14 mai 2009
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Après Jean-Luc Hees, après Philippe Val, c'est au tour de Gérard Leclerc, dernier nominé de l'audiovisuel public, d'être soupçonné de sarkozysme. Sa nomination s'est effectuée contre l'avis de l'Assemblée, alors qu'une vidéo off montre la sympathie du Président pour le journaliste.
(Vidéo Sarkozy en off sur France 3)
Bizarre ces journalistes, vaguement marqués à gauche, qui accèdent à des postes de responsabilités et clament leur indépendance sur tous les tons.
Hees a donné un véritable récital devant le CSA, les parlementaires, les salariés de Radio-France. Désormais c’est à Gérard Leclerc, nommé à la tête de la chaîne parlementaire de jurer qu’il n’est pas un simple pantin du pouvoir. Chef du service politique de France 3, Gérard Leclerc a été nommé aujourd’hui à la tête de La Chaine Parlementaire à la place de Richard Michel qui avait pourtant recueilli les faveurs d’une commission souveraine composée d’élus de droite et de gauche. Encore une commission qui n’aura servi à rien, la décision finale appartenait au président de l’Assemblée Nationale qui a choisi Gérard Leclerc, sur pressions de l’Elysée qui, d’après Le Monde suit de très près le dossier des chaînes parlementaires.
Sans douter de l’intégrité de Gérard Leclerc, on voit bien ici que le peu de cas que l’Elysée fait des procédures de désignation des dirigeants des médias publics posent un vrai problème à ces personnalités aussitôt suspectées de sarkozysme.
Ainsi Gérard Leclerc a rapidement tenté d’allumer des contre-feux en demandant un rectificatif au Monde où il refuse d’être présenté « le favori de l’Elysée(…) bénéficiant sans ambiguité des faveurs de l’Elysée ». Le journaliste ajoute que « pas le moindre élément ne vient étayer cette allégation ». C’est là que tout se corse, comme dirait l’autre.
Car s’il n’a pas lui-même affiché sa sympathie ou sa proximité avec le président, plusieurs indices témoignent d’une certaine sympathie du président à son égard. Gérard Leclerc est le frère de Julien Clerc, auteur de musiques pour Carla Bruni, mais on ne saurait imaginer le président prêter une moindre attention à ces frivolités.
Hees a donné un véritable récital devant le CSA, les parlementaires, les salariés de Radio-France. Désormais c’est à Gérard Leclerc, nommé à la tête de la chaîne parlementaire de jurer qu’il n’est pas un simple pantin du pouvoir. Chef du service politique de France 3, Gérard Leclerc a été nommé aujourd’hui à la tête de La Chaine Parlementaire à la place de Richard Michel qui avait pourtant recueilli les faveurs d’une commission souveraine composée d’élus de droite et de gauche. Encore une commission qui n’aura servi à rien, la décision finale appartenait au président de l’Assemblée Nationale qui a choisi Gérard Leclerc, sur pressions de l’Elysée qui, d’après Le Monde suit de très près le dossier des chaînes parlementaires.
Sans douter de l’intégrité de Gérard Leclerc, on voit bien ici que le peu de cas que l’Elysée fait des procédures de désignation des dirigeants des médias publics posent un vrai problème à ces personnalités aussitôt suspectées de sarkozysme.
Ainsi Gérard Leclerc a rapidement tenté d’allumer des contre-feux en demandant un rectificatif au Monde où il refuse d’être présenté « le favori de l’Elysée(…) bénéficiant sans ambiguité des faveurs de l’Elysée ». Le journaliste ajoute que « pas le moindre élément ne vient étayer cette allégation ». C’est là que tout se corse, comme dirait l’autre.
Car s’il n’a pas lui-même affiché sa sympathie ou sa proximité avec le président, plusieurs indices témoignent d’une certaine sympathie du président à son égard. Gérard Leclerc est le frère de Julien Clerc, auteur de musiques pour Carla Bruni, mais on ne saurait imaginer le président prêter une moindre attention à ces frivolités.
Par ailleurs, une vidéo diffusée par le site rue89 dévoilant les échanges hors-antenne avant une émission de France 3 entre le journaliste et le président laisse peu de place au doute :
« Ca fait plaisir de voir Monsieur Leclerc à l’antenne. Tu es resté combien de temps au placard ? » questionne le président, très au fait des évolutions de carrière des uns et des autres.
« Euh ? Deux années. J’ai fait des choses, je me suis occupé, mais c’est vrai que c’était pénible. Très pénible… » avoue le journaliste
« J’avais protesté quand on t’avait mis au placard » ajoute le président.»
Passons sur le tutoiement, devenu courant dans les relations entre hommes politiques et journalistes. En accordant ses faveurs à ses protégés, c’est le président lui-même qui fait planer le doute sur l’intégrité de ces journalistes. Un fardeau qu’ils devront porter tout au long de leur mandat. Qu’ils jurent ou non de leur indépendance.
« Ca fait plaisir de voir Monsieur Leclerc à l’antenne. Tu es resté combien de temps au placard ? » questionne le président, très au fait des évolutions de carrière des uns et des autres.
« Euh ? Deux années. J’ai fait des choses, je me suis occupé, mais c’est vrai que c’était pénible. Très pénible… » avoue le journaliste
« J’avais protesté quand on t’avait mis au placard » ajoute le président.»
Passons sur le tutoiement, devenu courant dans les relations entre hommes politiques et journalistes. En accordant ses faveurs à ses protégés, c’est le président lui-même qui fait planer le doute sur l’intégrité de ces journalistes. Un fardeau qu’ils devront porter tout au long de leur mandat. Qu’ils jurent ou non de leur indépendance.