Neda : Une Mort hypermédiatisée de plus en plus suspecte
Source Planete non-violence/
http://sergeadam.blogspot.com/
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À droite Hejazi, à gauche le professeur de musique de Neda
Les Médias occidentaux ont fait grand cas du témoignage du « médecin », en oubliant de préciser qu'il est surtout connu comme auteur de romans fiction, apparemment doué de toutes les qualités pour faire un bon scénariste.
Retour sur la Mort la plus médiatisée au monde début 2009 — Témoignages contradictoires
Après la mort, la plus médiatisée au monde début 2009, de la jeune Iranienne, Neda, les Médias occidentaux se sont empressés de donner la parole au « Docteur » qui se trouvait « au bon endroit au bon moment » c'est-à-dire sur place là où la jeune fille a été tuée d'une balle dans le dos, Hejazi étant intervenu pour la « secourir ». Il s'est empressé ensuite de fuir l'Iran pour revenir en Grande-Bretagne où il séjourne, et a dit s'être rendu à Téhéran pour affaires. Lui et sa famille habitent à Oxford où il étudie.
Hejazi a accusé les milices basij d'avoir tué Neda, ce que les médias occidentaux n'ont pas manqué de relayer. Ainsi, le quotidien français Le Monde titrait le 26/06/09 « Iran : le médecin qui a tenté de sauver Neda accuse les bassidjis ». Mais c'est encore la BBC qui a donné l'assaut médiatique lors d'une interview de ce même Hejazi publié jeudi dernier où il accuse les milices basij et confirme « l'authenticité de la vidéo » assurant qu'elle a été tournée par un de ses amis. Il affirme avoir assisté à la manifestation avec des amis et explique qu'après « un mouvement de panique provoqué par une charge de la police et des gaz lacrymogènes, il a entendu un coup de feu ». Il ajoute ensuite que les manifestants ont d'abord cru que le coup de feu était parti d'un toit proche, mais qu'ensuite ils ont aperçu un membre de la milice Basij sur une moto, l'ont arrêté et désarmé. Ce dernier aurait crié toujours selon Hejazi « je ne voulais pas la tuer, je ne voulais pas la tuer ». Les manifestants auraient ensuite confisqué la pièce d'identité du milicien puis l'auraient laissé partir. Il a ajouté que « Les bassidjis sont une force armée, et ils ne suivent pas les règles qui s'imposent à la police. La police ne tire pas sur les gens, mais ces gens-là le font ».
Les affirmations d'Hejazi contredisent deux autres témoignages, dont celui du professeur de musique de Neda qui l'accompagnait lorsqu'elle a été tuée. D'abord, Neda a été tué par une arme de petit calibre, type d'arme que les forces de police iranienne n'utilisent pas. Ensuite en ce qui concerne les miliciens Basij, eux non plus n'ont pas l'autorisation de port d'armes. En Iran, à l'inverse de ce qui se passe aux États-Unis, le port d'armes est strictement réglementé. Selon ces deux témoins, Neda se trouvait dans un endroit à l'écart des manifestations où il n'y avait pas de forces de police déployées ni de miliciens Basij. L'un de ces deux témoins, son professeur de musique (que l'on voit dans la vidé vêtu d'un polo à rayures bleues et blanches) a dit à PressTV, un chaîne télé iranienne avec un site internet en anglais « il n'y avait pas de signe de protestation, nous avons traversé la rue pour prendre un taxi de l'autre côté... Quand nous y sommes arrivés, on a entendu le bruit d'un tir. Il n'y avait pas de tirs à cet endroit... il n'y avait pas de forces de sécurité dans la rue. Il y avait environ 20, 30 personnes dans cette rue. On a entendu un coup et cette balle a touché Neda. »
Enfin, on peut se poser la question suivante :
Pourquoi les manifestants ayant arrêté l'assassin présumé de Neda le laissent-ils partir après lui avoir pris sa carte d'identité? Cette histoire est pour le moins douteuse.
Arras Hejazi plus connu comme auteur de fictions que comme « médecin ».
Ce que les médias occidentaux ont oublié de préciser, ou l'ont fait vaguement comme Le Monde qui le présente comme éditeur, c'est qu'Arras Hejazi est surtout connu comme romancier iranien, son roman le plus côté étant « The Princess of the Land of Eternity ».
Bien qu'ayant étudié la médecine et consacré sa thèse au sujet suivant : « Les influences des contes sur les désordres anxiogènes des enfants », sa fiche sur Wikipédia en dit long surtout sur ses talents littéraires. Il est renommé pour ses romans de fiction, mais fait également des traductions en Anglais, Portugais et Perse (D'où ses liens avec l'écrivain Paulo Coelho qui lui a apporté son soutien). Il est également éditeur dans « Caravan Books Publishing House (Iran) et le Magazine “Book Fiesta”. Il a obtenu un prix de l'International Publisher's Association en 2006. Il est membre de la » Tehran Union of Publishers and Booksellers (TUPB) et a eu son propre journal, Sanat-e-Nashr (Publishing Industry), de 2006 à 2007. Il étudie actuellement la publication à l'Université Oxford Brookes en Grande-Bretagne.
Parmi ses romans de fiction
The Grief of The Moon, novel, Tehran, 1994.
The Princess of the Land of Eternity, novel, Caravan Books Publishing House, Tehran, 2004.
The Cave, Short story, Jashne Ketab Literary Magazine, 2003.
The Dark Hate, Short Story, Book Fiesta Magazine, 2007.
Arras Hejazi affirme que c'est l'un de ses amis qui a tourné la vidéo. Celle ci a été mise en ligne par un autre iranien exilé qui vit aux Pays-Bas, Hamed Rad, qui lui se trouve être concepteur graphique et qui de par son activité professionnelle peut être en contact avec Hejazi.
En résumé : une vidéo tournée par un ami d'un écrivain iranien célébré pour ses romans de fiction, mis en ligne par un iranien concepteur graphique.
Conclusions provisoires : un assassinat et une vidéo de plus en plus suspects.
Information complémentaire
Les responsables iraniens ont accusé la Grande-Bretagne d'être impliquée dans les émeutes post électorales et plusieurs employés locaux de l'ambassade britannique à Téhéran ont été arrêtés et interrogés, la plupart depuis ayant été relâchés.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad vient de demander aux autorités judiciaires iraniennes d'ouvrir une enquête sur la mort de Neda Aqa - Soltan. Dans une lettre adressée au chef de l'autorité judiciaire, l'Ayatollah Mahmoud Hashemi — Shahroudi, Ahmadinejad a demandé à ce qu'une enquête sérieuse soit conduite sur la mort « suspecte » de Neda et de mettre tout en oeuvre pour retrouver le ou les auteurs de ce meurtre.
Les Médias occidentaux ont accusé les forces de police et les milices Basij d'être responsables de la mort de plusieurs personnes lors des manifestations post électorales en Iran. Plusieurs personnes portant des uniformes de la police et des milices Basij, qui s'étaient mêlées aux manifestants et avaient provoqué de graves incidents, ont été arrêtées. Le commandant des Basij, Hossein Taeb, a affirmé lundi que 8 membres des Basij avaient été tués et plus de 300 autres blessés.
L'ambassadeur iranien au Mexique, Mohammad Hassan Ghadiri, l'un des rares représentants iraniens a avoir été interviewé par un Média occidental, CNN, sur la mort de Neda, a dit que :
« Cette mort est très suspecte ».
« Ma question est, comment se fait-il, qu'on ait tiré sur cette Miss Neda par-derrière, devant plusieurs caméras, et qu'on lui ait tiré dessus dans une zone ou il n'y avait pas de présence significative de manifestants?
“Bon si la CIA veut tuer certaines personnes et attribuer leur assassinat à des éléments gouvernementaux, alors choisir des femmes est un choix approprié, car la mort d'une femme attire plus de sympathie”
» Ce sont les méthodes que des terroristes, la CIA et des services secrets utilisent". Bien sûr ils aimeraient voir du sang répandu lors de ces manifestations pour pouvoir l'utiliser contre la République Islamique d'Iran. C'est l'un des moyens habituels utilisés par la CIA dans différents pays.
« Je ne dis pas que ce soit la CIA qui ait fait cela. Il y a différents groupes. Ce pourrait être l'oeuvre d'autres services secrets, ce pourrait être la CIA, cela peut être des terroristes. »
C'est aussi possible que ce soit un acte commis par des terroristes du groupe MEK ou Jundallah infiltrés en Iran, et commandité par la CIA.
Bien sûr, la CIA par la voix de son porte-parole, George Little, s'est empressée de démentir cette accusation disant qu'une telle accusation était absurde et agressive. Mais on sait à l'évidence que la CIA ne reconnaît jamais ses coups tordus et que le public en prend connaissance des années plus tard quand les dossiers estampillés ultra-secrets deviennent accessibles à tous.
L'affaire Neda vient rejoindre la liste particulièrement longue de ces assassinats politiques commis par des agents US ou des malfrats qu'ils paient pour cela.
Mais, comble de cynisme, ce dernier, le meurtre en pleine rue d'une jeune fille iranienne, porte la marque « Obama », un président américain porté au pouvoir grâce aux voix des anti guerre US.
Belles prises pour le Chicago Gang d'Obama.