sanctions encore plus draconiennes, véritable déclaration de guerre contre l'Iran. L'ingérence étrangère post électorale, reconnue publiquement sur CNN par la Secrétaire au Département d'Etat US, Hillary Clinton, n'a en fait pour but que de ternir l'image de l'Iran dans l'opinion publique occidentale pour neutraliser toute opposition à une guerre contre l'Iran.

Récemment, plusieurs rencontres américanosionistes ont eu lieu en Israël. Le sujet principal était l'Iran, plus précisément les sanctions à mettre en oeuvre une fois le délai du prétendu dialogue passé. Parmi ceux ayant participé à ces rencontres on trouve le conseiller à la sécurité nationale US, James Jones, et le conseiller spécial du président, un faucon sioniste, Dennis Ross, le secrétaire à la défense US, Robert Gates. Tous ont délivré le même message à Tel Aviv : si l'Iran n'arrête pas son programme d'enrichissement d'uranium les US vont monter une coalition internationale pour imposer des sanctions draconiennes contre l'Iran en dehors du Conseil de Sécurité des Nations Unies, car la Russie et la Chine sont contre. Obama doit d'ailleurs se rendre en Chine prochainement pour essayer de rallier ce pays. Côté israélien, ils ont été reçu par Uzi Arad, le conseiller de Netanyahou, Meir Dagan chef du Mossad, et Amos Yadlin chef du renseignement militaire, et le Dr Shaul Horev, directeur du Commissériat à l'Energie Atomique israélien. L'équipe de Jones comprenait aussi William Burns sous secrétaire d'état aux affaires politiques, et Gary Seymour en charge à la Maison Blanche du contrôle des armes et de la non prolifération, un ami d'Arad . Les responsables américains ont également rencontré le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le ministre de la défense, Ehud Barak, et le chef d'état major de l'armée israélienne, Gaby Ashkenasi.

Les Américains ont demandé au régime sioniste de " faire profil bas" et d'éviter de " pester et tempêter" contre l'Iran en public jusqu'à ce que la communauté internationale ait évalué fin Septembre lors de l'assemblée annuelle de l'ONU la réponse faite par l'Iran. Jusqu'à cette date, les Américains se disent prêts à donner une chance à la diplomatie bien que la secrétaire d'état Hillary Clinton répète volontiers que l'Iran ne va pas engager de négociation sur son programme nucléaire et que Washington devra donc en tirer les conséquences, sous entendu, plus de sanctions.

Parmi la première vague de nouvelles sanctions, une concoctée par le Lobby Sioniste à Washington, l' AIPAC, prête à être votée par le Congrès américain sur proposition de Joe Lieberman, membre du Congrés US le plus acharné à défendre la cause sioniste, un embargo sur les importations de produits pétroliers raffinés notamment du gasoil, car l'Iran importe jusqu'à présent 40% de ces produits. Mais l'Iran est rapidement entrain de parer à cette sanction en développant sa production intérieure avec l'aide de la Chine : construction de plusieurs nouvelles raffineries et amélioration des capacités de production de celles existantes.

Les Américains proposent aussi des sanctions financières telles qu'interdire la prise en charge par les compagnies d'assurance des échanges commerciaux avec Téhéran. L'Iran aurait alors des difficultés en matière d'importation et d'exportation. Ils veulent également imposer des sanctions à toute société faisant des affaires avec l'Iran pour faire pression sur certains pays comme l'Allemagne et l'Italie, mais aussi plusieurs pays asiatiques, qui ont développé des relations commerciales florissantes avec la République islamique..

Bien qu'il y ait peu de chance que ces sanctions, qui ont pourtant le soutien de la France, de la Grande Bretagne, et de l'Allemagne - cette dernière plus discrète car les élections au poste de chancelier(e) approchent et Merkel ne veut pas s'aliéner tout un pan de l'industrie allemande qui entretient des relations commerciales prospères avec des entreprises iraniennes - puissent recevoir l'aval du Conseil de Sécurité de l'ONU, la Russie et la Chine s'y opposant, et fassent plier Téhéran, les AméricanoSionistes ont prévu une deuxième vague de sanctions.

Parmi celles-ci, interdire les ports occidentaux aux navires iraniens, voire même interdire les aéroports occidentaux aux avions iraniens. Ces mesures qui s'apparentent à un véritable blocus, sont en droit international considérées comme des actes de guerre, et provoqueront immédiatement des représailles de la part de Téhéran probablement sous forme d'entrave à la circulation du trafic pétrolier dans le Golfe D'Hormuz où passe 40% des approvisionnements mondiaux en pétrole avec en conséquence une flambée des prix du brut et produits raffinés.

L'agitation post électorale fomentée par des ambassades étrangères, principalement celles de la Grande Bretagne et de la France, valets américanosionistes en politique étrangère, sont des mesures d'accompagnement visant non pas à renverser le régime, car une telle entreprise est irrémédiablement vouée à l'échec les Iraniens ayant tirés les leçons de l'interventionnisme étranger sur leur territoire, mais fait plutôt partie d'une opération de guerre psychologique et médiatique avec pour but de diaboliser le régime de Téhéran aux yeux de l'opinion publique occidentale pour :

1. rendre ces sanctions acceptables même si en droit international elles sont qualifiées d'actes de guerre;

2. préparer cette opinion publique à une guerre contre l'Iran, ce qui reste l'objectif N° 1 des Sionistes même si Obama n'est pas très enthousiaste. Lors des émeutes post électorales de Juin en Iran, les Sionistes auraient demander le feu vert de Washington pour attaquer les installations nucléaires et d'autres cibles militaires et industrielles en Iran. Obama aurait choisi de ne pas répondre à cette demande.

Info intox ? La coordination américanosioniste en ce qui concerne l'Iran étant la priorité des priorités, Obama cherche t-il tout simplement à nier préventivement toute responsabilité et toute implication dans une attaque sioniste contre l'Iran ?

Hillary Clinton, Secrétaire au Département d'Etat, vient également de reconnaître publiquement la participation de Washington aux manifestations et émeutes post électorales. En effet, elle a déclaré sur CNN le 09/08/09, que bien que les US ne voulaient pas trop montrer ouvertement leur soutien aux protestataires suite à l'élection présidentielle en Iran, le Département d'Etat " faisait beaucoup" en coulisse pour soutenir l'opposition. Elle a été jusqu'à dire que c'était une situation difficile car le soutien des US pourrait conduire les dirigeants iraniens à " l'utiliser contre nous pour unifier le pays contre les protestataires". Mais elle a également insisté pour dire que le Département d'Etat " faisait beaucoup pour réellement donner du pouvoir aux protestataires" incluse la pression sur Twitter pour qu'il repousse sa maintenance technique pour ne pas interrompre son service. Mi Juin, l'administration Obama a décidé de distribuer des millions de $ aux factions dissidentes et leurs ONG satellites à l'étranger, afin de continuer l'ingérence US " dans les coulisses". Elle a également renouvelé ses doutes sur un possible début de discussion avec l'Iran sur son programme nucléaire.

Des sanctions dés le départ vouées à l'échec

Abstraction faite du fait que Téhéran ne pliera jamais devant le dictat américanosioniste qui risque d'avoir un effet boomerang en cimentant la société civile iranienne encore profondément traumatisée par le renversement du gouvernement démocratiquement élue de Moussadegh en 1953 par les US/GB, ces sanctions ont peu de change d'être adoptées.

D'abord au Conseil de Sécurité de l'ONU, la Russie et la Chine s'y opposeront. Obama a beau faire les yeux doux à Moscou et Beijing, ni les Russes ni les Chinois ne sont dupes du double jeu qu'il mène : continuer à encercler militairement la Russie en déployant les forces armées de l'OTAN et pour la Chine l'affaiblir en fomentant des troubles inter ethniques à l'intérieur de son territoire. Les pays membres de l'UE sont également divisés. De même, la Turquie qui partage avec l'Iran une longue frontière, qui entretient avec sa voisine d'excellentes relations commerciales et qui fait actuellement partie du Conseil de Sécurité comme membre non permanent, est peu enthousiaste.

Donc un embargo sur les importations de produits pétroliers raffinés dont le gasoil aura peu d'impact car ce ne sont ni les US ni Israël qui exportent ces produits en Iran, et parce que ni la Russie ni la Chine, ni la moitié des pays européens, ne sont prêts à y participer.

Deuxièmement, l'Iran a menacé de mener des représailles contre ce type d'embargo en stoppant ses exportations de pétrole vers l'Occident. Il y a un précédent historique qui devrait faire réfléchir les AméricanoSionistes. Quand la Grande Bretagne a voulu punir le gouvernement démocratiquement élu en 1953 de Mossadegh pour avoir nationalisé le pétrole iranien, la Grande Bretagne a imposé un embargo sur les exportations de pétrole iranien, avec la participation de la Royal Navy. Moussadegh a donc répondu en stoppant les exportations de pétrole, et en le stockant, et l'initiative anglaise a échoué. Le gouvernement britannique a essayé de renverser Moussadegh sans succès et demandé de l'aide aux US qui eux ont réussi et l'ont remplacé par le Shah d'Iran, dictateur et tortionnaire, ami des AméricanoSionistes. Tenter un nouveau coup est voué à l'échec et ne fera que monter la société iranienne contre l'Occident pour les décennies à venir, ceux qui ont participé aux manifestations seront considérés comme des traitres et risquent d'être pendus dans cet environnement politique international vécu comme extrêmement hostile à leur égard par une grande majorité d'Iraniens. Si le but machiavélique des AméricanoSionistes c'est de faire pendre des Iraniens accusés de haute trahison pour se rallier l'opinion publique internationale pour attaquer l'Iran, cela risque de se retourner contre eux. Il y a eu la Yougoslavie, puis l'Afghanistan, puis l'Irak, désormais l'opinion publique dans le monde occidental exprime quand elle le peut son hostilité aux guerres américanosionistes, et c'est encore plus vrai dans le monde arabo musulman.

Troisièmement les représailles iraniennes auront de graves effets mondialement sur le prix du pétrole et des produits pétroliers raffinés alors même que l'économie mondiale est en récession et cela risque de la plonger encore plus dans une Grande Dépression tout particulièrement aux Etats Unis complètement dépendants de l'extérieur pour leurs approvisionnements.

Quatrièmement : si cela n'est pas faisable de couper les importations iraniennes de produits pétroliers raffinés dont le gasoil, alors pourquoi proposer une telle démesure ?

Une action provocatrice pour faire porter la responsabilité de l'effondrement de l'économie mondiale sur l'Iran, justifier une attaque militaire contre ce pays, et déclencher une 3ème Guerre Mondiale, pour :

1. sauver l'économie et l'empire libéral américain, comme cela avait déjà été le cas lors de la Seconde Guerre Mondiale;

2. sauver l'entité sioniste de la désintégration qui la ronge au quotidien parce que de plus en plus de Juifs, y compris en Palestine, s'en détournent écoeurés par ses opérations militaires, sanglantes, abjectes ?


Source: Planète non violence (Article repris avec autorisation. Ne pas reproduire sans autorisation du site Planète non violence)

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5421

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Commentaire :


babelouest (crisonnier) - le 11/08/2009 08H49


En peu de mots, les Etats-Unis sont déjà entrés en guerre contre l'Iran.


C'est inacceptable
. Les Etats-Unis doivent plier, et rendre à l'ONU son caractère de médiateur international violé constamment par l'axe Washington-Tel Aviv. Le gouvernement français doit changer de politique, immédiatement.Soutenir de tels fous de guerre est grave de conséquences.

BO



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