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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 01:32

publié par
babelouest (crisonnier) Hier 09H51

11 mai 2009

«Votre indépendance, vous la mettez en berne un jour comme aujourd'hui..."

Quelques liens sur l'actu des médias...

  • Frédéric Filloux revient sur les Etats généraux de la presse. Le 23 janvier, le chef de l'Etat avait eu un mot frappant, en s'adressant aux patrons de presse: "«Votre indépendance, vous la mettez en berne un jour comme aujourd'hui, lorsqu'il s'agit de venir quérir des subventions»."

C'est ce qui fait dire à Frédéric Filloux que les Etats généraux de la presse ont renforcé la dépendance de la presse à l'égard du pouvoir politique. Les subventions maintiennent en vie certains journaux, mais elle mettent à mal leur indépendance.

"En tout, 600 millions d'euros sont débloqués sur une période de trois ans, avec quelques programmes forts comme le développement du portage, noyés dans des mesures symboliques comme l'abonnement gratuit à un quotidien pour tout jeune atteignant 18 ans, ou les dépenses de communication institutionnelle du gouvernement qui sont multipliées par deux." (Slate)

  • Médiapocalypse ou médiamorphose? Eric Scherer dresse un panorama de la crise de la presse, notamment aux USA, et imagine plusieurs scénarios possibles (AFP Mediawatch)
  • Benoît Raphaël imagine un scénario (peu probable) où tous les journaux s'allieraient pour faire payer leur contenu sur Internet.

"imaginons que tous les journaux du monde entier se mettent d'accord pour mettre tous leurs contenus derrière un mur payant. Dehors Google! Que se passerait-il ? Peer to peer ! Blogs ! Qu'est-ce qui empêche un blogueur de reprendre (sans la copier) un info produite par un média ? "...

Avant de parler de faire payer, il faut donc repenser l'info.
On parle de faire payer des "contenus", comme si le web était un simple support au même titre que le papier. Internet n'est pas un support, c'est un réseau. Internet, c'est justement la fin du contenu tel qu'on le concevait !

Ecrit avec la participation de l'audience, remis à jour au fil de la journée, construit à partir de liens provenant d'autres contenus, même la notion de copyright est bouleversée: sur Internet, le contenu devient process. Il devient "open-source". Comment je vends ça ? Qu'est-ce que je vends, en fait ? (
Demain tous journalsites)

Sur 100 journalistes, donc , disons que 50 partirons en reconversion. L'un boulanger, l'autre masseur, le dernier ouvrira un bar en Thailande. Bref, la moitié de la population quittera totalement l'univers  du journalisme, voir de la communication au sens large. De toute façon, cela rejoint la délicieuse phrase que les étudiants entendent à peine entrés dans leur école : "Le journalisme est le plus beau métier du monde, à condition d'en sortir".

- Sur 50, 15 partiront à la retraite. Que plages, petits enfants et grandes occupations animent leur seconde vie.

- Sur 35, on peut en compter 5 qui ont peur du changement. Ceux là sont perdus. C'est comme ça, c'est la vie.

- Sur 30, 15 vont bosser en indépendant. Un coup je rédige un papier pour un canard, le lendemain je blogue un peu, ensuite je publie les communiqués de presse que me demande de mettre en ligne le Conseil régional... Bref, ils survivent avec plus ou moins de bonheur.

Lu dans :


http://crisedanslesmedias.hautetfort.com/archive/2009/05/08/votre-independance-vous-la-mettez-en-berne.html


http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=3736

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commentaires

E
Ca y esty, Anne, je l'ai ajouté, publié<br /> <br /> et j'ai publié 4 de tes articles sur SOS-CRISE bien à toi eva
Répondre
A
Une citation extraite d'un texte magnifique, une ode au "vrai" journalisme <br /> http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/article-12312569.html. <br /> Extrait de vivre dangereusement dans la violence et dans la paix.<br /> <br /> « Travaillons- nous comme » ou « sommes-nous journalistes ? », nous nous le demandions. Nous « sommes» des personnes et<br /> <br /> «travaillons» -quand nous avons un travail - en tant que journalistes. Mais travailler comme un journaliste c’est Être Humain. C’est - ou, ce devrait être - respecter le côté sacré de la vie. C'est faire des études et des investigations ; c’est une responsabilité et un dévouement. C’est — ou ce devrait être — un amour en acte, pour tenter par la communication de montrer que l'existence est plénitude et non vide. Le journalisme est — ou devrait être — un courage. Et quand je dis « courage », je ne parle pas d'une absence de peur, mais de dignité face au danger. <br /> Par Cristina Castello<br /> <br /> Un texte que je vous recommande vivement.<br /> Anne
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  • Journaliste de profession. Radio,TV,presse,productrice émissions. Auteur de plusieurs ouvrages chez éditeurs de renom. Milite pour une information libre,plurielle,diversifiée, indépendante des grands groupes.
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