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26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 07:42
FR2, Envoyé Spécial: propagande de guerre
à pleines doses ! Par Eva R-sistons

envoye-special.jpg  

On savait que les animatrices d'Envoyé Spécial étaient de zélés instruments du Pouvoir, farouchement sarkoziennes. Pour la neutralité, première qualité du journaliste digne de ce nom, avec ces demoiselles, on repassera ! De vrais reportages ? Pas du tout,  seulement des sujets de société pour distraire, jamais pour informer.

Par contre, ce soir on a eu droit à un sujet vraiment d'actualité. Qu'en ont fait ces demoiselles ? Morceaux choisis :

- Il n'y a pas de liberté en Iran
- Charges violentes contre tous ceux de la rue; frappés par les flics
- Chez eux, seul lieu où ils sont en sécurité
- Rock ? Pas possible de jouer en public
- Je voudrais la liberté, marcher libre; Tout est vraiment interdit, même la musique
- On n'a pas de soutien de l'Occident (!!!)
- Vous avez raison d'avoir PEUR ! La peur s'installe partout
- Vous n'avez pas le droit de parler ? Rép.: On parle en faisant silence et avec le désir de justice...
- Regardez le monde qu'il y a à manifester ! (NB Voir Meyssan, les beaux quartiers...) Plus d'un million de personnes ! Et le cortège ne cesse de grossir !
- Son seul crime ? Etre journaliste !
- Soudain, des tirs retentissent...
- On nous dit qu'il y a de nombreux blessés... Ils ont tiré sur la foule...  Ca devient dangereux !
- Les milices du pouvoir attaquent les étudiants dans leurs dortoirs; il y a des morts. Le campus est attaqué ! Ils pénètrent dans les facs, ils saccagent tout en toute impunité ! Il y a des traces de coups ici, et là de sang...
- Ils ont tout cassé ! C'est comme la guerre !  Le feu partout ! (Israël se prépare à attaquer, les Européens auront été au préalable conditionnés. Tout compréhensifs, ou partants comme chair à canons pour délivrer l'Iran de ses bourreaux !) 
- Combien de victimes parmi les étudiants ? Impossible à savoir !
- Tout étudiant parlant à un journaliste occidental est menacé d'arrestation !
- Ils ont peur ! PEUR !
- 5 morts à la fac, 18 en tout avec ceux d'hier !
- Ils vont continuer à tuer des ETUDIANTS ? Oui, tant qu'ils ne se calmeront pas !
- Ce sont des MALADES ! Ils frappent, ils TUENT !

Mesdemoiselles, ce que vous faites est criminel ! Vous incitez à la guerre, par votre propagande contre un Etat souverain, en préparant les esprits à un conflit, à l'aide d'extraits uniquement à charge contre l'Iran ! Dois-je vous apprendre votre métier ? Un journaliste digne de ce nom écoute les deux camps, pas un seul ! Il n'est l'avocat d'aucun parti ! Il informe seulement de la réalité ! Dans votre sale reportage, vous recueillez tout ce qui sert votre démonstration ! FR2 (Service Politique) est aux mains des sionistes, et donc à travers les journalistes c'est Israël, en France, qui fait sa propagande contre l'Iran, pour mieux l'attaquer ensuite, voler ses ressources et dominer la région ! Mesdemoiselles, dans la Bible il est dit que les peuples du monde entier se retourneront contre Israël. Pourquoi ? Parce qu'ils seront horrifiés par vos atrocités ! Et vous serez complices de toutes ces abominations ! Car vous vous servez arbitrairement de votre métier pour faire de la propagande contre un Etat souverain, contre lequel les Services secrets anglais, américains, israéliens, formentent un coup d'Etat ! Vous mentez aux télespectateurs ! Vous trahissez votre fonction ! Vous préparez la guerre ! Honte à vous, vous desservez le métier de journaliste, vous devriez vous retrouver devant un Tribunal !

Je vais vous l'apprendre, mesdemoiselles les soubrettes des marchands d'armes et des sionistes : Tous ces événements, tout  ce chaos, sont produits par l'Occident lui-même, pour installer une "belle" démocratie entachée de sang ! Et je suis sûre que la jeune fille tuée, véritable icône de vos atrocités, a été sacrifiée par l'Occident lui-même pour que son image fasse le tour du monde, pour que les jeunes s'identifient à elle et, révulsés, pour qu'ils prennent les armes contre ces barbares d'Iraniens ! Anne Franck n'est-elle pas devenue un symbole vivant ? (Et puisque nous sommes sans cesse manipulés, en toutes occasions, je me demande si l'Occident machiavélique n'a pas inventé son personnage pour attendrir dans les chaumières et servir la cause du sionisme qui dévaste le monde avec ses alliés anglo-saxons !)

J'accuse Envoyé Spécial d'être une courroie de transmission du pouvoir, un ignoble instrument de propagande pour des causes contraires aux intérêts des peuples !

Je loue l'Iran d'avoir su déjouer le complot de l'Occident, comme le Gl de Gaulle le 18 juin a su lancer un appel à son peuple, pour qu'il se libère de l'envahisseur étranger, du joug le menaçant ! Et j'invite FR2 à faire enfin ce pour quoi les contribuables Français le paient : de l'information. Par exemple, en réalisant des reportages sur les dégénérés qui programment le malheur de l'humanité à Bilderberg, David Rockefeller en tête, ou sur les crises et les pandémies provoquées par l'Oligarchie, ou sur les projets de réduction de la population, ou sur les guerres en gestation ! Les sujets, il y en a, mais vous les masquez tous en détournant l'attention sur des thèmes frivoles, en falsifiant, en mentant, en désinformant, en taisant, en faisant de la propagande pour vos sales guerres impériales !

Mesdemoiselles, vous êtes la lie du journalisme, et j'appelle tous mes lecteurs à boycotter cette émission pourrie ! Ce serait justice. Et bénéfique pour eux!

Eva R-sistons à l'intolérable de médias complètement pourris, vendus !

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La « révolution colorée » échoue en Iran
par Thierry Meyssan*


La « révolution verte » de Téhéran est le dernier avatar des « révolutions colorées » qui ont permis aux États-unis d’imposer des gouvernements à leur solde dans plusieurs pays sans avoir à recourir à la force. Thierry Meyssan, qui a conseillé deux gouvernements face à ces crises, analyse cette méthode et les raisons de son échec en Iran.

24 juin 2009

Depuis
Beyrouth (Liban)


obama_vert_fr.jpg

Les « révolution colorées » sont aux révolutions ce que le Canada Dry est à la bière. Elles y ressemblent, mais n’en ont pas la saveur. Ce sont des changements de régime ayant l’apparence d’une révolution, en ce qu’ils mobilisent de vastes segments du Peuple, mais relevant du coup d’État, en ce qu’il ne visent pas à changer les structures sociales, mais à substituer une élite à une autre pour conduire une politique économique et étrangère pro-US. La « révolution verte » de Téhéran en est le dernier exemple.

Origine du concept

Ce concept est apparu dans les années 90, mais trouve ses origines dans les débats US des années 70-80. Après les révélations en chaîne sur les coups d’État fomentés par la CIA dans le monde, et le grand déballage des commissions parlementaires Church et Rockefeller [1], l’amiral Stansfield Turner fut chargé par le président Carter de nettoyer l’agence et de cesser tout soutien aux « dictatures maison ». Furieux, les sociaux démocrates états-uniens (SD/USA) quittèrent le Parti démocrate et rejoignirent Ronald Reagan. Il s’agissait de brillants intellectuels trotskistes [2], souvent liés à la revue Commentary. Lorsque Reagan fut élu, il leur confia la tâche de poursuivre l’ingérence US, mais par d’autres moyens. C’est ainsi qu’ils créent en 1982 la National Endowment for Democracy (NED) [3] et, en 1984, l’United States Institute for Peace (USIP). Les deux structures sont organiquement liées : des administrateurs de la NED siègent au conseil d’administration de l’USIP et vice-versa.

Juridiquement, la NED est une association à but non lucratif, de droit US, financée par une subvention annuelle votée par le Congrès à l’intérieur du budget du département d’État. Pour mener ses actions, elle les fait co-financer par l’US Agency for International Development (USAID), elle-même rattachée au département d’État.
En pratique, cette structure juridique n’est qu’un paravent utilisé conjointement par la CIA états-unienne, le MI6 britannique et l’ASIS australien (et occasionnellement par les services canadiens et néo-zélandais).
La NED se présente comme un organe de « promotion de la démocratie ». Elle intervient soit directement ; soit par ses quatre tentacules : l’une destinée à corrompre les syndicats, une seconde chargée de corrompre les patronats, une troisième pour les partis de gauche et une quatrième pour ceux de droite ; soit encore par l’intermédiaire de fondations amies, telles que la Westminster Foundation for Democracy (Royaume-Uni), l’International Center for Human Rights and Democratic Development (Canada), la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation Robert-Schuman (France), l’International Liberal Center (Suède), l’Alfred Mozer Foundation (Pays-Bas), la Friedrich Ebert Stiftung, la Friedrich Naunmann Stiftung, la Hans Seidal Stiftung et la Heinrich Boell Stiftung (Allemagne). La NED revendique avoir corrompu ainsi plus de 6 000 organisations dans le monde en une trentaine d’années. Tout ça, bien entendu, étant camouflé sous l’apparence de programmes de formation ou d’assistance.

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L’USIP, quant à lui, est une institution nationale états-unienne. Il est subventionné annuellement par le Congrès dans le budget du département de la Défense. À la différence de la NED, qui sert de couverture aux services des trois États alliés, l’USIP est exclusivement états-unien. Sous couvert de recherche en sciences politique, il peut salarier des personnalités politiques étrangères.

Dès qu’il a disposé de ressources, l’USIP a financé une nouvelle et discrète structure, l’Albert Einstein Institution [4]. Cette petite association de promotion de la non-violence était initialement chargée d’imaginer une forme de défense civile pour les populations d’Europe de l’Ouest en cas d’invasion par le Pacte de Varsovie. Elle a rapidement pris son autonomie et modélisé les conditions dans lesquelles un pouvoir étatique, de quelque nature qu’il soit, peut perdre son autorité et s’effondrer.

Premières tentatives

La première tentative de « révolution colorée » a échoué en 1989. Il s’agissait de renverser Deng Xiaoping en s’appuyant sur un de ses proches collaborateurs, le secrétaire général du Parti communiste chinois Zhao Ziyang, de manière à ouvrir le marché chinois aux investisseurs états-uniens et à faire entrer la Chine dans l’orbite US. Les jeunes partisans de Zhao envahirent la place Tienanmen [5]. Ils furent présentés par les médias occidentaux comme des étudiants a-politiques se battant pour la liberté face à l’aile traditionnelle du Parti, alors qu’il s’agissait d’une dissidence à l’intérieur du courant de Deng entre nationalistes et pro-US. Après avoir longtemps résisté aux provocations, Deng décida de conclure par la force. La répression fit entre 300 et 1000 morts selon les sources.
20 ans plus tard, la version occidentale de ce coup d’État raté n’a pas variée. Les médias occidentaux qui ont couvert récemment cet anniversaire en le présentant comme une « révolte populaire » se sont étonnés de ce que les Pékinois n’ont pas gardé souvenir de l’événement. C’est qu’une lutte de pouvoir au sein du Parti n’avait rien de « populaire ». Ils ne se sentaient pas concernés.

La première « révolution colorée » réussit en 1990. Alors que l’Union soviétique était en cours de dissolution, le secrétaire d’État James Baker se rendit en Bulgarie pour participer à la campagne électorale du parti pro-US, abondamment financé par la NED [6]. Cependant, malgré les pressions du Royaume-Uni, les Bulgares, effrayés par les conséquences sociales du passage de l’URSS à l’économie de marché, commirent l’impardonnable faute d’élire au Parlement une majorité de post-communistes. Alors que les observateurs de la Communauté européenne certifièrent la bonne tenue du scrutin, l’opposition pro-US hurla à la fraude électorale et descendit dans la rue. Elle installa un campement au centre de Sofia et plongea le pays dans le chaos six mois durant, jusqu’à ce que le Parlement élise le pro-US Zhelyu Zhelev comme président.

La « démocratie » : vendre son pays à des intérêts étrangers à l’insu de sa population

Depuis lors, Washington n’a cessé d’organiser des changements de régime, un peu partout dans le monde, par l’agitation de rue plutôt que par des juntes militaires. Il importe ici de cerner les enjeux.
Au-delà du discours lénifiant sur la « promotion de la démocratie », l’action de Washington vise à l’imposition de régimes qui lui ouvrent sans conditions les marchés intérieurs et s’alignent sur sa politique étrangère. Or, si ces objectifs sont connus des dirigeants des « révolutions colorées », ils ne sont jamais discutés et acceptés par les manifestants qu’ils mobilisent. Et, dans le cas où ces coup d’État réussissent, les citoyens ne tardent pas à se révolter contre les nouvelles politiques qu’on leur impose, même s’il est trop tard pour revenir en arrière.
Par ailleurs, comment peut-on considérer comme « démocratiques » des oppositions qui, pour prendre le pouvoir, vendent leur pays à des intérêts étrangers à l’insu de leur population ?

En 2005, l’opposition kirghize conteste le résultat des élections législatives et amène à Bichkek des manifestants du Sud du pays. Ils renversent le président Askar Akaïev. C’est la « révolution des tulipes ». L’Assemblée nationale élit comme président le pro-US Kourmanbek Bakiev. Ne parvenant pas à maîtriser ses supporters qui pillent la capitale, ils déclare avoir chassé le dictateur et feint de vouloir créer un gouvernement d’union nationale. Il fait sortir de prison le général Felix Kulov, ancien maire de Bichkek, et le nomme ministre de l’Intérieur, puis Premier ministre. Lorsque la situation est stabilisée, Bakaiev se débarrasse de Kulov et vend, sans appel d’offre et avec des dessous de table conséquents, les quelques ressources du pays à des sociétés US et installe une base militaire US à Manas. Le niveau de vie de la population n’a jamais été aussi bas. Felix Kulov propose de relever le pays en le fédérant, comme par le passé, à la Russie. Il ne tarde pas à retourner en prison.

Un mal pour un bien ?

On objecte parfois, dans le cas d’États soumis à des régimes répressifs, que si ces « révolutions colorées » n’apportent qu’une démocratie de façade, elles procurent néanmoins un mieux-être aux populations. Or, l’expérience montre que rien n’est moins sûr. Les nouveaux régimes peuvent s’avérer plus répressifs que les anciens.

En 2003, Washington, Londres et Paris [7] organisent la « révolution des roses » en Géorgie [8]. Selon un schéma classique, l’opposition dénonce des fraudes électorales lors des élections législatives et descend dans la rue. Les manifestants contraignent le président Edouard Chevardnadze à fuir et prennent le pouvoir. Son successeur Mikhail Saakachvili ouvre le pays aux intérêts économiques US et rompt avec le voisin russe. L’aide économique promise par Washington pour se substituer à l’aide russe ne vient pas. L’économie, déjà compromise, s’effondre. Pour continuer à satisfaire ses commanditaires, Saakachvili doit imposer une dictature [9]. Il ferme des médias et remplit les prisons, ce qui n’empêche absolument pas la presse occidentale de continuer à le présenter comme « démocrate ». Condamné à la fuite en avant, Saakachvili décide de se refaire une popularité en se lançant dans une aventure militaire. Avec l’aide de l’administration Bush et d’Israël auquel il a loué des bases aériennes, il bombarde la population d’Ossétie du Sud, faisant 1600 morts, dont la plupart ont la double nationalité russe. Moscou riposte. Les conseillers états-uniens et israéliens s’enfuient [10]. La Géorgie est dévastée.

Assez !

Le mécanisme principal des « révolutions colorées » consiste à focaliser le mécontentement populaire sur la cible que l’on veut abattre. Il s’agit d’un phénomène de psychologie des masses qui balaye tout sur son passage et auquel aucun obstacle raisonnable ne peut être opposé. Le bouc-émissaire est accusé de tous les maux qui accablent le pays depuis au moins une génération. Plus il résiste, plus la colère de la foule croît. Lorsqu’il cède ou qu’il esquive, la population retrouve ses esprits, les clivages raisonnables entre ses partisans et ses opposants réapparaissent.

En 2005, dans les heures qui suivent l’assassinat de l’ex-Premier ministre Rafik Hariri, la rumeur se répand au Liban qu’il a été tué par « les Syriens ». L’armée syrienne, qui —en vertu de l’Accord de Taëf— maintient l’ordre depuis la fin de la guerre civile, est conspuée. Le président syrien, Bachar el-Assad, est personnellement mis en cause par les autorités états-uniennes, ce qui tient lieu de preuve pour l’opinion publique. À ceux qui font remarquer que —malgré des moments orageux— Rafik Hariri a toujours été utile à la Syrie et que sa mort prive Damas d’un collaborateur essentiel, on rétorque que le « régime syrien » est si mauvais en soi qu’il ne peut s’empêcher de tuer même ses amis. Les Libanais appellent de leurs vœux un débarquement des GI’s pour chasser les Syriens. Mais, à la surprise générale, Bachar el-Assad, considérant que son armée n’est plus la bienvenue au Liban alors que son déploiement lui coûte cher, retire ses hommes. Des élections législatives sont organisées qui voient le triomphe de la coalition « anti-syrienne ». C’est la « révolution du cèdre ». Lorsque la situation se stabilise, chacun se rend compte et que, si des généraux syriens ont par le passé pillé le pays, le départ de l’armée syrienne ne change rien économiquement. Surtout, le pays est en danger, il n’a plus les moyens de se défendre face à l’expansionnisme du voisin israélien. Le principal leader « anti-syrien », le général Michel Aoun, se ravise et passe dans l’opposition. Furieux, Washington multiplie les projets pour l’assassiner. Michel Aoun s’allie au Hezbollah autour d’une plate-forme patriotique. Il était temps : Israël attaque.

Dans tous les cas, Washington prépare à l’avance le gouvernement « démocratique », ce qui confirme bien qu’il s’agit d’un coup d’État déguisé. La composition de la nouvelle équipe est gardée secrète le plus longtemps possible. C’est pourquoi la désignation du bouc-émissaire se fait sans jamais évoquer d’alternative politique.

En Serbie, les jeunes « révolutionnaires » pro-US ont choisi un logo appartenant à l’imaginaire communiste (le poing levé) pour masquer leur subordination aux États-Unis. Ils ont pris comme slogan « Il est fini ! », fédérant ainsi les mécontents contre la personnalité de Slobodan Milosevic qu’ils ont rendu responsable des bombardements du pays pourtant effectués par l’OTAN. Ce modèle a été dupliqué en nombre, par exemple le groupe Pora ! en Ukraine, ou Zubr en Biélorussie.

Une non-violence de façade

Les communicants du département d’État veillent à l’image non-violente des « révolutions colorées ». Toutes mettent en avant les théories de Gene Sharp, fondateur de l’Albert Einstein Institution. Or, la non-violence est une méthode de combat destinée à convaincre le pouvoir de changer de politique. Pour qu’une minorité s’empare du pouvoir et l’exerce, il lui faut toujours, à un moment ou à une autre, utiliser la violence. Et toutes les « révolutions colorées » l’ont fait.

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Srdja Popovic (à gauche), leader serbe du mouvement Otpor, Gene Sharp, fondateur de l’Albert Einstein Institution (au centre) et son adjoint le colonel Robert Helvey, doyen de l’École de formation des attachés militaires d’ambassade.

En 2000, alors que le mandat du président Slobodan Milosevic courait encore pour un an, il convoqua des élections anticipées. Lui-même et son principal opposant, Vojislav Koštunica, se retrouvèrent en ballotage. Sans attendre le second tour de scrutin, l’opposition cria à la fraude et descendit dans la rue. Des milliers de manifestants affluèrent vers la capitale, dont les mineurs de Kolubara. Leurs journées de travail étaient indirectement payées par la NED, sans qu’ils aient conscience d’être rémunérés par les États-Unis. La pression de la manifestation étant insuffisante, les mineurs attaquèrent des bâtiments publics avec des bulldozers qu’ils avaient acheminé avec eux, d’où le nom de « révolution des bulldozers ».

Dans le cas où la tension s’éternise et que des contre-manifestations s’organisent, la seule solution pour Washington est de plonger le pays dans le chaos. Des agents provocateurs sont alors postés dans les deux camps qui tirent sur la foule. Chaque partie peut constater que ceux d’en face ont tiré alors qu’ils s’avançaient pacifiquement. L’affrontement se généralise.

En 2002, la bourgeoisie de Caracas descend dans la rue pour conspuer la politique sociale du président Hugo Chavez [11]. Par d’habiles montages, les télévisions privées donnent l’impression d’une marée humaine. Ils sont 50 000 selon les observateurs, 1 million d’après la presse et le département d’État. Survient alors l’incident du pont Llaguno. Les télévisions montrent clairement des pro-chavistes armes à la main tirant sur la foule. Dans une conférence de presse, le général de la Garde nationale et vice-ministre de la sécurité intérieure confirme que les « milices chavistes » ont tiré sur le peuple faisant 19 morts. Il démissionne et appelle au renversement de la dictature. Le président ne tarde pas à être arrêté par des militaires insurgés. Mais le Peuple par millions descend dans la capitale et rétablit l’ordre constitutionnel.
Une enquête journalistique ultérieure reconstituera en détail la tuerie du pont Llaguno. Elle mettra en évidence un montage fallacieux des images, dont l’ordre chronologique a été falsifié comme l’attestent les cadrans des montres des protagonistes. En réalité, ce sont les chavistes qui étaient agressés et qui, après s’être repliés, tentaient de se dégager en utilisant des armes à feu. Les agents provocateurs étaient des policiers locaux formés par une agence US [12].

En 2006, la NED réorganise l’opposition au président kenyan Mwai Kibaki. Elle finance la création du Parti orange de Raila Odinga. Celui-ci reçoit le soutien du sénateur Barack Obama, accompagné de spécialistes de la déstabilisation (Mark Lippert, actuel chef de cabinet du conseiller de sécurité nationale, et le général Jonathan S. Gration, actuel envoyé spécial du président US pour le Soudan). Participant à un meeting d’Odinga, le sénateur de l’Illinois s’invente un vague lien de parenté avec le candidat pro-US. Cependant Odinga perd les élections législatives de 2007. Soutenu par le sénateur John McCain, en sa qualité de président de l’IRI (le pseudopode républicain de la NED), il conteste la sincérité du scrutin et appelle ses partisans à descendre dans la rue.
C’est alors que des messages SMS anonymes sont diffusés en masse aux électeurs de l’ethnie Luo. « Chers Kenyans, les Kikuyu ont volé l’avenir de nos enfants…nous devons les traiter de la seule manière qu’ils comprennent… la violence ». Le pays, pourtant un des plus stables d’Afrique, s’embrase soudainement. Après des journées d’émeutes, le président Kibaki est contraint d’accepter la médiation de Madeleine Albright, en sa qualité de présidente du NDI (le pseudopode démocrate de la NED). Un poste de Premier ministre est créé qui revient à Odinga. Les SMS de la haine n’ayant pas été envoyés depuis des installations kenyanes, on se demande quelle puissance étrangère a pu les expédier.

La mobilisation de l’opinion publique internationale

Au cours des dernières années, Washington a eu l’occasion de lancer des « révolutions colorées » avec la conviction qu’elles échoueraient à prendre le pouvoir mais qu’elle permettrait de manipuler l’opinion publique et les institutions internationales.

En 2007, de nombreux Birmans s’insurgent contre l’augmentation des prix du fuel domestique. Les manifestations dégénèrent. Les moines bouddhistes prennent la tête de la contestation. C’est la « révolution safran » [13]. En réalité, Washington n’a que faire du régime de Rangoon ; ce qui l’intéresse, c’est d’instrumenter le Peuple birman pour faire pression sur la Chine qui a des intérêts stratégiques en Birmanie (pipelines et base militaire de renseignement électronique). Dès lors, l’important est de mettre en scène la réalité. Des images prises par des téléphones portables apparaissent sur YouTube. Elles sont anonymes, invérifiables et hors contexte. Précisément, leur apparente spontanéité leur donne autorité. La Maison-Blanche peut imposer son interprétation des vidéos.

Plus récemment, en 2008, des manifestations estudiantines paralysent la Grèce à la suite du meurtre d’un jeune homme de 15 ans par un policier. Rapidement des casseurs font leur apparition. Ils ont été recrutés au Kosovo voisin et acheminés par autobus. Les centre-villes sont saccagés. Washington cherche à faire fuir les capitaux vers d’autres cieux et à se réserver le monopole des investissements dans les terminaux gaziers en construction. Une campagne de presse va donc faire passer le poussif gouvernement Karamanlis pour celui des colonels. Facebook et Twittter sont utilisés pour mobiliser la diaspora grecque. Les manifestations s’étendent à Istanbul, Nicosie, Dublin, Londres, Amsterdam, La Haye, Copenhague, Francfort, Paris, Rome, Madrid, Barcelone, etc.

La révolution verte

L’opération conduite en 2009 en Iran s’inscrit dans cette longue liste de pseudos révolutions. En premier lieu, le Congrès vote en 2007 une enveloppe de 400 millions de dollars pour « changer le régime » en Iran. Celle-ci s’ajoute aux budgets ad hoc de la NED, de l’USAID, de la CIA et tutti quanti. On ignore comment cet argent est utilisé, mais trois groupes principaux en sont destinataires : la famille Rafsandjani, la famille Pahlevi, et les Moudjahidines du peuple.

L’administration Bush prend la décision de commanditer une « révolution colorée » en Iran après avoir confirmé la décision de l’état-major de ne pas attaquer militairement ce pays. Ce choix est validé par l’administration Obama. Par défaut, on rouvre donc le dossier de « révolution colorée », préparé en 2002 avec Israël au sein de l’American Enterprise Institute. À l’époque j’avais publié un article sur ce dispositif [14]. Il suffit de s’y reporter pour identifier les protagonistes actuels : il a été peu modifié. Une partie libanaise a été ajoutée prévoyant un soulèvement à Beyrouth en cas de victoire de la coalition patriotique (Hezbollah, Aoun) aux élections législatives, mais elle a été annulée.

Le scénario prévoyait un soutien massif au candidat choisi par l’ayatollah Rafsandjani, la contestation des résultats de l’élection présidentielle, des attentats tous azimuts, le renversement du président Ahmadinejad et du guide suprême l’ayatollah Khamenei, l’installation d’un gouvernement de transition dirigé par Mousavi, puis la restauration de la monarchie et l’installation d’un gouvernement dirigé par Sohrab Shobani.

Comme imaginé en 2002, l’opération a été supervisée par Morris Amitay et Michael Ledeen. Elle a mobilisé en Iran les réseaux de l’Irangate.
Ici un petit rappel historique est nécessaire. L’Irangate est une vente d’armes illicite : la Maison-Blanche souhaitait approvisionner en armes les Contras nicaraguayens (pour lutter contre les sandinistes) d’une part et l’Iran d’autre part (pour faire durer jusqu’à épuisement la guerre Iran-Irak), mais en était interdit par le Congrès. Les Israéliens proposèrent alors de sous-traiter les deux opérations à la fois. Ledeen, qui est double national États-unien/Israélien sert d’agent de liaison à Washington, tandis que Mahmoud Rafsandjani (le frère de l’ayatollah) est son correspondant à Téhéran. Le tout sur fond de corruption généralisée. Lorsque le scandale éclate aux États-Unis, une commission d’enquête indépendante est dirigée par le sénateur Tower et le général Brent Scowcroft (le mentor de Robert Gates).
Michael Ledeen est un vieux briscard des opérations secrètes. On le trouve à Rome lors de l’assassinat d’Aldo Moro, on le retrouve dans l’invention de la piste bulgare lors de l’assassinat de Jean-Paul II, ou plus récemment dans l’invention de l’approvisionnement de Saddam Hussein en uranium nigérian. Il travaille aujourd’hui à l’American Enterprise Institute [15] (aux côtés de Richard Perle et Paul Wolfowitz) et à la Foundation for the Defense of Democracies [16].
Morris Amitay est ancien directeur de l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC). Il est aujourd’hui vice-président du Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA) et directeur d’un cabinet conseil pour de grandes firmes d’armement.

Le 27 avril dernier, Morris et Ledeen organisaient un séminaire sur l’Iran à l’American Enterprise Institute à propos des élections iraniennes, autour du sénateur Joseph Lieberman. Le 15 mai dernier, nouveau séminaire. La partie publique consistait en une table ronde animée par l’ambassadeur John Bolton à propos du « grand marchandage » : Moscou accepterait-il de laisser tomber Téhéran en échange du renoncement de Washington au bouclier anti-missile en Europe centrale ? L’expert français Bernard Hourcade participait à ces échanges. Simultanément, l’Institut lançait un site internet destiné à la presse dans la crise à venir : IranTracker.org. Le site inclut une rubrique sur les élections libanaises.

En Iran, il appartenait à l’ayatollah Rafsandjani de renverser son vieux rival, l’ayatollah Khamenei. Issu d’une famille d’agriculteurs, Hachemi Rafsandjani a fait fortune dans la spéculation immobilière sous le Chah. Il est devenu le principal grossiste en pistaches du pays et a arrondi sa fortune durant l’Irangate. Ses avoirs sont évalués à plusieurs milliards de dollars. Devenu l’homme le plus riche d’Iran, il a été successivement président du parlement, président de la République et aujourd’hui président du Conseil de discernement (instance d’arbitrage entre le parlement et le Conseil des gardiens de la constitution). Il représente les intérêts du bazar, c’est-à-dire des commerçants de Téhéran.
Durant la campagne électorale, Rafsandjani avait fait promettre à son ex-adversaire devenu son poulain, Mirhossein Mousavi, de privatiser le secteur pétrolier.

Sans connexion aucune avec Rafsandjani, Washington a fait appel aux Moudjahidines du peuple [17]. Cette organisation protégée par le Pentagone est considérée comme terroriste par le département d’État et l’a été par l’Union européenne. Elle a effectivement mené de terribles opérations dans les années 80, dont un méga-attentat qui coûta la vie à l’ayatollah Behechti ainsi qu’à quatre ministre, six ministres adjoints et le quart du groupe parlementaire du Parti de la république islamique. L’organisation est commandée par Massoud Rajavi, qui épouse en première noces la fille du président Bani Sadr, puis la cruelle Myriam en seconde noces. Son siège est installé en région parisienne et ses bases militaires en Irak, d’abord sous la protection de Saddam Husein, puis aujourd’hui sous celle du département de la Défense. Ce sont les Moudjahidines qui ont assuré la logistique des attentats à la bombe durant la campagne électorale [18]. C’est à eux qu’il revenait de provoquer des accrochages entre militants pro et anti-Ahmadinejad, ce qu’ils ont probablement fait.

1-251.jpgDans le cas où le chaos se serait installé, le Guide suprême aurait pu être renversé. Un gouvernement de transition, dirigé par Mirhussein Mousavi aurait privatisé le secteur pétrolier et rétabli la monarchie. Le fils de l’ancien Shah, Reza Cyrus Pahlavi, serait remonté sur le trône et aurait désigné Sohrab Sobhani comme Premier ministre.
Dans cette perspective, Reza Pahlavi a publié en février un livre d’entretiens avec le journaliste français Michel Taubmann. Celui-ci est directeur du bureau d’information parisien d’Arte et préside le Cercle de l’Observatoire, le club des néo-conservateurs français.
On se souvient que Washington avait prévu identiquement le rétablissement de la monarchie en Afghanistan. Mohammed Zaher Shah devait reprendre son trône à Kaboul et Hamid Karzai devait être son Premier ministre. Malheureusement, à 88 ans, le prétendant était devenu sénile. Karzai devint donc président de la République. Comme Karzai, Sobhani est double national états-unien. Comme lui, il travaille dans le secteur pétrolier de la Caspienne.

Côté propagande, le dispositif initial était confié au cabinet Benador Associates. Mais il a évolué sous l’influence de l’assistante du secrétaire d’État pour l’Éducation et la Culture, Goli Ameri. Cette iranienne-états-unienne est une ancienne collaboratrice de John Bolton. Spécialiste des nouveaux médias, elle a mis en place des programmes d’équipement et de formation à l’internet pour les amis de Rafsandjani. Elle a aussi développé des radios et télévisions en langue farsi pour la propagande du département d’État et en coordination avec la BBC britannique.

La déstabilisation de l’Iran a échoué parce que le principal ressort des « révolutions colorées » n’a pas été correctement activé. MirHussein Mousavi n’est pas parvenu à cristalliser les mécontentements sur la personne de Mahmoud Ahmadinejad. Le Peuple iranien ne s’est pas trompé, il n’a pas rendu le président sortant responsables des conséquences des sanctions économiques états-uniennes sur le pays. Dès lors, la contestation s’est limitée à la bourgeoisie des quartiers nord de Téhéran. Le pouvoir s’est abstenu d’opposer des manifestations les unes contre les autres et a laissé les comploteurs se découvrir.
Cependant, il faut admettre que l’intoxication des médias occidentaux a fonctionné. L’opinion publique étrangère a réellement cru que deux millions d’Iraniens étaient descendus dans la rue, lorsque le chiffre réel est au moins dix fois inférieur. Le maintien en résidence des correspondants de presse a facilité ces exagérations en les dispensant de fournir les preuves de leurs imputations.

Ayant renoncé à la guerre et échoué à renverser le régime, quelle carte reste-t-il dans les mains de Barack Obama ?



http://bridge.over-blog.org/article-33083146.html - Voltairenet.org




Commentaire reçu :


Quelle magnifique publication de travaux d'investigation et de synthèse tu nous fais là Eva. En trois textes tout est dit, remis en perspective ! Bravo ! De l'histoire, enfin et plus ces contes à dormir debout que nous servent l'enseignement et les médias officiels.
Existe-t-il quelqu'un qui lirait ces textes  et qui succomberait encore aux mensonges du système ? Avec les humains tout est possible, mais tout de même...

Ceci dit, je pense que le contenu du texte ci-dessus explique pourquoi il est tellement difficile de donner cohérence à la résistance, principalement de deux manières :
La première :
D'une part, les anciens, ceux dont la lutte était sincère, là-bas du côté des années 70, et c'est mon cas, pour beaucoup nous avons compris à un moment que nos combats  étaient complètement manipulés, et qu'ils servaient les intérêts qu'ils prétendaient combattre. D'où comme d'hab. trois types de  réactions.
Le repli, ceux qui dégoûtés ne voudront plus jamais participer à quelques mouvement que ce soi.
La prudente expectative : ceux qui se sont posés en observateurs espérant qu'un jour passera le bon train, naîtra le mouvement auquel ils pourraient se rallier sans risquer de servir les causes ennemies.
Les chercheurs: ceux qui ont essayé, et continuent de le faire de trouver, des formes de luttes, des maniéres d'alliance qui soit à l'abri de ce genre de manipulations, en tirant les leçons de l'histoire. Un gigantesque boulot pour mettre en évidence l'histoire réelle. Et ces trois textes sont la preuve irréfutables que certains ont accompli un travail fabuleux (et sûrement parfois fastidieux) pour nous donner les moyens de comprendre les vérités cachées de l'histoire.
La seconde :
Toute cette belle jeunesse en lutte n'a pas été prévenue du danger de manipulation et ne se méfie pas assez. J'ai évoqué dans un texte l'histoire des Brigades rouges, des p'tits gars qui fabriquaient dans leur garage des coktails Molotov pas toujours bien efficaces et qui voient soudain apparaître dans leur groupe les spécialistes en explosifs qui ont mis au point l'attentat de Bologne dont on sait aujourd'hui sans aucun doute possible qu'ils étaient les agents infiltrés par les services secrets au service des oligarques. Stratégie de la Tension. Une histoire sordide qui passe par Gladio, l'Opus Dei, le Cépic en Belgique, la loge P2 et ses antennes maçonnes et vaticanes, ...
Je suis inquiète aujourd'hui quand je vois les "saboteurs". Je ne suis pas certaine que la forme de lutte qu'ils ont choisie soit la meilleure, c'est un autre débat. Par contre je suis certaine d'une chose : quand je les vois qualifier de terroristes avant la lettre cela pue, cela pue même très fort : chronique d'un terrorisme annoncé par ceux-là même qui le fabrique, toujours les mêmes, ceux évoqués ci-dessus.
Il faut tout faire, absolument tout faire pour les prévenir du danger qui les guettent venant d'un pouvoir qui s'apprête à sacrifier les plus généreux, les plus déterminés d'entre eux à ses sordides intérêts.
D'une pierre deux coups :
On monte de quelques crans dans la stratégie de la tension.
On élimine parmi les jeunes en lutte ceux qui seraient les plus suceptibles de faire obstacle à l'abominable projet du Nouvel Ordre Mondial esclavagiste.
Comment empêcher cela, comment les prévenir ?

Anne


http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-33112483-6.html#anchorComment
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E
Merci Anneje poste ton commentaireje ne vois que DEUX textes sur ce post je t'embrasse eva
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A
Quelle magnifique publication de travaux d'investigation et de synthèse tu nous fais là Eva. En trois textes tout est dit, remis en perspective ! Bravo ! De l'histoire, enfin et plus ces contes à dormir debout que nous servent l'enseignement et les médias officiels.Existe-t-il quelqu'un qui lirait ces textes  et qui succomberait encore aux mensonges du système ? Avec les humains tout est possible, mais tout de même...Ceci dit, je pense que le contenu du texte ci-dessus explique pourquoi il est tellement difficile de donner cohérence à la résistance, principalement de deux manières :La première :D'une part, les anciens, ceux dont la lutte était sincère, là-bas du côté des années 70, et c'est mon cas, pour beaucoup nous avons compris à un moment que nos combats  étaient complètement manipulés, et qu'ils servaient les intérêts qu'ils prétendaient combattre. D'où comme d'hab. trois types de  réactions.Le repli, ceux qui dégoûtés ne voudront plus jamais participer à quelques mouvement que ce soi.La prudente expectative : ceux qui se sont posés en observateurs espérant qu'un jour passera le bon train, naîtra le mouvement auquel ils pourraient se rallier sans risquer de servir les causes ennemies.Les chercheurs: ceux qui ont essayé, et continuent de le faire de trouver, des formes de luttes, des maniéres d'alliance qui soit à l'abri de ce genre de manipulations, en tirant les leçons de l'histoire. Un gigantesque boulot pour mettre en évidence l'histoire réelle. Et ces trois textes sont la preuve irréfutables que certains ont accompli un travail fabuleux (et sûrement parfois fastidieux) pour nous donner les moyens de comprendre les vérités cachées de l'histoire. La seconde :Toute cette belle jeunesse en lutte n'a pas été prévenue du danger de manipulation et ne se méfie pas assez. J'ai évoqué dans un texte l'histoire des Brigades rouges, des p'tits gars qui fabriquaient dans leur garage des coktails Molotov pas toujours bien efficaces et qui voient soudain apparaître dans leur groupe les spécialistes en explosifs qui ont mis au point l'attentat de Bologne dont on sait aujourd'hui sans aucun doute possible qu'ils étaient les agents infiltrés par les services secrets au service des oligarques. Stratégie de la Tension. Une histoire sordide qui passe par Gladio, l'Opus Dei, le Cépic en Belgique, la loge P2 et ses antennes maçonnes et vaticanes, ...Je suis inquiète aujourd'hui quand je vois les "saboteurs". Je ne suis pas certaine que la forme de lutte qu'ils ont choisie soit la meilleure, c'est un autre débat. Par contre je suis certaine d'une chose : quand je les vois qualifier de terroristes avant la lettre cela pue, cela pue même très fort : chronique d'un terrorisme annoncé par ceux-là même qui le fabrique, toujours les mêmes, ceux évoqués ci-dessus.Il faut tout faire, absolument tout faire pour les prévenir du danger qui les guettent venant d'un pouvoir qui s'apprête à sacrifier les plus généreux, les plus déterminés d'entre eux à ses sordides intérêts.D'une pierre deux coups : On monte de quelques crans dans la stratégie de la tension.On élimine parmi les jeunes en lutte ceux qui seraient les plus suceptibles de faire obstacle à l'abominable projet du Nouvel Ordre Mondial esclavagiste.Comment empêcher cela, comment les prévenir ?Anne
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  • Journaliste de profession. Radio,TV,presse,productrice émissions. Auteur de plusieurs ouvrages chez éditeurs de renom. Milite pour une information libre,plurielle,diversifiée, indépendante des grands groupes.
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