Vendredi 6 février 2009
Le dernier brûlot de Pierre Péan fait sérieusement vaciller une icône médiatique, l'homme politique préféré des Français, le digne successeur de l'Abbé Pierre, Bernard Kouchner. On ne peut que se réjouir ici de la publication d'un ouvrage documenté qui met à mal l'un des plus beaux produits d'appel de la galaxie néoconservatrice et une des valeurs sûres de la propagande impériale. L'imposture manifeste éclate enfin au grand jour, les masques glissent en révélant une réalité bien plus piteuse que celle que nous vendent les médias en continu, la légende a maintenant son texte. La communication, la force principale des instigateurs de l'ombre, peut parfois se retourner comme un boomerang dévastateur et faire bien des dégâts en un rien de temps. Le château de cartes savamment construit n'a finalement pas résisté bien longtemps aux courants d'air fureteurs, les grosses ficelles étaient trop visibles pour résister à la morsure de l'obstiné journaliste d'investigation qui fait honneur à sa profession.
Bernard Kouchner est très en colère et la colère lui va si bien, il en a même fait son fond de commerce. Il suffit de voir notre ministre des affaires étrangères à l'Assemblée nationale ou sur les plateaux télé pour comprendre que nous avons affaire ici à un pro, un vrai. Tout est parfaitement maitrisé, ce souffle saccadé qui étouffe une colère mal contenue, ce crescendo de l'indignation, le choix des mots qui portent, c'est une vraie performance d'acteur. Nous voilà donc avec un artiste du coup de gueule, un virtuose de l'émotion sous les sunlights et un as de la communication qui se démène comme un beau diable pour sauver sa peau médiatique depuis quelques jours. Fier comme Artaban, notre french doctor a toujours su soigner son image en entretenant une habile légende où se mêlent récits épiques, grands sentiments et coups mémorables. Grandiose dans la tragédie, héroïque dans le tumulte et fringant dans le chaos, notre homme a une autre spécialité artistique un peu moins connue de l'opinion publique : l'art du masque qui le confine plutôt dans le registre du théâtre du Nô japonais que dans une nouvelle adaptation du Rastignac de Balzac.
Le vrai scoop qui a éclaté dans nos journaux ces jours derniers n'est pas celui que l'on imagine, la vraie actualité apportée par les révélations de Pierre Péan est celle d'un dévoilement, de la fin d'une mascarade et d'une omerta qui n'a que trop duré. Ce que nous révèle « Le monde selon K » (liens) est un secret de polichinelle que les médias officiels se sont bien gardés de délivrer par frilosité et par manque de probité, l'icône est trop belle et objet de vénération pour le bon peuple, pas touche ! Pour paraphraser François Goulard (à l'époque ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche) à propos de Nicolas Sarkozy, « si les Français savaient vraiment qui il est, il n'y en a pas 5 % qui voteraient pour lui »... Tant que les masques tiennent, le jeu cynique peut continuer pour le plus grand bonheur de l'intéressé et de la foule béate de ses naïfs admirateurs. Cynique constat, le sac de riz en Somalie (trois prises de vue pour obtenir le plan parfait) a surtout nourri une image, une réputation et une ambition dévorante. On comprend alors aisément le courroux d'un autre spécialiste de l'embrouille qui a aussi vacillé de son piédestal il n'y a pas si longtemps lorsque les journaux ont dévoilé l'un de ses innombrables petits arrangements avec la vérité, l'ineffable Bernard Henry Lévy (lien Rue 89 sur le « reportage » en Georgie)... Si les journalistes se remettent au boulot...alors rien ne va plus ! "Y en a marre de ces petits procès et de ces petites saloperies, de ces nains comme Pierre Péan qui se juchent sur les épaules de quelqu'un qui a fait quelque chose de sa vie et qui essaient d'en tirer avantage", "Il y a là quelque chose de profondément grotesque d'ailleurs, et franchement assez répugnant" a éructé le...grand philosophe au micro de France-Info en faisant étalage au passage, de sa légendaire prétention et de son mépris pour ceux qui ne pataugent pas dans les hautes sphères médiatiques, là où le mensonge, l'imposture et la duplicité font office de vertus cardinales. Les « nains » s'attaquent désormais aux intouchables géants tout à leur vertige éthéré de demi-dieux et à leurs fines libations gourmandes, dans quel monde vivons-nous !
Bien évidement notre accusé du jour réfute en bloc les affirmations de Pierre Péan (liens Le Monde - Figaro) qui doit pourtant détenir quelques billes d'acier en réserve pour se lancer aussi vaillamment dans une partie de flipper où l'un des protagonistes risque le tilt à tout moment tant les coups pleuvent de part et d'autre. Le Figaro s'est aussitôt fendu d'une interview de l'intéressé à faire pleurer dans les chaumières sobrement intitulée « Pourquoi on veut m'abattre » (lien) dans laquelle notre VRP de lui-même se lance dans une dithyrambique relecture de son parcours professionnel et de son « engagement » en éludant consciencieusement les zones d'ombre éclairées par Péan. On reste dans le registre de l'émotif pour faire oublier...les motifs qui fâchent et l'on badigeonne même l'attrape-mouche d'une belle couche poisseuse en suggérant grossièrement les supposés relents d'antisémitisme distillés par l'auteur du pamphlet (lien Nouvel Obs). L'antisémitisme, voilà le couteau suisse par excellence d'une communauté qui use et abuse du procédé au risque de lasser profondément puisqu'il est seulement question ici de juger les pratiques douteuses d'un homme public que révélait déjà abondamment Bakchich dans l'indifférence générale de la confrérie journalistique (lien).
Une manœuvre de diversion classique
Toute accusation portée contre des français de confession juive et quel qu'en soit le motif, est devenu le prétexte à une systématique volée de bois vert sur fond de diatribes enflammées relatives à de l'antisémitisme. Une triste parade paranoïaque qui sème la défiance in fine puisque les imprécateurs adoptent de facto la même ligne de défense...que l'état Israël tout en étant des citoyens français comme les autres, soumis aux mêmes lois et règles qui régissent notre république...laïque. Etrange schizophrénie qui dénote sans doute d'un malaise identitaire profond et d'un militantisme communautaire déplacé. Les campagnes de harcèlement médiatique régulièrement lancées par un noyau dur à l'encontre des intervenants médiatiques qui osent dévier de la ligne de propagande édictée par le gouvernement israélien sont d'ailleurs insupportables parce que la pluralité des opinions nourrit sainement le débat et surtout, pour la seule et essentielle raison que ces spécialistes s'expriment dans le cadre de la démocratie...française (lien sur Pascal Boniface - Libertés & internet). Là n'est pas la question, il s'agit en fait ni plus ni moins que d'une manœuvre de diversion classique voulue par notre ministre des affaires étrangères comme l'a bien compris Philipe Cohen de Marianne (lien). Un ministre d'opérette sur la scène internationale puisque les vraies décisions sont prises en aval à l'Elysée, telle est l'image qu'il véhicule bien malgré lui dans les chancelleries en dépit de son agitation frénétique de cabotin. La critique se fait même plus acerbe lorsque notre diplomate un peu léger se laisse gentiment dicter ses réponses par la ministre israélienne Tzipi Livni en conférence de presse à Jérusalem (lien Voltaire) ou qu'il promet un bombardement imminent à l'Iran en outrepassant même les vociférations de l'hystérique administration Bush (liens Figaro - Omegalpha). La voix de la France sous le règne de Kouchner n'est rien d'autre qu'une récitation laborieuse de la propagande néoconservatrice d'où qu'elle vienne et sans état d'âme car ce politique reste avant tout un militant dévoué à la cause qui est a cent mille lieues de l'image lissée d'homme de gauche au grand cœur qui lui sert d'habile artifice depuis tant d'années.
Le moment est arrivé de rétablir un semblant de vérité à propos du personnage drapé dans son honneur sali (lien 20 MN) en réfutant catégoriquement une des charges retenues contre le bon docteur, le retournement de veste. En rejoignant la fine équipe constituée autour de Nicolas Sarkozy, Bernard Kouchner n'a pas fait acte de trahison envers la gauche comme on le lit et dit bien trop souvent, il s'est juste contenté de mettre en adéquation sa pensée politique profonde et sa vaniteuse soif de pouvoir. En dépit de ses intenses efforts pour entretenir la légende d'un type sympa et ouvert, d'un bon vivant capable de mettre le souk dans un mariage au Liban, de pousser la chansonnette en Allemagne et de minauder chez Drucker (liens), Monsieur K montre parfois son vrai visage au détour d'une interview ou d'une conférence de presse pour peu que le cirage de pompes journalistique ne soit pas la hauteur de sa suffisance glaciale. Ulysse Gosset de France 24 ne nous dira pas le contraire, viré par...Madame Kouchner pour cause de lancement pas assez complaisant de la bête médiatique lors d'une émission télévisuelle (liens Rue 89 - Agoravox). Voilà encore un mélange des genres hallucinant : Madame préside une holding qui regroupe l'ensemble des médias français à destination de l'étranger pendant que Monsieur dirige la diplomatie française tout en procédant à la nomination des dirigeants des médias tournés vers l'étranger. La boucle est bouclée. Un cadenas stratégique voulu par le génial Empereur pour mieux ficeler son omniprésente propagande, l'ombre de Bush plane visiblement encore dans les têtes de nos dirigeants en panne de modèle et à la traine de l'histoire.
La Reine Christine, en bonne fée des ménages, veille à tenir correctement la maison
Voilà surtout un attelage digne de ces républiques bananières que l'on rencontrera un peu plus tard dans notre évocation gourmande. A eux deux donc, les époux Kouchner managent entièrement la voix de la France et sa portée internationale, ni plus ni moins, faisant et défaisant au passage les carrières en écartant ceux qui n'entonnent pas le refrain propagandiste choisi (néocons). Pas étonnant donc de constater que les rédactions de RFI et de France 24 marchent sur des œufs lorsqu'il est question d'évoquer à l'antenne les turpitudes du couple affairé (lien Marianne). La Reine Christine, en bonne fée des ménages, veille à tenir correctement la maison... Pas surprenant non plus d'apprendre qu'il y a désormais des sujets tabous que la ligne éditoriale des médias cornaqués ne doit pas même effleurer comme le 11 septembre 2001. La pierre angulaire du « choc des civilisations » des néoconservateurs qui a fait de si belles étincelles dans le monde est désormais sanctuarisée et figée dans une bulle de verre inviolable. La consigne est claire pour tous : silence dans les rangs et gare à celui qui moufte comme l'ont sans doute désormais bien compris ce géopoliticien remercié par le ministre de la défense Hervé Morin et le journaliste Richard Labévière éjecté de la rédaction de RFI (liens Le Point - Mondialisation - Voltaire). Même le site internet Rue 89 (lien sur le complot du 11 septembre) bat désormais le pavé pour enfoncer dans les esprits, une fois pour toutes, la vérité officielle : « la guerre, c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force». Merci Orwell et vive Christine !
Comme nous sommes en train de nous en compte progressivement, nous nous éloignons ostensiblement de la pensée de gauche et des élans humanistes à mesure que nous nous approchons des réseaux de l'Empire dès lors que l'on s'intéresse à l'atypique parcours de Bernard Kouchner. Copinage manifeste avec l'administration Bush, accointances avérées avec le belliqueux gouvernement israélien, menaces à l'encontre de l'Iran, justification jusqu'à l'absurde de l'épopée sanglante de l'occupation des troupes US en Irak (lien Voltaire), mise en route du projet de création de l'artificiel état du « Kosovo » avec la complicité de la CIA /OTAN et celles des chefs de guerre de la tristement célèbre milice terroriste UCK afin d'installer une base US au cœur des Balkans (liens voltaire), un portrait s'esquisse peu à peu et le vernis craque doucement. En remontant plus loin dans le temps, on pourrait ajouter à cette édifiante liste d'exploits passés, des amitiés un peu particulières... « Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d'une ONG humanitaire. Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d'Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. (...) Sous le contrôle du frère cadet du président Hamid Karzaï, l'Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l'US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo). Là, la drogue est prise en charge par les hommes d'Haçim Thaçi qui l'écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA. Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés » rappelle fort justement Thierry Meyssan (lien Voltaire - « opération Sarkozy »).
Nous voilà rendus à des années-lumière de toute l'imagerie romantique de l'humanitaire au grand cœur et aux coups de gueule tonitruants qui lui a servi de généreux bouclier médiatique pour leurrer son monde et grimper allègrement les marches de la gloire et les sommets enivrants des sondages. Ultime précision qui apporte encore une nouvelle pierre à l'édifice, notre homme peut aussi s'enorgueillir de faire partie de la prestigieuse liste des signataires d'une lettre ouverte publiée pour assurer la promotion du délirant projet hégémonique des USA, le PNAC (Projet pour le Nouveau Siècle Américain - lien Wiki). Son collègue « socialiste » ministre de l'immigration et de l'identité nationale, Eric Besson, parlait autrefois de Nicolas Sarkozy en évoquant un « néoconservateur américain à passeport français » sans se douter un seul instant que la définition collait aussi parfaitement à l'une des figures tutélaires de la gauche française. Tout n'est qu'illusions ! Dans cet univers de taupes, de transfuges, de sous-marins et de manigances souterraines, il est vrai qu'il devient parfois difficile de s'y retrouver. On notera toutefois que l'internationale des traitres en politique fonctionne parfaitement puisque chacun de ses éminents membres y est allé de son couplet solidaire pour défendre le ministre des affaires étranges à commencer par le meilleur d'entre eux, Nicolas Sarkozy (liens Marianne - Figaro ). Quant au soutien récent d'Hillary Clinton, on en attendait pas moins de la part d'une politicienne US aguerrie après tant de services rendus à la cause commune (Nouvel Obs). Voilà en tout cas révélé au monde ébahi un travail d'orfèvre, celui d'un expert en camouflage que le grand public peut désormais honorer à sa juste manière. Le masque est en train de glisser doucement et les applaudissements crépitent déjà dans la salle. Etre pendant de si longues années un des plus fidèles relais de l'endoctrinement US et atlantiste dans l'Hexagone (liens Voltaire sur la propagande et la fondation Saint Simon) et l'un des rouages des plus efficaces de leurs manigances planétaires tout en s'affirmant comme un humanitaire « tiers-mondiste », mérite une ovation émue pour le mémorable numéro de transformiste. Il a bluffé tout le monde en beauté pendant des décennies tout comme l'autre Bernard sur la sellette en ce moment, un certain Madoff... Chapeau bas !
(A suivre...)
Liens :
« Le monde selon K. » : Docteur Kouchner et Mister Bernard (Rue 89)
BHL n'a pas vu toutes ses "choses vues" en Géorgie (Rue89)
Bernard Kouchner rejette les accusations portées contre lui (Le Monde)
Kouchner : "Je n'ai jamais signé un contrat avec un Etat africain" (Le Monde)
Kouchner : pourquoi on veut m'abattre (Figaro)
Kouchner, ministre des factures étrangères (Bakchich)
Bernard Kouchner : "Ce que j'ai à dire ..." (Nouvel Obs)
Péan dénonce les amalgames de Kouchner et du Nouvel Obs (Marianne)
LES PETITES MANIPULATIONS DU LOBBY PRO-ISRAËL POUR FAIRE TAIRE LES CRITIQUES (Libertés & internet)
En tournée avec Bernard Kouchner (Omegalpha)
Quand Tzipi Livni écrit les réponses de Bernard Kouchner (Voltaire)
Kouchner : ''il faut se préparer au pire'' face à l'Iran (Figaro)
Drapé dans son honneur (20 MN)
Liban : Kouchner arrive à Beyrouth... et s'invite à un mariage (La dépêche)
Kouchner et Steinmeier: l'intégration allemande en chanson (Rue89)
« Vivement dimanche » : Kouchner a fignolé son casting d'invités... (Bakchich)
Bernard Kouchner, un ministre galère pour les journalistes (Rue 89)
Ulysse Gosset viré de France 24 : la purge continue (Agoravox)
L'affaire Kouchner effleurée sur RFI, ignorée à France 24 (Marianne)
Hervé Morin congédie un géopoliticien suite à un article du Point (Le Point)
Le vrai et tous les faux complots du 11 Septembre (Rue89)
Richard Labévière dénonce l'orwellisation de la presse française (Mondialisation)
Pourquoi les époux Kouchner veulent-ils la tête de Richard ...(Voltaire)
Enquête sur le virage de la diplomatie française, par Alain Gresh (Monde Diplomatique)
Bernard Kouchner et les « 2 millions de morts » de Saddam Hussein ... (Voltaire)
L'indépendance du Kosovo est la mèche d'un baril de poudre (Voltaire)
Le gouvernement kosovar et le crime organisé [Voltaire]
Project for the New American Century (Wikipédia)
Sarkozy loyal envers Kouchner ... mais pas trop curieux (Marianne)
RÉACTIONS - L'UMP vole au secours de Kouchner (Figaro)
Kouchner reçoit les soutiens de Clinton et Sarkozy (Nouvel Obs)
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DJ CC Jung
http://omegalpha.over-blog.com/article-27635069.html
Bernard Kouchner affirmait qu'il n'avait appartenu ni à Imeda, ni à Africa Steps. Pourtant son nom figure en toutes lettres sur la porte de la gardienne de l'établissement de ces sociétés.
Belle assurance. Le document que nous publions – une photographie prise il y a quelques jours - suggère en tous cas que Bernard Kouchner est si proche de ces sociétés, domiciliées boulevard Saint-Germain à Paris, que son nom figure en toutes lettres sur la porte de la gardienne. Il n’y est pas seul. Sont également mentionnés, entre autres, les noms de son ami Eric Danon, éphémère ambassadeur de France à Monaco et patron d’Imeda, ainsi que celui de Jacques Baudouin, gérant d’Africa Steps et salarié d’Imeda.
par la rédaction de Challenges, jeudi 5 février.
Merci a l'hebdo " Challenges" et à sa rédaction; Il reste encore des journalistes qui se bougent pour écrire certaines vérités - respect a eux JG.
http://edit-biog.over-blog.com/article-27600570.html