Voici un entretien réalisé par l’Express.fr et qui en dit long sur les intentions des zélotes de la pensée unique.
Pour information, Philippe Schmidt, 46 ans, est aussi Vice Président de la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme)…
“Racisme, homophobie ou négationnisme, les messages haineux prennent de l’ampleur avec les blogs et réseaux sociaux. Philippe Schmitt, président de l’Inach, fondation de lutte contre la cyberhaine, explique les enjeux de ce combat.
En quoi le Web 2.0 a-t-il favorisé la circulation des messages de haine sur Internet?
Les sites racistes ont toujours existé. Ils s’en prennent à des groupes de personnes, discriminées selon leur qualité: femmes, juifs, noirs ou homosexuels… Autrefois, il fallait cependant chercher un peu pour trouver de tels sites.
Ce qui a changé avec les nouvelles pratiques du Web, c’est la diffusion des messages. Avec les blogs et les médias sociaux que sont Youtube, Facebook ou Myspace, il est beaucoup plus facile de se trouver confronté à un texte ou une vidéo raciste. L’information raciste va à l’internaute - sans limite!
Sur ces portails communautaires, tout est en ligne instantanément. Comment peut-on lutter?
En collaborant directement avec les sites: il faut demander à ces entreprises d’avoir une tolérance zéro. Ces contenus doivent être retirés le plus rapidement possible. Globalement, la plupart des professionnels jouent le jeu. Notre fondation de lutte contre la cyberhaine, l’Inach (International network against cyberhate) a par exemple un correspondant qui travaille directement avec YouTube et qui surveille l’apparition de vidéos racistes.
Et au niveau législatif ?
C’est problématique. Par exemple, en 2000, Yahoo a eu sur son site d’enchères des ventes objets nazis. Trois associations anti-racisme ont porté l’affaire en justice. Yahoo, condamné en France, a alors porté l’affaire devant une cour américaine pour se protéger … et a perdu.
Sur un site comme Facebook, par exemple, les groupes négationnistes ne sont pas interdits. Aujourd’hui, Facebook les bloque pour la France, mais ils sont toujours accessibles pour les Etats-Unis.
Tout cela est encore compliqué par les possibilités d’anonymat liées au Web. De plus, les sites racistes peuvent sans cesse changer d’adresse.
La conférence de l’ONU sur la Cyberhate du 16 juin comportait également un volet sensibilisation…
Pas facile de sensibiliser sans faire de la publicité pour ces sites. Or, les jeunes sont les victimes les plus faciles pour ce type de désinformation. C’est aussi le rôle des parents de travailler sur l’éducation à l’usage d’Internet avec leurs enfants, pour les aider à se protéger de ces dangers. Une grande partie de la lutte passe par la prévention.
http://www.marcfievet.com/article-32868384.html
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NON à la répression des sites dissidents, non au délit d'opinion. A condition qu'ils ne distillent pas la haine ou le racisme.. Eva R-sistons