Lors de la Conférence, en Suisse, portant sur le racisme, un rabbin juif a pris la parole pour mettre au clair la grande différence qui existe entre le judaïsme et le sionisme. Alors que le judaïsme a des milliers d’années d’histoire, le sionisme n’existe que depuis un peu plus de cent ans. Le premier est une foi qui invite tout juif à vivre partout où il est dans le monde les grandes valeurs de justice, de solidarité, de respect à l’endroit des personnes, des peuples, des nations. Le second, prône l’existence d’un état raciste et revendique le droit de prendre les terres qui ne lui appartiennent pas. Il faut entendre ce discours du Rabbin Antisioniste, prononcé lors de la Conférence contre le racisme : DURBAN 2.
(..)
Déjà j’ai eu l’occasion de porter à l’attention de ceux et celles qui me lisent la déclaration du Patriarche et des Évêques des Églises locales de Jérusalem. C’était en septembre 2006. Plus récemment, en relation avec le conflit au Moyen Orient, je relevais certaines contradictions dans les prises de position de Benoît XVI et du Vatican. Je reprenais, entre autres, les propos du porte-parole du Vatican, le Père Federico Lombardi, condamnant sans équivoque le sionisme, alors que Benoît XVI semblait en ignorer l’existence. D’ailleurs, lors de son tout récent voyage en Terre Sainte, ce dernier s’est bien gardé d’y faire allusion. Il a martelé plus d’une fois, et avec raison, le rejet de l’antisémitisme mais sans jamais le dissocier de l’antisionisme. Ainsi la frontière, dans l’esprit de bien des gens, entre l’antisémitisme et l’antisionisme, reste pratiquement inexistante alors qu’ils sont deux antagonismes à ne pas confondre. Être antisioniste n'est pas être nécessairement antisémite. Benoît XVI, de par son autorité morale et son sens de la clarté dans les termes et les gestes, était tout désigné pour lever cette confusion. Il s’en est bien gardé, sans doute pour ne pas offusquer ses hôtes israéliens.
Oscar Fortín
http://humanisme.over-blog.com/article-31495589.html