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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 05:03




Tripatouillage sur « l’ultra-gauche »,
en direct de France Inter

Tout d'abord un reportage (ou plutôt propagande) de Tf 1. Les alter mondialistes y sont présentés comme très violents, voulant casser du flic, etc... Le système se sent en danger face à des idées alternatives de plus en plus répandues, sa défense classique = diaboliser et effrayer.



Publié le 24 novembre 2008
par Olivier Poche

Après les sabotages des lignes TGV, le 8 novembre dernier, neuf personnes, présentées comme membres d’une « mouvance anarcho-autonome » et « d’ultra-gauche » par la ministre de l’Intérieur ont été mises en garde à vue. Les médias, par l’odeur alléchés, se sont jetés sur cette affaire, en relayant en général la version officielle. Dernier épisode de cette chasse aux coups médiatiques sur un sujet « croustillant », au moins aux yeux de ceux qui le couvrent : l’annonce tonitruante sur France Inter d’un « scoop » sur cette ultra-gauche qui prend les armes, scoop qui se dégonfle aussitôt promis, comme doit le reconnaître, à contrecœur et à mots couverts, le journaliste pris la main dans le pot de confiture.

Samedi 22 novembre, dans « Eclectik », l’émission de Rébecca Manzonni sur France Inter, Thomas Chauvineau consacre son « journal de bord » à ceux qu’on présente comme des « militants d’ultra-gauche », et qu’il a rencontrés chez eux. Il interroge en particulier « Bertrand », arrêté puis relâché dans le cadre de l’enquête. Dans le journal de la mi-journée, deux heures plus tard, Denis Astagneau revient sur ce reportage – et revient avec un « scoop » qui mérite d’être reproduit en intégralité :

Le « scoop » de 13 heures

- Denis Astagneau : Et puis je vous propose un scoop. L’ultra-gauche est-elle en train de s’organiser en France ? La question se pose après l’arrestation de plusieurs militants ou sympathisants dans le cadre de l’enquête sur le sabotage des lignes SNCF. Trente ans après Action Directe, ces militants sont-ils prêts à passer à la clandestinité et à la lutte armée ? Dans ce journal, je vous propose donc d’écouter ou de réécouter le témoignage d’un ultra-gauchiste que Thomas Chauvineau a rencontré […]. Ce militant vit en communauté, et quand on le pousse dans ses retranchements, il n’exclut pas la lutte armée.

On entend alors un extrait du reportage :
- Voix de « l’ultra-gauchiste » : Evidemment, « révolutionnaire », ça fait sympa, ça fait 68, ça fait LCR, ça fait Besancenot, c’est sympa. « Terroriste », ça fait assassin, ça fait meurtrier, ça fait des milliers de morts, ça fait des bombes, ça fait des voitures piégées, etc. Donc si on veut criminaliser les gens, si on veut les faire passer pour des gens qu’il faut mettre en prison, on va pas les appeler « révolutionnaires ». On va les appeler « terroristes », et là, je dirais, l’opinion publique sera évidemment du côté du gouvernement, qui, normal, chasse les méchants terroristes.
- Thomas Chauvineau : Mais vous, vous vous estimez révolutionnaire ?
- Bertrand : Oui… Sûrement pas au sens de la LCR, sûrement pas au sens de mai 68 non plus.
- Thomas Chauvineau : Alors dans quel sens ?
- Bertrand : Une révolution… Une révolution dans le sens où tout doit changer.
- Thomas Chauvineau : Dans la bibliothèque, là y’a un livre d’Auguste Blanqui, qui s’appelle Maintenant il nous faut des armes, est-ce que ça passe aussi par ça ?
- Bertrand : C’est une hypothèse politique…

Et le journaliste conclut :
- Denis Astagneau : Une hypothèse politique, donc… euh… cet ultra-gauchiste. Propos recueillis pas Thomas Chauvineau.

On peut, à ce stade, se dire qu’un « scoop » sur « l’organisation » de l’ultra-gauche et son basculement dans « la lutte armée » qui se réduit finalement au commentaire d’un livre par un de ces supposés militants, c’est un peu maigre. Mais on peut aussi avoir envie d’en savoir plus. Et l’on n’est pas déçu quand on écoute l’émission à partir de laquelle on a fabriqué cette (dés)information.

Le reportage original diffusé deux heures plus tôt

Avant le reportage proprement dit, Thomas Chauvineau précise d’abord, à propos de ces jeunes gens dont « Bertrand » fait partie : « Première surprise : alors qu’on parlait d’une ultra-gauche, eux ne se revendiquent même pas de gauche ». Voilà pour « l’ultra-gauchiste », qui l’est donc devenu par la grâce de Denis Astagneau. Mais surtout, on constate que ce dernier a effectué une coupe, et que la discussion a été tronquée – au bon moment...


Voici donc l’entretien sans la coupe opportune réalisée au treize heures :

… et la transcription du passage « oublié » :

- Bertrand : C’est une hypothèse politique…
- Un autre militant : Des armes, ça peut être une arme psychologique, enfin c’est avoir une pensée, une réflexion, avoir des références, faire des lectures… Les armes… je pense que le raccourci il est trop simple… Je veux dire… Les armes c’est un flingue qu’on va pointer sur n’importe qui dans la rue, qu’on va descendre à tout bout de champ… Rien à voir avec ça . Je sais pas, en premier lieu, la première chose qu’on a à partager, c’est nos idées, quoi, c’est nos réflexions, c’est nos discussions, c’est évoluer ensemble.
- Une autre : Clairement, on ne prône pas la lutte armée . Justement, quand on faisait… on regarde les erreurs du passé, on regarde les erreurs de la RAF [
1], ou des brigades rouges qui se sont mis en groupuscule armé, ça non.
- Thomas Chauvineau : C’est pas ce que vous avez envie de faire.
- La même : Non .

Dans la version du « scoop » inventé par Denis Astagneau, le reportage a été coupé pour lui faire dire à peu près le contraire de ce qu’il disait : ce que l’auditeur n’entendra pas au journal de treize heures, ce sont ces deux autres prétendus « ultra-gauchistes » – a priori de la même « mouvance »… – affirmer sans ambiguïté leur rejet de la lutte armée.

Un bidouillage assez grossier pour que le journaliste se fende d’un correctif le soir même. Avec professionnalisme, et une parfaite mauvaise foi.

Le « correctif » du soir

- Denis Astagneau : Et puis la politique toujours, vous avez peut-être entendu dans le journal de treize heures l’interview d’un militant de l’ultra-gauche , c’était un extrait d’un reportage de Thomas Chauvineau pour l’émission Eclectik de Rebecca Manzoni. Dans cette interview ce militant parlait d’armes, mais il s’agissait vous l’aviez compris d’armes politiques ou psychologiques. Certains l’ayant mal compris, il convenait de le préciser.

« Vous l’aviez compris ? » Naturellement. On vous « propose un scoop », à propos d’une ultra-gauche qui « s’organiserait », et qui « trente ans après Action Directe », est prête à (re)prendre les armes. Le scoop est le suivant : certains militants de cette mouvance « n’excluent pas la lutte armée ». Pour preuve, un « ultra-gauchiste » déclare qu’une « révolution » passe aussi par « les armes » : c’est une « hypothèse politique ». Qui n’en tirerait pas cette conclusion évidente, qu’il s’agit « d’armes politiques ou psychologiques » ? Si évidente qu’on se demande comment, en effet, certains ont pu s’y tromper, ou « mal comprendre ».

Qui croyait et croit encore être en droit d’attendre des excuses, ou à tout le moins des explications, devra se satisfaire de ces pitoyables « précisions » qui mettent sur le compte de « certains » une prétendue incompréhension… de ce qu’on avait tout fait pour suggérer. Devant tant de rigueur journalistique, on se contentera de soumettre à Thomas Chauvineau un solide sujet de reportage pour les semaines à venir : une enquête sur les recettes de fabrication des « scoops », sauce France Inter.


Olivier Poche
http://sathyadas2.blogspot.com/2008/12/manip-mdiatiques-sur-la-soit-disante.html


Ministère de la désinformation


Gérard Larcher, actuel président du sénat, qui tente de faire
pression sur Canal+ afin que le personnel de la chaine participe aussi
à la mascarade en ne diffusant plus certaines images.

L'affaire a commencé il y a quelques jours, dans l'émission présentée
par M.DENISOT et diffusée tous les soirs de semaine sur Canal + entre
19H00 et 20H00. Chaque soir, la rubrique "les dernières 24 heures en
24 secondes" montre des images pendant qu'un animateur ajoute ses
commentaires.


Les images à l'origine du scandale ont été filmées dans la journée au
sénat. On y voit des sénateurs et sénatrices (donc d'un age assez
avancé), faire ce qui ressemble fortement à une sieste pour aider à
digérer, bailler aux corneilles, se faire les ongles... On est
vraiment pas loin de la pièce pour regarder la télé dans les maisons
de retraite.


En dehors de celui qui blablate les autres pioncent à moitié,
n'écoutent pas et bricolent dans leur coin, on voit qu'ils se font
clairement chier, qu'ils font acte de présence si on peut dire et
encore vu le nombre de places vides. Quelques images montraient aussi

la dégaine de certains, par exemple une sénatrice habillée en rayures
jaunes et noires qui ont rappelé le dessin animé "Maya l'abeille" à
l'animateur.


Dans l'émission d'hier soir, ils ont montré un courrier de plainte à
l'en-tête du sénat et signé de Gérard Larcher qui demandait aux
animateurs de ne pas montrer de telles images et de ne pas critiquer
ces comportements.

Tout simplement hallucinant !!! En dehors du sénat ou de l'assemblée
nationale, dans quel autre job est on autorisé à dormir pendant les
heures de soit disant "travail" ? Les télespectateurs ont pu voir à
quoi sert une partie de leurs impots et pourront comprendre pourquoi
la France et son peuple vont si bien.

Heureusement, la chaine n'a pas accepté de suivre les consignes de
Larcher, et comme réponse a balancé une deuxième fois les images
scandaleuses prises au sénat "en pleine séance de travail".
Seul petit "mea culpa", Maya l'abeille ressemble en fait plus à Willy
le bourdon ;))) Elle est belle, cette France là !!!

FdP

http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-25258977.html




Renforcer la perception de
la diversité dans les Médias


Introduction

Le Conseil a rendu publics les principaux résultats de son étude sur la représentation de la diversité dans les programmes de télévision. En voici une synthèse. Il a également décidé de créer un baromètre de la diversité et d’organiser, dans les semaines à venir, une réunion de travail avec chaque chaîne pour obtenir de leur part des engagements précis. 
 

Renforcer la perception de la diversité dans les médias

Date de publication sur le site : 28 novembre 2008
La Lettre du CSA n° 221 - Novembre 2008

La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des chances a consacré la compétence du Conseil en matière de diversité  en complétant l’article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986 : « 
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel contribue aux actions en faveur de la cohésion sociale et à la lutte contre les discriminations dans le domaine de la communication audiovisuelle. Il veille notamment auprès des éditeurs de services de radio et de télévision, compte tenu de la nature de leurs programmes, à ce que la programmation reflète la diversité de la société française. Il rend compte dans son rapport annuel de l’action des éditeurs de services dans ce domaine ».
 
En janvier 2007, sur la proposition de son président Michel Boyon, le Conseil a créé un groupe de travail sur la diversité dont la présidence a été confiée à Rachid Arhab et la vice-présidence à Alain Méar. Le groupe de travail a procédé à une série d’auditions au cours desquelles a été avancée la proposition de créer un Observatoire de la diversité, dont le Conseil a adopté le principe le 24 juillet 2007.
 
Son objectif est d’apporter au Conseil un soutien en orientant ses recherches et en formulant des propositions sur toutes les questions relatives à la diversité dans les médias.
 
À travers la 
composition de l’Observatoire de la diversité dans les médias audiovisuels, le Conseil a souhaité associer des représentants d’organismes publics tels que la HALDE ou la CNIL, mais aussi des professionnels représentant le monde de la création, de la diffusion ou de la production.
 
Son premier objectif a été de procéder à une étude quantitative et qualitative de la représentation de la diversité à la télévision. Cette étude a été confiée, après appel d’offres, à M. Éric Macé, professeur de sociologie de l’université de Bordeaux.


Consultez aussi les interventions des membres du Conseil et le dossier remis aux journalistes lors de la conférence de presse du 12 novembre 2008 sur la diversité dans les médias audiovisuels.

http://www.csa.fr/actualite/dossiers/dossiers_detail.php?id=127544

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commentaires

E
Si, Morsli, le Sénat sert... à servir les intérêts de la Droite, il est perpétuellement dominé par elle, bravo la démocratie ..<br /> <br /> bises eva
Répondre
M
Depuis quand Denis Astagneau pollue-t-il France inter ? ça fait un moment qu'il y est celui-là! je suppose que le correctif est passé très tard, comme d'habitude.Quant au sénat il ne sert à rien et si les fonctionnaires travaillaient autant que les sénateurs...il faut bien que Larcher puisse exercer son loisir sanguinaire : la chasse.Amitiés Eva.
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  • : Blog d'opinion et de résistance. Les médias ne sont pas libres, mais simples outils de désinformation et de propagande pour l'Occident militaro-financier. Pas de liberté d'informer, donc pas de liberté ni de démocratie. La désinformation est l'ennemie Public N°1. Eva, journaliste-écrivain, libre-penseuse, dénonce et interpelle.
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  • Eva R-sistons
  • Journaliste de profession. Radio,TV,presse,productrice émissions. Auteur de plusieurs ouvrages chez éditeurs de renom. Milite pour une information libre,plurielle,diversifiée, indépendante des grands groupes.
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