La revanche du monde juif
Michel Bührer |
Enquête. Pris au dépourvu à Durban en 2001, les lobbies pro-israéliens ont pesé de tout leur poids sur la conférence de Genève. Plongée dans la galaxie de ces groupes de pression. La conférence de Genève devait faire le point sur les progrès de la lutte contre le racisme depuis Durban I, en évitant ses dérives antisémites passées. Elle a pris l’allure d’un match retour et d’un succès pour les groupes de pression juifs.
Les méthodes de l’adversaire. Autre exemple: Durban II a été vilipendé par les organisations juives dès le début, parce que, disent-elles, son comité préparatoire était «présidé par la Libye et coprésidé par l’Iran». Cuba et le Pakistan sont aussi cités. Bernard Henry-Lévy, de passage à Genève pour commémorer le souvenir de la Shoah lundi dernier, a lui aussi insisté sur ces pays dans une interview au Matin Dimanche. Pourtant, le site de la conférence indique que le comité comprenait une vingtaine de vice-présidents, dont la Norvège, la Grèce ou la Belgique.
Accords et désaccords. «Le même sentiment était partagé dans tous les pays, il n’y a pas eu besoin de coordination», confirme Hillel Neuer, le très actif directeur de UN Watch à Genève. Côté lobbying, personne n’a chômé. Publication d’un manifeste d’une page dans quatre quotidiens américains, signé par 25 personnalités, dont Elie Wiesel; appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) à se rendre à Genève; rencontres du Congrès juif mondial avec les ambassadeurs européens à l’ONU; pétition, dite de Pascal Bruckner, sur l’internet; campagne du Centre de documentation sur Israël en Hollande pour le boycott «depuis le début».
A défaut de réelle coordination, nombre d’associations américaines de soutien à Israël qui ont élevé la voix contre Durban II pêchent dans les mêmes eaux: celles des néoconservateurs et de la droite dure. Eye on the UN, déjà citée, créée par le Hudson Institute et le Touro Institute, ne cache pas son aversion pour les Nations Unies. Anne Bayefsky signe des textes dans les revues de droite Weekly Standard et National Rewiew. On retrouve sa signature au Jerusalem Center for Public Affairs (JCPA), lequel a aussi financé NGO Monitor à son lancement. Ce dernier annonce le soutien de la fondation familiale Wechsler, dont la référence sur l’internet redirige sur le JCPA. Une autre donatrice de NGO Monitor est Nina Rosenwald, philanthrope et héritière de la chaîne de magasins Sears. Son nom apparaît dans une myriade d’associations conservatrices. Elle est au comité du lobby pro-israélien AIPAC, vice-présidente du Jewish Institute for National Security Affairs, groupe néoconservateur où elle côtoie John Bolton, Richard Perle ou encore l’ex-vice-président Dick Cheney. Elle est aussi membre du comité directeur du… Hudson Institute. On peut continuer l’exercice à l’envi. John Bolton, ex-ambassadeur du gouvernement Bush aux Nations Unies à New York, fut membre du bureau international de UN Watch, lobby pro-israélien à l’ONU. Et Jeane Kirkpatrick, décédée en 2006, occupa le même poste à la fois aux Nations Unies et à UN Watch.
Victoire à la Pyrrhus. Habilement, UN Watch a organisé, le 19 avril, un «Sommet pour les droits de l’homme» qui a regroupé une trentaine d’ONG, donnant la parole à des victimes d’abus en Egypte, Iran, Rwanda, Libye, entre autres et, le 20 avril, la commémoration de la Shoah sur la place des Nations a rarement réuni tant de monde au moment où, à l’ONU, le président iranien accaparait la parole. Le lendemain, une autre commémoration de la Shoah se tenait au Palais des Nations, organisée par le Touro Institute. Au programme aussi, le 22, un Rallye Israël pour la paix prévu pour rassembler un millier de personnes.
Source: www.hebdo.ch |
L'Union des étudiants juifs de France a été expulsée de la Conférence de Genève Silence Médias !!!!
GENEVE (Reuters) - L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) s'est indignée de son expulsion pour "comportement inacceptable" de la conférence de l'Onu sur le racisme, qu'elle qualifie de "grande bouffonnerie".
http://www.marcfievet.com/article-30644550.html
Dernière mn :
Israël ne coopérera évidement pas
avec l'enquête de l'ONU
L'information que les Médias ne vous donneront pas .... Eva
"Résolution biaisée"
"Israël a informé le Conseil des droits de l'homme de l'ONU qu'il ne coopérera pas avec une enquête fondée sur une résolution biaisée", a déclaré à l'AFP un haut responsable israélien qui a requis l'anonymat. Il a précisé qu'une lettre avait été envoyée la semaine dernière à cet effet, mais qu'il ne s'agissait pas encore d'une "annonce officielle" au niveau gouvernemental.
Israël avait dénoncé dès le 3 avril la décision de créer une commission d'enquête qui sera présidée par l'ex-procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda, Richard Goldstone. "Ceci n'est pas une tentative de connaître la vérité mais de nuire à la réputation d'Israël et de se joindre aux efforts déployés par certains pays pour diaboliser Israël", avait déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Yigal Palmor.
"Mission d'établissement des faits"
"Pas un seul Etat démocratique ne l'a soutenue et elle a été approuvée par les pays qui violent régulièrement les droits humains", avait-il ajouté. Le 12 janvier, le Conseil des droits de l'homme réuni en session extraordinaire avait décidé dans une résolution l'envoi d'une "mission d'établissement des faits" sur les violations "commises par la puissance occupante Israël contre le peuple palestinien".
Adoptée par 33 voix contre une, la résolution avait suscité l'abstention de 13 membres du Conseil, essentiellement occidentaux, qui la jugeaient déséquilibrée, car ne couvrant pas les tirs de roquettes palestiniennes sur les civils dans le Sud d'Israël. L'offensive du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009 a dévasté Gaza où plus de 1.400 Palestiniens ont été tués, selon des sources palestiniennes. Côté israélien, 13 soldats et civils ont péri. (belga/th)